premier congrès du npa
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Re: premier congrès du npa
Apparemment non. De toutes façons depuis bientôt 10 ans que dure cette histoire c'est devenu une "guerre de religion". Tout cela est pourtant insignifiant et strictement sans aucun intérêt mais ça passionne les foules, "révolutionnaires" ou pas. C'est, de part et d'autre, la reproduction de l'idéologie dominante vieille de maintenant 250 ans (Comment peut-on être persan ?, Montesquieu).Mise a part cela, il y a pas des infos un peu plus interessante que cette foutue affaire de chiffon sur la tete ? je sais pas moi, une ligne politique, une stratégie...bref des chose essentielles....
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
Re: premier congrès du npa
je sais bien, mon camarade (qui devrait nous rejoindre d'ailleurs...), au moment de notre ag, cela nous a pris que 10 min, parce que comme il était déja tard et que tous le reste était bien plus passionnant donc long et bien on un peu torcher la chose. Honte a nous diront certain (les pour comme les contres)
tomaz- Messages : 302
Date d'inscription : 09/07/2010
Localisation : zonvier
Re: premier congrès du npa
Voici en tout cas ce que dit l'AFP.
Comme quoi Jacquouille est trop agressif avec verosa, mais peut-être pas loin de la réalité concernant le NPA...
MONTREUIL — Le NPA a bouclé dimanche un congrès "compliqué et difficile" semblant faire du sur-place, tiraillé entre "identitaires" - incarnant le noyau dur trotskiste - et partisans de l'unité à gauche du Parti socialiste, tout en étant englué sur la question du voile.
Même l'idée d'un "appel" a minima pour une "candidature de rassemblement" des anticapitalistes à la présidentielle, voulue par Olivier Besancenot, n'a pas abouti. Cette proposition était de toute façon vue par beaucoup comme un leurre masquant la candidature du facteur de Neuilly en 2012, alors que Jean-Luc Mélenchon est déjà dans les starting-blocks.
Réuni à Montreuil depuis vendredi, le congrès du NPA a été "compliqué et difficile", a expliqué Myriam Martin, du Comité exécutif, soulignant le caractère "très polyphonique" de son organisation.
Pressentie pour être bientôt porte-parole au côté de M. Besancenot, elle a reconnu qu'il y avait des "difficultés pour s'entendre sur ce que signifie un appel commun" alors que la motion d'orientation politique de la direction n'a pas obtenu de majorité (41,8%), face aux "identitaires" (27,8%) et "unitaires" (26,4%).
A l'issue du congrès, sept membres de la direction sortante, des "unitaires" favorables à un rapprochement sous conditions avec le Front de gauche, ont décidé de quitté le NPA en pleine hémorragie de militants. Avec un autre camarade, Leïla Chaïbi (collectif L'Appel et la Pioche) a ainsi décidé de rejoindre le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon où "les portes sont ouvertes", a-t-elle dit à l'AFP.
Toujours perturbé par la candidature d'une jeune femme voilée aux régionales, le NPA n'a pas non plus tranché la question du voile et le débat est renvoyé à une prochaine conférence nationale. Seuls les textes sur les "réponses à la crise" et la "solidarité avec les peuples tunisien et égyptien" ont obtenu un vote très majoritaire.
"C'est pas en trois jours qu'on peut faire une fausse synthèse un peu caoutchouc" sur des positions différentes, a affirmé Gaël Quirante, un "identitaire".
Difficile effectivement de s'entendre au sein du NPA sur les questions électorales notamment, même si le refus des alliances avec le PS les rassemblent.
Comme quoi Jacquouille est trop agressif avec verosa, mais peut-être pas loin de la réalité concernant le NPA...
MONTREUIL — Le NPA a bouclé dimanche un congrès "compliqué et difficile" semblant faire du sur-place, tiraillé entre "identitaires" - incarnant le noyau dur trotskiste - et partisans de l'unité à gauche du Parti socialiste, tout en étant englué sur la question du voile.
Même l'idée d'un "appel" a minima pour une "candidature de rassemblement" des anticapitalistes à la présidentielle, voulue par Olivier Besancenot, n'a pas abouti. Cette proposition était de toute façon vue par beaucoup comme un leurre masquant la candidature du facteur de Neuilly en 2012, alors que Jean-Luc Mélenchon est déjà dans les starting-blocks.
Réuni à Montreuil depuis vendredi, le congrès du NPA a été "compliqué et difficile", a expliqué Myriam Martin, du Comité exécutif, soulignant le caractère "très polyphonique" de son organisation.
Pressentie pour être bientôt porte-parole au côté de M. Besancenot, elle a reconnu qu'il y avait des "difficultés pour s'entendre sur ce que signifie un appel commun" alors que la motion d'orientation politique de la direction n'a pas obtenu de majorité (41,8%), face aux "identitaires" (27,8%) et "unitaires" (26,4%).
A l'issue du congrès, sept membres de la direction sortante, des "unitaires" favorables à un rapprochement sous conditions avec le Front de gauche, ont décidé de quitté le NPA en pleine hémorragie de militants. Avec un autre camarade, Leïla Chaïbi (collectif L'Appel et la Pioche) a ainsi décidé de rejoindre le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon où "les portes sont ouvertes", a-t-elle dit à l'AFP.
Toujours perturbé par la candidature d'une jeune femme voilée aux régionales, le NPA n'a pas non plus tranché la question du voile et le débat est renvoyé à une prochaine conférence nationale. Seuls les textes sur les "réponses à la crise" et la "solidarité avec les peuples tunisien et égyptien" ont obtenu un vote très majoritaire.
"C'est pas en trois jours qu'on peut faire une fausse synthèse un peu caoutchouc" sur des positions différentes, a affirmé Gaël Quirante, un "identitaire".
Difficile effectivement de s'entendre au sein du NPA sur les questions électorales notamment, même si le refus des alliances avec le PS les rassemblent.
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: premier congrès du npa
bon le parti se renforce en sépurant...Leila Chabi comme elle le claironnait dépuis pas de temsp va rejoindre le pg ou effectivement les portes sont ouverte et on est plus au chaud...
tomaz- Messages : 302
Date d'inscription : 09/07/2010
Localisation : zonvier
congrès du npa
Ma priorité n'est pas d'aller pêcher des militants (et des voix) dans les quartiers populaires, mais de former des militants communistes dans la classe ouvrière.
Ce fil tourne au sottisier arrogant... Relis Que Faire... c'est urgent dans ton cas.
un mauvais exemple, une mauvaise influence, sur l'ensemble des travailleuses de par le monde. Le parti communiste ne peut tolérer ce type de militant, sous peine d'ajouter encore à la confusion idéologique générale. De plus, internationaliste, le parti communiste doit tout faire pour mettre en relation organique, sur un même programme d'émancipation, les meilleurs révolutionnaire à travers le monde. Imagine simplement le tableau d'un congrès de l'internationale où la délégation française se pointe en tenue de boy scout, où celle du Tibet arrive en moines bouddhistes.
Cela, c'est le genre d'argumentation et de méthode qui peut faire frémir. C'est mon patron de café disant "le jour où toutes les femmes seront en burqa en France..." C'est le fantasme très loin de l'analyse concrète d'une situation concrète et ce fantasme n'a rien à voir avec le marxisme ni le léninisme. Heureusement...
Il est très amusant de voir des camarades français parler de la conception du parti de Marx-Engels-Lénine-Trotsky... J'adore les traits d'union qui insistent sur l'unicité et homogénéité organique de ladite conception. Mais que de sottises en une courte phrase et que d'héritage proprement stalinien, jusque dans la formulation!!!!
Je ne sache pas que Marx par exemple et Lénine aient eu les mêmes positions, sans parler de Rosa Luxembourg et de Gramsci.
Mais surtout il est encore plus amusant de les voir se livrer à des arguments d'autorité en faisant référence à des textes comme Que Faire dont Lénine était le premier à dire que c'était un texte "russe". Surtout il est encore plus amusant de les voir à la façon des lecteurs intégristes de la Bible et du Coran souligner certains passages et en omettre soigneusement d'autres, comme celui que je rappelais où Lénine se disait prêt à admettre un pope dans le parti à la seule condition qu'il en reprenne le programme à son compte. Les nombreux passages des vénérables autorités rappelant que l'athéisme ne puvait en aucun cas être mis au programme du parti, chose développée par Trotsky (on ne fait pas la guerre à Dieu, et d'ailleurs on aurait du mal) sont aussi passés sous silence pour faire allusion à un parti dont la conception a été l'objet de sévères controverses avec les mêmes icones, au premier rang desquelles Trotsky lui-même. Précisément, la déviation des conceptions de Lénine et leur caricature notamment sur la question de l'homogénéisation des consciences, voire de la nécessité d'abjurer à l'entrée, (sauce PF Grond qui souhiterait être au NPA comme dans ses classes du temps bénit où il virait les mahométanes rebelles de l'espace scolaire et les dépouillait non encore de leur droit à être candidates, mais plus simplement de leur droit à la scolarité laïque...) est fondamentale dans la dégénérescence stalinienne de ce parti. Davantage que Lénine, je vois surtout une conception proche de la cohorte de fer du camarade Boukharine. Qui n'a jamais compris un traître mot de ce que disait Lénine sur le parti, dont je me réclame aussi en en tirant des conséquences opposées sur le thème du foulard et du militantisme, de la foi et du militantisme révolutionnaire...
Ceci dit les débats du NPA ressemblent comme deux gouttes de bière à ceux de feue la LCR.
Comment peut-on être persan ?
