Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Bien des cabots obtiennent un certain succès populaire, pour peu qu'on les mette en valeur et que leurs vannes surfent sur l'air du temps. Le côté égocentrique et puant de Mélenchon n'apparait pas nécessairement aux yeux de tous.
Babel
je ne comprends toujours pas comment une espèce de cabot de seconde zone pas même talentueux (sur un plateau de théâtre, il y a belle lurette qu’on lui aurait dit d’aller se rhabiller, lui et ses vocalises ridicules, son phrasé ampoulé et ses effets téléphonés !) puisse encore faire illusion.
Je maintiens quant à moi qu'il y a un aspect irrationnel dans la vague de mélenchonite.
Certes, Mélenchon a réussi à constituer une sorte de petit cartel de mini "nomenklaturistes" (pour reprendre l'expression préférée de Roseau et Copas) : bureaucrates syndicaux, responsables d'associations subventionnées, élus et leurs clientèles etc. Clémentine Autain est par exemple l'un des prototypes de cette catégorie. Leur choix n'est évidemment pas irrationnel mais conforme à leurs petits intérêts. Mais Mélenchon compte aussi parmi son public un éventail beaucoup plus varié de travailleurs du rang, de militants syndicalistes combatifs, de "petites gens", de jeunes qui n'ont rien à gagner personnellement à son succès.
L'histoire a connu toutes sortes d'engouements populaires pour des personnages aussi divers que le général Boulanger, Poujade, Coluche et bien d'autres, qu'ils se positionnent à droite ou à gauche. Mais, 15 % dans les sondages, ce n'est tout de même pas un raz de marée ! C'est moins que faisait le PCF seul jusque dans les années soixante-dix, et ça ne représente que 5 % de plus que ce qu'a fait l'extrême gauche dans ses meilleurs résultats. Les militants chevronnés qui s'enthousiasme pour ces 15 % font preuve d'une naïveté si surprenante, vu l'expérience qu'ils sont censés avoir accumulée, qu'il est tout à fait permis de parler de phénomène irrationnel...
Bien entendu, quand j'emploie le terme "irrationnel", je ne veux pas dire que le phénomène n'a pas d'explication rationnelle, mais que le comportement de ceux qui se laissent contaminer par la mélenchonite est irrationnel.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Le problème n'est pas de l'aimer (ou pas) mais bien de comprendre les racines de son succés. Et ces racines n'ont rien d'irrationnelles selon moi ! Il me semble que prétendre le contraire c'est plutot faire aveu d'impuissance (ce qui est souvent le cas quand on traite d'irrationnel le comportement des foules) De ce point de vue la notion d'irrationalité comme jugement politique a une histoire... Et la méfiance majoritaire des populations envers les ogm ou au nucléaire, pour ne prendre que quelques exemples contemporains, n'ont rien d'irrationnels !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Personnellement j'aimais beaucoup Besancenot, mais Mélenchon a une qualité de langue française, d'expression et une ampleur philosophique dans le discours qui finit par faire passer OB pour un moulin à paroles un peu creux. Ce sont des détails, mais parler de "partage des richesses", de se dire "partageux" (JLM) est bien plus fort (et beau) que de dire "répartition des richesses" (OB)... et la manière dont il réussit à la fois à parler des "concepts" philosophiques qui sous-tendent la pensée de gauche "il ne saurait y avoir de vraie démocratie sans qu'on fixe de limites à l'accumulation de richesses" / "on ne peut pas être heureux dans un océan de malheur" me paraît infiniment plus porteur que de répéter en boucle que "la crise, eh ben, euh, c'est aux capitalistes de la payer"...
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Le problème c'est que vous préférez parler des poubelles de Barbier, de Mitterrand, du Front populaire ou même du passé du candidat du Front de Gauche pour éviter de constater qu'il y a que peu de différences sur le programme.
Prenons un exemple sur la dette tout le monde est d'accord pour l'audit citoyen et le moratoire, n'est pas suffisant comme accord sans faire son annulation un point séparant irrémédiablement les "réformistes" dans votre jargon des "révolutionnaires". On peut mobiliser très largement comme le FdG le fait sur ces revendications et n'est ce pas ce qui est important ? Ce sont les masses en mouvement, la mobilisation qui décidera de son issue : déclaration du caractère illégitime de la dette en totalité ou en partie, remboursement partiel ou annulation.
Le raisonnement est exactement le même sur les retraites (à taux plein 37,5 annuités ou 40) ou ce le SMIC (1700 € immédiatement ou progressivement).
Mais votre méthode n'est pas d'œuvrer à la mobilisation sur des objectifs même considérés comme partiel. Il confortable de surenchérir pour cliver et finalement dénoncer. Votre tactique est de prendre la revendication du FdG et de la pousser plus loin pour dénoncer les dirigeants du FdG. On pourrait appliquer la même méthode à votre programme pourquoi ne défendez vous pas 30 annuités pour le taux plein ou 2000 € pour le SMIC ou la réquisition des coffres et des avoirs des banques privées ? Non la bonne méthode c'est celle qui mobilise dans l'unité, c'est le combat qui forge la conscience, certainement pas les dénonciations
Prenons un exemple sur la dette tout le monde est d'accord pour l'audit citoyen et le moratoire, n'est pas suffisant comme accord sans faire son annulation un point séparant irrémédiablement les "réformistes" dans votre jargon des "révolutionnaires". On peut mobiliser très largement comme le FdG le fait sur ces revendications et n'est ce pas ce qui est important ? Ce sont les masses en mouvement, la mobilisation qui décidera de son issue : déclaration du caractère illégitime de la dette en totalité ou en partie, remboursement partiel ou annulation.
Le raisonnement est exactement le même sur les retraites (à taux plein 37,5 annuités ou 40) ou ce le SMIC (1700 € immédiatement ou progressivement).
