Islamophobie
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Re: Islamophobie
toussaint tu écris :
et donc le droit d'exprimer leur "islamophobie" ?
c'est le droit des lycéens à exprimer leurs opinions et convictions dans le lycée,
et donc le droit d'exprimer leur "islamophobie" ?
nestor- Messages : 260
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Islamophobie
Les badges et le voile sont des symboles (Même si le voile n'a pas nécessairement toujours la signification qu'on lui prête etc). Comme je ne suis pas pour la "laïcité", valeur bourgeoise sacro-sainte que l'Etat interprète à sa manière selon les circonstances, je suis pour le droit de porter un badge du Che - symbole de révolte, de volonté d'une autre société etc - et contre le droit de porter une croix gammée - symbole de racisme, d'extermination de masse etc. Et contre aussi de porter des insignes militaires, genre insigne de para comme en portaient les fachos à l'époque de la guerre d'Algérie. Et c'est une question de rapport de forces...Hadrien
Tout ce blabla pour assimiler le voile à un badge
Nestor
Le droit d'exprimer son islamophobie
En ce qui concerne le voile, n'étant pas religieux, je ne suis pas pour son port, quelle que puisse être sa signification pour celles qui le portent. Mais je ne suis pas non plus pour son interdiction, car chaque adulte a le droit de s'habiller comme bon lui semble et, dans le contexte actuel, il est clair que les interdictions correspondent à une volonté de stigmatiser une partie de la population et non de lutter contre la religion.
Pour les mineures, ça se discute. Et il faut tout de même rappeler que toutes sortes d'autres tenues ont été ou sont interdites en milieu scolaire, à tort ou à raison.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Un maire FN interdit un spectacle de danse orientale : "On est en Provence, pas en Orient"
Publié le 03/10/2014 à 13:46, Mis à jour le 03/10/2014 à 13:57
Marc-Etienne Lansade, le maire étiqueté Front National de Cogolin (Var) a créé la polémique dernièrement avec son opposition à un spectacle de danse orientale. Comme le rapporte le Huffington Post mardi, l'homme politique aurait déclaré pour justifier son refus : "On est en Provence, pas en Orient".
C'est l'opposant Michel Dallari qui a interpellé l'opinion publique au sujet de l'utilisation du gymnase depuis l'élection du nouveau maire : "On a une section de footsalle avec beaucoup de Maghrébins qui n'a plus de créneau horaire pour s’entraîner". Et de s'étonner que "lors du gala des associations, début septembre, consigne ait été donnée pour qu'il n'y ait pas de spectacle de danse orientale". Marc-Etienne Lansade n'a pas hésité à répondre froidement : "S'ils (les maghrébins) veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes".
http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/03/1964721-var-le-maire-fn-interdit-un-spectacle-de-danse-orientale.html
Publié le 03/10/2014 à 13:46, Mis à jour le 03/10/2014 à 13:57
Marc-Etienne Lansade, le maire étiqueté Front National de Cogolin (Var) a créé la polémique dernièrement avec son opposition à un spectacle de danse orientale. Comme le rapporte le Huffington Post mardi, l'homme politique aurait déclaré pour justifier son refus : "On est en Provence, pas en Orient".
C'est l'opposant Michel Dallari qui a interpellé l'opinion publique au sujet de l'utilisation du gymnase depuis l'élection du nouveau maire : "On a une section de footsalle avec beaucoup de Maghrébins qui n'a plus de créneau horaire pour s’entraîner". Et de s'étonner que "lors du gala des associations, début septembre, consigne ait été donnée pour qu'il n'y ait pas de spectacle de danse orientale". Marc-Etienne Lansade n'a pas hésité à répondre froidement : "S'ils (les maghrébins) veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes".
http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/03/1964721-var-le-maire-fn-interdit-un-spectacle-de-danse-orientale.html
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Ils interdisent aussi la country ?
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Islamophobie
yannalan a écrit:Ils interdisent aussi la country ?
et le couscous !
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:Un maire FN interdit un spectacle de danse orientale : "On est en Provence, pas en Orient"
Publié le 03/10/2014 à 13:46, Mis à jour le 03/10/2014 à 13:57
Marc-Etienne Lansade, le maire étiqueté Front National de Cogolin (Var) a créé la polémique dernièrement avec son opposition à un spectacle de danse orientale. Comme le rapporte le Huffington Post mardi, l'homme politique aurait déclaré pour justifier son refus : "On est en Provence, pas en Orient".
C'est l'opposant Michel Dallari qui a interpellé l'opinion publique au sujet de l'utilisation du gymnase depuis l'élection du nouveau maire : "On a une section de footsalle avec beaucoup de Maghrébins qui n'a plus de créneau horaire pour s’entraîner". Et de s'étonner que "lors du gala des associations, début septembre, consigne ait été donnée pour qu'il n'y ait pas de spectacle de danse orientale". Marc-Etienne Lansade n'a pas hésité à répondre froidement : "S'ils (les maghrébins) veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes".
http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/03/1964721-var-le-maire-fn-interdit-un-spectacle-de-danse-orientale.html
En quoi, censurer un "spectacle de danse orientale" serait il une attaque contre une religion?
Pourquoi donc, cet honnête MO2014 place-t-il ça et d'autres trucs qui n'ont rien à voir avec l'islam dans son fil préféré?
Dans quel but faire croire qu'un tas d'actes simplement racistes, antimaghrebins, seraient dirigés contre l'islam?
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
Alors l'interdiction d'un spectacle de danse oriental n'est pas une discrimination raciste islamophobe selon hadrien, même lorsqu'elle s'accompagne du commentaire du maire : "On est en Provence, pas en Orient", "S'ils veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes" ? Comme chacun peut le constater c'est connexe à l'interdiction du repas de substitution au porc (qui n'est sans doute pas une discrimination islamophobe selon Hadrien) dans les cantines scolaires. Tour cela procède de l'islamophobie systémique dans ce pays. On te rappelle la définition de l'islamophobie : Ensemble des actes de discrimination et de violence visant des institutions ou des individus en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l’islam.
Ce sont des actes racistes. En effet mais pourquoi ajouter "antimaghrébins". Les maghrébins sont victimes sans aucun doute mais cela va bien au delà. Les noirs sont visés, les français sont visés, ... tout ceux que l'état ou ses institutions considèrent comme musulmans pour les discriminer, pour les maintenir dans leur situation de dominés, d'exploités, pour leur refuser l'égalité.
Ce sont des actes racistes. En effet mais pourquoi ajouter "antimaghrébins". Les maghrébins sont victimes sans aucun doute mais cela va bien au delà. Les noirs sont visés, les français sont visés, ... tout ceux que l'état ou ses institutions considèrent comme musulmans pour les discriminer, pour les maintenir dans leur situation de dominés, d'exploités, pour leur refuser l'égalité.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Alors l'interdiction d'un spectacle de danse oriental n'est pas une discrimination raciste islamophobe selon hadrien, même lorsqu'elle s'accompagne du commentaire du maire : "On est en Provence, pas en Orient", "S'ils veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes" ?
Raciste oui,mais où est l'islam là-dedans?
Tous les actes et comportements racistes seraient donc, pour faciliter ta "démonstration", des actes commis contre la religion?