Dans la IV à ce sujet, c'était généralement "Ils sont fous, ces français" ou "Comment peut-on être français?" en faisant allusion à ce qu'Engels gaussait déjà... Plus généralement, la question n'est ni celle de l'idéologie bourgeoise ni celle de Montesquieu, c'est une question qui a été débattue aussi dans le Parti bolchevik dès l'origine et qui avait perdu de son acuité en France et en Europe du fait du recul de la foi et la pratique religieuse. En revanche dans d'autres pays du monde elle se pose avec force et elle n'a pas les mêmes réponses. Tarik Ali par exemple qui passera difficilement pour un islamophile ("A bas Mahomet!", je le cte dans le texte...), sur ce point n'a jamais été sur les positions islamophobes, ni en 2004 sur le voile à l'école, ni aujourd'hui avec Ilham, pas plus que Gilbert Ashcar, pour ne citer que deux éminents penseurs affectés par l'idéologie bourgeoise... et légèrement confontés, eux à l'extrême droite musulmane... Il s'agit en effet de la conception du parti qui se mêle en effet à la question de la laïcité bourgeoise républicaine. Un parti d'avant-garde marxiste athée ou un parti qui recrute sur son programme et sur ses analyses en laissant ensuite à chacun le soin de démêler ses contradictions. En quoi un voile serait-il un pire exemple que bouffer à McDo? Ou de porter du Chevignon, ou de rouler vite? En quoi est-ce pire que de dire "enculé", ou "ils n'ont pas de couilles" pour désigner des gens manquant d'agressivité ou de goût immodéré pour la baston? Ou de porter des inscriptions douteuses sur un vêtement? Je suis plus proche d'Ilham Moussaid avec son voile que de Mélenchon, ou de ceux qui le rejoignent. Parce qu'avec elle, j'ai le sentiment que nous serons du même côté lorsque DSK ou le PS seront au pouvoir.
Dernière édition par Toussaint le Dim 13 Fév - 23:14, édité 3 fois
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: premier congrès du npa
C'est un peu la cata :
- pas de ligne politique qui émerge, pas de stratégie claire.
- cristallisation des positions
- pas d'appel ou de déclaration au sortir du congrès.
- gros bordel sur le voile. Pourtant le vote a été clair. Simplement la position Ingrid Anne etc n'a pas accepté d'être mis en -très- courte minorité. Il y a eu un deuxième vote ensuite, avec des résultats pourtant clairs. Du coup ceux qui se chargaient de la question ont accepté de retirer ce qui venait pourtant d'être voté par rapport au CPN instance décisionnelle en cas de litige sur le voile (avec décision à la majorité absolue), et ont accepté de soumettre au vote ce que pourtant ils refusaient initialement : cette histoire de conférence nationale.
La plupart des camarades de la P2, soit dit en passant, se sont prononcés contre cette conférence nationale. On a autre chose à faire que de se recoltiner des débats sur le voile d'ici trois mois, on a des campagnes sociales à mener. C'est vraiment ridicule.
Parce qu'au fond, si on reprend les choses d'une manière démocratique et avant que Anne Ingrid etc viennent mettre le boxon (et envahissent la tribune) : un texte de synthèse avait été voté à une écrasante majorité, et leurs deux amendements ont été votés et rejetés. On aurait dû en rester là.
Ceci dit il y a eu un très beau meeting sur les révolutions en cours au Maghreb le vendredi soir.
- pas de ligne politique qui émerge, pas de stratégie claire.
- cristallisation des positions
- pas d'appel ou de déclaration au sortir du congrès.
- gros bordel sur le voile. Pourtant le vote a été clair. Simplement la position Ingrid Anne etc n'a pas accepté d'être mis en -très- courte minorité. Il y a eu un deuxième vote ensuite, avec des résultats pourtant clairs. Du coup ceux qui se chargaient de la question ont accepté de retirer ce qui venait pourtant d'être voté par rapport au CPN instance décisionnelle en cas de litige sur le voile (avec décision à la majorité absolue), et ont accepté de soumettre au vote ce que pourtant ils refusaient initialement : cette histoire de conférence nationale.
La plupart des camarades de la P2, soit dit en passant, se sont prononcés contre cette conférence nationale. On a autre chose à faire que de se recoltiner des débats sur le voile d'ici trois mois, on a des campagnes sociales à mener. C'est vraiment ridicule.
Parce qu'au fond, si on reprend les choses d'une manière démocratique et avant que Anne Ingrid etc viennent mettre le boxon (et envahissent la tribune) : un texte de synthèse avait été voté à une écrasante majorité, et leurs deux amendements ont été votés et rejetés. On aurait dû en rester là.
Ceci dit il y a eu un très beau meeting sur les révolutions en cours au Maghreb le vendredi soir.
Dernière édition par Aura le Dim 13 Fév - 23:11, édité 1 fois
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: premier congrès du npa
Il disait quoi le texte de synthèse ?
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: premier congrès du npa
Il faisait la synthèse de Ingrid Anne & FMNS.
Je peux pas te dire parce qu'il n'a pas été distribué, simplement lu en vitesse. Dur dur...
Je peux pas te dire parce qu'il n'a pas été distribué, simplement lu en vitesse. Dur dur...
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: premier congrès du npa
Mais sur la candidature de femmes voilées, ça disait quoi ? Oui ? Non ? Oui mais ?
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: premier congrès du npa
Les camarades FMNS ont expliqué qu'ils prenaient acte du fait que la motion 5 était vraiment beaucoup mise en minorité. Donc ils ont décidé de la retirer eux-mêmes.
Cependant ils ont refusé ce que voulait écrire la position Ingrid-Anne dans le texte de synthèse
(grosso modo : en cas de candidature litigieuse, ça va au CPN, et une majorité... des deux tiers décide. Sachant que ça ferait de cette thématique une exception, tout le reste des décisions ne nécessitant que 51% des voix) (Je crois me rappeler que le camarade qui a présenté cet amendement en disant non pas "deux tiers" mais "75%". Ca la fout mal)
ce que les FMNS n'ont pas accepté en proposant :
qu'en cas de litige on essaie de trouver une solution locale/régionale, et que s'il n'y a pas d'accord, c'est le CPN qui décide
(sous-entendu : à 51%, comme d'hab)
Cependant ils ont refusé ce que voulait écrire la position Ingrid-Anne dans le texte de synthèse
(grosso modo : en cas de candidature litigieuse, ça va au CPN, et une majorité... des deux tiers décide. Sachant que ça ferait de cette thématique une exception, tout le reste des décisions ne nécessitant que 51% des voix) (Je crois me rappeler que le camarade qui a présenté cet amendement en disant non pas "deux tiers" mais "75%". Ca la fout mal)
ce que les FMNS n'ont pas accepté en proposant :
qu'en cas de litige on essaie de trouver une solution locale/régionale, et que s'il n'y a pas d'accord, c'est le CPN qui décide
(sous-entendu : à 51%, comme d'hab)
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: premier congrès du npa
Ouais, ben j'aime autant qu'elle n'ait pas été adoptée alors...
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Le matérialisme historique pour les nuls.
Toussaint a écrit:Ma priorité n'est pas d'aller pêcher des militants (et des voix) dans les quartiers populaires, mais de former des militants communistes dans la classe ouvrière.
Ce fil tourne au sottisier arrogant... Relis Que Faire... c'est urgent dans ton cas.un mauvais exemple, une mauvaise influence, sur l'ensemble des travailleuses de par le monde. Le parti communiste ne peut tolérer ce type de militant, sous peine d'ajouter encore à la confusion idéologique générale. De plus, internationaliste, le parti communiste doit tout faire pour mettre en relation organique, sur un même programme d'émancipation, les meilleurs révolutionnaire à travers le monde. Imagine simplement le tableau d'un congrès de l'internationale où la délégation française se pointe en tenue de boy scout, où celle du Tibet arrive en moines bouddhistes.
Cela, c'est le genre d'argumentation et de méthode qui peut faire frémir. C'est mon patron de café disant "le jour où toutes les femmes seront en burqa en France..." C'est le fantasme très loin de l'analyse concrète d'une situation concrète et ce fantasme n'a rien à voir avec le marxisme ni le léninisme. Heureusement...
Il est très amusant de voir des camarades français parler de la conception du parti de Marx-Engels-Lénine-Trotsky... J'adore les traits d'union qui insistent sur l'unicité et homogénéité organique de ladite conception. Mais que de sottises en une courte phrase et que d'héritage proprement stalinien, jusque dans la formulation!!!!
Je ne sache pas que Marx par exemple et Lénine aient eu les mêmes positions, sans parler de Rosa Luxembourg et de Gramsci.
Mais surtout il est encore plus amusant de les voir se livrer à des arguments d'autorité en faisant référence à des textes comme Que Faire dont Lénine était le premier à dire que c'était un texte "russe". Surtout il est encore plus amusant de les voir à la façon des lecteurs intégristes de la Bible et du Coran souligner certains passages et en omettre soigneusement d'autres, comme celui que je rappelais où Lénine se disait prêt à admettre un pope dans le parti à la seule condition qu'il en reprenne le programme à son compte. Les nombreux passages des vénérables autorités rappelant que l'athéisme ne puvait en aucun cas être mis au programme du parti, chose développée par Trotsky (on ne fait pas la guerre à Dieu, et d'ailleurs on aurait du mal) sont aussi passés sous silence pour faire allusion à un parti dont la conception a été l'objet de sévères controverses avec les mêmes icones, au premier rang desquelles Trotsky lui-même. Précisément, la déviation des conceptions de Lénine et leur caricature notamment sur la question de l'homogénéisation des consciences, voire de la nécessité d'abjurer à l'entrée, (sauce PF Grond qui souhiterait être au NPA comme dans ses classes du temps bénit où il virait les mahométanes rebelles de l'espace scolaire et les dépouillait non encore de leur droit à être candidates, mais plus simplement de leur droit à la scolarité laïque...) est fondamentale dans la dégénérescence stalinienne de ce parti. Davantage que Lénine, je vois surtout une conception proche de la cohorte de fer du camarade Boukharine. Qui n'a jamais compris un traître mot de ce que disait Lénine sur le parti, dont je me réclame aussi en en tirant des conséquences opposées sur le thème du foulard et du militantisme, de la foi et du militantisme révolutionnaire...
