Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Communiqué du comité de soutien à Enguerrand
22 février, 50 000 personnes et 500 tracteurs se sont donné-e-s rendez-vous contre l'aéroport. Les médias ont beaucoup parlé des « dévastations » et du « saccage » de Nantes. Ce qu'ils oublient de dire, c'est que la violence est d'abord venue d'un dispositif policier qui a cherché à s'opposer puis à casser la manifestation.
Ce jour-là, la police a blessé plus de 200 personnes, dont au moins 3 ont perdu l'usage d'un œil suite à des tirs de flashball. Les 1800 policiers mobilisés ont généreusement distribué grenades de désencerclement, grenades lacrymogènes, coups de flashball ou de canon à eau, etc.
Cette violence d'Etat n'a fait l'objet d'aucune enquête.
Suite au battage médiatique de notre regretté ministre de l'intérieur, aujourd'hui premier ministre, 30 policiers ont été mobilisés pour identifier « les blacks-blocks de l'ultra gauche (peut-être bien venus de l'étranger) ». Après un mois d'enquête et au lendemain d'élection municipales où certains avaient négocié un « moratoire », la police a raflé neuf suspect-e-s le lundi 31 mars. Ces suspect-e-s étaient tellement bien profilé-e-s que deux ont été relâchés, dont un n'était même pas à Nantes lors de la manifestation. Trois suspect-e-s, dont deux mineur-e-s, comparaitront ultérieurement pour leurs procès ; quatre sont passés en comparution immédiate le mardi 1 avril.
Les dossiers sont vides. La procureure a bien du mal à camoufler l'absence d'enquête sérieuse. La volonté de faire des exemples est évidente.
Après une parodie de procès dont les étapes sont écrites à l'avance, les peines s'abattent froidement sur les prévenus comme sur le public. Insupportables.
Une figure associative nantaise de 53 ans écope de 4 mois de prison avec sursis. Gratuitement. P. n'a pourtant aucun antécédent, à part celui de lutter pour le droit des sans abri. La peine est purement arbitraire : le prévenu est soupçonné d'avoir renvoyé vers les flics un seul des milliers de palets de lacrymogènes propulsés sur la foule à coups de lance-grenades.
Puni pour avoir, à son échelle dérisoire, renvoyé la violence à l'envoyeur.
Deux jeunes manifestants, J. et G., soupçonnés d'avoir également résisté à la violence policière et pour l'un d'avoir récupéré un T-Shirt dans le local de la TAN, écopent tous deux de prison ferme : 4 et 5 mois de taule. Des peines d'abattage. Il n'y a pas de mandat de dépôt pour eux.
Le coup de marteau le plus violent concerne le dernier prévenu, Enguerrand, 23 ans. Militant déjà ciblé de nombreuses fois par le passé par les policiers, il est accusé d'avoir fabriqué un fumigène. Alors que la procureure requiert la lourde peine de 6 mois de taule, le Juge aux ordres décide carrément de multiplier par deux ces réquisitions déjà iniques. Il prononce 1 an de prison ferme pour Enguerrand. Avec mandat de dépôt.
Les flics, évidemment présents en nombre, arborent un sourire satisfait.
La foule se met à crier de colère, à insulter les juges, la Justice. La salle est évacuée par des policiers nerveux alors que la copine et le bébé d'Enguerrand sont empêché-e-s de lui glisser un dernier mot, une dernière caresse, avant qu'il ne soit transféré.
Jeudi 3 avril 2014, un comité de soutien à Enguerrand est né, créé par sa famille, ses ami-e-s et ses camarades. Nous voulons apporter notre soutien moral et matériel à Enguerrand et à ses proches, particulièrement à sa compagne et à sa fille âgée d'un an, ainsi qu'à tous ceux et toutes celles qui sont et seront inquiété-e-s pour avoir manifesté leur détermination contre l'aéroport et son monde le 22 février 2014.
Pour toutes les personnes qui souhaitent apporter leur soutien à Enguerrand, vous pouvez écrire au :
Comité de soutien aux inculpés (Pour Enguerrand) Le Gué 44220 Couëron et soutien.enguerrand@riseup.net
Nous créerons très prochainement un compte bancaire, pour ceux et celles qui veulent et peuvent apporter un soutien financier à Enguerrand et sa famille.
Des initiatives vous seront bientôt annoncées.
Nous vous invitons à partager un maximum ce texte.
Pas de justice, pas de paix ! solidarité avec les inculpé-e-s !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Le directeur de cabinet du préfet quitte Nantes pour Grenoble 30/03
Sa connaissance du dossier Notre-Dame-des-Landes, notamment, et sa capacité à mouiller la chemise en allant sur le terrain en dépit des tensions expliquent sans doute la durée de sa mission à Nantes.
Le décret de sa nomination est paru samedi au journal officiel. Patrick Lapouze était sous-préfet et directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique depuis février 2009, après avoir été sous-préfet, secrétaire général de la préfecture de l'Allier.
Celui qui avait commencé en qualité de technicien à la DCN quittera Nantes avant la fin du mois pour prendre le poste de secrétaire général de l'Isère.
Il sera remplacé par Laurent Buchaillat, qui occupait jusqu'ici les fonctions d'adjoint au sous-directeur de l'administration territoriale, au ministère de l'Intérieur.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Notre-Dame-des-Landes
par Hervé Kempf
par Hervé Kempf
Présentation de l'éditeur :
Autour d'un projet d'aéroport au nord de Nantes se joue la plus grande bataille écologique française des années 2010. Par quelle alchimie une lutte ancienne dans le bocage breton est-elle devenue l'emblème d'une contestation globale du « développement économique » et le théâtre d'une nouvelle façon de vivre et de faire la politique ? C'est ce qu'explique ce récit captivant, nourri de reportages et d'une profonde empathie avec les acteurs de cette aventure passionnante.
