Parti Communiste Français
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Re: Parti Communiste Français
Marco Pagot a écrit:Je suis peut être fou, mais j'ai plusieurs JC qui sont d'accord avec moi sur cette hypothèse... Vous me direz ce que vous en pensez...
Je sens que le PCF n'en a plus pour 2 ou 3 ans maximum à vivre. Non qu'il soit en crise, mais que justement un front de gauche fort, un mélenchon à 14%, c'est ce qu'il manquait à une bonne partie de la direction (dès 2007, MGB disait qu'il fallait passer à autre chose) pour fondre le PCF dans un grand parti de gauche façon Die Linke. Je constate que des primo militants adhèrent en masse au PCF à l'heure actuelle (250 en quelques heures à la Bastille)... Et des milliers un peu partout... Des gens qui n'ont que pour perspective politique que le FdG, qui connaissent que ça, et qui le soutiennent...
Vous en pensez quoi ?
J'ai adhéré récemment au parti communiste, et ce que tu dis colle tout à fait à ce que l'on m'a appris dans ma section.
Clairement, la volonté de la direction depuis plusieurs années est de dissoudre le parti communiste et de reconstituer à partir des bastions de militants qu'elle possède un parti social-démocrate de type Die Linke. Il y a déjà eu des tentatives en ce sens.
Je ne sais pas si la "dyanmique Mélenchon" va accélérer le processus, mais cela fait déjà plusieurs années que la direction du parti, ou du moins une frange de celle-ci, a l'intention de dissoudre le PC. Difficile de faire des prévisions sur les années à venir, mais c'est à nous militants de lutter en interne pour ne pas renoncer aux perspectives de classe du communisme.
irving- Messages : 150
Date d'inscription : 23/11/2011
Re: Parti Communiste Français
Effectivement Irving c'est bien un danger, dès le congrès de décembre 2012, mais rien n'est joué, même si Mélenchon fait un excellent score !
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Parti Communiste Français
irving a écrit:Marco Pagot a écrit:Je suis peut être fou, mais j'ai plusieurs JC qui sont d'accord avec moi sur cette hypothèse... Vous me direz ce que vous en pensez...
Je sens que le PCF n'en a plus pour 2 ou 3 ans maximum à vivre. Non qu'il soit en crise, mais que justement un front de gauche fort, un mélenchon à 14%, c'est ce qu'il manquait à une bonne partie de la direction (dès 2007, MGB disait qu'il fallait passer à autre chose) pour fondre le PCF dans un grand parti de gauche façon Die Linke. Je constate que des primo militants adhèrent en masse au PCF à l'heure actuelle (250 en quelques heures à la Bastille)... Et des milliers un peu partout... Des gens qui n'ont que pour perspective politique que le FdG, qui connaissent que ça, et qui le soutiennent...
Vous en pensez quoi ?
J'ai adhéré récemment au parti communiste, et ce que tu dis colle tout à fait à ce que l'on m'a appris dans ma section.
Clairement, la volonté de la direction depuis plusieurs années est de dissoudre le parti communiste et de reconstituer à partir des bastions de militants qu'elle possède un parti social-démocrate de type Die Linke. Il y a déjà eu des tentatives en ce sens.
Je ne sais pas si la "dyanmique Mélenchon" va accélérer le processus, mais cela fait déjà plusieurs années que la direction du parti, ou du moins une frange de celle-ci, a l'intention de dissoudre le PC. Difficile de faire des prévisions sur les années à venir, mais c'est à nous militants de lutter en interne pour ne pas renoncer aux perspectives de classe du communisme.
Par ailleurs, je remonte une "vieille" discussion que nous avons eu ensemble (et je pense que nous aurons de nouveau l'occasion d'en discuter)
Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Ca en revanche, pour reprendre les termes de bouffon vert, c'est une ineptie gauchiste...Aprés, on a jamais demandé au front de gauche d'être "révolutionaire". C'est d'ailleurs mission impossible. On lui a juste demandé une indépendance de fait vis a vis de la "gauche de gouvernement" sous hégémonie social démocrate. Et cela, c'est déja trop leur demander !
Le FdG n'apporte pas plus de soutien que le NPA au PS. La rupture politique est consommée, et je ne vois pas comment des anti-libéraux pourraient travailler avec des "sociaux-libéraux" sur des projets libéraux en cas de gouvernement PS.
Alors, est ce toujours une "ineptie gauchiste" ? Alors que les conversations entre ps, pcf et pg vont bon train ? La rupture n'est en rien "consommée"... Bien au contraire. Par contre c'est fort peu payant de le dire, et le front de gauche préfére repousser la période ou il devra assumer de se retrouver soit dans la majorité soit dans l'opposition vis a vis du ps...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti Communiste Français
Bilan mandat députés communistes (.pdf)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
gérard menvussa a écrit:
Par ailleurs, je remonte une "vieille" discussion que nous avons eu ensemble (et je pense que nous aurons de nouveau l'occasion d'en discuter)Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Aprés, on a jamais demandé au front de gauche d'être "révolutionaire". C'est d'ailleurs mission impossible. On lui a juste demandé une indépendance de fait vis a vis de la "gauche de gouvernement" sous hégémonie social démocrate. Et cela, c'est déja trop leur demander !
Ca en revanche, pour reprendre les termes de bouffon vert, c'est une ineptie gauchiste...
Le FdG n'apporte pas plus de soutien que le NPA au PS. La rupture politique est consommée, et je ne vois pas comment des anti-libéraux pourraient travailler avec des "sociaux-libéraux" sur des projets libéraux en cas de gouvernement PS.
Alors, est ce toujours une "ineptie gauchiste" ? Alors que les conversations entre ps, pcf et pg vont bon train ? La rupture n'est en rien "consommée"... Bien au contraire. Par contre c'est fort peu payant de le dire, et le front de gauche préfére repousser la période ou il devra assumer de se retrouver soit dans la majorité soit dans l'opposition vis a vis du ps...
Je crois que pour le coup tu confonds un peu tout gérard.
La question de l'indépendance vis-à-vis du PS, et celle vis-à-vis de la sociale-démocratie sont... deux questions différentes ! Pour une simple raison : le PS n'est même plus social-démocrate, il n'affiche même plus l'ambition de réformer le système, mais tout juste de garantir certains aspects plus sociaux que la droite au libéralisme. La ligne politique du PS est aujourd'hui une ligne libérale.
La sociale-démocratie qui fut sa ligne historique est une position que le PS a déserté.
Je pense donc que :
1. La rupture entre FdG (c'est-à-dire à 80% le PC) et PS est une rupture politique profonde entre d'un côté des libéraux, de l'autre des anti-libéraux voire des anti-capitalistes.
2. La rupture entre PC et social-démocratie est une question nettement plus délicate. La direction est clairement sur une ligne à la Die Linke, une partie de la base aussi mais pas entièrement. Cela varie d'une section à l'autre.
irving- Messages : 150
Date d'inscription : 23/11/2011
Re: Parti Communiste Français
Je pense qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, pas avant un paquet d'années quand bien même certaines intentions sont maintenant publiques. Le PCF n'est pas le PCI moins encore le KPD, ces deux formations ayant sombré corps et biens. De plus, le paysage politique à gauche est tellement dense en france qu'une recomposition du PCF en autre chose, ouvrirait un boulevard pour l'EG particulièrement LO qui affiche clairement son attachement aux valeurs communisme (une affiche à des fins de propagande interne à mon sens). Pour pouvoir se regrouper avec le PG, le PCF doit d'abord compter sur un effondrement de l'EG, histoire de ne pas prendre l'ombre pour la proie. A mon sens c'est encore beaucoup trop tôt ...irving a écrit:Marco Pagot a écrit:Je suis peut être fou, mais j'ai plusieurs JC qui sont d'accord avec moi sur cette hypothèse... Vous me direz ce que vous en pensez...