Ceci dit les débats du NPA ressemblent comme deux gouttes de bière à ceux de feue la LCR.Comment peut-on être persan ?
Dans la IV à ce sujet, c'était généralement "Ils sont fous, ces français" ou "Comment peut-on être français?" en faisant allusion à ce qu'Engels gaussait déjà... Plus généralement, la question n'est ni celle de l'idéologie bourgeoise ni celle de Montesquieu, c'est une question qui a été débattue aussi dans le Parti bolchevik dès l'origine et qui avait perdu de son acuité en France et en Europe du fait du recul de la foi et la pratique religieuse. En revanche dans d'autres pays du monde elle se pose avec force et elle n'a pas les mêmes réponses. Tarik Ali par exemple qui passera difficilement pour un islamophile ("A bas Mahomet!", je le cte dans le texte...), sur ce point n'a jamais été sur les positions islamophobes, ni en 2004 sur le voile à l'école, ni aujourd'hui avec Ilham, pas plus que Gilbert Ashcar, pour ne citer que deux éminents penseurs affectés par l'idéologie bourgeoise... et légèrement confontés, eux à l'extrême droite musulmane... Il s'agit en effet de la conception du parti qui se mêle en effet à la question de la laïcité bourgeoise républicaine. Un parti d'avant-garde marxiste athée ou un parti qui recrute sur son programme et sur ses analyses en laissant ensuite à chacun le soin de démêler ses contradictions. En quoi un voile serait-il un pire exemple que bouffer à McDo? Ou de porter du Chevignon, ou de rouler vite? En quoi est-ce pire que de dire "enculé", ou "ils n'ont pas de couilles" pour désigner des gens manquant d'agressivité ou de goût immodéré pour la baston? Ou de porter des inscriptions douteuses sur un vêtement? Je suis plus proche d'Ilham Moussaid avec son voile que de Mélenchon, ou de ceux qui le rejoignent. Parce qu'avec elle, j'ai le sentiment que nous serons du même côté lorsque DSK ou le PS seront au pouvoir.
Le matérialisme historique pour les nuls.
Je dois exprimer vraiment un grand merci à Raymond. Ce camarade, excellent homme par ailleurs, l’un des dirigeants du groupe ouvrier centriste « Le Militant » et auteur il y a peu d’un article visant à m’éduquer, moi pauvre béotien, hier encore à la tête « d’un minuscule groupe de travailleurs, tous du même secteur », exprime de manière chimiquement pure ce qui sépare un matérialiste dialectique d’un agnostique métaphysique, un militant marxiste d’un agitateur vulgaire (dans le sens philosophique du terme).
Durant les échanges que nous avons eu cet automne, je signifiais aux dirigeants du Militant (militants de quoi d’ailleurs ? le nom de leur groupe ne le précise pas) qu’ils n’étaient pas communistes, qu’ils n’étaient pas trotskystes, qu’ils n’étaient pas marxistes, mais centristes. Centriste voulant exprimer l’idée d’un cheminement politique allant de positions réformistes à des positions révolutionnaires assumées. Je dois dire que Raymond y met du sien pour démontrer de manière éclatante la justesse de mon intuition.
Raymond, au nom de son groupe, réitère qu’il veut travailler avec des ouvriers combatifs et expérimentés : « il y a intérêt à regrouper les révolutionnaires » nous écrit-il. Il peste contre nous cependant, et nous accuse comme « toute secte philosophique », de faire « mousser des divergences, même secondaire », (la religion ? divergence secondaire, Dieu appréciera), de nos « raidissements », de ces « reflexes sectaires » si communs dans les microscopiques groupuscules, au nombre de 57 selon son dernier pointage, plus précisément « ces sectes qui grenouillent aux franges du mouvement ouvrier », ces milieux « où l’air se raréfie », en un mot « ces groupes trotskystes » indistinctement rejetés à la frange.
Mais comprenons Raymond et son énervement. Raymond est pressé, Raymond veut « un parti révolutionnaire des travailleurs multiethnique », il veut nous envoyer « au charbon dans les cités de banlieue », il veut que « les ouvriers traditionnels » aillent pactiser avec « les jeunes du 9-3 », bref « la priorité unique (sic) (pour lui) est la lutte pour le socialisme et donc (resic) pour l’unité populaire », dans la perspective de « l’établissement d’une société socialiste autogérée ». Unité populaire ? Autogestion ? Que Raymond nous pardonne, mais ses priorités uniques sont diamétralement à l’opposé des nôtres, celles des militants trotskystes restés fidèles à la pensé de Marx Engels Lénine Trotsky, celle du front unique ouvrier et de la dictature du prolétariat .
Raymond m’interpelle et veut donner une certaine grave solennité à son appel : « Philippe, je ne veux pas avoir l’air d’un donneur de leçon, mais nous sommes sur des sujets fondamentaux qui impliquent la précision et la rigueur intellectuelle ». Passons sur ces « sujets fondamentaux » qui contrairement à ces affirmations plus haut, ne sont plus des « divergences secondaires » - bonjour la rigueur intellectuelle- et ne retenons de ce fatras désordonné : « la question centrale » qui est : « Avec qui et comment faire la Révolution ? ».
En conclusion de ce travail je répondrai à cette question, puisqu’au moins là dessus je suis d’accord sur l’idée que cette question est centrale, mais parce que je suis marxiste, je ne répondrai à cette question, une fois seulement avoir établi et exposé, au moins remis au goût du jour, la seule méthode qui peut permettre de répondre intelligemment à cette question.
Cette méthode est le matérialisme historique, d’où le titre de cet article : « Le matérialisme historique pour les nuls », méthode d’investigation que le père du marxisme en Russie, Georges Plékhanov, dans son « Anarchisme et Socialisme » de 1894 définissait ainsi : « quelle est donc cette force cachée qui produit le mouvement historique de l’humanité ? On n’en savait rien … Si la science sociale est sortie enfin de cette impasse, c’est à Karl Marx qu’elle le doit. D’après Marx, les rapports juridiques, comme les formes politiques, ne doivent pas être expliqués par eux-mêmes, ni par le développement général de l’esprit humain. Ils prennent racine au contraire dans les conditions matérielles de l’existence … Cette conception tout à fait matérialiste de l’histoire est l’une des plus grandes découvertes de notre siècle, si riche en découvertes scientifiques. Ce n’est que grâce à elle que la science sociale sortit enfin et pour toujours du cercle vicieux fatal où elle se trouvait jusque là ; ce n’est que grâce à elle que cette science possède maintenant une base aussi solide que celle de la science naturelle. La révolution opérée par Marx dans la science sociale peut être comparée à celle de Copernic en astronomie. (…) Ce n’est pas la nature humaine qui explique le mouvement historique, c’est le mouvement historique qui façonne diversement la nature humaine. »
Alors oui je sais, Raymond comme tant d’autres, se méfiera de ces découvertes scientifiques prétentieuses sensées apporter la vérité et la lumière. Au moins il ne pourra pas dire que nous, marxistes, n’aurons pas tenté de le faire sortir de ce « cercle vicieux fatal » dans lequel il se débat avec la dernière énergie du noyé et qui lui fait écrire bien des sottises, qui le rend esclave de tant de confusions entre positionnements principielles et circonstancielles !
Raymond fait-il preuve de « précision et de rigueur intellectuelle », toute scientifique, lorsqu’il écrit page trois de son précis (absolument pas précis) et pour tout dire agnostique : « Allons maintenant au fond de ton argumentation, parce que nous, nous sommes pour aller au fond des choses, pour la clarification théorique et pour l’unité d’action, même si nous essayons de garder les pieds sur terre et d’avoir une certaine modestie ». Pas modeste cependant celui qui veut mettre dans une même maison des agnostiques, des idéalistes et des matérialistes, sans compter les jeunes du 9-3, qui eux ne sont que des consuméristes hédonistes contrariés : « Cette fameuse compréhension dialectique-matérialiste de la lutte des classes, vous êtes certains de l’avoir vous ? » nous demande Raymond ulcéré par notre prétention insensée, et de nous livrer sa vérité d’agnostique : « La vérité, c’est que personne ne l’a (cette connaissance), que nous en sommes tous au niveau des approximations, mais que si nous essayons de mettre notre expérience en commun, dans le cadre d’une organisation commune, alors peut-être (sic) pourrions-nous nous rapprocher de cette fameuse (resic) compréhension ».
Sacré Raymond quand même ! J’ai l’impression qu’il y a chez lui plus du jésuite que du communiste. Hypocrite en effet cette manière de disputer aux communistes leur doctrine « notre approche est d’essayer de vous montrer les contradictions et les dangers de votre position », et en même temps nier l’existence de cette doctrine, de cette fumeuse « fameuse » prétendue grille de lecture scientifique : « la vérité c’est que personne ne l’a » !
Allons au fond des choses, puisque Raymond l’ordonne. Pour la clarification théorique et pour l’unité d’action ouvrière à venir, les pieds sur terre, et avec certes une certaine modestie -je ne suis pas Marx, je ne suis pas Engels, je ne suis pas Lénine, je ne suis pas Trotsky, je ne suis même pas Just ou Lestang- recherchons les ressorts intellectuelles qui sous-tend l’existence bien réelle du matérialisme historique cher à Georges Plékhanov.
