Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Vals a écrit:Sans doute n'est-ce pas entièrement de sa faute, en dehors du pari de ce coup médiatique, mais en se plaçant sur le même terrain patriotard que le FN et en l'attaquant essentiellement sur des bases idéologiques, avec en plus des insultes absurdes ("demi folle"), il avait peu de chance de réussir.
La version branchée du Chant des partisans et les slogans "Résistance", ça fait peut-être plaisir à des militants qui se la jouent FTP et retardent de 70 ans, mais ça n'a aucune efficacité....
Je signe....
Pas moi.....c'est de l'anti PCF primaire.Sa politique est réformarde,mais "actualisée"et c'est sa ligne de soumission au social-libéralisme du PS,donc de soutien au systeme bourgeois qu'il faut dénoncer et combattre.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front de Gauche
Mais enfin, Dug, ça va ensemble ! Les slogans du genre "Résistance", même si tous les militants n'en ont pas pleinement conscience, font réfèrence à l'unité nationale contre le fascisme et l'envahisseur étranger, c'est à dire au ralliement à la bourgeoisie nationale.Dug
Pas moi.....c'est de l'anti PCF primaire.Sa politique est réformarde,mais "actualisée"et c'est sa ligne de soumission au social-libéralisme du PS,donc de soutien au systeme bourgeois qu'il faut dénoncer et combattre.
Cette idéologie est une idéologie bourgeoise qui zappe les intérêts de classe.
Je ne vois pas en quoi dénoncer cette manipulation serait contradictoire avec la dénonciation du soutien au "système bourgeois". Quant au "social libéralisme", l'expression est un peu équivoque, tout comme "l'ultra libéralisme", car on leur oppose généralement des politiques dirigistes keynesiennes - même si ce n'est pas ton intention.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Dans les rassemblements du FdG, je n'ai jamais compris le slogan "résistance" comme étant une allusion à la "résistance" durant l'occupation nazie. A mon avis, il veut dire simplement : "résistons" et se réfère au célèbre mot d'ordre, décliné de diverses manières dans les manifestations depuis une dizaine d'années : "A ceux qui veulent XXXXX, le(s) XXXXXXX répondent: résistance !".verié2 a écrit:
La version branchée du Chant des partisans et les slogans "Résistance", ça fait peut-être plaisir à des militants qui se la jouent FTP et retardent de 70 ans, mais ça n'a aucune efficacité...
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Front de Gauche
On peut l'interpréter de toutes sortes de façons, évidemment. C'est l'intérêt des slogans flous, dont le FdG s'est fait une spécialité. Néanmoins, quand on y ajoute le Chant des partisans, la filiation est tout de même évidente. D'ailleurs Sarkozy a souvent - abusivement - été comparé à Pétain et la moindre mesure réac et anti immigrés qualifiée de "vichyste".Prado
Dans les rassemblements du FdG, je n'ai jamais compris le slogan "résistance" comme étant une allusion à la "résistance" durant l'occupation nazie.
Cette référence à la Résistance est bien évidemment une référence républicaine et démocratique minimaliste, avec une connotation nationaliste. Elle va souvent de pair avec l'idéalisation du fameux programme du CNR et des mesures prises à la libération. Mais je veux bien croire que certains la comprennent autrement. D'ailleurs, dans le genre mystification, il y a aussi des gens qui prenaient au sérieux les autres slogans du FdG, du genre "La France belle et rebelle", "Prenez la Bastille" etc.
Ceux qui concoctent ces slogans ne sont pas des crétins, ils le font sciemment pour éviter de s'engager sur certains terrains gênants pour eux.
Cela-dit, si des centaines de milliers de travailleurs descendaient dans la rue contre les licenciements et scandaient "Résistance" parmi d'autres slogans, dont des slogans de classe, je n'en ferais pas une maladie.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
verié2 a écrit:On peut l'interpréter de toutes sortes de façons, évidemment. C'est l'intérêt des slogans flous, dont le FdG s'est fait une spécialité. Néanmoins, quand on y ajoute le Chant des partisans, la filiation est tout de même évidente. D'ailleurs Sarkozy a souvent - abusivement - été comparé à Pétain et la moindre mesure réac et anti immigrés qualifiée de "vichyste".Prado
Dans les rassemblements du FdG, je n'ai jamais compris le slogan "résistance" comme étant une allusion à la "résistance" durant l'occupation nazie.
Cette référence à la Résistance est bien évidemment une référence républicaine et démocratique minimaliste, avec une connotation nationaliste. Elle va souvent de pair avec l'idéalisation du fameux programme du CNR et des mesures prises à la libération. Mais je veux bien croire que certains la comprennent autrement. D'ailleurs, dans le genre mystification, il y a aussi des gens qui prenaient au sérieux les autres slogans du FdG, du genre "La France belle et rebelle", "Prenez la Bastille" etc.
Ceux qui concoctent ces slogans ne sont pas des crétins, ils le font sciemment pour éviter de s'engager sur certains terrains gênants pour eux.
Cela-dit, si des centaines de milliers de travailleurs descendaient dans la rue contre les licenciements et scandaient "Résistance" parmi d'autres slogans, dont des slogans de classe, je n'en ferais pas une maladie.
D'accord avec Vérié.
Oui, le mot "Résistance" est employé clairement en référence à la période du même nom, au mouvement de salut national, à toutes les conneries que les stals ont défendues et ressassées ...pour montrer qu'on peut contester et être de bons et vrais Français...
Ca, plus les références permanentes au miracle du Conseil National de la Resistance, le tout sur un petit air de Chant des Partisans....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:Roseau a écrit:L’Humanité, 11 juin 2012, dans article «A Hénin-Beaumont, le jour d’après»:
«Sans aucune surprise, Marine Le Pen arrive en tête des candidats."
Bah ouais il y a bien une chose qui était certaine c'est qu'au premier tour elle serait devant. Tout l'enjeu était de savoir si Mélenchon passait devant le socialo, et de combien.
Malheureusement, je crains que tu aies raison, et c'est le plus grave,
car le FdG avait bp moins de chances de l'emporter que le PS face au FN.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Personne ici j'espère.verié2 a écrit:On peut l'interpréter de toutes sortes de façons, évidemment. C'est l'intérêt des slogans flous, dont le FdG s'est fait une spécialité. Néanmoins, quand on y ajoute le Chant des partisans, la filiation est tout de même évidente. D'ailleurs Sarkozy a souvent - abusivement - été comparé à Pétain et la moindre mesure réac et anti immigrés qualifiée de "vichyste".Prado
Dans les rassemblements du FdG, je n'ai jamais compris le slogan "résistance" comme étant une allusion à la "résistance" durant l'occupation nazie.
Cette référence à la Résistance est bien évidemment une référence républicaine et démocratique minimaliste, avec une connotation nationaliste. Elle va souvent de pair avec l'idéalisation du fameux programme du CNR et des mesures prises à la libération. Mais je veux bien croire que certains la comprennent autrement. D'ailleurs, dans le genre mystification, il y a aussi des gens qui prenaient au sérieux les autres slogans du FdG, du genre "La France belle et rebelle", "Prenez la Bastille" etc.
Ceux qui concoctent ces slogans ne sont pas des crétins, ils le font sciemment pour éviter de s'engager sur certains terrains gênants pour eux.
Cela-dit, si des centaines de milliers de travailleurs descendaient dans la rue contre les licenciements et scandaient "Résistance" parmi d'autres slogans, dont des slogans de classe, je n'en ferais pas une maladie.
Pour conforter ce que dit Vérié, il y a d'autres allusions à la grande époque du PCF:
l'imitation délibérée de De Gaulle, fort bien travaillée, le tricolore, la marseillaise,
et les propos xénophobes, directement anti-allemands de JLM.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Guide Michelon de la cuisine bourgeoise (suite)
par Serge Marq
Source: http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/130612/front-de-gauche-ma-perception-d-un-echec?onglet=commentaires#comment-2207964
Je fais office de directeur de campagne d'une candidate FdG dans le Val-de-Marne ; voici ce que je viens d'écrire nos fronts de gauche locaux :
AmiEs et camarades
Les informations remontent lentement mais elles remontent.