Mais votre méthode n'est pas d'œuvrer à la mobilisation sur des objectifs même considérés comme partiel. Il confortable de surenchérir pour cliver et finalement dénoncer. Votre tactique est de prendre la revendication du FdG et de la pousser plus loin pour dénoncer les dirigeants du FdG. On pourrait appliquer la même méthode à votre programme pourquoi ne défendez vous pas 30 annuités pour le taux plein ou 2000 € pour le SMIC ou la réquisition des coffres et des avoirs des banques privées ? Non la bonne méthode c'est celle qui mobilise dans l'unité, c'est le combat qui forge la conscience, certainement pas les dénonciations
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
C'est bizarre, au départ tu te présentais comme "je ne suis pas en france et je connais pas grand choses à vos questions" Ne nous pipoterais tu pas un brin, mon camarade ? C'est assez "front de gauche" dans le style (comme réclamer en même temps "la simplicité volontaire" et "une vigoureuse relance de la consommation") mais assez pénible dans le débat.Personnellement j'aimais beaucoup Besancenot, mais Mélenchon a une qualité de langue française, d'expression et une ampleur philosophique dans le discours qui finit par faire passer OB pour un moulin à paroles un peu creux. Ce sont des détails, mais parler de "partage des richesses", de se dire "partageux" (JLM) est bien plus fort (et beau) que de dire "répartition des richesses" (OB)... et la manière dont il réussit à la fois à parler des "concepts" philosophiques qui sous-tendent la pensée de gauche "il ne saurait y avoir de vraie démocratie sans qu'on fixe de limites à l'accumulation de richesses" / "on ne peut pas être heureux dans un océan de malheur" me paraît infiniment plus porteur que de répéter en boucle que "la crise, eh ben, euh, c'est aux capitalistes de la payer"...
Si tu parles des mots, je dirais qu'au contraire, Mélenchon a des mots "flous", "attrape tout" sans doute, mais au prix d'une perte de sens assez considérable. Tu me dira en quoi le fait de remplacer "Notre vie vaut mieux que leur profit" par "Place à l'humain, place au peuple" est porteur de sens, et d'une soi disante "ampleur philosophique" de JLM qui est surtout du creux et de la démagogie... Quand a la "profondeur" dont il se targue, je ne sombrerais pas dans la facilité polémique qui consiste a rappeler les efforts (dérisoires) de Sarkoléon quand il essaye de passer pour un fin cinéphile... Mais elle a aussi une visée politique qu'il convient de décoder...
JLM s'adresse a un autre auditoire que celui d'olivier, largement moins jeune et plus "petit bourgeois", plus attaché a une certaine culture livresque (jouant plus du cliquand que de la profondeur). Et cela lui permet d'être moins "interpellable" par un millieu d'intelectuels qui ont surgit dans le cours du mouvement altermondialiste (liés a Attac ou à la fondation Copernic, par exemple) Mais franchement,sa culture c'est du "readers digest" de marxisme et autres courants ouvriers...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Tu devrais lire ce qui est écrit. Ce qui est irrationnel, c'est le comportement d'une partie de ceux qui soutiennent Mélenchon. Son (relatif tout de même) succès a bien entendu des explications rationnelles.Gérard Ménussa
Le problème n'est pas de l'aimer (ou pas) mais bien de comprendre les racines de son succés. Et ces racines n'ont rien d'irrationnelles selon moi !
"La France belle et rebelle", quelle ampleur philosophique. Au delà des qualités littéraires de leurs discours respectifs, la différence entre OB et Mélenchon, c'est que le premier tient un langage de classe, alors que le second tient un langage populiste, nationaliste, avec un flou artistique qui permet à chacun d'interpréter ses paroles à sa manière... Sans compter le double jeu. Aux patrons :"Les investisseurs n'ont pas à s'inquiéter", aux travailleurs "On va mettre les banques au pas". Devinez donc laquelle de ces deux politiques rigoureusement antagonistes il appliquera !
Bernard Quellmalz
Mélenchon a une qualité de langue française, d'expression et une ampleur philosophique dans le discours qui finit par faire passer OB pour un moulin à paroles un peu creux.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:Le problème c'est que vous préférez parler des poubelles de Barbier, de Mitterrand, du Front populaire ou même du passé du candidat du Front de Gauche pour éviter de constater qu'il y a que peu de différences sur le programme.
Prenons un exemple sur la dette tout le monde est d'accord pour l'audit citoyen et le moratoire, n'est pas suffisant comme accord sans faire son annulation un point séparant irrémédiablement les "réformistes" dans votre jargon des "révolutionnaires". On peut mobiliser très largement comme le FdG le fait sur ces revendications et n'est ce pas ce qui est important ? Ce sont les masses en mouvement, la mobilisation qui décidera de son issue : déclaration du caractère illégitime de la dette en totalité ou en partie, remboursement partiel ou annulation.
Le raisonnement est exactement le même sur les retraites (à taux plein 37,5 annuités ou 40) ou ce le SMIC (1700 € immédiatement ou progressivement).
Mais votre méthode n'est pas d'œuvrer à la mobilisation sur des objectifs même considérés comme partiel. Il confortable de surenchérir pour cliver et finalement dénoncer. Votre tactique est de prendre la revendication du FdG et de la pousser plus loin pour dénoncer les dirigeants du FdG. On pourrait appliquer la même méthode à votre programme pourquoi ne défendez vous pas 30 annuités pour le taux plein ou 2000 € pour le SMIC ou la réquisition des coffres et des avoirs des banques privées ? Non la bonne méthode c'est celle qui mobilise dans l'unité, c'est le combat qui forge la conscience, certainement pas les dénonciations
C'est parfaitement faux ! Nous avons initié des structures de mobilisation unitaire sur la dette, a partir du travail (assez remarquable) élaboré par Attac et la formation Copernic. C'est a dire des bases pas "révolutionnaire", mais permettant la mobilisation la plus large Réponse du front de gauche : refus
Sur la question des retraites, nous sommes pour une mobilisation immédiate sur la base du retour au systéme précédent. Réponse du front de gauche : refus
sur la question de l'emploi, nous somme pour une grande manif mobilisant l'ensemble de la gauche sociale et politique sur l'affirmation sans sectarisme ni compromission du droit au travail Réponse du front de gauche : pas de réponse
Sur la question du nucléaire nous sommes pareillement porteur et défenseur d'une stratégie de réponse unitaire Réponse du front de gauche : pas de réponse !
Tu peut nous traiter d'odieux sectaires et te présenter comme un unitaire a tout crin, mais ou est tes "propositions unitaires" ? Tu n'en fait aucune, mon camarade ! Tu donnes des leçons, mais ne te les applique jamais a toi même. Le probléme c'est que ça se voit...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Pas du tout. Je ne trouve pas leur comportement "irrationnel". Mais c'est bien la résultante de la raison du succés de JLM. Par ailleurs, il se trouve que les "structures" du front de gauche sont un poil plus solides que celles du npa, que coté organisation ils assument largement plus et mieux, etc. Donc ils sont largement moins dépendant d'une "Mélenchonmania" que nous l'avons été de "l'oliviermania"Ce qui est irrationnel, c'est le comportement d'une partie de ceux qui soutiennent Mélenchon.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Achille a écrit:Le problème c'est que vous préférez parler des poubelles de Barbier, de Mitterrand, du Front populaire ou même du passé du candidat du Front de Gauche pour éviter de constater qu'il y a que peu de différences sur le programme.
