Front de Gauche
+33
Toussaint
iztok
ForceRouge
Axenstar
Abdallah
le petit scarabée
dug et klin
sleepy
yannalan
chejuanito
Marco Pagot
Gaston Lefranc
Babalu
Prado
Bernard Quellmalz
Duzgun
tomaz
verié2
n1n3yard5
nico37
GGrun
Rougevert
irving
Jonhy
Achille
Babel
Vals
Copas
fée clochette
gérard menvussa
panchoa
Eugene Duhring
Roseau
37 participants
Page 16 sur 40
Page 16 sur 40 • 1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 28 ... 40
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:
La vérité c'est que vous refusez toute proposition unitaire et n'avez qu'une solution a nous proposer : le ralliement.
Ce serait vrai si nous étions un parti et là je serai bien d'accord avec toi. Mais la proposition concerne précisément quelque chose de très différent: un FRONT d'organisations qui ne sont pas d'accord sur tout, ont décidé d'agir ensemble contre les banques, la BCE et les traités européens, les revendications ouvrières et sociale, la démocratie et la constituante, ...etc. un peu à la manière des CAC sur la question de la dette où les participante les organisations ne sont pas d'accord sur le remboursement partiel ou non de la dette ou son annulation, mais toutes sont d'accord pour un audit citoyen et mobilise ensemble dans ce sens.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Euh... Ceux qui ont voté pour Mélenchon, politicien nationaliste, se sont aussi trompés de colère. Mais moins évidemment que ceux qui ont voté Le Pen. Et il serait préférable que Mélenchon ait 20 % et Le Pen 11 %.
Gérard Menussa
20% des électeurs "se sont trompé de colére". Et il y a plus d'ouvrier qui votent le pen, Hollande ou Sarkozy que Poutou ou Mélenchon...
Toutefois, la propagande nationaliste et protectionniste (version "de gauche"), qu'elle soit le fait d'un Marchais de l'époque "Fabriquons français", d'un Chevénement ou d'un Mélenchon a tout de même fait le lit du FN, de même que les campagnes islamophobes, xénophobes et sécuritaires des Gérins, Copé, Vals et cie. On ne peut pas prétendre combattre le FN comme l'a fait Mélenchon tout en développant les mêmes thèmes nationalistes.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
verié2 a écrit:Euh... Ceux qui ont voté pour Mélenchon, politicien nationaliste, se sont aussi trompés de colère. Mais moins évidemment que ceux qui ont voté Le Pen. Et il serait préférable que Mélenchon ait 20 % et Le Pen 11 %.
Gérard Menussa
20% des électeurs "se sont trompé de colére". Et il y a plus d'ouvrier qui votent le pen, Hollande ou Sarkozy que Poutou ou Mélenchon...
Toutefois, la propagande nationaliste et protectionniste (version "de gauche"), qu'elle soit le fait d'un Marchais de l'époque "Fabriquons français", d'un Chevénement ou d'un Mélenchon a tout de même fait le lit du FN, de même que les campagnes islamophobes, xénophobes et sécuritaires des Gérins, Copé, Vals et cie. On ne peut pas prétendre combattre le FN comme l'a fait Mélenchon tout en développant les mêmes thèmes nationalistes.
C'est marrant, tu cites (avec raison) Marchais et Chevènement qui ont dit des trucs affreux mais je veux bien des citations de Mélenchon qui me montre clairement ce côté nationaliste. Je ne parle pas des drapeaux ou de la Marseillaise, mais de citations !
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
L'idée même de transformer la Vème République en VIème est particulièrement "nationaliste de gauche". D'autre part, les théories de la "démondialisation" à la Montebourg que Mélenchon a un peu repris vont aussi dans ce sens.
Axenstar- Messages : 36
Date d'inscription : 22/03/2012
Localisation : Grenoble & Ardèche
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:verié2 a écrit:Euh... Ceux qui ont voté pour Mélenchon, politicien nationaliste, se sont aussi trompés de colère. Mais moins évidemment que ceux qui ont voté Le Pen. Et il serait préférable que Mélenchon ait 20 % et Le Pen 11 %.
Gérard Menussa
20% des électeurs "se sont trompé de colére". Et il y a plus d'ouvrier qui votent le pen, Hollande ou Sarkozy que Poutou ou Mélenchon...
Toutefois, la propagande nationaliste et protectionniste (version "de gauche"), qu'elle soit le fait d'un Marchais de l'époque "Fabriquons français", d'un Chevénement ou d'un Mélenchon a tout de même fait le lit du FN, de même que les campagnes islamophobes, xénophobes et sécuritaires des Gérins, Copé, Vals et cie. On ne peut pas prétendre combattre le FN comme l'a fait Mélenchon tout en développant les mêmes thèmes nationalistes.
C'est marrant, tu cites (avec raison) Marchais et Chevènement qui ont dit des trucs affreux mais je veux bien des citations de Mélenchon qui me montre clairement ce côté nationaliste. Je ne parle pas des drapeaux ou de la Marseillaise, mais de citations !
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/interview/0202018671971-jean-luc-melenchon-c-est-ineluctable-le-systeme-va-craquer-314085.php
Comment imposez-vous votre vision à des pays européens qui ne la partagent pas ?
