Syrie
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Re: Syrie
Roseau a écrit:Le récit de la défection de « César », photographe de la barbarie de la dictature
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/01/23/le-recit-de-la-defection-de-cesar-photographe-de-la-barbarie-syrienne_4353005_3218.html
L'assassinat de dizaines de milliers de prisonniers politiques torturés et tués par le régime fasciste est un des grands crimes du XXIeme siècle, peut-être le plus grand de ce siècle pour l'instant.
La méthodologie et l'industrialisation de la torture et de la mort sous la torture, du décompte méthodique et bureaucratique avec photos des corps pour justifier du travail accompli, a peu d'équivalents par son ampleur.
http://fr.scribd.com/doc/200984823/Syria-Report-Execution-Tort
Les forces vives, souvent progressistes, sont torturées et liquidées par le régime, pendant que ce dernier balance des barils d'explosifs sur des quartiers entiers décimant la population pour l'écraser, la démembrer, ...
La responsabilité de l'impérialisme russe qui arme le régime, est évidente.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Syrie
Les événements de la librairie La Brèche (27 rue Taine 75012 Paris, Métro : Dausmenil)
Rencontre avec Paola Salwan Daher,
autour de son Roman, Oublier Alep
Jeudi 20 Février 2014, à 19H.
Au coeur de la Révolution syrienne se croisent le destin de Noha syrienne,
Shirine libanaise, et Abu Nouwâs un palestinien.
A travers leurs existences s’élabore un lien intime:
entre révolution politique et émancipation individuelle.
Rencontre avec Paola Salwan Daher,
autour de son Roman, Oublier Alep
Jeudi 20 Février 2014, à 19H.
Au coeur de la Révolution syrienne se croisent le destin de Noha syrienne,
Shirine libanaise, et Abu Nouwâs un palestinien.
A travers leurs existences s’élabore un lien intime:
entre révolution politique et émancipation individuelle.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Comment le régime a « construit » la guerre civile
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31026
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Aux origines sociales de l'insurrection syrienne
La guerre en Syrie, déclenchée en mars 2011, est, avant la question communautaire, la conséquence de la rupture du pouvoir de Bachar al-Assad avec le socialisme étatique prôné par le parti Baas.
http://www.laviedesidees.fr/Aux-origines-de-l-insurrection.html
http://www.laviedesidees.fr/Aux-origines-de-l-insurrection.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le viol, arme de destruction massive en Syrie
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/03/04/syrie-le-viol-arme-de-destruction-massive_4377603_3218.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Women and the Uprising:Fighting on Multiple Fronts
http://www.internationalviewpoint.org/spip.php?page=backend
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
L'humour syrien à travers la révolution
http://blogs.mediapart.fr/edition/paroles-syriennes/article/080314/lhumour-syrien-travers-la-revolution
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Trois ans sous les bombes de Bachar al Assad :
jusqu’à quand le laissera-t-on faire ?
Paris
le Parvis des droits de l’homme (Trocadéro) de 17h00 à 21h00
Le rassemblement comportera deux temps :
17h00 à 19h00
sous le mot d’ordre : ”3 ans de lutte populaire pour une Syrie Libre et démocratique face à la terreur d’état”
19h00 à 21h00 :
(organisé par Amnesty, Crisis et d’autres organisations internationales)
sous le mot d’ordre : ”Avec les syriens”
Strasbourg : Place Kleber à 15h
Lyon : Place Bellecour à 16h
Toulouse : Place du Capitole à 16h
Rouen : Place 19 d’Avril 1944 de 15h à 17h
Bordeaux : Place de la Comédie de 16h à 18H
Nice : Place du Palais de Justice à Nice à 18H
Asnières sur Seine : à la sortie de la gare d’Asnières à 18H
Langres : Place Diderot à 17h30
Valence : Le jeudi 13 mars, devant la Mairie à 19h00
http://npa2009.org/evenement/rassemblements-de-solidarite-avec-le-peuple-syrien
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Troisième anniversaire de la révolution syrienne :
Formation des « Factions de la Libération du Peuple »
qui ont pour base le programme original des objectifs la révolution
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31384
Formation des « Factions de la Libération du Peuple »
qui ont pour base le programme original des objectifs la révolution
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31384
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Sur la formation du bataillon des Arméniens dans le Front des révolutionnaires de Syrie
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31487
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31487
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Paris : 85 Syriens arrêtés à la descente du train gare de Lyon
D’ordinaire, ils arrivent en France isolés ou par petits groupes, aussi discrètement que possible. Mais jeudi, ce sont 85 réfugiés syriens qui ont débarqué à Paris, prenant de court les autorités.
Un afflux imprévu qui, selon nos informations, a mobilisé près d’une centaine de fonctionnaires de la police de l’air et des frontières (PAF) à la gare de Lyon, afin d’étudier leurs situation.
C’est au moment du passage du train en Franche-Comté que leur présence a été détectée et les services compétents ont été prévenus à Paris.
La plupart de ces réfugiés, parmi lesquels se trouvaient 41 mineurs, se sont vu remettre un arrêté de reconduite à la frontière, lequel leur laisse un mois pour quitter le territoire. Certains n’ont pas attendu ce délais. Ce vendredi, plusieurs ont tenté cette fois depuis Paris, de rallier l’Allemagne. Ils en ont été empêchés à la frontière, et refoulés vers la France.
En raison de la guerre civile, les Syriens ont été l’an dernier les plus nombreux à demander l’asile au sein de l’Union européenne. Au total, la crise syrienne, en trois ans, a déjà fait 2,5 millions de déplacés, dont une majorité a pris la route du Liban voisin. Ce chiffre pourrait doubler en 2014. L’automne dernier, François Hollande avait déclaré que la France était prête à accueillir 500 de ces demandeurs d’asile. En 2013, un peu plus de 1000 syriens ont officiellement déposé une demande d’asile en France.
