Re: Lutte ouvrière

[Giaches_de_Wert]

LO sait que les dirigeants syndicaux ne veulent pas engager une lutte sérieuse et le dit de temps à autres en termes mesurés. Mais dans les éditos et articles les plus récents, à l'occasion de la journée du 10, cela pas été exprimé...

.

Les syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée d’action le mardi 10 septembre prochain. La CFDT s’abstient, satisfaite de la réforme gouvernementale ! Participons le plus nombreux possible aux grèves et manifestations, en sachant bien qu’il ne suffira pas d’une grève d’un jour pour contrer les sales coups des patrons et de leur gouvernement !

[verié2]

LO sait que les dirigeants syndicaux ne veulent pas engager une lutte sérieuse et le dit de temps à autres en termes mesurés. Mais dans les éditos et articles les plus récents, à l'occasion de la journée du 10, cela pas été exprimé...

.

Les syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée d’action le mardi 10 septembre prochain. La CFDT s’abstient, satisfaite de la réforme gouvernementale ! Participons le plus nombreux possible aux grèves et manifestations, en sachant bien qu’il ne suffira pas d’une grève d’un jour pour contrer les sales coups des patrons et de leur gouvernement !

On peut faire en effet, en l'occurrence, la même critique à CET EDITO de la Fraction
(et aussi comme je l'ai signalé à l'article du NPA). Mais, d'une façon générale, depuis maintenant au moins quelques années, la Fraction s'est montré plus critique à l'encontre de la direction de la CGT dans les éditos de boite.

[mykha]

Après la journée d’action du 10 septembre

Un grand nombre de travailleurs, et en particulier des militants, se sont saisis de l’occasion offerte par l’appel à manifester de la CGT, FO, FSU et Solidaires contre le projet du gouvernement sur les retraites, pour exprimer leur opposition aussi bien à ce projet scandaleux que, plus généralement, à la politique du gouvernement, entièrement au service des intérêts du grand patronat et désastreuse pour les salariés, les chômeurs, les retraités.
Il serait naïf de croire que l’on peut faire reculer la grande bourgeoisie et le gouvernement autrement que par une lutte déterminée, massive, explosive, entraînant de larges couches d’exploités qui subissent la dégradation brutale de leurs conditions d’existence par la violence patronale et gouvernementale. Mais celles et ceux qui ont participé aux manifestations malgré les arrière-pensées des directions syndicales et leur incapacité à proposer une stratégie de lutte, ont eu raison de faire entendre une protestation venant du monde du travail.
Pour les travailleurs, l’avenir dépendra de leur capacité à engager la lutte collective nécessaire, mais il est important de saisir toutes les occasions de montrer qu’ils ne se reconnaissent en rien dans ce gouvernement et dans les mesures qu’il prend.

Nathalie Arthaud

[nico37]

Santé : de moins en moins de médecins de ville pour répondre à des besoins croissants 12/09

Médecins de ville : une situation alarmante à Argenteuil comme ailleurs

Demain vendredi, la municipalité inaugurera un nouveau cabinet médical au Val à la réalisation duquel elle a contribué. Ce genre d'action vient s'ajouter à l'effort ancien qui a été fait sur la ville en matière de santé, à travers notamment des centres de santé municipaux. Ces efforts sont légitimes et nécessaires.
La crise aggrave les maux des milieux populaires, y compris au niveau de leur santé. Les centres de santé comme les médecins libéraux, malgré tous leurs efforts, sont bien incapables de faire face à tous les besoins.
Un nouveau cabinet vient de fermer dans le centre ville, aggravant les difficultés des généralistes qui demeurent.
La situation est alarmante.

...et pourtant des besoins croissants pour soigner les classes populaires

Capitalisme = danger pour la vie des travailleurs

Selon une étude des médecins du travail portant sur 2010, 10% des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes (dont les deux tiers d’ouvriers), ont été exposés à au moins un produit chimique cancérigène, à des intensités variables. Depuis, la situation n’a pas dû s’améliorer.