On ne discute pas entre gens de bonne compagnie. La politique, c'est un rapport entre puissances. Et la France, pour imposer sa vision, ne manque pas d'atouts. Au sein de l'Europe, nous sommes un pays hautement productif, le plus grand en territoire, bientôt le plus peuplé et disposant du deuxième plus vaste territoire maritime du monde. L'Europe ne se fera pas sans nous et encore moins contre nous. Les Allemands, eux, ont intérêt à un euro surévalué car leur population vieillit. Ils se croient protégés par leurs excédents commerciaux. Mais leur suprématie en matière de biens intermédiaires sera bientôt battue en brèche par la Chine, le Brésil et tous les pays émergents. Eux aussi sont guettés par la récession. Et il ne leur suffira de rejeter de la zone euro les pays qu'ils qualifient de manière méprisante de « Club Med ». Les Allemands doivent comprendre que ce n'est pas la productivité qui est le problème de l'Europe, mais le cours de l'euro. Quant aux solutions concrètes, je réclame la mise en place de barrières douanières aux frontières de l'Europe.
Et si l'Allemagne refuse cette restriction au libre-échange ?
Mais l'Allemagne acceptera ! Et pourquoi ce serait à eux de décider. Mettons-nous bien ça dans la tête. L'Allemagne est une puissance déclinante et la France une puissance ascendante. Il n'y a pas que l'Allemagne. Je sais bien qu'il y a des règles. Les règles interdisaient aussi que les gouvernements parlent avec les dirigeants de la Banque centrale européenne. Et bien quand il y a eu la crise, tout le monde a accepté de se mettre autour de la même table avec le gouverneur de la BCE.
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit: Répéter comme un perroquet "la révolution, la révolution, la révolution" ne sert à rien (sauf a passer le temps pour les classes oiseuses)
C'est une caricature.
Les sectes s'en approchent.
Par contre, les MR, au contraire, sont les plus impliqués
et les plus unitaires dans les luttes quotidiennes de leur classe.
Mais, dans la crise en cours, ils disent aussi la vérité: socialisme ou barbarie.
Le programme du NPA est inapplicable sans une révolution.
Ne pas le dire, c'est cela prendre les travailleurs pour ce qu'ils ne sont pas.
Ne pas construire l'outil de cette révolution,
c'est le réformisme qui mène régulièrement à la défaite.
Dans la crise en cours, c'est n'est plus ouvrir un boulevard au FN,
comme l'on fait avec Jospin les Mélenchon, Buffet et consorts,
c'est maintenant ouvrir un boulevard au fascisme.
Les réformistes, eux, se bougent avant tout pour répèter "on va gagner".
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
[quote="verié2"]
On vit vraiment pas dans le même monde. Dire que les thèmes nationalistes sont commun aux FN et au FdG ne correspond en rien à la réalité. Au contraire puisque pour ne prendre qu'un argument récent parmi tant d'autres, la justification du vote pour chasser sarkozy est précisément une justification internationaliste pour briser l'axe du capitalisme européen "Merkozy", qui aidera non seulement les mobilisations en France mais aussi celles des travailleurs allemands. Pourquoi avez vous toujours ce besoin de travestir la réalité, d'abaisser les autres en croyant ainsi que l'on s'élève soi même ?
Toutefois, la propagande nationaliste et protectionniste (version "de gauche"), qu'elle soit le fait d'un Marchais de l'époque "Fabriquons français", d'un Chevénement ou d'un Mélenchon a tout de même fait le lit du FN, de même que les campagnes islamophobes, xénophobes et sécuritaires des Gérins, Copé, Vals et cie. On ne peut pas prétendre combattre le FN comme l'a fait Mélenchon tout en développant les mêmes thèmes nationalistes.
On vit vraiment pas dans le même monde. Dire que les thèmes nationalistes sont commun aux FN et au FdG ne correspond en rien à la réalité. Au contraire puisque pour ne prendre qu'un argument récent parmi tant d'autres, la justification du vote pour chasser sarkozy est précisément une justification internationaliste pour briser l'axe du capitalisme européen "Merkozy", qui aidera non seulement les mobilisations en France mais aussi celles des travailleurs allemands. Pourquoi avez vous toujours ce besoin de travestir la réalité, d'abaisser les autres en croyant ainsi que l'on s'élève soi même ?
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:verié2 a écrit:Euh... Ceux qui ont voté pour Mélenchon, politicien nationaliste, se sont aussi trompés de colère. Mais moins évidemment que ceux qui ont voté Le Pen. Et il serait préférable que Mélenchon ait 20 % et Le Pen 11 %.
Gérard Menussa
20% des électeurs "se sont trompé de colére". Et il y a plus d'ouvrier qui votent le pen, Hollande ou Sarkozy que Poutou ou Mélenchon...
Toutefois, la propagande nationaliste et protectionniste (version "de gauche"), qu'elle soit le fait d'un Marchais de l'époque "Fabriquons français", d'un Chevénement ou d'un Mélenchon a tout de même fait le lit du FN, de même que les campagnes islamophobes, xénophobes et sécuritaires des Gérins, Copé, Vals et cie. On ne peut pas prétendre combattre le FN comme l'a fait Mélenchon tout en développant les mêmes thèmes nationalistes.
C'est marrant, tu cites (avec raison) Marchais et Chevènement qui ont dit des trucs affreux mais je veux bien des citations de Mélenchon qui me montre clairement ce côté nationaliste. Je ne parle pas des drapeaux ou de la Marseillaise, mais de citations !
C'est très facile, et nous l'avons fait sur ce fil dans plusieurs messages.
Voici copie d'un de ces messages, sans réponse, comme sur tous le points essentiels...
Mélenchon le 31 Mars sur la "Défense de la France" au très chic "Cercle républicain de Paris",
évidemment "au dessus des classes"...
Il souhaite "un débat sur le système de défense de la France et de ses alliances".
"Cela fait partie des questions fondamentales sur lequel il doit y avoir accord entre Français", juge-t-il.
Bien sûr, les armées sont au dessus des classes.
Mélenchon confirme qu'il ne revient pas sur Mitterrand et ses 32 ans au service d'un parti impérialiste, le PS.