LeParisien.fr
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
La Syrie et la « lutte anti-terroriste »
Samedi dernier, une chaîne de télévision tunisienne, Ettunisia, a interviewé un djihadiste de retour de Syrie qui, quelques heures plus tard, allait être arrêté par la police. Abou Qussay, le visage masqué et sous un faux nom, a raconté au journaliste Naouferl Ourfani son expérience dans les tranchées syriennes comme volontaire du Front Al-Nusra, la milice islamiste qui s’est séparée il y a quelques mois de Al-Qaeda pour finir par combattre l’ISIS (Etat Islamique d’Irak et de Syrie). ...
http://www.avanti4.be/analyses/article/la-syrie-et-la-lutte-anti-terroriste
http://www.avanti4.be/analyses/article/la-syrie-et-la-lutte-anti-terroriste
Antonio Valledor- Messages : 160
Date d'inscription : 01/06/2012
Ils assassinent la révolution au nom de l'Islam
http://npa2009.org/content/syrie-ils-assassinent-la-revolution-au-nom-de-lislam
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Roseau a écrit:http://npa2009.org/content/syrie-ils-assassinent-la-revolution-au-nom-de-lislam
Comme en Libye, hein?
Et comment ce fait-il Roseau que les révolutionnaires se laissent "déposséder" de leurs "révolutions", hein?
C'est peut-être l'appui des impérialistes à de tels "révolutions" qui fout le bordel? Non?
C'est la blague de la décennie. Partout les impérialistes en train de soutenir des "révolutions"... Y aurait-il des ...naïfs (je reste poli) pour avaler de telles roues de charrette?
Ou carrément ce sont des contrerévolutions téléguidées depuis les officines de la CIA et autres services occidentaux?
Autrement, coordonnés-vous: Valledor publie un truc faisant état du "retrait des islamistes" et Roseau publie un article qui montre qui commande dans les régions tenues par la contrerévolution.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Syrie
Estirio Dogante a écrit:Roseau a écrit:http://npa2009.org/content/syrie-ils-assassinent-la-revolution-au-nom-de-lislam
Comme en Libye, hein?
Et comment ce fait-il Roseau que les révolutionnaires se laissent "déposséder" de leurs "révolutions", hein?
C'est peut-être l'appui des impérialistes à de tels "révolutions" qui fout le bordel? Non?
C'est la blague de la décennie. Partout les impérialistes en train de soutenir des "révolutions"... Y aurait-il des ...naïfs (je reste poli) pour avaler de telles roues de charrette?
Ou carrément ce sont des contrerévolutions téléguidées depuis les officines de la CIA et autres services occidentaux?
Autrement, coordonnés-vous: Valledor publie un truc faisant état du "retrait des islamistes" et Roseau publie un article qui montre qui commande dans les régions tenues par la contrerévolution.
Le satellite de l'impérialisme russe, le support du régime fasciste syrien n'a pas à donner de leçons.
Chacun sait l'importance prouvée de l'intervention de l'impérialisme russe, l'utilisation d'une armée moderne pour détruire le prolétariat syrien (et in fine favoriser les groupes les plus intégristes, du hezbollah à des djihadistes aidés par le Qatar et l'Arabie Saoudite).
Les serviteurs du fascisme et de l'impérialisme russe n'ont pas de place dans la classe ouvrière en soutenant les massacreurs de cette classe.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Syrie
Les leçons d'hier comme d'aujourd'hui,Estirio Dogante a écrit:
Et comment ce fait-il Roseau que les révolutionnaires se laissent "déposséder" de leurs "révolutions", hein?
c'est pour qu'un peuple conquière et conserve le pouvoir,
il a besoin de s'organiser, de se doter d'organisations révolutionnaires,
pas de se plier à quelconque impérialisme.
Les bureaucrates et autres stipendiés l'ont toujours fait.
Les peuples cpntinueront à les combattre.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Communiqué NPA
Chers camarades,
Le Nouveau Parti Anticapitaliste de France soutient depuis des années, avec fierté et angoisse la lutte du peuple syrien et en particulier celle du Courant de la Gauche Révolutionnaire de Syrie pour la chute du régime de Bachar Al-Assad, et contre les différentes contre-révolutions qui tentent d’écraser la révolte extraordinaire qui se poursuit dans votre pays malgré toutes les difficultés. Nous avons appris la nouvelle terrible de l’assassinat par les forces islamistes extrémistes de deux combattants des Factions de la Libération du Peuple le 12 avril dernier, alors qu’ils allaient renforcer celles et ceux qui luttent contre le régime criminel à Alep. Nous voudrions vous assurer de toute notre solidarité dans cette épreuve, et nous incliner devant la mémoire de vos camarades, comme devant celle de tous les révolutionnaires syriens qui luttent pour la liberté, la démocratie et la justice sociale, pour la souveraineté et contre le sectarisme religieux. Cette lutte est la nôtre !
Fraternellement
Pour le NPA
Olivier Besancenot, Alain Krivine, Christine Poupin, Philippe Poutou
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Une alliance rouge-brune pour la Syrie
http://alencontre.org/europe/le-conflit-syrien-une-alliance-rouge-brune-pour-la-syrie.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Roseau a écrit:http://alencontre.org/europe/le-conflit-syrien-une-alliance-rouge-brune-pour-la-syrie.html
Article très utile pour voir les doriotistes en formation envahir progressivement .
Les campistes finissent par partager meetings, manifs, etc, avec des fachos.