Je sens que le PCF n'en a plus pour 2 ou 3 ans maximum à vivre. Non qu'il soit en crise, mais que justement un front de gauche fort, un mélenchon à 14%, c'est ce qu'il manquait à une bonne partie de la direction (dès 2007, MGB disait qu'il fallait passer à autre chose) pour fondre le PCF dans un grand parti de gauche façon Die Linke. Je constate que des primo militants adhèrent en masse au PCF à l'heure actuelle (250 en quelques heures à la Bastille)... Et des milliers un peu partout... Des gens qui n'ont que pour perspective politique que le FdG, qui connaissent que ça, et qui le soutiennent...
Vous en pensez quoi ?
J'ai adhéré récemment au parti communiste, et ce que tu dis colle tout à fait à ce que l'on m'a appris dans ma section.
Clairement, la volonté de la direction depuis plusieurs années est de dissoudre le parti communiste et de reconstituer à partir des bastions de militants qu'elle possède un parti social-démocrate de type Die Linke. Il y a déjà eu des tentatives en ce sens.
Je ne sais pas si la "dyanmique Mélenchon" va accélérer le processus, mais cela fait déjà plusieurs années que la direction du parti, ou du moins une frange de celle-ci, a l'intention de dissoudre le PC. Difficile de faire des prévisions sur les années à venir, mais c'est à nous militants de lutter en interne pour ne pas renoncer aux perspectives de classe du communisme.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Parti Communiste Français
Pour l'instant, tout sourit au projet de JLM et bureaucrates de refaire un parti social-démocrate.
Mélenchon aura au moins réussi son rêve de vengeance contre Hollande....
Mais assez vite, cela va changer...
Quand la nouvelle gauche plus rien sera au pouvoir, en six mois ce parti peut s'effondrer sur lui-même,
miné par des politiques anti-ouvrières comme on a jamais vu,
puisque aucun dirigeant réformiste (PS, PG, PC) ne veut sortir du capitalisme,
et conduites par des dirigeants qui retourneront comme toujours à la soupe.
Pas tous tout de suite, et certains démissionneront pour sauver leur tête,
remettant un tour d'effets de manches et d'insurrection "citoyenne", au milieu du désastre...
Mais ce sera clair: l'humain sera devenu le butin d'abord.
Reste un espoir, à condition toutefois d'accélérer la construction du parti révo
et les résistances de classe suffisamment fortes à ce gouvernement de "gauche" de keynésiens impuissants,
pour éviter que le discrédit total profite à la révolution et pas au fascisme.
Dans ce parti révo, en pleine crise sans précédent, se retrouveront sans doute
des milliers de militants aujourd'hui au PC.
Mélenchon aura au moins réussi son rêve de vengeance contre Hollande....
Mais assez vite, cela va changer...
Quand la nouvelle gauche plus rien sera au pouvoir, en six mois ce parti peut s'effondrer sur lui-même,
miné par des politiques anti-ouvrières comme on a jamais vu,
puisque aucun dirigeant réformiste (PS, PG, PC) ne veut sortir du capitalisme,
et conduites par des dirigeants qui retourneront comme toujours à la soupe.
Pas tous tout de suite, et certains démissionneront pour sauver leur tête,
remettant un tour d'effets de manches et d'insurrection "citoyenne", au milieu du désastre...
Mais ce sera clair: l'humain sera devenu le butin d'abord.
Reste un espoir, à condition toutefois d'accélérer la construction du parti révo
et les résistances de classe suffisamment fortes à ce gouvernement de "gauche" de keynésiens impuissants,
pour éviter que le discrédit total profite à la révolution et pas au fascisme.
Dans ce parti révo, en pleine crise sans précédent, se retrouveront sans doute
des milliers de militants aujourd'hui au PC.
Dernière édition par Roseau le Mer 4 Avr - 20:27, édité 1 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti Communiste Français
Eugene Duhring a écrit:Je pense qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, pas avant un paquet d'années quand bien même certaines intentions sont maintenant publiques. Le PCF n'est pas le PCI moins encore le KPD, ces deux formations ayant sombré corps et biens. De plus, le paysage politique à gauche est tellement dense en france qu'une recomposition du PCF en autre chose, ouvrirait un boulevard pour l'EG particulièrement LO qui affiche clairement son attachement aux valeurs communisme (une affiche à des fins de propagande interne à mon sens). Pour pouvoir se regrouper avec le PG, le PCF doit d'abord compter sur un effondrement de l'EG, histoire de ne pas prendre l'ombre pour la proie. A mon sens c'est encore beaucoup trop tôt ...irving a écrit:Marco Pagot a écrit:Je suis peut être fou, mais j'ai plusieurs JC qui sont d'accord avec moi sur cette hypothèse... Vous me direz ce que vous en pensez...
Je sens que le PCF n'en a plus pour 2 ou 3 ans maximum à vivre. Non qu'il soit en crise, mais que justement un front de gauche fort, un mélenchon à 14%, c'est ce qu'il manquait à une bonne partie de la direction (dès 2007, MGB disait qu'il fallait passer à autre chose) pour fondre le PCF dans un grand parti de gauche façon Die Linke. Je constate que des primo militants adhèrent en masse au PCF à l'heure actuelle (250 en quelques heures à la Bastille)... Et des milliers un peu partout... Des gens qui n'ont que pour perspective politique que le FdG, qui connaissent que ça, et qui le soutiennent...
Vous en pensez quoi ?
J'ai adhéré récemment au parti communiste, et ce que tu dis colle tout à fait à ce que l'on m'a appris dans ma section.
Clairement, la volonté de la direction depuis plusieurs années est de dissoudre le parti communiste et de reconstituer à partir des bastions de militants qu'elle possède un parti social-démocrate de type Die Linke. Il y a déjà eu des tentatives en ce sens.
Je ne sais pas si la "dyanmique Mélenchon" va accélérer le processus, mais cela fait déjà plusieurs années que la direction du parti, ou du moins une frange de celle-ci, a l'intention de dissoudre le PC. Difficile de faire des prévisions sur les années à venir, mais c'est à nous militants de lutter en interne pour ne pas renoncer aux perspectives de classe du communisme.
Tu as peut être raison, mais faut voir... Vu la facilité avec laquelle la direction a fait passer la candidature Mélenchon...
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Parti Communiste Français
Je ne comprends pas, quand cette rupture a-t-elle eu lieu? Le FdG ne continue-t-il pas de voter avec le PS pour l'austérité, pour les subventions aux patrons qui licencient, pour les privatisations dans 20 régions sur 22 et dans la plupart des grandes villes? Le FdG ne s'adresse-t-il plus à un peuple de gôche, pour faire gagner la gauche, se terme englobant une même réalité du PS au FdG?irving a écrit:gérard menvussa a écrit:
Par ailleurs, je remonte une "vieille" discussion que nous avons eu ensemble (et je pense que nous aurons de nouveau l'occasion d'en discuter)Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Aprés, on a jamais demandé au front de gauche d'être "révolutionaire". C'est d'ailleurs mission impossible. On lui a juste demandé une indépendance de fait vis a vis de la "gauche de gouvernement" sous hégémonie social démocrate. Et cela, c'est déja trop leur demander !
Ca en revanche, pour reprendre les termes de bouffon vert, c'est une ineptie gauchiste...
Le FdG n'apporte pas plus de soutien que le NPA au PS. La rupture politique est consommée, et je ne vois pas comment des anti-libéraux pourraient travailler avec des "sociaux-libéraux" sur des projets libéraux en cas de gouvernement PS.
Alors, est ce toujours une "ineptie gauchiste" ? Alors que les conversations entre ps, pcf et pg vont bon train ? La rupture n'est en rien "consommée"... Bien au contraire. Par contre c'est fort peu payant de le dire, et le front de gauche préfére repousser la période ou il devra assumer de se retrouver soit dans la majorité soit dans l'opposition vis a vis du ps...
Je crois que pour le coup tu confonds un peu tout gérard.
