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Message  Achille Jeu 22 Mar - 23:06

Jonhy a écrit:
Achille a écrit:

D'abord une rectification : le FdG est une alliance d'organisations regroupées sur un programme et présentant un candidat aux élections présidentielles. Le fondement de l'alliance est donc le combat du présent. Tu nous parles de quelque chose de très différent :la politique de tel ou tel militant de tel ou tel parti dans tel ou tel département. A ce petit jeu il y a dans les partis d’extrême gauche des ex-staliniens, ou des ex-socialistes qui n'ont pas fait des choses jolies jolies dans leur passé. Devrait-on condamner l'organisation qui les qui accueille ? Évidemment non.
Alors franchement vos petits amalgames minables d'une histoire sortie du chapeau que personne ne peut vérifier et qui n'a rien à voir avec le programme et le combat du FdG vous pouvez les oublier parce que ça ce marche pas. Concentrez vous plutôt sur votre propre crise votre marginalisation et retrouvez le chemin du combat dans l'unité, la au moins vous servirez à quelque chose.

Tu fait une réctification à qui? à quoi?

Ta réponse ou plutôt ton absence de réponse est rigolote.
Je te parle pas de tes vagues incantations de ce que devrais être le FdG ou non, unitaires blabla, mais de ce qu'a pointé sleepy: les élus FdG ont fait ces votes. Qu'en penses-tu, les dénonces tu? ( personne ne te jetteras de pierre si tu dénonce ces votes ici)

Et quel est le rapport entre un hypotéthique stalinien qui aurait fait des choses moche et militerait dans un parti d'EG et des élus qui sous l'étiquette d'une alliance électorale actuelle, EN SON NOM, font des votes avec le social-libéralisme? En quoi c'est une amalgame? Ce n'est pas une amalgame, c'est des faits récents, que le FdG assume, ou en tout cas ne critique pas, tu dis n'importe quoi pour ne pas répondre...

C'est sans très amusant pour toi de répondre sans lire la précédente contribution. Je t'ai dit que le FdG s'est constitué pour défendre un programme. C'est un regroupement, une alliance sur un projet. C'est pourtant simple. Je crois que manifestement tu refuses l'évidence. En soutenant le programme du FdG contrairement aux diviseurs nous ne faisons pas de préalable sur le passé. C'est très difficile à comprendre pour toi car précisément toi ce que tu veux ce n'est pas rassembler c'est diviser voire assécher au vu des effectifs actuels de l'EG.

Achille

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Message  Jonhy Jeu 22 Mar - 23:33

Tu persistes et signe, mais là je ne te parle toujours pas de la validité du projet FdG et de l'attitude du NPA.

Je te demande si tu condamne ces votes?
Si tu penses que le FdG devrait les condamner?
Si tu nies ( comme tu as sembler le faire) des faits?

Une fois que tu aura répondu à ça on pourras peut être parler plus calmement des rapports entre le NPA et le FdG et de la recomposition de la gauche du PS au sens très large et du programme du FdG

Jonhy

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Message  Achille Jeu 22 Mar - 23:53

Jonhy a écrit:Tu persistes et signe, mais là je ne te parle toujours pas de la validité du projet FdG et de l'attitude du NPA.

Je te demande si tu condamne ces votes?
Si tu penses que le FdG devrait les condamner?
Si tu nies ( comme tu as sembler le faire) des faits?
Une fois que tu aura répondu à ça on pourras peut être parler plus calmement des rapports entre le NPA et le FdG et de la recomposition de la gauche du PS au sens très large et du programme du FdG

C'est bien là les méthodes de l'EG. Je te répète que je combat avec le FdG pour son programme à l'occasion des présidentielle et tu me sors une histoire départementale racontée en quelques lignes et qui nécessiterait un minimum d'information contradictoire avant toute caractérisation, et tu exiges une prise de position. Et cerise sur le gâteau tu expliques toi même que c'est un PRéALABLE à la discussion :

Jonhy a écrit:[b]Une fois que tu aura répondu à ça on pourras peut être parler plus calmement des rapports entre le NPA et le FdG et de la recomposition de la gauche du PS au sens très large et du programme du FdG

Ce n'est pas la méthode des communistes qui eux privilégient le combat commun justement en écartant tous préalables susceptibles d'être dressés contre l'action commune.


Dernière édition par Achille le Ven 23 Mar - 0:39, édité 3 fois

Achille

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Message  n1n3yard5 Ven 23 Mar - 0:15

Le "vote utile" est vraiment très présent. Or ce vote utile n'a plus lieu d'être vu que Mélenchon est passé devant Le Pen et Bayrou aujourd'hui. Donc il n'y a plus du tout de risque "Le Pen" si l'on est dans la logique "vote utile / vote en fonction des sondages". C'est peut-être le début d'une ascension vers le second tour...

http://www.liberation.fr/politiques/01012396694-pourquoi-ils-militent-pour-melenchon

Pourquoi ils militent pour Mélenchon


Mais pour le 22 avril, elles n’ont pas encore fait leur choix. «Soit on vote utile, soit on vote par conviction, fait valoir Charlène, qui a choisi Ségolène Royal aux deux tours en 2007. J’aimerais voter blanc, mais ce qui m’embête, c’est que ce n’est pas pris en compte.»

A la fac, tapissée d’affiches du candidat, Dereck ne milite pourtant pas au Front de gauche. Mais sur le campus, ça parle de Mélenchon. Et aussi du «vote utile» : «Certains pensent qu’il faut voter Hollande dès le premier tour, pour éviter Marine Le Pen.»

Sur le fond, j’apprécie ses propositions sur une plus juste répartition des richesses (proposer 14 tranches d’impôts, un écart de salaires limité de 1à 20 maximum...) Je suis en CDI, je suis documentaliste, mais avant j’ai enchaîné 5 CDD, pas dans la même boîte, je vois ce que c’est de ne pouvoir trouver un logement à cause de ça.. Mélenchon répond mieux que les autres sur ces questions. De même il souhaite une 6ème république, une idée centrale pour moi. C’était aussi dans le programme de Ségolène. François Hollande ne le propose pas.»

«J’ai été licencié récemment. Le lendemain, j’ai poussé la porte de l’usine, le QG de Mélenchon. Je me suis dit “ben je vais aller faire l’ouvrier!” J’ai été élevé dans une famille très à gauche, j’ai été bercé d’idéaux, avec un père communiste et résistant.Depuis 2008, la crise démontre que le libéralisme triomphant, ça ne marche pas, humainement c’est une catastrophe d’avoir laissé le marché et l’argent au centre de tout. Avant de me faire licencier je gagnais 20 000 euros par mois. Je n’ai pas d’intérêt direct à ce que les riches payent plus, mais une société a besoin de lien social, j’en suis convaincu. Je crois en l’émancipation.Mélenchon est celui qui fait le plus confiance à l’intelligence des gens.


