Néo-nazis et cie...
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Re: Néo-nazis et cie...
Serge Ayoub : " Dissoudre les JNR, c'est impossible "
INTERVIEW - Après la mort de Clément Méric, tombé sous les coups de nationalistes, le gouvernement a promis la dissolution des jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Leur leader, Serge Ayoub, réagit pour metronews.
Le premier ministre a demandé samedi 8 juin au ministre de l'intérieur, Manuel Valls, "d'engager immédiatement" une procédure en vue de la dissolution du groupuscule d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), après la mort de Clément Méric. Cette demande se fonde également sur la base d'éléments antérieurs et "plus larges" que la seule rixe au cours de laquelle le garçon est mort mercredi.
Que vous inspire la décision du gouvernement ?
On peut reprocher ce que l'on veut aux JNR, mais dire qu'ils sont impliqués dans la mort de Clément Méric, c'est faux. J'ai été entendu par la police, ils n'ont pas cité une seule fois les JNR. Le gouvernement veut justifier une erreur qu'il a commise. Ils ont cru qu'un meurtre avait été perpétré par une bande de fascistes, et ils ont tout de suite visé les JNR. Ils sont allés trop vite.
Le gouvernement se fonde aussi sur la base d'"incidents" plus anciens...
Ni Troisième Voie ni les JNR n'ont participé à la manif pour tous. Nous n'avons jamais eu aucun problème sur le terrain. Au contraire, lors d'une récente manifestation, nous nous sommes même interposés entre des nationalistes et des CRS pour éviter les incidents. On fait un travail de service d'ordre. Nous n'avons jamais eu de problème quand on demandait d'organiser une manifestation à la préfecture : jamais un mot plus haut que l'autre, jamais un tract par terre, jamais d'incidents. Ce sont des manifs pépères... Il n'y a rien à nous reprocher. Nous ne violons aucun des articles du code de la sécurité intérieure L212-1 que cite Manuel Valls. Juridiquement, ses arguments ne tiennent pas.
Peut-il dissoudre les JNR ?
On ne peut pas dissoudre ce qui n'existe pas, pour une action qu'ils n'ont pas commise. Légalement, c'est impossible de dissoudre les JNR. Ils n'ont pas de statuts juridiques. Le gouvernement ne peut rien faire. On est une bande d'amis d'une trentaine de personnes ! Quand on s'est connu on était jeunes. Maintenant on a 40 ans, on a rien à voir avec des gamins de 20 ans comme Esteban (l'auteur présumé du coup fatal porté à Clément Méric, ndlr). C'est ridicule de vouloir dissoudre une bande d'amis !
Des antifas tourangeaux a écrit:Nous apprenons par la NR* que suite à la manifestation de samedi dernier en hommage à Clément Méric, qui est passée devant sa boutique, M.Mériguet a écrit au préfet pour demander une protection policière pour lui et sa famille.
Au delà de cette énième tentative de faire le buzz sur sa personne, nous sommes extrêmement surpris de ce revirement de M.Mériguet, qui, il y a quelques années encore, exprimait sa haine de la police nationale dans une chanson intitulée "Flic républicain", dont le refrain était "flic républicain honte du genre humain!".
La police tourangelle à qui il demande protection sera probablement ravie de connaitre le reste des paroles : "tu obéis sans honneurs aux ordres les plus malsains", "barbouze sans scrupule aux ordres de crapules, tu traques les résistants qui combattent l'occupant", etc, etc...
une chanson-culte à écouter ici: https://www.youtube.com/watch?v=Ad1OC1KqHFc
Manifestement Pierre-Louis Mériguet n'en est pas à une contradiction près pourvu que l'on parle de lui dans les journaux. Mais à force de retourner sa veste de tous côtés, elle va finir par craquer, comme dirait Jacques Dutronc**!
*http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/06/11/TOURS-Le-leader-de-Vox-Populi-depose-plainte-1501812
**cf. L'opportuniste : https://www.youtube.com/watch?v=k1SvDqKA_UQ
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Comment combattre les organisations fascistes ?
Salut camarades,
Il est nécessaire de donner des précisions claires et des perspectives, suite à l'assassinat de Clément Méric !
Comment combattre les organisations fascistes ?
13-06-2013
http://www.lariposte.com/Comment-combattre-les.html
Le meurtre de Clément Méric devrait attirer l’attention de tous les militants du mouvement ouvrier sur les agissements des groupements fascistes, dont l’activité a gagné en intensité au cours de la dernière période. Les agressions à l’encontre de militants de gauche, de citoyens « étrangers » ou d’homosexuels se sont multipliées, notamment à Lyon, Lille, Toulouse et Paris. La question du fascisme doit être prise très au sérieux. S’il est vrai que les différentes organisations de type fasciste ne sont pas très importantes, numériquement, elles sont actives et très agressives. Si nous leur permettons de poursuivre leur violence réactionnaire, Clément Méric ne sera pas la dernière victime de la racaille d’extrême droite. Il faut tuer ces organisations dans l’œuf.
Le capitalisme a mené la société dans une impasse. Comme nous l’avons expliqué à maintes reprises, la crise actuelle est qualitativement différente de toutes celles que nous avons connues depuis 1945. Tant que le capitalisme existera, la régression sociale se poursuivra et s’aggravera. La débâcle économique est en train de broyer des millions de vies. La France entrera prochainement dans une période de grande instabilité sociale et politique, au cours de laquelle les esprits se radicaliseront vers la gauche, vers les idées révolutionnaires, mais aussi vers la droite et l’extrême droite, vers les idées racistes et fascistes. Le point de vue de nos paisibles réformistes, pour qui la résolution des contradictions sociales passe par des débats parlementaires, ne repose sur aucune réalité. Au contraire : les problèmes qui se posent sont d’une gravité telle qu’ils ne pourront être résolus qu’au moyen de conflits de classe se déroulant en dehors des fameuses « institutions républicaines » et en opposition à celles-ci. Aucun gouvernement de gauche ne pourra offrir une issue s’il ne se place pas à la tête d’un mouvement visant à renverser l’ordre établi.
Hollande est un vendu. Son horizon politique est limité par le système capitaliste, qui pour lui est sacré. Il existe un lien direct entre la recrudescence des idées d’extrême droite et la mollesse lâche et capitularde de ces « socialistes » confortablement installés dans les niches fort bien rémunérées de la république capitaliste. Ils bloquent le chemin au changement, protègent l’ordre établi, tandis que la mécanique infernale du capitalisme, remuant la société jusqu’aux bas-fonds, fait remonter à la surface une certaine quantité de petit-bourgeois et autres d’éléments « déclassés » qui s’unissent dans la nostalgie du nazisme et la haine des révolutionnaires.
Marine Le Pen veut donner l’impression de n’avoir plus de liens avec cette racaille. Le Front National aurait « fait le ménage ». Mais ce ne sont que des nuances. Le Pen alimente sciemment la haine raciale et alimente, du coup, les rangs des organisations qui veulent mettre en pratique ses idées réactionnaires et racistes. Les fascistes veulent se déchaîner contre les « immigrés », contre les homosexuels, contre des militants de gauche. Le Pen leur ouvre la voie, tout en prenant ses « distances ».
La direction du PCF a évidemment condamné l’agression qui a causé la mort de Clément Méric. Elle demande à l’Etat de dissoudre les organisations fascistes. Les différents communiqués du parti – aux niveaux national et fédéral – adoptent un ton « républicain » sentencieux. Le communiqué de la fédération parisienne, par exemple, déclare que l’agression « appelle une réponse forte et immédiate de l’État. La République ne peut tolérer le développement de ces groupuscules dont le sentiment d’impunité ne cesse de progresser. Ils doivent être dissous et les idées de haine qu’ils portent doivent être combattues ». C’est une approche qui n’est pas à la hauteur des enjeux. La République ne peut tolérer les groupes fascistes ? Et pourquoi donc ? Elle s’accommode parfaitement de l’exploitation capitaliste. Ses lois justifient et perpétue cette exploitation, ainsi que de toutes les souffrances et oppressions qui en découlent. Elle peut « tolérer » 5 millions de chômeurs. Elle peut tolérer ses propres lois discriminatoires et racistes. Elle criminalise le syndicalisme et organise la violence policière contre des manifestants. Et c’est cette même république qui nous protègerait contre les fascistes ?
