Egypte
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Re: Egypte
Retour sur la manif du 30 juin dans son immensité dépassant le concevable :
et tout à l'heure la destitution :
et le live
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/egypt/10156630/Egypt-in-crisis-live.html
et tout à l'heure la destitution :
et le live
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/egypt/10156630/Egypt-in-crisis-live.html
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Selon sources militaires et institutionnelles, citées par le quotidien Youm Sabaa,
le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour,
devrait prêter serment en qualité de président par intérim demain.
Cette prestation de serment coïnciderait avec l'éviction officielle de Mohamed Morsi par l'armée.
Le chercheur Tewfik Aclimandos souligne la coalition d'intérêts et les contradictions
entre l'armée et des secteurs importants de la rébellion.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/03/egypte-l-armee-va-tout-faire-pour-faire-tomber-le-president-morsi_3441096_3212.html
le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour,
devrait prêter serment en qualité de président par intérim demain.
Cette prestation de serment coïnciderait avec l'éviction officielle de Mohamed Morsi par l'armée.
Le chercheur Tewfik Aclimandos souligne la coalition d'intérêts et les contradictions
entre l'armée et des secteurs importants de la rébellion.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/03/egypte-l-armee-va-tout-faire-pour-faire-tomber-le-president-morsi_3441096_3212.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Egypte
Les USA viennent de décider de fermer et évacuer leur ambassade en Égypte.
A cette heure tardive il y a toujours une masse importante de manifestants au Caire, place Tahir mais aussi dans les grandes avenues proches.
La confiance en soi des masses risque d'être considérable après de tels événements.
La suite ?
Quelque soit les combinaisons, toutes les solutions bourgeoises seront confrontées à la situation difficile de l’Égypte, soit une solution à la El Baradei, soit une solution crypto-militaire, soit une coalition avec des islamistes, tout cela s'usera à nouveau devant une situation ingérable et surtout une situation que les masses, s'étant faites souveraines et tombeuses de rois, risquent de ne pas supporter.
A cette heure tardive il y a toujours une masse importante de manifestants au Caire, place Tahir mais aussi dans les grandes avenues proches.
La confiance en soi des masses risque d'être considérable après de tels événements.
La suite ?
Quelque soit les combinaisons, toutes les solutions bourgeoises seront confrontées à la situation difficile de l’Égypte, soit une solution à la El Baradei, soit une solution crypto-militaire, soit une coalition avec des islamistes, tout cela s'usera à nouveau devant une situation ingérable et surtout une situation que les masses, s'étant faites souveraines et tombeuses de rois, risquent de ne pas supporter.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Sameh Naguib des Socialistes Révolutionnaires : Second revolution brings down Egypt's president
Jacques Chastaing : C’est assurément un coup d’Etat militaire qui est en cours, mais un coup d’Etat dans la révolution
Jacques Chastaing : C’est assurément un coup d’Etat militaire qui est en cours, mais un coup d’Etat dans la révolution
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
Julien Salingue : "Méfiez-vous de l’armée" : et si on arrêtait de prendre les Égyptiens pour des imbéciles ?
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
Égypte, 4 juillet, 18 H 00: et maintenant les grèves ouvrières ?
Jacques ChastaingÇa a été la fête tout la nuit. Toute l’Égypte était dans la rue, fêtant sa deuxième révolution en deux ans dans un vacarme assourdissant. Et ceux qui n’y étaient pas, finissaient par y aller, n’arrivant pas à dormir, tellement le bruit était considérable et l’émotion intense. Car ce n’est pas seulement qu’une dictature extérieure aux corps, policière ou militaire, qui tombe, mais aussi une dictature dans les têtes, une police des mœurs et des esprits, celle des Frères Musulmans.Jacques Chastaing
On ne mesure pas encore l’immense importance pour l’avenir qu’à, pour la première fois dans l’histoire, d’une part une participation de 30 à 40% des adultes d’un pays à une révolution et, d’autre part le renversement d’une dictature islamiste par une révolution populaire. C’est une libération mentale qui ne peut qu’en annoncer d’autres.
Sissi, le nouvel homme fort de l’armée et du nouveau régime, l’a bien compris en tenant, lors de sa déclaration de la chute de Morsi, à s’entourer du Sheikh d’Al Ahzar et du pape des coptes, pour tenter de faire croire, à la manière Coué, à la continuité de l’alliance du sabre et du “goupillon”tout comme du représentant du FSN pour montrer un semblant d’unité du peuple derrière le nouveau pouvoir. Cette apparence n’était pas une démonstration de force mais un aveu de faiblesse.
Car on a vu des choses incroyables ces derniers jours.
Les dizaines de millions dans la rue, tout le monde l’a vu.
Mais ce qui s’est moins vu et qui illustre cette volonté farouche à se libérer de toutes les prisons, y compris mentales, c’est la participation massive et inouïe des femmes et des enfants qui se sont investis à fond dans cette révolution, y ayant tellement plus à gagner. Ils formaient au moins la moitié des participants aux manifestations et certainement parmi les plus déterminés.
C’est en Haute Égypte, la région la plus attardée du pays, celle qui subit le plus l’oppression des préjugés religieux, là où dominaient non seulement les Frères Musulmans et les religieux coptes mais aussi les terroristes de la Jamaa Al-Islamiya, c’est là où on a vu les plus grandes transformations, le plus grand courage. Non seulement des manifestations où il y avait 5 à 10 fois plus de participation que lors de la chute de Moubarak, mais des manifestations où plus qu’ailleurs on savait qu’on risquait la mort, tellement les menaces d’un bain de sang de la part du pouvoir ont été nombreuses et explicites, et où plus qu’ailleurs, il fallait un courage inimaginable pour soulever tout ce qui opprimait le peuple.
Et c’est là où on a vu des femmes en nikab ( entièrement voilées) manifester en groupe en hurlant ” A bas le guide suprême ” ( des Frères Musulmans). On n’est peut-être pas loin du geste de Hoda Sharaoui, qui, lors de la révolution égyptienne de 1919, était montée sur une caisse à savon et, en pleine place publique, avait arraché démonstrativement son voile, pour faire alors du mouvement féministe arabe – avec celui d’Iran – un des premiers du monde à ce moment, pour devenir personnellement après ça, une des leaders internationaux du mouvement féministe arabe et mondial et rédiger la part qui concerne les femmes dans la constitution turque de Mustafa Kemal, une des plus avancées du monde avec celle de la Russie à cette époque. Infiniment plus en tous cas que celle de la France des ces années où on condamnait encore à mort une femme pour avortement.
Voilà ce que signifie, ce que porte pour l’avenir ce qui est en train de se faire en Égypte.
Et cela s’est vu dans tout le Moyen Orient. Qu’on imagine l’impact social et sociétal en Arabie Saoudite, au Qatar, au Yemen ou en Iran… Les réseaux sociaux de cette région, du Maroc au Bahrein, vibrent de ce qui vient de se passer. Il faut faire comme les égyptiens et les égyptiennes…
Les égyptiens savent l’impact de ce qu’ils viennent de faire. C’est aussi pour ça qu’ils crient leur joie et leur fierté. Ça va bien au delà de la chute d’un tyran.
Ils viennent de faire tomber le gendarme qu’il y avait dans leur tête.
Ils ont appris hier à ne plus avoir peur en faisant tomber Moubarak. Aujourd’hui, ils se débarrassent des autres oppressions qui les étouffaient.