Absence fréquente de système de protection collective ou individuelle, difficultés sans fin pour faire reconnaître comme maladie professionnelle les cancers qui se déclenchent des années après l’exposition, formation bâclée ou nulle : les capitalistes protègent beaucoup plus leurs profits que ceux qui travaillent pour eux.

[nico37]

" Conjugue " : une visite de ma part de solidarité avec les habitants Dominique MARIETTE 14/09

Comme prévu, je suis allé à la soirée "porte ouverte" organisée par l'association Conjugue hier au soir.
Il y avait présents des élus de droite que l'on sent toujours pas très à l'aise dans les milieux populaires parmi lesquels l'association Conjugue mène ses activités. A moins que d'autres soient venus plus tard, j'étais le seul " élu de gauche " à être présent. Heureux de l'être parmi les présents de milieux populaires, ces femmes en particulier pour lesquelles la structure associative est si nécessaire. J'ai pu discuter avec elles de leurs difficultés. J'ai aussi pu échanger avec le directeur de Conjugue et des responsables.
Je le répète une nouvelle fois : Conjugue ne doit pas mourir. Les subventions "gelées" doivent être versées. Conjugue doit pouvoir bénéficier à nouveau des locaux et de l'attention de la municipalité.

[mykha]

Charte de la laïcité à l'école : un cache-misère


Lundi 9 septembre, le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a présenté sa Charte de la laïcité à l'école. Elle devra être apposée bien en vue dans tous les établissements scolaires publics, être expliquée aux élèves et, bien entendu, être respectée par tous.

La Charte n'énonce rien de nouveau, mais elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants : « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question du programme » ; « Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles de l'école de la République ». Un élève contestant l'évolution des espèces, la rotondité de la terre ou l'égalité entre les sexes se verra donc rappeler au règlement, ce qui est la moindre des choses.

Par ailleurs la Charte réaffirme l'interdiction « de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent une appartenance religieuse » dans les locaux scolaires, ce qui aidera au moins les jeunes filles voulant résister aux pressions des intégristes pour qu'elles portent le voile. Peillon entend donc traiter les manifestations religieuses intempestives comme de simples manquements à la discipline, ce qu'elles sont d'ailleurs dans nombre de cas.

Mais à part le beau rappel de principes, qu'apporte vraiment cette Charte de la laïcité. Ne serait-ce que faire respecter la discipline normale d'une école ou d'une classe demande des moyens, beaucoup de moyens, car la seule bonne manière d'avoir de l'ordre, c'est de faire en sorte que les jeunes soient contents d'être là, qu'ils y apprennent vraiment quelque chose, que l'école soit une libération et un espoir pour eux, en particulier pour les enfants des classes populaires. Bref l'école devrait fonctionner comme il faut. Une Charte n'y suffira pas, et de loin, à moins qu'elle ne soit là justement pour tenter de cacher combien l'éducation est toujours réduite à la portion congrue.

Paul GALOIS

LO 13 SEPTEMBRE 2013

[verié2]

Lutte Ouvrière(La Charte de la laicité) elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants : « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question du programme » ; « Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles de l'école de la République ».

Non, cette charte n'a aucun mérite. Aucune charte n'est nécessaire pour imposer à tous les élèves le même programme. C'est seulement de la démagogie à l'égard des "ultra-laïques" en stigmatisant une fois de plus les Musulmans, certes de façon plus soft que ne le fait Valls, mais en les stigmatisant tout de même... Triste de voir LO cautionner cette démagogie.

[Rougevert]

Charte de la laïcité à l'école : un cache-misère


Lundi 9 septembre, le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a présenté sa Charte de la laïcité à l'école. Elle devra être apposée bien en vue dans tous les établissements scolaires publics, être expliquée aux élèves et, bien entendu, être respectée par tous.

La Charte n'énonce rien de nouveau, mais elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants : « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question du programme » ; « Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles de l'école de la République ». Un élève contestant l'évolution des espèces, la rotondité de la terre ou l'égalité entre les sexes se verra donc rappeler au règlement, ce qui est la moindre des choses.
Par ailleurs la Charte réaffirme l'interdiction « de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent une appartenance religieuse » dans les locaux scolaires, ce qui aidera au moins les jeunes filles voulant résister aux pressions des intégristes pour qu'elles portent le voile. Peillon entend donc traiter les manifestations religieuses intempestives comme de simples manquements à la discipline, ce qu'elles sont d'ailleurs dans nombre de cas.

