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Re: Front de Gauche
Tout ça ne nous dit guère ce que tu réponds à la question "Que faire?".
Tirer un trait sur le mouvement ouvrier organisé sous prétexte qu'il est en crise (les travailleurs sont peu organisés) me parait étrange, surtout quand on veut soi-même construire un parti révolutionnaire.
Philippe Poutou propose de (re)construire des réseaux militants.
Il s'adresse donc aussi bien aux inorganisés qu'aux organisations en exposant concrètement les tâches de l'heure.
1) Ne pas se résigner.
2) S'organiser pour lutter non pas boîte par boîte mais tous ensemble.
Il n'y a pas de victoire possible sans l'organisation qui permet d'unifier les forces. Certains sont déjà organisés, d'autres pas. C'est introduire la division que de laisser traîner l'idée que ceux qui sont organisés (partis, syndicats) ne sont pas concernés en tant que tels et leurs organisations avec eux.
Surtout si on considère qu'a priori, il n'y AUCUN militant politique à PSA Aulnay: c'est faux, j'en connais au moins un: le délégué CGT qui est militant de LO.
Et on ne peut pas exclure qu'il y ait des militants, des sympathisants ou même seulement des électeurs des différents partis du mouvement ouvrier et même du PS.
De toute façon, le soutien et l'unité doivent aussi venir du dehors.
Tirer un trait sur le mouvement ouvrier organisé sous prétexte qu'il est en crise (les travailleurs sont peu organisés) me parait étrange, surtout quand on veut soi-même construire un parti révolutionnaire.
Philippe Poutou propose de (re)construire des réseaux militants.
Il s'adresse donc aussi bien aux inorganisés qu'aux organisations en exposant concrètement les tâches de l'heure.
1) Ne pas se résigner.
2) S'organiser pour lutter non pas boîte par boîte mais tous ensemble.
Il n'y a pas de victoire possible sans l'organisation qui permet d'unifier les forces. Certains sont déjà organisés, d'autres pas. C'est introduire la division que de laisser traîner l'idée que ceux qui sont organisés (partis, syndicats) ne sont pas concernés en tant que tels et leurs organisations avec eux.
Surtout si on considère qu'a priori, il n'y AUCUN militant politique à PSA Aulnay: c'est faux, j'en connais au moins un: le délégué CGT qui est militant de LO.
Et on ne peut pas exclure qu'il y ait des militants, des sympathisants ou même seulement des électeurs des différents partis du mouvement ouvrier et même du PS.
De toute façon, le soutien et l'unité doivent aussi venir du dehors.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Il ne s'agit pas de ça : personne ici ne te traite de sectaire et de con, ni ne le pense. Surtout pas moi. Mais c'est précisément parce que ta parole a, disons, un certain poids (ne serait-ce qu'ici... par la surface qu'elle occupe ) que la mise au point de RV m'a semblé la bienvenue.Copas a écrit:Penser que s'adresser essentiellement à un petit front peu organisé dans les entreprises c'est s'adresser à eux n'est pas raisonnable.
Combattre les illusions charriées par les copains (et ex) de la GA sur la possibilité de pouvoir infléchir de l'intérieur le cours du FdG, au point de s'imaginer pouvoir en changer la nature par le miracle de leur seule présence (!), est une chose.
Oeuvrer inlassablement pour l'unité de l'ensemble des partis, organisations et associations se réclament du combat ouvrier en est une autre.
Pour ce qui est de la présence physique, concrète, de formations comme le PC ou le PG au sein des entreprises, tu as peut-être raison. Même si je n'en sais trop rien sur le plan national, et si les quelques compte-rendus de boîtes que me donnent des copains ou des relations bossant dans le public ou dans des PME, ne rendent pas un son de cloche exactement similaire au tien, mais mentionne la présence de tel ou tel autre militant syndical de fait encarté dans un de ces partis, ou bien à LO, ou au POI. Ou chez nous.
Ou bien de gens qui l'ont été, et s'en sentent suffisamment proches pour être concernés par tout type d'appel émis en direction de ces différentes structures militantes (au sens large).
Tout ça pour dire que, même si elle est moins tangible et plus diffuse, l'influence exercée par les organisations politiques (réformistes ou non) au sein de la population salariée est réelle. Et que, par conséquent, même parmi la masse des travailleurs inorganisés, nous n'intervenons pas en terrain vierge, dans un espace exempt de tout référent politique.
Autrement, cela rendrait les rassemblements massifs réalisés par le FdG lors de la campagne présidentielle proprement incompréhensibles, pareils à des Ovnis ou à des créatures surgies ex nihilo. Cette masse militante existe, elle a ses propres repères politiques et idéologiques, et ce serait une erreur à mon sens dramatique que d'ignorer les paramètres à travers lesquelles elle se détermine politiquement.
Aussi funeste que de chercher à s'adresser aux "masses" en s'imaginant, soit pouvoir passer "par-dessus les appareils", soit pouvoir les contourner. Car, si on suit ton raisonnement jusqu'au bout, c'est ce qu'on finit par se dire : puisque les directions des partis "nomenclaturisés" comptent pour nada au sein des entreprises regroupant "le coeur de la classe", eh bien, autant les laisser continuer à "fourrer leur groin dans l'auge", et s'adresser directement au 9/10e de prolétaires vierges de toute appartenance et désireux d'en découdre avec ce système.
Si on veut effectivement marginaliser et fossiliser l'organisation, il suffit de suivre cette voie.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Rougevert a écrit:Tout ça ne nous dit guère ce que tu réponds à la question "Que faire?".
Tirer un trait sur le mouvement ouvrier organisé sous prétexte qu'il est en crise (les travailleurs sont peu organisés) me parait étrange, surtout quand on veut soi-même construire un parti révolutionnaire.
Philippe Poutou propose de (re)construire des réseaux militants.
Il s'adresse donc aussi bien aux inorganisés qu'aux organisations en exposant concrètement les tâches de l'heure.
1) Ne pas se résigner.
2) S'organiser pour lutter non pas boîte par boîte mais tous ensemble.
Il n'y a pas de victoire possible sans l'organisation qui permet d'unifier les forces. Certains sont déjà organisés, d'autres pas. C'est introduire la division que de laisser traîner l'idée que ceux qui sont organisés (partis, syndicats) ne sont pas concernés en tant que tels et leurs organisations avec eux.
Encore une fois ce n'est pas ce que je dis.
Au contraire, j'indique justement que la question des plus grosses organisations de la classe ouvrière et il n'y pas photo est complétement ignorée.
Et je ne parle pas de Poutou mais bien de la déclaration de OB et de celle du NPA. Je comprends pourquoi et comment Poutou dit certaines choses (même si je n'approuve pas tout), je parle d'une orientation politique qui racornit le champ politique et renvoie au refus de mener sa politique.
Sur le tous ensemble, je veux bien qu'on m'explique en quoi on aide au tous ensemble quand on ne s'adresse pas prioritairement aux travailleurs en lutte (avec leurs organisations syndicales de base)...
C'est toi qui introduit l'idée qu'en soutenant ceux qui ne s'adressent pratiquement qu'à de petits groupes excentrés des entreprises on a une bonne politique unitaire.
Ce n'est pas le cas.
La gauche révolutionnaire ne se pose toujours pas les questions de construire une orientation d'unification des travailleurs dans la résistance sociale, n'en relevant qu'un aspect qui est actuellement tout à fait secondaire. Elle ne se pose toujours pas les questions de reconstruction des organisations du mouvement ouvrier autrement que dans un tête à tête avec de petits partis réformistes.
On peut mener une bataille avec ce petit segment des organisations ouvrières à condition d'avoir une politique à soi.
Je n'ai pas la prétention de déterminer une politique mais je reconnais ce qui ne marche pas et tape à côté. Assurément la gauche révolutionnaire n'a toujours pas pris en compte l'affaiblissement des petits partis réformistes, le poids de leur nomenclaturisation et des tâches indispensables résultantes quant la classe ouvrière conserve des réactions vives.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Babel dit :
Oeuvrer inlassablement pour l'unité de l'ensemble des partis, organisations et associations se réclament du combat ouvrier en est une autre.
Je n'exprimerai pas la chose de la même façon : on se bat pour l"unité dans le combat de la classe ouvrière et de ses organisations.
Ce n'est pas exactement la même chose. Dans bien des luttes si il avait fallu attendre que des partis veuillent bien l'unité avant de bouger on n'aurait pas avancé beaucoup.