Et si connard de maire réac veut interdire un concert de musique africaine, c'est encore une attaque contre l'islam?
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
Un article de Convergences révolutionnaires sur l'islamophobie. (Qui fait suite à un article sur l'antisémitisme que j'ai placé dans la rubrique Antisémitisme. Il y a aussi un article sur Pegida rédigé par des camarades allemands, placé dans la rubrique internationale.)
Un racisme au quotidien : l’islamophobie
Entre l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 et le 20 du même mois, on a dénombré en France pas moins de 128 actes islamophobes, soit une augmentation de 70 % par rapport à janvier 2014. L’année 2015 est donc bien partie pour atteindre, voire dépasser, le nombre de 764 attaques contre des mosquées, tags de commerces halal, agressions, insultes et discriminations en tous genres contre des gens issus de l’immigration, enregistré en 2014 (contre 691 en 2013). Dans 80 % des cas les victimes étaient des femmes.
Mais au-delà des actes islamophobes dûment répertoriés, l’islamophobie est, sans nul doute, la forme de racisme la plus répandue et la plus affichée en France. Elle resurgit aux détours de débats sur l’immigration, la délinquance, la laïcité, le voile, l’abattage halal ou les prières de rue. Il s’agit pour des politiciens, des médias, voire des intellectuels (Zemmour, Finkielkraut, Houellebecq, etc.), de prendre n’importe quel prétexte pour stigmatiser la « communauté musulmane », c’est-à-dire, en gros, toutes celles et tous ceux qui sont issus de l’immigration post-coloniale, africaine et nord-africaine. Le terme de « communauté musulmane » est d’ailleurs un abus de langage car, parmi les six millions de personnes plus ou moins concernées par ce terme, se trouvent des musulmans, bien sûr, mais aussi des adeptes d’autres religions et, bien entendu, des laïcs et des athées. Quant à leurs sympathies politiques, elles vont de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par toutes les nuances de l’éventail politique hexagonal. Mais le terme de « communauté musulmane » permet de les considérer comme une entité à part, un corps étranger, voire hostile, qui constituerait une menace pour le pays.
Un racisme néo-colonial et anti-pauvres
L’islamophobie n’est que la traduction moderne du racisme à l’égard des Arabes, des Berbères et des Noirs qui a accompagné l’aventure coloniale française en Afrique depuis le début du XIXe siècle. L’Empire colonial français a disparu depuis plus d’un demi-siècle mais les stéréotypes racistes forgés de toutes pièces à l’époque ont survécu et s’appliquent désormais à celles et à ceux qui sont venus de ces pays pour travailler en France et à leurs descendants.
À la différence de l’antisémitisme, l’islamophobie est une forme de racisme « anti-pauvres ». Car ces immigrés de deuxième ou troisième générations se trouvent tout en bas de l’échelle sociale, parqués dans des logements ou des quartiers insalubres, et sont les premières victimes du chômage de masse. Cette population subit un ostracisme au quotidien qui se manifeste dans toutes les sphères de la vie sociale. Ses jeunes constituent souvent la moitié ou plus des élèves des Zones d’éducation prioritaires (ZEP), les moins de 25 ans sont à 45 % au chômage dans les « Zones urbaines sensibles » (c’est-à-dire un pourcentage double que celui qui existe à l’échelle nationale) et subissent systématiquement une discrimination lors de la réception des CV, des entretiens préalables à l’embauche, de l’attribution de formations, voire de l’entrée dans les boîtes de nuit. Un Noir et un Arabe ont respectivement 6,2 et 7,7 fois plus de risques d’être contrôlés par la police qu’un Européen « de souche » (ce que l’on appelle le « contrôle au faciès »). Quant aux promesses de 2012 du candidat Hollande de mettre fin à de tels contrôles, elles ont été enterrées par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur. De même, ces jeunes issus de l’immigration sont les premières victimes des violences policières.
Pour beaucoup d’entre eux, le cauchemar est donc quotidien et il n’est pas vraiment étonnant que certains sombrent dans la délinquance, le terrorisme ou les deux. Et l’antisémitisme primaire que manifestent certains n’est rien d’autre qu’un exutoire facile à une frustration qu’ils tournent contre les Juifs, car ces derniers, à la fois très minoritaires et aisément identifiables, constituent une cible facile.
L’islamophobie est aussi une forme de racisme « politiquement correct » pour une partie de ceux qui le véhiculent car on ne s’en prend pas ouvertement aux Arabes ou aux Noirs. On met en accusation l’Islam, une religion présentée comme plus dangereuse que les autres sous des prétextes hypocritement respectables tels que la lutte pour les droits des femmes et des homosexuels, voire la défense de la laïcité, comme si, en France, l’Islam était le seul ou même le principal vecteur de l’homophobie, du machisme ou de la bigoterie sous toutes ses formes. L’islamophobie a ainsi pu toucher des couches et catégories sociales qui étaient jusqu’alors plus ou moins allergiques au racisme traditionnel anti-Arabe et anti-Noir. Tel est d’ailleurs un des objectifs évidents que se donnent des démagogues comme Marine le Pen en France ou Geert Wilders aux Pays-Bas, qui tentent de donner au racisme un visage moderniste et largement consensuel.
L’hypocrisie des pouvoirs publics
De leur côté les pouvoirs publics, s’ils s’affirment volontiers « antiracistes », considèrent en pratique l’islamophobie comme très secondaire par rapport à l’antisémitisme. Ils parlent de lutte « contre le racisme et l’antisémitisme », englobant dans le premier terme le racisme anti-Arabe, anti-Noir ou anti-Rom mais faisant du racisme contre les Juifs un combat à part, spécifique, prioritaire, qu’ils privilégient.
Dans la vie quotidienne cela se traduit par exemple par le fait que des jeunes portant le keffieh sont interpellés par les forces de l’ordre lors de manifestations pour la Palestine, alors que d’autres jeunes, coiffés de la kippa, collaborent avec la police pour encadrer les manifestations sionistes de soutien à Israël, voire s’en prennent aux manifestants pro-palestiniens, le tout avec la bénédiction du ministère de l’Intérieur. Ce dernier s’est d’ailleurs toujours refusé à interdire la Ligue de défense juive, une organisation d’extrême droite dont les membres jouissent d’une très large impunité, tant de la part de la police que de la justice, lorsqu’ils agressent de jeunes Arabes.
De même, lorsque la façade d’une synagogue est souillée, cela entraîne presque automatiquement les visites d’un ministre, d’un préfet ou d’un sous-préfet. Visites beaucoup moins courantes s’il s’agit d’une mosquée. Dans le même ordre d’idées, les pouvoirs publics et les médias somment la « communauté musulmane » de condamner la barbarie de Daech et de s’en désolidariser, alors même que les musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamiste. Mais ils n’auront absolument pas les mêmes exigences à l’égard de la « communauté juive » à laquelle ils ne demandent jamais de dénoncer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Tsahal à Gaza, dans le sud-Liban ou en Cisjordanie.
Enfin, si la presse populaire s’émeut lorsque des jeunes d’origine maghrébine agitent des drapeaux algériens dans le cadre d’un concert de musique raï ou d’un match de football, personne ne questionne le geste des jeunes Juifs qui brandissent, à tout propos et hors de propos, des drapeaux israéliens.
C’est donc toujours un « deux poids, deux mesures » au détriment des jeunes des banlieues difficiles qui ressentent cela, avec quelque raison, comme une injustice supplémentaire.
Lutter contre tous les racismes
Selon les groupes visés, tous les préjugés racistes ne se manifestent pas de la même façon. Les jeunes Noirs et les jeunes Arabes subissent des discriminations quotidiennes que les Juifs ont connues dans le passé mais dont ils ne souffrent plus guère aujourd’hui. Par contre, ce sont ces derniers qui sont le plus couramment victimes d’actes de violence et d’agressions physiques, voire, dans les cas les plus graves, d’attentats et d’assassinats. Quant aux Roms, ils ont le triste privilège de cumuler à la fois les discriminations quotidiennes et les violences physiques.
Pour notre part, nous luttons contre toutes les formes de racisme sans tenter d’établir une hiérarchie entre elles. Nous considérons que tout racisme est inacceptable, même lorsqu’il est porté par des gens qui en sont eux-mêmes victimes.
Le racisme est un poison qui divise aussi les rangs de la classe ouvrière en lui présentant comme « ennemis » des groupes ethniques, nationaux ou religieux qui ne sont en rien responsables de son exploitation. Combattre le racisme est donc une obligation politique et morale essentielle.
2 mars 2015, Léo STERN
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Agression d'une femme voilée enceinte à Toulouse :
http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/26/2074714-toulouse-femme-voilee-enceinte-agressee-cause-religion.html
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Laissons les filles tranquilles !
Laissons les filles tranquilles !
FEMINISTES CONTRE LA LOI ANTI-VOILE France
Nous sommes féministes, nous défendons tous les jours les droits des femmes, et nous pensons qu’il faut abroger la loi de 2004 contre le port des signes religieux dans les établissements scolaires.
La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération. Et c’est aux filles et aux femmes musulmanes que la France demande de payer le prix de la laïcité. Aujourd’hui, dix ans après le vote de cette loi, qu’a-t-on gagné ? Combien de discriminations et de violences ont été commises en son nom ? Des femmes voilées ont été agressées. Des mères ont été discriminées. A ce prix, la France est-elle devenue plus laïque ? Non. Le port du voile a-t-il régressé, comme les promoteurs de cette loi l’espéraient ? Non. Des filles ont été exclues de l’école. Les camps se sont durcis. La violence contre les femmes a augmenté.
Nous sommes féministes et nous croyons que sommer des filles de dix ans de choisir un camp entre famille et école, entre la religion et la laïcité forcée, n’est pas la solution dont ces filles ont besoin pour s’émanciper. « Ne me libérez pas, je m’en charge » ! dit un vieux slogan féministe. Car ce n’est pas comme ça qu’on libère, c’est comme ça au contraire qu’on contribue à aliéner ceux qu’on prétend libérer. Le corps des femmes n’appartient à personne, pas plus à ceux qui veulent lui imposer le voile qu’à ceux qui veulent le lui retirer de force. Ce n’est pas en arrachant le voile d’une écolière ou en la chassant de l’école publique qu’on fera reculer le sexisme, bien au contraire.
Laissons les filles tranquilles ! Laissons-les réfléchir et discuter ensemble des voies et moyens de leurs propre libération, qu’il s’agisse de se libérer de la norme sexiste, du dogme hétérosexuel ou des interdits religieux, de la symbolique de tel fichu ou de tel chiffon, de la morale et du sacré, des injonctions à montrer ou cacher son corps et ses désirs. Et quoi de mieux pour cela que les bancs et la cour d’une école ?
L’école ne peut pas tout faire, mais elle est le lieu d’émancipation par excellence, parce que chacun peut en principe y accéder à un corpus commun de savoirs, quelle que soit la culture religieuse dans laquelle il ou elle a grandi. C’est là en principe que l’on découvre l’autre, les autres, et qu’on façonne à leur contact sa propre identité. On y apprend que les uns sont athés, les autres pratiquants, les unes juives, catholiques, protestantes, hindou, les autres musulmanes, les unes hétéro, les autres homosexuelles, filles, garçons ou trans, les uns d’une couleur, les autres d’une autre. Le rôle de l’école laïque est d’accueillir chacun et chacune avec ses différences, ses hontes et ses fiertés, ses secrets de famille, ses croyances et ses doutes. Le rôle de l’école laïque est de veiller à ce que toutes les souffrances puissent s’exprimer sans crainte, et non de préjuger de qui doit être libéré. Le rôle de l’école laïque est de faire preuve de bienveillance et d’ouverture, pas d’imposer d’en haut des valeurs qui n’auraient d’universelles que le nom, puisqu’elles se fonderaient sur l’exclusion.
Faut-il le rappeler ? Depuis 1905 et jusqu’au vote en 2004 de la loi contre le port des signes religieux dans les écoles, l’obligation de neutralité religieuse n’incombait qu’à l’Etat et à ses fonctionnaires, pas à ses citoyens. Aujourd’hui, en France, la laïcité prend trop souvent la forme d’une religion d’Etat au service de l’exclusion des filles et des minorités. Si c’est cette laïcité dogmatique – sacralisée - qui doit être inculquée demain aux enfants de France, ce ne sera pas en notre nom. Nous sommes féministes. Nous demandons le retrait de la loi qui interdit le port des signes religieux dans les établissements scolaires.
Premières signataires :
Therese Benoit, ingénieure d'études
Corinne Beoust, féministe
Marie-Laure Bousquet, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Mathilde Cannat, géologue, CNRS
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l'université Paris Diderot
Marie de Cenival, conseillère genre et développement, initiatrice du collectif La Barbe
Marielle Debos, politiste, Université Paris Ouest Nanterre
Christine Delphy, sociologue CNRS et féministe
Joss Dray Photographe, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Nawal El Yadari, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité et du Collectif contre les racismes dans l'enseignement (CRCE)
Ilana Eloit, doctorante, London School of Economics
Harriet Hirshorn, réalisatrice
Emilie Jouvet, photographe, réalisatrice
Gaelle Krikorian, sociologue
Ijtihad Judith Lefebvre, traductrice, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Blandine Lenoir, réalisatric
Aby M'baye, psychosociologue, féministe
Nathalie Magnan, professeure en école d’art
Christophe Martet, journaliste
Marie-Thérese Mayoux, présidente du Planning Familiale des Hautes Alpes
Morgane Merteuil, porte parole du STRASS
Céline Mouzon, féministe
Reine Prat, autrice du rapport sur l'égalité femme/homme au Ministere de la Culture
Marie B. Schneider, artiste
Catherine Stephan, économiste
Sylvie Tissot, professeure à Paris 8, collectif Les mots sont importants
Amelie Verbeke, féministe
Anne-Laure Vernet, plasticienne, chercheure
Océanerosemarie, auteure/comédienne
https://www.change.org/p/laissons-les-filles-tranquilles
FEMINISTES CONTRE LA LOI ANTI-VOILE France
Nous sommes féministes, nous défendons tous les jours les droits des femmes, et nous pensons qu’il faut abroger la loi de 2004 contre le port des signes religieux dans les établissements scolaires.
La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération. Et c’est aux filles et aux femmes musulmanes que la France demande de payer le prix de la laïcité. Aujourd’hui, dix ans après le vote de cette loi, qu’a-t-on gagné ? Combien de discriminations et de violences ont été commises en son nom ? Des femmes voilées ont été agressées. Des mères ont été discriminées. A ce prix, la France est-elle devenue plus laïque ? Non. Le port du voile a-t-il régressé, comme les promoteurs de cette loi l’espéraient ? Non. Des filles ont été exclues de l’école. Les camps se sont durcis. La violence contre les femmes a augmenté.
Nous sommes féministes et nous croyons que sommer des filles de dix ans de choisir un camp entre famille et école, entre la religion et la laïcité forcée, n’est pas la solution dont ces filles ont besoin pour s’émanciper. « Ne me libérez pas, je m’en charge » ! dit un vieux slogan féministe. Car ce n’est pas comme ça qu’on libère, c’est comme ça au contraire qu’on contribue à aliéner ceux qu’on prétend libérer. Le corps des femmes n’appartient à personne, pas plus à ceux qui veulent lui imposer le voile qu’à ceux qui veulent le lui retirer de force. Ce n’est pas en arrachant le voile d’une écolière ou en la chassant de l’école publique qu’on fera reculer le sexisme, bien au contraire.
Laissons les filles tranquilles ! Laissons-les réfléchir et discuter ensemble des voies et moyens de leurs propre libération, qu’il s’agisse de se libérer de la norme sexiste, du dogme hétérosexuel ou des interdits religieux, de la symbolique de tel fichu ou de tel chiffon, de la morale et du sacré, des injonctions à montrer ou cacher son corps et ses désirs. Et quoi de mieux pour cela que les bancs et la cour d’une école ?
L’école ne peut pas tout faire, mais elle est le lieu d’émancipation par excellence, parce que chacun peut en principe y accéder à un corpus commun de savoirs, quelle que soit la culture religieuse dans laquelle il ou elle a grandi. C’est là en principe que l’on découvre l’autre, les autres, et qu’on façonne à leur contact sa propre identité. On y apprend que les uns sont athés, les autres pratiquants, les unes juives, catholiques, protestantes, hindou, les autres musulmanes, les unes hétéro, les autres homosexuelles, filles, garçons ou trans, les uns d’une couleur, les autres d’une autre. Le rôle de l’école laïque est d’accueillir chacun et chacune avec ses différences, ses hontes et ses fiertés, ses secrets de famille, ses croyances et ses doutes. Le rôle de l’école laïque est de veiller à ce que toutes les souffrances puissent s’exprimer sans crainte, et non de préjuger de qui doit être libéré. Le rôle de l’école laïque est de faire preuve de bienveillance et d’ouverture, pas d’imposer d’en haut des valeurs qui n’auraient d’universelles que le nom, puisqu’elles se fonderaient sur l’exclusion.
Faut-il le rappeler ? Depuis 1905 et jusqu’au vote en 2004 de la loi contre le port des signes religieux dans les écoles, l’obligation de neutralité religieuse n’incombait qu’à l’Etat et à ses fonctionnaires, pas à ses citoyens. Aujourd’hui, en France, la laïcité prend trop souvent la forme d’une religion d’Etat au service de l’exclusion des filles et des minorités. Si c’est cette laïcité dogmatique – sacralisée - qui doit être inculquée demain aux enfants de France, ce ne sera pas en notre nom. Nous sommes féministes. Nous demandons le retrait de la loi qui interdit le port des signes religieux dans les établissements scolaires.
Premières signataires :
Therese Benoit, ingénieure d'études
Corinne Beoust, féministe
Marie-Laure Bousquet, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Mathilde Cannat, géologue, CNRS
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l'université Paris Diderot
Marie de Cenival, conseillère genre et développement, initiatrice du collectif La Barbe
Marielle Debos, politiste, Université Paris Ouest Nanterre
Christine Delphy, sociologue CNRS et féministe
Joss Dray Photographe, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Nawal El Yadari, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité et du Collectif contre les racismes dans l'enseignement (CRCE)
Ilana Eloit, doctorante, London School of Economics
Harriet Hirshorn, réalisatrice
Emilie Jouvet, photographe, réalisatrice
Gaelle Krikorian, sociologue
Ijtihad Judith Lefebvre, traductrice, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Blandine Lenoir, réalisatric
Aby M'baye, psychosociologue, féministe
Nathalie Magnan, professeure en école d’art
Christophe Martet, journaliste
Marie-Thérese Mayoux, présidente du Planning Familiale des Hautes Alpes
Morgane Merteuil, porte parole du STRASS
Céline Mouzon, féministe
Reine Prat, autrice du rapport sur l'égalité femme/homme au Ministere de la Culture
Marie B. Schneider, artiste
Catherine Stephan, économiste
Sylvie Tissot, professeure à Paris 8, collectif Les mots sont importants
Amelie Verbeke, féministe
Anne-Laure Vernet, plasticienne, chercheure
Océanerosemarie, auteure/comédienne
https://www.change.org/p/laissons-les-filles-tranquilles
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Démontage d'une imposture islamophobe :
https://lecondujour.wordpress.com/2015/03/26/feminisme-demontons-un-hoax-islamophobe-ordinaire-par-lexemple/
Cet hoax sur un Imam ultra machiste a fait le tour des réseaux sociaux. Mais un internaute s'est livré à une petite enquête qui démontre qu'il s'agit d'une mystification...
https://lecondujour.wordpress.com/2015/03/26/feminisme-demontons-un-hoax-islamophobe-ordinaire-par-lexemple/
Cet hoax sur un Imam ultra machiste a fait le tour des réseaux sociaux. Mais un internaute s'est livré à une petite enquête qui démontre qu'il s'agit d'une mystification...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:Laissons les filles tranquilles !
FEMINISTES CONTRE LA LOI ANTI-VOILE France
Nous sommes féministes, nous défendons tous les jours les droits des femmes, et nous pensons qu’il faut abroger la loi de 2004 contre le port des signes religieux dans les établissements scolaires.
La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération. Et c’est aux filles et aux femmes musulmanes que la France demande de payer le prix de la laïcité. Aujourd’hui, dix ans après le vote de cette loi, qu’a-t-on gagné ? Combien de discriminations et de violences ont été commises en son nom ? Des femmes voilées ont été agressées. Des mères ont été discriminées. A ce prix, la France est-elle devenue plus laïque ? Non. Le port du voile a-t-il régressé, comme les promoteurs de cette loi l’espéraient ? Non. Des filles ont été exclues de l’école. Les camps se sont durcis. La violence contre les femmes a augmenté.
Nous sommes féministes et nous croyons que sommer des filles de dix ans de choisir un camp entre famille et école, entre la religion et la laïcité forcée, n’est pas la solution dont ces filles ont besoin pour s’émanciper. « Ne me libérez pas, je m’en charge » ! dit un vieux slogan féministe. Car ce n’est pas comme ça qu’on libère, c’est comme ça au contraire qu’on contribue à aliéner ceux qu’on prétend libérer. Le corps des femmes n’appartient à personne, pas plus à ceux qui veulent lui imposer le voile qu’à ceux qui veulent le lui retirer de force. Ce n’est pas en arrachant le voile d’une écolière ou en la chassant de l’école publique qu’on fera reculer le sexisme, bien au contraire.
Laissons les filles tranquilles ! Laissons-les réfléchir et discuter ensemble des voies et moyens de leurs propre libération, qu’il s’agisse de se libérer de la norme sexiste, du dogme hétérosexuel ou des interdits religieux, de la symbolique de tel fichu ou de tel chiffon, de la morale et du sacré, des injonctions à montrer ou cacher son corps et ses désirs. Et quoi de mieux pour cela que les bancs et la cour d’une école ?
L’école ne peut pas tout faire, mais elle est le lieu d’émancipation par excellence, parce que chacun peut en principe y accéder à un corpus commun de savoirs, quelle que soit la culture religieuse dans laquelle il ou elle a grandi. C’est là en principe que l’on découvre l’autre, les autres, et qu’on façonne à leur contact sa propre identité. On y apprend que les uns sont athés, les autres pratiquants, les unes juives, catholiques, protestantes, hindou, les autres musulmanes, les unes hétéro, les autres homosexuelles, filles, garçons ou trans, les uns d’une couleur, les autres d’une autre. Le rôle de l’école laïque est d’accueillir chacun et chacune avec ses différences, ses hontes et ses fiertés, ses secrets de famille, ses croyances et ses doutes. Le rôle de l’école laïque est de veiller à ce que toutes les souffrances puissent s’exprimer sans crainte, et non de préjuger de qui doit être libéré. Le rôle de l’école laïque est de faire preuve de bienveillance et d’ouverture, pas d’imposer d’en haut des valeurs qui n’auraient d’universelles que le nom, puisqu’elles se fonderaient sur l’exclusion.
Faut-il le rappeler ? Depuis 1905 et jusqu’au vote en 2004 de la loi contre le port des signes religieux dans les écoles, l’obligation de neutralité religieuse n’incombait qu’à l’Etat et à ses fonctionnaires, pas à ses citoyens. Aujourd’hui, en France, la laïcité prend trop souvent la forme d’une religion d’Etat au service de l’exclusion des filles et des minorités. Si c’est cette laïcité dogmatique – sacralisée - qui doit être inculquée demain aux enfants de France, ce ne sera pas en notre nom. Nous sommes féministes. Nous demandons le retrait de la loi qui interdit le port des signes religieux dans les établissements scolaires.
Premières signataires :
Therese Benoit, ingénieure d'études
Corinne Beoust, féministe
Marie-Laure Bousquet, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Mathilde Cannat, géologue, CNRS
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l'université Paris Diderot
Marie de Cenival, conseillère genre et développement, initiatrice du collectif La Barbe
Marielle Debos, politiste, Université Paris Ouest Nanterre
Christine Delphy, sociologue CNRS et féministe
Joss Dray Photographe, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Nawal El Yadari, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité et du Collectif contre les racismes dans l'enseignement (CRCE)
Ilana Eloit, doctorante, London School of Economics
Harriet Hirshorn, réalisatrice
Emilie Jouvet, photographe, réalisatrice
Gaelle Krikorian, sociologue
Ijtihad Judith Lefebvre, traductrice, membre du Collectif des Féministes pour l'Egalité
Blandine Lenoir, réalisatric
Aby M'baye, psychosociologue, féministe
Nathalie Magnan, professeure en école d’art
Christophe Martet, journaliste
Marie-Thérese Mayoux, présidente du Planning Familiale des Hautes Alpes
Morgane Merteuil, porte parole du STRASS
Céline Mouzon, féministe
Reine Prat, autrice du rapport sur l'égalité femme/homme au Ministere de la Culture
Marie B. Schneider, artiste
Catherine Stephan, économiste
Sylvie Tissot, professeure à Paris 8, collectif Les mots sont importants
Amelie Verbeke, féministe
Anne-Laure Vernet, plasticienne, chercheure
Océanerosemarie, auteure/comédienne
https://www.change.org/p/laissons-les-filles-tranquilles
Je ne peut m'empêcher de te piquer.
D'un coté on nous explique que le féminisme n'est pas le problème des musulmans, et tout un coups tu poste un avis contre les lois liberticide de femmes qui se revendique d'une préoccupation de "blanc colonialisme".
La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération.
Donc en gros tu approuve se tracte ?
Invité- Invité
Re: Islamophobie
"On" : qui ?Jesuisfred a écrit:
D'un coté on nous explique que le féminisme n'est pas le problème des musulmans.
A fond.Jesuisfred a écrit:La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération.
Donc en gros tu approuve se tracte ?
_____________
La manifestation anti-islam de Pegida tourne court à Montréal
Le Monde.fr avec AFP | 29.03.2015 à 01h57
Quatre à cinq cents manifestants contre l'islamophobie ont bloqué, samedi 28 mars à Montréal, les quelques membres de la cellule québécoise du mouvement islamophobe allemand Pegida, qui a finalement renoncé à défiler.
Un important cordon policier encadrait les manifestants rassemblés dans le quartier du « petit Maghreb » où réside une importante communauté de ressortissants d'Afrique du Nord.
Pegida Québec n'a pas réussi à mobiliser ses partisans pour ce qui aurait été le premier rassemblement du genre en Amérique du Nord. Ils étaient moins d'une dizaine sur un parking du centre commercial de ce quartier.
« Brisez Pegida ! Contre les nazis »
Quelques jeunes manifestants ont ensuite repoussé les rares partisans de Pegida Québec derrière les très nombreux policiers qui ont ensuite annoncé, sous les cris de joie et des signes de victoire, que Pegida Québec annulait sa manifestation. « Solidarité contre l'islamophobie », « Brisez Pegida ! Contre les nazis », déclinaient les banderoles en tête du cortège des manifestants anti-islamophobie.
Pegida, acronyme allemand pour « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident », avait lancé son appel à manifester via les réseaux sociaux...
.../...
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Islamophobie
Babel a écrit:"On" : qui ?Jesuisfred a écrit:
D'un coté on nous explique que le féminisme n'est pas le problème des musulmans.A fond.Jesuisfred a écrit:La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération.
Donc en gros tu approuve se tracte ?
_____________La manifestation anti-islam de Pegida tourne court à Montréal
Le Monde.fr avec AFP | 29.03.2015 à 01h57
Quatre à cinq cents manifestants contre l'islamophobie ont bloqué, samedi 28 mars à Montréal, les quelques membres de la cellule québécoise du mouvement islamophobe allemand Pegida, qui a finalement renoncé à défiler.
Un important cordon policier encadrait les manifestants rassemblés dans le quartier du « petit Maghreb » où réside une importante communauté de ressortissants d'Afrique du Nord.
Pegida Québec n'a pas réussi à mobiliser ses partisans pour ce qui aurait été le premier rassemblement du genre en Amérique du Nord. Ils étaient moins d'une dizaine sur un parking du centre commercial de ce quartier.
« Brisez Pegida ! Contre les nazis »
Quelques jeunes manifestants ont ensuite repoussé les rares partisans de Pegida Québec derrière les très nombreux policiers qui ont ensuite annoncé, sous les cris de joie et des signes de victoire, que Pegida Québec annulait sa manifestation. « Solidarité contre l'islamophobie », « Brisez Pegida ! Contre les nazis », déclinaient les banderoles en tête du cortège des manifestants anti-islamophobie.
Pegida, acronyme allemand pour « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident », avait lancé son appel à manifester via les réseaux sociaux...
.../...
Je vais pas te répondre sur un on ironique, de qui et de quoi le on fait allusion, la mauvaise foi que nous avons en communs est une perte de temps.
Invité- Invité
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:hadrien a écrit:
Et je me fous de savoir qui, à l'époque était favorable à leur adoption, des réacs, des socialistes ou Jules Ferry, colonialiste noteire et ennemi des travailleurs.
"Positif" il dit, Bah oui du moment que cela permet de chasser les musulmanes voilées pour les forcer à montrer leurs cheveux et leurs oreilles, de chasser en compagnie "des réacs, des socialistes ou Jules Ferry, colonialiste noteire et ennemi des travailleurs" dans une grande et belle unité nationale islamophobe...
Quand à"la tolérance" du foulard qui pourrait "avoir d'autres inconvénients" on se demande bien lesquels car le seul inconvénient pour les racistes serait l'arrêt de la chasse légale aux musulmanes dans l'école publique.
"forcer à Montrer leurs cheveux et leurs oreilles"
Sinistre inversion : C'est la réaction religieuse qui les pousse à masquer leurs cheveux et leurs oreilles, à se cacher, à disparaitre.
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Islamophobie
marxmarx a écrit:MO2014 a écrit:
"Positif" il dit, Bah oui du moment que cela permet de chasser les musulmanes voilées pour les forcer à montrer leurs cheveux et leurs oreilles, de chasser en compagnie "des réacs, des socialistes ou Jules Ferry, colonialiste noteire et ennemi des travailleurs" dans une grande et belle unité nationale islamophobe...
Quand à"la tolérance" du foulard qui pourrait "avoir d'autres inconvénients" on se demande bien lesquels car le seul inconvénient pour les racistes serait l'arrêt de la chasse légale aux musulmanes dans l'école publique.
"forcer à Montrer leurs cheveux et leurs oreilles"
Sinistre inversion : C'est la réaction religieuse qui les pousse à masquer leurs cheveux et leurs oreilles, à se cacher, à disparaitre.
et admettant cette hypothèse qui n'a rien à voir avec la réalité de nombreuses musulmanes, tu adoptes une attitude totalement symétrique à la réaction que tu déclares dénoncer : après avoir été forcé de se couvrir, leur voile est arraché par les libérateurs "révolutionnaires" blancs.
Pour ceux qui veulent lutter concrètement contre le racisme et l'islamophobie il y a la pétition :Laissons les filles tranquilles !
FEMINISTES CONTRE LA LOI ANTI-VOILE France (que ne signera jamais marxmarx) dont le premier est :
La question n’est pas de savoir ce que les féministes que nous sommes pensent de la religion en général, ou de l’Islam en particulier, quel sens symbolique ou politique nous donnons au port du foulard islamique, qu’il soit volontaire ou imposé. La question, c’est qu’encore une fois on relègue les femmes au statut de victime, et qu’on propose de les exclure pour mieux les libérer. Encore une fois le corps des femmes est un champ de bataille, une ligne de front sur laquelle s’affrontent des idéologues au nom de leur libération. Et c’est aux filles et aux femmes musulmanes que la France demande de payer le prix de la laïcité. Aujourd’hui, dix ans après le vote de cette loi, qu’a-t-on gagné ? Combien de discriminations et de violences ont été commises en son nom ? Des femmes voilées ont été agressées. Des mères ont été discriminées. A ce prix, la France est-elle devenue plus laïque ? Non. Le port du voile a-t-il régressé, comme les promoteurs de cette loi l’espéraient ? Non. Des filles ont été exclues de l’école. Les camps se sont durcis. La violence contre les femmes a augmenté.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Encore une fois Mo2014, le négationniste du caractère oppressif du voile, me renvoie à une blancheur dont il ignore meme la réalité...
Laver plus blanc que blanc, une vraie lessive
Mais ou a-t-il peché que j'obligeais les femmes à se dévoiler ?
Nulle part ailleurs que dans son cerveau au fonctionnement étrange et obsessionnel
Par contre Mo2014 n'a toujours pas exprimé ce qu'il pensait de la religion et du voile, ce qui le rend totalement étranger au marxisme.
Laver plus blanc que blanc, une vraie lessive
Mais ou a-t-il peché que j'obligeais les femmes à se dévoiler ?
Nulle part ailleurs que dans son cerveau au fonctionnement étrange et obsessionnel
Par contre Mo2014 n'a toujours pas exprimé ce qu'il pensait de la religion et du voile, ce qui le rend totalement étranger au marxisme.
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Islamophobie
Encore une fois Mo2014, le négationniste du caractère oppressif du voile, me renvoie à une blancheur...
Par contre Mo2014 n'a toujours pas exprimé ce qu'il pensait de la religion et du voile, ce qui le rend totalement étranger au marxisme.
Je ne pense pas que la question du dévoilement engage un quelconque mouvement contre l'oppression des femmes. C'est même me contraire, dans un pays où les femmes qui meurent chaque semaine dans la violence conjugale ou pour les plus chanceuses sont admises à l’hôpital. L'oppression des femmes en matière d'aliénation dans ce pays se matérialise chaque jour, l'anorexie des jeunes pour ressembler aux mannequins, le maquillage, l'utilisation de corps de la femme dans la publicité qui en devient pornophile (voir les salons de l'auto par exemple), les discriminations de salaire et de carrière...etc. etc. etc. Toute la vie sociale des femmes est marquée par les violences et les discriminations. Il s'en rajoute une pour femmes musulmanes. Une de plus ! Les lois et circulaires (2004, 2009, 2012...) leur dictent, avec le secours de la police, de la justice, de l'éducation nationale... de se dévoiler comme au temps des campagnes de dévoilement organisées en Algérie pendant la colonisation.
Lutter contre l'oppression des femmes c'est aussi refuser que le corps de femmes soit le champ de bataille du patriarcat pour les voiler ou les dévoiler. Laissez les tranquille ! Elles n'ont nul besoin d'un libérateur, elles l'ont montré dans l'histoire, elles le montrent en permanence : « Ne me libérez pas, je m’en charge » ! disent les féministes.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
« Ne me libérez pas, je m’en charge » ! disent les féministes.
Ouais, c'est sûr que les féministes, en général, sont dupes des réactionnaires qui considèrent qu'un voile sur leur tête (ou pire, leur corps) représente un forme d'affirmation de leur liberté et de leur émancipation.
faudrait peut-être arrêter de prendre les femmes pour des connes.
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
hadrien a écrit:« Ne me libérez pas, je m’en charge » ! disent les féministes.
Ouais, c'est sûr que les féministes, en général, sont dupes des réactionnaires qui considèrent qu'un voile sur leur tête (ou pire, leur corps) représente un forme d'affirmation de leur liberté et de leur émancipation.
faudrait peut-être arrêter de prendre les femmes pour des connes.
Parle pour toi. Nous nous parlons des discriminées que ne souhaitent que l'égalité.
Tiens hadrien , il y a des agresseurs à Toulouse qui luttent concrètement et physiquement contre le voile.
Dernière édition par MO2014 le Mar 31 Mar - 1:20, édité 1 fois
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Le fait que les femmes non musulmanes soient victimes de violences et d'oppression en métropole impérialiste ne peut en aucun cas banaliser l'oppression des femmes par l'Islam et les autres monothéismes.
En effet, la lutte des femmes continue et la situation n'est pas celle d'une libération acquise à laquelle il s'agirait de faire accéder les femmes musulmanes de gré ou de force.
Y a-t-il des chiffres qui montrent que les femmes voilées sont moins victimes d'agressions, de violence conjugale, de discriminations dans les théocraties musulmanes, dans les pays du Maghreb ou en Asie du Sud Est, où l'Islam est majoritaire?
Le non port du voile (dont la signification est incontestable) ou du foulard, n'est pas une marque de liberté et de droits acquis, d'une égalité sociale, tout comme leur port n'est pas non plus le signe d'une oppression absolue.
Il y a des degrés.
Réduire le problème de l'islamophobie (la peur de l'Islam, littéralement) à la question de l'oppression des femmes et à leur tenue vestimentaire est un attrape-nigauds.
Toutes les religions monothéistes réelles, incarnées par les croyants, plus particulièrement les pratiquants ont en commun la peur de(s) la sexualité des femmes (la transmission de la propriété se fait par le nom du père), une infériorisation des femmes, des discriminations ou des enfermements (relégations domestiques ou professionnelles) assurées par la violence (avec des degrés divers).
Toutes les religions monothéistes sont un danger pour les libertés et pour le mouvement ouvrier, même si des croyants participent (de façon très minoritaire) à des mouvements de libération nationale contre l'impérialisme.
Et encore faut-il distinguer: les djihadistes sont-ils comparables aux sandinistes chrétiens du Nicaragua de 1979 ?
Les uns fondent leur mouvement (anti-impérialiste)sur ce qu'ls tirent d'un livre sacré (où on peut trouver tout et son contraire, sauf la lutte des classes, l'Histoire réelle de la vie, entre autres), les autres participaient à des mouvements non confessionnels!
Chaque fois que des droits et des libertés ont été conquis par des opprimés, que la connaissance scientifique a avancé, les premiers à s'y opposer ont toujours été les croyants et pas seulement leur clergé.
Il est donc sain de se méfier (d'avoir une phobie) des religions, ou plutôt une vigilance contre LES religions qui divisent ceux qui devraient être unis (exemple en Irlande du Nord, où les protestants soutiennent l'impérialisme britannique contre les Irlandais catholiques) et unissent ceux qui devraient être opposés (patrons et ouvriers sont tous des ouailles).
Religion et nation fonctionnent de la même façon.
Alors défendre les victimes du racisme oui, défendre leurs croyances, ce n'est pas la même chose.
En effet, la lutte des femmes continue et la situation n'est pas celle d'une libération acquise à laquelle il s'agirait de faire accéder les femmes musulmanes de gré ou de force.
Y a-t-il des chiffres qui montrent que les femmes voilées sont moins victimes d'agressions, de violence conjugale, de discriminations dans les théocraties musulmanes, dans les pays du Maghreb ou en Asie du Sud Est, où l'Islam est majoritaire?
Le non port du voile (dont la signification est incontestable) ou du foulard, n'est pas une marque de liberté et de droits acquis, d'une égalité sociale, tout comme leur port n'est pas non plus le signe d'une oppression absolue.
Il y a des degrés.
Réduire le problème de l'islamophobie (la peur de l'Islam, littéralement) à la question de l'oppression des femmes et à leur tenue vestimentaire est un attrape-nigauds.
Toutes les religions monothéistes réelles, incarnées par les croyants, plus particulièrement les pratiquants ont en commun la peur de(s) la sexualité des femmes (la transmission de la propriété se fait par le nom du père), une infériorisation des femmes, des discriminations ou des enfermements (relégations domestiques ou professionnelles) assurées par la violence (avec des degrés divers).
Toutes les religions monothéistes sont un danger pour les libertés et pour le mouvement ouvrier, même si des croyants participent (de façon très minoritaire) à des mouvements de libération nationale contre l'impérialisme.
Et encore faut-il distinguer: les djihadistes sont-ils comparables aux sandinistes chrétiens du Nicaragua de 1979 ?
Les uns fondent leur mouvement (anti-impérialiste)sur ce qu'ls tirent d'un livre sacré (où on peut trouver tout et son contraire, sauf la lutte des classes, l'Histoire réelle de la vie, entre autres), les autres participaient à des mouvements non confessionnels!
Chaque fois que des droits et des libertés ont été conquis par des opprimés, que la connaissance scientifique a avancé, les premiers à s'y opposer ont toujours été les croyants et pas seulement leur clergé.
Il est donc sain de se méfier (d'avoir une phobie) des religions, ou plutôt une vigilance contre LES religions qui divisent ceux qui devraient être unis (exemple en Irlande du Nord, où les protestants soutiennent l'impérialisme britannique contre les Irlandais catholiques) et unissent ceux qui devraient être opposés (patrons et ouvriers sont tous des ouailles).
Religion et nation fonctionnent de la même façon.
Alors défendre les victimes du racisme oui, défendre leurs croyances, ce n'est pas la même chose.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Islamophobie
Ce raisonnement ne mène nulle part, Hadrien. On pourrait dire la même chose pour beaucoup d'autres gens, dans beaucoup d'autres circonstances. Par exemple, "Faudrait pas prendre les ouvriers pour des cons" - et pourtant ceux-ci ne votent pas massivement pour l'extrême-gauche. Une partie importante des travailleurs votent même pour leurs pires ennemis, certains votent pour leurs exploiteurs directs...Hadrien
faudrait peut-être arrêter de prendre les femmes pour des connes.
En ce qui concerne les femmes qui portent le voile ou le foulard islamique, toutes ne le portent pas pour la même raison, toutes n'y sont pas contraintes par la violence ou la pression, sinon une pression idéologique "diffuse". Tu trouveras aussi des femmes qui sont hostiles au droit à l'avortement, voir à la contraception et au divorce. Et beaucoup de femmes qui votent pour des politiciens machos sans y être contraintes. Sont-elles nécessairement des connes ?
La réalité est infiniment plus complexe.
Quant aux féministes, il y a aussi des féministes bourgeoises très réactionnaires, pas que des progressistes.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
A Dreux, mise à tabac islamophobe des forces de police
Le 17 février dernier à Dreux, Hassan se rendait à la sous-préfecture avec son ami Sofiane pour régler une formalité administrative. Il finira la journée à l’hôpital avec son œil droit en sang. Entre - temps, il a été littéralement mis à tabac par la police. Pour quelle raison ? Parce qu’il a été « confondu » avec les auteurs du braquage d’une banque (Chartres), ni plus, ni moins.
Sortis de la sous-préfecture à 9h10, les deux amis ont remarqué une voiture de police nationale qui les suivait. Soudainement, ils ont entendu la sirène et se sont retrouvés face à un barrage d’une dizaine de policiers braqués sur eux. Hassan s’est arrêté et a coupé le contact, sans être en mesure d’imaginer l’ampleur de la gravité de ce qui allait suivre. Un premier policier s’est approché, et sans aucune explication, s’est mis à casser le pare-brise avec sa matraque télescopique, puis a cassé la fenêtre côté conducteur.