Ce livre propose aussi le dossier précis de l'histoire du projet, montrant que le soulèvement de Notre-Dame-des-Landes esquisse les contours d'une politique revenue à la démocratie, qui replace au premier plan la question agricole, la lutte contre l'effet de serre et une vision libertaire de la vie commune.
Hervé Kempf est l'auteur d'essais stimulants, et bien accueillis par le public - récemment, fin de l'Occident, naissance du monde (Seuil, 2013). Comme journaliste, il a sorti plusieurs « scoops » sur Notre-Dame-des-Landes. Pour lui, la condition essentielle d'une information au service de la démocratie porte un nom simple et beau : la liberté.
Roseau- Messages : 17750
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Valls aurait promis "à demi-mots" aux Verts "la fin de NDDL" avec AFP 05/04
La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a assuré samedi que son parti "reviendra(it )un jour au gouvernement" car "la France a besoin d'écologie", devant le conseil fédéral du parti réuni à Paris.
La patronne des écologistes a estimé que la décision de partir du gouvernement avait été "difficile" mais "courageuse", soulignant que la responsabilité en incombait au chef de l'Etat : "Nous appelions de nos voeux depuis longtemps un changement de cap. L'intervention du président de la République lundi dernier a montré qu'il n'avait pas eu lieu".
Selon elle, EELV a aussi décidé de sortir "malgré des propositions solides qui nous ont été faites" par le nouveau Premier ministre.
Manuel Valls "nous a fait une proposition simple : diriger un ministère de l'écologie, avec la tutelle sur l'énergie, afin de faire la loi sur la transition énergétique. Une loi qui acte la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique. Pas de construction d'EPR, la fermeture de réacteurs. Pas de changement de ligne sur les OGM, ni sur les gaz de schiste. Une réforme de la décentralisation pour aboutir à 10 régions, la mise en oeuvre de la proportionnelle et enfin, à demi-mots, la fin de NDDL", le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Quand l'inutilité d'un tir de Flash-ball conduit à la perte d'un oeil Yves Monteil 03/04
Mais qu'est-il bien arrivé à Quentin Torselli ce 22 février 2014, place de la Petite Hollande aux alentours de 18h25 pour ainsi perdre l'usage d'un oeil ? Et que dire de la manière douteuse dont les CRS ont apprécié son évacuation par des manifestants ? Pourquoi harceler un groupe qui protège un homme au sol, gravement blessé ? La vidéo et le texte ci-dessous reviennent sur le contexte qui entoure ce tir inutile aux conséquences graves.
Rappelons que les affrontements les plus violents ont eu lieu plus tôt dans la journée à l'entrée du Cour des 50 otages et qu'à notre connaissance aucune utilisation de Flash-ball n'a été faite à ce moment-là.
En mars 2012, la dispersion de la manifestation anti-aéroport avait été courte. Les unités mobiles avaient facilement écumé les derniers récalcitrants du Cour des 50 otages qui était resté ouvert.
Contrairement à ce 22 février où les forces de l'ordre s'invitent tôt dans une manifestation avortée à cause d'un effet d'embouteillage dû à la taille trop courte du parcours, imposé par la Préfecture.
Une dispersion interminable
Cela fait des heures que depuis le boulevard Phillippot, devant le CHU, des CRS accompagnés d'unités mobiles avancent face à des manifestants majoritairement pacifistes et des "jeteurs" hétéroclites qui, sporadiquement, les harcèlent.
Par vaguelettes successives, les CRS et les unités mobiles, paradoxalement fixes ce jour-là, n'en finissent pas de repousser les manifestants jusqu'à la Place de la Petite Hollande. Après 18 heures on ne retrouve plus ou peu d'"autonomes" mais majoritairement des lanceurs de pierres d'un jour ou des "jeteurs" extérieurs à la manifestation. A leur niveau ou en retrait, des manifestants dont Quentin Torselli fait partie, qui observent et petit à petit quittent la place. Et aussi des badauds.
Une éclatante disproportion
Au moment où Quentin est touché, le container-poubelle du début de la place de la Petite Hollande est en feu. Sur la grande largeur qui va du quai de la fosse à l'allée de l'île Gloriette, les rangs sont assez clairsemés du côté manifestants. Ici et là des invectives, des doigts d'honneur, quelques jets de pierre.
Comme on le voit sur la vidéo qui accompagne ce texte, Quentin est isolé au moment du tir. Il ne représente aucun danger dans ce temps qui semble suspendu. Alors pourquoi le viser et si mal ? Car ce tir touche bien la zone interdite qu'est le visage. Quand on sait que le Lanceur de Balles de Défense (LBD) est censé être précis grâce à un système de visée efficace (Eotech), on s'interroge sur les intentions du tireur ?
Quelle est donc cette fâcheuse et sale habitude qu'ont des fonctionnaires de police de tirer alors que rien ou presque ne se passe ? Pierre Douillard, derrière les grilles du rectorat de Nantes en 2007, ne représentait pas non plus de danger. Pas plus que moi-même avec ce tir reçu au thorax le même jour que Quentin - voir mon récit ici - ou que de nombreux autres cas à travers la France.