Faire bouger les autres ne se fait pas à plat. Surtout quand on exclue pratiquement dans la résistance la problématique des seules organisations existant dans la classe ouvrière dans pas mal d'entreprises.
Il y a là quelque chose de curieux.
Je vais réciter un camarade de la GA passé au FdG dans une conversation que nous avons eu l'année dernière. Plus ou moins suivant ma mémoire :
moi : tu en connais beaucoup de militants du PC dans ton entreprise (communaux , à vue de nez entre 1000 et 2000 travailleurs)
lui : oui beaucoup
moi : à bon ?
lui : il y en a un
moi : ah !
lui : il a pris sa retraite l'année dernière.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
lieva a écrit:j'en profite pour plussoyer au résumé de rougevert
A l'exception d'un point : le front de gauche participe à la résistance, partout ou je les vois,....
Enfin un discours connecté à la réalité qui nous change du sectarisme isolationniste majoritaire dans l'expression de ce forum ou des brèves de comptoir juste ci-dessus.
Dernière édition par Achille le Dim 15 Juil - 9:36, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Je conclue de l'adhésion affichée d'achille à mes propos qu'il rejoint le NPA
Prenant acte du désastre constitué par la direction colonel fabien / adjudant mélanchon, Achille acte que nous avons besoins d'un parti qui propose une alternative aux militants du fdg et à tout ceux qui ne se résignent pas à servir de fil de cuivre à un fusible fut-il bleu blanc rouge.
You're welcom
Prenant acte du désastre constitué par la direction colonel fabien / adjudant mélanchon, Achille acte que nous avons besoins d'un parti qui propose une alternative aux militants du fdg et à tout ceux qui ne se résignent pas à servir de fil de cuivre à un fusible fut-il bleu blanc rouge.
You're welcom
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: Front de Gauche
Copas,
Ton message fait quand même penser que tu préférerais t'adresser aux travailleurs comme s'ils étaient neufs politiquement et comme s'il n'y avait aucune organisation dans le mouvement ouvrier...
LO, le NPA, le Fdg étant de la roupie de sansonnet.
Qu'est-ce qu'elle a l'intervention de Besancenot?
Elle décrit fort bien l'ambivalence , le flou du FdG par rapport au gouvernement d'un côté, par rapport aux luttes immédiates de l'autre et son défaut complet d'initiatives concrètes sur le terrain des luttes.
Il n'appelle à un tête à tête avec de petits partis réformistes... à moins que LO en soit un.
Ca m'étonnerait quand même.
Elle est complémentaire de celle de Poutou.
Il est bien normal d'avoir une attitude différente vis à vis des organisations qui ne gouvernent pas et du PS, qui gouverne SEUL.
Non?
Il s'agir d'unir tous les travailleurs sur des positions de classe.
Les organisés comme les défiants vis à vis des organisations.
Sur les tâches impératives pour résister aux assauts du capital.
Ton message fait quand même penser que tu préférerais t'adresser aux travailleurs comme s'ils étaient neufs politiquement et comme s'il n'y avait aucune organisation dans le mouvement ouvrier...
LO, le NPA, le Fdg étant de la roupie de sansonnet.
Qu'est-ce qu'elle a l'intervention de Besancenot?
Elle décrit fort bien l'ambivalence , le flou du FdG par rapport au gouvernement d'un côté, par rapport aux luttes immédiates de l'autre et son défaut complet d'initiatives concrètes sur le terrain des luttes.
Il n'appelle à un tête à tête avec de petits partis réformistes... à moins que LO en soit un.
Ca m'étonnerait quand même.
Elle est complémentaire de celle de Poutou.
Il est bien normal d'avoir une attitude différente vis à vis des organisations qui ne gouvernent pas et du PS, qui gouverne SEUL.
Non?
Il s'agir d'unir tous les travailleurs sur des positions de classe.
Les organisés comme les défiants vis à vis des organisations.
Sur les tâches impératives pour résister aux assauts du capital.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Gauche antilibérale : une recomposition sans fin ? 11 juillet
L’élection présidentielle a vu l’espace à la gauche du Parti socialiste largement occupé par le candidat du Front de gauche (FDG), Jean-Luc Mélenchon, qui a su conjuguer son talent oratoire avec une véritable dynamique militante à la base pour obtenir un bon score (11%), quoique moins élevé qu’espéré au vu des derniers sondages d’avant le 1er tour. Les scores des deux candidats d’extrême-gauche, Philippe Poutou pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière (LO), très faibles (respectivement 1,2 et 0,5%), n’ont fait que souligner cette “aspiration” de l’électorat de la gauche radicale vers la dynamique unitaire représentée par le Front de gauche. Il n’était pourtant pas évident, lors de la création du Parti de gauche (PG) fin 2008 puis du FDG début 2009, que le rapport de forces à l’intérieur de la gauche antilibérale allait tourner à ce point en faveur du Front, le NPA ayant opéré un départ en fanfare avec 9000 militants annoncés et se projetant comme la quatrième force politique du pays à terme ; le PCF, censé devoir mourir depuis plus de vingt ans, peinait à se remettre des très mauvais scores des élections présidentielles de 2002 et de 2007 (3,37 et 1,93%).
Si le FDG semble aujourd’hui réussir une relative intégration des différents courants de la gauche antilibérale (outre le PCF et le PG, le FDG compte en son sein, la Gauche unitaire – scission de la Ligue communiste révolutionnaire –, la Fédération pour une alternative sociale et écologique, République et Socialisme, le Parti communiste des ouvriers de France, Convergences et Alternative – scission du NPA, sans oublier le ralliement de la Gauche anticapitaliste, un autre courant du NPA, dimanche dernier), c’est au terme d’une longue période de recompositions, alliances et scissions, dans une mouvance si riche en sigles et en organisations que l’observateur, le militant ou le citoyen peuvent avoir l’impression d’un labyrinthe incompréhensible, et peuvent se poser une question simple et légitime : “Qu’est-ce qui différencie des courants qui, peu ou prou, défendent tous le partage des richesses et entendent lutter contre le capitalisme/libéralisme ?”. C’est seulement en revenant sur l’historique de ces recompositions que l’on peut comprendre la situation actuelle.
Des expériences cumulatives
Le phénomène de recomposition de la gauche antilibérale débute à la faveur de la crise du PCF, qui s’accélère considérablement dans les années 80 : l’impossibilité d’une rénovation interne pousse le courant dissident des “reconstructeurs” communistes (dont Claude Poperen et Félix Damette) à quitter le parti et à tenter de s’allier à différents courants de la gauche de la gauche qui œuvrent à un rassemblement, dont les militants engagés dans le projet “Refondation”. En effet, des communistes dissidents, des socialistes, des écologistes, des républicains de gauche veulent créer “un vaste réseau de solidarité et de réflexion” . La crise des deux grandes formations traditionnelles de la gauche permet de libérer cet espace de dialogue et de convergence, le projet “Refondation” donnant lieu à des rencontres nationales en avril 1992 et à la présentation de candidats lors des élections législatives de 1993, qui obtiennent des scores assez décevants, pâtissant de l’hétérogénéité des profils des candidats (certains sont étiquetés Mouvement des citoyens, d’autres LCR, d’autres Alternative rouge et verte – organisation héritière du PSU). La dynamique du mouvement s’essouffle, les divergences sur l’Union européenne soulignant les contradictions du rassemblement, spécialement entre chevènementistes et écologistes, et aboutissant à l’échec de la constitution d’une liste commune en 1994.
Une nouvelle structure de rassemblement voit le jour la même année avec la Convention pour une alternative progressiste (CAP), animée elle aussi par des militants socialistes, communistes, écologistes et trotskistes, qui organise des débats autour d’ ”un contrat de législature au contenu réellement transformateur” , ses animateurs précisant que la CAP se reconnaît “aussi peu dans la gauche strictement gestionnaire que dans la gauche de protestation” ; elle soutient finalement Dominique Voynet à l’élection présidentielle de 1995, alors que le PCF et Lutte ouvrière présentent chacun leur candidat. Le bon score d’Arlette Laguiller fait d’ailleurs envisager à Lutte ouvrière la création d’un “grand parti ouvrier” plus ouvert – ce qui préfigure le lancement du projet du NPA par la LCR treize ans plus tard – mais le projet est rapidement abandonné.
