Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
stef a écrit:Pour ma part, je sais une chose : une école publique est un acquis social (donc ouvrier). Donc je condamne ceux qui attaquent ces acquis.
Par contre, évidemment, je le fais en des termes qui m'évitent de me retrouver sur le terrain de Vals & co. Parce que l'ennemi principal il est à l'Elysée et Beauvau pas parmi les jeunes abrutis par la crise qui sont parqués dans ces ghettos modernes.
une école publique est un acquis social ? Pour moi, les seuls acquis sociaux sont ceux pour lequel il a fallu se battre, et qui ont fait partie des revendications du mouvement ouvrier. Ce n'est pas le cas de l'école laique, gratuite et obligatoire. Ce qui n'en fait pas (non plus) le "diable" mais cela incite a priori a plus de prudence dans ce type de débats !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Le texte est intéressant et je souscris à nombre d’arguments qu’il avance.chejuanito a écrit:Pour rester dans le sujet (du topique ie le FdG) tout en restant dans le sujet (des derniers posts ie les révoltés d'Amiens Nord), je poste la tribune de 5 membres de la GA qui est toujours mieux que les propos de JLM et d'autres.
Jean-Luc Mélenchon, vous avez tort sur les émeutes d’Amiens-Nord
Cependant, la qualité de l’argumentaire développé par cette tribune ne peut masquer les problèmes liés à la démarche qu’elle adopte.
En mettant l’accent sur l’aspect électoralement payant d’une prise de position moins fermée à l’égard des émeutiers, les signataires espèrent trouver l’oreille d’un homme et d’une coalition qui ne jurent que par le score obtenu lors des scrutins électoraux, ayant bâti là-dessus toute leur stratégie. Or, l’argument invoqué se révèle assez spécieux, dans la mesure où on pourrait aussi cyniquement lui opposer l’argument symétrique : celui (en ces temps de consensus sécuritaire) du caractère également fructueux, en termes de bulletins de votes, d’une attitude ouvertement hostile à ceux-ci. Du genre de celle que vient d’adopter Mélenchon, par exemple.
D’autre part, déplorer comme ils le font la kyrielle des « rendez-vous manqués entre la gauche sociale et politique et les mouvements de l’immigration coloniale et postcoloniale », revient à mettre sans distinction l'ensemble de la gauche dans le même sac : les pro et les anti-colonialistes, les partisans de la politique du bulldozer et de la régularisation au compte-goutte et ceux qui luttent en permanence pour l’égalité des droits, les ségrégationnistes, enfin, et les autres… Alors qu'il faudrait d’abord sérier les responsabilités, et mettre à jour les logiques politiques foncièrement antagoniques qui prévalent à l’adoption des différentes orientations défendues au sein de cette même gauche : selon qu’on est pour l’aménagement de cette société de classe ou pour son renversement, pour l’intégration dans le jeu institutionnel ou pour la destruction de l’Etat bourgeois.
Enfin, les camarades signataires entendent suivre une orientation qui cherche à infléchir à gauche le conglomérat d’intérêts boutiquiers auquel ils viennent d’adhérer. Or, il y a fort à parier que la voie qu'ils ont choisie ne s’apparente à un véritable chemin de croix qui les conduira, d’admonestations en requêtes, et de requêtes en suppliques, à une suite de reniements. Car il faut être bien naïf pour croire que ce genre d’adresse à Mélenchon, l’invitant à se ressaisir et à rectifier le tir, au nom de valeurs et d'une dynamique dont le FdG est censé être l'expression, puisse avoir un quelconque effet sur ce dernier !
Et qu’on aille pas invoquer, enfin, la vertu essentiellement pédagogique, tournée vers la base de cette même coalition, que pourrait avoir ce type d'initiative, quand c'est tout au plus son caractère stérile et répétitif (ce n’est déjà pas la première, et ce ne sera pas la dernière) qui finira à la longue par sauter aux yeux. Car en matière d'alliances, ce serait oublier un peu vite que la politique est d’abord une affaire de rapport de forces, que la qualité d’une argumentation se mesure dans les faits, et qu’on ne peut convaincre un allié qu’en faisant la démonstration pratique de la justesse de son orientation.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Passons a autre chose, et aux véritables position du npa (qui jettent un jours cru sur celles, ultra sectaire, du camarade Achille)
Débat audio. NPA/Front de gauche, quelle stratégie pour la gauche de la gauche ?
01 septembre 2012 Par Antoine (Montpellier)
Débat audio. NPA/Front de gauche, quelle stratégie pour la gauche de la gauche ?
01 septembre 2012 Par Antoine (Montpellier)
Le NPA pour une unité de lutte avec le Front de gauche (et au-delà) !
Pour écouter l'émission, cliquez ici ! http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-quelle-s-strategie-s-pour-la-gauche-de-la-gauche-2012-08-28
La porte parole du NPA Christine Poupin s'est retrouvée, sur France Culture, mardi 28 août, avec Myriam Martin, du Front de gauche, pour débattre de la stratégie à l'oeuvre à la gauche du PS : face à ce gouvernement social-libéral qui, au-delà de quelques mesures positives (par exemple la loi sur le harcèlement sexuel), dévoile les grands axes de sa politique de renoncement à la défense des intérêts populaires, sur les licenciements, le nucléaire ou le Pacte budgétaire, sans parler du scandale des expulsions de Roms, la représentante du NPA a clairement mis cartes sur table : il s'agit de construire, dans l'unité la plus large, un front d'opposition résolu aux mesures d'austérité tant dans la rue que dans les institutions, où il apparaît cependant incongru, comme l'a rappelé Christine Poupin, que les députés du Front de gauche aient pu voter le collectif budgétaire gouvernemental ! Il n'empêche, aucun préalable n'est de mise, le NPA est pleinement dans la construction avec le maximum de partis, de syndicats ou d'associations, d'un grand mouvement social intransigeant sur ses revendications. Ecoutons comment cela s'est traduit dans ce débat radio par ailleurs très respectueux des positions des uns et des autres...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Passons a autre chose, et aux véritables position du npa (qui jettent un jours cru sur celles, ultra sectaire, du camarade Achille)
Il y avait longtemps !
Mais on t'aime Gégé et on se retrouvera sans doute dans la mobilisation contre le TSCG.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Mais je ne t'ai pas attendu, mon cher ! Tout le monde sait que le npa est en pointe sur la question. Tout le monde, sauf les médias inféodés a la social démocratie, qui préférent (et comment !) privilégier le "front de gauche" avec lequel "il est plus facile de discuter" Souvenons nous de ce cher Montebourd, et les claques dans le dos que lui assénait mélenchon !
Bref; Acjhille est resté toujour aussi sectaire. Plus ça change, et moins ça change !
Bref; Acjhille est resté toujour aussi sectaire. Plus ça change, et moins ça change !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Heureux que vous rejoigniez même très tardivement le combat contre le TSCG. Mieux vaut tard que jamais. Vous semblez donc abandonner votre ligne isolationniste, tant mieux et à bientôt donc pour dans le combat unitaire.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:
une école publique est un acquis social ? Pour moi, les seuls acquis sociaux sont ceux pour lequel il a fallu se battre, et qui ont fait partie des revendications du mouvement ouvrier. Ce n'est pas le cas de l'école laique, gratuite et obligatoire !
Bien entendu que si, voir la Commune par exemple
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Front de Gauche
La commune a aussi beaucoup vanté le patriotisme. Devrait on considérer le patriotisme comme un "acquis" intangible du mouvement ouvrier ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
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Re: Front de Gauche
Tous les courants socialistes français ensuite ont réclamé l'école laïque, ou plutôt la laïcité de l'école, ainsi que sa gratuité. Mais aussi la première Internationale, etc... et même avec son côté patriotique, la Commune représente certainement plus le mouvement ouvrier que le NPA ou le FDG.
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Front de Gauche
a mon avis on ne peut guere faire de paralléles entre des organisations (par ailleurs fort différente entre elles) et un processus révolutionnaire (abouti ou pas, ça se discute) Mais tu n'a pas répondu a la question : doit on considérer le patriotisme comme un "acquis ouvrier" puisque la Commune l'a défendu bec et ongles ?même avec son côté patriotique, la Commune représente certainement plus le mouvement ouvrier que le NPA ou le FDG.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Je suis enseignant depuis presque 40 ans. Syndicaliste depuis plus longtemps encore. Et je dois avoir fait des mois de grève pour la défense de l'école publique gratuite. En 2003, 47 jours de grève sans interruption. Je n'ai aucun compte à rendre sur la défense de l'école, ni aux supporteurs de ce ministre privatisateur qu'est Mélenchon, ni à personne d'autre. Je défends ma profession lorsque des crétins font du tir au prof. Je l'ai fait sur ce forum.
Mais je ne me prends pas du seul fait de ma profession pour un émancipateur de la classe ouvrière et de la jeunesse. L'OCDE aussi considère que l'école publique et gratuite est une nécessité incontournable et tance la France à l'occasion. L'innovation schumpéterienne s'accommode mal au 21ème siècle de masses prolétaires analphabètes. L'école a d'abord pour fonction de former la main d'oeuvre et toute analyse qui ne prendrait pas en compte cet aspect fondamental est une analyse bourgeoise républicaine, point barre. Ce n'est pas pour émanciper les prolétaires que l'on fait des écoles, mais pour renouveler le prolétariat et assumer le coût de sa formation.
Tous les points de vue délirants qui parlent de l'école bourgeoise comme si elle était celle du prolétariat érigé en classe dominante font le lit des "constats partagés", des consensus bidon qui permettent chaque fois de former la main d'oeuvre au plus bas coût possible. Toutes les réformes, tous les pseudo-débats sur les programmes ont cela pour but et non la pédagogie émancipatrice que se rêvent les collègues et les assos de parents. Je n'ai jamais en presque 40 ans vu autre chose.
Quant à l'éccole française, républicaine bourgeoise de merde, elle est une des plus inégalitaires d'Europe, une des plus sélectives et une de celles qui permettent le moins de grimper les échelons de la hiérarchie sociale, elle reproduit presque fidèlement, même pas la structure de classe, mais jusqu'à la structure par revenus. Evidemment beaucoup de profs refusent de le reconnaître et en un sens, ils font bien, leurs enfants sont les exceptions à la règle et tirent fort bien leur épingle du jeu, et pour cause... Mais cette école, son système sélectionnent par l'échec et condamnent à la relégation, à la marginalité, mettent en permanence en accusation les gamins, leurs familles, leurs références culturelles, et la liste serait longue. Alors qu'on sait que ce qu'ils appellent l'échec scolaire a des causes sociales, qui plongent profondément dans la situation de la classe ouvrière de ce pays.
Par exemple en Guyane on enseigne le français en maternelle à des enfants dont la langue maternelle est tout sauf le français et qui ne parlent la langue de l'empire que dans la classe. Résultat, les gamins sont nuls en français, nuls dans leur langue. Toutes les études montrent qu'il faudrait commencer par structurer la langue maternelle, mais chut, comme disait une crapule colonialiste de gauche, enseignant républicain, laïque et mélenchonien, "ce serait encourager le comunautarisme". Les Wayana, une communauté? On rêve, Non, c'est l'école républicaine, laïque et... coloniale.
Quant à la laïcité dont les sociaux démocrates de la GA ou du PG nous bassinent, elle postule la neutralité. La neutralité? Vous avez lu les programmes d'histoire depuis des décennies? Vous avez regardé les manuels? Vous avez participé à des conseils de classe? Au trimestre dernier, j'ai dû y sortir le grand jeu de la colère pour une gamine redoublant la seconde, mère de suite d'un viol, vivant sans électricité, sans ressources du tout autre que la charité ici et là, voire des choses indicibles en conseil de classe face à des profs qui me balançaient le yaka: "Elle avait qu'à, elle avait qu'à, elle doit tirer un trait, etc... etc... Réponse extraordinaire de sa prof principale que j'avais alertée sur la gamine: "Je ne suis pas une assistante sociale"! Mépris de caste, idéologie de classe, manuels de propagande, sélection et culpabilisation de gens dont les parents sont exploités, discriminés, marginalisés. Votre laïcité, c'est la neutralité telle que la définissent et la redéfinissent les vainqueurs de la guerre de classe. Mélenchon, la GA et le PG soutiennent cela, et le couvrent abondamment? Pas moi.
De temps en temps, les gamins foutent le feu? Moi je regrette qu'ils ne le fassent pas plus souvent, peut-être que ces connards de profs, républicains ou pas, ou de tout poil (Mitterrand disait de Charles Pasqua qu'il était "un républicain"), se rendraient compte qu'ils ont un double rôle, comme les travailleurs sociaux, celle de contribuer à la formation, voire à l'émancipation des prolétaires, mais aussi celle d'agents stipendiés de la bourgeoisie et de son état.
Et cet état, n'est en aucun cas un acquis ouvrier.
Alors, ensuite, évidemment qu'il faut dire nos divergences à ces jeunes et moins jeunes, mais hurler avec l'état et les possédants, certainement pas. Et qu'ils ne nous disent pas que les gamins cassent des choses précieuses que le pays ne peut se permettre de remplacer, que c'est un attentat contre l'éducation et la laïcité. C'est de la rage, de la frustration, du désespoir. Et nous (mais le "nous" fait question, visiblement certains sont, comme Mélenchon, plus du côté de la BAC et des CRS que des jeunes désespérés) n'avons en aucun cas à nous trouver associés au choeur des défenseurs de l'ordre bourgeois. Evidemment, stef, qu'il serait idiot d'appeler à déruire les écoles, évidemment. Mais ces gens ne sont pas structurés, ni organisés, et ils font comme les laïcards en 2004 qui disaient qu'ils ne pouvaient gagner la bataille contre l'enseignement catholique mais qu'ils pouvaient gagner la bataille contre les gamines voilées. Ces jeunes s'attaquent à ce qu'ils voient comme des symboles et des instruments de leur discrimination. Et l'école en est un et des plus forts. Oui, il faut leur dire que nous ne pensons pas qu'ils choisissent le meilleur moyen et dire partout et fort que les casseurs de l'école et de la vie des gens, ce sont d'abord les exploiteurs et leur gouvernement.
Mais je ne me prends pas du seul fait de ma profession pour un émancipateur de la classe ouvrière et de la jeunesse. L'OCDE aussi considère que l'école publique et gratuite est une nécessité incontournable et tance la France à l'occasion. L'innovation schumpéterienne s'accommode mal au 21ème siècle de masses prolétaires analphabètes. L'école a d'abord pour fonction de former la main d'oeuvre et toute analyse qui ne prendrait pas en compte cet aspect fondamental est une analyse bourgeoise républicaine, point barre. Ce n'est pas pour émanciper les prolétaires que l'on fait des écoles, mais pour renouveler le prolétariat et assumer le coût de sa formation.
Tous les points de vue délirants qui parlent de l'école bourgeoise comme si elle était celle du prolétariat érigé en classe dominante font le lit des "constats partagés", des consensus bidon qui permettent chaque fois de former la main d'oeuvre au plus bas coût possible. Toutes les réformes, tous les pseudo-débats sur les programmes ont cela pour but et non la pédagogie émancipatrice que se rêvent les collègues et les assos de parents. Je n'ai jamais en presque 40 ans vu autre chose.
Quant à l'éccole française, républicaine bourgeoise de merde, elle est une des plus inégalitaires d'Europe, une des plus sélectives et une de celles qui permettent le moins de grimper les échelons de la hiérarchie sociale, elle reproduit presque fidèlement, même pas la structure de classe, mais jusqu'à la structure par revenus. Evidemment beaucoup de profs refusent de le reconnaître et en un sens, ils font bien, leurs enfants sont les exceptions à la règle et tirent fort bien leur épingle du jeu, et pour cause... Mais cette école, son système sélectionnent par l'échec et condamnent à la relégation, à la marginalité, mettent en permanence en accusation les gamins, leurs familles, leurs références culturelles, et la liste serait longue. Alors qu'on sait que ce qu'ils appellent l'échec scolaire a des causes sociales, qui plongent profondément dans la situation de la classe ouvrière de ce pays.
Par exemple en Guyane on enseigne le français en maternelle à des enfants dont la langue maternelle est tout sauf le français et qui ne parlent la langue de l'empire que dans la classe. Résultat, les gamins sont nuls en français, nuls dans leur langue. Toutes les études montrent qu'il faudrait commencer par structurer la langue maternelle, mais chut, comme disait une crapule colonialiste de gauche, enseignant républicain, laïque et mélenchonien, "ce serait encourager le comunautarisme". Les Wayana, une communauté? On rêve, Non, c'est l'école républicaine, laïque et... coloniale.
Quant à la laïcité dont les sociaux démocrates de la GA ou du PG nous bassinent, elle postule la neutralité. La neutralité? Vous avez lu les programmes d'histoire depuis des décennies? Vous avez regardé les manuels? Vous avez participé à des conseils de classe? Au trimestre dernier, j'ai dû y sortir le grand jeu de la colère pour une gamine redoublant la seconde, mère de suite d'un viol, vivant sans électricité, sans ressources du tout autre que la charité ici et là, voire des choses indicibles en conseil de classe face à des profs qui me balançaient le yaka: "Elle avait qu'à, elle avait qu'à, elle doit tirer un trait, etc... etc... Réponse extraordinaire de sa prof principale que j'avais alertée sur la gamine: "Je ne suis pas une assistante sociale"! Mépris de caste, idéologie de classe, manuels de propagande, sélection et culpabilisation de gens dont les parents sont exploités, discriminés, marginalisés. Votre laïcité, c'est la neutralité telle que la définissent et la redéfinissent les vainqueurs de la guerre de classe. Mélenchon, la GA et le PG soutiennent cela, et le couvrent abondamment? Pas moi.
De temps en temps, les gamins foutent le feu? Moi je regrette qu'ils ne le fassent pas plus souvent, peut-être que ces connards de profs, républicains ou pas, ou de tout poil (Mitterrand disait de Charles Pasqua qu'il était "un républicain"), se rendraient compte qu'ils ont un double rôle, comme les travailleurs sociaux, celle de contribuer à la formation, voire à l'émancipation des prolétaires, mais aussi celle d'agents stipendiés de la bourgeoisie et de son état.
Et cet état, n'est en aucun cas un acquis ouvrier.
Alors, ensuite, évidemment qu'il faut dire nos divergences à ces jeunes et moins jeunes, mais hurler avec l'état et les possédants, certainement pas. Et qu'ils ne nous disent pas que les gamins cassent des choses précieuses que le pays ne peut se permettre de remplacer, que c'est un attentat contre l'éducation et la laïcité. C'est de la rage, de la frustration, du désespoir. Et nous (mais le "nous" fait question, visiblement certains sont, comme Mélenchon, plus du côté de la BAC et des CRS que des jeunes désespérés) n'avons en aucun cas à nous trouver associés au choeur des défenseurs de l'ordre bourgeois. Evidemment, stef, qu'il serait idiot d'appeler à déruire les écoles, évidemment. Mais ces gens ne sont pas structurés, ni organisés, et ils font comme les laïcards en 2004 qui disaient qu'ils ne pouvaient gagner la bataille contre l'enseignement catholique mais qu'ils pouvaient gagner la bataille contre les gamines voilées. Ces jeunes s'attaquent à ce qu'ils voient comme des symboles et des instruments de leur discrimination. Et l'école en est un et des plus forts. Oui, il faut leur dire que nous ne pensons pas qu'ils choisissent le meilleur moyen et dire partout et fort que les casseurs de l'école et de la vie des gens, ce sont d'abord les exploiteurs et leur gouvernement.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front de Gauche
doit on considérer le patriotisme comme un "acquis ouvrier" puisque la Commune l'a défendu bec et ongles
Ben si les stals du PCF et les socdems du PG ainsi que leurs chevaux légers de la GA/U ne le pensaient pas, ils n'auraient pas pu s'associer à la campagne de Mélenchon.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front de Gauche
Je comprends le sens de ton message mais ce qui me gêne aux entournures c'est que ce genre de charge pourrait très bien être transposer dans tous les compartiments de la société. Ainsi des entreprises qui concentrent l'exploitation capitaliste, pourquoi ne pas les brûler ? Idem pour le code du travail qui consacre la défense de la propriété pivée des moyens de production malgré les coins enfoncés par la classe ouvrière dans son combat contre la bourgeoisie. A quoi bon le défendre ? Et les hopitaux parlons-en aussi puisque l'inégalité règne de plus en plus en maître malgré son caractère public et soi-disant égalitaire. A brûler aussi ?Toussaint a écrit:Je suis enseignant depuis presque 40 ans. Syndicaliste depuis plus longtemps encore. Et je dois avoir fait des mois de grève pour la défense de l'école publique gratuite. En 2003, 47 jours de grève sans interruption. Je n'ai aucun compte à rendre sur la défense de l'école, ni aux supporteurs de ce ministre privatisateur qu'est Mélenchon, ni à personne d'autre. Je défends ma profession lorsque des crétins font du tir au prof. Je l'ai fait sur ce forum.
Mais je ne me prends pas du seul fait de ma profession pour un émancipateur de la classe ouvrière et de la jeunesse. L'OCDE aussi considère que l'école publique et gratuite est une nécessité incontournable et tance la France à l'occasion. L'innovation schumpéterienne s'accommode mal au 21ème siècle de masses prolétaires analphabètes. L'école a d'abord pour fonction de former la main d'oeuvre et toute analyse qui ne prendrait pas en compte cet aspect fondamental est une analyse bourgeoise républicaine, point barre. Ce n'est pas pour émanciper les prolétaires que l'on fait des écoles, mais pour renouveler le prolétariat et assumer le coût de sa formation.
Tous les points de vue délirants qui parlent de l'école bourgeoise comme si elle était celle du prolétariat érigé en classe dominante font le lit des "constats partagés", des consensus bidon qui permettent chaque fois de former la main d'oeuvre au plus bas coût possible. Toutes les réformes, tous les pseudo-débats sur les programmes ont cela pour but et non la pédagogie émancipatrice que se rêvent les collègues et les assos de parents. Je n'ai jamais en presque 40 ans vu autre chose.
Quant à l'éccole française, républicaine bourgeoise de merde, elle est une des plus inégalitaires d'Europe, une des plus sélectives et une de celles qui permettent le moins de grimper les échelons de la hiérarchie sociale, elle reproduit presque fidèlement, même pas la structure de classe, mais jusqu'à la structure par revenus. Evidemment beaucoup de profs refusent de le reconnaître et en un sens, ils font bien, leurs enfants sont les exceptions à la règle et tirent fort bien leur épingle du jeu, et pour cause... Mais cette école, son système sélectionnent par l'échec et condamnent à la relégation, à la marginalité, mettent en permanence en accusation les gamins, leurs familles, leurs références culturelles, et la liste serait longue. Alors qu'on sait que ce qu'ils appellent l'échec scolaire a des causes sociales, qui plongent profondément dans la situation de la classe ouvrière de ce pays.
Par exemple en Guyane on enseigne le français en maternelle à des enfants dont la langue maternelle est tout sauf le français et qui ne parlent la langue de l'empire que dans la classe. Résultat, les gamins sont nuls en français, nuls dans leur langue. Toutes les études montrent qu'il faudrait commencer par structurer la langue maternelle, mais chut, comme disait une crapule colonialiste de gauche, enseignant républicain, laïque et mélenchonien, "ce serait encourager le comunautarisme". Les Wayana, une communauté? On rêve, Non, c'est l'école républicaine, laïque et... coloniale.
Quant à la laïcité dont les sociaux démocrates de la GA ou du PG nous bassinent, elle postule la neutralité. La neutralité? Vous avez lu les programmes d'histoire depuis des décennies? Vous avez regardé les manuels? Vous avez participé à des conseils de classe? Au trimestre dernier, j'ai dû y sortir le grand jeu de la colère pour une gamine redoublant la seconde, mère de suite d'un viol, vivant sans électricité, sans ressources du tout autre que la charité ici et là, voire des choses indicibles en conseil de classe face à des profs qui me balançaient le yaka: "Elle avait qu'à, elle avait qu'à, elle doit tirer un trait, etc... etc... Réponse extraordinaire de sa prof principale que j'avais alertée sur la gamine: "Je ne suis pas une assistante sociale"! Mépris de caste, idéologie de classe, manuels de propagande, sélection et culpabilisation de gens dont les parents sont exploités, discriminés, marginalisés. Votre laïcité, c'est la neutralité telle que la définissent et la redéfinissent les vainqueurs de la guerre de classe. Mélenchon, la GA et le PG soutiennent cela, et le couvrent abondamment? Pas moi.
De temps en temps, les gamins foutent le feu? Moi je regrette qu'ils ne le fassent pas plus souvent, peut-être que ces connards de profs, républicains ou pas, ou de tout poil (Mitterrand disait de Charles Pasqua qu'il était "un républicain"), se rendraient compte qu'ils ont un double rôle, comme les travailleurs sociaux, celle de contribuer à la formation, voire à l'émancipation des prolétaires, mais aussi celle d'agents stipendiés de la bourgeoisie et de son état.
Et cet état, n'est en aucun cas un acquis ouvrier.
Alors, ensuite, évidemment qu'il faut dire nos divergences à ces jeunes et moins jeunes, mais hurler avec l'état et les possédants, certainement pas. Et qu'ils ne nous disent pas que les gamins cassent des choses précieuses que le pays ne peut se permettre de remplacer, que c'est un attentat contre l'éducation et la laïcité. C'est de la rage, de la frustration, du désespoir. Et nous (mais le "nous" fait question, visiblement certains sont, comme Mélenchon, plus du côté de la BAC et des CRS que des jeunes désespérés) n'avons en aucun cas à nous trouver associés au choeur des défenseurs de l'ordre bourgeois. Evidemment, stef, qu'il serait idiot d'appeler à déruire les écoles, évidemment. Mais ces gens ne sont pas structurés, ni organisés, et ils font comme les laïcards en 2004 qui disaient qu'ils ne pouvaient gagner la bataille contre l'enseignement catholique mais qu'ils pouvaient gagner la bataille contre les gamines voilées. Ces jeunes s'attaquent à ce qu'ils voient comme des symboles et des instruments de leur discrimination. Et l'école en est un et des plus forts. Oui, il faut leur dire que nous ne pensons pas qu'ils choisissent le meilleur moyen et dire partout et fort que les casseurs de l'école et de la vie des gens, ce sont d'abord les exploiteurs et leur gouvernement.
De même que tu mélanges l'enseignement colonial et l'enseignement en France, deux problématiques disctintes.
Malheureusement, passé un certain stade le passage du prolétaire dans le lumpen prolétariat peut être sans retour, je t'en parle en connaissance de cause. Et ce n'est pas une société égalitaire qui réglera totalement le problème. Si il y a des capitalistes ayant sciemment fait le choix de servir leur classe, il existe aussi des capitalistes décomposés qui ont fait le choix d'exploiter un pas plus loin les autres avec les méthodes de la maffia : meurtre, traffic en tout genre, prostitution, etc des méthodes qui les distinguent des capitalistes en ce sens que le prolétaire ne vend plus "librement" sa force de travail mais il y est contraint physiquement. On les retrouve notamment dans les quartiers populaires mais pas que, ils n'en forment évidemment pas la majorité mais l'ultra-minorité.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Toussaint,
J'attendais ta réaction. Elle est venue, pleine de panache (et ce n'est pas de l'ironie, je te prie de me croire) comme souvent, et d'excès.
Ton anecdote sur le conseil de classe en rejoint d'autres, dont une que j'ai vécue avec ma fille, en juin-juillet dernier : son cas était présenté comme "ingérable" par l'institution scolaire, et on la priait aimablement de poursuivre sa ... scolarité (?) ailleurs : lycée-pro, CFA, stages en entreprise... que sais-je ? -- Et pourtant, fille de profs, hein ?
Face à l'autisme des collègues, ma compagne et moi étions vraiment démunis : que leur répondre qui n'aille pas à l'encontre de notre propre "déontologie" ? Comment faire comprendre à des représentants de l'institution qu'une élève ce n'est pas seulement un bulletin scolaire, des résultats, mais aussi une somme d'affects, une psyché, un vécu particulier ? On l'a donc accompagnée en commission d'appel, où elle s'est défendue du mieux qu'elle a pu, arguant certains aspects de sa situation personnelle que l'institution, précisément, refusait de prendre en compte.
Alors, mépris de caste ? Bien sûr qu'il y a de ça : si elle avait appartenu à un autre milieu, nul doute que son "cas" eût trouvé une issue moins favorable. Mais ne faut-il pas surtout y voir le fait que l'école est une formidable machine à formater et à exclure ? Et qu'un prof comme un élève s'évalue d'abord par sa capacité à fonctionner selon la norme instituée, et à la faire fonctionner en retour ? Rien de bien nouveau : tout ça, non seulement nous le savons, mais il y a longtemps que nous le dénonçons, dans nos organisations politiques et syndicales, nous efforçant de promouvoir une autre conception de l'école, fondée sur d'autres critères, et sur une autre pédagogie.
Maintenant, je pourrais aussi te citer des dizaines d'autres cas où ce sont les jeunes de ces quartiers en déshérence (à Argenteuil, à Sarcelles, à Nanterre, à Villiers-le-Bel, à Cergy...) qui défendent becs et ongles leur bahut, réclament des cours et un enseignement de qualité, se battent pour ça. Ou celui de ces filles de 16 ans qui restent une heure ou deux dans la cour après la classe, au lieu de rentrer chez elles. Rien que pour différer le moment où elles seront à nouveau confrontées à la poisse et à la violence des caïds et des grands frères. Simplement parce qu'elles s'y sentent bien, et qu'il fait bon rester sur un banc et bavarder sans qu'on vienne t'emmerder.