Il semblerait que quelques policiers se prennent pour des cow-boys des temps modernes. Ces " écumeurs de manifs " issus de toutes les strates de la police ont-ils été frustrés de ne pas pouvoir trop sortir des rangs ce jour-là pour avoir la détente aussi facile, à distance ? Comment expliquer autrement ces tirs inutiles qui transforment une arme défensive en une arme offensive et mutilante ?
Une " responsabilité sans faute "
Nombreux sont ceux qui dénoncent l'usage du Lanceur De Balles (LBD) et du Flash-ball, qui n'a de " Super Pro " que le nom car il n'est pas précis, pour maintenir l'ordre. Ces armes sont en effet un réel danger quand elles tombent dans les mains de fonctionnaires zélés qui outrepassent leurs droits.
Le Défenseur des droits a beau s'agiter depuis des années, les ministres de l'intérieur successifs font l'impasse sur le sujet. Suite à des plaintes, la police, acoquinée avec la justice, s'en est jusqu'ici toujours tirée au pénal. Mais pour la première fois, fin 2013, la "responsabilité sans faute" (!) de l'Etat a été reconnue par le tribunal administratif de Paris suite à une plainte déposée par Clément Alexandre.
Trop nombreux sont les yeux qui s'éteignent par la faute de l'instinct militaire qui animent quelques-uns. Armés, ils jouissent de viser le manifestant désarmé et de l'atteindre avec la bénédiction de la hiérarchie. La hiérachie, la belle affaire.
nico37- Messages : 7067
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nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Le tribunal nantais assomme les manifestants anti-aéroport et laisse courir la police NICOLAS DE LA CASINIÈRE 10/04
Le tribunal de Nantes a condamné très lourdement quelques personnes ayant participé à la manifestation du 22 février contre l’aéroport de Notre Dame des Landes. Jugées d’avoir été violentes, mais avec des preuves très ténues. Quant aux policiers qui ont gravement blessé des manifestants avec des flash balls, ils courent toujours.
Le 22 février dernier s’est déroulée à Nantes une grande manifestation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Près de 40 000 personnes y avaient participé, ainsi que 520 tracteurs, mais une confrontation avec la police s’était produite. Le lendemain, la police avait annoncé la mise en place d’une cellule spéciale d’enquête d’une trentaine de fonctionnaires pour attraper ceux que les autorités désignaient comme "casseurs".
Cinq semaines plus tard, passée l’échéance politique sensible des municipales, les enquêteurs ont trouvé. À défaut des fameux « blacks blocs qui voulaient casser du policier et s’en prendre aux mobiliers urbains » stigmatisés par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, on a pris deux militants connus et deux lampistes. Si la préfecture avait annoncé le jour même huit policiers blessés, le chiffre montant à 129 « contusionnés » le lendemain, tous ont disparu des audiences de la justice.
L’urgence, cinq semaines après
Neuf arrestations ont eu lieu au petit matin du 31 mars, le lendemain même du deuxième tour des élections municipales. Mais deux personnes étaient de suite relâchées - l’une n’était pas à Nantes le jour de la manif, les preuves manquant contre le deuxième. Les gardes à vue ont été renouvelées jusqu’au transfert devant le tribunal correctionnel.
La procédure de comparution immédiate est habituellement utilisée en urgence après des flagrants délits. Là, alors que les faits remontent à plus d’un mois, elle a permis de tenir l’audience le 1er avril, dans la continuité des arrestations.
Charges retenues contre les quatre prévenus : des présumées « violences sur personne détentrice de l’autorité publique ». Mais aucun policier n’est venu témoigner avoir été atteint par un des quatre prévenus. Le reste des charges : fabrication d’un engin incendiaire (un fumigène), participation avec arme par destination (un pavé pour l’un, des cailloux ramassés pour les deux autres), dégradation (pour avoir pénétré dans une boutique de la société publique de transport en commun et pris un T-shirt, après avoir été trempé par les canons à eau de la police). Cette récupération d’un T-shirt sec a été qualifiée de « graves exactions » par le juge à l’audience.
Pastilles et bagdes
Philippe, 53 ans, intermittent du spectacle, casier judiciaire vierge, militant de longue date à la CGT et au DAL (Droit au logement), un des quatre dans le box, a bien reconnu avoir fait « retour à l’envoyeur » des « pastilles lacrymogènes ». Mais il souligne : « Il n ’y a aucun lien entre tous les quatre. Alors pourquoi faire un lot, plus d’un mois après ? »
On l’accuse avec trois clichés, captures d’écran d’un film pris au cœur des nuages lacrymogènes par la télévision locale TV Rennes. Sur une capture d’écran, on le reconnaît debout au milieu de gens masqués qui dépavent des rails du tramway. Un autre cliché présente une personne de dos. Une autre image montre une personne non identifiable mais de gabarit similaire. Des badges sur un blouson sombre. Éléments clef de la perquisition, ces « trois badges que tout le monde peut avoir et que les policiers ont reposé en groupe sur un blouson saisi dans la perquisition » pour recouper avec l’image dans la manif.
Fumigène ou engin incendiaire
« La justice était apparemment plutôt contente d’avoir quelques militants investis, plus idéologiquement conformes, qu’on retrouve régulièrement dans des manifs, que les pékins moyens arrêtés le jour même et traduits aussi en comparution immédiate », explique Me Stéphane Vallée, avocat d’Enguerrand, le militant de 22 ans, sans emploi, qui a été condamné à un an ferme. Il a reconnu « quelques pierres et trois fumigènes dans une période de dix minutes, mais contre le mur anti-émeute, pas sur des personnes » explique sa compagne.
