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Islamophobie

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Message  Invité Lun 2 Mar - 20:29

yannalan a écrit:Des faits  historiques ? Une bonne partie du mouvement ouvrier se sont engagés, dans le cadre de l'affaire Dreyfus, par exemple. Il y a eu des luttes contre  les organisations fascistes et antisémites avant guerre

Désolé mais défendre les juifs contres les nazis, personne n'a défendu les juifs désolé.. De plus ont pourrait aussi puisque on en est a parlé de collaboration, dénoncer le rôle de certain himan

Pétage de plomb

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Message  yannalan Lun 2 Mar - 20:35

A cette époque, les gens avaient déjà du mal à se défendre eux-mêmes; c'était la guerre. Il y a un certain nombre de gens qui ont pris des risques, il y aurait peut-être pu y en avoir plus.

yannalan

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Message  Invité Mar 3 Mar - 7:30

yannalan a écrit:A cette époque, les gens avaient déjà du mal à se défendre eux-mêmes; c'était la guerre. Il y a un certain nombre de gens qui ont pris des risques, il y aurait peut-être pu y en avoir plus.

Ça change pas le font et l'ordre de ceux qui sont capable de collaboré avec l'extrême droite, ne serai pour une question d'homophobie déjà exprimé par des courent comme le PIR présent dans l'appel, d'autre on participé a la manif pour tous, il me semble bien qu'un minimum de distance avec des organisme réactionnaire et raciste serait une mesure tout a fait utile, sinon c'est des dérive prosélytisme qui risque de prendre le dessus, c'est déjà le cas.

Défendre la liberté contre des lois liberticide comme l'interdiction du voile ne demande pas de collaboré avec des organisation réactionnaire donc le but reste inconnue, et pour certaine qui développe un trie raciale.






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Message  MO2014 Mar 3 Mar - 9:13

Jesuisfred a écrit:
Défendre la liberté contre des lois liberticide comme l'interdiction du voile ne demande pas de collaboré avec des organisation réactionnaire donc le but reste inconnue, et pour certaine qui développe un trie raciale.

Nous avons cité l'appel qui contient les mots d'ordre au meeting et qui clarifient ses objectifs. Il a été expliqué en long en large comment fonctionne l'unité à partir des exemples des manifestation en Bretagne "bonnets rouges" où des organisations patronales participaient et appelaient, ou encore lors des grandes grèves des travailleurs polonais avec Solidarinosc où la hiérarchie catholique était très active... Rien y fait. Délire ! Pas un argument, pas une citation, pas une source... cela ne relève plus du débat politique mais juste du mensonge délirant  pour justifier une capitulation, un refus de lutter contre l'islamophobie.

Revenons au débat sur "La liberté d'exclusion" où trois mamans voilées racontent leurs blessantes évictions des activités extra-scolaires. ...



Dernière édition par MO2014 le Mar 3 Mar - 14:28, édité 1 fois

MO2014

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Message  MO2014 Mar 3 Mar - 13:15


Interdiction du voile à l'université: la ministre Boistard s'avance


Dans une interview au Talk du «Figaro», la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard, a déclaré, lundi, n'être «pas sûre que le voile fasse partie de l'enseignement supérieur».
http://www.liberation.fr/politiques/2015/03/02/interdiction-du-voile-a-l-universite-la-ministre-boistard-s-avance_1212633?xtor=rss-450

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Message  yannalan Mar 3 Mar - 14:03

«pas sûre que le voile fasse partie de l'enseignement supérieur».

Elle pourrait déjà apprendre à  parler, ça ne veut rien dire sa déclaration. Comme s'il n'y avait rien de plus urgent à régler à l'université française...

yannalan

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Message  Toussaint Mar 3 Mar - 16:04

Oui, certains ont soutenu les juifs, pas pendant la guerre, mais cela avait commencé bien avant, et oui, la situation présente a bien des similitudes avec les années trente en ce qui concerne la stigmatisation d'une religion et la désignation de ses fidèles comme une menace.
Plus un torrent d'insultes quotidiennes.
Mais on retrouve aussi tout ce qui a été dit des juifs dans les années trente, ou du moins l'essentiel, avec y compris une rhétorique d'emblée guerrière.

Quant aux délires pathologiques de Jesuisfred, Very Happy ...

On va donc vers une interdiction du voile à l'Université, c'est tout le sens de l'harmonisation avec les IUT, dont beaucoup ont interdit le voile dans leur règlement intérieur. Et de nouveau, on retrouve dans les discours de la droite au pouvoir comme dans celle dans l'opposition les mêmes termes que dans le débat de 2004, "le voile n'a pas sa place à l'université".
Reste à savoir que vont dire les partis politiques blancs.
Toussaint
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Message  Toussaint Mar 3 Mar - 16:19

http://oumma.com/219917/centaines-de-norvegiens-ont-forme-lanneau-de-paix-aut
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Message  Rougevert Mar 3 Mar - 20:15

Toussaint a écrit:Oui, certains ont soutenu les juifs, pas pendant la guerre, mais cela avait commencé bien avant, et oui, la situation présente a bien des similitudes avec les années trente en ce qui concerne la stigmatisation d'une religion et la désignation de ses fidèles comme une menace.

Ah oui?
Parlons des années 30 et plus particulièrement à partir du 30 janvier 1933, avant la guerre, la politique des ghettos (cernés de murs), des "einsatzgruppen" et les camps de la mort.
Y-a-t-il eu un boycott des commerçants arabes?
Des milices (comparables à l'organisation des SA) anti-arabes dans les rues?
Une nuit de cristal?
Des arrestations pour envoi en camp de concentration?
Une législation d'exclusion?

Non la situation des Arabes qu'ils soient musulmans ou pas, dérive bien plus du racisme républicain hérité de la colonisation, continuée par la III ème république.
Tout ce qui est à l'oeuvre en ce moment a commencé bien avant et s'aggrave (encore que...il n'y a pas d'escadrons de la mort comme à Paris en octobre 61), sans parvenir à une unanimité.
Il y a des degrés dans le racisme actuel, qu'il n'y avait pas contre les Juifs, en Allemagne (et ailleurs en Europe, comme en Pologne, où l'antisémitisme était inscrit dans la loi.

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Message  Babel Mar 3 Mar - 20:37

Toute comparaison a ses limites, et les exemples que tu donnes constituent les indices d'un processus de dégénérescence de la vie sociale et politique qui n'a heureusement pas encore été atteint. Pas encore.

Par ailleurs, Toussaint mentionne des éléments qu'il serait absurde de ne pas prendre en considération (la stigmatisation d'une religion et la désignation de ses fidèles comme une menace) si on veut correctement apprécier la période. Et, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils appellent à la vigilance.

Ci-dessous, une intervention récente de Said Bouamama. Peut-être apportera-t-elle un éclairage nouveau à quelques unes de tes interrogations ?


Babel

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Message  Eugene Duhring Mar 3 Mar - 20:38

Rougevert a écrit:
Toussaint a écrit:Oui, certains ont soutenu les juifs, pas pendant la guerre, mais cela avait commencé bien avant, et oui, la situation présente a bien des similitudes avec les années trente en ce qui concerne la stigmatisation d'une religion et la désignation de ses fidèles comme une menace.

