Front de Gauche
+35
vilenne
Vérosa_2
oxy
Gaston Lefranc
cerise75
Eugene Duhring
lieva
tomaz
Babel
iztok
sleepy
stef
sylvestre
yannalan
Prado
Toussaint
GGrun
un chien ardent
le petit scarabée
fée clochette
Marco Pagot
Jonhy
Vals
dug et klin
Rougevert
Bernard Quellmalz
chejuanito
verié2
Sparta
gérard menvussa
Achille
nico37
panchoa
Roseau
Copas
39 participants
Page 40 sur 40
Page 40 sur 40 • 1 ... 21 ... 38, 39, 40
Re: Front de Gauche
Roseau a écrit:
..."J'en profite pour recommander la circulation massive du reportage,
pour que chacun sache ce qu'est ce gouvernement dans ses oeuvres."...
Pour ma part,je reccommanderai plutot de mettre cette vidéo au placard.Pas seulement pour sa tres mauvaise qualité technique,mais pour son coté négatif,pessimiste,qui met en avant l'extreme faiblesse de ce groupe de militant(e)s.Montrer une petite vingtaine de manifestant(e)s face a deux compagnie de CRS(ou gardes mobiles?)c'est contre productif.J'ai vu d'autres vidéos montrant des manifs,des rassemblements un peu plus étoffés.Il faut revoir l'équipe"chargée de com.".
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front de Gauche
Donc?Achille a écrit:Je ne poste pour les gauchistes provocateurs qui ne sont pas ici pour débattre je poste pour ceux qui savent lire et qui aspirent à l'unité, extraits sur l'analyse du CN :
...La nouvelle mandature débute sur une voie sans issue. Au mépris du vote des Français, la continuité avec la politique de Sarkozy l’a emporté sur les promesses du changement...
Cet épilogue désastreux était, hélas, en filigrane dans les premiers mois du nouveau pouvoir...
Pendant qu’il renie ses engagements sur l'amnistie des syndicalistes condamnés et sur une loi d’interdiction des licenciements boursiers, François Hollande multiplie les gestes en direction du Medef jusqu’à reprendre son vocabulaire sur la compétitivité et le « coût » du travail. Le patronat a vite compris qu'il pouvait s’engouffrer dans la brèche pour accélérer les plans de licenciements (PSA, Sanofi, ArcelorMittal, ...). Une fois passés les effets de manche d’Arnaud Montebourg, la résistance du gouvernement se limiterait à mendier quelques améliorations des conditions de licenciement des travailleurs...
À l’image des poupées russes, le traité et le budget 2013 s’emboîtent pour dessiner une politique d’austérité qui entraîne le pays tout droit à la récession. Comme pour le traité, le Parti de Gauche s’oppose à cette logique budgétaire...
Les chiffres du chômage explosent et la précarité s’étend inexorablement, en particulier chez les jeunes. Parce qu’elles sont déjà les plus précarisées au travail, les femmes sont les premières touchées par cette politique d’austérité généralisée...
L'action de Manuel Valls, qui continue dans la logique politique d’exclusion des gouvernements précédents, entretient ce climat comme en témoigne la poursuite, médiatisée, du harcèlement des Roms et le refus de régulariser plus de personnes sans papiers. Nous réaffirmons notre volonté de régulariser les sans-papiers afin de régler la situation laissée par la droite. L’expulsion des Roms a été utilisée comme écran de fumée pour empêcher le débat citoyen sur le TSCG alors qu’il fallait réaffirmer leurs droits à la liberté de circuler et de travailler. Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer à des boucs émissaires que de s'en prendre aux patrons voyous...
Ces derniers s’en servent pour alimenter une lecture identitaire des appartenances sociales où la haine de l’autre remplace la lutte des classes. Ces renoncements font malheureusement le lit des droites extrêmes et de l'extrême-droite...
La politique du gouvernement Ayrault est en tous points dans la lignée des politiques sociales- libérales qui, de Schroeder à Zapatero, en passant par Papandréou, ont accompagné le libéralisme avec les résultats catastrophiques que l’on sait. Les résultats du congrès du PS confirment malheureusement la normalisation de ce parti sur le modèle de la gauche démocrate, désormais généralisée à l’Europe entière. La participation a été très faible à l’issue d’un congrès largement dépolitisé. La motion de gauche perd cinq points par rapport au congrès précédent. Elle culmine désormais à 13%. Nous avions diagnostiqué cette évolution du PS, elle explique même en partie la création du PG ; mais c’est la première fois qu’elle s’applique à ce niveau en France, sans complexe et aussi rapidement ; c’est une mauvaise nouvelle. Les dégâts d'une telle politique se voient pourtant déjà en Grèce, Espagne et Portugal avec comme seule conséquence la montée de la récession dans toute l'Europe avec son cortège de chômage et de pauvreté. Cette politique va dans le mur, plus vite même que nous ne l’imaginions...
Ni, ni ou opposition?
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Bah, ce n'est qu'une illustration parmi d'autres du conflit qui OPPOSE le gouvernement aux habitants de la région (soutenus par de nombreuses associations, organisations et partis politiquesdug et klin a écrit:Roseau a écrit:
..."J'en profite pour recommander la circulation massive du reportage,
pour que chacun sache ce qu'est ce gouvernement dans ses oeuvres."...
Pour ma part,je reccommanderai plutot de mettre cette vidéo au placard.Pas seulement pour sa tres mauvaise qualité technique,mais pour son coté négatif,pessimiste,qui met en avant l'extreme faiblesse de ce groupe de militant(e)s.Montrer une petite vingtaine de manifestant(e)s face a deux compagnie de CRS(ou gardes mobiles?)c'est contre productif.J'ai vu d'autres vidéos montrant des manifs,des rassemblements un peu plus étoffés.Il faut revoir l'équipe"chargée de com.".
Ce n'est pas la première fois que la police intervient depuis le mois de mai et dans bien d'autres cas, le nombre de manifestants était bien plus important.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Rougevert a écrit:
Donc?
Ni, ni ou opposition?
Tu répètes la question ?
Je répète la réponse :
...La nouvelle mandature débute sur une voie sans issue. Au mépris du vote des Français, la continuité avec la politique de Sarkozy l’a emporté sur les promesses du changement...
Cet épilogue désastreux était, hélas, en filigrane dans les premiers mois du nouveau pouvoir...