La question de l'indépendance vis-à-vis du PS, et celle vis-à-vis de la sociale-démocratie sont... deux questions différentes ! Pour une simple raison : le PS n'est même plus social-démocrate, il n'affiche même plus l'ambition de réformer le système, mais tout juste de garantir certains aspects plus sociaux que la droite au libéralisme. La ligne politique du PS est aujourd'hui une ligne libérale.
La sociale-démocratie qui fut sa ligne historique est une position que le PS a déserté.
Je pense donc que :
1. La rupture entre FdG (c'est-à-dire à 80% le PC) et PS est une rupture politique profonde entre d'un côté des libéraux, de l'autre des anti-libéraux voire des anti-capitalistes.
2. La rupture entre PC et social-démocratie est une question nettement plus délicate. La direction est clairement sur une ligne à la Die Linke, une partie de la base aussi mais pas entièrement. Cela varie d'une section à l'autre.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Parti Communiste Français
À la soupe socdem ? vu bellaciao
4 avril 2012 - 10h38 - Posté par Roberto Ferrario - 82.***.180.**
Aucun "scoop" ça fait des mois que on dénonce sur Bellaciao cet mascarade, le FDG négocie du début des place avec le PS pour les élections législatives...
Le PCF ne trahie pas sont camp, n’a jamais nie l’éventualité de gouverner avec le PS au niveau national et local... localement c’est la réalité des toute municipalité dite de "goooche"... et en plus sont le PG, Fase et meme la GA que essaie de négocier avec le PS pour les même raison, faut se rappeler de la lettre envoie par le PG de Melenchon au PS pour demander de bien accepter les négociation de partage "équitable" des place entre les différents formation que compose le FDG...
Si existe une trahison c’est la trahison du FDG dans sont ensemble qui essaie de faire croire aux propre "éventuels" électeurs de refuser tous compromis avec le PS...
Autre trahison (si existe... pffff) c’est de faire croire que le FDG c’est un "cartel" de "tendance communiste" en réalité ne rient d’autre que un "courent dissident" du Parti Socialiste, le conflit (si existe) entre le PS et le FDG se résume en un litige "seulement apparent" entre deux formation socialiste qui essaie de se partage le gâteaux......
Le but final c’est le bipartisme (avec la création du Parti Democrate Francaise...) avec l’élimination des les formation politique communistes en France, dans la continuité d’autres exemple en Europe comme le plus vieux et significatif, voir l’Italie...
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Parti Communiste Français
Eugene Duhring a écrit:
Je pense qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, pas avant un paquet d'années quand bien même certaines intentions sont maintenant publiques. Le PCF n'est pas le PCI moins encore le KPD, ces deux formations ayant sombré corps et biens. De plus, le paysage politique à gauche est tellement dense en france qu'une recomposition du PCF en autre chose, ouvrirait un boulevard pour l'EG particulièrement LO qui affiche clairement son attachement aux valeurs communisme (une affiche à des fins de propagande interne à mon sens). Pour pouvoir se regrouper avec le PG, le PCF doit d'abord compter sur un effondrement de l'EG, histoire de ne pas prendre l'ombre pour la proie. A mon sens c'est encore beaucoup trop tôt ...
Oui, je suis assez d'accord avec ce que tu écris. Je suis bien incapable de faire une quelconque prévision sur l'évolution future du parti dans les années à venir. En revanche, je suis certain qu'une (large) partie de la direction souhaite dissoudre le parti et je pense que la campagne de Mélenchon leur donne un argument de poids en ce sens pour construire un Front Unitaire à la gauche du PS.
irving- Messages : 150
Date d'inscription : 23/11/2011
Re: Parti Communiste Français
Je ne crois pas du tout a ça. Le boulevard, on l'a eu pendant 10 ans... Pour en faire quoi ? Franchement, ça donne pas envie... Quand à LO, il a eu un énorme boulevard dans le début des années 80, et là aussi il n'a pas su saisir sa chance...'une recomposition du PCF en autre chose, ouvrirait un boulevard pour l'EG particulièrement LO
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti Communiste Français
Parti Communiste Français : l’inespéré renouveau OLIVIER SCHLAMA 05/04
Leur rouge est aussi puissant que leur vigueur retrouvée. À chaque manif, les banderoles du PCF claquent haut dans le ciel de la présidentielle.
Frappées des trois lettres marxistes, elles signent "un renouveau inespéré qui redonne un sens au militantisme", s’enthousiasme un jeune, nullement encarté. Mélenchon a redonné des couleurs au parti de Maurice Thorez. Même au cœur du volcan Front de gauche, assemblage de plusieurs mouvements (Parti de gauche, Fédération, Gauche unitaire)...
"Ceux qui prédisaient notre fin peuvent aller se rhabiller"
Dans cette gauche "de transformation", "les cocos se régalent !", dit François Liberti, ex-maire communiste de Sète. "Notre but, c’est d’élargir à tous ceux qui veulent une vraie alternative. Ceux qui prédisaient notre fin peuvent aller se rhabiller", ironise Liberti, prônant "l’idéologie des partageux". Mélenchon a même dû faire un prêt de 1 M€ de plus pour louer des salles plus grandes.
Mélenchon a mis la main sur le PCF
Certes, pour la première fois depuis Mitterrand, en 1965, il n’y a pas de candidat communiste. Porté par 15 % d’intention de vote, Mélenchon a mis la main sur le PCF, dont les militants, ragaillardis, se mobilisent comme jamais. In petto, il ne désespère pas frôler l’historique score de Jacques Duclos, 21,27 % en 1969.
Ralliés à contrecœur à sa candidature, les militants l’avaient accueilli avec tiédeur. Promettant d’effacer l’humiliant score de 1,97 % de 2007 de Marie-George Buffet, il a fini par conquérir les âmes et les cœurs de la gauche de la gauche. Face à André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, Mélenchon réalisa à cette primaire 65 % dans l’Hérault, par exemple, et 85 % dans le Bassin de Thau.
"Il fait moins 100 % coco, déclare un militant alésien. L’important, c’est le dynamisme qu’il apporte à toute la gauche. Les relations avec le PS aux municipales en seront chamboulées. Tant mieux : Mélenchon est utile à tous !"
Même Édouard Chaulet, maire PCF de Barjac (Gard), prône Mélenchon au nom de l’unité. "Il y a 120 000 communistes en France et 8 000 adhérents au Parti de gauche, on ne craint rien pour l’avenir et cette candidature nous sort d’un carcan", renchérit Alain Chaudoreille, secrétaire de section à Sète.
Perte d'indentité ?
Minoritaires, quelques voix s’élèvent moderato : "Au PCF, certains ont peur que cette stratégie ne remette en cause l’alliance avec le PS", exprime un cacique. Vice-présidente de la Région, Josiane Collerais a quitté le PCF il y a deux ans. Il "perdait son identité".
Pour elle, ça empire : "On ne voit que Mélenchon s’exprimer ! Il a fait une OPA sur le PCF qui exhibe certes encore quelques drapeaux avec faucille et marteau..." Elle ne comprend pas l’aporie : "Il harangue les foules et ne veut pas aller au gouvernement. Ce n’est pas très courageux."
Même les purs et durs, comme Paul Barbazange, secrétaire de section PCF à Béziers, militent désormais "avec enthousiasme", pas déçu finalement de ne pas avoir choisi... Mélenchon. "Le PCF peut disparaître comme retrouver sa place. Tout est ouvert", dit Paul Barbazange investi par le... Front de gauche aux législatives. Décidément, tous les militants retrouvent une seconde jeunesse.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
"Il fait moins 100 % coco, déclare un militant alésien. L’important, c’est le dynamisme qu’il apporte à toute la gauche. Les relations avec le PS aux municipales en seront chamboulées. "
On voit ce qui les intéresse...
