Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Personne ne conteste cela. Ce qui est contestable, c'est l'utilisation qui est faite de cette violence gratuite par les politiciens, et en particulier par Mélenchon. Mais la violence de la révolte ne se limite pas à ces actes : elle cible aussi la police, en raison du comportement de cette dernière. Quant au caractère "minoritaire" de la révolte violente, il est très relatif. En mai 68, il n'y avait qu'une minorité d'étudiants dans les rues et une minorité encore plus petite sur les barricades. Les jeunes ouvriers y étaient encore plus minoritaires. Mais beaucoup de jeunes considéraient cette révolte comme la leur... même si on brûlait des voitures, acte aussi absurde que de brûler une école, même si c'est un peu moins nuisible (sauf pour les proprios des bagnoles en question).Achille
La violence minoritaire tournée vers les rares infrastructures des cités ne sert qu'aux adversaire de classe
La démagogie, c'est avant tout le discours sécuritaire, sous ses différentes variantes.Arrêter la démagogie
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Qu'est-ce qu'ils ont cassé? Des bâtiments de l'état? La belle affaire.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Au moins le Mélenchon et ses sbires du FDG pourraient se souvenir pour une fois du vieil Hugo dont ils aiment tant par ailleurs se parer (ce qui est par ailleurs tout à fait en ligne avec le colonialisme républicain cher à cette ganache sociale démocrate rance): je renvoie à l'Année Terrible, le passage sur le type jugé pour avoir incendié la Bibliothèque, ce temple du savoir... "Et tu brûles cela, toi? -Je ne sais pas lire."
Que représente l'état pour ces jeunes? Que représente l'école? Quelle est la nature de cet état? Quel est ce cadre de vie? Quel est cet espace républicain si ce n'est un espace de ségrégation sociale et de discrimination? Ils le cassent un peu? La belle affaire! Ils feraient mieux de faire autre chose? Ah? Quoi, par exemple et juste pour rire? Adhérer au FDG et attendre la prochaine légilative pour la révolution citoyenne? Adhérer au NPA ou à LO? Cela règlera leurs problèmes, c'est sûr. Quels cons, ces jeunes, de ne pas y avoir pensé avant. C'est bien le peuple, cela, "bête et méchant".
Et qui est cette crapule de Mélenchon, ce bouffeur à tous les rateliers, cette crapule arriviste, pour leur faire la leçon, cet ardent privatisateur de l'enseignement professionnel?
Enfin, c'est facile de dire que les jeunes justifient et provoquent la répression. En tout cas ils ne l'applaudissent pas, contrairement aux crapules du genre Mélenchon. On commence par le renoncement à la révolution, par un front électoral et bien sûr électoraliste, on se vautre dans la République et on se retrouve bientôt derrière les CRS sous tous les prétextes et il y en a toujours.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Au moins le Mélenchon et ses sbires du FDG pourraient se souvenir pour une fois du vieil Hugo dont ils aiment tant par ailleurs se parer (ce qui est par ailleurs tout à fait en ligne avec le colonialisme républicain cher à cette ganache sociale démocrate rance): je renvoie à l'Année Terrible, le passage sur le type jugé pour avoir incendié la Bibliothèque, ce temple du savoir... "Et tu brûles cela, toi? -Je ne sais pas lire."
Que représente l'état pour ces jeunes? Que représente l'école? Quelle est la nature de cet état? Quel est ce cadre de vie? Quel est cet espace républicain si ce n'est un espace de ségrégation sociale et de discrimination? Ils le cassent un peu? La belle affaire! Ils feraient mieux de faire autre chose? Ah? Quoi, par exemple et juste pour rire? Adhérer au FDG et attendre la prochaine légilative pour la révolution citoyenne? Adhérer au NPA ou à LO? Cela règlera leurs problèmes, c'est sûr. Quels cons, ces jeunes, de ne pas y avoir pensé avant. C'est bien le peuple, cela, "bête et méchant".
Et qui est cette crapule de Mélenchon, ce bouffeur à tous les rateliers, cette crapule arriviste, pour leur faire la leçon, cet ardent privatisateur de l'enseignement professionnel?
Enfin, c'est facile de dire que les jeunes justifient et provoquent la répression. En tout cas ils ne l'applaudissent pas, contrairement aux crapules du genre Mélenchon. On commence par le renoncement à la révolution, par un front électoral et bien sûr électoraliste, on se vautre dans la République et on se retrouve bientôt derrière les CRS sous tous les prétextes et il y en a toujours.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front de Gauche
@Toussaint,
Applaudissements nourris pour ta contribution.
Effectivement ces gamins là ne font que détruire tout ce qui les a toujours rejetés. On peut par ailleurs aisément faire un parallèle avec les émeutes de 2005, c'est exactement le même phénomène. Ce n'est bien sûr pas un acte politique le moins du monde, c'est une action anti sociale, mais il est bien illusoire de croire qu'en leur récitant des "leçons" de Marxisme le tour serait joué, c'est au cadre social qui les entoure (associations, etc...) de développer leur juste révolte en "conscience de classe". Pas gagné, certes.
Quant au père Méluche, il ne mérite que mépris et glaviots.
Applaudissements nourris pour ta contribution.
Effectivement ces gamins là ne font que détruire tout ce qui les a toujours rejetés. On peut par ailleurs aisément faire un parallèle avec les émeutes de 2005, c'est exactement le même phénomène. Ce n'est bien sûr pas un acte politique le moins du monde, c'est une action anti sociale, mais il est bien illusoire de croire qu'en leur récitant des "leçons" de Marxisme le tour serait joué, c'est au cadre social qui les entoure (associations, etc...) de développer leur juste révolte en "conscience de classe". Pas gagné, certes.
Quant au père Méluche, il ne mérite que mépris et glaviots.