Bien sûr, il y a eu les 91 agressions sexuelles sur ces derniers 4 jours, place Tahrir, dont cette presse qui hait le peuple en révolution, ne cesse de faire ses choux gras derrière les Frères Musulmans qui appelaient cette place, “place du harcèlement” pour dire aux femmes qu’elles ne devaient pas y aller, rester à la maison, pas faire de politique. Mais les femmes y sont allées, massivement. Bien sûr, c’est 91 agressions de trop, mais dans ce pays où l’intégrisme religieux transforme les hommes en obsédés sexuels, c’est partout que ces agressions font partie du quotidien, dans les bus, le métro, la rue… et en bien plus grand nombre. Les femmes ont eu mille fois raison d’y aller, pour qu’il n’y ait plus jamais ces agressions, pour libérer les égyptiens en se libérant, en prenant leur vie en main. Et les organisations féministes égyptiennes ont eu aussi bien raison d’y appeler tout en demandant aux femmes de s’armer de ces quasi couteaux que sont les aiguilles à matelas. Parions que demain la vie familiale, la vie sociale vont être différentes.
On a vu aussi de nombreuses pancartes “Frères tunisiens, écoutez-nous” qui, comme le disait l’écrivain Khaled Al-Khamissi à leur sujet, est un message au peuple tunisien mais aussi à tous les peuples arabes opprimés… Et plus loin, car on a en effet vu une démocratie de la rue et des places supérieure à celle des bulletins de vote. Ce qui fait enrager tous les dirigeants occidentaux et les médias à leurs soldes, et peut tout à fait relancer tous les “indignés”, de l’Espagne aux USA, puisque déjà ceux de la Puerta del Sol s’étaient directement inspirés de Tahrir 2011. Quel effet aura Tahrir 2013, au moment ou de Taksim à Rio, d’Athènes à Sofia, de Santiago à Lisbonne, les peuples secouent ce qui les écrase et cherchent les chemins de leur émancipation ?
C’est pourquoi ceux qui disaient que la révolution égyptienne était morte étouffée par l’hiver islamiste, sont aussi ceux qui disent aujourd’hui que ce n’est qu’un coup d’État militaire (pour voir ce que je pense de cet aspect, “Un coup d’Etat dans la révolution”, publié hier 3 juillet, en fil d’actualité sur le site de TEAN), sont aussi ceux qui se se rangent maintenant aux côtés de la légitimité électorale des Frères Musulmans et des terroristes de la Jamaa Al-Islmiya, sont encore de ceux qui appuient la dénonciation de la barbarie sexuelle place Tahrir, car il n’y a rien qu’ils ne haïssent plus , ou ne craignent plus, qu’un peuple qui commence à s’émanciper. Au cas où ça serve d’exemple.
On a vu l’incroyable, des médecins, avocats ou magistrats embrasser des hommes et femmes sortis des bidonvilles, car là aussi, c’est remarquable, ces manifestations populaires étaient encore plus qu’en janvier 2011, des manifestations d’en bas, des quartiers pauvres et des ouvriers. On ne peut imaginer 30 à 40 millions d’adultes dans la rue dans un pays de 85 millions d’habitants sans comprendre que c’étaient majoritairement des “prolétaires” qui prolongeaient de manière politique ce qu’ils tentaient d’obtenir de manière sociale les mois qui précédaient ce soulèvement en se faisant battre chacun dans leur coin .
Car, et c’est le plus important, il y aurait eu, selon des militants d’extrême gauche égyptiens, des appels à des grèves qui devraient être organisées dés aujourd’hui jeudi, dans les trains, les bus, les cimenteries et sur le canal de Suez, à l’appel de militants syndicalistes de ces secteurs, pour préparer une grève générale.
On ne peut pas s’empêcher de penser – en changeant ce qu’il faut changer – à l’état d’esprit qui a présidé au déclenchement de juin 36. Les travailleurs français s’étaient mis en grève au lendemain de l’élection du Front Populaire mais avant que celui-ci ne soit réellement mis en place, un mois après. Ils étaient infiniment heureux de ce succès, ils l’ont montré, mais en même temps, ils voulaient des changements tout de suite et se méfiaient suffisamment du nouveau pouvoir pour se dire qu’il fallait qu’ils s’y mettent eux-mêmes sans attendre, s’ils ne voulaient pas qu’on les oublie, eux et leurs revendications. On verra dans les jours ou semaines qui viennent si les appels à la grève seront suivi d’effet et s’ils iront jusqu’à la grève générale. Mais c’est une possibilité très réelle. Il faut se souvenir que les grèves avaient déjà éclaté en nombre important juste après l’élection/nomination de Morsi en juin 2012 parce que les travailleurs voulaient tester sa volonté de tenir ses promesses et lui dire que ça pressait. Aujourd’hui ça presse encore plus.
La majorité des hommes et femmes qui se sont soulevés, était là parce qu’elle a faim (40% des égyptiens vivent avec moins d’un dollar par jour), parce qu’elle n’en peut plus de la misère, du chômage, des coupures d’électricité (parfois 8 H par jour), d’eau, des hausses des prix, de la pénurie de pain, d’essence et de gaz pour circuler, cuire ses aliments, des menaces de suppression des subventions publiques aux produits de première nécessité. Et ça presse tellement depuis le début de l’année 2013 que l’Égypte a battu tous les records historiques mondiaux, en nombre de grèves et protestations, dans les usines et les quartiers, et surtout en mars, avril et mai (respectivement 1354, 1462 et 1300). La participation massive de ces 4 derniers jours traduit aussi cette participation massive aux luttes sociales ces derniers mois.
On a vu enfin des “comités populaires” spontanés, prendre en main la sécurité de ces millions d’hommes en mouvement, la sonorisation, l’alimentation, la circulation, l’hygiène ( le problème des toilettes n’est pas le moindre quand des millions d’hommes restent des journées entières dans la rue). Des “comités populaires” qui continuent les tentatives d’auto organisation faites en février et mars 2013 à Port Saïd, Mahalla et Kafr el Sheikh où les habitants ont pris en main, symboliquement ou quelques jours, la police, l’éducation ou tout simplement la vie municipale. Des “comités populaires” où des dizaines de milliers d’hommes, infiniment plus qu’en 2011, et notamment des milieux populaires, font une expérience qu’ils n’oublieront pas de sitôt, surtout dans la situation sociale qui vient.
Alors la joie de la victoire, la fierté, la libération mentale, les débuts d’auto-organisation, l’avalanche de mouvements sociaux, l’urgence et la méfiance à l’égard de ceux du dessus, en particulier l’armée dont beaucoup se méfient car ils se souviennent de son passage au pouvoir de février 2011 à juin 2012, tout cela forme peu à peu une conscience collective qui devrait rapidement montrer ses exigences politiques et pratiques d’ici peu, pour passer d’une deuxième révolution politique à la construction d’une révolution sociale, la seule à être vraiment démocratique jusqu’au bout et pour tous.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
http://socialistworker.co.uk/art/33815/Egypt%3A+Four+days+that+shook+the+world
Sameh Naguib a écrit:What has happened in Egypt is the height of democracy, a revolution of millions to directly topple the ruler. As for the military displacement of Mursi, this was nothing but a foregone conclusion, once the military institution saw that the masses had already settled the issue in the streets and squares of Egypt. Al Sisi did on 3 July 2013 what Hussein Tantawi did before him on 11 February 2011—he acquiesced to the will of the rebelling populace, not out of any patriotism or revolutionary fervour, but out of fear of the revolution. For if al Sisi had not intervened to dislodge Mursi, the revolution would not have stopped with the overthrow of Mursi and the Brotherhood, but was - and still remains - competent to transform into a complete social revolution which would oust the entire capitalist state, including the leaders of the military institution.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
Sameh Naguib me semble tout de même très optimiste, car il n'existe aucune structure, aucun parti exprimant les intérêts des couches défavorisés. Ou peut-être les syndicats ou une partie des syndicats ? Il faudrait savoir quel est l'état actuel des organisations ouvrières, l'état d'esprit des travailleurs etc. Quelques indications ont été données dans des articles sur ce fil, mais c'est encore très insuffisant pour se faire vraiment une idée.