Ah oui?
Parlons des années 30 et plus particulièrement à partir du 30 janvier 1933, avant la guerre, la politique des ghettos (cernés de murs), des "einsatzgruppen" et les camps de la mort.
Y-a-t-il eu un boycott des commerçants arabes?
Des milices (comparables à l'organisation des SA) anti-arabes dans les rues?
Une nuit de cristal?
Des arrestations pour envoi en camp de concentration?
Une législation d'exclusion?

Non la situation des Arabes qu'ils soient musulmans ou pas, dérive bien plus du racisme républicain hérité de la colonisation, continuée par la III ème république.
Tout ce qui est à l'oeuvre en ce moment a commencé bien avant et s'aggrave (encore que...il n'y a pas d'escadrons de la mort comme à Paris en octobre 61), sans parvenir à une unanimité.
Il y a des degrés dans le racisme actuel, qu'il n'y avait pas contre les Juifs, en Allemagne (et ailleurs en Europe, comme en Pologne, où l'antisémitisme était inscrit dans la loi.

L'antisémitisme (anti judaïsme auparavant) a 2 millénaires d'existence et il a la particularité de s'exprimer en tout lieu en tout temps en toute circonstance. Il se suffit à lui-même. Mais bon, toute similitude porte en soi ses limites !

Eugene Duhring

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Message  Rougevert Mar 3 Mar - 20:49

Je ne crois pas non.
La dynamique (et donc l'aboutissement) sont-ils les mêmes?
Voilà où sont les limites des similitudes.
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Message  verié2 Mer 4 Mar - 9:51

Duhring
L'antisémitisme (anti judaïsme auparavant) a 2 millénaires d'existence
Sous des formes variées, qui n'ont pas toujours été répressives et n'ont abouti à un génocide qu'au vingtième siècle.

L'islamophobie a tout de même plusieurs siècles en France et a été liée à des conquêtes et guerres coloniales qui, sans aboutir à un génocide, ont tout de même fait des centaines de milliers voire des millions de victimes.

Y-a-t-il eu un boycott des commerçants arabes?
Des milices (comparables à l'organisation des SA) anti-arabes dans les rues?
Une nuit de cristal?
Des arrestations pour envoi en camp de concentration?
Une législation d'exclusion?
La société française - et européenne - est devenue beaucoup plus soft depuis la période d'expansion économique des trente glorieuses. On ne tire plus non plus sur les grèvistes, ou rarement, et on n'emprisonne pas les syndicalistes. Le nazisme fut le produit de la plus grande crise économique de l'histoire. A la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième, à part dans certains pays de l'Est comme la Russie, les Juifs n'étaient pas non plus persécutés, même s'il existait de forts courants antisémites.

Si tu compares le FN et les partis fascistes des années trente, tu peux dire aussi que le FN ne pratique pas la violence, ou très peu, qu'il ne défile pas bras tendu etc.

Toute comparaison doit être faite en tenant compte du contexte, de la période etc. Mais es-tu certain qu'un approfondissement de la crise  ne puisse pas produire les mêmes effets que dans les années trente ? Qui seraient alors les boucs émissaires à ton avis ?

Quant à la "législation d'exclusion", tu sembles oublier que les ressortissants de l'empire colonial, y compris ceux vivant sur le sol de l'hexagone, étaient privés du droit de vote bien que soumis au pouvoir de l'Etat français. De fait, ils ne pouvaient accéder que rarement, non seulement à des postes élevés mais à la fonction publique.

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Message  verié2 Mer 4 Mar - 18:38

L'UNEF prend position contre l'interdiction du port du voile à l'université :
Laissez-nous étudier ensemble ! »
04 MARS 2015 | PAR WILLIAM MARTINET



Réponse à ceux qui souhaitent interdire le port de signes religieux aux usagers du service public d’enseignement supérieur.

Le débat est relancé. Éric Ciotti, un député UMP, en a fait une proposition de loi. Pascale Boistard, la Secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, a expliqué n’être « pas sûre que le voile fasse partie de l’enseignement supérieur ». L’UNEF prend position pour donner la parole aux premiers concernés : les étudiantes et les étudiants. Notre syndicat est laïque et féministe, et c’est au nom de ces principes que nous nous opposons à l’interdiction du port de signes religieux par les usagers du service public d’enseignement supérieur.

Pourquoi refuser cette interdiction au nom de la laïcité ? L’argument est pourtant utilisé dans l’exposé des motifs de la loi d’Éric Ciotti. On peut déjà douter des convictions laïques de ce député. A l’occasion des fêtes de fin d’année, il installait une crèche dans les locaux du conseil général qu’il préside : étrange vision de la laïcité que de demander au service public d’exposer un symbole religieux. On peut également douter de sa volonté de faire avancer la laïcité dans l’enseignement supérieur. Pourquoi n’a-t-il jamais pris position contre le Concordat en Alsace-Moselle, qui permet à l’université de Strasbourg d’accueillir une faculté catholique et une autre protestante ? Pourquoi n’a-t-il jamais contesté les accords France-Vatican qui imposent la reconnaissance des diplômes canoniques à notre service public d’enseignement supérieur ?

Il n’est pas nécessaire de multiplier les exemples pour comprendre qu’Éric Ciotti manipule la laïcité pour la rendre asymétrique, plus exigeante face à une croyance qu’une autre, et identitaire, dépendante d’une pratique culturelle plutôt que d’un principe politique universel. Sa proposition de loi n’est pas laïque, elle est islamophobe et raciste : son seul objectif est de stigmatiser les étudiantes qui portent le voile.

A l’inverse, la laïcité que nous défendons se construit autour de trois piliers : la liberté de conscience, la neutralité de l’Etat et le rôle des politiques publiques pour construire du commun dans la société. Aucun d’entre eux n’est remis en cause par le port de signes religieux par les étudiants. A moins de faire preuve de mauvaise fois, en considérant que l'affichage d'un signe religieux par un étudiant limite la liberté de conscience de son voisin, le premier pilier ne fait pas partie du débat. Le second pilier est déjà garanti par la loi dans le service public d’enseignement supérieur. La neutralité s'applique aux agents de l'Etat et non aux étudiants. Ceux qui l’ébranlent, ce sont les enseignants qui refusent de faire cours aux étudiantes portant le voile, imposant leur idéologie islamophobe au service public. Enfin, le troisième pilier est une mission que l’enseignement supérieur assume largement. Nos universités, par la transmission de la connaissance, le développement de l’esprit critique et le débat démocratique rassemblent des jeunes de toutes les origines et de toutes les croyances. S’il est nécessaire de faire avancer la laïcité sur ce terrain, c’est en poursuivant la démocratisation des études, au point mort depuis une dizaine d’années, que nous y parviendrons. Pas en faisant le choix d’exclure certaines femmes des universités.