Aucune surprise: il avait aussi approuvé avec les parlementaires PC du parlement européen
la boucherie impérialiste en Libye des Rafales (dont il raffole par ailleurs...)
et engins de mort similaires US, bénie par l'ONU:
Puis voici le rêve de grande puissance impérialiste accaparant les richesses de la planète:
Relevant la rareté de certaines matières premières comme le gaz, le pétrole
et les autres matériaux rares qui se trouvent sous les mers,
il conclue: "En tant que deuxième territoire maritime du monde,
nous devons être la puissance de la découverte de la mer (...)
car inéluctablement, les conflits de puissance arriveront sur et dans la mer."
Il a même souhaité l'installation d'une "base sous-marine en profondeur".
Evidemment, cette "puissance", est le "deuxième territoire maritime du monde",
grâce aux massacres et pillages coloniaux, colonies que ne cesse de citer Mélenchon et
d'assimiler à la "France"!
Et on a compris que les Rafales ne suffisent pas, il faut les sous-marins, et l'arme nucléaire!
Concernant les militaires, Mélenchon défend l'arrêt de la baisse des effectifs de l'armée française,
la seule chose positive que la crise ait obligé Sarko à faire.
Le programme du FdG voulait déjà arrêter la baisse des effectifs de police et renforcer leurs moyens.
Encore des points qui lui donnent raison: "pas révolutionnaire, mais keynésien"
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Le FdG, ce n'est pas le FN. De même que le PCF, ce n'était pas la même chose que De Gaulle. Mais l'idéologie nationaliste, commune à ces partis, permet d'établir un pont entre eux et de réaliser, le cas échéant, une Union sacrée, que ce soit pour mener une guerre ou pur faire payer la crise aux classes populaires au nom de la sauvegarde de la France ("éternelle" pour les uns ou "belle et rebelle" pour les autres...)
Achille
Dire que les thèmes nationalistes sont commun aux FN et au FdG ne correspond en rien à la réalité.
Le nationalisme représente vraiment une frontière de classe et laisse croire que les "Français", patrons et exploités, pourraient avoir des intérêts communs contre les étrangers. C'est vraiment le B-A BA. Il n'y a d'ailleurs que très peu de différences sur ce plan entre Mélenchon et Chevénement, qu'il rêvait de récupérer. (Chevènement a d'ailleurs commencé sa carrière... dans un cercle d'études marxistes.)
Ceux qui acceptent de chanter la Marseillaise et de brandir des drapeaux tricolores ont vraiment perdu tout sens de classe.
Il y a une filiation évidente entre le "Fabriquons français" de Marchais et la propagande protectionniste de Mélenchon. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Mélenchon a séduit certains milieux PCF. Je te rappelle que le FN se plaisait à ajouter au slogan "Fabriquer français"... "avec des Français".
Le nationalisme ne se divise pas : c'est un poison violent pour le mouvement ouvrier, on l'a constaté depuis au moins la guerre de 14-18...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Je pense Vérié que tu ne comprends rien ! Si le nationalisme est un poison du mouvement ouvrier, un parti ouvrier ne peut laisser un champ d'intervention dans la classe libre à la droite et en particulier à l'extrême-droite. On ne renvoie pas d'une chiquenaude les interrogations des travailleurs en leur expliquant que la révolution à l'échelle de l'Europe résoudra une partie des problèmes, et pointer un doigt accusateur sur l'issue nationaliste vers laquelle ils se tournent. Pour une raison, la révolution si elle éclate, aura par définition un contour géographique, des frontières, une classe ouvrière à l'intérieur ; une révolution à l'échelle d'un continent a toujours un point de départ et la chaîne des révolutions qui pourraient survenir, suivra alors son propre rythme. Dans l'intervalle, un gouvernement ouvrier devra organiser la société, exproprier le capital des moyens de production pour les faire tourner au compte des travailleurs, c'est à dire des solutions dans un cadre étrit et ... national ; et je ne parle même pas de l'écologie et de la diminution des chemins d'échange entre producteurs et consommateurs. On peut parler de cadre national comme contour façonné par l'histoire de la lutte de classe et avec lequel il faudra composer en attendant une révolution à une échelle plus vaste. Qui mieux q'un marxiste ou un communiste peut en parler sans sombrer dans le nationalisme. Ne pas le faire est criminel du point de vue des travailleurs et laisse un champ libre à labourer avec par contre ses propres intérêts par l'extrême-droite.verié2 a écrit:Le FdG, ce n'est pas le FN. De même que le PCF, ce n'était pas la même chose que De Gaulle. Mais l'idéologie nationaliste, commune à ces partis, permet d'établir un pont entre eux et de réaliser, le cas échéant, une Union sacrée, que ce soit pour mener une guerre ou pur faire payer la crise aux classes populaires au nom de la sauvegarde de la France ("éternelle" pour les uns ou "belle et rebelle" pour les autres...)
Achille
Dire que les thèmes nationalistes sont commun aux FN et au FdG ne correspond en rien à la réalité.
Le nationalisme représente vraiment une frontière de classe et laisse croire que les "Français", patrons et exploités, pourraient avoir des intérêts communs contre les étrangers. C'est vraiment le B-A BA. Il n'y a d'ailleurs que très peu de différences sur ce plan entre Mélenchon et Chevénement, qu'il rêvait de récupérer. (Chevènement a d'ailleurs commencé sa carrière... dans un cercle d'études marxistes.)
Ceux qui acceptent de chanter la Marseillaise et de brandir des drapeaux tricolores ont vraiment perdu tout sens de classe.
Il y a une filiation évidente entre le "Fabriquons français" de Marchais et la propagande protectionniste de Mélenchon. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Mélenchon a séduit certains milieux PCF. Je te rappelle que le FN se plaisait à ajouter au slogan "Fabriquer français"... "avec des Français".