Mais à part le beau rappel de principes, qu'apporte vraiment cette Charte de la laïcité. Ne serait-ce que faire respecter la discipline normale d'une école ou d'une classe demande des moyens, beaucoup de moyens, car la seule bonne manière d'avoir de l'ordre, c'est de faire en sorte que les jeunes soient contents d'être là, qu'ils y apprennent vraiment quelque chose, que l'école soit une libération et un espoir pour eux, en particulier pour les enfants des classes populaires. Bref l'école devrait fonctionner comme il faut. Une Charte n'y suffira pas, et de loin, à moins qu'elle ne soit là justement pour tenter de cacher combien l'éducation est toujours réduite à la portion congrue.

Paul GALOIS

LO 13 SEPTEMBRE 2013

La laïcité va -t-elle jusqu'à interdire l'expression des opinions?
L'apprentissage de la théorie de l'évolution suscite forcément des réactions chez les croyants.
Elles ne doivent pas pouvoir s'exprimer?
Moi je pense que si, dans le cadre d'un débat.
C'est même la meilleure façon d'enseigner. Quand les élèves reçoivent un dogme(incontestable) et restent (en apparence) passifs, ils n'apprennent rien, c'est à dire que leurs représentations ne sont pas modifiées par eux-mêmes.
L'interdiction du débat est même infantilisante.

Sécher ces cours là, par contre, doit être fermement sanctionné.

[yannalan]

Et le jour où le programme d'économie niera la lutte des classes ?

[gérard menvussa]

Un élève contestant l'évolution des espèces, la rotondité de la terre ou l'égalité entre les sexes se verra donc rappeler au règlement, ce qui est la moindre des choses.

C'est au mieux une mauvaise formulation (vu que la chose arrive au npa, on ne va pas insister, cela dit ça n'arréte pas les sectaires "canal habituel" de LO) Le fait que des éleves "contestent" ces choses est au contraire positif : ça veut dire qu'ils rentrent dans un procesus de discussion. Et le fait de "rappeler au réglement" est quand même une horreur d'un point de vue scientifique. si j'étais prof (ce qui n'est heureusement pas le cas) je rappelerais plutot à la vérité, et aux faits incontestables (qui prouvent la rotondité de la terre, l'égalité entre les sexes ou l'évolution des espéces)

ce qui aidera au moins les jeunes filles voulant résister aux pressions des intégristes pour qu'elles portent le voile

On comprend pourquoi les camarades de Lo préférent le "rappel au réglement" que le rappel aux faits" C'est que les faits leur a donné totalement tord. Contrairement à ce qu'ils affirment, il est devenu BIEN PLUS DIFFICILE dans les quartiers de résister aux pressions multiples visant a se voiler. C'est pour cette raison que j'étais contre la fameuse "loi sur le voile" : parce que loin d'aider, elle rendait au contraire le combat bien plus difficile. Et je proposait à l'époque une "épreuve" (mon gout pour les disciplines expérimentales) : si "globalement" le nombre de filles voilée diminuait, alors j'aurais tord. Dans le cas contraire. Or cette expérience s'est déroulée (malheureusement) selon mes prédictions. Et a complétement détruit les supputations de Lutte ouvriére.

[Toussaint]

   

[verié2]

Lutte Ouvrière

1)Un élève contestant l'évolution des espèces, la rotondité de la terre ou l'égalité entre les sexes se verra donc rappeler au règlement, ce qui est la moindre des choses.

2)Par ailleurs la Charte réaffirme l'interdiction « de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent une appartenance religieuse » dans les locaux scolaires, ce qui aidera au moins les jeunes filles voulant résister aux pressions des intégristes pour qu'elles portent le voile.

1) Je n'avais pas remarqué, mais en effet ce passage est tout simplement ridicule. Les connaissances scientifiques ne peuvent faire l'objet de décrets...

2) Tout aussi ridicule, puisqu'une loi existe déjà sur le sujet. Le rappeler - ou le "réaffirmer" - encore une fois n'est donc rien d'autre que de la démagogie et une forme de stigmatisation.