On connait le phénomène en France où on a vu jusque sur ce site emprunter des vagues de propagande fabriquées dans des officines fachos françaises et syriennes (avec l'appui des services russes apparemment).
Cette question déborde largement ce fil sur la Syrie, car on remarque que des bataillons glissent là dedans aussi des conglomérats issus de gauche et devenus islamophobes et racistes.
Il est important de noter que le campisme qui existait du temps de l'URSS n'a pas même nature maintenant, il est devenu sans aucun contre-poids dans sa bascule vers l'extrème droite. Des accents reprenant les appareils de propagande de la bourgeoisie qui excitent depuis 20 ans les travailleurs contre les "musulmans" en France sont repris goulument par les campistes.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Le bombardement électoral fixé au 3 juin
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/syrie-le-bombardement-electoral-fixe-au-3-juin.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Trouvé sur Bellaciao
Bref, ça sent le roussi du coté des intégristes et des impérialistes mais cela ne les empêche pas de créer des problèmes.
La bête et ses supports, sont atteints mais pas encore terrassés. L'écume aux lèvres ils persévéreront encore dans leur stratégie criminelle.
La classe ouvrière, les peuples et toutes les personnes éprises de paix, de justice et de progrès les combattrons comme il est juste et nécessaire.
Obama en pourparlers avec le dirigeant des « rebelles » sur une escalade de la guerre syrienne
de : Bill Van Auken
mardi 13 mai 2014 - 08h39
Le gouvernement Obama a engagé des pourparlers directs avec le dirigeant du front politique des « rebelles » syriens soutenus par l’occident sur la question de les armer avec des missiles américains sol-air, tandis qu’il est fait état d’une nouvelle confirmation que ces forces sont dominées par des milices liées à al Qaïda.
Ahmad al-Jarba, président de la Coalition de l’opposition syrienne, a rencontré jeudi le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Il doit rencontrer dans les prochains jours le président Barack Obama à la Maison Blanche. Des réunions sont également prévues au Pentagone et avec des membres du congrès américain.
Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une évolution vers une nouvelle escalade, de la part des Etats-Unis, de leur guerre par procuration en Syrie. Cette guerre est fortement attisée par la confrontation en cours, au sujet de l’Ukraine, avec la Russie, allié clé du gouvernement du président Bachar al-Assad .
En liaison avec l’arrivée d’al-Jarba, le Département d’Etat a annoncé que Washington fournit 27 millions de dollars supplémentaires de soi-disant « aide non létale » aux « rebelles » , ce qui ramènerait le montant total de l’aide jusqu’ici à 287 millions de dollars , et accorde un statut diplomatique aux missions organisées par la Coalition de l’opposition syrienne à Washington et à New York City. En mars dernier, après l’échec des pourparlers à Genève entre les forces soutenues par l’Occident et le régime de Assad, le gouvernement Obama avait ordonné la fermeture de l’ambassade syrienne à Washington et des consulats syriens dans d’autres villes américaines.
Ahmad al-Jarba n’a toutefois laissé aucun doute quant au fait que l’objectif principal de sa visite est d’obtenir de nouvelles armes plus puissantes pour stopper la déroute des milices anti-Assad qui ont été obligées cette semaine d’évacuer Homs. Homs, qui est la troisième plus grande ville syrienne et un centre industriel, est d’une importance stratégique décisive vu qu’elle contrôle les principales routes d’approvisionnement depuis la côte méditerranéenne jusque vers la capitale du pays, Damas.
Dans une interview accordée au New York Times, tout comme dans un discours prononcé mercredi à l’Institut pour la Paix des Etats-Unis (US Institute of Peace), agence gouvernementale liée aux services secrets, al-Jarba a souligné que le point principal de son ordre du jour américain est d’obtenir des missiles sol-air tirés à l’épaule, connus sous le nom de manpads (Man portable air defense systems).
Il a aussi confirmé que Washington avait déjà fourni au moins 20 missiles anti-char TOW aux « rebelles » de l’Armée syrienne libre (ASL). Selon le Times, il aurait affirmé que le chargement avait « permis à l’opposition de montrer qu’elle était capable d’utiliser et de maîtriser des armes américaines sophistiquées. »
De la même façon, dans son discours à l’Institut pour la Paix des Etats-Unis, il a déclaré : « Il nous faut des armes efficaces entre de bonnes mains, des mains de professionnels et nous nous engageons à les garder entre de bonnes mains. C’est le seul moyen d’apporter la stabilité. »
Mais au moment même où al-Jarba et ses collaborateurs faisaient de telles déclarations, le Wall Street Journal publiait jeudi un article citant des sources au sein de l’Armée syrienne libre, disant que le Front révolutionnaire syrien, section de la soi-disant ASL « modérée » et « séculaire », agit conjointement depuis quelques semaines avec le Front Al Nusra qui est affilié à al Qaïda dans la province Sud-Ouest de Quneitra, limitrophe du plateau du Golan qui est occupé par Israël. C’est sur ce front du sud que les Etats-Unis s’activent le plus à former et armer les « rebelles. »
« L’ASL et le Front al Nusra coopérèrent étroitement en première ligne, » a dit au Journal Abou Omar Golani, coordinateur avec les médias pour le Front révolutionnaire syrien. Il a ajouté que les deux factions coordonnaient des opérations sur le champ de bataille dans cinq « locaux [communs] militaires opérationnels » où ils planifient les batailles. Il a assuré au journal américain que l’ASL et les islamistes affiliés à al Qaïda n’avaient aucune intention de mener une quelconque action contre leur voisin Israël.
