Automobile, luttes des travailleurs
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Re: Automobile, luttes des travailleurs
Vérié n'est toujours pas convaincu.
Quelle surprise!
Mais la vie continue et les occasions de critiquer ce que fait et ne fait pas LO ne vont pas manquer à l'avenir aux commentateurs.
Encore à propos de "l'extension" qui soit dit en passant n'est pas un article de foi mais une nécessité ayant ou pas une possibilité on peut écouter sur le site de LO l'intervention d'un militant de l'Etincelle ( y-en-avait-t-il d'autres comme le suggère le pluriel de Vérié?) au débat des militants PSA de LO à sa dernière fête.
Ce camarade avec l'accord et l'appui non seulement des militants de LO mais de tous les grévistes avait pris en main les relations avec une boîte de l'Allier menacée de fermeture...sans succès à part une visite rapide de quelques délégués de cette boîte à Aulnay...avant de cesser le combat.
Son intervention, celle d'un militant résolu de l'extension comme seule planche de salut montrait l'absence de réalité de son projet et le découragement qu'il aurait provoqué s'il avait été la seule perspective.
Est-ce la cause du silence de ce camarade jusqu'à la fin de la grève?
A la fête de LO il retrouva la parole pour l'intérêt de tous expliquant ses efforts et son absence de résultat.
Pour finir, Vérié affirme que cet article fut imposé à LO par les critiques émises contre sa politique. Rappelons que ces critiques furent ignorées du public et même d'une grande partie des ouvriers de l'usine.
Quoi de plus normal que LO expose sa politique et l'activité de ses militants
Quelle surprise!
Mais la vie continue et les occasions de critiquer ce que fait et ne fait pas LO ne vont pas manquer à l'avenir aux commentateurs.
Encore à propos de "l'extension" qui soit dit en passant n'est pas un article de foi mais une nécessité ayant ou pas une possibilité on peut écouter sur le site de LO l'intervention d'un militant de l'Etincelle ( y-en-avait-t-il d'autres comme le suggère le pluriel de Vérié?) au débat des militants PSA de LO à sa dernière fête.
Ce camarade avec l'accord et l'appui non seulement des militants de LO mais de tous les grévistes avait pris en main les relations avec une boîte de l'Allier menacée de fermeture...sans succès à part une visite rapide de quelques délégués de cette boîte à Aulnay...avant de cesser le combat.
Son intervention, celle d'un militant résolu de l'extension comme seule planche de salut montrait l'absence de réalité de son projet et le découragement qu'il aurait provoqué s'il avait été la seule perspective.
Est-ce la cause du silence de ce camarade jusqu'à la fin de la grève?
A la fête de LO il retrouva la parole pour l'intérêt de tous expliquant ses efforts et son absence de résultat.
Pour finir, Vérié affirme que cet article fut imposé à LO par les critiques émises contre sa politique. Rappelons que ces critiques furent ignorées du public et même d'une grande partie des ouvriers de l'usine.
Quoi de plus normal que LO expose sa politique et l'activité de ses militants
artza- Messages : 114
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
CQFD.
Evidemment, on ne peut pas tirer des litres de lait d'une vache maigre.
L'article est clair et y chercher des poux cela sent tout sauf la critique juste.
Et LO n'est peut-être pas le top, mais elle est à des années lumière d'autres partis et groupes d'EG. Par leur travail, par son sérieux.
Dommage qu'elle ne soit pas vraiment au top.
La critique devrait aller dans le sens d'améliorer ce qui manque, ce qui ne va pas, mais elle doit se centrer sur la politique pas sur leur activité qui, je repete, est un modèle à suivre dans le sens de leur conséquence, sérieux et militantisme, plan clair (discutable comme tout) et constance.
Ces trucs il faut les imiter, apprendre d'eux, les emuler si possible.
Tout en critiquant les aspects politiques qui ne vont pas. Mais politiques, pas leurs intentions ou leur activité pratique, etc.
Evidemment, on ne peut pas tirer des litres de lait d'une vache maigre.
L'article est clair et y chercher des poux cela sent tout sauf la critique juste.
Et LO n'est peut-être pas le top, mais elle est à des années lumière d'autres partis et groupes d'EG. Par leur travail, par son sérieux.
Dommage qu'elle ne soit pas vraiment au top.
La critique devrait aller dans le sens d'améliorer ce qui manque, ce qui ne va pas, mais elle doit se centrer sur la politique pas sur leur activité qui, je repete, est un modèle à suivre dans le sens de leur conséquence, sérieux et militantisme, plan clair (discutable comme tout) et constance.
Ces trucs il faut les imiter, apprendre d'eux, les emuler si possible.
Tout en critiquant les aspects politiques qui ne vont pas. Mais politiques, pas leurs intentions ou leur activité pratique, etc.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Juste sur ce point. Personne n'a dit que c'était la seule perspective. Il faut évidemment essayer de tirer le meilleur parti de toutes les situations. Mais c'était la seule perspective pour faire vraiment reculer PSA - cela, Mercier l'avait d'ailleurs dit lui-même... au débat de la fête de LO de 2012. "L'absence de réalité" d'un projet, on ne peut le constater qu'après coup. Qui ne tente rien n'a rien. Même si, évidemment, il ne s'agit pas de tenter non plus n'importe quoi.Artza
Son intervention, celle d'un militant résolu de l'extension comme seule planche de salut montrait l'absence de réalité de son projet et le découragement qu'il aurait provoqué s'il avait été la seule perspective.
Mais que proposions-nous ? Essayer de mettre sur pied un embryon de comité de coordination rassemblant des représentants de diverses boîtes en lutte. Artza cite l'exemple de cette boîte de l'Allier, un équipementier si j'ai bonne mémoire, mais il y en avait tout de même pas mal d'autres. Ceux qui parlaient en leur nom étaient généralement des syndicalistes combatifs et non des trotskystes pur jus. Et alors ? Ce n'étaient pas (et ce ne sont toujours pas) dans l'ensemble des bureaucrates comme ceux qui dirigent les fédérations. Ne pouvait-on pas tenter de faire quelque chose avec eux ? Dire que ça aurait automatiquement changé le cours de la lutte serait évidemment absurde. On n'est jamais sûr de rien à l'avance.
Quant à ce qui semble être une attaque personnelle contre notre camarade, je ne suis pas en mesure de te répondre et ça n'a guère d'intérêt. Pour ma part, je me garderais bien de lancer des attaques de ce genre contre des camarades de LO ou d'autres partis dans une boîte où je ne travaille pas. Toutes sortes d'aspects sont toujours délicats à évaluer de l'extérieur. Tu remarqueras que nous n'avons prononcé par exemple aucune critique concernant le fonctionnement du comité de grève, où notre camarade a reconnu (notamment au débat de la fête) que sa position était minoritaire.
En revanche, l'article de la LDC n'évoque pas les interventions médiatiques de Mercier et, sur ce plan, il y a beaucoup à dire.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Artza :
Mais la vie continue et les occasions de critiquer ce que fait et ne fait pas LO ne vont pas manquer à l'avenir aux commentateurs.
Encore à propos de "l'extension" qui soit dit en passant n'est pas un article de foi mais une nécessité ayant ou pas une possibilité on peut écouter sur le site de LO l'intervention d'un militant de l'Etincelle ( y-en-avait-t-il d'autres comme le suggère le pluriel de Vérié?) au débat des militants PSA de LO à sa dernière fête.
Ce camarade avec l'accord et l'appui non seulement des militants de LO mais de tous les grévistes avait pris en main les relations avec une boîte de l'Allier menacée de fermeture...sans succès à part une visite rapide de quelques délégués de cette boîte à Aulnay...avant de cesser le combat.
Son intervention, celle d'un militant résolu de l'extension comme seule planche de salut montrait l'absence de réalité de son projet et le découragement qu'il aurait provoqué s'il avait été la seule perspective.
Est-ce la cause du silence de ce camarade jusqu'à la fin de la grève?
A la fête de LO il retrouva la parole pour l'intérêt de tous expliquant ses efforts et son absence de résultat.
Pour finir, Vérié affirme que cet article fut imposé à LO par les critiques émises contre sa politique. Rappelons que ces critiques furent ignorées du public et même d'une grande partie des ouvriers de l'usine.
Quoi de plus normal que LO expose sa politique et l'activité de ses militants
Artza nous dis, avec une fausse modestie habituelle, qu'à LO on agit et que les autres, eux, se contentent de commenter.