Pourquoi le PS s’est-il senti pousser des ailes en se permettant
d’utiliser notre sigle Front de gauche sans le consentement de nos
deux candidats et les collectifs FdG de la 8e circonscription ?
Parce que le PCF et la Fédération ont décidé des désistements
systématiques, sans barguigner, avec le PS en faveur du candidat de
gauche le mieux placé. Les autres composantes, à l’exception
nationalement du PG, ont souscrit cet accord.
Le PCF et la Fédération avait 16 députés apparentés et le PG 3 ; il
pourrait n’en rester au total plus que 9 à l’issue du 2e tour !
Sur le département du Val-de-Marne, le PG a obtempéré et s’est rallié
à la pression amicale du PCF…
Pour ma part, je suis en désaccord avec les modalités de cet accord.
1/ Nous ne sommes pas dans le cas du 2e tour de la Présidentielle où
il s’agissait coûte que coûte de se débarrasser de Sarkozy. Nous
avions alors le couteau sous la gorge. Un nouveau mandat de Sarkozy
aurait approfondi la crise du mouvement ouvrier, passablement sur la
défensive. La victoire de Hollande ouvre un nouvel horizon, quoi qu’on
pense de son parti, son programme, sa personnalité, etc.
2/ Pour les législatives, au sortir du 1er tour, nous savons que le PS
est en passe d’obtenir la majorité absolue du Parlement. Il n’a pas
besoin du FdG, et peut-être même pas d’EE-LV, pour faire voter les
lois.
C’est donc simplement la crainte de perdre des députés (la possibilité
d’un groupe (15 députés) est d’ores et déjà perdu), et éventuellement
de ne pas injurier l’avenir pour les municipales, qui motivent le PCF et
la Fédération.
La possibilité d’expression indépendante du FdG, même pour appeler à
voter pour le candidat de gauche le mieux placé ou à voter contre la
droite, a été sacrifié sur l’autel de la préservation des appareils.
Nous n’avons même pas obtenu de pouvoir lire et éventuellement
accepter ou faire changer les professions de foi des candidats que
nous sommes censés soutenir !
Quant à l’accord que nous avions en principe convenu in extrémis avec
le PS de la circonscription (affichage de notre propre position,
quelque peu édulcorée pour que cela soit acceptable, sur leurs
panneaux officiels), il ne paraît pas tenir....
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Comme certains ont interprété les résultats du FdG à l'unisson de la presse bourgeoise voici quelques chiffres et quelques fait pour tenter de retrouver une discussion plus tangible :
Les candidats titulaires du PG sous la bannière Front de Gauche, présents dans 98 circonscriptions métropolitaines, ont obtenu en moyenne 6,74% des voix. Ils atteignent ainsi le score national du Front de Gauche alors qu’ils concourraient dans des circonscriptions souvent difficiles où le PCF n’avait pas atteint les 5% en 2007 dans 90% des cas !
Ces 5% sont désormais franchis par les candidats PG dans les trois-quarts des circonscriptions. Y compris dans des départements ou circonscriptions réputés difficiles pour la gauche comme le Var, la Savoie, les Alpes-Maritimes, le Bas-Rhin, le Vaucluse, la Vienne, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine, l’Yonne ou l’Aveyron où Guilhem Serieys fait plus que multiplier par 4 le score du PCF lors des précédentes législatives. Et même quand ils ne parviennent pas à franchir les 5%, les candidats PG doublent souvent les voix obtenues en 2007 comme en Côte d’Or, dans l’Ain, dans les Côtes d’Armor, en Meurthe-et-Moselle, dans la Marne ou en Haute-Marne où Céline Surel multiplie par 4 le score du PCF.
Les candidats du PG dépassent les 7% dans une trentaine de circonscriptions, dans le Rhône, le Gard, le Doubs, la Dordogne, l’Isère, la Gironde ou encore les Pyrénées-Orientales.
Et ils dépassent les 10% dans 14 circonscriptions.
Dans le contexte national d’un Front de Gauche durement touché par l’abstention, les candidats PG parviennent même à améliorer le score du Front de Gauche à la présidentielle dans cinq circonscriptions. Outre Jean-Luc Mélenchon lui-même dans le Pas-de-Calais, c’est aussi le cas de Marc Dolez dans le Nord (31%), de François Delapierre en Essonne (16,7%), de Joseph Rossignol dans le Val-de-Marne (16,5 %) et de Patrick Viverge dans le Jura (14,74%). Parmi eux seul Marc Dolez sera en lice pour le second tour.
Les autres candidats du PG à franchir les 10% sont Danielle Simonnet (16,3%), Martine Billard (13%) et Leila Chaibi (11,6%) à Paris, Hayat Dalfa en Seine-Saint-Denis (14,2%), René Revol (12,6%) et Myriam Hubert (10,4%) dans l’Hérault, Marie Batoux à Marseille (11,2%), Gabriel Amard en Essonne (11,2%) et Michel Larive en Ariège (10,9%).
Tout proches des 10 %, on trouve Jean-Louis Pin dans les Alpes-de-Haute-Provence (9,8%), Corinne Morel-Darleux dans la Drôme (9,5%) et Véronique Louis en Ardèche (9,2%) qui font plus que doubler le résultat du PCF en 2007.
La gauche en tête
La gauche sort incontestablement victorieuse de ce premier tour. Le total gauche atteint 47,75% contre 35,56 en 2007. En cinq ans, la gauche, tous candidats confondus, gagne 3 millions de voix pour atteindre 12,4 millions de suffrages. Pour autant, cette nette victoire n’est pas un raz-de-marée : le total gauche reste par exemple inférieur à celui du premier tour de 1997 où la gauche avait cumulé 49% des voix.
Incontestablement, l’électorat de gauche qui s’est déplacé l’a fait pour soutenir la majorité présidentielle de François Hollande. S’il n’y a pas de vague rose, le PS obtient tout de même 29,35% auxquels il faut ajouter les 10% obtenus par ses alliés EELV, PRG et MRC. Pour autant, avec 10 millions de voix, la majorité présidentielle perd un million de voix par rapport au 22 avril dernier. Elle ne rassemble que 22% des inscrits. Au premier tour, la majorité de Sarkozy rassemblait 27% des inscrits en 2007 et la « gauche plurielle » 29% des inscrits en 1997. Sans enthousiasme, le PS profite donc à plein d’un vote légitimiste encouragé par les appels à « donner une majorité au président ».
Le Front de Gauche pâtit de l’abstention
Le Front de Gauche confirme sa place de deuxième force à gauche. Le résultat global du Front de Gauche (1,8 million de voix, 6,91%) est nettement supérieur au résultat du seul PCF en 2007 (1,1 million de voix, 4,29%). Si le Front de Gauche perd 2,2 millions de voix par rapport à la présidentielle, c’est moins que le FN qui en perd 3 millions. Mais c’est plus que la majorité présidentielle et même que la droite parlementaire pourtant défaite en mai.
Le recul en voix du Front de Gauche entre le 22 avril et le 10 juin semble s’expliquer par une plus grande abstention des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. On ne constate pas de transfert massif de voix de Jean-Luc Mélenchon vers les candidats du PS aux législatives. Au niveau national, si le Front de Gauche recule de 2,2 millions de voix, le PS recule également. Les résultats dans les départements ayant le plus voté pour Jean-Luc Mélenchon confirment cette analyse. En Seine-Saint-Denis, les résultats du 10 juin donnent les mêmes scores aux deux forces politiques qu’à la présidentielle.
La plus forte mobilisation des électeurs socialistes est fatale à plusieurs députés sortants du FG. Dix des dix-neuf sortants FG sont devancés par les candidats PS au premier tour. Au total, les candidats FG franchissent les 12,5% des inscrits dans 19 circonscriptions mais n’arrivent en tête de la gauche que dans dix d’entre d’elles. Le Front de Gauche n’aura plus de député dans le Val de Marne ni en Seine-Maritime, et devrait n’en garder qu’un dans les Hauts-de-Seine et deux en Seine-Saint-Denis.
Une force large et plus homogène
Malgré ce tassement, l’enracinement du Front de Gauche se poursuit. Sur les 539 circonscriptions métropolitaines, les candidats FG franchissent les 10% dans 89 circonscriptions réparties dans une quarantaine de départements alors que, en 2007, le PCF n’atteignait ce score que dans 53 circonscriptions réparties dans une trentaine de départements. Au total, le Front de Gauche dépasse les 5% des exprimés dans 332 circonscriptions alors que en 2007, le PCF ne franchissait cette barre que dans 130 circonscriptions.