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
Re: Front de Gauche
Je ne parle pas de ce cas particulier que je ne connais qu'à travers la presse. Mais il ne faudrait pas tomber dans l'angélisme non plus. Il y a une fraction de ces jeunes lumprolétaires qui n'ont ni foi ni loi sinon celle de la maffia désorganisée. Prêts à toutes les pires saloperies. J'en parles d'autant plus facilement que j'ai fait un bout de chemin dans cette faune maudite, ces salopards prêts à vendre n'importe qui pour n'importe quoi. Heureusement dans un sens, j'étais trop "tendre" pour faire mon trou dans cet enfer.Toussaint a écrit:Qu'est-ce qu'ils ont cassé? Des bâtiments de l'état? La belle affaire.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Au moins le Mélenchon et ses sbires du FDG pourraient se souvenir pour une fois du vieil Hugo dont ils aiment tant par ailleurs se parer (ce qui est par ailleurs tout à fait en ligne avec le colonialisme républicain cher à cette ganache sociale démocrate rance): je renvoie à l'Année Terrible, le passage sur le type jugé pour avoir incendié la Bibliothèque, ce temple du savoir... "Et tu brûles cela, toi? -Je ne sais pas lire."
Que représente l'état pour ces jeunes? Que représente l'école? Quelle est la nature de cet état? Quel est ce cadre de vie? Quel est cet espace républicain si ce n'est un espace de ségrégation sociale et de discrimination? Ils le cassent un peu? La belle affaire! Ils feraient mieux de faire autre chose? Ah? Quoi, par exemple et juste pour rire? Adhérer au FDG et attendre la prochaine légilative pour la révolution citoyenne? Adhérer au NPA ou à LO? Cela règlera leurs problèmes, c'est sûr. Quels cons, ces jeunes, de ne pas y avoir pensé avant. C'est bien le peuple, cela, "bête et méchant".
Et qui est cette crapule de Mélenchon, ce bouffeur à tous les rateliers, cette crapule arriviste, pour leur faire la leçon, cet ardent privatisateur de l'enseignement professionnel?
Enfin, c'est facile de dire que les jeunes justifient et provoquent la répression. En tout cas ils ne l'applaudissent pas, contrairement aux crapules du genre Mélenchon. On commence par le renoncement à la révolution, par un front électoral et bien sûr électoraliste, on se vautre dans la République et on se retrouve bientôt derrière les CRS sous tous les prétextes et il y en a toujours.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Il y a une fraction de ces jeunes lumprolétaires qui n'ont ni foi ni loi sinon celle de la maffia désorganisée. Prêts à toutes les pires saloperies.
Moui... Je sais tout à fait ce que tu veux dire. On peut dire cela de bien des milieux et de bien des couches sociales. Manifestement, cela ne peut tenir lieu d'analyse des révoltes à répétition qui secoue la jeunesse des quartiers populaires.
Et que dire aussi des flics et des politiciens bourgeois pourris, de tous ces journalistes et de ces médias... Simplement ils donnent dans une autre méthodologie avec les mêmes motivations mais infiniment plus de capacités de nuisance.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front de Gauche
Evidemment que cela ne peut tenir lieu d'analyse des révoltes à répétition. Ne pas tomber non plus dans l'angélisme, dans une certaine bien-penseance judéo-chrétienne à la sauce gauchiste où d'un côté y sont tous méchants et de l'autre y sont tous gentils même si certains moins gentils que d'autres seraient plus gentils dans un régime socialiste ou communiste. La maffia profite là où elle est assurée d'un soutien, là où elle trouve aussi sa chair à canon ces jeunes sans foi sans perspectives qui se recrutent dans les quartiers les plus défavorisés, là où elle se fait finalement le plus de beurre en palliant la qualité par la quantité (drogue, prostitution, vol, etc.). Pour poursuivre sur la lancée autobiographique, le jour où de voyous à la petite semaine, on a commencé à évoquer des holds-ups à main armée, le pas à franchir était trop grand ...Toussaint a écrit:Il y a une fraction de ces jeunes lumprolétaires qui n'ont ni foi ni loi sinon celle de la maffia désorganisée. Prêts à toutes les pires saloperies.
Moui... Je sais tout à fait ce que tu veux dire. On peut dire cela de bien des milieux et de bien des couches sociales. Manifestement, cela ne peut tenir lieu d'analyse des révoltes à répétition qui secoue la jeunesse des quartiers populaires.
Et que dire aussi des flics et des politiciens bourgeois pourris, de tous ces journalistes et de ces médias... Simplement ils donnent dans une autre méthodologie avec les mêmes motivations mais infiniment plus de capacités de nuisance.
Quant à mettre cela en regard de la bourgeoisie et de ses sbires, le procédé est un peu léger.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Je crois avoir lu le mot "maffia"...
eh oui, tous les maffieux, grands et petits ont des raisons pour l'être devenus.
Ils sont neamoins des ennemis du mouvement ouvrier et de l'intérêt collectif des travailleurs et des habitants des quartiers populaires.
Les communistes révolutionnaires doivent au minimum se démarquer de ces petites frappes sans principes, de ces aspîrants bourgeois ratés, de ces pourrisseurs de la vie des prolétaires.
Ca, c'est le minimum...Puisque la faiblesse du mouvement ouvrier ne permet pas aujourd'hui de s'organiser pour les empêcher de nuire ...
Mais espérons qu'une remontée de la conscience et de la combattivité ouvrière permettra de neutraliser (au minimum) cette voyoucratie...
La classe ouvrière, les classes populaires, la jeunesse opprimée des quartiers ouvriers n'ont rien à voir avec cette pègre délinquante et nuisible et devront la neutraliser pour se défendre de la bourgeoisie et du lumpen qu'elle fabrique par la pourriture sociale qu'elle engendre.
eh oui, tous les maffieux, grands et petits ont des raisons pour l'être devenus.
Ils sont neamoins des ennemis du mouvement ouvrier et de l'intérêt collectif des travailleurs et des habitants des quartiers populaires.
Les communistes révolutionnaires doivent au minimum se démarquer de ces petites frappes sans principes, de ces aspîrants bourgeois ratés, de ces pourrisseurs de la vie des prolétaires.
Ca, c'est le minimum...Puisque la faiblesse du mouvement ouvrier ne permet pas aujourd'hui de s'organiser pour les empêcher de nuire ...
Mais espérons qu'une remontée de la conscience et de la combattivité ouvrière permettra de neutraliser (au minimum) cette voyoucratie...
La classe ouvrière, les classes populaires, la jeunesse opprimée des quartiers ouvriers n'ont rien à voir avec cette pègre délinquante et nuisible et devront la neutraliser pour se défendre de la bourgeoisie et du lumpen qu'elle fabrique par la pourriture sociale qu'elle engendre.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Toussaint a écrit:Qu'est-ce qu'ils ont cassé? Des bâtiments de l'état? La belle affaire.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Tout est dit. L'encouragement à casser est net et sans bavures tout comme l'irresponsabilité gauchiste : une minorité brule des livres, des bâtiments des voitures... le gauchiste dit "bien fait". Le gauchiste pense sans doute résoudre la totale marginalité de ses thèses par la déculturation. Ce point de vue qui exprime que école ou collège "méritaient" d'être cassé représente-t-il le une position politique des directions "MR"? Espérons que non.
Dernière édition par Achille le Ven 31 Aoû - 10:25, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Mouais... y a des problèmes de compréhension là. Pour déculturer, y a le préalable de la culture. Et Toussaint appuye justement là-dessus et le problème de l'aculturation. Si l'école est perçue comme un facteur déterminant dans l'aculturation, faut pas s'étonner non plus qu'elle soit dans le collimateur des aculturés. Ptite question, "qui" espère la direction MR soit pour le maintien des facteurs discriminants dans les banlieues ?Achille a écrit:Toussaint a écrit:Qu'est-ce qu'ils ont cassé? Des bâtiments de l'état? La belle affaire.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Tout est dit. L'encouragement à casser est net et sans bavures tout comme l'irresponsabilité gauchiste : une minorité brulent des livres, des bâtiments des voitures... le gauchiste dit bien fait. Le gauchiste pense sans doute résoudre la totale marginalité de ses thèses par la déculturation. Ce point de vue qui exprime que école ou collège "méritaient" d'être cassé représente-t-il le une position politique des directions "MR"? Espérons que non.
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Front de Gauche
Pour ma part, je sais une chose : une école publique est un acquis social (donc ouvrier). Donc je condamne ceux qui attaquent ces acquis.
Par contre, évidemment, je le fais en des termes qui m'évitent de me retrouver sur le terrain de Vals & co. Parce que l'ennemi principal il est à l'Elysée et Beauvau pas parmi les jeunes abrutis par la crise qui sont parqués dans ces ghettos modernes.
Par contre, évidemment, je le fais en des termes qui m'évitent de me retrouver sur le terrain de Vals & co. Parce que l'ennemi principal il est à l'Elysée et Beauvau pas parmi les jeunes abrutis par la crise qui sont parqués dans ces ghettos modernes.
stef- Messages : 184
Date d'inscription : 25/12/2010
Re: Front de Gauche
vilenne a écrit:Mouais... y a des problèmes de compréhension là. Pour déculturer, y a le préalable de la culture. Et Toussaint appuye justement là-dessus et le problème de l'aculturation. Si l'école est perçue comme un facteur déterminant dans l'aculturation, faut pas s'étonner non plus qu'elle soit dans le collimateur des aculturés. Ptite question, "qui" espère la direction MR soit pour le maintien des facteurs discriminants dans les banlieues ?Achille a écrit:Toussaint a écrit:Qu'est-ce qu'ils ont cassé? Des bâtiments de l'état? La belle affaire.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Tout est dit. L'encouragement à casser est net et sans bavures tout comme l'irresponsabilité gauchiste : une minorité brulent des livres, des bâtiments des voitures... le gauchiste dit bien fait. Le gauchiste pense sans doute résoudre la totale marginalité de ses thèses par la déculturation. Ce point de vue qui exprime que école ou collège "méritaient" d'être cassé représente-t-il le une position politique des directions "MR"? Espérons que non.
L'école "facteur déterminant dans l'acculturation" ??? La division sociale ne nait pas à l'école pas plus que l'acculturation. L'école publique est évidemment un lieu d'instruction (critiquable évidemment cf. les syndicats d'enseignants) servi par des enseignants qui font tout pour traiter les enfants et les jeunes à égalité, l'opposé de la déculturation. Les incendier est donc totalement condamnable et votre entêtement à le nier est significatif de votre impuissance à apporter une issue à la situation dans les cités.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Encore un problème de vocabulaire entrainant une incompréhension. Il s'agit d'aculturation, pas d'acculturation.Achille a écrit:vilenne a écrit:Mouais... y a des problèmes de compréhension là. Pour déculturer, y a le préalable de la culture. Et Toussaint appuye justement là-dessus et le problème de l'aculturation. Si l'école est perçue comme un facteur déterminant dans l'aculturation, faut pas s'étonner non plus qu'elle soit dans le collimateur des aculturés. Ptite question, "qui" espère la direction MR soit pour le maintien des facteurs discriminants dans les banlieues ?Achille a écrit:Toussaint a écrit:Qu'est-ce qu'ils ont cassé? Des bâtiments de l'état? La belle affaire.
Une école, un collège? Et alors? Elles méritent bien de l'être de temps en temps ces écoles et ces collèges dans lesquels on humilie et on discrimine à tour de bras avec en sus toute la bonne conscience républicaine bourgeoise de merde.
Tout est dit. L'encouragement à casser est net et sans bavures tout comme l'irresponsabilité gauchiste : une minorité brulent des livres, des bâtiments des voitures... le gauchiste dit bien fait. Le gauchiste pense sans doute résoudre la totale marginalité de ses thèses par la déculturation. Ce point de vue qui exprime que école ou collège "méritaient" d'être cassé représente-t-il le une position politique des directions "MR"? Espérons que non.
L'école "facteur déterminant dans l'acculturation" ??? La division sociale ne nait pas à l'école pas plus que l'acculturation. L'école publique est évidemment un lieu d'instruction (critiquable évidemment cf. les syndicats d'enseignants) servi par des enseignants qui font tout pour traiter les enfants et les jeunes à égalité, l'opposé de la déculturation. Les incendier est donc totalement condamnable et votre entêtement à le nier est significatif de votre impuissance à apporter une issue à la situation dans les cités.
Traiter les enfants à égalité ? Parles-en aux profs/instits qui préfèrent exclure que voir et se remettre en cause sur ce qui les dérange. Bcp de profs sont figés dans leur rente intellectuel et leur confort moral.
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
A la décharge d'Achille, il faut avouer que, sans être un hapax, le terme que tu utilises est d'un emploi très-très restreint, en fréquence comme en nombre d'utilisateurs. J'en ignorais l'existence jusqu'à ce jour -ce qui bien entendu ne prouve rien, mais explique pourquoi, davantage mû par la curiosité et le désir d'améliorer mon usage de la langue, que par la volonté (forcément malsaine) d'épingler les mésusages supposés d'autrui, je jetai un oeil dans mon édition du Petit Robert ...vilenne a écrit:Encore un problème de vocabulaire entrainant une incompréhension. Il s'agit d'aculturation, pas d'acculturation.Achille a écrit:L'école "facteur déterminant dans l'acculturation" ??? La division sociale ne nait pas à l'école pas plus que l'acculturation. L'école publique est évidemment un lieu d'instruction (critiquable évidemment cf. les syndicats d'enseignants) servi par des enseignants qui font tout pour traiter les enfants et les jeunes à égalité, l'opposé de la déculturation. Les incendier est donc totalement condamnable et votre entêtement à le nier est significatif de votre impuissance à apporter une issue à la situation dans les cités.vilenne a écrit:Mouais... y a des problèmes de compréhension là. Pour déculturer, y a le préalable de la culture. Et Toussaint appuye justement là-dessus et le problème de l'aculturation. Si l'école est perçue comme un facteur déterminant dans l'aculturation, faut pas s'étonner non plus qu'elle soit dans le collimateur des aculturés. Ptite question, "qui" espère la direction MR soit pour le maintien des facteurs discriminants dans les banlieues ?Achille a écrit:
Tout est dit. L'encouragement à casser est net et sans bavures tout comme l'irresponsabilité gauchiste : une minorité brulent des livres, des bâtiments des voitures... le gauchiste dit bien fait. Le gauchiste pense sans doute résoudre la totale marginalité de ses thèses par la déculturation. Ce point de vue qui exprime que école ou collège "méritaient" d'être cassé représente-t-il le une position politique des directions "MR"? Espérons que non.
Traiter les enfants à égalité ? Parles-en aux profs/instits qui préfèrent exclure que voir et se remettre en cause sur ce qui les dérange. Bcp de profs sont figés dans leur rente intellectuel et leur confort moral.
Las, patatras et fatalitas : nada, pas d'aculturation à l'horizon de mon recueil alphabétique, et encore moins d'aculturé ! J'avais donc tout lieu de croire que ce terme était à ranger dans la catégorie plus que surbookée des barbarismes qui infestent littéralement la net sphère depuis sa création. A moins que...
Mon édition de référence date de 1984, pour ne pas dire du siècle dernier. Or, étant donné le rythme élevé d'intégration des néologismes dans la nomenclature des dictionnaires courants (entre plus de 100 et plus de 200 par an, sur les dix dernières années, selon l'édition concernée), le scrupule me poussait à reconnaître que le mien fait dans ce domaine quasiment figure d'antiquité. Restait donc à dénicher sur la toile la définition adéquate.
En voici deux subséquentes et complémentaires, extraites de deux sites voisins sur la page de mon moteur de recherche :
1. http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/glossaire/aculturation.html
2. http://franchement.blogspot.fr/2004_09_01_archive.html. Domicilié au Québec, un certain Jean Darmandie donne sur son blog l’acception suivante :Il s'agit de la condition de ne pas connaître les références (façons de se comporter, connaissances) de ses propres groupes d’appartenance (comme nation, région, âge, profession, lieu d’habitation…). Le terme est souvent employé dans le contexte du dépaysement et des discussions autour de la migration. L’aculturation y est considérée comme une des raisons principales pour des problèmes comme l’échec scolaire ou l’intégration dans d'autres institutions. (Attention : A ne pas confondre avec l’acculturation, qui désigne l’adaptation d’une autre culture.)
Enfin, pour "aculturé", le wiktionnaire ( http://fr.wiktionary.org/wiki/acultur%C3%A9 ) propose deux entrées : employé comme adjectif, le mot "se dit de celui qui ne possède qu'une faible culture"; comme substantif, il "désigne celui qui est inculte."Je définirais l'aculturation comme étant la neutralisation et l'uniformisation de la culture. L'aculturation mène tout droit à la dépersonnalisation. À plus long terme, l'aculturation prépare l'homo economicus dont on trouve déjà plusieurs spécimens en mutation : ces femmes et ces hommes en nombre croissant qui regardent, écoutent, sentent, goûtent et touchent avec une apparente satisfaction le même genre de produits.
L'aire de la controverse étant ainsi circonscrite, entre acculturation et aculturation, on peut donc se pencher en toute sérénité sur son objet, à savoir la capacité qu'aurait le système éducatif à instruire les ouailles de la République, d'où qu'elles viennent et sans distinction d’aucune sorte, et d’évaluer dans quelle mesure ce processus de transmission du savoir ne se doublerait pas d’un autre, sous-jacent ou pervers, aboutissant soit à l’acculturation (positive ou du moins négociable), soit à l’ aculturation (là, carrément nocive et préjudiciable)...
En d’autres termes, quid du prof : gentil visage pâle, à la manière de Kevin Costner dans Danse avec les loups, ou bien ganache vérolée et ethnocidaire, à la Custer dans Blue Soldier (dans sa version hard), si ce n'est (dans celle plus soft) agent passif de l’éradication culturelle opérée par le grand Capital ?
Quel débat, mais quel débat, mes aïeux !
Il est sûr que, posé en des termes aussi ébouriffants de nouveauté, celui-ci à de quoi mobiliser plus d’un forumeur en mal d’émotions fortes et de cogitations intenses, autour de questions aussi essentielles que : "une maternelle, ça se brûle ou ça se sanctuarise ?"
Et un travailleur social, dites, ça se galvanise, ça se pulvérise, ça se désintègre ou ça se découpe en rondelles ?
Et, question subsidiaire : selon la réponse apportée, au moyen de quel instrument : la hache, le lance-flammes, la tronçonneuse, ou le sécateur ?
Enfin, une dernière, pour la route : Toi qui parles, qui penses et qui t'exprimes, qui t'a fait roi ?
Dernière édition par Babel le Ven 31 Aoû - 21:11, édité 1 fois (Raison : (Raaah, l'aurtograf !))
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
au moins l'humour ça humanise les désacords
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Pour rester dans le sujet (du topique ie le FdG) tout en restant dans le sujet (des derniers posts ie les révoltés d'Amiens Nord), je poste la tribune de 5 membres de la GA qui est toujours mieux que les propos de JLM et d'autres.
Jean-Luc Mélenchon, vous avez tort sur les émeutes d’Amiens-Nord
Jean-Luc Mélenchon, vous avez tort sur les émeutes d’Amiens-Nord
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Front de Gauche
Personnelement, au niveau "culture", je dois tout a lutte ouvrière : c'est eux qui m'ont fait lire, c'est eux qui m'ont appris a m'exprimer, et c'est eux qui m'ont confirmé dans ma détestation des rois de toute sorte, que je n'envisage qu'au bout d'une pique...Babel a écrit:A la décharge d'Achille, il faut avouer que, sans être un hapax, le terme que tu utilises est d'un emploi très-très restreint, en fréquence comme en nombre d'utilisateurs. J'en ignorais l'existence jusqu'à ce jour -ce qui bien entendu ne prouve rien, mais explique pourquoi, davantage mû par la curiosité et le désir d'améliorer mon usage de la langue, que par la volonté (forcément malsaine) d'épingler les mésusages supposés d'autrui, je jetai un oeil dans mon édition du Petit Robert ...vilenne a écrit:Encore un problème de vocabulaire entrainant une incompréhension. Il s'agit d'aculturation, pas d'acculturation.Achille a écrit:L'école "facteur déterminant dans l'acculturation" ??? La division sociale ne nait pas à l'école pas plus que l'acculturation. L'école publique est évidemment un lieu d'instruction (critiquable évidemment cf. les syndicats d'enseignants) servi par des enseignants qui font tout pour traiter les enfants et les jeunes à égalité, l'opposé de la déculturation. Les incendier est donc totalement condamnable et votre entêtement à le nier est significatif de votre impuissance à apporter une issue à la situation dans les cités.vilenne a écrit:Mouais... y a des problèmes de compréhension là. Pour déculturer, y a le préalable de la culture. Et Toussaint appuye justement là-dessus et le problème de l'aculturation. Si l'école est perçue comme un facteur déterminant dans l'aculturation, faut pas s'étonner non plus qu'elle soit dans le collimateur des aculturés. Ptite question, "qui" espère la direction MR soit pour le maintien des facteurs discriminants dans les banlieues ?Achille a écrit:
Tout est dit. L'encouragement à casser est net et sans bavures tout comme l'irresponsabilité gauchiste : une minorité brulent des livres, des bâtiments des voitures... le gauchiste dit bien fait. Le gauchiste pense sans doute résoudre la totale marginalité de ses thèses par la déculturation. Ce point de vue qui exprime que école ou collège "méritaient" d'être cassé représente-t-il le une position politique des directions "MR"? Espérons que non.
Traiter les enfants à égalité ? Parles-en aux profs/instits qui préfèrent exclure que voir et se remettre en cause sur ce qui les dérange. Bcp de profs sont figés dans leur rente intellectuel et leur confort moral.
Las, patatras et fatalitas : nada, pas d'aculturation à l'horizon de mon recueil alphabétique, et encore moins d'aculturé ! J'avais donc tout lieu de croire que ce terme était à ranger dans la catégorie plus que surbookée des barbarismes qui infestent littéralement la net sphère depuis sa création. A moins que...
Mon édition de référence date de 1984, pour ne pas dire du siècle dernier. Or, étant donné le rythme élevé d'intégration des néologismes dans la nomenclature des dictionnaires courants (entre plus de 100 et plus de 200 par an, sur les dix dernières années, selon l'édition concernée), le scrupule me poussait à reconnaître que le mien fait dans ce domaine quasiment figure d'antiquité. Restait donc à dénicher sur la toile la définition adéquate.
En voici deux subséquentes et complémentaires, extraites de deux sites voisins sur la page de mon moteur de recherche :
1. http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/glossaire/aculturation.html2. http://franchement.blogspot.fr/2004_09_01_archive.html. Domicilié au Québec, un certain Jean Darmandie donne sur son blog l’acception suivante :Il s'agit de la condition de ne pas connaître les références (façons de se comporter, connaissances) de ses propres groupes d’appartenance (comme nation, région, âge, profession, lieu d’habitation…). Le terme est souvent employé dans le contexte du dépaysement et des discussions autour de la migration. L’aculturation y est considérée comme une des raisons principales pour des problèmes comme l’échec scolaire ou l’intégration dans d'autres institutions. (Attention : A ne pas confondre avec l’acculturation, qui désigne l’adaptation d’une autre culture.)Enfin, pour "aculturé", le wiktionnaire ( http://fr.wiktionary.org/wiki/acultur%C3%A9 ) propose deux entrées : employé comme adjectif, le mot "se dit de celui qui ne possède qu'une faible culture"; comme substantif, il "désigne celui qui est inculte."Je définirais l'aculturation comme étant la neutralisation et l'uniformisation de la culture. L'aculturation mène tout droit à la dépersonnalisation. À plus long terme, l'aculturation prépare l'homo economicus dont on trouve déjà plusieurs spécimens en mutation : ces femmes et ces hommes en nombre croissant qui regardent, écoutent, sentent, goûtent et touchent avec une apparente satisfaction le même genre de produits.
L'aire de la controverse étant ainsi circonscrite, entre acculturation et aculturation, on peut donc se pencher en toute sérénité sur son objet, à savoir la capacité qu'aurait le système éducatif à instruire les ouailles de la République, d'où qu'elles viennent et sans distinction d’aucune sorte, et d’évaluer dans quelle mesure ce processus de transmission du savoir ne se doublerait pas d’un autre, sous-jacent ou pervers, aboutissant soit à l’acculturation (positive ou du moins négociable), soit à l’ aculturation (là, carrément nocive et préjudiciable)...
En d’autres termes, quid du prof : gentil visage pâle, à la manière de Kevin Costner dans Danse avec les loups, ou bien ganache vérolée et ethnocidaire, à la Custer dans Blue Soldier (dans sa version hard), si ce n'est (dans celle plus soft) agent passif de l’éradication culturelle opérée par le grand Capital ?
Quel débat, mais quel débat, mes aïeux !
Il est sûr que, posé en des termes aussi ébouriffants de nouveauté, celui-ci à de quoi mobiliser plus d’un forumeur en mal d’émotions fortes et de cogitations intenses, autour de questions aussi essentielles que : "une maternelle, ça se brûle ou ça se sanctuarise ?"
Et un travailleur social, dites, ça se galvanise, ça se pulvérise, ça se désintègre ou ça se découpe en rondelles ?
Et, question subsidiaire : selon la réponse apportée, au moyen de quel instrument : la hache, le lance-flammes, la tronçonneuse, ou le sécateur ?
Enfin, une dernière, pour la route : Toi qui parles, qui penses et qui t'exprimes, qui t'a fait roi ?
Cela étant dit, il me semble que tu reproche à Vilenne sa& suffisance. Il me semble bien que le probléme n'est pas de répondre à Vilenne (en usant du dictionnaire d'une façon encore plus prétentieuse) mais revenir au probléme dans ce qu'il a de politique ! Dans les révoltes "urbaines" (euphémisme pour désigner la révolte des les habitants jeunes du ghetto) on assiste a des "dégradations" qu'aucun "politique" ne peut défendre. Pour moi, tout cela ressemble au "sabotage", la pratique du mouvement ouvrier préalable a sa structuration et sa (relative) reconnaissance : avant qu'on ne les reconnaisse, qu'ils se structurent en organisation qui ont une relative "pignon sur rue", ceux ci se livraient au "sabotage", y compris a la destruction d'usine, etc Et pour certains prolos conduits au désespoir, cette pratique perdure ! Devons nous condamner ces ouvriers ? Il y a quelques temps, des ouvriers dépités avaient menacé de faire sauter leur usine et de gravement polluer le cours d'eau sur laquelle elle était implanté. Nous DEVONS dire que ces méthodes ne sont que l'expression d'un désespoir, mais nous devons tout autant dénoncer sans aucune complaisance la responsabilité réelle, celle des patrons. Ou alors nous montrerons clairement notre camp, celui du medef. En faisant cette déclaration, le front de gauche a clairement montré d'ou il parlait : du coté de l'ordre bourgeois et des flics.
Maintenant, Babel , tu peut toujours consulter le dictionnaire pour discuter de mes arguments. Mais je trouve l'exercice un peu vain !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Gérard Ménussa
tout cela ressemble au "sabotage", la pratique du mouvement ouvrier préalable a sa structuration et sa (relative) reconnaissance : avant qu'on ne les reconnaisse, qu'ils se structurent en organisation qui ont une relative "pignon sur rue", ceux ci se livraient au "sabotage", y compris a la destruction d'usine, etc Et pour certains prolos conduits au désespoir, cette pratique perdure ! Devons nous condamner ces ouvriers ? Il y a quelques temps, des ouvriers dépités avaient menacé de faire sauter leur usine et de gravement polluer le cours d'eau sur laquelle elle était implanté. Nous DEVONS dire que ces méthodes ne sont que l'expression d'un désespoir, mais nous devons tout autant dénoncer sans aucune complaisance la responsabilité réelle, celle des patrons. Ou alors nous montrerons clairement notre camp, celui du medef. En faisant cette déclaration, le front de gauche a clairement montré d'ou il parlait : du coté de l'ordre bourgeois et des flics.
Globalement d'accord, bien que, tu en conviendras, il y a des différences notables entre ces prolétaires d'usines et les jeunes marginalisés des cités.
En ce qui concerne la discussion sur l'école et les profs, j'avoue qu'elle me passe un peu au dessus de la tête. Même si on ne doit pas attendre qu'une nouvelle génération soit passée par l'école de Jules Ferry pour espérer qu'elle puisse se joindre au mouvement ouvrier, vision "éducationiste" défendue par Hardy (sans doute un peu démoralisé) à la fin de sa vie dans la LDC, tout progrès dans l'éducation populaire me semble bon à prendre. Des prolétaires cultivés se laisseront moins facilement manipuler par les patrons, les bureaucrates et par tous ceux qui prétendent parler en leur nom.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
La différence essentielle est que les "prolétaire d'usine" ont un mouvement organisé, et en grande partie reconnu. Ce qui fait qu'ils ont remisé les actions de "sabotage" au magasin des vieilles méthodes contre productive... Mais ceux des prolétaires d'usines qui pour des tas de raison sont loin du "mouvement ouvrier organisé" y recourent avec plus ou moins de vigueur !il y a des différences notables entre ces prolétaires d'usines et les jeunes marginalisés des cités.
Quand au vocabulaire "jeunes marginalisés des cités", je m'étonne de voir un marxiste conséquent (comme toi) recourir a ce genre de vocabulaire ! Déja parce que tous les jeunes des cités ne sont pas "marginalisés" vis a vis de leur milieu ! Il faut revenir, il me semble, a un "langage de classe" (dont ne fait pas partie le vocable "marginalisé") : la plupart de ces "jeunes marginalisés" sont en fait des prolétaires, ouvriers tout ce qu'il y a de "classique", mais qui ne sont pas "reconnu" ni représenté par le mouvement ouvrier traditionnel. Et qui s'y reconnaitrons d'autant plus difficilement si on les traite de "jeunes marginalisés"
Or Mélenchon (qui se place à la tête de ce que le "mouvement organisé" peut avoir de plus institutionnel) non seulement ne répond pas au probléme politique, mais enfonce encore plus ces jeunes (comme si ils en avaient besoin, comme si ils n'étaient pas assez visé par la bourgeoisie) Répondre politiquement a ces jeunes c'est aussi combattre les discriminations dont ils sont victime de la part d'un "mouvement ouvrier" fortement bureaucratisé dont Mélenchon se fait le champion !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Sur le site de la FASE : extrait du billet Allons ! C'est la rentrée, il faut se bouger daté du 1er septembre.
"On attend toujours, au sujet de PSA, la seule décision urgente : que le gouvernement impose à cette direction et aux actionnaires l'annulation pure et simple de leurs décisions. La famille Peugeot, le premier exilé fiscal qui a sa fortune en Suisse, doit voir ses biens confisqués. Cette richesse servira alors à maintenir les emplois puis à discuter et réaliser les transformations nécessaires dans les productions.
Cependant, un autre signal doit être entendu. En plein milieu d'une crise de l'euro, quand la bourgeoisie a choisi d'imposer chômage et abandons d'entreprises, la volonté des salariés de reprendre à leur compte leur outil de travail apparait comme un remède à la crise. Elle est parfois largement médiatisée comme chez Fralib (agroalimentaire, Bouches-du-Rhône) ou SeaFrance (transport maritime, Nord).. Elle s'est également posée dans d'autres entreprises comme Lejaby (textile, Haute-Loire), Still (matériel industriel, Oise) ou Petitjean (métallurgie, Aube).
Ce capitalisme impose sa crise : les véritables richesses sociales, culturelles, scientifiques sont réduites ou détruites par son fonctionnement et sa logique d'accaparement privé au profit d'une minorité. L'appropriation sociale - accompagnée des formes démocratiques adaptées - apparait désormais légitime. De même que la mise en avant des SCOP.
Nous devons continuer - comme nous l'avons fait durant toute la campagne du Front de Gauche - à populariser l'idée que nombre d'entreprises n'appartiennent pas à leurs actionnaires mais aux financements publics qui les ont construites : Total, EDF-GDF, AREVA, les grands groupes du médicament, SNCF, Orange, TF1 et TDF... Les exproprier, c'est récupérer notre dû.
Nous avons aussi défendu la nécessité de nationaliser et de réorganiser le secteur bancaire pour le bien commun : nous participons aux campagnes pour un moratoire sur les dettes et pour le développement du rôle du Livret A, pour le logement social et aussi pour d'autres investissements utiles sur le plan social et écologique.
Oui, il existe un fil conducteur : il faut développer dans le débat public la validité de l'appropriation collective pour permettre un horizon dépassant les contraintes du capitalisme".
"On attend toujours, au sujet de PSA, la seule décision urgente : que le gouvernement impose à cette direction et aux actionnaires l'annulation pure et simple de leurs décisions. La famille Peugeot, le premier exilé fiscal qui a sa fortune en Suisse, doit voir ses biens confisqués. Cette richesse servira alors à maintenir les emplois puis à discuter et réaliser les transformations nécessaires dans les productions.
Cependant, un autre signal doit être entendu. En plein milieu d'une crise de l'euro, quand la bourgeoisie a choisi d'imposer chômage et abandons d'entreprises, la volonté des salariés de reprendre à leur compte leur outil de travail apparait comme un remède à la crise. Elle est parfois largement médiatisée comme chez Fralib (agroalimentaire, Bouches-du-Rhône) ou SeaFrance (transport maritime, Nord).. Elle s'est également posée dans d'autres entreprises comme Lejaby (textile, Haute-Loire), Still (matériel industriel, Oise) ou Petitjean (métallurgie, Aube).
Ce capitalisme impose sa crise : les véritables richesses sociales, culturelles, scientifiques sont réduites ou détruites par son fonctionnement et sa logique d'accaparement privé au profit d'une minorité. L'appropriation sociale - accompagnée des formes démocratiques adaptées - apparait désormais légitime. De même que la mise en avant des SCOP.
Nous devons continuer - comme nous l'avons fait durant toute la campagne du Front de Gauche - à populariser l'idée que nombre d'entreprises n'appartiennent pas à leurs actionnaires mais aux financements publics qui les ont construites : Total, EDF-GDF, AREVA, les grands groupes du médicament, SNCF, Orange, TF1 et TDF... Les exproprier, c'est récupérer notre dû.
Nous avons aussi défendu la nécessité de nationaliser et de réorganiser le secteur bancaire pour le bien commun : nous participons aux campagnes pour un moratoire sur les dettes et pour le développement du rôle du Livret A, pour le logement social et aussi pour d'autres investissements utiles sur le plan social et écologique.
Oui, il existe un fil conducteur : il faut développer dans le débat public la validité de l'appropriation collective pour permettre un horizon dépassant les contraintes du capitalisme".
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Front de Gauche
J'évoque ceux qui sont marginalisés par rapport au monde du travail. On peut discuter sur le vocabulaire. Nous sommes d'accord qu'ils appartiennent au prolétariat, y compris comme chômeurs. Mais effectivement, au train où ça va, ce seront bientôt les travailleurs en poste stable qui seront "marginaux" par rapport à l'ensemble de la population...Gérard Ménussa
Quand au vocabulaire "jeunes marginalisés des cités", je m'étonne de voir un marxiste conséquent (comme toi) recourir a ce genre de vocabulaire !
Ne pinaillons pas sur les termes. Le fait d'être coupé du monde du travail, voire de n'avoir jamais travaillé, influe nécessairement sur la psychologie et les conceptions des couches sociales concernées. De même que bénéficier d'un emploi stable et rémunéré de façon acceptable dans une entreprise échappant à la crise joue un rôle inverse...
Sur le fond, il me semble que nous sommes d'accord.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Sauf que pour passer de la théorie à la pratique, des proclamations de congrés à la réalité militante, il faut sortir de cette vision ultra "institutionnelle" qui est la "signature" du front de gauche, et qui en constitue objectivement la limite. Cela, la fase ne peut pas le faire car au contraire elle est tenue par la logique institutionnelle !il faut développer dans le débat public la validité de l'appropriation collective pour permettre un horizon dépassant les contraintes du capitalisme"
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
"Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité". Bon, c'était de l'ironie --pédante ou à deux balles, comme tu voudras. Une façon, en tous cas, de marquer mon exaspération devant la tournure grotesque que prenait cette discussion.gérard menvussa a écrit:
Maintenant, Babel , tu peut toujours consulter le dictionnaire pour discuter de mes arguments. Mais je trouve l'exercice un peu vain !
Entre les provocations des uns ("une école, ça peut se brûler de temps en temps" : sans déconner, c'est toi qui écris ça, Toussaint ?) et les subtilités sémantiques des autres (ou comment l'absence d'un "c" à l'intérieur d'un mot peut changer la donne et justifier les exactions commises... alors que personne jusqu'à présent ne cherchait à justifier quoi que ce soit dans ce qui venait de se passer à Amiens, mais d'abord à comprendre pourquoi les choses avaient pu en arriver là, sans exonérer aucune responsabilité du côté des représentants institutionnels et des forces politiques, mais au contraire en dénonçant ceux qui sont à l'origine d'une telle situation de désastre social. Ceci, afin d'y apporter les réponses politiques les plus conformes aux intérêts de la population jeune, salariée et défavorisée --loin de toute surenchère démagogique et de tout discours discriminant)... les choses me semblaient plutôt mal engagées.
Seriner encore et encore la vieille ritournelle gauchiste de "l'école des flics et des patrons", et faire uniformément endosser aux profs et aux différents acteurs sociaux oeuvrant en direction de ces milieux le rôle d'auxiliaire de l'ordre établi me semblent une absurdité proche du déni de réalité.
(Je sais que ce n'est pas le sujet, mais j'aurais de quoi raconter sur le boulot d'aide, de formation et de prise de conscience accompli par nombre de ces mêmes enseignants, que certains trouvent malin ici de stigmatiser, au sein des zones dites sensibles.)
Mais passons. Ou plutôt non, ça ne passe pas. Je me demande franchement ce que cherchent que les copains en écrivant des énormités pareilles, en réponse aux incongruités du Tartarin de la Gauche fébrile (celle qui proclame partout l'urgence sociale pour mieux se prosterner ensuite devant la force du fait accompli).
Parce que si ça, c'est pas se tirer une balle dans le pied, ça y ressemble furieusement.
Sinon, d'accord avec le fond de ton argumentation : pointer les responsables de ce sabotage social, marquer son appartenance de classe et s'affirmer à rebours des logiques de politiciennes d'individus comme Mélenchon, d'abord en indiquant "d'où il parle".
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Surtout que si je me souviens bien, l'un des deux est profs ! Cela dit, (et même si on est prof, ou qu'on a une "activité éducative" de façon générale) on peut chercher pourquoi l'école (et de façon générale "la culture") est si souvent détestée par tout une partie de la population jeune. Et faire des constats qui peuvent ne pas nous plaire mais qui sont décisif si nous voulons avoir vraiment une action politique sur ces quartiersMais passons. Ou plutôt non, ça ne passe pas. Je me demande franchement ce que cherchent que les copains en écrivant des énormités pareilles, en réponse aux incongruités du Tartarin de la Gauche fébrile (celle qui proclame partout l'urgence sociale pour mieux se prosterner ensuite devant la force du fait accompli).
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
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