J’ouvre bêtement, comme cela, à la page 16, un document de l’OCI (organisation communiste internationaliste, pour la reconstruction de la IV internationale) ayant pour titre : « introduction à l’étude du marxisme » de Pierre Foulan. J’y lis : « Le socialisme scientifique ». Super ! Enfin des communistes (trotskystes) qui croient à une doctrine s-c-i-e-n-t-i-f-i-q-u-e. Cela va nous changer des affabulateurs et des approximations sociologiques si nombreux -et si creux- chez les phraseurs du mouvement ouvrier ! A la page 23 il est écrit : « Expression consciente du mouvement ouvrier révolutionnaire en lutte contre la bourgeoisie, le marxisme a donné naissance à une méthode scientifique de pensée et d’action : la dialectique matérialiste (…) A partir de là, le matérialisme historique apparait, en tout état de cause, dans le cadre du matérialisme dialectique, comme l’étude scientifique et révolutionnaire de la société et de son devenir. Il repose sur la découverte des conditions matérielles de l’existence sociale des êtres humains comme génératrices de la lutte des classes. Le matérialisme historique ou conception matérialiste de l’histoire, permet de comprendre scientifiquement chaque société, à un point déterminé de son évolution, et cette évolution elle-même »
Charabia penseront certains ! Masturbation intellectuelle d’autres ! Diablerie sectaire s’exclamera Raymond ! En quoi l’apprentissage de cette méthode d’investigation et d’analyse -vraie- de chaque société –vraie- à un point déterminé de son évolution, peut-elle en quoi que ce soit aider les mal-logés à recouvrer un toit digne des conditions de vie du XXI siècle ?
Et bien justement, parce que être matérialiste c’est arrêter enfin de se raconter des histoires, arrêter d’idéaliser par exemple les jeunes du 9-3 ; parce qu’être dialecticien c’est saisir la réalité de la vie dans son développement (développement nourrit par les contradictions existant dans chaque chose) ; parce qu’être matérialiste historique, ce n’est pas essayer d’ériger en impératif catégorique tel ou tel précepte tactique circonstanciel de nos maîtres à penser, sorti de leur contexte, indépendamment de l’espace et du temps, mais étudier scientifiquement chaque cas particulier dans son développement, c’est la différence fondamentale entre la victoire d’octobre 1917 et la défaite d’octobre 2010.
La crise de l’humanité, et les conditions de vie dégradées des femmes qui portent le hidjeb, pour celles qui y sont obligées, se résume à la crise de la direction du prolétariat. Il n’est donc pas exagéré d’expliquer nos malheurs d’octobre 2010 par la médiocrité des chefs du mouvement ouvrier, par le refus net du camarade Raymond à penser en matérialiste historique. Les analogies historiques, spécialité de notre ami, sont un moyen de réécrire l’histoire absolument empirique et non-dialectique. Elles sont aussi un frein puissant au regroupement révolutionnaire. Les analogies sont comparaisons, et comparaison n’est pas raison comme nous allons le voir.
« On ne se baigne jamais dans la même eau » aura pu proclamer sans jamais être démenti le philosophe grec Héraclite, le père de la dialectique. Trotsky pense un peu la même chose lorsqu’il écrit dans son « sens et méthodes de la propagande antireligieuse » : « Il y a des périodes de rythmes différents dans la conduite de l’entreprise d’abolition de la religion, et qui sont déterminées par les conditions générales de la culture. Tous nos clubs doivent être des points d’observation. Ils doivent toujours aider le parti à s’orienter lui-même sur ce problème, trouver le moment, prendre le rythme correct. ».
« Entreprise d’abolition de la religion » ; « Rythmes » ; « Conditions » ; « points d’observation » Tout le matérialisme historique est dans ce raccourci dialectique, mais manifestement Raymond n’en a cure. Lui, et puisque Lénine à un moment donné de son existence a concédé qu’il n’est pas impossible de songer en théorie à faire rentrer un pope dans un parti social-démocrate, part en croisade contre les petits blancs islamophobes « tombant dans le piège d’un ethnicisme encouragé par le pouvoir ». Accusation récurrente contre nous, accusation obsessionnelle mais fausse et profondément injuste puisque nous ne sommes pas en guerre contre les travailleurs arabes, beaucoup parmi nous étant d’ailleurs d’origines magrébines.
D’entrepreneur d’abolition de la religion, à priori, Raymond se métamorphose en avocat du diable. En un laudateur des religions et principalement celle qu’il assimile à une race (comme si le genre humain, l’homo sapiens-sapiens était divisé en races distinctes ???) l’Islam : « Alors oui, à Militant, nous avons dans nos membres des camarades musulmanes (pratiquantes) » ; « nous ne le prenons pas pour un problèmes mais pour un succès » ; « l’islamophobie (en clair le marxisme) ce n’est pas une bonne chose » ; c’est « la division de la classe ouvrière sur des bases communautaires, c'est-à-dire racialo-religieuses ». Quelle race ? Vive notre camarade musulmane, notre dirigeante, Houaria Moualek, à qui « nous ne faisons pas passer d’examen de conscience », manquerait plus que ça ! Cela serait contraire au principe de la laïcité ! « Oui nous en sommes assez fiers de nos babouchkas à nous » clame innocemment Raymond, parce que nous « les militants se réclamant du marxisme ne sont pas supposés défendre une vérité révélée qui s’opposerait à une autre » ! Allez donc après un tel déluge antimatérialiste (les marxistes ne sont certes pas en possession de vérités révélées, mais assurément de vérités objectives, déductives et construites), contester et contredire Raymond, affirmer que ces amies musulmanes peuvent être tout ce que l’on voudra, mais certainement pas des babouchkas russes ! Il ne comprendra certainement pas la nuance et risquera de vous vouer une sainte haine durable.
Alors je préfère lui affirmer derrière Trotsky que la laïcité, la liberté de conscience, à l’intérieur d’un parti marxiste, tout cela n’est que le produit chez lui d’un reste d’éducation idéaliste, chrétienne même : « Par rapport au parti du prolétariat socialiste, la religion n'est pas une affaire privée. Notre Parti est une association de militants conscients d'avant-garde, combattant pour l'émancipation de la classe ouvrière. Cette association ne peut pas et ne doit pas rester indifférente à l'inconscience, à l'ignorance ou à l'obscurantisme revêtant la forme de croyances religieuses. Nous réclamons la séparation complète de l'Église et de l'État afin de combattre le brouillard de la religion avec des armes purement et exclusivement idéologiques : notre presse, notre propagande. Mais notre association, le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, lors de sa fondation, s'est donné pour but, entre autres, de combattre tout abêtissement religieux des ouvriers. Pour nous, la lutte des idées n'est pas une affaire privée ; elle intéresse tout le Parti, tout le prolétariat. » (Sens et méthodes de la propagande antireligieuse. 1925).
Je préfère attirer son attention sur la recherche permanente chez Lénine, dans son « de l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion » de 1909, de tenir compte d’une situation concrète, surtout de trouver le point d’équilibre dans notre lutte contre la religion : « Le marxiste doit savoir tenir compte de l'ensemble de la situation concrète ; il doit savoir toujours trouver le point d'équilibre entre l'anarchisme et l'opportunisme (cet équilibre est relatif, souple, variable, mais il existe), ne tomber ni dans le « révolutionnarisme » abstrait, verbal et pratiquement vide de l'anarchiste, ni dans le philistinisme et l'opportunisme du petit bourgeois ou de l'intellectuel libéral, qui redoute la lutte contre la religion, oublie la mission qui lui incombe dans ce domaine, s'accommode de la foi en Dieu, s'inspire non pas des intérêts de la lutte de classe, mais d'un mesquin et misérable petit calcul : ne pas heurter, ne pas repousser, ne pas effaroucher, d'une maxime sage entre toutes : « Vivre et laisser vivre les autres ».
Je veux enfin prouver une fois pour toute à notre camarade Raymond, que non, mille fois non, les analogies historiques ne démontre rien du tout. Et pour cela, il me vient l’idée d’inviter à notre débat contradictoire le grand Jean Jaurès. Je suis sûr que la direction du Militant ne me contestera pas ce choix, puisqu’elle place en exergue de ses publications l’une des phrases les plus célèbres du grand homme : « Le courage, c’est de rechercher la vérité et de la dire ». Jaurès n’aura jamais été marxiste, il n’en aura pas moins eu, intuitivement, des profondeurs de vue, digne des plus grands de nos marxistes. Trotsky a pu écrire de lui : « Homme de grande envergure, esprit puissant, tempérament génial, travailleur exceptionnel, orateur à la voix merveilleuse, Jaurès, par la force des choses, occupait la première place (…) En 1898, Jaurès demande aux députés : « le génie de la révolution française est-il donc épuisé ? Est-il possible que vous ne puissiez trouver dans les idées de la Révolution une réponse à toutes les questions qui se posent actuellement, à tous les problèmes qui se dressent devant nous ? La Révolution n’a-t-elle pas conservé sa vertu immortelle, ne peut-elle pas donner une réponse à toutes les difficultés sans cesse renouvelées parmi lesquelles nous passons notre chemin ? ».
Jaurès saura se faire entendre par les députés bourgeois, et sous le fouet du mouvement ouvrier, la République bourgeoise de 1905, avec sa loi sur la séparation de l’Etat et de l’Eglise, saura aller plus loin que la Convention de la Révolution Française ; saura vaincre les mesquins et misérables petits calculs de ceux qui, prétextant qu’il ne faut pas heurter, ne pas repousser, ne pas effaroucher, ne pas diviser les travailleurs, affirment, incompatible avec le progrès d’attenter à la religion dans et hors du parti.