Pendant qu’il renie ses engagements sur l'amnistie des syndicalistes condamnés et sur une loi d’interdiction des licenciements boursiers, François Hollande multiplie les gestes en direction du Medef jusqu’à reprendre son vocabulaire sur la compétitivité et le « coût » du travail. Le patronat a vite compris qu'il pouvait s’engouffrer dans la brèche pour accélérer les plans de licenciements (PSA, Sanofi, ArcelorMittal, ...). Une fois passés les effets de manche d’Arnaud Montebourg, la résistance du gouvernement se limiterait à mendier quelques améliorations des conditions de licenciement des travailleurs...
À l’image des poupées russes, le traité et le budget 2013 s’emboîtent pour dessiner une politique d’austérité qui entraîne le pays tout droit à la récession. Comme pour le traité, le Parti de Gauche s’oppose à cette logique budgétaire...
Les chiffres du chômage explosent et la précarité s’étend inexorablement, en particulier chez les jeunes. Parce qu’elles sont déjà les plus précarisées au travail, les femmes sont les premières touchées par cette politique d’austérité généralisée...
L'action de Manuel Valls, qui continue dans la logique politique d’exclusion des gouvernements précédents, entretient ce climat comme en témoigne la poursuite, médiatisée, du harcèlement des Roms et le refus de régulariser plus de personnes sans papiers. Nous réaffirmons notre volonté de régulariser les sans-papiers afin de régler la situation laissée par la droite. L’expulsion des Roms a été utilisée comme écran de fumée pour empêcher le débat citoyen sur le TSCG alors qu’il fallait réaffirmer leurs droits à la liberté de circuler et de travailler. Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer à des boucs émissaires que de s'en prendre aux patrons voyous...
Ces derniers s’en servent pour alimenter une lecture identitaire des appartenances sociales où la haine de l’autre remplace la lutte des classes. Ces renoncements font malheureusement le lit des droites extrêmes et de l'extrême-droite...
La politique du gouvernement Ayrault est en tous points dans la lignée des politiques sociales- libérales qui, de Schroeder à Zapatero, en passant par Papandréou, ont accompagné le libéralisme avec les résultats catastrophiques que l’on sait. Les résultats du congrès du PS confirment malheureusement la normalisation de ce parti sur le modèle de la gauche démocrate, désormais généralisée à l’Europe entière. La participation a été très faible à l’issue d’un congrès largement dépolitisé. La motion de gauche perd cinq points par rapport au congrès précédent. Elle culmine désormais à 13%. Nous avions diagnostiqué cette évolution du PS, elle explique même en partie la création du PG ; mais c’est la première fois qu’elle s’applique à ce niveau en France, sans complexe et aussi rapidement ; c’est une mauvaise nouvelle. Les dégâts d'une telle politique se voient pourtant déjà en Grèce, Espagne et Portugal avec comme seule conséquence la montée de la récession dans toute l'Europe avec son cortège de chômage et de pauvreté. Cette politique va dans le mur, plus vite même que nous ne l’imaginions...
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Petit bonhomme a écrit:Bon...
"Et maintenant que fait-on ?" pourrait-on demander.
Le Front de Gauche fait un constat, quelle action concrète décide-t-il ? Y a t-il quelque chose de marqué dans ton texte de la CN sur le sujet ou pas ?
Une fois qu'on a tiré des constat, bilans, leçons, il faut déterminer une manière d'agir; est-ce que cela a été fait ?
Cela signifit-il que le Front de Gauche votera dorénavant tous les projets de loi important contre, notamment le budget 2013 ?
Et si il ne le fait pas ?
Compte-il faire autre chose qu'une opposition institutionnelle ?
Edit : d'ailleurs y a t-il le mot "opposition" dans ton texte de CN ? le FdG se considère-t-il dorénavant dans l'opposition ?
Nous sommes actifs et moteurs dans les luttes revendicatives, sociales et institutionnelles Pourquoi vous acharnez vous a ne pas reconnaitre l'évidence et à nous ressortir des citations obsolètes ? L'unité contre la politique gouvernementale sur l'europe n'a-t-elle aps été faite avec la lutte contre le TSCG ? lis la résolution du CN toutes les réponses à tes questions y sont.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:
..."Nous sommes actifs et moteurs dans les luttes revendicatives, sociales et institutionnelles Pourquoi vous acharnez vous a ne pas reconnaitre l'évidence et à nous ressortir des citations obsolètes ? L'unité contre la politique gouvernementale sur l'europe n'a-t-elle aps été faite avec la lutte contre le TSCG ? lis la résolution du CN toutes les réponses à tes questions y sont."...
La,Achille permet moi de te contratier,mais concernant l'E.G.,notre présence dans les luttes(revendicatives et sociales) est faible,PSA,Ford,Renault,et quelques autres.si il y en a d'autres ou des militant(e)s du PCF sont présent(e)s c'est strictement comme syndicalistes,et ils(elles)ne brillent pas par des propositions d'élargissement de ces luttes.Et les apparitions comme"F.de G. sont inéxistantes.Alors peut etre dans ce que tu appele"institutionnelles",mais moi je ne connais pas,tu peut m'expliquer?.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front de Gauche
Rougevert a écrit: ce n'est qu'une illustration parmi d'autres du conflit qui OPPOSE le gouvernement aux habitants de la région (soutenus par de nombreuses associations, organisations et partis politiques
Ce n'est pas la première fois que la police intervient depuis le mois de mai et dans bien d'autres cas, le nombre de manifestants était bien plus important.
Bien entendu,
1. c'est une lutte de masse. Voir ce fil:
https://forummarxiste.forum-actif.net/t1245p90-contre-l-aeroport-de-notre-dame-des-landes-44#51566
2. Cela fait partie en effet de la montée des luttes
qui s’opposent au gouvernement des flics et des patrons.
Le FdG ne pourra pas tromper longtemps les travailleurs:
critiquer sur le papier, mais s’abstenir ou voter avec les serviteurs des patrons.