On voit ce qui les intéresse...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti Communiste Français
Dans ce que je disais:
http://vivelepcf.over-blog.fr/article-haute-saone-les-communistes-designent-deux-candidats-pcf-aux-legislatives-102762183.html
Haute-Saône : les communistes désignent deux candidats PCF aux législatives
vivelepcf, 3 avril 2012
120403_Haute-Saone.jpg Les statuts du PCF ont été appliqués dans la fédération de la Haute-Saône pour la désignation des candidats aux élections législatives de juin 2012. C’est malheureusement presque une exception en France.
Dans chacune des deux circonscriptions, le résultat est sans appel.
Les communistes se sont prononcés à 92,23% dans la première pour la candidature PCF de Frédéric Bernabé contre 7,77% pour celle « Front de gauche » de Clotilde Prot. Dans la deuxième, ils ont choisi à 90,77% la candidature PCF de Roland Germain contre 9,23% pour celle Front de gauche de Gilles Lazar.
L’ébullition médiatique autour de Jean-Luc Mélenchon ne provoque pas d’ivresse parmi les camarades de la Haute-Saône.
Ils savent trop que les travailleurs vont avoir besoin des communistes dans les grandes luttes à venir contre les plans de super-austérité en préparation d’où qu’ils viennent.
Ils auront besoin de positions communistes de rupture, notamment face à l’UE du capital. Ils auront besoin d’une organisation militante, ancrée dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, rassembleuse dans l’action sur des positions de classe et non dans les mots sur des calculs électoralistes et politiciens.
Les perdants ont participé à l’organisation du vote interne avec des assesseurs.
Cela ne les empêche pas de maintenir leurs candidatures avec le PG et de les proclamer à la presse locale le jour de leur cinglant désaveu. C’est assez lamentable de jouer ainsi sur les deux tableaux. Cela montre combien l’opération « Front de gauche » prépare l’OPA de forces social-démocrates sur le PCF.
Comme le déclare Frédéric Bernabé, secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, à l’Est Républicain : « S’ils ne respectent pas ce scrutin de base, ça en dit long sur leur conception de la démocratie ».
Mais dans la Haute-Saône, comme ailleurs, les communistes ne baisseront pas les bras !
http://frontdegauche70.over-blog.fr/article-integralite-du-communique-envoye-aux-redaction-de-l-est-republicain-et-du-pays-91068817.html
L’humain d’abord : Le Front de Gauche en Haute-Saône.
Il est composé à la fois d’adhérents du PCF, répartis sur l’ensemble du département, d’adhérents du PG, et aussi de citoyens de gauche sympathisants, engagés autour du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche 70 a déjà pris plusieurs initiatives publiques, dernièrement sur le dossier de la Planche des Belles filles. Des assemblées citoyennes se sont tenues à Ronchamp, Lure, Héricourt, Echenoz la Méline et prochainement à Saint Loup sur Semouse et Vesoul. A chaque fois, ces assemblées citoyennes du Front de Gauche recueillent un vif succès. La toute prochaine aura lieu le 13 décembre à Ronchamp, 20h, salle Broly.
Concernant plus précisément la proposition de candidature de Roland Germain par le comité départemental du PCF 70, si la personne de Roland Germain n’est pas en cause et a toute légitimité à se présenter, cette candidature ne peut être admise par les communistes et les membres du PG que dans le cadre du Front de gauche. Ce qui est loin d’être le cas dans les propos tenus par la direction fédérale du PCF 70.
En effet, les communistes ont voté au plan national, à plus de 95%, pour la stratégie du Front de Gauche : un candidat unique à la Présidentielle et des candidats Front de Gauche aux législatives. La décision des communistes, au niveau national s’impose à tous les communistes et donc à la direction du PCF 70.
Dans les 2 circonscriptions de la Haute-Saône, ce seront des candidats communistes avec des suppléants PG qui porteront les couleurs du Front de Gauche.
Ils seront aux cotés de leur candidat Jean- Luc Mélenchon.
Proposer des candidats communistes hors du Front de Gauche est anti -démocratique et constitue une source de division
C’est pourquoi, très prochainement, les communistes impliqués dans le Front de Gauche proposeront des candidats dans les 2 circonscriptions.
http://www.lepays.fr/haute-saone/2012/02/11/haute-saone-le-pcf-contre-le-front-de-gauche
http://vivelepcf.over-blog.fr/article-haute-saone-les-communistes-designent-deux-candidats-pcf-aux-legislatives-102762183.html
Haute-Saône : les communistes désignent deux candidats PCF aux législatives
vivelepcf, 3 avril 2012
120403_Haute-Saone.jpg Les statuts du PCF ont été appliqués dans la fédération de la Haute-Saône pour la désignation des candidats aux élections législatives de juin 2012. C’est malheureusement presque une exception en France.
Dans chacune des deux circonscriptions, le résultat est sans appel.
Les communistes se sont prononcés à 92,23% dans la première pour la candidature PCF de Frédéric Bernabé contre 7,77% pour celle « Front de gauche » de Clotilde Prot. Dans la deuxième, ils ont choisi à 90,77% la candidature PCF de Roland Germain contre 9,23% pour celle Front de gauche de Gilles Lazar.
L’ébullition médiatique autour de Jean-Luc Mélenchon ne provoque pas d’ivresse parmi les camarades de la Haute-Saône.
Ils savent trop que les travailleurs vont avoir besoin des communistes dans les grandes luttes à venir contre les plans de super-austérité en préparation d’où qu’ils viennent.
Ils auront besoin de positions communistes de rupture, notamment face à l’UE du capital. Ils auront besoin d’une organisation militante, ancrée dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, rassembleuse dans l’action sur des positions de classe et non dans les mots sur des calculs électoralistes et politiciens.
Les perdants ont participé à l’organisation du vote interne avec des assesseurs.
Cela ne les empêche pas de maintenir leurs candidatures avec le PG et de les proclamer à la presse locale le jour de leur cinglant désaveu. C’est assez lamentable de jouer ainsi sur les deux tableaux. Cela montre combien l’opération « Front de gauche » prépare l’OPA de forces social-démocrates sur le PCF.
Comme le déclare Frédéric Bernabé, secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, à l’Est Républicain : « S’ils ne respectent pas ce scrutin de base, ça en dit long sur leur conception de la démocratie ».
Mais dans la Haute-Saône, comme ailleurs, les communistes ne baisseront pas les bras !
http://frontdegauche70.over-blog.fr/article-integralite-du-communique-envoye-aux-redaction-de-l-est-republicain-et-du-pays-91068817.html
L’humain d’abord : Le Front de Gauche en Haute-Saône.
Il est composé à la fois d’adhérents du PCF, répartis sur l’ensemble du département, d’adhérents du PG, et aussi de citoyens de gauche sympathisants, engagés autour du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche 70 a déjà pris plusieurs initiatives publiques, dernièrement sur le dossier de la Planche des Belles filles. Des assemblées citoyennes se sont tenues à Ronchamp, Lure, Héricourt, Echenoz la Méline et prochainement à Saint Loup sur Semouse et Vesoul. A chaque fois, ces assemblées citoyennes du Front de Gauche recueillent un vif succès. La toute prochaine aura lieu le 13 décembre à Ronchamp, 20h, salle Broly.
Concernant plus précisément la proposition de candidature de Roland Germain par le comité départemental du PCF 70, si la personne de Roland Germain n’est pas en cause et a toute légitimité à se présenter, cette candidature ne peut être admise par les communistes et les membres du PG que dans le cadre du Front de gauche. Ce qui est loin d’être le cas dans les propos tenus par la direction fédérale du PCF 70.
En effet, les communistes ont voté au plan national, à plus de 95%, pour la stratégie du Front de Gauche : un candidat unique à la Présidentielle et des candidats Front de Gauche aux législatives. La décision des communistes, au niveau national s’impose à tous les communistes et donc à la direction du PCF 70.
