Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
LO, comme toute l'extrême gauche, essaie de se débrouiller à une époque où la conscience de classe n'existe plus qu'à l'état de traces. Et dans ce contexte, trouver la façon adéquate et pédagogique de défendre les mots d'ordre transitoires n'est pas toujours évident : la marge de manœuvre entre une formulation qui fait réformiste et une formulation gauchiste est plutôt mince.verié2 a écrit:Trotsky ne concevait ce contrôle que comme une étape vers vers la prise de pouvoir, l'expropriation des capitalistes et la transformation de l'économie, dans le cadre d'une période au moins pré-révolutionnaire, et non comme une "mesure de bon sens" qui permettrait de faire marche le système dans l'intérêt de tous car "de l'argent il y en a".
Cela-dit, il me semble que, dans une autre affiche, LO évoque "le partage du travail entre tous".
LO a toujours navigué entre un discours réformiste et syndicaliste et un discours plus ou moins révolutionnaire. Et, concrètement, lors de la grève de PSA Aulnay, quand LO a eu droit à la parole par la bouche de Mercier, le moins qu'on puisse dire est que le discours a été platement syndicaliste voire corporatiste. Mais il faut convenir qu'en l'absence de mouvement ouvrier puissant, les mots ne restent que des mots sans grande conséquence. Ce qui n'est néanmoins pas une raison pour renoncer à une propagande socialiste claire.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Lutte ouvrière
Nous en avons déjà discuté, Mykha, en long et en large. La démocratie ouvrière consiste à appliquer les décisions prises collectivement en AG ou en comité de grève élu, mais pas à tenir nécessairement le discours que veut entendre la majorité des grèvistes. Exemple extrême : si la majorité des grèvistes voulaient qu'on vire les femmes d'abord, ou les étrangers (comme certains syndicats CGT l'ont réclamé dans les années trente), il me semble évident que LO ne transmettrait pas ce discours dans les médias. Si la majorité des ouvriers réclamaient que les ouvrières soient voilées, on ne défendrait pas davantage ce point de vue.Vive la démocratie ouvrière !(...) c'est quand on est un représentant des travailleurs en grève, c'est de les REPRESENTER HONNETEMENT et de parler en leur nom et non pas comme porte-parole de son propre parti.(mykha)
Alors, face à un désaccord entre notre point de vue et celui de la majorité des grèvistes, il y a plusieurs possibilités :
-On peut dire "C'est une revendication que nous ne défendrons pas. Choisissez un autre représentant."
-On peut distinguer porte-parole du comité de grève et porte-parole du syndicat. (Ce qui n'a jamais été fait pendant la grève d'Aulnay, Mercier apparaissant toujours comme
porte-parole de la CGT et tenant un discours syndicaliste. Le comité de grève n'est jamais apparu dans les interventions médiatiques.)
-On peut enfin dire publiquement :"La majorité des grèvistes s'est prononcé pour ceci ou cela, donc nous respectons ce choix bien que etc.
Il ne s'agit pas de plaquer un discours "révolutionnaire" artificiellement sur une lutte locale minoritaire, mais d'essayer de faire passer des idées qui vont plus loin que ce que les grèvistes ont dans la tête à un moment donné. Ce n'est pas nécessairement facile, cela peut même conduire à des conflits avec certains grèvistes particulièrement corporatistes, mais nous ne devons pas chercher à tout prix à diriger une lutte corporatiste si cela doit nous conduire à mettre nos idées et principes dans notre poche.
Surtout, notre objectif est de contribuer à faire avancer les conceptions des grèvistes
et des travailleurs à qui nous nous adressons et non de nous aligner sur des revendications corporatistes. On l'a suffisamment reproché à la CGT !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Je conviens volontiers que cette marge est étroite et que ce n'est pas toujours facile.LO, comme toute l'extrême gauche, essaie de se débrouiller à une époque où la conscience de classe n'existe plus qu'à l'état de traces. Et dans ce contexte, trouver la façon adéquate et pédagogique de défendre les mots d'ordre transitoires n'est pas toujours évident : la marge de manœuvre entre une formulation qui fait réformiste et une formulation gauchiste est plutôt mince. (Byrrh)
Mais, pour en revenir au problème posé par Duhring :
Eugene Duhring a écrit:Et si la comptabilité de l'entreprise démontre que le patron ne peut pas faire autrement que de licencier, on fait quoi ? On accepte les licenciements ou les délocalisations ?