Par ailleurs, même s'ils se sont déconsidérés auprès d'une bonne partie de la population, les FM restent forts. Sur ce plan aussi, il faudrait connaître l'état des lieux...
Par ailleurs, même s'ils se sont déconsidérés auprès d'une bonne partie de la population, les FM restent forts. Sur ce plan aussi, il faudrait connaître l'état des lieux...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Egypte
Mais ces gens qui s'enthousiasment devant le spontanéisme des masses, en vivent, en font des conférences dans des chaires de facs, écrivent des articles dans Libération et autres journaux et ailleurs.
L'anarchisme de convenence fleurit et on peut délirer, et faires des "mises en garde" à plein tubes.
Mais la criante nécessité, le parti communiste, qui le mentionne?
La force des Frères Musulmans est justement leur organisation et leur idéologie.
Sans cela, point de salut, et on en est très loin.
L'anarchisme de convenence fleurit et on peut délirer, et faires des "mises en garde" à plein tubes.
Mais la criante nécessité, le parti communiste, qui le mentionne?
La force des Frères Musulmans est justement leur organisation et leur idéologie.
Sans cela, point de salut, et on en est très loin.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Egypte
Il peut en sortir tout et n'importe quoi en effet,mais on ne peut pas attendre d'être sûr du résultat pour tenter quelque chose.Il y a des militants ouvriers en Egypte, à eux de s'organiser et d'essayer d'avancer dans leurs organisations. Dans l'ambiance actuelle, ils ont un rôle à jouer. Gagneront-ils?C'est autre chose.
Les Frères sont encore actifs, les salafs aussi, je ne pense pas qu'ils se laissent faire, même s'ils font le gros dos.
Pour le Qatar qui les soutenait, c'est déjà un échec.Je mets une analyse de "l'orient-le jour" de Beyrouth. C'est écrit par Scarlet Haddad, qui est plutôt favorable au Hezbollah.
ici
Les Frères sont encore actifs, les salafs aussi, je ne pense pas qu'ils se laissent faire, même s'ils font le gros dos.
Pour le Qatar qui les soutenait, c'est déjà un échec.Je mets une analyse de "l'orient-le jour" de Beyrouth. C'est écrit par Scarlet Haddad, qui est plutôt favorable au Hezbollah.
ici
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Egypte
verié2 a écrit:Sameh Naguib me semble tout de même très optimiste, car il n'existe aucune structure, aucun parti exprimant les intérêts des couches défavorisés.
Sameh Naguib est d'accord avec ça :
Sameh Naguib a écrit:
Yes, there is influence from the huge media and propaganda campaigns, undertaken by sections of the ruling class opposed to the Muslim Brotherhood, about how the army and police are standing with the people, about their neutrality and patriotism, even their “revolutionary nature”! But this influence is momentary and superficial, and cannot erase the memory and direct experience of the people of the counterrevolutionary character and opposition to the masses, whether it be the institutions of the military or the security services.
The true reason for this temporary influence is the betrayal of the liberal opposition, as represented by the National Salvation Front, of the goals of the Egyptian revolution and the blood of the martyrs, in order to shorten their path to power. The true reason is the absence of a united revolutionary political alternative capable of exposing the Front and winning the masses to a concrete revolutionary program; a project that can surpass both the liberal and Islamist elite and proceed forward to deepen the Egyptian revolution, sweeping away all of the institutions of the old regime, including the military and security institutions, which are the heart of the counterrevolution.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
Le fil d'actualité Egypte.
Et maintenant les grèves ouvrières
http://npa2009.org/node/38020
Et maintenant les grèves ouvrières
http://npa2009.org/node/38020
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Egypte
Estirio Dogante a écrit:
L'anarchisme de convenence fleurit et on peut délirer, et faire des "mises en garde" à plein tubes.
Mais la criante nécessité, le parti communiste, qui le mentionne?
Sans cela, point de salut, et on en est très loin.
Conclusion de l'article de LO, cette semaine :
viviane lafont (LO) a écrit:Pour tous les pauvres d'Égypte, ces millions de femmes et d'hommes qui doivent survivre avec deux dollars par jour, les travailleurs des villes ou des champs contraints d'accumuler les heures pour nourrir les leurs, pour les jeunes, pour les militants syndicaux qui veulent bâtir des syndicats indépendants, pour les mères de manifestants torturés ou abattus par la police de Moubarak ou de Morsi, pour tous ceux qui enragent de voir la situation de la population s'aggraver, il faut qu'une alternative se dégage, basée sur la défense des intérêts des opprimés.
Cette alternative ne peut se construire qu'autour de la classe ouvrière, si celle-ci se mobilise, si elle trouve en son sein et dans la jeunesse des villes des militants prêts à construire une opposition de classe à tous ceux qui, plus ou moins, se relaient aux manettes sans toucher un cheveu des détenteurs des richesses. Il n'y a qu'ainsi que la colère des millions de personnes rassemblées sur les places d'Égypte pourra trouver sa voie et que le courage de tous ceux qui affrontent depuis des années le pouvoir prendra tout son sens.
Giaches_de_Wert- Messages : 117
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Egypte
verié2 a écrit:Sameh Naguib me semble tout de même très optimiste, car il n'existe aucune structure, aucun parti exprimant les intérêts des couches défavorisés. Ou peut-être les syndicats ou une partie des syndicats ? Il faudrait savoir quel est l'état actuel des organisations ouvrières, l'état d'esprit des travailleurs etc. Quelques indications ont été données dans des articles sur ce fil, mais c'est encore très insuffisant pour se faire vraiment une idée.
Par ailleurs, même s'ils se sont déconsidérés auprès d'une bonne partie de la population, les FM restent forts. Sur ce plan aussi, il faudrait connaître l'état des lieux...
Pourquoi ne consultes-tu pas les infos sur la poussée des organisations ouvrières dans le cadre de leurs batailles sociales. Pourquoi ne tiens-tu pas compte des stats sur la poussée des grèves et manifs ouvrières pour finalement nous sortir le truc sur il n'y a rien, ou faudrait se renseigner...
Pourquoi ne pas tenir compte de la construction des organisations ouvrières en Egypte ?
Pourquoi ne pas tenir compte qu'à une série d'endroits celles-ci ont pesé fortement ?
Quand tu as un front qui rassemble plusieurs millions de personnes et qui dit :
Les travailleurs d’Égypte sont la force productive organisée du pays.
Eux seuls sont capables de modifier l'équilibre du pouvoir le 30 Juin et après. Ils sont la locomotive de la révolution qui va remplacer la Fraternité, son gouvernement, ses ministres et ses gouverneurs de province, afin de mettre en œuvre les exigences de la révolution et les slogans de pain, liberté, justice sociale.