Pourquoi refuser cette interdiction au nom du féminisme ? Cet argument est lui aussi manipulé. Nicolas Sarkozy, très éloigné des préoccupations féministes pendant son mandat, a récemment déclaré, au nom de l’égalité femmes-hommes, que « les femmes voilées n’ont pas leur place dans la République ». Là encore, nous ne nous contentons pas de dénoncer la manipulation et nous réaffirmons notre combat féministe. Il s’oppose à toutes les formes de la domination patriarcale. Définir le corps des femmes comme un objet sexuel, qui devrait se dissimuler ou s’exposer particulièrement selon les occasions, est une des stratégies de cette domination. Elle se concrétise aussi bien dans les publicités sexistes qu’à travers des dogmes religieux, y compris certains se revendiquant de l’islam et utilisant le voile comme outil de domination. Mais il existe une différence entre combattre un système de domination et stigmatiser les femmes musulmanes. Nous refusons de rentrer dans un débat qui devrait définir quel est le degré d’habillement prouvant l’émancipation d’une femme : le voile ? le décolleté ? la mini-jupe ? Sans nier la capacité d’un système de domination à être intériorisé par un individu, notre combat politique consiste à défendre la liberté des femmes à se vêtir comme elles le souhaitent. Dis d’une autre façon : hors de question de légiférer pour décider de la façon dont les femmes s’habillent.

Refuser les stigmatisations et les discriminations dans l’enseignement supérieur est un combat permanent. C’est une condition pour rassembler tous les étudiants derrière un combat de transformation sociale, pour que notre service public d’enseignement supérieur soit un outil au service de l’égalité et de l’émancipation.

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Message  cerise75 Mer 4 Mar - 18:42

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Message  MO2014 Mer 4 Mar - 20:01

Les fondements historiques et idéologiques du racisme « respectable » de la « gauche » française
Publié le 4 mars 2015 par Said Bouamama

La libération de la parole et des passages à l’acte islamophobe depuis les attentats de janvier 2015 révèlent l’ampleur du « racisme respectable » au sein de la gauche française. Cela nous conduit à republier un de nos textes, publié pour la première fois en avril 2012 dans la revue Que faire

Prise de position en faveur d’une loi sur le foulard à l’école en 2004, soutien plus ou moins assumé et plus ou moins net aux interventions impérialistes en Afghanistan, en Irak, en Lybie, thématique de l’intégration pour penser les questions liées à l’immigration, approche dogmatique de la laïcité découplée des enjeux sociaux, etc.

Ces quelques exemples contemporains de positions d’organisations et de partis se réclamant de la « gauche » et même de « l’extrême gauche », font écho à d’autres plus lointains : absence ou dénonciation ambiguë de la colonisation, absence ou ambigüité du soutien aux luttes de libérations nationales dans la décennie 50, silence assourdissant pendant des décennies sur les massacres coloniaux de la conquête au 17 octobre 1961 en passant par les crimes de Madagascar (1947), du Cameroun (1955-1960), etc. Les constantes sont telles entre hier et aujourd’hui, qu’il nous semble nécessaire d’en rechercher les causes idéologiques et matérielles. Il existe des héritages encombrants qu’il convient de rendre visible, faute de quoi les reproductions des mêmes pièges idéologiques se déploient et aboutissent aux mêmes cécités et aux mêmes impasses politiques.

Une hégémonie culturelle assise depuis le 19e siècle

L’hégémonie culturelle est un concept proposé par Antonio Gramsci pour décrire la domination culturelle des classes dominantes. Le concept s’inscrit dans l’analyse des causes du non développement des révolutions annoncées par Marx pour les pays industrialisés d’Europe en dépit de la vérification des conclusions économiques de Marx (crise cycliques, paupérisation de la classe ouvrière, etc.). L’hypothèse de Gramsci est que cet « échec » des révolutions ouvrières est explicable par l’emprise de la culture de la classe dominante sur la classe ouvrière et ses organisations. La classe dominante domine certes par la force mais aussi par un consentement des dominés culturellement produit. L’hégémonie culturelle de la classe dominante agit par le biais de l’État et de ses outils culturels hégémoniques (écoles, médias, etc.) pour produire une adoption par la classe dominée des intérêts de la classe dominante. L’hégémonie culturelle décrit donc l’ensemble des processus de production du consensus en faveur des classes dominantes.

La radicalité des luttes de classes dans l’histoire française (Révolution antiféodale radicale en 1789-1793, Insurrection de juillet 1830, Révolution de février 1848, et enfin et surtout la Commune de Paris) a amené la classe dominante à comprendre très tôt que son pouvoir ne pouvait pas être assuré uniquement par la force des armes et de la répression (ce que Gramsci appelle la domination directe). Le processus de construction d’un « roman national » fut mis en œuvre afin d’assurer l’hégémonie culturelle de la classe dominante (domination indirecte). Les ingrédients de ce roman national sont essentiellement la diffusion de « légendes nationales » : pensée des Lumières, Révolution française et Déclaration des droits de l’homme, école républicaine et laïcité, etc. À la différence du mythe, la légende s’appuie sur quelques faits historiques identifiables qui sont absolutisés. La mise en légende se réalise par occultation des contradictions et enjeux sociaux, négation de l’histoire et transformation de résultats historiques (avec leurs contradictions, leurs limites, etc.) en caractéristiques permanentes et spécifiques de la « francité », du « génie français », de la « spécificité française », du « modèle français », etc.

L’objectif de l’hégémonie culturelle étant de produire du consensus en faveur des classes dominantes, c’est bien entendu à l’intention des classes dominées et de leurs organisations que sont produites et diffusées les légendes nationales (modèle français de laïcité, modèle français d’intégration, pensée des Lumières comme caractéristique typiquement « française », abrogation de l’esclavage comme volonté de l’état français et non comme résultat de la lutte des esclaves, colonisation française posée comme différente des autres dans ses aspects « humanitaires » et « civilisateurs », etc.). La question n’est donc pas celle du jugement des faits, des hommes et des opinions de la pensée des lumières ou de la Révolution française par exemple. Ces événements et ses pensées sont inscrits dans l’histoire et les hommes de ces périodes ne pouvaient penser le monde qu’avec les données de leurs époques. En revanche le maintien d’une approche non critique, non historicisée, essentialisée, etc. de ces processus historiques est à interroger dans ses causes et dans ses effets désastreux contemporains. Sans cette approche critique, les légendes de la classe dominante s’inscrivent comme données d’évidence dans les lectures de la réalité contemporaine, deviennent des représentations sociales qui déforment la réalité, produisent des logiques de pensées qui empêchent de saisir les enjeux sociaux et les contradictions sociales. Sans être exhaustif abordons deux des légendes de l’hégémonie culturelle construite au 19e siècle et qui ont fortement imprégnées les organisations de « gauche ».

L’absolutisation de la pensée des Lumières et de la Révolution française

Les Lumières désignent un courant d’idées philosophiques en Europe qui a connu son apogée au dix-huitième siècle. Ce courant se caractérise par un appel à la rationalité et le combat contre l’obscurantisme. En libérant l’homme de l’ignorance et de la superstition, il s’agit de le faire penser par lui-même et ainsi de le faire devenir adulte. Ces dimensions communes aux différents philosophes des Lumières n’empêchent pas son hétérogénéité. La philosophie des Lumières est parcourue de « courants » correspondant aux intérêts sociaux divers de l’époque. L’absolutisation de la pensée des Lumières commencent ainsi par l’homogénéisation d’une pensée contradictoire. Mais la philosophie des Lumières est également bornée historiquement.