C'est un véritable problème dans la période actuelle.
- Nombre d'entreprises sont en effet en déficit, donc le mot d'ordre de contrôle des comptes n'a de sens qu'à l'échelle de l'ensemble des entreprises et de la société
-Les comptes, les bénéfices, les salaires extravagants des patrons et hauts cadres sont déjà publics et largement connus bien souvent. Donc que va-t-on apprendre qu'on ne sache déjà ?
-La connaissance et la compréhension de certains aspects des comptes des groupes internationaux sont en revanche très complexes. On apprend par exemple que le même groupe perd du fric avec ses usines françaises mais en gagne avec ses usines chinoises. On fait quoi ? On dit quoi ?
Pour ces diverses raisons, ça me semblerait plus juste d'axer la propagande sur l'existence de moyens de production matériels et humains permettant de satisfaire les besoins de la population, (Dans le bâtiment, ça doit par exemple être assez facile à démontrer), sur la reconversion et le partage du travail entre tous.
Comme je l'ai déjà écrit, le slogan "De l'argent il y en a", qui sous-entend qu'il suffirait
de l'utiliser autrement pour que ça baigne au profit de tous, me semble maladroit car il se place sur le terrain des comptes de l'ennemi de classe. Sur ce terrain, nous ne serons pas gagnants.
Je ne prétends pas avoir la formule miracle, tout cela se discute, mais il me semble que les conceptions du Programme de Transition sont souvent particulièrement mal utilisées et de fait dénaturées dans la période actuelle.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Une vraie question, que je me suis souvent posée...mykha a écrit:
Rien que du beau ! On sent un amour immodéré pour LO
Tout de même, un peu de sérieux.
Je me sens obligé de rappeler que la démocratie ouvrière dans une lutte (tu connais Vérié ? ou tu es nostalgique du temps ou le PC utilisait la CGT comme relai/courroie ?), c'est quand on est un représentant des travailleurs en grève, c'est de les REPRESENTER HONNETEMENT et de parler en leur nom et non pas comme porte-parole de son propre parti.
Dur de devoir rappeler des choses élémentaires pour un communiste révolutionnaire qui est censé exécrer les méthodes staliniennes ! !
Alors, non, LO n'a pas eu "droit à la parole par la bouche de JP Mercier .
Ce sont les grévistes qui "ont eu droit à la parole par sa bouche, avec les volontés, les limites, les contradictions, les difficultés du mouvement.
Et c'est très bien comme ça, même si JP Mercier n'a pas appelé à la grève générale ou à la fameuse "convergence" de lutte qui n'existaient que que dans les têtes excitées et aveugles de gauchistes impénitents.
Vive la démocratie ouvrière !
Il faut quand même qu'il y ait alors une grande compatibilité entre le mandat que l'on reçoit et les positions de son orga me semble-t-il.
Est-ce toujours le cas?
Par exemple, un MR qui se bat contre l'interdiction des licenciements peut-il représenter une AG qui vote pour négocier un plan social?
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Lutte ouvrière
Je pense qu'il y a un moment où il faut savoir se retirer. C'est comme l'exemple où une AG demanderait de licencier les femmes en priorité. On ne peut pas représenter ça.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Lutte ouvrière
yannalan a écrit:Je pense qu'il y a un moment où il faut savoir se retirer. C'est comme l'exemple où une AG demanderait de licencier les femmes en priorité. On ne peut pas représenter ça.
Ni Mercier ni les grévistes de PSA n'ont heureusement demandé de telles âneries, donc problème inexistant. Cela dit, c'est vrai, Mercier n'a pas organisé l'armement du prolétariat, ni crié "des soviets partout"...
ottokar- Messages : 196
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Ottokar, je parlais en général, pas sur PSA. RetV pose une question génrale, je donne une réponse générale.
N'étant pas à PSA, en étant même assez loin, je ne permettrais pas de critiquer Mercier là-dessus...
N'étant pas à PSA, en étant même assez loin, je ne permettrais pas de critiquer Mercier là-dessus...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Lutte ouvrière
Bizarre tes question, t'as déjà fait du syndicalisme dans une boite ?Rougevert a écrit:Une vraie question, que je me suis souvent posée...mykha a écrit:
Rien que du beau ! On sent un amour immodéré pour LO
Tout de même, un peu de sérieux.
Je me sens obligé de rappeler que la démocratie ouvrière dans une lutte (tu connais Vérié ? ou tu es nostalgique du temps ou le PC utilisait la CGT comme relai/courroie ?), c'est quand on est un représentant des travailleurs en grève, c'est de les REPRESENTER HONNETEMENT et de parler en leur nom et non pas comme porte-parole de son propre parti.
Dur de devoir rappeler des choses élémentaires pour un communiste révolutionnaire qui est censé exécrer les méthodes staliniennes ! !
Alors, non, LO n'a pas eu "droit à la parole par la bouche de JP Mercier .
Ce sont les grévistes qui "ont eu droit à la parole par sa bouche, avec les volontés, les limites, les contradictions, les difficultés du mouvement.
Et c'est très bien comme ça, même si JP Mercier n'a pas appelé à la grève générale ou à la fameuse "convergence" de lutte qui n'existaient que que dans les têtes excitées et aveugles de gauchistes impénitents.
Vive la démocratie ouvrière !
Il faut quand même qu'il y ait alors une grande compatibilité entre le mandat que l'on reçoit et les positions de son orga me semble-t-il.
Est-ce toujours le cas?
Par exemple, un MR qui se bat contre l'interdiction des licenciements peut-il représenter une AG qui vote pour négocier un plan social?
Une AG ne vote pas un plan social (je préfère plan de licenciement perso), au pire une fois épuisés toutes les possibilités et recours, elle en prend acte et s'organise pour en diminuer la portée et les risques.
Sur le mandat syndical et politique, il y a et y aura toujours des problèmes. Ces deux mandats sont complémentaires mais ne sont pas de la même nature.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
C'est tout de même pénible, cette façon de polémiquer avec des positions caricaturales que personne ne défend pour essayer de déconsidérer tes interlocuteurs au lieu de répondre aux problèmes soulevés. Je commence à te connaître et, chez toi, c'est, sinon systématique, vraiment très fréquent.Ni Mercier ni les grévistes de PSA n'ont heureusement demandé de telles âneries, donc problème inexistant. Cela dit, c'est vrai, Mercier n'a pas organisé l'armement du prolétariat, ni crié "des soviets partout"... (Ottokar)
Mercier n'a en effet jamais demandé de plan social. Les critiques portent sur le fait qu'il aurait pu systématiquement mettre en avant la nécessité d'étendre la lutte aux différentes boîtes qui licencient au lieu de s'en tenir à un discours syndicaliste localiste, voire, comme il l'a fait parfois, de polémiquer sur le choix de fabriquer tel ou tel modèle dans telle ou telle usine, c'est à dire de s'engager sur le terrain des patrons.
Et la discussion portait sur le fait de savoir si le rôle d'un dirigeant ouvrier se limite à transmettre ce qui disent la majorité des grèvistes sans donner son propre point de vue.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Bizarre surtout quand on ne les lit pas.Eugene Duhring a écrit:
Bizarre tes question, t'as déjà fait du syndicalisme dans une boite ?
Une AG ne vote pas un plan social (je préfère plan de licenciement perso), au pire une fois épuisés toutes les possibilités et recours, elle en prend acte et s'organise pour en diminuer la portée et les risques.
Sur le mandat syndical et politique, il y a et y aura toujours des problèmes. Ces deux mandats sont complémentaires mais ne sont pas de la même nature.
Une AG ne vote pas en effet le projet de plan "social" imposé par la direction de la boîte.
Mais elle peut donner mandat à certains ouvriers (syndicalistes ou pas) pour le négocier.
On est candidat à ce mandat ou pas.
Exactement.verié2 a écrit:
(...)
Et la discussion portait sur le fait de savoir si le rôle d'un dirigeant ouvrier se limite à transmettre ce qui disent la majorité des grèvistes sans donner son propre point de vue.
Je ne vois pas ce que cette question a de bizarre, bien que je comprenne qu'elle dérange un militant du PCF.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Lutte ouvrière
J'avais mal lu ta question, dont acte. Toujours est-il que tes questions reflètent le niveau syndical de son auteur : degré quasiment 0, à croire que tu n'as jamais rempli de fonctions syndicales dans une boite ; à moins d'être passé entre les gouttes mais j'ai du mal à y croire.Rougevert a écrit:Bizarre surtout quand on ne les lit pas.Eugene Duhring a écrit:
Bizarre tes question, t'as déjà fait du syndicalisme dans une boite ?
Une AG ne vote pas un plan social (je préfère plan de licenciement perso), au pire une fois épuisés toutes les possibilités et recours, elle en prend acte et s'organise pour en diminuer la portée et les risques.
Sur le mandat syndical et politique, il y a et y aura toujours des problèmes. Ces deux mandats sont complémentaires mais ne sont pas de la même nature.
Une AG ne vote pas en effet le projet de plan "social" imposé par la direction de la boîte.
Mais elle peut donner mandat à certains ouvriers (syndicalistes ou pas) pour le négocier.
On est candidat à ce mandat ou pas.Exactement.verié2 a écrit:
(...)
Et la discussion portait sur le fait de savoir si le rôle d'un dirigeant ouvrier se limite à transmettre ce qui disent la majorité des grèvistes sans donner son propre point de vue.
Je ne vois pas ce que cette question a de bizarre, bien que je comprenne qu'elle dérange un militant du PCF.
Etre candidat à ce mandat est fonction des marges de manoeuve de négociations. Les travailleurs une fois avoir épuisé toutes les possibilités qu'ils restent ou qu'ils soient lourdés, ne demandent qu'une seule chose : défendre dans les deux cas au mieux leurs intérêts. Primes, indemnités, formations, aide au reclassement, etc. Dis-moi qu'attendrais-tu d'un militant ouvrier dans ce cadre de figure ? Qu'il s'en lave les mains ?
Ce qu'il y a de bizarre dans ta question, c'est sa naïveté ! Une naïveté qui me fait dire encore une fois que tu n'as jamais pris de responsabilité syndicale, bizarre donc en ce sens que ça tranche avec tes interventions sur d'autres fils du genre plus rouge (et vert) que moi tu meurs. Voilà ce qu'il y a de bizarre dans ta question ! Plus bizarre encore car même d'un point de vue d'un simple travailleur sans aucun mandat ayant connu cette situation, les réponses à ce cadre de figure lui viennent naturellement. Dis-moi tu fais quoi dans la vie ? Artisan ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Exactement les paroles des bureaucrates.mykha a écrit:
Et c'est très bien comme ça, même si JP Mercier n'a pas appelé à la grève générale ou à la fameuse "convergence" de lutte qui n'existaient que que dans les têtes excitées et aveugles de gauchistes impénitents.
Heureusement, tous les militants de LO ne sont pas à ce niveau
Rappelons l'ABC.
L'objectif de notre classe, le socialisme, ne se décrète pas,
mais pour pouvoir la mobiliser sur cet objectif dans un moment crucial de crise,
il faut profiter de chaque occasion pour faire de la propagande socialiste.
Pour atteindre cet objectif, il ne suffit pas de luttes économiques ni d'élections.
Il ne faut pas décréter la convergence,
mais à chaque occasion se saisir des opportunités,
faire progresser la confiance dans l'extension et l'unité des luttes
et la conscience de la nécessité d'aller toujours plus loin,
de faire converger les luttes vers la lutte de masse et unitaire.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Fête lyonnaise de Lutte Ouvrière samedi 28 septembre à 17h00, Espace Mosaïque à Saint-Priest 47 rue Aristide Briand (route d’Heyrieux) Dimanche 29 septembre à partir de 11h30
Renseignements : lo-lyon@orange.fr
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Eugene Duhring a écrit:J'avais mal lu ta question, dont acte. Toujours est-il que tes questions reflètent le niveau syndical de son auteur : degré quasiment 0, à croire que tu n'as jamais rempli de fonctions syndicales dans une boite ; à moins d'être passé entre les gouttes mais j'ai du mal à y croire.Rougevert a écrit:Bizarre surtout quand on ne les lit pas.Eugene Duhring a écrit:
Bizarre tes question, t'as déjà fait du syndicalisme dans une boite ?
Une AG ne vote pas un plan social (je préfère plan de licenciement perso), au pire une fois épuisés toutes les possibilités et recours, elle en prend acte et s'organise pour en diminuer la portée et les risques.
Sur le mandat syndical et politique, il y a et y aura toujours des problèmes. Ces deux mandats sont complémentaires mais ne sont pas de la même nature.
Une AG ne vote pas en effet le projet de plan "social" imposé par la direction de la boîte.
Mais elle peut donner mandat à certains ouvriers (syndicalistes ou pas) pour le négocier.
On est candidat à ce mandat ou pas.Exactement.verié2 a écrit:
(...)
Et la discussion portait sur le fait de savoir si le rôle d'un dirigeant ouvrier se limite à transmettre ce qui disent la majorité des grèvistes sans donner son propre point de vue.
Je ne vois pas ce que cette question a de bizarre, bien que je comprenne qu'elle dérange un militant du PCF.
Etre candidat à ce mandat est fonction des marges de manoeuve de négociations. Les travailleurs une fois avoir épuisé toutes les possibilités qu'ils restent ou qu'ils soient lourdés, ne demandent qu'une seule chose : défendre dans les deux cas au mieux leurs intérêts. Primes, indemnités, formations, aide au reclassement, etc. Dis-moi qu'attendrais-tu d'un militant ouvrier dans ce cadre de figure ? Qu'il s'en lave les mains ?
Ce qu'il y a de bizarre dans ta question, c'est sa naïveté ! Une naïveté qui me fait dire encore une fois que tu n'as jamais pris de responsabilité syndicale, bizarre donc en ce sens que ça tranche avec tes interventions sur d'autres fils du genre plus rouge (et vert) que moi tu meurs. Voilà ce qu'il y a de bizarre dans ta question ! Plus bizarre encore car même d'un point de vue d'un simple travailleur sans aucun mandat ayant connu cette situation, les réponses à ce cadre de figure lui viennent naturellement. Dis-moi tu fais quoi dans la vie ? Artisan ?
Oui, je sais. La "complexité" dissimule commodément bien des choses aux yeux de celui qui est supposé ne pas avoir eu les mains "dans le cambouis".
Non, moi je n'ai connu que la base...parce que je n'ai jamais pu être qu' intérimaire.
Mais aussi parce que je disais ce que je pensais et non ce que pensaient les autres.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Lutte ouvrière
J'en ai connu des intérimaires "qui n'ont jamais pu être autre chose" à commencer par mon beau-père OS toute sa vie, refusant les CDI au motif que l'intérim ça payait mieux et que ça laissait plus de liberté d'action. Sans jamais avoir connu le chômage en plus !Rougevert a écrit:
Oui, je sais. La "complexité" dissimule commodément bien des choses aux yeux de celui qui est supposé ne pas avoir eu les mains "dans le cambouis".
Non, moi je n'ai connu que la base...parce que je n'ai jamais pu être qu' intérimaire.
Mais aussi parce que je disais ce que je pensais et non ce que pensaient les autres.
Toutefois, je ne vois rien de contradictoire avec le militantisme syndical, là aussi je connais des intérimaires par nécessité cette fois-ci qui ont des mandats syndicaux. Tu ne me sembles pas appartenir à cette catégorie.
Je me doutais bien que sous la couleur rouge (et verte) de tes interventions se cachait au fond un de "la base", un de ceux qui se réveillent un matin à la fin de leur vie professionnelle et qui se drape dans la vertu révolutionnaire plus rouge (et vert) que moi tu meurs ! Pas étonnant la naïveté de tes questions sur le sujet ... c'est déjà nettement moins bizarre maintenant.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
On s'éloigne du sujet. La LDC vient de publier un article sur "le rôle des militants révolutionnaires dans les luttes", sans doute pour répondre aux diverses critiques prononcées contre certains aspects de la politique de LO pendant la grève de PSA Aulnay. J'attends avec intérêt de pouvoir la lire, cela fournira une base de discussion sérieuse intéressante.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Tout faux.Eugene Duhring a écrit:J'en ai connu des intérimaires "qui n'ont jamais pu être autre chose" à commencer par mon beau-père OS toute sa vie, refusant les CDI au motif que l'intérim ça payait mieux et que ça laissait plus de liberté d'action. Sans jamais avoir connu le chômage en plus !Rougevert a écrit:
Oui, je sais. La "complexité" dissimule commodément bien des choses aux yeux de celui qui est supposé ne pas avoir eu les mains "dans le cambouis".
Non, moi je n'ai connu que la base...parce que je n'ai jamais pu être qu' intérimaire.
Mais aussi parce que je disais ce que je pensais et non ce que pensaient les autres.
Toutefois, je ne vois rien de contradictoire avec le militantisme syndical, là aussi je connais des intérimaires par nécessité cette fois-ci qui ont des mandats syndicaux. Tu ne me sembles pas appartenir à cette catégorie.
Je me doutais bien que sous la couleur rouge (et verte) de tes interventions se cachait au fond un de "la base", un de ceux qui se réveillent un matin à la fin de leur vie professionnelle et qui se drape dans la vertu révolutionnaire plus rouge (et vert) que moi tu meurs ! Pas étonnant la naïveté de tes questions sur le sujet ... c'est déjà nettement moins bizarre maintenant.
Mais bel éloge de la précarité! Qu'est-ce qui te fait croire que je l'avais choisie?
Félicitations du Medef bien méritées.
Désolé de n'entrer dans aucune de tes catégories.
Où ai-je écrit qu'être intérimaire était incompatible avec le militantisme syndical?
Si je n'ai jamais eu aucune responsabilité syndicale quand j'étais intérimaire, c'est pour deux raisons.
1) Je disais ce que je pensais: je l'ai déjà dit. Et j'étais déjà "rouge" (mais pas au PC).
2) J'étais intérimaire et jeune: deux raisons que n'appréciaient pas plus mes camarades en CDI, méfiants et méprisants. Comme toi.
Qu'est-ce que ma question a de naïf?
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Lutte ouvrière
"Précarité et syndicalisme" est en soi un sujet à lui tout seul... Pour ma part, j'ai l'expérience des deux "mondes" (car il s'agit bien de "mondes" différents) Un monde ou tu te retrouve avec un collectif de travailleurs relativement permanents, stables, et avec un minimum de droit (pour autant, trés peu s'engagent dans le syndicalisme) et un autre monde, ou tu enquille les petits contrats, ou tu change de collegues réguliérement, et ou tu n'as aucun droits syndicaux (ce n'est pas uniquement le statut d'intermédiaire) Mais cela demanderait un autre fil, pour creuser. C'est pourtant une partie croissante de notre classe. Complétement négligée par le pcf ou LO
Mais il me semble que le débat n'est pas là : il est sur le role "syndical" d'un révolutionnaire. Qui doit être un "bon" syndicaliste, je pense qu'on sera tous d'accord. Et d'ailleurs il existe d'excellents militants syndicaux, totalement réformistes par ailleurs. La question est "Est ce qu'un révolutionnaire ne doit être que ça ?" Et je suis désolé, mais mercier n'a été que ça : un bon syndicalite, parfaitement réformiste. On l'a bien vu quand il y a eu "irruption" des travailleurs, sous l'égide de Mercier, dans une réu nationale du ps ! Mais ils se sont presque excusés, ont tenu leur casquette entre les mains et on dit "not' bon maitre pourrait il etre bien bon pour entendre nos revendications ?" Bref, il n'ont pas fait la preuve pratique qu'un militant révolutionnaire était d'une autre tempe qu'un "bon syndicaliste"... CQFD : le réformisme, si on attend le changement du coté de LO, a encore de bons jours devant lui !