Ces résultats confirment l’émergence d’un électorat FG spécifique qui ne recoupe pas entièrement l’électorat traditionnel du PCF. Ils montrent aussi l’homogénéisation du vote Front de Gauche dans le pays.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
tiens, un autre son de cloche ?
1 er tour La déroute du Front de gauche bellaciao. sur le medoc (5éme) le FdG passe de 12,99 a 4,4. une grande victoire endeed
de : Patrick Fluckiger
mardi 12 juin 2012 - 19h55
La défaite de Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont n’est que l’arbre qui cache… le désert. La moitié des députés communistes sortants ont été éliminés dès le 1 er tour.
Le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon ne s’attendaient pas à une telle déroute, après les 11,1 % du tribun rouge à la présidentielle. Le PC comptait, au contraire, beaucoup sur ces législatives pour se remplumer après le sévère recul de 2007 qui l’avait empêché de constituer un groupe autonome à l’Assemblée nationale. Il avait fallu signer, alors, un accord « technique » avec les Verts et les Citoyens pour atteindre les vingt députés nécessaires pour être reconnu comme fraction. Le PC ne comptait que seize élus.
Entre-temps le seuil exigé pour constituer un groupe a été abaissé à quinze députés. Mais le PCF et le PG n’arriveront pas à ce niveau dimanche prochain : la moitié de leurs députés sortants ont été éliminés dès le 1 er tour et il n’y a pas de grandes perspectives d’en gagner d’autres.
Ce n’est pas tellement en voix que le Front de gauche s’effondre. Il recueille, certes, nettement moins de suffrages que Mélenchon à la présidentielle (6,91 % aux législatives contre 11,1 % le 22 avril). C’est tout de même mieux qu’en 2007, quand le PC, qui se présentait seul, n’avait rassemblé que 4,3 % des voix. Problème : la percée socialiste est trop forte, et le Front de gauche se fait dépasser jusque dans ses fiefs historiques par les candidats PS. Le seul député communiste du Val-de-Marne (département administré par le PC) est ainsi distancé par son rival socialiste. Le sortant du Havre, ex-bastion du PC, est battu par son concurrent socialiste de quelques voix.
Or, la discipline républicaine est sans appel : le moins bien placé des candidats de gauche doit se retirer au profit de celui qui est arrivé en tête.
Et pour le PC c’est l’hécatombe : dans les Hauts-de-Seine, où il comptait trois sortants, il est devancé dans deux circonscriptions (Gennevilliers et Montrouge). Seul Nanterre lui reste acquis. En Seine-Saint-Denis, son fief, il est battu par le PS à Saint-Denis – qu’il détient depuis les années vingt ! – et à Montreuil : deux de chute sur quatre sortants. Et Marie-George Buffet a eu chaud ! Elle ne devance sa rivale PS que de quelques dizaines de voix.
La ceinture rouge de Paris n’est plus qu’un lointain souvenir. Au mieux il restera, dimanche prochain, trois élus communistes pour toute l’Ile-de-France. En 1978, le PC comptait, au sein d’un groupe de 86 élus, huit députés rien qu’en Seine-Saint-Denis… Et il avait alors des députés dans le Val d’Oise, les Hauts-de-Seine, l’Essonne, le Val-de-Marne...
Les pertes ne se résument pas à la région parisienne. En Seine-Maritime, le PC avait deux sortants. Il est éliminé partout. Dans la circonscription éminemment communiste du bouillant Maxime Gremetz dans la Somme (qui ne se représentait pas), le candidat du Front de gauche – qui était opposé à un dissident – arrive… en quatrième position avec 11 % des voix ! Dans le Rhône, le siège de Vénissieux, occupé par l’inamovible André Gérin (qui ne se représentait pas non plus), est perdu.
Le Parti de gauche, qui avait trois sortants, ne fait pas mieux. Martine Billard est éliminée à Paris. Dans l’Aisne, le successeur de Jacques Dessalangre n’a pas réussi à s’implanter. Seul Marc Dolez devrait être réélu dans le Nord.
À l’arrivée, les communistes et le Parti de gauche sont bien placés pour garder trois sièges dans le Nord (2 PC, 1 PG), un dans les Hauts-de-Seine (1 PC à Nanterre), deux PC en Seine-Saint-Denis (Sevran et La Courneuve), un PC dans les Bouches-du-Rhône (Martigues), un PC dans le Puy-de-Dôme (Ambert), un PC dans le Cher (Vierzon). Ce qui fait neuf élus. À Compiègne-Nord (Oise), le communiste Patrice Carvalho, élu en 1997 lors d’une triangulaire avec le FN, et battu cinq ans plus tard lors d’un duel classique, pourrait, à nouveau, bénéficier de la présence du FN au 2 e tour, pour retrouver son siège. Si les reports du MRC se faisaient correctement, il devrait l’emporter sur le candidat UMP arrivé en tête au 1 er tour.
Cela ferait un dixième député pour le Front de gauche. Et puis, c’est… tout, car la qualification d’un communiste pour défier Jean-Louis Borloo à Valenciennes n’ira sans doute pas au-delà de la figuration : le communiste ne fait que 24 % contre 42 % à l’ancien ministre. Sa victoire, dimanche prochain, serait un exploit tout à fait surprenant.
En 1988, il fallait trente députés pour constituer un groupe à l’Assemblée. Le seuil a été abaissé, en deux étapes, à quinze. Il va sans doute falloir descendre à dix députés pour permettre aux communistes de garder les attributs de leur puissance passée. Avant de passer… à cinq en 2017 ?
http://www.lalsace.fr/actualite/201...
de : Patrick Fluckiger
mardi 12 juin 2012 - 19h55
La défaite de Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont n’est que l’arbre qui cache… le désert. La moitié des députés communistes sortants ont été éliminés dès le 1 er tour.
Le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon ne s’attendaient pas à une telle déroute, après les 11,1 % du tribun rouge à la présidentielle. Le PC comptait, au contraire, beaucoup sur ces législatives pour se remplumer après le sévère recul de 2007 qui l’avait empêché de constituer un groupe autonome à l’Assemblée nationale. Il avait fallu signer, alors, un accord « technique » avec les Verts et les Citoyens pour atteindre les vingt députés nécessaires pour être reconnu comme fraction. Le PC ne comptait que seize élus.
Entre-temps le seuil exigé pour constituer un groupe a été abaissé à quinze députés. Mais le PCF et le PG n’arriveront pas à ce niveau dimanche prochain : la moitié de leurs députés sortants ont été éliminés dès le 1 er tour et il n’y a pas de grandes perspectives d’en gagner d’autres.
Ce n’est pas tellement en voix que le Front de gauche s’effondre. Il recueille, certes, nettement moins de suffrages que Mélenchon à la présidentielle (6,91 % aux législatives contre 11,1 % le 22 avril). C’est tout de même mieux qu’en 2007, quand le PC, qui se présentait seul, n’avait rassemblé que 4,3 % des voix. Problème : la percée socialiste est trop forte, et le Front de gauche se fait dépasser jusque dans ses fiefs historiques par les candidats PS. Le seul député communiste du Val-de-Marne (département administré par le PC) est ainsi distancé par son rival socialiste. Le sortant du Havre, ex-bastion du PC, est battu par son concurrent socialiste de quelques voix.
Or, la discipline républicaine est sans appel : le moins bien placé des candidats de gauche doit se retirer au profit de celui qui est arrivé en tête.
Et pour le PC c’est l’hécatombe : dans les Hauts-de-Seine, où il comptait trois sortants, il est devancé dans deux circonscriptions (Gennevilliers et Montrouge). Seul Nanterre lui reste acquis. En Seine-Saint-Denis, son fief, il est battu par le PS à Saint-Denis – qu’il détient depuis les années vingt ! – et à Montreuil : deux de chute sur quatre sortants. Et Marie-George Buffet a eu chaud ! Elle ne devance sa rivale PS que de quelques dizaines de voix.