Des traces de son ADN sont retrouvés sur un fumigène trouvé par delà des hautes grilles anti-émeutes barrant la rue fixées au devant des camions de police. S’il a admis en garde à vue avoir fabriqué ce fumigène, quoi de répréhensible pour un produit d’artifice en vente libre, utilisé dans toutes les manifestations syndicales ?
« La justice fait une interprétation pour considérer que, comme on y met le feu pour l’allumer, ça entre dans la catégorie des engins incendiaires ou explosifs », dit Me Vallée à Reporterre, une semaine après l’audience. Son client a aussi été condamné pour violences : « Il reconnaît avoir lancé un pavé en direction des policiers, mais où sont les violences s’il n’y a pas de victimes ? Personne n’a été atteint par ce projectile dans les rangs des forces de l’ordre, on n’a aucun nom de fonctionnaire se disant victime, rien... »
Coupe de cheveux non conforme
Dans la procédure, la police reconnaît que le 22 février, dès 13 h 30, elle « sait qui va créer des troubles et peut aisément les surveiller ». Mais jamais la police ne dit savoir que les quatre traduits devant la justice appartiennent à ce groupe sous haute surveillance. D’ailleurs les quatre prévenus sont dans la manif à visage découvert. Et si la police connaît si bien les fauteurs de troubles, qu’ont fait les autorités pour les en empêcher ?, a interrogé Me Vallée à l’audience.
Le juge a ignoré les photos de son client, datées de la semaine précédant la manif, photos qui montrait l’incohérence avec le cliché de police pris dans la manif. Ou dans une autre manif... Car rien ne prouve que cette photo produite par les enquêteurs ait été prise ce jour-là.
« Photo, surtout, sur laquelle ni moi ni Enguerrand ne l’avons reconnu, dit sa compagne. Cette photo représente quelqu’un avec les cheveux longs, contrairement à Engué ! Par ailleurs, les policiers eux-mêmes, puisqu’ils détenaient mon appareil photo, auraient pu très simplement vérifier cette histoire de coupe de cheveux... si l’enquête n’avait pas été menée complètement à charge ».
Le juge lui reproche aussi d’avoir téléchargé sur l’ordinateur de sa compagne le Guide du manifestant arrêté pourtant édité par le Syndicat de la magistrature, sans non s’intéresser à la date à laquelle ce document public a été téléchargé.
Canette de bière et T-shirt
A côté de ces deux militants dont on l’impression qu’ils payent pour l’ensemble de leur engagement, les deux autres accusés sont là par hasard. « J’étais saoul, j’ai vu passer la manif avec un copain. Pour rigoler ; on a jeté des trucs aux flics » reconnaît l’un, qui s’est filmé sur son portable tout en concédant qu’il ne sait rien de ce « problème d’aéroport ». L’autre a ramassé, il est vrai dans une boutique dévastée, un T-shirt dont personne ne dit qu’il a été volé.
Mais où sont passés les Black blocks stigmatisés par les autorités ?
Disproportion avec la réalité des dégâts
Dans son réquisitoire, la substitut du procureur a reconnu que « la manifestation a été organisée pacifiquement mais a dégénéré », ce qui contredit la version du préfet qui a imputé aux organisateurs la responsabilité des incidents et de la casse d’une dizaine de boutiques.
La représentante du parquet a aussi mis en cause les demandes de la seule partie civile, la société de transports en commun de l’agglomération, qui a estimé son préjudice entre 300 et 500 000 euros, selon elle en « totale disproportion avec la réalité des dégâts ».
Cependant, quant aux qualifications de violences contre représentant de l’autorité, « peu importe le but » et qu’il n’y ait pas de victime déclarée, car selon elle, il y a « violences parce qu’il y a une grande émotion, une crainte des personnes visées ». Un artifice juridique pour maintenir la qualification de violences, en l’absence de blessure, d’arrêt de travail ou même du moindre contact physique.
Le jugement est tombé, provoquant la stupéfaction devant la lourdeur des peines. Un an ferme pour Engerrand avec mandat de dépôt immédiat et refus de s’entretenir quelques instants avec sa compagne. Quatre et cinq mois ferme pour les cailloux lancés sans atteindre quelqu’un et le T-shirt. Quatre mois avec sursis pour le militant du DAL.
Tous écopent d’un an d’interdiction de manifester à Nantes et à Notre-Dame-des-Landes. Une mesure généralement destinée aux maris violents interdits de séjour dans le département de leur victime ou pour le banditisme et le proxénétisme. La peine s’assortit d’un an d’interdiction de port d’arme. Histoire de faire croire qu’on a eu affaire à des gens dangereux.
Armes de mutilation
Ce volet judiciaire répressif occulte un autre aspect de la manifestation aujourd’hui couvert par une certaine impunité : les graves blessures infligées aux manifestants. Ils sont désormais trois blessés à l’œil par des tirs de « lanceurs de balle de défense » (LBD), un super flash ball précis à plus longue distance que le flash ball première génération.
Les pronostics médicaux sont similaires aux autres blessés au visage par ces tirs policiers dans les années passées ; la perte de la vision de l’œil atteint. Des citoyens réclament une enquête parlementaire sur l’action de la police ce jour-là, et l’interdiction de ces armes anti-émeutes, annoncées comme non létales mais qui mutilent des manifestants.
Plaintes contre la police
Quatre plaintes contre X pour « violences volontaires avec arme » ont été déposées visant les forces de l’ordre, dont une portée par un journaliste reporter d’image touché aux jambes et une autre par un photographe atteint en pleine poitrine par un tir de LBD. Ces plaintes doivent être examinée par l’IGPN, l’Inspection générale de la police nationale. Des vidéos attestent de ces tirs ciblant précisément ces journalistes.
Une conférence de presse se tiendra mardi 15 avril présentant ces trois cas recensés lors de la manif du 22 février. Un film apparu récemment montre les secours spontanés au chevet d’un de ces blessés à l’œil, chargés, aspergés de lacrymogène et de jet d’eau sous pression, malgré leurs reculs en prévenant qu’il portent assistance à un blessé.
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Le campagnol amphibie crée la surprise 12/03
Le conseil national de protection de la nature a donné un avis défavorable à la demande de dérogation en matière de destruction des espèces protégées.
À Nantes, le préfet de Région doit prendre un arrêté autorisant la destruction de spécimens d'une espèce protégée, le campagnol amphibie, sur le site de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il lui fallait l'avis du conseil national de protection de la nature (CNPN).
La haute instance consultative du ministère de l'Environnement n'a pas suivi le préfet. La demande du représentant de l'État n'a pas recueilli une seule voix favorable. C'est une surprise.
« Cela ne change rien aux échéances », dit-on à la préfecture. L'avis du CNPN est seulement consultatif. Le préfet a bien l'intention de publier l'arrêté relatif au campagnol amphibie.
Il sera aussitôt attaqué devant le tribunal administratif par les opposants au projet d'aéroport .
"Cet avis négatif du CNPN renforce le point de vue des naturalistes, renvoie à la faiblesse du dossier sur le plan environnemental, et fragilise la position de l'État et de Vinci », estime François de Beaulieu, membre du collectif des naturalistes qui ont bâti l'argumentaire contre la demande du préfet.
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Notre-Dame-des-Landes : Vers l’épreuve de force finale ?
http://npa2009.org/content/notre-dame-des-landes-vers-lepreuve-de-force-finale
http://npa2009.org/content/notre-dame-des-landes-vers-lepreuve-de-force-finale
Roseau- Messages : 17750
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, et à la mise en place d’un dispositif policier exceptionnel, nous annonçons aujourd’hui 4 plaintes judiciaires : celles des 3 blessés très graves de l’œil lors de la manifestation du 22 février : Quentin, Damien, Emmanuel et celle de Pierre (blessé au LBD à Nantes en novembre 2007) et de sa famille devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Ce qui nous est arrivé peut arriver à tout le monde. Nous sommes solidaires de toutes les autres victimes de flash-ball et de LBD. Nous dénonçons la militarisation de la police française, dotée d’armes de guerre (classées catégorie A « armes à feu à usage militaire), et l’extrême violence de la riposte policière menée à Nantes le 22 février, provoquant un nombre sans précédent de blessés graves.
Nous réclamons donc toute la lumière sur ces faits, qui s’apparentent à une grave manipulation de l’opinion publique. Pour cela nous réclamons qu’une enquête judiciaire soit confiée à des juges d’instruction indépendants et que les députés et sénateurs ouvrent une Commission d’enquête parlementaire. Nous y travaillerons unis en solidarité avec toutes et tous.
Mardi 15 avril 2014 - Le Flesselle, Nantes
Télécharger le PDF du dossier de presse ici http://ahp.li/35943984f298978d3999.pdf(avec témoignages des blessés, explications techniques sur les différents flash-ball, LBD et leurs usages, tableau des décès ou blessures graves, ...)
Lors de cette conférence de presse, il a été clairement expliqué :
• C'est la première fois depuis 50 ans en France que la police TIRE sciemment et massivement sur des manifestants, et c'est à Nantes.
• Désormais, être mutilé par des tirs policiers dans le cadre de manifestations peut arriver à tout le monde.
• L'action d'un peloton du GIGN face à la manifestation démontre la MILITARISATION de la police et du maintien de l'ordre.
• L'utilisation du flashball ou du LBD permet de CRIMINALISER les participants à une manifestation de protestation sur la base d'un raisonnement fallacieux : s'il y a des blessés graves, c'est que la police a dû faire usage d'armes si puissantes qu'ils devaient faire face à des casseurs virulents.
• Le flashball ou le LBD sont règlementairement pour la police des armes de défense et non d'offensive. Lors du 22 février 2014, ces armes ont été utilisées en contradiction totale des règlements et hors de toute proportion avec la situation concrète de maintien de l'ordre.
• Le flashball ou le LBD sont INUTILES & INEFFICACES pour disperser une manifestation mais leur utilisation dans ce cas de figure MUTILE sciemment.
• Le flashball ou le LBD infligent des blessures telles qu'elles isolent les victimes dans leur souffrances (de très nombreux blessés le 22 février 2014 ne se signalent pas).
nico37- Messages : 7067
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le projet a vraiment du plomb dans l'aile
http://tre.emv3.com/HS?a=ENX7CkRXHB4c8SA9MOAmkSTnGHxKWwWIufcStGb5lw8W0bBhOG5mpqVsje_HheCP6l3N
Roseau- Messages : 17750
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Demande de destruction par AGO et Etat d'une maison squattée sur la ZAD
Hier (le 17/04), un huisisier est passé pour nous déposer une convocation pour un référé heure par heure pour aujourd’hui à 14h. nous nous sommes rendus au tribunal. AGO et l’état, par la voie de la préfecture demandent l’évacuation des occupants pour des raisons de santé publique. En effet ceux ci invoquent la nécessité de désamienter et donc de détruire hangars et maison pour assurer la sécurité de tous. Ils demandent donc au tribunal de nous expulser afin de pouvoir attaquer les travaux dès le 23 avril. Le rendu sera mardi à 15h, soit la veille des éventuels début de travaux. Nous ne laisserons pas faire. Soyons pret à nous mobiliser ! nous vous tiendrons au courant du délibéré et d’un éventuel besoin de soutien.
