Argentine.
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Re: Argentine.
La mobilisation ne faiblit pas pour exiger l'expropriation de TBA et la mise en jugement des responsables de la catastrophe. Deux nouveaux rassemblements de familles de victimes auxquels se sont joints de nombreux autres manifestants se sont tenus, dont l'un a rassemblé des milliers de personnes dans le centre de Buenos Aires. Ils ont annoncé qu'ils allaient continuer à manifester et plusieurs organisations de cheminots ont décidé de se joindre à eux.
La colère des cheminots a encore monté quand ils ont appris que le jeune conducteur du train accidenté avait été menotté à son lit d'hôpital alors qu'il était en soins intensifs. Les flics l'ont insulté en lui disant qu'il allait finir sa vie en prison et des cadres de TBA sont venus faire pression sur lui pour tenter de lui faire reconnaître sa "faute". Le cheminot n'a pas cédé et répété qu'il avait alerté ses chefs sur les défaillances de frein dès le départ du terminus.
Dans ce contexte, les syndicats du métro de B.A. annoncent une grève générale de 24 heures pour exiger des mesures de sécurité, l'amélioration du matériel, en expliquant qu'une autre catastrophe pouvait se produire à tout moment dans le métro.
Ruben Sobrero, responsable de la section syndicale des cheminots de la ligne Sarmiento sur laquelle s'est produit l'accident, a déclaré :
"Il ne s'agit pas d'un accident ni d'une tragédie mais d'un véritable massacre. Une campagne nationale doit être engagée pour que les responsables soient envoyés en prison. (...) Le seul moyen de mettre fin à cette situation est d'exproprier TBA sous le contrôle des cheminots et des usagers."
(Ruben Sobrero, ex militant du MAS, connu pour ses sympathies d'extrême gauche, a été élu à la tête de cette section syndicale contre le candidat officiel présenté par la bureaucratie syndicale de l'Union Ferroviaire affiliée à la CGT. Il est devenu la bête noire des bureaucrates et a été notamment victime d'une provocation. A la suite d'un incendie de train, accusé de "sabotage", il a été inculpé et incarcéré voici un an, mais assez rapidement libéré grâce à la solidarité de ses collègues.)
Sources : Clarin, Pagina 12, Sites du PO et du PTS, sites La Cl@se et Cronica ferroviara
La colère des cheminots a encore monté quand ils ont appris que le jeune conducteur du train accidenté avait été menotté à son lit d'hôpital alors qu'il était en soins intensifs. Les flics l'ont insulté en lui disant qu'il allait finir sa vie en prison et des cadres de TBA sont venus faire pression sur lui pour tenter de lui faire reconnaître sa "faute". Le cheminot n'a pas cédé et répété qu'il avait alerté ses chefs sur les défaillances de frein dès le départ du terminus.
Dans ce contexte, les syndicats du métro de B.A. annoncent une grève générale de 24 heures pour exiger des mesures de sécurité, l'amélioration du matériel, en expliquant qu'une autre catastrophe pouvait se produire à tout moment dans le métro.
Ruben Sobrero, responsable de la section syndicale des cheminots de la ligne Sarmiento sur laquelle s'est produit l'accident, a déclaré :
"Il ne s'agit pas d'un accident ni d'une tragédie mais d'un véritable massacre. Une campagne nationale doit être engagée pour que les responsables soient envoyés en prison. (...) Le seul moyen de mettre fin à cette situation est d'exproprier TBA sous le contrôle des cheminots et des usagers."
(Ruben Sobrero, ex militant du MAS, connu pour ses sympathies d'extrême gauche, a été élu à la tête de cette section syndicale contre le candidat officiel présenté par la bureaucratie syndicale de l'Union Ferroviaire affiliée à la CGT. Il est devenu la bête noire des bureaucrates et a été notamment victime d'une provocation. A la suite d'un incendie de train, accusé de "sabotage", il a été inculpé et incarcéré voici un an, mais assez rapidement libéré grâce à la solidarité de ses collègues.)
Sources : Clarin, Pagina 12, Sites du PO et du PTS, sites La Cl@se et Cronica ferroviara
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Fuera TBA !
La CTA, centrale syndicale issue d'une scission de la CGT (1), minoritaire parmi l'ensemble des salariés, mais influente dans diverses corporations, appelle à une grande manifestation demain vendredi Place de Mai pour exiger l'expropriation de TBA et le jugement des coupables. La section syndicale CGT des cheminots de la ligne Sarmiento (qui a subi l'accident) se joint à cette manifestation, ainsi que d'autres organisations de cheminots.
La CTA a appelé la CGT à participer à cette manif. Hugo Moyano, secrétaire général de la CGT (compromis dans de nombreuses affaires de corruption) est sorti de son silence pour dire que cette manif aura son "soutien". Mais ce soutien semble pour le moment très platonique, sauf s'il y est poussé par sa base... L'Union Ferroviaire, rattachée à la CGT, se contente de demander davantage d'investissements de l'Etat.
Mais la mobilisation semble s'amplifier. Tous les rassemblements en hommage aux victimes tournent aux manifs voire aux émeutes, en dépit des appels au calme de certaines familles de victimes, appels largement relayés par les médias.
Le ministre des transports Schiavi s'est fait hospitaliser pour... dépression.
__
1) Il existe aussi une autre scission... de droite, plus récente, de la CGT, celle-ci ayant pris ses distances sur certains points avec Kirchner, en raison notamment de la crise et de l'inflation galopante qui a repris après une période de relative reprise après la crise de 2001.
La CTA, centrale syndicale issue d'une scission de la CGT (1), minoritaire parmi l'ensemble des salariés, mais influente dans diverses corporations, appelle à une grande manifestation demain vendredi Place de Mai pour exiger l'expropriation de TBA et le jugement des coupables. La section syndicale CGT des cheminots de la ligne Sarmiento (qui a subi l'accident) se joint à cette manifestation, ainsi que d'autres organisations de cheminots.
La CTA a appelé la CGT à participer à cette manif. Hugo Moyano, secrétaire général de la CGT (compromis dans de nombreuses affaires de corruption) est sorti de son silence pour dire que cette manif aura son "soutien". Mais ce soutien semble pour le moment très platonique, sauf s'il y est poussé par sa base... L'Union Ferroviaire, rattachée à la CGT, se contente de demander davantage d'investissements de l'Etat.
Mais la mobilisation semble s'amplifier. Tous les rassemblements en hommage aux victimes tournent aux manifs voire aux émeutes, en dépit des appels au calme de certaines familles de victimes, appels largement relayés par les médias.
Le ministre des transports Schiavi s'est fait hospitaliser pour... dépression.
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1) Il existe aussi une autre scission... de droite, plus récente, de la CGT, celle-ci ayant pris ses distances sur certains points avec Kirchner, en raison notamment de la crise et de l'inflation galopante qui a repris après une période de relative reprise après la crise de 2001.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
La manif organisée par CTA, certaines sections syndicales de cheminots, des associations d'usagers etc, à laquelle se sont jointes la plupart des organisation d'extrême-gauche (PO, PTS, Izquierda socialista etc) a rassemblé 8000 à 10 000 personnes sous le slogan unanime "Fuera TBA ! Expropriez TBA sous le contrôle des cheminots et des usagers !".
De leur côté, quelques centaines de parents de victimes de la catastrophe ont préféré manifester séparément pour revendiquer que toute la lumière soit faite, le jugement et la condamnation des coupables, pour ne pas être "récupérés politiquement". Néanmoins, leur manif a rejoint la première Place de Mai.