Prenons un exemple sur la dette tout le monde est d'accord pour l'audit citoyen et le moratoire, n'est pas suffisant comme accord sans faire son annulation un point séparant irrémédiablement les "réformistes" dans votre jargon des "révolutionnaires". On peut mobiliser très largement comme le FdG le fait sur ces revendications et n'est ce pas ce qui est important ? Ce sont les masses en mouvement, la mobilisation qui décidera de son issue : déclaration du caractère illégitime de la dette en totalité ou en partie, remboursement partiel ou annulation.
Le raisonnement est exactement le même sur les retraites (à taux plein 37,5 annuités ou 40) ou ce le SMIC (1700 € immédiatement ou progressivement).
Mais votre méthode n'est pas d'œuvrer à la mobilisation sur des objectifs même considérés comme partiel. Il confortable de surenchérir pour cliver et finalement dénoncer. Votre tactique est de prendre la revendication du FdG et de la pousser plus loin pour dénoncer les dirigeants du FdG. On pourrait appliquer la même méthode à votre programme pourquoi ne défendez vous pas 30 annuités pour le taux plein ou 2000 € pour le SMIC ou la réquisition des coffres et des avoirs des banques privées ? Non la bonne méthode c'est celle qui mobilise dans l'unité, c'est le combat qui forge la conscience, certainement pas les dénonciations
C'est parfaitement faux ! Nous avons initié des structures de mobilisation unitaire sur la dette, a partir du travail (assez remarquable) élaboré par Attac et la formation Copernic. C'est a dire des bases pas "révolutionnaire", mais permettant la mobilisation la plus large Réponse du front de gauche : refus
Sur la question des retraites, nous sommes pour une mobilisation immédiate sur la base du retour au systéme précédent. Réponse du front de gauche : refus
sur la question de l'emploi, nous somme pour une grande manif mobilisant l'ensemble de la gauche sociale et politique sur l'affirmation sans sectarisme ni compromission du droit au travail Réponse du front de gauche : pas de réponse
Sur la question du nucléaire nous sommes pareillement porteur et défenseur d'une stratégie de réponse unitaire Réponse du front de gauche : pas de réponse !
Tu peut nous traiter d'odieux sectaires et te présenter comme un unitaire a tout crin, mais ou est tes "propositions unitaires" ? Tu n'en fait aucune, mon camarade ! Tu donnes des leçons, mais ne te les applique jamais a toi même. Le probléme c'est que ça se voit...
Sur la dette c'est toi qui dit des choses fausses puisqu'à la fois le FdG et le NPA sont signataires et membres actifs des CAC qui montrent bien qu'une action commune peut être mené ensemble quand la volonté de dénoncer et de cliver est mise en veilleuse.
Maintenant l'absence de réponse je la regrette mais je peux la comprendre car dans le contexte de dénonciation systématique comme en témoigne ce forum il est difficile de ne pas voir ces propositions comme une base à la dénonciation. Ce que tu fais d'ailleurs tu te sers de ces proposition pour dénoncer le FdG...la preuve du pudding...
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:C'est bizarre, au départ tu te présentais comme "je ne suis pas en france et je connais pas grand choses à vos questions" Ne nous pipoterais tu pas un brin, mon camarade ?
Euh non, je ne suis en effet pas en France, et j'avoue donc humblement ne pas connaître toutes les subtilités des sous-factions et de l'histoire de la gauche de gauche.
C'est assez "front de gauche" dans le style (comme réclamer en même temps "la simplicité volontaire" et "une vigoureuse relance de la consommation") mais assez pénible dans le débat.
Bah je ne le cache pas : ma préférence va clairement à Méluche dans cette élection. Après, il est évident qu'il y a encore de vraies grosses contradictions dans ce discours, comme il y en a encore partout, y compris chez les objecteurs de croissance (et même au NPA).
Mais, pour être tout à fait honnête, tu dois reconnaître qu'à chaque fois il parle de relancer l'activité, il parle toujours de planification écologique, pour réorienter la production… d'ailleurs il ne parle jamais de relancer la "consommation" - car avoir un meilleur salaire c'est pas forcément pour s'acheter 12 téloches ou 3 iPad, mais peut-être aussi pour permettre d'aller au restaurant, pour la culture, de manger ailleurs que chez des hard discounters, etc.
gérard menvussa a écrit:Si tu parles des mots, je dirais qu'au contraire, Mélenchon a des mots "flous", "attrape tout" sans doute, mais au prix d'une perte de sens assez considérable. Tu me dira en quoi le fait de remplacer "Notre vie vaut mieux que leur profit" par "Place à l'humain, place au peuple" est porteur de sens, et d'une soi disante "ampleur philosophique" de JLM qui est surtout du creux et de la démagogie... Quand a la "profondeur" dont il se targue, je ne sombrerais pas dans la facilité polémique qui consiste a rappeler les efforts (dérisoires) de Sarkoléon quand il essaye de passer pour un fin cinéphile... Mais elle a aussi une visée politique qu'il convient de décoder...
Le problème c'est que "nos vies valent mieux que leurs profits", c'est un slogan qui, bien qu'évidemment juste, a maintenant 15 ans (mouvement altermondialiste) et n'a pas permis de grandes mobilisations. Après, évidemment "L'humain d'abord" ou "Place au peuple" c'est pas ce qu'on entendu de mieux dans cette campagne, mais ça a au moins le mérite de dépasser le discours purement protestataire pour se placer dans l'action.
JLM s'adresse a un autre auditoire que celui d'olivier, largement moins jeune et plus "petit bourgeois", plus attaché a une certaine culture livresque (jouant plus du cliquand que de la profondeur). Et cela lui permet d'être moins "interpellable" par un millieu d'intelectuels qui ont surgit dans le cours du mouvement altermondialiste (liés a Attac ou à la fondation Copernic, par exemple) Mais franchement,sa culture c'est du "readers digest" de marxisme et autres courants ouvriers...
Peut-être, peut-être mais il faut reconnaître que ça marche, et qu'il y a quand même plein de jeunes (comme moi) qui le suivent (d'ailleurs je n'oppose pas culture livresque et jeunesse - on peut être jeune, prolo et cultivé). D'ailleurs je ne suis pas convaincu qu'il faille "parler jeune" pour s'adresser aux jeunes, tout comme il ne faut pas forcément "parler comme un prolo" (et dire "se faire chier" ou "s'emmerder" à chaque intervention) pour s'adresser aux prolos… la prochaine étape c'est un candidat qui parle "verlan" pour s'attirer la sympathie des banlieues? Désolé mais pour le coup, c'est un peu du Sarko à l'envers : le type qui s'exprime le plus mal serait le candidat du peuple.