Plus accablant encore, un article paru dans le National, un quotidien des Emirats arabes unis, déclare qu’un commandant clé de l’ASL, soutenue par les Etats-Unis, a été capturé sur le front Sud par al Nusra qui promet de le juger pour trahison. Le journal dit que l’incident souligne « le pouvoir grandissant d’al Qaïda sur le champ de bataille où son influence a longtemps été considérée comme minimale. »
Le commandant en question, le colonel Ahmed Nehmeh, est un officier de l’aviation syrienne qui a rejoint les « rebelles. » Le journal a mis l’accent sur l’« humiliation » que cette détention représente pour les « modérés » qui sont appuyés par les Etats-Unis et fait remarquer que l’ASL avait publié un ultimatum de 48 heures pour la libération de l’officier mais, une fois le délai expiré, avait reculé et demandé l’ouverture de « négociations et une conciliation. »
Le National a aussi rapporté que Nehmeh était impopulaire même au sein de l’ASL et que d’autres officiers pourraient bien avoir salué sa capture « dans l’espoir de pouvoir assumer son rôle… et étendre leur propre réseau de clients en distribuant des armes et de l’argent. »
Et le journal de conclure, « En capturant le colonel Nehmeh, al Nusra a montré clairement qu’en Syrie, et même sur le front Sud plus modéré et mieux organisé, c’est lui, et non les agents du renseignement étrangers, qui fait la loi. »
Les « agents du renseignement étrangers » mentionnés comprennent avant tout la CIA et ses homologues d’Arabie saoudite et autres monarchies réactionnaires du Golfe. Le gouvernement Obama a placé la formation et l’armement des « rebelles » sur le front Sud, sous la juridiction de la CIA en prétextant que l’opération visait non seulement à promouvoir le changement de régime à Damas mais aussi à faire progresser la « guerre contre le terrorisme » en combattant l’influence d’al Nusra. Ceci est une fraude et une mascarade.
Si le gouvernement continue à doter l’ASL de manpads, il y a de grandes chances que ces armes tombent entre les mains d’éléments d’al Qaïda et soient utilisés tôt ou tard pour abattre un avion de ligne civil.
Cela pourrait de toute façon être le cas vu la situation de plus en plus désespérée dans laquelle se trouvent les « rebelles » syriens. Le retrait de Homs, qui a été négocié par la Russie et l’Iran en échange de la libération d’un groupe de soldats syriens capturés, d’une femme iranienne et d’une quarantaine de femmes et d’enfants alaouites pris en otage par des combattants islamistes sunnites, représente une défaite stratégique dans la guerre soutenue par les Etats-Unis, en vue d’un changement de régime.
Associé à une série de trêves négociées avec les combattants islamistes des banlieues de Damas, le régime a en grande partie neutralisé toute menace immédiate à son pouvoir et est venu à bout de la stratégie de l’opposition consistant à encercler et à couper les vivres à la capitale.
Alors que les combats se poursuivent dans le Nord du pays où les islamistes ont fait exploser jeudi un édifice historique en face de citadelle historique du 13ème siècle de la ville d’Alep, une bonne partie des combats se passent entre factions rivales de « rebelles » pour prendre le contrôle du territoire et du butin.
Le principal objectif du gouvernement Obama semble être de continuer la guerre civile et le terrible bain de sang en Syrie pour empêcher que le régime d’Assad ne stabilise à nouveau le pays.
Entre-temps, dans le cadre de la stratégie occidentale de diaboliser Assad et de jeter les bases politiques pour le renversement de son régime, la France a rédigé une résolution pour le Conseil de sécurité de l’ONU afin d’envoyer la guerre syrienne devant la Cour pénale internationale de La Haye.
Le cynisme de cette stratégie est apparu avec évidence dans un article paru dans le New York Times sur la difficulté à « présenter » cette résolution de façon à ce qu’elle serve les intérêts de Washington qui avait refusé de ratifier le Statut de Rome établissant la cour et qui rejette ses compétences.
(...).
Bref, ça sent le roussi du coté des intégristes et des impérialistes mais cela ne les empêche pas de créer des problèmes.
La bête et ses supports, sont atteints mais pas encore terrassés. L'écume aux lèvres ils persévéreront encore dans leur stratégie criminelle.
La classe ouvrière, les peuples et toutes les personnes éprises de paix, de justice et de progrès les combattrons comme il est juste et nécessaire.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Syrie
Cette semaine dans "l'anticapitaliste", lejournal du npa
La bourgeoisie syrienne et la révolution populaire
La révolution populaire syrienne vient de compléter sa troisième année. Elle affronte toujours la machine meurtrière et destructrice du régime dictatorial. Les masses populaires ont consenti durant cette période des sacrifices énormes. Au nombre des personnes tuées qui dépasse les 100 000, il faut ajouter les blessés et les disparus qui se comptent par centaines de milliers, sans parler de la moitié de la population syrienne acculée à l’exil intérieur ou dans les pays voisins.
Ce sombre tableau recoupe la carte des zones rebelles et donc détruites, où vivent et travaillent les classes populaires, dont la classe ouvrière, dans une large mesure les forces sociales motrices de la révolution.
La compréhension politique des milieux de la gauche traditionnelle, nationaliste et stalinienne, avant la vague des révolutions qui a balayé la région, se caractérisait par un mélange de rhétoriques parlant de la révolution à venir ou en cours comme une révolution nationale démocratique, d’autres évoquant une révolution par étapes, la première étant selon eux celle d’une révolution nationale démocratique, mais « avec une perspective socialiste » très éloignée.
Ces deux concepts qui n’en font en réalité qu’un, stalinien à l’origine, reposent sur l’idée de l’existence d’une bourgeoisie nationale, avec laquelle il faudrait s’allier pour atteindre l’étape nationale démocratique recherchée, afin de construire une économie forte, une industrie, un développement, etc.