Le NPA invite tous les militants à l’action unitaire pour defendre notre classe,
pas à se contenter de rallier la bergerie des petits mangeurs (PCF) ou l’écurie royale du kalife (PG)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Petit bonhomme a écrit:
Où se trouve la résolution du CN en entier ?
la voici
Résolution adoptée au CN des 13 et 14 octobre
Les majorités de l’Assemblée nationale et du Sénat viennent de ratifier le TSCG. La nouvelle
mandature débute sur une voie sans issue. Au mépris du vote des Français, la continuité avec la
politique de Sarkozy l’a emporté sur les promesses du changement. Le Premier Ministre J.M. Ayrault
a dû reconnaître, après de nombreux mensonges, qu’il s’agissait, exactement comme nous le disions,
du texte élaboré au mot près par Merkel et Sarkozy. Le pacte de croissance annexé ne représente
aucun apport sérieux en terme d'investissements et aucune orientation n’est donnée sur les priorités
et notamment sur les nécessités d'investissements massifs pour la transition énergétique.
La droite ne s’y est pas trompée et a voté la ratification avec enthousiasme. Le refus d’un débat
public conclu par un référendum, comme la manière expéditive dont s’est organisée la discussion
parlementaire, confirme que l’austérité porte en elle le viol de la démocratie. Une institution
austéritaire, le Haut Conseil des finances publiques, non élu, a vu le jour dans le pays de la
Révolution Française pour réduire la souveraineté des élus du peuple sur le budget. Cet épilogue
désastreux était, hélas, en filigrane dans les premiers mois du nouveau pouvoir.
Pendant qu’il renie ses engagements sur l'amnistie des syndicalistes condamnés et sur une loi
d’interdiction des licenciements boursiers, François Hollande multiplie les gestes en direction du
Medef jusqu’à reprendre son vocabulaire sur la compétitivité et le « coût » du travail. Le patronat a
vite compris qu'il pouvait s’engouffrer dans la brèche pour accélérer les plans de licenciements (PSA,
Sanofi, ArcelorMittal, ...). Une fois passés les effets de manche d’Arnaud Montebourg, la résistance
du gouvernement se limiterait à mendier quelques améliorations des conditions de licenciement des
travailleurs.
Au niveau international, François Hollande a tout de suite donné des signes d’allégeance à l’OTAN et
à l’accompagnement des conflits menés par l’impérialisme étasunien.
La dette est toujours un prétexte. Le budget 2013, pour respecter la règle des 3% de déficit, organise
l’austérité à tous les échelons et dans tous les secteurs, y compris l’éducation et la santé. Les
collectivités locales n'échapperont pas à la contrainte austéritaire. Elles assument 70% de
l'investissement public. La ministre de la réforme de l'État l'a d'ores et déjà annoncé : les dotations
seront gelées en 2013 et devront être baissées de 1,5 milliard d'euro sur les deux exercices
budgétaires suivants. Les conséquences seront désastreuses sur les services publics de proximité et
le tissu économique local (TPE, PME). Dans ces conditions, la relance des activités caractérisées par
leur contenu social et écologique devient d'autant plus impossible.
À l’image des poupées russes, le traité et le budget 2013 s’emboîtent pour dessiner une politique
d’austérité qui entraîne le pays tout droit à la récession. Comme pour le traité, le Parti de Gauche
s’oppose à cette logique budgétaire. Les chiffres du chômage explosent et la précarité s’étend
inexorablement, en particulier chez les jeunes. Parce qu’elles sont déjà les plus précarisées au
travail, les femmes sont les premières touchées par cette politique d’austérité généralisée.
Ce contexte de mise en concurrence de tous contre tous favorise les manifestations de racismes et
de xénophobie comme en témoignent les évènements de Marseille ou de Lille à l’encontre des
Roms. L'action de Manuel Valls, qui continue dans la logique politique d’exclusion des
gouvernements précédents, entretient ce climat comme en témoigne la poursuite, médiatisée, du
harcèlement des Roms et le refus de régulariser plus de personnes sans papiers. Nous réaffirmons
notre volonté de régulariser les sans-papiers afin de régler la situation laissée par la droite.
L’expulsion des Roms a été utilisée comme écran de fumée pour empêcher le débat citoyen sur le
TSCG alors qu’il fallait réaffirmer leurs droits à la liberté de circuler et de travailler. Il est vrai qu’il est
plus facile de s’attaquer à des boucs émissaires que de s'en prendre aux patrons voyous.
On mesure là le courage politique !
En fait, en refusant de construire dans l’opinion le rapport des forces contre les oppositions de
droite, d’extrême-droite et des forces réactionnaires sur l’ensemble des questions de société et de
l’égalité des droits qui ne relèvent pour certaines pas directement des finances du pays, le
gouvernement marque également déjà des reculs par rapport aux engagements de campagne de
François Hollande. Il en est ainsi du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections
locales, promesse de plus de 30 ans du PS relayée par des mobilisations citoyennes régulières du
temps des gouvernements UMP : le gouvernement refuse d’annoncer un calendrier parlementaire
pour faire aboutir la proposition de loi déjà votée en ce sens au Sénat, notamment par les
parlementaires du PS et de EÉLV. De même concernant l’égalité des droits pour les personnes LGBT,
le gouvernement annonce pour la fin de l’année une loi sur le « mariage pour tou-te-s » et
l’adoption, très restrictive et en retrait des promesses de campagne. Elle maintiendra des inégalités
en droits selon l’orientation sexuelle des parents et ne permettra pas de garantir une filiation pour
l’ensemble des enfants déjà en situation d’homoparentalité. Le gouvernement refuse d’annoncer le
moindre calendrier quant au droit au changement d’état-civil en fonction de son identité de genre à
l’instar de la loi modèle adoptée cette année en Argentine.
Quant aux prises de position concernant la laïcité, elles ne sont pas moins inquiétantes. M. Valls a
défendu lors d’un déplacement à Strasbourg le Concordat: "(…) lorsqu'un système fonctionne, qu'il
est compatible avec notre République et notre démocratie, il n'y a pas de raison de le supprimer en
prétextant l’exception qu'il représente". En cela, M. Valls défend une organisation de la société à
l’opposé d’une conception républicaine et laïque, socle de tout projet d’émancipation citoyenne. Il
contribue à enfermer les citoyens dans des particularismes où le religieux sert de compensation face
au renoncement politique sur un mode compassionnel qui donne du grain à moudre aux tenants du
« choc des civilisations » si cher à Nicolas Sarkozy et au Front National. Ces derniers s’en servent
pour alimenter une lecture identitaire des appartenances sociales où la haine de l’autre remplace la
lutte des classes. Ces renoncements font malheureusement le lit des droites extrêmes et de
l'extrême-droite.