La ceinture rouge de Paris n’est plus qu’un lointain souvenir. Au mieux il restera, dimanche prochain, trois élus communistes pour toute l’Ile-de-France. En 1978, le PC comptait, au sein d’un groupe de 86 élus, huit députés rien qu’en Seine-Saint-Denis… Et il avait alors des députés dans le Val d’Oise, les Hauts-de-Seine, l’Essonne, le Val-de-Marne...
Les pertes ne se résument pas à la région parisienne. En Seine-Maritime, le PC avait deux sortants. Il est éliminé partout. Dans la circonscription éminemment communiste du bouillant Maxime Gremetz dans la Somme (qui ne se représentait pas), le candidat du Front de gauche – qui était opposé à un dissident – arrive… en quatrième position avec 11 % des voix ! Dans le Rhône, le siège de Vénissieux, occupé par l’inamovible André Gérin (qui ne se représentait pas non plus), est perdu.
Le Parti de gauche, qui avait trois sortants, ne fait pas mieux. Martine Billard est éliminée à Paris. Dans l’Aisne, le successeur de Jacques Dessalangre n’a pas réussi à s’implanter. Seul Marc Dolez devrait être réélu dans le Nord.
À l’arrivée, les communistes et le Parti de gauche sont bien placés pour garder trois sièges dans le Nord (2 PC, 1 PG), un dans les Hauts-de-Seine (1 PC à Nanterre), deux PC en Seine-Saint-Denis (Sevran et La Courneuve), un PC dans les Bouches-du-Rhône (Martigues), un PC dans le Puy-de-Dôme (Ambert), un PC dans le Cher (Vierzon). Ce qui fait neuf élus. À Compiègne-Nord (Oise), le communiste Patrice Carvalho, élu en 1997 lors d’une triangulaire avec le FN, et battu cinq ans plus tard lors d’un duel classique, pourrait, à nouveau, bénéficier de la présence du FN au 2 e tour, pour retrouver son siège. Si les reports du MRC se faisaient correctement, il devrait l’emporter sur le candidat UMP arrivé en tête au 1 er tour.
Cela ferait un dixième député pour le Front de gauche. Et puis, c’est… tout, car la qualification d’un communiste pour défier Jean-Louis Borloo à Valenciennes n’ira sans doute pas au-delà de la figuration : le communiste ne fait que 24 % contre 42 % à l’ancien ministre. Sa victoire, dimanche prochain, serait un exploit tout à fait surprenant.
En 1988, il fallait trente députés pour constituer un groupe à l’Assemblée. Le seuil a été abaissé, en deux étapes, à quinze. Il va sans doute falloir descendre à dix députés pour permettre aux communistes de garder les attributs de leur puissance passée. Avant de passer… à cinq en 2017 ?
http://www.lalsace.fr/actualite/201...
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Front de Gauche
Selon les analystes/sondeurs que j'ai eu l'occasion d'écouter (notamment sur France Inter et France Info), les abstentions se répartiraient de façon sensiblement égale parmi les diverses catégories de la population. De toute manière, l'explication donnée ici entre en contradiction avec la théorie de la "dynamique" FdG. Curieuse dynamique que celle qui vous fait perdre plus du tiers de votre électorat en un mois...Le recul en voix du Front de Gauche entre le 22 avril et le 10 juin semble s’expliquer par une plus grande abstention des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
La raison de ce recul est toute autre. On la connait : les électeurs votent pour des personnalités. Les électeurs de Mélenchon ne se sont pas nécessairement prononcés pour les candidats se revendiquant de lui localement. Il en était d'ailleurs de même pour ceux d'Arlette et Olivier...
Alors, on se console comme on peut.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
La presse bourgeoise ?Achille a écrit:Comme certains ont interprété les résultats du FdG à l'unisson de la presse bourgeoise voici quelques chiffres et quelques fait pour tenter de retrouver une discussion plus tangible :
Le seul politicien bourgeois, serviteur dans un gouvernement bourgeois,
et saboteur du mouvement social de 2010, c'est Mélenchon.
Comme il ne peut servir à notre classe, autant en rire:
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Toujours aussi politique ! Quand tu parles de ta "classe" c'est de la maternelle du marxisme non ? :bball
Pour ceux qui préfèrent les faits à l'humour bien moisi :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2229p150-front-de-gauche#43776
Pour ceux qui préfèrent les faits à l'humour bien moisi :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2229p150-front-de-gauche#43776
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Tous les MR ici n'attendent pas attaque personnelle que
Achille, enfin, essaie de démontrer que le FdG
est autre chose qu'un projet bourgeois " keynésien",
comme nous l'avons montré dans le détail de son programme,
et selon l'affirmation de JLM lui-même et la pratique de ses dirigeants dans tous les exécutifs,
jusqu'à envoyer les CRS sous leur gouvernement Chirac-Jospin
contre nos frères de classe (ça il connait pas non plus...), enrage en plus contre l'humour.
Mais pour rire encore lisez ses insanités
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2126p105-front-de-gauche#38979
Mais restons sur le sujet qu'il veut détourner avec attaque personnelle:
Un résumé du sujet par Copas sur Bellaciao
Achille, enfin, essaie de démontrer que le FdG
est autre chose qu'un projet bourgeois " keynésien",
comme nous l'avons montré dans le détail de son programme,
et selon l'affirmation de JLM lui-même et la pratique de ses dirigeants dans tous les exécutifs,
jusqu'à envoyer les CRS sous leur gouvernement Chirac-Jospin
contre nos frères de classe (ça il connait pas non plus...), enrage en plus contre l'humour.
Mais pour rire encore lisez ses insanités
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2126p105-front-de-gauche#38979
Mais restons sur le sujet qu'il veut détourner avec attaque personnelle:
Un résumé du sujet par Copas sur Bellaciao
Pour le FdG, puisqu’on parle d’eux, ils ont trois malfaçons :
1) Ils continuent de parler d’être dans une majorité de gauche et de roucouler dans les travées roses.
2) Ils appellent à attendre alors que le gouvernement Hollande applique les agressions sarkozistes, les consignes données par l’appareil de l’UE, continue de se soumettre aux bandits de la BCE qui filent l’argent du peuple à 1% aux banques privées, etc
3) Le FdG n’a plus rien à dire une fois la séquence électorale terminée . Il est bien loin l’esprit de lutte des travailleurs du front populaire qui précisément n’ont pas attendu l’application de promesses non faites de la gauche pour se bouger l’oignon.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Mélenchon éliminé face à Le Pen, le FG pas assuré de conserver son groupe 11-06
Après la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a donc une nouvelle fois perdu son combat face à Marine Le Pen aux législatives alors que le Front de gauche, avec 7,5 à 8% des voix selon les estimations, n'est pas assuré de conserver son groupe à l'Assemblée. (c) Afp
Après la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a donc une nouvelle fois perdu son combat face à Marine Le Pen aux législatives alors que le Front de gauche, avec 7,5 à 8% des voix selon les estimations, n'est pas assuré de conserver son groupe à l'Assemblée.
Tous les yeux étaient tournés vers Hénin-Beaumont où l'ex-candidat à la présidentielle se confrontait à la présidente du FN et au PS Philippe Kemel.
Le coprésident du Parti de gauche qui avait déjà raté son duel face à Mme Le Pen à la présidentielle (11,1% contre 17,9%) faisait grise mine en reconnaissant sa défaite.
L'eurodéputé, qui ne pouvait pas se maintenir au 2e tour, a, entre les lignes, souhaité la victoire de la gauche, "même si Martine Aubry" a dit n'avoir "besoin de personne" pour l'emporter ici, a taclé l'ex-sénateur PS. Et de prévenir que "la partie est très sevère" au second tour, Mme Le Pen dépassant les 40%.
"le coeur paisible"
Accusant visiblement le coup, il a appelé ses troupes à "ne pas se laisser abattre", tout en disant avoir "le coeur paisible". Marie-George Buffet (PCF) lui a dit "merci" pour avoir mené "un combat sur les valeurs".
"On rate à très peu, c'est infime", a déploré Eric Coquerel (PG) qui accuse le PS de "continuer à considérer qu'il est plus utile de nous affaiblir que tout autre chose", après les visites sur place de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault.