[mykha]

Charte de la laïcité à l'école : un cache-misère


Lundi 9 septembre, le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a présenté sa Charte de la laïcité à l'école. Elle devra être apposée bien en vue dans tous les établissements scolaires publics, être expliquée aux élèves et, bien entendu, être respectée par tous.

La Charte n'énonce rien de nouveau, mais elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants : « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question du programme » ; « Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles de l'école de la République ». Un élève contestant l'évolution des espèces, la rotondité de la terre ou l'égalité entre les sexes se verra donc rappeler au règlement, ce qui est la moindre des choses.

Par ailleurs la Charte réaffirme l'interdiction « de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent une appartenance religieuse » dans les locaux scolaires, ce qui aidera au moins les jeunes filles voulant résister aux pressions des intégristes pour qu'elles portent le voile. Peillon entend donc traiter les manifestations religieuses intempestives comme de simples manquements à la discipline, ce qu'elles sont d'ailleurs dans nombre de cas.

Mais à part le beau rappel de principes, qu'apporte vraiment cette Charte de la laïcité. Ne serait-ce que faire respecter la discipline normale d'une école ou d'une classe demande des moyens, beaucoup de moyens, car la seule bonne manière d'avoir de l'ordre, c'est de faire en sorte que les jeunes soient contents d'être là, qu'ils y apprennent vraiment quelque chose, que l'école soit une libération et un espoir pour eux, en particulier pour les enfants des classes populaires. Bref l'école devrait fonctionner comme il faut. Une Charte n'y suffira pas, et de loin, à moins qu'elle ne soit là justement pour tenter de cacher combien l'éducation est toujours réduite à la portion congrue.

Paul GALOIS

LO 13 SEPTEMBRE 2013

Pour ce qui me concerne, je trouve que cet article, qui confirme les positions "classiques" de LO dans ce domaine, est intéressant et équilibré car il montre bien que cette charte, quels que soit l'intérêt de son contenu, est pour beaucoup de la poudre aux yeux tant qu'on ne donne pas aux missions d'éducation et d'enseignement les moyens nécessaires à leur réalisation, en particulier dans l'intérêt des jeunes de milieux populaires .
Les bonnes intentions affirmées, c'est bien tant que ça ne coûte pas un rond et que ça détourne des vraies nécessités en terme de moyens et d'encadrement..

[verié2]

Lutte Ouvrière
La Charte n'énonce rien de nouveau, mais elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants

Cet éloge appuyé sur plusieurs paragraphes contredit le titre. Et cautionne la démagogie du ministre à l'égard d'une partie des enseignants : on ne vous accorde pas un rond de plus, pas un équipement en plus, pas un poste en plus, mais on vous donne de la laïcité...

[Babel]

Charte de la laïcité à l'école : un cache-misère

(...) La Charte n'énonce rien de nouveau, mais elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants : « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question du programme » ; « Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles de l'école de la République ». Un élève contestant l'évolution des espèces, la rotondité de la terre ou l'égalité entre les sexes se verra donc rappeler au règlement, ce qui est la moindre des choses.

Par ailleurs la Charte réaffirme l'interdiction « de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent une appartenance religieuse » dans les locaux scolaires, ce qui aidera au moins les jeunes filles voulant résister aux pressions des intégristes pour qu'elles portent le voile. Peillon entend donc traiter les manifestations religieuses intempestives comme de simples manquements à la discipline, ce qu'elles sont d'ailleurs dans nombre de cas.

Mais à part le beau rappel de principes, qu'apporte vraiment cette Charte de la laïcité. Ne serait-ce que faire respecter la discipline normale d'une école ou d'une classe demande des moyens, beaucoup de moyens, car la seule bonne manière d'avoir de l'ordre, c'est de faire en sorte que les jeunes soient contents d'être là, qu'ils y apprennent vraiment quelque chose, que l'école soit une libération et un espoir pour eux, en particulier pour les enfants des classes populaires. Bref l'école devrait fonctionner comme il faut. Une Charte n'y suffira pas, et de loin, à moins qu'elle ne soit là justement pour tenter de cacher combien l'éducation est toujours réduite à la portion congrue.