Et cela bien sûr, décrédibiliserait quiconque ose critiquer leur politique.
Le bulletin L'Etincelle n'est pas le fait d'un seul camarade, les discussions avec les travailleurs se font à chaque diffusion.
Oui, le comité de grève, où LO était influent ne s'est pas opposé à ce qu'un militant de L'Etincelle prenne contact avec d'autres boîtes en lutte (et non une seule et puis plus rien comme ose le prétendre Artza).
Mais LO l'a soutenu comme la corde soutien le pendu; eux préférant s'occuper de choses bien plus "sérieuses".
Artza affirme que la perspective de l'extension des luttes, de leur coordination amènerait au découragement. Belle confiance que voilà dans les capacités de la classe ouvrière à changer l'ordre des choses !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Parmi les 50 plus grandes usines en France, près de la moitié appartient au secteur automobile
http://www.npa-auto-critique.org/article-parmi-les-50-plus-grandes-usines-en-france-pres-de-la-moitie-appartient-au-secteur-automobile-119117481.html
http://www.npa-auto-critique.org/article-parmi-les-50-plus-grandes-usines-en-france-pres-de-la-moitie-appartient-au-secteur-automobile-119117481.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Mais LO l'a soutenu comme la corde soutien le pendu; eux préférant s'occuper de choses bien plus "sérieuses".
LO n'a rien "soutenu" et n'avait rien à soutenir, sinon la volonté des travailleurs de lutter et se faire respecter
Que d'autres aillent se pendre ici ou ailleurs, c'était leur droit et c'est à eux de tirer le bilan de leur recherche éperdue de "convergences" .
Chacun sa politique mais il ne faut tout de même pas demander à ceux qui n'y croient pas de faire semblant de faire converger des luttes qui n'existent pas, sauf dans la tête de rêveurs illusionnés par quelques phrases échangées ou des "motions" de soutien de quelques syndicalistes, surement sincères mais complètement isolés de leurs camarades de boite.
Alors, pas de corde et pas de pendu, heureusement tous les travailleurs conscients ne sont pas suicidaires.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
artza a écrit:Vérié n'est toujours pas convaincu.
Quelle surprise!
Mais la vie continue et les occasions de critiquer ce que fait et ne fait pas LO ne vont pas manquer à l'avenir aux commentateurs.
...comme elles n'ont pas manqué dans le passé!
Je viens d'avoir l'occasion de jeter un coup d'oeil sur la brochure LCR commentant la grève des banques de 1974 dans laquelle LO et Arlette Laguiller jouèrent un rôle non négligeable...et bien les "critiques", et même le ton c'est du kif avec aujourd'hui. La situation était semblable uniquement en ce sens que LO avait quelques billes contrairement à la LCR.
On constate aussi la même chose avec la grève Renault de 1947. Petit détail amusant pour évoquer leur militant chez Renault (Daniel Renard) le PCI de l'époque puis l'OCI utilisaient toujours un pluriel "les militants..." comme quoi les mêmes causes produisent les mêmes effets car dis moi qui tu fréquentes je te dirais qui tu es:D
artza- Messages : 114
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Donc, si on te suit, Artza, les situations chez Renault en 1947, au Crédit Lyonnais en 1974 et chez PSA en 2013 seraient les mêmes et les critiques du courant LCR-NPA les mêmes aussi à l'encontre de la politique de LO les mêmes aussi. Et par conséquent les critiques que j'ai exprimées sur ce fil seraient dans le droit fil des critiques de la IVème IC en 1947 à l'encontre de LO.Artza
la brochure LCR commentant la grève des banques de 1974 dans laquelle LO et Arlette Laguiller jouèrent un rôle non négligeable...et bien les "critiques", et même le ton c'est du kif avec aujourd'hui. La situation était semblable uniquement en ce sens que LO avait quelques billes contrairement à la LCR.
On constate aussi la même chose avec la grève Renault de 1947.
Rien de changé sous le soleil de la lutte de classe : LO mènerait toujours une politique juste, avec des militants sur le terrain, alors que le courant LCR se contenterait de criticailler de l'extérieur. Quelle vision rassurante pour toi !
Pour être franc, j'ignore ou j'ai oublié les critiques que le courant LCR pouvait adresser à LO en 1974 et 1947. Mais les situations étaient déjà totalement différentes, ne serait-ce que parce que nous sommes dans une période de crise et qu'il s'agit de combattre des fermetures d'entreprise et des licenciements. Cette volonté de voir une continuité est donc absurde.
De plus, ni le groupe Barta de 1947, ni le PCI de 1947 ne sont vraiment comparables à LO et au NPA de 2013. Ni par leur composition, leur nombre, leurs conceptions, leurs objectifs. Justement, en 1947, l'objectif de Barta était une généralisation de la lutte et que la politique de son groupe serve d'exemple aux autres formations trotskystes. La comparaison est vraiment spécieuse.
Ce serait plus intéressant que tu répondes aux critiques précises formulées.
Cette polémique est franchement sectaire, mesquine et sans intérêt. En bref, tu nous accuses de bluff. Mais si on compte le nombre de militants et sympathisants de L'Etincelle chez PSA de la même façon que LO compte ses 8000 membres déclarés officiellement, nous avons au moins une douzaine de camarades chez PSA...Petit détail amusant pour évoquer leur militant chez Renault (Daniel Renard) le PCI de l'époque puis l'OCI utilisaient toujours un pluriel "les militants..."
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Ce que dit Vérié :
pour répondre à ce qu'a dit Artza :
Problème de compréhension pour Vérié ou volonté délibérée de travestir pour enfoncer ses clous ?
Donc, si on te suit, Artza, les situations chez Renault en 1947, au Crédit Lyonnais en 1974 et chez PSA en 2013 seraient les mêmes
pour répondre à ce qu'a dit Artza :
La situation était semblable uniquement en ce sens que LO avait quelques billes contrairement à la LCR.
Problème de compréhension pour Vérié ou volonté délibérée de travestir pour enfoncer ses clous ?
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Voici ce qu'écrit Artza :
En revanche, les critiques envers LO seraient donc toujours les mêmes ? Ca parait d'autant plus absurde que la politique de LO n'était pas la même. Il faudrait donc que Artza étaye un peu son point de vue et s'exprime de façon plus claire.
Pour en revenir au fond, je résume à nouveau les principales critiques en ce qui concerne PSA :
-Refus de mettre tout son poids dans la balance pour favoriser la convergences des luttes des boites qui licencient et refus de tenter de mettre sur pied un organisme national de coordination, sous prétexte que les dirigeants des autres luttes seraient des bureaucrates syndicaux. Et aussi en raison d'une vision générale très pessimiste.
-Discours médiatique très localiste, syndicaliste et corporatiste qui ne se distinguait pas de ceux des militants syndicalistes combatifs.
-Absence du comité de grève dans les apparitions publiques.
-Sectarisme à l'égard du NPA, comme l'a montré le refus de donner la parole à Poutou, monté de Bordeaux avec plusieurs dizaines d'ouvriers de Ford.
-Au final, une lutte qui ne se distingue de celles menées par des sections CGT combatives, que par la mise sur pied d'un comité de grève plus démocratique. Ce qui est certes un point important.
C'est un peu confus, donc ça peut susciter des interprétations diverses. Donc, d'accord, selon Artza, le seul point commun des situations serait la présence de LO et l'absence de la LCR (et assimilés PCI, NPA...). Mais ce n'est vrai que pour la grève du Crédit Lyonnais, puisque le PCI était présent chez Renault 1947 (de même que d'autres courants) et que L'Etincelle liée aujourd'hui au NPA est présente chez PSA.(Artza) Je viens d'avoir l'occasion de jeter un coup d'oeil sur la brochure LCR commentant la grève des banques de 1974 dans laquelle LO et Arlette Laguiller jouèrent un rôle non négligeable...et bien les "critiques", et même le ton c'est du kif avec aujourd'hui. La situation était semblable uniquement en ce sens que LO avait quelques billes contrairement à la LCR.
On constate aussi la même chose avec la grève Renault de 1947.
En revanche, les critiques envers LO seraient donc toujours les mêmes ? Ca parait d'autant plus absurde que la politique de LO n'était pas la même. Il faudrait donc que Artza étaye un peu son point de vue et s'exprime de façon plus claire.
Pour en revenir au fond, je résume à nouveau les principales critiques en ce qui concerne PSA :
-Refus de mettre tout son poids dans la balance pour favoriser la convergences des luttes des boites qui licencient et refus de tenter de mettre sur pied un organisme national de coordination, sous prétexte que les dirigeants des autres luttes seraient des bureaucrates syndicaux. Et aussi en raison d'une vision générale très pessimiste.