Elle se déploie, non pas comme logique pure, mais comme logique de pensée inscrite dans une époque précise. C’est d’ailleurs la première critique qui lui est faite par Marx et Engels qui veillent à la mettre en correspondance avec les intérêts sociaux qui la suscitent et la portent : « Les philosophes français duXVIIIe siècle, eux qui préparaient la Révolution, en appelaient à la raison comme juge unique de tout ce qui existait. On devait instituer un État raisonnable, une société raisonnable ; tout ce qui contredisait la raison éternelle devait être éliminé sans pitié. Nous avons vu également que cette raison éternelle n’était en réalité rien d’autre que l’entendement idéalisé du citoyen de la classe moyenne, dont son évolution faisait justement alors un bourgeois. Or, lorsque la Révolution française eut réalisé cette société de raison et cet État de raison, les nouvelles institutions, si rationnelles qu’elles fussent par rapport aux conditions antérieures, n’apparurent pas du tout comme absolument raisonnables. L’État de raison avait fait complète faillite » [1]. Les droits de l’Homme pour leur part sont caractérisés comme les droits d’un homme abstrait, d’un homme bourgeois, d’un homme égoïste : « L’homme réel n’est reconnu que sous l’aspect de l’individu égoïste et l’homme vrai que sous l’aspect du citoyen abstrait » [2].

Islamophobie - Page 34 La-gauche-franc3a7aise

Depuis cette première critique de l’universalisme des Lumières, d’autres sont venues la compléter : la critique féministe a souligné « les présupposés androcentriques, racistes, économiques et anthropologiques de la philosophie européenne du siècle des Lumières » [3] ; le caractère ethnocentrique de la pensée des Lumières a également été dénoncé en soulignant que « là où nous lisons « homme », « humanité », « citoyenneté », c’est de l’humanité blanche et européenne que nous parlent les Lumières. Certes, dans les Lumières pourtant les premières lueurs de nos valeurs. À condition d’ignorer la traite, la négritude, l’esclavage » [4]. L’universalisme des lumières apparaît ainsi très peu universel que ce soit à l’interne (universalisme masculin du droit de vote jusqu’à l’après seconde guerre mondiale, universalisme excluant les ouvriers du droit de vote jusqu’en 1848) et à l’externe (code noir, code de l’indigénat, etc.).

Au travers de l’absolutisation de la pensée des Lumières et de la Révolution française, la classe dominante vise à présenter l’histoire française comme n’étant pas le résultat des affrontements sociaux mais comme résultat du déploiement d’un « génie » et/ou d’une « spécificité » française transversal aux différentes classes sociales. Il y aurait ainsi des caractéristiques proprement françaises qui situeraient cette nation au dessus des autres, en avance sur les autres, en avant-garde de l’émancipation et de la civilisation. Bref il s’agit de produire un complexe chauvin pour canaliser les luttes sociales à un moment où se déployait la colonisation violente du monde. L’offensive idéologique visant à ancrer l’idée d’une exceptionnalité/supériorité française est tout azimut et a malheureusement en grande partie réussie. Voici comment par exemple Karl Marx raille la prétention de la « gauche française » à l’exceptionnalité linguistique et républicaine :

« Les représentants (non ouvriers) de la « Jeune France » soutenaient que toutes les nationalités et les nations étaient des « préjugés surannés ». Stirnérianisme proudhonisé : on répartit tout en petits « groupes » ou « communes » qui forment ensuite une « association » et non pas un état. Et tandis que se produit cette individualisation de l’humanité et que se développe le « mutualisme » adéquat, l’histoire des autres pays doit suspendre son cours et le monde entier attendra que les Français soient mûrs pour faire une révolution sociale. Alors ils effectueront sous nos yeux cette expérience, et le reste du monde, subjugué par la force de l’exemple, fera de même. (…) Les Anglais ont bien ri quand j’ai commencé mon discours en disant que notre ami Lafargue et ceux qui avec lui supprimaient les nationalités, s’adressaient à nous en français, c’est-à-dire une langue que les 9/10e de l’assistance ne comprenaient pas. Ensuite, j’ai signalé que Lafargue, sans s’en rendre compte, entendait apparemment par négation des nationalités leur absorption par la nation française modèle » [5].

L’universalisme des Lumières apparaît ainsi très peu universel que ce soit à l’interne : universalisme masculin du droit de vote, etc. [ou] à l’externe : le code noir, le code de l’indigénat, etc.

La construction du consensus colonialiste

L’offensive idéologique de la classe dominante a créé l’espace mental qui a permis la colonisation. L’image des autres cultures et civilisations diffusée par la pensée des Lumières et amplifiée par la Troisième République, de même que l’idée d’être l’avant-garde de l’humanité ont préparé les esprits à la conquête : « il existe un espace mental qui, d’une certaine façon, préexiste à l’instauration de l’ordre colonial, espace essentiellement composé de schèmes de pensées à travers lesquels est reconstruite la coupure entre les occidentaux et les Autres – les schèmes Pur/Impur, Bien/Mal, Savoir/Ignorance, Don d’Amour/Besoin d’Amour. La perception de l’Autre comme un être dans l’enfance de l’humanité, confiné aux ténèbres de l’ignorance comme l’incapacité à contenir ses pulsions informe la pensée coloniale et la connaissance anthropologique » [6].

De fait l’opposition aux guerres de conquêtes coloniales fut à la fois faible et tardive. Les quelques voix anticoloniales comme celles de Georges Clémenceau et de Camille Pelletan restent isolées et marginales. L’imprégnation coloniale est profonde comme en témoigne le rapport adopté à l’unanimité au congrès interfédéral d’Afrique du Nord du parti communiste en septembre 1922 : « L’émancipation des indigènes d’Algérie ne pourra être que la conséquence de la révolution en France (…). La propagande communiste directe auprès des indigènes algériens est actuellement inutile et dangereuse. Elle est inutile parce que les indigènes n’ont pas atteint encore un niveau intellectuel et moral qui leur permette d’accéder aux conceptions communistes. (…). Elle est dangereuse (…) parce qu’elle provoquerait la démission de nos groupements » [7].

Certes ces positions furent condamnées par la direction du PCF et peu après les militants communistes donnaient un exemple d’internationalisme dans l’opposition à la guerre du Rif en 1925, mais leur simple existence témoigne de l’imprégnation de l’imaginaire colonial jusque dans la gauche la plus radicale de l’époque. Le reste est connu : abandon du mot d’ordre d’indépendance nationale à partir du Front populaire, promotion de l’Union française après 1945, vote des pouvoirs spéciaux en 1956. En dépit de ces positions, le PCF a été le seul à avoir eu des périodes anticolonialistes conséquentes. La S.F.I.O. pour sa part est ouvertement colonialiste : « à l’exception de quelques individualités « anticolonialistes », la majorité du parti socialiste s’est ralliée à l’idée d’une colonisation « humaine, juste et fraternelle » et refuse de soutenir les nationalismes coloniaux qui attisent la haine des peuples, favorisent les féodaux ou la bourgeoisie indigène » [8].

Des héritages encombrants toujours agissants

Au cœur de la pensée des Lumières puis du discours colonial se trouve une approche culturaliste clivant le monde en civilisations hiérarchisées, expliquant l’histoire et ses conflits en éliminant les facteurs économiques et justifiant les interventions militaires « pour le bien » des peuples ainsi agressés. Il s’agit ainsi d’émanciper l’autre malgré lui et si nécessaire par la violence. C’est ce que nous avons appelés dans d’autres écrits le « racisme respectable » c’est-à-dire un racisme ne se justifiant pas « contre » le racisé mais s’argumentant de grandes valeurs censées l’émanciper.