Globalement, avec 7,5 à 8%, le FG (16 sortants PCF et apparentés, 3 Parti de gauche) fait moins bien qu'à la présidentielle. Pour Stéphane Rozès (Cap conseil), c'est un "score en demi-teinte" : "décevant par rapport à la présidentielle mais en progression par rapport aux législatives 2007".
A la présidentielle, explique le politologue à l'AFP, "M. Mélenchon avait récupéré l'électorat d'extrême gauche" (NPA et LO). En 2007, les communistes et l'extrême gauche avaient obtenu presque 8% dont 4,3% pour le seul PCF. Et contrairement à 2012, leur score avait progressé de la présidentielle (1,93% pour Marie-George Buffet) aux législatives "par l'effet bastions communistes", note M. Rozès.
"On a une érosion" mais "il faut attendre" de voir le nombre de députés FG au soir du 17 juin, souligne M. Coquerel dont le PG devrait voir réélu Marc Dolez (Nord) alors que Martine Billard a perdu son siège à Paris.
ancrage national du FG
Pour Pierre Laurent, numéro un du PCF, le résultat global "confirme l'ancrage national" du FG "qui est à nouveau la seconde force de la gauche", devant EELV, comme aux régionales.
En projection de sièges, le FG, qui se veut en "autonomie conquérante" vis-à-vis du PS à l'Assemblée, obtient de 13 à 20 élus selon les sondeurs (15 élus nécessaires pour un groupe). Une réunion de coordination du FG doit se tenir lundi.
André Chassaigne (41,2%) devrait sans problème être réélu dans le Puy-de-Dôme au 2e tour, à l'image d'Alain Bocquet et Jean-Jacques Candelier dans le Nord (46,6% et 35,1%).
En Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet (33,6%) est légèrement devant Najia Amzal (PS, 30,5%) et François Asensi dépasse largement Stéphane Gatignon (ex-PCF, devenu EELV soutenu par le PS). A Martigues, Gaby Charroux devrait aussi l'emporter face au FN Béatrix Espallardo si le PS se retire.
Mais dans le Rhône et l'Aisne, Michèle Picard et Jean-Luc Lanouilh, qui remplaçaient respectivement les sortants André Gerin (PCF) et Jacques Dessalangre (PG), sont hors jeu, tout comme Jean-Claude Renaux dans la Somme qui succédait à Maxime Gremetz après sa démission.
Défaite aussi pour Jean-Pierre Brard (Seine-Saint-Denis) face à Razzy Hammadi (PS), soutenu par Dominique Voynet (EELV). Egalement sortant, Patrick Braouezec (31,2%) se retrouve derrière le PS Mathieu Hanotin (36,5%).
Enfin, comme un symbole de cette chute, Roland Muzeau, porte-parole des députés FG, est devancé dans les Hauts-de-Seine par le socialiste Alexis Bachelay.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Cela fera la nième fois que notre troll rabâcheur publié la même citation : normal il n'a rien d'autre à dire
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Le NININI du FdG ouvre la porte au fascisme
Sur BC, par Copas
Des gouvernements de gauche sans poussée populaire ça ne fait rien, ou, si , le boulot de la bourgeoisie, et c’est une constante.
36, ce fut contre le gouvernement de gauche que cela se fit et le mouvement populaire arracha ce que la gauche ne lui avait pas promis. Sans les grèves de 36, personne ne parlerait de ce moment de l’histoire sauf d’une façon navrante en remarquant que cette gauche majo dedans-dehors du gouvernement se partagea entre ceux roulant vers le fascisme pétainiste et ceux divisés par un pacte international navrant avec le nazisme (qui ne fut pas accepté par une majorité de militants).
Mais 36 sans 32 et 34, ça n’existe pas (et donc le mouvement populaire démarra avant) et sans les grèves de 36 on n’en parlerait plus (sauf en mettant en valeur le naufrage de ceux ayant servi d’escalier au fascisme, car c’est un autre aspect du gouvernement de gauche que quand le mouvement populaire s’arrête, les partis de gauche volent au secours des solutions fascistes à la crise).
Parler du gouvernement de 1945 et des conquêtes de l’époque sans parler de la résistance qui ne doit rien, mais strictement rien, à un processus électoral, faut être d’une connerie en acier trempé.
Les élections existent, elles ont des choses à nous dire, mais ce qui compte de la façon la plus importante c’est bien la capacité d’une classe à se mobiliser sur ses revendications.
Dans la situation actuelle, le gouvernement Hollande continue d’appliquer les agressions de la bourgeoisie contre les travailleurs, c’est une réalité bien concrète que seuls les imbéciles négligent.
Cette agression qui continue est celle qui corrode, affaiblit, divise, rend vulnérable au fascisme.
L’heure est à un front contre l’executif des basses œuvres de la classe dominante, pas d’état de grâce, sinon on ouvre la porte à un fascisme qui sera là bien peu electoral...
L’unité donc pour faire face aux agressions du gouvernement Hollandréou, c’est à l’ordre du jour.
L’appel à travailler pour une mobilisation des travailleurs et de la classe populaire sur les revendications sociales, sur leur organisation pour repousser la bourgeoisie s’impose.
Sans ce travail qui n’a pas à attendre que les divas de la gauche (je pense particulierement aux petits appareils du FdG) c’est la route ouverte au fascisme.
La situation est grave, la crise capitaliste continue de corroder les sociétés et les basculent peu à peu dans le chaos, des plans géants d’austérité pour restaurer les taux de profit à la hache , s’abattent de plus en plus lourds sur les peuples en Europe.
Le gouvernement Hollande se situe toujours dans le contexte de ces plans et ces agressions terribles, la retenue électorale encore exprimée craque comme un vernis superficiel.
Le FdG , ses appareils du moins, se tâte pour savoir si l’eau est trop chaude ou trop froide, si les maroquins c’est meilleur que patienter jusque dans 5 ans... Mais sans apporter de solutions aux problèmes rencontrés.
Car les solutions passent par un plan de mobilisation sans limites de la base vers des sommets contrôlés
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Delapierre (Front de gauche) : «La page du sarkozysme n'est pas complètement tournée»
14 juin 2012 | Par Stéphane Alliès, MEDIAPART
Cela fait une vingtaine d'années que François Delapierre fait de la politique dans le sillage de Jean-Luc Mélenchon. Passé par le SOS-Racisme de Julien Dray, avant de rejoindre l'autre pendant du courant de la gauche socialiste et de devenir l'un des plus fidèles lieutenants et théoriciens du « mélenchonisme en marche », Delapierre a milité pour le “non” européen de 2005. Il a quitté le PS en 2008 avec Mélenchon, avant qu'ils ne fondent ensemble le Parti de gauche, dont il est l'un des piliers. Directeur de la campagne présidentielle, il analyse la séquence politique qui se termine, se défend face aux critiques faites au Front de gauche, et dit son espoir dans le cycle politique qui s'ouvre.
Quel bilan faites-vous de ce premier tour des législatives ? Comment expliquez-vous le reflux du Front de gauche, par rapport au score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle ?
Avec quelques jours de recul, ce qui me frappe est de voir qu’au-delà de la page apparemment tournée du sarkozysme, il persiste une double continuité. D’abord, la logique de la Ve République est aggravée. C’est seulement la troisième fois que les législatives se tiennent dans la foulée de la présidentielle. Elles ont été plus que jamais avalées par celle-ci. Pour preuve, l’abstention bat un nouveau record. Et dans cette décrue civique, la seule chose qui résiste est un bégaiement de la présidentielle, « donner une majorité à François Hollande ».
Ensuite, on note également que même si Sarkozy est parti, l’extrême droitisation de l’UMP se poursuit. Elle s’accélère même. Sur le terrain, presque aucun candidat de droite ne résiste au fait arithmétique implacable que l’électorat FN est la clé du second tour. Donc en réalité, la page du sarkozysme n’est pas complètement tournée.
Ce mouvement conduit à ce que la plupart des forces politiques ayant appelé à battre Sarkozy au second tour sont quasiment effacées du paysage. L’extrême gauche atteint un niveau historiquement bas, et se retrouve privée de tout financement public (faute d’avoir pu faire plus de 1 % dans 50 circonscriptions - ndlr). Le MoDem est pulvérisé, après avoir fait 18 % à la présidentielle il y a seulement cinq ans. Quant aux Verts, si l’on enlève les circonscriptions où ils étaient soutenus par le PS, ils n’obtiennent que 3,5 %.