Dans les 2 circonscriptions de la Haute-Saône, ce seront des candidats communistes avec des suppléants PG qui porteront les couleurs du Front de Gauche.
Ils seront aux cotés de leur candidat Jean- Luc Mélenchon.
Proposer des candidats communistes hors du Front de Gauche est anti -démocratique et constitue une source de division
C’est pourquoi, très prochainement, les communistes impliqués dans le Front de Gauche proposeront des candidats dans les 2 circonscriptions.
http://www.lepays.fr/haute-saone/2012/02/11/haute-saone-le-pcf-contre-le-front-de-gauche
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Parti Communiste Français
Mélenchon: adhésions au PCF en hausse
Le nombre de nouveaux adhérents au Parti communiste s'envole, un effet du succès de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, selon Le Parisien ce samedi matin. Depuis le 1er janvier, 2500 sympathisants ont rejoint les rangs du PCF, soit plus du double que l'an dernier à la même époque (1224).
Selon la direction du PCF, la moitié de ces nouveaux adhérents ont moins de 40 ans, un tiers a moins de 30 ans.
Il y a actuellement 130.000 personnes encartées au PCF, loin des 600.000 des années 70. Le Parti de gauche, créé par Mélenchon, est passé de 6500 à 10.000 adhérents.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
En tout cas, réunir plus de 500 000 personnes dans des meetings, en préparer les conditions, pour un PCF moribond, je trouve mon camarade Copas d'une lucidité à toute épreuve. Depuis combien de décennies n'avait t'on pas vu une telle affluence pour des meetings politiques en période électorale ? Quel moribond !nico37 a écrit:Mélenchon: adhésions au PCF en hausse
Le nombre de nouveaux adhérents au Parti communiste s'envole, un effet du succès de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, selon Le Parisien ce samedi matin. Depuis le 1er janvier, 2500 sympathisants ont rejoint les rangs du PCF, soit plus du double que l'an dernier à la même époque (1224).
Selon la direction du PCF, la moitié de ces nouveaux adhérents ont moins de 40 ans, un tiers a moins de 30 ans.
Il y a actuellement 130.000 personnes encartées au PCF, loin des 600.000 des années 70. Le Parti de gauche, créé par Mélenchon, est passé de 6500 à 10.000 adhérents.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Parti Communiste Français
La gaîté au cœur des vieux militants communistes
Combien étaient-ils, samedi après-midi, à écouter Jean-Luc Mélenchon ? A Marseille, 120 000, selon les estimations du Front de gauche. A Saint-Pierre-des-Corps… une grosse centaine de personnes, rassemblées en un même lieu : le Café de la Ville, établissement bien connu des habitants du centre, situé à vingt mètres de la section locale du Parti communiste. Quand elle n’organise pas des déplacements pour assister aux meetings de l’eurodéputé, comme ce fut le cas à Vierzon le 3 avril, la "section" a pris pour habitude de retransmettre sur écran géant les principaux discours du candidat de la gauche unie. Rien ne manquait, samedi, pour entrer en communion avec le possible troisième homme du premier tour de l’élection présidentielle. Un mélange de générations en salle, des slogans au comptoir, un sentiment de confiance partagé, des consommations à deux euros…
Assis à la même table, quatre retraités, tous militants communistes de la première heure, devisaient cet après-midi-là avant le début du discours. Le plus âgé s’appelle Guy Chamaillé, il a 78 ans, a travaillé comme maçon et est membre du PC depuis l’âge de 16 ans. Les trois autres sont des anciens cheminots : Serge Clerfeuille, 59 ans, et Jacky Dalis, 70 ans, ont conduit des trains ; Jean-Louis Diard, 58 ans, s’occupait du matériel. A ces grognards du temps jadis ayant connu les pas toujours riches heures du Parti communiste, la dynamique de la campagne de Jean-Luc Mélenchon n’en finit pas de remonter le moral.
Serge Clerfeuille : Mélenchon fait une très bonne campagne, franchement c’est le meilleur. C’est aussi le seul candidat qui nous apporte des arguments, le seul qui nous propose un vrai programme. Sarkozy a aussi un programme mais à quoi bon ? Il n’a jamais tenu ses promesses. Quant à Hollande, on se demande certains jours s’il n’est pas de droite lui aussi... Non, il n’y a que Mélenchon.
Jacky Dalis, scandant : "Votons Mélenchon !", "Votons Mélenchon !"
Serge Clerfeuille : C’est en tout cas le meilleur candidat qu’on ait eu depuis des années même si au départ, je dois vous l’avouer, je ne le voyais pas représenter le Front de gauche. Maintenant, il est là, je vais voter pour lui et j’espère faire de même au deuxième tour. Car il sera encore là. Enfin, peut-être…
Guy Chamaillé : Moi, ces images (sur l’écran géant), ça me rappelle 68, ah oui !
Jacky Dalis : Pas tout à fait quand même. 68, ce n’était que revendicatif. Politiquement, il n’y a pas eu de basculement.
Guy Chamaillé : Peut-être, mais la classe ouvrière était présente en 68, comme maintenant. Et la contestation n’était pas que syndicale. On parlait politique et les communistes étaient actifs.
Jacky Dalis : Oui mais il n’y a pas eu de changement au bout du compte. La preuve, ils ont mis Pompidou.
Guy Chamaillé : Ce qui est sûr c'est que je me sens revivre, ça oui !
Jacky Dalis : On en a vécu des luttes sociales et politiques, mais ça fait longtemps qu’on était bien bas. De voir le peuple dans la rue nous donne de la gaîté au cœur.
Jean-Louis Diard : On était bien bas, comme tu dis, mais c'est aussi parce qu’on nous y a mis. Les socialistes ne nous ont pas aidés...
Jacky Dalis : Pas seulement. Quand tu vois tous ces gens qui ne votent pas. Ou qui votent n’importe quoi, malheureusement.
Serge Clerfeuille : On ne s’était jamais découragé non plus. On espérait des jours meilleurs. Et apparemment, ils arrivent. "Enfin", ai-je envie de dire… Et puis, il ne faut pas trop se voiler la face non plus : le succès du Front de gauche doit beaucoup au Parti communiste. Je n’ai rien contre le Parti de gauche qui est un parti récent, mais il n’est pas structuré comme le PC, lequel PC compte de plus en plus de jeunes dans ses rangs. On nous taxait d’être un parti de vieux et on se rend compte qu’il y a plein de mômes qui se mettent au boulot.
Jacky Dalis, levant son verre : Allez, un petit coup de rouge ! Aux couleurs !
Jean-Louis Diard : C’est quand même appréciable de voir tout ce monde à Marseille…
Serge Clerfeuille : Y en a plus qu’à Vierzon !
Jean-Louis Diard : Ah ah, oui. On était pourtant pas mal à Vierzon… Après tous les coups qu’on a pris depuis cinq ans, ça fait plaisir de voir ça. Parce qu’on en a pris des coups… Le chômage qui n’arrête pas d’augmenter, et tout le reste. Les cadeaux aux riches, ras le bol !
Jacky Dalis, scandant : "20 % ! 20 % !"
Jean-Louis Diard : Oui oui, on va les dépasser les 20 %. C’est possible, hein ? Et même être présent au deuxième tour, pourquoi pas ? Moi, je connais des anciens qui sont heureux de voir ce qui se passe, comme ma mère de 90 ans. Tout le monde revit.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
Eugene Duhring a écrit:En tout cas, réunir plus de 500 000 personnes dans des meetings, en préparer les conditions, pour un PCF moribond, je trouve mon camarade Copas d'une lucidité à toute épreuve. Depuis combien de décennies n'avait t'on pas vu une telle affluence pour des meetings politiques en période électorale ? Quel moribond !nico37 a écrit:Mélenchon: adhésions au PCF en hausse
Le nombre de nouveaux adhérents au Parti communiste s'envole, un effet du succès de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, selon Le Parisien ce samedi matin. Depuis le 1er janvier, 2500 sympathisants ont rejoint les rangs du PCF, soit plus du double que l'an dernier à la même époque (1224).