Le leitmotiv de la CAP est de constituer un “pôle de radicalité” à la gauche du PS mais la victoire de la gauche plurielle en 1997 la met en difficulté, puisqu’elle hésite entre une stratégie protestataire et une optique de soutien, fût-il critique, aux réformes lancées par le gouvernement Jospin. Gilbert Wasserman, l’un des principaux animateurs de la CAP, s’interroge : “Doit-elle choisir l’extériorité inévitablement accompagnée d’une sorte de “radicalisation” à gauche ou tenter d’aider la gauche à réussir effectivement, ce qui implique une démarche plus complexe, moins esthétique mais ô combien plus productive ?” . La question du soutien au gouvernement divise profondément la CAP, qui décline rapidement, faute également d’un projet alternatif commun à ses adhérents : s’opposent en effet plusieurs cultures politiques au sein de la gauche de la gauche, les matrices communiste et trotskiste coexistant avec une sensibilité plus libertaire, plus soucieuse d’ “ouverture” et de démocratie interne, sensibilité héritière du courant autogestionnaire représenté dans les années 70 et 80 par le PSU ; ajoutons que la question écologiste – et notamment la question du nucléaire – ainsi que le rapport à la construction européenne fracturent la mouvance antilibérale. La CAP se transformera finalement en Forum de la gauche citoyenne en 2003, davantage un espace de débats qu’un véritable mouvement structuré : ce dernier lance un appel à voter “Y” en 2007, ne se prononçant pas pour Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, José Bové ou Marie-George Buffet.
L’analyse de cette première période souligne les facteurs structurels qui semblent obérer la réussite d’un regroupement de la gauche de la gauche : absence de projet alternatif commun, divergences sur la forme de l’organisation à construire, polémiques sur la stratégie face au pouvoir. Malgré les très bons scores de la gauche antilibérale en 2002 (plus de 13% si l’on additionne les scores de LO, de la LCR et du PCF ; ces scores étant relativisés par l’échec flagrant des listes LO-LCR lors des élections européennes de 2004, qui voit le PS regagner son hégémonie), l’expérience des collectifs antilibéraux ne fera que confirmer les handicaps de la mouvance.
L’échec des collectifs unitaires
La campagne référendaire portant sur la ratification du Traité constitutionnel européen semble constituer une fenêtre d’opportunité inédite pour un rapprochement des différentes familles de la gauche antilibérale : une dynamique militante se forme autour de “l’appel des 200” lancé par la fondation Copernic, des collectifs unitaires pour le “non” se forment sur tout le territoire, des adhérents du PCF, de la LCR, d’ATTAC, des syndicalistes, associatifs, etc, se retrouvant au coude à coude pour combattre un projet jugé ultralibéral. La victoire du “non” le 29 mai 2005 semble prouver l’efficacité d’une telle collaboration et un certain nombre de militants estiment que ce rassemblement pourrait aller plus loin : en novembre 2005, un nouvel appel, intitulé “Pour des candidatures unitaires en 2007 et 2008” est lancé ; il est suivi d’un second appel en mai 2006 qui débouche sur la création d’un “Collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes” (abrégé CIUN, pour “collectif d’initiative unitaire national”), chargé de coordonner les comités locaux déjà existants et d’encourager la création de nouveaux.
Entendant éviter une dispersion des candidatures en vue de l’élection présidentielle de 2007, les collectifs unitaires effectuent un travail programmatique qui débouche sur l’adoption d’une “charte antilibérale” fin août 2006, précisant les contours d’une alternative au libéralisme. Le 10 septembre 2006, une étape supplémentaire est franchie avec le texte “Ambition-stratégies-candidatures”, qui fixe un calendrier pour la désignation d’un candidat commun mais qui laisse en suspens des questions qui risqueraient de faire éclater le mouvement, notamment celle de la participation à un futur gouvernement en cas de victoire de la gauche en 2007. Si José Bové, l’une des personnalités pressenties pour représenter la gauche antilibérale, propose l’organisation de primaires ouvertes, il se heurte à une fin de non-recevoir de la part du PCF, qui, fort de son poids militant au sein des collectifs, entend proposer la candidature de sa secrétaire nationale, Marie-George Buffet ; la LCR, de son côté, argue des ambiguïtés des textes unitaires quant à la question de l’alliance avec le Parti socialiste pour se retirer du processus. Reportée, la désignation du candidat montre que les collectifs unitaires se dirigent vers une impasse : José Bové et Patrick Braouezec retirent leur candidature en novembre, la direction du PCF mobilise ses troupes en vue de la réunion des 9 et 10 décembre qui doit valider définitivement un candidat. Celle-ci, houleuse, voit Marie-George Buffet recueillir une majorité de suffrages mais les autres personnalités déplorent ce choix et indiquent publiquement que la secrétaire nationale du PCF ne représentera que son parti.
La gauche antilibérale se présente de manière éclatée en 2007 et recueille des scores assez faibles, Olivier Besancenot se plaçant en tête avec 4% des suffrages, le PCF et José Bové, se revendiquant chacun du soutien des collectifs unitaires, recueillant moins de 2% des voix : l’échec est patent. Si les problèmes de “programme commun” ont été surmontés temporairement avec l’adoption de la charte antilibérale, les affrontements entre appareils partisans, soucieux de défendre leurs positions et leurs stratégies, ont obéré toute chance d’une candidature unique : la question, particulièrement, de la participation à une nouvelle expérience de “gauche plurielle” aux côtés du PS ne pouvait que désunir un front où cohabitaient PCF et LCR.
Les expériences concurrentes du NPA et du FDG
Faible dans les urnes, la gauche antilibérale reste active sur le terrain militant, sachant faire preuve d’une relative unité dans la contestation de réformes telles que le CPE ou l’augmentation de la durée des cotisations en matière de retraites. La LCR, forte de sa première place en 2007, décide d’entamer un processus de transformation en parti plus large, qui rassemblerait les différents courants de la gauche de la gauche, qu’ils soient libertaires, trotskistes, communistes ou écologistes : le Nouveau parti anticapitaliste voit le jour début 2009 et entend remodeler le paysage politique. Mais il n’est pas le seul à vouloir “recomposer” la gauche de la gauche, le départ de Jean-Luc Mélenchon du PS et la création du PG puis du FDG amenant à une claire concurrence entre les deux organisations pour l’hégémonie sur la gauche antilibérale. D’assez rapides discussions en vue des élections européennes de 2009 échouent, ces dernières étant l’occasion de "se compter" pour l’un et l’autre : le NPA obtient moins de 5% des voix, derrière le Front de gauche, qui en recueille 6%. C’est désormais la question d’une orientation unitaire qui va déchirer progressivement le NPA, notamment à l’occasion des élections régionales de 2010 : la consultation des militants fin 2009 révèle une fracture en trois tendances, une favorable à l’unité, une pour une stratégie autonome et une direction sans majorité, hésitant entre ces deux positions. Il en résulte une absence de ligne claire, des accords étant parfois conclus avec le FDG (avec le succès remarqué de la liste dans le Limousin, qui peut se maintenir et obtient 19 % au deuxième tour), l’ "indépendance" étant préservée dans la plupart des endroits. La question de la participation aux exécutifs régionaux a été la pierre d’achoppement des négociations, le NPA suspectant le FDG de vouloir se rallier aux majorités de gauche locales, ce qui n’a pas été le cas dans un certain nombre de régions.
Il apparaît que la politique d’isolement du NPA le vide peu à peu de sa substance militante, le congrès de 2011 se déroulant dans une ambiance tendue et les départs se multipliant. C’est le FDG qui semble symboliser l’espoir d’un regroupement de la gauche antilibérale, l’alliance du PCF et du PG permettant au premier de faire une “cure de jouvence” militante et au second de bénéficier des ressources institutionnelles des communistes. Les autres composantes (FASE, C&A, PCOF…), peu visibles publiquement, expriment malgré tout la diversité de la gauche antilibérale au sein du Front. Si la candidature de Jean-Luc Mélenchon a éclipsé les voix d’extrême-gauche en 2012 , sa défaite personnelle aux législatives et le rétrécissement du groupe parlementaire du FDG n’en posent pas moins des questions sur la réalité de la dynamique du regroupement, qui reste tiraillé par la question de son rapport au PS, malgré la décision du PCF de ne pas participer au gouvernement.