-Discours médiatique très localiste, syndicaliste et corporatiste qui ne se distinguait pas de ceux des militants syndicalistes combatifs.
-Absence du comité de grève dans les apparitions publiques.
-Sectarisme à l'égard du NPA, comme l'a montré le refus de donner la parole à Poutou, monté de Bordeaux avec plusieurs dizaines d'ouvriers de Ford.
-Au final, une lutte qui ne se distingue de celles menées par des sections CGT combatives, que par la mise sur pied d'un comité de grève plus démocratique. Ce qui est certes un point important.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
verié2 a écrit:Voici ce qu'écrit Artza :C'est un peu confus, donc ça peut susciter des interprétations diverses. Donc, d'accord, selon Artza, le seul point commun des situations serait la présence de LO et l'absence de la LCR (et assimilés PCI, NPA...). Mais ce n'est vrai que pour la grève du Crédit Lyonnais, puisque le PCI était présent chez Renault 1947 (de même que d'autres courants) et que L'Etincelle liée aujourd'hui au NPA est présente chez PSA.(Artza) Je viens d'avoir l'occasion de jeter un coup d'oeil sur la brochure LCR commentant la grève des banques de 1974 dans laquelle LO et Arlette Laguiller jouèrent un rôle non négligeable...et bien les "critiques", et même le ton c'est du kif avec aujourd'hui. La situation était semblable uniquement en ce sens que LO avait quelques billes contrairement à la LCR.
On constate aussi la même chose avec la grève Renault de 1947.
.
Discussion difficile entre celui qui écrit "confusément" et son lecteur bien décidé à rester rivé sur sa marotte.
Merci Mykha mais ton effort fut vain.
Enfin marotte lophobe ou pas Vérié devrait s'éviter de dire clairement des choses fausses.
La LCR était présente au Crédit lyonnais.
Mais là n'était pas mon propos, je dis simplement que les critiques émises par la LCR contre la politique menée par LO dans les quelques conflits où elle put jouer un rôle sont invariablement les mêmes. Chacun peut le vérifier.
Si J-P Mercier avait été un syndicaliste ordinaire comme il le fut en réalité selon Vérié, le NPA l'aurait encensé, idôlatré...mais étant de LO la musique change. Quoi de plus insupportable que de voir l'organisation voisine ouvriériste, sectaire et débile être aux manettes et s'en tirer pas si mal...
Contrairement à des idées reçues répétées par des plus bêtas que méchants, le sectarisme le plus souvent n'est pas du côté de LO. Ca aussi chacun peut le vérifier.
De toutes façons dans les mouvements où LO et LCR pensaient pouvoir développer une politique LO et LCR n'ont jamais été d'accord, entre autres à la SNCF où Vérié peut se renseigner facilement.
Le sectarisme ce n'est pas refusé une tribune à Poutou, le sectarisme c'est de réagir négativement, avec hostilité à tous propos et toutes initiatives de LO Julien n'a pas prononcé le mot grève ne serait-ce pas le début de la trahison, Mercier exige le maintien de la fabrication de la C3 corporatisme!
Vérié répète inlassablement les mêmes choses.
Il lui a été répondu plus haut.
Sauf une.
Vérié affirme que la lutte menée à PSA est semblable à celle menée par une section CGT combative.
Peut-être et alors? Si il y a plein de section CGT comme ça moi je suis bien content et je ne vois pas que souhaiter de mieux.
En fait il s'agit d'une remarque d'un spectateur désabusé, jalousant des résultats qu'il n'a jamais connu. Cette remarque se voudrait disqualifiante, elle n'est que flatteuse.
Qu'en au comité de grève il est "un peu plus démocratique", ah oui et un peu plus démocratique que de quel autre? et pas tout simplement démocratique, en quoi?
En matière de comité de grève LO c'est pas si mal hein?
A ce propos LO vient de sortir une brochure sur Chausson 1992-1995.
artza- Messages : 114
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Je n'ai jamais dit pour ma part que le sectarisme était l'exclusivité de LO. Mais, désolé, Artza, oui, refuser la parole à un camarade venu de Bordeaux avec plusieurs dizaines de ses collègues dans une assemblée consacrée à la lutte contre les licenciements, difficile de nier que cela relève d'un sectarisme qui nuit à l'unité. Pour le reste, je n'ai pas critiqué LO sur tel ou tel détail des discours publics de ses militants chez PSA, mais sur la tonalité générale de leurs interventions qui n'ont jamais dépassé le cadre d'un syndicalisme corporatiste combatif. Et je n'ai jamais parlé de "trahison" - inutile de caricaturer.Artza
Le sectarisme ce n'est pas refusé une tribune à Poutou, le sectarisme c'est de réagir négativement, avec hostilité à tous propos et toutes initiatives de LO Julien n'a pas prononcé le mot grève ne serait-ce pas le début de la trahison, Mercier exige le maintien de la fabrication de la C3 corporatisme!
Il va de soi que nous souhaitons tous qu'il y ait plein de sections CGT combatives, et il y en a heureusement encore pas mal ! Peut-être que les circonstances objectives, le niveau de combativité de l'ensemble des travailleurs de PSA ne permettaient pas d'obtenir davantage de cette lutte. Mais cette lutte a fourni l'occasion à JP Mercier de s'exprimer très largement dans les médias. N'était-ce pas l'occasion de dire autre chose que ce que dit habituellement un responsable CGT local combatif ? Même si ce n'était que de la propagande et si on ne peut évidemment pas affirmer que ça aurait eu des conséquences sur l'extension de la lutte, ne fallait-il pas faire entendre un autre son de cloche ? Ne fallait-il pas mettre en avant publiquement le comité de grève comme mode d'organisation des travailleurs en lutte ?Vérié affirme que la lutte menée à PSA est semblable à celle menée par une section CGT combative.
Peut-être et alors? Si il y a plein de section CGT comme ça moi je suis bien content et je ne vois pas que souhaiter de mieux.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Avec la contribution des différents militants de L'Etincelle intervenant chez PSA (et pour compléter l'information donnée à Artza, pas uniquement à Aulnay) Plusieurs articles sont publiés dans le dernier numéro de Convergences Révolutionnaires.
Voici celui sur le bilan de la lutte menée à Aulnay :
Convergences Révolutionnaires
Juin-Juillet-Août 2013
PSA Aulnay
Discussion sur le bilan de deux ans de mobilisation dont quatre mois de grève à PSA Aulnay
La longue lutte initiée par les salariés d’Aulnay contre la famille Peugeot, leurs quatre mois de grève et le rôle essentiel joué dans la façon de mener cette lutte par les militants révolutionnaires implantés dans cette usine – en l’occurrence essentiellement ceux de Lutte ouvrière – ont suscité bon nombre de discussions chez les militants d’extrême gauche. Et c’est normal. L’heure est à un premier bilan, toutefois provisoire (car rien n’est terminé, voir nos autres articles). Lutte ouvrière, pour sa part, a publié fin mai une brochure indispensable détaillant les différentes étapes et épisodes de cette lutte (« La lutte des travailleurs de PSA contre la fermeture de l’usine d’Aulnay »).
Pour ce qui est des « critiques », notons toutefois qu’il vaut mieux faire preuve de prudence dans les appréciations d’une telle lutte vue de l’extérieur, même quand on a participé activement à des actions de solidarité. En ce qui concerne la Fraction l’Étincelle, un de nos camarades faisait partie du Comité de grève et a défendu une certaine orientation et attitude vers les autres entreprises en butte aux licenciements. Cette orientation, pour l’heure, est restée toutefois minoritaire parmi les grévistes, malgré quelques concrétisations ponctuelles.
Nous essaierons de revenir ici d’une part sur des critiques que nous ne partageons absolument pas, d’autre part sur nos propres réponses à certains arguments que les camarades de Lutte ouvrière nous ont opposés.
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- Aurait-il fallu déclencher la grève plus tôt ? Par exemple en juillet 2012, lors de l’annonce par PSA des 8 000 suppressions d’emploi, en s’appuyant sur un coup de colère des salariés ?