Communiqué de presse :
Hier (le 17/04), un huisisier est passé pour nous déposer une convocation pour un référé heure par heure pour aujourd’hui à 14h. nous nous sommes rendus au tribunal. AGO et l’état, par la voie de la préfecture demandent l’évacuation des occupants pour des raisons de santé publique. En effet ceux ci invoquent la nécessité de désamienter et donc de détruire hangars et maison pour assurer la sécurité de tous. Ils demandent donc au tribunal de nous expulser afin de pouvoir attaquer les travaux dès le 23 avril. Le rendu sera mardi à 15h, soit la veille des éventuels début de travaux. Nous ne laisserons pas faire. Soyons pret à nous mobiliser ! nous vous tiendrons au courant du délibéré et d’un éventuel besoin de soutien.
Communiqué de presse :
Une destruction de maison sur le lieu de l'aéroport ?
Malgré les annonces du gouvernement et de la mairie de Nantes, visant à ne pas « débuter les travaux avant l'épuisement des recours juridiques », la société Aéroport Grand Ouest et l'État menacent de détruire une nouvelle maison: c'est la dernière ferme de Saint-Jean du Tertre sur la commune de Vigneux-de-Bretagne. Nous l'occupons depuis le 14 avril avec le soutien de COPAIN, de l'ACIPA et d'occupants de la zad, l'objectif est de rénover la ferme pour pouvoir réinstaller des activités agricoles.
Nous sommes passés en procès hier (vendredi 18avril). AGO invoquent la nécessité de désamienter et donc de détruire hangars et maison pour assurer la sécurité de tous. Ils demandent au tribunal de nous expulser afin de pouvoir attaquer les travaux dès le 23 avril. Le rendu sera mardi à 15h, soit la veille des éventuels début de travaux. Nous ne laisserons pas faire. Soyons prêt à nous mobiliser ! Nous vous tiendrons au courant du délibéré et d’un éventuel besoin de soutien. Suivre les infos sur zad.nadir.org
Une conférence de presse se tiendra mardi 22 avril à 11h à Saint-Jean-du-Tertre.
Nous restons vigilants et tenons ferme !
Les occupants de Saint-Jean-du-Tertre
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Quand l’Europe sonne le glas de l’aéroport 18/04
Les écologistes et l’ensemble des opposants à l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’y attendaient et l’Europe l’a fait !
Selon une information exclusive parue ce jour dans Presse Océan, une mise en demeure aurait été envoyée à la France visant à demander aux autorités françaises des explications sur « l’absence de certaines évaluations environnementales ».
Au regard de cette information, cette procédure est une suite logique dans le prolongement des auditions devant la Commission des pétitions, compte tenu de la faiblesse et des insuffisances du dossier sur l’aspect environnemental, notamment.
La France aura donc deux mois pour fournir des éléments solides et tangibles et, pour les écologistes, il est d’ores et déjà peu probable qu’elle en ait la capacité.
Coup de massue pour les partisans d’un lancement rapide des travaux sur le site, cette information vient contredire durablement celles et ceux qui, à grand renfort de communication, péroraient sur l’absence de recours possibles au niveau européen et, surtout, renvoie bien au-delà des calendes grecques un aéroport de plus en plus hypothétique.
C’est aussi une première victoire obtenue grâce au travail des écologistes au parlement européen, en soutien des collectifs d’opposants. En matière d’environnement, l’Europe protège contre les abus des États et la mégalomanie de certains élus et grands groupes privés.
Yannick Jadot, Sandrine Bélier, Jean-Philippe Magnen, Nicole Kiil-Nielsen et Julien Durand, candidats EÉLV aux européennes, le groupe EELV du Conseil régional des Pays de la Loire, Pascale Chiron, adjointe au Maire de Nantes
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Appel à manifestation et à actions décentralisées de solidarité contre la répression du mouvement anti-aéroport : Flics, juges, matons : bas les pattes !
Le 22 février, plus de 50 000 personnes se rassemblaient à Nantes pour la plus grande manifestation du mouvement anti-aéroport. Déclarée illégale par la préfecture, elle s'est rapidement heurtée à un dispositif répressif ahurissant : Des centaines de policiers surarmés encadraient le cortège tandis qu'un immense mur anti-émeute barrait pour la première fois de l'histoire des luttes nantaises le cours des 50 otages. Les politicien-ne-s et leurs médias ont parlé de « saccages » et de « dévastations », déplorant la violence qui s'est exprimée après que certain-e-s manifestant-e-s aient tenté de passer par le parcours prévu initialement.
Cependant, le pouvoir et ses complices se gardent bien de rappeler la férocité extrême de la répression qui s'est abattue sur la manifestation. Le 22 février, des centaines de personnes ont été atteintes par les armes policières. Au moins trois d'entre elles ont perdu l'usage d'un œil suite à des tirs de flashballs. Beaucoup ont respiré des gaz lacrymogènes, été sonnées par des grenades assourdissantes, blessées par des grenades de désencerclement ou repoussées par des canons à eau.