Mais il me semble que le débat n'est pas là : il est sur le role "syndical" d'un révolutionnaire. Qui doit être un "bon" syndicaliste, je pense qu'on sera tous d'accord. Et d'ailleurs il existe d'excellents militants syndicaux, totalement réformistes par ailleurs. La question est "Est ce qu'un révolutionnaire ne doit être que ça ?" Et je suis désolé, mais mercier n'a été que ça : un bon syndicalite, parfaitement réformiste. On l'a bien vu quand il y a eu "irruption" des travailleurs, sous l'égide de Mercier, dans une réu nationale du ps ! Mais ils se sont presque excusés, ont tenu leur casquette entre les mains et on dit "not' bon maitre pourrait il etre bien bon pour entendre nos revendications ?" Bref, il n'ont pas fait la preuve pratique qu'un militant révolutionnaire était d'une autre tempe qu'un "bon syndicaliste"... CQFD : le réformisme, si on attend le changement du coté de LO, a encore de bons jours devant lui !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Pour une fois assez d'accord. Néanmoins si un bon syndicaliste ne suffit pas à faire un bon militant ouvrier, un mauvais syndicaliste ne fera jamais un militant ouvrier.gérard menvussa a écrit:"Précarité et syndicalisme" est en soi un sujet à lui tout seul... Pour ma part, j'ai l'expérience des deux "mondes" (car il s'agit bien de "mondes" différents) Un monde ou tu te retrouve avec un collectif de travailleurs relativement permanents, stables, et avec un minimum de droit (pour autant, trés peu s'engagent dans le syndicalisme) et un autre monde, ou tu enquille les petits contrats, ou tu change de collegues réguliérement, et ou tu n'as aucun droits syndicaux (ce n'est pas uniquement le statut d'intermédiaire) Mais cela demanderait un autre fil, pour creuser. C'est pourtant une partie croissante de notre classe. Complétement négligée par le pcf ou LO
Mais il me semble que le débat n'est pas là : il est sur le role "syndical" d'un révolutionnaire. Qui doit être un "bon" syndicaliste, je pense qu'on sera tous d'accord. Et d'ailleurs il existe d'excellents militants syndicaux, totalement réformistes par ailleurs. La question est "Est ce qu'un révolutionnaire ne doit être que ça ?" Et je suis désolé, mais mercier n'a été que ça : un bon syndicalite, parfaitement réformiste. On l'a bien vu quand il y a eu "irruption" des travailleurs, sous l'égide de Mercier, dans une réu nationale du ps ! Mais ils se sont presque excusés, ont tenu leur casquette entre les mains et on dit "not' bon maitre pourrait il etre bien bon pour entendre nos revendications ?" Bref, il n'ont pas fait la preuve pratique qu'un militant révolutionnaire était d'une autre tempe qu'un "bon syndicaliste"... CQFD : le réformisme, si on attend le changement du coté de LO, a encore de bons jours devant lui !
Sur les contrats précaires, qui de nos générations et des générations suivantes, n'a pas connu l'intermittence ? Quand à dire que l'intérim constitue une partie croissante de la classe ouvrière, cela nécessiterait une étude car à bien regarder autour de soi, une partie de plus en plus importante des travailleurs bossent pour des négriers, ces boites de prestation et ces regroupements d'employeurs où il est tout aussi difficile de s'organiser syndicalement !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
La question reste toutefois posée.
Un militant MR peut-il se proposer comme représentant pour négocier un plan de licenciements (alors que son programme contient l'interdiction de ceux-ci) ?
C'est dans ce cadre AUSSI que se pose "l'excellence" du syndicalisme...
Un militant MR peut-il se proposer comme représentant pour négocier un plan de licenciements (alors que son programme contient l'interdiction de ceux-ci) ?
C'est dans ce cadre AUSSI que se pose "l'excellence" du syndicalisme...
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Lutte ouvrière
A un moment donné, quand la majorité des travailleurs ne croient plus à la possibilité d'empêcher la fermeture et les licenciements, à l'issue d'une lutte longue qui risque de s'effilocher, décident de se tirer avec des indemnités les plus élevées possibles, il me semble qu'un militant, qu'il soit élu du comité de grève ou syndicaliste, doit transmettre ces revendications.Rougevert a écrit:La question reste toutefois posée.
Un militant MR peut-il se proposer comme représentant pour négocier un plan de licenciements (alors que son programme contient l'interdiction de ceux-ci) ?
C'est dans ce cadre AUSSI que se pose "l'excellence" du syndicalisme...
Mais évidemment la perspective de départ doit être, non seulement d'empêcher la fermeture, mais de tout mettre en oeuvre pour une convergence des luttes sans laquelle c'est quasiment impossible d'empêcher les licenciements. (Dans la période actuelle, je ne vois pas de boite dont une grève a empêché la fermeture).
Donc, ce je reprocherai aux camarades de LO de PSA (voir le fil sur les luttes de l'automobile), ce n'est pas d'avoir négocié ces indemnités. Le fait d'avoir obtenu des indemnités plus élevées que celles prévues au départ montre qu'on a toujours raison et intérêt à se battre. Ce que je leur reprocherais, c'est de n'avoir pas cru au départ à la possibilité d'une extension et d'une convergence de la lutte. (Voir l'article de la LDC).
A partir de ce moment-là, leur politique ne pouvait être que syndicaliste et localiste. Et, de fait, elle ne s'est pas distinguée d'une lutte menée par une CGT traditionnelle combative. Le discours tenu publiquement était logiquement au même niveau : syndicaliste, voire corporatiste.