Force est de constater que cette logique de raisonnement est loin d’avoir disparu dans la « gauche » française. Elle a même été étendue en dehors des questions internationales puisqu’elle agit également en direction des questions liées aux français issus de la colonisation. Donnons quelques exemples. Le premier est celui de la logique intégrationniste encore présente fortement à « gauche ». Cette logique relève entièrement du culturalisme binaire portée par la pensée des lumières. Les difficultés subies par les citoyens issues de la colonisation, qu’ils soient français ou étrangers, ne sont pas expliquées dans l’intégrationnisme par les inégalités qu’ils subissent ou leurs conditions matérielles d’existence. Ce sont au contraire des facteurs culturels qui sont mis en avant : obstacles culturels à l’intégration, intégration insuffisante, islam comme contradictoire avec la république et la laïcité, inadaptation culturelle, etc.

Il s’agit ainsi d’émanciper l’autre malgré lui et si nécessaire par la violence. C’est le « racisme respectable », ne se justifiant pas « contre » le racisé mais s’argumentant de grandes valeurs censées l’émanciper

Dès lors les objectifs de l’action ne sont pas l’éradication des inégalités mais la transformation des personnes c’est-à-dire qu’il s’agit de les civiliser en les assimilant. Ce n’est pas un hasard si le terme d’intégration est vomi dans les quartiers populaires et perçu comme une agression. C’est ce qu’Abelmalek Sayad appelle le « chauvinisme de l’universel » comme l’a été celui des Lumières : « [Les enfants de parents immigrés seraient] alors, selon une représentation commode, sans passé, sans mémoire, sans histoire (…), et par la même vierge de tout, facilement modelables, acquis d’avance à toutes les entreprises assimilationnistes, même les plus éculées, les plus archaïques, les plus rétrogrades ou, dans le meilleur des cas, les mieux intentionnées, mues par une espèce de « chauvinisme de l’universel » » [9].

Si la droite est globalement dans ce que Sayad nomme les entreprises « éculée », la « gauche » est encore fortement dans de qu’il nomme le « chauvinisme de l’universel ». Ces deux approches recoupent celles entre « colonisation violente » et « colonisation humanitaire » de l’époque coloniale. Elles sont basées sur une coupure binaire entre deux entités homogénéisées (un « Nous » homogène face à un « Eux » homogène) qui est une autre des caractéristiques de l’ethnocentrisme des Lumières puis du discours colonial et qui ne cesse de s’entendre aujourd’hui dans les discours sur le communautarisme ou le « repli communautaire ». Écoutons encore Sayad sur le processus d’homogénéisation : « Au fond ne s’autorise-t-on pas du préjugé identifiant les uns aux autres tous les immigrés d’une même nationalité, d’une même ethnie, ou d’un groupe de nationalité (les Maghrébines, les Africains noirs, etc.), pour faire passer dans la réalité et pour mettre en œuvre dans la pratique, en toute légitimité et en toute liberté, l’illusion communautaire ? Ainsi la perception naïve et très ethnocentrique qu’on a des immigrés comme étant tous semblables, se trouve au principe de cette communauté illusoire » [10]. Sayad parle ici des immigrés mais la logique est en œuvre pour les français issus de la colonisation. De même l’homogénéisation s’est étendue aux « musulmans ».

Lorsque les membres du « Eux » ne perçoivent pas leurs intérêts, il convient de les émanciper malgré eux. Cette logique a justifié autant les guerres coloniales hier, les agressions impérialistes contemporaines comme celle d’Afghanistan par exemple au plan externe et la loi d’interdiction du foulard à l’école en 2004 au plan interne. Hier comme aujourd’hui elle est présente, bien sur à droite, mais également à « gauche ». C’est pour émanciper qu’il fallait coloniser, c’est pour libérer les femmes afghane qu’il fallait intervenir militairement en Afghanistan, c’est la libération de la femme qu’il fallait pour instaurer une police des habits. L’héritage est pesant et agissant. Il forme un obstacle épistémologique à la compréhension des enjeux économiques et politiques du monde contemporain et des luttes sociales qui le caractérise.

Les difficultés subies par les citoyens issues de la colonisation ne sont pas expliquées dans l’intégrationnisme par les inégalités qu’ils subissent. ce sont au contraire des facteurs culturels qui sont mis en avant

Prenons un dernier exemple dans les révolutions qui ont secoué la Tunisie et l’Égypte. Elles ont massivement été saluées comme signe positif par l’ensemble de la gauche. Il restait à les caractériser et de manière significative ont fleurit des expressions les comparant à 1789 : « le 1789 du monde arabe ». De nouveau l’étalon reste la France comme le raillait déjà Marx il y a plus d’un siècle. L’historien Pierre Serna commente : « Non la Tunisie n’est pas en 1789 ! Par pitié que l’on cesse d’instrumentaliser l’Histoire en mesurant l’histoire du monde à l’aune de l’histoire de France. La posture consciente ou non de Jean Tulard, dans Le Monde du 18 janvier, qui consiste à considérer les Tunisiens en face de leur 1789, relève d’une lecture post-colonialiste insultante au pire, condescendante au mieux. Les tunisiens auraient 220 ans de retard sur l’histoire de France et découvriraient enfin les vertus de la liberté conquise. Eh bien non ! La liberté n’est acquise pour nul peuple, et à leur façon les français doivent lutter pied à pied pour leurs anciennes conquêtes en ces temps de recul systématique du pacte républicain. C’est nous qui devons apprendre des Tunisiens et non le contraire. Nous sommes restés dans un 1789 mental, mythifié et figé. Les Tunisiens eux sont bien en 2011 » [11].

L’insulte ou la condescendance, le paternalisme, le maternalisme ou le fraternalisme d’une part et la condamnation indignée d’autre part, la diabolisation ou l’infantilisation, etc. sont des attitudes politiques extrêmement fréquentes à « gauche » et même à « l’extrême-gauche » dans les analyses sur les quartiers populaires et leurs habitants. Elles ont été présentes au moment des débats sur la loi d’interdiction du foulard à l’école, lors des révoltes des quartiers populaires en novembre 2005, au cours des multiples débats sur la revendication d’une régularisation de tous les sans-papiers, etc. Elles sont présentes également dans les commentaires des résultats électoraux en Tunisie et en Égypte comme elles l’étaient au moment des agressions contre l’Irak, l’Afghanistan ou la Libye.

Dans notre approche matérialiste, les penseurs des Lumières sont le résultat de leur époque, de son état des savoirs et de ses limites historiques. Le regard non critique et dogmatique sur la pensée des Lumières est depuis bien longtemps une arme des classes dominantes et un héritage encombrant pour les dominés. ■

Notes

[1] Friedrich Engels, Socialisme utopique et Socialisme scientifique, Éditions sociales, Paris, 1950, p. 35.

[2] Abdelmalek Sayad, « Le mode de génération des générations immigrées », Migrants-formation, n° 98, septembre 1994, p. 14.