La gauche antilibérale voit-elle enfin dans ce regroupement la fin de la malédiction de la désunion ? Le diagnostic ne saurait qu’être prudent, une partie de la gauche antilibérale, plus “mouvementiste” ou radicale idéologiquement, ne se retrouvant pas dans ce qui reste pour l’instant un cartel électoral qui ne reconnaît pas l’adhésion directe . De plus, la bataille pour la reconquête des voix de l’électorat populaire semble pour l’instant gagnée par un Front national en plein essor, FN dont le langage emprunte parfois à celui du Front de gauche dans la dénonciation des méfaits du libéralisme, l’appel à un Etat-protecteur et la défense des services publics, tournant idéologique considérable si l’on pense aux positions économiques du FN dans les années 1980.
Quelle alternative politique ?
La gauche antilibérale ne peut espérer qu’un regroupement partiel de ses forces, des organisations telles que Lutte Ouvrière ou le Parti ouvrier indépendant récusant par avance toute stratégie d’alliance avec un Front de Gauche jugé “réformiste” ; le NPA, enlisé dans une crise interne qui dure, adoptera sans doute le même type de stratégie ; il ne faut pas oublier par ailleurs la mouvance des “décroissants”, eux-mêmes divisés entre Parti pour la décroissance, Mouvement des objecteurs de croissance et Parti des objecteurs de croissance, qui contestent le productivisme et la société de consommation que soutiendraient par certains aspects selon eux les formations traditionnelles de la gauche antilibérale quand elle développe un discours néo-keynésien de relance par l’augmentation des salaires.
L’aspect idéologique ne doit également pas être sous-estimé : la gauche antilibérale apparaît souvent dans une posture “défensive”, se mobilisant aux côtés des salariés, chômeurs, sans-papiers, davantage pour éviter des reculs sociaux que pour proposer une réelle alternative politique et sociale. Il ne s’agit pas de dire qu’elle n’avance pas de propositions en rupture avec l’ordre existant, mais l’ombre des expériences totalitaires du XXème siècle continue à peser sur la perspective d’une autre société, y compris chez les forces se proclamant “révolutionnaires”, qui mettent souvent plus en avant des mots d’ordre pour l’augmentation des salaires et le refus des licenciements qu’une claire vision d’une société alternative. Comme le note Philippe Raynaud, qui a étudié la littérature de la gauche radicale : “Chez aucun des auteurs, brillants ou laborieux, que nous avons étudiés, nous n’avons rencontré ce qui faisait la force de l’illusion communiste : la certitude d’être au service d’une cause à la fois juste et scientifiquement fondée, qui devait inéluctablement conduire à l’émergence d’une société radicalement différente” . De la même manière, pour Daniel-Louis Seiler, “les partis étudiés ici se caractérisent plus par l’hostilité au système ou à ses abus que par la proposition d’une alternative claire” . La gauche antilibérale, si elle veut gagner en densité politique, devra réussir la synthèse entre plusieurs projets de transformation sociale : entre la rupture révolutionnaire prônée par l’extrême-gauche, la “révolution par les urnes” du Front de gauche et la “simplicité volontaire” des objecteurs de croissance, le travail de synthèse s’annonce ardu
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
lieva a écrit:Je conclue de l'adhésion affichée d'achille à mes propos qu'il rejoint le NPA
Prenant acte du désastre constitué par la direction colonel fabien / adjudant mélanchon, Achille acte que nous avons besoins d'un parti qui propose une alternative aux militants du fdg et à tout ceux qui ne se résignent pas à servir de fil de cuivre à un fusible fut-il bleu blanc rouge.
You're welcom
ça aurait été avec grand plaisir mais j'ai déjà beaucoup donné à la LCR et a ses satellites...
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Le FdG goupillon funèbre de la lutte des classes
par FRANCIS PELOTIER dans Médiapart
Avant toute précipitation, faut rester lucides
La lucidité, c'est d'abord observer que Mélenchon suivi par le F.D.G a fait un cadeau de 4 millions de voix, avant que les résultats des deux 2° tours n'étaient pas encore annoncés, sans aucune négociation, sans tentative de gauchisation des programmes du PS et d'Hollande au nom de la discipline républicaine, du vote utile.
Cette coutume peut-être la meilleure des tactiques lorsque les bénéfices sont partagés, dans le présent cas, est une escroquerie.
Devant cette capitulation sans condition, le PS muni des pleins pouvoir ne se gêne plus, il aurait tort.
Sans délai :
- il a d'abord insulté les Smicars avec son aumône de 21 centimes par jour,
- il augmente le tarif de l'électricité et du gaz de 2%, le Conseil d'état préconisant 10 % avec effet rétroactif,
- envisage de reporter les charges patronnales sur les ménages par le biais de la CSG
- dit qu'il faut soigner la compétitivité , sous-entendu celle des patrons, en diminuant le coût du travail, autrement dit en gelant les salaires et retraites. Pourquoi ne pas diminuer les dividendes des actionnaires et investir cette différence dans leurs entreprises ?
- appelle le Peuple Grec à la résignation de la misère
Bref, il agit dans le droit fil de son alliance avec l'UMP, le Modem et les Verts pour la trahison des intérêts de notre Peuple en 2005, 2008 et le MES.
Toutes décisions, probablement prises avec Hollande, Moscovici, Sapin, Juppé, le MEDEF et Cie aux sauteries du Siècle et du Cercle de l'industrie où tout ce beau monde se réunit régulièrement.
Et ce n'est pas fini.......
En jettant nos voix avec précipitation, sans réflexion, sans contre partie aux collabos de classes, Mélenchon et le F.D.G ont ainsi consolidé et prorogé pour 5 ans l'hégémonie de la social démocratie.
C'est tout.
J'aurais aimé que dés sa victoire le PS supprime au moins la loi Pompidou-Giscard obligeant la Banque de France à prêter aux banques à 1% lesquelles prêtent à l'Etat à 5 ou 6% par exemple, ou alors réformer le statut du Parquet, ou encore remettre en vigueur l'echelle mobile supprimée anti socialement par Fabius en 1983.
Au moins çà, c'était un échange convenable de nos 4 millions de voix déterminantes dans l'éjection de Sarko et de l'UMP.
Finalement, résultat secs : aux termes des dernières élections, le F.D.G a permis au PS de recommencer paisiblement sa politique habituelle de droite. Ce ne sont pas les quelques gesticulations et autres criailleries qui troubleront la quiétude de la social démocratie attablée devant la soupe et les fromages républicains.
Et dire que je me suis battu de toute mon énergie pour le succés de Mélenchon et du F.D.G, mes amis et tous les contributeurs de MDP peuvcnt en attester.
Je suis incorrigible j'ai encore mordu au piège du PS, comme en 1981 et bien avant.....et puis ce Mélenchon parlait si bien.
Certains disaient que le F.D.G était le poil à gratter du PS, pour le moment ce n'est que le goupillon funèbre de la lutte de classe
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Rougevert a écrit:Copas,
Ton message fait quand même penser que tu préférerais t'adresser aux travailleurs comme s'ils étaient neufs politiquement et comme s'il n'y avait aucune organisation dans le mouvement ouvrier...
LO, le NPA, le Fdg étant de la roupie de sansonnet.
Qu'est-ce qu'elle a l'intervention de Besancenot? (il ne s'adresse pas tant aux travailleurs concretement en lutte)
Elle décrit fort bien l'ambivalence , le flou du FdG par rapport au gouvernement d'un côté, par rapport aux luttes immédiates de l'autre et son défaut complet d'initiatives concrètes sur le terrain des luttes.
Il n'appelle à un tête à tête avec de petits partis réformistes... à moins que LO en soit un.
Ca m'étonnerait quand même.
Elle est complémentaire de celle de Poutou.
Il est bien normal d'avoir une attitude différente vis à vis des organisations qui ne gouvernent pas et du PS, qui gouverne SEUL.
Non?
Il s'agir d'unir tous les travailleurs sur des positions de classe.
Les organisés comme les défiants vis à vis des organisations.
Sur les tâches impératives pour résister aux assauts du capital.
Encore une fois, je souhaite qu'on lise ce que je dis et pas ce qu'on imagine que je pense :
Quelle est la situation des partis politiques dans les entreprises : inexistante et nulle
Dans la classe ouvrière : faible
La classe ouvrière est-elle défaite ? non elle ne l'est pas (ne pas lire de travers, il y a des reculs, forcement mais...)