Le nationalisme ne se divise pas : c'est un poison violent pour le mouvement ouvrier, on l'a constaté depuis au moins la guerre de 14-18...
De la même manière qu'on ne résoud pas les problèmes d'islamophobie en schématisant en deux camps opposés : d'un côté les anti-islamophobes et de l'autre côté tous les autres, et tout questionnement sur la religion en général et sur l'Islam en particulier amènerait immanquablement son auteur dans le camp des islamophobes.
Cette façon d'aborder les problèmes est criminelle et porte malheureusement la marque de fabrique de la LCR.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Eugene Duhring a écrit:Je pense Vérié que tu ne comprends rien ! Si le nationalisme est un poison du mouvement ouvrier, un parti ouvrier ne peut laisser un champ d'intervention dans la classe libre à la droite et en particulier à l'extrême-droite. On ne renvoie pas d'une chiquenaude les interrogations des travailleurs en leur expliquant que la révolution à l'échelle de l'Europe résoudra une partie des problèmes, et pointer un doigt accusateur sur l'issue nationaliste vers laquelle ils se tournent. Pour une raison, la révolution si elle éclate, aura par définition un contour géographique, des frontières, une classe ouvrière à l'intérieur ; une révolution à l'échelle d'un continent a toujours un point de départ et la chaîne des révolutions qui pourraient survenir, suivra alors son propre rythme. Dans l'intervalle, un gouvernement ouvrier devra organiser la société, exproprier le capital des moyens de production pour les faire tourner au compte des travailleurs, c'est à dire des solutions dans un cadre étrit et ... national ; et je ne parle même pas de l'écologie et de la diminution des chemins d'échange entre producteurs et consommateurs. On peut parler de cadre national comme contour façonné par l'histoire de la lutte de classe et avec lequel il faudra composer en attendant une révolution à une échelle plus vaste. Qui mieux q'un marxiste ou un communiste peut en parler sans sombrer dans le nationalisme. Ne pas le faire est criminel du point de vue des travailleurs et laisse un champ libre à labourer avec par contre ses propres intérêts par l'extrême-droite.verié2 a écrit:Le FdG, ce n'est pas le FN. De même que le PCF, ce n'était pas la même chose que De Gaulle. Mais l'idéologie nationaliste, commune à ces partis, permet d'établir un pont entre eux et de réaliser, le cas échéant, une Union sacrée, que ce soit pour mener une guerre ou pur faire payer la crise aux classes populaires au nom de la sauvegarde de la France ("éternelle" pour les uns ou "belle et rebelle" pour les autres...)
Achille
Dire que les thèmes nationalistes sont commun aux FN et au FdG ne correspond en rien à la réalité.
Le nationalisme représente vraiment une frontière de classe et laisse croire que les "Français", patrons et exploités, pourraient avoir des intérêts communs contre les étrangers. C'est vraiment le B-A BA. Il n'y a d'ailleurs que très peu de différences sur ce plan entre Mélenchon et Chevénement, qu'il rêvait de récupérer. (Chevènement a d'ailleurs commencé sa carrière... dans un cercle d'études marxistes.)
Ceux qui acceptent de chanter la Marseillaise et de brandir des drapeaux tricolores ont vraiment perdu tout sens de classe.
Il y a une filiation évidente entre le "Fabriquons français" de Marchais et la propagande protectionniste de Mélenchon. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Mélenchon a séduit certains milieux PCF. Je te rappelle que le FN se plaisait à ajouter au slogan "Fabriquer français"... "avec des Français".
Le nationalisme ne se divise pas : c'est un poison violent pour le mouvement ouvrier, on l'a constaté depuis au moins la guerre de 14-18...
De la même manière qu'on ne résoud pas les problèmes d'islamophobie en schématisant en deux camps opposés : d'un côté les anti-islamophobes et de l'autre côté tous les autres, et tout questionnement sur la religion en général et sur l'Islam en particulier amènerait immanquablement son auteur dans le camp des islamophobes.
Cette façon d'aborder les problèmes est criminelle et porte malheureusement la marque de fabrique de la LCR.
Putain mais toi t'es mon pote. J'aurais aimé écrire ce que tu dis là : c'est juste tellement ce que je pense.
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Mais il n'y a là aucun argument sur le sujet et qui puisse défendre le nationalisme et l'impérialisme.
Mener la lutte dans le cadre national n'a strictement rien à voir avec les positions
en faveur de la police, de l'armée, de la défense sur laquelle tous les "français sont d'accord".
D'ailleurs Marco vient de rappeler fort oportunément d'autres déclarations sur un autre fil:
Les dérapages chauvins et impérialistes sont constants.
Nous en avons rappelé des tonnes.
Un voilà un de plus
Mener la lutte dans le cadre national n'a strictement rien à voir avec les positions
en faveur de la police, de l'armée, de la défense sur laquelle tous les "français sont d'accord".
D'ailleurs Marco vient de rappeler fort oportunément d'autres déclarations sur un autre fil:
On s'étonne que le FN fasse 20% alors que tou-te-s les candidat-e-s sauf Joly, Arthaud et Poutou ont entonné les trompettes nationalistes, chauvines, voire racistes et islamophobes. J'e me rappelle "la france belle et rebelle", je me rappelle Brard à l'Huma "Trichet est un agent allemand", je me rappelle "c'est très bien de vendre des rafales, la france n'agresse personne dans le monde", je me rappelle "l'allemagne est une puissance déclinante et la france est une puissance ascendante", et tout autre délires dans le genre, comme la conclusion de son discours d'hier soir "Vive la République et vive la France"...