Sont issues de cette conception une somme d’écoles tiers-mondistes qui vouent aux gémonies la bourgeoisie mafieuse, ou compradore ou rentière, en prenant soin de la différencier d’une bourgeoisie industrielle nationale qui aurait un rôle développementiste. Certaines de ces écoles estiment nécessaire la direction du « parti révolutionnaire » pour une alliance de classes (« populaire-bourgeoisie nationale ») dans cette étape nationale démocratique. Dans la réalité, ce vocable ne ramène qu’à l’expérience des « mouvements de libération nationale » ou « démocraties populaires » qui se sont avérées être de pures dictatures capitalistes, ou capitalismes d’Etat.
Il ne s’agit pas ici de mener une discussion théorique avec les thèses précitées que nous récusons. En revanche, on verra à travers la situation actuelle et réelle de la bourgeoisie syrienne comment elle pourrait être concernée par ces révolutions « démocratiques ».
Une bourgeoisie forte,
possédante et gouvernante
Les régimes Assad, père et fils, ont pu pendant quatre décennies reconfigurer une classe bourgeoise forte et large. Le dictateur-père a pendant trois décennies fait preuve d’une grande circonspection pour redonner sa place à la grande bourgeoisie, au moyen de mesures étudiées et en lien organique avec le pouvoir. Il a instauré un régime de corruption et de pillage généralisés, à travers lequel les grands bureaucrates d’Etat, notamment la clique dirigeante et ses associés, se sont transformés par le pillage des richesses en une grande bourgeoisie immobilière, commerçante et industrielle. Toutefois, Assad père avait préservé dans une certaine mesure le rôle social de l’Etat, en maintenant la gratuité des systèmes de santé et d’enseignement ainsi que les subventions aux produits de première nécessité. Il avait également résorbé une partie du chômage en créant des postes dans une bureaucratie d’Etat pléthorique, dépourvue de fonction productrice, surtout l’armée, les appareils sécuritaires et les fonctionnaires de l’administration.
Cette prudence qui avait conduit à maintenir une partie des acquis sociaux a été abandonnée par Bachar Al Assad, qui a succédé à son père en juillet 2000. Il a en effet engagé des changements économiques néolibéraux violents et rapides, en traitant à la légère toute possibilité de réaction sociale. Il croyait que les appareils répressifs du pouvoir avaient donné le coup de grâce pour des dizaines d’années à toute tentative de protestation. C’était une lourde erreur, car les protestations non seulement n’ont pas cessé mais ont connu une recrudescence à partir de 2006.
Le régime a baptisé sa politique néolibérale et antisociale, au bénéfice de la grande bourgeoisie syrienne, « économie sociale de marché ». Après l’accession au pouvoir du fils, le nombre de ceux vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 11 à 33 %. Si l’on ajoute ceux qui vivent avec moins de deux dollars par jour, les pauvres en Syrie, selon les statistiques des Nations Unies, étaient en 2009 la moitié des habitants.
Cette nouvelle bourgeoisie s’est accaparé 70 % du produit intérieur brut selon les statistiques de 2009. Entre elle et le pouvoir de la clique gouvernante, il y avait une sorte de contrat tacite : « enrichissez-vous comme vous voulez, mais laissez-nous le pouvoir ». Et c’est effectivement ce qui s’est passé durant quatre décennies. Le pouvoir a introduit symboliquement des hommes d’affaires au Conseil du peuple, qui n’a aucun rôle réel, et a renforcé les pouvoirs des Unions industrielles et commerciales. Bien plus, il a constitué des conseils d’entrepreneurs avec 69 Etats, permettant aux premiers de coopérer et de se coordonner directement avec les sociétés et institutions commerciales, bancaires et industrielles de ces pays. Ces conseils ont été dissous en juin dernier en raison de leur déclin consécutif au boycott économique imposé à la Syrie.
La forme autoritaire du pouvoir convient à la bourgeoisie syrienne émergente car, en l’absence de tout obstacle juridique ou syndical à sa cupidité, elle ne laisse aucun espace à une contestation de l’exploitation et du pillage.
Quelle bourgeoisie nationale ?
Dans les premiers mois de la révolution, une partie de cette grande bourgeoisie syrienne a exprimé son soutien au régime, tandis qu’une autre partie, notamment le secteur associé à la clique familiale dirigeante, continuait de financer les milices qui lui sont inféodées. Mais on sait que les capitaux n’ont ni patrie ni religion, et ne connaissent que l’appât du gain. Au bout d’un an s’est enclenché un mouvement de fuite des capitaux de cette bourgeoisie vers le Liban et d’autres pays arabes et étrangers. La seconde année, elle a fermé ses usines et licencié arbitrairement des dizaines de milliers de travailleurs, ou bien a délocalisé ou vendu ses usines. La bourgeoisie n’a pas mis longtemps à comprendre le danger que constitue pour elle la révolution populaire.
Le journal Alwatan a fait état du « licenciement de plus de 89 000 travailleurs pendant la première année de la révolution, dont la moitié dans les gouvernorats de Damas et sa banlieue, les chiffres officiels indiquant que 187 entreprises du secteur privé ont été totalement fermées entre le 1er janvier 2011 et le 28 février 2012 ». Mais « ces chiffres n’ont aucune crédibilité car le nombre d’ateliers et d’usines fermés avoisine les 500 »2.
Le Financial Times britannique a affirmé que « les entrepreneurs syriens ont discrètement placé leurs capitaux à l’étranger depuis le début de la crise dans le pays et des économistes ont affirmé que ces mouvements se sont accélérés avec le déplacement de la violence vers les centres commerciaux de Damas et d’Alep »3.