[3] Jennifer Chan-Tiberghien, « La participation féministe au mouvement altermondialiste : Une critique de l’Organisation Mondiale du Commerce », Recherches Féministes, volume 17, n° 2, 2004, p. 199.

[4] Louis Sala-Molins, « Le Code Noir, Les Lumières et Nous », dans Valérie Lange-Eyre (dir), Mémoire et droits humains : Enjeux et perspectives pour les peuples d’Afrique, Éditions d’En Bas, Lausanne, 2009, p. 38.

[5] Karl Marx, « Lettre à Friedrich Engels du 20 juin 1866 », Correspondances, tome VIII, Éditions sociales, Paris, 1981.

[6] Eric Savarèse, L’ordre colonial et sa légitimation en France métropolitaine : oublier l’autre, L’Harmattan, Paris, 1998, p. 134.

[7] Cité dans René Galissot, « Sur les débuts du communisme en Algérie et en Tunisie : socialisme colonial et rupture révolutionnaire », dans Collectif, Mélanges d’histoire sociale offerts à Jean Maitron, Éditions ouvrières, Paris, 1976, p. 101.

[8] Philippe Dewitte, Les mouvements nègres en France, 1919-1939, L’Harmattan, Paris, 1985, p. 62.

[9] Abdelmalek Sayad, « Le mode de génération des générations immigrées », Migrants-formation, n° 98, septembre 1994, p.14.

[10] Abdelmalek Sayad, « Le foyer des sans-familles », dans L’immigration et les paradoxes de l’altérité, De Boeck Université, Paris-Bruxelles, 1991, pp. 91-92

[11] Pierre Serna, Les tunisiens ne sont pas en 1789 ! ou impossible n’est pas tunisien, Institut d’histoire de la révolution française, Université Panthéon-Sorbonne.

https://bouamamas.wordpress.com/2015/03/04/les-fondements-historiques-et-ideologiques-du-racisme-respectable-de-la-gauche-francaise/

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Message  Invité Jeu 5 Mar - 3:30

Cette article du PIR a était édité suite a des déclaration télévisé, connue de tous, le silence de certain est une lâcheté des avis des idée défendu sur se site généralement.

Universalisme gay, homoracialisme et « mariage pour tous
http://indigenes-republique.fr/universalisme-gay-homoracialisme-et-mariage-pour-tous-2/
Désolé je perd mets poste car mon ordi déconne, c'est court mais au moins ont dira pas que j'inventes ....
Les raciste sont tous la même race de cons, l'herbe est elle plus verte ailleurs, ou l'esclavage n'a jamais était dénoncer ?

http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu05065/l-exploitation-des-travailleurs-immigres-a-dubai.html

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Message  hadrien Jeu 5 Mar - 9:00

Jesuisfred a écrit:Cette article du PIR a était édité suite a des déclaration télévisé, connue de tous, le silence de certain est une lâcheté des avis des idée défendu sur se site généralement.

Universalisme gay, homoracialisme et « mariage pour tous
http://indigenes-republique.fr/universalisme-gay-homoracialisme-et-mariage-pour-tous-2/
Désolé je perd mets poste car mon ordi déconne, c'est court mais au moins ont dira pas que j'inventes ....
Les raciste sont tous la même race de cons, l'herbe est elle plus verte ailleurs, ou l'esclavage n'a jamais était dénoncerl

Merci à Fréd d’avoir mis en ligne ce texte du PIR.
Même si c’est très très long et verbeux, c’est au moins à diffuser auprès de ceux qui, en toute bonne fois, pensent que l’on peut fréquenter de tels groupes et que le mouvement ouvrier peut s’afficher avec des reactionnaires de cette eau (sale) là.
Ce type d’écrit et le vocabulaire (raciste, sexiste et homophobe) employé ne nécessitent aucun commentaire.
A lire par ceux qui veulent comprendre à qui on a affaire.
PIRe que ce que j’imaginais.

hadrien

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Message  verié2 Jeu 5 Mar - 9:49

Hadrien
Merci à Fréd d’avoir mis en ligne ce texte du PIR.
Même si c’est très très long et verbeux, c’est au moins à diffuser auprès de ceux qui, en toute bonne fois, pensent que l’on peut fréquenter de tels groupes et que le mouvement ouvrier peut s’afficher avec des reactionnaires de cette eau (sale) là.
Ce texte aurait davantage sa place sur le fil consacré au PIR que sur celui dédié à l'Islamophobie.

Les positions (ou déclarations/écrits) du PIR sur l'homosexualité ont déjà été plusieurs fois critiquées à juste titre sur ce forum. De là à excommunier le PIR... Faut-il rappeler qu'il n'y a pas si longtemps Lutte ouvrière considérait l'homosexualité comme une maladie engendrée par le capitalisme. Cela faisait-il de LO une organisation infréquentable ?

verié2

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Message  hadrien Jeu 5 Mar - 10:44

Je ne suis pas à Lutte Ouvrière.

hadrien

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Message  MO2014 Jeu 5 Mar - 10:55

Parfait ! Les porte-voix de la la secte islamophobe ne reculent devant rien. Après avoir instrumentalisé  la laïcité et le féminisme en s'alliant concrètement avec tous les partis bourgeois, y compris le F-Haine, pour imposer la loi raciste de 2004, après avoir traité le PIR "d'islamisme", de "communautarisme", de "racisme anti-blanc", de "petit-bourgeois"...etc. Sans jamais produire le moindre texte, le moindre travail le moindre argument voici maintenant l'accusation d'homophobie à laquelle le PIR à répondu depuis longtemps. En plus il est étrange que ces injures viennent de ceux qui restent aveugles, sourd et muet à propos de l'homophobie qui a marqué l'histoire de LO quelle celle ci considérait que l'homosexualité relevait de la medecine.
Notons que nos duettistes réservent leurs accusations au PIR. Quand et où nos donneurs de leçons ont demandé des comptes au mouvement gay et LGBT sur leur prises de positions à propos des lois islamophobes et racistes de 2004 et de 2010 ou contre les discriminations quotidiennes que subissent les musulmans réels ou supposés ? On a la réponse puisque qu'ils soutiennent ces lois. On est plus très loin des arabes sont polygames, voleurs et fourbes. Allez encore un effort vous y êtes presque.

Le texte
http://indigenes-republique.fr/universalisme-gay-homoracialisme-et-mariage-pour-tous-2/
n'est pas une plate-forme politique. C'est un texte en réaction, un texte de réflexion. Il faut le lire ainsi sans arrière pensée car ce texte ne débouche pas sur des certitudes mais sur des questions, des questions de méthode.