Du côté des questions environnementales, l'enfumage médiatique aura été parfait mais n'aura duré
que peu de jours : pas d'annulation des permis d'exploration des huiles et gaz de schiste déjà
délivrés, absence de réflexion quant à la sortie du recours aux énergies fossiles dont font partie les
gaz de schiste. Une fermeture de Fessenheim (qui devait être immédiate) et qui est maintenant
repoussée à 2016, un engagement de diminution de la part du nucléaire de 75% à 50% au rythme du
calendrier AREVA / EDF, révèlent la pression des lobbys. Comme l’a montré la conférence
environnementale, François Hollande, c’est peu de promesses et déjà beaucoup de reculades ! Dans
ce cadre, Europe Écologie Les Verts est bien obligée d'avaler les couleuvres les unes après les autres
(Notre Dame des Landes, poursuite de l’EPR, PAC, ligne THT). La catastrophe climatique et les
menaces pesant sur l’écosystème sont déjà là (appauvrissement des sols, OGM, extinction des
espèces), mais les gouvernants continuent à refuser de remettre en cause les intérêts du capitalisme
financier et du productivisme énergivore.
La politique du gouvernement Ayrault est en tous points dans la lignée des politiques socialeslibérales
qui, de Schroeder à Zapatero, en passant par Papandréou, ont accompagné le libéralisme
avec les résultats catastrophiques que l’on sait. Les résultats du congrès du PS confirment
malheureusement la normalisation de ce parti sur le modèle de la gauche démocrate, désormais
généralisée à l’Europe entière. La participation a été très faible à l’issue d’un congrès largement
dépolitisé. La motion de gauche perd cinq points par rapport au congrès précédent. Elle culmine
désormais à 13%. Nous avions diagnostiqué cette évolution du PS, elle explique même en partie la
création du PG ; mais c’est la première fois qu’elle s’applique à ce niveau en France, sans complexe
et aussi rapidement ; c’est une mauvaise nouvelle. Les dégâts d'une telle politique se voient pourtant
déjà en Grèce, Espagne et Portugal avec comme seule conséquence la montée de la récession dans
toute l'Europe avec son cortège de chômage et de pauvreté. Cette politique va dans le mur, plus vite
même que nous ne l’imaginions.
Face à cette situation, il revient au Front de Gauche d'organiser la solidarité avec les luttes pour
éviter que la révolte populaire ne tourne à la résignation, au dégoût de la politique, voire à la
tentation de rejeter toutes les forces de gauche. Oui, il est possible de mener une autre politique.
Par exemple, face à la destruction de l’outil industriel, nous proposons la nationalisation d’Arcelor-
Mittal. Nous démontrons ainsi, que le Front de Gauche, avec son programme « l’Humain d’abord » a
cette capacité et peut l'imposer par les luttes et son action dans les institutions.
Dans ce contexte, les quatre millions de voix de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche à
l’élection présidentielle nous permettent d’aborder la période avec toujours plus de crédibilité. La
cohérence du Front de Gauche a été de refuser de participer à un tel gouvernement et de ne pas
voter la confiance au premier ministre. Nous avons largement contribué à la défaite de Nicolas
Sarkozy. Nous sommes donc à juste titre les ayants-droits exigeants de la volonté de changement
exprimé. Engagés à résister et à porter des propositions de rupture avec la logique capitaliste, nous
sommes l’alternative gouvernementale à la politique austéritaire.
Les Estivales, la Fête de l'Humanité, et surtout le formidable succès de la manifestation nationale
unitaire du 30 septembre, montrent un Front de Gauche à l'offensive partout. Le souffle citoyen de
la campagne présidentielle est toujours là. Le Front de Gauche démontre sa capacité à dynamiser un
large front social, associatif et politique contre l’austérité.
Dans une perspective d'élargissement, nous restons évidemment favorables au principe d'adhésion
directe au Front de Gauche de toutes et tous les citoyen-nes, militant-e-s du mouvement social et
syndical, qui n'envisagent pas aujourd'hui d'intégrer l'une des composantes du Front de Gauche.
Nous souhaitons développer les Assemblées Citoyennes et les Fronts Thématiques. Pour ces
derniers, nous proposons l’organisation d’une convention nationale. Là où les conditions sont
réunies, il est tout à fait envisageable de constituer des comités locaux du Front de Gauche.
La manifestation du 30 septembre est un événement qui pourrait se révéler décisif pour la suite. Elle
est la plus importante manifestation jamais organisée contre un traité européen. Jamais
gouvernement de « gauche » n’avait dû faire face, aussi vite, à une telle mobilisation venue de sa
gauche. Mais surtout elle commence à donner à voir le Front du Peuple que revendique de devenir
au final le Front de Gauche. C’est essentiel pour la suite.
Elle a également contribué à changer les conditions du débat parlementaire qui s’en est suivi. Elle a
permis d'augmenter la pression sur les parlementaires qui ne peuvent ignorer qu'ils ont été élus sur
la promesse d'une renégociation du traité. Enfin, elle a accru la légitimité d’un référendum attendu
par une majorité de Français.
Cette exigence démocratique renforce l’élan de la manifestation du 18 mars pour l’Assemblée
Constituante pour la VIème République. Elle détonne brutalement avec les travaux opaques de la
commission Jospin-Bachelot sur la « moralisation de la vie politique » dont les réunions devraient
être transmises en direct et qui jette un doute quant à la mise en oeuvre de la proportionnelle aux
législatives.
Enfin, cette manifestation survient après des mobilisations monstres dans les pays où la récession
sévit déjà. Les peuples ne se laissent pas faire. Ces événements confirment l’inéluctabilité des
bouleversements sur le vieux continent. Pourtant, deux issues restent possibles : révolution
citoyenne ou solution réactionnaire, lutte des classes ou haine des autres et divisions « ethniques » ?
C’est pourquoi le Front de Gauche se doit d’éviter toute assimilation à la politique d’austérité
menée. Il lui revient de travailler à une alternative capable de rassembler une majorité de gauche sur
une ligne de rupture tant d’un point de vue institutionnel que dans les mobilisations. L’opposition au
traité prouve que c’est possible sans attendre 2017. Le vote de certains parlementaires du PS et la
décision d’Europe Écologie les Verts contre le traité sont de ce point de vue de bonnes nouvelles.