Les dérapages chauvins et impérialistes sont constants.
Nous en avons rappelé des tonnes.
Un voilà un de plus
Reportage diffusé sur France 2, le 2 juin 2005.
Mélenchon: « eh bien, qu’ils aillent se faire foutre ! lituaniens ? t’en connais, toi, des lituaniens ? j’en ai jamais vu un moi ! »
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
LA COLÈRE EMPRUNTE LES VOIES QU’ELLE PEUT TROUVER
par François Leclerc
Billet bien senti, sur le blog éco le plus fréquenté depuis plus de deux ans déjà.
Source: http://www.pauljorion.com/blog/?p=36275#comment-313388
Billet bien senti, sur le blog éco le plus fréquenté depuis plus de deux ans déjà.
Source: http://www.pauljorion.com/blog/?p=36275#comment-313388
Le score du Front national est une « tache indélébile sur les valeurs de notre démocratie, une menace pour notre République », a affirmé Eva Joly lors de sa déclaration d’hier soir, poursuivant ainsi : « Je voudrais dire à celles et ceux qui se sont laissés abuser par le Front National qu’ils se trompent de colère ». Son analyse est un bon point de départ pour comprendre le vote qui a été enregistré.
Ce score est fait – mise à part la contribution des troupes historiques de l’extrême-droite – d’un mélange de rejet, de sentiment d’abandon, de perte d’identité qui trouvent refuge dans les valeurs de toujours de la droite nationaliste qui tend ses bras pour l’accueillir en déployant ses artifices manipulateurs et sa démagogie.
À l’arrivée, près d’un cinquième du corps électoral s’étant exprimé se reconnait dans la condamnation de la mondialisation et pourquoi pas du capitalisme financier, dans l’expression du chauvinisme et du racisme. Seule nouveauté sous forme d’adaptation aux circonstances, l’accent mis sur une dénonciation de la finance, qui a toujours été au menu de l’extrême-droite mais qui est remise à profit.
Lorsqu’une telle proportion de l’électorat manifeste ainsi qu’elle est à l’abandon et qu’elle cherche un refuge, la responsabilité n’est pas seulement à trouver chez les manipulateurs qui en profitent mais aussi chez ceux qui sont ainsi rejetés après avoir été placés dans un même sac. Ils doivent reconnaître qu’ils n’apportent pas de réponse aux angoisses sociales qui se cristallisent sur le pire des terrains politiques, qu’ils ne savent pas se faire entendre parce qu’ils ne savent pas parler aux laissés pour compte de la crise.
La référence à la France d’en-bas n’est pourtant pas nouvelle, ainsi qu’à la précarisation d’une partie grandissante de la société, une coupure s’installant progressivement avec celle d’en-haut. Sans que ceux qui sont du bon côté de la vitrine – et qui pour certains craignent de ne pas y rester longtemps – contemplent ce qu’ils préfèrent ignorer. Si une raison doit être recherchée à l’angoisse collective que l’on sent roder et qui s’exprime de mille façons, il n’y en a pas d’autre à trouver que la peur du déclassement, car l’ascenseur social ne marche plus qu’à la descente.
La colère, quand elle s’exprime, emprunte les voies qu’elle peut trouver. Alimentée par les désillusions du passé. Les mêmes qui devraient s’interroger en constatant qu’ils ne sont pas entendus peuvent également se dire qu’ils héritent de leur propre passé et s’inscrivent dans sa continuité. Que pèse la promesse du changement devant le poids de celui-ci ?
Le « droit d’inventaire » qui avait été réclamé par Lionel Jospin n’a pas été exercé. Si François Hollande est élu dans quinze jours, un soupir de soulagement sera malgré tout poussé, mais aucun élan ne l’accompagnera. Quant à ceux qui en ont impulsé un à sa gauche, leur responsabilité est d’apporter une réponse autre que déclamatoire et de ne pas se réfugier sous un drapeau cocardier.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Déclaration de Jean-Luc Mélenchon, dimanche 22 avril, place Stalingrad à Paris
Nous tenons les clefs du futur
Que vous êtes nombreux ! Mes amis, pour autant qu'elles soient fiables, les premières estimations qui nous sont données nous permettent de tirer quelques enseignements.
Le premier enseignement qui s'impose est que notre peuple semble bien déterminé à tourner la page des « années Sarkozy ». Le total des voix des droites, dans toutes leurs composantes, recule par rapport à 2007. Mais l'extrême-droite est à un haut niveau : nous avons donc eu raison de concentrer notre campagne sur l'analyse et la critique radicale des propositions de l'extrême-droite. Nous avons eu raison de le faire, et si nous ne l'avions pas fait, peut-être le résultat, ce soir, serait-il encore plus alarmant. Il l'est ! Alors c'est le moment pour moi de dire combien nous nous sommes sentis seuls, à certains moments, dans cette bataille : l'un imitait, l'autre ignorait. Nous avons porté sur notre dos l'essentiel du combat. Honte à ceux qui ont préféré nous tirer dessus plutôt que de nous aider ! Souvenez-vous pour toujours des noms de ceux qui ont refusé ce combat ou, pire, qui ont préféré relayer les arguments calomnieux et anti-communistes de l'extrême-droite contre nous.
A cette heure, c'est le score du Front de Gauche qui tient la clé du résultat final dans ses mains.
C'est donc vous tous – et non pas moi, bien sûr – qui avez cette décision car, à la vérité, nous aurons été la force politique nouvelle, la seule qui ait percé et qui soit née dans cette élection. C'est nous, dès lors, qui avons les clés du résultat.