Sans sommation et sans raison, il décharge une violence inouïe sur Hassan, en le frappant en plein visage avec son arme. Extirpé hors de la voiture par deux policiers, Hassan est jeté au sol. Un troisième policier s'est mis à califourchon sur lui tout en déversant des insultes islamophobes « sales musulmans », « on en a marre de vous », ou encore « tu nous as fait une doublette, où sont les armes ?! » De son côté Sofiane s’est retrouvé avec deux armes braqués sur lui avant d’être menotté et conduit au poste de police.
Il a été finalement relâché en fin d’après-midi après avoir été gardé près d’une journée sans aucune charge à l’appui. Hassan, lui, est conduit directement à l’hôpital avec le visage en sang. Sa voiture est saisie. Arrivé à l’hôpital de Dreux, il est directement transféré sur Paris pour se faire opérer en urgence. En subissant les coups de crosse de ces policiers, des morceaux de verres se sont enfoncés dans son œil droit.
A ce jour, Sofiane est traumatisé et Hassan risque de perdre la vue de son œil droit à vie. Ils ont saisi un avocat qui a déposé une plainte auprès du procureur.
Le CCIF a pris attache avec l'une des victimes, et suit de très près ce dossier qui met en évidence des violences policières à caractère islamophobe.
Plusieurs fonctionnaires de police de Dreux ont déjà été mis en cause auprès de nos services en juillet 2014. Cette fois, ils s'en étaient pris à une femme voilée à la suite d'un contrôle routier, qui a dégénéré. Placée en garde à vue et diabétique de type 1, ils lui ont arraché son cathéter d'insuline, et la laisseront agoniser tout en l'abreuvant d'injures, de plaisanteries grivoises, pendant 4 heures. Elle ne devra son salut qu'à l'intervention des pompiers. Ces déferlements sauvages de la part de forces de l'ordre ne doivent pas rester impunis.
Absolument rien ne peut justifier cette sauvagerie d’un autre âge. Nous demandons que des enquêtes internes soient diligentées et que ces policiers soient sévèrement punis.
http://www.islamophobie.net/articles/2015/03/30/dreux-violence-polici%C3%A8re-islamophobie
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Bienvenue dans un commissariat du 93
par Mathieu Molard | 31 Mars 2015
http://www.streetpress.com/sujet/1427792570-sans-papiers-bavure-comissariat-seine-saint-denis#
par Mathieu Molard | 31 Mars 2015
Fin janvier une ONG voit débarquer en centre de rétention un sans-papiers en sale état. Anis T. raconte alors s’être fait tabasser par la police, insulter et asperger de spray désinfectant.
Centre de rétention du Mesnil-Amelot (77) – « Quand il est entré, j’ai tout de suite vu les marques sur son visage », rembobine Nicolas Braun de la Cimade (link is external). Le 23 janvier, Anis T., sans-pap’ placé en rétention administrative, débarque dans le bureau occupé par l’ONG dans ce centre fermé. Un large bandage blanc barre son front. Nicolas note plusieurs hématomes sur son visage. « Sur les tempes et les pommettes », détaille-t-il à StreetPress :
« Il avait aussi des grosses plaques rouges sur presque tout le visage. »
A Nicolas, Anis T. 26 ans, fait le récit de son calvaire. Le 22 janvier aux alentours d’une heure du mat’, le jeune maghrébin est interpellé dans le 93 en compagnie de trois autres personnes. « Une intervention musclée », selon les quatre interpellés. Tous sans-papiers, ils sont menottés et embarqués. Direction le commissariat, où ils sont placés en garde-à-vue.
Aspergé avec un spray désinfectant
C’est dans les locaux de la police que tout aurait dérapé. A Nicolas Braun, Anis raconte avoir été isolé dans une pièce. Comme la procédure le stipule, on lui retire les menottes. Une dizaine de fonctionnaires entourent le sans-papier. Pendant la fouille, qu’Anis décrit comme brutale, il s’agite. L’un des policiers, sans aucune forme d’explication préalable, l’aurait alors aspergé avec un spray désinfectant. Une procédure assez courante, explique Nicolas Braun :
« C’est souvent quelque chose qui met en panique les migrants interpellés. Ils reçoivent un produit sur le visage, sans comprendre ce que c’est ni pourquoi. Ils ont l’impression de se faire gazer. »
Ce serait ce produit qui aurait déclenché une forte réaction allergique et causé ces nombreuses marques rouges sur le visage d’Anis. Le sans-papiers est effrayé et il tente de protester. Difficile de reconstituer le déroulé exact et chronologique des faits, comme l’explique Nicolas :
« Dans mon bureau, Anis était encore très effrayé et il ne s’exprimait pas parfaitement. »
Mais malgré les mots hésitants, Nicolas Braun comprend que le sans-papiers a subi un véritable déferlement de violence. Entre les quatre murs de la cellule de fouille, un policier lui aurait balancé deux coups de poings, tandis qu’un autre le jette au sol. Alors qu’il est à terre, des agents le rouent de coups de pieds dans les jambes et sur la tête. Anis hurle à l’aide.
« Toi t’es arabe, t’es de la merde »
Ses amis entendent ses cris et les bruits de ce qui ressemble beaucoup à une ratonnade. En réaction un policier ferme brusquement la porte jusque-là laissée entre-ouverte. Anis est à nouveau menotté dans le dos puis plaqué contre un mur. Il reçoit plusieurs coups de poings supplémentaires.
Dans la mêlée, en plus des coups, les noms d’oiseaux pleuvent. Nicolas, toujours mesuré dans le récit qu’il fait à StreetPress, évoque plutôt « des propos à caractère raciste ». Et d’énumérer les insultes rapportées par la victime et confirmées par les témoins auditifs qu’il a également vu passer dans son bureau :
« Toi t’es arabe, t’es de la merde. – Ta mère. – Fils de pute ! »
Est-ce qu’Anis s’est débattu trop brutalement, déclenchant ainsi les coups des fonctionnaires ? Pour Nicolas Braun, ça ne changerait pas grand-chose à l’affaire :
« Comment autant de policiers peuvent justifier un tel passage à tabac sur quelqu’un d’1m72, environ 65 kg et quasiment tout le temps menotté. Les policiers doivent toujours apporter une réponse proportionnée. »
Une enquête est en cours
Quand son calvaire s’arrête, Anis est jeté en cellule pour le reste de la nuit. Impossible de dormir, tant les douleurs sont vives, raconte-t-il à la Cimade. Au vu de son état, des policiers décident tout de même de l’emmener à l’unité médico-légale de l’hôpital Jean-Verdier de Bondy. Le certificat médical établi par le médecin énumère les différentes lésions et conclut que ses blessures entraînent une incapacité totale de travail de dix jours.
Le 23 janvier 2015 à 14h, soit plus de 35 heures après son interpellation Anis est amené au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. Dès son arrivée, une photo de son visage tuméfié est prise. Et c’est là qu’il rencontre la Cimade. Face à la gravité de son cas, l’ONG décide de saisir les services du Défenseur des droits. Contacté par StreetPress, l’organisme confirme qu’une enquête est en cours.
5 jours plus tard Anis passe devant le juge des libertés. Ce dernier constate de très nombreuses erreurs et manquements dans la procédure. Il décide en conséquence de la remise en liberté d’Anis.
Le prénom a été modifié.
http://www.streetpress.com/sujet/1427792570-sans-papiers-bavure-comissariat-seine-saint-denis#
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