Selon la direction du PCF, la moitié de ces nouveaux adhérents ont moins de 40 ans, un tiers a moins de 30 ans.
Il y a actuellement 130.000 personnes encartées au PCF, loin des 600.000 des années 70. Le Parti de gauche, créé par Mélenchon, est passé de 6500 à 10.000 adhérents.
Toujours des remarques aussi stupides notre ami... Tiens, je t'ai mis en gras ce que seuls des aveugles sourds et muets ne perçoivent pas : Le PC est gigantesquement loin de ce qu'il était et n'existe plus pour l'essentiel comme force organisée dans les entreprises.
Rien d'autre. Mais cela , et on ne parle pas de la qualité et de l'âge.
Pour l'instant on est loin du compte et seuls ceux qui ne connaissent rien à l'état de la classe ouvrière peuvent nier cette situation.
Ne pas voir la réalité en face et donc l'immensité des tâches et défis à relever c'est bien de notre ami. Le gauchisme et sa désagrégation est bien démontré par ses aigreurs et attaques hors sujet.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Parti Communiste Français
Et alors 600 000 en 70 et 130 000 en 2012 ? Quel rapport avec le fait que tu as à maintes reprises annoncés le décès de ce parti ? Lors du front populaire la CGT a compté jusqu'à 4 millions d'adhérents, tu en déduis quoi aujourd'hui avec ses 400 à 500 000 adhérents, dont probablement presqu'un tiers de retraités ? Qu'il est moribond ? Au jeu de la stupidité, mon ami tu aurais probablement une palme et plus encore avec celle du lyrisme à deux balles. Ces imprécations mille fois renouvelées sur la nécessité de construire un parti révolutionnaire de masse, j'attends encore une réponse à ma question : sur quelle base ce parti ? Le NPA ? Un nouveau parti ?Copas a écrit:Eugene Duhring a écrit:En tout cas, réunir plus de 500 000 personnes dans des meetings, en préparer les conditions, pour un PCF moribond, je trouve mon camarade Copas d'une lucidité à toute épreuve. Depuis combien de décennies n'avait t'on pas vu une telle affluence pour des meetings politiques en période électorale ? Quel moribond !nico37 a écrit:Mélenchon: adhésions au PCF en hausse
Le nombre de nouveaux adhérents au Parti communiste s'envole, un effet du succès de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, selon Le Parisien ce samedi matin. Depuis le 1er janvier, 2500 sympathisants ont rejoint les rangs du PCF, soit plus du double que l'an dernier à la même époque (1224).
Selon la direction du PCF, la moitié de ces nouveaux adhérents ont moins de 40 ans, un tiers a moins de 30 ans.
Il y a actuellement 130.000 personnes encartées au PCF, loin des 600.000 des années 70. Le Parti de gauche, créé par Mélenchon, est passé de 6500 à 10.000 adhérents.
Toujours des remarques aussi stupides notre ami... Tiens, je t'ai mis en gras ce que seuls des aveugles sourds et muets ne perçoivent pas : Le PC est gigantesquement loin de ce qu'il était et n'existe plus pour l'essentiel comme force organisée dans les entreprises.
Rien d'autre. Mais cela , et on ne parle pas de la qualité et de l'âge.
Pour l'instant on est loin du compte et seuls ceux qui ne connaissent rien à l'état de la classe ouvrière peuvent nier cette situation.
Ne pas voir la réalité en face et donc l'immensité des tâches et défis à relever c'est bien de notre ami. Le gauchisme et sa désagrégation est bien démontré par ses aigreurs et attaques hors sujet.
Quand à dire que le PCF n'existe plus dans les entreprises, c'est ramené les autres partis à une quantité infinitésimale ... ah mais oui en 70 ...
Pour la fin, je te laisse à tes fantasmes de révolutionnaire auto-labéllisé, je suis dans la classe ouvrière, organisé, estimé par mes camarades pour mon travail militant et au vu de la qualité de tes interventions je n'ai aucune leçon à retenir de toi !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Parti Communiste Français
Le PCF attend "autre chose qu'un petit coup de pouce" sur les salaires, AFP - 18/04
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a déclaré mercredi "attendre autre chose qu'un petit coup de pouce" sur les salaires, réagissant aux déclarations mardi de François Hollande sur un éventuel "coup de pouce" au Smic, s'il est élu.
"On attend autre chose qu'un petit coup de pouce", a dit Pierre Laurent, soutien du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, sur Europe 1.
"La moitié des salariés gagnent moins de 1.500 euros par mois" et d'autres encore moins. "On n'arrive plus à vivre avec des salaires comme ça", a-t-il ajouté.
Selon lui, "il faut des fortes augmentations de salaires, à commencer par le Smic, mais pas seulement (...). Chaque euro qui ira aux salaires n'ira pas sur les marchés financiers".
"C'est n'importe quoi!", a lancé d'autre part Pierre Laurent, réagissant aux déclarations du porte-parole du MoDem, Yann Wehrling, selon lequel les principales mesures avancées par Jean-Luc Mélenchon, s'il était élu, entraîneraient un million de chômeurs en plus dès l'automne.
"Même Parisot (la présidente du Medef), a-t-il dit, n'a pas osé dire cela sur le programme du Front de gauche".
M. Laurent s'est montré très évasif sur l'éventualité de meetings communs susceptibles de réunir François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et d'autres, après le premier tour.
"On verra", a-t-il dit seulement en déclarant aussi n'avoir rencontré "aucun émissaire mandaté" de M. Hollande en vue d'éventuelles discussions.
Interrogé enfin sur la présidence d'un groupe communiste à l'Assemblée nationale après les législatives de juin, Pierre Laurent a souhaité qu'"a priori", elle aille à un communiste.
La question lui été posée d'une présidence de groupe qui serait attribuée à Jean-Luc Mélenchon s'il décidait d'être candidat aux législatives et qu'il était élu.
"C'est une décision qui sera prise par le groupe (...). C'est le groupe qui décide de son président", a-t-il rappelé alors que selon certains communistes, le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne est sur les rangs, et que les communistes devraient être largement majoritaires dans ce groupe.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
André Chassaigne (Front de Gauche) n’exclut pas une participation au gouvernement 20 avril 2012, Stéphane Moccozet
Alors que Jean-Luc Mélenchon semble, aujourd’hui encore, rejeter toute idée de participation au prochain gouvernement si François Hollande est élu président de la République et si la gauche rafle la mise aux législatives, le communiste André Chassaigne paraissait moins catégorique cette semaine à l’occasion d’une rencontre avec la presse. Le député du Puy-de-Dôme l’a dit : « on n’exclut rien du tout », des propos qu’il a ensuite tempérés en ajoutant que « l’important n’est pas de savoir ce qu’on ferait au gouvernement mais ce qu’on fera du gouvernement ». Le Front de Gauche veut peser sur la politique du pays et pour cela il compte sur ce mouvement populaire qui le place à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle tout près de la troisième place à quelques points de son ennemi juré, le Front National de Marine Le Pen.
Les militants du Front de Gauche fiers d’être « d’ores et déjà la surprise de cette campagne » ont dorénavant une autre ambition, celle de permettre à Jean-Luc Mélenchon d’arriver devant la candidate du Front National dimanche soir. Cyril Cineux, conseiller municipal à Clermont-Ferrand et candidat sur la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme en juin prochain, veut « faire reculer cette conception de haine ».
Pour atteindre un de ses objectifs, le Front de Gauche a mené une campagne virulente contre celle qui les devance, aujourd’hui encore, dans les sondages, en cherchant à faire « péter le vernis de la dédiabolisation ».