Il y a une distorsion entre l'état et les potentiels de résistance dans la classe ouvrière et l'écroulement des partis de cette classe.
Ce constat que tout le monde peut faire (sauf ceux qui se la raconte) n'est pas une injure ni un mépris des partis et plus précisément des petits partis réformistes, il signifie juste que les organisations d’extrême gauche évoluent dans une situation tout autre que dans la période qui a duré près de 70 ans et s'est terminés à la fin du XXeme siècle en France, pendant laquelle il était quasiment impossible ou extrêmement difficile de pénétrer , s'organiser dans la classe ouvrière (LO a accompli de terribles éfforts, feu la LC, FCR , LCR fit de la périphérie vers le centre, les maos explosèrent leurs établis, le PSU fit comme la GA et passa au PS, etc...).
Nous sommes de ce point de vue dans une nouvelle période et je plussoie sur nouvelle période, nouveau parti, etc
Les militants ne sont pas saisis seulement d'une question de concurrence avec des partis qui ne sont pas dans les entreprises, mais surtout saisis de leurs responsabilités de construction reconstruction des organisations de la classe ouvrière, syndicats, partis, coordinations, associations, etc.
... et d'avoir une stratégie à eux comme des grands qu'ils sont...
A remarquer que le FdG a une stratégie lui et personne ne dit qu'il est sectaire et pourtant il l'est. sans conteste.
Les révolutionnaires ne peuvent être partout (surtout quand ils ont dilapidé leurs militants dans des rêves de messes communes avec le FdG) mais ils gagneront leurs galons et le respect des autres courants en menant leur politique de construction de la résistance unitaire au capitalisme et ses agressions, en construisant le parti qui sert à ça.
Il est tout à fait surréaliste de s'adresser seulement à des partis dont tous, sauf LO, professent le ni ni ET DE NE pas s'adresser aux travailleurs en lutte réellement (avec leurs organisations qu'ils maitrisent ).
C'est une inversion profonde des choses.
Revenons en arrière en touchant de l'expérience du gauchisme français dans la jeunesse dans l'après 68 : que font les groupes révolutionnaires pour mobiliser la jeunesse dans l'après 68 ? Ils impulsent des coordinations. Les JC n'existent pas ? les syndicats étudiants n'existent pas ? Bien sur que si . Est-ce une négation des JC et syndicats étudiants ? j'en sais rien. Est-ce une démarche sectaire signifiant qu'on joue des inorganisés contre des organisés ? non . Sont-ce des syndicats rouges ? non.
Et pourtant ce furent des organes unitaires extrêmement puissants dans leurs tâches.
Les jeunes qui passèrent en masse dans ces expériences se retrouvèrent quelques années plus tard dans l’énorme mouvement des infirmières qui avaient comme outils unitaires des coordinations (ce fut une victoire écrasante sur les salaires), les cheminots, ...
Ce qui n'était possible alors que dans la jeunesse et très difficile dans la classe ouvrière , n'a plus les mêmes obstacles maintenant (il y en a d'autres, à traiter) et on trouvera bien des syndicats (de base) entiers prêts à la bataille unitaire, il y a de quoi construire une tendance intersyndicale, et l'axe de résistance contre les agressions de la bourgeoisie et du gouvernement Hollande est bien dans les entreprises .
C'est de là et de ce point que les résistances doivent se faire, la bataille politique se mener, les partis éventuellement à questionner. C'est là qu'un parti teste sa politique et sa popularité. Le NPA l'avait fait une courte période avec un grand succès (mais sans se poser la question encore une fois de que c'est que de construire un parti autrement qu'en généralités; ses modalités concrètes, les propositions d'organisation de masse au delà du tous ensemble), avant de se retourner ventre à terre vers la politique connue et dont les courants le composant avaient l'habitude, le tête à tête avec des partis ombres d'eux mêmes.
Mais c'est une autre histoire.
Sans construction des organisations de résistance de masse, et réflexion là dessus sur le comment faire, une organisation révolutionnaire ne sert à rien.
PS : malgré tout et comme Lieva ça fait plaisir de voir Achille rejoindre le NPA pour barrer la route aux gauchisssssses et aux révolutionnnarrrrriiissssssstes.
Welcome.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Déclaration des participants à la réunion d’Aubagne du 4 juillet
Nous, citoyen-ne-s engagé-e-s, militant-e-s de l’ACU, de C&A, de la GA, de la GU, de la FASE et écologistes de l’alternative, partageons une même volonté de changer le monde. Nous luttons pour un monde débarrassé de l’exploitation capitaliste et de toute forme de domination entre les êtres humains. Un monde de paix, de liberté, d’égalité, de démocratie et de justice dans tous les domaines de la vie sociale, à commencer par celui de la production et la répartition des richesses. Un monde qui permette le libre développement de chacun-e et l’amélioration des conditions d’existence de tou-te-s, dans le respect des équilibres et des impératifs écologiques dont ils ne peuvent être dissociés.
Dans la crise violente que connaît aujourd’hui le système capitaliste, cette lutte pour changer le monde passe à la fois par une résistance acharnée aux politiques libérales sur tous les terrains où elles se déploient, par l’expérimentation de pratiques sociales et citoyenne en rupture avec l’ordre établi et par la construction d’une alternative politique aux gouvernements qui le défendent.
Une telle alternative ne peut qu’être totalement indépendante d’un PS dont l’orientation social-libérale est confirmée sans l’ombre d’un doute par les premiers pas du gouvernement Hollande-Ayrault. Qui font suite aux désastreuses expériences gouvernementales social-libérales que nombre de pays européens ont connu dans la dernière décennie et dont la Grèce a été le point d’orgue avec le gouvernement Papandréou.
Dans cette perspective, nous pensons qu’il est aujourd’hui indispensable :
- de développer et construire le Front de Gauche comme un rassemblement fédérant toutes les forces de gauche opposées aux politiques libérales et aux gouvernements qui les mettent en œuvre, autour d’un programme de changement fondé sur les besoins de l’immense majorité de la population. Un développement qui, pour nous, passe nécessairement par un élargissement numérique, social et politique, permettant notamment aux citoyen-ne-s qui se sont mobilisé-e-s dans la campagne électorale ou qui souhaiteront s’engager demain dans le Front de Gauche d’y trouver toute leur place et de participer à ses décisions.
- mais aussi et en même temps, de regrouper dans un mouvement politique unifié toutes celles et tous ceux qui partagent l’objectif d’une transformation sociale, écologique et démocratique radicale et la conviction qu’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme est nécessaire pour y parvenir.
Pour y contribuer le plus utilement possible, nous décidons de mettre en place dans le 13 une coordination permanente représentative de nos différentes sensibilités.
Signataires : ACU 13, Anne Marie Alary (FASE), Jean Luc Alberti (FASE), Rosaire Amore (FASE), Manu Arvois (GA), Roland Bellan (FASE), Lobna Ben Hassine (FASE), Jean Charles Bénoliel, Philippe Blache (GU), Andrée Brégliano (FASE/ACU), Jean Claude Brégliano FASE/ACU), Sylvain Brémond (FASE), Renaud Cornand (GA/FDG), Bérengère Costa, Hendrik Davi (C&A), Clarisse Delpech (FASE), Jocelyne Ducrocq, Carole Eldin (GA/FDG), Patrick Floridor (FASE), Jean François Rodriguez (FASE), Jean Marc Fontaine (GA/FDG), Gérard Guieu (FASE), Jean Philippe Izquerdio (FASE/ACU), Benoît Hubert (FASE), Claudie Hubert (FASE), Rémy Jean (FASE), Samy Johsua (GA), Marc Le Tirilly (FASE), Thierry Louchon (FASE), Renaud Méla (GA), Norig Neveu (GA/FDG), Arlette Parola (FASE), Jean René Pendariès (FASE), Sylvie Pille (FASE), Vincent Porelli (FASE), Armelle Rioualen Chevassu (FASE), José Stérenzy (FASE), Sarah Tiano (GA/FdG), Juan Zuniga, Liliane Zuniga (FASE).
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
[quote="nico37"]
Pas une fois le mot grève: pas assez "expérimentale" ?
Rien n'est pensé en terme de classe: pas étonnant qu'il s'agisse de "changer le monde" au lieu de (plus modestement et plus précisément) de renverser le capitalisme.
Bref: une souris qui accouche...d'une souris.