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Il n'est pas question ici de subtilités rhétoriques, ou d'oiseuses considérations sur celui des deux slogans qui sonne le mieux à l'oreille, mais de programme, donc de contenu. Et c'est là où les différences sont les plus manifestes.Bernard Quellmalz a écrit:
Le problème c'est que "nos vies valent mieux que leurs profits", c'est un slogan qui, bien qu'évidemment juste, a maintenant 15 ans (mouvement altermondialiste) et n'a pas permis de grandes mobilisations. Après, évidemment "L'humain d'abord" ou "Place au peuple" c'est pas ce qu'on entendu de mieux dans cette campagne, mais ça a au moins le mérite de dépasser le discours purement protestataire pour se placer dans l'action.
Voici ce qu'écrivait un de nos camarades, dans un le numéro de TAN de janvier dernier.
Excepté sur la question annexe de la laïcité étendue au territoire de l'Alsace-Lorraine (puisque Mélenchon se prononce pour l'abrogation du Concordat), c'est une analyse à laquelle je souscris totalement. Justement parce qu'elle fait apparaître les logiques contradictoires qui animent nos programmes respectifs.
Je le reproduis in extenso, malgré sa longueur, en raison l'intérêt qu'il présente au regard de cette discussion.
«L’humain d’abord » (FdG). Ou l’impasse antilibérale
lundi 2 janvier 2012
Publié dans : Revue Tout est à nous !
Les dirigeants du Front de Gauche expliquent la décision du NPA de présenter Philippe Poutou comme du sectarisme, la volonté de préserver des intérêts de boutique. La réalité est évidemment autre. Plus simplement, nous ne sommes pas d’accord avec nombre d’aspects du programme du FdG, et avant tout avec sa cohérence globale. Alors que la campagne présidentielle débute, le débat doit avoir lieu. Beaucoup de travailleurs, de jeunes, distinguent mal ce qui sépare les positions de ce Front et celles du NPA. Se pencher sur le fond de L’humain d’abord, le programme du FdG, est donc indispensable.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut pointer la différence de conception qui a présidé à l’élaboration des documents programmatiques du NPA et de celui du FdG.
Pour nous, un programme consigne une série de revendications anticapitalistes et vise à alimenter le mouvement sur une orientation de rupture avec le système actuel. C’est un programme de mobilisation visant à l’établissement d’un nouveau type de pouvoir, un gouvernement des travailleurs menant une politique anticapitaliste.
La méthode du FdG est autre. Pour eux, le changement serait possible dans le cadre des institutions en place – tout juste faut-il réorienter la politique suivie actuellement en leur sein, les démocratiser. C’est le contenu de la fameuse « révolution citoyenne », censée permettre « qu’un gouvernement de gauche fasse du bon travail et ouvre une issue à la crise » en menant à une VIème République qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la IVème (dont on sait combien elle fut « sociale »...).
Logiquement, jamais L’humain d’abord ne pose la perspective d’un affrontement social et politique avec la classe des capitalistes et l’État qui la sert. Les grèves, les mobilisations, les luttes de ces dernières années en sont absentes. Tout est vu en termes de lois et de mesures gouvernementales dans le cadre du système actuel. Cela aboutit à un document ni réaliste ni crédible, qui ressemble surtout à une collection de vœux pieux, en l’absence de toute réflexion sur le moyen d’arracher les revendications.
Face à la crise...
L’humain d’abord réaffirme la légitimité de toute une série de revendications ouvrières – en tout cas celles compatibles avec le maintien de bonnes relations avec les directions syndicales, en premier lieu de la FSU et de la CGT. Ainsi le programme du FdG se prononce-t-il pour l’arrêt de la RGPP, une augmentation (certes insuffisante) du Smic, etc. On notera cependant que deux revendications décisives manquent à l’appel, sans doute parce qu’elles sont dénoncées férocement par ces directions.
La première est celle de l’indexation des salaires sur les prix (échelle mobile des salaires), système qui existait en France jusqu’en 1982. Cette protection, certes imparfaite, avait le mérite d’exister. Depuis son abrogation, année après année, les salariés voient leur pouvoir d’achat grignoté par la hausse des prix. Dans la fonction publique, on estime la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 à plus de 15 %. D’où l’importance de cette revendication.
La seconde est le mot d’ordre anticapitaliste d’interdiction des licenciements, qui a pris une forte valeur symbolique depuis plusieurs années et à laquelle la direction CGT s’oppose avec la dernière énergie. À l’opposé, le FdG préconise « un droit de veto suspensif sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentées par les syndicats », sans préciser ce qui se passerait à l’issue de ce délai d’examen.
Le format de cet article interdit de décortiquer l’humain d’abord dans tous ses détails. Signalons quand même que le programme du FdG s’étend sur la laïcité, mais « oublie » le mot d’ordre de « fonds publics à l’école publique » pour l’enseignement. Idem en ce qui concerne l’abrogation du statut de l’Alsace-Lorraine (dans ces régions, les ministres des cultes catholique, protestant et israélite sont payés sur fonds publics). Concernant les questions policières, le FdG demande une augmentation des forces de police, un plan de construction de commissariats. Bref, le Front réclame plus de flics dans les quartiers populaires…
Dette, BCE
La question de la dette publique est devenue décisive. La concernant, notre position est claire : « la dette qui résulte des cadeaux fiscaux et sociaux fait aux plus riches doit être annulée ». Ce sera un des axes de la campagne de Philippe Poutou alors que des milliards sont engloutis dans le paiement de la dette, en conséquence de la politique de cadeaux aux capitalistes menée depuis 30 ans.
Telle n’est pas la position de l’humain d’abord. On s’y limite à évoquer un « réaménagement négocié des dettes publiques »... qui fait consensus dans « la classe politique », tant il est évident que les pays d’Europe du Sud ne pourront pas rembourser.
Le FdG défend aussi « une refonte des missions et statuts de la Banque centrale européenne », issue du traité de Maastricht. Mais que vaut tout ceci, alors que la dénonciation de ce traité n’est pas revendiquée (le PCF y est opposé) ?
Europe, Union européenne
Au-delà de la BCE, en ces temps de crise de la « construction européenne », la place que lui accorde l’humain d’abord est compréhensible.
Le NPA est pour une rupture d’avec l’ensemble des traités qui fondent « l’Union européenne » et se prononce pour une Europe débarrassée du capitalisme, des États-Unis socialistes d’Europe.