Je vous appelle en conscience à assumer pleinement cette responsabilité sans vous occuper des commentaires, des impressions, des petits jeux de pronostics auxquels j'invite à ce que personne ne s'abandonne. Et je le redis très clairement : à cette heure, en conscience, il n'y a rien à négocier ! Notre engagement n'a besoin d'aucune autorisation ni d'aucune cajolerie pour se déployer dans toute sa force.
Je vous appelle à vous mobiliser aux rendez-vous qui vous sont donnés. Le premier mai derrière nos syndicats, avec la classe ouvrière dans la lutte, notre camp, notre famille politique : le monde du travail et de ses revendications ! Je vous appelle à vous retrouver le six mai – sans rien demander en échange ! – le six mai, pour battre Sarkozy !
Je vous demande de ne pas traîner les pieds, je vous demande de vous mobiliser comme s'il s'agissait de me faire gagner moi-même l'élection présidentielle.
Ne demandez rien en échange, seulement l'acte de votre conscience ! Pourquoi ?
La bataille que nous menons n'est pas une bataille personnelle, ni même une bataille dans un seul pays : il s'agit de retourner la table, de renverser la tendance qui en Europe maintient tous les peuples sous le joug de l'axe Sarkozy-Merkel. Il faut le briser en France !
Voilà ce que nous allons faire ! Et parce que nous allons le faire, alors, il sera clair, net et sans bavure que c'est nous qui faisons les décisions dorénavant, à gauche, et dans le pays !
Élevons-nous à la hauteur du pouvoir qui nous a été donné par notre rassemblement. Continuons tranquillement de marcher notre chemin, car je vous le dis : inéluctablement, l'Histoire vient à notre rencontre et nous allons à la sienne. Inéluctablement, les solutions que nous avons défendues, et principalement celles du partage des richesses et du changement de régime, seront mises à l'ordre du jour par les chocs qui s'annoncent.
Quel que soit le président de la République qui sera élu, la finance, d'ores et déjà, est déterminée à agresser le peuple français. Et alors, quel que soit le responsable, il n'aura d'autre choix que de se soumettre ou de résister : et pour ce qui est de résister, il n'y a qu'une force, la nôtre !
[l'assistance scande : « Résistance, résistance ! »]
Ayez au cœur le sentiment du travail bien fait. N'oubliez jamais les images de la force de votre rassemblement. Ne vous laissez plus jamais éparpiller, disperser.
En une seule fois, nous sommes parvenus dans le peloton de tête : la prochaine sera celle de la conquête définitive du pouvoir, par les urnes et la démocratie.
Vive la République, vive la classe ouvrière, vive la France !
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
En une seule fois, nous sommes parvenus dans le peloton de tête : la prochaine sera celle de la conquête définitive du pouvoir, par les urnes et la démocratie.Vive la République, vive la classe ouvrière, vive la France !.
on s'y croirait....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
C'est pas en reprenant le patriotisme, même sous couvert de "6ème république", c'est pas en flattant la "grandeur de la France" ou en exaltant "la beauté de la Nation" qu'on fait reculer le Front National. On ne défend pas son corps en vendant ses membres. Pour la gauche, les prolétaires n'ont pas de patrie et nos luttes n'ont pas de frontières, c'est tout. Sinon c'est déjà le début du renoncement.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Front de Gauche
Abdallah a écrit: Nous avions pour ambition, qui aurait pu se mêler de plaisir, de mettre une râclée au FN. Nous savions que le FN progressait et qu'il fallait le stopper net. Nous avons échoué.
Remontons nous le moral en nous disant qu'au moins le NPA et LO ont réussi, là où nous avons échoué : si on additionne les deux scores, ils ont littéralement laminé Cheminade. Et ça si c'est pas un petit plaisir..... !
L'année dernière, toi et tes camarades, vous avez fait campagne pendant des mois pour que le PCF et le Fdg aient comme candidat le député André Chassaigne au lieu de Mélenchon. Si les militants du PCF avaient soutenu votre brillante idée, tu viendrais écrire ici : "Nous avions pour ambition, qui aurait pu se mêler de plaisir, de mettre une râclée à Dupont Aignan. Nous savions qu'il progressait et qu'il fallait le stopper net. Nous avons échoué".
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Front de Gauche
C'est la gauche révolutionnaire et particulierement les courants de droite dans le NPA, leur attitude après la perte des commandes de ce parti, qui expliquent la difficulté des scores de l’extrême gauche. Ou autrement dit, le faible score de l’extrême gauche ne vient pas du FdG mais de l’extrême gauche elle-même.
Les exemples de sabordage permanent par des épigones du FdG dans le NPA pour bloquer, pourrir, la campagne du NPA, avec l'appui massif des médias de "gauche" et de droite, ont été puissants, et ont retardé énormément la visibilité de la campagne Poutou. Ca se paye cash.
Toutefois, pour les braves du FdG qui viennent là, il faut signaler que si, pour JLM, la gauche révolutionnaire fait partie des innommables, du côté electoral, si insuffisant que soient les scores de l’extrême gauche, ils n'en représentent pas moins que les + de 600 000 voix de l’extrême gauche existent et que celles-ci représentent 15% du score du FdG.
Tout est donc relatif, les urnes en plus ne reflétant que très partiellement les rapports de force dans la société.
La gauche révolutionnaire a de quoi rebondir largement .
Et l'impasse réformiste demeure car le FdG est incapable de peser pour faire reculer la bourgeoisie par la ligne politique qu'il défend (les urnes comme colonne vertébrale du changement).
Les exemples de sabordage permanent par des épigones du FdG dans le NPA pour bloquer, pourrir, la campagne du NPA, avec l'appui massif des médias de "gauche" et de droite, ont été puissants, et ont retardé énormément la visibilité de la campagne Poutou. Ca se paye cash.
Toutefois, pour les braves du FdG qui viennent là, il faut signaler que si, pour JLM, la gauche révolutionnaire fait partie des innommables, du côté electoral, si insuffisant que soient les scores de l’extrême gauche, ils n'en représentent pas moins que les + de 600 000 voix de l’extrême gauche existent et que celles-ci représentent 15% du score du FdG.
Tout est donc relatif, les urnes en plus ne reflétant que très partiellement les rapports de force dans la société.
La gauche révolutionnaire a de quoi rebondir largement .
Et l'impasse réformiste demeure car le FdG est incapable de peser pour faire reculer la bourgeoisie par la ligne politique qu'il défend (les urnes comme colonne vertébrale du changement).
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
fée clochette a écrit: C'est pas en reprenant le patriotisme, même sous couvert de "6ème république", c'est pas en flattant la "grandeur de la France" ou en exaltant "la beauté de la Nation" qu'on fait reculer le Front National. On ne défend pas son corps en vendant ses membres. Pour la gauche, les prolétaires n'ont pas de patrie et nos luttes n'ont pas de frontières, c'est tout. Sinon c'est déjà le début du renoncement.
Oui.
Et toute concession dans ce domaine représente non seulement une trahison de l'internationalisme prolétarien, mais contribue à déliter davantage la conscience de classe des travailleurs et légitime "par la gauche" toute les idées d'union nationale, de patriotisme, de chauvinisme ...et à terme de xénophobie et de racisme, quand une crise économique s'en mêle...
De la part d'un Melenchon ou des cadres du PCF, c'est une trahison parfaitement consciente des intérêts de la classe ouvriere, c'est un poison distillé volontairement pour l'avenir...mais ils s'en foutent si ça leur rapporte un peu d'existence dans les institutions et des perspectives à court terme de jouer un rôle dans la gestion des affaires de la bourgeoisie..
Après leurs carrières, le déluge, y compris si ça renforce les préjugés nationalistes les plus mortifères pour les travailleurs et toute la société..!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Eugene Duhring a écrit: Si le nationalisme est un poison du mouvement ouvrier, un parti ouvrier ne peut laisser un champ d'intervention dans la classe libre à la droite et en particulier à l'extrême-droite. On ne renvoie pas d'une chiquenaude les interrogations des travailleurs en leur expliquant que la révolution à l'échelle de l'Europe résoudra une partie des problèmes, et pointer un doigt accusateur sur l'issue nationaliste vers laquelle ils se tournent. Pour une raison, la révolution si elle éclate, aura par définition un contour géographique, des frontières, une classe ouvrière à l'intérieur ; une révolution à l'échelle d'un continent a toujours un point de départ et la chaîne des révolutions qui pourraient survenir, suivra alors son propre rythme. Dans l'intervalle, un gouvernement ouvrier devra organiser la société, exproprier le capital des moyens de production pour les faire tourner au compte des travailleurs, c'est à dire des solutions dans un cadre étrit et ... national ; et je ne parle même pas de l'écologie et de la diminution des chemins d'échange entre producteurs et consommateurs. On peut parler de cadre national comme contour façonné par l'histoire de la lutte de classe et avec lequel il faudra composer en attendant une révolution à une échelle plus vaste. Qui mieux q'un marxiste ou un communiste peut en parler sans sombrer dans le nationalisme. Ne pas le faire est criminel du point de vue des travailleurs et laisse un champ libre à labourer avec par contre ses propres intérêts par l'extrême-droite.
Les amis pensent sans aucun doute que l'on passera d'un stade capitalisme et de l'impérialisme au communisme par une révolution mondiale indépendamment de toute conditions réelles, un saut dans l'espace temps en quelque sorte. Mais ça c'est de la science fiction et l'histoire montre quelle est complexe, que rien est linéaire et prévisible.
La lutte contre FN parti d'extrème droite ne se résume pas à des discours et des dénonciations de professeurs. Elle prend des formes extrêmement concrètes, tout faire pour une réussite massive de la manifestation unitaire du 1er Mai pour en faire un axe centre contre l’extrême droite et Sarkozy. Ensuite créer les conditions de la défaite du FN au législatives en particulier pour empêcher une situation similaire à celle de 2002 ou les électeurs s'étaient trouvés face à un choix entre le RPR et le FN avec des consignes de vote pour "battre le FN" et donc pour votez... non jamais plus !
Dernière édition par Achille le Mar 24 Avr - 17:05, édité 2 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
La lutte contre FN parti d'extrème droite ne se résume pas à des discours et des dénonciations de professeurs. Elle prend des formes extrêmement concrètes,
La seule forme concrète que le PC ou le PS connaissent c'est de faire balader les travailleurs deux heures dans la rue avant de les renvoyer aux urnes. Tu parles d'une forme concrète !
Et encore quand ils appellent à des manifs, souvent c'est des gerbes aux monuments aux morts ou dieu sait quoi... pour balader le tricolore et chanter la Marseillaise, comme ceux d'en face.
Moi je serai dans la rue , le 1er Mai, mais je ne me fais aucune illusion.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Front de Gauche
Vals a écrit:
Et toute concession dans ce domaine représente non seulement une trahison de l'internationalisme prolétarien, mais contribue à déliter davantage la conscience de classe des travailleurs et légitime "par la gauche" toute les idées d'union nationale, de patriotisme, de chauvinisme ...et à terme de xénophobie et de racisme, quand une crise économique s'en mêle...
Bien dit. Il n'empêche que la crise économique s'en est mêlée et que ni le PCF ni Mélenchon n'ont sombré dans la xénophobie et ils n'ont pas fait du protectionnisme leur étendard. Ils auraient facilement pu marcher dans les pas de Montebourg pour capter des voix, mais ils ne l'ont pas fait. Il faut les critiquer mais aussi mesurer le chemin parcouru par le PCF dans ce domaine comme dans d'autres.
Dans un texte publié sur Mediapart (semble-t-il en libre accès), Samy Johsua écrit : "La référence omniprésente à « La République » est ambiguë dans l’histoire du pays, et ce n’est pas pour rien qu’elle est revendiquée aussi par Sarkozy et tant d’autres. Il y a chez Mélenchon la référence à 1793 et à La Commune de Paris. Mais aussi le coup de chapeau à « la présence de la France » sur tous les continents (autrement dit les dernières colonies), à la politique des États à la manière gaullienne, à une alliance directe avec ces belles démocraties que sont la Chine et la Russie, la vente sans scrupules d'armes « françaises », le maintien de la dissuasion nucléaire, les tentations fluctuantes sur le protectionnisme."
"Fluctuant", oui, Mélenchon et le FdG le sont sur plusieurs sujets. L'expression "tentation fluctuante sur le protectionnisme" me semble assez juste. Cette tentation transparait ici et là, mais ce n'est pas cela, loin de là, qui domine le discours de Mélenchon. Loin de flatter les préjugés xénophobes, il les a combattus fermement et a été, il faut bien le reconnaître, le candidat le plus offensif contre le FN.
A la fin de la campagne, Mélenchon a lourdement insisté sur l'idée "nous les rouges", pour des raisons qui restent à analyser. Cela lui a certainement rapporté moins de voix que cela n'a fait fuir d'électeurs.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:
La lutte contre FN parti d'extrème droite ne se résume pas à des discours et des dénonciations de professeurs.
C'est certain. La lutte antifasciste est toujours passée par un rapport de force.
La menace d'écraser la vermine.
La mobilisation et l'action de masse qui permettent de le faire quand elle nous y oblige.
Maintenant, ce qui est en cause, c'est la démagogie, à pure fin électorale,
des politiciens bourgeois, dont Mélenchon se réclame, dans la version "keynésienne".
L'abondance des propos nationalistes, chauvins et impérialistes
cités dans les messages plus haut témoigne de cette démagogie qui aide tellement le fascisme
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Comment expliquer l’écart entre la dynamique de campagne de Mélenchon et son score final ?
C'est un résultat paradoxal que celui de Jean-Luc Mélenchon. Très honorable et en même temps très décevant. "C'est un bon résultat même si on s'était pris à espérer plus", expliquait, dimanche soir, Marie-Pierre Vieu, de la direction nationale du PCF. Porté par une dynamique de campagne positive, des sondages en constante hausse, et des militants toujours plus nombreux aux meetings, le candidat du Front de gauche avait monté la barre de ses exigences au fil des semaines. Si en début de campagne, il visait un résultat à deux chiffres, dans la dernière ligne droite, il souhaitait devenir le troisième homme, devant Marine Le Pen.
Au final, l'eurodéputé devra se contenter de la quatrième place et d'un score de 11,11 % des voix. Forcément le score a été jugé décevant à l'aulne des ambitions. Il n'en reste pas moins que c'est le meilleur score des communistes depuis trente ans et le 15,35 % des voix de Georges Marchais.
Pour le Front de gauche, il y a eu incontestablement un effet vote utile. "Dans les dix derniers jours de campagne, il y a eu une coalition contre le Front de gauche", souligne Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, qui pointe les différentes histoires qui sont sorties dans les médias sur les relations entre M. Mélenchon et Henri Guaino ou Patrick Buisson. "Marine Le Pen a aussi été de nouveau présentée comme pouvant accéder au second tour, avec une volonté de sanction des électeurs", ajoute Eric Coquerel, secrétaire national du PG.
Traumatisme du 21 avril 2002
Un avis que partage Frédéric Dabi, directeur adjoint de l'Ifop. Selon lui, François Hollande a eu "l'intelligence de ne pas parler de vote utile, mais de la nécessité de le placer en tête au premier tour". M. Dabi souligne également que, dans les dernières enquêtes d'opinion, M. Mélenchon était en légère baisse. Il note surtout que, parmi ses électeurs, il y avait le plus fort taux d'indécis (29 % alors que l'estimation nationale était à 26 %). "Ce qui structure le vote ces cinq dernières années, c'est le vote anti-Sarkozy avec un désir d'alternance fort, juge-t-il. Tant que le traumatisme du 21 avril 2002 sera présent, une épée de Damoclès pèsera sur la tête du candidat à la gauche du PS."
"Mathématiquement", l'appel au vote utile "dégonflait Mélenchon", estime Stéphane Courtois, directeur de recherches au CNRS, spécialisé dans l'histoire du communisme. "Mais il faisait illusion car il a siphonné très largement les voix de l'extrême gauche, ajoute cet historien. Si on reprend la percée de l'extrême gauche en 2007, on arrive presque à 10 %", un score proche de celui réalisé par M. Mélenchon. Pour M. Courtois, ce résultat serait donc, au final, assez logique.
Pour Roger Martelli, historien du communisme, ancien du PCF aujourd'hui à la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), "il y a aussi, du côté des sondés, plus de déclarations de sympathies que de réelles intentions de vote en faveur du Front de gauche". M. Martelli souligne également qu'"il y a pu y avoir une sorte de masque de cette dynamique militante". "Il peut y avoir un décalage entre la densité militante et la dynamique électorale", note-t-il en prenant l'exemple de Georges Marchais en 1981. "Mais ça demeure positif, car cela montre une potentialité à la gauche de la gauche, conclut-il. Et ça souligne qu'on peut espérer encore mieux."
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Page 16 sur 40 • 1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 28 ... 40
Page 16 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum