Islamophobie
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Re: Islamophobie
Où as-tu été chercher ça ? Tu passes ton temps à combattre des positions fantasmatiques, sans te préoccuper de celles que défendent vraiment tes interlocuteurs.MO2014
il (Vérié) ne supporte pas que ce soit une femme portant un foulard qui s'exprime
Celle-ci dit :
C'est son droit de penser et dire cela - bien que ça ne corresponde pas nécessairement à la réalité, puisque justement certaines femmes portent le foulard par affirmation identitaire plus que par "amour de l'éternel". Mais c'est mon droit de considérer que c'est une apologie du voile à caractère religieux et de ne pas être d'accord - même si ce n'est qu'un passage de son discours. Tu te gênes, toi, pour t'emparer d'une phrase ?Elle a voilé son corps par amour de l'éternel
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
http://larotative.info/interpellations-a-tours-nord-apres-1321.html#Interpellations à Tours Nord : après avoir été semés par un scooter, « les policiers étaient déchaînés »
Publié le 10 décembre 2015 |
Tours |
Depuis le dimanche 6 décembre, la vidéo d’une intervention policière à proximité de l’arrêt de tram Beffroi circule sur Internet. On y voit notamment un policier frapper un homme plaqué au sol. Contrôles abusifs, menaces, insultes, interpellations… Les flics s’en sont pris en particulier à une famille qui compte bien porter plainte. Retour sur ce qui s’est passé.
Ça commence par un scooter qui tourne dans le quartier. Des policiers en uniforme et d’autres appartenant à la brigade anti-criminalité (BAC) tentent d’arrêter le conducteur, mais sont semés. Les flics tournent dans l’espoir de remettre la main dessus, sans succès.
A force de tourner, les voitures de police s’attirent les railleries d’un groupe de jeunes installés devant le laboratoire d’analyses situé face à l’arrêt de tram. Vers 16h30, les voitures de police viennent se garer à côté du labo. Les jeunes racontent :
« On était 15, ils nous ont contrôlés, fouillés. Y avait des blancs à côté qui ne se sont pas fait fouiller, c’était clairement un contrôle au faciès. C’était dimanche, les commerces étaient fermés, on embêtait personne. »
Ils sont tous alignés, les mains sur la vitrine [1]. Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. Après vérification des téléphones et palpations, les flics embarquent l’un des jeunes pour contrôle d’identité. Un autre jeune témoigne, dégoûté : « Les flics font ce qu’ils veulent, avec l’état d’urgence ils ont carte blanche, et ils savent qu’ici il n’y aura pas de rébellion ».
Pendant le contrôle, un flic fait une remarque déplacée à l’encontre de la famille D., qui vit dans le quartier. H., l’un des membres de la famille, est présent, et répond à la provocation policière. Mais les voitures de police font mine de s’en aller.
Elles ressurgissent quelques instants plus tard, sur l’avenue de l’Europe, pour tenter d’interpeller H., qui s’est rendu dans l’immeuble de ses parents. Récemment sorti de prison où il était incarcéré pour une histoire de stupéfiants, il est bien connu des policiers du coin, qui multiplient les provocations et les vexations contre lui ou les membres de sa famille, malgré ses efforts de réinsertion.
Trois flics de la BAC pénètrent dans le hall de l’immeuble où vivent les parents D. Ils frappent à la porte de l’appartement. La mère, la tante et une des sœurs de H. sont dans le hall, et demandent aux flics de ne pas casser la porte, assurant que le père va ouvrir. Mais le temps que le père, âgé de 80 ans, se lève et parvienne jusqu’à la porte depuis son lit médicalisé, les policiers avaient déjà cassé la poignée extérieure. Les coups continuent à pleuvoir sur la porte, qui se casse. La poignée intérieure vient frapper le père, qui est ensuite poussé par un policier contre un meuble.
Dans le hall, la sœur de H. est saisie au cou, projetée au sol puis menottée, après avoir répondu à l’insulte d’un flic. Sa tante, qui a voulu la secourir, est attrapée brutalement au poignet par un autre flic qui lui crie : « Ferme ta gueule, lâche-la ». La mère, âgée de 67 ans, reçoit un coup de matraque en voulant rentrer dans l’appartement pour relever son mari. Après une rapide inspection, les policiers constatent que H. n’est pas dans l’appartement.
Deux médias locaux ont évoqué l’affaire : Info-Tours et La Nouvelle République. Le premier titre « Tours Nord : un contrôle routier dégénère, plusieurs interpellations », le second « TOURS-NORD Interpellations après un contrôle routier au Beffroi ». Info-Tours parle d’une « interpellation musclée », euphémisme de journaliste pour qualifier des violences policières. Dans la NR, Olivier Brosset affirme que « les fonctionnaires ont été confrontés à un groupe d’excités alors qu’ils s’approchaient du Beffroi et l’un d’eux pris à partie ». Or, d’après les témoignages que nous avons recueillis, c’est plutôt les policiers qui méritent d’être qualifiés de « groupe d’excités ».
Pendant ce temps-là, à l’extérieur de l’immeuble, quelques personnes sont arrivées, ameutées par les cris de la famille D. et curieuses de comprendre les raisons de la forte présence policière. Les jeunes contrôlés un peu plus tôt ont suivi, de la place jusqu’au carrefour. Ils racontent que les policiers les ont braqués avec leurs flashballs, et ont distribué coups de matraques et gaz lacrymogène. Ils évoquent aussi une mitraillette dans les mains d’un des policiers en uniforme.
Un homme est frappé au visage, puis poursuivi jusque devant La Poste. Plaqué au sol, il reçoit des coups des policiers — sur la vidéo, on voit clairement un policier de la BAC porter un coup de pied dans le haut du corps de l’homme au sol [2]. Bilan : des points de suture au crâne, des hématomes sur tout le corps et deux côtes fêlées. Interpellé, il est au passage insulté, y compris avec des injures à caractère raciste, et finira en garde à vue pour outrage et rébellion... « Les policiers étaient déchaînés », assure un témoin. Le face-à-face aurait duré une vingtaine de minutes, le temps que les flics ressortent de l’immeuble des parents D, embarquant la sœur de H. qui sera également placée en garde à vue pour outrage.
Ce qui a particulièrement choqué les personnes qui ont assisté à la scène, ce n’est pas l’intervention policière en elle-même, mais les conditions dans lesquelles elle s’est déroulé. « Ce qui nous choque, c’est la manière dont ils ont exercé leur fonction. Ils auraient pu intervenir calmement », témoigne une habitante. Une autre dénonce les provocations quotidiennes des policiers à l’égard des jeunes : « Ils contrôlent leurs papiers alors qu’ils les connaissent ». L’un des agents de la BAC impliqués serait un habitué des plaintes pour outrage et rébellion, qui constituent pour certains flics une manière d’arrondir leurs fins de mois.
La famille D., choquée, a tenté de porter plainte contre les policiers. Mais a essuyé deux refus, le dimanche d’abord, et encore le lundi. Un signalement de non-prise en compte de dépôt de plainte a été adressé au procureur de la République. H. a été convoqué au commissariat.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:http://larotative.info/interpellations-a-tours-nord-apres-1321.html#Interpellations à Tours Nord : après avoir été semés par un scooter, « les policiers étaient déchaînés »
Publié le 10 décembre 2015 |
Tours |
Depuis le dimanche 6 décembre, la vidéo d’une intervention policière à proximité de l’arrêt de tram Beffroi circule sur Internet. On y voit notamment un policier frapper un homme plaqué au sol. Contrôles abusifs, menaces, insultes, interpellations… Les flics s’en sont pris en particulier à une famille qui compte bien porter plainte. Retour sur ce qui s’est passé.
Ça commence par un scooter qui tourne dans le quartier. Des policiers en uniforme et d’autres appartenant à la brigade anti-criminalité (BAC) tentent d’arrêter le conducteur, mais sont semés. Les flics tournent dans l’espoir de remettre la main dessus, sans succès.
A force de tourner, les voitures de police s’attirent les railleries d’un groupe de jeunes installés devant le laboratoire d’analyses situé face à l’arrêt de tram. Vers 16h30, les voitures de police viennent se garer à côté du labo. Les jeunes racontent :
« On était 15, ils nous ont contrôlés, fouillés. Y avait des blancs à côté qui ne se sont pas fait fouiller, c’était clairement un contrôle au faciès. C’était dimanche, les commerces étaient fermés, on embêtait personne. »
Ils sont tous alignés, les mains sur la vitrine [1]. Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. Après vérification des téléphones et palpations, les flics embarquent l’un des jeunes pour contrôle d’identité. Un autre jeune témoigne, dégoûté : « Les flics font ce qu’ils veulent, avec l’état d’urgence ils ont carte blanche, et ils savent qu’ici il n’y aura pas de rébellion ».
Pendant le contrôle, un flic fait une remarque déplacée à l’encontre de la famille D., qui vit dans le quartier. H., l’un des membres de la famille, est présent, et répond à la provocation policière. Mais les voitures de police font mine de s’en aller.
Elles ressurgissent quelques instants plus tard, sur l’avenue de l’Europe, pour tenter d’interpeller H., qui s’est rendu dans l’immeuble de ses parents. Récemment sorti de prison où il était incarcéré pour une histoire de stupéfiants, il est bien connu des policiers du coin, qui multiplient les provocations et les vexations contre lui ou les membres de sa famille, malgré ses efforts de réinsertion.
Trois flics de la BAC pénètrent dans le hall de l’immeuble où vivent les parents D. Ils frappent à la porte de l’appartement. La mère, la tante et une des sœurs de H. sont dans le hall, et demandent aux flics de ne pas casser la porte, assurant que le père va ouvrir. Mais le temps que le père, âgé de 80 ans, se lève et parvienne jusqu’à la porte depuis son lit médicalisé, les policiers avaient déjà cassé la poignée extérieure. Les coups continuent à pleuvoir sur la porte, qui se casse. La poignée intérieure vient frapper le père, qui est ensuite poussé par un policier contre un meuble.
Dans le hall, la sœur de H. est saisie au cou, projetée au sol puis menottée, après avoir répondu à l’insulte d’un flic. Sa tante, qui a voulu la secourir, est attrapée brutalement au poignet par un autre flic qui lui crie : « Ferme ta gueule, lâche-la ». La mère, âgée de 67 ans, reçoit un coup de matraque en voulant rentrer dans l’appartement pour relever son mari. Après une rapide inspection, les policiers constatent que H. n’est pas dans l’appartement.
Deux médias locaux ont évoqué l’affaire : Info-Tours et La Nouvelle République. Le premier titre « Tours Nord : un contrôle routier dégénère, plusieurs interpellations », le second « TOURS-NORD Interpellations après un contrôle routier au Beffroi ». Info-Tours parle d’une « interpellation musclée », euphémisme de journaliste pour qualifier des violences policières. Dans la NR, Olivier Brosset affirme que « les fonctionnaires ont été confrontés à un groupe d’excités alors qu’ils s’approchaient du Beffroi et l’un d’eux pris à partie ». Or, d’après les témoignages que nous avons recueillis, c’est plutôt les policiers qui méritent d’être qualifiés de « groupe d’excités ».
Pendant ce temps-là, à l’extérieur de l’immeuble, quelques personnes sont arrivées, ameutées par les cris de la famille D. et curieuses de comprendre les raisons de la forte présence policière. Les jeunes contrôlés un peu plus tôt ont suivi, de la place jusqu’au carrefour. Ils racontent que les policiers les ont braqués avec leurs flashballs, et ont distribué coups de matraques et gaz lacrymogène. Ils évoquent aussi une mitraillette dans les mains d’un des policiers en uniforme.
Un homme est frappé au visage, puis poursuivi jusque devant La Poste. Plaqué au sol, il reçoit des coups des policiers — sur la vidéo, on voit clairement un policier de la BAC porter un coup de pied dans le haut du corps de l’homme au sol [2]. Bilan : des points de suture au crâne, des hématomes sur tout le corps et deux côtes fêlées. Interpellé, il est au passage insulté, y compris avec des injures à caractère raciste, et finira en garde à vue pour outrage et rébellion... « Les policiers étaient déchaînés », assure un témoin. Le face-à-face aurait duré une vingtaine de minutes, le temps que les flics ressortent de l’immeuble des parents D, embarquant la sœur de H. qui sera également placée en garde à vue pour outrage.
Ce qui a particulièrement choqué les personnes qui ont assisté à la scène, ce n’est pas l’intervention policière en elle-même, mais les conditions dans lesquelles elle s’est déroulé. « Ce qui nous choque, c’est la manière dont ils ont exercé leur fonction. Ils auraient pu intervenir calmement », témoigne une habitante. Une autre dénonce les provocations quotidiennes des policiers à l’égard des jeunes : « Ils contrôlent leurs papiers alors qu’ils les connaissent ». L’un des agents de la BAC impliqués serait un habitué des plaintes pour outrage et rébellion, qui constituent pour certains flics une manière d’arrondir leurs fins de mois.
La famille D., choquée, a tenté de porter plainte contre les policiers. Mais a essuyé deux refus, le dimanche d’abord, et encore le lundi. Un signalement de non-prise en compte de dépôt de plainte a été adressé au procureur de la République. H. a été convoqué au commissariat.
"Islamophobie" ? non
racisme et abus de pouvoir oui
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Islamophobie
Cet article évoque en effet une "chasse au faciès" et non des propos et comportements islamophobes.Marxmarx
"Islamophobie" ? non
racisme et abus de pouvoir oui
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:Cet article évoque en effet une "chasse au faciès" et non des propos et comportements islamophobes.Marxmarx
"Islamophobie" ? non
racisme et abus de pouvoir oui
Hahaha une chasse au faciès qui ne viserait pas en particulier les musulmans réels ou supposés elle bien bonne
Sérieusement revenons au sujet
Après l’avoir passé à tabac, les forces de l’ordre découvrent un pistolet…en plastique.
Hier, devant l’Assemblée Nationale, Manuel Valls a indiqué que l'Etat avait un devoir de protection vis-à-vis des musulmans de France, confrontés aux amalgames suite aux attentats perpétrés à Paris.
Ces amalgames ont effectivement mené à la haine, la violence, les agressions verbales, mais aussi les perquisitions et les assignations à résidence abusives.
Si le Chef du Gouvernement veut protéger les musulmans de France, il ne tient qu’à lui de mettre fin aux abus de l’état d’urgence, et de condamner leur caractère arbitraire, leur violence et le traumatisme laissé à des centaines de français de confession musulmane, soupçonnés à tort.
Le jeudi 3 décembre, alors que Mickael, sa femme et leurs enfants dorment, un bruit les réveille. Ils s’apprêtent à subir une perquisition d’une extrême violence. Le père de famille nous raconte.
« Il est 3h44. Le bruit est tellement gênant et si proche que je décide de me lever. Je marche le long du couloir et arrivé à 4 mètres de la porte d’entrée J’aperçois une lumière rouge traversant par l’œil de bœuf. Là je comprends en un dixième de seconde ce qui se passe. »
En quelques secondes il met un pantalon et crie à sa femme « Y-a la police ! »
« Je me mets face à la porte les mains levées et booooum, tout s’enchaine très rapidement. La porte s'ouvre à coup de bélier. Je suis face à face avec un homme cagoulé du raid qui crie "POLICE !" en me pointant son arme. »
Mickaël anticipe et se couche de lui-même par terre, main dans le dos. Il leur crie qu’il est calme. Il ne veut pas être malmené.
« Le premier se jette sur moi pour me menotter, deux autre arrivent par les côtés et me mettent des coups de pieds dans le visage, ma tête va de droite à gauche comme un ballon »
Il tente de tourner la tête mais les chaussures de combat l’atteignent de tous les côtés.
Du sang commence à couler sur son visage et par terre. Quelques secondes plus tard, les coups cessent enfin.
Mickaël encaisse les coups. C’est un ancien militaire. Les forces de l’ordre le savent et ironisent.
« J’entends celui de devant qui dit : « il est où le grenadier voltigeur? » et le deuxième qui me tapait qui se déplace sur le côté répond « il a oublié son parachute ». »
L’homme est sonné. Les forces de l’ordre lui crient « Assis toi ! Assis toi ! » en lui mettant un coup de pied dans la jambe pour qu’il se place contre son frigo.
« Je m’assois de façon à ne pas gêner le passage des forces de "l'ordre" mais ils continuent quand même à me frapper les jambes et me marcher sur les pieds. »
La police judiciaire entre et lui montre le procès-verbal de la perquisition du domicile.
« Imaginez-vous le visage defoncé en sang et il faut que vous lisiez un papier que l’on vous présente juste devant le visage. (C est plus une blague qu’autre chose). »
Il a le temps d’apercevoir que les soupçons sont basés sur le fait qu’il ait été militaire et tireur de précision, et qu’il pratiquerait aujourd’hui un « Islam radical favorable au djihadisme »
Mickaël avait quitté l’armée à la fin de son contrat, après cinq ans de service. « Bougnoule », « arabien », « je ne veux plus voir ton Coran de merde » et autres menaces physiques ponctuaient son quotidien là-bas. Il nous raconte qu’il ne supportait plus d’être traité de la sorte.
Les forces de l’ordre vérifient son identité, le lèvent et l’assoient sur son canapé, puis sur une chaise dans l’entrée lorsque la perquisition débute.
Alors qu’ils passent tout au peigne fin, l’un des policiers lui demande :
« C’est quoi ça monsieur? » Mickael ne voit pas l’objet. L’homme se penche et lui montre un pistolet.
« J’ai l’impression qu’il a trouvé son bonheur ! » raconte Mickaël. « Je lui réponds que c’est le pistolet de mon fils. Il le prend et voit le bout rouge. La honte pour un policier! Ne pas savoir faire la différence avec un jouet et une arme est quand même honteux. »
Aujourd’hui Mickaël est assigné à résidence.
Suite à la perquisition, il a été envoyé à l’hôpital où deux jours d’ITT ont été requis.
La Convention Européenne des Droits de l’Homme dispose en son article 3 que « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. »
Dans sa recherche aveugle de la sécurité, et en situation d’état d’urgence, la France aurait-elle oubliée qu’elle est signataire de cette convention ?
La lutte contre le terrorisme peut-elle justifier de pareils traitements ?
Il n’est ni justifié, ni proportionné au but recherché, de se livrer à de telles violences dans le cadre d’une perquisition au domicile d’un homme dont la présomption d’innocence subsiste jusqu’à preuve de sa culpabilité, qui n’est pas armé, qui n’oppose aucune résistance, et dont la femme et les enfants sont présents et assistent impuissants à ces dérives.
Ensemble, mobilisons-nous contre les abus de l’état d’urgence.
Pour faire un don et aider les victimes comme Mickaël, cliquez ici.
https://www.helloasso.com/associations/ccif/collectes/ensemble-nous-serons-plus-forts-2
Ensemble, nous sommes plus forts.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Sauf que, par définition, le "faciès", c'est la "gueule" des gens. C'est pour cette "gueule" que les flics s'en prennent à lui, sans se poser la question de sa religion. Quand quelqu'un est Black ou Arabe, il n'est pas automatiquement musulman - encore moins souvent s'il est Africain noir.MO2014
une chasse au faciès qui ne viserait pas en particulier les musulmans réels ou supposés elle bien bonne
Ta volonté d'assimiler tout acte de racisme à de l'islamophobie va à l'encontre de la cause que tu prétends défendre, car cela revient à nier le caractère spécifique de l'islamophobie, qui se distingue justement du racisme anti arabe traditionnel, même si elle se mélange aussi à lui.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Verié2 affirme que le nombre de musulmans est inférieur au nombre d'arabes (ce qui reste à démontrer en France si l'on considère les kabiles et les convertis...). Il souligne aussi des différences entre le racisme anti-arabes et l'islamophobie sans les définir. Arrêtons un instant sur cette "preuve" mathématique qui dit en gros que le racisme des forces de l'ordre vise plus les "arabes" et les "noirs" que les "musulmans". Vérié2 ne nous explique pas non plus comment la police différencie au faciès les kabiles des arabes ? Des gnaouas des arabes ? Des touaregs des arabes ? ...
Il faut donc revenir la définition même d'islamophobie souvent citée ici mais que vérié2 ignore car il préfère une définition psychologique (lui qui se réclame du marxisme) la "phobie" de l'islam. Ce n'est évidemment pas la définition correcte pour le matérialiste que doit se concentrer sur les faits réels et mesurables dans une perspective historique. La peur n'est pas à l'origine du racisme elle en est plutôt la conséquence. La seule peur basée sur des faits réels qu'il faudrait plutôt considérer, est bien celle des musulmans réels et supposés, vis à vis de l'état, des exploiteurs et des dominants pour les stigmatiser, les discriminer, les harceler, les désavantager, les raciser toujours plus !