Mais l’objectif majeur du Front de Gauche reste d’offrir à Nicolas Sarkozy une défaite cuisante. Il faut « une gauche forte au premier tour » pour Cyril Cineux. Et pour lui offrir un score historique, les militants d’extrême-gauche comptent sur les abstentionnistes à qui ils répètent sans cesse que « ne rien faire n’a jamais changé les choses ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
Déclaration du député communiste André Gerin
Après le 1er tour des présidentielles 2012 :
Voter Hollande pour battre Sarkozy
FN : à gauche arrêtons de faire l’autruche !
Les résultats électoraux de Jean-Luc Mélenchon, avec 11,11 % des suffrages exprimés, avoisinent ceux des présidentielles de 1995 lors desquelles Robert Hue avait obtenu 9 % et la gauche de la gauche avait obtenu en totalité 14 %.
Ce résultat est honorable car il occupe le vide laissé par les dirigeants de Colonel Fabien, lors le gouvernement Jospin et depuis le congrès de Martigues en mars 2000, avec le résultat de Robert Hue en 2002 et de Marie-George Buffet en 2007.
Aujourd’hui, c’est la mobilisation générale pour battre Nicolas Sarkozy, le Thatcher à la française.
J’appelle à voter François Hollande, le Tony Blair à la française sans hésitations (de deux maux, il faut choisir le moindre).
D’autant que le score historique de Marine le Pen sonne le tocsin pour toute la classe politique de gauche comme de droite. Il serait temps que l’ensemble de la gauche mette fin à la pratique la politique de l’autruche et arrête de casser le thermomètre. Une fracture abyssale s’est créée entre nos dirigeants et le peuple de France. A force de nier les réalités, nous avons actuellement un système politique qui est au bout du rouleau. Des millions de français sont abandonnés, n’ont pas d’avenir, en s’abstenant, font la grève des urnes ou en votant FN, se réfugient dans un vote néo-populiste et xénophobe.
La raison d’être du parti communiste est plus que jamais d’actualité pour reconquérir les classes populaires et le monde du travail, pour unir et rassembler l’ensemble de la population française.
L’union de la gauche héritée du programme commun de 1972, par Front de gauche interposé, n’a plus sa raison d’être. C’est une réponse du passé qui nous a déjà menés à de multiples échecs et déceptions ces 30 dernières années. Nous sommes dans une impasse politique qui deviendrait mortifère si le PCF venait à se fondre et se confondre dans le Front de gauche comme le propose Jean-Luc Mélenchon.
L’axe stratégique des communistes doit devenir l’union du peuple de France. Nous devons nous adresser au peuple tout entier, pour construire l’union et le rassemblement de la Nation française, dans sa diversité. Une époque s’ouvre pour construire une société nouvelle et un monde nouveau. Incarner le rêve d’un monde différent de celui du capitalisme prédateur et redéfinir la logique d’un projet du socialisme à la française, tels sont les défis qui sont posés pour l’avenir du PCF.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti Communiste Français
Front de Gauche : Est-il possible d’aller vers un Front Populaire ?
Le succès des meetings organisés par le Front de Gauche pour la campagne des présidentielles fait événement, mais pousse d’autant plus à s’interroger sur la suite, les conditions de mobilisation populaire après l’élection, le rapport de forces dans les luttes qui sont indispensables pour qu’une majorité de gauche engage une politique de rupture, mais qui sont encore plus indispensable si une telle politique de rupture était menée, compte tenu des résistances acharnées, de la guerre sociale, économique, idéologique, médiatique qui serait alors organisée par la bourgeoisie, le Medef et tous ceux qui sont les gagnants du capitalisme sans frein d’aujourd’hui.. et ils sont nombreux !
Dans ce contexte, les décisions que prendront les communistes, leurs députés à la prochaine assemblée, leurs dirigeants qui seraient sollicités pour un éventuel gouvernement de gauche, et tous ensemble à leur prochain congrès seront déterminantes. Comme depuis des années, la question de la nécessité ou non du parti communiste sera posée, ce que font déjà ceux qui proposent de transformer le Front de Gauche en parti politique.
C’est avec cette question cruciale en tête que, comme beaucoup de communistes, je poursuis la bataille pour faire vivre et renforcer le PCF, en décidant d’utiliser le vote Mélenchon comme porteur de l’exigence de virer Sarkozy, de faire reculer Le Pen et d’engager une vraie rupture politique, tout en mesurant les illusions, électorales, politiques, sociales qui s’expriment dans ce vote et la dureté des combats qui s’ouvriront après les élections, quelque soit son résultat, même extraordinaire.
Tentons de comprendre comment le vote des présidentielles et législatives va influencer sur ces rapports de forces.
Comment organiser les luttes pour le changement ?
Si le besoin de virer Sarkozy était et reste le fait dominant de cette période électorale, à la différence de 1981, le peuple n’attend pas de miracle de la gauche telle qu’on l’a connue, de la gauche que représente le candidat socialiste. Et chacun sait bien que la guerre menée contre les peuples, symbolisée par l’agression sauvage contre le peuple grec, cette guerre utilisant l’arme de destruction sociale massive que représente la « dette », cette guerre qui s’attaque contre le peuple espagnol ces derniers jours, cette guerre se déchaînera sur le peuple Français dès cet été. Le contrat de 6 mois proposé par Sarkozy pour « sauver » le site pétrolier près de Rouen est tout un symbole, la « trève » électorale [1] n’est bien que provisoire. Quel que soit le résultat des présidentielles et législatives, la France sera confrontée aux exigences de l’Union Européenne, des marchés, du patronat, du secteur bancaire, qui exigeront une réduction accélérée des dépenses publiques. Certains se souviennent des pressions politiques et économiques qui ont conduit Mitterrand au « tournant de la rigueur » en 1983. Mais en 2012 ce sera puissance 10, à la hauteur de cette crise systémique dont le capitalisme ne peut se sortir que par la guerre totale [2].
Le programme partagé porté par Mélenchon met en avant des revendications qui veulent ouvrir une perspective politique au mouvement social qui s’est exprimé sur le CEP, la recherche, les retraites, l’école, mais qui faisait face à la violence d’une droite décomplexée...
Mais il y aurait une illusion terrible, notamment pour les syndicalistes et militants associatifs de penser qu’une majorité de gauche, dynamisé par un Front de Gauche au plus haut, ferait disparaître par décision gouvernementale ce mur de l’argent contre lequel les grèves et manifestations se sont heurtées toutes ces dernières années !
Car, on sent déjà comment la droite, et avec elle, toutes les forces « gouvernementales », y compris des écologistes, toutes les forces « pro- européennes », utilisent la crise comme outil de division pour opposer les revendications sur les salaires aux inégalités, opposer salariés à contrat avec précaires et chômeurs, opposer les dépenses publiques aux dures conditions de travail du secteur productif... C’est ce que symbolise Sarkozy parlant du peuple, Bayrou parlant de l’industrie. Une telle bataille, décuplée après les élections, deviendrait une véritable guerre sociale tous azimut en cas de rupture politique, et poserait au mouvement social la même question qu’en 2009 : comment élargir toujours plus le rassemblement populaire jusqu’à le rendre irréversible ? Mesurons bien l’ampleur de ce qui est à faire. Passer des 3 millions de manifestants de 2009 à 5,10, 15 millions de manifestants ! Or, Jean-Luc Mélenchon aura mobilisé sans doute 500 000 personnes, ce qui est énorme pour les campagnes politiques depuis 30 ans, mais encore très insuffisant pour une véritable insurrection citoyenne. D’ailleurs en dehors des grands meetings fortement médiatisés, chacun peut constater que la campagne de terrain est très proche des précédentes, et dans mon expérience confrontée autant à l’abstention et au vote utile qu’à l’espoir du changement ! Le campus de la Doua, lieu symbolique du premier grand meeting de Mélenchon reste presqu’insensible à la campagne électorale, peu d’affiches, peu de tracts, et mobilisation difficile malgré l’urgence d’agir contre la casse de l’université...
