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Automobile, luttes des travailleurs

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 6 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Vals Jeu 19 Juil - 11:27

À Aulnay-sous-Bois : après le choc, les salariés s'organisent


Cela faisait plus d'un an que la CGT avait révélé les projets secrets de la direction visant à fermer l'usine en 2014. Mais pour beaucoup d'ouvriers, il y avait encore de l'espoir tant que la direction n'avait pas fait d'annonce officielle. C'est chose faite, et de plus en plus de travailleurs comprennent qu'il ne faut faire aucune confiance à la direction.

Dans les jours qui ont précédé le CCE du 12 juillet, chacun se demandait ce qui allait en sortir. Y aurait-il une annonce de fermeture ou encore du baratin pour lanterner les ouvriers ? Jusqu'à la dernière minute, la direction a menti en affirmant qu'il n'y aurait aucune annonce, qu'il faudrait attendre le 25 juillet. Le 12, des débrayages de protestation étaient prévus en milieu de journée, pour s'informer des intentions de la direction.

Avant même que les travailleurs soient officiellement informés, la direction, au siège parisien du groupe, distribuait aux journalistes massés sur le trottoir un communiqué annonçant la saignée. L'information a rapidement circulé et, dans l'usine même, les délégués ont commencé à la diffuser. Puis, à 8 h 30, dans les réunions d'unités, l'annonce est tombée, officiellement et brutalement : l'usine sera fermée en 2014.

Selon les secteurs, les réactions ont été différentes. Dans un premier temps, l'abattement a prévalu. Même parmi ceux qui, depuis un an, ont milité pour dévoiler le plan secret du PDG Varin, certains étaient sous le choc. Le long des chaînes, des ouvriers étaient en larmes, assis par terre la tête dans les mains, incapables de se lever, traumatisés. Ailleurs, les cadres ont commencé à payer le prix de leurs mensonges. Dans un secteur, alors qu'un cadre essayait d'empêcher un délégué de parler, il a été pris à partie par les ouvriers : « Lui, depuis un an, il nous dit la vérité alors que toi tu mens. Et on ne l'a pas cru à cause de toi ! Alors maintenant, tu te tais, et c'est lui qui parle ! »

Par sa stupidité et son arrogance, la direction de l'usine a réussi à transformer très vite l'abattement en écœurement. Alors que les chaînes étaient arrêtées pendant les briefings, le directeur faisait savoir que les ouvriers avaient royalement droit à « une heure pour téléphoner à leur famille »... mais qu'après, le travail devait reprendre ! Elle y a gagné que l'usine est restée arrêtée toute la journée. Dès 10 h 30, les plus déterminés se sont retrouvés en assemblée générale où il fut décidé que tout le monde se retrouverait au changement d'équipe sur le parking et que d'ici là, on irait en manifestation « participer » à 11 heures à la conférence de presse du directeur de l'usine. À l'heure dite, un cortège de plusieurs centaines d'ouvriers est arrivé au rendez-vous en scandant « PSA assassin ! Aucune usine ne doit fermer ! », devant des dizaines de journalistes, de caméras et de micros tendus. Le directeur a annulé courageusement sa conférence et s'est enfui pendant que les travailleurs profitaient de la présence des médias pour exprimer leur dégoût.

800 ouvriers en assemblée


Juste après le repas, l'assemblée qui a lieu sur le parking a réuni quelque 800 travailleurs -- c'est le plus important rassemblement qui ait eu lieu depuis bien des années. Il y avait beaucoup de visages nouveaux, d'ouvriers qui, jusque-là, n'étaient jamais venus à une réunion syndicale. Un délégué de la CGT présent au CCE du matin a rapporté aux ouvriers ce qui avait été dit et démonté les mensonges de la direction. Tous les syndicats qui se sont exprimés, ont dit leur détermination à se battre contre la fermeture. Enfin, le secrétaire de la CGT a pris la parole pour demander à chacun de s'engager à se battre tous ensemble contre les projets de la direction, dans une lutte collective qu'il faudra organiser. Il ne s'agit pas de partir dès maintenant dans une grève de plusieurs mois, mais de trouver les moyens d'agir collectivement pour faire reculer PSA. Pour cela, il sera nécessaire de s'adresser, dès que possible, à tous les salariés du groupe -- car tous sont concernés, autant ceux qui vont perdre leur emploi dans le plan de licenciements que tous les autres, ceux de Poissy, Mulhouse, Sochaux qui resteront et seront surexploités pour faire le travail des licenciés. Et au-delà, il faudra aussi trouver les voies et les moyens de s'adresser aux travailleurs des autres secteurs.

Lorsque le camarade a demandé à tous s'ils étaient prêts à s'engager solennellement à se battre tous ensemble contre la fermeture, toute l'assemblée a levé la main comme un seul homme. L'orateur a expliqué alors que la lutte devra être menée démocratiquement, avec l'apport de tous, syndiqués ou pas, et pas seulement dirigée par les militants syndicaux. Pour cela, il a proposé que soit créé un Comité de préparation de la lutte, élu et révocable, dont pourraient faire partie tous les travailleurs qui le souhaitent. Le principe de ce comité a été adopté à l'unanimité.

La journée du 13 juillet


Le lendemain, vendredi 13 juillet, l'ambiance a changé dans l'usine. Ce n'est pas la grève, mais les travailleurs ont décidé que désormais ce sont eux, et non plus les chefs, qui décideront du rythme de travail. Dans un secteur, des ouvriers ont dit au chef : « Toutes les deux voitures, on prend un quart d'heure pour discuter. » Ailleurs : « On a décidé qu'on allait essayer de faire 100 voitures dans la journée » -- la cadence normale étant de 351. Partout, des réunions spontanées se sont tenues, regroupant parfois quelques dizaines, parfois plusieurs centaines de travailleurs. Dans ces réunions, chacun a vidé son sac -- un ouvrier a raconté ses « 37 ans de maison sans une grève », ajoutant même avoir manifesté contre les grévistes. « Aujourd'hui à deux ans de la retraite, voilà où j'en suis ? Maintenant c'est fini ! » Cet ouvrier se portera candidat au Comité de préparation de la lutte.

Dans un secteur du ferrage, où les robots sont tombés en panne, les ouvriers chargés de la maintenance ont décidé qu'ils n'étaient pas compétents pour réparer. La Maintenance centrale, appelée à la rescousse, a dit qu'elle n'avait pas envie de réparer non plus. Le chef du personnel de l'atelier, qui n'avait apparemment pas une très claire conscience des rapports de force, est venu provoquer les ouvriers : « Au travail ! » La colère a explosé et le cadre s'est pris en pleine figure la rage des ouvriers : « Puisque tu veux fermer l'usine, pourquoi tu ne te barres pas maintenant ? Casse-toi ! ». Il est parti la tête basse, sous les huées et les sifflets. Les chaînes étant restées arrêtées, une réunion a rassemblé la quasi-totalité des ouvriers de l'atelier ferrage, qui ont discuté, longuement et très sérieusement, de ce qu'il fallait faire à présent. Comment s'organiser ? Pour faire quoi ? Qu'est-ce que le Comité de préparation de la lutte, comment cela peut-il fonctionner ? De telles réunions ont eu lieu presque partout dans l'usine, toute la journée.

Des anciens de la grève de 2007, qui étaient membres du Comité de grève, ont raconté comment cela s'était passé et expliqué aux autres en quoi c'est la façon la plus efficace de lutter. Non seulement la lutte doit être dirigée par les travailleurs eux-mêmes, expliquaient-ils, mais qu'il faut que ce soient les nôtres qui soient les porte-parole, pas des délégués centraux qu'on ne connaît pas et qu'on ne contrôle pas -- comme l'a déjà annoncé le patron. Il a été discuté de la façon dont peut fonctionner le Comité : le principe, c'est que ses membres seront à égalité, syndiqués ou pas, c'est « un homme, une voix ». Il se constituera des comités par secteur, par atelier, qui demain devront se fédérer sur toute l'usine.

Dans les réunions, les volontaires se sont présentés pour être élus au Comité de préparation. Dans certains secteurs, des travailleurs ont demandé à attendre lundi pour désigner les volontaires : « C'est une chose trop sérieuse pour se décider tout de suite. Je veux réfléchir ce week-end, en parler chez moi. » Il a été décidé que de nouvelles réunions se tiendraient le lundi. Et dès le début de la semaine, en effet, des réunions de plusieurs dizaines de travailleurs se sont tenues par secteur, où des délégués au Comité ont été élus.

Oui, l'ambiance a changé dans l'usine. Le patron aura au moins réussi à fédérer tout le monde contre lui, à faire tomber les illusions, et à faire grandir le nombre de travailleurs qui pensent que désormais leur avenir dépend de leurs luttes.

Correspondant LO

Vals
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Message  verié2 Jeu 19 Juil - 11:35

Juste après le repas, l'assemblée qui a lieu sur le parking a réuni quelque 800 travailleurs -- c'est le plus important rassemblement qui ait eu lieu depuis bien des années.
Il me semblait qu'il avait eu assez récemment un rassemblement du même ordre d'importance ?

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Message  verié2 Jeu 19 Juil - 11:55

Edito de LO
En se défendant, les travailleurs de PSA défendent leur emploi et les salaires de tous Ensemble, faisons reculer nos exploiteurs

François Hollande avait déclaré dans son discours du 14 juillet, relayé par son ministre de l'Économie Moscovici, que le plan dit social de la direction de PSA était inacceptable « en l'état » et qu'il faudrait le renégocier.

C'était admettre qu'il est tout à fait acceptable d'entrer dans le jeu de dupes proposé par la direction de PSA, qui peut se résumer en ces termes : dans un premier temps on propose de supprimer 8 000 emplois, sans compter les milliers d'emplois induits, chiffre que l'on réduit, après palabres, de quelques centaines. Ainsi ces messieurs du gouvernement, les économistes et peut-être certains dirigeants syndicalistes pourront crier victoire, se félicitant d'avoir ainsi « évité le pire ». C'est un tour de passe-passe classique.

Mais le pire, il est bien là pour les travailleurs. En premier pour ceux qui, dans ce marchandage, resteront sur le carreau, sans espoir de retrouver un travail et un salaire comparable dans un avenir raisonnable. Il est là pour ceux qui conserveront leur emploi -- pendant combien de temps ? -- car PSA en profitera pour augmenter sa pression, imposer des conditions de travail encore plus dures pour que ses profits ne diminuent pas et même pour les accroître. C'est en fait un chantage bien connu des travailleurs et qui, de plus, bénéficiera de la bénédiction gouvernementale.

C'est l'ensemble du monde du travail qui est directement concerné. Tout d'abord parce que, dans des entreprises comme Air France, le volailler Doux, Sanofi, des milliers de suppressions d'emplois ont déjà été annoncées. Mais aussi parce que des dizaines d'autres entreprises sont toutes prêtes à s'engouffrer dans la brèche ouverte par PSA. Soutenir la lutte des travailleurs du trust Peugeot, c'est assurer la défense de l'emploi de chacun. Défendre leur emploi, c'est aussi défendre le nôtre.

Hollande et ses ministres ont fait semblant de s'indigner de l'attitude de PSA, le traitant même, bien tardivement il est vrai, de menteur. Mais s'ils ont cru aux engagements d'un menteur, c'est donc qu'ils auraient été trop naïfs, ce qui le disqualifierait. Mais ces vieux briscards de la politique du PS ne sont pas de naïfs perdreaux de l'année. Ils essayent de mettre en œuvre leur expérience et leur habilité politicienne pour faire avaler des couleuvres aux travailleurs et à l'opinion, en théâtralisant au maximum leurs gestes et leurs discours.

Montebourg, dans son rôle de metteur en scène, n'a pas lésiné sur les moyens. Il répète à qui veut l'entendre qu'il a, lui, du haut de sa suffisance, « convoqué » en son ministère le PDG de PSA, Varin, puis, summum de l'audace, la famille Peugeot. C'est essayer d'inverser les rôles et de laisser croire que c'est lui et son gouvernement qui décident et qui tirent les ficelles.

Varin de son côté fait semblant d'accepter le jeu, d'autant qu'il a la garantie du gouvernement d'en sortir gagnant. Mais il a d'emblée tenu à marquer les limites, annonçant qu'il n'était pas possible, donc pas question, de revenir sur la décision de fermer l'usine d'Aulnay. Quant à la famille Peugeot, on ne sait pas qui se déplacera pour la représenter mais -- et c'est bien plus important -- on ignore quelles seront les exigences du gouvernement à son égard. L'occasion aurait été pourtant belle de montrer aux travailleurs et à l'opinion tout entière dans quel camp il se situait...

Les travailleurs, ceux de PSA mais aussi tous les autres, sont avertis. Le message du gouvernement, même dans ce langage codé que pratiquent les socialistes, est suffisamment clair. Il ne faudra pas compter sur lui pour affronter les capitalistes et leurs exigences.

Mais la classe ouvrière dispose d'une arme : la force collective du monde du travail, qui doit s'organiser, se préparer pour imposer à PSA de retirer son plan, tout son plan, et du même coup pour donner un coup d'arrêt à toutes les attaques patronales annoncées.
Rien à dire sur cet édito, mais c'est tout de même bizarre qu'il ne souligne pas la nécessité d'une lutte commune des salariés de toutes les boîtes qui licencient et puisse même être compris comme "Les PSA luttent pour tout le monde". Alors que l'article compte-rendu mis en ligne par Vals rapporte que le camarade de la CGT a évoqué la nécessité de s'adresser non seulement aux autres sites mais aux autres secteurs :
au-delà, il faudra aussi trouver les voies et les moyens de s'adresser aux travailleurs des autres secteurs.

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Message  verié2 Jeu 19 Juil - 12:14

Le dernier numéro de LO est très majoritairement consacré à PSA et très intéressant car on y trouve des compte rendus sur les divers sites du groupe.

Le discours de LO a pourtant des aspects surprenants :

LO
La vérité, celle que Varin ne dira jamais, est toute simple : il n'y a pas d'effondrement des ventes, pas de difficultés économiques insurmontables, le groupe fait d'énormes profits depuis des années... mais il veut en faire encore plus. Pour cela, il a décidé de rayer de la carte une usine, de licencier des milliers de travailleurs et de surcharger de travail ceux qui resteront.
Qu'on dénonce les profits, le cynisme de Peugeot, la fortune de la famille etc, bien entendu. Mais, à la lecture de ce passage, comme de l'ensemble de l'article dont il est issu (PSA sème la misère et récoltera la colère - bon titre), on pourrait croire qu'il n'y a pas de crise dans l'automobile, ni de crise tout court. L'économie, les usines pourraient donc continuer à tourner comme avant si les patrons n'étaient pas aussi rapaces ? Mais alors, pourquoi donc y a-t-il des périodes de plein emploi, comme dans les années cinquante-soixante, et des périodes où des quantités de boîtes ferment et des centaines de milliers de travailleurs sont jetés sur le carreau ? La rapacité patronale aurait-elle brusquement augmenté ?

Certes nous ne savons pas exactement à quel degré la crise frappe Peugeot, c'est bien difficile à savoir sans examiner les comptes du trust pas seulement en France mais à l'échelle internationale, nous ne connaissons pas exactement ses marges de manoeuvre. Mais ignorer la crise qui affecte l'automobile est absurde. Tout ce que nous avons dire, c'est que nous n'avons pas à faire les frais de cette crise, et revendiquer le maintien de l'emploi et l'expropriation des patrons qui licencient.

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Message  Vals Jeu 19 Juil - 12:25

Pour l'instant, on n'en est pas vraiment à une entrée en lutte mais à une étape de préparation de cette lutte : travail d'information, de mobilisation, de mise en place de comités démocratiques....A l'intérieur du trust Peugeot lui-même, les réactions sont très disparates, les menaces patronales étant elles-mêmes très différenciées d'un site à l'autre.
JP Mercier a d'ailleurs précisé qu'il s'agit de construire cette lutte en se donnant un maximum de chances d'inverser le rappot de forces et pas de se lancer dans un mouvement minoritaire "feu de paille".
Les travailleurs, les militants devront choisir les meilleurs moments et méthodes pour tenir et peser.
L'edito précise ;
C'est l'ensemble du monde du travail qui est directement concerné. Tout d'abord parce que, dans des entreprises comme Air France, le volailler Doux, Sanofi, des milliers de suppressions d'emplois ont déjà été annoncées. Mais aussi parce que des dizaines d'autres entreprises sont toutes prêtes à s'engouffrer dans la brèche ouverte par PSA. Soutenir la lutte des travailleurs du trust Peugeot, c'est assurer la défense de l'emploi de chacun. Défendre leur emploi, c'est aussi défendre le nôtre.

Oui, il faudra élargir la lutte, oui il faudra essayer de "faire converger les luttes" et pas seulement, si c'est possible, celles du secteur automobile .
Mais cette perspective prendra vraiment du sens quand les véritables entrées en lutte vont démarrer, le rôle des militants étant d'essayer de les faire vivre dans la durer, les approfondir, les développer, les étendre ......à partir des mobilisations réelles et de l'état d'esprit des travailleurs directement ou indirectement concernés.
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Message  panchoa Jeu 19 Juil - 13:02

Besancenot: "L'Etat a les moyens d'empêcher la fermeture" d'Aulnay (PSA) - (AFP)


jeudi 19 juillet 2012


PARIS, 19 juil 2012 (AFP) - "L'Etat a les moyens d'empêcher concrètement la
fermeture du site" de PSA à Aulnay, en Seine-Saint-Denis, a estimé jeudi sur
France 2 Olivier Besancenot, du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), en
rappelant les "milliards" d'aides publiques accordés au constructeur
automobile.
"L'Etat a les moyens d'empêcher concrètement la fermeture du site
(d'Aulnay) parce qu'il y a des centaines de millions, peut-être des milliards
d'aides publiques, qui ont été donnés à PSA", a-t-il souligné.
"Plutôt que de parler comme (Arnaud) Montebourg (le ministre du
Redressement productif) de ce que l'on donnera demain en échange de
contreparties, parlons déjà de ce que l'on a donné", a-t-il ajouté.
"Moi, j'attends le jour où l'on aura un gouvernement qui par exemple
portera plainte pour détournement de fonds publics (contre) un groupe qui
s'entêterait à vouloir licencier. J'attends le jour où l'on aura un véritable
gouvernement de gauche. Soyons dingues", a-t-il poursuivi, en réitérant son
appel en faveur d'une loi sur l'interdiction des licenciements.
Le collectif budgétaire en cours d'examen comprend "quelques petites roses
au milieu de beaucoup d'orties", a commenté d'autre part Olivier Besancenot,
en s'inquiétant des économies sur les dépenses publiques "pour plus d'un
milliard d'euros".
"Ce n'est qu'un début" et l'année prochaine, "on aura la grosse artillerie
(...) La rigueur est au menu. On n'en est qu'à l'apéritif", a-t-il déclaré.
Olivier Besancenot a réclamé aussi un audit sur la dette publique.
"Vous verrez que derrière la dette publique, beaucoup plus que le visage du
petit épargnant, il y a des groupes spéculatifs organisés. Ca sera le moyen
d'avoir la démonstration de l'illégitimité de cette dette", a-t-il commenté.
Olivier Besancenot a enfin indiqué que le NPA comprenait actuellement un
peu plus de 3.000 militants. Il a minimisé les difficultés du mouvement. "On
est là et bien là. Il faudra compter avec nous".

panchoa

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Message  Invité Jeu 19 Juil - 13:48

Tract CGT de mardi :

PSA veut nous voler notre emploi : nous devons nous organiser!
Tract de la CGT PSA Aulnay
17/07/2012

François Hollande a reconnu que les dirigeants de PSA avaient menti pendant 12 mois. Par contre il dit que « le plan de PSA est inacceptable en l’état il faut le renégocier ». Il n’y a rien à renégocier. Le plan de PSA est inacceptable tout court. Aulnay ne doit pas fermer et nous n’accepterons aucun licenciement !

Une direction méprisante et arrogante. Jusqu’à la dernière minute, la direction nous a menti en affirmant que le 12 juillet, il n’y aurait pas d’annonce.

Le 12, le directeur a osé dire aux salariés, « je vous donne 1 heure pour téléphoner à vos familles et après vous reprenez le travail ». Il a ensuite affirmé que devant le choc, il payerait la journée. Au CE du lendemain, il est revenu sur sa parole. Les salariés du Ferrage en équipe A ont manifesté et ont obtenu le paiement de la journée pour tous.

Varin, après 12 mois de mensonges continue à mentir :

Il n’y aura pas de licenciement. Le 25 juillet, lors du CCE, les syndicats vont devoir se prononcer sur le plan de licenciements collectifs pour des motifs économiques pour Aulnay et Rennes.
1500 salariés seraient reclassés à Poissy. Comment ? La direction de Poissy vient d’annoncer 702 sureffectifs en CDI (446 ouvriers/pro + 256 ETAM) !
1500 créations d’emplois sur Aulnay. Le 93 détient le record de France du chômage. Si PSA a les moyens de créer 1500 emplois qu’il le fasse tout de suite et qu’il les donne à 1500 chômeurs du 93. Nous, on a déjà un emploi.

A Arcélor-Mittal Gandrange, sur 557 salariés, 60 ont retrouvé un emploi…

Jeudi 12 juillet, au changement d’équipe, près de 1000 salariés se sont retrouvés sur le parking où plusieurs décisions importantes ont été prises :

La lutte collective : Menée tous ensemble, c’est la seule solution pour faire reculer PSA le plus loin possible en imposant le maximum de garanties.
Le comité de préparation de lutte : Pour organiser efficacement notre lutte, il a été décidé de créer un comité où tous les syndicats qui le veulent, tous les salariés syndiqués ou non doivent trouver leur place à égalité. C’est la meilleure garantie pour que les décisions soient prises démocratiquement, devant tout le monde, en AG réunissant tous les salariés de l’usine. C’est uniquement de cette manière que chacun d’entre nous pourra réellement contrôler le déroulement de la lutte.

PSA Rennes en grève : vendredi 13, plus de 1000 salariés se sont mis en grève contre les 1400 licenciements prévus. C’est une très bonne nouvelle pour tout le monde : nous devons faire cause commune et ne pas rester chacun dans son usine.

Montebourg reçoit les syndicats de PSA : ce mardi 17 juillet à 18h, Montebourg reçoit les DSC (délégués Syndicaux Centraux) de PSA. Dans cette réunion qui ne décidera de rien, Jean-Pierre MERCIER représentera la CGT du groupe PSA.

Un compte rendu sera fait en AG dès le lendemain, mercredi.

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Message  panchoa Jeu 19 Juil - 14:26

il va falloir trés sérieusement que l'on passe par dessus les particularisme, d'organisation politique, de syndicat et d'autre chose pour réaiser une certaine unité pour les luttes sur l'emploi. stop le massacre, aulnay ou ford ou doux n'étant que le sommet de l'iceberg. les connection entre syndicalistes, entreprise en luttent de maniére inégale dans le temps existe depuis au moins deux a trois ans. il y a eu a deux reprises sur bordeaux ce type de rencontre. d'autre ont existés. ca suffit le chacun dans son coin et dans ses certitudes. panchoa


Éco/Social revue Politis

Par Thierry Brun - 13 juillet 2012


PSA : ce que les dirigeants et le gouvernement n’ont pas fait



Après le plan social d’une ampleur sans précédent pour le groupe PSA, bien des questions se posent sur les arguments de la direction et l’attitude du gouvernement.



Tous les moyens ont-ils été utilisés pour éviter le « choc social » programmé par l’industriel automobile PSA ? Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin, dont le groupe a annoncé un plan de suppression de 8 000 postes en France, invoque des arguments contestés par les organisations syndicales : les ventes chutent en raison de la conjoncture et la baisse massive du coût du travail est la « marge de flexibilité » indispensable pour restaurer la compétitivité du groupe. Cette dernière étant l’alpha et l’oméga des difficultés rencontrées par l’industrie française.

De son côté, le gouvernement Ayrault a entre les mains un dossier dont l’issue était connue depuis 2011. Les organisations syndicales ont en effet rappelé que le plan de PSA était attendu depuis plusieurs mois : l’ampleur des suppressions d’emplois, ainsi que l’annonce d’un arrêt d’ici à 2014 de la production de véhicules sur le site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avait été révélée par la CGT dès l’année dernière.

--------------------------------------------------------------------------------

À lire gratuitement sur Politis.fr, les articles publiés antérieurement dans l’hebdomadaire Politis :

Quelle vie après PSA (Politis du 5 janvier 2012)
PSA, mensonge d’Etat (Politis du 24 novembre 2011)
PSA liquide en douce (Politis du 23 juin 2011)
Chômage technique pour PSA Sochaux (Politis du 19 mars)

--------------------------------------------------------------------------------

Or, explique, Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central adjoint CGT du groupe PSA, la direction a omis de présenter certaines décisions économiques, pourtant lourdes de conséquence sur l’emploi. Pour lui, le gouvernement a des moyens d’actions pour empêcher ce qui est présenté par PSA comme inéluctable.

La direction de PSA s’est préparée depuis plusieurs années à ce plan social au motif que la stratégie industrielle a fragilisé le groupe. Êtes-vous d’accord avec cette analyse ?

Jean-Pierre Mercier : Je suis convaincu qu’il n’y a pas de problème de stratégie de PSA. Il faut imposer à PSA un rééquilibrage des productions entre les différentes usines pour que tout le monde travaille. La motivation de PSA pour fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois ne se situe pas dans le fait d’avoir mis l’accent sur le diesel et pas sur les voitures hybrides. C’est très clairement une volonté de la direction de « rationnaliser l’appareil de production », c’est-à-dire de fermer l’usine d’Aulnay et de surcharger de travail les usines de Poissy, Mulhouse et Sochaux. Il s’agit de les faire tourner 24 heures sur 24, voire sept jours sur sept selon les besoins, pour les faire monter à 130, 140 % de leur capacité. Comme ça, PSA dégagera encore plus de bénéfices. La seule motivation de la direction dans cette affaire, c’est la rentabilité financière !




Des dirigeants et une famille qui ne connaissent pas la crise


PSA a-t-il des problèmes de rentabilité ? Alors qu’un plan stratégique était élaboré depuis plusieurs années (une note de travail confidentielle de la direction datée de 2010 en témoigne), les dirigeants de PSA, dont le PDG, Philippe Varin, ont vu leur revenu s’envoler en 2010. Le président du directoire de PSA « a quasiment triplé sa rémunération, à 3,25 millions d’euros », a révélé le quotidien La Tribune. « Sa part fixe est restée la même qu’en 2009, soit 1,3 million d’euros. Il a, de plus, perçu une coquette part variable de 1,65 million. Et l’heureux patron a reçu, en outre, une gratification exceptionnelle de 300 000 euros ! ».

De son côté, la famille Peugeot, qui détient 30 % du capital de PSA, a certes vu sa fortune fondre ces dernières années, en raison des aléas du marché de l’automobile. Elle est cependant évaluée à 1,35 milliard d’euros en 2012, ce qui la place au 36e rang des grandes fortunes françaises, selon le classement du magazine Challenges. Robert Peugeot et sa famille est aussi une des 37 familles françaises les plus riches dont le patrimoine est à l’abri dans le paradis fiscal suisse, selon le bimensuel suisse Bilan, qui établit chaque année un classement des grandes fortunes.

Le PDG de PSA, Philippe Varin, invoque un effondrement des ventes de véhicules. Qu’en pensez-vous ?

Pour nous, c’est complètement faux. L’argument consiste à dire que PSA a perdu 240 000 ventes de véhicules entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012. La direction compare l’année 2012 avec une année qui est à un niveau record de vente de véhicules, de l’ordre de 3,55 millions, sachant que 2010 a été un record historique avec 3,6 millions de véhicules vendus.

La direction omet de dire que l’État lui a interdit de vendre des voitures en Iran, une décision politique destinée à suivre l’embargo économique sur l’Iran [1]. Cela veut dire que la direction s’assoit sur une vente de 200 000 véhicules par semestre !

L’Iran, c’est 457 000 véhicules vendus par an ! C’est le plus gros marché à l’international pour PSA et c’est le deuxième juste après le marché français. Comparé à 2011, PSA aurait fait jeu égal en 2012 s’il n’y avait pas eu cette interdiction. On se rend compte que Philippe Varin ne met pas en avant cette décision parce qu’il aurait été en difficulté pour justifier l’injustifiable, c’est-à-dire la suppression de 8 000 emplois.

Philippe Varin a répété que la France a « le coût du travail le plus cher en Europe » [2] et insisté sur le fait que 44 % de la production de PSA est en France. Il faut donc baisser massivement « les charges qui pèsent sur le travail ». Est-ce une solution ?

C’est un vrai scandale ! Depuis peu, PSA ne paie plus d’impôt… N’oubliez pas que la taxe professionnelle a été supprimée sous Sarkozy. Et il ne paie plus d’impôts locaux…

Les dirigeants de PSA ne veulent plus rien payer. Aujourd’hui la revendication de Philippe Varin est de ne plus payer de cotisations sociales. Demain, cela sera de ne plus verser de salaire… PSA n’investit pas dans la recherche, car c’est le crédit impôt recherche, et donc l’État, qui finance par exemple la recherche sur le moteur hybride. Ces patrons sont des assistés professionnels !

Or, il y a une stratégie industrielle payante qui a été écartée : embaucher des jeunes, faire partir les anciens dès 55 ans et augmenter les salaires. On pouvait aussi maintenir tous les emplois : en l’espace de 5-6 ans, PSA a supprimé 20 000 emplois en France tout en vendant le même nombre de véhicules. Cela veut dire que les marges ont explosé. Je le répète : il n’y a pas eu d’erreur de stratégie. La preuve ? Les ventes sont au rendez-vous !

Le gouvernement semble dans l’acceptation du plan social de PSA. Pouvait-il agir ?

Quand j’entends le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dire que le plan social de PSA n’est pas acceptable « en l’état », ce n’est pas « en l’état » qu’il n’est pas acceptable. Il n’est pas acceptable du tout ! Comment peut-on autoriser un groupe multimilliardaire comme PSA à fermer une usine et à licencier 3 000 salariés à Aulnay-sous-Bois et 1 400 salariés à Rennes ! Comment peut-on autoriser en pleine crise économique ce genre de politique ! On est en droit de demander au gouvernement qu’il intervienne. Qu’on ne nous dise pas que l’État ne peut pas intervenir parce que PSA est un groupe privé ! L’exemple de l’interdiction de vendre des voitures en Iran veut dire que l’État, par moment, a des possibilités d’intervention pour la bonne marche d’une entreprise privée. Si l’État est capable d’imposer à PSA de sacrifier son premier marché international, il doit pouvoir aussi interdire des licenciements.

Il a des moyens législatifs. Il suffirait que Montebourg dise à PSA : si vous fermer l’usine d’Aulnay, si vous licenciez les salariés de Rennes, je rétablis la taxe professionnelle ! En revanche, entrer dans le capital n’est pas une bonne méthode : cela veut dire de la dépense publique pour un groupe privé. Or, l’État détient 15 % du capital de Renault, cela n’a pas empêché les suppressions d’emplois…

Et quand PSA annonce qu’il va réussir à créer 1 500 emplois sur le site d’Aulnay, alors qu’on sait pertinemment que la Seine-Saint-Denis détient le record du chômage en France et qu’il n’y a que peu d’emplois créés dans ce département, nous disons à PSA : vous avez les moyens de créer 1 500 emplois, faites-le ! Et donnez le boulot à 1 500 chômeurs de la Seine-Saint-Denis. Nous, on a du boulot, on a de quoi fabriquer la C3, parce qu’il y en a 450 000 à fabriquer jusqu’en 2016. On garde notre boulot à Aulnay et donnez le boulot aux chômeurs qui en ont besoin !



[1] Indépendamment de son alliance avec General Motors, signé fin février, PSA avait décidé en février dernier de « geler son activité » avec l’Iran, suivant la politique de sanctions internationales menée à l’encontre de l’Iran. En revanche, Renault a poursuivi ses ventes de véhicules et a doublé celles-ci l’année dernière.

[2] Dans une enquête publiée récemment, l’Insee contredit les affirmations du PDG de PSA : « Dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29 % à celui observé en France : 43,14 euros contre 33,38 euros. L’écart se montait à 49 % en 1996 et a donc diminué depuis. Néanmoins, il reste fort important, alors même que le secteur automobile contribué dans une large mesure à la dégradation du solde commercial de la France ».

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Message  Roseau Jeu 19 Juil - 17:05

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Message  verié2 Jeu 19 Juil - 17:21


JP Mercier
La direction omet de dire que l’État lui a interdit de vendre des voitures en Iran, une décision politique destinée à suivre l’embargo économique sur l’Iran [1]. Cela veut dire que la direction s’assoit sur une vente de 200 000 véhicules par semestre !

L’Iran, c’est 457 000 véhicules vendus par an ! C’est le plus gros marché à l’international pour PSA et c’est le deuxième juste après le marché français. Comparé à 2011, PSA aurait fait jeu égal en 2012 s’il n’y avait pas eu cette interdiction.
Toujours cette argumentation douteuse sur l'Iran.
Le journaliste de Politis a d'ailleurs pris soin de noter en bas de page :
1] Indépendamment de son alliance avec General Motors, signé fin février, PSA avait décidé en février dernier de « geler son activité » avec l’Iran, suivant la politique de sanctions internationales menée à l’encontre de l’Iran. En revanche, Renault a poursuivi ses ventes de véhicules et a doublé celles-ci l’année dernière.
Cette remarque semble exacte, sinon on voit mal pourquoi Renault continuerait à vendre. Même si Peugeot a pris la décision avant son accord avec GM, on peut supposer que des négociations avaient eu lieu avant la signature... Par ailleurs, c'est Khodro qui vend des voitures en Iran et au Moyen Orient. Peugeot ne vend que des pièces détachées qui ne représentent d'après sa direction qu'un pourcentage très faible de son chiffre d'affaires.
il y a une stratégie industrielle payante qui a été écartée
C'est vraiment étonnant de voir un camarade de LO tenir un langage qu'on entend d'habitude dans la bouche des dirigeants de la CGT... Ca conforte cette idée de "mauvaise gestion" ressassée dans tous les médias, et on ne voit pas ce que ça peut apporter...

Sinon
il va falloir trés sérieusement que l'on passe par dessus les particularisme, d'organisation politique, de syndicat et d'autre chose pour réaiser une certaine unité pour les luttes sur l'emploi. stop le massacre, aulnay ou ford ou doux n'étant que le sommet de l'iceberg. les connection entre syndicalistes, entreprise en luttent de maniére inégale dans le temps existe depuis au moins deux a trois ans. il y a eu a deux reprises sur bordeaux ce type de rencontre. d'autre ont existés. ca suffit le chacun dans son coin et dans ses certitudes. panchoa
Tout à fait d'accord !

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Message  Roseau Jeu 19 Juil - 21:15

Les remarques si justes de Vérié sont aussi applicables à Olivier dans la vidéo
que j'ai mis en ligne plus haut.
Il faut lui suggérer aussi, comme à JP Mercier, de ne pas faire de la gestion,
en disant que le marché est bon, que PSA a vendu bp de voitures etc...



Dernière édition par Roseau le Jeu 19 Juil - 22:53, édité 1 fois
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Message  Vals Jeu 19 Juil - 21:44

Roseau a écrit:Les remarques si justes de Vérié sont aussi applicables à Olivier dans la vidéo
que j'ai mis en ligne plus haut.
Il faut lui suggérer aussi, comme à JM Mercier, de ne pas faire de la gestion,
en disant que le marché est bon, que PSA a vendu bp de voitures etc...


Heureusement que vous êtes là ....!!!!!!!
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Message  panchoa Ven 20 Juil - 8:26

Vals a écrit:
Roseau a écrit:Les remarques si justes de Vérié sont aussi applicables à Olivier dans la vidéo
que j'ai mis en ligne plus haut.
Il faut lui suggérer aussi, comme à JM Mercier, de ne pas faire de la gestion,
en disant que le marché est bon, que PSA a vendu bp de voitures etc...


Heureusement que vous êtes là ....!!!!!!!

oui, y a de ça panchoa

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Message  verié2 Ven 20 Juil - 8:56


Vals
Heureusement que vous êtes là ....!!!!!!!
D'abord, Vals, une chose doit être claire. Mercier et quelques autres camarades sont aujourd'hui en première ligne, leur tâche est difficile, leurs responsabilités lourdes. Nous devons leur apporter une solidarité sans faille.

Cette solidarité n'interdit pas pour autant les divergences et les critiques, surtout quand nous sommes plus ou moins "entre nous" sur un forum de ce genre. De son côté, il me semble que LO a d'ailleurs toujours agi ainsi et ne s'est jamais privée de critiquer des directions syndicales et politiques tout en leur apportant sa solidarité.

Donc, oui, sincèrement je suis surpris et perplexe : dans certains aspects des déclarations de Mercier, je ne reconnais pas les positions que défendait jadis LO quand ses camarades n'étaient pas aux manettes.

Ce matin, sur France Inter (vers 7 H 30/40) un syndicaliste des aciéries de Florange revendiquait la nationalisation des aciéries. Et pourtant c'était un gars de FO. Permets moi donc d'être surpris de ne pas entendre la CGT d'Aulnay mettre en avant l'expropriation des Peugeot qui sont enrichis sur le dos de milliers d'ouvriers qu'ils veulent aujourd'hui jeter comme des kleenex. Je suis conscient que Mercier doit être soumis à toutes sortes de pressions et nécessités tactiques, mais j'ai néanmoins, un peu de mal à suivre un discours à géométrie variable - sauf sur la nécessité de la lutte et de l'organisation, bien entendu.
Alors, on peut toujours se dire que tout pas en avant dans l'organisation et la lutte est plus important que les mots, mais les mots ont aussi un rôle - sinon tous les médias ne cartonneraient pas sans arrêt comme ils le font sur la "mauvaise gestion" de Peugeot.
__
Par ailleurs, ton ironie est un peu facile, tous ceux qui interviennent sur ce forum et sur d'autres ne sont pas nécessairement des "militants virtuels"...

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Message  Vals Ven 20 Juil - 12:05

Cette solidarité n'interdit pas pour autant les divergences et les critiques, surtout quand nous sommes plus ou moins "entre nous" sur un forum de ce genre. De son côté, il me semble que LO a d'ailleurs toujours agi ainsi et ne s'est jamais privée de critiquer des directions syndicales et politiques tout en leur apportant sa solidarité.

Donc, oui, sincèrement je suis surpris et perplexe : dans certains aspects des déclarations de Mercier, je ne reconnais pas les positions que défendait jadis LO quand ses camarades n'étaient pas aux manettes.


Bien sûr qu'on peut critiquer tel ou tel aspect de l'action des militants.
Le problème, quand on est extérieur, c'est de ne pas raisonner dans l'absolu, sans tenir compte de la réalité d'une miobilisation, de l'état d'esprit des travailleurs, des rapports de force du moment.
Les choix, les mots d'ordre, les priorités sont déterminés à partir du contexte réel et pas de nos désiors.
Il s'agit aujourd'hui de construire des comités de lutte démocratiques, de développer la mobilisation, d'informer, de s'adresser à tous les travailleurs du trust, de préparer une action en essayant de lui donner les moyens de durer, de se développer.
Déterminer des modes d'actions pou des paerspectives qui sont ressentis à un moment donné comme hors de portée par les travailleurs est complètement contre-productif et démobilisateur.
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Message  Roseau Ven 20 Juil - 17:43

Vals a écrit:Déterminer des modes d'actions pou des paerspectives qui sont ressentis à un moment donné comme hors de portée par les travailleurs est complètement contre-productif et démobilisateur.
Dans la crise en cours, un MR ne peut tenir un tel discours.
Nous avons la responsabilité d'étudier les perspectives de la filière et du capitalisme français,
de ne pas mentir,de ne pas dire aux travailleurs qu'il suffit d'une meilleure gestion,
car nous sommes entrés dans une crise majeure du capitalisme.
Là, d'après ce qu'écrit Vérié, pour une fois, soyons lucides,
c'est exceptionnel et surprenant, FO a raison concernant la métallurgie...
Exceptionnel, car FO c'est FO et j'imagine que dans l'automobile,
ils participent des appels à une meilleure gestion oar le capital...

La seule solution, dans la crise terrible qui commence,
c'est bien la réquisition des usines, l'expropriation des exploiteurs de toujours,
et concernant l'automobile sa reconversion à moyen terme pour produire des moyens de transport collectif.
Ou alors, c'est le discours des réformistes, pour les campagnes électorales...
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Message  panchoa Ven 20 Juil - 18:00

conséquence en profondeur d'une fermeture d'usine


Le maire d'Aulnay : "On ne va pas laisser PSA partir comme ça"

Le Monde.fr | 20.07.2012 à 17h38 • Mis à jour le 20.07.2012 à 17h45

Par Propos recueillis par Aline Leclerc

Gérard Ségura est le maire d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le 12 juillet, le groupe PSA a annoncé la fermeture de son site de 3 000 salariés, implanté dans cette ville depuis 1973.

Quelles sont les conséquences d'une telle fermeture pour les habitants de la ville ?


Elles sont immédiates pour les quelque 400 Aulnaysiens qui travaillent pour cette entreprise. Beaucoup vivent dans les immeubles d'habitat social du nord de la ville, où le contexte économique et social est déjà difficile : 17 à 19 % de la population sont au chômage, ainsi que plus de 40 % des 18-25 ans. Il y a un risque non négligeable d'accroissement de la pauvreté de certaines familles. On compte par ailleurs une quinzaine de sous-traitants qui avaient d'importants contrats avec PSA. Ce sont encore 400 à 500 personnes qui sont ainsi indirectement menacées. Et par extension, l'ensemble des commerçants de la ville, dont la clientèle sera fragilisée. Enfin, la fermeture touche l'ensemble de la population, qui s'inquiète de savoir comment nous allons compenser le choc fiscal : dans ce contexte de crise, les gens redoutent de voir augmenter leurs impôts.

Lire : "PSA, c'était l'image d'Aulnay-sous-Bois"

Quel est l'impact sur le budget de la ville ?

Le départ de PSA, c'est une perte de 5,5 millions d'euros de recettes fiscales pour le budget de la commune (210 millions d'euros) en comptant le site même, plus les sous-traitants. C'est l'équivalent de deux crèches ou du budget de fonctionnement de quatre gros services : jeunesse, éducation, prévention-sécurité et petite enfance. Ces dernières années, en rationalisant et en se serrant la ceinture, nous avons réussi à économiser 1,5 million d'euros. Mais réduire notre budget de 5,5 millions, je ne sais pas comment on va faire... Heureusement, ils seront retirés du budget de façon progressive. Le site doit fermer en 2014, mais la perte fiscale ne commencera qu'en 2016 : nous perdrons alors 25 % de cette somme chaque année jusqu'en 2020.

Nous nous battions déjà pour le développement économique de la commune, et nous commencions à avoir des résultats. Les entreprises L'Oréal et Guerbet (produits pharmaceutiques) ont récemment fait d'importants investissements. Et au terme d'un travail de longue haleine, nous avons obtenu que dans le cadre du Grand Paris, la commune soit desservie par le métro d'ici à 2020. Etre à une demi-heure de l'aéroport d'Orly, à 12 minutes de la Défense renforce l'attractivité de la commune et du terrain occupé par PSA d'ailleurs, car la station est à 600 mètres du site.

Lire aussi : Les sous-traitants de PSA en première ligne

Vous avez évoqué récemment la possibilité que cette revalorisation du foncier ait justement pesé dans la décision de PSA de se retirer...

Le site occupe 168 hectares, dans une zone très stratégique : près de la future bouche du métro nord-est, de trois autoroutes (A1, A3, A104), non loin de l'aéroport d'affaires du Bourget et de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. C'est un secteur qui pourrait se développer considérablement dans les cinq ans qui viennent. Sachant que le site de production industrielle en lui-même n'occupe qu'un tiers du foncier de PSA et que deux tiers étaient inutilisés, nous avions entamé des discussions ces dernières années avec le groupe pour essayer de lui faire libérer des espaces intéressants, dans l'idée de faire venir de nouvelles entreprises.

Mais il y a six mois, quand le groupe a annoncé un premier plan de restructuration en Europe, nos discussions ont cessé brutalement. Denis Martin, le directeur industriel de PSA, m'a dit qu'il n'avait jamais eu l'intention de vendre des terrains. Donc évidemment on se pose des questions. Pour nous, il est inconcevable que PSA s'en aille et tire en plus un bénéfice de la plus-value importante que va connaître le foncier d'ici son départ. Car ce terrain n'a pris de la valeur que grâce aux investissements importants de la puissance publique : de l'Etat, de la région, du département, de la ville. On ne va pas les laisser partir comme ça.

Dans Le Monde du 18 juillet, Philippe Varin, président du directoire de PSA, indiquait que le groupe allait "aider à créer à Aulnay 1 500 emplois" et précisait : "pour 600 d'entre eux, nous sommes en phase avancée de négociation". Que savez-vous de ce projet ?

Je l'ai appris par votre journal. Quelles sont ces 600 créations d'emplois dont parle M. Varin, je n'en sais rien. J'attends de voir. PSA nous a menti pendant des mois en soutenant que la fermeture n'était pas à l'ordre du jour. Quand on a été trompé une fois, on se méfie. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne se laissera pas faire. On va se battre pour le maintien de l'outil industriel. Et aussi pour être associé à toutes les réflexions concernant l'avenir du terrain. On ne peut pas laisser PSA décider seul de l'aménagement du territoire, les élus ne peuvent pas être tenus à l'écart. Ils doivent avoir leur place, et pas au bout de la table des négociations.

Propos recueillis par Aline Leclerc

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Message  Copas Ven 20 Juil - 18:51

Vals :

Le problème, quand on est extérieur, c'est de ne pas raisonner dans l'absolu, sans tenir compte de la réalité d'une miobilisation, de l'état d'esprit des travailleurs, des rapports de force du moment.

Les choix, les mots d'ordre, les priorités sont déterminés à partir du contexte réel et pas de nos désirs.

Il s'agit aujourd'hui de construire des comités de lutte démocratiques, de développer la mobilisation, d'informer, de s'adresser à tous les travailleurs du trust, de préparer une action en essayant de lui donner les moyens de durer, de se développer.
Déterminer des modes d'actions pou des perspectives qui sont ressentis à un moment donné comme hors de portée par les travailleurs est complètement contre-productif et démobilisateur.

Je suis ok avec la partie en gras qui parait être l'étape actuelle indispensable à la suite.

Par ailleurs quand on mène une lutte on représente les travailleurs en lutte et pas le parti auquel on appartient. Malgré les liens particuliers de LO avec la CGT de PSA Aulnay , cette dernière n'est pas LO, il y a nécessairement un écart entre positions d'un parti et organisation de "masse" de résistance (sinon ça serait la révolution).

La question est juste de savoir quelle marge a le camarade de LO considéré par rapport au groupe militant syndical.

Par contre, il est exact qu'actuellement les questions essentielles sont l'organisation des travailleurs, l'occupation et l'extension.
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Message  ulm Ven 20 Juil - 19:48

verie, pour la politique mené par le syndicat cgt aulnay, pourquoi ne pas demander aux camarades de l' etincelles et du NPA puique l' etincelle est au NPA? Tu ne fais pas confiance à tes deux organisations?

Tu as normalement des infos de premiere main.

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Message  verié2 Ven 20 Juil - 20:07

ulm a écrit:verie, pour la politique mené par le syndicat cgt aulnay, pourquoi ne pas demander aux camarades de l' etincelles et du NPA puique l' etincelle est au NPA? Tu ne fais pas confiance à tes deux organisations?

Tu as normalement des infos de premiere main.
Il n'y a aucun problème de confiance. Je fais tout à fait confiance aussi bien aux camarades de l'Etincelle qu'aux militants de LO de la CGT Aulnay (qui travaillent ensemble). Il y a un désaccord tactique entre L'Etincelle et LO sur la priorité à accorder à la convergence des luttes et aux démarches à accomplir dès maintenant en direction des travailleurs des autres boîtes qui licencient. Et j'ai aussi personnellement certaines réserves, que j'ai exprimées plus haut, sur diverses interventions du camarade Mercier. Réserves que partagent d'ailleurs des camarades de L'Etincelle, ex de LO, qui ont eux aussi une longue expérience du travail d'entreprise. En discuter sur ce forum n'empêche pas d'en discuter aussi dans un autre cadre...

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Message  verié2 Ven 20 Juil - 20:32


Vals
Le problème, quand on est extérieur, c'est de ne pas raisonner dans l'absolu, sans tenir compte de la réalité d'une miobilisation, de l'état d'esprit des travailleurs, des rapports de force du moment.
Les choix, les mots d'ordre, les priorités sont déterminés à partir du contexte réel et pas de nos désiors.
Il s'agit aujourd'hui de construire des comités de lutte démocratiques, de développer la mobilisation, d'informer, de s'adresser à tous les travailleurs du trust, de préparer une action en essayant de lui donner les moyens de durer, de se développer.
C'est vrai aussi quand on est à l'intérieur de la boîte...
Sur la question du développement de la mobilisation, des comités de luttes etc, nous sommes d'accord.
Mais il y a aussi une propagande à mener.

La propagande, à certains moments, a relativement peu d'importance car elle entre par une oreille et sort par l'autre, sauf pour une poignée de gens qui s'intéressent. Mais, en ce moment, la propagande prend une importance toute particulière car, de leur côté, le patronat et le gouvernement mènent une propagande intense. Peugeot a d'ailleurs lancé une contre-offensive contre... Montebourg, qui s'est aussitôt fait tout petit.

En ce moment, de très nombreux travailleurs et la majorité des militants ont les yeux tournés vers PSA et plus particulièrement vers Aulnay. Alors, quel discours doit-on tenir ?
Si on raconte qu'il y a une stratégie industrielle de rechange "gagnante" pour tout le monde à PSA, on ne peut pas faire comprendre aux travailleurs que leur seule chance de gagner est de s'unir à des gars d'autres boîtes. Car la première réaction de nombre de travailleurs est corporatiste : ils espèrent sauver leur site, d'autant qu'ils ont constaté pendant des années les capacités de production matérielles et humaines de ce site, et sont parfois fiers de cette production.

Considérons la situation d'une autre façon. Une lutte, dont nous ne connaissons pas l'ampleur, va s'engager. Quelles sont les issues possibles ? Sauver le site en se battant seuls ou même à l'échelle de PSA ? C'est très peu crédible. Le plus probable est que ça se termine comme d'habitude par des indemnités un peu plus conséquentes si la lutte gêne le pouvoir, comme chez Continental. Mais il y aura aussi beaucoup de perdants complets : intérimaires, salariés des sous-traitants etc

En revanche, imposer l'expropriation des capitalistes des boîtes qui licencient, même si ça ne prend pas exactement la forme que nous souhaiterions (sans indemnités, sous le contrôle complet des travailleurs etc) peut être une étape relativement réaliste si nous avons un rapport de forces suffisant. Ensuite, eh
bien nous verrons...
___
Ce matin France Inter a donné la parole à la représentante du SIA Aulnay. Ca fait sans doute partie de la contre-offensive des Peugeot. Elle a pourtant été assez virulente contre Varin, tout en expliquant que c'est de la poudre aux yeux de faire croire qu'on va sauver le site d'Aulnay. A sa manière, tout en la jouant combatif, elle va donc dans le sens du patron et de Montebourg, puisqu'elle revendique un plan de reconversion le plus social possible. Mais elle s'appuie sur une situation bien réelle : sauver Aulnay tout seul, ça n'est pas crédible. Après toutes les luttes de la sidérurgie, des Contis etc pourquoi celle-là obtiendrait-elle davantage de résultats, si elle se déroule de la même façon ? Les travailleurs, qui ne sont pas stupides, le comprennent bien. Donc, même si ce n'est pas un objectif immédiat, mais encore de la propagande, il faut élever la barre et expliquer que nous avons une chance de gagner, à condition de s'allier à tous ceux qui sont eux aussi licenciés ou menacés. Il n'y a pas d'autre issue.

Nous connaissons la stratégie patronale : diviser, lâcher quelques concessions. A nous d'en avancer une autre devant l'ensemble des travailleurs qui suivent l'évolution de PSA.

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Message  Roseau Ven 20 Juil - 23:17

A propos de l'illusion réformiste de "meilleure gestion" dans la pire crise du capitalisme...

PSA, Nokia... Y-a-t-il quelqu'un pour racheter les grands groupes "à la casse"?
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20120720trib000710120/psa-nokia-y-a-t-il-quelqu-un-pour-racheter-les-grands-groupes-a-la-casse.html
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Message  Vals Sam 21 Juil - 2:31

La seule solution, dans la crise terrible qui commence,
c'est bien la réquisition des usines, l'expropriation des exploiteurs de toujours,

Et même, pour compléter, les soviets partout, le pouvoir ouvrier (la dictature du prolétariat comme disent les archeos !), les milices ouvrières, le prolétariat en armes et l'entrée dans la lutte mondiale, (active ...) pour soutenir les revolutions (?) arabes, la referendum du non, battre la droite, et pour aller 100% à gauche....!
A pisser dans son froc quand on sait ce que valent les proclamations gauchistes en peau de lapin !
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Message  panchoa Sam 21 Juil - 8:44

ulm a écrit:verie, pour la politique mené par le syndicat cgt aulnay, pourquoi ne pas demander aux camarades de l' etincelles et du NPA puique l' etincelle est au NPA? Tu ne fais pas confiance à tes deux organisations?

Tu as normalement des infos de premiere main.

toujours, malheureusement, se meme glissement. pour ma part, la position de la CGT je la demande sur le site ou tracts de la CGT, pas aux parties ou fractions politique. quelle confusions. cela uagure ma des pratiques démaocratique, AG décisire, comité de gréve etc et surtout a quoi ca sert. panchoa

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Message  topaze Sam 21 Juil - 8:59

Verie2 tu dis :
'Qu'on dénonce les profits, le cynisme de Peugeot, la fortune de la famille etc, bien entendu. Mais, à la lecture de ce passage, comme de l'ensemble de l'article dont il est issu (PSA sème la misère et récoltera la colère - bon titre), on pourrait croire qu'il n'y a pas de crise dans l'automobile, ni de crise tout court. L'économie, les usines pourraient donc continuer à tourner comme avant si les patrons n'étaient pas aussi rapaces ? Mais alors, pourquoi donc y a-t-il des périodes de plein emploi, comme dans les années cinquante-soixante, et des périodes où des quantités de boîtes ferment et des centaines de milliers de travailleurs sont jetés sur le carreau ? La rapacité patronale aurait-elle brusquement augmenté ?'

Je suis d’accord avec toi Verie2, que cibler, que sur PSA, ou la famille Peugeot c'est trop restrictif. C'est contre PSA et l'Etat que les ouvriers devront se défendre, car l'Etat socialiste acceptera les licenciements même s'il dit le contraire. Il faut se rappeler les licenciements dans la sidérurgie et dans l'automobile dans les années 80 avec un Etat socialiste. Et enfin pour se faire aucune illusion sur cet Etat, c'est aussi en sachant que les Etats espagnol, grec, portugais font la même chose, (PSA va fermer une usine à Madrid également). Les ouvriers seront d'autant plus fort qu'ils seront conscients que ce n'est pas que de la faute de PSA, que de l'Etat socialiste mais aussi celle du capitalisme qui est en faillite et dont il va falloir penser à se débarrasser. C'est ce que l'on entendait aussi dans les mouvements des indignés en Espagne, en Gréce, aux Etast-Unis, en Israel et au Quebec dernièrement.

Verie2 tu dis:
'La comparaison avec le mouvement pour la défense des retraites ne me semble pas valable, car, malgré l'importance relative des manifs, la combativité est restée limitée. A part les raffineries, qui étaient justement victimes de restructuration, il n'y a pas eu d'entreprise occupée, la participation aux AG était faible, pas de coordination significative dépassant le cadre syndical etc.'

C’est pas tout a fait vrai. Il y a eu des initiatives pour tenir des AG unitaire (exemple celle de la gare de l’Est), il y a eu des iniatives de tenir des meeting en fin de manifs comme à Toulouse. Des assemblées Populaires pour discuter de maniére plus globale de la situation. Elle traduisait un besoin de briser le cadre syndical, d’aller dans le sens de ne pas rester isoler face a nos questionnements. Contrairement a ce que dit Vals. Faire part des expériences de lutte, ce n'est pas rester sur le balcon en regardant la lutte , mais c'est une implication concréte pour les révolutionnaires de participer au processus de prise de conscience au sein de la classe

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