Le contrôle au faciès s'inscrit dans l'histoire coloniale française ou le terme "musulman" servait à désigner une catégorie : les arabes et les berbères. Ce contrôle au faciès en France dans un contexte d'attentats en janvier et novembre où les observatoires ont relevé une recrudescence d'actes islamophobes a eu un énorme impact dans un contexte de près de 15 ans largement marqué par les lois sur le voile, le Hallal, les prières dans la rue, les repas de substition...etc.. L'état d'urgence a également ciblé les musulmans ceci avec de nombreuses bavures. Enfin la sphère médiatique a largement crée un climat de suspicion à l'encontre des musulmans (pour prendre un exemple l'article répugnant de Libération).
On doit donc définir l'islamophobie par "l'ensemble des discriminations, des actes de violence et de rejet à l'encontre d'une personne en raison de son appartenance réelle ou supposée à la religion musulmane". Le dernier adjectif "supposés" a son importance car il indique que le "musulman" n'est pas caractérisé uniquement par son état de croyant mais aussi par une assignation par celui qui exerce la discrimination. Certains parlent de 6 millions de musulmans en France (on se demande d'ailleurs comment ils les ont comptés). Est ce que cela veut vraiment dire que tous font les 5 prières et fréquentent la mosquée ? Combien sont chiites, combien sont sunnites ? Combien ne pratiquent plus et n'ont jamais mis les pieds dans une mosquée ? Combien ne font pas le ramadan ? ... et pourtant ces millions de personnes caractérisées par l’hétérogénéité et l'altérité, sont essentialisés dans un groupe qui serait homogène "les musulmans" avec un fil les reliant au fondamentalisme qui lui même serait relié à ...
Cette assignation à l'islam de français et/ou d'immigrés/réfugiés est réalisée par les dominants. Avec la collaboration des médias, qui à longueur de colonnes, justifient dans les journaux ou aux antennes radio et télé, par la critique de ses soit disant archaïsme, communautarisme, ses traditions, son refus de "l'intégration" ... jusqu'au féminisme raciste qui va traquer l'oppression de la femme musulmane dont le voile serait le symbole de son aliénation religieuse (on en a quelques exemples ici sur ce forum)...
Toute cette construction, cette racialisation, n'ont qu'un seul but : donner une justification idéologique au racisme qui s'exerce sur les plus défavorisés de ce pays. Les discriminations, les actes racistes et les bavures quotidiennes de l'état s’exercent donc à l'encontre des musulmans réels ou supposés sur des critères classistes. Ces actes visent les "damnés de la terre" des quartiers populaires. Ainsi le dominant, l'exploiteur, le raciste n'a plus besoin de se déclarer "anti-arabe" "anti-noir" ni même de s'en défendre... il a son blanc seing, son sauf conduit islamophobe. L'islamophobie devient ainsi la posture revendiquée, bien pensante et fière du racisme et de son cortège de discriminations, ce « racisme respectable » comme l'a relevé Saïd Bouamama, ou comme le dit Rokhaya Diallo "une reformulation polie et respectable d'une arabophobie ancienne et très ancrée".
Avoir à ré-expliquer cela sur ce forum après des années de débats est consternant. Cela confirme l'abime de préjugés islamophobes dans lequel une partie de l'extrême gauche est tombé. Particulièrement avec sa lithanie de pseudos arguments psychologisant, euphémisant, invoquant un féminisme blanc qui préfère pointer du doigt les exploitées, les racialisées... plutôt que de lutter contre les discriminations qui les frappent. Nier ou euphémiser le profilage ethnique sur la base de "généralisations fondées sur l’apparence ethnique, la race, la religion ou l’origine nationale supposée des individus, plutôt qu’à des soupçons raisonnables, des indices objectifs ou des critères liés au comportement des personnes concernées" dirigé principalement contre musulmans réels ou supposés, démontre combien verié2 est totalement coupé des réalités sociales en France.
Il faut donc revenir la définition même d'islamophobie souvent citée ici mais que vérié2 ignore car il préfère une définition psychologique (lui qui se réclame du marxisme) la "phobie" de l'islam. Ce n'est évidemment pas la définition correcte pour le matérialiste que doit se concentrer sur les faits réels et mesurables dans une perspective historique. La peur n'est pas à l'origine du racisme elle en est plutôt la conséquence. La seule peur basée sur des faits réels qu'il faudrait plutôt considérer, est bien celle des musulmans réels et supposés, vis à vis de l'état, des exploiteurs et des dominants pour les stigmatiser, les discriminer, les harceler, les désavantager, les raciser toujours plus !
Le contrôle au faciès s'inscrit dans l'histoire coloniale française ou le terme "musulman" servait à désigner une catégorie : les arabes et les berbères. Ce contrôle au faciès en France dans un contexte d'attentats en janvier et novembre où les observatoires ont relevé une recrudescence d'actes islamophobes a eu un énorme impact dans un contexte de près de 15 ans largement marqué par les lois sur le voile, le Hallal, les prières dans la rue, les repas de substition...etc.. L'état d'urgence a également ciblé les musulmans ceci avec de nombreuses bavures. Enfin la sphère médiatique a largement crée un climat de suspicion à l'encontre des musulmans (pour prendre un exemple l'article répugnant de Libération).
On doit donc définir l'islamophobie par "l'ensemble des discriminations, des actes de violence et de rejet à l'encontre d'une personne en raison de son appartenance réelle ou supposée à la religion musulmane". Le dernier adjectif "supposés" a son importance car il indique que le "musulman" n'est pas caractérisé uniquement par son état de croyant mais aussi par une assignation par celui qui exerce la discrimination. Certains parlent de 6 millions de musulmans en France (on se demande d'ailleurs comment ils les ont comptés). Est ce que cela veut vraiment dire que tous font les 5 prières et fréquentent la mosquée ? Combien sont chiites, combien sont sunnites ? Combien ne pratiquent plus et n'ont jamais mis les pieds dans une mosquée ? Combien ne font pas le ramadan ? ... et pourtant ces millions de personnes caractérisées par l’hétérogénéité et l'altérité, sont essentialisés dans un groupe qui serait homogène "les musulmans" avec un fil les reliant au fondamentalisme qui lui même serait relié à ...
Cette assignation à l'islam de français et/ou d'immigrés/réfugiés est réalisée par les dominants. Avec la collaboration des médias, qui à longueur de colonnes, justifient dans les journaux ou aux antennes radio et télé, par la critique de ses soit disant archaïsme, communautarisme, ses traditions, son refus de "l'intégration" ... jusqu'au féminisme raciste qui va traquer l'oppression de la femme musulmane dont le voile serait le symbole de son aliénation religieuse (on en a quelques exemples ici sur ce forum)...
Toute cette construction, cette racialisation, n'ont qu'un seul but : donner une justification idéologique au racisme qui s'exerce sur les plus défavorisés de ce pays. Les discriminations, les actes racistes et les bavures quotidiennes de l'état s’exercent donc à l'encontre des musulmans réels ou supposés sur des critères classistes. Ces actes visent les "damnés de la terre" des quartiers populaires. Ainsi le dominant, l'exploiteur, le raciste n'a plus besoin de se déclarer "anti-arabe" "anti-noir" ni même de s'en défendre... il a son blanc seing, son sauf conduit islamophobe. L'islamophobie devient ainsi la posture revendiquée, bien pensante et fière du racisme et de son cortège de discriminations, ce « racisme respectable » comme l'a relevé Saïd Bouamama, ou comme le dit Rokhaya Diallo "une reformulation polie et respectable d'une arabophobie ancienne et très ancrée".
Avoir à ré-expliquer cela sur ce forum après des années de débats est consternant. Cela confirme l'abime de préjugés islamophobes dans lequel une partie de l'extrême gauche est tombé. Particulièrement avec sa lithanie de pseudos arguments psychologisant, euphémisant, invoquant un féminisme blanc qui préfère pointer du doigt les exploitées, les racialisées... plutôt que de lutter contre les discriminations qui les frappent. Nier ou euphémiser le profilage ethnique sur la base de "généralisations fondées sur l’apparence ethnique, la race, la religion ou l’origine nationale supposée des individus, plutôt qu’à des soupçons raisonnables, des indices objectifs ou des critères liés au comportement des personnes concernées" dirigé principalement contre musulmans réels ou supposés, démontre combien verié2 est totalement coupé des réalités sociales en France.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Encore une fois, MO2014, tu polémiques de façon totalement stérile pour essayer de démontrer que ceux qui ne partagent pas ton point de vue à 100 % sont des crétins islamophobes, même sans le savoir etc.
Nous devrions tout de même être à peu près d'accord. Je ne vois pas l'intérêt de ce pinaillage...
C'est donc aussi faux de nier l'islamophobie que de ramener toute manifestation de racisme à l'islamophobie, comme tu le fais à propos de cette nouvelle exaction policière. Mais évidemment, pour les victimes, ça ne change pas grand chose...
Nous pourrions être à peu près d'accord, sauf que l'islamophobie est un peu plus large. Elle ne concerne pas que des actes de discriminations ou de violence, mais aussi des sentiments, de peur, de haine, plus ou moins fort. La "phobie" est par définition une crainte irrationnelle, maladive, qui peut engendrer la haine et la violence.On doit donc définir l'islamophobie par "l'ensemble des discriminations, des actes de violence et de rejet à l'encontre d'une personne en raison de son appartenance réelle ou supposée à la religion musulmane".
La peur engendre le racisme, anti Musulman, anti Arabe, anti jeune... et vice versa. Le Musulman soumis, l'oncle Tom, le pauvre à genoux ne suscitent qu'un racisme paternaliste, mais pas la peur.La peur n'est pas à l'origine du racisme elle en est plutôt la conséquence.
Nous devrions tout de même être à peu près d'accord. Je ne vois pas l'intérêt de ce pinaillage...