Je pourrais aussi te parler de celle-ci, qui se rendait tous les jours en classe en passant par la fenêtre de sa chambre, afin de contourner l'interdiction de ses parents. Ou de celle-là, qui pouvait enfin parler, écrire, s'exprimer, se faire entendre et reconnaître, bref exister, simplement parce qu'elle était en classe, hors d'atteinte des baffes et des coups de fourchettes dans le bras que lui filait sa belle-mère... Ou encore de cette autre, qui profitait des heures de cours pour se reposer, suivre du mieux qu'elle pouvait, et échapper à la véritable condition d'esclave domestique que lui imposait sa famille.
(Sortez les mouchoirs, n'est-ce pas, Hugo, Zola, pas morts !)
Ou de ces jeunes dont le regard s'illumine devant un poème de Rimbaud ou une page de Nerval, s'exclament "P..., qu'est-ce c'est beau !" De celles et de ceux qui se servent de l'école pour penser leur propre condition sociale et mettre des mots sur ce qui jusqu'alors relevait de l'informulable. De celui qui s'obstinait à me rendre des torchons infâmes, malgré mes remontrances, et que je sanctionnais en conséquence. Jusqu'à ce qu'une copine vienne me dire que, vivant à 7 dans un 10 m2, il était contraint de faire ses devoirs sur le capot d'une bagnole.
De celui qui, grâce à l'intervention de l'équipe éducative (du prof au proviseur, en passant par la CPE et l'infirmière) a pu échapper à la rafle policière dont venaient d'être victimes ses parents et séjourner en France le temps de pouvoir passer son examen. De ceux qui se rendent au lycée dans l'espoir d'y trouver écoute et protection, ou simplement de quoi se nourrir.
Je pourrais aussi invoquer ces 300 millions d'enfants réduits dès leur plus jeune âge à l'état de forçats de firmes privées, et qui n'ont droit à aucune scolarité.
Alors ? Brûler une école ? Tu parles, Charles !
Avec toute mon affection.
J'attendais ta réaction. Elle est venue, pleine de panache (et ce n'est pas de l'ironie, je te prie de me croire) comme souvent, et d'excès.
Ton anecdote sur le conseil de classe en rejoint d'autres, dont une que j'ai vécue avec ma fille, en juin-juillet dernier : son cas était présenté comme "ingérable" par l'institution scolaire, et on la priait aimablement de poursuivre sa ... scolarité (?) ailleurs : lycée-pro, CFA, stages en entreprise... que sais-je ? -- Et pourtant, fille de profs, hein ?
Face à l'autisme des collègues, ma compagne et moi étions vraiment démunis : que leur répondre qui n'aille pas à l'encontre de notre propre "déontologie" ? Comment faire comprendre à des représentants de l'institution qu'une élève ce n'est pas seulement un bulletin scolaire, des résultats, mais aussi une somme d'affects, une psyché, un vécu particulier ? On l'a donc accompagnée en commission d'appel, où elle s'est défendue du mieux qu'elle a pu, arguant certains aspects de sa situation personnelle que l'institution, précisément, refusait de prendre en compte.
Alors, mépris de caste ? Bien sûr qu'il y a de ça : si elle avait appartenu à un autre milieu, nul doute que son "cas" eût trouvé une issue moins favorable. Mais ne faut-il pas surtout y voir le fait que l'école est une formidable machine à formater et à exclure ? Et qu'un prof comme un élève s'évalue d'abord par sa capacité à fonctionner selon la norme instituée, et à la faire fonctionner en retour ? Rien de bien nouveau : tout ça, non seulement nous le savons, mais il y a longtemps que nous le dénonçons, dans nos organisations politiques et syndicales, nous efforçant de promouvoir une autre conception de l'école, fondée sur d'autres critères, et sur une autre pédagogie.
Maintenant, je pourrais aussi te citer des dizaines d'autres cas où ce sont les jeunes de ces quartiers en déshérence (à Argenteuil, à Sarcelles, à Nanterre, à Villiers-le-Bel, à Cergy...) qui défendent becs et ongles leur bahut, réclament des cours et un enseignement de qualité, se battent pour ça. Ou celui de ces filles de 16 ans qui restent une heure ou deux dans la cour après la classe, au lieu de rentrer chez elles. Rien que pour différer le moment où elles seront à nouveau confrontées à la poisse et à la violence des caïds et des grands frères. Simplement parce qu'elles s'y sentent bien, et qu'il fait bon rester sur un banc et bavarder sans qu'on vienne t'emmerder.
Je pourrais aussi te parler de celle-ci, qui se rendait tous les jours en classe en passant par la fenêtre de sa chambre, afin de contourner l'interdiction de ses parents. Ou de celle-là, qui pouvait enfin parler, écrire, s'exprimer, se faire entendre et reconnaître, bref exister, simplement parce qu'elle était en classe, hors d'atteinte des baffes et des coups de fourchettes dans le bras que lui filait sa belle-mère... Ou encore de cette autre, qui profitait des heures de cours pour se reposer, suivre du mieux qu'elle pouvait, et échapper à la véritable condition d'esclave domestique que lui imposait sa famille.
(Sortez les mouchoirs, n'est-ce pas, Hugo, Zola, pas morts !)
Ou de ces jeunes dont le regard s'illumine devant un poème de Rimbaud ou une page de Nerval, s'exclament "P..., qu'est-ce c'est beau !" De celles et de ceux qui se servent de l'école pour penser leur propre condition sociale et mettre des mots sur ce qui jusqu'alors relevait de l'informulable. De celui qui s'obstinait à me rendre des torchons infâmes, malgré mes remontrances, et que je sanctionnais en conséquence. Jusqu'à ce qu'une copine vienne me dire que, vivant à 7 dans un 10 m2, il était contraint de faire ses devoirs sur le capot d'une bagnole.
De celui qui, grâce à l'intervention de l'équipe éducative (du prof au proviseur, en passant par la CPE et l'infirmière) a pu échapper à la rafle policière dont venaient d'être victimes ses parents et séjourner en France le temps de pouvoir passer son examen. De ceux qui se rendent au lycée dans l'espoir d'y trouver écoute et protection, ou simplement de quoi se nourrir.
Je pourrais aussi invoquer ces 300 millions d'enfants réduits dès leur plus jeune âge à l'état de forçats de firmes privées, et qui n'ont droit à aucune scolarité.
Alors ? Brûler une école ? Tu parles, Charles !
Avec toute mon affection.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Il faudrait quand même remettre cette discussion dans son contexte, c'est a dire la façon correcte de réagir face à des émeutes, et a leur lots de "bavures", et de "dommages collatéraux". Il me semble a moi qu'il ne faudrait déja ne pas être plus royaliste que le roi (ou en tout cas, plus flic que les flics) et poser comme établi que le fait que l'école ai brulée résulte d'une action conjointe et réfléchie des jeunes Alors que rien ne le prouve, a ma connaissance.
Plus important est la réaction de ce camarade :
Alors, effectivement, dans l'histoire récente du monde ouvrier, il y a eu ce genre de réaction. Petite recherche (rapide) sur Internet Te souvient tu de Sodimex ? Devons nous dénoncer ces ouvriers désespérés et les dénoncer aux flics ? Eh bien moi, je pense que non !
Plus important est la réaction de ce camarade :
Ainsi des entreprises qui concentrent l'exploitation capitaliste, pourquoi ne pas les brûler ?
Alors, effectivement, dans l'histoire récente du monde ouvrier, il y a eu ce genre de réaction. Petite recherche (rapide) sur Internet Te souvient tu de Sodimex ? Devons nous dénoncer ces ouvriers désespérés et les dénoncer aux flics ? Eh bien moi, je pense que non !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Je parlais de la violence des quartiers populaies, pourquoi ne s'attaqueraient-ils pas aux entreprises ?gérard menvussa a écrit:Il faudrait quand même remettre cette discussion dans son contexte, c'est a dire la façon correcte de réagir face à des émeutes, et a leur lots de "bavures", et de "dommages collatéraux". Il me semble a moi qu'il ne faudrait déja ne pas être plus royaliste que le roi (ou en tout cas, plus flic que les flics) et poser comme établi que le fait que l'école ai brulée résulte d'une action conjointe et réfléchie des jeunes Alors que rien ne le prouve, a ma connaissance.
Plus important est la réaction de ce camarade :Ainsi des entreprises qui concentrent l'exploitation capitaliste, pourquoi ne pas les brûler ?
Alors, effectivement, dans l'histoire récente du monde ouvrier, il y a eu ce genre de réaction. Petite recherche (rapide) sur Internet Te souvient tu de Sodimex ? Devons nous dénoncer ces ouvriers désespérés et les dénoncer aux flics ? Eh bien moi, je pense que non !
Concernant SODIMEX, il y a loin de la menace à son exécution. Cite-moi un exemple d'entreprise où des travailleurs ont fini par mettre leurs menaces à exécution ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Quand il y a eu le saccage de la préfecture de Compiégne, quelle a été l'attitude des syndicalistes conséquents et des révolutionnaires ? Et quelle a été l'attitude de M Thibaut ? Celle de le traiter de "racaille"... Il y a une certaine "affinité", il me semble : celle de secteurs entiers du prolétariat qui sont laissé a vau l'eau, qui ont de moins en moins de représentations politiques. Et évidememnt, cela se termine toujours pareil, par la colére. Qui n'est pas toujours bonne conseillère, mais qu'est ce qu'on a de mieux a leur proposer ?Cite-moi un exemple d'entreprise où des travailleurs ont fini par mettre leurs menaces à exécution ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Quand il y a eu le saccage de la préfecture de Compiégne, quelle a été l'attitude des syndicalistes conséquents et des révolutionnaires ? Et quelle a été l'attitude de M Thibaut ? Celle de le traiter de "racaille"... Il y a une certaine "affinité", il me semble : celle de secteurs entiers du prolétariat qui sont laissé a vau l'eau, qui ont de moins en moins de représentations politiques. Et évidememnt, cela se termine toujours pareil, par la colére. Qui n'est pas toujours bonne conseillère, mais qu'est ce qu'on a de mieux a leur proposer ?Cite-moi un exemple d'entreprise où des travailleurs ont fini par mettre leurs menaces à exécution ?
Quelle comparaison !!!!
D'un côté, des abrutis qui détruisent le bien public, qui pourrissent aveuglement la vie de leurs proches et leurs voisins, qui cognent et détruisent au hasard de leur connerie...
de l'autre, des travailleurs en lutte, organisés démocratiquement, qui décident, choisissent leurs ciblews et leurs methodes....
Quelle injure pour la classe ouvrière et la jeunesse qui se battent collectivement pour leurs intérêts de classe...!!!!!
Quand il y a eu le saccage de la préfecture de Compiégne, quelle a été l'attitude des syndicalistes conséquents et des révolutionnaires ? Et quelle a été l'attitude de M Thibaut ? Celle de le traiter de "racaille"...
Les syndicalistes conséquents et les révolutionnaires ont soutenu inconditionnellement les Contis...et pas seulement de loin ...
Quant à Thibaut, il n'a rien dit ni fait : c'est Xavier Matthieu qui l'a, à juste titre traté de racaille....!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Ce qui est injurieux "pour la classe ouvrière et la jeunesse qui se battent collectivement pour leur intérêts de classe", c'est le mépris qu'on témoigne a une fraction d'entre elle, que ce mépris émane du front de gauche ou de petits bourgeois égarés à lutte ouvrière.Quelle injure pour la classe ouvrière et la jeunesse qui se battent collectivement pour leurs intérêts de classe...!!!!!
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Ce qui est injurieux "pour la classe ouvrière et la jeunesse qui se battent collectivement pour leur intérêts de classe", c'est le mépris qu'on témoigne a une fraction d'entre elle, que ce mépris émane du front de gauche ou de petits bourgeois égarés à lutte ouvrière.Quelle injure pour la classe ouvrière et la jeunesse qui se battent collectivement pour leurs intérêts de classe...!!!!!
Eh bien, chacun sa "fraction"...
A toi le lumpen et ses exactions imbéciles,
à moi les travailleurs en lutte et leurs comités de grève...
Ca m'va comme répartition ..
Bonne chance !!!!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Rejeter dans le "lumpen" toute une fraction de la classe ouvriére est une sotise sans nom, et montre bien la classe dont toi tu fais partie, cette "petite bourgeoisie" si sure de sa propre moralité et de sa valeur interlectuelle... Je te laisse a ton aveuglement qui sur le sujet est exactement le même que celui des caids du front de gauche !A toi le lumpen et ses exactions imbéciles,
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Je te laisse a ton aveuglement
Merci de t'en tenir à d'aussi rassurantes résolutions...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:
Rejeter dans le "lumpen" toute une fraction de la classe ouvriére est une sotise sans nom, et montre bien la classe dont toi tu fais partie, cette "petite bourgeoisie" si sure de sa propre moralité et de sa valeur interlectuelle... Je te laisse a ton aveuglement qui sur le sujet est exactement le même que celui des caids du front de gauche !
Gérard,tu raconte vraiement n'importe quoi.
A tu été voir,dans les quartiers concernés les travailleu(ses)rs dont la voiture a été brulée,et qui du coup ont perdu leur boulot?.A tu été voir ceux qui,apres l'incendie de l'école ou le saccage de leur creche,n'ont eu personne pour garder leurs minos?et,du coup ont également perdu leur emploi.A tu été voir ceux qui,le supermarché proche ayant été détruit,ont été contraint de se reporter sur les petits commerces qui,déja plus chers en temps normal,en on profité pour "saler" leurs prix?...etc...etc...
A tu été voir ensuite,la"paix"revenue,les élections passant dans ces quartiers et environs,les scores du FN?
Alors cette engence que tu veut absolument intégrer comme combattants de notre classe,elle en est sortie,elle en est le rebut!Elle mérite que notre classe organise des "brigades"pour leur donner la correction qu'ils méritent.Je te laisse tes voleurs,pilleurs,incendiaires,cambrioleurs,dealers,et accessoirement violeurs,pour moi il sont comme les marchandises de leur commerce parallele"tomber de notre camion".
Dernière édition par dug et klin le Lun 3 Sep - 10:44, édité 1 fois
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front de Gauche
@Babel
Ptêt que j'méritais une telle volée de bois vert. J'eusse assurément du mettre a-culturation. Jte demande de bien vouloir m'excuser de mon coupable phrasé. C'est le coup de l'arroseur-arrosé et c'est bien de me remettre à ma place d'ignare, au vernis éducatif superficiel
Un autre fond (je sais, y en a bcp), y a eu brulage d'une école, bouh c'est pas beau. La République a investi dans le quartier il y a 20 ans, et regardez-les ces sauvageons, ils détruisent les investissements qu'on y fait. Une fois l'amortissement effectué, on aurait fait une piste pour jouer aux boules. Là, va falloir réinvestir dans une école. Tant pis pour eux si y a pas de pistes de boules (faut choisir hein ! on peut pas investir partout. Y a des priorités).
Un fond supposé, pourquoi un bâtiment détruit fait sauter en l'air autant de monde et si violemment ? Réaction corpo des profs ou sanctuarisation des institutions ?
@Gérard
Ptêt que j'méritais une telle volée de bois vert. J'eusse assurément du mettre a-culturation. Jte demande de bien vouloir m'excuser de mon coupable phrasé. C'est le coup de l'arroseur-arrosé et c'est bien de me remettre à ma place d'ignare, au vernis éducatif superficiel
C'est le fond du problème, personne ne m'appelle à être roi. Et le fond du fond du problème, jn'y songe même pas. Et attitude rebelz entre toutes, j'aime pas le roi et son corollaire de chef de service et ouvriériste éclairé.Enfin, une dernière, pour la route : Toi qui parles, qui penses et qui t'exprimes, qui t'a fait roi ?
Un autre fond (je sais, y en a bcp), y a eu brulage d'une école, bouh c'est pas beau. La République a investi dans le quartier il y a 20 ans, et regardez-les ces sauvageons, ils détruisent les investissements qu'on y fait. Une fois l'amortissement effectué, on aurait fait une piste pour jouer aux boules. Là, va falloir réinvestir dans une école. Tant pis pour eux si y a pas de pistes de boules (faut choisir hein ! on peut pas investir partout. Y a des priorités).
Un fond supposé, pourquoi un bâtiment détruit fait sauter en l'air autant de monde et si violemment ? Réaction corpo des profs ou sanctuarisation des institutions ?
@Gérard
Assurément, beaucoup souhaiteraient que les prolos soient propres sur eux, obéissent aux doigts et à l'oeil de la tranche éclairée de l'élite ouvrière (ceux qui ne sont pas ouvriers et qui parle au nom de la Gôôche ou de l'extrême Gôôche). Rien de tel qu'un chef de service pour parler au nom de la classe. Ca a les dents plus blanches et ca passe mieux à la télé.Ce qui est injurieux "pour la classe ouvrière et la jeunesse qui se battent collectivement pour leur intérêts de classe", c'est le mépris qu'on témoigne a une fraction d'entre elle, que ce mépris émane du front de gauche ou de petits bourgeois égarés à lutte ouvrière.
Dernière édition par vilenne le Lun 3 Sep - 12:17, édité 1 fois
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Front de Gauche
vilenne a écrit:
"Assurément, beaucoup souhaiteraient que les prolos soient propres sur eux, obéissent aux doigts et à l'oeil de la tranche éclairée de l'élite ouvrière (ceux qui ne sont pas ouvriers et qui parle au nom de la Gôôche ou de l'extrême Gôôche)."
Assurément certains,comme moi,souhaiteraient que les prolos renouent avec les traditions du mouvement ouvrier d'il y a un siecle.Les communistes combattaient l'illétrisme,l'alcolisme,le manque d'hygiene,ils villipendaient les hommes qui battaient leurs femmes,ils préconisaient la discipline dans les luttes et la solidarité entre les familles ouvrieres dans la vie de tous les jours.Et ceux qui défendent ces valeurs aujourd'hui,meme si ils(elles)ne sont pas ouvrier(e)s,sont de ma classe.Et les conneries des petits bobos comme toi glisse sur nous,comme la pluie sur les plumes d'un canard.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
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