Paul GALOIS

LO 13 SEPTEMBRE 2013

Que le rédacteur de ce papier fasse sien un vocabulaire du respect l'ordre en dit long sur les errances de cette organisation.

La Charte Peillon apparait comme une tentative de refondation d'un pacte républicain qui avait volé en éclats depuis des lustres. Se saisissant du prétexte de la laïcité (remise au goût du jour par l'interdiction du port du voile), elle tente de se donner des allures de drapeau de ralliement collectif, afin de masquer la volonté de replâtrage institutionnel dont elle est l'expression.

Avec elle, la grande famille de l'enseignement pourra à nouveau faire chorus autour de ses seules vraies préoccupations : la défense du sanctuaire républicain, mis en péril par des hordes fanatisées de barbares profanateurs. En prenant le respect de l'ordre et de la discipline, garants de la bonne transmission des valeurs, pour cri de ralliement.

A croire que la question centrale qui se pose de nos jours à l’École est celle de savoir si, oui ou non, elle est menacée par une forme particulièrement virulente de prosélytisme religieux qui, sapant ses principes directeurs, remettrait en question les modalités de son exercice et le contenu des savoirs qu'elle y dispense !

Bien entendu, il a suffit de monter en épingle quelques situations délicates, en prenant soin de gommer les spécificités liées à leur contexte, pour n'en retenir que les traits saillants, et les grossir suffisamment de manière à ce qu'ils puissent faire scandale et émeuvent l'opinion. Ce qui a permis de s'en servir pour stigmatiser à nouveau cette partie de la population jugée déviante, soupçonnée de porter atteinte, par l'incongruité de ses mœurs, à l'intégrité du pacte social.

A la faveur du raffut fait autour de ce genre d'affaire, des bonnes consciences démocratiques se sont élevées et se sont mises à disserter sur la manifestation intolérable d'une montée de l'intolérance (exhibée sous son faciès le plus hideux, celui du musulman, cet autre intolérable), dont les pauvres histoires étalées à la une constituaient l'illustration flagrante.

Drapés dans les plis d'une témérité citoyenne acquise au rabais, les professionnels de l'indignation médiatique ont invoqué les mânes de Voltaire, quand ils ne sont pas pris pour lui, s'imaginant  écrire une page supplémentaire du combat glorieux contre l'hydre cléricale. Chacun d'eux a pu ainsi se revendiquer de la défense de valeurs occidentales, dont le cours en Bourse, après avoir sérieusement dégringolé lors des précédentes décennies, s'est miraculeusement remis à grimper.

On en a appelé au sursaut des consciences, à la défense des valeurs fondatrices, à l'identité nationale en péril, à la patrie en danger. Ouvrant en grand les vannes d'une déferlante xénophobe que les angoisses et les souffrances nées du marasme social avaient exacerbé à la faveur de la crise.

Et tout ça a été pain béni pour une droite (de moins en moins crypto) fasciste, qui a vu là l'occasion de récupérer un crédit et une respectabilité dont elle cultivait jusqu'alors le souvenir moisi.

Ayant désormais pignon sur rue, la PME lepéniste a commencé à avoir des allures de trust, squattant l'arène centrale, et bouffant à pleines dents les parts de marché qu'on s'empressait de lui offrir sur un plateau. Pour imposer désormais son argumentaire et sa façon d'être, ses codes et son vocabulaire, comme axes directeurs de la pensée commune.

Et, en toute impunité, lâcher ses chiens, histoire de faire régner la peur dans les quartiers populaires et soulever ailleurs les vagues d'émotions fétides sur lesquelles elle sait bâtir sa réputation. Les bêtes féroces se sont donc ruées sur le premier être humain arborant un bout de tissu distinctif de manière ostentatoire, pour le mettre en pièces. Elles l'ont fait sous le regard apeuré de badauds passifs, et avec la bénédiction de commentateurs accusant les victimes des agressions de les avoir suscitées, les présentant comme la pointe visible d'un péril largement fantasmé et propagé par la presse dominante.