Enfin, la concomitance de mobilisations populaires dans tout le pourtour méditerranéen, véritable
Printemps Méditerranéen, est un encouragement. L’internationalisme est une question centrale
pour le Parti de Gauche. La compréhension des situations internationales nourrit notre projet
politique d’émancipation humaine. Le Parti de Gauche oeuvre à la coordination de ces luttes, à leur
mise en réseau et à la solidarité entre elles.
Pour construire et rendre crédible cette alternative, le Parti de Gauche doit continuer de se
renforcer. Il a marqué la campagne contre le traité austéritaire par son dynamisme, son imagination
et sa capacité à mener dans un délai si court une campagne d’éducation populaire. Il a joué un rôle
essentiel dans la réussite du 30 septembre. C’est la conséquence d’un élargissement militant
important et régulier qui a porté nos effectifs à 12000 adhérents. C’est le résultat des apprentissages
individuels et collectifs réalisés dans l’action, notamment lors de la présidentielle et des législatives.
Il nous faut maintenant continuer à mener de pair la construction du PG et du Front de Gauche (le
dynamisme du premier renforçant les chances de succès du second) et le développement du
mouvement de résistance à l’austérité avec une attention particulière pour les entreprises, les
quartiers populaires et la jeunesse (lycées, universités, jeunes travailleurs, ...).
À celles et ceux qui partagent nos combats, en particulier aux quatre millions d’électeurs de Jean-Luc
Mélenchon, nous disons « c’est le moment de prendre parti ». Dans ce but, nous tiendrons des
bureaux d’adhésion dans toute la France le samedi 27 octobre à l’occasion d’une journée nationale
d’adhésion, que nous voulons annuelle, et nous multiplierons dans les semaines et les mois qui
viennent les réunions de formation et d’accueil des nouveaux adhérents.
Le 14 novembre, journée de mobilisation contre l’austérité en Espagne et au Portugal, et en pleine
discussion budgétaire, nous organiserons plusieurs meetings dans toute la France pour combattre
ces politiques mortifères et populariser nos propositions alternatives.
Les manifestations du 9 octobre ont démontré la détermination face aux plans de licenciements et
fermetures d’entreprises (PSA, Sanofi, Petroplus, etc.) qui se multiplient y compris dans des
entreprises faisant des profits. Le Parti de Gauche propose aux autres forces du Front de Gauche de
lancer une campagne pour l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée de la loi contre les
licenciements boursiers votée au Sénat y compris par les sénateurs du PS et déposée à l’assemblée
par les députés du Front de Gauche. Les propositions du Front de Gauche pour un droit de veto
suspensif des travailleurs et pour le droit de préemption se révèlent plus que jamais indispensables.
Nous devrons aussi lancer une mobilisation pour exiger l'amnistie de tous les syndicalistes et
militants associatifs (anti-OGM, paysans contre NDDL ou contre l'EPR, militants RESF ...) condamnés
pour des faits de militantisme.
Les propositions de loi issues des ateliers législatifs permettront de crédibiliser notre capacité à
exercer le pouvoir et à refonder notre démocratie. Nous les proposerons aux parlementaires des
groupes du Front de Gauche à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ceux-ci ont un rôle important à
jouer. Bien sûr nous tenons compte de leur autonomie par rapport à notre Parti. Cette autonomie
signifie que nous sommes nous mêmes libres par rapport à leurs décisions. Elle appelle aussi à
renforcer notre dialogue avec les groupes parlementaires sur une base libre, fraternelle et
constructive.
Après 4 ans d’existence, le Parti de Gauche est dorénavant reconnu comme une force politique
autonome porteuse d’une radicalité concrète, alliant l'écologie à la transformation sociale et à l’idéal
républicain. Il est un formidable creuset d’histoires et d’identités politiques qui se renforcent et se
complètent les unes les autres. C’est maintenant le moment d’asseoir cette richesse sur un socle
théorique ambitieux et partagé. C’est l’objectif des premières assises pour l’éco-socialisme qui
auront lieu le 1er décembre et que nous comptons ouvrir aux autres forces du Front de Gauche.
C’est donc un Parti de Gauche renforcé et mobilisé qui tiendra son prochain congrès les 22, 23 et 24
mars 2013.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Les ouvriers sanctionnent le gouvernement
Pendant que les nomenclatures FdG refusent de s’y opposer,
pire s’abstiennent ou votent au parlement pour le gouvernement des patrons.
La confiance des ouvriers dans Hollande est tombée de 64 à 34%
http://npaherault.blogspot.fr/2012/10/commen-ca-seulement-34-des-ouvriers.html
Extrait
pire s’abstiennent ou votent au parlement pour le gouvernement des patrons.
La confiance des ouvriers dans Hollande est tombée de 64 à 34%
http://npaherault.blogspot.fr/2012/10/commen-ca-seulement-34-des-ouvriers.html
Extrait
Reconnaissons aussi que l'incapacité de la gauche à la gauche du PS à poser les jalons de la nécessaire alternative de gauche à ces cycles de l'alternance capitaliste est en elle-même un frein à la rupture politique à opérer avec le Parti Socialiste. Par son double jeu de dénonciation de l'austérité gouvernementale et son soutien plus ou moins masqué (l'abstention sur la confiance ou le volet recettes du budget à l'Assemblée nationale agrémenté de votes pour comme sur les contrats d'avenir ou le collectif budgétaire sans parler des cogestions locales avec le PS) au gouvernement d'Ayrault, le Front de gauche porte une lourde responsabilité dans le brouillage politique organisé par le pouvoir…
Le NPA travaille, à son modeste niveau, à cette perspective du "tous ensemble" en appelant à faire sauter ce qui fait verrou actuellement : la croyance dans la fable que ce gouvernement est le nôtre !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Petit bonhomme a écrit:Bon...
"Et maintenant que fait-on ?" pourrait-on demander.
Le Front de Gauche fait un constat, quelle action concrète décide-t-il ? Y a t-il quelque chose de marqué dans ton texte de la CN sur le sujet ou pas ?
Une fois qu'on a tiré des constat, bilans, leçons, il faut déterminer une manière d'agir; est-ce que cela a été fait ?
Cela signifit-il que le Front de Gauche votera dorénavant tous les projets de loi important contre, notamment le budget 2013 ?
Et si il ne le fait pas ?
Compte-il faire autre chose qu'une opposition institutionnelle ?