Le chercheur Samy Abboud a pu évaluer les retraits effectués dans les banques syriennes par les propriétaires de comptes (surtout de grands bourgeois) à la fin 2012 à près de 100 milliards de livres syriennes.4 Mais personne ne dispose d’évaluation précise de la taille des capitaux que la bourgeoisie a fait fuir, notamment pour celle en rapport avec la clique familiale gouvernante. Selon la Chambre de commerce de Damas, cette « fuite de capitaux syriens est estimée à 20 milliards de dollars »5, un chiffre certainement en-deçà de la réalité.
Il n’existe pas d’étude fiable du nombre d’usines délocalisées à l’étranger pour y être revendues ou exploitées, ni de celles qui ont été détruites ou dont l’activité a cessé. Rien qu’à Alep, dont l’industrie représente 36 % du total national, le nombre d’entreprises privées qui ont cessé leur activité s’élève à plus de mille, ce qui a entraîné le licenciement de plus de 500 000 travailleurs.6
La bourgeoisie industrielle n’a pas délocalisé la majorité de ses usines en cachette, mais avec l’accord des autorités syriennes. C’est ce qu’a confirmé une déclaration du ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur égyptien, Hatem Salah, à la fin mars 2012. Selon lui, 80 usines syriennes avaient alors été délocalisées en Egypte, tandis que « la présence de 300 autres dépendait de l’accès à des terrains »7.
En mars 2013, le gouvernement syrien a d’ailleurs pris la décision d’interdire « l’exportation » des usines. L’expert économique Mohamad Saïd Alhalabi affirmait quant à lui qu’« environ 90 % des entreprises industrielles ont été délocalisées vers l’étranger avec l’autorisation de l’Etat et l’accord de leurs propriétaires »8.
La majorité de la bourgeoisie n’a pas seulement vendu ou délocalisé ses entreprises et usines, elle a aussi évadé la plupart de ses capitaux. Une partie importante a aussi fui à l’étranger, attendant de voir les autres classes ou secteurs de classe (notamment celui qui tient les rênes du pouvoir politique) s’épuiser dans un combat violent, jusqu’à ce que la situation se tasse et lui permette de revenir et dominer à nouveau, à des conditions meilleures pour elle, aux plans politique et économique. Un autre secteur prospère quant à lui via l’achat de terres, la construction, les trafics, la spéculation, le monopole de livraisons et autres activités lucratives. Certains, qui ne vivent que de cela, ont reçu le nom de « seigneurs de la guerre ».
Des informations concordantes du début de 2013 estiment que le nombre d’« entrepreneurs syriens arrivés en Egypte est de l’ordre de 30 % du nombre des entrepreneurs qui ont fui de Syrie, soit 50 000 »9. Mazen Hamour, membre du conseil d’administration de la chambre de commerce de Damas, estime que « 60 % des entrepreneurs ont quitté le pays lors du pic de la crise et l’économie a subi des pertes estimées à près de 20 milliards de dollars »10. Pour Marwa Alytouni, membre du conseil d’administration de la chambre de l’industrie de Damas et de sa banlieue, « 70 % des entrepreneurs syriens sont maintenant à l’étranger et c’est effrayant »11.
La classe ouvrière, les exploités et le peuple
Les activités syndicales de la classe ouvrière syrienne ont été officiellement encadrées depuis la prise du pouvoir par le Baath. En 1984, le pouvoir s’est rattaché la bureaucratie syndicale sous le slogan du « syndicalisme politique ». La même chose s’est produite pour l’Union des agriculteurs, celle des étudiants, etc.
Dans les premiers mois de la révolution, en 2011, la bourgeoisie a utilisé les structures jaunes des syndicats, avec le passif bien enraciné de répression et de terreur, pour faire participer nombre de travailleurs, fonctionnaires et enseignants aux manifestations de soutien à Bachar Al Assad. Mais craignant que ces manifestations se retournent contre lui, alors que les forces du régime affrontaient les manifestations de masse des opposants, le pouvoir a mis un terme à ces démonstrations de soutien.
Le régime craint particulièrement les deux groupes sociaux que sont les travailleurs et les étudiants. Le document de fondation du Front nationaliste et progressiste au pouvoir, qui comprend, outre le parti Baath, de petits partis nationalistes et staliniens, incluait un paragraphe engageant ces formations à ne prendre part à aucune activité dans ces secteurs et dans l’armée.
Mais l’aggravation de la situation de larges secteurs de la population a entraîné en 2006 une recrudescence des protestations et manifestations ouvrières et de masse, le mécontentement s’étendant à des structures intermédiaires et de base des syndicats officiels. On a remarqué, au début de la révolution, que la violence du régime touchait particulièrement les zones habitées par les masses ouvrières et exploités dans les banlieues de Damas, Deraa, Homs, Alep et Dir Ez Zor. La bourgeoisie a également procédé à des licenciements, arbitraires et continus, même dans des usines éloignées de la violence et dans des régions acquises au régime.
Celui-ci a en outre fait le siège des entreprises avec ses milices et appareils, tentant sans succès d’enrôler des secteurs ouvriers dans ses combats, mais interdisant ainsi à leurs membres de se comporter comme une classe défendant des intérêts propres, d’autant que l’effondrement économique et du niveau de vie pousse celui qui a encore un travail à s’y accrocher. Quant à celui qui se retrouve au chômage, il se trouve contraint soit de rejoindre les groupes d’opposition, qui versent une solde à leurs combattants, soit de rejoindre la dite Armée nationale de défense syrienne, une sorte de milice de défense de régime.