Les marxistes à la différence de Raymond, ne sont pas des laudateurs de la religion. Cette proclamation de foi, nette, irréfragable, irréfutable de Lénine dans son « Socialisme et religion » du 3 décembre 1905, mis à notre disposition toujours par l’ami Raymond, doit définitivement faire force de loi parmi nous : « La social-démocratie fait reposer toute sa conception sur le socialisme scientifique, c'est à dire sur le marxisme. La base philosophique du marxisme, ainsi que l'ont proclamé maintes fois Marx et Engels, est le matérialisme dialectique qui a pleinement fait siennes les traditions historiques du matérialisme du XVIII° siècle en France et de Feuerbach (première moitié du XIX° siècle) en Allemagne, matérialisme incontestablement athée, résolument hostile à toute religion. Rappelons que tout l’Anti Dühring d'Engels, dont le manuscrit a été lu par Marx, accuse le matérialiste et athée Dühring de manquer de fermeté idéologique dans son matérialisme, de ménager des biais à la religion et à la philosophie religieuse. Rappelons que dans son ouvrage sur Ludwig Feuerbach, Engels lui reproche d'avoir combattu la religion non pas dans le but de la détruire, mais dans celui de la replâtrer, d'inventer une religion nouvelle, « élevée », etc. « La religion est l'opium du peuple. ». Cette sentence de Marx constitue la pierre angulaire de toute la conception marxiste en matière de religion. Le marxisme considère toujours la religion et les églises, les organisations religieuses de toute sorte existant actuellement, comme des organes de réaction bourgeoise, servant à défendre l'exploitation et à intoxiquer la classe ouvrière. ».
Tout juste les marxistes reconnaissent-ils la nécessité d’adapter une politique tactique et circonstancielle prudente, en fonction d’une certaine condition matérielle d’ existence des masses, des blocages et des dangers de la puissance éventuelle des préjugés religieux chez les travailleurs, pouvant exister à telle époque, dans tel pays. Par exemple dans la Sainte-Russie tsariste du début du XX siècle, par exemple dans la France de la fin du XVIII siècle. Politique positivement « opportuniste », politique de raison, politique émanant de cerveaux géniaux et de chefs révolutionnaires conséquents et responsables. Paradoxalement, politique tactique et circonstancielle n’étant pas l’apanage des matérialistes-dialecticiens du XIX siècle. Observons comment la Convention de l’An I de la Révolution Française aborda la difficulté en 1792. Observons le génie de ces matérialistes « mécaniques », pas si dénués d’un bon sens dialectique cependant, à travers la lecture de l’œuvre magistrale de Jean Jaurès « Histoire socialiste de la Révolution française » écrite au début du XX siècle. (Edition Sociale- réédition 1985)
1790 et la fête de la Nation, la Concorde, est loin. Nous sommes en 1792 et le 10 aout, les sans culottes aidés des fédérés de la France entière, en prenant d’assaut le Palais des Tuilerie, mettent à bas la monarchie, créent les conditions politiques de l’instauration de la République.
La Commune de Paris se sent pousser des ailes et souhaite aller de l’avant dans tous les domaines, y compris dans la lutte contre la religion. Robespierre commence à s’inquiéter des périls que pourrait susciter à la Révolution une campagne trop ouvertement antichrétienne, coalisant les prêtres réfractaires et les prêtres constitutionnels.
Déjà y a-t-il eut la fin de la tenue des registres civils par les religieux, un sale coup pour l’église comme nous le verrons plus loin, mais voilà qu’à présent un décret de la Commune de Paris risque de mettre le feu aux poudres, le décret Manuel, visant à interdire les manifestations religieuses comme les processions ou la messe de Noël. Camille Desmoulins modère son ami jacobin : « Mon cher Manuel, les rois sont mûrs, mais le bon Dieu ne l’est pas encore (…) Les hommes du 10 aout veulent aller à la messe de Noël ».
L’agitation religieuse ne s’arrête cependant pas. Un projet de loi est déposé sur le bureau de la Convention par le député jacobin Cambon. Il propose que le budget des cultes soit aboli. La séparation de l’Eglise et de l’Etat avant l’heure en quelque sorte. L’ensemble de la Convention s’y oppose. Impossible ici de saisir la diversité des arguments avancés, mais retenons au moins l’intervention du député Le Roy (une simple malheureuse coïncidence ce nom, ce député jacobin d’Alençon détestait autant que moi Louis Capet) : « Il est souvent dangereux de vouloir appliquer dans toutes les circonstances les spéculations hardies de la philosophie. Je conviens qu’en principe chaque secte doit payer ses ministres ; mais le peuple n’est point encore assez éclairé pour adopter cette mesure. Vous n’ignorez pas l’influence que les prêtres ont acquise sur le peuple des campagnes et sur une partie de celui des villes. Si vous allier refuser à ces prêtres le traitement que la Nation leur a promis solennellement, alors vous verriez ces hordes sacerdotales se déchainer contre la République naissante et peut-être l’étouffer dans son berceau ; vous les verriez secouer de toutes parts le flambeau de la guerre civile, faire perdre à la Convention la confiance dont elle est investie ; et ne croyez pas qu’il nous fût aussi facile de triompher de ces Catilinas tonsurés que des prêtres réfractaires. Le parti des prêtres soi-disant constitutionnels est considérable et puissant ; il leur serait facile de diviser le peuple français et d’opérer la ruine de la liberté. Agissons avec les prêtres comme avec ces animaux féroces qui nous menacent de nous dévorer ; pour apaiser leur rage, nous leur jetons un morceau de pain. Eh bien ! Pour que les prêtres ne s’élancent pas sur nous, ne laissons pas oisive leur voracité et donnons-leur du pain. Alors ils seront paisibles. Leur intérêt est le dieu qu’ils adorent ; ils seront patriotes, car un prêtre qui a de quoi manger deviens moins dangereux » (Jaurès, histoire révolution …, Tome III, chapitre VII, page 314)
N’est-il pas troublant de retrouver chez les jacobins du XVIII siècle la même intelligence que nous retrouvons un siècle plus tard chez Lénine ? Le révolutionnaire doit savoir tenir compte de l'ensemble d’une situation concrète ; il doit savoir toujours trouver le point d'équilibre entre le révolutionnarisme abstrait, verbal, et l'opportunisme frileux, douteux, de ceux qui par exemple, mettent aujourd’hui à la tête des groupes «communistes » des religieux. Le danger réactionnaire de l’Islam en France est-il si pressant, ses animaux sont-ils si affamés, qu’il faille leur jeter du pain, les prendre à nos cotés dans le parti, mieux à en faire des dirigeants ? Ridicule !
Posons-nous une autre question ? Pourquoi ce qui n’est pas possible de réaliser en pleine révolution fin XVIII : la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la fin du budget du culte, le devient-il en 1905 ? Quel élément nouveau est-il intervenu ? Certes il y a l’émergence du prolétariat, transformateur ,en soi, de nouvelles conditions matérielles d’existence sociale des êtres humains. Il y a aussi il me semble, l’acquis historique de la Révolution Française et tout particulièrement de l’avènement de l’Acte Civil. Lisons page 302, Jaurès, une dernière fois :
« Depuis des siècles, c’est aux prêtres, c’est aux curés des paroisses que le peuple de France déclarait les naissances, les mariages, les décès ; et l’Eglise en tenait registre. Elle mettait ainsi jusque sur la vie civile le sceau de sa puissance religieuse, ou plutôt la vie civile était comme absorbée dans la puissance religieuse. D’emblée la Révolution compris qu’il y avait une contradiction absolue entre ses principes qui affranchissaient le citoyen et une pratique qui le subordonnait ou plutôt qui l’anéantissait, en faisant dépendre d’une consécration d’Eglise la valeur de tous actes de la vie sociale. Elle était tenue, sous peine de faillite à peu près complète, à confier à des autorités purement civiles le soin d’enregistrer les événements ou les actes de la vie civile (…) C’est une des mesures les plus profondément révolutionnaires qui aient été décrétées. Elle atteignait jusqu’en son fond la vie sociale. Elle changeait, si je puis dire, la base même de la vie. Et quel puissant symbole de cette grande rénovation civile dans le transport en masse de tous les registres enlevés à l’Eglise et portés à la maison commune, dans cette clôture générale des registres anciens et dans l’ouverture des registres nouveaux où les nouvelles générations seraient comme affranchies de tous contact du prêtre ! »
Formidable leçon de matérialisme historique que nous offre là le grand Jaurès. Les générations françaises du XIX siècle, et grâce à Napoléon le Robespierre à cheval, les générations européennes (enfin presque toutes, pas la Russie par exemple) pourront au fil des années apprendre à se passer des services de l’Eglise et de tout contact d’avec les prêtres. Quelle grande aide pour les radicaux bourgeois laïcs de 1905, le petit père Combes, séminariste, s’exclamant en fin de vie quant à l’existence de Dieu : « Ce n’est pas vrai, tout cela n’est pas vrai ! » ; les Waldeck-Rousseau, Aristide Briand et les Jules Ferry qui avec leurs hussards noirs de la République, les instituteurs chers à Pagnol, en guerre contre les curés, pourchasseront jusqu’au plus reculé des villages français le préjugé religieux. Marx peut alors jubiler, la moitié de la besogne est effectué : la religion est rejeté dans le droit privé, là d’où elle est issue, là où dorénavant elle sera cantonné grâce aux lois laïcs. Place désormais à la Révolution Sociale.