Dans ma vie professionnelle, j’ai vu les effets de la financiarisation, le moment où le profit immédiat est devenu l’objectif numéro 1. On ne s’occupait plus que des actionnaires au détriment des collaborateurs, ou des clients. La gangrène s’est propagée. Je sais qu’on a besoin de solutions radicales. Mélenchon a ce niveau de radicalité.»

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Message  Jonhy Ven 23 Mar - 0:39

Achille tes méthodes sont vraiment pas sympa et je pèse bien mes mots, tout le monde sait que le FdG vote les budgets avec le PS, ce n'est pas "une simple histoire départementale" mais bien la politique systématique du FdG dans les conseils, l'utilité était ici d'avoir un exemple concret de la politique du FdG au jour le jour, mais les lecteurs apprécieront que tu refuse clairement et obstinément de parler de cette politique, de ces votes donner au sociaux-libéraux, sous pretexte que tu combat pour le programme du FdG.

Quant au préalables, oui je les revendique, mais ceci n'en était pas un , simplement du bon sens, car comment parler de politique si tu refuse de parler des exemples concret de la politique que tu défend, on peut se battre pendant des heures à coups de slogans et de phrases creuses, mais si on n'a pas le droit de parler des conséquence concrète de la politique du FdG, ça ne sert à rien d'engager la discussion.

Troisième tentative, qui n'a rien de sectaire ni de diviseur ( on dirait que pour toi tout ce qui met en contradictions le FdG est diviseur, si c'est cela tu peut le dire ça ira plus vite) que penses-tu de ces votes? Si j'ai bien compris tu les soutient, car tu "soutient la démarche Front de Gauche".

Jonhy

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Message  n1n3yard5 Ven 23 Mar - 0:47

Ne pas savoir différencier le PS local et le PS national, c'est vraiment ne rien connaître à la politique...

n1n3yard5

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Message  Jonhy Ven 23 Mar - 1:16

Ne pas savoir différencier le PS local et le PS national, c'est vraiment ne rien connaître à la politique

Pourquoi l'un est plus digne d'alliance que l'autre?

Jonhy

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Message  n1n3yard5 Ven 23 Mar - 1:17

Jonhy a écrit:
Ne pas savoir différencier le PS local et le PS national, c'est vraiment ne rien connaître à la politique

Pourquoi l'un est plus digne d'alliance que l'autre?

Clairement.

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Message  Vals Ven 23 Mar - 1:18

Ce n'est pas la méthode des communistes qui eux privilégient le combat commun justement en écartant tous préalables susceptibles d'être dressés contre l'action commune..


Avec ce genre de précepte imbécile, tous les coups tordus sont permis...

Le combat commun ?
Avec le sénateur et ministre PS Melenchon ?
Avec le vieil appareil stal qui veut garder ses places de notables ?
Avec des mouches à merde comme Autain ou Picquet qui viennent picorer le crottin de l'attelage FdG ?
Avec les venduers de Rafale à l'Inde et ailleurs..?
Avec la république bleu-blanc -rouge ?

Si c'est ça être communiste , ce n'est plus un joli nom, "camarade...!!!
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Message  Achille Ven 23 Mar - 1:23

Vals a écrit:
Avec ce genre de précepte imbécile, tous les coups tordus sont permis...

I love you
Jonhy a écrit:Achille tes méthodes sont vraiment pas sympa et je pèse bien mes mots, tout le monde sait que le FdG vote les budgets avec le PS, ce n'est pas "une simple histoire départementale" mais bien la politique systématique du FdG dans les conseils, l'utilité était ici d'avoir un exemple concret de la politique du FdG au jour le jour, mais les lecteurs apprécieront que tu refuse clairement et obstinément de parler de cette politique, de ces votes donner au sociaux-libéraux, sous pretexte que tu combat pour le programme du FdG.
Quant au préalables, oui je les revendique, mais ceci n'en était pas un , simplement du bon sens, car comment parler de politique si tu refuse de parler des exemples concret de la politique que tu défend, on peut se battre pendant des heures à coups de slogans et de phrases creuses, mais si on n'a pas le droit de parler des conséquence concrète de la politique du FdG, ça ne sert à rien d'engager la discussion.

"Tout le monde sait" ??? Trois affirmations sans détails dans un département, pas de dossier contradictoire, ni sources tout ça dans un forum confidentiel de l'EG et toi tu dis "Tout le monde sait". Et après tu EXIGES une réponse ? Non tu es sérieux ou il y a une caméra cachée ?
Continue d'écrire c'est trop bon pour démontrer les méthodes de l'EG. Ensuite tu me reproches de ne pas répondre. Mais répondre à quoi ? Ou est la question concernant le programme du FdG pour combat unitaire dans la rue et aux élections ? Tu vas remonter jusqu'à quand pour dénigrer le programme du FdG d'aujourd'hui, pour diviser, le front populaire, Ramón Mercader, 36...

vals et toi tu revendiquez les préalables comme méthode à l'action commune alors là c'est la perle. C'est l'opposé de la méthode des communistes, documentez vous un peu, lisez quelques bouquins sur l'histoire du mouvement ouvrier par exemple ce que disait Trotski sur le front unique et on en reparle.

et que dire de la vulgarité et des insultes proférées par vals :
Vals a écrit:
Avec des mouches à merde comme Autain ou Picquet qui viennent picorer le crottin de l'attelage FdG ?

Achille

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Message  Achille Ven 23 Mar - 1:41

Ce vendredi 23 mars à 20h30, Jean-Luc Melenchon , candidat du front de gauche invité de www.mediapart.fr pour 90 minutes de débat avec la rédaction : www.mediapart.fr

autre info :
Jean-Luc Mélenchon accède pour la première fois à la troisième place dans les intentions de vote pour la présidentielle, avec 14 % au 1er tour, devançant Marine Le Pen et François Bayrou, selon un sondage BVA publié jeudi 22 mars pour Orange, la presse régionale et RTL, le premier réalisé après l'identification du tueur de Toulouse.