La leçon des mouvements forts mais sectoriels sur la santé, l’école, la recherche, la retraite... c’est qu’une condition essentielle est d’inscrire chaque revendication sociale dans sa cohérence avec toutes les revendications, c’est à dire à l’isncrire dans l’intérêt général de tout le peuple. Or, il peut y avoir contradiction entre des revendications. Le cas de l’entreprise Brandt à Lyon, reprise par une coopérative ouvrière espagnole qui met en œuvre un plan de restructuration est illustratif, comme celui de cette bagarre devant le tribunal de commerce entre syndicalistes de deux sites industriels mis en concurrence. Mais le plus important est bien que la fracture sociale entre « inclus » et « exclus » pèse y compris sur le mouvement social. Au plus fort de la bagarre sur les retraites, chacun mesurait bien que la masse des précaires, chômeurs et des quartiers populaires ne faisaient pas de cette revendication leur propre bataille.
C’est le risque d’une lecture électoraliste du programme partagé, l’illusion qu’il suffira qu’un gouvernement l’applique pour que les problèmes se résolvent, comme si le cœur du rapport de forces n’était pas d’abord dans le peuple lui-même. L’appel à l’insurrection citoyenne tente d’agir contre ces illusions électoralistes, mais qui mesure réellement la capacité du peuple à ce mouvement dont il faut bien dire son nom, celui d’une révolution nécessaire ?
N’oublions pas la leçon chilienne. Si le coup d’état de Pinochet a finalement été décidé et organisé par la puissance US, il a été rendu possible par la situation sociale contradictoire marquée à la fois par les forces de soutien au changement, et par l’utilisation des contradictions sociales par la bourgeoisie pour diviser le peuple, ce que symbolisait la grève des transporteurs bloquant l’activité minière essentielle à l’économie chilienne. La leçon des mouvements sociaux récents est bien que nous ne sommes pas du tout prémunis contre de telles situations !
L’insurrection citoyenne, c’est s’engager dans une révolution !
Oui, une des clés de l’augmentation massive des bas salaires, c’est la limitation des plus hauts salaires, mais c’est aussi un bouleversement dans la nature des activités économiques, des investissements massifs dans des secteurs industriels à reconstruire qui supposeront des réductions massives de dépenses dans d’autres secteurs, notamment liés aux choix de crise du capitalisme, de l’arme nucléaire au secteur publicitaire. Un tel bouleversement aura comme conséquence la création de milliers d’emplois, mais aussi la suppression de milliers d’autres. Si le bilan serait positif pour le peuple, il serait aussi la base sociale de la bataille que mènera la bourgeoisie, d’une ampleur dépassant largement celle du mouvement pour l’école privé en 1984.
Le remboursement à 100% de tous les médicaments et soins utiles par la SECU, met en cause le fonctionnement actuel des mutuelles et leurs dizaines de milliers d’emplois, de leurs avantages acquis. Pour garantir le droit au médicament, il faut prendre la main sur leur production et distribution qui sont aujourd’hui guidé par le marché. Mais cela conduira à rationaliser le secteur pharmaceutique, cesser la production de « variantes » commerciales qui n’existent que pour créer un marché à forte marge, organiser la chaine logistique du médicament autour des centres de santé et sans doute des pharmacies, mettre en cause le packaging commercial... Ce sont là encore des dizaines de milliers d’emplois bouleversés...
Devant le constat que la majorité des patrons sont aujourd’hui des rentiers, que ce capitalisme facteur historique de développement est aujourd’hui le capitalisme du désastre, le monde du travail est-il capable « d’entreprendre », de décider par lui-même où investir, comment, pour quel produit, dans quelles conditions de production, avec quelle efficacité économique, en assumant les enjeux de financement, d’équilibre de marché, de qualité des produits, dans un contexte mondial qui restera celui de la concurrence « libre et non faussée », de la guerre de tous contre tous ? Comment mettre en œuvre ce « droit de préemption » que met en avant avec raison le Front de Gauche dans un contexte ou la première revendication des salariés d’une usine restructurée est le niveau de leurs indemnités de licenciements ?
Dans la crise de l’école où on mesure si souvent les tensions entre parents et enseignants, le poids d’une réelle fracture sociale qui se traduit par le phénomène massif de « l’évitement scolaire » d’un coté, et souvent le pré-étiquetage social des élèves par une école de plus en plus soumise aux critères quantitatifs de réussite individualisée, comment dépasser ces contradictions pour mobiliser autour de la transformation de l’école ?
Prenez le pouvoir ? Attention, il ne sera pas donné, et l’Union Européenne est son gardien !
Bref, le peuple doit prendre le pouvoir non pas pour revenir à ce qui se faisait dans les années 70, non pas pour défendre ses revendications locales ou sectorielles, mais pour jouer son rôle dirigeant dans une révolution politique, économique, industrielle, technologique...
Les mouvements sociaux des années 2000 ont tous buté sur la même difficulté, porter à partir des revendications sectorielles, un projet de société porteur de l’intérêt général de tout le monde du travail, du plus intégré dans le système au plus précaire. Cette fracture sociale qui rend la société Française de plus en plus violente est le principal défi pour aller vers un véritable Front Populaire. Ce ne seront pas la rencontre des manifestations socialistes et communistes qui en seront le fait marquant, mais la rencontre du mouvement social des entreprises, des fonctionnaires, des précaires et des quartiers populaires.
Ces contradictions seront exacerbées dans l’attitude face à l’Union Européenne. C’est de là que viendront des actions violentes contre toute mesure de rupture politique en France. Sanctions économiques, politiques, réglementaires qui pousseront tout gouvernement de gauche à la question de la « désobéissance européenne ». C’est une question qui divise à gauche, [3] entre ceux qui posent la question de la sortie des institutions européennes et ceux qui affirment qu’un changement politique à l’échelle de l’Europe est possible. Or, c’est aussi sur cet enjeu de la construction institutionnelle européenne que la fracture sociale et politique s’est cristallisée en France avec le NON de 2005 ! C’est un des ressorts utilisé par l’extrême droite, et même Sarkozy pour diviser le peuple.
Le rôle historique du parti communiste
Ouvrir la perspective d’un véritable Front Populaire, qui imposerait avec succès les revendications principales du programme partagé, suppose de prendre conscience de ces risques de divisions du peuple et donc des conditions de construction de son unité, de sa capacité à s’engager dans un processus révolutionnaire en résistant aux contre-attaques de toute sorte, en surmontant les contradictions entre revendications locales et globales, immédiates et de long terme, en assumant des choix prioritaires et donc des insatisfactions sociales. Cette unité suppose de renverser enfin la coupure avec la classe ouvrière, émiettée autant par la guerre économique menée par la patronat que par la désertion idéologique et militante du monde ouvrier, notamment par le parti communiste.
Car c’était son rôle historique, organiser le mouvement du peuple sur une base de classe dépassant les revendications sociales pour affirmer l’intérêt global du prolétariat, capable d’unir largement classe ouvrière et paysans avec les ingénieurs, cadres, enseignants, fonctionnaires, intellectuels et artistes, capable d’appeler au renforcement de la production comme en 1945, capable de mesurer avec réalisme les rapports de force et donc le niveau des objectifs politiques à mettre en avant comme en 1968. Personne ne peut confondre le Front Populaire et le parti communiste ! Mais personne ne peut croire que le Parti de Gauche peut jouer ce rôle historique d’outil du rôle dirigeant du prolétariat.
Les communistes ont donc une responsabilité historique à faire vivre et renforcer le PCF, et à poser cette question au cœur des mobilisations portées par le Front de Gauche, comme partout ou pèse encore le doute électoral et l’abstention.
[1] trève toute relative quand on pense aux dizaines de sites industriels en cours de destruction dans le silence des médias
[2] oui, le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée l’orage
[3] y compris dans le Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon étant parfois plus radical dans la désobéissance européenne qu’une part de la direction du parti très européiste
nico37- Messages : 7067
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