Ben non, car l'islamophobie est un phénomène relativement récent, même si elle a des racines anciennes. Le racisme contre les colonisés et contre les pauvres, par exemple le racisme contre les Irlandais au 19ème siècle tel que le décrivait Engels, ou le racisme contre les Italiens qui a abouti à un lynchage de masse en 1893, a largement précédé l'islamophobie ! Le 17 octobre 1961, c'est entant qu'Arabes (ou Kabyles) et colonisés révoltés que les manifestants algériens ont été massacrés, pas en tant que Musulmans.La seule peur basée sur des faits réels qu'il faudrait plutôt considérer, est bien celle des musulmans réels et supposés
Oui, l'islamophobie est une variante de racisme politiquement correcte, je n'ai jamais dit le contraire et je ne vois pas pourquoi tu éprouves le besoin de le répéter. Néanmoins, l'islamophobie ne se confond pas complètement avec le racisme "traditionnel" - sinon, s'il ne s'agit pas d'un nouveau phénomène, pourquoi lui attribuer un nouveau nom ? C'est justement ce qui se discute avec ceux qui nient ce phénomène.L'islamophobie devient ainsi la posture revendiquée, bien pensante et fière du racisme et de son cortège de discriminations, ce « racisme respectable » comme l'a relevé Saïd Bouamama, ou comme le dit Rokhaya Diallo "une reformulation polie et respectable d'une arabophobie ancienne et très ancrée".
C'est donc aussi faux de nier l'islamophobie que de ramener toute manifestation de racisme à l'islamophobie, comme tu le fais à propos de cette nouvelle exaction policière. Mais évidemment, pour les victimes, ça ne change pas grand chose...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
En octobre 61, la nationalité des pourchassés et assassinés était "français musulman". Faudrait arrêter de se cacher derrière son petit doigt, les racistes ne font pas la différence... Quand ils tapent sur les musulmans, ils ne pensent pas aux Ouigours ou au Chams du Cambodge....
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Islamophobie
En octobre 61, personne ne se préoccupait, ni de leur religion, ni de cette désignation et il n'y avait pas de campagne pour expliquer par exemple que la religion était à l'origine de l'insurrection algérienne, c'était plutôt le "communisme" et l'URSS que désignaient politiciens et médias, même si le FLN n'était pas du tout communiste. Au cours de cette période, que j'ai vécue, on parlait des "Norafs", des "Arabes", des Algériens, Tunisiens et Marocains (sans compter les nombreux termes racistes péjoratifs), mais jamais ou très peu des Musulmans. A l'armée, le terme officiel pour les désigner était FSNA : Français de Souche Nord-Africaine, qui ne fait pas allusion à la religion.yannalan a écrit:En octobre 61, la nationalité des pourchassés et assassinés était "français musulman". Faudrait arrêter de se cacher derrière son petit doigt, les racistes ne font pas la différence... Quand ils tapent sur les musulmans, ils ne pensent pas aux Ouigours ou au Chams du Cambodge....
L'islamophobie coïncide d'ailleurs avec le lancement de "la guerre des civilisations", laquelle vient remplacer la lutte pour la défense du "monde libre". Cette guerre ne concerne sans doute pas les Ouigours et les Chams, dont 0,1 % de la population française (en étant généreux) connait l'existence, mais tous les peuples "musulmans" qu'on bombarde dans le monde : Afghans, Syriens, Lybiens, Irakiens, Yéménites etc - ce ne sont pas seulement "nos arabes"...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
En fait les fondamentalistes ont gagné
dès qu'il y a racisme, il y aurait islamophobie...
dès qu'il y a racisme, il y aurait islamophobie...
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Islamophobie
http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/12/12/etat-durgence-du-terrorisme-des-musulmans-pratiquants-et-la-diligence-du-ministre/Etat d’urgence: du terrorisme, des « musulmans pratiquants » et la diligence du ministre
Ça, c'est fait. "L’objectif était de vérifier si ces trafics de stupéfiants ne servaient pas à autre chose qu’à de l’enrichissement personnel, comme financer des actions liées au terrorisme : ce n’est pas le cas", indique la préfecture de l'Ardèche au Dauphiné libéré, pour justifier les vingt-trois perquisitions administratives réalisées depuis le début de l'état d'urgence. Cinq d'entre elles ont été fructueuses, selon le journal. Les policiers ont découvert des armes de chasse non déclarées et des stupéfiants. Des stupéfiants non terroristes, donc.
Où en est-on de l'application quotidienne de l'état d'urgence, après un mois d'application? La presse régionale nous apprend que le rythme des perquisitions et des assignations à résidence, les mesures-phares, reste soutenu. Le premier ministre, Manuel Valls, a vendu une nouvelle fois le dispositif par des chiffres, vendredi 11 décembre, sur France Inter:
"Il y a eu 2 575 perquisitions administratives depuis le 14 novembre qui ont donné lieu à 311 interpellations, 273 gardes à vue, 453 procédures judiciaires, la saisie de 403 armes dont 39 armes de guerre et 202 découvertes de produits stupéfiants."
Une quarantaine de perquisitions par jour
Durant les dix premiers jours de l'état d'urgence (14 novembre-23 novembre), la police et la gendarmerie réalisaient environ 120 perquisitions par jour. Désormais, la moyenne est d'une quarantaine (si l'on prend la période du 2 décembre au 10 décembre). Et, enfin, deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la section antiterroriste du parquet de Paris à la suite de perquisitions administratives, les 4 et 10 décembre, comme l'a révélé Mediapart. Selon une source judiciaire, des découvertes suspectes chez des perquisitionnés, notamment des contenus informatiques, ont déclenché des vérifications policières, puis la judiciarisation des éléments obtenus.
Pour la masse des perquisitions, les bilans se suivent et se ressemblent. Dans la Drôme, vingt-huit perquisitions depuis le 14 novembre. Résultat: de l'argent liquide et une arme d'épaule. Aucune interpellation. "Nous pensons que par ces opérations, nous perturbons les habitudes des délinquants", conclut le préfet, Didier Lauga. Dans le Lot-et-Garonne, douze perquisitions, sans qu'on en connaisse le bilan.
"On s’intéresse aux gens qui ont une pratique particulièrement assidue"
En Eure-et-Loir, au contraire, la préfecture communique. Quarante-deux perquisitions ont eu lieu, nous apprend L'Echo républicain. Et la police a saisi des armes, certes... mais elles étaient détenues légalement. "Treize armes ont été saisies dont neuf fusils, deux armes de poing, deux armes blanches. Même détenues légalement, comme c’était le cas pour les fusils, elles sont saisies, si leur détention est considérée comme dangereuse", explique Frédéric Clowez, le directeur de cabinet du préfet.
"Quant aux personnes visées par ces perquisitions, Frédéric Clowez ne s’en cache pas, il s’agit bien de musulmans pratiquants : 'Ce ne sont pas des gens qui sont inquiétés dans des affaires judiciaires. Nous sommes dans une optique préventive'", écrit le journal, qui conclut étrangement: "Il serait donc presque rassurant de faire l’objet d’une perquisition administrative. Ceux qui sont vraiment dans le collimateur sont plutôt confiés aux enquêteurs parisiens de l’antiterrorisme." Le directeur de cabinet explique enfin la manière dont les cibles sont déterminées:
"Nous n’assimilons pas tous les musulmans aux radicaux. On s’intéresse aux gens qui ont une pratique particulièrement assidue, qui changent de comportement ou d’apparence vestimentaire."
Certains ont été "signalés par des voisins, un membre de la famille…"
Pratique assidue, apparence vestimentaire... Dans l'Aisne, c'est ainsi un adepte du Tabligh, un mouvement quiétiste, qui voit son appartement et ses voitures visités par la police, selon L'Union.
"Vous pouvez compter (...) sur ma diligence et celle de mes services"
Quant au contrôle parlementaire, il se met doucement en place. Jeudi soir 10 décembre, dans l'émission de France 2 "Complément d'enquête", le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, a maintenu le discours volontariste qui était le sien lors de la présentation de son dispositif de contrôle, le 2 décembre. Il a même condamné la perquisition administrative de deux maraîchers bio en Dordogne, sans toutefois se prononcer sur l'utilisation de l'état d'urgence contre les militants écologistes (validée, sur le plan de la légalité, par le Conseil d'Etat).
Pour l'instant, la visibilité de ce contrôle, pour le grand public, se résume à la page de données de synthèse sur le site de l'Assemblée nationale et à une liste de courriers au ministère de l'intérieur. Cinquante-et-une demandes d'"éléments détaillés" ont été envoyées "sur la base des informations dont la presse s’est, depuis plusieurs jours, fait l’écho". Seize attendent toujours une réponse. Dans une lettre à M. Urvoas, le 1er décembre, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, avait affirmé:
"Je souhaite contribuer très activement à l'effectivité de ce contrôle [parlementaire] en allant bien au-delà de ce qui était alors prévu en la matière. (...) Vous pouvez compter (...) sur ma diligence et celle de mes services à qui j'ai transmis des consignes de coopération d'une grande clarté."
Mais, alors que certains dénoncent des comportements de cow-boys pendant les perquisitions, peut-être la diligence de M. Cazeneuve a-t-elle été retardée par une attaque des Indiens.
Le premier ministre, a concédé, vendredi sur France Inter, "sans doute deux ou trois cas (...) pas admissibles" parmi les perquisitions. Concernant les assignations à résidence, le ministre de l'intérieur a abrogé l'arrêté visant l'imam de Montpellier, vendredi 11 décembre. Le responsable religieux et son avocat, Me Arié Alimi, avaient attaqué la décision. Le ministre a fini par se rendre à leurs arguments:
"Considérant qu’en application de l’article 6 de la loi du 3 avril 1955 modifiée, le ministre de l’intérieur a assigné M. Mohamed Khattabi à résidence à compter du 22 novembre 2015 en estimant qu’il existait des raisons sérieuses de penser que l’intéressé constituait une menace pour l’ordre et la sécurité publics ;
Considérant que, notamment à la suite de l’exploitation des éléments résultant de la perquisition opérée le même jour, aucun élément corroborant cette menace n’a été établi ; que par suite, il y a lieu d’abroger la mesure précitée."
Lire aussi sur Mediapart: "Etat d'urgence: l'imam de Montpellier n'est plus assigné à résidence"
Premier contrôle sur place dans le Val-de-Marne
Pour la première fois de la Ve République, la commission des lois s'est dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête, pour pouvoir contrôler en temps réel la mise en oeuvre de l'état d'urgence. Les députés ont effectué leur premier contrôle sur place, mercredi 9 décembre, dans le Val-de-Marne.
M. Urvoas a annoncé qu'un premier bilan serait présenté et que des premières recommandations seraient effectuées par la commission des lois, mercredi 16 décembre. Il y joue la crédibilité de ce contrôle parlementaire annoncé comme "inédit".
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
La fausse agression de l'instit d'Aubervilliers :
http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/14/instituteur-aubervilliers-agression-ecole_n_8804878.html
Après la fausse agression de l'ex femen Amina Sboui par des Salafistes, la fausse agression antisémite du RER et la fausse agression d'un Rabbin, voici donc celle de cet instituteur qui a fait déplacer le GIGN, boucler le quartier et déclenché une tempête médiatique.
Nous vivons dans une société bien malade où la parano ambiante inspire visiblement toutes sortes de de mythomanes...
http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/14/instituteur-aubervilliers-agression-ecole_n_8804878.html
Après la fausse agression de l'ex femen Amina Sboui par des Salafistes, la fausse agression antisémite du RER et la fausse agression d'un Rabbin, voici donc celle de cet instituteur qui a fait déplacer le GIGN, boucler le quartier et déclenché une tempête médiatique.
Nous vivons dans une société bien malade où la parano ambiante inspire visiblement toutes sortes de de mythomanes...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
http://contre-attaques.org/magazine/article/ce-meeting-deCe meeting de Saint-Denis qui fait si peur
Alain Gresh / mardi 15 décembre 2015
Le meeting pour une politique de paix, de justice et de dignité du 11 décembre a été un grand succès. Ce qui explique sans doute pourquoi il a déclenché une campagne de mensonges et de désinformation.
À moins de deux jours du second tour des élections régionales, convoquées par les réseaux sociaux, des centaines de personnes, essentiellement des jeunes, se sont réunies à Saint-Denis. Une salle à l’image d’une France diverse, pas celle d’en-haut, mais celle des villes et des quartiers. Que réclamaient-elles ? Une politique de paix, la justice, la dignité, l’égalité, en somme l’application de la devise de la République qui brille d’autant plus aux frontons de nos mairies qu’elle demeure un slogan souvent creux. Pendant trois heures, tour à tour attentif et enthousiaste, le public a écouté une dizaine d’orateurs. Pourquoi alors un tel meeting, qui aurait dû être salué comme une preuve de la capacité des jeunes à s’intéresser à la vie de la cité, a-t-il suscité une telle avalanche de haine et de mensonges ?
La palme revient à Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra). Sur sa page Facebook, nous n’y reviendrons pas.
Il faut dire que Gilles Clavreul, chargé de combattre le racisme, estime que l’islamophobie n’existe pas, et qu’il donne l’impression que le seul racisme qui mérite d’être combattu est l’antisémitisme. Comme il l’expliquait à Libération le 16 avril 2015, les collectifs anti-islamophobe et anti-négrophobie « sont dans une revendication victimaire destinée à faire reconnaître un groupe en tant que groupe. Ils instruisent le procès de la France comme étant coupable de tous les crimes : l’esclavage, la colonisation… », ce qui n’est évidemment pas le cas d’aucune institution juive en France.
En revanche, Clavreul réagit au quart de tour quand il s’agit de dénoncer les musulmans qui chercheraient à imposer un ordre religieux et moral en France. Sans même chercher à vérifier les faits, après une altercation à Reims autour d’une question de maillot de bain, il publie deux messages sans nuances sur twitter : « Agression scandaleuse qui appelle des sanctions exemplaires #Reims », « Pour une fois silence remarquable des habituels défenseurs de la “liberté vestimentaire” ». Il est, évidemment, au diapason de SOS-Racisme et on ne peut manquer de se délecter en regardant la vidéo de la manifestation appelée par cette organisation pour défendre le droit de porter des maillots de bain. Simple altercation entre des adolescentes, l’affaire s’est depuis dégonflée.
Il faudrait aussi dire un mot de la haine contre Tariq Ramadan et s’interroger sur les raisons pour lesquelles il suscite des réactions totalement irrationnelles chez des gens qui ne l’ont jamais lu et qui se contentent parfois de reprendre les affabulations et les mensonges de Caroline Fourest, sur le double langage, sur le fait qu’il tiendrait un discours différent pour les publics arabophones (affirmation de gens qui ne connaissent pas un mot d’arabe). Cela demanderait un long article, mais je ne peux m’empêcher de penser que ce qui « nous » énerve chez Ramadan, c’est qu’il nous ressemble, qu’il parle comme nous, qu’il est clair et rationnel, tout en restant profondément croyant. Nous préférons réduire les musulmans à deux catégories, d’un côté celle des « intellectuels » qui disent ce que nous voulons qu’ils disent ou des imams comme Chalghoumi dont l’audience est nulle chez les musulmans (celle des intellectuels précités aussi) ; et d’un autre côté les « intégristes » qui tiennent un discours de haine. Mais qu’un ancien colonisé, un « racisé », vienne nous contester sur notre terrain, quel sacrilège ! Déjà, en Algérie dans les années 1930, les colons trouvaient que les « évolués », les quelques Algériens qui avaient eu accès aux études secondaires, posaient un danger majeur pour l’avenir de l’Algérie française.
Les mensonges de Clavreul, de celui qui est censé lutter contre le racisme ne surprendront que ceux qui ne suivent pas ses activités. Mais les attaques contre le meeting sont aussi venus du porte-parole de Valérie Pécresse, Geffroy Didier. Il a accusé Clémentine Autain et son mouvement Ensemble d’appeler au meeting de Saint-Denis, une information démentie par l’intéressée bien placée sur les listes de Claude Bartolone. Le rédacteur en chef du site d’extrême-droite et islamophobe, Causeur, reprend cette fausse information « Clémentine Autain, Tariq Ramadan : ensemble contre la République ? » et relaie un appelà interdire le meeting – au nom, sans doute, de la liberté d’expression que ce site-magazine prétend défendre - et même à manifester devant la salle le 11 décembre. Aucun manifestant ne s’est pourtant présenté ce soir là, pas même un des signataires. Il est vrai qu’à Saint-Denis vivent un grand nombre d’Arabes, de Noirs et de musulmans et que s’y promener le soir est dangereux.
Nous laisserons le mot de la fin à Clavreul. « Il ne faut plus laisser un pouce de terrain, ni dans les partis politiques, ni sur les réseaux sociaux, ni surtout dans les territoires (sic ! vous savez, ces territoires perdus de la République ; nous avons déjà perdu l’Algérie...), à cette phraséologie régressive. Son seul débouché politique, c’est la progression de l’extrême-droite. » Ce propos ne manque pas d’ironie venant d’un énarque à l’échine souple, qui a servi fidèlement Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui se prétend de gauche comme son idole Manuel Valls et que rien ne prédisposait à ce poste, à moins que l’ignorance soit un atout majeur.
On pourra simplement lui rétorquer que ce sont les politiques de la gauche et de la droite de gouvernement qui, depuis des dizaines d’années, font monter le Front National. Et pas seulement leurs politiques, mais aussi leurs déclarations permanentes diabolisant les étrangers, les roms, les musulmans. Contrairement à Clavreul, les 600 personnes réunies à Saint-Denis, dont nombre ont été victimes d’actes racistes, savent de quoi elles parlent. Et que leur combat est le vrai combat antiraciste.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
http://www.francetvinfo.fr/sur-facebook-le-delegue-du-gouvernement-charge-de-la-lutte-contre-le-racisme-suscite-la-colere-de-militants-antiracistes_1223783.htmlSur Facebook, le délégué du gouvernement chargé de la lutte contre le racisme suscite la colère de militants... antiracistes
le 16/12/2015 | 06:16 , publié le 16/12/2015 | 06:16
C'est celui qui le dit qui l'est. C'est ce que semble affirmer Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra), dans un message posté sur sa page Facebook, dimanche 13 décembre.
Sur le réseau social, il dénonce une "offensive antirépublicaine menée par Tariq Ramadan, le Parti des indigènes [de la République] et un certain nombre de collectifs antidémocratiques, racistes et antisémites vendredi soir à Saint-Denis, avec le concours ou la bienveillance de certaines organisations d'extrême gauche et syndicats professionnels". Il accuse certaines associations se réclamant de l'antiracisme de communautarisme, en plus de les tenir responsables de la montée de l'extrême droite.
Sur Twitter, dans la sphère militante antiraciste, des extraits de ce message circulent depuis lundi. Les militants interpellent des journalistes et ont créé un hashtag : #DilcraGate.
Les associations accusées de "légitimer l'islamisme"
Dans son message, Gilles Clavreul fait en fait référence au meeting organisé vendredi 11 décembre, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Tariq Ramadan – entre autres – y participait. Répondant à l'appel de plusieurs associations, et notamment du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), quelques centaines de personnes étaient venues écouter l'islamologue. Mais accusé de sexisme, d'intégrisme et d'antisémitisme, l'intellectuel musulman est contesté. Dernièrement, Ramadan a notamment condamné les attentats de janvier et ceux du 13 novembre, trouvant dans le gouvernement français et la politique qu'il mène à l'étranger des éléments favorables au développement du terrorisme.
Mais d'après la journaliste Widad Ketfi, engagée dans la lutte antiraciste et présente à Saint-Denis, rien de ce qui s'y s'est passé ne pourrait être assimilé à la radicalisation des esprits que Gilles Clavreul dénonce en décrivant une "offensive qui vise uniquement à légitimer l'islamisme, à défendre des prédicateurs fondamentalistes et à piéger la jeunesse des quartiers dans une radicalité sans issue".
"Ce sont des accusations hyper graves"
Sur Twitter, elle est de celles et ceux qui, incrédules, ont confronté l'ancien conseiller de François Hollande. "A aucun moment des propos racistes ou antisémites n’ont été tenus. Le premier sujet, c’était l’intervention de la France en Syrie, le deuxième, l’état d’urgence et l’islamophobie", explique-t-elle, contactée par francetv info. "Il a parlé de 'collectifs antidémocrates, racistes, antisémites', ce sont des accusations hyper graves. Je lui ai demandé de clarifier son accusation."
Sur son compte Twitter, le préfet a réaffirmé sa position, en condamnant un CCIF "qui n'a jamais eu un mot pour les victimes de l'hypercasher" (ce qui a été démenti par le CCIF). Pour Widad Ketfi, "c’est de l’ordre de la diffamation". Sur Twitter, la porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, Sihame Assbague, est aux devants de ce mouvement qui dénonce la hiérarchisation des racismes que semble prôner Gilles Clavreul et a fait du hashtag #DilcraGate l'un des plus populaires sur Twitter dans la journée de lundi.