Achille

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Message  Jonhy Ven 23 Mar - 1:58

Bon puisque tu semble vivre hors du monde et qu'il te faut des preuves, on a de la chance les budgets 2012 ont été voté y'a pas si longtemps:
par exemple l'Aquitaine: http://plenieres.aquitaine.fr/article.php3?id_article=90&id_rubrique=3

autant dire que ton argument comme quoi on irait débusqué d'obscur vote au fin fond de l'histoire pour chercher une petite bête car on est d'horrible gauchistes( jusqu'en 36? c'est ça que tu écrivais non?) tombe ridiculement à l'eau...mais bon c'est ça de s'obstiner à nier une réalité, connue de tous.

Sinon je vois que n1n3yard5 au moins est franc car pour lui il est justifié que le FdG s'allie avec les PS locaux. Finalement petit à petit on détricote...

Donc maintenant que tu sais que c'est la pratique systématique ( je n'ai pas l'envie de passé des heures à faire les votes des 21 régions mais je t'en prie si tu as encore des doutes), peut être qu'on peut avoir ton avis sur cet alignement sans faille derrière le PS dans les régions dans la période politique immédiate. Parce qu'en fait ce n'est pas "une petite bête" mais bien la preuve dès maintenant de votre attitude avec le PS, donc ce n'est pas par méchancenté, c'est pour que les choses soient claires et peut être que tu peut comprendre que pour un partie fondé sur l'indépendance totale vis à vis du PS, oui c'est un préalable.

Jonhy

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Message  Invité Ven 23 Mar - 3:03

Achille a écrit:vals et toi tu revendiquez les préalables comme méthode à l'action commune alors là c'est la perle. C'est l'opposé de la méthode des communistes, documentez vous un peu, lisez quelques bouquins sur l'histoire du mouvement ouvrier par exemple ce que disait Trotski sur le front unique et on en reparle.

Utiliser une phraséologie marxisante pour justifier des conceptions opportunistes (ou même des conceptions sans le moindre rapport avec la perspective de l'organisation indépendante des travailleurs dans le cadre de la lutte de classe) était la spécialité des jeunes émules de Christian Picquet, à l'époque où j'ai connu le supplice de devoir les supporter en réunion de cellule, il y a une douzaine d'années. Si je ne suis resté à la LCR qu'une année ou deux, c'est à cause de ces gens-là, de leurs coups-bas et de leur pouvoir de nuisance et de paralysie. Je n'ai jamais pu les considérer comme des communistes. Aller dans la rue ou à la sortie d'une boîte pour tenter d'intéresser des travailleurs et la jeunesse aux idées révolutionnaires ? Mais vous n'y pensez pas ! Jeunes, leur principale occupation était d'user leurs fonds de culotte dans des réunions avec leurs homologues socialistes des syndicats étudiants (qu'ils estimaient faire partie du "mouvement ouvrier"... ah ah ah !). Un peu plus vieux, ils ne pensaient qu'aux élections, et à la façon de s'y présenter pour ratisser le plus large et y passer le moins possible pour des révolutionnaires.

Depuis, ils ont rejoint leur véritable famille, la social-démocratie repeinte en rouge : un équipage qui leur permet tout à la fois d'agir en mini-politiciens bourgeois et, les jours de fête, d'en appeler solennellement aux mânes de Lénine et de Trotsky, dont ils se sont toujours servi comme des "cadavres à citations" pour tenter de légitimer toutes sortes d'opportunismes. Maintenant, l'obscur Faradji est tout fier de défiler aux côtés d'élus ceints de l'écharpe tricolore. Il est tout fier de se pavaner à la fête de l'Humanité, devant son stand de la Gauche unitaire décoré de citations de Robespierre et de Jaurès...

Unitaire... Oui, ah oui : l'unité. Ce drôle d'oiseau de Faradji, à l'instar de cet Achille qui vient en ce moment nous emmerder sur le forum, n'avait que ce mot-là à la bouche, mais toujours en termes d'élections bourgeoises. L'unité avec des révolutionnaires — par exemple LO — ce n'était bizarrement pas trop son truc... En revanche, peu lui importait que ce "front unique ouvrier" se fasse avec des politiciens bourgeois et des partis ou groupuscules qui se souciaient comme d'une guigne de reconstruire un mouvement ouvrier.

Oui, j'ai employé la formule "politiciens bourgeois". Car franchement, que dire de plus de Monsieur Mélenchon ? Ah si : un politicien bourgeois ET franc-maçon. Voilà, le tableau est complet. Rideau.

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Message  chejuanito Ven 23 Mar - 8:40

n1n3yard5 a écrit:
Jonhy a écrit:
Ne pas savoir différencier le PS local et le PS national, c'est vraiment ne rien connaître à la politique

Pourquoi l'un est plus digne d'alliance que l'autre?

Clairement.
Voilà, au moins là c'est clair. Contrairement à Achille qui manie la mauvaise foi, le mensonge et l'attaque personnelle pour ne pas avoir à répondre (pour info, le fdG s'est formé en 2009 et non pour les présidentielles, il cogère 19 régions avec le PS, plusieurs dizaines de départements, pas mal de grandes villes...).
Par contre, c'est politiquement assez flippant, quand on regarde ce que fait le PS à la tête de 21 régions... Sans compter que le PS national est bien formé par sa base, et oui sa base est celle d'un parti bourgeois qui y compris localement mène des politiques ultra réactionnaires, s'oppose à la régularisation des sans-papiers, privatise les services publics locaux, installe de la vidéosurveillance, étend les polices municipales (en nombre, armement et prérogatives), accélère la gentrification, réprime à tout va, instaure l'austérité, subventionne les entreprises privées, l'éducation catho... bref un vrai parti de bourgeois capitalistes qui mène sa politique de lutte des classes, mais de son côté. Politique à laquelle le FdG est associé presque partout.
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Message  cundo Ven 23 Mar - 12:20

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Message  Vals Ven 23 Mar - 12:20

Un petit retour en arrière :

Mélenchon et le PCF : l’ambition pour l’un, une nouvelle impasse pour l’autre



À entendre Jean-Luc Mélenchon dénoncer avec verve les difficultés quotidiennes des classes populaires et, avec un certain mordant, la servilité de la plupart des responsables politiques devant les puissants, on pourrait oublier qu’il a passé l’essentiel de sa vie politique, plus de trente ans, au sein du Parti socialiste.

Durant vingt-quatre ans, Jean-Luc Mélenchon a siégé au Sénat, cette institution de la République française qu’il est difficile de qualifier de radicale. Il a été ministre délégué à l’Enseignement professionnel, entre 2000 et 2002, nommé en pleine grève de l’Éducation nationale contre les réformes – et les propos – du précédent ministre de l’Éducation Claude Allègre visant "à dégraisser le mammouth", expression méprisante utilisée pour appeler à des suppressions de postes dans l’Éducation nationale.
Sous la tutelle de Jack Lang, Mélenchon a mis en œuvre l’essentiel des réformes contestées d’Allègre.
Ce n’est qu’en novembre 2008, après le congrès du Parti socialiste de Reims et les énièmes déchirements internes de ce parti rejeté durablement dans l’opposition, que Mélenchon l’a quitté pour lancer le Parti de gauche sous le patronage du président de la coalition Die Linke ("la gauche" en allemand), Oskar Lafontaine. La présence de celui-ci était en soi un programme : Lafontaine, ancien dirigeant du Parti social-démocrate allemand (SPD), un temps candidat à la chancellerie pour le SPD, avait regroupé, sur le terrain électoral, le PDS (héritier du Parti communiste de l’ex-Allemagne de l’Est) et des dissidents du Parti social-démocrate déçus par la politique antiouvrière menée par leur parti au gouvernement. Les petits succès électoraux de Die Linke, depuis 2005, donnaient à Mélenchon l’espoir qu’il pourrait calquer cette stratégie en France.
Dans un contexte politique et historique différent, son ambition est donc de regrouper, derrière lui, le Parti communiste et tous les déçus du Parti socialiste. C’est ainsi qu’est né le Front de gauche, coalition électorale réalisée pour la première fois lors des élections européennes de juin 2009 et comprenant, principalement, le Parti communiste, le Parti de gauche et la Gauche unitaire, ancienne tendance de feu la LCR conduite par Christian Picquet et qui n’a pas voulu rejoindre le NPA lors de sa fondation. Depuis, d’autres petits groupes, ou plutôt quelques personnalités regroupées autour d’un sigle, se sont rapprochés du Front de gauche : le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) de Jacques Nikonoff, l’ancien président d’Attac, ou encore la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) de Clémentine Autain, sans compter quelques déçus du NPA qui changent aujourd’hui de crémerie car son étoile pâlit.
Mais du point de vue des forces militantes, de l’influence dans les milieux populaires et du poids politique, le Parti communiste est incontestablement la colonne vertébrale du Front de gauche. Même le Parti de gauche, dont Mélenchon est le coprésident aux côtés de Martine Billard, n’est qu’une force d’appoint dans cette coalition. Il revendique 6 000 adhérents, venus du Parti socialiste ou des milieux altermondialistes ou syndicalistes. Le PG disposait avant les élections cantonales de trois députés, deux sénateurs, un député européen et une vingtaine de conseillers régionaux ou généraux. Il est à noter que la plupart de ces parlementaires ont été élus sous l’étiquette du Parti socialiste. Ces chiffres sont à mettre en regard de ceux du Parti communiste, qui revendique encore plus de 100 000 adhérents et dispose, malgré ses déboires électoraux répétés, de 13 députés, 20 sénateurs, 235 conseillers généraux, 94 conseillers régionaux, quelque 10 000 conseillers municipaux et 750 maires.
C’est dire que l’objectif de Mélenchon est bien de mettre à son service les forces militantes et le crédit politique du Parti communiste. Il espère en quelque sorte refaire, à rebours, ce que Mitterrand avait fait dans les années soixante-dix : Mitterrand avait réalisé en 1971 une OPA sur un Parti socialiste en pleine déconfiture, pour disposer de son appareil et s’imposer comme candidat "naturel" de l’Union de la gauche devant un Parti communiste bien plus implanté dans les milieux populaires et, surtout, réalisant alors des scores électoraux bien supérieurs à ceux du PS. Mélenchon rêve d’une OPA sur un Parti communiste mal en point sur le terrain électoral, pour disposer des forces militantes de ce parti et pouvoir ensuite négocier, dans des conditions plus favorables, son ralliement au deuxième tour de la présidentielle derrière le candidat socialiste.
Mais comme souvent dans les réadaptations, la deuxième version est moins réussie que la première ; et Mélenchon s’apprête à interpréter comme second rôle ce que Mitterrand avait réalisé comme acteur principal. Dans la situation politique actuelle, malgré ses pirouettes verbales, Mélenchon pourra au mieux négocier pour les diverses composantes du Front de gauche quelques circonscriptions dans les législatives, et peut-être, en cas de majorité de gauche, une ou deux places de ministres.
Se faire adouber par le PCF
Mais la première étape pour Mélenchon est d’être intronisé comme le candidat du Front de gauche, ce qui implique d’être accepté comme tel par le PCF. Tout indique que la direction du PCF a déjà fait son choix. Lors d’un meeting commun de lancement de la campagne des cantonales, à Lille, Marie-George Buffet déclarait à la tribune : "Certains disent que Jean-Luc Mélenchon ferait bientôt une OPA sur le Parti communiste ! Eh bien moi je leur dis : faites attention ! Les communistes en juin pourraient bien faire une OPA sur Jean-Luc Mélenchon !" C’est aux militants du PCF qu’elle s’adressait ainsi, pour vanter les vertus d’une candidature Mélenchon.
Les dirigeants du Parti communiste ont été échaudés par leurs résultats en baisse permanente aux élections présidentielles (8,65 % pour Robert Hue en 1995 ; 3,37 % pour Hue en 2002, pour finir à 1,93 % pour Marie-George Buffet en 2007). Une candidature commune du Front de gauche permettrait au PCF d’être présent dans cette élection en mutualisant les risques en cas de mauvais résultat. Et en cas de bonne surprise, le Parti communiste serait en meilleure posture pour négocier avec le PS, dans le cadre du Front de gauche, des accords électoraux pour les élections législatives organisées dans la foulée de l’élection présidentielle.
Le PCF a un besoin vital de son réseau d’élus, ne serait-ce que pour des raisons financières. Il tient évidemment à conserver ses députés et à disposer d’un groupe parlementaire, même en le partageant avec d’autres partis. Comme il n’est plus en mesure de réaliser cela au travers d’accords directs avec le Parti socialiste – qui lorgne, lui, vers Europe Écologie-Les Verts ou vers le centre – le Front de gauche pourrait permettre au PCF de sauver les meubles.
À condition de ne pas être le dindon de la farce lors de la répartition des sièges. Lors des élections régionales de 2010, le Parti communiste a perdu la moitié de ses conseillers régionaux, laissant des places d’élus à ses partenaires du PG et même à la Gauche unitaire qui faisait ainsi son entrée dans les conseils régionaux. Mais sans doute les dirigeants du parti ont-ils estimé que l’hémorragie eût été pire sans la coalition du Front de gauche.
Les élections cantonales – même si le très faible taux de participation en limite les interprétations – ont plutôt validé la stratégie du Front de gauche à la fois du point de vue du PCF et du PG. Le Front de gauche présentait 1 587 candidats sur un peu moins de 2 000 cantons renouvelables. Selon Pierre Laurent, cité par le journal Le Monde, 84 % de ces candidats étaient présentés par le PCF qui avait 104 conseillers sortants. Le PCF a légèrement augmenté le nombre de ses conseillers et a conservé la présidence des conseils généraux du Val-de-Marne et de l’Allier. Le Parti de gauche a perdu ses anciens conseillers élus sous l’étiquette socialiste, mais en a fait élire le même nombre sous son étiquette propre.
Au premier tour, les composantes du Front de gauche avaient recueilli un total de 8,9 % selon le ministère de l’Intérieur (qui a refusé d’enregistrer le sigle "Front de gauche"), mais dépassaient les 10 % si on ne compte que les cantons où ils se présentaient. Par rapport à 2004, compte tenu de l’abstention, le PCF perd 230 000 voix, qui ne sont pas compensées par les 92 000 du Parti de gauche.
Cela n’empêcha pas Mélenchon et Laurent d’afficher leur satisfaction devant ce résultat puisqu’ils progressaient de 3 % par rapport à 2004 et surtout qu’ils passaient devant Europe Écologie (par comparaison avec les régionales de 2010 et pas les cantonales de 2004 où les écologistes étaient moins présents), redevenant "la deuxième force à gauche".
Malgré quelques subtilités (Mélenchon ayant besoin de cultiver son image de rebelle n’a pas voulu s’afficher, comme Pierre Laurent, aux côtés d’Aubry et Duflot le soir des résultats pour appeler à un "front républicain" face au FN), l’attelage du Front de gauche semble donc prêt à poursuivre une route commune en vue des prochaines législatives.
S’il adoube Mélenchon pour la présidentielle, le PCF exigera alors des positions éligibles pour tous ses députés sortants. Ce sont là des calculs d’appareil, bien loin des intérêts des travailleurs comme des intérêts des militants du PCF eux-mêmes.
Mais ces calculs impliquent de faire la courte échelle, pour ne pas dire servir de marchepied, à un vieux cheval de retour du Parti socialiste. Alors, la direction du PCF y met les formes, laissant à ses militants le temps de s’habituer à cette idée, laissant un député du Puy-de-Dôme largement inconnu du grand public, André Chassaigne, se porter candidat à la candidature, pendant que Mélenchon fait sa cour aux militants communistes, aux militants syndicaux, et s’impose progressivement comme candidat "naturel" en occupant tout l’espace médiatique.
Conscient que nombre de militants, voire de cadres du PCF, n’accepteront pas facilement de se ranger derrière une personnalité extérieure à leur parti et dont l’ambition personnelle est trop visible, Mélenchon multiplie depuis des mois les opérations de séduction auprès des militants et répète avec soin qu’il est candidat à la candidature, mais qu’il n’est pas encore désigné, qu’il faut respecter les formes, etc.
La presse a souligné la façon dont il imite Georges Marchais, sa gouaille, son aplomb voire son insolence calculée vis-à-vis des journalistes. Cette façon de remettre à leur place ceux qui s’aplatissent devant les puissants plaît sans doute aux militants et aux travailleurs combatifs.
Une charge antilibérale et antieuropéenne…
Au-delà de la forme, Mélenchon reprend à son compte le langage altermondialiste qui tient lieu d’idéologie aux milieux syndicalistes comme à toute la gauche du PS depuis plusieurs années. Il dénonce le capitalisme "financier", la "mondialisation ultralibérale", la spéculation boursière ou encore "les forces de l’argent", vieille expression du Parti communiste français.
La dénonciation virulente de l’Union européenne, rendue responsable de tous les maux des travailleurs, avec ses traités favorisant un "marché libre et non faussé", avec la Banque centrale européenne "indépendante" et "sans contrôle" qui défendrait un euro fort sous la pression de l’Allemagne, est un socle commun partagé, au-delà du PCF, par toute la "gauche de la gauche".
Mélenchon s’y adapte. Il explique que l’idée de l’Union européenne – qu’il a pourtant longtemps partagée ! – a accouché "d’un nouveau totalitarisme", rien de moins ! Sa cible préférée est "la baronne Ashton et les 5 000 bureaucrates du service européen des Affaires étrangères".
La dénonciation du traité de Maastricht – que Mélenchon avait voté avec enthousiasme lors du référendum de 1991 – n’étant plus à la mode, il pourfend le traité de Lisbonne qui a remplacé le Traité constitutionnel européen combattu avec énergie en 2005 par les militants du PCF. Il propose de sortir de ce traité, tout en précisant prudemment qu’il conviendrait de le faire "de façon responsable en respectant la parole de la France". Il défend une industrie nationale puissante et veut soumettre à un référendum la renationalisation des services publics comme EDF et GDF.
Ce qui est tout de même comique, c’est que Mélenchon était ministre en 2002 quand Jospin à ouvert les vannes à la privatisation de EDF-GDF, en signant à Barcelone des textes qui ouvraient le marché européen de l’énergie à la concurrence. Et ce même gouvernement Jospin a plus privatisé en cinq ans que les gouvernements précédents de Balladur et Juppé réunis.
Pour sa défense, Mélenchon explique qu’il était alors au PS, mais que depuis il en est sorti : il a donc fini par comprendre ! Trente ans de réflexion pour un dirigeant politique qui prétend offrir un programme d’action aux travailleurs, c’est un peu long.

avec le nationalisme en prime
Par sincérité ou par calcul, Mélenchon en rajoute sur le terrain du nationalisme. S’il n’a pas ressorti le "Produire français" du PCF des années quatre-vingt, il défend le "patriotisme économique" et use de l’expression "notre patrie" en multipliant les couplets antiaméricains et antiallemands. Si son nationalisme se prétend "de gauche", puisqu’il l’habille de références à Jean Jaurès et à la Révolution française, cela reste du nationalisme, c’est-à-dire une propagande profondément réactionnaire et nuisible aux travailleurs, que Mélenchon agrémente, de surcroît, d’expressions teintées de xénophobie. Dans son livre programme Qu’ils s’en aillent tous !, il entretient les vieux préjugés : "Les relations des Allemands avec leurs voisins ne sont pas définitivement apaisées. […] Avoir consenti que les Allemands soient plus nombreux que les Français dans le Parlement européen est une faute. […] La relation entre Français et Allemands est toujours, pour finir, le point sensible où s’infectent toutes les fièvres." Bigre, voici revenu le vieil ennemi héréditaire !
Il dénonce dans le même élan la suprématie du dollar qui "vit sur le dos de la planète" ou encore "le grand marché transatlantique que l’Union européenne fomente avec les USA", et réclame la sortie de l’OTAN.
Il est possible que ce langage plaise à certaines fractions du PCF, nourries depuis longtemps au poison du nationalisme. Mais cela n’en fait pas pour autant des idées progressistes et encore moins un programme de défense des intérêts des travailleurs.
Bien sûr, dans le même temps, Mélenchon dénonce les divisions entre les travailleurs et le racisme. Il réclame la régularisation de tous les sans-papiers pour que tous les travailleurs aient les mêmes droits et que le patronat ne puisse pas peser sur les salaires en jouant sur les divisions.
Pour autant, faire croire aux travailleurs qu’ils ont des intérêts nationaux plutôt que des intérêts de classe et que la source de tous leurs maux viendrait de la mondialisation et de l’Europe entretient la confusion, auprès des travailleurs, avec la démagogie utilisée par l’extrême droite.

Un ton de tribun mais un radicalisme qui n’est que verbal

Au-delà des poncifs antilibéraux, du "patriotisme économique", du couplet écologiste devenu incontournable de nos jours, Mélenchon dénonce avec des mots parfois bien sentis la dégradation des conditions de vie des classes populaires. Il fustige en particulier la montée de la précarité ou encore la multiplication des auto-entrepreneurs, "nouveaux tâcherons qui s’exploitent eux-mêmes". Il a forgé au passage le terme de "précariat" sans doute pour faire écho au "prolétariat" et se poser en théoricien du marxisme. Il pourfend les profits éhontés des actionnaires du CAC 40. Il dénonce les banques, responsables de la crise, sauvées avec l’argent public et qui alimentent leurs profits retrouvés grâce à la dette publique.
Mélenchon a repris l’idée d’un salaire maximum lancée au départ par l’hebdomadaire Marianne ("Jamais d’écart plus grand que d’un à vingt entre le plus petit salaire et le plus grand dans une entreprise") et un "revenu maximum limité à 320 000 euros par an". Il veut instaurer des tranches supplémentaires sur le revenu qui iraient de 40 % à 100 %, reprenant ainsi le fameux "au-dessus je prends tout" lancé sur un plateau de télévision par Georges Marchais dans les années soixante-dix.
Cette revendication d’un salaire maximum, qui semble radicale, désigne les hauts cadres dirigeants des entreprises, les bénéficiaires de stock-options ou de parachutes dorés, c’est-à-dire des serviteurs de la bourgeoisie – de luxe, mais des serviteurs quand même – en laissant dans l’ombre la vraie bourgeoisie. Elle ne remet pas en cause la dictature des Bettencourt, Vincent Bolloré ou de la famille Peugeot sur l’économie.
Comme il veut ratisser large et qu’il cultive l’antiaméricanisme plutôt que l’anti-impérialisme, il se place sous le patronage du président vénézuélien Hugo Chavez pour appeler de ses vœux une "révolution citoyenne"… mais une révolution dans les urnes. Il propose de faire élire une Assemblée constituante pour fonder une VIe République, qui serait tout aussi bourgeoise que les précédentes.
L’Amérique latine l’inspire décidément beaucoup. C’est en référence aux manifestations populaires massives en Argentine, en décembre 2001, contre la classe politique qui avait conduit l’économie argentine à la ruine et à sa mise sous tutelle par le FMI, qu’il a repris le slogan "Qu’ils s’en aillent tous". Il cite d’ailleurs abondamment le cas de l’Argentine comme solution pour réduire la dette publique qui absorbe une part de plus en plus fabuleuse du budget de l’État. Mélenchon ne refuse pas de payer aux banques privées cette dette publique dont les classes populaires ne sont en rien responsables. Il réclame un moratoire et une restructuration de cette dette, c’est-à-dire son étalement dans le temps ainsi que son transfert à la banque centrale, la Banque de France ou peut-être la BCE. Appliquer cela reviendrait à remplacer l’endettement auprès des banques privées par de l’inflation à travers la planche à billets.
Mais l’exemple argentin montre bien les limites du radicalisme de Mélenchon. Si la dette argentine a en effet été restructurée vers 2003, avec des pertes pour certains créanciers, ce sont les "petits porteurs", argentins ou pas, qui ont été lésés. Les grandes banques internationales représentées par le FMI ont été, elles, entièrement remboursées. Quant aux responsables de la débâcle économique argentine, les grandes entreprises du pays comme les grands groupes européens qui ont pillé la richesse du pays, ils n’ont pas perdu un centime. C’est la population argentine qui a payé au prix fort, et par de multiples canaux, la restructuration de la dette de l’État et les sacrifices imposés pour rembourser malgré tout l’essentiel des créanciers.

Nouvelle union électorale en perspective derrière le Parti Socialiste

Ainsi, si certaines expressions de Mélenchon peuvent sembler radicales, ce sont surtout des mots creux : car au bout du compte, ce qu’il vise, c’est un bon résultat électoral pour négocier, dans la meilleure position, une alliance au second tour avec le Parti socialiste. Il se prépare ouvertement à gouverner avec le PS, et même avec Dominique Strauss-Kahn, s’il est le candidat désigné du PS, malgré ses critiques virulentes contre le directeur du FMI. Interrogé sur cette éventualité, Mélenchon répond, là encore avec une pirouette : "Si DSK est candidat, c’est nous qui serons en tête de la gauche, acceptera-t-il alors de nous soutenir ?" Mais il ajoute généralement que l’alliance au second tour est une règle intangible à gauche, ce qui est une façon de reconnaître qu’il se prépare à une alliance avec le PS.
Son ancien ministre de tutelle, Jack Lang, déclarait en janvier sur RMC, comme un coup de pied de l’âne : "J’adore Mélenchon ! Il déclare être le bruit et la fureur, mais s’il y a un jour un gouvernement de gauche il demandera à en faire partie… et vous verrez il sera sage !" Ces propos n’engagent que Lang, mais il le connaît bien.
L’intervention occidentale en Libye vient de donner un aperçu des réflexes de responsabilité de Mélenchon vis-à-vis de la bourgeoisie. Alors que son allié le PCF a émis des réserves, soulignant le risque d’engrenage et dénonçant à juste titre le soutien des grandes puissances à la répression militaire contre l’opposition au Bahreïn, Mélenchon a commencé par approuver chaudement ces bombardements sous prétexte qu’ils avaient été déclenchés par un vote de l’ONU, avant de regretter que les opérations passent sous le commandement de l’OTAN.
Autre exemple : interrogé le 31 janvier par Le Parisien au moment des révoltes en Égypte, il déclarait : "En tant que militant, je souhaite que Moubarak s’en aille. Mais si j’étais président, je me garderais bien de dire s’il devait rester ou partir, ce serait de l’ingérence". Et d’ajouter que si un de ses ministres s’était permis de le faire, comme venait de le faire Jeannette Bougrab, fraîchement promue secrétaire d’État à la Jeunesse, "alors il prendrait la porte deux secondes après". C’est dire si Mélenchon tient à montrer qu’il est un dirigeant politique responsable du système.
Oh ! bien sûr, Mélenchon va lui aussi se montrer auprès de travailleurs en lutte. Il fait déjà des clins d’œil appuyés aux militants syndicaux et parle avec des trémolos des mobilisations ouvrières du passé comme de celle déclenchée cet automne contre la réforme des retraites. Mais ces mobilisations ne sont pour lui, comme d’ailleurs pour les dirigeants du PCF, que des appendices d’une victoire électorale.
La seule perspective que le Front de gauche a à offrir aux travailleurs, c’est une version relookée de l’Union de la gauche, c’est-à-dire, au bout du compte, une union derrière le PS. Les dirigeants du PCF ne prétendent d’ailleurs pas le contraire. Mélenchon lui, qui a trente ans de carrière au PS à faire oublier, fait de Strauss-Kahn sa cible préférée tout en se préparant à se ranger derrière lui.
Mélenchon ne formule aucune espèce de critique vis-à-vis de la politique menée par son idole Mitterrand à partir de 1981. Il met régulièrement en avant la cinquième semaine de congés payés, la retraite à soixante ans, les 39 heures et même la création du RMI – présentée comme une avancée sociale ! Il doit sans doute considérer que le retour de la droite au pouvoir sans interruption depuis 2002, avec ses attaques permanentes et son arrogance, a fait oublier à ceux qui ont vécu cette période, le tournant de la rigueur dès 1982 avec les salaires bloqués, les premières vagues de licenciements dans la sidérurgie puis l’automobile, la réhabilitation de la Bourse et surtout la démoralisation politique de la classe ouvrière par un Parti communiste cautionnant toutes ces attaques en restant au gouvernement et en freinant ouvertement les luttes des travailleurs dès qu’ils se défendaient.
En fait, le programme présenté par Mélenchon est plus timoré que celui de l’époque de l’Union de la gauche. Avant la victoire de la gauche en 1981, les objectifs proclamés par le Programme commun pouvaient paraître bien plus radicaux que ceux annoncés par le Front de gauche aujourd’hui. Outre l’abolition de la peine de mort, l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les élections, ce sont des secteurs entiers de l’industrie et des banques dont le Programme prévoyait la nationalisation. Nationalisations qui furent en partie réalisées… avec de confortables indemnités de rachat et en pleine crise économique.
Le ton et le langage, non seulement de Marchais, mais même de Mitterrand, étaient plus ouvertement anticapitalistes que celui de Mélenchon. "Violente ou pacifique, la révolution c’est d’abord la rupture ! Celui qui accepte la rupture avec l’ordre établi, avec le capitalisme, celui-là peut être membre du Parti socialiste." Ces mots ne sont ni de Marchais ni de Mélenchon mais de Mitterrand, lors du congrès d’Épinay en 1971. Mitterrand n’avait pas peur des mots mais, élu en 1981, c’est avec ses promesses qu’il a rompu, pas avec le capitalisme.
Mélenchon ne fait qu’imiter la méthode Mitterrand. Il n’y a là rien de politiquement nouveau. La seule nouveauté, c’est que pour revenir éventuellement au gouvernement ou bien, plus prosaïquement, pour conserver leurs députés, les dirigeants du PCF semblent aujourd’hui résignés à serrer les rangs derrière ce transfuge ambitieux du PS.

Reste à trouver là-dedans les intérêts des militants du PCF, au-delà même de ceux des travailleurs. Même si nombre d’entre eux rechignent à voir Mélenchon utiliser leur parti comme marchepied et s’ils n’ont pas envie de jouer les colleurs d’affiches pour sa campagne, sa popularité, sa façon d’occuper le terrain, peuvent suffire à les convaincre de le choisir comme candidat du Front de gauche. Ils n’ont pour la plupart pas d’autres perspectives qu’électorale et, sur ce seul terrain, l’opération Mélenchon peut leur sembler payante à court terme.
Mais l’histoire du PCF depuis quarante ans, depuis la signature du Programme commun en 1972 par Marchais jusqu’à la Gauche plurielle sous Jospin, c’est l’histoire d’un déclin électoral inexorable au profit de son allié socialiste. À l’intérieur du Front de gauche, celui qui a tout à gagner, c’est Mélenchon ; et ceux qui ont encore quelque chose à perdre, leur crédit ou leur moral, ce sont les militants du PCF. Le dévouement à leur parti comme aux intérêts des couches populaires, la combativité et la persévérance de ces militants mériteraient une autre politique que cette perpétuelle recherche d’alliance électorale.


Quant aux travailleurs qui peuvent être séduits par les effets de tribune de Mélenchon et par son radicalisme verbal, ils se prépareraient de nouvelles déceptions s’ils misaient leur avenir sur la réussite électorale de Mélenchon.
Intégrés dans un gouvernement de gauche, qui plus est en position subordonnée derrière le PS, Mélenchon et le Front de gauche, c’est-à-dire le PCF et le PG, mèneront demain la politique nécessaire à la bourgeoisie, celle que les gouvernements socialistes mènent aujourd’hui en Espagne, en Grèce ou au Portugal : des plans d’austérité drastiques pour réduire la dette publique et drainer toujours plus de plus-value vers les banques et les actionnaires.
Chaque fois que la gauche gouvernementale est passée au pouvoir, de l’Union de la gauche à la Gauche plurielle, elle a défendu les intérêts fondamentaux de la bourgeoisie. Ce faisant, elle a contribué à démoraliser des fractions entières de travailleurs et au bout du compte, c’est cette démoralisation qui peut rendre possible, par exemple, qu’une Marine Le Pen ose se poser en défenseur des pauvres.
Pour changer leur sort, les travailleurs ne pourront pas compter sur des avocats dans des ministères, mais sur leurs propres forces, sur leur poids social dans l’économie, pour contester à la bourgeoisie sa dictature sur toute la société. L’élection présidentielle à venir ne sera qu’une occasion de l’affirmer, et de se compter sur ce programme. Ni plus ni moins.

LDC
30 mars 2011


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Message  cundo Ven 23 Mar - 12:22

http://www.resistons.net/images/2011/photos2011/Images_Midi_Libre/22_03_12_Canard_Enchaine_2.jpg



oups je me suis un peu emmêlé les pinceaux... à lire en premier ce lien et ensuite celui de mon message précédent
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Message  cundo Ven 23 Mar - 12:27

bon je recommence car j'ai tout foiré, c'est un peu bancale sorry
c'est un article du canard enchaîné en 3 parties
http://www.resistons.net/images/2011/photos2011/Images_Midi_Libre/.22_03_12_Canard_Enchaine_1_m.jpg
http://www.resistons.net/images/2011/photos2011/Images_Midi_Libre/22_03_12_Canard_Enchaine_2.jpg
http://www.resistons.net/images/2011/photos2011/Images_Midi_Libre/22_03_12_Canard_Enchaine_3.jpg
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Message  Achille Ven 23 Mar - 14:42

Que reste-il aux partisans de la ligne sectaire sans arguments, les insultes scatologiques :

Vals a écrit:
Avec des mouches à merde comme Autain ou Picquet qui viennent picorer le crottin de l'attelage FdG ?
[/quote]

Schreiber a écrit:...Achille qui vient en ce moment nous emmerder sur le forum

INADMISSIBLE !

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Message  Invité Ven 23 Mar - 15:07

Achille a écrit:Que reste-il aux partisans de la ligne sectaire sans arguments, les insultes scatologiques :

Vals a écrit:
Avec des mouches à merde comme Autain ou Picquet qui viennent picorer le crottin de l'attelage FdG ?

Schreiber a écrit:...Achille qui vient en ce moment nous emmerder sur le forum

INADMISSIBLE !
Non, je n'irais pas jusque là : je ne pense pas que tes messages soient inadmissibles. J'ai simplement écrit qu'ils nous emmerdaient.

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Message  Achille Ven 23 Mar - 15:41

Schreiber a écrit:
Achille a écrit:Que reste-il aux partisans de la ligne sectaire sans arguments, les insultes scatologiques :

Vals a écrit:
Avec des mouches à merde comme Autain ou Picquet qui viennent picorer le crottin de l'attelage FdG ?

Schreiber a écrit:...Achille qui vient en ce moment nous emmerder sur le forum

INADMISSIBLE !
Non, je n'irais pas jusque là : je ne pense pas que tes messages soient inadmissibles. J'ai simplement écrit qu'ils nous emmerdaient.


En plus d'être vulgaire tu es fier de l'être : sans doute le courage du planqué derrière son clavier.

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Message  verié2 Ven 23 Mar - 15:42

Achille a le droit de défendre son point de vue. Je ne vois pas pourquoi on refuserait de discuter avec les partisans ou militants du FdG. Le problème, c'est qu'il avance des raisonnements assez tortueux et refuse de répondre clairement aux questions et objections. A la manière de son candidat Mélenchon, il se réfugie dans le flou artistique avec des propos assez creux, des références bizarres au trotskisme, sans qu'on puisse savoir ce qu'il pense vraiment, quelles sont ses positions personnelles.

D'où l'irritation de ses interlocuteurs - ce qui ne peut justifier l'insulte. Mais il serait plus facile et plus sain de discuter avec, par exemple, un militant du PCF défendant clairement le projet d'un "bon gouvernement de gauche". Avec Achille, c'est comme dans la fable de La Fontaine sur la chauve souris...

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Message  dug et klin Ven 23 Mar - 15:48

Achille a écrit:Que reste-il aux partisans de la ligne sectaire sans arguments, les insultes scatologiques :

Vals a écrit:
Avec des mouches à merde comme Autain ou Picquet qui viennent picorer le crottin de l'attelage FdG ?

Schreiber a écrit:...Achille qui vient en ce moment nous emmerder sur le forum

INADMISSIBLE ![/quote]


Si pour ta citation de Schreiber,je te rejoins,car moi tu ne m'emmerde pas,tu m'amuse.mais pour celle de Vals,elle est sévere,mais juste,il ne pouvait quand meme pas écire"des mouches a miel",et ces petites(tres petites)personnes,sont bien des"mouches du coche"et ne récolte que le crottin de ses chevaux.Et je te laisse volontier,Achille,la compagnie de ces tristes arrivistes malhonnetes:

Piquet,pendant plusieurs années il usurpe un salaire a plein temps de la LCR,et quand la direction le somme de revenir bosser en le mettant a demi solde(comme un ambassadeur ou un préfet hors cadre)ce monsieur se fache,et par au FdeG,ou le PCF lui offrira un poste d'attaché parlementaire a plein temps,il a courru tellement vite a la gamelle,que la majorité de ses ami(e)s n'ont pas eu(hélas pour le NPA)le temps de faire leurs valises.

Hautain,cette petite arriviste qui porte tres bien son nom,s'est d'abord fait élire a la mairie de Paris sur les listes du PCF,ensuite ayant obtenu un poste indéboulonable,elle a fait un bras d'honneur pour reverser,comme les autres élu(e)s de la liste,l'éxcédent de salaire.Virée par Delanoé,le PCF ne voulant pas la récuppérer,elle a essayée de se parachuter en banlieue,annoncant,sans avoir vue le maire sortant quelle serait N°2 sur sa liste,celui ci a rigolé en disant qu'il ne la connaissait pas et ne l'avait jamais vue.

Alors tu peut t'égosiller a crier"INADMISSIBLE",c'est vrai que tu est dans le meme Parti que des petites crapules qui courrent le cacheton,et jouent des coudes pour etre sur la photo.
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Message  Achille Ven 23 Mar - 15:56

dug et klin a écrit:c'est vrai que tu est dans le meme Parti que des petites crapules qui courrent le cacheton

Voici la conception du débat illustrée par la ligne sectaire de l'EG : l'injure, l'insulte, la vulgarité.

Achille

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Message  Invité Ven 23 Mar - 15:59

En attendant tu n'as toujours pas répondu à la moindre question qui t'as été posée...

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