Une attention particulière a été portée par le NPA à la nécessité de se distinguer des divers chauvins qui polluent ce débat. Le moins qu’on puisse dire est que ce souci n’est pas partagé par un FdG qui exalte sur tous les murs du pays « la France rebelle »...
Mais au-delà, on pourrait croire qu’un accord serait possible avec un Jean-Luc Mélenchon qui décrit fort justement l’UE comme une « une construction libérale ». Sauf que... le PCF ne partage pas ces positions qui l’opposeraient frontalement aux sociaux-libéraux. Il y a belle lurette qu’il a renoncé à mettre en cause l’UE, ses traités. Tout au plus se borne-t-il à revendiquer de « réellement réorienter cette UE » pour « ne pas tuer l’idée européenne » (celle de Delors ?).
D’où l’accent mis sur la « rupture avec le traité de Lisbonne » (pas l’UE). Qu’on se comprenne : le NPA est évidemment opposé à ce traité. Mais on ne peut lui donner la place que lui donne le FdG. C’est un maillon d’une chaîne, avec les traités de Maastricht, Amsterdam, l’Acte unique, etc.
Tout ceci pose d’ailleurs un autre problème. À l’heure actuelle, le changement d’un traité régissant le fonctionnement de l’UE (ou les missions de la BCE) nécessite l’accord de tous les États membres. Dans ces conditions, la « rupture avec Lisbonne » est une utopie (il faudrait l’accord de Merkel, Monti, etc.). Rompre réellement avec Lisbonne, c’est rompre avec l’UE, ce que le FdG ne veut pas dire.
Contrôle du système bancaire
On sait maintenant le pouvoir de nuisance des grandes institutions financières, en capacité de prendre la société entière en otage. Le temps où les banques avaient pour rôle de recycler l’épargne disponible et de la rediriger vers la production est largement derrière nous. Désormais, le cœur de métier des grandes banques, c’est tout simplement la spéculation, pudiquement intitulée « gestion d’actifs ».
D’où la position du NPA : « appropriation publique et sociale complète du système de crédit » sous contrôle des salariés et de la population2. Cette dernière clause n’a d’ailleurs rien d’anodin : il s’agit de connaître et combattre les diverses magouilles dont sont capables les capitalistes de ce secteur (on a vu le rôle de Goldman-Sachs en Grèce, par exemple).
La position du FdG est autre : l’objectif serait de constituer un « pôle public bancaire », principalement par regroupement des institutions financières publiques existantes (Caisse des Dépôts, Oseo, etc.). L’essentiel est que ce pôle coexisterait avec les banques privées actuelles, qui ne seraient socialisées qu’au cas où elles « ne respecteraient pas la nouvelle règlementation en matière de lutte contre la spéculation et la financiarisation de notre économie ». En d’autres termes, pas d’expropriation du capital bancaire pour le FdG.
C’est là un désaccord net entre antilibéraux et anticapitalistes. Comment mener une politique de gauche sans s’en prendre aux banques, à des institutions dont la puissance et la nocivité sont avérées ?
La question écologique
À ce propos, on trouvera dans L’humain d’abord nombre de préconisations que nous partageons, par exemple la nationalisation des trusts de l’énergie – Total, EDF, Areva… C’est d’autant plus indispensable qu’on a vu jusqu’où peut aller une multinationale comme Areva avec sa campagne de lobbying en direction du PS (dont les dirigeants n’ont d’ailleurs rien trouvé à redire).
Mais l’essentiel est ailleurs. Depuis Fuku-shima, on sait le risque que le capitalisme fait régner sur les populations. Cette catastrophe n’a rien de fortuit, mais est le produit de la contradiction permanente qui existe entre les besoins sociaux et les profits privés.
Cela, les dirigeants du FdG le savent aussi bien que nous. Oui mais voilà : encore une fois, ceux du PCF ne veulent pas entendre parler d’arrêt du nucléaire. D’où le fait que L’humain d’abord se limite à préconiser un débat public, en se gardant bien de prendre position sur le fond.
C’est un nouveau désaccord entre nous. Nous serons seuls à défendre la perspective de la sortie du nucléaire en dix ans durant la campagne. Dont acte.
Le rêve brisé du réformisme
Ce qui ressort de la lecture du programme du FdG, c’est le rêve de revenir au régime (capitaliste) instauré après la crise de 1929 et qui prévalut durant « les Trente glorieuses », celui dit de l’« économie administrée ». D’où la préconisation d’une série de mesures « keynésiennes » tout droit sorties des élaborations du conseil scientifique d’Attac : séparation des activités bancaires de dépôt et d’investissement, interdiction des produits spéculatifs, etc.
Mais contrairement à ce qu’affirme la direction du FdG, il n’y a pas de retour possible aux « Trente glorieuses », un moment exceptionnel de l’histoire du capitalisme, qui avait été conditionné notamment par les nécessités de la reconstruction après la Deuxième Guerre mondiale. On sait que cette phase de l’époque impérialiste s’est achevée au tournant des années 1980 – on entra alors dans la phase néolibérale actuelle. Pour les capitalistes, cette transition était devenue indispensable en raison de la baisse des taux de profit dont fut témoin le système impérialiste mondial : « dès 1967 aux États-Unis, puis dans l’ensemble des grands pays capitalistes avec les récessions généralisées de 1974-1975 et 1980-1982 »3.
Revenir aux « Trente glorieuses » est une utopie : ce serait faire encore baisser les taux de profits, le moteur de la production capitaliste, alors qu’ils sont déjà en berne. La seule solution permettant d’envisager la préservation durable des acquis, c’est la rupture avec le capitalisme, la transition vers socialisme. Mais cela, justement, le FdG ne veut pas le dire.
Il en découle deux positionnements politiques opposés. Jean-Luc Mélenchon s’évertue à faire croire qu’il est possible d’améliorer durablement les choses sans procéder à l’expropriation du capital, ce qui n’est ni tenable ni crédible. À l’inverse, l’un des objectifs de la candidature de Philippe Poutou est de mettre le capitalisme en accusation, de démontrer qu’aucun acquis ne sera durablement préservé sans rupture avec l’économie de profit, sans gouvernement des travailleurs – ce qui n’exclut évidemment pas la possibilité d’arracher des concessions temporaires au capital.
La question des questions
Pour importante qu’elle soit, la question du programme doit toutefois être relativisée. Tout aussi essentielle est celle de la question des moyens qu’on se donne pour le mettre en œuvre – la question du pouvoir, du gouvernement.