Ce ne sont donc pas d'énormes manifs, même pour l'Argentine, mais importantes tout de même, d'autant que la manif de la CTA a de toute évidence été boycottée par la CGT. (Celle-ci est impliquée dans un petit jeu malsain avec Kirchner : si vous lâchez Moyano, SG de la CGT impliqué dans diverses affaires et que la justice... suisse veut interroger sur des blanchiments de fric, vous allez voir ce que vous allez voir".)
Les animateurs de la manif s'affirment décidés à développer le mouvement. Celui-ci doit tout de même inquiéter Kirchner qui s'est sentie obligée de promettre que l'enquête durerait moins de 15 jours et de mettre TBA sous une sorte de tutelle technique du gouvernement.
De leur côté, quelques centaines de parents de victimes de la catastrophe ont préféré manifester séparément pour revendiquer que toute la lumière soit faite, le jugement et la condamnation des coupables, pour ne pas être "récupérés politiquement". Néanmoins, leur manif a rejoint la première Place de Mai.
Ce ne sont donc pas d'énormes manifs, même pour l'Argentine, mais importantes tout de même, d'autant que la manif de la CTA a de toute évidence été boycottée par la CGT. (Celle-ci est impliquée dans un petit jeu malsain avec Kirchner : si vous lâchez Moyano, SG de la CGT impliqué dans diverses affaires et que la justice... suisse veut interroger sur des blanchiments de fric, vous allez voir ce que vous allez voir".)
Les animateurs de la manif s'affirment décidés à développer le mouvement. Celui-ci doit tout de même inquiéter Kirchner qui s'est sentie obligée de promettre que l'enquête durerait moins de 15 jours et de mettre TBA sous une sorte de tutelle technique du gouvernement.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Premiers succès de la mobilisation des cheminots et des usagers
Sous la pression de l'indignation générale et de la mobilisation qui se poursuit pour exiger l'expropriation de TBA et la mise en jugement des responsables criminels de la catastrophe :
-Le juge chargé de l'enquête a interdit aux patrons de TBA et au ministre des transports Schiavi de quitter le pays.
-Cristina Kirchner a mis TBA sous une sorte de tutelle technique.
Ce sont des premiers reculs, surtout symboliques, du pouvoir qui a pourtant grassement subventionné TBA sans contrôler l'usage des fonds ni l'entretien des lignes. Visiblement, Kirchner cherche maintenant des boucs émissaires et des fusibles plus crédibles que le malheureux jeune conducteur...
Sous la pression de l'indignation générale et de la mobilisation qui se poursuit pour exiger l'expropriation de TBA et la mise en jugement des responsables criminels de la catastrophe :
-Le juge chargé de l'enquête a interdit aux patrons de TBA et au ministre des transports Schiavi de quitter le pays.
-Cristina Kirchner a mis TBA sous une sorte de tutelle technique.
Ce sont des premiers reculs, surtout symboliques, du pouvoir qui a pourtant grassement subventionné TBA sans contrôler l'usage des fonds ni l'entretien des lignes. Visiblement, Kirchner cherche maintenant des boucs émissaires et des fusibles plus crédibles que le malheureux jeune conducteur...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Fuera TBA !
Lien avec une video (réalisée par le PTS) de la grande manif du 2 mars au travers de Buenos Aires vers la Place de Mai pour revendiquer :
-L'expropriation de TBA sous le controle des cheminots et des usagers
-Le jugement et la punition des coupables
https://www.youtube.com/watch?v=dX6Ky9HXX2k&feature=related
Le ministre des transports Schiavi a été démissionné "pour raisons de santé".
Lien avec une video (réalisée par le PTS) de la grande manif du 2 mars au travers de Buenos Aires vers la Place de Mai pour revendiquer :
-L'expropriation de TBA sous le controle des cheminots et des usagers
-Le jugement et la punition des coupables
https://www.youtube.com/watch?v=dX6Ky9HXX2k&feature=related
Le ministre des transports Schiavi a été démissionné "pour raisons de santé".
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Un ancien tortionnaire de l'école de mécanique de la marine, conseiller de Sarkozy, résiderait toujours à Paris.
Le quotidien argentin Pagina 12 révèle ce matin (15 mars) que Mario Alfredo Sandoval, ancien tortionnaire de l'ESMA sous la dictature, réfugié en France, a figuré (et peut-être figure toujours ?) parmi les conseillers militaires de Sarkozy. Sandoval a notamment été utilisé par Sarkozy dans les tractations pour faire libérer Ingrid Betancourt.
Ce tortionnaire, "licencié en sécurité de l'université de la police fédérale argentine" (sic), a participé en France à divers colloques et réunions en se présentant comme "universitaire argentin" (re-sic). Sandoval n'a pas hésité à engager des procès en diffamation contre des médias rappelant son passé, notamment le site El Correo, mais il a été débouté par le Tribunal d'Auxerre.
Un juge argentin, Torres, qui a recueilli des témoignages de survivants de l'ESMA, vient de demander son arrestation et de lancer un mandat d'arrêt international contre lui. Sandoval résiderait toujours en France, sans doute à Paris. Pagina 12 ne précise pas s'il est toujours conseiller de Sarkozy.
Sarkozy, notre grand défenseur des droits de l'homme en Libye et en Afghanistan va-t-il protéger Sandoval ?
En tout cas, ça vaut le coup de faire connaître cette affaire !
Le quotidien argentin Pagina 12 révèle ce matin (15 mars) que Mario Alfredo Sandoval, ancien tortionnaire de l'ESMA sous la dictature, réfugié en France, a figuré (et peut-être figure toujours ?) parmi les conseillers militaires de Sarkozy. Sandoval a notamment été utilisé par Sarkozy dans les tractations pour faire libérer Ingrid Betancourt.
Ce tortionnaire, "licencié en sécurité de l'université de la police fédérale argentine" (sic), a participé en France à divers colloques et réunions en se présentant comme "universitaire argentin" (re-sic). Sandoval n'a pas hésité à engager des procès en diffamation contre des médias rappelant son passé, notamment le site El Correo, mais il a été débouté par le Tribunal d'Auxerre.
Un juge argentin, Torres, qui a recueilli des témoignages de survivants de l'ESMA, vient de demander son arrestation et de lancer un mandat d'arrêt international contre lui. Sandoval résiderait toujours en France, sans doute à Paris. Pagina 12 ne précise pas s'il est toujours conseiller de Sarkozy.
Sarkozy, notre grand défenseur des droits de l'homme en Libye et en Afghanistan va-t-il protéger Sandoval ?
En tout cas, ça vaut le coup de faire connaître cette affaire !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
L'information est reprise par l'AFP :
Mandat d'arrêt sur 1 ex-policier argentin
AFP publié le 16/03/2012
Un juge argentin a délivré un mandat d'arrêt international contre un ancien officier de police résidant à Paris, reconnu par des survivants de la dictature (1976-1983) comme ayant été un tortionnaire, a-t-on appris hier auprès du tribunal.
Le mandat d'arrêt international ayant pour but d'obtenir l'extradition en Argentine de Mario Alfredo "Churrasco" Sandoval "a été envoyé à Interpol" par le juge Sergio Torres, a dit une source du tribunal, ajoutant que "l'adresse du suspect à Paris a été également envoyée à Interpol France". L'arrestation de Mario Sandoval "est prioritaire, s'agissant d'une question de droits de l'homme", a relevé la même source sous couvert d'anonymat.
Le magistrat Sergio Torres enquête sur les crimes commis à l'Ecole supérieure de mécanique de l'armée (ESMA), centre de torture emblématique de la dictature où ont été torturés, avant de disparaître, quelque 5000 personnes. Seule une centaine de détenus de l'Esma ont survécu.
Mario Sandoval aurait travaillé comme consultant spécialisé dans les questions de défense et de sécurité. Le quotidien argentin Pagina 12 a affirmé en 2008 que Mario Sandoval avait travaillé comme conseiller du gouvernement du président Nicolas Sarkozy.
Sandoval était officier au sein de la Coordination fédérale, sorte de police politique de la dictature, et il est accusé d'être responsable de "tortures, détentions illégales et tortures ayant provoqué la mort".
La surnom "Churrasco" ("Steak", qui fait référence à la torture des victimes à l'électricité sur un sommier un métal) revient souvent dans les témoignages de survivants de l'Esma.
L'enquête a permis de conclure qu'il s'agissait de Mario Sandoval, qui agissait à la fois dans le centre de torture de la Coordination fédérale, dans le centre de Buenos Aires et à l'Esma au service de la marine.
Environ 600 centres de détention clandestins ont été utilisés durant la dictature argentine, dans lesquels ont disparu la majorité des 30.000 victimes du régime militaire, selon les chiffres d'organisations non gouvernementales.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Grosses manifs pour le 36ème anniversaire du coup d'Etat
Dans toute l'Argentine ont eu lieu de très importantes manifestations pour le 36ème anniversaire du coup d'Etat militaire. Par exemple 50 000 personnes dans la petite ville du Nord Jujuy.
Ces manifestations ont revendiqué l'accélération du jugement et de la condamnation des tortionnaires encore en liberté. A Buenos Aires, où, selon Pagina 12 (quotidien de gauche pro Kirchner), de très nombreux inorganisés, venus parfois en famille, des groupes artistiques, musicaux etc se sont joints à la manif, du Palais du Congrès à la Place de Mai (un peu leur Bastille-République).
Malgré la volonté de récupération de Kirchner, qui a organisé diverses cérémonies avec l'appui d'organisations institutionnalisées comme "Les mères de la place de mai", la principale manif de Buenos aires s'est transformée en démonstration de méfiance et d'hostilité au pouvoir, en particulier pour contester la nouvelle loi anti-terroriste qui permettrait de criminaliser des actes de résistance sociale. Le texte unitaire lu Place de mai mettait d'ailleurs en première place la dénonciation de cette loi.
De fait, il y a donc eu deux catégories de manifestations : les cérémonies et discours officiels avec un public limité et les grandes manifestations populaires reprenant les thèmes sociaux. Il semble donc que la popularité dont bénéficie Kirchner pour avoir abrogé les lois d'amnistie commence à s'effriter, dans un contexte de luttes sociale.
La veille ont eu lieu d'autres manifestations dans tous les pays, un mois après la catastrophe de la station 11 (voir plus haut) pour renouveler l'exigence de vérité, de justice et d'expropriation de la compagnie TBA, très liée au pouvoir.
__
Sources Clarin, Pagina 12
Dans toute l'Argentine ont eu lieu de très importantes manifestations pour le 36ème anniversaire du coup d'Etat militaire. Par exemple 50 000 personnes dans la petite ville du Nord Jujuy.
Ces manifestations ont revendiqué l'accélération du jugement et de la condamnation des tortionnaires encore en liberté. A Buenos Aires, où, selon Pagina 12 (quotidien de gauche pro Kirchner), de très nombreux inorganisés, venus parfois en famille, des groupes artistiques, musicaux etc se sont joints à la manif, du Palais du Congrès à la Place de Mai (un peu leur Bastille-République).
Malgré la volonté de récupération de Kirchner, qui a organisé diverses cérémonies avec l'appui d'organisations institutionnalisées comme "Les mères de la place de mai", la principale manif de Buenos aires s'est transformée en démonstration de méfiance et d'hostilité au pouvoir, en particulier pour contester la nouvelle loi anti-terroriste qui permettrait de criminaliser des actes de résistance sociale. Le texte unitaire lu Place de mai mettait d'ailleurs en première place la dénonciation de cette loi.
De fait, il y a donc eu deux catégories de manifestations : les cérémonies et discours officiels avec un public limité et les grandes manifestations populaires reprenant les thèmes sociaux. Il semble donc que la popularité dont bénéficie Kirchner pour avoir abrogé les lois d'amnistie commence à s'effriter, dans un contexte de luttes sociale.
La veille ont eu lieu d'autres manifestations dans tous les pays, un mois après la catastrophe de la station 11 (voir plus haut) pour renouveler l'exigence de vérité, de justice et d'expropriation de la compagnie TBA, très liée au pouvoir.
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Sources Clarin, Pagina 12
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Anniversaire de la guerre des Malouines
Déferlement de propagande nationaliste
Le 30ème anniversaire de début de la guerre des Malouines - l'occupation des Iles par l'armée argentine en avril 1982 - donne lieu à un déluge de propagande nationaliste. Les interviews de vétérans rescapés de la guerre se succèdent dans la presse et à la TV, les cérémonies en l'honneur des héros se multiplient.
La présidente Kirchner attaque l'Angleterre, dont le premier ministre Cameron réplique sur un ton encore plus violent, avec des propos du genre "Si les Argentins veulent une nouvelle raclée, ils n'ont qu'à le dire." Le ministre des affaires étrangères anglais a été encore plus méprisant :"Les Argentins n'ont que de vieux Mirage pourris, alors que nous avons le matériel aéronautique le plus moderne du monde. On les écraserait encore plus vite". (Ca pourrait donner des idées à Dassault pour qu'il fourgue ses Rafale en Argentine. Il pourrait envoyer Mélenchon comme VRP...)
Le fait qu'on ait trouvé du pétrole au large des Malouines n'arrange pas les choses...
De toute évidence, face à une situation sociale de plus en plus tendue, avec les grèves d'enseignants, de fonctionnaires, d'employés du métro et de diverses corporations, la
catastrophe de la station 11, l'inflation à 30 %, Kirchner cherche des dérivatifs.
Le plus triste est que la majeure partie de l'extrême-gauche se joint au concert patriotique. Les maoistes du PCR et du MPR (Mouvement patriotique révolutionnaire) ont affronté la police devant l'ambassade britannique tandis que le PO et le PTS manifestaient de leur côté pour revendiquer la souveraineté argentine sur les Malouines.
Seuls des intellectuels, dans des lettres ouvertes publiés dans la presse, ont rappelé que la guerre des Malouines avait été déclenchée par la dictature, comme dérivatif, et non par le peuple argentin. Ils ont été l'objet de violentes attaques...
Le 30ème anniversaire de début de la guerre des Malouines - l'occupation des Iles par l'armée argentine en avril 1982 - donne lieu à un déluge de propagande nationaliste. Les interviews de vétérans rescapés de la guerre se succèdent dans la presse et à la TV, les cérémonies en l'honneur des héros se multiplient.
La présidente Kirchner attaque l'Angleterre, dont le premier ministre Cameron réplique sur un ton encore plus violent, avec des propos du genre "Si les Argentins veulent une nouvelle raclée, ils n'ont qu'à le dire." Le ministre des affaires étrangères anglais a été encore plus méprisant :"Les Argentins n'ont que de vieux Mirage pourris, alors que nous avons le matériel aéronautique le plus moderne du monde. On les écraserait encore plus vite". (Ca pourrait donner des idées à Dassault pour qu'il fourgue ses Rafale en Argentine. Il pourrait envoyer Mélenchon comme VRP...)
Le fait qu'on ait trouvé du pétrole au large des Malouines n'arrange pas les choses...
De toute évidence, face à une situation sociale de plus en plus tendue, avec les grèves d'enseignants, de fonctionnaires, d'employés du métro et de diverses corporations, la
catastrophe de la station 11, l'inflation à 30 %, Kirchner cherche des dérivatifs.
Le plus triste est que la majeure partie de l'extrême-gauche se joint au concert patriotique. Les maoistes du PCR et du MPR (Mouvement patriotique révolutionnaire) ont affronté la police devant l'ambassade britannique tandis que le PO et le PTS manifestaient de leur côté pour revendiquer la souveraineté argentine sur les Malouines.
Seuls des intellectuels, dans des lettres ouvertes publiés dans la presse, ont rappelé que la guerre des Malouines avait été déclenchée par la dictature, comme dérivatif, et non par le peuple argentin. Ils ont été l'objet de violentes attaques...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Multiplication des scandales
La corruption des politiciens argentins est notoire et fait l'objet de nombreuses blagues populaires. Mais, en ce moment, la liste des scandales frappant des proches de la Présidente Kirchner s'allonge et dépasse les limites connues :
- Un important chef de la police et des services secrets accusé de pratiquer la traite des femmes et de gérer une demi douzaine de bordels, non seulement en Argentine, mais en Uruguay et au Mexique.
-Le gestionnaire des "Mères de la place de Mai" accusé d'avoir détourné les subventions destinés à des logements sociaux.
-Dernier scandale en date, le plus gros. Amado Boudou, vice-président, est accusé de blanchiment d'argent et d'avoir touché des pots de vins pour favoriser des entreprises pour obtenir des marchés public.
Boudou, qui a commencé sa carrière comme... disk jockey, s'est fait connaître par ses excentricités : il roule en Harley Davidson et joue de la guitare électrique lors des meetings. Les Kirchner se sont entichés de ce personnage qui s'est auto-proclamé "économiste" et est devenu une sorte de gourou.
De son côté, le patron de la CGT argentine, véritable bureaucratie maffieuse, Hugo Moyano est menacé d'extradition en Suisse où on l'accuse de blanchiment d'argent. Ce qui permet à Kirchner d'exercer des pressions sur lui. Moyano s'accroche à son poste
et ne veut pas quitter la direction de la CGT, malgré les bureaucrates concurrents qui cherchent à l'évincer.
La corruption des politiciens argentins est notoire et fait l'objet de nombreuses blagues populaires. Mais, en ce moment, la liste des scandales frappant des proches de la Présidente Kirchner s'allonge et dépasse les limites connues :
- Un important chef de la police et des services secrets accusé de pratiquer la traite des femmes et de gérer une demi douzaine de bordels, non seulement en Argentine, mais en Uruguay et au Mexique.
-Le gestionnaire des "Mères de la place de Mai" accusé d'avoir détourné les subventions destinés à des logements sociaux.
-Dernier scandale en date, le plus gros. Amado Boudou, vice-président, est accusé de blanchiment d'argent et d'avoir touché des pots de vins pour favoriser des entreprises pour obtenir des marchés public.
Boudou, qui a commencé sa carrière comme... disk jockey, s'est fait connaître par ses excentricités : il roule en Harley Davidson et joue de la guitare électrique lors des meetings. Les Kirchner se sont entichés de ce personnage qui s'est auto-proclamé "économiste" et est devenu une sorte de gourou.
De son côté, le patron de la CGT argentine, véritable bureaucratie maffieuse, Hugo Moyano est menacé d'extradition en Suisse où on l'accuse de blanchiment d'argent. Ce qui permet à Kirchner d'exercer des pressions sur lui. Moyano s'accroche à son poste
et ne veut pas quitter la direction de la CGT, malgré les bureaucrates concurrents qui cherchent à l'évincer.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Les marchands de canons anglais, par la voix de Cameron, ont le culot de réclamer à l'Argentine le paiement d'armements qui avaient été vendus à la dictature... avant la guerre des Malouines ! Les affaires avaient en effet très bien marché jusqu'à la veille de l'occupation des Malouines par les troupes argentines. D'ici qu'ils réclament des "dommages de guerre" trente ans après, il n'y a pas loin.
__
Sinon, l'actualité reste dominée par le "scandale Boudou" (le Vice président). Celui-ci, sans doute pour faire comprendre qu'il ne plongera pas seul, lance des accusations tout azimuts contre d'autres politiciens, des industriels, les juges, les médias, le président de la chambre de commerce etc.
Jusqu'ici, Boudou a reçu le soutien (prudent) d'une partie des politiciens péronistes, bien que Kirchner reste silencieuse. Mais le front commence à se fissurer sous l'accumulation de révélations. Ainsi, un groupe d'intellectuels de gauche qui soutenait jusqu'alors Kirchner vient de se désolidariser de Boudou et de prendre la défense du juge qui instruit l'affaire, lequel juge subit toutes sortes d'attaques...
Ca ressemble beaucoup aux scandales que nous connaissons en France, sauf que celui-ci est de plus grande ampleur. C'est un peu comme si Fillon était impliqué pour détournements de fonds...
__
Sinon, l'actualité reste dominée par le "scandale Boudou" (le Vice président). Celui-ci, sans doute pour faire comprendre qu'il ne plongera pas seul, lance des accusations tout azimuts contre d'autres politiciens, des industriels, les juges, les médias, le président de la chambre de commerce etc.
Jusqu'ici, Boudou a reçu le soutien (prudent) d'une partie des politiciens péronistes, bien que Kirchner reste silencieuse. Mais le front commence à se fissurer sous l'accumulation de révélations. Ainsi, un groupe d'intellectuels de gauche qui soutenait jusqu'alors Kirchner vient de se désolidariser de Boudou et de prendre la défense du juge qui instruit l'affaire, lequel juge subit toutes sortes d'attaques...
Ca ressemble beaucoup aux scandales que nous connaissons en France, sauf que celui-ci est de plus grande ampleur. C'est un peu comme si Fillon était impliqué pour détournements de fonds...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
L'Argentine exproprie 51 % de la compagnie pétrolière YPF
(avec compensation pour les actionnaires, quand même)
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Argentine.
Le dossier du dernier Convergences Révolutionnaires autour de TBA est pas mal
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Argentine.
sylvestre a écrit:
L'Argentine exproprie 51 % de la compagnie pétrolière YPF
(avec compensation pour les actionnaires, quand même)
Donc elle n'exproprie pas.
Ce qu'il faudrait savoir, c'est combien Kirchner verse aux actionnaires.
Souvent, dans ce genre d'opération, la corruption règne:
le gouvernement achète cher en échange de commissions sur compte en banque à Miami.
Dans la privatisation, c'est l'inverse et c'est pareil...
On vend bon marché, avec des com aussi, versées à Miami...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Argentine.
Communiqué du Parti des Travailleurs Socialistes d’Argentine (PTS, www.pts.org.ar)
à la suite de l’annonce faite par le gouvernement péroniste de Cristina Kirchner
du projet de « nationalisation » de l’entreprise pétrolière et gazière YPF
Pour l’expropriation complète et sans indemnisation d’YPF, sous le contrôle des travailleurs !
Pas un seul peso de l’argent des retraités (Anses) ou des réserves de la Banque Centrale ne doit servir pour rembourser les vautours de Repsol !
Source : http://www.ccr4.org/A-la-suite-de-l-annonce-par
à la suite de l’annonce faite par le gouvernement péroniste de Cristina Kirchner
du projet de « nationalisation » de l’entreprise pétrolière et gazière YPF
Pour l’expropriation complète et sans indemnisation d’YPF, sous le contrôle des travailleurs !
Pas un seul peso de l’argent des retraités (Anses) ou des réserves de la Banque Centrale ne doit servir pour rembourser les vautours de Repsol !
Source : http://www.ccr4.org/A-la-suite-de-l-annonce-par
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Argentine.
“A politically sovereign and progressive decision”
Statement by the Fourth International
Fourth International
The Argentine Government has just expropriated 51% of the shares of the Spanish multinational Repsol, majority partner in the historic Argentine oil company, Yacimientos Petrolíferos Fiscales (YPF), completely privatized during the 1990s. As in the case of the flagship airline Aerolineas Argentinas (AA), YPF was stripped of its assets by private capitalists. It is therefore a necessary measure in the face of the sharp fall in reserves and production of oil and gas necessitating expensive energy imports, but at the same time it is insufficient and limited because it does not cover the entire oil industry and is an expropriation accompanied by payment.
The government in Spain and the media wish to create the impression that this is a confrontation between states and peoples.
For the Fourth International, regardless of the final results of this measure, it is a politically sovereign and progressive decision of a sovereign State in relation to a multinational corporation, that only the Argentine workers and people are entitled to judge, drawing their own conclusions.
The 4th International calls for the rejection of the pressure from the capitalists and the Spanish State and European Union (EU) and defends the self-determination of peoples and their Governments. It understands that this measure, even with its shortcomings and limitations, is a breakthrough in the recovery of a strategic national resource for any country, whilst calling for the promotion of the energy integration of Latin American countries so that they can assert their independence from corporations and supranational powers.
19 April 2012
Bureau of the Fourth International
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Argentine.
Lettre ouverte au peuple argentin concernant l’expropriation de la transnationale pétrolière Repsol
par CADTM international
http://www.cadtm.org/Lettre-ouverte-au-peuple-argentin
par CADTM international
http://www.cadtm.org/Lettre-ouverte-au-peuple-argentin
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Argentine.
S&P envisage de dégrader l'Argentine
AFP Mis à jour le 24/04/2012
L'agence américaine d'évaluation financière Standard and Poor's a annoncé aujourd'hui qu'elle envisageait d'abaisser la note de l'Argentine, en dépréciant sa perspective de stable à négative, après l'annonce d'une expropriation partielle de la compagnie pétrolière argentine YPF.
"La récente politique du gouvernement pourrait augmenter les risques macroéconomiques pour l'Argentine", explique dans un communiqué l'agence, qui confirme la note de la dette argentine à "B". Cet abaissement de perspective par SP signifie que l'agence pourrait abaisser la note dans un délai de 6 à 24 mois.
Les politiques mises en place par le gouvernement argentin depuis l'élection présidentielle d'octobre 2011 pourraient "augmenter le risque d'une détérioration du cadre macroéconomique du pays, faire pression sur sa liquidité extérieure, et affaiblir ses perspectives de croissance à moyen terme", juge SP.
Expropriation et restrictions des échanges visés
Parmi ces politiques, SP cite l'expropriation partielle d'YPF et l'augmentation des restrictions aux échanges commerciaux internationaux. Ces politiques pourraient aggraver les fragilités du pays, dont une forte inflation et des dépenses gouvernementales de plus en plus strictes, susceptibles de détériorer le climat des investissements, estime SP.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, au grand dam de l'Espagne, a décidé le 16 avril d'exproprier partiellement la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par la compagnie espagnole Repsol à 57,4%. L'Etat argentin et les provinces doivent en prendre le contrôle à 51%.
AFP Mis à jour le 24/04/2012
L'agence américaine d'évaluation financière Standard and Poor's a annoncé aujourd'hui qu'elle envisageait d'abaisser la note de l'Argentine, en dépréciant sa perspective de stable à négative, après l'annonce d'une expropriation partielle de la compagnie pétrolière argentine YPF.
"La récente politique du gouvernement pourrait augmenter les risques macroéconomiques pour l'Argentine", explique dans un communiqué l'agence, qui confirme la note de la dette argentine à "B". Cet abaissement de perspective par SP signifie que l'agence pourrait abaisser la note dans un délai de 6 à 24 mois.
Les politiques mises en place par le gouvernement argentin depuis l'élection présidentielle d'octobre 2011 pourraient "augmenter le risque d'une détérioration du cadre macroéconomique du pays, faire pression sur sa liquidité extérieure, et affaiblir ses perspectives de croissance à moyen terme", juge SP.
Expropriation et restrictions des échanges visés
Parmi ces politiques, SP cite l'expropriation partielle d'YPF et l'augmentation des restrictions aux échanges commerciaux internationaux. Ces politiques pourraient aggraver les fragilités du pays, dont une forte inflation et des dépenses gouvernementales de plus en plus strictes, susceptibles de détériorer le climat des investissements, estime SP.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, au grand dam de l'Espagne, a décidé le 16 avril d'exproprier partiellement la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par la compagnie espagnole Repsol à 57,4%. L'Etat argentin et les provinces doivent en prendre le contrôle à 51%.
élie- Messages : 42
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Argentine.
sur agora vox
Le Parlement européen engage des mesures de rétorsion contre l’Argentine
Le Parlement européen a approuvé une résolution qui invite l’union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la décision du gouvernement argentin de nationaliser la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par le groupe espagnol Repsol.
Ypf a été mise en vente par le président de droite de l’époque, Carlos Menem, alors engagé dans une vaste entreprise de privatisation d’entreprises œuvrant dans les secteurs stratégiques, dont celui de l’énergie. Une dérive qui a été arrêtée à temps par la présidente péroniste Christina Kirchner, qui a fait de la défense de la souveraineté nationale un de ses principaux objectifs.
La résolution, approuvée par 458 votes oui (contre 71 non et 16 abstentions – il y avait tout de même 206 absents…), juge « unilatérale et arbitraire » la décision du gouvernement argentin. La commission européenne a donc été invitée à recourir à tous les instruments juridiques mis à disposition par l’OMC (organisation mondiale du commerce) et le G 20.
Mais ces dispositions ne suffisaient visiblement pas, et sous la pression de la canaille libérale, la commission devra éventuellement s’activer pour revoir les intérêts commerciaux entre l’Argentine et l’Union européenne et donner le feu vert à la suspension partielle des « avantages » dont jouissait jusqu’à présent l’Argentine en matière de tarifs douaniers.
L’Argentine, aux yeux des ploutocrates européens, est bien évidemment coupable de vouloir défendre sa souveraineté nationale surtout après que les groupes étrangers ont tiré d’énormes profits, principalement en augmentant de manière indécente les prix de l’énergie. D’où la décision du gouvernement Kirchner de bloquer ces derniers pour venir en aide aux familles pauvres et aux classes moyennes là-bas aussi en voie de prolétarisation. Une mesure qui a d’ailleurs poussé quelques groupes étrangers à réduire leurs investissements en Argentine, voire à y envisager al fin de leurs activités.
Le commissaire au commerce, le belge Karel De Gucht, a pris toutes ses précautions en soutenant « qu’il fallait regarder de près la question et l’étudier dans toute sa complexité ». Il semble en fait reconnaître à moitié que l’Argentine n’a pas tous les torts en voulant protéger ses citoyens de la voracité des entreprises étrangères qui espèrent toujours avoir une terre à conquérir et à rapiner.
Capitaine Martin
Le Parlement européen engage des mesures de rétorsion contre l’Argentine
Le Parlement européen a approuvé une résolution qui invite l’union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la décision du gouvernement argentin de nationaliser la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par le groupe espagnol Repsol.
Ypf a été mise en vente par le président de droite de l’époque, Carlos Menem, alors engagé dans une vaste entreprise de privatisation d’entreprises œuvrant dans les secteurs stratégiques, dont celui de l’énergie. Une dérive qui a été arrêtée à temps par la présidente péroniste Christina Kirchner, qui a fait de la défense de la souveraineté nationale un de ses principaux objectifs.
La résolution, approuvée par 458 votes oui (contre 71 non et 16 abstentions – il y avait tout de même 206 absents…), juge « unilatérale et arbitraire » la décision du gouvernement argentin. La commission européenne a donc été invitée à recourir à tous les instruments juridiques mis à disposition par l’OMC (organisation mondiale du commerce) et le G 20.
Mais ces dispositions ne suffisaient visiblement pas, et sous la pression de la canaille libérale, la commission devra éventuellement s’activer pour revoir les intérêts commerciaux entre l’Argentine et l’Union européenne et donner le feu vert à la suspension partielle des « avantages » dont jouissait jusqu’à présent l’Argentine en matière de tarifs douaniers.
L’Argentine, aux yeux des ploutocrates européens, est bien évidemment coupable de vouloir défendre sa souveraineté nationale surtout après que les groupes étrangers ont tiré d’énormes profits, principalement en augmentant de manière indécente les prix de l’énergie. D’où la décision du gouvernement Kirchner de bloquer ces derniers pour venir en aide aux familles pauvres et aux classes moyennes là-bas aussi en voie de prolétarisation. Une mesure qui a d’ailleurs poussé quelques groupes étrangers à réduire leurs investissements en Argentine, voire à y envisager al fin de leurs activités.
Le commissaire au commerce, le belge Karel De Gucht, a pris toutes ses précautions en soutenant « qu’il fallait regarder de près la question et l’étudier dans toute sa complexité ». Il semble en fait reconnaître à moitié que l’Argentine n’a pas tous les torts en voulant protéger ses citoyens de la voracité des entreprises étrangères qui espèrent toujours avoir une terre à conquérir et à rapiner.
Capitaine Martin
élie- Messages : 42
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Argentine.
D'une part il ne s'agit pas d'une "expropriation", comme on peut le lire dans divers médias européens, car Repsol sera indemnisé "aux prix du marché". D'autre part, il ne s'agit que d'une prise de participation de l'Etat argentin de 51 % - les autres étant des collectivités locales mais aussi des actionnaires privés (proches des Kirchner). (1) Et rien ne dit que Repsol ne conservera pas la maîtrise technique des exploitations, ce qui permet toutes sortes de tricheries et détournements, comme cela se passe avec les pseudo nationalisations des hydrocarbures en Bolivie, où la compagnie nationale ne décide de rien, ne contrôle rien...sylvestre a écrit:
L'Argentine exproprie 51 % de la compagnie pétrolière YPF
(avec compensation pour les actionnaires, quand même)
Si les patrons de Repsol hurlent, évoquent leurs investissements, appellent l'UE à la rescousse, c'est pour faire monter les enchères.
Cela fait longtemps que la nationalisation de Repsol est revendiquée, car en fait cette société pratique un véritable pillage, ne laissant à l'Argentine que quelques maigres royalties. Il s'agit avant tout d'une opération politicienne de Kirchner pour essayer de se gagner des appuis, dans une situation très difficile marquée par l'inflation, les scandales à répétition, la catastrophe de TBA et des mouvements sociaux de plus en plus virulents - encore ces jours-ci plusieurs grèves des employés du métro de B.A.
Les soutiens n'ont pourtant pas tardé : la CGT et son dirigeant mafieux Moyano (qui essaie de conserver son poste), les jeunesses péronistes évidemment, le PC et, hélas, divers groupes d'extrême-gauche prompts à emboucher les trompettes patriotiques, que ce soit à propos du pétrole ou des Malouines.
__
1) Une chaîne TV argentine a récemment diffusé une enquête édifiante sur l'enrichissement éclair de membres et de proches de la famille Kirchner, et sur le luxe insolent des propriétés acquises par Kirchner. Celle-ci essaie donc de jouer les Peron au petit pied pour faire oublier tout cela...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Metro gratuit à Buenos Aires
Les employés du métro de Buenos Aires ont observé une grève de cinq heures pendant laquelle ils ont ouvert les tourniquets, permettant ainsi de voyager gratuitement !
Evidemment, à Paris, ça aurait moins d'intérêt, vu que la plupart des gens achètent des cartes oranges... Mais c'est une bonne initiative, très populaire, car le prix du ticket de métro a doublé à B.A. et nombre de gens n'ont plus les moyens de le prendre.
Les cheminots argentins vont aussi se mettre en grève pour revendiquer 25 % à 30 % d'augmentation, comme l'ont déjà fait les enseignants, ce qui correspond à l'inflation réelle de 30 % (20 % selon le gouvernement.)
Quant à l'enquête sur la catastrophe de la station 11, elle s'enlise malgré les promesses de Kirchner qu'elle serait réalisée en 15 jours maximum. Sur les trois experts nommés, deux ont déclaré que les freins marchaient bien, seul le troisième a affirmé qu'ils ne fonctionnaient pas... TBA s'efforce de faire virer cet expert !
Mais ces événements passent un peu sous la table en raison de l'importance accordée par les medias à la semi nationalisation de Repsol...
(Sources Clarin)
Les employés du métro de Buenos Aires ont observé une grève de cinq heures pendant laquelle ils ont ouvert les tourniquets, permettant ainsi de voyager gratuitement !
Evidemment, à Paris, ça aurait moins d'intérêt, vu que la plupart des gens achètent des cartes oranges... Mais c'est une bonne initiative, très populaire, car le prix du ticket de métro a doublé à B.A. et nombre de gens n'ont plus les moyens de le prendre.
Les cheminots argentins vont aussi se mettre en grève pour revendiquer 25 % à 30 % d'augmentation, comme l'ont déjà fait les enseignants, ce qui correspond à l'inflation réelle de 30 % (20 % selon le gouvernement.)
Quant à l'enquête sur la catastrophe de la station 11, elle s'enlise malgré les promesses de Kirchner qu'elle serait réalisée en 15 jours maximum. Sur les trois experts nommés, deux ont déclaré que les freins marchaient bien, seul le troisième a affirmé qu'ils ne fonctionnaient pas... TBA s'efforce de faire virer cet expert !
Mais ces événements passent un peu sous la table en raison de l'importance accordée par les medias à la semi nationalisation de Repsol...
(Sources Clarin)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Premières grandes manifs de la CGT contre Kirchner
Hier a eu lieu la première grande manifestation à l'appel de la CGT contre la politique sociale de Kirchner, dont elle était l'alliée depuis 10 ans. On 'avait pas vu la CGT officielle dans la rue le 1er mai et son dirigeant Moyano n'a pas dit un mot sur la catastrophe ferroviaire de la station 11...
Environ 50 000 personnes sur la place de Mai (selon Clarin). Principale revendication : l'annulation de l'élévation du seuil en dessous duquel les salaires ne sont pas imposables et l'élévation du seuil permettant de percevoir diverses allocations familiales et sociales.
Cette manifestation était avant tout organisée... et bien encadrée par la fraction de l'appareil CGT contrôlée par son dirigeant Moyano, notamment le syndicat des camionneurs, dont il fut le dirigeant et dont... son fils est actuellement le "patron" (il y a ainsi des dynasties de bureaucrates syndicaux en Argentine.).
Les positions et le discours de Moyano sont très ambigus. En effet, profitant d'une bagarre interne pour la réélection du secrétaire général de la CGT, Kirchner voudrait se débarrasser de Moyano. La présidente fait même un double chantage. Chantage sur les subventions attribuées à la CGT, chantage sur Moyano lui-même, dont la Suisse demande l'extradition pour blanchiment de fric...
De son côté, Moyano essaie de démontrer qu'il est incontournable. Son discours s'est terminé par "Christina Kirchner conservera son poste de présidente et moi mon poste de secrétaire général de la CGT." et un appel au "dialogue". Autrement dit : chacun à sa place : laisse moi mon fromage et je me chargerai de calmer les travailleurs.
Consciente de ces manoeuvres, qui n'ont rien à voir avec l'intérêt des travailleurs, l'extrême-gauche (qu'on appelle la gauche en Argentine) a participé à la manif, mais à distance. Cette manifestation, même si elle est utilisée par Moyano comme moyen de pression pour tenter de garder son poste, atteste néanmoins de la dégradation de la situation sociale en Argentine.
Hier a eu lieu la première grande manifestation à l'appel de la CGT contre la politique sociale de Kirchner, dont elle était l'alliée depuis 10 ans. On 'avait pas vu la CGT officielle dans la rue le 1er mai et son dirigeant Moyano n'a pas dit un mot sur la catastrophe ferroviaire de la station 11...
Environ 50 000 personnes sur la place de Mai (selon Clarin). Principale revendication : l'annulation de l'élévation du seuil en dessous duquel les salaires ne sont pas imposables et l'élévation du seuil permettant de percevoir diverses allocations familiales et sociales.
Cette manifestation était avant tout organisée... et bien encadrée par la fraction de l'appareil CGT contrôlée par son dirigeant Moyano, notamment le syndicat des camionneurs, dont il fut le dirigeant et dont... son fils est actuellement le "patron" (il y a ainsi des dynasties de bureaucrates syndicaux en Argentine.).
Les positions et le discours de Moyano sont très ambigus. En effet, profitant d'une bagarre interne pour la réélection du secrétaire général de la CGT, Kirchner voudrait se débarrasser de Moyano. La présidente fait même un double chantage. Chantage sur les subventions attribuées à la CGT, chantage sur Moyano lui-même, dont la Suisse demande l'extradition pour blanchiment de fric...
De son côté, Moyano essaie de démontrer qu'il est incontournable. Son discours s'est terminé par "Christina Kirchner conservera son poste de présidente et moi mon poste de secrétaire général de la CGT." et un appel au "dialogue". Autrement dit : chacun à sa place : laisse moi mon fromage et je me chargerai de calmer les travailleurs.
Consciente de ces manoeuvres, qui n'ont rien à voir avec l'intérêt des travailleurs, l'extrême-gauche (qu'on appelle la gauche en Argentine) a participé à la manif, mais à distance. Cette manifestation, même si elle est utilisée par Moyano comme moyen de pression pour tenter de garder son poste, atteste néanmoins de la dégradation de la situation sociale en Argentine.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Procès des assassins de Mariano Ferreyra
Mariano Ferreyra, militant du PO, fut assassiné le 20 octobre 2010 par des nervis dont le commanditaire était Pedrazza, dirigeant de l'Union Ferroviaire (syndicat CGT des cheminots), au cours d'une manifestation de cheminots précaires. Le propre fils de Pedrazza dirigeait une entreprise sous-traitante des chemins de fer employant des précaires...
Le procès des tueurs a ouvert hier. La veille, un témoin clé avait disparu, enlevé par des hommes de main qui l'ont séquestré puis relâché. D'autres témoins ont subi toutes sortes de pression. Ruben Sobrero, dirigeant de la section CGT de la ligne Sarmiento (celle où a eu lieu l'accident faisant 50 morts et 500 blessés), qui doit lui aussi témoigner, a subi des menaces.
Ca ressemble à un thriller sur la mafia, mais, en Argentine, la bureaucratie syndicale est une mafia dont les parrains vivent comme de grands bourgeois. Les sociétés de gardiennage privées et les organismes de "sécurité" divers emploieraient, selon les estimations, plus de 100 000 personnes. Quant à la police officielle, qui compte encore d'anciens tortionnaires de la dictature, elle est renommée pour sa corruption.
Le "témoin clé", ancien cadre des chemins de fer, qui est accusé d'avoir simulé un enlèvement pour dramatiser son témoignage par les amis de la clique de Pedrazza, a annoncé qu'il témoignerait malgré les pressions par fidélité à ses principes.
(Sources Pagina 12 et Clarin)
Mariano Ferreyra, militant du PO, fut assassiné le 20 octobre 2010 par des nervis dont le commanditaire était Pedrazza, dirigeant de l'Union Ferroviaire (syndicat CGT des cheminots), au cours d'une manifestation de cheminots précaires. Le propre fils de Pedrazza dirigeait une entreprise sous-traitante des chemins de fer employant des précaires...
Le procès des tueurs a ouvert hier. La veille, un témoin clé avait disparu, enlevé par des hommes de main qui l'ont séquestré puis relâché. D'autres témoins ont subi toutes sortes de pression. Ruben Sobrero, dirigeant de la section CGT de la ligne Sarmiento (celle où a eu lieu l'accident faisant 50 morts et 500 blessés), qui doit lui aussi témoigner, a subi des menaces.
Ca ressemble à un thriller sur la mafia, mais, en Argentine, la bureaucratie syndicale est une mafia dont les parrains vivent comme de grands bourgeois. Les sociétés de gardiennage privées et les organismes de "sécurité" divers emploieraient, selon les estimations, plus de 100 000 personnes. Quant à la police officielle, qui compte encore d'anciens tortionnaires de la dictature, elle est renommée pour sa corruption.
Le "témoin clé", ancien cadre des chemins de fer, qui est accusé d'avoir simulé un enlèvement pour dramatiser son témoignage par les amis de la clique de Pedrazza, a annoncé qu'il témoignerait malgré les pressions par fidélité à ses principes.
(Sources Pagina 12 et Clarin)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Voici un texte intéressant du PTS à propos du rôle des forces de répression et de l'attitude à adopter face à leurs revendications. Policiers et gendarmes argentins se sont en effet récemment mis en grève pour des augmentations de salaires.
Ces positions "marxistes traditionnelles" sont à mettre en parrallèle avec un article de LO (plusieurs fois cité sur ce forum) soutenant une grève de gardiens de prison comme s'il s'agissait d'une grève de postiers ou de cheminots. Et aussi avec les dernières déclarations de Mercier (CGT-PSA Aulnay) demandant qu'on envoie les CRS contre les patrons. De même que les revendications de LO d'une "police de proximité"...
Ces positions "marxistes traditionnelles" sont à mettre en parrallèle avec un article de LO (plusieurs fois cité sur ce forum) soutenant une grève de gardiens de prison comme s'il s'agissait d'une grève de postiers ou de cheminots. Et aussi avec les dernières déclarations de Mercier (CGT-PSA Aulnay) demandant qu'on envoie les CRS contre les patrons. De même que les revendications de LO d'une "police de proximité"...
Verdad Obrera, journal du PTS
PREGUNTAS Y RESPUESTAS SOBRE LA PROTESTA DE LAS FUERZAS DE SEGURIDAD
¿Los gendarmes y prefectos son parte de la clase obrera?
Fecha: Jueves 11 de octubre de 2012
El motín de prefectos y gendarmes reavivó una vieja polémica sobre la sindicalización de las fuerzas de seguridad. Incluso, franjas de trabajadores vieron con cierta simpatía el “reclamo salarial” y el “rechazo al ajuste” de los agentes de las Fuerzas de Seguridad. Christian Castillo responde preguntas sobre este conflicto que cruzó la realidad nacional.
1) Sectores de trabajadores creen que como los gendarmes y prefectos cobran un salario, su reclamo sería como el de cualquier obrero. ¿Por qué el PTS rechaza este planteo?
Porque su papel, como parte del aparato represivo del Estado capitalista, está por encima de su condición de asalariados. Ellos cobran un salario por, entre otras funciones, desalojar a los obreros cuando cortan una ruta, o por espiar a las organizaciones obreras y populares como hicieron los gendarmes con el “Proyecto X”. Las instituciones a las que pertenecen tienen como fin la defensa de este orden en el cual un puñado de propietarios capitalistas vive de la explotación de la mayoría trabajadora. Son entrenados y formados en una ideología y una disciplina que justifica el empleo de la fuerza contra los que se rebelan. No se escuchó ni un testimonio de prefectos y gendarmes en el cual cuestionasen su papel de represores. Al contrario, sobraron las declaraciones diciendo “no somos piqueteros”. A Vilma Ripoll, cuando fue a apoyarlos, le gritaron “andate zurda”. En medio del conflicto, los gendarmes no dudaron en impedir que manifestantes de ATE cortaran la autopista a Ezeiza. Por eso, más allá de su origen social y de cobrar un salario, los que protestan, al igual que los miembros de las distintas fuerzas policiales, no son integrantes de la clase obrera, ni de sus aliados, sino parte del aparato represivo.
2) ¿A qué atribuís ese “sentido común” erróneo de concebirlos como parte de la clase trabajadora?
La raíz de todo son las ideas de conciliación de clases, como las que el peronismo introdujo en la clase trabajadora. En primer lugar, creando un movimiento donde coexistían los sindicatos con los militares “patrióticos” y los representantes de la burguesía “nacional”. Hoy la centroizquierda, y hasta sectores de izquierda, alientan la idea de que gendarmes y prefectos tienen intereses comunes con los trabajadores, aunque parten de otros argumentos.
La simpatía con el reclamo la podemos entender en un trabajador que ve que Cristina y los gobiernos provinciales hacen ajustes y ponen topes salariales, pero de ninguna manera puede justificarse en corrientes de la izquierda que se dicen marxistas. Más aun, esa posición es incompatible con la experiencia de los sectores más conscientes de la clase trabajadora. Por ejemplo, ¿se imaginan a los delegados de Kraft, procesados por el espionaje del “Proyecto X”, apoyar a quienes los incriminan como delincuentes por ser luchadores obreros? Mejorar las “condiciones de trabajo” de los gendarmes y prefectos, su moral y su equipamiento es hacerlo con una institución de represión contra la clase trabajadora. Los maestros de marxismo revolucionario dejaron bien en claro que los trabajadores no deben ilusionarse con que los miembros de instituciones represivas se pasarán, sin existir una situación revolucionaria, del lado de los trabajadores por ser reclutados entre los sectores populares o por tener reclamos salariales parecidos a los suyos. La historia del movimiento obrero internacional está plagada de ejemplos. En la Alemania de los años ‘30, la socialdemocracia y el Partido Comunista tenían la ilusión de que los miles de obreros que tenían una filiación socialdemócrata y que habían entrado a la policía como salida a la desocupación y la miseria, iban a poder detener el ascenso de Hitler y el nazismo. Enorme error. Las instituciones policiales tenían miles de vínculos con los nazis.
Los policías, al igual que gendarmes y prefectos, están obligados por la disciplina de cuerpo de esta institución a cumplir la función de defensa del capital contra los obreros. Viven de eso.
3) La CCC-PCR e Izquierda Socialista sostienen que para quitarles poder de fuego hay que apoyar sus reclamos para que se “rompa la cadena de mandos”. Promueven sindicatos de policías y fuerzas de seguridad. ¿Cuál es la posición del PTS?
Discutir si se sindicalizan o no, no es nuestro problema. Es como si discutiéramos si las corporaciones patronales cómo la UIA o la Sociedad Rural deben tener tal o cual estatuto o como deben organizarse. Es un problema de ellos. Por otra parte, está demostrado que en países en los que existen sindicatos policiales esto no impide la represión a los trabajadores en lucha. Europa es un ejemplo de ello. Hay sindicatos de policías en Francia, y sin embargo son la principal herramienta del Estado patronal para enfrentar a las manifestaciones obreras contra los ajustes, y reprimir a los jóvenes pobres e inmigrantes que se rebelan contra sus miserables condiciones de vida. No es casual que De Gennaro, que comulga con la patronal de la Federación Agraria sojera, e incluso diputados K del FPV como Toniolli promuevan leyes para sindicalizar a la policía y al personal del servicio penitenciario. Es una idea reaccionaria que supone la posibilidad de convivencia pacífica de la clase trabajadora con las instituciones de represión, cuyos miembros son profesionales y cumplen la función de defender las desigualdades de clase de la sociedad capitalista. Y lo hacen a sangre y fuego cuando está amenazada la propiedad privada de los medios de producción. Otra cosa es si estuviésemos hablando de un ejército de conscriptos, reclutados en masa de las clases explotadas, como suele suceder durante las guerras, donde es preciso levantar un programa que tome las reivindicaciones económicas y políticas de la tropa. Lo que hay que tener claro es que la función de los revolucionarios no es mejorar el Estado capitalista sino terminar por medios revolucionarios con este régimen político y social y reemplazarlo por un gobierno de trabajadores basado en organismos de autodeterminación de la clase obrera y el pueblo explotado y sus milicias.
4) La suboficialidad y la tropa están plagadas de miembros que provienen del pueblo pobre y de las clases medias bajas. ¿Cómo se resuelve esta contradicción entre una institución burguesa y una base de extracción popular?
Estas instituciones represivas no tienen otra alternativa que reclutar a sus miembros inferiores en las clases populares. Es obvio, los dueños de los medios de producción y las clases altas son una pequeña minoría de la sociedad, y no están dispuestos, salvo cuando arman bandas para-militares fascistas, a tomar las armas directamente para defender la gran propiedad privada de la que son poseedores. Pero la extracción social de una institución represiva no cambia su carácter de clase, de la misma manera que millones de votos de los trabajadores y el pueblo en las elecciones no cambian el carácter patronal del parlamento o del poder ejecutivo. Por eso Trotsky en sus escritos sobre Alemania afirmaba que “el obrero, convertido en policía al servicio del Estado capitalista, es un policía burgués y no un obrero”.
Pero, ¿puede haber acaso un compromiso de los miembros de estas fuerzas de represión de no reprimir a los trabajadores en lucha, como sostienen los que apoyan la sindicalización? En condiciones “normales” esto es una utopía, ya que la represión es la función misma de estas instituciones. Sólo en una situación de fuerte crisis del poder estatal y alza generalizada de la lucha de clases puede producirse el hecho de que parte de la base social popular de una fuerza represiva “rompa la cadena de mandos” y dé vuelta el fusil, poniéndose del lado de los trabajadores, no mediante mecanismos de la legalidad de esta democracia para ricos o por “convencimiento” pacìfico, sino de una fuerza material: si la clase trabajadora en lucha conquista sus organismos de autodefensa, su propio poder armado, las milicias obreras. Solo así, el suboficial puede hacer “un cálculo” y concluir que le conviene estar del lado de los obreros contra el poder burgués y no cumplir la orden de reprimir a los obreros que desafían al capital que le dan sus oficiales.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Argentine.
Quelqu’un saurait-il nous traduire ?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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