„L'émancipation politique constitue, assurément, un grand progrès“ nous dit Marx dans son ouvrage philosophique fondamental: „La question juive“. Et la séparation de l’Eglise et de l’Etat est une grande avancée dans l’émancipation politique. „Elle n'est pas, il est vrai, la dernière forme de l'émancipation humaine, mais elle est la dernière forme de l'émancipation humaine dans l'ordre du monde actuel.“ Nous assure-t-il. L'homme s'émancipe politiquement de la religion, en la rejetant du droit public dans le droit privé.“
Mais sans doute va m’objecter Raymond : En quoi la « question juive » de Marx, l’histoire contemporaine des conditions politiques et matérielles du recul de la religion en France, concerne-t-il mon groupe « Le Militant » et mon amie Houaria au conseil d’administration? « La ségrégation raciale, sociale et spatiale, la crise économique, la désertion des quartiers populaires par la gauche, l’agitation des groupes islamophobes d’un coté, antisémites de l’autre » tout cela, c’est quand même un peu plus concret, un peu plus important, qu’une spéculation intellectuelle sur la genèse de l’acte civil ou la lecture de la question juive de Marx ? « Nous cherchons à construire une organisation révolutionnaire combattante, ancrée dans les masses, pas une secte philosophique ». Bien sûr, bien sûr camarade Raymond. Mais avant toute chose, avant d’aborder les aspects pratiques de la lutte des classes, avant de répondre à la question centrale : avec qui et comment faire la Révolution ? Ne crois-tu pas qu’il est grand temps de s’interroger en matérialiste historique sur la réalité du préjugé religieux en France en ce début de XXI siècle ? Cette question est d’importance puisque tu fondes la conception et la nature même de ta formation politique sur ces considérants sociologiques.
Trotsky, encore lui, et dans le même texte déjà cité, relève une correspondance en 1883 qu’il considère très intéressante entre Engels et Berstein : « S’il est vrai que la critique de la religion est la base de toute autre critique, il n’en est pas moins également vrai qu’à notre époque, l’électrification des campagnes est la base nécessaire à la liquidation des superstitions des paysans. Je vais citer les remarquables paroles d’Engels, il y a peu de temps inconnues encore, et qui concernent directement la question de l’électrification et de l’abolition du gouffre séparant la ville de la campagne. La lettre a été écrite par Engels à Bernstein l’année 1883. Vous vous rappelez qu’en 1882 l’ingénieur français Deprez a trouvé une méthode permettant de transmettre l’énergie électrique par fil. Et, si je ne me trompe pas, lors d’une exposition à Munich, il fit une démonstration de transmission de l’énergie électrique d’un ou deux chevaux-vapeur sur environ 50 kilomètres. Cela fit une impression fantastique sur Engels, qui était extrêmement sensible à toute invention dans les domaines des sciences naturelles, de la technique, etc.… Il écrivit à Bernstein : « La toute dernière invention de Deprez… libère l’industrie de toute contrainte géographique, rend possible l’utilisation de l’énergie hydraulique la plus éloignée. Et même si au début elle ne sera utilisée que dans les villes, en dernière analyse elle doit devenir le levier le plus puissant pour l’abolition de l’antagonisme entre la ville et la campagne ».Vladimir Ilitch (Lénine) ne connaissait pas ces lignes. Cette correspondance n’est parue que récemment, et pourtant il partageait ce point de vue, que l’électricité accomplirait de grandes transformations dans la psychologie paysanne. »
Et c’est vrai que Lénine, en bon matérialiste historique qu’il est, fait lui aussi un petit commentaire quant à l’apport de l’application des sciences modernes dans les campagnes : « Evidemment, cela s’applique encore plus à notre propre paysannerie, dont la nature religieuse traditionnelle correspond étroitement aux conditions de notre agriculture arriérée. Nous ne vaincrons les préjugés religieux profondément enracinés de la paysannerie qu’avec l’électrification et l’industrialisation de l’agriculture paysanne. Cela, bien sûr, ne veut pas dire que nous ne devons pas profiter de tout progrès technique isolé ou de tout moment social favorable en général pour faire de la propagande antireligieuse, pour provoquer des ruptures partielles avec la conscience religieuse. Non, cela est tout autant obligatoire qu’auparavant, mais nous devons avoir une perspective générale correcte » (De l’attitude du parti ouvrier …)
Pas d’anathème camarade Raymond ! Pas de dénonciation frontale purement littéraire du matérialiste historique. Une seule et simple réponse à une seule et simple question : A l’heure d’internet, quand est-il vraiment de la réalité du préjugé religieux en France en 2010? « La détresse religieuse est, pour une part, l'expression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple. L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu'il renonce aux illusions sur sa situation c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions » Karl Marx
Alors venons-en à la question centrale : Avec qui et comment faire la Révolution ? Des parlements aux ordres, un capitalisme au aboi, une crise sociale historique menaçante, comment donc les partis opportunistes et électoralistes type PS PCF PG NPA, comptent-ils s’y prendre pour diriger vers les urnes les jeunes du 9-3 ? Le « Militant » et Raymond aiment passer la semaine avec les ouvriers, mais ils aiment aussi aller à la messe le dimanche. Ce groupe centriste à horreur du conflit, et c’est bien pour cela qu’il ne veut pas se mettre à contre courant. Il imite à son niveau microscopique ces prestigieux devanciers : En politique il faut être populaire !
Et bien non camarade Raymond, en politique il faut être courageux vrai et sincère. Regarder la réalité en face; ne pas chercher la ligne de moindre résistance; appeler les choses par leur nom; dire la vérité aux masses, quelque amère qu'elle soit; ne pas craindre les obstacles; être rigoureux dans les petites choses comme dans les grandes; oser, quand vient l'heure de l'action : telles sont les règles du parti ouvrier révolutionnaire, de l’internationale ouvrière révolutionnaire à construire. Montrons que nous savons aller contre le courant. La prochaine vague historique nous portera à notre faîte. Vive le matérialisme historique ! Vive la Dictature du Prolétariat !
Philippe Rideau. Le dimanche 21 novembre 2010
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: premier congrès du npa
En pleine révolution au Maghreb, je trouve ça lamentable.
Ah sinon le congrès a voté une motion de soutien aux révolutions en question.
Ah sinon le congrès a voté une motion de soutien aux révolutions en question.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: premier congrès du npa
L'intervention d'Ingrid, qui représente la motion ACGGI (dont elle est la lettre I) :
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: premier congrès du npa
Pour la motion du défunt QP84, Adil d'Istres, qui, rhétoriquement, a un style assez proche d'Abdel Zahiri - en un peu moins bon :
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: premier congrès du npa
Et pour finir, le sémillant - quoique d'assez mauvaise foi- duo Fadela/Nico, venus tout droit de Marseille pour défendre les motions FMNS non amendée... où l'on voit que la principale préoccupation des camarades FMNS est essentiellement d'établir un "cordon sanitaire" autour des affreux pas beaux du QP84, et de monter en épingle les divergences de détail qui existent, histoire de ne surtout rien avoir à faire avec eux...
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: premier congrès du npa
Sur le fait qu'aucun accord sur l'appel n'a pu être trouvé, vous interprétez ça comment?
Sachant qu'une alliance PF1/PF3 aurait très bien pu avoir la majo pour cet appel.
Mais il est possible que les dirigeants PF1 aient eu peur de faire exploser leur PF sur la gauche en cas d'accord avec la PF3.
Au final, on voit que la PF1 ne pourra pas supporter ses contradictions bien longtemps. Pour chaque question qui se posera au CPN ou au CE, il faudra construire une majo d'un côté ou de l'autre. Forcément ça va redistribuer les cartes.
Sinon j'ai aussi lu que plusieurs des membres de C&A du CPN (tous?) ont quitté le NPA suite au congrès. C'était manifestement une sortie programmée (Leila Chaibi file direct au PG ), mais j'ai pas fait gaffe s'ils appelaient "tout C&A" (cad pas grand monde) à quitter le NPA, ou pas?
Sachant qu'une alliance PF1/PF3 aurait très bien pu avoir la majo pour cet appel.
Mais il est possible que les dirigeants PF1 aient eu peur de faire exploser leur PF sur la gauche en cas d'accord avec la PF3.
Au final, on voit que la PF1 ne pourra pas supporter ses contradictions bien longtemps. Pour chaque question qui se posera au CPN ou au CE, il faudra construire une majo d'un côté ou de l'autre. Forcément ça va redistribuer les cartes.
Sinon j'ai aussi lu que plusieurs des membres de C&A du CPN (tous?) ont quitté le NPA suite au congrès. C'était manifestement une sortie programmée (Leila Chaibi file direct au PG ), mais j'ai pas fait gaffe s'ils appelaient "tout C&A" (cad pas grand monde) à quitter le NPA, ou pas?
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: premier congrès du npa
Le détail des votes :
1) Vote sur les textes d'orientation :
P1 146 pour, 171 contre, 28 abst, 2 nppv.
P2 101 pour, 182 contre, 59 abst, 1 nppv.
P3 94 pour, 217 contre, 32 abst, 3 nppv.
P4 15 pour, 269 contre, 61 abst, 5 nppv.
2) Vote sur les positions, servant à la composition du CPN :
P1 146 (42%), P2 97 (28%), P3 92 (26, 4%), P4 13 (3, 7%), nppv 1
3) Election du CPN (67 P1, 45 P2, 43 P3, 6 P4) :
264 pour, 22 contre, 20 abst, 1 nppv.
4) Election de la commission de médiation :
240 pour, 4 contre, 25 abst, 3 nppv.
5) Motion "religion, féminisme, laïcité"
Partie commune : 213 pour, 20 contre, 46 abst, 18 nppv.
Amendement 1 version A : 122 pour
Amendement 1 version B : 124 pour
Amendement 2 version A : 109 pour
Amendement 2 version B : 169 pour
Motion conférence nationale : 175 pour, 113 contre, 33 abst, 7 nppv.
6) Texte "réponses à la crise" :
Texte présenté par la majorité du CE, du groupe de travail économique : 205 pour, 91 contre, 13 abst, 1 nppv.
Texte présenté par la P2 : 95 pour, 175 contre, 50 abst, 0 nppv.
Texte présenté par la P4 : 14 pour, 237 contre, 60 abst, 7 nppv.
7) Déclaration du congrès :
Texte P1 : 130 pour, 163 contre, 29 abst, 0 nppv.
Texte P2 : 117 pour, 190 contre, 33 abst, 18 nppv.
Texte P3 : 94 pour, 213 contre, 23 abst, 8 nppv.
8 ) Motion de solidarité avec les révolutions tunisienne et égyptienne :
233 pour, 0 contre, 8 abst, 1 nppv.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: premier congrès du npa
Il viendra le temps des bilans plus complets, mais quelques remarques qui n'engagent que moi :
1) Ce qu'il s'est passé aujourd'hui sur la religion est proprement lamentable. Alors que les délégués ont majoritairement adopté une position sur le foulard, cette décision a été remise en cause par une esclandre, une suspension de séance interminable, puis la proposition d'un vote proposant de remettre en cause la décision en appelant à une conférence nationale ... motion mise nettement en minorité ... puis après de nouveaux conciliabules, un accord au sommet est intervenu pour enfin (au bout de la troisième tentative) annuler le vote précédent et renvoyer cela à une prochaine conférence nationale. C'est proprement hallucinant d'un point de vue démocratique, et également sur le fond (car cela implique de consacrer du temps et de l'énergie sur cette question ...). La majorité des camarades de la P2 et les camarades de la P4 se sont opposés jusqu'au bout à cette manoeuvre.
2) Concernant la discussion sur l'appel, la P1 n'a pas discuté réellement avec les autres positions, refusant un tant soit peu d'apporter des clarifications à un appel volontairement confus et ambigu ... Impossible de sortir de la confusion pour maintenir l'unité de la P1. Du coup, de façon pathétique, les discussions tournaient en rond, niant la fonction même d'un congrès qui est de rechercher à dégager une orientation majoritaire qui arme le parti (sinon inutile de faire un congrès si c'est juste pour enregistrer les votes des AG électives ...)
3) La P4 est la seule position qui s'est renforcée (modestement) pendant le congrès, en ayant plus de voix sur ses textes que le nombre de ses délégués (12). La P4 a cherché à aller à la discussion avec la P2, mais malheureusement les animateurs de la P2 n'ont pas voulu discuter. Nous avons malgré tout pris nos responsabilités en appelant à voter pour l'appel de la P2, créant ainsi une dynamique autour du texte, qui a recueilli plus que le total des voix de la P2 et de la P4 (alors qu'il y avait 30 délégués absents déjà à ce moment là), talonnant celui de la P1.
4) La tentative de la direction sortante du NPA d'exclure, de façon hypocrite, les camarades de la P4 en général, et de la tendance CLAIRE, a échoué. La motion proposée par la direction sortante indiquait que les camarades en question "n'était pas partie prenante du NPA". La base du parti a clairement rejeté cette motion puisque, parmi les suffrages exprimés, il y a 65% de contre environ dans les AG électives. C'est une victoire de la démocratie de la parti, prouvant la vitalité du parti. Désormais, on peut espérer que tout cela va cesser. La P4 a désormais 6 représentants à la direction large (CPN) du NPA, dont plusieurs représentants de la tendance CLAIRE.
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1) Ce qu'il s'est passé aujourd'hui sur la religion est proprement lamentable. Alors que les délégués ont majoritairement adopté une position sur le foulard, cette décision a été remise en cause par une esclandre, une suspension de séance interminable, puis la proposition d'un vote proposant de remettre en cause la décision en appelant à une conférence nationale ... motion mise nettement en minorité ... puis après de nouveaux conciliabules, un accord au sommet est intervenu pour enfin (au bout de la troisième tentative) annuler le vote précédent et renvoyer cela à une prochaine conférence nationale. C'est proprement hallucinant d'un point de vue démocratique, et également sur le fond (car cela implique de consacrer du temps et de l'énergie sur cette question ...). La majorité des camarades de la P2 et les camarades de la P4 se sont opposés jusqu'au bout à cette manoeuvre.
2) Concernant la discussion sur l'appel, la P1 n'a pas discuté réellement avec les autres positions, refusant un tant soit peu d'apporter des clarifications à un appel volontairement confus et ambigu ... Impossible de sortir de la confusion pour maintenir l'unité de la P1. Du coup, de façon pathétique, les discussions tournaient en rond, niant la fonction même d'un congrès qui est de rechercher à dégager une orientation majoritaire qui arme le parti (sinon inutile de faire un congrès si c'est juste pour enregistrer les votes des AG électives ...)
3) La P4 est la seule position qui s'est renforcée (modestement) pendant le congrès, en ayant plus de voix sur ses textes que le nombre de ses délégués (12). La P4 a cherché à aller à la discussion avec la P2, mais malheureusement les animateurs de la P2 n'ont pas voulu discuter. Nous avons malgré tout pris nos responsabilités en appelant à voter pour l'appel de la P2, créant ainsi une dynamique autour du texte, qui a recueilli plus que le total des voix de la P2 et de la P4 (alors qu'il y avait 30 délégués absents déjà à ce moment là), talonnant celui de la P1.
4) La tentative de la direction sortante du NPA d'exclure, de façon hypocrite, les camarades de la P4 en général, et de la tendance CLAIRE, a échoué. La motion proposée par la direction sortante indiquait que les camarades en question "n'était pas partie prenante du NPA". La base du parti a clairement rejeté cette motion puisque, parmi les suffrages exprimés, il y a 65% de contre environ dans les AG électives. C'est une victoire de la démocratie de la parti, prouvant la vitalité du parti. Désormais, on peut espérer que tout cela va cesser. La P4 a désormais 6 représentants à la direction large (CPN) du NPA, dont plusieurs représentants de la tendance CLAIRE.
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Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: premier congrès du npa
Aura a écrit:C'est un peu la cata :
- pas de ligne politique qui émerge, pas de stratégie claire.
- cristallisation des positions
- pas d'appel ou de déclaration au sortir du congrès.
- gros bordel sur le voile. Pourtant le vote a été clair. Simplement la position Ingrid Anne etc n'a pas accepté d'être mis en -très- courte minorité. Il y a eu un deuxième vote ensuite, avec des résultats pourtant clairs. Du coup ceux qui se chargaient de la question ont accepté de retirer ce qui venait pourtant d'être voté par rapport au CPN instance décisionnelle en cas de litige sur le voile (avec décision à la majorité absolue), et ont accepté de soumettre au vote ce que pourtant ils refusaient initialement : cette histoire de conférence nationale.
La plupart des camarades de la P2, soit dit en passant, se sont prononcés contre cette conférence nationale. On a autre chose à faire que de se recoltiner des débats sur le voile d'ici trois mois, on a des campagnes sociales à mener. C'est vraiment ridicule.
Parce qu'au fond, si on reprend les choses d'une manière démocratique et avant que Anne Ingrid etc viennent mettre le boxon (et envahissent la tribune) : un texte de synthèse avait été voté à une écrasante majorité, et leurs deux amendements ont été votés et rejetés. On aurait dû en rester là.
Ceci dit il y a eu un très beau meeting sur les révolutions en cours au Maghreb le vendredi soir.
plus que jamais immature, le npa. panchoa
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: premier congrès du npa
Aura a écrit:En pleine révolution au Maghreb, je trouve ça lamentable.Ah sinon le congrès a voté une motion de soutien aux révolutions en question.
Classique ...pas lamentable, tu aurais pu en voir les permises avant le congrès.
je lis ce forum depuis peu, plus sérieusement qu'avant , je ne comprenais rien et j'ai tout compris. La différence je peux dire (je l'ai vécu ) c'est presque un remake de la LCR la différence est uniquement sur la forme on assiste au congres en direct sur Internet sans être dans la salle .
Je m’interroge est ce vraiment démocratique cela n’accentue t-il pas les clivages car on/vous savez les congres sont aussi une part de "mise en scène" et leur publicité montre la caricature sans en montrer le sérieux au fond un peu identique avec ce forum, l'image accentue le coté caricaturale …. Imaginez de voir ce forum en live ;Ainsi les interventions écrites de certains sont caricaturales par leur schématisme voulu ou pas .Ils sont dans leur monde et peu importe s'ils st compris , ils parlent avant tout à eux même (pour ceratins) et à leur amis (pour d'autres ).Ils ne cherchent pas à convaincre
Le NPA à force de vouloir être le plus démocratique, le plus ouvert ne s'est-il pas "tué". Pour bien comprendre ce congres ( comme ce forum) il faudrait être politisé au sein marxiste du terme sinon c'est la caricature (je répète il suffit de lire certains , peu importe les noms)
Pour conclure, j'ai regardé Olivier sur la 5 et j'ai zappé , peu claire en décalage avec ce que je lis ici bref le NPA tourne en rond et se "mord la queue" .
Gaston Lefranc a écrit: 3) La P4 est la seule position qui s'est renforcée (modestement) pendant le congrès, en ayant plus de voix sur ses textes que le nombre de ses délégués (12). La P4 a cherché à aller à la discussion avec la P2, mais malheureusement les animateurs de la P2 n'ont pas voulu discuter. Nous avons malgré tout pris nos responsabilités en appelant à voter pour l'appel de la P2, créant ainsi une dynamique autour du texte, qui a recueilli plus que le total des voix de la P2 et de la P4 (alors qu'il y avait 30 délégués absents déjà à ce moment là), talonnant celui de la P1.
