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Message  chejuanito Dim 26 Aoû - 11:40

Ce qu'il ne faut pas lire sur un forum marxiste...
Achille qui nous fait des généralités sur les émeutes minoritaires et la violence forcément nuisible pour la classe ouvrière! Mais il faut peut-être avoir en tête que dans la pluspart des conflits ouvriers, quand ça tourne à l'affrontement c'est aussi l'acte d'une minorité. Achille a-t-il condamné avec la même ferveur les 150 conti qui ont mis à sac la sous pref (ils étaient pourtant bien minoritaires), les premiers piqueteros argentins étaient aussi largement minoritaires...
Quant à essayer de faire des jeunes interpellés à Amiens des étrangers à la classe ouvrière, il faudrait encore avoir quelque chose à avancer en ce sens ce que je n'ai lu nulle-part. De part leur place dans le système de production, les révoltés interpellés dans les banlieues ces dernières années sont très majoritairement largement inséré dans la classe ouvrière (apprentis, scolarisés en LP, intérimaires, artisans...) et quand ils ne le sont pas c'est bien du fait du rejet du monde du travail qui ne les accueillent pas. Le lumpenprolétariat mafieux qui construit de vrai biz' illégaux sont les premiers à souffrir de ce genre d'évènements qui multiplient encore la présence policière et nuisent grandement aux affaires.
Quant à l'intérêt de classe, à quel moment leur intérêt se serait-il détaché de l'intérêt commun de la classe ouvrière? Le fait que leurs actes nuisent parfois à la classe ouvrière ne traduit pas une divergence d'intérêt et si la méthode est mauvaise ça n'en traduit pas pour autant un but mauvais. La différence entre le gars qui crame la bagnole de ses voisins pour protester au lieu d'aller cramer la mairie ou la pref et les travailleurs qui préfèrent manifester un midi par mois que de faire grève en continu n'est pas très grande, ils ne vont pas au plus efficace mais au plus simple immédiatement, et ils ne le font pas avec une volonté de faire planter leur révolte. Pourtant dans un cas (les travailleurs d'une boîte) on leur dit c'est vachement bien mais il faut aller au-delà modifier les formes de contestation... Et dans l'autre (Amiens) il faudrait commencer par les traiter de bouffons et de crétins en saluant le travail du "brave" Etat bourgeois pour les écraser?
En réalité la tâche est la même dans les deux cas pour les révolutionnaires, leur proposer d'autres formes d'organisation, leur proposer des perspectives politiques, des cibles, des moyens de s'auto-organiser... ça c'est la tâche (difficile, pour la quelle on manque de forces et de leviers....) des révolutionnaires. Mais ce n'est évidemment pas celle de JLM qui sous prétexte d'anticapitalisme chimiquement pur (ie sans le moindre rapport avec la lie délinquante) ne cherche qu'à défendre sa chère république bourgeoise et ses zélés serviteurs qui même s'ils mènent une politique inefficace (parce qu'ils sont un peu bêtes) sont des "braves" pleins de bonne volonté. En gros les réformistes défendent l'Etat bourgeois en en souhaitant une réorientation (sous leur houlette si possible) et les révolutionnaires doivent défendre les jeunes des classes populaires en en souhaitant une réorientation.
ça commence déjà par demander l'amnystie des crétins, des bouffons et des fourreurs et dénoncer les saloperies des braves hommes du ps et de leurs bras armés policiers.
Dernier détail sur les destructions. Les destructions de mobilier urbain ne sont pas toujours toutes gratuites contrairement à ce qu'il est de bon ton de dire. Une grande partie à une utilité pragmatique lors de nuit d'échauffourrées, ça vaut pour la destruction systématique de lampadaires dans certains coins que les jeunes en question connaissent mieux que les flics mais aussi les feux de poubelles et d'abribus qui servent de "barricades" certes précaires mais ralentissant l'avancée des forces de l'ordre. Quant aux écoles et commissariat (et oui les grands moralistes l'oublient mais un comico à morfler aussi à Amiens) ce sont bien les symboles d'un système bourgeois qui a broyé et qui détruite les vies des jeunes en question!
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Message  Babel Dim 26 Aoû - 11:40

La réaction de Mélenchon aux violences d’Amiens est en effet d’une outrance caricaturale. Et ce n’est pas le très éloquent plaidoyer d’Achille, assimilant ce type de manifestation de la colère sociale à une provocation de lumpenprolétaires hors de tout contrôle... ou directement stipendiés pour foutre le bordel et justifier ainsi le recours à la trique du gendarme (comme les gauchistes du temps de Marcelin ?) qui y changera quoi que ce soit.

Car ignorer aussi ouvertement la complexité d’une situation dont tous les commentateurs un peu sérieux ont souligné le caractère explosif ;

- ne pas voir que les jeunes de ces cités frappées de plein fouet par la crise entretiennent un rapport contradictoire avec les structures mises en place dans ces espaces de rélégation * (les percevant à la fois comme des instruments de formation et d’intégration sociale et professionnelle, et comme des relais de la puissance publique, étrangers à leur quotidien et à leur vécu, au même titre qu’une préfecture ou un commissariat), et que par conséquent ce sont les mêmes jeunes qui fréquentent ces lieux et les incendient ;

- feindre d’ignorer la violence policière qui est à l’origine de l’incident puis de la confrontation ;

- ne pas prendre en compte le fait que cet espace social fracturé et hétérogène est à ce titre l’enjeu de conflits sociaux et territoriaux entre la population qui y réside et les différents acteurs (civils et institutionnels) qui y interviennent ;

faire preuve en définitive d’une cécité aussi crasse, relève soit d'une totale connerie… soit d'un calcul politique d'une triviale banalité. Pour ne pas faire injure à l’intéressé, j’opterai pour le second terme de l’alternative.

Dans le 3000 mètres steeple que disputent actuellement les directions du PC, du PG et le gouvernement Ayrault, Mélenchon joue la corde, s’efforçant tant qu’il peut d’incarner (aux yeux de l'opinion comme à ceux d'Hollande), l'alternative "de gauche" à la faillite programmée de l'équipe Ayrault.

Or, pour se poser comme l'homme du recours, il lui est nécessaire d’adopter la posture de l’homme politique responsable, prêt à assumer le moment venu les plus hautes fonctions. C’est ce qu’il fait ici en tirant à boulets rouges contre les jeunes d’Amiens, gommant au passage la responsabilité des forces de l'ordre, et couvrant de lauriers le crâne de l’édile local.

C'est, à mon avis, aussi bête que ça.

__________
* Je suis d’ailleurs curieux de connaître la réaction de C. Autain à cette sortie d’une grande vulgarité intellectuelle de celui dont elle a co-animé la campagne. Elle qui a réfléchi sur la signification de ces flambées de violence dont les banlieues sont régulièrement le théâtre depuis deux bonnes décennies (voir par exemple son ouvrage Banlieues, lendemains de révolte), et qui écrivait, à ce sujet :
« La mondialisation en cours place les métropoles au cœur du processus de création et de distribution de la richesse. Elle se traduit aussi par le déclin des petites villes qui n’ont pas les atouts des grandes villes pour jouer leur carte dans la grande concurrence des territoires. Il faut mesurer les effets sur les constructions politiques de telles bifurcations. L’avenir ne se présente pas de la même façon pour l’habitant d’une ville moyenne aujourd’hui en déclin et pour le banlieusard qui anticipe l’arrivée du métro ou du tramway dans son quartier. Ils vivent dans des lieux qui ne sont pas sur les mêmes trajectoires, ce qui a des conséquences à tous niveaux. J’avance l’hypothèse que la révolte des banlieues de l’hiver 2005 était l’une des premières manifestations politiques de ce phénomène de métropolisation. Elle exprimait une impatience devant une réalité toujours tangible, celle des inégalités territoriales et sociales. Mais elle disait aussi combien cette réalité était devenue inacceptable, illégitime. Comme en temps d’embellie économique où les salariés ont eu la force de réclamer des améliorations sociales, les jeunes des banlieues ont senti que la métropolisation en cours leur donnait la possibilité de contester ces inégalités. »
Le Retour du peuple, Clémentine Autain, éd. Stock : http://www.regards.fr/societe/metropolisation,5387 ).