Une république capitaliste qui incarnerait l’égalité, qui serait une sorte de rempart contre l’injustice, n’est qu’une pure et simple idéalisation. Le PCF ne devrait pas se prêter à cette mystification. Il devrait au contraire s’efforcer de lever le voile sur le mythe républicain capitaliste et expliquer la brutalité des rapports de classe sur lesquels cette république repose. Même si les organisations fascistes étaient dissoutes, elles renaîtraient sous une autre forme. On ne parviendra pas à les éliminer par des mesures administratives, car leurs racines plongent dans toute la crasse matérielle et morale que la crise du capitalisme dépose dans les profondeurs de la société.
Demander à l’Etat et à la république capitalistes d’éradiquer les organisations fascistes, ce n’est pas seulement illusoire : c’est potentiellement dangereux. Par le passé, lorsque des gouvernements bourgeois portaient un coup contre les fascistes (tout en les ménageant), ils en profitaient pour en porter dix contre les révolutionnaires ouvriers, sous couvert d’« arbitrer » le conflit entre les deux camps. Certes, la situation actuelle n’est pas comparable à l’Italie ou l’Allemagne pré-fascistes, loin de là. Mais notons que le président de l’UMP, Jean-François Copé, a demandé publiquement au gouvernement de dissoudre non seulement les organisations fascistes (avec lesquelles il manifestait récemment), mais aussi les organisations d’« extrême gauche ».
Au lieu de s’en remettre à la bienveillance supposée de la république, le PCF et l’ensemble du mouvement ouvrier doivent adopter une politique indépendante, une politique de classe, pour en finir avec le fascisme. Pour commencer, dans les sections du PCF, du PG, du PS, de la CGT et de l’ensemble des organisations syndicales, nous devons faire comprendre à tous les militants ce qu’est le fascisme et pourquoi il faut l’éradiquer. Il faut créer des comités pour surveiller les agissements des organisations fascistes et en informer tous les militants. Chaque manifestation publique de ces organisations devrait être dispersée par une contre-manifestation. Il faut répondre à toute provocation fasciste en mobilisant la pleine puissance de la classe ouvrière organisée. Le mouvement ouvrier français est très puissant. Il doit utiliser cette force pour donner une leçon aux fascistes.
En même temps, la réponse à la recrudescence des mouvements fascistes, au nationalisme et au racisme, ne saurait se réduire à la vigilance et aux seules « mobilisations ». C’est avant tout une lutte politique. Le Parti Socialiste se raccroche au système capitaliste. Ses dirigeants – fidèles aux « valeurs républicaines » bourgeoises – se sont complètement intégrés au système capitaliste. Ils en sont les agents conscients au sein de la gauche. Au PCF, la base militante n’est pas encore parvenue à s’affranchir de la modération réformiste des dirigeants, qui n’osent pas porter atteinte à la propriété privée des banques et des grandes entreprises. Le communisme « réinventé » dont ces derniers se réclament n’est rien d’autre que du réformisme, c’est-à-dire la recherche de solutions sur la base du capitalisme aux problèmes créés par ce même système. Or, si les travailleurs, les couches intermédiaires de la société et la masse grandissante de gens vivant dans la misère et la précarité ne trouvent pas, dans notre camp, une alternative sérieuse au capitalisme, cela favorisera l’implantation du Front National et des mouvements fascistes. La lutte contre ces derniers est donc indissociable d’un renforcement des idées et du programme des grandes organisations du mouvement ouvrier, à commencer par le PCF et la CGT.
La Riposte
Il est nécessaire de donner des précisions claires et des perspectives, suite à l'assassinat de Clément Méric !
Comment combattre les organisations fascistes ?
13-06-2013
http://www.lariposte.com/Comment-combattre-les.html
Le meurtre de Clément Méric devrait attirer l’attention de tous les militants du mouvement ouvrier sur les agissements des groupements fascistes, dont l’activité a gagné en intensité au cours de la dernière période. Les agressions à l’encontre de militants de gauche, de citoyens « étrangers » ou d’homosexuels se sont multipliées, notamment à Lyon, Lille, Toulouse et Paris. La question du fascisme doit être prise très au sérieux. S’il est vrai que les différentes organisations de type fasciste ne sont pas très importantes, numériquement, elles sont actives et très agressives. Si nous leur permettons de poursuivre leur violence réactionnaire, Clément Méric ne sera pas la dernière victime de la racaille d’extrême droite. Il faut tuer ces organisations dans l’œuf.
Le capitalisme a mené la société dans une impasse. Comme nous l’avons expliqué à maintes reprises, la crise actuelle est qualitativement différente de toutes celles que nous avons connues depuis 1945. Tant que le capitalisme existera, la régression sociale se poursuivra et s’aggravera. La débâcle économique est en train de broyer des millions de vies. La France entrera prochainement dans une période de grande instabilité sociale et politique, au cours de laquelle les esprits se radicaliseront vers la gauche, vers les idées révolutionnaires, mais aussi vers la droite et l’extrême droite, vers les idées racistes et fascistes. Le point de vue de nos paisibles réformistes, pour qui la résolution des contradictions sociales passe par des débats parlementaires, ne repose sur aucune réalité. Au contraire : les problèmes qui se posent sont d’une gravité telle qu’ils ne pourront être résolus qu’au moyen de conflits de classe se déroulant en dehors des fameuses « institutions républicaines » et en opposition à celles-ci. Aucun gouvernement de gauche ne pourra offrir une issue s’il ne se place pas à la tête d’un mouvement visant à renverser l’ordre établi.
Hollande est un vendu. Son horizon politique est limité par le système capitaliste, qui pour lui est sacré. Il existe un lien direct entre la recrudescence des idées d’extrême droite et la mollesse lâche et capitularde de ces « socialistes » confortablement installés dans les niches fort bien rémunérées de la république capitaliste. Ils bloquent le chemin au changement, protègent l’ordre établi, tandis que la mécanique infernale du capitalisme, remuant la société jusqu’aux bas-fonds, fait remonter à la surface une certaine quantité de petit-bourgeois et autres d’éléments « déclassés » qui s’unissent dans la nostalgie du nazisme et la haine des révolutionnaires.
Marine Le Pen veut donner l’impression de n’avoir plus de liens avec cette racaille. Le Front National aurait « fait le ménage ». Mais ce ne sont que des nuances. Le Pen alimente sciemment la haine raciale et alimente, du coup, les rangs des organisations qui veulent mettre en pratique ses idées réactionnaires et racistes. Les fascistes veulent se déchaîner contre les « immigrés », contre les homosexuels, contre des militants de gauche. Le Pen leur ouvre la voie, tout en prenant ses « distances ».
La direction du PCF a évidemment condamné l’agression qui a causé la mort de Clément Méric. Elle demande à l’Etat de dissoudre les organisations fascistes. Les différents communiqués du parti – aux niveaux national et fédéral – adoptent un ton « républicain » sentencieux. Le communiqué de la fédération parisienne, par exemple, déclare que l’agression « appelle une réponse forte et immédiate de l’État. La République ne peut tolérer le développement de ces groupuscules dont le sentiment d’impunité ne cesse de progresser. Ils doivent être dissous et les idées de haine qu’ils portent doivent être combattues ». C’est une approche qui n’est pas à la hauteur des enjeux. La République ne peut tolérer les groupes fascistes ? Et pourquoi donc ? Elle s’accommode parfaitement de l’exploitation capitaliste. Ses lois justifient et perpétue cette exploitation, ainsi que de toutes les souffrances et oppressions qui en découlent. Elle peut « tolérer » 5 millions de chômeurs. Elle peut tolérer ses propres lois discriminatoires et racistes. Elle criminalise le syndicalisme et organise la violence policière contre des manifestants. Et c’est cette même république qui nous protègerait contre les fascistes ?