La situation économique et sociale en Syrie est plus que tragique. Le nombre des chômeurs atteignait début 2013 le chiffre de 2,96 millions, ce qui porte le taux de chômage à 48,8 %12, la population active réelle s’étant réduite à 3,1 millions après avoir été de 6 millions en 2010. Cela conduit à l’expansion du secteur informel, comme avec les vendeurs ambulants qui proposent toutes sortes de produits, dont le pétrole, ou les contrebandiers.
La situation des travailleurs et des couches populaires s’est tellement détériorée que l’Union des travailleurs de Damas, un syndicat officiel, a dû en faire la critique dans son rapport annuel. Celui-ci démontre que l’Etat a stocké beaucoup d’argent, faisant grimper l’inflation à 75 %. Les prix, notamment des denrées alimentaires et des dérivés du pétrole, ont augmenté de façon vertigineuse. Le rapport indique que « la fuite des capitaux a entraîné la fermeture de milliers d’entreprises et d’usines en Syrie, et une hausse du chômage à des taux records et l’apparition de problèmes sociaux ». Les loyers ont augmenté de plus de 100%. Le syndicat officiel demande des augmentations de salaire compris entre 30 et 300 %.13
Il va sans dire que, sans parler de la militarisation d’un grand nombre de révolutionnaires, de la violence du régime et de la sauvagerie des combats en cours, tout cela a rendu le combat de la classe ouvrière, en tant que classe et sur ses lieux de travail, extrêmement difficile - même si une première grève ouvrière s’est déclenchée dans les usines de médicaments de Damas, le 29 juillet 2013.
Quelle est la position de la
bourgeoisie syrienne ?
La nouvelle bourgeoisie de guerre a intérêt à étendre dans le temps l’affrontement, à condition de pouvoir recycler les fonds qu’elle a pillés. On trouve certains de ses représentants dans des structures politiques de l’opposition, surtout le Conseil national syrien et la Coalition des forces de la révolution et de l’opposition, mais elle ne s’interdit pas de coopérer avec le régime lui-même.
Nombreux sont ceux qui ont mis la main sur des puits de pétrole et vendent leur production au régime qu’ils disent combattre, tandis d’autres font de la contrebande vers la Turquie.
L’essentiel de la bourgeoisie syrienne continue d’estimer que le régime est « son » régime. Elle n’a fait aucun pas politique exprimant une position hostile ou même se démarquant. Mouadh Alkhatib, l’ex-président de la Coalition nationale, qui voulait engager un dialogue et une négociation sans conditions, exprimait la position de la seule bourgeoisie damascène. L’unique initiative politique de la bourgeoisie syrienne en tant que telle est venue au bout de deux ans de révolution, après la réunion d’hommes d’affaires syriens fin mars 2013 à Amman, en Jordanie. Baptisée « Initiative de la conscience syrienne », elle préconise le maintien de Bachar Al Assad jusqu’à la fin de 2014, et le maintien du gouvernement actuel en ne changeant que les ministres de la Défense et de l’Intérieur.
Quelle que soit l’évolution de la situation en Syrie, les revendications économiques et sociales s’imposeront au cœur de tout projet politique à venir. Elles émergeront avec d’autant plus d’évidence qu’elles en seront les moteurs essentiels, à côté de l’aspiration à en finir avec le despotisme et à arracher des libertés fondamentales.
Le régime a tiré profit de la dégradation des conditions économiques et sociales. Son action vise à pousser de larges secteurs des masses au désespoir, à se concentrer sur leur survie, fuyant les combats, les destructions, la famine et les privations, afin de les isoler et de paralyser leur capacité révolutionnaire. Il y est parvenu partiellement, car les « régions libérées » souffrent des mêmes maux dont elles souffraient sous la dictature.
A cela s’ajoute l’influence croissante des forces jihadistes et takfiries, qui tentent d’imposer des relations sociales arriérées et proposent une vision réactionnaire, noyée dans l’arriération et la bigoterie, dans l’étroitesse de la perspective de la religion islamique, en affichant leur volonté d’imposer le Califat. Tout cela est en contradiction flagrante avec les objectifs de la révolution populaire syrienne et fait de ces forces réactionnaires et fascistes un obstacle dangereux en travers de la poursuite du mouvement populaire. Au stade actuel de la révolution, et pour la victoire de cette dernière, le mouvement populaire et la résistance armée n’ont d’autre choix que d’assumer leurs responsabilités en s’affrontant à ces forces réactionnaires, par les armes s’il le faut, tout en poursuivant la révolution contre le régime de l’oligarchie. C’est une condition pour que la révolution populaire revienne à son cours originel, pour la liberté, la démocratie, l’égalité et la justice sociale.
Ceci exigera la convergence des forces à même de déterminer une stratégie de victoire de la révolution populaire syrienne. Et, à notre avis, de poursuivre sans relâche l’effort afin de créer une direction révolutionnaire de masse, capable de s’appuyer sur l’auto-organisation populaire dans les régions qui échappent à la domination du régime et de faire émerger une direction unifiée de la résistance populaire armée. Il faut mettre fin aux gangs et assiéger les groupes fascistes takfiris, les isoler du mouvement de masse, en préliminaire à leur écrasement pour leur rôle de sabotage et leurs assassinats contre le mouvement populaire. Pour la gauche révolutionnaire, la construction d’un parti ouvrier socialiste révolutionnaire reste une tâche urgente, une question de vie ou de mort dans la phase actuelle de la lutte des classes.
Ghayath Naïsse1
Notes
1 Membre du Courant de la gauche révolutionnaire de Syrie. Traduit de l’arabe par Luiza Toscane, cet article a été publié initialement dans « La révolution permanente », n°4 de janvier 2014, http://permanentrevolution-journal-org/a....
2 Site Anab Biladi, « Le chômage, jusqu’où ? », 4 avril 2012.
3 Selon le site du journal Alzaman, le 15 février 2013.
4 Samy Abboud, « Les fonds syriens en fuite à l’étranger masqués, ce qui rend difficile leur retour », site de l’Economiste, 13 mai 2013.
5 Site Cham Press, 12 février 2013.
6 Bassel Dioub, « C’est ainsi que la forteresse de l’industrie syrienne s’est effondrée », journal AlAkhbar Allubnania n° 1935, 19 février 2013.
7 Salam Saadi, « Les usines de Syrie émigrent aussi », site Almudun, 4 avril 2013.
8 Site Baladouna, « L’industrie syrienne est malade mais ne meurt pas », 4 juin 2013.
9 Site Sky News, « Des réfugiés syriens ayant rang d’entrepreneurs », 30 janvier 2013
10 Cham Press, « Chambre de Commerce de Damas : la fuite des capitaux syriens estimée à 20 milliards de dollars », 14 février 2013.
11 Site Anab Baladi, repris du Financial Times, « Les malheurs des uns font le bonheur des autres », les capitaux syriens fuités », 31 mars 2013.
12 Cham Press, « Le combat en Syrie, un choix économique pour les chômeurs »20 juillet 2013, les chiffres fournis par cet article sont repris d’une étude du Centre syrien de recherches politiques », publiée cette année
13 Site du journal gouvernemental Al Thawra, Union des travailleurs de Damas, « Garantir un environnement de travail sûr », 17 juillet 2013.
14 Le rapport en date du 18 mars 2013 du Centre d’information syrien nomme les chefs d’entreprise à l’origine de cette initiative : Ons Alkziri, Ratib Alchalah, Mouwafak Kaddah, Adel Mardini, Zina Yasji, Adib Alfadhel, Abdallah Aldardari.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Syrie
Ca parait difficile de parler aujourd'hui de "stade actuel de la révolution". Quant aux forces susceptibles d'affronter les forces islamistes ultra, elles sont dirigées par des bourgeois réactionnaires, comme le laisse plus ou moins entendre le reste du texte. Continuer à parler de "révolution" en Syrie aujourd'hui, c'est vraiment se bercer d'illusions, alors que l'article reconnait que l'immense majorité de la population lutte seulement pour sa survie et que les "révoltés" des premiers mois ou à la limite des premières années ont été entièrement militarisés sous la coupe de gens qui ne valent pas beaucoup mieux que Assad et sa clique.Au stade actuel de la révolution, et pour la victoire de cette dernière, le mouvement populaire et la résistance armée n’ont d’autre choix que d’assumer leurs responsabilités en s’affrontant à ces forces réactionnaires, par les armes s’il le faut, tout en poursuivant la révolution contre le régime de l’oligarchie. C’est une condition pour que la révolution populaire revienne à son cours originel, pour la liberté, la démocratie, l’égalité et la justice sociale.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Syrie
Syrie. L’armée cible les hôpitaux en zone rebelle
Un rapport de Physicians for Human Rights met en lumière la politique de destruction du système de santé menée par le régime de Bachar el-Assad. Il impute dix attaques aux brigades rebelles depuis mars 2013.
Pour la première fois depuis le début du conflit en Syrie, un rapport met en lumière, dates et chiffres à l’appui, l’entreprise de destruction du système de santé syrien mise en œuvre par le régime Assad, dans le cadre de sa stratégie d’éradication de l’insurrection. Publiée mercredi 14 mai 2014 par l’ONG américaine Physicians for Human Rights (PHR), cette étude dénombre 150 attaques, perpétrées entre mars 2011 et mars 2014, contre des structures ou des professionnels du système médical syrien. Etayée par des sources multiples et notamment des vidéos, l’enquête démontre que ces assauts, responsables de la mort d’au moins 468 médecins, infirmiers, brancardiers et pharmaciens, ont été commis à 90% par les forces gouvernementales.
«Caractère intentionnel»
Le rapport ne prétend pas à l’exhaustivité. Ses auteurs, qui n’ont pas pu corroborer de nombreuses allégations d’attaques, notamment contre les cliniques de fortune mises en place par l’opposition, subodorent que le nombre total de coups portés au réseau de santé syrien est largement supérieur aux 150 cas dûment recensés.
L’intérêt du travail de PHR réside dans le fait qu’il lève toute ambiguïté sur la politique de la terre brûlée adoptée de manière délibérée par les autorités de Damas. Vingt hôpitaux ont été bombardés à de multiples reprises, jusqu’à ce qu’ils soient obligés de fermer leurs portes. Le fait qu’au moins 24 des bâtiments touchés soient situés à l’écart d’autres constructions prouve, selon l’ONG américaine, «le caractère intentionnel» des attaques.
«Ce qui se passe en Syrie est du jamais-vu, explique Susannah Sirkin, la directrice du département international de PHR. «On sait qu’en temps de conflit, la neutralité des structures de santé est souvent violée. On l’a constaté, par exemple à Sarajevo, au Darfour ou en Somalie. Mais la manière systématique avec laquelle le régime syrien bombarde ses hôpitaux et tue ses médecins est unique dans l’histoire des trente dernières années.»
Selon les décomptes de PHR, au mois de mars 2014, près de la moitié des hôpitaux syriens et 93% des ambulances du pays avaient été endommagés, détruits ou mis hors service. «Il s’agit d’une violation flagrante des Conventions de Genève et d’un crime contre l’humanité», accuse Susannah Sirkin.
La suite .../...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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