4) La tentative de la direction sortante du NPA d'exclure, de façon hypocrite, les camarades de la P4 en général, et de la tendance CLAIRE, a échoué. La motion proposée par la direction sortante indiquait que les camarades en question "n'était pas partie prenante du NPA". La base du parti a clairement rejeté cette motion puisque, parmi les suffrages exprimés, il y a 65% de contre environ dans les AG électives. C'est une victoire de la démocratie de la parti, prouvant la vitalité du parti. Désormais, on peut espérer que tout cela va cesser. La P4 a désormais 6 représentants à la direction large (CPN) du NPA, dont plusieurs représentants de la tendance CLAIRE.
Cette mise en scene est un remake (le scenario en gras) ..On s'approche mais on se maintient avec une une idée fixe SA FRACTION et surtout on traite les autres de sectaires , j'aime le mot hypocrite (tartuffe, insidieux,sournois) .....
Gaston ( pardon pour cette familiarité, je ne le connais pas mais j'ai l'impression que c'est une réincarnation avec une expression écrite plus soutenue ) est content , son groupe va se construire .Tiens cela me rappelle un prolo (un vrai) " putain la branlée que l’ on a mise aux "pablistes décompos" surtout qu'on va encore gagner des copains pour construire notre groupe ( mais sans leur dire chut ) Il est vrai ses "camarades" l'ont construit et lui a été à la pêche.......c’était en ….peu importe il ne regrette pas son parcours je le connais très bien , nous sommes proche ,très proche .Tout cela était un "jeu" sans intérêt pour les peuples qui souffrent et qui luttent ....
Enfin je suis triste pour le NPA mais au fond cela a-t-il de l'importance...
nelum- Messages : 64
Date d'inscription : 10/10/2010
Re: premier congrès du npa
Alexi
La veille du retour du leader islamiste tunisien, des groupes ont attaqués des manifestantes, leur demandant de rentrer chez elles (l'info doit être sur ce fil)
Je l'ignorais, mais :
1) Es-tu certain qu'il ne s'agit pas des attaques de flics déguisés contre les manifestants ?
2) Même s'il s'agissait d'Islamistes, ces attaques ont été ultra ultra minoritaires et rares. Elles ne sont pas du tout représentatives de l'esprit qui a régné pendant ces journées, ni en Egypte, ni en Tunisie. On a pu voir des dizaines voire des centaines de milliers de femmes avec ou sans foulard, côte à côte avec des hommes, sans problèmes.
La question religieuse a été totalement reléguée à l'arrière plan pendant ces mouvements. Cela-dit, on ne peut pas exclure que des forces réactionnaires, y compris les armées tunisiennes et/ou égyptienne essaie de l'utiliser dans l'avenir pour diviser la population.
Mais, si cette division ne marche plus en Egypte et en Tunisie, elle a drôlement bien marché pendant le congrès du NPA. L'importance absolument délirante accordée à cette question est semble-t-il en effet une spécificité française dans l'extrême-gauche (à vérifier tout de même...) Ce délire est lié à la pression médiatique sur la question de l'Islam et à l'obsession, laïque de certains milieux de gauche et d'extrême-gauche, même quand il se présente sous la forme de la défense de l'athéisme et du féminisme - et quel que soit la sincérité des militant(e)s.
Accepter des militantes portant le foulard présente des avantages et inconvénients. C'est un compromis qui peut se discuter. Mais, dans le contexte actuel d'islamophobie maniaque, les inconvénients présentés par un refus me semblent très supérieurs aux avantages. Préfère-t-on plaire à des milieux du genre Riposte Laïque ou montrer à la population qu'on ne cède pas face à la pression xénophobe ?
__
PS Je me réjouis, Alexi, que tu considère au moins le droit de porter le foulard comme un droit démocratique en Tunisie. Car les ultra laïques, et même des militants d'EG, ont beaucoup cité comme exemples les interdictions prononcées par certains régimes autoritaires comme celui de Mustapha Kemal en Turquie ou Ben Ali. En disant : "Allons nous être en retrait sur eux ?"
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: premier congrès du npa
C'était quand même très délicat d'adopter une position aussi importante à 2 voix près, alors qu'il manquait du monde dans la salle parce qu'il y avait des retardataires, etc. Le Congrès a fait le choix de revenir sur son vote, il en a le droit, ce n'est pas un scandale démocratique à mon sens. Et oui, on consacrera du temps et de l'énergie à cette question, mais elle en vaut la peine... On n'est pas obligé de réunir la conférence immédiatement, ça peut attendre le courant de l'année prochaine (avant les législatives en tout cas).Gaston Lefranc a écrit:Il viendra le temps des bilans plus complets, mais quelques remarques qui n'engagent que moi :
1) Ce qu'il s'est passé aujourd'hui sur la religion est proprement lamentable. Alors que les délégués ont majoritairement adopté une position sur le foulard, cette décision a été remise en cause par une esclandre, une suspension de séance interminable, puis la proposition d'un vote proposant de remettre en cause la décision en appelant à une conférence nationale ... motion mise nettement en minorité ... puis après de nouveaux conciliabules, un accord au sommet est intervenu pour enfin (au bout de la troisième tentative) annuler le vote précédent et renvoyer cela à une prochaine conférence nationale. C'est proprement hallucinant d'un point de vue démocratique, et également sur le fond (car cela implique de consacrer du temps et de l'énergie sur cette question ...). La majorité des camarades de la P2 et les camarades de la P4 se sont opposés jusqu'au bout à cette manoeuvre.
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: premier congrès du npa
le cpn a t il vraiment changer ? mes camarades p1 et p2 envoyé la bas m'ont dit (le samedi, depuis pas de news) qu'une nouvelle fois paris était sur representé, sur quel critère a t on choisi ces membres ?
tomaz- Messages : 302
Date d'inscription : 09/07/2010
Localisation : zonvier
une école des officiers.
yannalan a écrit:Et ,Eninel, si tu avais un peu écouté la théorie chez les Cuirassiers de Lunéville, tu aurais peut être appris qu'une armée de généraux ne peut rien faire sans soldats.
Dans l'autre sens, on arrive à voir émerger des généraux...
Quand tu le veux, tu peux arriver à être génial à travers tes exemples analogiques camarades.
Formidable ta sortie sur cette histoire de rapport entres soldats et généraux. Bien moins formidable néanmoins cette allusion de mon passage chez les cuirassiers de Luneville, il y a trente ans, dans le cadre de mon service national obligatoire. Voudrais-tu me disqualifier auprès de jeunes camarades n'ayant pas suivi dans le détail d'anciennes discussions dans leur développement, et pouvant s'interroger sur ce drôle d'intervenant -ex-militaire de carrière peut-être ?-, que tu ne t'y prendrais pas autrement. Mais passons !
Ne retenons que ton postulat de base et retournons le: "...une armée de généraux ne peut rien faire sans soldats...". Sentense aussi vrai que celle voulant qu'une armée de soldats ne peut rien faire sans généraux. N'est ce pas de ce manque, manque de cadres révolutionnaires, dont souffre actuellement la révolution en Tunisie et en Egypte ? Question ? Comment on fabrique des généraux ?
Pour toi, l'art de la guerre, ça s'apprend essentiellement sur le terrain, dans la guerre: "...on arrive à voir émerger des généraux ...". historiquement, l'existence d'académies militaires, d'écoles des officiers, cela semble t'échapper. Que Lénine ait été très sensible à la question, qu'il est par exemple fondé une école marxiste à Paris, cela tu le caches. Tu semble également vouloir te convaincre qu'un ouvrier doit et peux se hisser à un niveau de dirigeant communiste, en tenant des piquets de grève et en se contentant de participer à des foires d'empoigne dans les Congrès NPA.
Ainsi, dans l'histoire de son développement, l'homme se serait inquiété de fonder partout et pour toute chose des instituts d'enseignement, des écoles pour toutes les activités humaines, sauf dans deux matières, aussi futiles n'est ce pas, que celles de l'art de la guerre et celle de l'apprentissage du communisme.
Et bien camarade, tout est là. Je pense que les difficultés rencontrées par le Congrès du NPA ce week-end, est pour une bonne part lié au fait que ce parti ne dispense pas à ses jeunes (et principalement aux jeunes femmes victimes du préjugé religieux) un commencement de formation théorique marxiste. Qu'il ouvre trop vite et trop tôt le parti à des militants ouvriers, sympathiques et motivés certes, mais bien incapable politiquement de nourrir les débats, de bien mesurer la portée de leurs actes et de leurs votes.
Nous avons assisté à un Congrès de charcutiers amateurs, où pas un seul de ces vénérables cuisiniers n'avaient le même livre de recette, la même définition de la noblesse de cet art culinaire, dans son histoire. Résultat: Ca a été l'expression la plus aboutie de la limite de la conception de la construction d'un parti ouvrier révolutionnaire de masse. Une boucherie !
Le rôle d'une avant garde ouvrière révolutionnaire, d'un parti communiste, c'est de former des camarades pour en faire de grands leaders marxistes. Une fois que ces "généraux" sont mis à niveau, je ne crois pas qu'ils rencontrent la moindre difficulté à faire la jonction avec les "soldats". Entendu que ce n'est pas les communistes qui mettent dans la rue les masses, mais la dureté de la vie.
La révolution ouvrière a besoin de cadres, de généraux, des tribuns,des journalistes, des hommes (des femmes) aptent demain à occuper les plus hautes fonctions dans le cadre de la construction du Socialisme à l'échelle du monde.
L'école préparatoire à la révolution, c'est le syndicalisme lutte des classes. L'école supérieur, c'est le parti. Il en est ainsi, il en sera toujours ainsi. Jusqu'au moment où le prolétariat aux affaires, en développant l'éducation de masse à un niveau jamais atteind dans l'histoire, dispensera à chacun, les efforts qu'il doit concentrer pour l'instant au meilleur de ses militants politiques.
Sans l'école de Brienne, il n'y aurait pas eu Bonaparte.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
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