Une république capitaliste qui incarnerait l’égalité, qui serait une sorte de rempart contre l’injustice, n’est qu’une pure et simple idéalisation. Le PCF ne devrait pas se prêter à cette mystification. Il devrait au contraire s’efforcer de lever le voile sur le mythe républicain capitaliste et expliquer la brutalité des rapports de classe sur lesquels cette république repose. Même si les organisations fascistes étaient dissoutes, elles renaîtraient sous une autre forme. On ne parviendra pas à les éliminer par des mesures administratives, car leurs racines plongent dans toute la crasse matérielle et morale que la crise du capitalisme dépose dans les profondeurs de la société.
Demander à l’Etat et à la république capitalistes d’éradiquer les organisations fascistes, ce n’est pas seulement illusoire : c’est potentiellement dangereux. Par le passé, lorsque des gouvernements bourgeois portaient un coup contre les fascistes (tout en les ménageant), ils en profitaient pour en porter dix contre les révolutionnaires ouvriers, sous couvert d’« arbitrer » le conflit entre les deux camps. Certes, la situation actuelle n’est pas comparable à l’Italie ou l’Allemagne pré-fascistes, loin de là. Mais notons que le président de l’UMP, Jean-François Copé, a demandé publiquement au gouvernement de dissoudre non seulement les organisations fascistes (avec lesquelles il manifestait récemment), mais aussi les organisations d’« extrême gauche ».
Au lieu de s’en remettre à la bienveillance supposée de la république, le PCF et l’ensemble du mouvement ouvrier doivent adopter une politique indépendante, une politique de classe, pour en finir avec le fascisme. Pour commencer, dans les sections du PCF, du PG, du PS, de la CGT et de l’ensemble des organisations syndicales, nous devons faire comprendre à tous les militants ce qu’est le fascisme et pourquoi il faut l’éradiquer. Il faut créer des comités pour surveiller les agissements des organisations fascistes et en informer tous les militants. Chaque manifestation publique de ces organisations devrait être dispersée par une contre-manifestation. Il faut répondre à toute provocation fasciste en mobilisant la pleine puissance de la classe ouvrière organisée. Le mouvement ouvrier français est très puissant. Il doit utiliser cette force pour donner une leçon aux fascistes.
En même temps, la réponse à la recrudescence des mouvements fascistes, au nationalisme et au racisme, ne saurait se réduire à la vigilance et aux seules « mobilisations ». C’est avant tout une lutte politique. Le Parti Socialiste se raccroche au système capitaliste. Ses dirigeants – fidèles aux « valeurs républicaines » bourgeoises – se sont complètement intégrés au système capitaliste. Ils en sont les agents conscients au sein de la gauche. Au PCF, la base militante n’est pas encore parvenue à s’affranchir de la modération réformiste des dirigeants, qui n’osent pas porter atteinte à la propriété privée des banques et des grandes entreprises. Le communisme « réinventé » dont ces derniers se réclament n’est rien d’autre que du réformisme, c’est-à-dire la recherche de solutions sur la base du capitalisme aux problèmes créés par ce même système. Or, si les travailleurs, les couches intermédiaires de la société et la masse grandissante de gens vivant dans la misère et la précarité ne trouvent pas, dans notre camp, une alternative sérieuse au capitalisme, cela favorisera l’implantation du Front National et des mouvements fascistes. La lutte contre ces derniers est donc indissociable d’un renforcement des idées et du programme des grandes organisations du mouvement ouvrier, à commencer par le PCF et la CGT.
La Riposte
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Néo-nazis et cie...
Chaque manifestation publique de ces organisations devrait être dispersée par une contre-manifestation. Il faut répondre à toute provocation fasciste en mobilisant la pleine puissance de la classe ouvrière organisée. Le mouvement ouvrier français est très puissant. Il doit utiliser cette force pour donner une leçon aux fascistes
Oui, c'est une base, les anglais arrivent souvent à le faire. Sur la puissance du mouvement ouvrier français, je suis bien sceptique.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Néo-nazis et cie...
yannalan a écrit:Chaque manifestation publique de ces organisations devrait être dispersée par une contre-manifestation. Il faut répondre à toute provocation fasciste en mobilisant la pleine puissance de la classe ouvrière organisée. Le mouvement ouvrier français est très puissant. Il doit utiliser cette force pour donner une leçon aux fascistes
Oui, c'est une base, les anglais arrivent souvent à le faire. Sur la puissance du mouvement ouvrier français, je suis bien sceptique.
"Le mouvement ouvrier français est très puissant"... C'est vrai, il pète la forme.
Il n'empêche qu'il est juste de dire que s'il se présente un jour une menace fasciste, seule la force des travailleurs organisés peut la balayer.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Néo-nazis et cie...
Salut camarades,
Mais bien sûr que le mouvement ouvrier français est très puissant, même si aujourd'hui, il n'a pas conscience de sa force !
Le passé plus récent (1995, le mouvement sur les retraites...) ou plus ancien (juin 1936, juin 1968...) a démontré toute sa mesure et son potentiel révolutionnaire.
On va me dire à ce jour il est atone ?
Cela n'est pas tout à fait vrai, des luttes se déroulent, non convergentes mais existentes, ne désespérons jamais de notre classe camarades, d'ailleurs ici personne ne désespère...
Fraternellement,
GdM
Mais bien sûr que le mouvement ouvrier français est très puissant, même si aujourd'hui, il n'a pas conscience de sa force !
Le passé plus récent (1995, le mouvement sur les retraites...) ou plus ancien (juin 1936, juin 1968...) a démontré toute sa mesure et son potentiel révolutionnaire.
On va me dire à ce jour il est atone ?
Cela n'est pas tout à fait vrai, des luttes se déroulent, non convergentes mais existentes, ne désespérons jamais de notre classe camarades, d'ailleurs ici personne ne désespère...
Fraternellement,
GdM
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Néo-nazis et cie...
Il ne s'agit pas de désespérer, juste de voir les choses comme elles sont. Le potentiel révolutionnaire pendant la lutte sur les retraites, je ne sais pas où tu l'as vu...Ici on a eu des grosses manifs en nombre, mais plutôt traîne-savates.
Le potentiel ne sert pas à grand-chose quand on n'en fait rien.
Le potentiel ne sert pas à grand-chose quand on n'en fait rien.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Notes sur la résistance ouvriière au nazisme
https://communismeouvrier.wordpress.com/2012/04/29/quelques-notes-sur-la-resistance-ouvriere-au-nazisme/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
yannalan a écrit:Il ne s'agit pas de désespérer, juste de voir les choses comme elles sont. Le potentiel révolutionnaire pendant la lutte sur les retraites, je ne sais pas où tu l'as vu...Ici on a eu des grosses manifs en nombre, mais plutôt traîne-savates.
Le potentiel ne sert pas à grand-chose quand on n'en fait rien.
Et c'est bien là le problème dont la question fasciste n'est qu'un des aspects.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le !
http://npa.jeunes.free.fr/spip.php?page=backend
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Relativiser cette tragédie, c'est le tuer une seconde fois Hagay Sobol Universitaire, Président d'Association, Édité par Louise Auvitu
Le principal suspect dans l'enquête sur la mort de Clément Méric a été mis en examen. Le jeune militant d'extrême-gauche, décédé jeudi 6 juin après après avoir été battu à mort par des skinheads, continue d'émouvoir les Français. Quelles leçons faut-il tirer de ce drame ? Pour notre contributeur, la révolte est indiscutable.
La vie de Clément Méric s'est arrêtée à 18 ans, est-ce un drame ou une récupération. Faut-il renvoyer dos à dos les deux extrêmes ? Faire cela c'est rendre le mal banal et oublier que la France est un État de droit.
Notre société va si mal que cela choque de moins en moins de se battre plutôt que de débattre.