Edit : d'ailleurs y a t-il le mot "opposition" dans ton texte de CN ? le FdG se considère-t-il dorénavant dans l'opposition ?
tiens et si on parlait de l'usine a gaz" le réferendum" proné par le FdGueule. rien nada que dale. plus personne. une affiche du PCF avec un NON, illisible et des poster format A3 (3) sur une zone comprenant blanquefort, usine ford, et de grand bastion PS. ou sont ils nos 11% devenu 4% aux législatives. Alors cette grande mobilisation elle a disparue dans quel sable mouvant?? vous avez des éléments sur cette marée humaine en mouvement qui va prendre le pouvoir ??panchoa
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:Petit bonhomme a écrit:
Où se trouve la résolution du CN en entier ?
la voici
Résolution adoptée au CN des 13 et 14 octobre
Les majorités de l’Assemblée nationale et du Sénat viennent de ratifier le TSCG. La nouvelle
mandature débute sur une voie sans issue. Au mépris du vote des Français, la continuité avec la
politique de Sarkozy l’a emporté sur les promesses du changement. Le Premier Ministre J.M. Ayrault
a dû reconnaître, après de nombreux mensonges, qu’il s’agissait, exactement comme nous le disions,
du texte élaboré au mot près par Merkel et Sarkozy. Le pacte de croissance annexé ne représente
aucun apport sérieux en terme d'investissements et aucune orientation n’est donnée sur les priorités
et notamment sur les nécessités d'investissements massifs pour la transition énergétique.
La droite ne s’y est pas trompée et a voté la ratification avec enthousiasme. Le refus d’un débat
public conclu par un référendum, comme la manière expéditive dont s’est organisée la discussion
parlementaire, confirme que l’austérité porte en elle le viol de la démocratie. Une institution
austéritaire, le Haut Conseil des finances publiques, non élu, a vu le jour dans le pays de la
Révolution Française pour réduire la souveraineté des élus du peuple sur le budget. Cet épilogue
désastreux était, hélas, en filigrane dans les premiers mois du nouveau pouvoir.
Pendant qu’il renie ses engagements sur l'amnistie des syndicalistes condamnés et sur une loi
d’interdiction des licenciements boursiers, François Hollande multiplie les gestes en direction du
Medef jusqu’à reprendre son vocabulaire sur la compétitivité et le « coût » du travail. Le patronat a
vite compris qu'il pouvait s’engouffrer dans la brèche pour accélérer les plans de licenciements (PSA,
Sanofi, ArcelorMittal, ...). Une fois passés les effets de manche d’Arnaud Montebourg, la résistance
du gouvernement se limiterait à mendier quelques améliorations des conditions de licenciement des
travailleurs.
Au niveau international, François Hollande a tout de suite donné des signes d’allégeance à l’OTAN et
à l’accompagnement des conflits menés par l’impérialisme étasunien.
La dette est toujours un prétexte. Le budget 2013, pour respecter la règle des 3% de déficit, organise
l’austérité à tous les échelons et dans tous les secteurs, y compris l’éducation et la santé. Les
collectivités locales n'échapperont pas à la contrainte austéritaire. Elles assument 70% de
l'investissement public. La ministre de la réforme de l'État l'a d'ores et déjà annoncé : les dotations
seront gelées en 2013 et devront être baissées de 1,5 milliard d'euro sur les deux exercices
budgétaires suivants. Les conséquences seront désastreuses sur les services publics de proximité et
le tissu économique local (TPE, PME). Dans ces conditions, la relance des activités caractérisées par
leur contenu social et écologique devient d'autant plus impossible.
À l’image des poupées russes, le traité et le budget 2013 s’emboîtent pour dessiner une politique
d’austérité qui entraîne le pays tout droit à la récession. Comme pour le traité, le Parti de Gauche
s’oppose à cette logique budgétaire. Les chiffres du chômage explosent et la précarité s’étend
inexorablement, en particulier chez les jeunes. Parce qu’elles sont déjà les plus précarisées au
travail, les femmes sont les premières touchées par cette politique d’austérité généralisée.
Ce contexte de mise en concurrence de tous contre tous favorise les manifestations de racismes et
de xénophobie comme en témoignent les évènements de Marseille ou de Lille à l’encontre des
Roms. L'action de Manuel Valls, qui continue dans la logique politique d’exclusion des
gouvernements précédents, entretient ce climat comme en témoigne la poursuite, médiatisée, du
harcèlement des Roms et le refus de régulariser plus de personnes sans papiers. Nous réaffirmons
notre volonté de régulariser les sans-papiers afin de régler la situation laissée par la droite.
L’expulsion des Roms a été utilisée comme écran de fumée pour empêcher le débat citoyen sur le
TSCG alors qu’il fallait réaffirmer leurs droits à la liberté de circuler et de travailler. Il est vrai qu’il est
plus facile de s’attaquer à des boucs émissaires que de s'en prendre aux patrons voyous.
On mesure là le courage politique !
En fait, en refusant de construire dans l’opinion le rapport des forces contre les oppositions de
droite, d’extrême-droite et des forces réactionnaires sur l’ensemble des questions de société et de
l’égalité des droits qui ne relèvent pour certaines pas directement des finances du pays, le
gouvernement marque également déjà des reculs par rapport aux engagements de campagne de
François Hollande. Il en est ainsi du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections
locales, promesse de plus de 30 ans du PS relayée par des mobilisations citoyennes régulières du
temps des gouvernements UMP : le gouvernement refuse d’annoncer un calendrier parlementaire
pour faire aboutir la proposition de loi déjà votée en ce sens au Sénat, notamment par les
parlementaires du PS et de EÉLV. De même concernant l’égalité des droits pour les personnes LGBT,
le gouvernement annonce pour la fin de l’année une loi sur le « mariage pour tou-te-s » et
l’adoption, très restrictive et en retrait des promesses de campagne. Elle maintiendra des inégalités
en droits selon l’orientation sexuelle des parents et ne permettra pas de garantir une filiation pour
l’ensemble des enfants déjà en situation d’homoparentalité. Le gouvernement refuse d’annoncer le
moindre calendrier quant au droit au changement d’état-civil en fonction de son identité de genre à
l’instar de la loi modèle adoptée cette année en Argentine.