Un monument de nov'langue.Déclaration des participants à la réunion d’Aubagne du 4 juillet
Nous, citoyen-ne-s engagé-e-s, militant-e-s de l’ACU, de C&A, de la GA, de la GU, de la FASE et écologistes de l’alternative, partageons une même volonté de changer le monde. Nous luttons pour un monde débarrassé de l’exploitation capitaliste et de toute forme de domination entre les êtres humains. Un monde de paix, de liberté, d’égalité, de démocratie et de justice dans tous les domaines de la vie sociale, à commencer par celui de la production et la répartition des richesses. Un monde qui permette le libre développement de chacun-e et l’amélioration des conditions d’existence de tou-te-s, dans le respect des équilibres et des impératifs écologiques dont ils ne peuvent être dissociés.
Dans la crise violente que connaît aujourd’hui le système capitaliste, cette lutte pour changer le monde passe à la fois par une résistance acharnée aux politiques libérales sur tous les terrains où elles se déploient, par l’expérimentation de pratiques sociales et citoyenne en rupture avec l’ordre établi et par la construction d’une alternative politique aux gouvernements qui le défendent.
Une telle alternative ne peut qu’être totalement indépendante d’un PS dont l’orientation social-libérale est confirmée sans l’ombre d’un doute par les premiers pas du gouvernement Hollande-Ayrault. Qui font suite aux désastreuses expériences gouvernementales social-libérales que nombre de pays européens ont connu dans la dernière décennie et dont la Grèce a été le point d’orgue avec le gouvernement Papandréou.
Dans cette perspective, nous pensons qu’il est aujourd’hui indispensable :
- de développer et construire le Front de Gauche comme un rassemblement fédérant toutes les forces de gauche opposées aux politiques libérales et aux gouvernements qui les mettent en œuvre, autour d’un programme de changement fondé sur les besoins de l’immense majorité de la population. Un développement qui, pour nous, passe nécessairement par un élargissement numérique, social et politique, permettant notamment aux citoyen-ne-s qui se sont mobilisé-e-s dans la campagne électorale ou qui souhaiteront s’engager demain dans le Front de Gauche d’y trouver toute leur place et de participer à ses décisions.
- mais aussi et en même temps, de regrouper dans un mouvement politique unifié toutes celles et tous ceux qui partagent l’objectif d’une transformation sociale, écologique et démocratique radicale et la conviction qu’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme est nécessaire pour y parvenir.
Pour y contribuer le plus utilement possible, nous décidons de mettre en place dans le 13 une coordination permanente représentative de nos différentes sensibilités.
Pas une fois le mot grève: pas assez "expérimentale" ?
Rien n'est pensé en terme de classe: pas étonnant qu'il s'agisse de "changer le monde" au lieu de (plus modestement et plus précisément) de renverser le capitalisme.
Bref: une souris qui accouche...d'une souris.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Guide Miche en long de cuisine bourgeoise (suite)
MDR en effet.
Si c'est pour cela, comme le leur dit le PG, "entrez dans le PG",
pour peser en faveur des collabos de toujours soc dem contre les collabos de toujours du PC...
En effet, avec en plus ce que cite RougeVert, la "rupture révolutionnaire"...
Au moins au PG, on chauffe la Bastille tous les 5 ans avec la "révolution"...
il est vrai en la reniant immédiatement ..."par le urnes".
Quand on pense que les dirigeants ont voté dans les PF du NPA,
l'objectif de la "révolution sociale" et du "pouvoir des travailleurs".
Quelle mensonge depuis des années, déjà pour beaucoup depuis la LCR...
Si c'est pour cela, comme le leur dit le PG, "entrez dans le PG",
pour peser en faveur des collabos de toujours soc dem contre les collabos de toujours du PC...
En effet, avec en plus ce que cite RougeVert, la "rupture révolutionnaire"...
Au moins au PG, on chauffe la Bastille tous les 5 ans avec la "révolution"...
il est vrai en la reniant immédiatement ..."par le urnes".
Quand on pense que les dirigeants ont voté dans les PF du NPA,
l'objectif de la "révolution sociale" et du "pouvoir des travailleurs".
Quelle mensonge depuis des années, déjà pour beaucoup depuis la LCR...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Ben je vois pas bien la différence avec le projet initial du NPA ???Rougevert a écrit:
Un monument de nov'langue.
Pas une fois le mot grève: pas assez "expérimentale" ?
Rien n'est pensé en terme de classe: pas étonnant qu'il s'agisse de "changer le monde" au lieu de (plus modestement et plus précisément) de renverser le capitalisme.
Bref: une souris qui accouche...d'une souris.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Ben, t'es pas au NPA..
Tu peux expliquer ce que sont : "les pratiques sociales et citoyenne en rupture avec l’ordre établi".
Tu peux expliquer ce que sont : "les pratiques sociales et citoyenne en rupture avec l’ordre établi".
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
[quote="Rougevert"]
Du Phénix tout craché qui, faute de renaitre de ses cendres, charabiantise ...
Mais ce texte confirme en quelque sorte la ligne de rupture qui lentement referme la parenthèse du mouvement social devenu, au maximum, un escalier vers l'accès aux affaires.
Fini le pouvoir aux travailleurs, finie la démarche de lutte sociale trans-croissant vers l'irruption des travailleurs sur la scène politique.
Le mouvement social est là marche-pied d'une solution politique dans le cadre du système et au travers d'organisations qui ne sont pas celles du mouvement social dans ses batailles de résistance.
Fini l'esprit de l'auto-organisation, de la démocratie ouvrière, des conseils et des coordinations où le mouvement social fait ses apprentissages, progresse, se démocratise, unifie les travailleurs, etc. Finie même la résistance sociale comme chemin d'organisation d'une classe par elle-même.
Fini l'esprit de 68, place au verticalisme, à la soumission du mouvement social aux alliances politicardes électorales pour cahnger le monde.
Ce n'est plus changer le monde dans les luttes et dans les élections (ce genre de truc n'était déjà pas fameux).
On évacue au détour d'un morceau de phrase le mouvement social en restant dans l'abstraction (on ne sait jamais hein) :
J'ai cherché un bon moment le mouvement social et fini par le trouver dans un morceau de phrase :
Soyez pas trop précis les gars et les filles !
Les ouvriers de PSA, de Renault, GM, Ford, Sanofi, etc, pourront toujours lire en verlan cette déclaration ils n'y trouveront d'abord aucune mention de leurs combats mas surtout encore moins la moindre solution, la moindre piste pour tenter de gagner face aux agressions du gouvernement réactionnaires et des patrons.
Tout cela est révolutionnaire en diable !
Je note que ce texte est relativement à droite des textes du PCOF et des Alternatifs. Et également à mon sens du PG.
A suivre donc .
nico37 a écrit:Un monument de nov'langue.Déclaration des participants à la réunion d’Aubagne du 4 juillet
Pas une fois le mot grève: pas assez "expérimentale" ?
Rien n'est pensé en terme de classe: pas étonnant qu'il s'agisse de "changer le monde" au lieu de (plus modestement et plus précisément) de renverser le capitalisme.
Bref: une souris qui accouche...d'une souris.
Du Phénix tout craché qui, faute de renaitre de ses cendres, charabiantise ...
Mais ce texte confirme en quelque sorte la ligne de rupture qui lentement referme la parenthèse du mouvement social devenu, au maximum, un escalier vers l'accès aux affaires.
Fini le pouvoir aux travailleurs, finie la démarche de lutte sociale trans-croissant vers l'irruption des travailleurs sur la scène politique.
Le mouvement social est là marche-pied d'une solution politique dans le cadre du système et au travers d'organisations qui ne sont pas celles du mouvement social dans ses batailles de résistance.
Fini l'esprit de l'auto-organisation, de la démocratie ouvrière, des conseils et des coordinations où le mouvement social fait ses apprentissages, progresse, se démocratise, unifie les travailleurs, etc. Finie même la résistance sociale comme chemin d'organisation d'une classe par elle-même.
Fini l'esprit de 68, place au verticalisme, à la soumission du mouvement social aux alliances politicardes électorales pour cahnger le monde.
Ce n'est plus changer le monde dans les luttes et dans les élections (ce genre de truc n'était déjà pas fameux).