Il a suffit pour cela de se saisir du prétexte de leur non conformité vestimentaire à la norme républicaine.

La gauche in et off n'y a strictement rien trouvé à redire : en ces temps de péril civilisationnel, il est de bon ton de serrer les fesses en récitant son bréviaire laïc. Tout au contraire, elle s'est ingéniée à poser un bâillon sur la bouche de ceux qui, dans ses propres rangs, dénonçaient le coup fourré, l'entreprise de récupération électoraliste sur fond de dérive raciste et xénophobe.

Les rues des banlieues pauvres se sont mises à prendre des airs de pré-pogrom.

Enfin, cerise sur le gâteau, certains parmi ceux qui s'étaient illustrés dans le combat internationaliste leur ont emboité le pas, pour hurler avec les loups. Par cécité, obstination imbécile, ou par accommodement frileux avec l'air du temps.

Les contempteurs d'hier s'étant mués en défenseurs zélés, la chose a eu pour effet de redonner un semblant de lustre à la vieille thématique du respect de l'ordre étatique. Ce qui, entre autres remugles, donne cet article puant, réactionnaire sur le plan pédagogique (je fais miennes les objections que lui opposent RV, Gérard et Verié). Et politiquement honteux, misérable.

[nico37]

Charcutiers de droite, charcutiers de gauche, les mêmes couteaux pour les mêmes recettes

Le préfet du Val d’Oise vient de dévoiler le projet gouvernemental de redécoupage des cantons du département.
Il y a bien évidemment un enjeu pour les appareils politiques de gauche et de droite : le contrôle du Conseil général qui pour la gauche n’est pas traditionnellement dans le Val d’Oise une mince affaire.
Tout cela fait un peu sourire.
Les manipulations pour que le suffrage dit universel soit détourné sont une vieille histoire aussi vieille que le suffrage universel lui-même, avec la première injustice que les minorités ne soient pas, grâce au rejet de la proportionnelle, représentées.
Quant au « charcutage », la gauche a rappelé le champion charcutier qu’était Pasqua.
Mais il faut rappeler en la matière le champion des champions qu’était De Gaulle. En faisant, au niveau des législatives, une circonscription d’Argenteuil et de Bezons, il fut un temps où 45 000 électeurs du PCF permettaient l’élection d’un député de ce parti, alors qu’ailleurs dans le pays, 8000 électeurs de droite voire moins

[verié2]

Babel
Que le rédacteur de ce papier fasse sien un vocabulaire du respect l'ordre en dit long sur les errances de cette organisation.

En effet, les phrases que tu a soulignées attestent d'un incroyable amour de l'ordre établi.
Elles ne peuvent pas être le résultat de simples maladresses d'écriture. De la part d'un auteur appartenant à une organisation qui a dénoncé la révolte des jeunes de banlieue, mais soutenu une grève de gardiens de prison et réclamé une police de proximité et des moyens matériels plus importants pour la police... ça conduit évidemment à se poser des questions.

Peut-être une dérive liée en partie à la pression idéologique du milieu enseignant, auquel appartient une forte proportion de militants de LO, milieu qui souffre de la perte du respect et de la discipline...

[Rougevert]

Lutte Ouvrière
La Charte n'énonce rien de nouveau, mais elle a au moins le mérite d'écrire clairement quelques phrases qui pourront faciliter le travail des enseignants

Cet éloge appuyé sur plusieurs paragraphes contredit le titre. Et cautionne la démagogie du ministre à l'égard d'une partie des enseignants : on ne vous accorde pas un rond de plus, pas un équipement en plus, pas un poste en plus, mais on vous donne de la laïcité...

Je confirme que ce qui complique le travail des enseignants n'a rien à voir avec la laïcité.

[gérard menvussa]

Mais le meilleurs est pour la fin :

la seule bonne manière d'avoir de l'ordre, c'est de faire en sorte que les jeunes soient contents d'être là, qu'ils y apprennent vraiment quelque chose, que l'école soit une libération et un espoir pour eux, en particulier pour les enfants des classes populaires. Bref l'école devrait fonctionner comme il faut.

Bref, les camarades de lutte ouvrière vont au devant des désidérats de la bourgeoisie sur le coté "intégrateur" et "pacificateur" de l'école. Ce n'est pas de leur part qu'on entendra un commencement de début de critique de l'institution. D'ailleurs, la seule chose qu'ils contestent c'est "les moyens", pas les objectifs et les méthodes.

[verié2]

Lutte ouvrière
la seule bonne manière d'avoir de l'ordre, c'est de faire en sorte que les jeunes soient contents d'être là

Ce n'est pas faux en soi. Le problème est que cette satisfaction ne repose pas sur le seul fonctionnement de l'école, mais sur celui de l'ensemble de la société. C'est comme pour le problème de la délinquance et l'insécurité, on ne peut pas vivre dans un ilot de bonheur paisible dans une société qui se décompose...

Par ailleurs, autre débat, l'univers scolaire, dans un esprit socialiste, ne devrait pas être l'école de l'obéissance aveugle aux règlements, même si ceux-ci sont évidemment nécessaire, ni celle de l'apprentissage servile de connaissances transformées en dogmes et biaisées par l'idéologie, mais celle de la réflexion... Ce n'est évidemment pas la fonction que lui attribue l'Etat bourgeois.

[Estirio Dogante]

Par ailleurs, autre débat, l'univers scolaire, dans un esprit socialiste, ne devrait pas être l'école de l'obéissance aveugle aux règlements, même si ceux-ci sont évidemment nécessaire, ni celle de l'apprentissage servile de connaissances transformées en dogmes et biaisées par l'idéologie, mais celle de la réflexion...

Même pas.
L'esprit socialiste est celui d'aller à contre-courant, de se rebeller, d'unir les études au travail manuel, de se mettre au service de la classe ouvrière, de l'expérimentation scientifique, de la critique de l'étude livresque. Bref, l'esprit des Gardes Rouges.
Mais "respecter les règlements" et les "sacs à connaissance" qui deviendront tout de suite après des "spécialistes", des dociles bureaucrates et des suiveurs des postes et prébendes, c'est exclu.
Une école socialiste sans comités d’élèves qui critiquent et contrôlent les enseignants? Avec le système de mandarinat qui prévaut? Sans pouvoir dire un mot sur les méthodes, les contenus et l'organisation de l'enseignement?
Sans unir l'étude théorique au travail? En laissant sans critique ni modification la course aux titres, honneurs et postes hautement rémunérés de ce système? En ne mettant pas au commandement la politique et le service de la classe ouvrière?
A quoi cela peut servir une telle "éducation" qu'à former les cadres et les nouveaux oppresseurs des travailleurs?
Comme cela se voit que vous n'avez pas suivi la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

[Estirio Dogante]

[?

[Estirio Dogante]

[?

[verié2]

Une école socialiste sans comités d’élèves qui critiquent et contrôlent les enseignants?

Un comité de CM1-CM2 pour contrôler l'instit, faut peut-être pas charrier quand même !
Entre le bonnet d'âne, les coups de règle sur les doigts et le soviet de gamins de 10-12 ans, il y a de la marge.

La transmission des connaissances, c'est tout de même nécessaire, il ne faut pas tomber dans la démagogie inverse. Mais c'est vrai que les jeunes doivent apprendre à réfléchir, critiquer et se révolter le cas échéant.

Quant à la GRCP, tu continues à vivre dans ta mythologie, Estirio. D'ailleurs, quand une partie des gardes rouges a voulu sortir de son rôle de piétaille pour critiquer pour de bon et "faire feu sur le quartier général", Mao les a fait exterminer par l'armée et déporter dans les campagnes. Par une armée qui, elle, n'a jamais fonctionné sous le contrôle des deuxièmes classes...

[Estirio Dogante]

Cela peux te sembler bizarre, mais lors d'un mouvement important des masses, des jeunes bien jeunes se mettent à la politique révolutionnaire. Vu de mes propres yeux.
D'ailleurs les comités d'étudiants secondaires et universitaires ce sont des comités des gens qui réfléchissent et agissent, même lors des grèves en France.
Et si Mao a freiné la GRCP, alors tant pis pour lui.
C'est le principe qui est juste, pas les hommes qui peuvent flancher ou se tromper.

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