Pour résumer l'auteur explique que contrairement à beaucoup qui ont un avis sur tout, un comportement, une analyse, des propositions sur tout... que l'on peu résumer par le champ politique universaliste blanc, le PIR s'est constitué que sur une seule question  "située dans l’histoire de l’immigration post-coloniale et dans les quartiers populaires". Le contexte sur la question de l'homophobie inclue les faits suivants :

D’abord parce que depuis une dizaine d’années, cette question revient avec force. Il est demandé des comptes aux indigènes quant à leur homophobie réelle ou supposée. Sur le plan international, on voit se dessiner les contours de plus en plus assumés d’une « civilisation sexuelle » promue par les instances internationales en défense des minorités sexuelles sous leur forme LGBT. Les exemples ne manquent pas : En 2004, a été fondée la journée internationale contre l’homophobie. Son promoteur, Louis-Georges Tin a même lancé une campagne de dépénalisation universelle de l’homosexualité avec l’appui de…Rama Yade alors ministre sous Sarkozy.  Lors du sommet du Commonwealth en octobre 2011, le Premier ministre David Cameron a menacé d’exclure des programmes d’aides britanniques les pays qui ne reconnaissaient pas les droits des homosexuels. A New-York, des néoconservateurs de premier plan ont tenté de conditionner l’installation de la mosquée de Ground Zero par l’ouverture d’un bar gay ceci afin de mettre les musulmans à l’épreuve et tester leur tolérance. En 2010, lors de la Gay Pride de Berlin, Judith Butler, l’intellectuelle américaine de renommée internationale, s’est même émue de l’instrumentalisation xénophobe des luttes LGBT. « Nous sommes enrégimentés dans un combat nationaliste et militariste ». Ce sont ses mots. Cette tactique de pinkwashing, Israël l’a bien compris, lui qui se construit depuis quelques années un visage moderne et gayfriendly pour occulter la violation continue des droits des Palestiniens. Sur le plan national, on a vu récemment une valorisation exacerbée de « l’homo du ghetto »[2] ou encore d’un certain « progressisme musulman »[3]. Mieux encore, Marine Le Pen s’est récemment distinguée par une sollicitude insoupçonnée pour les homos des quartiers. Plus cocasse encore, le 7 mai 2011, le mouvement des identitaires a appelé à un kiss-in devant la grande mosquée de Lyon pour « combattre l’homophobie dans les pays islamiques, et l’homophobie d’une petite minorité de musulmans en France ». Edifiant.

Il est exact que des organisations musulmanes ont manifesté leur opposition au mariage de personnes de même sexe mais le PIR ne s'est jamais associé à ces manifestations mais jesuisfred/hadrien n'hésitent pas à l'amalgame. Pourtant les attitudes et réponses dans les quartiers populaires vis à vis de l'homophobie sont articulées autour 1/ du silence, de l'indiférence.... 2/ une adhésion traditionnelle aux valeurs familiale mais il faut noter que ces populations n'ont pas plus participé aux manifestation pour qu'aux manifestations contre). 3- Une position humaniste et/ou religieuse qui développe un rapport à caractère paternaliste aux homosexuels : Ils sont des créatures de Dieu aussi convient-il de les respecter...

Dans ce contexte nous avons une 4ème possibilité :
la position décoloniale. Celle qui ne considère pas les homosexuels comme des bébés phoques ou comme une espèce à protéger ou à honnir mais comme des sujets sociaux. Une position qui élabore une formulation politique dénuée d’un rapport pathologique ou paternaliste avec l’homosexualité mais qui refuse tout alignement sur l’agenda blanc. On est ici loin de toute forme d’homophobie. On est même aux antipodes.

Car bien sur l'actualité des manifestations et des contre manifestations doivent chasser et effacer le mouvement historique dans laquelle elle s'inscrit :

En revanche, cette posture se distingue du mouvement gay occidental en ce sens qu’elle lui nie ses prétentions à l’universalisme comme elle réfute le postulat d’une identité politique gay et lesbienne transnationale. Elle resitue le sujet colonial de France ou du monde dans son espace-temps et dans la prise en compte des résistances intra-indigènes dans le cadre d’une société racialiste et/ou impérialiste. Par exemple, l’histoire des pratiques sexuelles en terre d’islam, parmi lesquelles l’homo-érotisme, a été occultée par la longue nuit coloniale. La binarité hétérosexualité/homosexualité a non seulement été imposée dans des territoires où elle n’existait pas mais elle s’est cristallisée : les représentations véhiculées par l’Occident, l’orientalisme, ont durablement posé les termes dans lesquels les intellectuels arabes allaient débattre de la sexualité. C’est par un ensemble de discours, de récits de voyages, de règlements et de lois imposées par les métropoles impériales, que les pratiques homosexuelles ont été dévaluées, interdites, assimilées à des vices, tares ou maladies. Dès le début du xxe siècle, les penseurs nationalistes ont constamment réfléchi à leur propre tradition littéraire, civilisationnelle, religieuse, au miroir de l’idéologie occidentale du progrès. Pour ces penseurs, la modernité pour la nation arabe était également une modernité sexuelle. Avancer vers le progrès, c’était aussi civiliser la sexualité arabe, faire des pratiques hétérosexuelles – les seules légitimes aux yeux des Européens – la norme de leurs sociétés. Par contraste, les périodes de l’histoire des Arabes connues pour leur tolérance envers les pratiques homosexuelles étaient relues comme des périodes de déchéance et de régression
...
Il serait temps, une bonne fois pour toute, de comprendre que l’impérialisme – sous toutes ses formes – ensauvage l’indigène : à l’internationale gay, les sociétés du sud répondent par une sécrétion de haine contre les homosexuels là où elle n’existait pas ou par un regain d’homophobie là où elle existait déjà, au féminisme impérialiste, elles répondent par un durcissement du patriarcat et par une recrudescence des violences faites aux femmes, à l’humanisme blanc et droit de l’hommiste, elles répondent par un rejet de l’universalisme blanc, à toutes les formes d’ingérence commises par l’Occident et qu’il serait fastidieux d’énumérer ici, elles répondent par une hostilité grandissante.
...


Ainsi lorsque j’affirme que l’identité politique homosexuelle n’est pas universelle c’est peut-être aussi pour mieux en préserver la pratique, pour sauvegarder des libertés mais aussi des vies. La formulation politique des indigènes doit ainsi devenir une alternative optimale à l’injonction des Blancs et une réponse à un besoin fondamental des indigènes : retrouver une personnalité propre et penser à partir de ses propres coordonnés. Le but est de nous respecter nous-mêmes et notre rapport au monde, tout en refusant de céder au monde blanc dans sa tentative d’universaliser les identités LGBT ou dans sa forme néoconservatrice, hétéro-patriarcale et chrétienne d’Europe.
...

Dans notre histoire, l’impérialisme, le colonialisme, le racisme et la confrontation globale avec le système républicain blanc et eurocentrique ont achevé de nous retirer toute croyance dans ce paradigme du progrès. D’abord parce que cette idée est étroitement liée à la modernité occidentale et à sa vision fausse d’un temps linéaire qui ne peut, selon les schémas mentaux, que cheminer vers plus de droit, plus de libertés. Ensuite parce que le système colonial/racial nous impose le rythme de l’ « homme blanc ». Le racisme a suspendu notre temps. On ne peut pas avancer et encore moins « progresser » si on ne reconstitue pas notre colonne vertébrale. Dans ce processus, la priorité est donnée à la reconstitution du lien social communautaire autour d’identités brisées, escamotées mais considérées comme nôtres et authentiques. Tout ce qui semblera menacer cette entreprise de reconquête de soi sera rejeté intuitivement. Inutile d’aller chercher la main des islamistes derrière cette façade conservatrice. Ce sera le cas pêle-mêle des idées dites progressistes comme l’athéisme qui structure fortement la gauche, le féminisme ou la lutte homosexuelle. Ce qui a d’emblée le visage de la réaction est aussi et surtout une résistance décoloniale. C’est ce qu’on appelle communément le « repli communautaire » et que nous appelons, nous, l’ « espace-temps indigène » et qui se manifeste sous les traits d’une espèce de « régression féconde », une illusion de recul mais qui est en fait un progrès du point de vue de l’intérêt global des racisés, un moment de refondation que nous devons préserver de l’ingérence blanche coûte que coûte. C’est une question de survie sociale. « Nous ne vivons pas simultanément » observe Sadri Khiari

