Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:
Ca c'est évidemment juste ! C'est bien un plantage éventuel du FDG qui ouvrirait la voie au FN, pas la réussite de celui-ci !
C'est aussi pour ça que je suis favorable à ce que le NPA entre au FDG afin d'empêcher à tout prix que ce machin ne laisse partir des PCF à la mangeoire ministérielle (pour autant que ce soit possible).
Dans la crise, autant qu'ailleurs en Europe,
le plantage réformiste est assuré, FdG, PS ou entre les deux,
.
Les politiciens de gauche dégoûteront les travailleurs et ouvriront un boulevard au fascisme,
car il est impossible de répondre aux revendications sans exproprier le capital.
Les fascistes, face au désastre économique, auront beau jeu de dénoncer les politiciens
et de dire: vous avez tout essayer, à notre tour !
A moins que nous disposions du programme et des outils pour une révolution.
Rien n'est plus urgent.
Tous les révolutionnaires y travaillent.
Les bureaucrates ont zigzagé pendant des dizaines d'années avec du "grain à moudre" comme on dit à FO.
Avec la crise c'est fini.
C'est pourquoi les révolutionnaires n’appellent pas
à voter contre les banques, ou les importations, ou la spéculation, ou pour défendre la France, et autres détournement,
mais au tous ensemble pour faire céder les capitalistes par tous les moyens:
la grève, l'occupation, la rue, la désobeissance, les blocages, et plus quand ce sera nécessaire.
Cela ne fera jamais des voix aux élections.
C'est pas destiné à prendre des places,
mais à construire le projet et le parti indispensable à moyen terme
pour éviter la barbarie.
Quant à influer sur les bureaucrates,
toutes les expériences ont démontré
que c'est le contraire qui se passe...
Démocratie dans le PC : personne n'y croit ni même s'en préocupe:
verouillé par 6000 élus, leurs familles et salariés dependants.
Dans le PG, tout petit pour un parti réformiste, mais pareil (voir * ci-dessous)
FdG la somme des deux, avec un beau spectacle d’ici quelques mois ou semaines…
* Le Parti de Gauche est si démocratique qu’il faut un minimum de 20 % des voix au Conseil national du mouvement - composé de secrétaires mélenchonistes, et donc verrouillé - pour que les adhérents puissent recevoir d’autres textes que ceux de la hiérarchie officielle. Avec cette belle méthode, Mélenchon n’aurait jamais pu avoir un courant dans le parti socialiste, où il n’a jamais dépassé 15 % des voix, descendant parfois bien au-dessous de 10 %.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
C'est très méprisant et faux, car un point de vue réformiste le nez sur les urnes.Achille a écrit: Les militants de l'EG s'exprimant ici le font comme des témoins spectateurs d'évènements d'où il s'excluent eux même. C'est confortable mais c'est bien dommage.
Les militants révo sont les premiers, depuis des lustres, sur tous les fronts des luttes rélles et dans l'unité.
C'est le parcours de Philippe
Les dirigeants réformistes sont les premiers à saboter et diviser et saboter les luttes des classes réelles,
pour continuer leur lutte des places, comme ils l'ont fait avec notre lutte pour défendr les retraites.
C'est le parcours de Mélenchon.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Déchirure avant même l'heure de la soupe...
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article24883
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Comme ça c'est mieux :
Quimper : une expérience unitaire locale entre le Front de Gauche et le NPA dénoncée par la direction du PCF
LARVOR Ronan
12 avril 2012
version imprimable Enregistrer au format PDF n°24883
En vue des législatives à Quimper, un accord électoral a été conclu entre une bonne partie du Front de Gauche (FdG) local et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Cependant, la direction du Front de Gauche remet en question cet accord, une expérience trop radicale à ses yeux qui pourrait compromettre ses rapports avec le PS... La presse régionale s’en fait l’écho.
André BERNARD : « Le meeting aura bien lieu, dans un esprit de rassemblement et d’ouverture ".
Front de Gauche-NPA. Nouvelle attaque contre « l’expérience » (« Le Télégramme », jeudi 12 avril 2012)
Le meeting du Front de Gauche, vendredi au Chapeau-Rouge, se fera sans le député communiste André Chassaigne. De forts clivages traversent le PC vis-à-vis de la stratégie d’alliance avec le NPA retenue à Quimper pour les législatives.
Réunion d’urgence de l’équipe de campagne du Front de Gauche (1), autour du candidat aux législatives André Bernard, hier matin. L’annonce de la défection d’André Chassaigne, député communiste, au meeting prévu demain pour soutenir Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche, a été rendue publique. Les campagnes présidentielles et législatives du Front de Gauche, sont rentrées en collision, sur la première circonscription.
« Différend politique grave »
Le meeting de vendredi a donc perdu une de ses têtes d’affiche. Le comité de campagne affirmait hier matin qu’il découvrait l’information. « Nous en avons informé les intéressés dès la fin de la semaine dernière », dément-on à la Fédération du PCF à Brest. La défection d’André Chassaigne est explicitée par un document interne au PCF 29 parvenu aux rédactions. Il reprend le courriel dans lequel André Chassaigne explique son retrait. En cause, la présence de Jannine Carrasco (NPA) comme suppléante d’André Bernard. « L’exécutif national du Parti m’a fait savoir qu’un différend politique grave remettait en cause ma participation et plus globalement ce qui était prévu par la coordination nationale de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, écrit André Chassaigne. La participation du dirigeant national que je suis, cautionnerait la candidature d’une suppléante appelant à voter pour un autre candidat que Jean-Luc Mélenchon, ce qui n’est pas acceptable ». Le document porte aussi le commentaire du bureau départemental du PC qui considère « que la décision prise dans la première circonscription pour la suppléance d’André Bernard aux prochaines législatives n’est pas en accord avec les orientations du Front de Gauche ».
Fuite organisée
« Nous n’avons envoyé aucun communiqué à la presse », précisait, hier, Claude Bellec pour la fédération du PC, en l’absence du secrétaire fédéral Éric Le Bour. Il y a quelques semaines déjà, une position critique du Parti de Gauche sur la même alliance avec le NPA, à destination des partenaires du Front de Gauche, avait fuité dans la presse. La manœuvre de déstabilisation est donc en cours, et elle émane manifestement de membres du Parti communiste qui n’acceptent pas cette alliance présentée en son temps par André Bernard comme « expérimentale ».
Les Quimpérois restent fermes
Du côté du Front du Gauche de la première circonscription on reste ferme. « Lors de la récente coordination départementale du Front de Gauche, tout a été remis à plat, explique Daniel Ferrenbach. Une seule réticence s’est manifestée, celle d’Éric Le Bour, le secrétaire départementaldu PCF ». « Nous sommes très étonnés par les raisons invoquées. Elles sont en totale contradiction avec le fait que la coordination nationale du Front de Gauche avait avalisé ce meeting », ajoute-t-il. « Le meeting aura bien lieu dans un esprit de rassemblement et d’ouverture, conclut André Bernard. Six des huit candidats du Front de Gauche aux législatives seront présents, de même que des représentants nationaux des autres partis impliqués ». Quant au PCF, il devrait être représenté par des militants locaux. Certains manqueront à l’appel, ceux qui sont, eux, dans une logique d’alliance avec le PS.
Ronan Larvor (« Le Télégramme »)
(1) Daniel Jouan, (La Gauche Naturellement), Daniel Ferrenbach (Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique), Philippe Levallois (Alternatifs), Loïc Roussin (Gauche Unitaire), Claude LeMoguen et Xavier Perchec (Réseau Communiste Quimpérois), « une structure déclarée dans le parti ».
LARVOR Ronan
* Article paru dans Le Télégramme" du jeudi 12 avril 2012 et reproduit sur le site du Front de Gauche Quimper
Quimper : une expérience unitaire locale entre le Front de Gauche et le NPA dénoncée par la direction du PCF
LARVOR Ronan
12 avril 2012
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En vue des législatives à Quimper, un accord électoral a été conclu entre une bonne partie du Front de Gauche (FdG) local et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Cependant, la direction du Front de Gauche remet en question cet accord, une expérience trop radicale à ses yeux qui pourrait compromettre ses rapports avec le PS... La presse régionale s’en fait l’écho.
André BERNARD : « Le meeting aura bien lieu, dans un esprit de rassemblement et d’ouverture ".
Front de Gauche-NPA. Nouvelle attaque contre « l’expérience » (« Le Télégramme », jeudi 12 avril 2012)
Le meeting du Front de Gauche, vendredi au Chapeau-Rouge, se fera sans le député communiste André Chassaigne. De forts clivages traversent le PC vis-à-vis de la stratégie d’alliance avec le NPA retenue à Quimper pour les législatives.
Réunion d’urgence de l’équipe de campagne du Front de Gauche (1), autour du candidat aux législatives André Bernard, hier matin. L’annonce de la défection d’André Chassaigne, député communiste, au meeting prévu demain pour soutenir Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche, a été rendue publique. Les campagnes présidentielles et législatives du Front de Gauche, sont rentrées en collision, sur la première circonscription.
« Différend politique grave »
Le meeting de vendredi a donc perdu une de ses têtes d’affiche. Le comité de campagne affirmait hier matin qu’il découvrait l’information. « Nous en avons informé les intéressés dès la fin de la semaine dernière », dément-on à la Fédération du PCF à Brest. La défection d’André Chassaigne est explicitée par un document interne au PCF 29 parvenu aux rédactions. Il reprend le courriel dans lequel André Chassaigne explique son retrait. En cause, la présence de Jannine Carrasco (NPA) comme suppléante d’André Bernard. « L’exécutif national du Parti m’a fait savoir qu’un différend politique grave remettait en cause ma participation et plus globalement ce qui était prévu par la coordination nationale de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, écrit André Chassaigne. La participation du dirigeant national que je suis, cautionnerait la candidature d’une suppléante appelant à voter pour un autre candidat que Jean-Luc Mélenchon, ce qui n’est pas acceptable ». Le document porte aussi le commentaire du bureau départemental du PC qui considère « que la décision prise dans la première circonscription pour la suppléance d’André Bernard aux prochaines législatives n’est pas en accord avec les orientations du Front de Gauche ».
Fuite organisée
« Nous n’avons envoyé aucun communiqué à la presse », précisait, hier, Claude Bellec pour la fédération du PC, en l’absence du secrétaire fédéral Éric Le Bour. Il y a quelques semaines déjà, une position critique du Parti de Gauche sur la même alliance avec le NPA, à destination des partenaires du Front de Gauche, avait fuité dans la presse. La manœuvre de déstabilisation est donc en cours, et elle émane manifestement de membres du Parti communiste qui n’acceptent pas cette alliance présentée en son temps par André Bernard comme « expérimentale ».
Les Quimpérois restent fermes
Du côté du Front du Gauche de la première circonscription on reste ferme. « Lors de la récente coordination départementale du Front de Gauche, tout a été remis à plat, explique Daniel Ferrenbach. Une seule réticence s’est manifestée, celle d’Éric Le Bour, le secrétaire départementaldu PCF ». « Nous sommes très étonnés par les raisons invoquées. Elles sont en totale contradiction avec le fait que la coordination nationale du Front de Gauche avait avalisé ce meeting », ajoute-t-il. « Le meeting aura bien lieu dans un esprit de rassemblement et d’ouverture, conclut André Bernard. Six des huit candidats du Front de Gauche aux législatives seront présents, de même que des représentants nationaux des autres partis impliqués ». Quant au PCF, il devrait être représenté par des militants locaux. Certains manqueront à l’appel, ceux qui sont, eux, dans une logique d’alliance avec le PS.
Ronan Larvor (« Le Télégramme »)
(1) Daniel Jouan, (La Gauche Naturellement), Daniel Ferrenbach (Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique), Philippe Levallois (Alternatifs), Loïc Roussin (Gauche Unitaire), Claude LeMoguen et Xavier Perchec (Réseau Communiste Quimpérois), « une structure déclarée dans le parti ».
LARVOR Ronan
* Article paru dans Le Télégramme" du jeudi 12 avril 2012 et reproduit sur le site du Front de Gauche Quimper
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Les vues politiques de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas un fantasme d’extrême-gauche
Ceci est la traduction (par mes soins) d'un article de Philippe Marlière Jean-Luc Mélenchon's policies are no far-left fantasy, paru dans The Guardian du dimanche 15 avril 2012.
Pas étonnant que le candidat du Front de gauche soit en hausse dans les intentions de vote en France. Il offre des solutions pratiques là où le néo-libéralisme a échoué.
Superbement ignoré par les médias jusqu'à récemment, Jean-Luc Mélenchon est maintenant la nouvelle coqueluche de la campagne présidentielle française. En vérité, tout en essayant de rendre compte de son ascension spectaculaire dans les sondages – les derniers sondages le créditent de 17% d’intention de vote – la plupart des commentateurs ne peuvent s'empêcher d’accabler de leur mépris le candidat du Front de gauche.
Un aperçu des principaux articles récemment publiés dans les médias britannique fournit une étude de cas convaincante sur les préjugés politiques et l'incompréhension. Mélenchon y est décrit comme un « bouffeur d’anglo-saxons à la voix geignarde » (The Independent), un « populiste d’extrême-gauche » (tous les journaux) et une « brute narcissique cherchant la provocation » (BBC). Des commentaires plus sympathiques le comparent à George Galloway ou le dépeignent comme un « agitateur d’extrême-gauche », un « non-conformiste » ou encore comme le « pitbull de l’anticapitalisme ».
Il est frappant de constater que l'évaluation plus favorable de la politique de Mélenchon reste en dehors de la cible. Mélenchon est considéré comme un « aimable gauchiste dépassé ». Tout ceci ne permet pas de saisir l'essence de ses ambitions politiques. La hausse de Mélenchon n'a rien à voir avec « la nostalgie de la politique des années 70 », mais est liée plutôt à sa fermeté à vouloir affronter la crise capitaliste actuelle. Il informe le public que les politiques d'austérité mises en œuvre à travers l'Europe sont non seulement injustes mais également contre-productives (même le Financial Times est d'accord). Les talents d’orateur de Mélenchon servent sa cause, mais il est également un pédagogue lettré, un politicien digne qui n'ayant jamais participé à la vulgaire télé-réalité. Qui plus est, Mélenchon est un républicain français et un socialiste, pas un politicien « extrême-gauche » ou marginal. Il a passé 30 ans au sein du Parti Socialiste en faisant valoir, sans succès, que le parti devrait être une force au service des travailleurs et du peuple, et il fut ministre dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Le talent oratoire est politiquement inutile si l'on ne dispose pas d'un message important à délivrer. Mélenchon en a un : le néo-libéralisme a échoué, de sorte qu'il serait suicidaire de persister dans cette politique inefficace. L'eurodéputé français a également un programme crédible. Dans ses discours didactiques élaborés ou dans ses interviews accordées aux médias, il s'écarte radicalement des politiciens traditionnels en expliquant que la crise économique est systémique, c'est-à-dire qu’elle découle de choix de et de priorités politiques erronées. Nos sociétés n'ont jamais été aussi productives et riches qu’aujourd'hui, mais la majorité de la population s'appauvrit alors qu’elle travaille de plus en plus dur. Le problème n'est pas une question de production de richesse (comme les néolibéraux et les sociaux-démocrates blairistes voudraient nous le faire croire), mais de répartition des richesses.
En France, des experts et des opposants enragés qualifient le programme du Front de gauche de « cauchemar économique » ou de « fantasme délirant ». N'auraient-ils pas dû plutôt employer cette terminologie pour décrire la débâcle bancaire ou les politiques d'austérité menées à travers l’Europe ? Le nombre croissant de partisans de Mélenchon considèrent son programme comme étant de bon sens et salutaire : taxer à 100% les revenus dépassant 360000 € ; revenir à la retraite à taux plein pour tous à partir de l'âge de 60 ans ; réduire le temps de travail ; augmenter de 20% le salaire minimum ; et revoir le statut de la Banque centrale pour lui permettre de prêter aux gouvernements européens à 1%, comme elle le fait pour les banques privées. Voici quelques mesures réalistes pour soutenir les populations pauvres. Est-ce une révolution ? Non, c’est du réformisme radical ; une tentative pour mettre fin aux formes les plus insupportables de la domination économique et de la dépossession dans nos sociétés. Les grands patrons peuvent bien quitter la France ; ils seront remplacés par des plus jeunes et plus compétents qui travailleront pour une fraction de leur salaire. « L’humain d'abord ! » (2) est plus qu'un titre de manifeste, c’est un impératif démocratique : une Sixième République à la place de la monarchie républicaine actuelle ; la nationalisation des compagnies d'énergie (car les sources d'énergie sont des biens communs de l’humanité) et, moins souvent remarquée, la planification écologique de l'économie, cœur du projet politique de Mélenchon.
Mélenchon a rendu à la démocratie française un autre service. Dans un mémorable débat télévisé (3), il a infligé une défaite cinglante à l'extrême droite pour la première fois depuis 30 ans. S’appuyant point par point sur le contenu du programme politique de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a démontré que ce programme entraînait une régression pour les femmes. En outre, il a démonté le mythe selon lequel le Front national serait un parti qui défendrait les intérêts de la classe ouvrière. Le Pen est apparue à court d’arguments et mal à l'aise.
La campagne de Mélenchon politise la jeunesse. Il fait appel à la classe ouvrière, qui, contrairement à certaines allégations, a largement rejeté Le Pen et s’est abstenue lors des précédentes élections. Pour la première fois depuis des décennies, Mélenchon aide la gauche à renouer avec les classes populaires. Pour Mélenchon, la politique du marché libre ne fonctionne pas et inflige des souffrances inutiles au peuple. Aucun autre politicien européen n’est mieux placé que lui pour argumenter et convaincre sur ce point.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
http://www.marianne2.fr/Les-imposteurs-de-l-economie-bouscule-les-economistes-mediatiques_a216912.html
«Les imposteurs de l’économie» bouscule les économistes médiatiques
«Les imposteurs de l’économie» bouscule les économistes médiatiques
Une enquête de Laurent Mauduit, « Les imposteurs de l’économie », revient sur les pratiques parallèles des spécialistes très médiatisés qui expliquent au « vulgum pecus » les rouages du libéralisme.
Le public l’a découverte avec le succès de deux documentaires « Inside job » pour les Etats-Unis et « Les Nouveaux chiens de garde » en France
Ainsi les « Imposteurs » nous content par le menu ce que sont les onéreux « ménages » et les fructueux « à-côtés » de la vingtaine « d’experts » qui tournent en boucle sur les écrans et distillent le prêt-à-penser du néo-libéralisme.
De Marc Fiorentino, condamné par l’Autorité des marchés financiers pour sa société Euroland Finance, à Elie Cohen qui gagne deux fois plus en siégeant dans les conseils d’administration qu’avec son métier d’enseignant, en passant par Patrick Artus, grand amateur lui aussi du cumul des rémunérations. Tous sont malades de la peste, même quelques noms respectés : Jean-Paul Fitoussi pratique les « ménages », Michel Aglietta conseille Groupama Assurances, Daniel Cohen l’imite chez Lazard, etc.
Tous ces personnages ont pour point commun d’être les conseilleurs des princes, les arbitres médiatiques de la bien-pensance en économie, et de soigner, à des degrés divers, leurs portefeuilles.
n1n3yard5- Messages : 118
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: Front de Gauche
Tout ça est trés intéressant, je ne vois pas trop le rapport avec le front de gauche, mais bon... Cela dit je suis totalement en désacord avec la conclusion :
Il y a là une "grosse" arnaque : d'une part l'auteur (Laurent Mauduit) reconnais sa "part de responsabilité" (qui n'est pas, pour cette raison même, une "part d'ombre") mais Laurent Mauduit n'est pas non plus "n'importe qui"...
Reste à savoir qui a placé tout ce beau monde sur un piédestal : il n’est pas indifférent à la réflexion d’apprendre que l’auteur reconnaît non sans honnêteté avoir lui-même joué un rôle dans cette entreprise, en ouvrant les colonnes de Libération, puis du Monde à certains d’entre eux. Comme quoi la collusion peut parfois se nicher en chacun de nous.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
De quels événements parles-tu ? Des rassemblements publics de la Bastille, du Capitole ou du Prado ? C'est à ça que se réduit la lutte des classes, selon toi ?Achille a écrit:Ayant de nombreux désaccord avec Eugene Duhring je suis d'autant plus à l'aise pour dire que je partage son analyse de l'EG et sa méthode. Les militants de l'EG s'exprimant ici le font comme des témoins spectateurs d'évènements d'où il s'excluent eux même. C'est confortable mais c'est bien dommage.
La plupart des militants politiques dont tu dénonces la prétendue passivité ont été les participants actifs de toutes les mobilisations sociales d'envergure qui se sont produites au cours de cette dernière décennie ; ils militent dans des syndicats, représentent et défendent leurs collègues sur leurs lieux de travail ou d'études, participent régulièrement à des coordinations de bassin ou de secteur (quand celles-ci existent encore...). Ils sont pour beaucoup membres de collectifs et d'associations de défense, etc.
Et tu as le culot de les qualifier de "spectateurs", parce qu'ils refusent de participer à ton cartel et qu'ils pointent les incohérences, les ambiguïtés et les non-dits d'un programme qui en est entrelardé ?
Ce serait pas un peu se moquer du monde ?
Et pendant qu'on y est, et qu'on parle division et de sectarisme, j'aimerais bien connaître ton opinion sur la suite donnée par la direction du PC à l' accord électoral conclu sur Quimper entre le FdG local et le NPA : qui est sectaire et qui divise, dans cette affaire ?
Dernière édition par Babel le Mar 17 Avr - 20:59, édité 1 fois
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
gérard menvussa a écrit:Non. L'argument pour le présenter, c'est qu'il a su être le bloc moteur d'une mobilisation sociale d'ampleur, celle des salariés de Ford a Bordeaux, dans une mobilisation unitaire exemplaire. Par ailleurs, il s'exprime comme il s'exprime... Il aurait décliné des vers de Lamartine (ce gros réac !) ou de j'sais pas qui, ça n'aurait rien changé... Mais le message que nous voulions faire passer c'est "pas besoin d'avoir bac + 24 pour s'exprimer et agir politiquement". Alors peut être qu'il a un ton "vulgaire" qui ne te plait pas ! Mais par contre il a de gros arguments pour illustrer cette problématique : 1000 emplois sauvé. Je connais des tas de "Bac +24" qui ne peuvent pas en dire autant... Cela dit, je n'ai rien (bien au contraire) contre les "Bac +24"Ce qui me semble discutable, c'est d'en faire un argument "pour lui", en disant "il s'exprime "comme les classes populaires, donc ça va leur parler". Je soupçonne que cela ait fait partie des arguments du NPA pour le présenter aux présidentielles, mais peut-être que je me trompe.
Bon, OK. Ces histoires de "forme" n'ont de toute façon pas beaucoup d'importance, ça ne doit pas être un casus belli pour le choix d'un candidat. Ce que je trouve plus problématique par contre, c'est quand Poutou dit qu'il est pour la réduction du temps de travail jusqu'à "si possible ne pas travailler du tout", c'est quand même pas très sérieux (même si je suis évidemment favorable aux 32h, voire moins), et ça décrédibilise quand même le message...
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
C'est aussi sérieux que le bouquin de Lafargue, "le droit à la paresse", remarquable !Bernard Quellmalz a écrit:Poutou dit qu'il est pour la réduction du temps de travail jusqu'à "si possible ne pas travailler du tout", c'est quand même pas très sérieux (même si je suis évidemment favorable aux 32h, voire moins), et ça décrédibilise quand même le message...
Mais le programme du FdG en reste à 35 heures...Pourquoi ?
- et Pourquoi refus d’augmenter le SMIC à 1700 nets dès 2012 ?
-Pourquoi refus d’augmenter tous les salaires de € 300 ?
-Pourquoi maintien de 10% de précaires dans PME et 5 % aileurs ?
- Pourquoi refus d’interdire vraiment les licenciements ?
- Pourquoi refuser d'exproprier les banques?
- Pourquoi refuser d'annuler la dette?
- Pourquoi refuser le retour à 37,5 annuités?
- Pourquoi tirer dans le dos du grand mouvement des retraites en 2010 ?
- Pourquoi par contre affirmer qu'il ne faut pas réduire les effectifs de la police et au contraire construire des commissariats, autrement dit "renforcer la police"?
- Pourquoi refuser le minimum écologique, faire la campagne unitaire pour la sortie du nucléaire ?
- Pourquoi le refus de démanteler les bases militaires françaises à l’étranger et soutien à l’impérialisme français ?
- Pourquoi le soutien à l’agression impérialiste en Lybie ?
-Pourquoi faire le commercial des Rafales de Dassault ?
- Pourquoi l’abstention quand la commission sénatoriale a mis en cause l’égilibilité de Dassault ?
- Pourquoi aller célébrer la légion d'honneur du fasciste Buisson recyclé à l'Elysée ?
- Pourquoi la fraude électorale en complicité avec Hollande ?
- Pourquoi avoir Maastricht et Lisbonne ?
- Pourquoi la réforme des lycées professionnels au bénéfice du MEDEF ?
Tout cela fait corps; "les investisseurs n'ont pas à avoir peur "
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Le clip de Victoire Passage, dépense électorale ?
[...] Je trouve très saumâtre que, du fait de la législation en vigueur, ce clip sera imputé dans mon compte de campagne !
Un coup de griffe après un petit sourire. Sur son blog, dans un post du 12 avril dernier, Jean-Luc Mélenchon assure que le coût de la production du clip "Prends-le pouvoir sur moi, Jean-Luc", qui a agité internet tout au long de la semaine du 8 au 15 avril sera inscrit sur ses comptes de campagne.
Sauf que.
S’il existe un flou, apprécié au cas par cas par la Commission des comptes de campagne, autour des "e-contributions", le clip de "Victoire Passage ", revendiqué par une agence de communication qui souhaitait ainsi fêter son anniversaire en créant un buzz, ne sera pas inscrit au passif du candidat du Front de Gauche.
Ce sont les équipes du candidat qui le reconnaissent, aujourd’hui, par elles-mêmes. Sollicité par Le Lab, Arnauld Champremier-Trigano, directeur de la communication du candidat du Front de gauche, l'assure :
Nous en avons eu la confirmation le samedi 14 avril par la mandataire financière de la campagne, Mme Oprandi, peu avant le meeting de Jean-Luc Mélenchon, à Marseille : le coût du clip ne nous sera pas imputé.
Interrogée, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ne donne pas de confirmation absolue, mais re-précise le cadre :
Si Jean-Luc Mélenchon a commandé ce clip ou qu'il était au courant et a donné son accord, c'est une dépense électorale, et doit donc figurer dans son compte.
A l’inverse, si c'est une opération qui a voulu surfer sur la notoriété de M. Mélenchon, il ne sera pas concerné.
Et de conclure :
La commission jugera quand elle aura les comptes [le 6 juillet 2012, ndlr].
Effectivement, il n'y a pas lieu de reconnaitre cette parodie d'un rare niveau bobo ducon.
Rappelons : https://www.youtube.com/watch?v=1LMEvmVplxY
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Bon ben tant qu'on est dans la surenchère, allons-y…
- Pourquoi sortir du nucléaire en 10 ans et pas en quelques mois ?
- Pourquoi ne pas proposer un SMIC à 2000€ ?
- Pourquoi augmenter les salaires et demander des CDI alors qu'on veut abolir le salariat?
- Pourquoi refuser de fermer immédiatement la bourse?
- Pourquoi refuser de socialiser TOUTES les entreprises du CAC 40 pour en faire des coopératives ?
- Pourquoi refuser d'interdire immédiatement tous les vols en avion superflus ?
- Pourquoi proposer un écart des salaires de 1 à 20, et pas de 1 à 5 ?
- Pourquoi embaucher 150'000 enseignants et pas 300'000 ?
- Pourquoi refuser de supprimer totalement l'armée (après tout c'est même dans le programme du Parti Socialiste ou des Verts en Suisse, pourtant hyper mous) ?
- Pourquoi refuser d'interdire totalement les supermarchés et autres hard-discounters qui bousillent des emplois et nos paysages?
etc. etc.
Cette surenchère est un peu ridicule. Il n'y a pas une barrière qui séparerait nettement d'un côté le gentil programme révolutionnaire parfait et cohérent et de l'autre le machin réformiste méchant : il y a des nuances.
Tout le monde sait qu'un programme politique est un compromis entre ce qu'on souhaite vraiment (nos objectifs à terme) et l'état du monde et du rapport de force politique.
Ce compromis permet de formuler des propositions qui sont le moins éloignées possible de nos convictions et qui ne paraissent pas ridicules tellement elles peuvent paraître inapplicables ou déconnectées du réel… Le NPA a trouvé son équilibre à un certain point, il aurait pu aller plus loin. Le FdG a fait son évaluation, en allant en effet un peu moins loin que le NPA.
Reste que même en allant un peu moins loin, avec le bruit qu'a fait la campagne du FDG (et le nombre de gens qu'elle a soulevé/convaincu), cette campagne avec un Mélenchon à 17% (ou plus?), je suis désolé, aura bien plus contribué à diffuser "nos idées" (ou des idées qui vont dans ce sens) dans la société (et dans les têtes) que celui du NPA à 1%. Et le programme de Poutou aura d'ailleurs plus d'impact qu'un hypothétique programme ultra-jusqu'au-boutiste (cf. ci-dessus) qui aurait fait 0.1% des voix... et ainsi de suite !
Toute la question est de trouver ce point d'équilibre entre nos convictions (les miennes vont même pour pas mal de choses bien au-delà des propositions du NPA) et le rapport de force, puis de tout faire pour entraîner un maximum de gens vers nos convictions.
Pour le reste (les conneries de Méluche sur les Rafale, sur la Lybie...), évidemment que ça me fait giga-chier... j'étais pour ces raisons sur le point de voter Poutou il y a 3 mois, jusqu'à ce que le FDG soulève des centaines de milliers de personnes !
- Pourquoi sortir du nucléaire en 10 ans et pas en quelques mois ?
- Pourquoi ne pas proposer un SMIC à 2000€ ?
- Pourquoi augmenter les salaires et demander des CDI alors qu'on veut abolir le salariat?
- Pourquoi refuser de fermer immédiatement la bourse?
- Pourquoi refuser de socialiser TOUTES les entreprises du CAC 40 pour en faire des coopératives ?
- Pourquoi refuser d'interdire immédiatement tous les vols en avion superflus ?
- Pourquoi proposer un écart des salaires de 1 à 20, et pas de 1 à 5 ?
- Pourquoi embaucher 150'000 enseignants et pas 300'000 ?
- Pourquoi refuser de supprimer totalement l'armée (après tout c'est même dans le programme du Parti Socialiste ou des Verts en Suisse, pourtant hyper mous) ?
- Pourquoi refuser d'interdire totalement les supermarchés et autres hard-discounters qui bousillent des emplois et nos paysages?
etc. etc.
Cette surenchère est un peu ridicule. Il n'y a pas une barrière qui séparerait nettement d'un côté le gentil programme révolutionnaire parfait et cohérent et de l'autre le machin réformiste méchant : il y a des nuances.
Tout le monde sait qu'un programme politique est un compromis entre ce qu'on souhaite vraiment (nos objectifs à terme) et l'état du monde et du rapport de force politique.
Ce compromis permet de formuler des propositions qui sont le moins éloignées possible de nos convictions et qui ne paraissent pas ridicules tellement elles peuvent paraître inapplicables ou déconnectées du réel… Le NPA a trouvé son équilibre à un certain point, il aurait pu aller plus loin. Le FdG a fait son évaluation, en allant en effet un peu moins loin que le NPA.
Reste que même en allant un peu moins loin, avec le bruit qu'a fait la campagne du FDG (et le nombre de gens qu'elle a soulevé/convaincu), cette campagne avec un Mélenchon à 17% (ou plus?), je suis désolé, aura bien plus contribué à diffuser "nos idées" (ou des idées qui vont dans ce sens) dans la société (et dans les têtes) que celui du NPA à 1%. Et le programme de Poutou aura d'ailleurs plus d'impact qu'un hypothétique programme ultra-jusqu'au-boutiste (cf. ci-dessus) qui aurait fait 0.1% des voix... et ainsi de suite !
Toute la question est de trouver ce point d'équilibre entre nos convictions (les miennes vont même pour pas mal de choses bien au-delà des propositions du NPA) et le rapport de force, puis de tout faire pour entraîner un maximum de gens vers nos convictions.
Pour le reste (les conneries de Méluche sur les Rafale, sur la Lybie...), évidemment que ça me fait giga-chier... j'étais pour ces raisons sur le point de voter Poutou il y a 3 mois, jusqu'à ce que le FDG soulève des centaines de milliers de personnes !
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Quel aveu.
C'est exactement la logique des politiciens bourgeois:
faire le programme qui emporte le plus de voix.
Le programme et projet du FdG n'est fait pour cela:
"pas révolutionnaire, keynésien",
"les investisseurs n'ont pas à avoir peur".
Et ses dirigeants ont toujours démontré leur loyaux services au capital,
dans l'Etat bourgeois comme dans l'opposition,
avec ce programme ou en sabotant la lutte pour nos retraites.
Le double language, c'est de cela que vivent grassement les sénateurs, ministres,
et autres "lieutenants du capital dans le mouvement ouvrier".
Le programme du Front de gauche (FDG) affiche
sa « volonté inflexible de résister à la finance » (page 11)
mais celle-ci se fracasse sur la position concernant la dette dite publique :
refus de l'annulation.
Idem sur la question clé des moyens de production:
refus d'exproprier.
Et sur tout le reste...qui fait système, celui dont se réclame Mélenchon:
le capitalisme pas financier, mais keynésien !
En réalité, le FDG limite volontairement ses ambitions à
« un gouvernement de gauche [qui] fasse du bon travail et ouvre une issue à la crise » (page 11). Ce qui place la barre en deçà du Programme commun de la gauche de 1972.
Alors que le modèle de Jean-Luc Mélenchon reste un certain François Mitterrand,
il est loin de le mériter, aussi méprisable bourgeois soit le premier.
Ce n’est même pas Mitterand…
En effet, dans le préambule de son programme on lisait que le PS et le PCF
« affirment ensemble leur volonté de mettre fin aux injustices
et aux incohérences du régime actuel »,
ce qui correspond à la logique des organisations composant le FDG.
Mais le programme de 1972 présentait cet objectif
comme une étape préalable « pour ouvrir la voie au socialisme »
Ce qui n’est pas le cas du FDG.
Quarante plus tard, avec quarante ans de retard, les mêmes partis,
des politiciens aussi florentins que Mitterand,
avec un programme qui ne couche pas au capitalisme,
et qui dans la crise, ne ferait qu’ouvrir un boulevard aux fascistes,
si les travailleurs ne se décidaient pas un jour de mettre fin au capitalisme
et à ses serviteurs patentés.
C'est exactement la logique des politiciens bourgeois:
faire le programme qui emporte le plus de voix.
Le programme et projet du FdG n'est fait pour cela:
"pas révolutionnaire, keynésien",
"les investisseurs n'ont pas à avoir peur".
Et ses dirigeants ont toujours démontré leur loyaux services au capital,
dans l'Etat bourgeois comme dans l'opposition,
avec ce programme ou en sabotant la lutte pour nos retraites.
Le double language, c'est de cela que vivent grassement les sénateurs, ministres,
et autres "lieutenants du capital dans le mouvement ouvrier".
Le programme du Front de gauche (FDG) affiche
sa « volonté inflexible de résister à la finance » (page 11)
mais celle-ci se fracasse sur la position concernant la dette dite publique :
refus de l'annulation.
Idem sur la question clé des moyens de production:
refus d'exproprier.
Et sur tout le reste...qui fait système, celui dont se réclame Mélenchon:
le capitalisme pas financier, mais keynésien !
En réalité, le FDG limite volontairement ses ambitions à
« un gouvernement de gauche [qui] fasse du bon travail et ouvre une issue à la crise » (page 11). Ce qui place la barre en deçà du Programme commun de la gauche de 1972.
Alors que le modèle de Jean-Luc Mélenchon reste un certain François Mitterrand,
il est loin de le mériter, aussi méprisable bourgeois soit le premier.
Ce n’est même pas Mitterand…
En effet, dans le préambule de son programme on lisait que le PS et le PCF
« affirment ensemble leur volonté de mettre fin aux injustices
et aux incohérences du régime actuel »,
ce qui correspond à la logique des organisations composant le FDG.
Mais le programme de 1972 présentait cet objectif
comme une étape préalable « pour ouvrir la voie au socialisme »
Ce qui n’est pas le cas du FDG.
Quarante plus tard, avec quarante ans de retard, les mêmes partis,
des politiciens aussi florentins que Mitterand,
avec un programme qui ne couche pas au capitalisme,
et qui dans la crise, ne ferait qu’ouvrir un boulevard aux fascistes,
si les travailleurs ne se décidaient pas un jour de mettre fin au capitalisme
et à ses serviteurs patentés.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Roseau a écrit:Quel aveu.
C'est exactement la logique des politiciens bourgeois:
faire le programme qui emporte le plus de voix.
Ce que tu n'as pas compris dans mon explication c'est que le NPA fait exactement pareil! Il n'en reste pas moins que le programme du NPA est très/trop modéré sur pas mal de points, comme j'essayais de le montrer avec ma démonstration ci-dessus. Jauger ses propositions en fonction du rapport de force et de la manière dont elles seront perçues c'est pas sombrer dans l'électoralisme, c'est juste faire de la politique : à savoir formuler des propositions en se mettant à la place de celui qui va les entendre (le citoyen).
Tu reproches à Mélenchon de ne pas dire ouvertement qu'il est "anticapitaliste" ou qu'il veut sortir de ce système "capitaliste". On pourrait reprocher au NPA d'avoir totalement abandonné le mot "révolution" (qui n'apparaît dans le programme Poutou que pour parler des révolutions arabes)... un mot que c'est paradoxalement Mélenchon qui a repris à son compte en y accolant l'adjectif "citoyenne"... ! Bref, chacun a fait son mic-mac, et visiblement le NPA a pas évalué que le mot "révolution" (accolé à un adjectif pour faire passer la pilule) marcherait mieux que "anticapitaliste"...
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:Bon ben tant qu'on est dans la surenchère, allons-y…
- Pourquoi sortir du nucléaire en 10 ans et pas en quelques mois ?
- Pourquoi ne pas proposer un SMIC à 2000€ ?
- Pourquoi augmenter les salaires et demander des CDI alors qu'on veut abolir le salariat?
- Pourquoi refuser de fermer immédiatement la bourse?
- Pourquoi refuser de socialiser TOUTES les entreprises du CAC 40 pour en faire des coopératives ?
- Pourquoi refuser d'interdire immédiatement tous les vols en avion superflus ?
- Pourquoi proposer un écart des salaires de 1 à 20, et pas de 1 à 5 ?
- Pourquoi embaucher 150'000 enseignants et pas 300'000 ?
- Pourquoi refuser de supprimer totalement l'armée (après tout c'est même dans le programme du Parti Socialiste ou des Verts en Suisse, pourtant hyper mous) ?
- Pourquoi refuser d'interdire totalement les supermarchés et autres hard-discounters qui bousillent des emplois et nos paysages?
J'étais exactement sur la même longueur d'ondes lorsque je disais :
Achille a écrit:pourquoi ne défendez vous pas 30 annuités pour le taux plein ou 2000 € pour le SMIC ou la réquisition des coffres et des avoirs des banques privées ? Non la bonne méthode c'est celle qui mobilise dans l'unité, c'est le combat qui forge la conscience, certainement pas les dénonciations
En fait nos camarades ne savent pas trop répondre à ces questions car le procédé de surenchérir sur le programme du Front de Gauche est surtout utilisé pour délimiter artificiellement les "révolutionnaires" des "réformistes". Ce n'est pas le programme qui est révolutionnaire ce sont les masses qui s'en emparent dans le combat unitaire. Le seul programme à considérer c'est celui qui met en mouvement, qui mobilise et précipite l'action de dizaines de milliers de travailleurs comme à la Bastille, au Capitol, au Prado...
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Un concentré de Bernstein:
"le mouvement est tout, le but n'est rien"
et des pratiques qui ont permis aux dirigeants bourgeois dans le mouvement ouvrier
de conduire celui-ci aux pires désastres et renoncements.
Nous avions déjà le même débat avec les soutiens soit disant "révolutionnaires"
de Mitterand en 81...
Sans importance. Les illusions réformiste se répètent dans tous les pays depuis très longtemps.
C'est le prix de la domination idéologique bourgeoise.
Et cela n'a pas empêché les travailleurs de se débarasser des dirigeants bourgeois
et de faire des révolutions.
"le mouvement est tout, le but n'est rien"
et des pratiques qui ont permis aux dirigeants bourgeois dans le mouvement ouvrier
de conduire celui-ci aux pires désastres et renoncements.
Nous avions déjà le même débat avec les soutiens soit disant "révolutionnaires"
de Mitterand en 81...
Sans importance. Les illusions réformiste se répètent dans tous les pays depuis très longtemps.
C'est le prix de la domination idéologique bourgeoise.
Et cela n'a pas empêché les travailleurs de se débarasser des dirigeants bourgeois
et de faire des révolutions.
Dernière édition par Roseau le Mer 18 Avr - 0:04, édité 1 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Faux.Bernard Quellmalz a écrit:Roseau a écrit:Quel aveu.
C'est exactement la logique des politiciens bourgeois:
faire le programme qui emporte le plus de voix.
Ce que tu n'as pas compris dans mon explication c'est que le NPA fait exactement pareil! Il n'en reste pas moins que le programme du NPA est très/trop modéré sur pas mal de points, comme j'essayais de le montrer avec ma démonstration ci-dessus. Jauger ses propositions en fonction du rapport de force et de la manière dont elles seront perçues c'est pas sombrer dans l'électoralisme, c'est juste faire de la politique : à savoir formuler des propositions en se mettant à la place de celui qui va les entendre (le citoyen).
Tu reproches à Mélenchon de ne pas dire ouvertement qu'il est "anticapitaliste" ou qu'il veut sortir de ce système "capitaliste". On pourrait reprocher au NPA d'avoir totalement abandonné le mot "révolution" (qui n'apparaît dans le programme Poutou que pour parler des révolutions arabes)... un mot que c'est paradoxalement Mélenchon qui a repris à son compte en y accolant l'adjectif "citoyenne"... ! Bref, chacun a fait son mic-mac, et visiblement le NPA a pas évalué que le mot "révolution" (accolé à un adjectif pour faire passer la pilule) marcherait mieux que "anticapitaliste"...
Extrait des principes fondateurs du NPA:
Une domination de classe ne peut pas être éliminé par voie de réformes. Les luttes peuvent permettre de la contenir, de lui arracher des mesures progressistes pour les classes populaires, pas la supprimer. En 1789, la domination de la classe privilégiée de l'Ancien Régime n'a pas été abolie par des réformes. Il a fallu une révolution pour l'éliminer. Il faudra une révolution sociale pour abattre le capitalisme.
Elle implique donc nécessairement un changement des rapports de propriété, social et institutionnel, qui rejaillit sur tous les aspects de la vie en société. Notre choix pour y parvenir mise exclusivement sur l’expression et la mobilisation majoritaire. Tout en annonçant clairement à l’avance que nous chercherons à organiser l’auto-défense des travailleurs, pour que le coup d’État militaire et la répression massive qui ont eu lieu au Chili en 1973 ne puissent pas se reproduire. “ L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ” (Marx dans Le Manifeste communiste) reste notre boussole. D’une manière générale, ce sont les forces de la réaction qui imposent la violence. Notre choix est celui du nombre, des formes de lutte qui rendent les revendications légitimes et populaires, sans hésiter à sortir du cadre étriqué de la légalité pour obtenir satisfaction, en tenant fermement les piquets de grève, en réquisitionnant les logements vides, en cachant les sans-papiers pourchassés, en désobéissant face à l'intolérable...
L'objectif de notre parti n'est pas de prendre le pouvoir par et pour lui-même. Nous combattons dès maintenant et partout pour l'auto-organisation des luttes afin de préparer le renversement de la société capitaliste et l'autogestion par les travailleurs et la population.
Nous voulons que le NPA fasse vivre le meilleur de l'héritage de celles et ceux qui ont affronté le système depuis deux siècles, celui de la lutte des classes, des traditions socialistes, communistes, libertaires, révolutionnaires.
Il y a deux sortes de militants: ceux qui savent où ils sont et pourquoi ils y sont.
Et les autres. Ceux qui sont attirés par les attroupements pour écouter les boniments d'un tribun.
"Il n'est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun", c'est autre chose que la Marseillaise chantée pour aller chercher (pour faire nombre) des contre-révolutionnaires.
Dernière édition par Rougevert le Mer 18 Avr - 0:10, édité 1 fois
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Rougevert a écrit:ule)
Il y a deux sortes de militants: ceux qui savent où ils sont et pourquoi ils y sont.
Et les autres.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Front de Gauche
Je parlais donc du programme "POUTOU 2012" et pas des principes fondateurs du NPA (je ne doute pas une seule seconde que le NPA revendique le mot "révolution" si on le demande aux militants, simplement il l'a presque fait disparaître de son vocabulaire depuis la dissolution de la LCR)... non pas qu'ils n'y croient plus, mais parce que c'est une adaptation du discours...
Bref, je renonce à vous convaincre. Si vous pensez qu'on pourra bousculer ce système à 12 dans une cabine téléphonique, alors allez-y. Moi j'apporterai mon soutien (critique, mais soutien quand même) au programme qui a mis en mouvement des centaines de milliers de personnes dans nos rues.
E-x-a-c-t-e-m-e-n-t !
Bref, je renonce à vous convaincre. Si vous pensez qu'on pourra bousculer ce système à 12 dans une cabine téléphonique, alors allez-y. Moi j'apporterai mon soutien (critique, mais soutien quand même) au programme qui a mis en mouvement des centaines de milliers de personnes dans nos rues.
Ce n'est pas le programme qui est révolutionnaire ce sont les masses qui s'en emparent dans le combat unitaire. Le seul programme à considérer c'est celui qui met en mouvement, qui mobilise et précipite l'action de dizaines de milliers de travailleurs comme à la Bastille, au Capitol, au Prado...
E-x-a-c-t-e-m-e-n-t !
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Affabulation parfaite.
N'ayant jamais pu démontrer, que le projet du FdG
est autre chose que la répétition du mitterandisme en farce riquiqui
(programme délavé, score au rabais)
les réformistes n'ont d'autre argument que de dire:
oui le programe FdG c'est de la merde, mais les autres programmes sont pareils.
Inoui comme méthode !
Et forfaiture absolue. La lecture du programme du NPA ou de LO le démontre.
Quant au mot révolution, il est constamment dans les déclarations des deux.
Un seul expemple de Philippe:
« Le Front de Gauche, ce n’est pas la révolution sociale,
c’est la révolution par les urnes – c’est même leur slogan –,
ce n’est pas que le peuple renverse le capitalisme.
Ils ne sont pas anticapitalistes, Mélenchon le dit lui-même. »
Idem pour le clip de campagne, qui célèbre toutes les révolutions,
aux quatre coins du monde.
PS. Que les réformistes ne réuissiront jamais convaincre
et encore moins à étouffer les révolutionnaires, c'est sûr...
Les réformistes, mitterandiens ou avant, n'ont jamais renversé aucune classe dirigeante.
Ils n'ont jamais réussi non plus à se débarasser des révolutionnaires ni des révolutions.
Pourtant ils font tout ce qu'ils peuvent, notamment saboter les mouvements réels,
comme celui des millions que nous étions pour défendre nos retraites.
N'ayant jamais pu démontrer, que le projet du FdG
est autre chose que la répétition du mitterandisme en farce riquiqui
(programme délavé, score au rabais)
les réformistes n'ont d'autre argument que de dire:
oui le programe FdG c'est de la merde, mais les autres programmes sont pareils.
Inoui comme méthode !
Et forfaiture absolue. La lecture du programme du NPA ou de LO le démontre.
Quant au mot révolution, il est constamment dans les déclarations des deux.
Un seul expemple de Philippe:
« Le Front de Gauche, ce n’est pas la révolution sociale,
c’est la révolution par les urnes – c’est même leur slogan –,
ce n’est pas que le peuple renverse le capitalisme.
Ils ne sont pas anticapitalistes, Mélenchon le dit lui-même. »
Idem pour le clip de campagne, qui célèbre toutes les révolutions,
aux quatre coins du monde.
PS. Que les réformistes ne réuissiront jamais convaincre
et encore moins à étouffer les révolutionnaires, c'est sûr...
Les réformistes, mitterandiens ou avant, n'ont jamais renversé aucune classe dirigeante.
Ils n'ont jamais réussi non plus à se débarasser des révolutionnaires ni des révolutions.
Pourtant ils font tout ce qu'ils peuvent, notamment saboter les mouvements réels,
comme celui des millions que nous étions pour défendre nos retraites.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Ce n'est pas le programme qui met "les masses" en mouvement.Bernard Quellmalz a écrit:Je parlais donc du programme "POUTOU 2012" et pas des principes fondateurs du NPA (je ne doute pas une seule seconde que le NPA revendique le mot "révolution" si on le demande aux militants, simplement il l'a presque fait disparaître de son vocabulaire depuis la dissolution de la LCR)... non pas qu'ils n'y croient plus, mais parce que c'est une adaptation du discours...
Bref, je renonce à vous convaincre. Si vous pensez qu'on pourra bousculer ce système à 12 dans une cabine téléphonique, alors allez-y. Moi j'apporterai mon soutien (critique, mais soutien quand même) au programme qui a mis en mouvement des centaines de milliers de personnes dans nos rues.Ce n'est pas le programme qui est révolutionnaire ce sont les masses qui s'en emparent dans le combat unitaire. Le seul programme à considérer c'est celui qui met en mouvement, qui mobilise et précipite l'action de dizaines de milliers de travailleurs comme à la Bastille, au Capitol, au Prado...
E-x-a-c-t-e-m-e-n-t !
N'importe quel marxiste(ou écolier de CM2) devrait savoir cela.
Le peuple de Paris a pris la Bastille non pas à cause d'un programme dont il s'était emparé, mais parce que Louis XVI avait renvoyé Necker et faisait marcher des régiments sur Paris.
C'était un acte d'autodéfense.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
e
Les conneries, mais nous en avons cité des dizaines, dans le programme, et les déclarations.
Et ces idées de collaboration de classe, chauvines, militaristes, paternalistes, ou impérialistes,
ce n'est pas les dirigeants du FdG qui les créent, mais c'est eux qui les cajolent,
qui les légitiment, qui en en distillent le venin,
pour toujours aller à la grande soupe de la bourgeoisie, car ils n'ont jamais fait autre chose,
et sont déjà devant les écuelles des exécutifs bourgeois des régions.
Comme ils distillent le venin par les actes, par exemple
- se vautrer dans des gouvernements bourgeois et partis de l'ordre
- dénoncer la grève générale, et saboter la lutte pour nos retraites
- louer un assassin (Dassault)et ses engins de mort (Rafale)
- ratifier la légion d'honneur pour un fasciste (Buisson comme par hasard au service maintenant de l'Elysée).
Tout cela n'a rien à voir avec le programme défendu par les MR, avec le projet d'émancipation.
Voyons aussi un "détail", comme disent les réformistes à chaque renoncement,
qu'ils décrivent comme une simple différence "quantitative"
avec les révolutionnaires dans les revendications.
Le programme du FdG demande de revenir sur la diminution des effectifs de répression
et même de renforcer les commissariats.
Comme sur le reste, les réformistes sont incapables ici de défendre ça,
car il s'agit purement et simplement d'une mesure de classe,
mais de la classe ennemie à la nôtre.
De la plus haute signification:
La France est déjà le pays d’Europe où le nombre de policiers par habitant est le plus élevé !
1 policier pour 251 habitants en France... (contre 1 pour 380 au Royaume-Uni par exemple).
Il en faut plus, pardi, ainsi "les investisseurs n'ont rien à craindre" (sic, JLM)
Une broutille, bien sûr, comme le reste...
Ce programme est à vomir.
C'est un elixir pour les bureaucrates garde-chiourmes.
C'est un poison pour notre classe.
Bernard Quellmalz a écrit:
Pour le reste (les conneries de Méluche sur les Rafale, sur la Lybie...), évidemment que ça me fait giga-chier... j'étais pour ces raisons sur le point de voter Poutou il y a 3 mois, jusqu'à ce que le FDG soulève des centaines de milliers de personnes !
Les conneries, mais nous en avons cité des dizaines, dans le programme, et les déclarations.
Et ces idées de collaboration de classe, chauvines, militaristes, paternalistes, ou impérialistes,
ce n'est pas les dirigeants du FdG qui les créent, mais c'est eux qui les cajolent,
qui les légitiment, qui en en distillent le venin,
pour toujours aller à la grande soupe de la bourgeoisie, car ils n'ont jamais fait autre chose,
et sont déjà devant les écuelles des exécutifs bourgeois des régions.
Comme ils distillent le venin par les actes, par exemple
- se vautrer dans des gouvernements bourgeois et partis de l'ordre
- dénoncer la grève générale, et saboter la lutte pour nos retraites
- louer un assassin (Dassault)et ses engins de mort (Rafale)
- ratifier la légion d'honneur pour un fasciste (Buisson comme par hasard au service maintenant de l'Elysée).
Tout cela n'a rien à voir avec le programme défendu par les MR, avec le projet d'émancipation.
Voyons aussi un "détail", comme disent les réformistes à chaque renoncement,
qu'ils décrivent comme une simple différence "quantitative"
avec les révolutionnaires dans les revendications.
Le programme du FdG demande de revenir sur la diminution des effectifs de répression
et même de renforcer les commissariats.
Comme sur le reste, les réformistes sont incapables ici de défendre ça,
car il s'agit purement et simplement d'une mesure de classe,
mais de la classe ennemie à la nôtre.
De la plus haute signification:
La France est déjà le pays d’Europe où le nombre de policiers par habitant est le plus élevé !
1 policier pour 251 habitants en France... (contre 1 pour 380 au Royaume-Uni par exemple).
Il en faut plus, pardi, ainsi "les investisseurs n'ont rien à craindre" (sic, JLM)
Une broutille, bien sûr, comme le reste...
Ce programme est à vomir.
C'est un elixir pour les bureaucrates garde-chiourmes.
C'est un poison pour notre classe.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
La nature du front de gauche est "bien évidemment" réformiste, cela ne souffre aucune discussion. Mais personnelement, ça ne me pose aucun problème. A condition de ne pas jouer les chauves souris ("je suis oiseau, voyez mes ailes ! Vive la gent qui fend les airs Je suis souris vivent les rats! Jupiter confonde les chats !") Inversement, la nature du npa est centriste "affirmé" (il y a bien des "centristes cachés", comme LO) mais centriste au sens marxiste du terme, c'est a dire oscillant entre réforme et révolution. C'est si vrai que la motion, a la fondation du parti, pour l'appeler "Nouveau Parti anticapitaliste REVOLUTIONNAIRE" a été minoritaire (ce que savent bien au moins Roseau qui était présent lors de la fondation, contrairement à moi ou à rougevert) Et ce qui fonde la grosse différence NPA Front de gauche c'est la différence "construction par en bas", construction par en haut...
C'est toute la différence entre une démocratie participative (Bottom-up) tel qu'il est pratiqué par le npa opposée au modéle hiérarchique (top-down) proposé par le front de gauche.
On remarque d'ailleurs que vous proposez des "éléments de langage", un peu comme les "grands partis" (ps et ump) alors que nous développons nos points de vue d'une façon non stéréotypée...
Maintenant le mode "hiérarchique" conventionnel est plus efficace sans doute dans une séquence électorale. (nous allons le voir bientot) mais dans les luttes "de base" de la classe, c'est le notre qui permet le mieux d'opérer des convergences, de saisir les opportunités, etc.
C'est toute la différence entre une démocratie participative (Bottom-up) tel qu'il est pratiqué par le npa opposée au modéle hiérarchique (top-down) proposé par le front de gauche.
On remarque d'ailleurs que vous proposez des "éléments de langage", un peu comme les "grands partis" (ps et ump) alors que nous développons nos points de vue d'une façon non stéréotypée...
Maintenant le mode "hiérarchique" conventionnel est plus efficace sans doute dans une séquence électorale. (nous allons le voir bientot) mais dans les luttes "de base" de la classe, c'est le notre qui permet le mieux d'opérer des convergences, de saisir les opportunités, etc.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Je trouve ton sentiment légitime, dans la mesure il exprime le désir de trouver une issue collective et majoritaire à l'impasse mortelle dans laquelle nous plonge ce système. Et, sans vouloir à tout prix te rassurer, je peux t'affirmer que tu n'es pas le seul à l'éprouver : nous n'avons pas vocation à rester éternellement minoritaires. Et aucun de nous ne cherche à se conforter dans une posture intransigeante, afin de pouvoir plastronner en toute quiétude dans son splendide isolement. Seulement, et l'histoire ne cesse de le prouver, quand on agit il y a toujours des choix à faire.Bernard Quellmalz a écrit:
Bref, je renonce à vous convaincre. Si vous pensez qu'on pourra bousculer ce système à 12 dans une cabine téléphonique, alors allez-y. Moi j'apporterai mon soutien (critique, mais soutien quand même) au programme qui a mis en mouvement des centaines de milliers de personnes dans nos rues.
Ou bien on choisit de se ranger dans le nombre, de se fondre dans la masse, arguant que ce nombre et cette masse suffisent à elles seules à valider une démarche, à fonder un projet, si ambigus et si peu cohérents qu'ils soient. Accepter la loi du nombre, parce que c'est le nombre, et qu'après tout "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse", revient, quoiqu'on veuille et quoiqu'on dise, à laisser les illusions et les mensonges se propager, sans n'avoir rien à leur opposer. Sous le prétexte fallacieux et commode qu'à un moment donné ces illusions et ces mensonges ont été "porteurs" de mobilisations et d'espérances. Cette attitude politique constitue toujours les prémisses du pire des scénarios, celui qui conduit aux tragédies les plus sanglantes.
Le Mir chilien, qui a été une organisation plus puissante et mieux implantée que l'actuel NPA, en est mort. Et avec lui, non seulement l'Unité Populaire d'Allende, mais les partis, les syndicats de travailleurs, les associations de femmes et de la jeunesse, laissant le champ libre aux tortionnaires et aux assassins, et renvoyant ad patres toute possibilité d'émancipation sociale dans le cône andin pour plusieurs décennies. Le drame chilien fut, pour la génération à laquelle j'appartiens, une expérience politique majeure, et à sa manière fondatrice, dont l'écho résonne encore comme un avertissement.
Ou bien, on choisit de dire la vérité (je veux dire, ce que nous croyons être vrai, car il n'y a jamais aucune garantie dans ce domaine !) Et ceci, en prenant le "risque de l'isolement". Risque très mesuré et très relatif, dans la mesure où nous nous efforçons de faire entendre notre son de voix discordant, dans le concert des assentiments unanimes, en tressant à chaque fois et par tous les moyens des liens avec ceux à qui nous nous adressons, avec qui nous militons, nous travaillons et nous vivons. Et ces liens, ce sont ceux de l'unité de combat contre l'adversaire commun.
Rougevert t'a répondu de façon très pertinente sur les limites inhérentes à tout programme, sur son illusoire capacité, par la seule vertu de son verbe, à "mettre les masses en mouvement". Ce n'est pas le programme qui mobilise, dans un premier temps, c’est la situation objective que vivent et subissent des millions d’êtres humains qui les pousse à briser à un moment donné la chaîne des résignations meurtries et des soumissions passives. Le programme, lui, se borne dans le meilleur des cas à en exprimer les aspirations profondes, à en proposer la traduction la plus juste et la plus nécessaire, et à en dessiner une issue souhaitable et possible.
Il est donc de notre responsabilité que celui-ci remplisse cette fonction de la façon la plus claire, la plus lucide et la plus honnête. En toute indépendance.
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