Quelques semaines plus tard, le 31 mars, les médias annonçaient triomphalement un premier « coup de filet » suite aux investigations d'une cellule d'enquête spéciale. Neuf camarades ont été perquisitionnés et arrêtés à l'aube. Deux ont été immédiatement relâchés, l'un d'eux n'était même pas à Nantes le jour de la manifestation. Quatre ont été jugés en comparution immédiate, sans avoir pu préparer leur défense. La lourdeur des condamnations peine à masquer le vide des dossiers - les seuls éléments véritablement à charge étant les aveux des prévenus. Trois d'entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme. Lors de cette parodie de procès, le juge Tchalian n'a pas hésité à doubler les réquisitions du parquet pour jeter notre camarade Enguerrand directement en prison. Un an ferme pour quelques pavés et fumigènes.
La répression policière et judiciaire à laquelle le mouvement contre l'aéroport et son monde a été confronté le 22 février et les semaines qui ont suivies n'a qu'un seul but : terroriser ceux et celles qui se révoltent et entrent en lutte contre l'emprise du capitalisme sur les espaces dans lesquels nous vivons. Il s'agit d'atteindre le mouvement social dans sa chair et dans son âme, d'en mutiler ou d'en emprisonner certain-e-s pour mieux atteindre tou-te-s les autres. Les condamnations et les mutilations du 22 février ne sont pas de simples applications de la loi ou de techniques de maintien de l'ordre : elles sont hautement politiques. Ce véritable terrorisme d'État est un coup de semonce qui exprime clairement ce qui attend ceux et celles qui lui résistent.
Aujourd'hui, ce sont Enguerrand, Quentin, Damien, Emmanuel, Philippe, J. et G. qui sont touchés. Cela aurait pu être n'importe lequel d'entre nous. Le simple fait de participer à une manifestation justifie pour l'État et sa « justice » la perte d'un œil ou l'envoi en taule.
La violence de la répression que nous subissons ne doit en aucun cas entamer notre détermination - nous ne ferions que leur donner raison. Le meilleur soutien que nous puissions apporter à nos camarades blessé-e-s et emprisonné-e-s, c'est bien de continuer le combat. Notre lutte n'a jamais été aussi puissante, et nous n'avons jamais entrevu de si près un avenir libéré du béton. Aujourd'hui plus que jamais, il s'agit de ne rien lâcher contre l'aéroport et le monde qui le produit.
Face au pouvoir assassin qui mutile et emprisonne, nous avons une arme qu'il ne peut pas nous enlever. Dans une lettre datée du 8 avril, Enguerrand déclarait : « La force de la solidarité militante est implacable. » - et de fait, nous lui donnons raison. Les marques de soutien aux blessé-e-s et aux inculpé-e-s de la lutte sont d'ores et déjà nombreuses et disparates, à l'image de la diversité des composantes du mouvement. Le nombre des actions possibles est infini. Organiser un concert ou une collecte pour soutenir matériellement les inculpé-e-s et leurs proches. Appeler à une manifestation (pacifiquement casqués ?) pour exprimer sa révolte face aux crimes policiers. Recouvrir les murs de sa ville de peinture ou d'affiches pour que personne n'ignore ce qu'il se passe ...
Toute initiative est la bienvenue pour apporter un peu de réconfort à nos camarades et rappeler au pouvoir notre rage et notre détermination. Face au silence complice du spectacle médiatique, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour rendre au mot « justice » sa véritable signification. Nous encourageons avec ardeur toute action de solidarité contre la répression du mouvement anti-aéroport - qu'elle soit collective ou individuelle, à Nantes comme ailleurs, aujourd'hui comme toujours.
Pas de justice, pas de paix !
Solidarité avec les blessé-e-s et les inculpé-e-s !
Non à l'aéroport et son monde !
MANIFESTATION Samedi 17 mai 2014 15h - Préfecture de Nantes
Appel ouvert à tous les collectifs et organisations qui s'y reconnaîtront.
Liste provisoire : Comité de soutien à Enguerrand, Collectif de l'université de Nantes contre l'aéroport, SLB UL-Naoned, ...
Pour écrire au comité de soutien à Enguerrand ou signer cet appel : soutien.enguerrand@riseup.net
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Le chef de la police assume sans réserve les blessés par Flashball LOUISE FESSARD 18/04
Le bilan des blessés de la manifestation de Nantes contre l'aéroport ne cesse de s'alourdir. Trois hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers. Interrogé par Mediapart, le directeur départemental de la sécurité publique assume : « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. »
Trois jeunes hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers, lors de la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. L'un est éborgné et les deux autres ont peu de chances de retrouver la vue. Sur la page Facebook d’appel à témoignages qui a été créée, plusieurs autres manifestants affirment, photos à l’appui, avoir été atteints par des tirs de Flashball au visage : sur le crâne avec neuf points de suture, sur la joue ou encore à la lèvre. Quatre enquêtes pour violences ont déjà été confiées à la délégation rennaise de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
C'est un bilan particulièrement lourd et inédit pour une manifestation en France. Contacté par Mediapart, Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique depuis juillet 2013, a accepté de répondre le 15 avril à nos questions par téléphone.
Il assume sans sourciller les violences commises et rappelle qu'une enquête de l'IGPN est en cours. « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels », déclare Jean-Christophe Bertrand.