Nous ne pouvons pas laisser le champ libre à d'autres forces qui volent notre révolution et notre campagne pour le changement, car ni la révolution, ni le peuple triompheront si nous n'exprimons pas nos préoccupations et aspirations.
http://menasolidaritynetwork.com/2013/06/26/egypt-joint-statement-together-we-will-bring-down-the-regime/
Tu pourrais au moins porter une critique sur les infos qui ont été passées sur ce fil .
Alors, repassons-les et essayes de critiquer au moins les sources et ce qui y est, sans essayer de faire croire que ça n'existe pas :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t598p465-egypte#71209
Suivre les liens et regarder ce qui se dit sur El-Mahalla, sur l'appel d'organisations ouvrières et révolutionnaires rassemblant pas mal de monde quand même (2 appels).
https://forummarxiste.forum-actif.net/t598p465-egypte#70913
Pour la bonne bouche tu trouveras aussi des chiffres sur l'augmentation des grèves de la classe ouvrière en Tunisie (afin qu'on n'entende pas après qu'il ne se passe rien) . Et... les couinements des "investisseurs" en Libye contre les grèves, manifs, sit-ins.
Enfin je peux te dire que le niveau de grèves en Algérie est très gros depuis le début de l'année dans des grands secteurs (privé, postiers, hôpitaux, etc). Mais demain je reste persuadé qu'on entendra des commentaires faisant comme si il ne se passe rien..
Il ne me semble pas utile de revenir sur des semi-insurections ouvrières quelques jours dans 2 villes en Égypte ces derniers mois chassant police et armée (il suffit de revenir sur ce fil).
Personne ne dit là qu'il s'agit de révolutions socialistes, mais il faut constater les progrès en matière de luttes ouvrières et d'organisations ouvrières et de politisation sur l'essentiel de l'Afrique du nord. les masses sont en mouvement et les organisations ouvrières sont en progression.
Oui il manque cruellement d'un puissant parti révolutionnaire. Mais oui la situation est bien meilleure maintenant pour en construire partout qu'elle ne l'était avant.
Non, il n'y a pas de chemin sacré et lumineux, même de sentier lumineux .
Les régimes fascistes qui ont régné des dizaines d'années (et encore en Syrie et ailleurs) ont dépolitisé puissamment les masses. Les profondes secousses que l'on voit maintenant sont le chemin de récupération de la politique par notre classe.
Le chemin déjà parcouru est immense, plus grand que bien des nombrilismes gauchistes .
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Les contradictions, craintes et illusions dans le mouvement Tamarod (ceux qui ont réuni 22 millions de signatures pour chasser Morsi) :
«C’est une seconde révolution»
VENDREDI 05 JUILLET 2013
Sid Ahmed Hammouche
http://www.lecourrier.ch/111350/c_est_une_seconde_revolution
EGYPTE Les événements se sont encore accélérés, hier, avec l’installation d’un nouveau président. Témoignage du chef du mouvement Tamarod, qui a fait tomber le régime Morsi.
En Egypte, Mahmoud Badr est un «batal», (héros en arabe). Le jeune journaliste de 28 ans est le chef du mouvement Tamarod (rébellion en arabe) qui a mobilisé une nouvelle fois la rue égyptienne et provoqué la chute du président Mohammed Morsi après une année de règne des Frères musulmans.
Avec ses cinq copains, Mahmoud Badr a rédigé une pétition intitulée «Tamarod», qui énumère les échecs de Mohammed Morsi et qui exige une élection présidentielle anticipée. En quelques semaines, l’appel connaît un immense succès et 22 millions de signatures sont récoltées.
Tamarod appelait à manifester dimanche dernier. En trois jours, le régime de l’islamiste Morsi vacille. L’armée finit par démettre le président issu des Frères musulmans et organise la transition.
Entretien.
Vous êtes rentré dans l’histoire: votre mouvement a réussi à destituer un président élu. Pensiez-vous réussir votre coup si facilement?En fait, s’agit-il d’un coup d’Etat militaire ou d’une deuxième révolution?Mahmoud Badr: C’est incroyable! Nous avons réussi à chasser du pouvoir Morsi et la confrérie des Frères musulmans. En une année de pouvoir, les «Ikhwan» (les Frères) nous ont tellement méprisés, ignorés et marginalisés que nous étions finalement des millions d’Egyptiens dans la rue à réclamer leur départ immédiat. Au final, nous sommes des millions à mettre fin au règne des Frères musulmans, qui ont volé notre révolution et qui ont divisé l’Egypte. La rue a gagné une première manche. Mais il ne faut pas baisser les bras. Le pire est à venir.Qu’attendez-vous de la nouvelle période de transition ?Il n’y a aucune ambiguïté sur la situation que vit l’Egypte aujourd’hui.
C’est une seconde révolution populaire. Ce n’est pas un coup d’Etat militaire.
C’est un coup de la rue, qui après avoir chassé Moubarak, a mis fin au mandat de Morsi, un président incompétent qui a plongé le pays dans le chaos. Il a imposé une Constitution taillée sur mesure pour sa confrérie. Il a également mené une opération d’«ikhwanisation» des institutions de l’Etat.
Il a aussi tenté de mettre la main sur l’appareil judiciaire et restreindre les libertés. Il y a eu quatre fois plus de plaintes contre des journalistes pour «insulte au président» lors des 200 premiers jours de Morsi que pendant les 30 ans de Moubarak. Il est normal que l’armée intervienne pour sauver l’Etat de droit, appuyer les revendications du peuple et repousser l’islamisation radicale du pays.Quel rôle demain pour les Frères musulmans?Les Egyptiens veulent des élections présidentielles et législatives et une Constitution au service du peuple et non pas des intégristes qui fonctionnent comme une secte. L’armée a remis le pouvoir politique dans les mains du président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour, un civil, jusqu’à la tenue d’une présidentielle anticipée. Il faudrait aussi que les partis politiques se parlent et ne cherchent plus l’appui des militaires ou de la police. L’armée n’a aucun rôle politique à jouer. Elle doit assurer l’unité et la sécurité du pays.C’est un peu la chasse aux sorcières?Il ne faut surtout pas les exclure de la vie politique. Moi, j’ai voté Morsi avant de me rendre compte qu’il a trahi et s’est coupé du peuple et de la révolution. Reste que les Frères musulmans sont l’unique parti politique organisé. Mais ils ont montré qu’ils ne respectent pas l’Etat, ni la diversité de la société. J’ai peur qu’ils n’optent pour la rébellion armée et enfoncent le pays dans la guerre civile. Pour le moment, les Frères occupent les rues et nous jettent des regards menaçants. Nous voulons une Egypte pour tous, non pas un régime d’exclusion comme a voulu l’imposer Morsi.C’est bizarre que la rue s’allie avec les militaires pour chasser un président élu alors que vous avez toujours dénoncé l’armée qui veut gouverner le pays…L’armée a arrêté le président Morsi et ses cadres de la confrérie après qu’ils ont appelé à la résistance. Plus de 35 chaînes de TV en main des Frères musulmans ont été fermées. Elles ont incité à la haine et à la violence. Depuis des mois, les médias des islamistes poussent les gens à punir les chrétiens égyptiens, accusés de comploter contre le pays. Reste que les risques de chasse aux sorcières sont énormes. Il faut absolument que la rue ne cible pas les femmes voilées ni les barbus. Tout barbu n’est pas un islamiste ni un Ikhwan.Que pensez-vous d’Obama qui se dit inquiet pour l’Egypte?J’ai été présent à la réunion qui a mis fin au régime de Morsi. J’ai dit au général Abdel Fattah al-Sissi que sa mission est de restaurer l’image et le pouvoir de l’armée. Elle doit rester neutre et garantir la stabilité du pays. On ne veut pas que les militaires fassent de la politique. Aujourd’hui, il faut sauver le pays de la faillite. Morsi laisse un peuple de pauvres et une économie en ruine. Le taux de chômage est à 25% et 35% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les milliards des pays du Golfe, qui soutiennent les islamistes, ne sont jamais arrivés dans les mains du peuple.L’Administration américaine et les pays occidentaux ont soutenu pendant 40 ans la dictature de Moubarak et pendant un an les dérives autoritaires des Frères musulmans. Et aujourd’hui, Obama veut nous donner des leçons de démocratie lui qui a parié jusqu’à la dernière minute sur Morsi, lâché même par le plus ignorant des Egyptiens. Il faut que les pays occidentaux revoient leur manière archaïque d’analyser le monde arabe. Ça devient gênant.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Egypte : l’armée vole la victoire au peuple
PST (Algérie)
5 juillet 2013
Des millions d’Egyptiens et d’Egyptiennes sont descendu dans la rue pour dénoncer la dérive autoritaire et la gabegie dans la gestion de Morsi et des Frères musulmans. Ils dénoncent la crise économique et sociale dans laquelle s’enlisent des millions d’Egyptiens. Ils rejettent l’autoritarisme et les pratiques répressives qui rappellent celles de l’ancienne dictature.Secrétariat national du Parti socialiste des Travailleurs – PST – d’Algérie
La majorité des hommes et des femmes se sont soulevés contre la faim et la misère (40% des égyptiens vivent avec moins d’un dollars par jours), contre le chômage, les coupures d’électricité, d’eau, contre les hausses des prix, de la pénurie du pain, d’essence et de gaz pour circuler, contre les menaces de suppression de subventions publiques aux produits de premières nécessité. Cette participation massive traduit les luttes sociales, grèves et protestations qu’a connue l’Egypte ces derniers mois.
L’intervention des militaires contre Morsi est un coup d’Etat pour briser et contenir le processus révolutionnaire en cours, l’empêcher d’aller jusqu’au bout de faire tomber le système. C’est en l’absence d’une direction représentative des travailleurs et des masses populaires que l’armée émerge. Elle tente de voler la victoire du peuple et se re-légitimer après la défaite de Tantawi et son conseil militaire.
Ce deuxième souffle du processus en cours annonce une dynamique qui va en s’approfondissant. Elle sera plus démocratique et plus sociale si le mouvement populaire s’organise et se structure indépendamment des Baradei et des autres libéraux. Elle sera le fruit d’une organisation populaire et démocratique que le peuple égyptien construit dans la pratique des luttes quotidiennes.
Le PST apporte son soutient à cette mobilisation. Il enregistre l’échec patent des islamistes dans la construction d’un projet politique et social pour l’avenir de la société égyptienne.
Le PST se solidarise avec la population dans sa lutte contre le libéralisme et pour la réalisation de ses aspirations profondes de justices sociales, d’équité politique et culturelles pour d’autres victoires sociales et démocratiques.
Le 05-07-2013
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Ennhada et Ghannouchi s'agitent en Tunisie
Commentaires très rudes sur le site cité.http://www.businessnews.com.tn/Ghannouchi-demande-au-peuple-%C3%83%C2%A9gyptien-de-remettre-Morsi-au-pouvoir-,520,39185,3
Ghannouchi demande au peuple égyptien de remettre Morsi au pouvoir
Le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi sur le site officiel du Parti Ennahdha, demande aux Égyptiens, « au nom de Dieu clément et miséricordieux », à ne pas être les ennemis de l’histoire du Printemps Arabe.
Il a également profité dans cette lettre pour rappeler à ces derniers leur descendance des sages conquérants musulmans tel Amr Ibn El Ass.
Et de leur poser la question suivante « Est-ce que vous voulez vous joindre aux conspirateurs, haineux et ennemis de la liberté et de la démocratie ? »
Rached Ghannouchi a conclu cet appel au peuple égyptien par :
« Au nom de Dieu le Miséricordieux, au nom de l’Ummah, je vous conjure de persévérer comme on vous l’a recommandé et de ne pas renter chez vous avant d’avoir accompli ce que vous avez promis, rétabli la justice, remis sur les rails la liberté, rendu la légitimité à ses maîtres, et permettre ainsi au président élu Morsi de poursuivre la charge dont l’a investi le peuple égyptien.
Ainsi la victoire ne sera pas celle de la volonté égyptienne uniquement mais celle des principes, de la démocratie, de la liberté et de l’Islam »http://www.businessnews.com.tn/Ennahdha-appelle-%C3%83%C2%A0-une-manifestation-de-soutien-%C3%83%C2%A0-la-l%C3%83%C2%A9gitimit%C3%83%C2%A9-de-Morsi,520,39183,3
Ennahdha appelle à une manifestation de soutien à Morsi
Le parti Ennahdha à publié, ce matin du samedi 6 juillet 2013, sur sa page officielle facebook, un appel à pour une manifestation de soutien à la « légitimité du gouvernement égyptien de Morsi, et ce le dimanche 7 juillet 2013. Le communique stipule que «la manifestation, démarrera, si Dieu le veut, après la prière du Asr, devant l’ambassade d’Egypte en direction du Théâtre municipal de Tunis ».http://www.businessnews.com.tn/Rached-Ghannouchi--%C3%82%C2%AB-Le-destin-de-Morsi-sera-comme-celui-de-Chavez,-il-reprendra-le-pouvoir-%C3%82%C2%BB-%28Audio%29,520,39178,3
« Le destin de Morsi sera comme celui de Chavez, il reprendra le pouvoir » Rached Ghannouchi
Le leader du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi a déclaré que le président égyptien Mohamed Morsi retrouvera son poste et reprendra le pouvoir en Egypte, après avoir été destitué par l’armée, faisant allusion à l’exemple de l’ancien président du Venezuela Hugo Chavez.
Commentant à nouveau les événements en Egypte, Rached Ghannouchi a indiqué que tous ceux qui croient à la reproduction d’un scénario similaire en Tunisie, se mettent le doigt dans l’œil et ne peuvent y croire qu’en rêves. Selon le président d’Ennahdha, l’idée de croire à l’éventuelle importation de l’action égyptienne sous nos cieux est on ne peut plus puérile.Et... humour :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Plusieurs centaines de tunisiens sont venus autour de l'ambassade d'Egypte à Tunis à l’annonce de la destitution de Morsi manifestant leur joie et célébrant « la victoire des Egyptiens ».
Accompagnés de klaxons et des yoyos, des slogans ont été scandés à la gloire de l’Egypte tels que : « révolution jusqu’à la victoire », « à bas le régime des islamistes », « à bas le pouvoir d’Ennahdha », « la révolution de l’Egypte est celle de la Tunisie » et « Vive la Tunisie, vive l’Egypte ».
http://www.businessnews.com.tn/Tunis--Manifestations-de-joie-%C3%83%C2%A0-la-gloire-de-l%C3%82%E2%80%99Egypte-,520,39127,3
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Où va l’Égypte ?
Par Esther Vivas
Par Esther Vivas
L’emblématique Place Tahrir du Caire a de nouveau été le cœur de la protestation sociale en Égypte. Et c’est un cri unanime exigeant la démission du président Mohammed Morsi qui s’est imposé. Mais la prise du pouvoir par l’armée, après quatre journées de protestations massives dans tout le pays, ouvre une série de questionnements sur l’avenir de la révolution. Nombreux sont ceux qui se demandent : où va Égypte ?
La montée des Frères Musulmans au pouvoir fut aussi rapide que leur chute. Les aspirations et les espoirs de changements que beaucoup avaient posés en eux se sont évaporés après un an de gouvernement. Non seulement la situation ne s’est pas améliorée depuis lors, mais elle a empirée. La continuité dans la politique sociale et économique avec l’ancien régime a été la tonalité dominante. Leur enracinement social et leur forte structuration organisationnelle ont permit aux Frères Musulmans de s’ériger en tant que force électorale dominante, mais ceux qui avaient vus en eux et en Mohammed Morsi une alternative les désignent aujourd’hui comme les responsables de la situation de crise.
Leur arrogance au pouvoir a aiguisé le mécontentement social. La nouvelle Constitution fut approuvée de manière unilatérale dans un Parlement dominé par les Frères Musulmans. Et Mohammed Morsi s’est auto-octroyé une immunité totale en tant que président. Les reculs dans les libertés individuelles et collectives, particulièrement pour les femmes, et la persécution de journalistes critiques avec le gouvernement et les Frères, n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu.
En conséquence, les aspirations émancipatrices du peuple égyptien l’ont fait descendre à nouveau dans les rues du pays. Et le cri « Pain, liberté et justice sociale », à l’origine de la révolte de 2011, est à nouveau d’actualité, à côté de nouveaux slogans. Vastes et très diversifiés sont les secteurs politiques et sociaux qui ont exprimé ces derniers jours leur profond mécontentement avec les politiques gouvernementales et leur opposition au projet néolibéral, conservateur et autoritaire de Morsi. On a clairement vu comment des élections n’apportent pas une pleine démocratie et encore moins la justice économique.
L’armée, alliée à un premier moment avec les Frères Musulman, a de nouveau pris les rennes du changement de cap. Une armée qui, quand elle était au pouvoir, n’avait pas hésité à utiliser la répression contre ceux qui protestaient, qui est étroitement liée aux Etats-Unis par des liens tant politiques qu’économiques (les forces armées reçoivent chaque année 1,3 milliards de dollars du gouvernement étasunien) et qui contrôle une partie très importante de l’économie du pays.
Une fois de plus, les militaires tentent de prendre le contrôle de la transition démocratique et de freiner la révolution. On ne peut avoir aucune confiance dans l’armée. Au-delà de sa rhétorique, son objectif n’est pas la défense de la révolution mais bien sa domestication et sa canalisation afin de la rendre inoffensive pour les structures du pouvoir.
Il s’ouvre maintenant une période d’incertitudes. Et la fragmentation et la faiblesse de l’ensemble de la gauche sociale et politique loyale avec le processus révolutionnaire grève les perspectives futures. Dans ce contexte, la ferme volonté et le potentiel de mobilisation du peuple égyptien afin de construire une société plus juste et égalitaire constituent, comme cela a été démontré à plusieurs reprises, la principale espérance pour le changement. Les événements de ces derniers jours – des protestations massives mais avec un dénouement capitalisé par l’armée – illustrent ses forces et ses faiblesses.
« Les révolutions – disait le philosophe Daniel Bensaïd – ont leur propre rythme, marqué par des accélérations et des décélérations. Elles ont également leur propre géométrie, où la ligne droite est interrompue par des bifurcations et des tournants brusques ». Alors que beaucoup considéraient que la révolution égyptienne était morte, l’histoire nous surprend une fois de plus avec de brusques changements de cap dont l’évolution est imprévisible.
Source :
http://blogs.publico.es/esther-vivas/2013/07/05/adonde-va-egipto/
Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
LES PRINTEMPS ARABES N’EXISTENT PAS
« La révolution égyptienne n’est pas près de s’achever »
ACHCAR Gilbert
6 juillet 2013
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29126
« La révolution égyptienne n’est pas près de s’achever »
ACHCAR Gilbert
6 juillet 2013
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29126
L’Egypte est-elle en train de sortir de sa révolution, engagée il y a plus de deux ans ?
Après le coup d’Etat de l’armée mené contre Mohamed Morsi, la réponse semble être négative.
Éclaircissements avec Gilbert Achcar.
En Egypte comme ailleurs, les Printemps arabes n’existent pas. Nous assistons aujourd’hui à un processus révolutionnaire qui s’étendra sur de nombreuses années.
L’Egypte en est aujourd’hui le témoin vivant. Après un an de présidence islamiste, le pouvoir a une seconde fois été défait. Les Egyptiens font face à une nouvelle transition politique ou les acteurs de la rue sont, en grande partie, les mêmes que ceux qui manifestaient contre Hosni Moubarak.
Les forces politiques sont toujours aussi divergentes et pour Gilbert Achcar, chercheur franco-libanais, professeur à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres et auteur de Le Peuple Veut - Une exploration radicale du soulèvement arabe [1], de cette nouvelle période de transition ne découlera certainement pas la stabilisation de l’Egypte.
La situation actuelle en Egypte peut-elle être comparée au scénario de l’avant Morsi, il y a plus d’un an, lorsque l’armée assurait une transition politique avant l’élection présidentielle ? Est-ce un retour en arrière pour les Egyptiens ?En un sens, l’Egypte est plutôt revenue à la situation de février 2011, lorsque sur fond de mobilisation populaire contre Hosni Moubarak, l’armée est intervenue pour le déloger du pouvoir.
Ce scénario se répète donc avec néanmoins une différence majeure. En février 2011, Hosni Moubarak avait le pouvoir et les Frères musulmans étaient dans la rue, tandis qu’aujourd’hui, les Frères musulmans étaient au pouvoir et, dans une large mesure, les partisans de l’ancien régime sont dans la rue.
Lors de cette première mobilisation populaire, des Egyptiens de tous horizons politiques, de l’extrême gauche jusqu’aux salafistes, s’étaient mobilisés dans un mouvement assez désuni dans le fond. Est-ce le cas aujourd’hui ?Comme en janvier 2011, nous sommes face à un ensemble très hétérogène de forces politiques. En 2011, les manifestants se sont réunis autour de leur hostilité commune à Hosni Moubarak et le mouvement était composé de Frères musulmans, de salafistes mais également de l’opposition de gauche et des libéraux.
Aujourd’hui, dans la mobilisation populaire contre Morsi et dans le soutien à l’action de l’armée, on trouve également l’opposition de gauche, les libéraux, et même des salafistes, avec des sympathisants de l’ancien régime de Moubarak.
Cette alliance n’est-elle donc que de circonstance ?Elle pourra sans doute tenir sur le court terme. Les libéraux et la gauche misent sur une facilitation par les militaires de leur arrivée au pouvoir. Mais pourront-ils s’entendre après ?
Sur le plan social, ils sont aux antipodes les uns des autres. Sur ce plan, les libéraux n’ont rien à reprocher à Mohamed Morsi — ils ne sont opposés qu’aux agissements politiques des Frères musulmans, comme le noyautage des institutions — tandis la gauche lui reproche le fait de poursuivre les politiques socio-économiques d’inspiration néolibérale de l’ancien régime.
La situation semble donc bloquée. Que peut-il se passer désormais ?Il y a certainement, en ce moment, des négociations en cours entre l’armée et les Frères musulmans, menées par les Etats-Unis avec l’entremise du Qatar.
Ces négociations pourraient aboutir à une coalition très large de gouvernement. Les Frères musulmans sont un parti conservateur dominé par des membres de la classe moyenne, avec de nombreux capitalistes dans ses rangs. Il est difficile d’imaginer qu’ils cherchent la confrontation avec l’armée. Aujourd’hui, ils mobilisent plutôt dans l’optique d’une négociation pour, non pas revenir à la situation d’avant le 30 juin, mais pour essayer de sauver leur honneur et obtenir un compromis acceptable dans la perspective des prochaines élections parlementaire et présidentielle.
Ils se lanceront alors dans ce processus électoral qui pourrait déboucher, au bout du compte, sur la mise en place d’un gouvernement de coalition. Mais tout cela se fait dans le cadre de différences politiques mal exprimées et confirme que ce qui a commencé en décembre 2010 est un processus révolutionnaire de longue durée qui pourra s’étaler sur plusieurs années. La stabilisation de l’Egypte ne se profile vraiment pas à l’horizon aujourd’hui.
Qu’en est-il des salafistes ? Quel rôle ont-ils joué dans cette mobilisation populaire ?Cette deuxième révolution égyptienne pourrait-elle être contagieuse et influencer certains pays voisins tels que la Tunisie, l’Arabie Saoudite ou encore Bahreïn ?La plus grosse organisation salafiste, financée par les Saoudiens, a appuyé le coup d’Etat de l’armée.
Ils reprochent aux Frères musulmans d’avoir eux-mêmes provoqué leur destitution.En Tunisie, la révolution est loin d’être achevée et le pays est en bouillonnement permanent depuis décembre 2010.
Il y a quelques jours, un mouvement de jeune s’est créé, à l’image du collectif Tamarrod (rébellion en arabe), qui a été à l’origine de la mobilisation du 30 juin en Egypte.
En Tunisie comme ailleurs dans la région, nous ne sommes qu’au début d’un processus de longue durée. C’est pour cette raison que l’expression « Printemps arabe », qui évoque un épisode de quelques mois tout au plus, n’a jamais été appropriée.
Tout comme la Révolution française, qui ne s’est pas faite en un jour, le processus révolutionnaire arabe s’étendra sur plusieurs années, voire plusieurs décennies.
Nous en sommes à la troisième année d’ébullition révolutionnaire dans le monde arabe, et cette ébullition n’est pas prête de s’arrêter.
Pour ce qui est de l’Arabie Saoudite, c’est l’ultime bastion de la Réaction régionale. Le jour où les habitants du royaume se soulèveront contre la dynastie, le dernier maillon du système régional parrainé par Washington aura sauté. L’Arabie Saoudite, pays le plus intégriste, le plus antidémocratique, et le plus réactionnaire du monde, principal propagateur d’intégrisme islamique, bailleur de fonds des Frères musulmans hier et des mouvements salafistes aujourd’hui, est le principal allié arabe des Etats-Unis.
Ces derniers sont aujourd’hui au plus bas de leur influence dans la région. Ils risquent même de se trouver paralysés face à un soulèvement dans le royaume saoudien, dont ils ont été les protecteurs attitrés jusqu’à présent.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Ah ce Achcar,
Il se plante partout mais il cause encore!
Il a déjà oublié son appel à l'impérialisme pour liquider Khadaffi?
Il ne se souvient plus qu'il a continué sa politique de soutient aux plans impérialistes en Syrie?
Voila un chercheur qui ne trouve que des démentis cuissants de ses propres prédictions et qui est pris comme un oracle pour les naifs de toujours.
Si c'est tout ce qu'il y a comme "intellectuel" sur place, c'est craignos.
De tels escrocs dont leur délires, leur littérature servent souvent les réactionnaires, devrait trouver leur vrai place. La poubelle.
Il se plante partout mais il cause encore!
Il a déjà oublié son appel à l'impérialisme pour liquider Khadaffi?
Il ne se souvient plus qu'il a continué sa politique de soutient aux plans impérialistes en Syrie?
Voila un chercheur qui ne trouve que des démentis cuissants de ses propres prédictions et qui est pris comme un oracle pour les naifs de toujours.
Si c'est tout ce qu'il y a comme "intellectuel" sur place, c'est craignos.
De tels escrocs dont leur délires, leur littérature servent souvent les réactionnaires, devrait trouver leur vrai place. La poubelle.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Egypte
Estirio Dogante a écrit:Ah ce Achcar,
Il se plante partout mais il cause encore!
Il a déjà oublié son appel à l'impérialisme pour liquider Khadaffi?
Il ne se souvient plus qu'il a continué sa politique de soutient aux plans impérialistes en Syrie?
Voila un chercheur qui ne trouve que des démentis cuissants de ses propres prédictions et qui est pris comme un oracle pour les naifs de toujours.
Si c'est tout ce qu'il y a comme "intellectuel" sur place, c'est craignos.
De tels escrocs dont leur délires, leur littérature servent souvent les réactionnaires, devrait trouver leur vrai place. La poubelle.
Le souteneur d'un régime facho est très mal placé pour critiquer Achcar.
Les insulteurs des peuples du proche orient et d'Afrique du nord viennent baver leur haine sur le fil de l’Égypte.
Kadhafi ? il pleure kadhafi ? le boucher des communistes soudanais ? Il y a des propos qui sentent de plus en plus fort !
On peut penser ce qu'on veut sur des queues de cerise sur Achcar mais il est indéniablement du côté des peuples soulevés contre les régimes fachos du proche orient et d'Afrique du nord. Ce qui le distingue de ceux qu'on appelait collabos lors de la 2eme guerre mondiale et qui maintenant n'ont de cesse de cracher sur des peuples en lutte et soulevés contre les Assad, mubarak, ben ali, Kadhafi, Bouteflika, roi du maroc, roi de jordanie, Saouds, dirigeants iraniens, tous, TOUS, assassins, tortureurs de communistes avec la puissance de l'état à leur service, tous, TOUS, prédateurs, bourgeois, corrompus, etc...
Tous ces régimes liés avec des factions du capital internationnal font face à des peuples et des prolétariats qui en ont marre d'être maltraités, voir leurs droits niés et qui essayent de lutter, de faire des conquêtes sociales, de s'organiser.
Ce qui est en jeu ce sont les conséquences d'un phénomène qui vient de loin dans une série de pays du monde où le développement des forces productives a été considérables, où les prolétariats urbains sont devenus majoritaires, où les classes qui élargissaient la base sociale des régimes dictatoriaux se sont écroulées : petite bourgeoisie et paysannerie. Ces prolétariats sont beaucoup plus qualifiés, formés, scolarisés, communicants, ils savent ce qui se passe ailleurs....
C'est une crise large de commandement de la bourgeoisie dans des dizaines d'états dit en développement dans le monde. Cette crise frappe les maillons faibles et les états les plus touchés par la grande crise du capitalisme. La grande crise du capitalisme ne touche pas tous les pays soulevés mais agit en accélérateur d'une évolution plus profonde et mondiale.
Toutes ces secousses ne sont pas réservées au monde "arabe" et les peuples affrontent avec plus ou moins de force les régimes de la bourgeoisie.
Des factions de l'impérialisme ont compris certains aspects de la crise de commandement et essayent de se re-glisser dans le jeu, mais sans controler les soulèvements populaires. Des factions réactionnaires jouent leur jeu et se brulent vite les ailes quand elles arrivent aux affaires car elles n'ont pas de politique distincte de celle de la bourgeoisie.
Ce qui fait distinction de tous ces phénomènes c'est la place des peuples, leurs poussées.
Les communistes sont aux côté des peuples soulevés, parmi eux, pour développer la confiance en eux de ceux-ci, développer les organisations des travailleurs, leur démocratie, leur massivité, afin qu'elles soient candidates au pouvoir.
Les analyses de Achcar se situent dans un cadre plus large qu'ils ne croit. Mais il a raison de rappeler que ces batailles populaires (dénoncées par les collabos des régimes fascistes) seront probablement des processus longs, resurgissant sans arrêt.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Histoire du lancement de la campagne “Tamarrod” (Rébellion)
La campagne “Tamarrod” (Rébellion) est un mouvement d’opposition égyptienne lancé pour retirer la confiance du président de la République, Mohamed Morsi et organiser des élections présidentielles anticipées.
La campagne “Tamarrod”, qui a entamé ses activités le vendredi 26 avril 2013 depuis la place Tahrir au Caire, a annoncé la collecte de 200 mille formulaires durant la première semaine de son lancement.
Les fondateurs de la campagne “Tamarrod” ont annoncé, le dimanche 12 mai 2013 (deux semaines après son lancement) la collecte de 2 millions 29 mille et 592 formulaires signés pour retirer la confiance de Morsi.
La nouvelle sur la collecte de ce nombre en deux semaines a fait un vacarme médiatique, ce qui a contribué à la propagation de l’idée de la campagne “Tamarrod” parmi les milieux populaires. Dans le même contexte, cette idée a aussi attiré l’attention de l’opposition qui s’est déclaré unanime à la soutenir en sus de certaines forces du courant de l’islam politique.
Parmi les courants politiques ayant soutenu Tamarrod, figurent entre autres le mouvement Kefaya, le Front du Salut National (FSN), l’Association nationale pour le changement et le mouvement de 6 avril. De son côté, le syndicat des avocats égyptiens a décidé d’ouvrir ses portes de par la République aux citoyens afin de remettre les formulaires signés.
Vers la fin du mois du juin 2013, la campagne Tamarrod a annoncé, lors d’une conférence de presse, la collecte de 22 millions de formulaires signés par le peuple égyptien.
Des manifestations massives ont été organisées dans toutes les places de l’Egypte grâce à la campagne Tamarrod qui a pu rassembler les Egyptiens sur un seul but « le départ de Morsi et les élections présidentielles anticipées.
Le mercredi 3 juillet, le peuple a renversé le régime des Frères musulmans après une réunion de six heures entre le général Abdel Fattah Al-Sissi, le Pape Tawadros II, le grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed El-Tayyeb, le membre du FSN, Mohamed El-Baradei et les trois jeunes fondateurs de Tamarrod “Mahmoud Badr, Mohamed Abdel Aziz et Hassan Chahine.
Un élément d'info utile est cette réunions de 6 heures entre Al-Sissi, le Pape Tawadros II, le grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed El-Tayyeb, le membre du FSN, Mohamed El-Baradei et les trois jeunes fondateurs de Tamarrod, Mahmoud Badr, Mohamed Abdel Aziz et Hassan Chahine.
Aya Hosni, membre du comité central de Tamarrod, avait précisé que « le président intérimaire et Tamarrod avaient convenu que Mohamed El Baradei serait nommé Premier ministre, qu'Ahmad Gamal El-Din, un ancien ministre de l'Intérieur, serait chargé des affaires sécuritaires et que l'économiste Ahmad Al-Naggar serait nommé ministre des Finances ».
On comprend les aller-retours autour d'El Baradei pour le nommer 1er ministre en observant que les salafistes se sont depuis invités au banquet de l'après-Morsi, ce qui modifie quelque peu l'affaire.
Tamarrod s'est invité dans le jeu politique égyptien.
On retiendra que ce mouvement veut un Conseil de défense nationale chargé d'assurer la sécurité nationale du pays. Ce qui est presque un crime de lèse-majesté vis à vis de l'armée.
"Nous croyons qu'il faut créer un Conseil de défense nationale composé à 70% de militaires, mais aussi de civils. Cet organisme sera responsable de la sécurité nationale, tout en assurant un lien transparent entre l'armée, les autorités et la société", a déclaré Mme Wahba de tamarrod dans une interview à la radio "La Voix de la Russie".
Il y a comme un signe des temps de l'instabilité politique avec des mouvements qui naissent et deviennent puissants les uns après les autres (comme le mouvement du 6 avril et maintenant Tamarod).
Tamarod est maintenant invité à la table des rois.
Réunir 2 fois plus de signatures que Morsi n'a eu de voix aux présidentielles, sortir dans la rue de 10 à 30 millions de personnes rend forcement précautionneux des militaires.
Cela illustre surtout les bouillonnements qui saisissent la société égyptienne.
L'ascension du mouvement ouvrier ne lui permet pas pour l'instant de se positionner comme candidat au pouvoir. C'est bien là, au travers d'un travail en faveur de l'auto-organisation populaire coordonnés, des syndicats ouvriers, que l'histoire pourrait s'écrire autrement et de façon plus décisive.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Egypte
Les analyses de Achcar se situent dans un cadre plus large qu'ils ne croit. Mais il a raison de rappeler que ces batailles populaires (...) seront probablement des processus longs, resurgissant sans arrêt.
Franchement une "analyse" qui fera date...
Il ne reste à Achcar et à ceux qui gobent de telles lapalissades qu'à enfoncer leurs bonnets de nuit et aller se coucher.
Cela fait des siècles que l'on dit que ce sera long mais que cela ressurgira sans arrêt....
Voila exactement le type "d'analyses" de ces types.
Du vent, des plates généralités bonnes à dormir debout.
Entre Achcar et la Ester Vivas il y a émulation dans l'enfonçage des portes ouvertes, lapalissades o autres "prédictions" qui se revèlent toujours à coté de la plaque mais dont ils en vivent.
Heureux mortels qui ont trouvé un public, qui les ressemble comme deux gouttes d'eau et qui avale bien volontiers les fadaises vieilles de siècles que ces escrocs vendent comme la pommade miraculeuse vue à la télé "qui vient de sortir".
Pour finir derrière ces "analyses" dans le soutient aux plans impérialistes.
et les "analyses" continuent...en pire.
Voila!Le mercredi 3 juillet, le peuple a renversé le régime des Frères musulmans après une réunion de six heures entre le général Abdel Fattah Al-Sissi, le Pape Tawadros II, le grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed El-Tayyeb, le membre du FSN, Mohamed El-Baradei et les trois jeunes fondateurs de Tamarrod “Mahmoud Badr, Mohamed Abdel Aziz et Hassan Chahine.
Je me retrouve 40 ans en arrière avec Allende et "le peuple avec uniforme" comme parlait lui des "forces armées de la république"...
Ah, ces gens que dès qu'ils voient une manif, meme la plus réactionnaire, frétillent et croient voir une révolution...derrière un coup d'état militaire, le peuple... Derrière des bandes intégristes, un mouvement de la classe ouvrière....
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
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