Ensuite, on peut discuter de toutes sortes de points tactiques : date de déclenchement de la grève, alliance avec le SIA, appel au gouvernement PS, revendication d'une tripartite, d'un médiateur etc. Mais il est vraiment difficile d'avoir un point de vue tranché sans être dans l'entreprise et ces questions tactiques dépendent beaucoup de l'état d'esprit des ouvriers. Ce n'est pas la même chose par exemple de prendre l'initiative de lancer un appel à Montebourg ou à Hollande que de le faire si ce sont les grèvistes qui le demandent.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Se proposer certainement pas. Mais si tu es un militant syndical, meme révolutionnaire, tu peux avoir un mandat imperatif des travailleurs mobilisé Et dans ce cas la, tu dois suivre tes camarades mobilise jusqua une certaine limite.
Mais en meme temps que tu suis tes collègues, tu avances d autres perspective s, d autres pratiques. Pour moi, c est ça être un miilitant ouvrier révolutionnaire
Mais en meme temps que tu suis tes collègues, tu avances d autres perspective s, d autres pratiques. Pour moi, c est ça être un miilitant ouvrier révolutionnaire
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Fête Régionale Toulouse samedi 28 septembre à 18h00 Hall 8 du Parc des Expositions à TOULOUSE (à côté du Stadium) de 18h à minuit le samedi 28/09 et de 11h à 19h le dimanche 29/09
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Oui, je suis plutôt d'accord avec ça.gérard menvussa a écrit:Se proposer certainement pas. Mais si tu es un militant syndical, meme révolutionnaire, tu peux avoir un mandat imperatif des travailleurs mobilisé Et dans ce cas la, tu dois suivre tes camarades mobilise jusqua une certaine limite.
Mais en meme temps que tu suis tes collègues, tu avances d autres perspective s, d autres pratiques. Pour moi, c est ça être un miilitant ouvrier révolutionnaire
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Lutte ouvrière
Rakon-Argenteuil : licenciements pour les profits
Partout interdire les licenciements !
Je suis allé ce matin à la porte de l’usine d’Argenteuil de Rakon, une entreprise dont la maison mère est en Nouvelle-Zélande. Moins d’une centaine de salariés y travaillent pour produire des composants électroniques pour les industries de l’espace et de la défense, industries qui se portent très bien. Ce nouveau plan dit « social » concerne près de la moitié des effectifs dont de très nombreux travailleurs de plus de 50 ans. La direction veut la suppression de 30 postes et la mutation de dix travailleurs à Troyes dans l’Aube… à plus de 180 kilomètres d’Argenteuil. Elle propose aux futurs licenciés des indemnités dérisoires.
Les travailleurs ont débrayé ce matin.
Ce n’est qu’un premier pas. En tout cas, l’information doit circuler sur Argenteuil parmi les travailleurs, car bien d’autres actions sont possibles dans les temps qui viennent.
Je me suis engagé à informer la municipalité et à lui demander une entrevue avec les élus au Comité d’entreprise.
Voilà le court message de soutien des élus Lutte Ouvrière que je leur ai transmis :
« Par la présente, les élus Lutte Ouvrière au conseil municipal d’Argenteuil vous apportent leur chaleureux soutien.
Les travailleurs ne sont pas des kleenex que l’on jette dans le cadre de stratégies patronales visant à l’augmentation de leurs profits.
Vous avez totalement raison de vous battre. Nous savons qu’il en va de votre avenir.
Pour les deux élus Lutte Ouvrière, avec nos salutations militantes, et restant à votre disposition,
Dominique Mariette »
Monopoly capitaliste
Les travailleurs de Rakon en ont produit des composants électroniques. Ce qui a surtout changé c’est pour qui ils travailleurs. Il y a eu Thomson, puis Thalès, puis aujourd’hui Rakon.
C’est le grand monopoly capitaliste.
Les grandes groupes se passent les rues de la pompe ou Lecourbe dans le grand jeu des transactions industrielles et financières. Les travailleurs des quatre coins du monde le subissent et ne sont jamais sûr de leur avenir, et ce n’est pas seulement vrai pour les travailleurs d’ici, des pays riches, mais aussi ceux du Sud qui peuvent, eux aussi, voir leur emploi supprimé et leur vie bousculée par de nouvelles grandes manœuvres.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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