Quant aux prises de position concernant la laïcité, elles ne sont pas moins inquiétantes. M. Valls a
défendu lors d’un déplacement à Strasbourg le Concordat: "(…) lorsqu'un système fonctionne, qu'il
est compatible avec notre République et notre démocratie, il n'y a pas de raison de le supprimer en
prétextant l’exception qu'il représente". En cela, M. Valls défend une organisation de la société à
l’opposé d’une conception républicaine et laïque, socle de tout projet d’émancipation citoyenne. Il
contribue à enfermer les citoyens dans des particularismes où le religieux sert de compensation face
au renoncement politique sur un mode compassionnel qui donne du grain à moudre aux tenants du
« choc des civilisations » si cher à Nicolas Sarkozy et au Front National. Ces derniers s’en servent
pour alimenter une lecture identitaire des appartenances sociales où la haine de l’autre remplace la
lutte des classes. Ces renoncements font malheureusement le lit des droites extrêmes et de
l'extrême-droite.
Du côté des questions environnementales, l'enfumage médiatique aura été parfait mais n'aura duré
que peu de jours : pas d'annulation des permis d'exploration des huiles et gaz de schiste déjà
délivrés, absence de réflexion quant à la sortie du recours aux énergies fossiles dont font partie les
gaz de schiste. Une fermeture de Fessenheim (qui devait être immédiate) et qui est maintenant
repoussée à 2016, un engagement de diminution de la part du nucléaire de 75% à 50% au rythme du
calendrier AREVA / EDF, révèlent la pression des lobbys. Comme l’a montré la conférence
environnementale, François Hollande, c’est peu de promesses et déjà beaucoup de reculades ! Dans
ce cadre, Europe Écologie Les Verts est bien obligée d'avaler les couleuvres les unes après les autres
(Notre Dame des Landes, poursuite de l’EPR, PAC, ligne THT). La catastrophe climatique et les
menaces pesant sur l’écosystème sont déjà là (appauvrissement des sols, OGM, extinction des
espèces), mais les gouvernants continuent à refuser de remettre en cause les intérêts du capitalisme
financier et du productivisme énergivore.
La politique du gouvernement Ayrault est en tous points dans la lignée des politiques socialeslibérales
qui, de Schroeder à Zapatero, en passant par Papandréou, ont accompagné le libéralisme
avec les résultats catastrophiques que l’on sait. Les résultats du congrès du PS confirment
malheureusement la normalisation de ce parti sur le modèle de la gauche démocrate, désormais
généralisée à l’Europe entière. La participation a été très faible à l’issue d’un congrès largement
dépolitisé. La motion de gauche perd cinq points par rapport au congrès précédent. Elle culmine
désormais à 13%. Nous avions diagnostiqué cette évolution du PS, elle explique même en partie la
création du PG ; mais c’est la première fois qu’elle s’applique à ce niveau en France, sans complexe
et aussi rapidement ; c’est une mauvaise nouvelle. Les dégâts d'une telle politique se voient pourtant
déjà en Grèce, Espagne et Portugal avec comme seule conséquence la montée de la récession dans
toute l'Europe avec son cortège de chômage et de pauvreté. Cette politique va dans le mur, plus vite
même que nous ne l’imaginions.
Face à cette situation, il revient au Front de Gauche d'organiser la solidarité avec les luttes pour
éviter que la révolte populaire ne tourne à la résignation, au dégoût de la politique, voire à la
tentation de rejeter toutes les forces de gauche. Oui, il est possible de mener une autre politique.
Par exemple, face à la destruction de l’outil industriel, nous proposons la nationalisation d’Arcelor-
Mittal. Nous démontrons ainsi, que le Front de Gauche, avec son programme « l’Humain d’abord » a
cette capacité et peut l'imposer par les luttes et son action dans les institutions.
Dans ce contexte, les quatre millions de voix de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche à
l’élection présidentielle nous permettent d’aborder la période avec toujours plus de crédibilité. La
cohérence du Front de Gauche a été de refuser de participer à un tel gouvernement et de ne pas
voter la confiance au premier ministre. Nous avons largement contribué à la défaite de Nicolas
Sarkozy. Nous sommes donc à juste titre les ayants-droits exigeants de la volonté de changement
exprimé. Engagés à résister et à porter des propositions de rupture avec la logique capitaliste, nous
sommes l’alternative gouvernementale à la politique austéritaire.
Les Estivales, la Fête de l'Humanité, et surtout le formidable succès de la manifestation nationale
unitaire du 30 septembre, montrent un Front de Gauche à l'offensive partout. Le souffle citoyen de
la campagne présidentielle est toujours là. Le Front de Gauche démontre sa capacité à dynamiser un
large front social, associatif et politique contre l’austérité.
Dans une perspective d'élargissement, nous restons évidemment favorables au principe d'adhésion
directe au Front de Gauche de toutes et tous les citoyen-nes, militant-e-s du mouvement social et
syndical, qui n'envisagent pas aujourd'hui d'intégrer l'une des composantes du Front de Gauche.
Nous souhaitons développer les Assemblées Citoyennes et les Fronts Thématiques. Pour ces
derniers, nous proposons l’organisation d’une convention nationale. Là où les conditions sont
réunies, il est tout à fait envisageable de constituer des comités locaux du Front de Gauche.
La manifestation du 30 septembre est un événement qui pourrait se révéler décisif pour la suite. Elle
est la plus importante manifestation jamais organisée contre un traité européen. Jamais
gouvernement de « gauche » n’avait dû faire face, aussi vite, à une telle mobilisation venue de sa
gauche. Mais surtout elle commence à donner à voir le Front du Peuple que revendique de devenir
au final le Front de Gauche. C’est essentiel pour la suite.
Elle a également contribué à changer les conditions du débat parlementaire qui s’en est suivi. Elle a
permis d'augmenter la pression sur les parlementaires qui ne peuvent ignorer qu'ils ont été élus sur
la promesse d'une renégociation du traité. Enfin, elle a accru la légitimité d’un référendum attendu
par une majorité de Français.
Cette exigence démocratique renforce l’élan de la manifestation du 18 mars pour l’Assemblée
Constituante pour la VIème République. Elle détonne brutalement avec les travaux opaques de la
commission Jospin-Bachelot sur la « moralisation de la vie politique » dont les réunions devraient
être transmises en direct et qui jette un doute quant à la mise en oeuvre de la proportionnelle aux
législatives.
Enfin, cette manifestation survient après des mobilisations monstres dans les pays où la récession
sévit déjà. Les peuples ne se laissent pas faire. Ces événements confirment l’inéluctabilité des
bouleversements sur le vieux continent. Pourtant, deux issues restent possibles : révolution
citoyenne ou solution réactionnaire, lutte des classes ou haine des autres et divisions « ethniques » ?
C’est pourquoi le Front de Gauche se doit d’éviter toute assimilation à la politique d’austérité
menée. Il lui revient de travailler à une alternative capable de rassembler une majorité de gauche sur
une ligne de rupture tant d’un point de vue institutionnel que dans les mobilisations. L’opposition au
traité prouve que c’est possible sans attendre 2017. Le vote de certains parlementaires du PS et la
décision d’Europe Écologie les Verts contre le traité sont de ce point de vue de bonnes nouvelles.
Enfin, la concomitance de mobilisations populaires dans tout le pourtour méditerranéen, véritable
Printemps Méditerranéen, est un encouragement. L’internationalisme est une question centrale
pour le Parti de Gauche. La compréhension des situations internationales nourrit notre projet
politique d’émancipation humaine. Le Parti de Gauche oeuvre à la coordination de ces luttes, à leur
mise en réseau et à la solidarité entre elles.
Pour construire et rendre crédible cette alternative, le Parti de Gauche doit continuer de se
renforcer. Il a marqué la campagne contre le traité austéritaire par son dynamisme, son imagination
et sa capacité à mener dans un délai si court une campagne d’éducation populaire. Il a joué un rôle
essentiel dans la réussite du 30 septembre. C’est la conséquence d’un élargissement militant
important et régulier qui a porté nos effectifs à 12000 adhérents. C’est le résultat des apprentissages
individuels et collectifs réalisés dans l’action, notamment lors de la présidentielle et des législatives.
Il nous faut maintenant continuer à mener de pair la construction du PG et du Front de Gauche (le
dynamisme du premier renforçant les chances de succès du second) et le développement du
mouvement de résistance à l’austérité avec une attention particulière pour les entreprises, les
quartiers populaires et la jeunesse (lycées, universités, jeunes travailleurs, ...).
À celles et ceux qui partagent nos combats, en particulier aux quatre millions d’électeurs de Jean-Luc
Mélenchon, nous disons « c’est le moment de prendre parti ». Dans ce but, nous tiendrons des
bureaux d’adhésion dans toute la France le samedi 27 octobre à l’occasion d’une journée nationale
d’adhésion, que nous voulons annuelle, et nous multiplierons dans les semaines et les mois qui
viennent les réunions de formation et d’accueil des nouveaux adhérents.
Le 14 novembre, journée de mobilisation contre l’austérité en Espagne et au Portugal, et en pleine
discussion budgétaire, nous organiserons plusieurs meetings dans toute la France pour combattre
ces politiques mortifères et populariser nos propositions alternatives.
Les manifestations du 9 octobre ont démontré la détermination face aux plans de licenciements et
fermetures d’entreprises (PSA, Sanofi, Petroplus, etc.) qui se multiplient y compris dans des
entreprises faisant des profits. Le Parti de Gauche propose aux autres forces du Front de Gauche de
lancer une campagne pour l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée de la loi contre les
licenciements boursiers votée au Sénat y compris par les sénateurs du PS et déposée à l’assemblée
par les députés du Front de Gauche. Les propositions du Front de Gauche pour un droit de veto
suspensif des travailleurs et pour le droit de préemption se révèlent plus que jamais indispensables.
Nous devrons aussi lancer une mobilisation pour exiger l'amnistie de tous les syndicalistes et
militants associatifs (anti-OGM, paysans contre NDDL ou contre l'EPR, militants RESF ...) condamnés
pour des faits de militantisme.
Les propositions de loi issues des ateliers législatifs permettront de crédibiliser notre capacité à
exercer le pouvoir et à refonder notre démocratie. Nous les proposerons aux parlementaires des
groupes du Front de Gauche à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ceux-ci ont un rôle important à
jouer. Bien sûr nous tenons compte de leur autonomie par rapport à notre Parti. Cette autonomie
signifie que nous sommes nous mêmes libres par rapport à leurs décisions. Elle appelle aussi à
renforcer notre dialogue avec les groupes parlementaires sur une base libre, fraternelle et
constructive.
Après 4 ans d’existence, le Parti de Gauche est dorénavant reconnu comme une force politique
autonome porteuse d’une radicalité concrète, alliant l'écologie à la transformation sociale et à l’idéal
républicain. Il est un formidable creuset d’histoires et d’identités politiques qui se renforcent et se
complètent les unes les autres. C’est maintenant le moment d’asseoir cette richesse sur un socle
théorique ambitieux et partagé. C’est l’objectif des premières assises pour l’éco-socialisme qui
auront lieu le 1er décembre et que nous comptons ouvrir aux autres forces du Front de Gauche.
C’est donc un Parti de Gauche renforcé et mobilisé qui tiendra son prochain congrès les 22, 23 et 24
mars 2013.
Oui, oui: pas de réponse claire, j'ai bien compris.
Sauf une, mais je n'avais pas posé la question: le FdG est-il content de lui?
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Rougevert a écrit:
Oui, oui: pas de réponse claire, j'ai bien compris.
Sauf une, mais je n'avais pas posé la question: le FdG est-il content de lui?
Petitbonhomme a écrit:
Bon...
"Et maintenant que fait-on ?" pourrait-on demander.
Le Front de Gauche fait un constat, quelle action concrète décide-t-il ? Y a t-il quelque chose de marqué dans ton texte de la CN sur le sujet ou pas ?
Une fois qu'on a tiré des constat, bilans, leçons, il faut déterminer une manière d'agir; est-ce que cela a été fait ?
Cela signifit-il que le Front de Gauche votera dorénavant tous les projets de loi important contre, notamment le budget 2013 ?
Et si il ne le fait pas ?
Compte-il faire autre chose qu'une opposition institutionnelle ?
Edit : d'ailleurs y a t-il le mot "opposition" dans ton texte de CN ? le FdG se considère-t-il dorénavant dans l'opposition ?
Eh, les gars, ce n'est pas une résolution du Front de Gauche, mais du Parti de Gauche !
Le Front de Gauche est loin d'avoir une CN. Il n'a même pas d'adresse !
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Page 40 sur 40 • 1 ... 21 ... 38, 39, 40
Sujets similaires
» Front de Gauche
» Faire converger les luttes
» Front de Gauche
» Front de Gauche
» [MPEP] Front de gauche populaire
» Faire converger les luttes
» Front de Gauche
» Front de Gauche
» [MPEP] Front de gauche populaire
Page 40 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum