Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Quel est le bilan de LO en 60 ans de construction, c'est de cela qu'il faut partir pour mesurer la justesse d'une ligne d'intervention et de rien d'autre.
Tu nous remets sempiternellement cette question qui semble fort te préoccuper :
LO n'a pas dirigé de révolution ouvrière ou de mouvement de masse significatif....LO n'a pas pas reconstruit à elle seule une direction communiste internationale ou même simplement en France...
LO reste une petite organisation, formant des militants révolutionnaires,continue de chercher à mieux s'implanter dans la classe ouvrière, intervenant quand elle le peut dans les luttes et se donnant les moyens de défendre publiquement et transmettre les idées du communisme révolutionnaire quand pratiquemment tout le monde les a balancées pour mieux "s'adapter" à cette période de recul....
C'est peu ? Sans doute...mais il ne me semble pas que d'autres organisations trotskistes, "bénéficiant" du même capital de départ aient fait mieux.....ni que les situations révolutionnaires ou même pré-révolutionnaires aient été très nombreuses dans le champ des interventions possibles....( et pour ça, la méthode Coué ou les amphétamines ne suffisent pas)...
Alors, ce bilan, si petit soit il, les militants révolutionnaires en sont fiers, et même si, pour reprendre la formule de Nathalie, ils ne sont encore que des "passeurs", c'est toujours mieux que de chercher toutes les lueurs, toutes les opportunités pour se faire croire qu'on est costauds....en se mettant à la remorque de toutes les sortes de nationalistes, de réformistes, de mouvements petits-bourgeois passagers, ou de sociaux démocrates repeints en rouge pour l'occasion.....
Voilà, rien de plus à dire pour moi sur le sujet, alors passe aux questions suivantes pour savoir si tu iras ou pas rejoindre le FdG et sont leader charismatique ...pour les tirer vers la révolution...!
Dernière édition par Vals le Lun 16 Avr - 17:01, édité 1 fois
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
yes, parce que ici c'est pas le fil pour le bilan de LO...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
fée clochette a écrit:
Jean-Luc Mélenchon a reconnu, lundi 16 avril sur RMC, avoir assisté, en 2007, à la remise de la Légion d'honneur à Patrick Buisson par le chef de l'Etat.
- Il ne pouvait pas s'en passer d'aller honorer ce fasciste ?
La "légion d'honneur" est une serpillère dans les mains de la république bourgeoise.
Mélenchon se vautre dans ce déshonneur.
- Il ne pouvait pas se passer de se précipiter pour une poignée de main et quelques mots gentils
avec Marine Le Pen?
-Il ne pouvait pas se passer de rendre plusieurs fois à la tribune du marchand de mort Dassault au salon de l'Aviation, de se faire le commercial des pires objets de mort, le Rafale, et de s'abstenir sur la question de son éligibilité au Sénat? Dassault vote des crédits de guerre qui lui rapportent des milliards. Normal pour JLM
Non, il ne pouvait pas.
Pas parce qu'il partage les idées de ces gens là.
C'est plus profond, car les idées, on peut en changer.
Car il partage leur monde. Celui des politiciens, la France d'en haut.
Celle qui frabrique toujours des promesses et des programmes capitalistes,
y compris keynésien, c'est à dire infirmiers, quand le capitalisme est malade.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
FdG : Pour une copropriété des entreprises
Une contribution au projet du Front de Gauche sur une question très importante dans le débat sur l’ESS : la propriété
"1848 : il réalisera d’emblée la grande réforme sociale de la propriété . Quand le prolétariat socialiste aura été porté au pouvoir par les événements, par une crise de l’histoire, il ne commettra pas la faute des révolutionnaires de 1848 : il réalisera d’emblée la grande réforme sociale de la propriété."
JEAN JAURÈS, SOCIALISME ET LIBERTÉ, 1898.
"M. Mittal ne peut pas produire d’acier sans nous. Mais, nous, nous pouvons produire de l’acier sans M. Mittal".
SYNDICALISTE DE FLORANGE, ARCELOR-MITTAL, 2011.
Pour une copropriété des entreprises
PAR GUILLAUME ETIEVANT, PIERRE NICOLAS, PIERRE LAFOURCADE*
Nous soumettons à la réflexion collective une réforme de la propriété des entreprises, la finalité étant l’abolition du privilège-clef du capitalisme qui octroie au capital seul la totalité des moyens de production, alors qu’ils sont le résultat de la combinaison productive du capital et du travail. lors que les plans de rigueur s’abattent sur les peuples de toute l’Europe pour payer les marchés financiers, il y a urgence à sortir du capitalisme. En effet, au-delà de la dérive financière de l’économie, cette crise est due à la nature même du capitalisme : seuls les actionnaires décident de l’ave- nir d’une entreprise et de la répartition de sa valeur ajoutée. En cette période cri- tique, la responsabilité historique du Front de gauche est plus que jamais de sortir de cette exploitation fondatrice du capitalisme. Il s’agit aujourd’hui de reprendre le flambeau des grandes réformes de la propriété, comme l’ont été l’abolition des privilèges féodaux en 1789 ou les nationalisations en 1945.
LES PRINCIPES
Au cours des vingt-cinq dernières années, 195 milliards (10 points du PIB) sont passés des salaires à la rémunération du capital. Cet excès de richesse dans très peu de mains a été en grande partie investi dans la spéculation qui nous mène aujourd’hui au désastre. C’est l’aboutissement logique du capitalisme : le capital s’accumule indéfiniment en extorquant la plus-value sur les salariés. Les actionnaires tout puissants imposent des salaires de plus en plus bas pour que la répartition de la valeur ajoutée se fasse encore davantage à leur profit. La richesse créée par les salariés leur est ainsi confisquée pour rémunérer le capital et pour financer des moyens de production dont ils ne peuvent être propriétaires.
La part du bénéfice incorporé dans les fonds propres de l’entreprise chaque année serait donc partagée entre les actionnaires et les salariés.
Le but de la proposition de copropriété des entreprises est de rompre définitive- ment avec l’accumulation du capital au seul profit de quelques-uns, en permet- tant aux salariés d’être copropriétaires de l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Dans le système actuel, chaque année les fonds propres de l’entreprise augmentent par incorporation des bénéfices non distribués en dividendes. C’est le mécanisme d’accumulation, où la totalité du capital accumulé appartient aux actionnaires, alors que cette accumulation est le résultat combiné du capital et du travail.
La nationalisation est une des alternatives à cette propriété capitaliste. Mais pas la seule. Nous proposons en effet que les actionnaires ne soient plus les seuls propriétaires de l’entreprise : les salariés détiendraient également des titres de propriété. La part du bénéfice incorporé dans les fonds propres de l’entreprise chaque année serait donc partagée entre les actionnaires et les salariés. Ces titres, appelés actions de travail, ne donneraient pas droit à dividende. Car notre objectif est la substitution progressive des capitaux rémunérés par des capitaux non rémunérés, à l’image du paysan propriétaire de sa terre qui vit de son travail sans verser de rente. Cette réappropriation de l’entreprise et du pouvoir économique par les travailleurs est indispensable pour sortir du salariat, obstacle historique à l’émancipation des travailleurs comme le furent l’esclavage et le servage autrefois. Une première étape a été franchie dans cette logique en 1945 lors de la création de la Sécurité sociale, financée par répartition et non par capitalisation. Notre but est de franchir un pas de plus en mettant fin à la rémunération du capital et donc à son accumulation. Ce pas de plus, dans la lignée de Marx et de Jaurès, nous ferait sortir du capitalisme en quelques décennies.
LA MISE EN OEUVRE DE LA COPROPRIÉTÉ
L’augmentation des fonds propres étant le résultat combiné du capital et du travail, nous proposons qu’elle appartienne au capital et au travail selon leur contribution respective. Celle-ci peut se mesurer au prorata des facteurs de production : le capital consommé dans la production (les amortissements), et le travail consommé dans la production (les frais de personnel). Puisque dans la tota- lité des entreprises la masse salariale représente plus de 50% de la valeur ajou- tée, plus de la moitié de l’augmentation des fonds propres par autofinancement sera attribuée aux salariés chaque année. Si les pouvoirs publics (l’État et –ou – les collectivités territoriales) n’investissent pas dans l’entreprise, si les actionnaires ne sont que des rentiers, les travailleurs deviendront progressivement majoritaires.
À l’inverse, si l’État investit dans un secteur stratégique, par exemple l’énergie, les entreprises resteront sous contrôle public. Il s’agit d’un choix du pouvoir politique qui détermine les secteurs stratégiques pour l’intérêt général. Nous aboutirons ainsi progressivement à l’abolition du salariat et son remplace- ment par les travailleurs associés, c’est à dire une transition du capitalisme au socialisme tel que défini par Karl Marx.
LES IMPACTS SUR L’EMPLOI ET LES SALAIRES
La copropriété aura un impact immédiat sur l’emploi et les salaires. En effet, les travailleurs co-détermineront la politique des entreprises (politique industrielle, emploi, salaires…) puisqu’ils seront devenus copropriétaires de leur entre- prise et auront donc les droits de vote au conseil d’administration qui correspondront à leur part du capital. Bien sûr, pour éviter l’émergence de nouvelles formes de domination, les syndicats et les CE conserveront leur rôle de représentation et de défense des « travailleurs associés » vis-à-vis de leur direction, fût-elle élue par eux. Et si un groupe multinational veut fermer un site en France, il devra restituer aux travailleurs de la filiale, comme aux pouvoirs publics et collectivités locales qui ont apporté des fonds, leur quote-part de la valeur de liquidation des bâtiments, machines, stocks, etc. Et s’il abandonne ses parts, le site appartiendra mécaniquement aux copropriétaires restant.
À terme, dans les entreprises où les salariés seront devenus progressivement propriétaires de la totalité du capital, la valeur ajoutée ne pourra plus du tout être versée en dividendes puisque les actions de travail ne seront pas rémunérées. Le partage de la valeur ajoutée se fera donc désormais exclusivement entre les investissements, les impôts, la réserve légale (obligation imposée par l’État d’utiliser une partie du bénéfice pour renforcer les fonds propres) et les salaires. Ces derniers pourront donc considérablement augmenter et reprendre la courbe ascendante qu’ils avaient pendant les trente glorieuses.
LES PRÉCÉDENTS HISTORIQUES
Notre proposition est à la fois crédible, réaliste et issue d’une longue tradition historique. Elle se rapproche notamment des coopératives, issues du socialisme ouvrier du XIXe siècle, et de cette même aspiration des travailleurs à maîtriser collectivement l’outil de travail. Les scops (société coopérative et participative) emploient aujourd’hui plus de 40 000 personnes en France. Elles s’organisent sur le principe une personne/une voix, quel que soit le niveau de capital possédé. Mais contrairement à notre proposition, le capital détenu par les travailleurs y est rémunéré.
Si un groupe multinational veut fermer un site en France, il devra restituer aux travailleurs de la filiale, comme aux pouvoirs publics et collectivités locales qui ont apporté des fonds, leur quote- part de la valeur de liquidation des bâtiments, machines, stocks, etc.
Par le passé, plusieurs initiatives importantes sont allées dans ce sens : les gaullistes du CNR avaient élaboré un projet de copropriété, qui a malheureusement conduit à l’ordonnance de 1959 sur la participation : un simple intéressement aux bénéfices exonéré de cotisations sociales, toujours en vigueur aujourd’hui. Plus récemment, la CGT Renault avait proposé en 2002 l’attribution chaque année aux salariés de titres de propriété non rémunérés et l’acquisition des droits de vote correspondants au conseil d’administration.
La copropriété des entreprises, c’est la poursuite de cette logique. Le rapport de force politique n’est pas hors de portée. Un des principaux handicaps est peut- être à l’intérieur de la gauche de trans- formation elle-même. Après s’être opposée au courant anarcho-syndicaliste qui donnait la primauté à la conquête du pouvoir économique par les travailleurs en occultant la nécessité de la conquête du pouvoir politique, la gauche de trans- formation a donné à l’inverse la primauté à la conquête du pouvoir politique au détriment de la conquête du pouvoir économique « de l’intérieur » des entreprises. Sa stratégie s’est centrée sur la maîtrise publique du crédit aux entreprises, une fiscalité incitative, une réglementation sociale plus contraignante, c’est-à-dire sur l’action sur les entreprises « du dehors » comme disait Jaurès. Après l’échec de la propriété d’État et du communisme au XXe siècle, devant la difficulté à « nationaliser les multinationales », la question de la propriété, et plus largement, celle du travail, a progressivement perdu de sa centralité dans la gauche de transformation à partir de la fin du XXe siècle. Ce mouvement peut aujourd’hui s’inverser.
Guillaume Etievant est expert auprès des comités d’entreprise et président de la commission Économie du Parti de Gauche.
Pierre Nicolas est ingénieur de recherche, ancien responsable syndical chez Renault.
Pierre Lafourcade est un ancien dirigeant d’une grande entreprise, membre de la commission Économie du Parti de Gauche.
Remerciements : nous tenons à remercier tout particulièrement pour leurs contributions à cette proposition la CGT Renault et son responsable lors des élections CA de 2002, Philippe Martinez, la section du PCF de Renault-Technocentre et son secrétaire Alain Tailleur, Daniel Bachet, sociologue, la commission Économie du PG qui a adopté le principe de cette proposition, et le comité PG du 92 sud pour ses critiques constructives.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Le texte que Nico vient de poster est révélateur du
"Je ne suis pas révolutionnaire, mais keynésien" ...
Il affirme que la richesse matérielle est
"la combinaison productive du capital et du travail".
Et donc que la socialisation est dépassée,
qu'il faut quémander la co-propriété, vieille arnaque
du Vatican dès le 19ème siècle (Encyclique Rerum Novarum)
destinée à combattre les succès du socialism, reprise par quantités de réactinnaires,
jusqu'aux gaullistes en 45 face à la force du mouvement ouvrier;
C'est la propagande bourgeoise qui vise a cacher
que toute production est le fruit du travail,
que tout capital, qu'il soit en machines, en biens immobiliers,
ou en bijoux n'est jamais le fruit du sommeil des détenteurs du capital,
mais de notre travail.
La reprise par les bureaucrates du FdG est un bon signe:
la crise capitaliste générale va mettre en cause la propriété capitaliste.
Les capitalistes type "keynésien" (sic , JLM ) tentent de se porter à son secours.
Ce texte est signé, tout un symbole, par deux bureaucrates et un patron.
Il est proche des vieilles démagogies des nomenclatures PS et PC,
et du le programme du bien nommé F...de G...
En faisant semblant d’associer les prolétaires aux décisions,
il s’agit d’essayer de freiner l’opposition des travailleurs à des mesures d’austérité.
Pour le Front de Gauche, malgré son beau slogan « Prenez le pouvoir… ! »,
il n’est pas question d’arracher le pouvoir aux capitalistes,
mais seulement d’exiger des actionnaires qu’ils fassent mine
d’en concéder une parcelle aux travailleurs :
« le pouvoir économique ne sera plus entre les mains des seuls actionnaires,
les salariés et leurs représentants seront appelés à participer aux choix d’investissement des entreprises
en tenant compte des priorités sociales écologiques et économiques démocratiquement débattues » (p. 27 du "Butin d'abord').
Bref, les actionnaires continueront de décider,
mais ils associeront plus étroitement les travailleurs aux décisions.
C’est le modèle utilisé pendant 50 ans par le capitalisme allemand pour contenir son puissant prolétariat.
Or, une telle participation est toujours une arnaque pour les travailleurs :
d’une part, le poids des salariés est toujours minoritaire dans les mécanismes concrets de décision,
d’autre part et surtout, on impose aux représentants des salariés
de faire des choix dans le cadre et la logique du système.
Et face aux entreprises concurrentes, le chantage à l’emploi
en cas de refus des décisions les plus rationnelles d’un point de vue capitaliste restera donc une constante.
Pour maintenir l’entreprise, il faut l’aider à accroître ses profits,
ce qui suppose d’augmenter sa compétitivité.
En système capitaliste, cela ne peut pas se faire sans baisser les salaires,
accroître la spoliation des peuples dominés,
aggraver les conditions de travail, détruire l’environnement, etc.
Il ne faut pas se laisser bercer d’illusions :
il n’y a pas de gestion d’une entreprise capitaliste favorable aux travailleurs.
Quant au fameux « droit de veto » du FdG sur les licenciements,
il n’est que suspensif et le patron n’est obligé qu’à une chose :
examiner les propositions alternatives des syndicats.
Il est hors de question pour Mélenchon de porter sérieusement atteinte
au sacro-saint droit du capitaliste à virer ses employés à sa guise pour maximiser ses profits.
Bref, sur tous les sujets "les investisseurs ne doivent pas avoir peur"...
"Je ne suis pas révolutionnaire, mais keynésien" ...
Il affirme que la richesse matérielle est
"la combinaison productive du capital et du travail".
Et donc que la socialisation est dépassée,
qu'il faut quémander la co-propriété, vieille arnaque
du Vatican dès le 19ème siècle (Encyclique Rerum Novarum)
destinée à combattre les succès du socialism, reprise par quantités de réactinnaires,
jusqu'aux gaullistes en 45 face à la force du mouvement ouvrier;
C'est la propagande bourgeoise qui vise a cacher
que toute production est le fruit du travail,
que tout capital, qu'il soit en machines, en biens immobiliers,
ou en bijoux n'est jamais le fruit du sommeil des détenteurs du capital,
mais de notre travail.
La reprise par les bureaucrates du FdG est un bon signe:
la crise capitaliste générale va mettre en cause la propriété capitaliste.
Les capitalistes type "keynésien" (sic , JLM ) tentent de se porter à son secours.
Ce texte est signé, tout un symbole, par deux bureaucrates et un patron.
Il est proche des vieilles démagogies des nomenclatures PS et PC,
et du le programme du bien nommé F...de G...
En faisant semblant d’associer les prolétaires aux décisions,
il s’agit d’essayer de freiner l’opposition des travailleurs à des mesures d’austérité.
Pour le Front de Gauche, malgré son beau slogan « Prenez le pouvoir… ! »,
il n’est pas question d’arracher le pouvoir aux capitalistes,
mais seulement d’exiger des actionnaires qu’ils fassent mine
d’en concéder une parcelle aux travailleurs :
« le pouvoir économique ne sera plus entre les mains des seuls actionnaires,
les salariés et leurs représentants seront appelés à participer aux choix d’investissement des entreprises
en tenant compte des priorités sociales écologiques et économiques démocratiquement débattues » (p. 27 du "Butin d'abord').
Bref, les actionnaires continueront de décider,
mais ils associeront plus étroitement les travailleurs aux décisions.
C’est le modèle utilisé pendant 50 ans par le capitalisme allemand pour contenir son puissant prolétariat.
Or, une telle participation est toujours une arnaque pour les travailleurs :
d’une part, le poids des salariés est toujours minoritaire dans les mécanismes concrets de décision,
d’autre part et surtout, on impose aux représentants des salariés
de faire des choix dans le cadre et la logique du système.
Et face aux entreprises concurrentes, le chantage à l’emploi
en cas de refus des décisions les plus rationnelles d’un point de vue capitaliste restera donc une constante.
Pour maintenir l’entreprise, il faut l’aider à accroître ses profits,
ce qui suppose d’augmenter sa compétitivité.
En système capitaliste, cela ne peut pas se faire sans baisser les salaires,
accroître la spoliation des peuples dominés,
aggraver les conditions de travail, détruire l’environnement, etc.
Il ne faut pas se laisser bercer d’illusions :
il n’y a pas de gestion d’une entreprise capitaliste favorable aux travailleurs.
Quant au fameux « droit de veto » du FdG sur les licenciements,
il n’est que suspensif et le patron n’est obligé qu’à une chose :
examiner les propositions alternatives des syndicats.
Il est hors de question pour Mélenchon de porter sérieusement atteinte
au sacro-saint droit du capitaliste à virer ses employés à sa guise pour maximiser ses profits.
Bref, sur tous les sujets "les investisseurs ne doivent pas avoir peur"...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
http://www.placeaupeuple2012.fr/la-vie-revee-des-gens/
La vie rêvée des gens
La vie rêvée des gens
La sorcellerie néolibérale qui prétend, contre toute évidence, que la richesse, loin de se partager, ruisselle du haut vers le bas, est démasquée par l’explosion des inégalités. Le spectre du chômage de masse et de la récession se répand en Europe comme dans les années 1930, à cette différence près que, lors de la crise de 1929, c’étaient les banquiers qui se suicidaient alors qu’aujourd’hui ce sont les salariés, les chômeurs, les retraités, comme on l’a vu cette semaine en Grèce… N’avons- nous pas depuis trop longtemps laissé dénoncer la solidarité sous prétexte d’un assistanat coupable, incriminer l’égalité au nom d’une méritocratie hypocrite, culpabiliser l’hospitalité par crainte du péril migratoire ? N’a-t-on pas construit des murs depuis une vingtaine d’années entre travailleurs et chômeurs, Français et étrangers, actifs et retraités, « insiders » et « outsiders » ? N’a-t-on pas encore pendant cette campagne entendu bafouer les prétendues « valeurs » de la République au profit d’idéaux comme travail, famille, autorité que personne, jusque-là, n’avait eu l’idée d’inscrire au fronton des mairies ?
n1n3yard5- Messages : 118
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: Front de Gauche
De toute évidence, Mélenchon essaie de jouer sur tous les tableaux. Populiste pour flatter l'électorat PCF et révolté, mais toujours dans un flou artistique, avec des slogans-marketing creux que n'importe quel candidat pourrait utiliser, du genre "l'humain d'abord". Mais, en privé, copinage avec ses potes de la bourgeoisie, ses collègues de la droite.
Il faut bien comprendre qu'on ne peut pas être ministre délégué, puis sénateur, sans entretenir des relations troubles avec toutes sortes de gens. Seuls des militant(e)s révolutionnaires peuvent résister à ce phagocytage du milieux politico-bourgeois. Par exemple, les ministre PCF de Mitterrand, tel Gayssot, ont succombé très vite. Il n'a fallu que quelques déjeuners pour que Gayssot - ancien responsable à l'idéologie-théorie du PCF ! - tombe dans les bras de Lagardère.
Alors, Mélenchon est moins minable que ce pitoyable Robert Hue, tout fier de parader parmi les gens "importants", il sait se vendre plus cher. Il semble avoir davantage d'envergure, mais il faudra attendre un peu pour en avoir la confirmation. Mais quels sont ses objectifs, sinon utiliser le PCF comme tremplin pour occuper autre chose qu'un strapontin que ne lui aurait peut-être même pas donné le PS, tellement les places sont chères ?
Mais il est vain d'essayer de convaincre les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel. Espérons seulement que les rappels aux principes formulés aujourd'hui les aideront demain à éliminer plus vite le virus...
Il faut bien comprendre qu'on ne peut pas être ministre délégué, puis sénateur, sans entretenir des relations troubles avec toutes sortes de gens. Seuls des militant(e)s révolutionnaires peuvent résister à ce phagocytage du milieux politico-bourgeois. Par exemple, les ministre PCF de Mitterrand, tel Gayssot, ont succombé très vite. Il n'a fallu que quelques déjeuners pour que Gayssot - ancien responsable à l'idéologie-théorie du PCF ! - tombe dans les bras de Lagardère.
Alors, Mélenchon est moins minable que ce pitoyable Robert Hue, tout fier de parader parmi les gens "importants", il sait se vendre plus cher. Il semble avoir davantage d'envergure, mais il faudra attendre un peu pour en avoir la confirmation. Mais quels sont ses objectifs, sinon utiliser le PCF comme tremplin pour occuper autre chose qu'un strapontin que ne lui aurait peut-être même pas donné le PS, tellement les places sont chères ?
Mais il est vain d'essayer de convaincre les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel. Espérons seulement que les rappels aux principes formulés aujourd'hui les aideront demain à éliminer plus vite le virus...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Moi je ne crois pas du tout que ce phénomène soit "irrationnel". C'est tout simplement que les gens ont besoin de réponses immédiates, avec une efficacité immédiate. Alors si tu leur dit que c'est super compliqué, et que la solution est pour dans 30 ans, lors de la prochaine vague révolutionnaire, les gens préfèrent un Mélenchon tout de suite a un "révolutionnaire honnête" dans un avenir indéfini. Evidemment, cela tient a un ensemble de choses. Des talents comme ceux d'un Besancenot (ou d'un Mélenchon) on en rencontre pas tous les 15 jours. Mais le succés, ça se prépare. Besancenot est le résultat (excellent !) de notre implication dans le courant altermondialiste. Avec toutes les richesses et les limites de cette période.les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel.
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Même pour les besoins de la démonstration, je ne vois pas ce qu'Olivier vient faire là-dedans. Sur le fond, peut-être as-tu partiellement raison. Mais on ne m'ôtera de l'esprit que l'engouement que suscite à gauche ce genre d'individu ne va pas sans un certain avachissement de la conscience collective.gérard menvussa a écrit:Moi je ne crois pas du tout que ce phénomène soit "irrationnel". C'est tout simplement que les gens ont besoin de réponses immédiates, avec une efficacité immédiate. Alors si tu leur dit que c'est super compliqué, et que la solution est pour dans 30 ans, lors de la prochaine vague révolutionnaire, les gens préfèrent un Mélenchon tout de suite a un "révolutionnaire honnête" dans un avenir indéfini. Evidemment, cela tient a un ensemble de choses. Des talents comme ceux d'un Besancenot (ou d'un Mélenchon) on en rencontre pas tous les 15 jours. Mais le succés, ça se prépare. Besancenot est le résultat (excellent !) de notre implication dans le courant altermondialiste. Avec toutes les richesses et les limites de cette période.les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel.
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Babel, tu as conscience du mépris pour les travailleurs qui se dégage de cette réflexion ? Avachissement de la conscience collective ! Je ne m'étendrai pas davantage car je te laisse le bénéfice du lapsus ...Babel a écrit:Même pour les besoins de la démonstration, je ne vois pas ce qu'Olivier vient faire là-dedans. Sur le fond, peut-être as-tu partiellement raison. Mais on ne m'ôtera de l'esprit que l'engouement que suscite à gauche ce genre d'individu ne va pas sans un certain avachissement de la conscience collective.gérard menvussa a écrit:Moi je ne crois pas du tout que ce phénomène soit "irrationnel". C'est tout simplement que les gens ont besoin de réponses immédiates, avec une efficacité immédiate. Alors si tu leur dit que c'est super compliqué, et que la solution est pour dans 30 ans, lors de la prochaine vague révolutionnaire, les gens préfèrent un Mélenchon tout de suite a un "révolutionnaire honnête" dans un avenir indéfini. Evidemment, cela tient a un ensemble de choses. Des talents comme ceux d'un Besancenot (ou d'un Mélenchon) on en rencontre pas tous les 15 jours. Mais le succés, ça se prépare. Besancenot est le résultat (excellent !) de notre implication dans le courant altermondialiste. Avec toutes les richesses et les limites de cette période.les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel.
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
Très intéressant car
- à la différence du NPA, le fdG ne propose pas d'interdire les licenciements
voir ici: https://forummarxiste.forum-actif.net/t2050p810-front-de-gauche#37850
- à la différence aussi du NPA, le FdG refuse de transformer tous les CDD en CDI
voir ici:https://forummarxiste.forum-actif.net/t2050p795-front-de-gauche#37732
Et Philippe en parle régulièrement, proportionnellement autant ou plus que Mélenchon.
Mais tout autre exemple conduirait à la même conclusion.
Ce qui fait la différence électorale, c'est deux autre paramètres
- les électeurs veulent un tribun, un chef, de préfénce autoritaire, l'image du "père" qui rassure.
- ils ne croient pas au socialisme ni à la révolution bien sûr.
Les démagogues réformistes ont toujours été et seront toujours majoritaires,
sauf si
- la crise économique fait la démonstration que le capitalisme est pire que ce les travailleurs imaginent du socialisme
- la répression est pire que les affrontements à assumer avec l'appareil d'Etat pour le renverser
- les travailleurs organisés prennent confiance en eux-mêmes, jusqu'à avoir la capacité de passer de la guerre de position à celle de mouvement, que seule la direction d'un parti révo peut offrir.
Chacun en tire la conclusion qui convient à sa trempe, son ambition, et son expérience: abandonner tout de suite ou se mettre à construire au plus vite un parti de la révolution,
sachant que la première condition est en route inexorablement,
qu'elle appelle à moyen terme la seconde
et que la troisième dépend largement de nous mêmes.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Bof, la mélanchonite relève d'illusions en un politicien bourgeois et de petits appareils nomenclaturistes , mais pas seulement. Elle est aussi l'expression et la recherche d'une radicalité qui se saisit de ce qu'elle a sous la main pour se faire entendre.
Elle est une impasse dans le sens où, comme cela a été démontré ici de nombreuses fois , les appareils qui sont soutenus là sont des appareils longuement rodés à baiser les travailleurs. Leur programme n'est pas fiable, leurs actes sont souvent réactionnaires une fois aux affaires. Bref ils sont dirigés fermement par une petite couche sociale qui vit de son deal entre travailleurs et bourgeoisie, au travers des institutions de l'appareil d'état.
Les cliques nomenclaturistes ne se trompent pas, ni n'appliquent une mauvaise stratégie, elles essayent simplement de se reproduire et de prospérer dans les rapports de force entre les grandes classes.
Les travailleurs et les jeunes qui les appuient cherchent à se faire entendre en utilisant les apparences de radicalité de ces morceaux d'appareil, avec des tas d'illusions.
L'énergie et l'espérance n'ont pas à être combattu, au contraire. Mais les illusions oui.
Mais pour cela encore faut-il être indépendants politiquement des bureaucrates. Les satellites du FdG de ce point de vue n'ont aucune utilité dans ce travail.
D'ailleurs on voit bien dans le débat qu'on a là leur degré de dégénérescence, devenus groupies a-critiques ou comme d'autres se jetant à la gorge de toute personne qui critique ce qui est justement critiquable .
Sinon sur le reste, et malgré toutes les qualités d'un Besancenot je pense que ce sont des couches radicalisées qui ont fait Arlette, puis Olivier et maintenant JLM (puisque le NPA a accepté de laisser le chemin à celui-là depuis un certain temps, sauf ces derniers temps mais bien tard pour rattraper le chemin parcouru).
Mais ce sont bien là une partie des couches radicalisées en France (une partie) qui ont construit ces personnes. Poutou en est un exemple qui accomplit un parcours brillant malgré des conditions incroyablement difficiles dues à des déferlements de haine de ralliés au réformisme, d'attaques de toutes sortes pour le déstabiliser.
Le prolétariat à des réserves considérables et le NPA, en particulier, courant pour le pouvoir des travailleurs dans le mouvement d'émancipation, a, en son sein, des dizaines de Besancenot et de Poutous. La prise de conscience de ce trésor, plutôt que de pousser à extraire ces militants du prolétariat, doit permettre la construction d'un parti de type nouveau.
Elle est une impasse dans le sens où, comme cela a été démontré ici de nombreuses fois , les appareils qui sont soutenus là sont des appareils longuement rodés à baiser les travailleurs. Leur programme n'est pas fiable, leurs actes sont souvent réactionnaires une fois aux affaires. Bref ils sont dirigés fermement par une petite couche sociale qui vit de son deal entre travailleurs et bourgeoisie, au travers des institutions de l'appareil d'état.
Les cliques nomenclaturistes ne se trompent pas, ni n'appliquent une mauvaise stratégie, elles essayent simplement de se reproduire et de prospérer dans les rapports de force entre les grandes classes.
Les travailleurs et les jeunes qui les appuient cherchent à se faire entendre en utilisant les apparences de radicalité de ces morceaux d'appareil, avec des tas d'illusions.
L'énergie et l'espérance n'ont pas à être combattu, au contraire. Mais les illusions oui.
Mais pour cela encore faut-il être indépendants politiquement des bureaucrates. Les satellites du FdG de ce point de vue n'ont aucune utilité dans ce travail.
D'ailleurs on voit bien dans le débat qu'on a là leur degré de dégénérescence, devenus groupies a-critiques ou comme d'autres se jetant à la gorge de toute personne qui critique ce qui est justement critiquable .
Sinon sur le reste, et malgré toutes les qualités d'un Besancenot je pense que ce sont des couches radicalisées qui ont fait Arlette, puis Olivier et maintenant JLM (puisque le NPA a accepté de laisser le chemin à celui-là depuis un certain temps, sauf ces derniers temps mais bien tard pour rattraper le chemin parcouru).
Mais ce sont bien là une partie des couches radicalisées en France (une partie) qui ont construit ces personnes. Poutou en est un exemple qui accomplit un parcours brillant malgré des conditions incroyablement difficiles dues à des déferlements de haine de ralliés au réformisme, d'attaques de toutes sortes pour le déstabiliser.
Le prolétariat à des réserves considérables et le NPA, en particulier, courant pour le pouvoir des travailleurs dans le mouvement d'émancipation, a, en son sein, des dizaines de Besancenot et de Poutous. La prise de conscience de ce trésor, plutôt que de pousser à extraire ces militants du prolétariat, doit permettre la construction d'un parti de type nouveau.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Le mot peut te sembler fort, mais je le maintiens : je pense effectivement que nous sommes dans une phase de repli (que j'espère temporaire), où la conscience politique d'une partie de la population traditionnellement ancrée à gauche connaît un net recul dans de nombreux domaines : chauvinisme, islamophobie, penchants pour des solutions de type autoritaire, etc.Eugene Duhring a écrit:Babel, tu as conscience du mépris pour les travailleurs qui se dégage de cette réflexion ? Avachissement de la conscience collective ! Je ne m'étendrai pas davantage car je te laisse le bénéfice du lapsus ...Babel a écrit:Même pour les besoins de la démonstration, je ne vois pas ce qu'Olivier vient faire là-dedans. Sur le fond, peut-être as-tu partiellement raison. Mais on ne m'ôtera de l'esprit que l'engouement que suscite à gauche ce genre d'individu ne va pas sans un certain avachissement de la conscience collective.gérard menvussa a écrit:Moi je ne crois pas du tout que ce phénomène soit "irrationnel". C'est tout simplement que les gens ont besoin de réponses immédiates, avec une efficacité immédiate. Alors si tu leur dit que c'est super compliqué, et que la solution est pour dans 30 ans, lors de la prochaine vague révolutionnaire, les gens préfèrent un Mélenchon tout de suite a un "révolutionnaire honnête" dans un avenir indéfini. Evidemment, cela tient a un ensemble de choses. Des talents comme ceux d'un Besancenot (ou d'un Mélenchon) on en rencontre pas tous les 15 jours. Mais le succés, ça se prépare. Besancenot est le résultat (excellent !) de notre implication dans le courant altermondialiste. Avec toutes les richesses et les limites de cette période.les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel.
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
J'y vois un effet délétère de la crise, qui me fait considérer les imposants rassemblements suscités par la campagne Mélenchon avec un sentiment mêlé de satisfaction relative et de réelle inquiétude.
Satisfaction, parce que, quoiqu'on en dise, c'est la gauche qui se rassemble et occupe
massivement la place, pleine de ses aspirations authentiques, de ses espoirs en des lendemains moins sombres que ceux qu'elle est en droit de craindre... et qu'on ne cesse de lui prédire.
Inquiétude, parce que les bases sur lesquelles s'effectuent ces rassemblements sont viciées, corrompues par les illusions que jettent à tous vents des colporteurs de songes creux.
Alors, si tu vois du mépris là-dedans, c'est ton affaire, pas la mienne.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Bien c'est assumé comme tu aurais assumé ce genre de propos en 36 avec un front populaire s'étendant du PCF à la SFIO en passant par les radicaux. Un Babel armé de ses inquiétudes petites-bourgeoises auraient probablement vu dans cet "avachissement de la conscience collective" les prémisses du régime de Pétain, ou en 1918 les prémisses du stalinisme, épouvanté par les horreurs de la guerre civile et de l'autoritarisme incontournable en temps de guerre. L'inquiétude c'est plutôt cette incurie, cette paralysie qui saisit l'EG retranchée dans ses certitudes là aussi, et qui est incapable au delà du caractère réformiste du FdG, des zigs-zags coutumiers du PCF, de construire des stratégies d'intervention dans la classe, de s'engouffrer dans la moindre brèche ouverte dans le dispositif sérré du FdG. Mais pour cela il faut s'affranchir de ses préjugés, avoir une conscience claire des enjeux, savoir bousculer une militance entre soi entre camarades désavachis individuellement et collectivement, c'est à dire quitter le nid douillet de ses certitudes pour entrer pleinement dans la lutte des classes, cette lutte où on se salit les mains en restant sur le fil d'une conscience propre, cette lutte où à chaque tournant la dialectique matérialiste nous rappelle que plus nos forces grossissent et plus celles de l'adversaire vont s'aiguiser et que d'une défait en l'occurrence peut surgir tout et n'importe quoi.Babel a écrit:Le mot peut te sembler fort, mais je le maintiens : je pense effectivement que nous sommes dans une phase de repli (que j'espère temporaire), où la conscience politique d'une partie de la population traditionnellement ancrée à gauche connaît un net recul dans de nombreux domaines : chauvinisme, islamophobie, penchants pour des solutions de type autoritaire, etc.Eugene Duhring a écrit:Babel, tu as conscience du mépris pour les travailleurs qui se dégage de cette réflexion ? Avachissement de la conscience collective ! Je ne m'étendrai pas davantage car je te laisse le bénéfice du lapsus ...Babel a écrit:Même pour les besoins de la démonstration, je ne vois pas ce qu'Olivier vient faire là-dedans. Sur le fond, peut-être as-tu partiellement raison. Mais on ne m'ôtera de l'esprit que l'engouement que suscite à gauche ce genre d'individu ne va pas sans un certain avachissement de la conscience collective.gérard menvussa a écrit:Moi je ne crois pas du tout que ce phénomène soit "irrationnel". C'est tout simplement que les gens ont besoin de réponses immédiates, avec une efficacité immédiate. Alors si tu leur dit que c'est super compliqué, et que la solution est pour dans 30 ans, lors de la prochaine vague révolutionnaire, les gens préfèrent un Mélenchon tout de suite a un "révolutionnaire honnête" dans un avenir indéfini. Evidemment, cela tient a un ensemble de choses. Des talents comme ceux d'un Besancenot (ou d'un Mélenchon) on en rencontre pas tous les 15 jours. Mais le succés, ça se prépare. Besancenot est le résultat (excellent !) de notre implication dans le courant altermondialiste. Avec toutes les richesses et les limites de cette période.les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel.
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
J'y vois un effet délétère de la crise, qui me fait considérer les imposants rassemblements suscités par la campagne Mélenchon avec un sentiment mêlé de satisfaction relative et de réelle inquiétude.
Satisfaction, parce que, quoiqu'on en dise, c'est la gauche qui se rassemble et occupe
massivement la place, pleine de ses aspirations authentiques, de ses espoirs en des lendemains moins sombres que ceux qu'elle est en droit de craindre... et qu'on ne cesse de lui prédire.
Inquiétude, parce que les bases sur lesquelles s'effectuent ces rassemblements sont viciées, corrompues par les illusions que jettent à tous vents des colporteurs de songes creux.
Alors, si tu vois du mépris là-dedans, c'est ton affaire, pas la mienne.
A la place on s'extasie sur un tweet, sur un bon mot de son candidat, sur une parodie de "Questions pour un champion" qui assurément va permettre de désavachir la conscience collective, sur un frémissement du net "Vous rendez-vous compte on a fait +400% de plus de plus sur le moteur de recherche !". A la place, on théorise avec satisfaction sur la possibilité un jour de ne plus avoir à travailler escomptant quand même toucher les dividendes de sa paresse. Perspective qui toute alléchante soit-elle renvoie la révolution à non pas des lendemains mais des siècles après. Ah que cela est joliment dit, ah que cela est bien sympathique, y sont quand même sympas ces révolutionnaires ... Phosphorer sur ces conneries est bien plus importantes effectivement et amènent bien des sympathies mais réfléchir à des moyens d'intervention sur un terrain de lutte de classes qu'on a pas choisit - ce qui est le cas en général, essayer d'en entrevoir toutes les possibilités, dresser un plan de campagne, tirer un bilan des résultats, là non c'est trop ingrat, trop risqué, et peu propice à s'attirer la bienveillante sympathie et en plus on s'économise une trop grande proximité avec ces masses avachis collectivement, on sait jamais dès fois que cela serait contagieux. A la place on préfère les exhorter de loin, leur décliner un chapelet de tâches vis à vis desquelles on leur fait bien comprendre qu'elles doivent être à la hauteur.
Ce serait risible si l'avenir de notre classe n'en dépendait pas.
Plus je vous lis et plus je me dis que la voie vers laquelle je m'engage est la bonne ...
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
https://www.dailymotion.com/video/xodg19_une-nouvelle-revolution-maconnique-melenchon-grand-orient-de-france-2012_news
01:45 : Jean-Luc Mélenchon : La première, concerne le rôle de la liberté individuelle. J'appartiens, avant toute chose, à la tradition philosophique des Lumières dont je considère qu'elle est incarnée en politique [..] par le socialisme-révolutionnaire auquel j'ai adhéré depuis mon plus jeune âge et donc j'ai cru tenir le fil de la continuité dans mes divers engagements. Ceux de ma jeunesse étudiantes dans le trotskisme et puis pendant 32 ans au sein du du Parti Socialiste et dorénavant au Parti de Gauche dans la coalition du Front de Gauche dont je suis le candidat à l'élection présidentielle.
03:05 : Jean-Luc Mélenchon : Le prima de ma pensée politique, c'est la liberté de conscience, la liberté individuelle de quoi se découle toutes les autres vertues qui peuvent ensuite être mises au service du collectif humain. Je n'ai donc rien à voir avec ceux qui abohrre d'une quelconque manière des restrictions à la liberté individuelle.
03:36 : Jean-Luc Mélenchon : Qu'on m'attribut des sympathie qui ne sont pas les miennes. Que ce soit à l'égard du régime Cubain dont je n'ai jamais proposé qu'il soit étendu à qui que ce soit mais dont j'ai voulu, pour l'honneur des miens, les militants de gauche, qui ont trouvé un refuge à Cuba, qui ont été soignés et parfois armés quand il fallait l'être, ne jamais céder à la meute de ceux qui aboyaient et j'ai demandé avant toute chose et avant de discuter de quoique ce soit s'agissant de Cuba, on commence par libérer Cuba de l'odieux embargo qui l'étrangle depuis 40 ans. Et à ce motif, je me suis vu tout d'un coup transformé en admirateur et en supporter d'un régime que je ne propose pas aux français. De la même manière, je n'ai rien à voir avec la politique du Parti Communiste Chinois.
07:45 : Jean-Luc Mélenchon : L'élan de ma jeunesse qui m'a fait trotskiste. Résistant dès la première heure aux folies du Stalinisme, du Maoïsme, les emportements pro-communistes, les enthousiames pro-polpotien de ceux qui aujourd'hui prétendent me donner des leçons en matière de liberté et de respect de la liberté de conscience.
09:00 : Jean-Luc Mélenchon : Présentation globale des grandes lignes du programme partagé du Front de Gauche.
01:45 : Jean-Luc Mélenchon : La première, concerne le rôle de la liberté individuelle. J'appartiens, avant toute chose, à la tradition philosophique des Lumières dont je considère qu'elle est incarnée en politique [..] par le socialisme-révolutionnaire auquel j'ai adhéré depuis mon plus jeune âge et donc j'ai cru tenir le fil de la continuité dans mes divers engagements. Ceux de ma jeunesse étudiantes dans le trotskisme et puis pendant 32 ans au sein du du Parti Socialiste et dorénavant au Parti de Gauche dans la coalition du Front de Gauche dont je suis le candidat à l'élection présidentielle.
03:05 : Jean-Luc Mélenchon : Le prima de ma pensée politique, c'est la liberté de conscience, la liberté individuelle de quoi se découle toutes les autres vertues qui peuvent ensuite être mises au service du collectif humain. Je n'ai donc rien à voir avec ceux qui abohrre d'une quelconque manière des restrictions à la liberté individuelle.
03:36 : Jean-Luc Mélenchon : Qu'on m'attribut des sympathie qui ne sont pas les miennes. Que ce soit à l'égard du régime Cubain dont je n'ai jamais proposé qu'il soit étendu à qui que ce soit mais dont j'ai voulu, pour l'honneur des miens, les militants de gauche, qui ont trouvé un refuge à Cuba, qui ont été soignés et parfois armés quand il fallait l'être, ne jamais céder à la meute de ceux qui aboyaient et j'ai demandé avant toute chose et avant de discuter de quoique ce soit s'agissant de Cuba, on commence par libérer Cuba de l'odieux embargo qui l'étrangle depuis 40 ans. Et à ce motif, je me suis vu tout d'un coup transformé en admirateur et en supporter d'un régime que je ne propose pas aux français. De la même manière, je n'ai rien à voir avec la politique du Parti Communiste Chinois.
07:45 : Jean-Luc Mélenchon : L'élan de ma jeunesse qui m'a fait trotskiste. Résistant dès la première heure aux folies du Stalinisme, du Maoïsme, les emportements pro-communistes, les enthousiames pro-polpotien de ceux qui aujourd'hui prétendent me donner des leçons en matière de liberté et de respect de la liberté de conscience.
09:00 : Jean-Luc Mélenchon : Présentation globale des grandes lignes du programme partagé du Front de Gauche.
n1n3yard5- Messages : 118
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: Front de Gauche
Eugene Duhring a écrit:
Bien c'est assumé comme tu aurais assumé ce genre de propos en 36 avec un front populaire s'étendant du PCF à la SFIO en passant par les radicaux. Un Babel armé de ses inquiétudes petites-bourgeoises auraient probablement vu dans cet "avachissement de la conscience collective" les prémisses du régime de Pétain, ou en 1918 les prémisses du stalinisme, épouvanté par les horreurs de la guerre civile et de l'autoritarisme incontournable en temps de guerre. L'inquiétude c'est plutôt cette incurie, cette paralysie qui saisit l'EG retranchée dans ses certitudes là aussi, et qui est incapable au delà du caractère réformiste du FdG, des zigs-zags coutumiers du PCF, de construire des stratégies d'intervention dans la classe, de s'engouffrer dans la moindre brèche ouverte dans le dispositif sérré du FdG. Mais pour cela il faut s'affranchir de ses préjugés, avoir une conscience claire des enjeux, savoir bousculer une militance entre soi entre camarades désavachis individuellement et collectivement, c'est à dire quitter le nid douillet de ses certitudes pour entrer pleinement dans la lutte des classes, cette lutte où on se salit les mains en restant sur le fil d'une conscience propre, cette lutte où à chaque tournant la dialectique matérialiste nous rappelle que plus nos forces grossissent et plus celles de l'adversaire vont s'aiguiser et que d'une défait en l'occurrence peut surgir tout et n'importe quoi.
A la place on s'extasie sur un tweet, sur un bon mot de son candidat, sur une parodie de "Questions pour un champion" qui assurément va permettre de désavachir la conscience collective, sur un frémissement du net "Vous rendez-vous compte on a fait +400% de plus de plus sur le moteur de recherche !". A la place, on théorise avec satisfaction sur la possibilité un jour de ne plus avoir à travailler escomptant quand même toucher les dividendes de sa paresse. Perspective qui toute alléchante soit-elle renvoie la révolution à non pas des lendemains mais des siècles après. Ah que cela est joliment dit, ah que cela est bien sympathique, y sont quand même sympas ces révolutionnaires ... Phosphorer sur ces conneries est bien plus importantes effectivement et amènent bien des sympathies mais réfléchir à des moyens d'intervention sur un terrain de lutte de classes qu'on a pas choisit - ce qui est le cas en général, essayer d'en entrevoir toutes les possibilités, dresser un plan de campagne, tirer un bilan des résultats, là non c'est trop ingrat, trop risqué, et peu propice à s'attirer la bienveillante sympathie et en plus on s'économise une trop grande proximité avec ces masses avachis collectivement, on sait jamais dès fois que cela serait contagieux. A la place on préfère les exhorter de loin, leur décliner un chapelet de tâches vis à vis desquelles on leur fait bien comprendre qu'elles doivent être à la hauteur.
Ce serait risible si l'avenir de notre classe n'en dépendait pas.
Plus je vous lis et plus je me dis que la voie vers laquelle je m'engage est la bonne ...
Woaw, ça c'est envoyé !
Je partage pleinement ton avis.
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Oui, enfin... la brêche dans laquelle tu t'engouffres, pour l'instant, c'est le mot que j'ai écrit. Un mot à tes yeux si hétérodoxe, si blasphématoire, qu'il t'a donné l'occasion de sauter sur ton clavier pour justifier je ne sais quelle politique de ralliement.Eugene Duhring a écrit:
L'inquiétude c'est plutôt cette incurie, cette paralysie qui saisit l'EG retranchée dans ses certitudes là aussi, et qui est incapable au delà du caractère réformiste du FdG, des zigs-zags coutumiers du PCF, de construire des stratégies d'intervention dans la classe, de s'engouffrer dans la moindre brèche ouverte dans le dispositif sérré du FdG. Mais pour cela il faut s'affranchir de ses préjugés, avoir une conscience claire des enjeux, savoir bousculer une militance entre soi entre camarades désavachis individuellement et collectivement, c'est à dire quitter le nid douillet de ses certitudes pour entrer pleinement dans la lutte des classes, cette lutte où on se salit les mains en restant sur le fil d'une conscience propre, cette lutte où à chaque tournant la dialectique matérialiste nous rappelle que plus nos forces grossissent et plus celles de l'adversaire vont s'aiguiser et que d'une défait en l'occurrence peut surgir tout et n'importe quoi.
Il faudrait que je retrouve le passage de l’Histoire de la Révolution Russe (lu il y a belle lurette), où Trotsky explique que la conscience collective des masses ne forme pas un ensemble constant et homogène, mais qu’elle connaît au contraire des phases de recul, marquées par la soumission passive à l’idéologie dominante et l’acceptation du fait accompli, et d’autres, où la rupture avec l’ordre établi s’opère sous l’effet d’une poussée impétueuse de son intelligence créatrice.
C’est ce type de constat auquel je faisais implicitement référence.
Pour le dire vite, je ne comprends toujours pas comment une espèce de cabot de seconde zone pas même talentueux (sur un plateau de théâtre, il y a belle lurette qu’on lui aurait dit d’aller se rhabiller, lui et ses vocalises ridicules, son phrasé ampoulé et ses effets téléphonés !) puisse encore faire illusion.
Alors j'essaie de comprendre, comme je peux.
Bien entendu qu'il s'agit de cela, et uniquement de cela ! D'une politique de front unique, initiée non sur des mots d'ordre maximalistes (ça, c'est pure invention de ta part... et le procédé qui consiste à dénaturer le propos de tes interlocuteurs pour valider le tien ne te grandit pas), mais à partir des revendications correspondant aux besoins réels des travailleurs salariés, telles qu'ils les expriment eux-mêmes au cours de leurs combats collectifs.Phosphorer sur ces conneries est bien plus importantes effectivement et amènent bien des sympathies mais réfléchir à des moyens d'intervention sur un terrain de lutte de classes qu'on a pas choisit - ce qui est le cas en général, essayer d'en entrevoir toutes les possibilités, dresser un plan de campagne, tirer un bilan des résultats, là non c'est trop ingrat, trop risqué, et peu propice à s'attirer la bienveillante sympathie et en plus on s'économise une trop grande proximité avec ces masses avachis collectivement, on sait jamais dès fois que cela serait contagieux. A la place on préfère les exhorter de loin, leur décliner un chapelet de tâches vis à vis desquelles on leur fait bien comprendre qu'elles doivent être à la hauteur.
Ce serait risible si l'avenir de notre classe n'en dépendait pas.
Plus je vous lis et plus je me dis que la voie vers laquelle je m'engage est la bonne
Mais le front unique n'a jamais été le front populaire : son fondement et sa garantie restent toujours le maintien de l'indépendance de classe, sur le plan politique comme organisationnel.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/04/16/e-joly-et-jl-melenchon-repondent-a-fair-forum-pour-d%E2%80%99autres-indicateurs-de-richesse/
E. Joly et J.L. Mélenchon répondent à FAIR (Forum pour d’autres indicateurs de richesse)
E. Joly et J.L. Mélenchon répondent à FAIR (Forum pour d’autres indicateurs de richesse)
Nous avons reçu la semaine dernière les réponses d’Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, les seuls pour l’instant à avoir répondu. Merci à eux, c’est déjà une « indication ».
nous sommes peu ou prou sur la même longueur d’onde, qu’il s’agisse de remettre en cause la dictature du PIB, de considérer que les indicateurs majeurs devraient privilégier des critères sociaux, sociétaux et environnementaux
Celle que je retiendrai ici concerne la proposition d’un indicateur synthétique de progrès humain (IPH) regroupant en un seul chiffre quatre groupes de critères : épanouissement personnel et émancipation, sociabilité et cohésion sociale, égalité et justice sociale, respect de l’environnement.
n1n3yard5- Messages : 118
Date d'inscription : 09/03/2012
Brader les luttes pour arriver à la soupe
Puisque les réformistes de passage se défilent par tous les moyens
pour ne pas tenter de défendre les principaux points du programme du F...de G...
voici un autre sujet: la complicité avec les bureaucrates, contre les luttes
Si Mélenchon n’a généralement pas de mots assez durs
pour fustiger les réformes de Sarkozy,
il s’est montré beaucoup moins radical dans les méthodes
à mettre en oeuvre pour les combattre réellement.
Quand à l’automne 2010, l’écrasante majorité des salariés de ce pays
ont rejeté le plan de casse des retraites de Sarkozy,
manifesté par millions, que les raffineurs se sont mis en grève totale,
que les cheminots ont lancé la grève reconductible, etc.,
les dirigeants syndicaux ont refusé d’exiger le retrait du projet de loi
et d’appeler tous les salariés tous ensemble à faire grève jusqu’à satisfaction.
Thibault a prétendu que la grève générale était absurde.
Qu’a fait Mélenchon ?
Il a refusé de critiquer les dirigeants syndicaux,
disant qu’il ne voulait pas se mêler de la direction des luttes sociales.
Mais à quoi sert un dirigeant politique s’il ne se prononce pas
sur les questions les plus importantes pour les travailleurs ?
En fait, Mélenchon craignait la grève générale,
tout autant que Thibault, Chérèque, Mailly, Groison et Sarkozy .
Car quand les travailleurs se mettent en mouvement
et s’organisent eux-mêmes, les vieux politiciens bourgeois de son genre sont mis à la retraite…
Là encore, défendre les revendications des travailleurs
jusqu’au bout implique de combattre pour briser les institutions
qui servent à la domination des patrons et par là le capitalisme lui-même.
Mais il n’est pas question de cela pour Mélenchon.
Mélenchon, tout à l’opposé de la grève générale,
a appelé à la tenue d’un référendum sur le sujet.
Comment dire plus clairement que le Front de Gauche
a pour fonction de canaliser les luttes dans le cadre des institutions actuelles,
au bénéfice des nomenclatures de toujours.
pour ne pas tenter de défendre les principaux points du programme du F...de G...
voici un autre sujet: la complicité avec les bureaucrates, contre les luttes
Si Mélenchon n’a généralement pas de mots assez durs
pour fustiger les réformes de Sarkozy,
il s’est montré beaucoup moins radical dans les méthodes
à mettre en oeuvre pour les combattre réellement.
Quand à l’automne 2010, l’écrasante majorité des salariés de ce pays
ont rejeté le plan de casse des retraites de Sarkozy,
manifesté par millions, que les raffineurs se sont mis en grève totale,
que les cheminots ont lancé la grève reconductible, etc.,
les dirigeants syndicaux ont refusé d’exiger le retrait du projet de loi
et d’appeler tous les salariés tous ensemble à faire grève jusqu’à satisfaction.
Thibault a prétendu que la grève générale était absurde.
Qu’a fait Mélenchon ?
Il a refusé de critiquer les dirigeants syndicaux,
disant qu’il ne voulait pas se mêler de la direction des luttes sociales.
Mais à quoi sert un dirigeant politique s’il ne se prononce pas
sur les questions les plus importantes pour les travailleurs ?
En fait, Mélenchon craignait la grève générale,
tout autant que Thibault, Chérèque, Mailly, Groison et Sarkozy .
Car quand les travailleurs se mettent en mouvement
et s’organisent eux-mêmes, les vieux politiciens bourgeois de son genre sont mis à la retraite…
Là encore, défendre les revendications des travailleurs
jusqu’au bout implique de combattre pour briser les institutions
qui servent à la domination des patrons et par là le capitalisme lui-même.
Mais il n’est pas question de cela pour Mélenchon.
Mélenchon, tout à l’opposé de la grève générale,
a appelé à la tenue d’un référendum sur le sujet.
Comment dire plus clairement que le Front de Gauche
a pour fonction de canaliser les luttes dans le cadre des institutions actuelles,
au bénéfice des nomenclatures de toujours.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Ah bon tu as des raisons particulières de t'enorgueillir des reactions de LO et du NPA quant à la critique des directions syndicales lors du mouvement sur les retraites ? Ainsi de LO dont les camarades n'ont eu de cesse de nous répéter que les directions syndicales n'ont pas eu à freiner le mouvement des masses puisqu'il n'y avait rien à freiner.Roseau a écrit:Puisque les réformistes de passage se défilent par tous les moyens
pour ne pas tenter de défendre les principaux points du programme du F...de G...
voici un autre sujet: la complicité avec les bureaucrates, contre les luttes
Quand à l’automne 2010, l’écrasante majorité des salariés de ce pays
ont rejeté le plan de casse des retraites de Sarkozy,
manifesté par millions, que les raffineurs se sont mis en grève totale,
que les cheminots ont lancé la grève reconductible, etc.,
les dirigeants syndicaux ont refusé d’exiger le retrait du projet de loi
et d’appeler tous les salariés tous ensemble à faire grève jusqu’à satisfaction.
Thibault a prétendu que la grève générale était absurde.
Qu’a fait Mélenchon ?
Il a refusé de critiquer les dirigeants syndicaux,
disant qu’il ne voulait pas se mêler de la direction des luttes sociales.
Mais à quoi sert un dirigeant politique s’il ne se prononce pas
sur les questions les plus importantes pour les travailleurs ?
En fait, Mélenchon craignait la grève générale,
tout autant que Thibault, Chérèque, Mailly, Groison et Sarkozy .
Car quand les travailleurs se mettent en mouvement
et s’organisent eux-mêmes, les vieux politiciens bourgeois de son genre sont mis à la retraite…
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Roseau a écrit:fée clochette a écrit:
Jean-Luc Mélenchon a reconnu, lundi 16 avril sur RMC, avoir assisté, en 2007, à la remise de la Légion d'honneur à Patrick Buisson par le chef de l'Etat.
- Il ne pouvait pas s'en passer d'aller honorer ce fasciste ?
La "légion d'honneur" est une serpillère dans les mains de la république bourgeoise.
Mélenchon se vautre dans ce déshonneur.
- Il ne pouvait pas se passer de se précipiter pour une poignée de main et quelques mots gentils
avec Marine Le Pen?
-Il ne pouvait pas se passer de rendre plusieurs fois à la tribune du marchand de mort Dassault au salon de l'Aviation, de se faire le commercial des pires objets de mort, le Rafale, et de s'abstenir sur la question de son éligibilité au Sénat? Dassault vote des crédits de guerre qui lui rapportent des milliards. Normal pour JLM
PS. Duhring tente de détourner le sujet, un boulet aux pieds du démagogue. Pour le NPA, c'est clair: la bureaucratie syndicale défend ses intérêts. Pour LO, leur demander sur fil LO.
Non, il ne pouvait pas.
Pas parce qu'il partage les idées de ces gens là.
C'est plus profond, car les idées, on peut en changer.
Car il partage leur monde. Celui des politiciens, la France d'en haut.
Celle qui frabrique toujours des promesses et des programmes capitalistes,
y compris keynésien, c'est à dire infirmiers, quand le capitalisme est malade.
J'avais oublié peut-être l'essentiel, concernant un vieux franchouillard nationaliste
Cette décoration a été créée par un contre-révolutionnaire, empereur et impérialiste, traître à la Révolution française, assassin et bourreau de la moitié des Peuples européens, et décernée aux plus grands assassins que la Terre ait portée.
PS; Face au coup de poignard de Mélenchon et autres politiciens dans notre dos lors de la bataille des retraites, le NPA a défendu le tous ensemble vers la grève générale. Pour LO, leur demander directement sur le fil en question.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Babel a écrit:Même pour les besoins de la démonstration, je ne vois pas ce qu'Olivier vient faire là-dedans. Sur le fond, peut-être as-tu partiellement raison. Mais on ne m'ôtera de l'esprit que l'engouement que suscite à gauche ce genre d'individu ne va pas sans un certain avachissement de la conscience collective.gérard menvussa a écrit:Moi je ne crois pas du tout que ce phénomène soit "irrationnel". C'est tout simplement que les gens ont besoin de réponses immédiates, avec une efficacité immédiate. Alors si tu leur dit que c'est super compliqué, et que la solution est pour dans 30 ans, lors de la prochaine vague révolutionnaire, les gens préfèrent un Mélenchon tout de suite a un "révolutionnaire honnête" dans un avenir indéfini. Evidemment, cela tient a un ensemble de choses. Des talents comme ceux d'un Besancenot (ou d'un Mélenchon) on en rencontre pas tous les 15 jours. Mais le succés, ça se prépare. Besancenot est le résultat (excellent !) de notre implication dans le courant altermondialiste. Avec toutes les richesses et les limites de cette période.les gens atteints de mélenchonite, car le phénomène est totalement irrationnel.
Ce qu'il faut, c'est trouver un "terrain". Et un "terrain", ça ne s'invente pas. Prenons par exemple la question du chômage, de la précarité, etc Ce devrait être un terrain hyper important pour nous Résultat : on le laisse au front de gauche (qui lui intervient politiquement sur la chose)
Olivier "vient faire la dedans" que j'essaye d'expliquer son impact non seulement par ses qualités propres (excellent orateur, "présence" etc.) mais aussi par la place que la lcr a su prendre dans les années 90 dans un certain nombre de mobilisation ou de "terrains de politisation", et élaborer un certain type de "réponses immédiates à la crise"
Et quand tu parle "d'avachissement de la conscience collective", je trouve que tu y va un peu trop fort ! D'autant que des gens avec un attachement "immodéré" pour OB, on a pu aussi en rencontrer...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Babel a écrit:Pour le dire vite, je ne comprends toujours pas comment une espèce de cabot de seconde zone pas même talentueux (sur un plateau de théâtre, il y a belle lurette qu’on lui aurait dit d’aller se rhabiller, lui et ses vocalises ridicules, son phrasé ampoulé et ses effets téléphonés !) puisse encore faire illusion.
Pour quelqu'un qui réclame le respect dans le débat et le refus du dénigrement c'est l’hôpital qui se fout de la charité. Quand allez vous cessez de calomnier les personnes. N'y a-t-il pas assez de matière avec le programme pour mener un débat serein. Vous vous insurgez avec raison contre les attaques personnelles contre PP alors pourquoi utiliser le procédé que vous critiquez contre le candidat du FdG ? Dans ce contexte vous pouvez toujours revenir avec vos propositions unitaires, et pleurer qu'elles sont ignorer par le FdG quand elles restent la ou elles sont : dans la matrice des petites manœuvres gauchistes.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Je ne calomnie pas, je porte un jugement (strictement personnel) sur la qualité scénique de ses prestations : presque tout le monde s'accorde à le trouver talentueux. Moi pas : les trucs usés jusqu'à la corde dont il se sert relèvent tous du procédé, de la combine oratoire (il t'est arrivé de regarder De Gaulle s'exprimer en public ? Les similitudes sont frappantes !) Son lyrisme est de pacotille ; ses références à un imaginaire national brassant pêle-mêle les combats du prolétariat et les "heures de gloire" de la bourgeoisie républicaine sont celles de n'importe quel opportuniste rad-soc de la 3e ou de la 4e République.Achille a écrit:Babel a écrit:Pour le dire vite, je ne comprends toujours pas comment une espèce de cabot de seconde zone pas même talentueux (sur un plateau de théâtre, il y a belle lurette qu’on lui aurait dit d’aller se rhabiller, lui et ses vocalises ridicules, son phrasé ampoulé et ses effets téléphonés !) puisse encore faire illusion.
Pour quelqu'un qui réclame le respect dans le débat et le refus du dénigrement c'est l’hôpital qui se fout de la charité. Quand allez vous cessez de calomnier les personnes.
Et en plus, ce type ment comme un arracheur de dents.
Donc, je ne l'aime pas. A titre personnel. Satisfait ?
A présent, une fois parlé du bonhomme, on peut discuter du programme. Ce qui sera sans nul doute infiniment plus intéressant, une fois que tu auras daigné répondre aux questions que nous t'avons posées à ce sujet.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
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