Dans ce contexte, avec nos 7 %, le Front de gauche est la seule force qui résiste à côté du PS. Certes avec une décrue par rapport à la présidentielle, mais nous enregistrons une hausse de 70 % de voix par rapport au score du PCF en 2007. Le paradoxe, c’est que nous aurons moins de députés avec plus de voix et un meilleur pourcentage, puisque nous devrions n’en obtenir qu’une dizaine (contre 19 pour le groupe sortant - ndlr).
Est-ce que cela signifie qu’une dynamique comme celle du Front de gauche est irrémédiablement vouée à l’échec, dans le cadre des institutions de la Ve République ?
Oui. Le Front de gauche veut donner le pouvoir au peuple et cela heurte de plein fouet les institutions de la Cinquième. Notre projet est une révolution citoyenne, et non une alternance dans le cadre de cette République. Nous avons donc fait de la VIe République le mot d’ordre de nos grands rassemblements de la présidentielle. A l’issue de celle-ci, le choix des électeurs a été de rester dans le même cadre institutionnel, dans une alternance proposant une « présidence normale », alors que c’est cette République qui ne l’est pas. Et ce choix a des conséquences, ce choix se paye.
Nos critiques sur la Ve République sont renforcées par une situation plus verrouillée encore qu’en 2007. A l’époque, la droite est élue avec une dynamique indéniable autour de Sarkozy et une plus grande diversité politique à l’Assemblée nationale. Malgré cela, du fait de l’inversion du calendrier et du quinquennat, le pouvoir UMP a pu gouverner contre le peuple et peut se maintenir durant cinq ans quoi qu’il fasse. La seule possibilité d’expression populaire est de descendre dans la rue, ou d’utiliser des élections intermédiaires locales, dont ce n’est pas la vocation, pour sanctionner le pouvoir en place. D’où des scores absolument hors-normes pour la gauche aux régionales et aux cantonales.
Or l’on se retrouve aujourd’hui avec deux principaux partis qui totalisent à eux deux à peine plus de 50 % des voix au premier tour de la présidentielle, mais vont se retrouver avec 90 % des sièges à l’Assemblée nationale. François Hollande l’a en partie reconnu, puisqu’il s’est prononcé pour une dose de proportionnelle. Mais ce sera pour plus tard. Cela ne règle donc en rien le problème politique présent, puisqu’il s’appuie sur une majorité qui n’a jamais été aussi peu représentative. Si la proportionnelle s’appliquait aujourd’hui, le Front de gauche aurait 40 élus.
Par ailleurs, notre finalité politique n’est pas d’avoir un maximum d’élus pour peser dans le cadre actuel des institutions. Nos élus sont des outils au service de la révolution citoyenne. Sinon, nous aurions pu faire comme les Verts ou le PRG, qui, avec une base électorale bien moins forte que la nôtre, obtiendront des élus, mais auront renoncé à être un recours à gauche. Ce qui reste notre fil conducteur.
Ne regrettez-vous pas l’épisode des négociations électorales avec le PS, qui n’ont jamais abouti ?
Elles nous ont d’abord aidés à comprendre l’état d’esprit du PS. Leur attitude a été de vouloir réduire le poids de leurs concurrents à gauche. La direction du PS n’a jamais considéré que notre affaiblissement à l’Assemblée soit un problème. C’était même un objectif. Nous avons constaté sur le terrain que les socialistes ont consacré dix fois plus d’énergie à faire basculer les circonscriptions que le Front de gauche pouvait conserver ou gagner qu’à en conquérir sur la droite.
Au regard de ce qui se passe aujourd’hui, nous estimons avoir eu raison d’alerter sur la menace du FN et de proposer de se réunir face à la crainte de seconds tours droite/extrême droite. Les candidats UMP et FN sont en effet devenus souvent indiscernables. De même, nous avons eu raison de poser le problème de la représentation de la diversité de la gauche à l’assemblée, en réclamant des gestes en faveur d’une application de la proportionnelle dès maintenant. Il fallait essayer car nous voilà maintenant avec un problème démocratique majeur.
A propos du FN, le débat sur le caractère contre-productif de la stratégie «Front contre Front» vous ébranle-t-il ? On entend notamment beaucoup de socialistes dire que vous en faites trop sur l’immigration, sur l’antiracisme, que ce n’est plus comme ça qu’on combat le Front national…
Beaucoup de ces discours s’appuient sur la négation des résultats électoraux que nous avons obtenus, notamment dans la circonscription d’Hénin-Beaumont. Là-bas, Jean-Luc Mélenchon gagne un millier de voix par rapport à la présidentielle. Il réalise son meilleur résultat dans la commune la plus ouvrière de la circonscription, à Rouvroy. En face, Marine Le Pen ne gagne que 190 voix par rapport à la présidentielle, alors que l’UMP s’effondre. Quand Jean-Luc y est allé, ce n’était pas pour récupérer un siège facile mais avec la volonté de combattre l’extrême droite. Je vois bien comment beaucoup veulent nous faire porter le chapeau de leurs propres turpitudes. Si Marine Le Pen fait de tels scores à Hénin-Beaumont, c’est d’abord en raison de la corruption et de la nullité de trop de socialistes locaux et départementaux et en raison du basculement de l’électorat de droite facilité par l’extrême-droitisation de l’UMP.
C’est vrai que le Front de gauche est la dernière force politique dans ce pays à assumer le combat antiraciste. C’est essentiel, car c’est le point de confrontation idéologique central avec le FN. Beaucoup de commentateurs prétendent que le FN se « désextrémise », pour reprendre une formule de Brice Teinturier (directeur de l’institut de sondages Ipsos - ndlr). En réalité, c’est un parti fasciste, qui veut reconfigurer le paysage politique autour de l’affrontement avec les immigrés et leurs enfants. Même quand elle fait une conférence de presse sur l’écologie, Marine Le Pen cherche à expliquer que les immigrés sont responsables des gaz à effet de serre, par leurs retours au bled l’été, ou qu’ils sont la cause de la souffrance des animaux avec l’abattage hallal.
Cette obsession quasi névrotique a un sens politique : le FN a un besoin vital de faire croire que l’immigration est la cause principale des souffrances du pays. Nous devons donc la combattre sans concessions sur ce point. Les formules gênées et les demi-mesures alambiquées ne font hélas que conforter l’idée qu’il dirait tout haut ce que chacun pense tout bas. Alors, c’est sûr que la manière tranchante que nous avons de leur répliquer sur ce terrain détonne dans l’ambiance générale…
Une autre critique faite au Front de gauche, et à Jean-Luc Mélenchon en particulier, est de partir bille en tête contre le système médiatique. Au-delà de son aspect également contre-productif, n’y a-t-il pas une contradiction à défendre sincèrement les droits des salariés, et à s’en prendre dans le même temps, parfois violemment, à de simples salariés journalistes ?
Il faut juger ce que nous faisons et disons à l’aune de nos propres objectifs et raisonnements. Nous travaillons à rendre possible une révolution citoyenne dans ce pays. Cela implique un renversement des pouvoirs dominants, où le système médiatique joue un rôle central, puisqu’il assure le consentement des citoyens à une organisation sociale qui les opprime. Nous avons donc besoin de cultiver cette défiance vis-à-vis des médias dominants, déjà ancrée dans les esprits depuis 2005. D’ailleurs le système médiatique nous le rend bien, en nous menant une guerre implacable.
Les déclarations injurieuses de Copé, renvoyant dos à dos le Front de gauche et le Front national, ont un précédent dans un journal : les dessins de Plantu à la une du Monde, figurant Jean-Luc Mélenchon avec un brassard évocateur du fascisme, aux côtés de Marine Le Pen. Cette idée selon laquelle nous serions le pendant du FN a été répétée par les éditorialistes pendant de longs mois, avant d’être aujourd’hui utilisée par l’UMP. Les médias ne sont pas un reflet de la réalité, mais un rouage essentiel du système de domination que nous combattons.