Une hiérarchisation des racismes qui dérange
Le clash arrive sur fond de tensions persistantes. Dans un portrait que lui consacrait Libé en avril, Gilles Clavreul, qui "se refuse à employer" le terme d'islamophobie ,affirmait en effet que "tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l'antisémitisme". Une affirmation choquante pour nombre de militants qui ne se reconnaissent pas dans l'action menée par le gouvernement pour la défense de leurs droits.
Pour Marwan Muhammad, statisticien et ancien porte-parole du CCIF, qui veut "que la réalité islamophobe soit reconnue", la politique antiracisme menée par les gouvernements passés et présents est à l'exact opposé de ce qui devrait être mis en place. "Le travail que Clavreul prétend mener est dans la continuité directe de ce qui a été fait dans les 30 dernières années : confisquer la lutte antiraciste des mains des premiers intéressés. C'est comme si on n'avait que des hommes à la tête d'une organisation contre le sexisme", plaide-t-il.
Fin octobre, le délégué avait déjà condamné la Marche de la dignité dans un autre message posté sur Facebook. Plusieurs milliers de personnes avaient à cette occasion marché contre le racisme et les violences policières, à l'appel d'un collectif de femmes.
Un timing malvenu
Marwan Muhammad est également à l'origine, "avec Sihame et deux ou trois autres activistes", du hashtag #PasDeJusticePasDeVoix. Le mouvement, lancé à l'occasion des élections régionales, invitait sur Twitter les électeurs à ne pas aller "sauver" le Parti socialiste lors du scrutin, au motif que le gouvernement de Manuel Valls n'était pas à l'abri du racisme. "Le vote des quartiers populaires et des minorités racisées n'est plus automatiquement à gauche. Si on veut qu'ils votent à gauche, il faut les convaincre sur le fond", affirme-t-il. "Quand vous avez un Premier ministre qui stigmatise les Roms, vous n'êtes pas immunisés contre le racisme."
Cette nouvelle confrontation arrive un an après la nomination de Gilles Clavreul au poste de délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, et alors que le gouvernement vient de lancer, le 26 novembre dernier, sa campagne de communication des associations labellisées "Grande cause nationale" contre le racisme et l'antisémitisme.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
http://www.liberation.fr/france/2015/12/16/ce-qu-il-s-est-dit-au-meeting-polemique-de-saint-denis-avec-tariq-ramadan_1421191Ce qu'il s'est dit au meeting polémique de Saint-Denis avec Tariq Ramadan
Par Frantz Durupt — 16 décembre 2015 à 17:08
Au centre de plusieurs polémiques, un meeting contre l'état d'urgence et l'islamophobie suscite de nombreux fantasmes. «Libération» y était.
C’est un meeting qui fait jaser : tenu le vendredi 11 décembre à la Bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le «meeting pour une politique de paix, de justice et de dignité» organisé par plusieurs organisations antiracistes s’est attiré les foudres, notamment, de Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra), qui s’est engagé au passage dans une polémique avec la Ligue des droits de l’homme (LDH).
S’agissait-il, comme cela a donc été écrit par Gilles Clavreul, d’une «offensive antirépublicaine» visant à «légitimer l’islamisme» et à «défendre les prédicateurs fondamentalistes», «sous couvert de dénoncer une prétendue atteinte aux libertés fondamentales» ?
Il y avait foule ce vendredi 11 décembre (environ 600 personnes selon les organisateurs), à la Bourse du travail de Saint-Denis, pour venir écouter les participants. Des femmes (voilées ou non) et des hommes de différentes générations, de différents métiers, étaient présents dans une ambiance à la fois détendue et habitée par le sérieux de la situation. Un état d’esprit résumé par Marwan Muhammad, ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) : «Je ne suis pas venu vous dire ce qu’est l’islamophobie, vous avez bac +10 en la matière.»
Avant même la tenue du meeting, une polémique montait en raison de la présence, parmi les signataires de l’appel, du Parti des indigènes de la République (PIR), qui s’est illustré en mars en affirmant l’existence d’un «philosémitisme d’Etat» rappelant la rhétorique de Drumont. Mais le PIR ne s’est pas exprimé lors du meeting.
L’événement tournait autour de deux thématiques : les interventions militaires de la France comme angle d’analyse des attentats de janvier et novembre en Ile-de-France, et l’application de l’état d’urgence depuis le 13 novembre.
Salma Yaqoob, figure de la gauche pacifiste britannique, a ainsi commencé par expliquer : «Quand quelqu’un commet des attentats au nom de l’islam, en tant que musulmane, je dis "pas en mon nom" ; et quand mon pays, la Grande-Bretagne, mène des interventions militaires à l’extérieur, là aussi, en tant que citoyenne je dis "pas en mon nom".»
«Nous ne voyons pas les morts des autres», a ensuite renchéri Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, expliquant que le débat français se déroule «comme s’il n’y avait aucun lien entre les guerres en Syrie, en Irak, en Afghanistan et ce qui se passe ici». «Il n’y a jamais eu autant d’attentats terroristes que depuis le début de ces guerres», a-t-il argumenté.
Le journaliste a également pointé le conflit israélo-palestinien comme un accélérateur de tensions : «Depuis 2003, il y a eu trois guerres contre Gaza, toutes justifiées par les gouvernements de gauche et de droite. Ça ne peut que créer une hostilité contre la France.»
«Les sources de l’islamophobie, on les connaît»
A sa suite, l’islamologue Tariq Ramadan, dont la présence a aussi concentré de nombreuses attaques, a tenté d’articuler une réflexion portant à la fois sur les politiques extérieure et intérieure de la France. Quitte à recourir à une rhétorique peu convaincante quand il a expliqué que «le 13 Novembre est un prétexte pour engager la guerre», puis en affirmant : «Les sources [de l’islamophobie], on les connaît : 80% des discours sont liés à des organisations aveuglément pro-sionistes.» Une assertion que rien n’est venu étayer.
Mais l’intellectuel a aussi dénoncé l’hypocrisie du gouvernement français, qui vend des armes à l’Arabie Saoudite, laquelle est soupçonnée de financer le jihadisme, et a souligné que la plupart des jihadistes «ont moins de deux mois de pratique». Il a conclu son intervention en évoquant l’utilisation à tout-va de la laïcité dans les discours politiques : «Il y en a marre de la laïcité, [avec les débats sur] la viande halal, le port du foulard.»
Il s’agissait, en fait, de l’intervention la moins convaincante de la soirée. Le statisticien Marwan Muhammad a enchaîné sur un ton plus humoristique, en ouvrant la partie du meeting consacrée à l’état d’urgence et à l’islamophobie en France : «Quand Manuel Valls dit qu’il n’a pas envie de comprendre [comment des jeunes gens en sont arrivés à commettre ces attentats], il faut l’entendre : cet homme déclare, sur le plan médical, une fracture du cerveau.»
Marwan Muhammad a aussi, aux côtés de Sihame Assbague, du Collectif contre le contrôle au faciès, dénoncé l’appel du PS aux voix des musulmans dans l’entre-deux tours des régionales, quand le gouvernement mène une politique similaire à celle de la droite : «Tant qu’il n’y aura pas de justice pour nous, il n’y aura pas de voix pour vous.»
Une idée qu’a également exprimée Ismahane Chouder, du Collectif des féministes pour l’égalité, expliquant que le racisme «n’est pas seulement le problème des fachos, c’est aussi un problème dans les camps progressistes». A leur suite, Yasser Louati, porte-parole du CCIF, a pointé l’accumulation vécue par les musulmans depuis le 13 novembre : «attentats + insultes + violence d’état», avec les perquisitions de mosquées et les assignations à résidence de gens soupçonnés d’être liés au terrorisme sans qu’aucun lien ne soit établi.
Michel Tubiana, ancien président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), et Laurence Blisson, du Syndicat de la magistrature, ont quant à eux parlé plus largement de l’état d’urgence dans son principe. «Ce que la LDH constate, c’est qu’il y a des citoyens qui officiellement ont les mêmes droits que les autres, et qui dans la pratique n’ont pas les mêmes droits. Et on nous propose maintenant d’aggraver les choses, de les constitutionnaliser», a dit Michel Tubiana.
Laurence Blisson a relevé que, malgré 2 500 perquisitions administratives annoncées à l’époque, seules deux enquêtes préliminaires pour terrorisme ont été ouvertes. «L’état d’urgence n’était pas nécessaire : faire des perquisitions, c’est légitime, mais les enquêtes judiciaires le permettent», a-t-elle rappelé, reprochant au gouvernement «d’avoir voulu laisser penser que l’état de droit est impuissant» à lutter contre le terrorisme. En excédant, au passage, les pratiques habituelles : concernant l’assignation à résidence, «même les personnes mises en examen en temps normal n’ont pas à faire trois pointages au poste de police par jour».
L’ancien candidat du NPA aux élections européennes Omar Slaouti a pour finir enflammé la salle avec un discours synthétisant l’ensemble des arguments de la soirée. «Omar président, Omar président», a scandé le public pour finir.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants à Ajaccio
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 25.12.2015 à 21h51 • Mis à jour le 26.12.2015 à 09h17
Une manifestation a dégénéré, vendredi 25 décembre à Ajaccio, quand plusieurs individus réunis dans une cité située sur les hauteurs de la ville ont saccagé une salle de prière musulmane et tenté de mettre le feu à des exemplaires du Coran.
Environ 150 manifestants s’étaient donné rendez-vous devant la préfecture, un peu plus tôt dans l’après-midi et dans le calme, pour protester contre l’agression qui avait visé, la veille, deux pompiers et un policier.
Appelés dans le quartier des Jardins de l’Empereur pour un incendie au milieu de la nuit, les pompiers sont tombés dans ce que le sous-préfet François Lalanne a qualifié de « guet-apens ». Leur véhicule a été visé par des jets de projectiles et deux d’entre eux ont été sérieusement blessés par des éclats de verre. Un policier, intervenu sur les lieux pour faire revenir le calme, a été plus légèrement blessé.
Une expédition punitive
Certains des manifestants réunis devant la préfecture ont appelé à se rendre dans le quartier où avait eu lieu l’échauffourée. Ce sont au final entre 500 et 600 personnes, selon les chiffres de la préfecture, qui s’y sont retrouvées en toute fin d’après-midi pour ce qui s’est transformé en expédition punitive.