Babel

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Message  Achille Dim 26 Aoû - 11:53

Ainsi tu fournirais la preuve d'un mensonge. On va donc vérifier. J'ai répété qu'a aucun tu n'avais CONDAMNé la violence aveugle et minoritaire qui a pour conséquence de souder la majorité des quartier avec une politique de sécurité et de répressions. Ne pas reconnaitre cela montre soit que vous n'avez jamais mis les pieds dans une cité pour y habiter ou pour militer, soit que l'idéologie abstraite a définitivement remplacé dans votre esprit l'analyse de faits observables.

où est la condamnation politique quand tu écris :

Copas a écrit:
et ça ne signifie nullement une quelconque tolérance envers des agressions au sein de notre classe.[/u]
Ca ne signifie nullement qu'on soit flagorneur envers des délinquants, ni qu'on les monte au pinacle, mais qu'on essaye de les gagner à la bataille politique quand c'est possible..

Tu n'est pas "tolérant" avec le pillars ou les casseurs, tu ne les monte pas au "pinacle" quel style pour tourner autour du pot ! Où est la condamnation politique que de tels actes sont contraires à la lutte contre l'exploitation et nourrissent les thèses sécuritaires. Pire tu penses que ces jeunes sont des futures recrues pour ta cause (on se demande moins laquelle à ta lecture). Je te laisse à ton galimatias et si des fois tu voudrais a nouveau poster te fatigue pas et utilise CECI <<

Achille

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Message  Copas Dim 26 Aoû - 12:02

Il fait plaisir de voir pénétrer la compréhension d'une série de phénomènes qui forment un tout de loin en loin, même au FdG (le type de prolétariat urbain en extension sur la planète, voir les affrontements systématiques d'immense taille entre les forces de répression de l'état bourgeois chinois et les prolétaires urbains migrants et discriminés).

Si la formation politique de ces couches du prolétariat est inexistante ou faible, avec absence des outils de compréhension pour transformer le monde, elles sont par contre rompues à l'utilisation d'outils d'échange et d'information, et dans des situations de plus en plus conflictuelles avec le système.

Il y aurait beaucoup à dire.

Par contre on s'interroge fortement que les injures mélenchoniennes ne suscitent pas beaucoup de remarques d'une série de courants du FdG pour des saloperies saccageant le travail fait par certains du FdG aux côtés des révolutionnaires et bien d'autres.

Qu'Achille nous pousse des cris sarkozistes est un épi-phénomène et justifie même les sorties inadmissibles de son chef ni change rien.
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Message  Copas Dim 26 Aoû - 12:11

Achille a écrit:Ainsi tu fournirais la preuve d'un mensonge. On va donc vérifier. J'ai répété qu'a aucun tu n'avais CONDAMNé la violence aveugle et minoritaire qui a pour conséquence de souder la majorité des quartier avec une politique de sécurité et de répressions. Ne pas reconnaitre cela montre soit que vous n'avez jamais mis les pieds dans une cité pour y habiter ou pour militer, soit que l'idéologie abstraite a définitivement remplacé dans votre esprit l'analyse de faits observables.

où est la condamnation politique quand tu écris :

Copas a écrit:
et ça ne signifie nullement une quelconque tolérance envers des agressions au sein de notre classe.[/u]
Ca ne signifie nullement qu'on soit flagorneur envers des délinquants, ni qu'on les monte au pinacle, mais qu'on essaye de les gagner à la bataille politique quand c'est possible..

Tu n'est pas "tolérant" avec le pillars ou les casseurs, tu ne les monte pas au "pinacle" quel style pour tourner autour du pot ! Où est la condamnation politique que de tels actes sont contraires à la lutte contre l'exploitation et nourrissent les thèses sécuritaires. Pire tu penses que ces jeunes sont des futures recrues pour ta cause (on se demande moins laquelle à ta lecture). Je te laisse à ton galimatias et si des fois tu voudrais a nouveau poster te fatigue pas et utilise CECI <<

Tu n'as pas à tenter d'inverser les choses. Elles sont bien établies.
Pour défendre l'objet de ton adoration à n'importe quel prix tu mens comme un arracheur de dents.

C'est prouvé et établi par citations sans l'ombre d'une hésitation.
Tu dois être là franchement mal à l'aise.


JLM se couvre de honte, et les épigones et flagorneurs se répandent pour agresser ceux qui montrent le côté dégueulasse des déclarations de leur chef, combien elles s'enserrent dans la politique de la bourgeoisie et des tendances de droite les plus autoritaires.

L'objectif d'Achille est de pourrir toute discussion.
Plus le mensonge est gros, mieux c'est.
Il ne ferait pas ça sur les sites du FdG où la liberté d'expression est bannie. Il a ce type d'intervention car il vise à faire exploser un site, que les gens pètent les plombs, etc.

Il ne dénonce toujours rien des propos scandaleux de son chef.
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Message  Achille Dim 26 Aoû - 12:21

Tu vois le monde à ton image : tu t'es auto-proclamé conscience des MRs sur ce forum et tu veux que tout le monde t'obéissent eu doigt et à l'œil en ne tolérant aucun discussion contradictoire. Mais Copas "Gloubi-boulga" préfères traquer "l'intention", le "mensonge", le "trollage" pour étouffer toute discussion plutôt que de répondre sur le fond. Chacun pourra lire mes positions elles sont claires et bien sur réfutables car contrairement à toi j'accepte la contraction sur sur le fond, par exemple :

Achille a écrit:
Alors que faire ? C'est tout d'abord un problème économique et la question du chômage est la question centrale qui doit être combattue par une politique de relance économique et d'investissement. L'école par l'instruction et des diplômes doit également contribuer à l'amélioration. C'est aussi une question de salubrité et un programme de rénovation des cités est nécessaire...etc. Sur toutes ces questions tu peux t'informer auprès des associations qui font depuis des années un énorme travail dans les cités et qui ont une grande expérience et de nombreuses propositions (j'oubliais que la totalité d'entre elles s'oppose à la violence aveugle).


Achille

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Message  Copas Dim 26 Aoû - 12:39

Achille a écrit:Tu vois le monde à ton image : tu t'es auto-proclamé conscience des MRs sur ce forum et tu veux que tout le monde t'obéissent eu doigt et à l'œil en ne tolérant aucun discussion contradictoire. Mais Copas "Gloubi-boulga" préfères traquer "l'intention", le "mensonge", le "trollage" pour étouffer toute discussion plutôt que de répondre sur le fond. Chacun pourra lire mes positions elles sont claires et bien sur réfutables car contrairement à toi j'accepte la contraction sur sur le fond, par exemple :

Achille a écrit:
Alors que faire ? C'est tout d'abord un problème économique et la question du chômage est la question centrale qui doit être combattue par une politique de relance économique et d'investissement. L'école par l'instruction et des diplômes doit également contribuer à l'amélioration. C'est aussi une question de salubrité et un programme de rénovation des cités est nécessaire...etc. Sur toutes ces questions tu peux t'informer auprès des associations qui font depuis des années un énorme travail dans les cités et qui ont une grande expérience et de nombreuses propositions (j'oubliais que la totalité d'entre elles s'oppose à la violence aveugle).


chababadaba ....

Abstrait et découvrant qu'il existe des associations qui se battent dans les quartiers et également contre les violences policières , ...

qui font donc strictement l'inverse des cris de haine de JLM que notre groupie ne condamne toujours pas. Par contre il est prolixe pour attaquer les autres, ...

du trollage pur et simple.
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Message  Rougevert Dim 26 Aoû - 13:08

Achille a écrit:Tu vois le monde à ton image : tu t'es auto-proclamé conscience des MRs sur ce forum et tu veux que tout le monde t'obéissent eu doigt et à l'œil en ne tolérant aucun discussion contradictoire. Mais Copas "Gloubi-boulga" préfères traquer "l'intention", le "mensonge", le "trollage" pour étouffer toute discussion plutôt que de répondre sur le fond. Chacun pourra lire mes positions elles sont claires et bien sur réfutables car contrairement à toi j'accepte la contraction sur sur le fond, par exemple :

Achille a écrit:
Alors que faire ? C'est tout d'abord un problème économique et la question du chômage est la question centrale qui doit être combattue par une politique de relance économique et d'investissement. L'école par l'instruction et des diplômes doit également contribuer à l'amélioration. C'est aussi une question de salubrité et un programme de rénovation des cités est nécessaire...etc. Sur toutes ces questions tu peux t'informer auprès des associations qui font depuis des années un énorme travail dans les cités et qui ont une grande expérience et de nombreuses propositions (j'oubliais que la totalité d'entre elles s'oppose à la violence aveugle).


Tu ne réponds pas à toutes les questions...

Rougevert a écrit:
Achille a écrit:De qui parles tu "moi_aussi_moi_aussi" ? Si c'est de moi tu m'attribues une fois de plus des propos jamais tenus.
Ce qui soude la classe ouvrière à la politique de la bourgeoisie c'est précieusement la violence hooligan qui rapproche les travailleurs de la politique répressive des gouvernements. Il ne s'agit évidemment pas d'une question morale d'être pour ou contre la violence puisque la violence est un fait contre les travailleurs. Il s'agit juste de combattre la violence qui n'est pas de masse, qui est aveugle et qui frappe en premier lieu les travailleurs des cités.
De quels gouvernements?

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Message  Achille Dim 26 Aoû - 13:16

Ce que du considères comme du "chabada" ce sont les revendications de la plupart des associations de quartiers, tu ferais mieux de te documenter ou mieux de faire un tout petit effort pour les rencontrer et les écouter et tu constateras qu'elles condamnent les violences des casseurs et des pillards. Mais c'est sans doute trop de demander car comme chacun peut le constater tu continues à refuser le débat en le pourrissant et dénigrant tes interlocuteurs sans répondre sur le fond.
La confusion, la division, c'est toi qui l'entretiens et l'encourages en ne condamnant pas le pillage et la violence aveugle et minoritaire des casseurs pour te concentrer sur la soi-disante "haine" policière ou mélanchonesque en donnant du grain à moudre au FN et à ses thèses et en crédibilisant les politiques répressives de l'état.


Dernière édition par Achille le Dim 26 Aoû - 15:36, édité 4 fois

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Message  Babel Dim 26 Aoû - 13:24

Ni opposant ni allié du PS, le Front de gauche cherche sa place
LE MONDE | 21.08.2012 à 10h50 • Mis à jour le 21.08.2012 à 11h10
Par Raphaëlle Besse Desmoulières

"Vu notre campagne et vu ce que fait Hollande, il était difficile d'imaginer d'être plus doux." Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche (PG), assume pleinement la charge de Jean-Luc Mélenchon. Silencieux depuis sa défaite aux législatives à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) en juin, M. Mélenchon a fait une rentrée politique remarquée, dimanche 19 août dans le Journal du dimanche, puis lundi, sur France Inter.
L'occasion d'une attaque sans concession contre les cent premiers jours "pour presque rien" de M. Hollande, "un social-libéral comme ceux qui ont déjà conduit aux désastres grec, espagnol et portugais". Des propos que l'ancien candidat à la présidentielle du Front de gauche aura l'occasion de développer cette semaine lors du "remue-méninges" du PG, dont il est coprésident, jeudi 23 et vendredi 24 août à Saint-Martin-d'Hères (Isère), suivi au même endroit des Estivales du Front de gauche, samedi et dimanche.

LE TRAITÉ BUDGÉTAIRE EUROPÉEN, AXE PRIORITAIRE DE LA RENTRÉE
Il y sera, entre autres, beaucoup question du traité budgétaire européen, qui comprend notamment la "règle d'or" et doit être présenté au Parlement fin septembre. Farouchement opposé à ce texte, le Front de gauche, qui réclame un référendum plutôt qu'une ratification par voie parlementaire, entend en faire un axe prioritaire de la rentrée. Mais la partie s'annonce difficile et c'est d'ailleurs pour l'instant en vain que ses dirigeants ont tenté de mobiliser sur le sujet.

L'Humanité a publié le 20 juillet une pétition qui n'a recueilli pour le moment que 7 700 signatures. Un maigre bilan pour qui se souvient du débat sur le traité constitutionnel européen, qui s'était soldé par une victoire du non en mai 2005. "On a tellement foulé aux pieds la volonté des Français qu'ils se demandent s'ils peuvent encore faire quelque chose", déplore Eric Coquerel. "Si le gouvernement pense pouvoir aller vers une ratification tranquille, sans débat politique, il se trompe", prévient Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF).

Le Front de gauche espère bien convaincre certains parlementaires de la majorité de le rejoindre dans cette bataille, notamment au sein de l'aile gauche du PS. "Nous avons besoin que vous veniez nous aider dans notre bataille, a lancé M. Mélenchon sur France Inter. C'est nous qui sommes la locomotive. Bon sang ! Venez mettre un peu de charbon pour qu'elle avance !" "Le fait que nos arguments soient dits par d'autres, ça nous renforce, ajoute François Delapierre, le bras droit de M. Mélenchon. Nous sommes dans une stratégie de conquête de l'hégémonie." Mais, pour l'instant, seule une poignée de parlementaires socialistes et écologistes envisage de ne pas voter le texte, qui devrait être adopté sans difficulté.

Autre priorité : la rentrée sociale, sur laquelle le Front de gauche compte bien s'appuyer. "Le gouvernement est resté les bras ballants face à l'avalanche de plans sociaux", juge Pierre Laurent. Encore faut-il que cette contestation sociale s'organise. "Si le changement attendu n'a pas lieu, ça peut produire de la résignation mais aussi de la disponibilité, veut croire M. Delapierre. Notre responsabilité n'est pas d'organiser les luttes sociales mais de montrer qu'il y a une perspective."

DÉFENDRE SON "AUTONOMIE"
Le Front de gauche entend ainsi défendre une proposition de loi visant à interdire les licenciements boursiers. "On ne peut pas se contenter de compter les points", ajoute M. Laurent, pour qui le Front de gauche doit défendre son "autonomie" en n'étant ni dans la majorité parlementaire ni dans l'opposition.

Pendant l'été, le secrétaire national du PCF[/u] a lui aussi durci le ton contre le gouvernement Ayrault, jugeant à plusieurs reprises que les réponses apportées "ne sont pas à la hauteur". Mais, contrairement à M. Mélenchon, il refuse d'employer des "formules définitives". Et reconnaît une différence stratégique sur la méthode et le rythme à adopter. "Il y a un débat sur la façon dont nous devons engager nos forces et avec quels objectifs immédiats", estime M. Laurent, tout en mesure.

Si le Parti de gauche mise sur l'échec du gouvernement pour se poser en "recours", ce n'est pas le cas du PCF. "Un recours, mais pour quand ?, interroge M. Laurent. Il s'agit d'infléchir les choix gouvernementaux et de rendre crédibles nos mesures. La question posée est celle de l'urgence sociale, aujourd'hui. Nous ne pouvons pas passer au-dessus de ce temps-là." Autre sujet délicat à gérer dans l'immédiat : le rôle de Jean-Luc Mélenchon au sein du Front de gauche. L'ancien candidat à la présidentielle, qui refuse d'être une "potiche", se dit disponible. "De fait, c'est le principal porte-parole du Front de gauche", assure François Delapierre.

Au PCF, où l'omniprésence de M. Mélenchon ne fait pas l'unanimité, on dit réfléchir à un nouveau dispositif où le député européen aurait "une place importante mais avec d'autres dirigeants du Front de gauche". Une pluralité que compte bien défendre Pierre Laurent, qui prévient : "J'entends être un porte-parole à l'égal de Jean-Luc Mélenchon." Le ton est donné.
Il va de soi que, sur toutes ces questions ayant trait à l'avenir immédiat de son mentor, on attend avec fébrilité les commentaires avisés du troll. Et ses délicieuses palinodies.

Babel

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Message  Achille Dim 26 Aoû - 14:59

Mélenchon défend une interpellation tonitruante du pouvoir 25 août 2012 | Par Stéphane Alliès

« Les dialogues fracassants sont de nature à vivifier la citoyenneté. » Vendredi soir, en meeting à Grenoble, au moment de conclure l’université d’été de son Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon a montré aux « siens » combien il était requinqué. Après avoir « mis les doigts dans la prise de courant sud-américaine », l’ancien candidat à la présidentielle s’est remis de son échec à la législative d'Hénin-Beaumont, et a saisi le bâton de premier opposant à gauche du gouvernement Ayrault lors de cette rentrée. Et il l’annonce aux plus de 400 personnes présentes : « La page de la présidentielle n’est pas tournée, la flamme ne s’éteindra pas ! »

Après des vacances passées au forum de Sao Paulo, qui se tenait à Caracas, la capitale du Venezuela, puis en campagne électorale avec le président vénézuélien Hugo Chavez, avant l'élection présidentielle qui doit se tenir en octobre, Jean-Luc Mélenchon se dit « très satisfait » de sa rentrée politique. On l'a vu occuper l’espace médiatique avec une critique du bilan des cent premiers jours du nouveau pouvoir socialiste : « cent jours pour presque rien », estima-t-il ainsi dans le Journal du dimanche (entretien à lire ici).

Une attaque bille en tête, qu’il a renouvelée vendredi soir lors d’un “meeting happening”, où se sont succédé divers syndicalistes et militants : il leur a laissé le soin d’interpeller à leur tour le premier ministre, avant d’écouter en duplex Julian Assange depuis l'ambassade d'Équateur à Londres, puis de réclamer que la France appuie la demande d’asile politique du leader de Wikileaks vers l'Équateur.

La véhémence du leader du Front de gauche se veut celle d’un « ayant droit » de la victoire de François Hollande, comme il aime à définir désormais la relation de son parti avec la majorité présidentielle. Il ne se lasse pas de répéter que, sans le report des 4 millions de voix recueillies au premier tour sur son nom, celle-ci n'aurait pas eu lieu. Pourtant, sa critique a déclenché plusieurs réactions, pas toujours tendres, de nombreux socialistes, au premier rang desquels Jean-Marc Ayrault. Selon le premier ministre, Mélenchon « devrait avoir plus de lucidité. Mais c'est vrai que lorsque l'on revient de cinq semaines de vacances au Venezuela avec Hugo Chavez, on manque un peu de connaissance sur ce qui s'est passé en France et en Europe ». Avant de conclure : « Il n'a pas été élu président. Il n'a même pas été élu député. »

« On ne peut pas répondre avec autant de mépris ! s’est offusqué Mélenchon. On peut perdre des élections, ça n’enlève aucun droit à poser des questions politiques. Et on me répond avec mes vacances ! Je préfère les prendre avec Chavez qu’avec Merkel… » S’il joue au blessé par la riposte socialiste à ses interpellations, celui qui est encore eurodéputé n’est pas mécontent de se retrouver dans un tel face-à-face avec le premier ministre. « C’est d’une bêtise sans nom, ils nous remettent en course », se félicite un proche lieutenant de Mélenchon. Lui-même, après le meeting, devant les journalistes, sourit : « Nos interlocuteurs et concurrents ont été très mauvais cette semaine. »

Le Front de gauche dans son ensemble entend profiter du mois de septembre pour mettre la pression sur le gouvernement, notamment à propos de l’adoption du traité budgétaire européen, en demandant un référendum. « François Hollande s’était engagé durant sa campagne à renégocier le traité, explique le secrétaire national du PCF Pierre Laurent. Or il va s’agir de voter le même texte à la ligne près. Donc il y a une question démocratique qui va se poser. »

Mais quel est l’objectif réaliste que souhaite obtenir « l’autre gauche », alors que la direction du PS et la majorité des députés socialistes ont annoncé leur intention que le texte soit voté en l’état à l’Assemblée nationale ? « Il ne faut pas se fixer de limites, dit Pierre Laurent. Je pense que nos arguments peuvent être plus forts que les demandes de discipline. » « Nous allons déjà obtenir une réponse sur le référendum, renchérit Mélenchon, qui a ressorti en meeting une motion, déposée en 2007 par Ayrault à la suite du congrès de Versailles…, pour demander un référendum à Sarkozy sur le traité de Lisbonne. Et quand Hollande dira non, on va pouvoir en parler et lui demander pourquoi. Au final, la question c’est : “Est-ce que les socialistes acceptent qu’il y ait un débat à gauche ?” »

S’ils se félicitent du débat naissant chez les écolos (lire ici notre article) et espèrent que l’aile gauche du PS ne rentrera pas dans le rang, la volonté de mener bataille des leaders du Front de gauche – comme la virulence du vocabulaire employé par Mélenchon –, ne risque-t-elle pas de ressusciter la division entre deux gauches irréconciliables ?

Là, c’est plutôt “Passe-moi la bouée”

« Ce sont eux (les socialistes) qui vont choisir la forme de la relation qu’on aura à l’intérieur de la gauche », rétorque Mélenchon. Lui affirme qu’il y a « deux orientations à gauche », et souligne que c’est « Michel Sapin, un ministre proche de François Hollande, qui parle des deux gauches, celle qui gouverne et celle qui proteste (lire ici). En disant cela, il parle comme Besancenot. Mais nous, nous ne sommes pas des sectaires qui attendent que tout se casse la gueule, puis que la révolution arrive ». Et de prévenir : « J’ai un peu d’espoir qu’on se parle sur le traité européen. Mais si ce n’est pas le cas, alors, c’est Ayrault qui portera la responsabilité d’avoir divisé la gauche ! »

Ces attaques en règle du gouvernement, au bout de seulement cent jours d'exercice du pouvoir, sont-elles audibles par une opinion et un électorat de gauche qui a largement voté socialiste aux dernières législatives ? « Bien sûr que c’est audible, s’énerve Mélenchon. Le peuple français est sur la ligne “Qu’ils s’en aillent tous !” Vous en avez rencontré beaucoup, vous, des gens en vacances qui disaient “Ouah, c’est formidable ! C’est trop génial la gauche au pouvoir !” En 1981, on en voyait. Là, c’est plutôt “Passe-moi la bouée”. »

Dans le reste du Front de gauche, ils sont nombreux à saluer la rentrée tonitruante de leur ancien candidat à la présidentielle. « Jean-Luc parle à sa manière, c’est un peu free style, mais ça résume notre état d’esprit à tous : le clivage fondamental, c’est l’attitude face au néolibéralisme », dit l’ancienne trotskyste Danielle Obono. « Il ne faut pas jouer la défaite, mais on ne peut pas se taire non plus, enchaîne la communiste Marie-Pierre Vieu. Et quand Jean-Luc parle, il est entendu. Bien sûr qu’on soutiendra les lois qui iront dans le bon sens, mais sur l’Europe on ne peut pas laisser passer un “traité de Versailles bis”. On n’est pas là pour peser uniquement sur le PS, mais pour que la gauche ne se plante pas. On ne peut pas donner un quitus moral à la normalité. »

L’ancienne députée écologiste Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, abonde : « Nous ne crions pas à la trahison, mais mieux vaut tirer la sonnette d’alarme dès maintenant que crier à la catastrophe ensuite. » Pour l’ancien dirigeant du NPA, Pierre-François Grond, « le profil politique de Mélenchon dans cette rentrée est parfait, car il fallait commencer à dire qu’on n'était pas d’accord avec les débuts de ce gouvernement, et ce depuis le soutien à la victoire de la droite en Grèce, en juin dernier ». Pour cet ancien proche d’Olivier Besancenot, qui vient de rallier le Front de gauche avec plus de six cents militants du NPA, « il y a une cohérence à mener dès maintenant une bataille politique sur l’Europe, car les mesures d’austérité vont découler du traité. En plantant progressivement des drapeaux et des banderilles, on peut créer les conditions de la mobilisation sociale pour être un recours à gauche ».

Du côté de la direction communiste, si on partage le fond du ressentiment mélenchonien, on se veut plus mesuré sur la forme. « Il ne sert à rien d’être obnubilé par Hollande et Ayrault, tempère ainsi le secrétaire national aux relations extérieures du PCF, Francis Parny. Les électeurs n’avaient pas d’illusions sur le sujet. » Pour lui, la mission du Front de gauche doit davantage être celle d’« apparaître comme soucieux d’efficacité ». Et d’expliquer : « Ce que nous demandent les associations et les syndicats, c’est de les aider quand ils parlent aux ministres, pour que leurs paroles soient plus fortes encore. »

Face au feu Jean-Luc Mélenchon, le froid Pierre Laurent se veut serein : « Il y a toujours eu des différences de style et de façon de parler entre nous, mais ça n’a jamais été un problème qui nous a empêché de progresser. On va continuer d’additionner nos énergies. » Pour le patron des communistes, « bien sûr qu’il y a eu une rupture avec le pouvoir sarkozyste, ne serait-ce que dans la façon de faire ». Mais le constat politique est le même : « Si les socialistes continuent cette politique, elle butera sur les forces politiques refusant le changement. S’en mêler, ce n’est pas être pour ou contre le gouvernement, c’est vouloir sortir de la crise sociale. »

Achille

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Message  Copas Dim 26 Aoû - 19:19

Achille a écrit:
Mélenchon défend une interpellation tonitruante du pouvoir 25 août 2012 | Par Stéphane Alliès

« Les dialogues fracassants sont de nature à vivifier la citoyenneté. » Vendredi soir, en meeting à Grenoble, au moment de conclure l’université d’été de son Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon a montré aux « siens » combien il était requinqué. Après avoir « mis les doigts dans la prise de courant sud-américaine », l’ancien candidat à la présidentielle s’est remis de son échec à la législative d'Hénin-Beaumont, et a saisi le bâton de premier opposant à gauche du gouvernement Ayrault lors de cette rentrée. Et il l’annonce aux plus de 400 personnes présentes : « La page de la présidentielle n’est pas tournée, la flamme ne s’éteindra pas ! »

Quelle immonde calomnie... 400 ! 400 ! mais c'est 40 000... pour le meeting de fin d'UE...


Le Front de gauche dans son ensemble entend profiter du mois de septembre pour mettre la pression sur le gouvernement, notamment à propos de l’adoption du traité budgétaire européen, en demandant un référendum. « François Hollande s’était engagé durant sa campagne à renégocier le traité, explique le secrétaire national du PCF Pierre Laurent. Or il va s’agir de voter le même texte à la ligne près. Donc il y a une question démocratique qui va se poser. »

Mais quel est l’objectif réaliste que souhaite obtenir « l’autre gauche », alors que la direction du PS et la majorité des députés socialistes ont annoncé leur intention que le texte soit voté en l’état à l’Assemblée nationale ? « Il ne faut pas se fixer de limites, dit Pierre Laurent. Je pense que nos arguments peuvent être plus forts que les demandes de discipline. » « Nous allons déjà obtenir une réponse sur le référendum, renchérit Mélenchon, qui a ressorti en meeting une motion, déposée en 2007 par Ayrault à la suite du congrès de Versailles…, pour demander un référendum à Sarkozy sur le traité de Lisbonne. Et quand Hollande dira non, on va pouvoir en parler et lui demander pourquoi. Au final, la question c’est : “Est-ce que les socialistes acceptent qu’il y ait un débat à gauche ?” »

Ca le gouvernement réactionnaire est vert de peur des fracassantes et intergalactiques interventions au parlement que vont faire les haridelles du FdG, on susurre même qu'ils pourraient s'abstenir. Ca branle dans les chancelleries.



« Ce sont eux (les socialistes) qui vont choisir la forme de la relation qu’on aura à l’intérieur de la gauche », rétorque Mélenchon. Lui affirme qu’il y a « deux orientations à gauche », et souligne que c’est « Michel Sapin, un ministre proche de François Hollande, qui parle des deux gauches, celle qui gouverne et celle qui proteste (lire ici). En disant cela, il parle comme Besancenot.

Boudiou !

Mais nous, nous ne sommes pas des sectaires qui attendent que tout se casse la gueule, puis que la révolution arrive ». Et de prévenir : « J’ai un peu d’espoir qu’on se parle sur le traité européen. Mais si ce n’est pas le cas, alors, c’est Ayrault qui portera la responsabilité d’avoir divisé la gauche ! »

Ouf, j'ai eu peur qu'ils s'opposent....


Dans le reste du Front de gauche, ils sont nombreux à saluer la rentrée tonitruante de leur ancien candidat à la présidentielle. « Jean-Luc parle à sa manière, c’est un peu free style, mais ça résume notre état d’esprit à tous : le clivage fondamental, c’est l’attitude face au néolibéralisme », dit l’ancienne trotskyste Danielle Obono. « Il ne faut pas jouer la défaite, mais on ne peut pas se taire non plus, enchaîne la communiste Marie-Pierre Vieu. Et quand Jean-Luc parle, il est entendu. Bien sûr qu’on soutiendra les lois qui iront dans le bon sens, mais sur l’Europe on ne peut pas laisser passer un “traité de Versailles bis”. On n’est pas là pour peser uniquement sur le PS, mais pour que la gauche ne se plante pas. On ne peut pas donner un quitus moral à la normalité. »

Que de velléités, de danses du ventre, d'incapacité à se battre pour ce qui est juste et contre les attaques du gouvernement réactionnaire.

L’ancienne députée écologiste Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, abonde : « Nous ne crions pas à la trahison, mais mieux vaut tirer la sonnette d’alarme dès maintenant que crier à la catastrophe ensuite. »


Elle attend quoi la pivoine ? Alors que Ayrault et Hollande ont programmé la destruction de 350 000 emplois du secteur public ? Il leur faut quoi avant qu'ils ne se bougent l'oignon ?

Pour l’ancien dirigeant du NPA, Pierre-François Grond, « le profil politique de Mélenchon dans cette rentrée est parfait, car il fallait commencer à dire qu’on n'était pas d’accord avec les débuts de ce gouvernement, et ce depuis le soutien à la victoire de la droite en Grèce, en juin dernier ».

Miam miam... il en est arrivé en pue de temps à la flagornerie la plus écœurante, j’espère que Jean-Luc ne quitte pas des yeux le chéquier. Ca va pas le faire...
Quand au profil de JLM , c'est celui d'un velléitaire pour l'instant, plus agile à couvrir de propos insultants et sarkozistes des jeunes désespérados qu'à combattre le gouvernement réactionnaire et à faire des propositions afin que les travailleurs gagnent leurs batailles contre les agressions qu'ils subissent.

Pour cet ancien proche d’Olivier Besancenot, qui vient de rallier le Front de gauche avec plus de six cents militants du NPA, « il y a une cohérence à mener dès maintenant une bataille politique sur l’Europe, car les mesures d’austérité vont découler du traité. En plantant progressivement des drapeaux et des banderilles, on peut créer les conditions de la mobilisation sociale pour être un recours à gauche ».

Pas 600, cher Stephane , mais 60 000 ... au moins, Jésus multipliait les pains, Grond multiplie les militants (et les euros).

Du côté de la direction communiste, si on partage le fond du ressentiment mélenchonien, on se veut plus mesuré sur la forme. « Il ne sert à rien d’être obnubilé par Hollande et Ayrault, tempère ainsi le secrétaire national aux relations extérieures du PCF, Francis Parny. Les électeurs n’avaient pas d’illusions sur le sujet. » Pour lui, la mission du Front de gauche doit davantage être celle d’« apparaître comme soucieux d’efficacité ». Et d’expliquer : « Ce que nous demandent les associations et les syndicats, c’est de les aider quand ils parlent aux ministres, pour que leurs paroles soient plus fortes encore. »

Oui, c'est cela, efficace...

Face au feu Jean-Luc Mélenchon, le froid Pierre Laurent se veut serein : « Il y a toujours eu des différences de style et de façon de parler entre nous, mais ça n’a jamais été un problème qui nous a empêché de progresser. On va continuer d’additionner nos énergies. » Pour le patron des communistes, « bien sûr qu’il y a eu une rupture avec le pouvoir sarkozyste, ne serait-ce que dans la façon de faire ». Mais le constat politique est le même : « Si les socialistes continuent cette politique, elle butera sur les forces politiques refusant le changement. S’en mêler, ce n’est pas être pour ou contre le gouvernement, c’est vouloir sortir de la crise sociale. »
[/quote]

Face au feu Jean-Luc Mélenchon,.../...
Un lapsus, déjà ?

Pour le reste le PC veut sortir de la crise sociale par l'imposition des mains, le bon conseil...
Et nous raconte qu'il y a eu une rupture avec Sarko, la preuve ? le ministre de l'intérieur a changé...

Changement de style mais attaque encore plus forte contre les travailleurs que Sarko (par la RGPP Sarko liquidait 30 000 emplois directs dans la fonction publique, Hollande programme plus de 100 000 suppressions de postes par an.

Le feu est ouvert, et le FdG n'a rien à proposer à la classe populaire pour l'aider à résister et tenter de gagner, c'est un vide sidéral ponctué de lâchetés de haut niveau, mais parsemé de cris de haine contre certains jeunes de banlieue.

Malgré tout il est surprenant de voir que le FdG est completement immobilisé et n'arrive pas à participer à la contre-offensive sociale.

Il ne sert à rien.
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Message  Roseau Dim 26 Aoû - 21:12

Quand on demande au NPA 34 pourquoi il n’a pas rejoint le Front de gauche...
de : Antoine (Montpellier)
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129634#forum484997
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Message  Achille Lun 27 Aoû - 8:21

Traité européen : le pari du Front de gauche

C'est leur priorité de la rentrée. Le Front de gauche entend mobiliser contre le traité budgétaire européen. Dimanche 26 août à Saint-Martin-d'Hères (Isère), en clôture de l'université d'été du rassemblement, Jean-Luc Mélenchon a appelé à une "grande manifestation populaire" pour réclamer l'organisation d'un référendum sur le sujet. "Tous à Paris pour montrer la force qui dit non", a-t-il lancé à la tribune. La date n'est pas encore fixée mais ce rassemblement devrait intervenir fin septembre peu de temps avant que le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), qui introduit une règle d'or budgétaire, ne soit soumis à ratification. Ce qui devrait intervenir en octobre.

Depuis des mois, le Front de gauche est opposé à ce texte, qualifié "d'austéritaire". Et estime que François Hollande n'a pas tenu son engagement de campagne de le renégocier. Selon eux, le traité est le même que celui négocié par Nicolas Sarkozy. "Qu'est-ce qui a changé ? Rien ! Pas une ligne, pas un mot, pas une virgule, pas un guillemet, pas une référence, rien !", a déploré M. Mélenchon dimanche, lui qui avait moqué vendredi "le pseudo et ridicule pactounet de croissance" que François Hollande dit avoir obtenu.

Calendrier serré

Le calendrier est serré et ne laisse que peu de temps pour mobiliser. "C'est vrai que c'est pas très bien parti, reconnaît Pierre-François Grond, ancien du NPA et nouveau au Front de gauche avec la Gauche anticapitaliste. Mais on a encore plus d'un mois." Un temps que les partis entendent utiliser pour multiplier réunions d'informations, débats, meetings sur le sujet.

"Il s'agit d'aider les Français à décrypter ce contient le traité", indique Pierre Laurent, qui devrait être amené à se prononcer sur le texte. Le numéro un communiste a en effet confirmé ce week-end qu'il deviendrait sénateur en septembre, après que Nicole Borvo Cohen-Seat aura démissionné. La Fête de L'Humanité, qui se tiendra du 14 au 16 septembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), sera un moment clé du dispositif. "L'idée selon laquelle vous allez pouvoir continuer à enfumer tout le monde, ce temps là est terminé parce que nous sommes là", a expliqué M. Mélenchon dimanche.

Le Front de gauche entend rassembler toutes les forces opposées au texte, qu'elles soient associatives, syndicales ou politiques. "Il faut amplifier la mobilisation en bas, indique Ian Brossat, élu communiste parisien. Les militants PS, les parlementaires PS ou écologistes, il faut les mettre sous pression pour les empêcher d'aller contre la vox populi." Dimanche, M. Mélenchon a ainsi rappelé à l'ordre la gauche du PS : "Il ne suffit pas de dire qu'on est la gauche du parti, il faut le prouver par des actes."

Rassembler les opposants au "non"

Il a aussi appelé la députée européenne EELV, Eva Joly, favorable au référendum, à "marcher en tête de la manifestation" et le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, opposé au traité, "à venir les aider". Si leur position n'est pas encore arrêtée, les parlementaires écologistes penchent en effet pour le non. Mais leur position reste fragile, d'autant que le gouvernement multiplie les rappels à l'ordre. Dernier en date, le premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a indiqué, dimanche dans le JDD, que "le président et le gouvernement ont besoin de l'appui clair de la majorité". "Les écologistes peuvent difficilement faire marche arrière, veut croire Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. Ils ne pourraient plus rien faire par la suite. Ce qui se joue, c'est de montrer qu'ils sont une force autonome des socialistes."

Un sondage à paru lundi dans L'Humanité indique que 72% des Français seraient favorables à un référendum. Le gouvernement "joue la montre", a estimé M. Mélenchon avant d'ajouter : "Quand ils auront voté le traité, nous ne pourrons plus faire aucune autre politique que celle qui sera compatible avec le traité." A commencer, selon lui, par le budget 2013 qui sera voté en fin d'année et qui devrait prendre en compte les dispositions du TSCG, que les parlementaires Front de gauche pourraient ne pas voter. "Par principe, on n'a pas annoncé qu'on le voterait et on va être très exigeant", souligne Cécile Cukierman, sénatrice communiste de la Loire.

C'est donc un pari que lance et se lance le Front de gauche, qui réfléchit aussi à son avenir, en pensant au succès de la mobilisation contre le traité constitutionnel européen de 2005. Sans élections avant 2014, le rassemblement doit réussir à prouver qu'il n'est pas qu'un cartel électoral. "Le TSCG est une pierre dans l'édifice, explique M. Grond. Il s'agit de faire savoir qu'on est une force politique qui réclame un référendum. Quand les mesures impopulaires vont suivre, le fait d'être marqué idéologiquement sur cette question est très important." "Dans les deux prochaines années, notre objectif doit être la conquête sociale, ajoute Pierre Laurent. Nous sommes capables de faire bouger les lignes. Jusqu'où, je ne sais pas."

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Message  Achille Mar 28 Aoû - 12:34


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Message  Marco Pagot Mar 28 Aoû - 18:20


Alors que faire ? C'est tout d'abord un problème économique et la question du chômage est la question centrale qui doit être combattue par une politique de relance économique et d'investissement.

Non.

Ca ne marche pas.

Le keynesianisme ne peut plus marcher.

Le taux de profit s'est totalement effondré ces 40 dernieres années. Pour ravoir de la croissance, il faut que les bourgeoisies fassent repartir le taux de profit largement à la hausse; et pour ça, il faut de la casse sociale... C'est pas comme si avec Gaston Lefranc, on radotait pas dessus
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Message  Achille Mar 28 Aoû - 18:51

Tu essayes de nous dire que prélever sur les profits que ne serait pas suffisant et ne permettrait pas de construire une politique de redistribution et d'investissement. Pourtant les profits ils sont bels et bien la : les résultats des entreprises et ce qui a été redistribué aux actionnaires depuis des dizaines d'années. Par ailleurs il n'y a que que les profits comme levier, il y a aussi la dette qui consomme une énorme partie des ressources. Un audit comme celui qui a eu lieu par exemple en équateur permettrait d'y voir beaucoup plus clair et sans préjuger du résulter de cette audit décréter illégitime une partie de la dette.

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Message  Roseau Mar 28 Aoû - 19:26

Le réformisme keynésien des dirigeants du FdG n'a aucun sens.
Nous ne sommes plus sous les 30 glorieuses derrière un mur de protections douanières.
Dans le capitalisme mondialisé,
la bourgeoisie française et son gouvernement sont le dos au mur dans la concurrence internationale.
Ils ne sont pas prêt à céder quoi que ce soit à moins d'une menace de paralysie,
autrement dit de grève générale.
Et quand celle-ci se profile, comme en 2010, les dirigeants du FdG la combattent,
car ils ne veulent pas l'affrontement indispensable.
Ils ont lutté toute leur vie pour les places dans le système, et continueront...
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Message  Rougevert Mar 28 Aoû - 19:55

Achille a écrit:Tu essayes de nous dire que prélever sur les profits que ne serait pas suffisant et ne permettrait pas de construire une politique de redistribution et d'investissement. Pourtant les profits ils sont bels et bien la : les résultats des entreprises et ce qui a été redistribué aux actionnaires depuis des dizaines d'années. Par ailleurs il n'y a que que les profits comme levier, il y a aussi la dette qui consomme une énorme partie des ressources. Un audit comme celui qui a eu lieu par exemple en équateur permettrait d'y voir beaucoup plus clair et sans préjuger du résulter de cette audit décréter illégitime une partie de la dette.
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Message  Eugene Duhring Mar 28 Aoû - 20:02

Marco Pagot a écrit:

Alors que faire ? C'est tout d'abord un problème économique et la question du chômage est la question centrale qui doit être combattue par une politique de relance économique et d'investissement.

Non.

Ca ne marche pas.

Le keynesianisme ne peut plus marcher.

Le taux de profit s'est totalement effondré ces 40 dernieres années. Pour ravoir de la croissance, il faut que les bourgeoisies fassent repartir le taux de profit largement à la hausse; et pour ça, il faut de la casse sociale... C'est pas comme si avec Gaston Lefranc, on radotait pas dessus

Pas tout à fait vrai. Le principal problème c'est l'impossbilité d'un mode de production à revenir sur ses propres transformations. Un stade a été franchi par le capitalisme :
LENINE

X. LA PLACE DE L'IMPERIALISME DANS L'HISTOIRE

Nous avons vu que, par son essence économique, l'impérialisme est le capitalisme monopoliste. Cela seul suffit à définir la place de l'impérialisme dans l'histoire, car le monopole, qui naît sur le terrain et à partir de la libre concurrence, marque la transition du régime capitaliste à un ordre économique et social supérieur. Il faut noter plus spécialement quatre espèces principales de monopoles ou manifestations essentielles du capitalisme monopoliste, caractéristiques de l'époque que nous étudions.

Premièrement, le monopole est né de la concentration de la production, parvenue à un très haut degré de développement. Ce sont les groupements monopolistes de capitalistes, les cartels, les syndicats patronaux, les trusts. Nous avons vu le rôle immense qu'ils jouent dans la vie économique de nos jours. Au début du XXe siècle, ils ont acquis une suprématie totale dans les pays avancés, et si les premiers pas dans la voie de la cartellisation ont d'abord été franchis par les pays ayant des tarifs protectionnistes très élevés (Allemagne, Amérique), ceux-ci n'ont devancé que de peu l'Angleterre qui, avec son système de liberté du commerce, a démontré le même fait fondamental, à savoir que les monopoles sont engendrés par la concentration de la production.

Deuxièmement, les monopoles ont entraîné une mainmise accrue sur les principales sources de matières premières, surtout dans l'industrie fondamentale, et la plus cartellisée, de la société capitaliste : celle de la houille et du fer. Le monopole des principales sources de matières premières a énormément accru le pouvoir du grand capital et aggravé la contradiction entre l'industrie cartellisée et l'industrie non cartellisée.

Troisièmement, le monopole est issu des banques. Autrefois modestes intermédiaires, elles détiennent aujourd'hui le monopole du capital financier. Trois à cinq grosses banques, dans n'importe lequel des pays capitalistes les plus avancés, ont réalisé l'"union personnelle" du capital industriel et du capital bancaire, et concentré entre leurs mains des milliards et des milliards représentant la plus grande partie des capitaux et des revenus en argent de tout le pays. Une oligarchie financière qui enveloppe d'un réseau serré de rapports de dépendance toutes les institutions économiques et politiques sans exception de la société bourgeoise d'aujourd'hui : telle est la manifestation la plus éclatante de ce monopole.

Quatrièmement, le monopole est issu de la politique coloniale. Aux nombreux "anciens" mobiles de la politique coloniale le capital financier a ajouté la lutte pour les sources de matières premières, pour l'exportation des capitaux, pour les "zones d'influence", - c'est-à-dire pour les zones de transactions avantageuses, de concessions, de profits de monopole, etc., - et, enfin, pour le territoire économique en général. Quand, par exemple, les colonies des puissances européennes ne représentaient que la dixième partie de l'Afrique, comme c'était encore le cas en 1876, la politique coloniale pouvait se développer d'une façon non monopoliste, les territoires étant occupés suivant le principe, pourrait-on dire, de la "libre conquête". Mais quand les 9/10 de l'Afrique furent accaparés (vers 1900) et que le monde entier se trouva partagé, alors commença forcément l'ère de la possession monopoliste des colonies et, partant, d'une lutte particulièrement acharnée pour le partage et le repartage du globe.

Tout le monde sait combien le capitalisme monopoliste a aggravé toutes les contradictions du capitalisme. Il suffit de rappeler la vie chère et le despotisme des cartels. Cette aggravation des contradictions est la plus puissante force motrice de la période historique de transition qui fut inaugurée par la victoire définitive du capital financier mondial.

Monopoles, oligarchie, tendances à la domination au lieu des tendances à la liberté, exploitation d'un nombre toujours croissant de nations petites ou faibles par une poignée de nations extrêmement riches ou puissantes : tout cela a donné naissance aux traits distinctifs de l'impérialisme qui le font caractériser comme un capitalisme parasitaire ou pourrissant. C'est avec un relief sans cesse accru que se manifeste l'une des tendances de l'impérialisme : la création d'un "Etat-rentier", d'un Etat-usurier, dont la bourgeoisie vit de plus en plus de l'exportation de ses capitaux et de la "tonte des coupons". Mais ce serait une erreur de croire que cette tendance à la putréfaction exclut la croissance rapide du capitalisme; non, telles branches d'industrie, telles couches de la bourgeoisie, tels pays manifestent à l'époque de l'impérialisme, avec une force plus ou moins grande, tantôt l'une tantôt l'autre de ces tendances. Dans l'ensemble, le capitalisme se développe infiniment plus vite qu'auparavant, mais ce développement devient généralement plus inégal, l'inégalité de développement se manifestant en particulier par la putréfaction des pays les plus riches en capital (Angleterre).
Et rien ni personne ne pourra faire tourner la roue de l'histoire à l'envers.
Le capitalisme financier a modifié plus encore les rapports sociaux que ne l'avait fait le capitalisme au XIXème siècle. La spéculation à un niveau de développement sans précédent comme tendance démultipliée au parasitisme est devenu le modus operandi de ce capitalisme. La casse sociale ne suffira plus maintenant à rétablir le taux de profit à la hauteur des besoins de ce capitalisme financier face aux forces productives qui ont été mises en mouvement. Ou plutôt les périodes de reprises seront chaque fois plus courtes entre deux crises.

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Message  Roseau Mer 29 Aoû - 10:09

Babel a écrit:La réaction de Mélenchon aux violences d’Amiens est en effet d’une outrance caricaturale. Et ce n’est pas le très éloquent plaidoyer d’Achille, assimilant ce type de manifestation de la colère sociale à une provocation de lumpenprolétaires hors de tout contrôle... ou directement stipendiés pour foutre le bordel et justifier ainsi le recours à la trique du gendarme (comme les gauchistes du temps de Marcelin ?) qui y changera quoi que ce soit.

Car ignorer aussi ouvertement la complexité d’une situation dont tous les commentateurs un peu sérieux ont souligné le caractère explosif ;

- ne pas voir que les jeunes de ces cités frappées de plein fouet par la crise entretiennent un rapport contradictoire avec les structures mises en place dans ces espaces de rélégation * (les percevant à la fois comme des instruments de formation et d’intégration sociale et professionnelle, et comme des relais de la puissance publique, étrangers à leur quotidien et à leur vécu, au même titre qu’une préfecture ou un commissariat), et que par conséquent ce sont les mêmes jeunes qui fréquentent ces lieux et les incendient ;

- feindre d’ignorer la violence policière qui est à l’origine de l’incident puis de la confrontation ;

- ne pas prendre en compte le fait que cet espace social fracturé et hétérogène est à ce titre l’enjeu de conflits sociaux et territoriaux entre la population qui y réside et les différents acteurs (civils et institutionnels) qui y interviennent ;

faire preuve en définitive d’une cécité aussi crasse, relève soit d'une totale connerie… soit d'un calcul politique d'une triviale banalité. Pour ne pas faire injure à l’intéressé, j’opterai pour le second terme de l’alternative.

Dans le 3000 mètres steeple que disputent actuellement les directions du PC, du PG et le gouvernement Ayrault, Mélenchon joue la corde, s’efforçant tant qu’il peut d’incarner (aux yeux de l'opinion comme à ceux d'Hollande), l'alternative "de gauche" à la faillite programmée de l'équipe Ayrault.

Or, pour se poser comme l'homme du recours, il lui est nécessaire d’adopter la posture de l’homme politique responsable, prêt à assumer le moment venu les plus hautes fonctions. C’est ce qu’il fait ici en tirant à boulets rouges contre les jeunes d’Amiens, gommant au passage la responsabilité des forces de l'ordre, et couvrant de lauriers le crâne de l’édile local.

C'est, à mon avis, aussi bête que ça.

__________
* Je suis d’ailleurs curieux de connaître la réaction de C. Autain à cette sortie d’une grande vulgarité intellectuelle de celui dont elle a co-animé la campagne. Elle qui a réfléchi sur la signification de ces flambées de violence dont les banlieues sont régulièrement le théâtre depuis deux bonnes décennies (voir par exemple son ouvrage Banlieues, lendemains de révolte), et qui écrivait, à ce sujet :
« La mondialisation en cours place les métropoles au cœur du processus de création et de distribution de la richesse. Elle se traduit aussi par le déclin des petites villes qui n’ont pas les atouts des grandes villes pour jouer leur carte dans la grande concurrence des territoires. Il faut mesurer les effets sur les constructions politiques de telles bifurcations. L’avenir ne se présente pas de la même façon pour l’habitant d’une ville moyenne aujourd’hui en déclin et pour le banlieusard qui anticipe l’arrivée du métro ou du tramway dans son quartier. Ils vivent dans des lieux qui ne sont pas sur les mêmes trajectoires, ce qui a des conséquences à tous niveaux. J’avance l’hypothèse que la révolte des banlieues de l’hiver 2005 était l’une des premières manifestations politiques de ce phénomène de métropolisation. Elle exprimait une impatience devant une réalité toujours tangible, celle des inégalités territoriales et sociales. Mais elle disait aussi combien cette réalité était devenue inacceptable, illégitime. Comme en temps d’embellie économique où les salariés ont eu la force de réclamer des améliorations sociales, les jeunes des banlieues ont senti que la métropolisation en cours leur donnait la possibilité de contester ces inégalités. »
Le Retour du peuple, Clémentine Autain, éd. Stock : http://www.regards.fr/societe/metropolisation,5387 ).

Commentaire Antoine (Montpellier) sur le sujet dans BC
Source: http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129667#forum485135

Le NPA désapprouve le ciblage par Mélenchon des jeunes qui se sont révoltés. Il ne fait pas de distinguo entre les bons des QP (quartiers populaires) et les méchants ("les incendiaires"). Comme invite à le faire le sociologue des banlieues Bertho, la première chose à faire devant les révoltes des QP c’est comprendre ! Mélenchon ne comprend rien à la rage de ceux qui se révoltent dans les QP car il ne comprend rien à la situation qu’ils vivent et dont sa bonne République tricolore porte la responsabilité ! Car c’est elle qui est au service du capital, c’est elle qui discrimine, c’est elle qui condamne les discriminés qui relèvent la tête sans prendre les gants de lin de la courtoisie républicaine ...Mélenchon est de ce côté de la barrière des bien-pensants de la République bourgeoise.

Et là où il est doublement à côté de la plaque c’est qu’un grand nombre d’ habitants de ce QP a compris ses jeunes, ses "crétins", etc. et que ces gens demandent la condamnation des flics à la John Wayne qui les prennent pour des Indiens. Ce que Mélenchon, et là est l’énorme scandale (merci de ne pas détourner le regard), se garde bien de faire. Contre ces habitants, et pas seulement ces "crétins", il est du côté des crétins en uniforme, bien bleu républicains dans leurs bottes !

Donc ni le NPA ni les gens des QP n’ont à déformer les propos de Mélenchon, il les déforme comme un grand car il est gras d’une république dont il ne veut pas, lui le soi-disant marxiste (ah ! ah !), voir qu’elle est à l’image des bandes armées du capital : excluante, exploiteuse, répressive et provocatrice. En un mot : antipopulaire !

Cette gauche-là qui est de l’autre côté de la barricade, du côté de l’ordre bourgeois, n’est bien évidemment pas la nôtre...
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Message  Achille Mer 29 Aoû - 10:29

Quel démagogie irresponsable !
Ce n'est évidemment pas la révolte qui est condamnable puisque la révolte et l’insurrection majoritaire a permis et permettra d'immenses conquêtes sociales. Ce qui est condamnable c'est la violence minoritaire qui frappe aveuglement les petits commerçants, les quelques infrastructures culturelles et sportives, les biens et les voitures, et finalement les habitants des quartiers. L'état et ses thèses sécuritaires en sont renforcés et la police peut donner de la matraque. Cette violence spectaculaire et minoritaire qui laisse hostiles les premiers concernés, les habitants des quartiers il faut la condamner car elle nourrit la répression policière. Les associations qui sont en première ligne du travail de solidarité et du militantisme, l'ont bien compris et toutes condamnent les violences.

Achille

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Message  verié2 Mer 29 Aoû - 10:53

Achille
Cette violence spectaculaire et minoritaire qui laisse hostiles les premiers concernés, les habitants des quartiers il faut la condamner car elle nourrit la répression policière.
La violence policière n'a absolument pas besoin de ces actes pour se déchaîner contre les jeunes, contre les travailleurs ou contre les Roms.

Superficiellement, on peut évidemment dire qu'il y a "une spirale de la violence". Mais quelles sont les causes profondes de cette violence, sinon les conditions de vie d'une partie de la population et le comportement agressif et raciste de la police ? Cela, Mélenchon se garde bien de le dénoncer. Sa violence - verbale pour le moment puisqu'il n'exerce pas le pouvoir - est entièrement dirigée contre les jeunes révoltés.

Sarkozy, quand il suscitait l'indignation avec sa sortie sur le Karscher, ne tenait pas un discours différent. Lui aussi prétendait distinguer le bon grain de l'ivraie. Vals aussi, bien entendu.

Donc, si nous devons nous démarquer d'actes absurdes comme la destruction d'écoles, notre propagande doit avant tout dénoncer les causes de la violence et expliquer que la révolte est légitime, même si elle prend des formes que nous n'approuvons pas. C'est l'antithèse du discours républicain-sécuritaire de Mélenchon.

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Message  Achille Mer 29 Aoû - 11:01

verié2 a écrit:
La violence policière n'a absolument pas besoin de ces actes pour se déchaîner contre les jeunes, contre les travailleurs ou contre les Roms.

Mais c'est un lieu commun et le débat ne porte pas la dessus. La question est celle de la violence minoritaire qui laisse les habitants passifs et souvent hostiles en les soudant à l'idéologie sécuritaire de l'état. Arrêter la démagogie. La violence minoritaire tournée vers les rares infrastructures des cités ne sert qu'aux adversaire de classe. Écoutez un peu les associations de quartiers qui savent elles de quoi elles parlent. Basta !


Dernière édition par Achille le Mer 29 Aoû - 11:33, édité 1 fois

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Message  Achille Mer 29 Aoû - 11:02


Achille

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