Pour assurer le travail de domination, les tenants du système ont besoin de s’assurer le concours des journalistes eux-mêmes. Or il s’agit d’une profession très précarisée, majoritairement surexploitée. Les dominants doivent faire de gros efforts pour y étouffer tout esprit critique. C’est le rôle que joue le corporatisme journalistique. L’image de Jean-Luc Mélenchon maltraitant les petits journalistes fait partie des mises en scène utiles censées rappeler aux prolétaires des médias que leurs vrais amis sont les belles personnes, plutôt que les partisans de la révolution citoyenne.
Quelles sont désormais les perspectives pour le Front de gauche. La probable disparition d’un groupe à l’Assemblée nationale n’est-il pas le pire des scénarios pour vous ? Comment envisagez les deux prochaines années, sans élections ni réel pouvoir de tribune parlementaire ?
Cela renforce notre combat pour une VIe République. Le Front de gauche propose une révolution citoyenne, et ne se cantonne pas à un rôle tribunitien au sein d’institutions antidémocratiques. Ce verrouillage aura sans doute un effet contradictoire. D’un côté, il peut compliquer l’expression d’une alternative à la politique du gouvernement socialiste. Et en même temps, il va faire en sorte que les résistances actuelles, les contestations ou tout simplement les débats inévitables, s’expriment dans un autre cadre que celui de l’enceinte parlementaire.
On ne peut pas savoir quelle forme cela va prendre. En Espagne, ce fut le mouvement des Indignés. En Grèce, ce fut un mouvement de grèves générales. Ce qui est certain, c’est que les luttes de la société contre le pouvoir financier ne vont pas s’arrêter, et qu’elles trouveront un chemin. Et le Front de gauche, que nous avons construit depuis la présidentielle non plus seulement comme une force électorale, mais en développant des ancrages dans les quartiers, les luttes ou dans les entreprises, sera un outil décisif de ces combats.
La question de l'organisation interne du Front de gauche va également se poser. Quelles peuvent-être les nouvelles formes d’évolution de ce processus ?
C’est encore un peu tôt pour en parler. Nous avons besoin de tirer les leçons de la séquence politique qui est en train de se terminer, et qui a été globalement fructueuse pour nous. Nous avons conquis un électorat nouveau, rencontré une adhésion élargie, et nous sommes identifiés politiquement sur des questions clés, la VIe République comme sur le partage des richesses, la lutte contre le FN comme le combat contre les politiques européennes d’austérité. Même notre camarade Alexis Tsipras est qualifié en France de « Mélenchon grec », ce qui montre combien nous avons gagné en identification. Nous avons également un programme gouvernemental, ce que nous n’avions pas auparavant.
Ce qui est certain, c’est que nous avons besoin d’une expression nationale du Front de gauche. C’est sans doute ce qui nous a manqué durant ces législatives, du fait de la particularité de ce scrutin. Nos candidats ont peut-être souffert d’un manque d’identification à un discours national. On a aussi vu durant la présidentielle que c’est le processus ouvert d’implication citoyenne et militante qui était le moteur de notre dynamique. Cela, nous pouvons le poursuivre en dehors des périodes électorales.
Par ailleurs, cette succession de rendez-vous électoraux depuis notre création nous a privés de moments de réflexion, pour travailler sereinement à notre structuration et à des outils communs. Les deux années qui viennent ne seront pas de trop pour conforter ces acquis et nous préparer aux échéances électorales à venir, les municipales et les européennes. Concrètement, cela veut dire conforter sur le terrain nos assemblées citoyennes, comme nos fronts thématiques, structurer notre coordination nationale qui se réunit désormais régulièrement, conforter l’élargissement réussi à de nouvelles forces et de nouveaux militants et personnalités.
Ces moyens d’agir peuvent s’avérer décisifs dans la crise européenne, et dans la confrontation inévitable avec la finance, à laquelle le parti socialiste ne nous semble pas préparé, et qui n’attendra pas les prochaines échéances électorales.
Avec beaucoup moins d’élus et de militants que le PCF, on voit bien comment le PS ne s’adresse qu’à votre allié communiste, s’est irrité de la candidature de Mélenchon à Hénin-Beaumont et ne désespère pas de convaincre le PCF, et lui seul, d’entrer au gouvernement. Ne craignez-vous pas, vous Parti de gauche, de vous retrouvez marginalisé ?
Les communistes ne sont pas dupes de ces ruses grossières. Ils ont aussi vu l’attitude des socialistes à leur encontre, qui ont tout fait pour battre Marie-George Buffet aux législatives, par exemple. Derrière la charge incessante contre Jean-Luc Mélenchon, c’est une offensive contre l’ensemble des positions du Front de gauche qui a été menée.
Ce que je constate partout, c’est la fierté des militants du PCF devant le travail accompli et le résultat politique d’un positionnement autonome auquel ils ont toujours aspiré. Et puis la majorité absolue du PS risque hélas de ne pas le rendre davantage attentif aux exigences sociales et démocratiques que nous avons exprimées dans cette campagne. En réalité, le PS est dans une attitude hégémonique assez traditionnelle, que l’on retrouve dans toutes les organisations sociales-démocrates en Europe. Pour eux, la diversité de la gauche chez nous relève de cette exception française avec laquelle ils jugent nécessaire de rompre. Et les communistes ont bien vu le fond de la pensée des dirigeants socialistes.
A vos yeux, il y a aujourd’hui deux gauches qui sont à jamais séparées ? Ou des passerelles, des réconciliations, des compromis sont-ils encore possibles ? Autrement dit, le constat que vous avez fait lors de votre départ du PS, au lendemain de la victoire de Sarkozy, est-il le même aujourd’hui après la victoire de Hollande ?
La victoire de François Hollande, d’abord à l’intérieur du PS puis dans le pays, a représenté un alignement du socialisme français sur le courant démocrate européen. Force est de constater qu’aucune résistance ne s’est exprimée à l’intérieur du parti, et on peut penser que le succès électoral de cette ligne ne va pas susciter des vocations critiques en interne. Donc, il est probable que, durant quelques mois au moins, le PS s’engage dans un chemin qui risque de l’éloigner beaucoup de nous.
Mais les événements peuvent aussi s’inviter. Le cadre européen peut craquer et produire des révision spectaculaires. Si Hollande confirme son acceptation de l’austérité, il peut aussi se passer des choses. On a vu en Grèce des socialistes se désolidariser de la ligne du PASOK et de Papandréou. Mais dans tous les cas, c’est en dehors des partis dits sociaux-démocrates que s’exprime la recherche d’une alternative à la domination du capital financier. C’est cette analyse qui a motivé notre départ du PS, et elle est totalement confortée par le cycle politique qui s’achève.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Guide Michelon de cuisine bourgeoise (suite)
Par Fred Blan. Un témoignage parmi d’autres...
Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/130612/front-de-gauche-ma-perception-d-un-echec?onglet=commentaires#comment-2212626
Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/130612/front-de-gauche-ma-perception-d-un-echec?onglet=commentaires#comment-2212626
Le problème aujourd'hui, ce n'est pas que JLM est allé droit dans le mur avec "courage". Le problème véritable dépasse sa personne, c'est qu'il a amené avec lui, comme un meneur aveugle, sa propre organisation au mur (elle s'en remettra sans doute). Il a de même amené dans le mur, l'espoir d'un grand nombre d'entre nous d'un autre avenir, accessible, au moins à court terme.
A ma petite échelle, moi-même au PG, j'ai essayé de signaler mon malaise à la mi-mai sur ce qui me paraissait clocher avec ce que j'appelle un décentrage du combat du FG : la mise en second plan d'un projet d'autre chose, plus démocratique, plus social, plus juste, remplacé l'air de rien par la mise en avant d' un combat "homérique" (dixit Mélenchon) entre deux bateleurs de foule, chacun présenté comme d'un bord opposé de l'échiquier. A la suite de mon courriel plein de doutes, la plupart de mes camarades se sont alors fermés comme des huîtres, refusant que l'on puisse se sentir gênés de la tournure des évènements...
Certains allant même jusqu'à justifier l'impensable : défendre la mise en scène du combat personnalisé et les agissements de JLM au nom du fait que dans l'autre camp il n'y avait aucune "pudeur" (sic)... Le mal combattu par ce que nous étions censés rejeter. Le mal par le mal ! Or, depuis quand était-on censés séduire ceux qui sont les plus proches de nous, (sans être forcément aussi politisés) de cette manière ? L'électeur de gauche n'est pas l'électeur d'extrême droite ! L'avions-nous oublié ? L'appel à la 6ème république, à davantage de démocratie réelle peut-il se dissoudre dans une personnification digne de la 5ème et dans une considération minable de ce qu'est un mandat conféré par les citoyens ? (abandonner en cours de route un mandat de députation européenne à peine commencé pour un mandat de députation nationale, plus gratifiant sans doute pour l'ego d'un dirigeant).