Aux cris, pour certains, de « Arabi fora [les Arabes dehors] ! » ou « On est chez nous ! », ils ont, dans une ambiance tendue et encadrés par des policiers déployés pour tenter de maintenir le calme, essayé d’identifier et de retrouver les auteurs de l’agression.Les habitants du quartier sont restés cloîtrés chez eux, tandis que des portes en verre, des boîtes aux lettres et des vitres de véhicules étaient endommagées par les manifestants.
Plusieurs manifestants ont, à cette occasion et malgré le dispositif policier, saccagé la salle de prière musulmane, tentant même de regrouper des exemplaires du Coran pour y mettre le feu, en n’y parvenant que très partiellement.
La terrasse d’un restaurant kebab situé à proximité de la cité a également été endommagée. Les incidents ont pris fin vers 21 heures, même si la situation restait très tendue et le déploiement de forces de l’ordre important.
« Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter »
Interrogé samedi matin par France Info, le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a dit que « le calme était visiblement revenu » dans le quartier des Jardins de l’Empereur. « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.
« Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements ».
Le gouvernement, par la voix du premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, a dénoncé à la fois l’agression de pompiers et de policiers à Ajaccio, et les dégradations visant le lieu de culte musulman.
La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe, avec quelque cinq millions de membres, a connu 274 actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI). Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle 72 actes antimusulmans avaient été répertoriés.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/12/25/des-manifestants-saccagent-une-salle-de-priere-musulmane-a-ajaccio_4838176_3224.html#zfzAfTm7gptfB0VK.99
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Le racisme anti Arabe a toujours été très présent en Corse, y compris parmi les Nationalistes. Il y a eu d'ailleurs déjà un certain nombre de tabassages et de meurtres de Marocains - qui forment le gros des travailleurs saisonniers surexploités par les patrons agricoles corses.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/12/25/des-manifestants-saccagent-une-salle-de-priere-musulmane-a-ajaccio_4838176_3224.html#zfzAfTm7gptfB0VK.99
Il n'est pas certain que cette flambée de violence islamophobe soit représentative de la situation dans l'ensemble de la France, du moins il faut l'espérer...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:Le racisme anti Arabe a toujours été très présent en Corse,...
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/12/25/des-manifestants-saccagent-une-salle-de-priere-musulmane-a-ajaccio_4838176_3224.html#zfzAfTm7gptfB0VK.99
Il n'est pas certain que cette flambée de violence islamophobe soit représentative de la situation dans l'ensemble de la France,...
En Corse et ... partout en France ! Je ne vois pas pourquoi verié2 accuse les corses d'un racisme qui sera plus important que dans le Var ou en Alsace, ou en ...etc.
Lorsque les politiques, les élites, les médias martèlent qu'il y a "un problème avec l'Islam en France" cela se traduit par des "ratonnades" organisées par des tarés. L'islamophobie d'état, le climat politique, l'état d'urgence préparent de tels actes partout. L'auto organisation et l'auto défense des quartiers populaires, le soutien et la solidarité deviennent une urgence.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
D'abord je n'accuse pas "les Corses", car je ne généralise pas à tout un peuple. C'est seulement une constatation, empirique certes. (J'ai passé pas mal de temps en Corse). Il est possible que le racisme soit aussi fort ou presque aussi fort dans des régions du Sud où pas mal de Pieds noirs se sont installés.Je ne vois pas pourquoi verié2 accuse les corses d'un racisme qui sera plus important que dans le Var ou en Alsace
La spécificité de la Corse, c'est que le nationalisme et la volonté de ne pas laisser des "étrangers" s'installer, Continentaux mais aussi Maghrébins, plus fragilisés, contribue à renforcer ce racisme.
__
Sinon, je ne sais pas si vous avez entendu l'abominable Finkielkraut sur France Inter entre 13 h et 14 h. C'était un catalogue d'islamophobie concentrée. Avec des propos du genre :"Le sultan turque Erdogan considère les Migrants musulmans et les mosquées comme une arme pour reprendre la politique conquérante traditionnelle des Ottomans". Une horreur. Il avait un "contradicteur", qui le reprenait un peu mollement avec des arguments humanistes pas très convaincants...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Pour les bêtises de vérié, qui décidément bave sur ce qu'il ignore. Je reviendrai donner quelques éléments d'analyse autres que les caricatures ignorantes et bien évidemment aux forts relents colonialistes français.
https://www.dailymotion.com/video/x3jiiav
https://twitter.com/Gilles_Simeoni/status/681082987312623620?ref_src=twsrc%5Etfw
https://www.dailymotion.com/video/x3jiiav
https://twitter.com/Gilles_Simeoni/status/681082987312623620?ref_src=twsrc%5Etfw
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Islamophobie
"Relents colonialistes"*
lol les clowns
Les actes racistes et islamophobes sont en moyenne plus nombreux en corse qu'ailleurs. C'est un fait vérifiable.
Ca ne veut pas dire que "tous les corses sont racistes" (je sais, Toussaint et Mo2014 n'ont pas inventé le fil à couper le beurre mais meme eux devraient saisir la nuance).
Exemple récent les actes islamophobes particulièrement nombreux et violents en corse après les attentats de charlie hebdo
Avec notamment inscrit dans une langue (apparemment anti coloniale?) : "Arabi fora" (les arabes dehors)
"La Corse particulièrement touchée " :
http://www.itele.fr/france/video/vague-dislamophobie-en-france-au-moins-116-actes-antimusulmans-recenses-107197
lol les clowns
Les actes racistes et islamophobes sont en moyenne plus nombreux en corse qu'ailleurs. C'est un fait vérifiable.
Ca ne veut pas dire que "tous les corses sont racistes" (je sais, Toussaint et Mo2014 n'ont pas inventé le fil à couper le beurre mais meme eux devraient saisir la nuance).
Exemple récent les actes islamophobes particulièrement nombreux et violents en corse après les attentats de charlie hebdo
Avec notamment inscrit dans une langue (apparemment anti coloniale?) : "Arabi fora" (les arabes dehors)
"La Corse particulièrement touchée " :
http://www.itele.fr/france/video/vague-dislamophobie-en-france-au-moins-116-actes-antimusulmans-recenses-107197
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Islamophobie
C'est marrant la réaction utilise toujours les mêmes procédés, la laïcité ou le féminisme pour grimer son islamophobie, et maintenant... l'antiracisme pour dénigrer les mouvements indépendantiste ou autonomistes en Corse.
Au risque de les contredire... des corses antifascistes existent et même des corses MR ou encore des corses solidaires avec la résistance et le peuple palestinien (si si !):
Au risque de les contredire... des corses antifascistes existent et même des corses MR ou encore des corses solidaires avec la résistance et le peuple palestinien (si si !):
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Parler de la population corse comme d’un peuple "colonisé" n’est guère sérieux quand on connait le sort des peuples qui l’ont réellement été. Il suffit de regarder le niveau d’intégration de la population d’origine corse à l’appareil d’état français, à son appareil politique et à sa bourgeoisie pour comprendre qu’’il n’y a aucune comparaison sensée avec ce qu’ont vécu les victimes des vraies colonisations, y compris aux Antilles ou en Kanaky. On peut aussi faire perdre toute signification aux mots et aux concepts pour justifier les mascarades de ceux qui ont intérêt à planquer des intérêts privés et souvent mafieux derrière un vernis nationaliste et au bout du compte raciste.
La montée de cette xénophobie et de ce racisme répugnants en Corse n'a rien de différent de celle constatée dans les autres départements, même si les replis identitaires peuvent s'abriter derrière des drapeaux et emblèmes patriotards divers.
La montée de cette xénophobie et de ce racisme répugnants en Corse n'a rien de différent de celle constatée dans les autres départements, même si les replis identitaires peuvent s'abriter derrière des drapeaux et emblèmes patriotards divers.
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
Pour info, la langue corse n'est pas anti-coloniale, elle est simplement la langue du peuple corse.
Ensuite, les clowns, , faudrait peut-être que les groupuscules français qui pointent à 2% des suffrages au bout de plus d'un demi-siècle d'existence se demandent un jour qui sont les clowns et je n'ai pas l'impression que c'est le mouvement national corse, je ne me suis pas intéressé à savoir le score de LO en Corse, mais je peux imaginer... Même la secte des adorateurs de l'oignon ne ferait pas beaucoup moins... Quant à la question de l'implantation syndicale du mouvement national dans la classe ouvrière corse, disons simplement que cela ne se compare pas plus avec l'implantation de sectes comme LO dans leur pays que les scores électoraux respectifs.
Quant à la question de savoir si la Corse est une colonie française, je ne vais pas en débattre avec les partisans du pouvoir français sur la Corse.
Perso, j'aime bien le slogan I Francesi Fora, cela veut dire "les français dehors"... Je vois avec plaisir que la claque islamophobe se montre opposée, avec Chevènement et le FN, Valls et quelques autres de leurs pareils, à la reconnaissance même de l'existence d'un peuple corse, de sa langue, et ses droits nationaux... Logique, c'est la même matrice coloniale...
Autre sujet de curiosité, les mouvements nationaux antillais, guyanais et kanak, justement, ne partagent pas le point de vue des partisans de la domination de leur état colonial sur la Corse, mais cela demanderait à se tenir informé de ces questions, ce qui est beaucoup demander aux tenants du Parti Français en Corse. En tout cas, 'ai apprécié le plaisir exprimé par mes camarades du MDES guyanais devant la victoire du mouvement national corse sur les partis français... Par ailleurs, ne l'ayant pas suivi, je ne connais pas le score du FN en Nlle Calédonie ou à la Réunion, mais on peut lister les endroits où il a été sévèrement battu, c'est amusant, ce sont des Outre Mers et la Corse. Il est aussi à la peine en Bretagne. Pur hasard, bien sûr pour de pseudo-marxistes et vrais patriotes français.
A une époque les gens se réclamant du marxisme étudiaient l'Hstoire, l'économie, je vois à la lecture des posts de vérié et ses pareils qu'il n'en est plus rien. On a une accumulation de sottises et d'ignorance crasse...
Il y a eu un long passé de racisme en Corse, notamment contre les Italiens et les Sardes. Avec une origine évidente. Aujourd'hui ce racisme est supplanté par le racisme anti-arabe, et islamophobe. Le racisme islamophobe est une importation directe de la métropole coloniale. Il est récent et il faudrait développer, mais bon, pas ma tasse de thé d'éclairer les tenants de l'ordre colonial en Corse et les Français qui nous dénient du haut de leur arrogance coloniale nos droits et même notre existence. Je ne discute pas avec le FN, je ne vais pas me mettre à discuter avec les héritiers de Marbeuf et de Morand...
Pour ceux qui sont intéressés, une remarque, le racisme anti-arabe est venu avec la guerre d'Algérie, et avec l'arrivée des Pieds Noirs, à qui l'état colonial a distribué des terres prises notamment sur les terres du commun, notamment dans le Nord et sur la Côte Orientale, où on a tenté de reproduire la Mitidja, avec y compris l'importation directe de travailleurs venant des domaines coloniaux en Algérie. Ce fut la mise en valeur de la Corse, la seconde tentative de colonisation classique, qui a échoué comme la première. Pour les mêmes, au sujet du mouvement national, dont j'ai posté deux réactions de militants représentatifs (quoique... Talamoni se distingue par son vote NPA depuis que la LCR a disparu, parce qu'avant il votait LCR... ce qui en fait un électeur marginal dans les élections françaises... mais pas marginal en Corse. ).
Certes le mouvement national n'a pas été épargné par le racisme, pas plus que le mouvement ouvrier français, d'ailleurs. Mais il y a une différence avec le PCF qui a bien accueilli les colons venus d'Algérie mais assez mal leurs ouvriers agricoles, et encore moins les travailleurs maghrébins: alors que la CGT ne syndiqait pas les maghrébins, même dans le bâtiment, où ils sont nombreux, le mouvement national leur a proposé l'adhésion au STC, le syndicat nationaliste corse, principal syndicat ouvrier du pays Quant à mettre le racisme anti-arabe sur le dos du mouvement national, cela ne tient pas la route, il a précédé le renouveau du mouvement national
Pour ce qui est des évènements d'Aiacciu, il y a une chose claire Ceux qui en Corse attaquent des pompiers et essaient de forcer une femme pompier à descendre du véhicule, soi disant pour la violer, souffrent d'une pathologie suicidaire, quelle que soit leur origine, corse ou non. Je vois d'ailleurs que certains se rendent eux-mêmes à la police, ce qui est leur meilleur choix, de très loin. Les pompiers sont très respectés en Corse, et le viol y esr considéré assez généralement comme légitimant une représaille mortelle...
Une seconde est que la mosquée a été ciblée par une attaque bien planifiée, menée par un groupe cohérent dans ses déplacements et ses décisions, qui s'est détaché de la manifestation.
Enfin, depuis les attentats de Paris, on a une forte propagande par des groupes nationalistes français, qui n'ont rien à voir avec les nationalistes corses... La presse s'en est fait l'écho. Il y a en Corse depuis plusieurs années, un travail de structuration de ces groupes, et une politique de colonisation de peuplement, notamment avec des retraités français de la gendarmerie et de l'armée coloniale, exactement comme on a pu le voir en Nlle Calédonie. Cela se fait par une politique d'aide à l'achat de terrains et de maisons, et cela a été dénoncé, établi depuis plusieurs années. Tout le monde pense à l'action de ces groupes, pour transformer une vraie indignation, une vraie colère massive en un pogrom raciste et spécifiquement islamophobe contre des gens que Simeoni et Talamoni appellent des corses, ce qu'ils sont très exactement.
Enfin, ce n'est pas une méthode des nationalistes, absolument pas. Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas dans la foule des sympats voire quelques crétins nationalistes, mais ce n'est pas l'intérêt des natios en ce moment, ce n'est pas leurs méthodes, et les mouvements nationalistes, aussi bien les Autonomistes que les Indépendantistes, ou A Manca ont aussitôt condamné le pogrom et les tentatives de lynchage. Mais que les tenants ici de l'ordre colonial en Corse continuent à baver. J'ai posté deux liens et j'ai donné quelques explications, basta cusi ("langue anticoloniale" c'est nouveau, cela vient de sortir... ).
Ensuite, les clowns, , faudrait peut-être que les groupuscules français qui pointent à 2% des suffrages au bout de plus d'un demi-siècle d'existence se demandent un jour qui sont les clowns et je n'ai pas l'impression que c'est le mouvement national corse, je ne me suis pas intéressé à savoir le score de LO en Corse, mais je peux imaginer... Même la secte des adorateurs de l'oignon ne ferait pas beaucoup moins... Quant à la question de l'implantation syndicale du mouvement national dans la classe ouvrière corse, disons simplement que cela ne se compare pas plus avec l'implantation de sectes comme LO dans leur pays que les scores électoraux respectifs.
Parler de la population corse comme d’un peuple "colonisé" n’est guère sérieux
Quant à la question de savoir si la Corse est une colonie française, je ne vais pas en débattre avec les partisans du pouvoir français sur la Corse.
Perso, j'aime bien le slogan I Francesi Fora, cela veut dire "les français dehors"... Je vois avec plaisir que la claque islamophobe se montre opposée, avec Chevènement et le FN, Valls et quelques autres de leurs pareils, à la reconnaissance même de l'existence d'un peuple corse, de sa langue, et ses droits nationaux... Logique, c'est la même matrice coloniale...
Autre sujet de curiosité, les mouvements nationaux antillais, guyanais et kanak, justement, ne partagent pas le point de vue des partisans de la domination de leur état colonial sur la Corse, mais cela demanderait à se tenir informé de ces questions, ce qui est beaucoup demander aux tenants du Parti Français en Corse. En tout cas, 'ai apprécié le plaisir exprimé par mes camarades du MDES guyanais devant la victoire du mouvement national corse sur les partis français... Par ailleurs, ne l'ayant pas suivi, je ne connais pas le score du FN en Nlle Calédonie ou à la Réunion, mais on peut lister les endroits où il a été sévèrement battu, c'est amusant, ce sont des Outre Mers et la Corse. Il est aussi à la peine en Bretagne. Pur hasard, bien sûr pour de pseudo-marxistes et vrais patriotes français.
rien de différent de celle constatée dans les autres départements
A une époque les gens se réclamant du marxisme étudiaient l'Hstoire, l'économie, je vois à la lecture des posts de vérié et ses pareils qu'il n'en est plus rien. On a une accumulation de sottises et d'ignorance crasse...
Il y a eu un long passé de racisme en Corse, notamment contre les Italiens et les Sardes. Avec une origine évidente. Aujourd'hui ce racisme est supplanté par le racisme anti-arabe, et islamophobe. Le racisme islamophobe est une importation directe de la métropole coloniale. Il est récent et il faudrait développer, mais bon, pas ma tasse de thé d'éclairer les tenants de l'ordre colonial en Corse et les Français qui nous dénient du haut de leur arrogance coloniale nos droits et même notre existence. Je ne discute pas avec le FN, je ne vais pas me mettre à discuter avec les héritiers de Marbeuf et de Morand...
Pour ceux qui sont intéressés, une remarque, le racisme anti-arabe est venu avec la guerre d'Algérie, et avec l'arrivée des Pieds Noirs, à qui l'état colonial a distribué des terres prises notamment sur les terres du commun, notamment dans le Nord et sur la Côte Orientale, où on a tenté de reproduire la Mitidja, avec y compris l'importation directe de travailleurs venant des domaines coloniaux en Algérie. Ce fut la mise en valeur de la Corse, la seconde tentative de colonisation classique, qui a échoué comme la première. Pour les mêmes, au sujet du mouvement national, dont j'ai posté deux réactions de militants représentatifs (quoique... Talamoni se distingue par son vote NPA depuis que la LCR a disparu, parce qu'avant il votait LCR... ce qui en fait un électeur marginal dans les élections françaises... mais pas marginal en Corse. ).
Certes le mouvement national n'a pas été épargné par le racisme, pas plus que le mouvement ouvrier français, d'ailleurs. Mais il y a une différence avec le PCF qui a bien accueilli les colons venus d'Algérie mais assez mal leurs ouvriers agricoles, et encore moins les travailleurs maghrébins: alors que la CGT ne syndiqait pas les maghrébins, même dans le bâtiment, où ils sont nombreux, le mouvement national leur a proposé l'adhésion au STC, le syndicat nationaliste corse, principal syndicat ouvrier du pays Quant à mettre le racisme anti-arabe sur le dos du mouvement national, cela ne tient pas la route, il a précédé le renouveau du mouvement national
Pour ce qui est des évènements d'Aiacciu, il y a une chose claire Ceux qui en Corse attaquent des pompiers et essaient de forcer une femme pompier à descendre du véhicule, soi disant pour la violer, souffrent d'une pathologie suicidaire, quelle que soit leur origine, corse ou non. Je vois d'ailleurs que certains se rendent eux-mêmes à la police, ce qui est leur meilleur choix, de très loin. Les pompiers sont très respectés en Corse, et le viol y esr considéré assez généralement comme légitimant une représaille mortelle...
Une seconde est que la mosquée a été ciblée par une attaque bien planifiée, menée par un groupe cohérent dans ses déplacements et ses décisions, qui s'est détaché de la manifestation.
Enfin, depuis les attentats de Paris, on a une forte propagande par des groupes nationalistes français, qui n'ont rien à voir avec les nationalistes corses... La presse s'en est fait l'écho. Il y a en Corse depuis plusieurs années, un travail de structuration de ces groupes, et une politique de colonisation de peuplement, notamment avec des retraités français de la gendarmerie et de l'armée coloniale, exactement comme on a pu le voir en Nlle Calédonie. Cela se fait par une politique d'aide à l'achat de terrains et de maisons, et cela a été dénoncé, établi depuis plusieurs années. Tout le monde pense à l'action de ces groupes, pour transformer une vraie indignation, une vraie colère massive en un pogrom raciste et spécifiquement islamophobe contre des gens que Simeoni et Talamoni appellent des corses, ce qu'ils sont très exactement.
Enfin, ce n'est pas une méthode des nationalistes, absolument pas. Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas dans la foule des sympats voire quelques crétins nationalistes, mais ce n'est pas l'intérêt des natios en ce moment, ce n'est pas leurs méthodes, et les mouvements nationalistes, aussi bien les Autonomistes que les Indépendantistes, ou A Manca ont aussitôt condamné le pogrom et les tentatives de lynchage. Mais que les tenants ici de l'ordre colonial en Corse continuent à baver. J'ai posté deux liens et j'ai donné quelques explications, basta cusi ("langue anticoloniale" c'est nouveau, cela vient de sortir... ).
Toussaint- Messages : 2238
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