Or, le FdG est divisé sur la question. On demanda récemment à J.-L. Mélenchon de s’engager à ce qu’aucune composante du FdG ne participe à un gouvernement social-libéral. Réponse : « [...] Le Front de Gauche ne dissout pas les partis qui le composent. Chacun d’entre eux reste souverain. Je peux répéter ce que j’ai déjà dit. Mon travail est de rendre possible le rassemblement de tout l’arc des forces et des cultures qui se reconnaissent dans le Front de Gauche. Je sais donc très bien que certains pensent qu’il faut participer à une coalition gouvernementale, même si elle est sous direction socialiste et d’autres pensent que cela est totalement exclu. Ma place à moi est dans l’élection présidentielle. [...] »4
Le Front de Gauche se présente donc à la présidentielle alors que ses composantes divergent sur la question du gouvernement – incroyable mais vrai ! Mais Jean-Luc Mélenchon lui-même reconnaît donc que la direction du PCF envisage, si la situation le lui permet, de participer à un éventuel gouvernement Hollande, de s’associer à une politique de rigueur (Hollande l’annonce déjà).
On comprendra qu’il soit impossible pour nous de faire l’impasse sur une telle question. Il ne peut être question que le NPA fasse la courte échelle à quiconque se prépare à participer à un gouvernement menant une politique de « rigueur de gauche ».
La candidature de Philippe Poutou a pour but de permettre à l’électorat populaire d’exprimer son rejet de Sarkozy, sans cautionner en rien la « rigueur de gauche ». Il suffit de prendre la mesure des ambiguïtés du FdG pour comprendre à quel point c’était indispensable.
Pascal Morsu
1. Dominique Plihon, Le nouveau capitalisme (La Découverte, 2004).
2. Nos réponses à la crise. Document programmatique voté par le 1er congrès du NPA.
3. Michel Husson, Le néolibéralisme, stade suprême ? (Internet)
4. Le Monde – chat du 5.10.2011.
Maintenant, une fois ces divergences établies et le cadre de la confrontation politique clairement délimité, rien n'empêche les formations que nous soutenons respectivement de définir ensemble des axes de bataille communs.
Le ralliement sans principe à une candidature populiste, non. L'union dans les luttes, oui !
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Je n'en suis pas du tout convaincu ! Malgré ses divisions, le NPA avait un tronc commun "anticapitaliste" et sa tradition marxiste révolutionnaire partagée tout de même par la majorité des militants, malgré les coquetteries en direction des libertaires et des écolos.Gérard Menussa
( le FdG)sont largement moins dépendant d'une "Mélenchonmania" que nous l'avons été de "l'oliviermania"
Le FdG apparait comme une sorte de cartel, de syndicat, de lobby de notables, de nomenklaturistes, de cliques et d'individus qui tous vont chercher à tirer la couverture à eux. Car ce n'est pas une idéologie, un programme politique, des convictions, une volonté commune qui les réunit, mais avant tout des intérêts de clans. (Evidemment, il n'en va pas de même des militants de base qui ont rallié le FdG, mais ceux-là, nous le savons, dans ce genre de rassemblent et de parti, comptent pour du beurre...)
Le FdG va avoir le plus grand mal à gérer son petit succès dès qu'il se trouvera placé devant des choix décisifs : alliances électorales aux législatives, participation ou non participation au gouvernement, opposition ferme ou semi passivité face aux plans d'austérité et mesures anti sociales etc.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Entièrement de cet avis.verié2 a écrit:Je n'en suis pas du tout convaincu ! Malgré ses divisions, le NPA avait un tronc commun "anticapitaliste" et sa tradition marxiste révolutionnaire partagée tout de même par la majorité des militants, malgré les coquetteries en direction des libertaires et des écolos.Gérard Menussa
( le FdG)sont largement moins dépendant d'une "Mélenchonmania" que nous l'avons été de "l'oliviermania"
Le FdG apparait comme une sorte de cartel, de syndicat, de lobby de notables, de nomenklaturistes, de cliques et d'individus qui tous vont chercher à tirer la couverture à eux. Car ce n'est pas une idéologie, un programme politique, des convictions, une volonté commune qui les réunit, mais avant tout des intérêts de clans. (Evidemment, il n'en va pas de même des militants de base qui ont rallié le FdG, mais ceux-là, nous le savons, dans ce genre de rassemblent et de parti, comptent pour du beurre...)
Le FdG va avoir le plus grand mal à gérer son petit succès dès qu'il se trouvera placé devant des choix décisifs : alliances électorales aux législatives, participation ou non participation au gouvernement, opposition ferme ou semi passivité face aux plans d'austérité et mesures anti sociales etc.
D'où cette double nécessité, d'une part d'établir des lignes de démarcation absolument rigoureuses entre les programmes des uns et des autres, et d'autre part de définir des points de convergence pour une riposte commune à l'offensive du capital contre les conditions d'existence et de travail de la population jeune, salariée et sans-emploi.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Exact. Mais les propositions de débat sur le progamme abondent.Achille a écrit: N'y a-t-il pas assez de matière avec le programme pour mener un débat serein.
Achille n'a cessé de se défiler ou de détourner le sujet avec les attaques aux personnes qui tentent de discuter du fond. Petites provocs inutiles, dans l'écrasante majorité des cas, et qui l'auraient fait virer de tout forum qui se fait respecter.
Après un quinzaine de sujets, pareil sur le dernier, concernant le bradage des luttes par le FdG.
On attend toujours...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit: il ne faut pas forcément "parler comme un prolo" (et dire "se faire chier" ou "s'emmerder" à chaque intervention) pour s'adresser aux prolos… la prochaine étape c'est un candidat qui parle "verlan" pour s'attirer la sympathie des banlieues? Désolé mais pour le coup, c'est un peu du Sarko à l'envers : le type qui s'exprime le plus mal serait le candidat du peuple.
En tout cas pas besoin de carte de visite...
voilà une affirmation pleine de préjugés de classe
qui justifie pleinement de soutenir un projet réformiste
et complètement délirant dans une période de crise,
qui ne fera que le boulevard du fascisme.
Heureusement, il existe en France des militants non pas capitalistes keynésiens,
mais qui défendent un projet et une organisation de résistance à la barbarie qui vient,
une alternative socialiste.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Le péril jeune selon le journal Le Monde
Marine Le Pen est en difficulté dans sa campagne. Son récent meeting lyonnais, d'une jauge pourtant modeste (3000 places) n'a pu être rempli. Pourtant elle bénéficie d'un renfort inattendu : celui du journal Le Monde. Depuis que le Front de gauche fait jeu égal avec l'extrême droite, elle fait moins peur et du coup est moins utile dans son rôle de rabatteuse. Qu'à ne cela ne tienne, le quotidien du soir vole à son secours et publie mardi 10 avril à sa Une une compilation de 3 sondages du CSA, le dernier remontant à un mois, pour tenter de démontrer que le vote FN serait à 25% chez les jeunes. Problème, cette compilation n'étant pas un sondage, impossible de faire la moindre vérification sur des résultats prêtant à confusion (l'échantillon est très faible, les 18/24 ans ne représentent que 10% du corps électoral). Manque de pot pour l'éthique journalistique et la rigueur sondagière, un sondage du magazine L'étudiant publié le lendemain, lui, montrait un vote à 11% pour l'extrême droite. Reste que le boulot avait été fait. Faire peur, coûte que coûte, quitte à travestir la réalité.
n1n3yard5- Messages : 118
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: Front de Gauche
Je ne suis pas spécialement convaincu qu'il faille adopter un ton "spécial" pour s'adresser a un électorat précis. Poutou ne parle pas de façon spéciale "devant le poste". Et n'a nul conseiller en communication pour lui dire quel ton adopter, quel vocabulaire choisir. Le comportement de Poutou est le contraire de la démagogie...D'ailleurs je ne suis pas convaincu qu'il faille "parler jeune" pour s'adresser aux jeunes, tout comme il ne faut pas forcément "parler comme un prolo" (et dire "se faire chier" ou "s'emmerder" à chaque intervention) pour s'adresser aux prolos… la prochaine étape c'est un candidat qui parle "verlan" pour s'attirer la sympathie des banlieues? Désolé mais pour le coup, c'est un peu du Sarko à l'envers : le type qui s'exprime le plus mal serait le candidat du peuple.
Par contre, désolé mais ton candidat en à des conseillers en communication, et des bons ! Des qui viennent "du privé"... Je serais toi, je m'intéresserait de plus prêt à Arnauld Champremier-Trigano
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Roseau a écrit:Bernard Quellmalz a écrit: il ne faut pas forcément "parler comme un prolo" (et dire "se faire chier" ou "s'emmerder" à chaque intervention) pour s'adresser aux prolos… la prochaine étape c'est un candidat qui parle "verlan" pour s'attirer la sympathie des banlieues? Désolé mais pour le coup, c'est un peu du Sarko à l'envers : le type qui s'exprime le plus mal serait le candidat du peuple.
En tout cas pas besoin de carte de visite...
voilà une affirmation pleine de préjugés de classe
qui justifie pleinement de soutenir un projet réformiste
et complètement délirant dans une période de crise,
qui ne fera que le boulevard du fascisme.
Heureusement, il existe en France des militants non pas capitalistes keynésiens,
mais qui défendent un projet et une organisation de résistance à la barbarie qui vient,
une alternative socialiste.
Ben voilà un propos plein de modération.
En quoi c'est plein de préjugés de classe? Tu peux m'expliquer? Ce que je défendais là c'est précisément l'idée qu'il n'y a (à mon avis) justement pas besoin de s'exprimer d'une manière particulière pour s'adresser à l'ensemble de la population !
Quant à faire le boulevard du fascisme, excuse-moi mais ne pourrais-tu pas prendre un peu de recul? Tu penses donc sincèrement que les centaines de milliers de personnes qui vont au meeting du FDG font le "boulevard du fascisme" parce qu'ils n'ont pas compris ta vérité révélée? Vraiment? Et c'est moi qui aurait des préjugés de classe?
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
pas besoin de s'exprimer d'une manière particulière pour s'adresser à l'ensemble de la population !
Mais philippe Poutou ne s'adresse pas "d'une manière particulière" Je te jure que quand il dit "ça fait chier", c'est son langage "naturel"...
Mon camarade, permet moi de te le dire, poliment mais franchement : tu déconnes ! (et c'est pas pour m'adresser à des prolos que j'utilise ce genre de vocabulaire) Puisque si il y a une responsabilité, pleine et entiére, elle n'est pas pour ceux qu'on attire aux meetings, mais pour ceux qui les attirent. Tu ne vois pas la différence ? La "responsabilité du millitant. Par contre, celle là elle est pleine et entiére... Mais toi, tu n'es pas militant (ce qui est bien confortable, d'un autre coté) Par contre, c'est clair : un plantage du front de gauche ouvre un ENORME boulevard a l'extréme droite. Les responsables de cette situation auront une lourde responsabilité !
Tu penses donc sincèrement que les centaines de milliers de personnes qui vont au meeting du FDG font le "boulevard du fascisme" parce qu'ils n'ont pas compris ta vérité révélée? Vraiment?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:Roseau a écrit:Bernard Quellmalz a écrit: il ne faut pas forcément "parler comme un prolo" (et dire "se faire chier" ou "s'emmerder" à chaque intervention) pour s'adresser aux prolos… la prochaine étape c'est un candidat qui parle "verlan" pour s'attirer la sympathie des banlieues? Désolé mais pour le coup, c'est un peu du Sarko à l'envers : le type qui s'exprime le plus mal serait le candidat du peuple.
En tout cas pas besoin de carte de visite...
voilà une affirmation pleine de préjugés de classe
qui justifie pleinement de soutenir un projet réformiste
et complètement délirant dans une période de crise,
qui ne fera que le boulevard du fascisme.
Heureusement, il existe en France des militants non pas capitalistes keynésiens,
mais qui défendent un projet et une organisation de résistance à la barbarie qui vient,
une alternative socialiste.
Tu penses donc sincèrement que les centaines de milliers de personnes qui vont au meeting du FDG font le "boulevard du fascisme" parce qu'ils n'ont pas compris ta vérité révélée? Vraiment? Et c'est moi qui aurait des préjugés de classe?
Il faut encore une fois un sacré préjugé de classe pour imaginer cela.
C'est pourtant simple.
Ce ne sont pas les millions de gens qui votent pour un projet social-libéral
ou keynésien qui ouvrent un boulevard au fascisme,
c'est, dans la crise en cours, cad la nécessaire politique de régression,
mise en oeuvre par les politiciens de "gauche"
qui ouvre un espace au fascisme.
Voir par exemple la Grèce.
Là-bas, comme ici, la seule parade, c'est d'offrir non pas
un alternance dans le système
(le projet keynésien défendu par les nomenclatures
qui ont toujours, toute leur vie, l'ont servi),
mais d'offrir une alternative révolutionnaire,
fondée sur l'action unitaire et de masse,
ce que justement les nomenclatures combattent,
comme ils l'ont démontré en sabotant le mouvement des retraites.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit: Et c'est moi qui aurait des préjugés de classe?
A 100 %, cela crève les yeux.
Pour imaginer que le language de Philippe, c'est pour faire "ouvrier",
c'est
1) n'être pas né dans notre classe
2) ne pas y avoir vécu, ne serait-ce que comme militant.
Mais cela peut se corriger.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Peut être Bernard ne connait il que les vieux "militants ouvriers" du pcf, qui adoptent une attitude stéréotypée pour montrer qu'ils font partie de la "classe ouvriére", du moins celle qui monte au paradis. Mais ce n'est pas le cas de Philippe...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Mais je ne prétends pas que Poutou "fasse semblant" pour "faire ouvrier", on voit bien qu'il est naturel... c'est d'ailleurs ce qui fait son charme indéniable, et une partie de son intérêt.
Ce qui me semble discutable, c'est d'en faire un argument "pour lui", en disant "il s'exprime "comme les classes populaires, donc ça va leur parler". Je soupçonne que cela ait fait partie des arguments du NPA pour le présenter aux présidentielles, mais peut-être que je me trompe.
Après, à titre personnel, je préfère entendre quelqu'un au discours plus travaillé, aux mots choisis, dont les meetings sont plein de références historiques, commencent par des petits films didactiques d'éducation populaire et se terminent sur des vers de Victor Hugo...
Ca c'est évidemment juste ! C'est bien un plantage éventuel du FDG qui ouvrirait la voie au FN, pas la réussite de celui-ci !
C'est aussi pour ça que je suis favorable à ce que le NPA entre au FDG afin d'empêcher à tout prix que ce machin ne laisse partir des PCF à la mangeoire ministérielle (pour autant que ce soit possible).
Ce qui me semble discutable, c'est d'en faire un argument "pour lui", en disant "il s'exprime "comme les classes populaires, donc ça va leur parler". Je soupçonne que cela ait fait partie des arguments du NPA pour le présenter aux présidentielles, mais peut-être que je me trompe.
Après, à titre personnel, je préfère entendre quelqu'un au discours plus travaillé, aux mots choisis, dont les meetings sont plein de références historiques, commencent par des petits films didactiques d'éducation populaire et se terminent sur des vers de Victor Hugo...
Par contre, c'est clair : un plantage du front de gauche ouvre un ENORME boulevard a l'extréme droite. Les responsables de cette situation auront une lourde responsabilité !
Ca c'est évidemment juste ! C'est bien un plantage éventuel du FDG qui ouvrirait la voie au FN, pas la réussite de celui-ci !
C'est aussi pour ça que je suis favorable à ce que le NPA entre au FDG afin d'empêcher à tout prix que ce machin ne laisse partir des PCF à la mangeoire ministérielle (pour autant que ce soit possible).
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Eugene Duhring a écrit:L'inquiétude c'est plutôt cette incurie, cette paralysie qui saisit l'EG retranchée dans ses certitudes là aussi, et qui est incapable au delà du caractère réformiste du FdG, des zigs-zags coutumiers du PCF, de construire des stratégies d'intervention dans la classe, de s'engouffrer dans la moindre brèche ouverte dans le dispositif sérré du FdG. Mais pour cela il faut s'affranchir de ses préjugés, avoir une conscience claire des enjeux, savoir bousculer une militance entre soi entre camarades désavachis individuellement et collectivement, c'est à dire quitter le nid douillet de ses certitudes pour entrer pleinement dans la lutte des classes, cette lutte où on se salit les mains en restant sur le fil d'une conscience propre, cette lutte où à chaque tournant la dialectique matérialiste nous rappelle que plus nos forces grossissent et plus celles de l'adversaire vont s'aiguiser et que d'une défait en l'occurrence peut surgir tout et n'importe quoi.
A la place on s'extasie sur un tweet, sur un bon mot de son candidat, sur une parodie de "Questions pour un champion" qui assurément va permettre de désavachir la conscience collective, sur un frémissement du net "Vous rendez-vous compte on a fait +400% de plus de plus sur le moteur de recherche !". A la place, on théorise avec satisfaction sur la possibilité un jour de ne plus avoir à travailler escomptant quand même toucher les dividendes de sa paresse. Perspective qui toute alléchante soit-elle renvoie la révolution à non pas des lendemains mais des siècles après. Ah que cela est joliment dit, ah que cela est bien sympathique, y sont quand même sympas ces révolutionnaires ... Phosphorer sur ces conneries est bien plus importantes effectivement et amènent bien des sympathies mais réfléchir à des moyens d'intervention sur un terrain de lutte de classes qu'on a pas choisit - ce qui est le cas en général, essayer d'en entrevoir toutes les possibilités, dresser un plan de campagne, tirer un bilan des résultats, là non c'est trop ingrat, trop risqué, et peu propice à s'attirer la bienveillante sympathie et en plus on s'économise une trop grande proximité avec ces masses avachis collectivement, on sait jamais dès fois que cela serait contagieux. A la place on préfère les exhorter de loin, leur décliner un chapelet de tâches vis à vis desquelles on leur fait bien comprendre qu'elles doivent être à la hauteur.
Ayant de nombreux désaccord avec Eugene Duhring je suis d'autant plus à l'aise pour dire que je partage son analyse de l'EG et sa méthode. Les militants de l'EG s'exprimant ici le font comme des témoins spectateurs d'évènements d'où il s'excluent eux même. C'est confortable mais c'est bien dommage.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Non. L'argument pour le présenter, c'est qu'il a su être le bloc moteur d'une mobilisation sociale d'ampleur, celle des salariés de Ford a Bordeaux, dans une mobilisation unitaire exemplaire. Par ailleurs, il s'exprime comme il s'exprime... Il aurait décliné des vers de Lamartine (ce gros réac !) ou de j'sais pas qui, ça n'aurait rien changé... Mais le message que nous voulions faire passer c'est "pas besoin d'avoir bac + 24 pour s'exprimer et agir politiquement". Alors peut être qu'il a un ton "vulgaire" qui ne te plait pas ! Mais par contre il a de gros arguments pour illustrer cette problématique : 1000 emplois sauvé. Je connais des tas de "Bac +24" qui ne peuvent pas en dire autant... Cela dit, je n'ai rien (bien au contraire) contre les "Bac +24"Ce qui me semble discutable, c'est d'en faire un argument "pour lui", en disant "il s'exprime "comme les classes populaires, donc ça va leur parler". Je soupçonne que cela ait fait partie des arguments du NPA pour le présenter aux présidentielles, mais peut-être que je me trompe.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
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