Il est plus facile de se battre
À peine sorti de l'adolescence, âge sans concession, la vie de Méric s'est arrêtée. À cet âge, on est de tous les combats, on veut changer le monde et pas toujours de la manière la plus subtile. Est-ce une raison pour légitimer sa mort ?
Non en aucun cas ! Pour Clément, son engagement était peut-être pour une façon de nous dire à nous adultes et parents que le monde que nous lui laissons, ainsi qu'à nos enfants, est dans un triste état. Qu'aurait-il pu devenir avec quelques années de plus. Avec une vie en plus ?
De l’autre côté, il faut se rendre à l’évidence, avoir le crâne rasé, vêtu comme un paramilitaire et armé d’un coup de poing américain, c’est rarement pour faire de la poésie. Peut-être que celui qui a porté de coup fatal, était "désorienté" et endoctriné, "ne cherchant qu’à ce défendre"… À se défendre de quoi du débat d’idées ? C’est en effet plus facile de se battre que de débattre.
Combattre le mal de toutes ses forces
Oui, c’est vrai, l’intolérance est dans les deux camps. Mais la France est un État de droit et les citoyens qui la composent ont le devoir de faire régner les principes républicains qui régissent notre vivre ensemble. "Tous ensemble". Sinon nous sombrerons à court terme dans la barbarie en légitimant la mort ici, et l’obscurantisme là-bas.
Aujourd’hui, les idéologies extrêmes sont responsables de deux vies gâchées. Combien demain si nous nous y habituons ? Si nous ne nous révoltons pas devant ce mal qui corrompt nos valeurs. Non, il ne faut pas s’habituer au mal, au point qu’il devienne banal. Il faut rester lucide pour le combattre de toutes ses forces.
Relativiser la mort de Clément, âgé à peine de 18 ans, l’âge de tous les possibles, c’est le laisser mourir une deuxième fois en renvoyant dos à dos "victime et meurtrier".
Oui ce monde est malade d’indifférence et de lâcheté. Se révolter face à ce drame n'est pas de la récupération, s'est simplement faire preuve d'humanité !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Moui. Bon, avec les fafs, j'ai un point commun, je ne pense pas plus qu'eux que le "débat" soit possible ni souhaitable. Je n'ai perso jamais eu trop le choix lorsqu'ils ont déboulé...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
http://oumma.com/17028/nouvelle-agression-d-une-fille-voilee-skinheads-a-arge
Il est temps de mettre les agressions des musulmanes visibles dans le fil de l'extrême droite, en espérant que seule l'extrême droite et la police se livreront à ces exactions.
Il est temps de savoir ce que "la gauche", PS, PC, PG, FDG, GA, GU, FASE, NPA, AL, LO, POI, vont faire par rapport aux violences physiques de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes, qui frappent notamment les femmes musulmanes visibles, c'est à dire voilées.
Il est temps de sortir des silences complices des agresseurs et des entrechats en ni, ni, pour mettre fin aux agissements de ces bandes et nous montrer réellement aux côtés de leurs victimes. Ce ne sont pas des manifestations, même nécessaires, qui suffiront, il est temps de faire monter le prix à payer pour agresser les musulmanes visibles.
Il est temps de mettre les agressions des musulmanes visibles dans le fil de l'extrême droite, en espérant que seule l'extrême droite et la police se livreront à ces exactions.
Il est temps de savoir ce que "la gauche", PS, PC, PG, FDG, GA, GU, FASE, NPA, AL, LO, POI, vont faire par rapport aux violences physiques de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes, qui frappent notamment les femmes musulmanes visibles, c'est à dire voilées.
Il est temps de sortir des silences complices des agresseurs et des entrechats en ni, ni, pour mettre fin aux agissements de ces bandes et nous montrer réellement aux côtés de leurs victimes. Ce ne sont pas des manifestations, même nécessaires, qui suffiront, il est temps de faire monter le prix à payer pour agresser les musulmanes visibles.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
(Je l'ai mis en double, ici et sur le fil "islamophobie", car il me semble que ça se justifie.)Halte aux agressions racistes islamophobes !
Vendredi 14 juin 2013
Hier, jeudi 13 juin, une jeune femme musulmane voilée a été physiquement agressée à Argenteuil. Cette agression intervient une vingtaine de jours après la plainte déposée par une jeune fille voilée pour une agression subie dans la même ville. Ces agressions sont de nouvelles manifestations du climat raciste et xénophobe entretenu par la droite, l'extrême droite et ses satellites fascisants. Une semaine à peine après le meurtre de Clément Méric, cette nouvelle agression démontre que leurs cibles sont les antifascistes, les homosexuelLEs, les immigréEs, les musulmanNEs…
La politique du gouvernement qui multiplie les expulsions de sans papiers, expulse les roms, organise de véritables rafles à Barbès entretient cette montée du racisme. Ainsi, deux jours avant l'agression de jeudi, un contrôle d'identité d'une femme portant le voile intégral dans un autre quartier de la même ville avait provoqué des affrontements avec la police. Tout ceci créer un climat de haine et de peur pour diviser les classes populaires, tenter de dresser les victimes de la politique des classes dominantes les unes contre les autres. Ce ne sont pas les immigréEs ou les femmes qui portent le voile qui licencient ou imposent l'austérité, la régression sociale. Ce sont bien les patrons, le gouvernement et les forces réactionnaires qui veulent mettre la population au pas.
Aux agressions et aux provocations racistes, hostiles aux musulmanNEs il faut opposer la solidarité et l'action collective des travailleurs-euses, des classes populaires quelles que soient leur origine, leur religion ou leur couleur de peau.
Montreuil, le 14 juin 2013
Excellente réaction en tout cas, qui pointe bien les liens entre les diverses agressions commises par l'extrême-droite ou par la police.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Où en est l'extrême droite en France ? propos recueillis par Marie-Lucile Kubacki 12/06
Quelques jours après la mort de Clément Méric, puis de la dissolution des Jeunesses nationalists révolutionnaires, des voix s'élèvent pour dénoncer une poussée de la violence sur fond de montée de l'extrême droite en France. Qu'en est-il exactement ? Le politologue Jean-Yves Camus, auteur de Extrémismes en France : faut-il en avoir peur ? décrypte pour nous le phénomène.
Assiste-t-on à une résurgence de l’extrême droite en France ?
À l’extrême droite, on observe un changement de dynamique depuis que Marine Le Pen dirige le FN. Avant qu’elle n’en soit présidente, le FN acceptait en son sein des gens qui pouvaient appartenir à d’autres groupuscules radicaux ou professer une idéologie radicale. Officiellement, la double appartenance était interdite par les statuts mais dans la pratique, il y avait assez peu de contrôles. L’assassinat le 1er mai 1995 de Brahim Bouarram, jeune homme d’origine marocaine, poussé dans la Seine par des skinheads en marge du cortège du FN, a changé la donne. Le parti a compris que son image et sa réputation étaient en jeu et il a mis à disposition de la police les bandes vidéos qui ont permis d’appréhender les agresseurs. À partir de là, il a commencé à vouloir faire le grand nettoyage. Quand Marine Le Pen est arrivée en janvier 2011, elle a assez rapidement exclu des gens qui professaient des opinions particulièrement radicales. Cela a créé un petit espace à droite du Front, avec 3000 personnes tout au plus.
L’exclusion de ces membres « radicaux » ne les a-t-elle pas radicalisés davantage ?
Si. Quand on ne trouve pas de débouché proprement politique, le ton monte... D’autant que les nouveaux médias ouvrent à la surenchère verbale : on est de plus en plus virulents sur Facebook, Twitter et les forums de discussion. Cette rhétorique belliqueuse peut assez facilement inciter des gens, par ailleurs peu structurés idéologiquement, à passer du côté de la violence physique. Le climat actuel est caractérisé par une sorte d’échauffement généralisé des esprits, accru par le fait que les militants de cette mouvance sont souvent jeunes, se savent persona non grata au FN, et que leurs groupes, pris de manière autonome, n’ont pas de perspective. Pris dans une sorte de cul-de-sac, ils peuvent être tentés de compenser le faible nombre de militants et le faible écho de leurs mouvements par un passage à la violence d’autant plus facile que le culte de la violence est présent dans leurs groupes. Une violence exercée envers des cibles qui n’ont pas beaucoup changé au fil de l’Histoire : les opposants politiques de gauche et d’extrême gauche, les minorités ethniques et religieuses, les homosexuels et tous ceux qui ont le malheur de présenter un signe visible de leur différence.
On a vu certains de ces mouvements présents dans les Manifs pour tous. L’opposition au mariage pour tous a-t-elle été un terreau pour les extrémistes ?
Je ne vois pas les choses comme cela. Civitas, le Renouveau Français, les Jeunesses nationalistes, l’Œuvre française et le GUD ont manifesté mais ils existent depuis très longtemps ! Ils n’ont fait que trouver dans les manifestations anti-mariage pour tous une bonne occasion d’apparaître sous l’œil des caméras et d’utiliser ces manifs qui rassemblaient beaucoup de monde comme caisse de résonance. Ça leur a permis de recruter un peu, de se montrer, de diffuser leur message mais c’était l’occasion qui faisait le larron. Ces mouvements ne sont pas nés avec les Manifs pour tous.
En marquant sa différence par rapport à ces groupes, le Front National cherche-t-il a faire oublier l’étiquette « extrême droite » qui lui est collée ?
Marine Le Pen a compris deux choses : pour devenir un parti véritablement normalisé aux yeux des Français et devenir acceptable aux yeux des alliances locales, le FN doit être irréprochable sur la question de l’Histoire et établir un cordon vis-à-vis des groupes radicaux. Sur la question de l’Histoire, il n’y a plus de petites phrases sur le « point de détail » et sur le cordon sanitaire, il y eu cette tentative d’exclure les éléments les plus embarrassants. Le FN est pris dans cette ambiguïté permanente entre la volonté d’être un parti comme les autres et la récurrence des affaires révélant qu’en son sein militent des gens qui professent des idées pas comme les autres. Des événements comme celui de la semaine dernière ne desservent pas le FN : tous les projecteurs se braquent sur des groupes tellement radicaux qu’à côté il passe pour un parti plus respectable. Ainsi, par contraste, on a moins de mal à la croire quand elle dit : « nous ne sommes pas d’extrême droite ».
On décrit souvent les militants d’extrême droite comme des gens peu formés, en difficulté sociale... Est-ce le cas ? Y a-t-il une sociologie de l’extrême droite ?
Il ne faut rien caricaturer. Les militants, y compris ceux des groupuscules, ne sont ni des gens d’intelligence inférieure, ni des sous-citoyens. Serge Ayoub lui même a une culture d’autodidacte. Chez les électeurs, structurellement, plus on a un niveau de diplôme élevé, moins on vote FN. Voilà pourquoi la catégorie de jeunes ciblée par les frontistes et les groupuscules sont ceux qui ont eu une entrée rapide dans la vie active et se trouvent confrontés à tous les problèmes de l’époque, insertion dans le monde du travail, coût des études et délocalisations.
[...]
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Communiqué de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue
Voici la preuve incontestable et définitive qu’Esteban Morillo, l’assassin de notre camarade Clément, est un militant de Troisième Voie, groupe d’extrême droite dirigé par Serge Ayoub. On observe sur cette photo Esteban Morillo (vêtu d’un tee shirt Troisième Voie) en compagnie d’un certain nombre d’autres militants dont leur leader Serge Ayoub.
La révélation de ce cliché est l’occasion pour notre organisation de soulever certains points importants liés au dramatique assassinat de Clément.
Voici une semaine que notre camarade et ami nous a quitté et que nous devons faire face à une exposition médiatique importante. Si le traitement de l’information n’est pas uniforme, nous constatons néanmoins que certains médias, dans leur recherche du scoop et du sensationnel, se sont empressés de donner la parole à l’infâme Serge Ayoub, leader de l’organisation Troisième Voie dont l’assassin de Clément était donc militant. L’occasion était trop belle pour l’extrême droite et le comportement irresponsable de certains leur a permis d’étaler leur propagande mensongère et de jouir, une nouvelle fois, d’une exposition de grande ampleur à peu de frais.
Nous souhaitons également réitérer de façon claire et directe notre accusation portée au Front National et à sa présidente Marine Le Pen. Oui les liens existent et ils ont été largement mis en lumière ces derniers jours : sécurité du défilé du 1er Mai du Front National par certains membres des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, diner en tête à tête entre Marine Le Pen et Serge Ayoub, présence de Marine Le Pen au local de Troisième Voie en 2008(1) ou encore soutien de Serge Ayoub et de Troisième Voie sur les marchés d’Hénin-Beaumont lors de la campagne du FN face à Jean Luc Mélenchon. A quand des investigations supplémentaires sur ces liens avérés entre les mouvances d’ultra droite et le Front National ?
Pour notre part, nous appelons à une grande manifestation unitaire face à la montée des idées de l’extrême droite. Rendez-vous le Dimanche 23 Juin à 15h à Paris (lieu à définir).
Toujours antifascistes !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Article de L'Humanité
Extraits :
"En créant un groupe Facebook et en réactivant une caisse de solidarité en faveur d’Esteban Morillo, l’ensemble de la galaxie des groupuscules de l’extrême droite radicale se réunit pour soutenir le tueur présumé de Clément Méric. Cette caisse dormante a déjà rassemblé 6000 euros et soutient périodiquement les néonazis condamnés depuis les années 80."
"Le site de Riposte Laïque, quant à lui, s’est fait le porte-parole de cette initiative morale et financière envers le jeune skinhead : il propose aux adhérents du groupe et aux sympathisants de joindre la page Facebook, d’envoyer des fonds, mais il va également plus loin. Riposte Laïque propose en effet d’organiser des manifestations contre les antifascistes, se plaignant des attaques subies contre les « patriotes » par des « antifas gauchistes » et par les « racailles islamisées ». Ce groupuscule devrait organiser, le 22 juin prochain à Paris, une « marche des patriotes » aux cris de « non aux islamo-racailles ! Non aux antifas ! Le fascisme ne passera pas ! » (sic).
Extraits :
"En créant un groupe Facebook et en réactivant une caisse de solidarité en faveur d’Esteban Morillo, l’ensemble de la galaxie des groupuscules de l’extrême droite radicale se réunit pour soutenir le tueur présumé de Clément Méric. Cette caisse dormante a déjà rassemblé 6000 euros et soutient périodiquement les néonazis condamnés depuis les années 80."
"Le site de Riposte Laïque, quant à lui, s’est fait le porte-parole de cette initiative morale et financière envers le jeune skinhead : il propose aux adhérents du groupe et aux sympathisants de joindre la page Facebook, d’envoyer des fonds, mais il va également plus loin. Riposte Laïque propose en effet d’organiser des manifestations contre les antifascistes, se plaignant des attaques subies contre les « patriotes » par des « antifas gauchistes » et par les « racailles islamisées ». Ce groupuscule devrait organiser, le 22 juin prochain à Paris, une « marche des patriotes » aux cris de « non aux islamo-racailles ! Non aux antifas ! Le fascisme ne passera pas ! » (sic).
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Néo-nazis et cie...
Le site Riposte Laïque a au moins le mérite de la cohérence et il illustre jusqu'à la caricature où mène l'islamophobie... Amusant de se souvenir l'époque pas si lointaine où sur ce forum certains, prrrrolétarrriens irréprochables , trouvaient qu'on pouvait y lire à côté de choses douteuses, de "bonnes choses"... Amusant de voir la trajectoire de gens qui sont passés par ce site de "la gauche", parfois de "la gauche de la gauche" comme on dit, du "non de gauche", même du féminisme historique, à l'alliance sans faille avec les nazis.
Il est très significatif que tout le monde hurle contre l'extrême droite mais que nombreux sont ceux qui se gardent bien de dire que les musulmans sont sa cible principale, avant toute autre. Il est rare de le voir précisé. On parle d'"immigrés", ce qui ne mange pas de pain, la plupart des musulmans et des musulmanes sont français. Même si d'aucuns, même à l'"extrême gauche", parlent couramment des musulmans comme d'immigrés.
Evidemment, à "gauche", on se met d'accord pour parler de lutte contre "l'intolérance", et du racisme contre "les immigrés" ce qui est suffisamment vague pour pouvoir dire à Argenteuil qu'on défend aussi les musulmans, et suffisamment vague pour qu'on ne soit pas accusé ailleurs de défendre les... musulmans. Beurk... Ils bougent parce que, cette fois et depuis longtemps, les nazis ont tué un de leur couleur, de leur culture, de leur communauté. Lorsque les mêmes nazis fracassent ou noient, passent à tabac ou violent des femmes voilées, comme disait Renaud, ils sont beaucoup moins nombreux à gueuler.
La manif du 23 est une bonne chose, un pas dans la bonne direction. A confirmer et approfondir en se montrant solidaire des femmes voilées agressées par les nazis. Le texte du NPA est très clair.
Il est très significatif que tout le monde hurle contre l'extrême droite mais que nombreux sont ceux qui se gardent bien de dire que les musulmans sont sa cible principale, avant toute autre. Il est rare de le voir précisé. On parle d'"immigrés", ce qui ne mange pas de pain, la plupart des musulmans et des musulmanes sont français. Même si d'aucuns, même à l'"extrême gauche", parlent couramment des musulmans comme d'immigrés.
Evidemment, à "gauche", on se met d'accord pour parler de lutte contre "l'intolérance", et du racisme contre "les immigrés" ce qui est suffisamment vague pour pouvoir dire à Argenteuil qu'on défend aussi les musulmans, et suffisamment vague pour qu'on ne soit pas accusé ailleurs de défendre les... musulmans. Beurk... Ils bougent parce que, cette fois et depuis longtemps, les nazis ont tué un de leur couleur, de leur culture, de leur communauté. Lorsque les mêmes nazis fracassent ou noient, passent à tabac ou violent des femmes voilées, comme disait Renaud, ils sont beaucoup moins nombreux à gueuler.
La manif du 23 est une bonne chose, un pas dans la bonne direction. A confirmer et approfondir en se montrant solidaire des femmes voilées agressées par les nazis. Le texte du NPA est très clair.
Dernière édition par Toussaint le Lun 17 Juin - 5:55, édité 2 fois
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire
Les JNR est un rassemblement de skinheads d’extrême droite, qui a connu deux périodes d’existence : la première de la fin des années 80 au milieu des années 90, et la seconde plus récente, depuis environ 2010. A chaque fois ce groupe était dirigé par Serge « Batskin » Ayoub
La première mouture des JNR apparait en 1987, une période où le FN, mais également le PNFE, tentent avec plus ou moins de succès de récupérer à leur compte le mouvement skinhead en France, alors majoritairement nationaliste. Batskin fonde les JNR sur les cendres d’une précédente bande, le Klan, qui était le rassemblement des éléments les plus violents et radicaux des différentes bandes de skins nationalistes à Paris. Ce Klan (appelé parfois aussi Nazi Klan ou encore Zyklon Army, pour les besoins de certains reportages télévisés) gravitait autour du groupe RAC Evil Skin [1]
Dans ce Nazi Klan on trouve quelques éléments des futurs JNR comme Régis « Madskin » Kerhuel [2]. Les apparitions provocatrices deviendront la spécialité du Klan qui n’a que peu d’activité politique, comme en 1985 où le groupe défile avec une banderole « Les amis de Klaus Barbie » lors de l’hommage de l’extrême droite rendu à Jeanne d’Arc en mai. Le Klan à cette époque se rend célèbre par ses nombreux actes de violence contre les autres bandes skins et punks, mais également contre des immigrés. Ils seront le sujet de nombreux reportages dans les années 80 où on peut les voir lancer des cocktails Molotov dans un hangar désaffecté.
Désirant donner une tournure plus politique à sa bande de skinheads, Ayoub les transforme en Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire en 1987, en pratiquant une purge dans les rangs du Klan en expulsant les éléments les moins dociles à son autorité. Ceux du Klan ayant refusé de suivre Ayoub à TV se tourneront alors vers les Faisceaux Nationalistes Européens [3] , comme Pascal Berger [4].
Parmi les premiers membres des JNR on retrouve Régis Kerhuel, Joël Giraud, « Vitri », Eric Rossi, Grand Didier, Bruce Thomson, skin anglais ayant milité au National Front ou Gilles Dussauge dit Grand Gilles [5].
Jean-Gilles Malliarakis, qui dirige alors Troisième Voie, propose à Ayoub et ses troupes d’intégrer TV, devenant la branche « jeunes prolétaires » du mouvement tandis que le GUD se chargeait des étudiants. Mais la cohabitation entre le GUD et les JNR s’avère difficile, les skinheads des JNR s’amuseront parfois à dépouiller, dans le local qui était à leur disposition, les jeunes étudiants venus s’inscrire au GUD. Dans la pratique les JNR sont cantonnés à la sécurité des manifestations et rassemblements du mouvement, une activité que les troupes d’Ayoub, à la lecture des bulletins internes du mouvement de l’époque, auront du mal à tenir [6].
Les mises en scènes médiatiques des JNR [7] , comme les photos où ils posent avec des armes à feu, la présence récurrente d’Ayoub sur les plateaux télés [8] et les coups de mains répétés en tant que SO supplétif au Front National terminent d’agacer Malliarakis qui décide de se séparer de tout ce petit monde.
Ayoub et les JNR se tournent alors vers lePNF [9] et s’installent dans leur local.
Les JNR apparaissent alors parfois sous le nom Comité de Base Jeunesse. La collaboration entre les vieux nazis et les jeunes néonazis est éphémère, les anciens de la Waffen décident de mettre les jeunes cons à la porte après la diffusion de tracts pro-irakiens pendant la Guerre du Golfe. Les JNR et Ayoub décident alors de devenir un groupe politique autonome et de ne plus être une composante d’un des multiples groupuscules d’extrême droite de cette période.
Le 5 mars 1993 les JNR organisent un meeting politique intitulé les Nouveaux Barbares à Vitry-sur-Seine, où se rassemblent des skinheads néonazis venus d’Allemagne, d‘Italie ainsi que des représentants du mouvement néonazi Blood & Honour. Le 7 mai 1994 les JNR appellent, aux côtés du GUD et de l’Oeuvre Française à un rassemblement pour dénoncer la commémoration du débarquement des alliés en 1944, ce débarquement étant considéré non comme une libération mais comme une invasion [10].
Entre 1992 et 1994, il n’est pas rare de voir les JNR, parfois aux côtés du GUD dirigé alors par Frédéric Chatillon, faire le SO volant autour des meetings du Front National, comme au meeting du Zénith à Paris en 1992.
Mais les affaires de violences finissent par rattraper les membres des JNR : Régis Kerhuel et Joël Giraud sont arrêtés pour le meurtre d’un jeune Mauricien au Havre quelques années plus tôt. C’est alors la fin des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires première période, d’autant qu’en 2000, lors du procès de Régis et Joël, Ayoub lâchera ses anciens complices.
JNR version 2.0
Ayoub fait son retour dans le milieu nationaliste français au milieu des années 2000. Après s’être rapproché un temps d’Alain Soral, il ouvre son bar associatif Le Local, et réactive en 2010 les JNR en même temps qu’il s’accapare l’appellation Troisième Voie.
Dans ces JNR, qui n’ont plus grand-chose de jeune (la moyenne d’âge a largement doublé par rapport à celle des années 80), quelques rares rescapés des premiers JNR sont encore là, comme Gilles Dussauge.
Cette fois-ci Ayoub ne tente plus de faire croire que les JNR seraient un groupe politique, avec un discours propre. Comme il le déclare alors dans les médias d’extrême droite, les JNR auront pour rôle de faire « de leur corps un rempart contre les attaques ennemies ».
L’autre grande nouveauté, c’est que là où dans les années 80 les JNR étaient un groupe d’une grosse trentaine de skinheads d’extrême droite, actifs essentiellement en Ile-de-France, ces nouveaux JNR, sont plus nombreux et surtout Ayoub a élargi le recrutement à toute la France, d’où l’apparition de différentes sections de JNR dans le Nord ou le Sud de la France. Ayoub va même chercher d’anciens membres de la tribune Boulogne comme Daniel Mack, que l’on a pu également apercevoir assurer la protection de Marine Le Pen lors du défilé du 1er mai 2012 à Paris, aux côtés d’Olivier « Géant » autre membre des JNR nouvelle version, sous les ordres d’Axel Lousteau, ancien du GUD des années 90. Pour plus d"infos sur cette histoire nous vous renvoyons à cet article
Ces JNR version 2.0 sont une nouvelle fois la garde prétorienne du mouvement Troisième Voie, et l’appartenance à ce groupe est vue dans les rangs des militants et sympathisants comme un véritable idéal à atteindre. Mais au final ses membres ont toujours le même point commun, ce sont en majorité des skinheads néonazis.
Concrètement, les JNR aujourd’hui au sein de TV sont réduits à servir de Service d’Ordre pour les manifestations organisées par le mouvement, comme lors de l’hommage rendu à Jeanne d’Arc chaque deuxième dimanche de mai [11]. Le reste du temps, on peut les apercevoir au Local, le bar associatif de leur chef.
Ayoub a réalisé un vrai travail marketing autour des JNR, dont les histoires de baston (réelles ou imaginaires) des années 80 font office légendes chez les jeunes générations de skins d’extrême droite. Entre les t-shirt siglés JNR [12], les blousons patchés JNR, tout est fait pour entretenir le mythe auprès de jeunes nationalistes à la recherche du petit frisson de la violence.
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[1] si ses membres n’étaient pas à proprement parler des militants, le groupe était néonazi, malgré une légende tenace qui voulait que les textes des chansons n’étaient que de la provocation
[2] également bassiste d’Evil Skin
[3] Mouvement néo-nazi qui a pris le relais de la FANE
[4] Il deviendra par la suite responsable de la sécurité pour le PSG via la société Challengers jusqu’au début des années 90
[5] qu’on retrouvera également dans la version 2010 des JNR
[6] Jeunesse Française des années 80-90 : La tentation néo-fasciste, Eric Rossi, LGDJ. p.284
[7] Certains journalistes à l’époque, à la recherche de sensationnel n’hésitaient pas à « chauffer » la bande d’Ayoub pour filmer quelques agressions. Ce sera le cas en particulier le 22 avril 1990. Pour les besoins d’un reportage pour la chaîne La 5, Batskin et quelques JNR, dont Eric Rossi et Joël Giraud, agresseront un africain, Karim Diallo sous les caméras des journalistes. Ils seront condamnés à 8 mois de prison avec sursis en janvier 1994 pour cette agression.
[8] Ciel mon mardi, le Droit de Savoir, 52 sur la Une
[9] Parti Nationaliste Français, dirigés par l’équipe du journal Militant, composés d’anciens engagés dans la Waffen SS et scissionniste du FN
[10] C’est au cours de cette manifestation que Sébastien Dezieux, militant nationaliste, perdra la vie. Un comité de soutien, composé du GUD, des JNR mais également du FNJ se retrouvera en souvenir de ce militant autour du Comité du 9 mai
[11] avec des prestations diverses. En 2012 ils ont été tenus en échec par l’Action Français et en 2013 la première ligne des JNR a largement avoiné les participants de son cortège qui souhaitaient en découdre avec les Femens venus perturber le rassemblement
[12] avec leur devise Croire Combattre, Obéir
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Les buros de la CGT refusent d'appeler au 23 !
23 juin, Mobilisation antifasciste unitaire : la direction confédérale CGT choisit de ne pas s’y joindre !
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article136026#forum501403
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article136026#forum501403
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Extrême droite : à nous de reprendre l'offensive
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Amusante la réponse de la CGT, ils ne retrouvent pas les valeurs, etc... De quelles valeurs parlent-ils?
LO non plus n'appelle pas... Normal, eux aussi divergent sur les "valeurs", je suppose.
LO non plus n'appelle pas... Normal, eux aussi divergent sur les "valeurs", je suppose.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Les positions de LO vis à vis des appels dits "unitaires" sont à géométrie variable et parfois assez obscures :LO non plus n'appelle pas...
- Il fut un temps où, par purisme, LO ne signait pratiquement jamais un appel commun quand une phrase du texte lui paraissait fausse. Soit LO appelait séparément, sur ses propres bases. Soit LO ignorait l'appel.
-LO a connu plus récemment une période "unitaire" où elle s'est mise à signer presque tout par souci de montrer sa bonne volonté, en particulier au PCF, notamment pendant la période qui a précédé et suivi les municipales. Mais pas seulement pendant cette période.
LO en est même parfois arrivé un peu n'importe quoi, par exemple le fameux appel sécuritaire au moment de la révolte des jeunes des cités, appel qu'elle a démenti ensuite.
-Où en est LO sur ce terrain aujourd'hui ? A-t-elle une politique d'ensemble ou réagit-elle au coup par coup ? Je n'en sais rien.
Ce qui est sûr, c'est que LO n'a jamais apprécié les manifestations antifascistes qu'elle considère comme des gadgets car on ne combat pas le fascisme avec des manifs. Et aussi qu'elle est très soucieuse de se démarquer des autres organisations sur ce terrain, de montrer sa spécificité à ses militants et sympathisants.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
http://communisteslibertairescgt.over-blog.net/article-mobilisation-antifasciste-unitaire-la-direction-confederale-choisit-de-ne-pas-s-y-joindre-118505964.html
23 juin, Mobilisation antifasciste unitaire : la direction confédérale choisit de ne pas s'y joindre !
Suite à l'agression mortelle du militant antifacsiste et libertaire Clément Méric, à l'émotion et à la colère légitimes suscitées par ce nouvel accès de violence des groupsucules d'extrême droite, de nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives ont décidé d'appeler le dimanche 23 juin à une vaste mobilisation antifasciste. Le contenu de l'appel unitaire (voir ci dessous et Le Lien ici) met en cause à la fois les discours trompeurs et nationalistes des extrêmes droites françaises comme les responsabilités des gouvernements actuel et précédent dans l'application de politiques libérales, sécritaires et xénophobes qui alimentent justement les idéologies de haine et de violence raciste que le large spectre de la classe politique a condamné récemment.
Mais quel est notre étonnement que de constater que notre Confédération n'a pas daigné signer un tel appel et la mobilisation qui en découle? A part quelques syndicats Cgt (qui se comptent sur les doigts d'une main), nous n'y figurons pas. Alors que les militants et militantes Cgt se heurtent quotidiennement aux discours fascisants et racistes qui gangrènent les esprits de bon nombre de travailleurs et de chômeurs. Que les camarades de toutes sensibilités font montre d'une incroyable inventivité sur le terrain pour damer le pion aux sirènes nationalistes et xénophobes, en tentant de tout faire pour enclencher des dynamiques de luttes sociales.
Eh bien la Confédération dans une information aux organisations de la Cgt, provenant du secrétariat confédéral, justifie sa non signature par le fait que l'appel unitaire antifasciste ne contient pas "l'expression des valeurs auxquelles nous sommes attachés". S'ensuit un rappel de l'engagement de notre confédération à combattre le racisme et à dénoncer les thèses du FN depuis quelques années. Mais quelles valeurs dans cet appel seraient incompatibles avec celles de la Cgt?!!! Au contraire, c'est la décision de ne pas rejoindre cette mobilisation et l'appel qui est incompatible avec les valeurs de classe, antiracistes et antifascistes de la Cgt !
Cette position est incompréhensible. Elle n'est pas tenable! Nous souhaitons vivement que notre confédération revienne sur cette décision qui ne fait que semer le trouble dans nos rangs militants et jeter la suspicion sur la direction confédérale.
Nous appelons à ce que l'appel unitaire antifasciste soit débattu et rejoint par un maximum de syndicats Cgt et que ces derniers interpellent la direction confédérale afin qu'elle revienne sur sa décision, qu'elle prenne toutes les mesures adéquates pour mobiliser largement sur des bases sociales le dimanche 23 juin prochain à Paris et le samedi 22 juin dans les villes où sont prévues des rassemblements et manifestations. Notre combat syndical pour le progrès social est indissociable de notre combat contre les idées d'extrême droite qui gangrènent et entravent notre action auprès de tous les travailleurs et travailleuses.
Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le !
Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes.
Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste.
Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes.
L'exclusion, le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l'immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes.
Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux.
Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs.
Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.
Unité contre le fascisme et l’extrême-droite !
Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15h
Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes.
Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême-droite !
Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.
Premiers signataires (au 13 juin) :
AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ’action Versailles, CGT Educ’action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l’extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l’extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L’appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l’Front Marne-la-Vallée, Ras l’Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGEN-CFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l’université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)…
La réponse de la Cgt en interne :
Information aux organisations
Secrétariat de la Direction confédérale
14 juin 2013
L’agression mortelle de Clément Méric a immédiatement fait réagir la CGT dans un communiqué confédéral le 6 juin dernier. Ce sont aussi de nombreuses organisations de la CGT qui se sont déclarées choquées par cette violence mortelle. Dans ce cadre, nombreuses manifestations à l’appel de plusieurs organisations, associations et partis politiques ont exprimé leur indignation et leur condamnation des thèses racistes et xénophobes.
Notre confédération a, en avril 2011, édité une brochure « Le front national ou l’imposture sociale ». Cet argumentaire reste la base de notre analyse et doit, plus que jamais, nourrir nos interventions, autant avec les autres acteurs du mouvement social, qu’avec les salariés.
La CGT a été contactée par Solidaires pour signer un appel à la manifestation du 2 juin 2013 « Le fascisme tue, combattons-le ».
La CGT a décidé de ne pas signer l’appel, dans lequel nous ne retrouvons pas l’expression des valeurs auxquelles nous sommes attachés.
Pour autant, nous considérons que le syndicalisme a une responsabilité pour mobiliser les énergies et les intelligences en direction du monde du travail, de la jeunesse, des privés d’emploi et des retraités.
Aussi, nous devons amplifier avec les organisations syndicales de salariés et de jeunesse, un travail collaboratif pour une série d’initiatives qui relient le combat contre les thèses d’extrême droite et les exigences sociales exprimées par les revendications.
Nous souhaitons le faire avec l’ensemble des organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui le décideront. La FSU a d’ores et déjà invité les organisations syndicales qui le souhaitent réfléchir à des modules de journée d’étude, de formation.
Nous le savons le terreau des idées de l’extrême droite, du racisme, de la xénophobie trouvent ses racines dans la peur de l’avenir, le chômage de masse, l’explosion de la précarité, des inégalités générées par des politiques patronales et gouvernementales qui tournent le dos depuis trop longtemps à la satisfaction des besoins du monde du travail, des jeunes, des privés d’emploi, des retraités et ce dont a besoin le pays pour se développer : une autre répartition de la richesse créée par le travail pour le progrès social.
C’est le sens de l’engagement de la CGT avec les salariés au quotidien. C’est le sens de l’engagement de la CGT partout où les intérêts des salariés sont en jeu, à l’exemple de la Conférence sociale les 20 et 21 juin prochains.
La Permanence confédérale
Béatrice CAUSSADE
Secrétariat de la Direction confédérale
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Croix gammées, saluts nazis et crânes rasés : l'Aisne et ses skins Renaud Dély 18-06
Ce département est devenu un fief skinhead. 300 d'entre eux seraient fichés par la police, dont Esteban Morillo, l'agresseur présumé de Clément Méric.
Un jour de l'été 2008, Stéphane François est attablé avec deux amis à la terrasse d'un café de Chauny une bourgade de douze mille habitants située dans l'Aisne. Une jeune fille de 15 ans passe devant lui. Son regard est aussitôt attiré par son tee-shirt, où s'étale l'inscription "Stormfront". Universitaire, spécialiste des groupuscules d'extrême droite, il connaît ce site internet néonazi fondé aux Etats-Unis par un ancien responsable du Ku Klux Klan pour prôner la"guerre ethnique" et le "suprémacisme blanc". Comment un tel programme, connu de rares initiés, peut-il être exhibé fièrement par une gamine en pleine rue d'une commune paisible du fin fond de la Picardie ?
C'est le point de départ de l'enquête de Stéphane François. Cinq ans plus tard, il dresse un constat accablant : le département de l'Aisne est devenu un fief skinhead. Près de trois cents individus appartenant à cette mouvance seraient aujourd'hui fichés par la police. L'agresseur de Clément Méric, Esteban Morillo, 20 ans, était l'un de ceux-là. Il a grandi un peu plus au sud du département, à Neuilly-Saint-Front, où lui aussi se faisait remarquer lorsqu'il déambulait dans la rue en uniforme à croix gammée, distribuant des saluts nazis aux passants. Un comportement qui lui avait valu un signalement à la gendarmerie. Sans suite.
" Mort aux youpins "
Car, depuis des années, la multiplication des crânes rasés en zone rurale a été sous-estimée par les pouvoirs publics. Les incidents se sont pourtant multipliés. A Chauny, mais aussi à Coucy-le Château ou à Tergnier, ont fleuri des tags du genre "Mort aux youpins", "Mort aux négros", "White Power" ou "HH" (pour "Heil Hitler"). Du côté de Fresnoy-le-Grand, une commune de trois mille âmes, une boutique vendant sur internet poings américains, matraques télescopiques, battes de base-ball et bombes lacrymogènes tourne à plein régime.
Et le 13 novembre 2010, un grand concert de RIF (rock identitaire français) avait même été organisé quelques kilomètres plus à l'ouest. Au menu décibels, baston et une conférence du négationniste Hervé Ryssen devant plusieurs centaines de personnes. A chaque fois, la presse locale s'en est émue. Le tollé est vite retombé.
Dans cette ancienne région industrielle frappée de plein fouet par la crise, les skins sont à leur aise. Le nombre des bénéficiaires du RMI a explosé, et le chômage touche désormais un jeune sur trois. "Les trois quarts des skins de la région sont des mineurs en situation d'échec scolaire, explique Stéphane François. Ils sont issus de familles monoparentales très précarisées qui ne vivent quasiment que des aides sociales."
25% des voix pour Marine Le Pen
La proximité de la Belgique explique aussi la présence de ce foyer de jeunes ultraradicaux. Car de l'autre côté de la frontière a éclos une scène musicale, dite "gabber". Une musique agressive, martiale, apparentée au "hard-core", quasi inaudible pour le profane, qui attire les crânes rasés baptisés "gabberskins".
Ils se fondent d'autant mieux dans le paysage champêtre que la région est devenue un fief du vote frontiste. Dans l'Aisne, Marine Le Pen a recueilli 25% des voix à la présidentielle, atteignant 27,36% à Chauny et 28,57% à Coucy-le-Château. La parole raciste s'est banalisée, et ce sont souvent des enfants d'électeurs frontistes qui rejoignent la phalange skinhead.
Alors l'Aisne, terre d'accueil pour jeunes néonazis en déshérence ? Depuis le printemps 2011, les JNR de Serge Ayoub y collent des stickers "3e Voie Picardie" et distribuent des tracts pour recruter du sang neuf. Et la revue confidentielle dite de "désintoxication idéologique", "Réfléchir et agir", fondée par l'ancien skin Eric Rossi, renchérit : "Chauny préfigure certainement l'avenir prochain de l'Hexagone : la formation de poches territoriales albo-européennes, bases de départ d'abord, puis lieux ensuite d'une salutaire reconquête."
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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