J'ai ainsi eu droit au mieux à une incompréhension, et au pire à une intolérance (pour certains). Le doute n'est guère permis quand l'avenir radieux de l'organisation et de son leader charismatique sont en jeu. Mais ma gauche n'est pas celle-là ; elle demeure libertaire. Ecoeuré de l'attitude de certains des mes camarades, je m'en suis quitté, après les avoir mis en garde une dernière fois... l'avant veille de dimanche dernier... et on sait ce qu'il en ait advenu
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Emmanuelle Bonhomme et Jean-Michel Cabiac, candidats du Front de Gauche dans la 16ème circonscription, nous transmettent cette déclaration par communiqué :
Nous tenons à remercier vivement les électeurs qui ont apporté leurs voix au Front de Gauche, pour les valeurs de justice sociale, de tolérance et d’humanisme dont nous sommes porteurs.
Nous souhaitons que l’économie soit soumise aux besoins des êtres humains et non l'inverse. Nous ne nous résignons pas aux fermetures des entreprises, aux délocalisations, au démantèlement des services publics pour les seuls intérêts de la Bourse et des actionnaires quand nous sommes de plus en plus nombreux à vivre dans l'angoisse des fins de mois.
Nos sommes 6.64% des électeurs de la circonscription à dire non à l’austérité, ni même à des petites mesures censées atténuer les conséquences de cette économie libérale. Nous sommes 6.64% à souhaiter que l’organisation de la société se fasse sur la base de nos besoins et non sur la base des besoins des marchés financiers.
Nous continuons à dire de toutes nos forces qu'un projet basé sur la haine et le rejet de l'autre ne ferait que nous précipiter dans le mur. Cette conception de la République fera reculer nos droits, nos libertés et nous appauvrira encore plus que les mesures prises pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il est impensable que notre circonscription envoie une députée du Front National à l'Assemblée.
Au-delà de nos différences, parce que nous sommes responsables et clairement ancrés à gauche, nous nous ferons tout pour faire barrage à la candidate du Front National en votant pour le candidat de la majorité présidentielle, le socialiste Michel Vauzelle.
Nos droits, notre liberté, notre dignité, ce sera encore dans la rue que nous les défendrons après le 17 juin.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Déclaration du Parti de Gauche
Lundi 18 Juin 2012
Le Parti de Gauche se félicite de la défaite de la droite. Un mois après le résultat des présidentielles, le Sarkozysme est battu une seconde fois à plate couture. L’axe Sarkozy-Merkel est affaibli : la possibilité de rompre avec le traité qu’ils ont élaboré est plus que jamais possible. Le Président de la République dispose d’une majorité s’il veut proposer une autre voie à l’’Union européenne alors qu’à l’inverse Mme Merkel est affaiblie. Il a donc une lourde responsabilité.
L’assemblée élue ce soir ne représente cependant qu’une réalité déformée du pays. Les conséquences de la présidentialisation du régime font qu’à peine plus d’un français sur deux a voté. Le Front de Gauche, 4 millions de voix à la présidentielle, dispose de moins d’élus que dans l’assemblée sortante ! C’ est un problème pour la démocratie mais aussi pour la gauche toute entière mal représentée dans sa diversité. Aussi, nous espérons à minima que les conditions seront créées pour que le Front de Gauche dispose d’un groupe à l’assemblée.
Seul majoritaire à l’assemblée, le PS a donc toutes les responsabilités sur ses épaules. Dans les semaines à venir, le Front de Gauche appuiera à l’assemblée et dans les mobilisations toutes les mesures qui iront dans le bon sens, refusera toutes mesures d’austérité et sera plus que jamais une force de propositions alternatives. Le bon résultat de Syzira ce soir, qui est en Grèce plus que jamais la première force de gauche, indique le cap à suivre pour le Front de Gauche.
L’élection de deux députés du FN, mauvaise nouvelle pour la République, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. Leur élection n’a été rendue possible qu’à cause de la porosité idéologique entre l’UMP et le FN. Une course de vitesse est désormais engagée. Les idées racistes d’extrême droite ne reculeront que grâce à une bataille idéologique sans concession menée de pair avec une politique sociale en faveur des catégories populaires. Le Parti de Gauche y sera en première ligne.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:Déclaration du Parti de Gauche
Lundi 18 Juin 2012
Le Parti de Gauche se félicite de la défaite de la droite. Un mois après le résultat des présidentielles, le Sarkozysme est battu une seconde fois à plate couture. L’axe Sarkozy-Merkel est affaibli : la possibilité de rompre avec le traité qu’ils ont élaboré est plus que jamais possible. Le Président de la République dispose d’une majorité s’il veut proposer une autre voie à l’’Union européenne alors qu’à l’inverse Mme Merkel est affaiblie. Il a donc une lourde responsabilité.
L’assemblée élue ce soir ne représente cependant qu’une réalité déformée du pays. Les conséquences de la présidentialisation du régime font qu’à peine plus d’un français sur deux a voté. Le Front de Gauche, 4 millions de voix à la présidentielle, dispose de moins d’élus que dans l’assemblée sortante ! C’ est un problème pour la démocratie mais aussi pour la gauche toute entière mal représentée dans sa diversité. Aussi, nous espérons à minima que les conditions seront créées pour que le Front de Gauche dispose d’un groupe à l’assemblée.
Seul majoritaire à l’assemblée, le PS a donc toutes les responsabilités sur ses épaules. Dans les semaines à venir, le Front de Gauche appuiera à l’assemblée et dans les mobilisations toutes les mesures qui iront dans le bon sens, refusera toutes mesures d’austérité et sera plus que jamais une force de propositions alternatives. Le bon résultat de Syzira ce soir, qui est en Grèce plus que jamais la première force de gauche, indique le cap à suivre pour le Front de Gauche.
L’élection de deux députés du FN, mauvaise nouvelle pour la République, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. Leur élection n’a été rendue possible qu’à cause de la porosité idéologique entre l’UMP et le FN. Une course de vitesse est désormais engagée. Les idées racistes d’extrême droite ne reculeront que grâce à une bataille idéologique sans concession menée de pair avec une politique sociale en faveur des catégories populaires. Le Parti de Gauche y sera en première ligne.
le PG pas mieux que le PCF. déja a quemander un groupe "rikiki, mais maous costaud???. aprés la gamelle la cuillier?? panchoa
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Front de Gauche
panchoa fait toujours ses sarcasmes débiles... et oui c'est important d'avoir un groupe pour faire écho à l'assemblée nationale aux mouvements sociaux, aux luttes et au programme de la gauche radicale.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Bon, eh bien "l'elan du FdG", on a du mal à voir au bout du compte où il est passé....
Moins de députés qu'avant pour le PC, les rodomontades de Melenchon bientôt oubliées, la Bastille, même en carton pâte n'a pas de souci à se faire de ce côté là.....
Ce qu'il restera ? Des démoralisations et désillusions pour ceux qui se sont enthousiasmés de cette "révolution par les urnes" et qui ont avalé en prime les couleuvres nationalos, la Marseillaise triomphante, les coups de menton de Monsieur Vousallez-voircequevousallez-voir..................on a vu.
Et pour ceux du NPA qui sont allés à la gamelle, y'a pas grand chose dedans et peu d'avantages à partager ....
Moins de députés qu'avant pour le PC, les rodomontades de Melenchon bientôt oubliées, la Bastille, même en carton pâte n'a pas de souci à se faire de ce côté là.....
Ce qu'il restera ? Des démoralisations et désillusions pour ceux qui se sont enthousiasmés de cette "révolution par les urnes" et qui ont avalé en prime les couleuvres nationalos, la Marseillaise triomphante, les coups de menton de Monsieur Vousallez-voircequevousallez-voir..................on a vu.
Et pour ceux du NPA qui sont allés à la gamelle, y'a pas grand chose dedans et peu d'avantages à partager ....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
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