C’est le sentiment de certains camarades du NPA ayant participé, en soutien extérieur, au rassemblement du 12 juillet 2012 devant l’usine suite à l’annonce par PSA de la fermeture. Le problème, c’est qu’un « coup de colère », cela ne se suscite pas par la simple propagande. C’est oublier également, comme les camarades de LO le détaillent dans leur brochure, le scepticisme des ouvriers devant la révélation du « plan secret » par la CGT, un scepticisme qui avait perduré toute l’année écoulée. Quant à l’annonce de la direction, elle a certes représenté un traumatisme, mais pas le coup de colère espéré par les militants.
Aurait-il été vraiment opportun de déclencher une grève dont on savait sciemment qu’elle aurait été minoritaire quinze jours avant la fermeture de l’usine lors des vacances d’été ? « Il faut savoir démarrer une grève… », objectent ces camarades. Dans n’importe quelles conditions ? À noter d’ailleurs que le secrétaire du syndicat Sud a alors appelé à faire grève, sans un seul écho positif parmi les 250 ouvriers présents sur le parking. Les militants de l’usine ont alors choisi de poursuivre tout le travail de préparation auprès des autres ouvriers du site, un travail engagé depuis une année, et d’en appeler à l’élection d’un Comité de préparation de la lutte , tout en donnant rendez-vous à la rentrée de septembre. À notre avis, ils ont eu parfaitement raison. Rappelons également que le déclenchement de la grève six mois plus tard, en janvier 2013, ne fut pas le résultat « d’un coup de colère » mais de la décision consciente d’une minorité (de 200 à 300 néanmoins !) d’ouvriers déterminés, déjà organisés et rodés à bien des actions depuis l’automne précédent.
- Les revendications. Il fallait s’en tenir au « retrait du PSE », objectent quelques autres camarades du NPA (ayant par ailleurs organisé de multiples collectes de soutien dans leurs facs) et d’autres groupes d’extrême gauche. Le fait d’énumérer des « revendications spécifiques » (indemnités, garanties de reclassements, retraites…) n’était-il pas un renoncement, voire une compromission ? Mieux : une revendication propagandiste comme « l’expropriation de la famille Peugeot » n’aurait-elle pas fait l’unanimité chez les ouvriers, en facilitant la solidarité et les soutiens de la population, voire l’extension de la lutte ?
Les revendications de travailleurs en grève sont le plus souvent fonction de leur appréciation du rapport des forces. D’ailleurs, il arrive que les revendications de départ évoluent en fonction de la dynamique de la lutte. En se radicalisant si elle se renforce, voire s’étend, en se repliant sur la défensive dans l’isolement. Les slogans ou les mots d’ordre, aussi justes soient-ils, n’ont pas la vertu de déclencher la grève générale. Bien entendu, nous militons à titre propagandiste pour « l’interdiction des licenciements » (comme ont continué de le faire les militants de LO de l’usine), et autres objectifs atteignables dans un contexte de généralisation des luttes. Mais une grève se mène avec… les grévistes. Pas en fétichisant des slogans.
À Aulnay, entre juin 2011 et juillet 2012, des centaines d’ouvriers s’étaient mobilisés à différentes reprises sur le « NON à la fermeture », mais sans succès ni résultat auprès du reste des salariés et de la population aulnaysienne. Et dans la semaine qui a suivi l’annonce officielle de la fermeture, puis encore en septembre, ce sont les ouvriers eux-mêmes qui, dans les différents ateliers, se sont mis à aligner des listes de revendications spécifiques (130 000 euros d’indemnités, voire plus, CDI pour tous, préretraite à 55 ans, etc.). À l’automne, les militants de la CGT et le Comité de préparation de la lutte les ont reprises, tout en maintenant celle du retrait du PSE. Ils ont eu raison. Une lutte, a fortiori une grève, se mène sur les revendications que se donnent les travailleurs, quitte à ce que celles-ci évoluent en cours de route.
Plus généralement, on voit dans le pays toute une série de luttes contre des fermetures et des plans de licenciements avec des revendications aux modalités très diverses, en fonction de la situation, des espoirs locaux : indemnités, quête d’un repreneur, « nationalisation provisoire », voire tentative de Scop, etc. Chacune peut se discuter. Mais sur le fond, tous se battent contre les licenciements. Aussi ne s’agit-il surtout pas d’opposer telle revendication à une autre. Le problème réel étant de sortir de son isolement, et du même coup de faire évoluer le rapport des forces en faveur des travailleurs.
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Discussion avec les camarades de LO
- Les limites de la grève. « Il a manqué une politique à notre grève, dépassant le seul cadre de PSA, au moment où elle bénéficiait d’un très large écho dans tout le pays », expliquait Philippe Evrad au forum de l’Étincelle à la fête de Lutte ouvrière. Ce à quoi les militants de LO ont opposé différents arguments : « Mais si, nous nous sommes tournés vers l’extérieur, sommes allés vers d’autres entreprises. Mais nous n’avons pas réussi à étendre la grève. »… « La convergence des luttes, mais quelles luttes ? »
Oui, les grévistes sont allés manifester vers d’autres entreprises à plusieurs reprises. Mais ne confondons pas les possibilités « d’extension » de la grève et une politique à avoir vis-à-vis des autres salariés en butte aux licenciements.
Dans le contexte de la vague actuelle de licenciements, les travailleurs sont sur la défensive et se cantonnent à des luttes isolées et localisées, lesquelles s’échelonnent dans le temps. Les luttes, elles existent. Mais le plus souvent invisibles à l’échelle nationale. Une grève ou une mobilisation démarre ici quand une autre ailleurs s’épuise ou se termine. Le patronat compte là-dessus. C’est tout le problème. La question n’est donc pas de miser sur une extension quasi spontanée, ou par simple contagion d’une lutte fût-elle exemplaire (telle celle de PSA par sa durée, sa détermination et la taille de l’entreprise). Si c’était le cas, la grève générale serait déjà en route, et on discuterait déjà d’autres étapes.
À titre propagandiste, tous les militants révolutionnaires parlent de la nécessité de la convergence des luttes (y compris les militants de LO !). Mais entre les luttes défensives actuelles et la perspective d’un nouveau juin 36 ou mai 68, y a-t-il un trou noir ? Faut-il se cantonner à « vendre chèrement sa peau », le dos au mur, en attendant des jours meilleurs, quand la spontanéité ouvrière fera son œuvre ?
À notre avis, les militants révolutionnaires en situation d’être à la tête d’une lutte avec des ouvriers ont aujourd’hui l’opportunité de tenter une autre politique. De se servir de ce point d’appui pour donner à leur grève un impact au-delà d’elle-même et du même coup une dimension politique. Présenter la grève de PSA comme une lutte « exemplaire », c’est une chose. Mais faire en sorte que les 200 ou 300 travailleurs mobilisés pendant des mois, donc disponibles, prennent aussi contact avec les salariés de cinq, dix, vingt autres entreprises dont les salariés s’affrontent à leur patron comme ils peuvent, juridiquement, par des rassemblements, des débrayages, des grèves plus ou moins dures, pour constituer ensemble un début d’état-major ouvrier, c’est déjà autre chose.
Cela ne signifie pas pour autant qu’on sera en mesure de déclencher la grève générale. Pour l’heure, manifestement loin s’en faut. Mais ce serait poser de sérieux jalons pour les luttes à venir. Ce serait mettre en place des liens entre travailleurs combattifs aujourd’hui isolés, leur permettant de se concerter, d’élaborer ensemble une stratégie de convergence des mobilisations. Ce serait une façon de concrétiser de nouvelles perspectives pour la classe ouvrière. En tout cas c’est à tenter.
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À l’heure où nous écrivons, en ce lundi 10 juin, les ouvriers de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours se sont mis en grève parce qu’ils viennent d’apprendre par la presse que le groupe s’apprête à supprimer 700 postes sur les 927 que compte leur site. Jusqu’à quand les militants devront-ils se résigner, sans autre initiative, à voir un conflit se terminer au moment où un autre démarre ?
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- Une coquille vide, vraiment ? « Ce que vous voulez, objectait en substance un militant de LO, c’est de constituer une structure préalable, une coquille vide. Ce qui reviendrait à réunir des bureaucrates syndicaux de différentes entreprises et de s’en remettre à eux pour décider à la place des travailleurs ».
Une coquille vide ?
Rien que pour le mois de janvier 2013 (la grève d’Aulnay a démarré le 16 janvier), on pouvait décompter des dizaines d’entreprises où les salariés ont fait grève et continuaient de le faire. Ceux de Virgin, Sanofi, PSA, Florange, Goodyear, avaient eu une audience nationale. Mais combien de luttes invisibles ?
Les salariés des papiers spéciaux Lana, à Strasbourg, faisaient toujours des rondes autour de leur usine pour empêcher l’enlèvement des machines. Ceux des plaques de verre Euroglas, à Hombourg (Bas-Rhin), étaient en grève les 22 et 23 janvier. Les 110 salariés du lait Candia, à Saint-Yorre dans l’Allier, décrétaient le blocage de l’usine le 17 janvier, avaient dû le lever le 24, mais appelaient au boycott des produits Candia pour protester contre la fermeture du site, comme ceux de Lude, dans la Sarthe, qui prévoyaient une manifestation le 29 janvier à Paris. Ceux de la téléphonie Alcatel à Rennes, débrayaient les 10 et 23 janvier contre 20 postes supprimés sur les 130 de leur site. La fonderie SBFM à Caudan, dans le Morbihan, filiale de Renault, était en grève le 22 janvier à l’occasion de l’annonce des suppressions de postes chez Renault. Les salariés des transports Keolis à Woippy, en Moselle, étaient en débrayage quotidien à partir du 23. Ceux du carrossier Durisotti, à Sallaumines (Pas-de-Calais), fournisseur de PSA et de Renault, étaient en grève depuis le 17 janvier (et l’étaient encore le 21), contre 121 suppressions d’emplois. L’usine de surgelés Allis, à Falaise, dans le Calvados, sous le coup d’un PSE, était bloquée le 15 janvier, et se remettait en grève le 21. La liste serait longue s’il fallait citer les mobilisations analogues dans tous les départements du pays en ce seul mois de janvier. L’année 2012 avait ainsi connu plus d’une centaine de conflits locaux du même style.
En février, les ouvriers de la fonderie DMI, dans l’Allier, réveillaient un peu les médias contre la fermeture de leur entreprise en menaçant de faire sauter des bonbonnes de gaz. Puis en mars, dans le même département, à quelques dizaines de kilomètres, ceux de la serrurerie industrielle JPM se mettaient en grève contre les restructurations en exigeant une prime extra-légale de 80 000 euros pour ceux qui devraient quitter la boîte. Même région, même semaine, la centaine d’ouvriers de chez Candia Saint-Yorre organisait un nouveau meeting de protestation… Pour ne citer que les entreprises de cette région avec lesquelles la commission du Comité de grève chargée des liens avec les autres entreprises, à l’initiative du camarade de l’Étincelle, avait réussi à établir des premiers contacts.
Mais combien d’autres entreprises, ailleurs dans le pays, dont les militants se sentaient abandonnés par les fédérations et confédérations syndicales et avec lesquels il était possible d’établir des liens réels ? Des bureaucrates, tous ces militants d’appartenance syndicale ou politique diverses, se battant isolément le dos au mur ? Allons-donc ! À moins de ne vouloir faire converger les efforts que des seuls militants trotskystes ? Trêve de plaisanterie. La force des militants révolutionnaires n’est-elle pas précisément, en s’appuyant sur les travailleurs d’ores et déjà en lutte, de proposer une perspective susceptible d’entraîner et de convaincre bien au-delà de leurs propres forces ?
10 juin 2013,
Lydie GRIMAL et Flore ESSE
Voici celui sur le bilan de la lutte menée à Aulnay :
Convergences Révolutionnaires
Juin-Juillet-Août 2013
PSA Aulnay
Discussion sur le bilan de deux ans de mobilisation dont quatre mois de grève à PSA Aulnay
La longue lutte initiée par les salariés d’Aulnay contre la famille Peugeot, leurs quatre mois de grève et le rôle essentiel joué dans la façon de mener cette lutte par les militants révolutionnaires implantés dans cette usine – en l’occurrence essentiellement ceux de Lutte ouvrière – ont suscité bon nombre de discussions chez les militants d’extrême gauche. Et c’est normal. L’heure est à un premier bilan, toutefois provisoire (car rien n’est terminé, voir nos autres articles). Lutte ouvrière, pour sa part, a publié fin mai une brochure indispensable détaillant les différentes étapes et épisodes de cette lutte (« La lutte des travailleurs de PSA contre la fermeture de l’usine d’Aulnay »).
Pour ce qui est des « critiques », notons toutefois qu’il vaut mieux faire preuve de prudence dans les appréciations d’une telle lutte vue de l’extérieur, même quand on a participé activement à des actions de solidarité. En ce qui concerne la Fraction l’Étincelle, un de nos camarades faisait partie du Comité de grève et a défendu une certaine orientation et attitude vers les autres entreprises en butte aux licenciements. Cette orientation, pour l’heure, est restée toutefois minoritaire parmi les grévistes, malgré quelques concrétisations ponctuelles.
Nous essaierons de revenir ici d’une part sur des critiques que nous ne partageons absolument pas, d’autre part sur nos propres réponses à certains arguments que les camarades de Lutte ouvrière nous ont opposés.
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- Aurait-il fallu déclencher la grève plus tôt ? Par exemple en juillet 2012, lors de l’annonce par PSA des 8 000 suppressions d’emploi, en s’appuyant sur un coup de colère des salariés ?
C’est le sentiment de certains camarades du NPA ayant participé, en soutien extérieur, au rassemblement du 12 juillet 2012 devant l’usine suite à l’annonce par PSA de la fermeture. Le problème, c’est qu’un « coup de colère », cela ne se suscite pas par la simple propagande. C’est oublier également, comme les camarades de LO le détaillent dans leur brochure, le scepticisme des ouvriers devant la révélation du « plan secret » par la CGT, un scepticisme qui avait perduré toute l’année écoulée. Quant à l’annonce de la direction, elle a certes représenté un traumatisme, mais pas le coup de colère espéré par les militants.
Aurait-il été vraiment opportun de déclencher une grève dont on savait sciemment qu’elle aurait été minoritaire quinze jours avant la fermeture de l’usine lors des vacances d’été ? « Il faut savoir démarrer une grève… », objectent ces camarades. Dans n’importe quelles conditions ? À noter d’ailleurs que le secrétaire du syndicat Sud a alors appelé à faire grève, sans un seul écho positif parmi les 250 ouvriers présents sur le parking. Les militants de l’usine ont alors choisi de poursuivre tout le travail de préparation auprès des autres ouvriers du site, un travail engagé depuis une année, et d’en appeler à l’élection d’un Comité de préparation de la lutte , tout en donnant rendez-vous à la rentrée de septembre. À notre avis, ils ont eu parfaitement raison. Rappelons également que le déclenchement de la grève six mois plus tard, en janvier 2013, ne fut pas le résultat « d’un coup de colère » mais de la décision consciente d’une minorité (de 200 à 300 néanmoins !) d’ouvriers déterminés, déjà organisés et rodés à bien des actions depuis l’automne précédent.
- Les revendications. Il fallait s’en tenir au « retrait du PSE », objectent quelques autres camarades du NPA (ayant par ailleurs organisé de multiples collectes de soutien dans leurs facs) et d’autres groupes d’extrême gauche. Le fait d’énumérer des « revendications spécifiques » (indemnités, garanties de reclassements, retraites…) n’était-il pas un renoncement, voire une compromission ? Mieux : une revendication propagandiste comme « l’expropriation de la famille Peugeot » n’aurait-elle pas fait l’unanimité chez les ouvriers, en facilitant la solidarité et les soutiens de la population, voire l’extension de la lutte ?
Les revendications de travailleurs en grève sont le plus souvent fonction de leur appréciation du rapport des forces. D’ailleurs, il arrive que les revendications de départ évoluent en fonction de la dynamique de la lutte. En se radicalisant si elle se renforce, voire s’étend, en se repliant sur la défensive dans l’isolement. Les slogans ou les mots d’ordre, aussi justes soient-ils, n’ont pas la vertu de déclencher la grève générale. Bien entendu, nous militons à titre propagandiste pour « l’interdiction des licenciements » (comme ont continué de le faire les militants de LO de l’usine), et autres objectifs atteignables dans un contexte de généralisation des luttes. Mais une grève se mène avec… les grévistes. Pas en fétichisant des slogans.
À Aulnay, entre juin 2011 et juillet 2012, des centaines d’ouvriers s’étaient mobilisés à différentes reprises sur le « NON à la fermeture », mais sans succès ni résultat auprès du reste des salariés et de la population aulnaysienne. Et dans la semaine qui a suivi l’annonce officielle de la fermeture, puis encore en septembre, ce sont les ouvriers eux-mêmes qui, dans les différents ateliers, se sont mis à aligner des listes de revendications spécifiques (130 000 euros d’indemnités, voire plus, CDI pour tous, préretraite à 55 ans, etc.). À l’automne, les militants de la CGT et le Comité de préparation de la lutte les ont reprises, tout en maintenant celle du retrait du PSE. Ils ont eu raison. Une lutte, a fortiori une grève, se mène sur les revendications que se donnent les travailleurs, quitte à ce que celles-ci évoluent en cours de route.
Plus généralement, on voit dans le pays toute une série de luttes contre des fermetures et des plans de licenciements avec des revendications aux modalités très diverses, en fonction de la situation, des espoirs locaux : indemnités, quête d’un repreneur, « nationalisation provisoire », voire tentative de Scop, etc. Chacune peut se discuter. Mais sur le fond, tous se battent contre les licenciements. Aussi ne s’agit-il surtout pas d’opposer telle revendication à une autre. Le problème réel étant de sortir de son isolement, et du même coup de faire évoluer le rapport des forces en faveur des travailleurs.
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Discussion avec les camarades de LO
- Les limites de la grève. « Il a manqué une politique à notre grève, dépassant le seul cadre de PSA, au moment où elle bénéficiait d’un très large écho dans tout le pays », expliquait Philippe Evrad au forum de l’Étincelle à la fête de Lutte ouvrière. Ce à quoi les militants de LO ont opposé différents arguments : « Mais si, nous nous sommes tournés vers l’extérieur, sommes allés vers d’autres entreprises. Mais nous n’avons pas réussi à étendre la grève. »… « La convergence des luttes, mais quelles luttes ? »
Oui, les grévistes sont allés manifester vers d’autres entreprises à plusieurs reprises. Mais ne confondons pas les possibilités « d’extension » de la grève et une politique à avoir vis-à-vis des autres salariés en butte aux licenciements.
Dans le contexte de la vague actuelle de licenciements, les travailleurs sont sur la défensive et se cantonnent à des luttes isolées et localisées, lesquelles s’échelonnent dans le temps. Les luttes, elles existent. Mais le plus souvent invisibles à l’échelle nationale. Une grève ou une mobilisation démarre ici quand une autre ailleurs s’épuise ou se termine. Le patronat compte là-dessus. C’est tout le problème. La question n’est donc pas de miser sur une extension quasi spontanée, ou par simple contagion d’une lutte fût-elle exemplaire (telle celle de PSA par sa durée, sa détermination et la taille de l’entreprise). Si c’était le cas, la grève générale serait déjà en route, et on discuterait déjà d’autres étapes.
À titre propagandiste, tous les militants révolutionnaires parlent de la nécessité de la convergence des luttes (y compris les militants de LO !). Mais entre les luttes défensives actuelles et la perspective d’un nouveau juin 36 ou mai 68, y a-t-il un trou noir ? Faut-il se cantonner à « vendre chèrement sa peau », le dos au mur, en attendant des jours meilleurs, quand la spontanéité ouvrière fera son œuvre ?
À notre avis, les militants révolutionnaires en situation d’être à la tête d’une lutte avec des ouvriers ont aujourd’hui l’opportunité de tenter une autre politique. De se servir de ce point d’appui pour donner à leur grève un impact au-delà d’elle-même et du même coup une dimension politique. Présenter la grève de PSA comme une lutte « exemplaire », c’est une chose. Mais faire en sorte que les 200 ou 300 travailleurs mobilisés pendant des mois, donc disponibles, prennent aussi contact avec les salariés de cinq, dix, vingt autres entreprises dont les salariés s’affrontent à leur patron comme ils peuvent, juridiquement, par des rassemblements, des débrayages, des grèves plus ou moins dures, pour constituer ensemble un début d’état-major ouvrier, c’est déjà autre chose.
Cela ne signifie pas pour autant qu’on sera en mesure de déclencher la grève générale. Pour l’heure, manifestement loin s’en faut. Mais ce serait poser de sérieux jalons pour les luttes à venir. Ce serait mettre en place des liens entre travailleurs combattifs aujourd’hui isolés, leur permettant de se concerter, d’élaborer ensemble une stratégie de convergence des mobilisations. Ce serait une façon de concrétiser de nouvelles perspectives pour la classe ouvrière. En tout cas c’est à tenter.
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À l’heure où nous écrivons, en ce lundi 10 juin, les ouvriers de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours se sont mis en grève parce qu’ils viennent d’apprendre par la presse que le groupe s’apprête à supprimer 700 postes sur les 927 que compte leur site. Jusqu’à quand les militants devront-ils se résigner, sans autre initiative, à voir un conflit se terminer au moment où un autre démarre ?
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- Une coquille vide, vraiment ? « Ce que vous voulez, objectait en substance un militant de LO, c’est de constituer une structure préalable, une coquille vide. Ce qui reviendrait à réunir des bureaucrates syndicaux de différentes entreprises et de s’en remettre à eux pour décider à la place des travailleurs ».
Une coquille vide ?
Rien que pour le mois de janvier 2013 (la grève d’Aulnay a démarré le 16 janvier), on pouvait décompter des dizaines d’entreprises où les salariés ont fait grève et continuaient de le faire. Ceux de Virgin, Sanofi, PSA, Florange, Goodyear, avaient eu une audience nationale. Mais combien de luttes invisibles ?
Les salariés des papiers spéciaux Lana, à Strasbourg, faisaient toujours des rondes autour de leur usine pour empêcher l’enlèvement des machines. Ceux des plaques de verre Euroglas, à Hombourg (Bas-Rhin), étaient en grève les 22 et 23 janvier. Les 110 salariés du lait Candia, à Saint-Yorre dans l’Allier, décrétaient le blocage de l’usine le 17 janvier, avaient dû le lever le 24, mais appelaient au boycott des produits Candia pour protester contre la fermeture du site, comme ceux de Lude, dans la Sarthe, qui prévoyaient une manifestation le 29 janvier à Paris. Ceux de la téléphonie Alcatel à Rennes, débrayaient les 10 et 23 janvier contre 20 postes supprimés sur les 130 de leur site. La fonderie SBFM à Caudan, dans le Morbihan, filiale de Renault, était en grève le 22 janvier à l’occasion de l’annonce des suppressions de postes chez Renault. Les salariés des transports Keolis à Woippy, en Moselle, étaient en débrayage quotidien à partir du 23. Ceux du carrossier Durisotti, à Sallaumines (Pas-de-Calais), fournisseur de PSA et de Renault, étaient en grève depuis le 17 janvier (et l’étaient encore le 21), contre 121 suppressions d’emplois. L’usine de surgelés Allis, à Falaise, dans le Calvados, sous le coup d’un PSE, était bloquée le 15 janvier, et se remettait en grève le 21. La liste serait longue s’il fallait citer les mobilisations analogues dans tous les départements du pays en ce seul mois de janvier. L’année 2012 avait ainsi connu plus d’une centaine de conflits locaux du même style.
En février, les ouvriers de la fonderie DMI, dans l’Allier, réveillaient un peu les médias contre la fermeture de leur entreprise en menaçant de faire sauter des bonbonnes de gaz. Puis en mars, dans le même département, à quelques dizaines de kilomètres, ceux de la serrurerie industrielle JPM se mettaient en grève contre les restructurations en exigeant une prime extra-légale de 80 000 euros pour ceux qui devraient quitter la boîte. Même région, même semaine, la centaine d’ouvriers de chez Candia Saint-Yorre organisait un nouveau meeting de protestation… Pour ne citer que les entreprises de cette région avec lesquelles la commission du Comité de grève chargée des liens avec les autres entreprises, à l’initiative du camarade de l’Étincelle, avait réussi à établir des premiers contacts.
Mais combien d’autres entreprises, ailleurs dans le pays, dont les militants se sentaient abandonnés par les fédérations et confédérations syndicales et avec lesquels il était possible d’établir des liens réels ? Des bureaucrates, tous ces militants d’appartenance syndicale ou politique diverses, se battant isolément le dos au mur ? Allons-donc ! À moins de ne vouloir faire converger les efforts que des seuls militants trotskystes ? Trêve de plaisanterie. La force des militants révolutionnaires n’est-elle pas précisément, en s’appuyant sur les travailleurs d’ores et déjà en lutte, de proposer une perspective susceptible d’entraîner et de convaincre bien au-delà de leurs propres forces ?
10 juin 2013,
Lydie GRIMAL et Flore ESSE
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Toyota – Onnaing (Nord) : une rentrée qui s'annonce tendue
Vendredi 26 juillet, l'arrêt des lignes de production pour trois semaines de congés payés a été salué à coups de klaxon, de cris et de huées par les ouvriers de Toyota.
Ce soulagement faisait suite au ras-le-bol accumulé face à la dégradation des conditions de travail ; dégradation qui continuera à la rentrée. La direction de l'usine a en effet annoncé des samedis obligatoires, en plus de tous ceux déjà effectués d'avril à la mi-juillet. Ainsi, elle prévoit de faire travailler les samedis 31 août, 7, 14, 21 et 28 septembre, les 12 et 19 octobre, les 9 et 16 novembre et les 7 et 14 décembre. Cela en plus des 20 à 40 minutes de travail supplémentaires chaque jour.
Le travail augmente, mais pas les salaires. La prime d'intéressement versée fin juillet, par exemple, est en forte baisse. Au total, depuis le 1er janvier, c'est 568 euros en moins pour chacun par rapport à l'an dernier.
Toutes ces attaques, pour augmenter le temps de travail, pour baisser les primes et les salaires, font partie d'un plan général que Toyota Onnaing est en train de dérouler semaine après semaine. Pour l'imposer, la direction augmente la pression. Elle recommence à sanctionner lourdement et à licencier individuellement chez les ouvriers, mais aussi chez les secrétaires et parmi les agents de maîtrise.
Juste avant les congés, la direction de Toyota a réuni l'ensemble de l'encadrement et a demandé aux agents de maîtrise de profiter des congés pour « se remettre en question » et autres propos jugés par beaucoup comme menaçants.
À force de tirer sur la corde, celle-ci finira par casser, ce qui remettra en question toute la politique de régression sociale aujourd'hui imposée.
Correspondant LO
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Automobile, luttes des travailleurs
PSA-Aulnay : Quatre mois de grève face à un des plus grands groupes de l’automobile
http://npa2009.org/node/38498
http://npa2009.org/node/38498
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
PSA : APPEL À LA GRÈVE CONTRE L'ACCORD DE COMPÉTITIVITÉ
Mercredi 18 septembre 2013
Après l'annonce l'année dernière de la fermeture de l'usine d'Aulnay et de 11 000 suppressions d'emplois en France pour tout le groupe, la direction de PSA en veut toujours plus.
Comme Renault, elle veut imposer de nouvelles mesures pour augmenter le compétitivité, c'est à dire pour s'en prendre aux conditions de travai, aux salaires, à l'emploi et aux droits des salariés.Trop, c'est trop et la pilule ne passe pas. A des mesures devant s'étaler dans le temps, la direction de PSA a associé attaques immédiates. Ce mélange est explosif.
Le semaine dernière, de multiples débrayages ont eu lieu dans tout le groupe à Montbéliard, Poissy, Aulnay, Trémery et Valenciennes. A Mulhouse, la mobilisation de 750 ouvriers a bloqué les chaînes de production (voir sur ce blog le compte rendu du débrayage de Mulhouse)
Premières mobilisations, premiers reculs : la direction de PSA a renoncé à supprimer la prime de rentrée de 187, 20 euros et à baisser de 18 à 15 % la majoration pour les équipes de nuit.
Ce mercredi 18 septembre, la direction a avancé d'une semaine une réunion « compétitivité » avec les syndicats.
Et ce mercredi 18 septembre est celui d'un appel à la grève sur tout le groupe PSA ; voir l'appel à grève de la CGT PSA, et les appels des syndicats CGT de différents sites PSA.
Les infos en direct sur le blog du secteur automobile du NPA : NPA auto-critique
Mercredi 18 septembre 2013
Après l'annonce l'année dernière de la fermeture de l'usine d'Aulnay et de 11 000 suppressions d'emplois en France pour tout le groupe, la direction de PSA en veut toujours plus.
Comme Renault, elle veut imposer de nouvelles mesures pour augmenter le compétitivité, c'est à dire pour s'en prendre aux conditions de travai, aux salaires, à l'emploi et aux droits des salariés.Trop, c'est trop et la pilule ne passe pas. A des mesures devant s'étaler dans le temps, la direction de PSA a associé attaques immédiates. Ce mélange est explosif.
Le semaine dernière, de multiples débrayages ont eu lieu dans tout le groupe à Montbéliard, Poissy, Aulnay, Trémery et Valenciennes. A Mulhouse, la mobilisation de 750 ouvriers a bloqué les chaînes de production (voir sur ce blog le compte rendu du débrayage de Mulhouse)
Premières mobilisations, premiers reculs : la direction de PSA a renoncé à supprimer la prime de rentrée de 187, 20 euros et à baisser de 18 à 15 % la majoration pour les équipes de nuit.
Ce mercredi 18 septembre, la direction a avancé d'une semaine une réunion « compétitivité » avec les syndicats.
Et ce mercredi 18 septembre est celui d'un appel à la grève sur tout le groupe PSA ; voir l'appel à grève de la CGT PSA, et les appels des syndicats CGT de différents sites PSA.
Les infos en direct sur le blog du secteur automobile du NPA : NPA auto-critique
Re: Automobile, luttes des travailleurs
2 300 salariés en grève Un record dans le groupe PSA La direction doit en tenir compte
de : La CGT PSA
jeudi 19 septembre 2013 - 12h08
Mobilisation : Succès d’étape
18 septembre : plus de 2300 salariés en grève, de toutes les usines, ont tenu à dire leur refus des mobilités forcées, des salaires bloquées, des paies amputées, des samedis gratuits.
Les sites les plus mobilisés : Vesoul avec 600 grévistes, Sochaux 600, Poissy 350. Nous saluons la participation d’autres syndicats dans cette mobilisation pour la défense de nos droits et de notre paie : FO à Vesoul et CFDT à Sochaux. En effet cette bataille n’est pas l’affaire d’un syndicat mais de tous les salariés et de tous les syndicats.
Après les premiers reculs que la direction a du concédés la semaine dernière face aux débrayages site par site, cette journée de mobilisation au niveau du groupe était une étape indispensable dont la direction doit à nouveau tenir compte !
C’est une première sur le groupe ! C’est un désaveu cinglant pour la direction et la preuve que son projet ne passe pas.
Chaque salarié du groupe sait maintenant que son site n’est pas le seul à se mobiliser et que le mécontentement est généralisé.
Reculs et manœuvres …
Les salariés refusent les samedis gratuits : la direction annonce, en cas de samedi travaillé (jusqu’à 15 par an en horaire affiché !), le paiement, sur la paie du mois, d’une majoration de 25 % (au lieu de 45 %).
La colère s’exprime contre le blocage des sa-laires : la direction promet un supplément d’intéressement égal pour tous en 2015, mais ne s’engage sur aucun montant, en espérant que les salariés et les syndicats se contenteront d’une vague promesse de prime à la place de la revalorisation des salaires ….
… Mais loin du compte
La direction maintient son projet de non-paiement des H+ qui iraient dans le compteur de modulation, sauf si la séance supplémen-taire a été annoncée moins de 7 jours à l’avance ! Au total, les samedis à 145 % sont remplacés par des samedis à 25 % !
La direction maintient la baisse de l’indemnisation des jours chômés qui péna-lisera nos familles.
La direction persiste dans son projet d’inté-gration de la PEG (prime d’ancienneté au-delà de 20 ans) qui serait un mauvais coup contre les jeunes qui n’en verraient jamais la couleur ! Suivant leur classification, 10 à 30 000 € partis en fumée pour le restant de leur carrière !
Elle confirme son projet de « zones de mobilité » pour imposer des prêts et mutations forcées, sans respect du volontariat.
Elle s’entête contre l’ACAC et la suppression de la subrogation des indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident,
L’horaire de journée aussi visé
La direction veut kidnapper et utiliser à sa guise jusqu’à 6 des 11 jours RTT. Pour la journée de solidarité, pour faire des ponts mais aussi pour mettre les salariés de journée en congés forcés quand la production est au chômage !
Les jours restants à la disposition des salariés devraient être « consommés » avant la fin de l’année. La direction supprime la quasi-totalité des possibilités de paiement et écrit : « les journées non prises seront perdues ».
La CGT a dénoncé ce hold-up et appelle les salariés à défendre leur droit à utiliser leur RTT comme ils le souhaitent. .
Nous devons désormais amplifier, augmenter la mobilisation. Nous appe-lons tous les salariés et tous les syndicats à se mobiliser dans l’unité la plus large et à ne pas tomber dans le piège de la division.
mykha- Messages : 1079
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Peugeot: avertissement général
http://npa2009.org/node/38763
Roseau- Messages : 17750
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Signification desvdebrayages chez peugeot
http://alencontre.org/europe/france/france-la-signification-des-debrayages-chez-peugeot.html
Roseau- Messages : 17750
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Debrayage à PSA Tremery
http://www.npa-auto-critique.org/article-debrayage-a-psa-tremery-120267873.html
Roseau- Messages : 17750
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Grève de la faim PSA Poissy
http://www.npa-auto-critique.org/article-geve-de-la-faim-d-ouvriers-syndiques-sud-de-psa-poissy-120297705.html
Roseau- Messages : 17750
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Re: Automobile, luttes des travailleurs
- le 7 Octobre 2013
Création d'un collectif de soutien solidaire aux sept grévistes de la faim de PSA Poissy
Mots clés : psa peugeot-citroën, psa poissy,
Des militants et des organisations politiques, associatives et syndicales se sont constitués en collectif jeudi 3 octobre, pendant l'assemblée générale qui a suivi le rassemblement solidaire et unitaire, tous révoltés par les méthodes managériales destructrices de l'entreprise PSA envers les 7 militants de SUD Auto Poissy.
Les objectifs de ce COLLECTIF DE SOUTIEN seront de dénoncer l'attitude de l’entreprise d’ores et déjà condamnée en 2013 par la justice pour "discrimination syndicale" et "harcèlement moral", mais surtout de soutenir la lutte des grévistes de la faim, tous ensemble pour aboutir à la satisfaction de leurs revendications.
Le collectif de soutien appelle à l'unité syndicale et la solidarité interprofessionnelle, indispensables pour casser l'omerta entourant Peugeot-Citroën qui tout comme de grandes entreprises, notamment France Télécom-Orange, La Poste, Renault-Guyancourt, s'est rendue coupable de graves atteintes à la santé mentale et physique de ses salariés. Sa gestion du personnel est coercitive, les formes d'harcèlement moral sont nombreuses (mises au placard, sanctions arbitraires, intimidations, vexations...), sans oublier la discrimination syndicale à l'égard des militants et sympathisants de SUD AUTO. La répression ciblée sur quelques syndicalistes SUD est la partie visible de pratiques managériales généralisées à tous les salariés de PSA Poissy, instaurant une véritable gestion par la peur.
17ème jour de grève de la faim
«La rage nous nourrit» paroles de grévistes
La lutte continue!
► En outre le collectif de soutien demande le retrait de l'accord (antisocial) de compétitivité imposé à l’ensemble des salariés de Peugeot-Citroën, parce que l'aggravation de la flexibilité de l'organisation du travail et la baisse des droits des travailleurs favorisent ces dérives managériales.
►Une manifestation est d'ores et déjà prévue par le collectif, samedi après midi 12 octobre à Poissy (14h du piquet de grève devant le Pôle Tertiaire PSA-Poissy, 2-10, Boulevard de l'Europe, jusqu'à la Mairie)
REVENDICATIONS :
- Un poste de travail au niveau de leurs compétences sur le site PSA Poissy
pour les sept grévistes
- Arrêt des agissements répétés d'harcèlement
- Arrêt de l'entrave à l’exercice du syndicat SUD Auto Poissy
- Des moyens suffisants pour le fonctionnement de ce syndicat
- Arrêt des répressions du fait de son appartenance syndicale
- Réparations des préjudices moraux dont sont victimes les sept grévistes de la faim,
avec une ouverture immédiate de négociations avec la Direction de PSA
Premiers signataires :
Solidaires 78, NPA78, Attac 78 Nord, Parti de Gauche78, SUD Industrie 78, des salariés de PSA
Pour l'Union Syndicale Solidaires Yvelines
Bruneel Freddy
Création d'un collectif de soutien solidaire aux sept grévistes de la faim de PSA Poissy
Mots clés : psa peugeot-citroën, psa poissy,
Des militants et des organisations politiques, associatives et syndicales se sont constitués en collectif jeudi 3 octobre, pendant l'assemblée générale qui a suivi le rassemblement solidaire et unitaire, tous révoltés par les méthodes managériales destructrices de l'entreprise PSA envers les 7 militants de SUD Auto Poissy.
Les objectifs de ce COLLECTIF DE SOUTIEN seront de dénoncer l'attitude de l’entreprise d’ores et déjà condamnée en 2013 par la justice pour "discrimination syndicale" et "harcèlement moral", mais surtout de soutenir la lutte des grévistes de la faim, tous ensemble pour aboutir à la satisfaction de leurs revendications.
Le collectif de soutien appelle à l'unité syndicale et la solidarité interprofessionnelle, indispensables pour casser l'omerta entourant Peugeot-Citroën qui tout comme de grandes entreprises, notamment France Télécom-Orange, La Poste, Renault-Guyancourt, s'est rendue coupable de graves atteintes à la santé mentale et physique de ses salariés. Sa gestion du personnel est coercitive, les formes d'harcèlement moral sont nombreuses (mises au placard, sanctions arbitraires, intimidations, vexations...), sans oublier la discrimination syndicale à l'égard des militants et sympathisants de SUD AUTO. La répression ciblée sur quelques syndicalistes SUD est la partie visible de pratiques managériales généralisées à tous les salariés de PSA Poissy, instaurant une véritable gestion par la peur.
17ème jour de grève de la faim
«La rage nous nourrit» paroles de grévistes
La lutte continue!
► En outre le collectif de soutien demande le retrait de l'accord (antisocial) de compétitivité imposé à l’ensemble des salariés de Peugeot-Citroën, parce que l'aggravation de la flexibilité de l'organisation du travail et la baisse des droits des travailleurs favorisent ces dérives managériales.
►Une manifestation est d'ores et déjà prévue par le collectif, samedi après midi 12 octobre à Poissy (14h du piquet de grève devant le Pôle Tertiaire PSA-Poissy, 2-10, Boulevard de l'Europe, jusqu'à la Mairie)
REVENDICATIONS :
- Un poste de travail au niveau de leurs compétences sur le site PSA Poissy
pour les sept grévistes
- Arrêt des agissements répétés d'harcèlement
- Arrêt de l'entrave à l’exercice du syndicat SUD Auto Poissy
- Des moyens suffisants pour le fonctionnement de ce syndicat
- Arrêt des répressions du fait de son appartenance syndicale
- Réparations des préjudices moraux dont sont victimes les sept grévistes de la faim,
avec une ouverture immédiate de négociations avec la Direction de PSA
Premiers signataires :
Solidaires 78, NPA78, Attac 78 Nord, Parti de Gauche78, SUD Industrie 78, des salariés de PSA
Pour l'Union Syndicale Solidaires Yvelines
Bruneel Freddy
Re: Automobile, luttes des travailleurs
MANIFESTATION
DE SOUTIEN SOLIDAIRE
AUX SEPT GREVISTES DE LA FAIM
DE PSA POISSY
SAMEDI 12 OCTOBRE
14h Piquet de grève devant le Pôle Tertiaire PSA-Poissy
(Pôle Tertiaire PSA-Poissy2-10, Boulevard de l'Europe jusqu'à la Mairie de Poissy)
Aujourd'hui jeudi 10 octobre
23ème jour de grève de la faim
DE SOUTIEN SOLIDAIRE
AUX SEPT GREVISTES DE LA FAIM
DE PSA POISSY
SAMEDI 12 OCTOBRE
14h Piquet de grève devant le Pôle Tertiaire PSA-Poissy
(Pôle Tertiaire PSA-Poissy2-10, Boulevard de l'Europe jusqu'à la Mairie de Poissy)
Aujourd'hui jeudi 10 octobre
23ème jour de grève de la faim
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Les grévistes de la faim de PSA Poissy vous appèlent a participer a la manifestation pour leur soutien demain samedi 12 octobre a 14 h qui partira du pôle tertiaire 1-10 boulevard de l'Europe a Poissy vers l'hôtel de ville de Poissy nous souhaitons la présence de tous ( salaries chômeurs retraités étudiants , précaires militants syndicales ,politiques et associatifs ) venez nombreux pour dénoncer un système brutal et injustice basé sur l'harcelement , la discrimination , l'abus de pouvoir et les mensonges .
Pétition contre accord anti-social PSA
http://www.npa-auto-critique.org/article-psa-une-petition-contre-l-accord-anti-social-120534427.html
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Date d'inscription : 14/07/2010
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