On évacue au détour d'un morceau de phrase le mouvement social en restant dans l'abstraction (on ne sait jamais hein) :
J'ai cherché un bon moment le mouvement social et fini par le trouver dans un morceau de phrase :
Dans la crise violente que connaît aujourd’hui le système capitaliste, cette lutte pour changer le monde passe à la fois par une résistance acharnée aux politiques libérales sur tous les terrains où elles se déploient, par l’expérimentation de pratiques sociales et citoyenne en rupture avec l’ordre établi et par la construction d’une alternative politique aux gouvernements qui le défendent.
Soyez pas trop précis les gars et les filles !
Les ouvriers de PSA, de Renault, GM, Ford, Sanofi, etc, pourront toujours lire en verlan cette déclaration ils n'y trouveront d'abord aucune mention de leurs combats mas surtout encore moins la moindre solution, la moindre piste pour tenter de gagner face aux agressions du gouvernement réactionnaires et des patrons.
Tout cela est révolutionnaire en diable !
Je note que ce texte est relativement à droite des textes du PCOF et des Alternatifs. Et également à mon sens du PG.
A suivre donc .
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Sur le blog d'un militant angevin de la GU, Daniel Fleury (*) :
http://danielfleury.overblog.com/voila-ce-que-j-aimerai-dire-aux-camarades-qui
Voilà ce que j'aimerai dire aux camarades qui arrivent de la GA Le 10 juillet.
"Arriver au Front de Gauche avec des textes qui disent qu'on vient pour aider à "transformer le Front de Gauche et regrouper la gauche anticapitaliste et antisociale", ça fait un peu chiffon pour les militants qui espèrent depuis longtemps vous voir arriver. Si vous vous proposez pour repeindre l'appartement et refaire une pièce de vie où vous comptez n'inviter que des amis proches, cela sera mal vu dans l'immeuble, où justement on s'ingénie à ouvrir les portes et non cloisonner. Il y a aussi au sein du FdG des militants qui ne sont pas encartés et verraient d'un mauvais oeil des regroupements de chapelles qu'ils n'ont pas cessé de fuir, trouvant au Front de Gauche justement des débats apaisés et respectueux, même si ils ne sont pas toujours tendres. Ce n'est donc pas une mise en garde contre le débat d'idéees, mais sur la méthode. D'une part le FdG n'est pas à transformer, mais à construire, renforcer, élargir, irriguer.... Et cela ne se fera jamais au rapport de forces, mais dans le débat, l'action, la réflexion commune, la polémique politique si nécessaire. C'est un outil commun, ça doit être un programme partagé à approfondir, une démarche stratégique de long terme, des tactiques politiques chaque fois à définir. On a besoin de tous pour ça, et il y a du boulot, mais pas pour faire du tri par couleur, ça on ne fait plus chez nous".
Alors bienvenue camarades, mais au Front de Gauche
-----------------------------------------------
(*) : Daniel Fleury n'était pas à la LCR ou au NPA lors de la création de la GU. Il décrit son parcours ICI :
"Mon parcours militant depuis plus de quarante ans m'a donné un outil de réflexion et d'analyse, le marxisme, que je revendique. Des mouvements trotskystes (de 1970 à 1981) en passant par une activité syndicale au sein de la CGT à, par la suite mes engagements associatifs, comme plus récemment les collectifs de "sans papiers", je fais partie de ceux qui avaient pris leur distance d'avec les partis et attendaient de pouvoir appuyer une solution politique aux crises sociale et écologique".
http://danielfleury.overblog.com/voila-ce-que-j-aimerai-dire-aux-camarades-qui
Voilà ce que j'aimerai dire aux camarades qui arrivent de la GA Le 10 juillet.
"Arriver au Front de Gauche avec des textes qui disent qu'on vient pour aider à "transformer le Front de Gauche et regrouper la gauche anticapitaliste et antisociale", ça fait un peu chiffon pour les militants qui espèrent depuis longtemps vous voir arriver. Si vous vous proposez pour repeindre l'appartement et refaire une pièce de vie où vous comptez n'inviter que des amis proches, cela sera mal vu dans l'immeuble, où justement on s'ingénie à ouvrir les portes et non cloisonner. Il y a aussi au sein du FdG des militants qui ne sont pas encartés et verraient d'un mauvais oeil des regroupements de chapelles qu'ils n'ont pas cessé de fuir, trouvant au Front de Gauche justement des débats apaisés et respectueux, même si ils ne sont pas toujours tendres. Ce n'est donc pas une mise en garde contre le débat d'idéees, mais sur la méthode. D'une part le FdG n'est pas à transformer, mais à construire, renforcer, élargir, irriguer.... Et cela ne se fera jamais au rapport de forces, mais dans le débat, l'action, la réflexion commune, la polémique politique si nécessaire. C'est un outil commun, ça doit être un programme partagé à approfondir, une démarche stratégique de long terme, des tactiques politiques chaque fois à définir. On a besoin de tous pour ça, et il y a du boulot, mais pas pour faire du tri par couleur, ça on ne fait plus chez nous".
Alors bienvenue camarades, mais au Front de Gauche
-----------------------------------------------
(*) : Daniel Fleury n'était pas à la LCR ou au NPA lors de la création de la GU. Il décrit son parcours ICI :
"Mon parcours militant depuis plus de quarante ans m'a donné un outil de réflexion et d'analyse, le marxisme, que je revendique. Des mouvements trotskystes (de 1970 à 1981) en passant par une activité syndicale au sein de la CGT à, par la suite mes engagements associatifs, comme plus récemment les collectifs de "sans papiers", je fais partie de ceux qui avaient pris leur distance d'avec les partis et attendaient de pouvoir appuyer une solution politique aux crises sociale et écologique".
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Front de Gauche
Des politiciens GA qui ont déclaré qu'ils méprisaient les décisions de leur parti, le NPA,
dès qu'ils étaient minoritaires, et qu'ils agiraient par tous les moyens,
et qui n'ont cessé de lui tirer dans le dos,
pas besoin d'être satellite de la bureaucratie PC comme la GU,
n'importe qui les tiendrait en laisse...
dès qu'ils étaient minoritaires, et qu'ils agiraient par tous les moyens,
et qui n'ont cessé de lui tirer dans le dos,
pas besoin d'être satellite de la bureaucratie PC comme la GU,
n'importe qui les tiendrait en laisse...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
On récolte ce qu'on sème....
La GA a l'accueil qu'elle mérite.
La GA a l'accueil qu'elle mérite.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Le test vérité: PS et FdG privatisent à Pessac
Le Frein de Gauche appuie le PS bourgeois dans quantités d'éxécutifs.
Exemple à Pessac: l'abstention des politiciens FdG a permis la privatisation des cuisines municipales,
contre l'avis des salariés concerné (et une seule élue, non collabo, celle du NPA)
C'est ce que les bureaucrates de toujours appellent "l'abstention constructive?"
http://npaherault.blogspot.fr/2012/07/municipalite-de-pessac-gironde-le-test.html
Exemple à Pessac: l'abstention des politiciens FdG a permis la privatisation des cuisines municipales,
contre l'avis des salariés concerné (et une seule élue, non collabo, celle du NPA)
C'est ce que les bureaucrates de toujours appellent "l'abstention constructive?"
http://npaherault.blogspot.fr/2012/07/municipalite-de-pessac-gironde-le-test.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
http://www.npa2009.org/content/budget-2013-l%E2%80%99aust%C3%A9rit%C3%A9-de-gauche-c%E2%80%99est-maintenant
Est-il possible de s'abstenir devant une telle politique et "souhaiter que la gauche réussisse"?
Est-il possible de s'abstenir devant une telle politique et "souhaiter que la gauche réussisse"?
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Critique à minima du gouvernement réactionnaire
Le mouvement social n'est pas un supplément d'âme qu'on rajoute pour le principe, c'est le mouvement élémentaire de la classe et le terreau des prises de conscience et de la résistance au capitalisme.
Le centre de l'opposition de gauche c'est le mouvement réel de la classe là où elle résiste et avec les problèmes qu'il rencontre.
Pour l'instant c'est le mouvement social qui essaye de faire face avec certains syndicats de base (avec toutes les limites de ceux-ci), et il n'y a que deux partis à s'opposer au gouvernement réactionnaire, LO et le NPA à leur façon (je ne sais pas pour le POI et les divers courants anars). Le FdG s’abstient et n'arrive pas à s'opposer au gouvernement réactionnaire et aux patrons.
Encore une fois rien n'est proposé qui puisse permettre au mouvement social (notamment aux équipes syndicales qui sont aux taquets) de tenter de résister à plus grande échelle.
Il ne peut y avoir de politique sérieuse sans mener sa politique pour élargir une résistance qui ne se découpe pas entre la gauche de la gauche et le PS mais entre des travailleurs, leurs syndicats de base, à 99% sans cartes politiques et les patrons avec leur gouvernement. La question des politiques d'unité avec les partis du FdG qui ne veulent pas y aller, là dedans, sont accéssoires et périphériques aux nécessités de la résistance, aux propositions à la résistance sociale.
Le meilleur moyen de contraindre les petits partis bureaucratiques de gauche de bouger ce n'est pas de leur refaire des suppliques mais de développer la mobilisation unitaire des travailleurs là où cela peut être fait , traiter les difficultés organisationnelles du mouvement de masse de résistance et essayer de trouver le fil qui lui permettre de se remettre en route .
C'est au nom de ces nécessités de la bataille, des mesures de mobilisation concrètes et organisationnelles portées par le mouvement de masse et enrichies par les révolutionnaires, que peuvent se faire les appels à la petite unité. Ces appels, de toute façon ne peuvent se faire de façon abstrait (comme dans la première accélération de la grande crise où le NPA avait réussi à faire signé le FdG sans que cela n'ait eu la moindre incidence dans le mouvement social).
Les problèmes rencontrés par exemple dans l'automobile de mobilisation des sous-traitants avec les grandes usines, de la concurrence entre celles-ci, de l'insuffisance de liens (pourtant avec déjà un terrain bien travaillé en Europe et en France par les plus radicaux des ouvriers de l'automobile) sont réellement des questions d'unité décisive qui doivent mobiliser les énergies et les cerveaux.
Par exemple, la préparation concrète de la résistance dans la santé aux attaques lourdes qui se préparent (quand on regarde le plan du gouvernement hollande on a bien compris l'un des gros secteurs qui va en prendre plein la gueule) nécessite d'appuyer les points durs de résistance actuels et la généralisation des secousses qui arriveront dans ce secteur. Et là ce ne seront pas les vapeurs des dirigeants du FdG qui compteront mais les capacités du mouvement social à résister, traiter les questions de la réorganisation unitaire par la base des organisations de résistance dans la santé , une tendance intersyndicale qui prépare cette bataille qui approche à grands pas, un parti dans les CHU, les hôpitaux et les cliniques, les diverses et innombrables unités de travail du secteur .
C'est en fonction des impératifs concrets de la bataille et de questions très terre à terre que la question de la petite unité se pose, les adhérents et sympathisants du FdG y sont bienvenus, mais on ne s'assoie pas eu bord du chemin pour attendre qu'ils bougent, ni de faire croire qu'on les attends, les travailleurs ne peuvent se payer ce luxe.
Sans grande surprise, le gouvernement Hollande-Ayrault met en place la même politique d’austérité qui est menée dans tous les États européens et dont le seul objectif est de nous faire payer leurs crises. Il est donc essentiel de construire, dès à présent une opposition de gauche crédible, regroupant l’ensemble des organisations politiques à la gauche du Parti socialiste et le mouvement social, qui ne laisse pas le champ de l’opposition au seul Front national.
Le mouvement social n'est pas un supplément d'âme qu'on rajoute pour le principe, c'est le mouvement élémentaire de la classe et le terreau des prises de conscience et de la résistance au capitalisme.
Le centre de l'opposition de gauche c'est le mouvement réel de la classe là où elle résiste et avec les problèmes qu'il rencontre.
Pour l'instant c'est le mouvement social qui essaye de faire face avec certains syndicats de base (avec toutes les limites de ceux-ci), et il n'y a que deux partis à s'opposer au gouvernement réactionnaire, LO et le NPA à leur façon (je ne sais pas pour le POI et les divers courants anars). Le FdG s’abstient et n'arrive pas à s'opposer au gouvernement réactionnaire et aux patrons.
Encore une fois rien n'est proposé qui puisse permettre au mouvement social (notamment aux équipes syndicales qui sont aux taquets) de tenter de résister à plus grande échelle.
Il ne peut y avoir de politique sérieuse sans mener sa politique pour élargir une résistance qui ne se découpe pas entre la gauche de la gauche et le PS mais entre des travailleurs, leurs syndicats de base, à 99% sans cartes politiques et les patrons avec leur gouvernement. La question des politiques d'unité avec les partis du FdG qui ne veulent pas y aller, là dedans, sont accéssoires et périphériques aux nécessités de la résistance, aux propositions à la résistance sociale.
Le meilleur moyen de contraindre les petits partis bureaucratiques de gauche de bouger ce n'est pas de leur refaire des suppliques mais de développer la mobilisation unitaire des travailleurs là où cela peut être fait , traiter les difficultés organisationnelles du mouvement de masse de résistance et essayer de trouver le fil qui lui permettre de se remettre en route .
C'est au nom de ces nécessités de la bataille, des mesures de mobilisation concrètes et organisationnelles portées par le mouvement de masse et enrichies par les révolutionnaires, que peuvent se faire les appels à la petite unité. Ces appels, de toute façon ne peuvent se faire de façon abstrait (comme dans la première accélération de la grande crise où le NPA avait réussi à faire signé le FdG sans que cela n'ait eu la moindre incidence dans le mouvement social).
Les problèmes rencontrés par exemple dans l'automobile de mobilisation des sous-traitants avec les grandes usines, de la concurrence entre celles-ci, de l'insuffisance de liens (pourtant avec déjà un terrain bien travaillé en Europe et en France par les plus radicaux des ouvriers de l'automobile) sont réellement des questions d'unité décisive qui doivent mobiliser les énergies et les cerveaux.
Par exemple, la préparation concrète de la résistance dans la santé aux attaques lourdes qui se préparent (quand on regarde le plan du gouvernement hollande on a bien compris l'un des gros secteurs qui va en prendre plein la gueule) nécessite d'appuyer les points durs de résistance actuels et la généralisation des secousses qui arriveront dans ce secteur. Et là ce ne seront pas les vapeurs des dirigeants du FdG qui compteront mais les capacités du mouvement social à résister, traiter les questions de la réorganisation unitaire par la base des organisations de résistance dans la santé , une tendance intersyndicale qui prépare cette bataille qui approche à grands pas, un parti dans les CHU, les hôpitaux et les cliniques, les diverses et innombrables unités de travail du secteur .
C'est en fonction des impératifs concrets de la bataille et de questions très terre à terre que la question de la petite unité se pose, les adhérents et sympathisants du FdG y sont bienvenus, mais on ne s'assoie pas eu bord du chemin pour attendre qu'ils bougent, ni de faire croire qu'on les attends, les travailleurs ne peuvent se payer ce luxe.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
L' Affront de Gauche
Savoureux extrait d'un post de Antoine sur BC
En Midi-Pyrénées, C Piquet qui est de GU-FdG ainsi que les autres élus FdG (je dis bien FdG !) votent le budget régional proposé par le PS avec force aides aux entreprises. Eux aussi donc, il doivent pouvoir défendre la prise de la Bastille en purs et durs du Front de Gauche sans plus penser qu’ils font à Toulouse l’impur et mou, l’union budgétaire avec le PS en tant que... En tant que quoi au juste ? En tant qu "affront de gauche" ?
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Pour une loi d’urgence contre les plans de licenciements Eric Coquerel et Laurence Sauvage
PSA a annoncé ce matin sa volonté de fermer son site d’Aulnay. Dans le même temps, les salariés de "Sanofi" manifestent à Chilly-Mazarin où la direction doit annoncer au Comité d’entreprise dans la journée un vaste plan de licenciements alors même que le groupe fait des profits.
Comme nous l’avions craint, les licenciements et fermetures d’entreprises annoncés pour cet été par les syndicats deviennent réalités.
Ne soyons pas dupes, il s’agit d’une déclaration de guerre aux salariés de notre pays au nom de la rentabilité et du profit. Il est urgent que le gouvernement agisse afin de mettre fin à la casse et à la disparition de l’industrie dans notre pays.
Le parti de Gauche demande qu’une loi d’urgence proclamant un droit de véto des représentants syndicaux dans les Comités d’entreprise et l’interdiction immédiate des licenciements boursiers soit votée le plus vite possible. Le Parti de Gauche apporte toute sa solidarité aux salariés en lutte et sera à leur côté tout l’été.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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