Les homosexuels indigènes confrontés à ce dilemme se trouvent ainsi devant trois possibilités[10] : l’éloignement familial, communautaire, géographique lorsqu’ils en ont les moyens (ce qui est rare), la soumission au mariage hétérosexuel forcément accompagnée d’une grande précarité affective, ou le mariage avec un homosexuel du sexe opposé pour sauver les apparences. Ce qui fait le lien entre ces trois stratégies, c’est la préservation de l’ordre familial et communautaire et l’impossibilité du coming out. L’identité homosexuelle ? Les revendications politiques qui en découlent ? Certes, une possibilité pour un petit nombre (à quel coût ?), une impasse pour la majorité.

Cela nécessite avant tout que cet ennemi principal soit identifié. S’agit-il du pouvoir impérialiste, capitaliste, bourgeois et raciste ? Ou bien les barbus et voilées « réactionnaires », « sexistes », « anti-modernes » pour les uns ou les mouvements progressistes, féministes, pro droits des homos pour les autres ? La résolution de cette équation sera d’abord et avant tout dans le camp des progressistes blancs si tant est que la gauche et les indigènes ont un même ennemi principal commun et surtout si les uns et les autres en conviennent. Pourquoi ? Parce que les indigènes ne feront aucune concession qui leur coûte leur dignité déjà fort entamée et parce que d’un point de vue révolutionnaire la priorité doit être donnée aux projets politiques des plus fragiles et des plus dominés. Je pense qu’il est illusoire de croire à une soumission des indigènes à l’agenda blanc. Les blessures sont trop profondes et les conditions sociales trop précaires pour croire à un alignement des indigènes organisés ou pas sur les positions du progressisme blanc. Il est urgent d’en faire le deuil...
Et à plus long terme, on peut espérer que l’assouplissement des deux contraintes – celle qui oblige à s’identifier comme homosexuel comme celle qui impose l’hétérosexualité – laissera aux personnes non blanches ayant des pratiques homo-érotiques le soin de concilier leur vie privée et leur vie publique, leurs relations affectives et leurs solidarités familiales.

Mais cette paix intra-indigènes est-elle une priorité pour nos « amis » antiracistes, antisexistes, anti-homophobie et bien sûr antilibéraux, articuleurs et intersectionnalistes amoureux du reflet de leur image dans le miroir ?


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Message  verié2 Jeu 5 Mar - 11:31

hadrien a écrit:Je ne suis pas à Lutte Ouvrière.
OK, Hadrien. Je prenais LO pour exemple, mais cela concerne l'immense majorité du mouvement ouvrier qui était très largement imprégné d'homophobie, à commencer par le PCF. Donc, je repose ma question, aurais-tu considéré le PCF et la CGT comme infréquentables en 1975 ?

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Message  verié2 Jeu 5 Mar - 11:49

Le discours mis en ligne par MO2014 est franchement verbeux et pas facile à comprendre pour qui ne parle pas couramment le sociologue. Il y a sans doute une chose juste : l'instrumentalisation de la lutte contre l'homophobie à des fins islamophobes.

Le discours de Bouteldja n'est pas pour autant acceptable. En substance, elle nous explique que la lutte contre l'homophobie ne concerne pas les jeunes des quartiers car ils ont d'autres priorités. Or on nous a souvent dit la même chose à propos des femmes, du racisme, des ouvriers dont les priorités sont les conditions de travail, de logement, de salaires etc. Ce discours sur les "priorités" recoupe d'ailleurs celui que... Lutte ouvrière a tenu en substance pendant assez longtemps, à savoir que la sexualité était une préoccupation de petits bourgeois qui se regardent le nombril.

Quant à la distinction entre homosexualité et "pratiques homo érotiques", elle est absurde.



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Message  hadrien Jeu 5 Mar - 12:07

verié2 a écrit:
hadrien a écrit:Je ne suis pas à Lutte Ouvrière.
OK, Hadrien. Je prenais LO pour exemple, mais cela concerne l'immense majorité du mouvement ouvrier qui était très largement imprégné d'homophobie, à commencer par le PCF. Donc, je repose ma question, aurais-tu considéré le PCF et la CGT comme infréquentables en 1975 ?

Que le PCF, la CGT où d'autres organisations aient eu ou aient des positions (et pas que sur l'homophobie) contestables, ça ne fait aucun doute.
Mais il s'agit là du mouvement ouvrier qu'on peut et doit critiquer mais qui regroupe (et surtout a regroupé) des dizaines de milliers de militants et adhérents sur des bases de classe, même diluées, déformées ou perverties par le réformisme.
Rien a voir donc avec le PIR où un tas d'autres petits regroupements qui n'ont rien à voir avec le mouvement ouvrier et encore moins avec le mouvement communiste et n'organisent rien ni personne dans le prolétariat.
Rien de comparable donc et il est évident que l'on doit avoir une politique avec le mouvement ouvrier, CGT en particulier, même en ruines, alors qu'avec des regroupements petits-bourgeois hostiles à l'unité ouvrière, on n'a rien a concéder tactiquement et encore moins politiquement.

hadrien

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Message  verié2 Jeu 5 Mar - 12:37

Hadrien
il est évident que l'on doit avoir une politique avec le mouvement ouvrier, CGT en particulier
Hadrien, tu conviens donc qu'il s'agit d'une question de tactique et non de principe ? Qu'il soit nécessaire d'avoir une tactique envers le PCF et non envers le PIR, sans doute. Mais ni l'un ni l'autre ne sont (ou plus exactement n'était en ce qui concerne le PCF) infréquentables par principe en raison de leurs positions sur l'homosexualité.

Si c'est une question de dimensions et d'influence dans la classe ouvrière, certes le PIR représente très peu de choses par rapport au PCF. Mais, en 1975, ou surtout avant 1968, LO représentait aussi très peu de chose. Aurait-il fallu refuser de paraître à une tribune aux côtés de représentants de LO ou de l'OCI en raison de leurs positions sur l'homosexualité ?

De plus, cet ostracisme est franchement à géométrie variable. Car nombre d'organisations d'extrême-gauche ont participé à des meetings et manifs avec toutes sortes de gens qui, franchement, sont moins respectables que le PIR, quoi qu'on puisse reprocher à ce dernier. A commencer par le Parti Socialiste, dont il est inutile de te rappeler le bilan lors de ses passages au gouvernement.


Force est donc de constater que certains deviennent d'une rigueur et d'une exigence tout à fait inhabituelle dès qu'il s'agit d'agir côte à côte d'organisations "musulmanes" ou proches des Musulmans, mais sont beaucoup plus laxistes vis à vis de toutes sortes de politiciens et notables bourgeois de gauche - voire dans certains cas de droite.

verié2

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