Jeudi 17 avril, deux jours après cet entretien, Jean-Christophe Bertrand a incité, dans une note de service révélée par France-3 Pays de la Loire, les policiers blessés à saisir eux aussi la justice en leur annonçant la création d'une structure dédiée pour recueillir leurs plaintes. Il indique avoir lui-même décidé de déposer plainte en tant que directeur départemental: il veut «marquer tout (son) soutien aux fonctionnaires (...) mais aussi pour prendre en compte le caractère exceptionnel d'une manifestation qui a fortement marqué les esprits».
Quel était le cadre d’utilisation du Flashball superpro et du Lanceur de balles de défense 40 × 46 (plus puissant et précis) au cours de cette manifestation ?
Jean-Christophe Bertrand : Le Flashball et le LBD ont effectivement été utilisés dans cette manifestation, dans le cadre légal. À savoir dans des situations de légitime défense, quand des fonctionnaires ont été agressés par des jets de divers projectiles, dont des pavés catapultés, des billes d'acier, des boulons, et des cocktails Molotov. Et à certains moments, dans un autre cadre d’emploi, qui est la dispersion des attroupements après que des sommations ont été effectuées.
Les fonctionnaires ont obligation de faire un rapport après chaque utilisation de ces armes. Combien de tirs ont eu lieu au cours de la manifestation du 22 février ?
Je ne peux pas vous dire. Ce sera à l’IGPN de le déterminer lors de son enquête.
La police française est réputée pour son savoir-faire en matière de maintien de l’ordre. Est-ce normal qu'au cours d'une manifestation, trois personnes soient grièvement blessés au visage par des tirs policiers au point, pour l’un, d’avoir perdu un œil ?
Il y avait 20 000 manifestants (50 000 selon les organisateurs, ndlr). Tout ceux qui ont défilé pacifiquement et n’ont pas cherché l’affrontement avec les forces de l’ordre n’ont rien eu. Mais un petit millier de personnes ont voulu en découdre et se sont exposées à une réplique des forces de l’ordre. On peut considérer que trois blessés au visage c’est beaucoup, mais il faut rapporter ce chiffre au nombre de manifestants. Nous encadrons tous les jours des manifestations à Nantes sans avoir à utiliser ces armes, ce qui prouve l’extrême violence de la manifestation du 22 février. Nous n’avions jamais connu ça à Nantes, et rarement dans le reste de la France. Au total, 130 policiers et gendarmes ont été blessés (dont 27 adressés au CHU et un seul cas grave d'un officier d'une CRS souffrant d'une fracture au bras, ndlr).
Il faut attendre les résultats de l’enquête de l’IGPN pour savoir si ces personnes ont effectivement été blessées par des tirs de Flashball et de LBD, et pour savoir ce que ces personnes faisaient au moment où elles ont été blessées. L’un des manifestants blessés à l’œil (Quentin Torselli, ndlr) se trouvait au milieu de gens qui affrontaient les forces de l’ordre. Je me demande ce qu’il faisait là (le jeune homme affirme qu'il reculait et était pacifique, ndlr).
Doit-on en conclure que les forces de l’ordre françaises sont autorisées à crever les yeux de manifestants qui se retrouvent au milieu d’affrontements ?
Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. La réplique est proportionnée. Si l'on a équipé les forces de l’ordre d’armes non létales, c’est pour éviter que les fonctionnaires n'aient recours à des armes conventionnelles (armes à feu, ndlr).
Mais comment expliquer qu’autant de personnes aient été touchées au visage, alors qu’il est expressément interdit aux fonctionnaires de viser au-dessus des épaules, sauf cas de légitime défense ?
Si la personne bouge entre le moment où le fonctionnaire appuie sur la queue de détente de l’arme et l’impact, il y a toujours un risque que le point d’impact ne soit pas celui initialement visé.
Les policiers et gendarmes ont-ils reçu des instructions particulière quant à l’usage de ces armes avant la manifestation ?
Je rappelle que les fonctionnaires dotés de cette arme, à savoir les CRS, les gendarmes mobiles et les agents de sécurité publique, ont reçu une formation technique et juridique. Donc ils connaissent parfaitement leurs conditions d’usage.
https://www.dailymotion.com/video/x1lghp5_tir-de-flash-ball-lbd-sur-quentin-torselli_news
Sur une vidéo filmée par un photographe indépendant, on voit des CRS et un camion à eau poursuivre, gazer et asperger d'eau à haute pression des
manifestants qui tentent de secourir Quentin Torselli, blessé quelques instants plus tôt. Y a-t-il eu des entraves aux secours ?
Non, il faut faire attention aux vidéos, car on ne voit pas ce qui se passe derrière les manifestants. La caméra est tournée uniquement vers les fonctionnaires. On ne peut donc pas analyser la scène en toute impartialité. Je ne pense pas que les fonctionnaires dans le camion à eau aient pu entendre ce que criaient les manifestants devant.
https://www.dailymotion.com/video/x1dld1x_zele-et-flash-ball-manifestation-anti-aeroport_news
Deux journalistes ont déposé plainte pour violence. L’un d’eux, un photographe, a reçu un tir de Flashball dans le torse après avoir crié « Hé, c’est des journalistes ». Il se trouvait au milieu de plusieurs reporters clairement identifiables par leurs caméras et appareils photo. Pourquoi tirer sur un journaliste ?
Il faut bien analyser les images et le son, parce qu’il n’est pas certain que les fonctionnaires aient entendu ce qu’il criait. Quand des journalistes sont mélangés aux casseurs, c’est assez difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Dans le feu de l'action, il n'est pas facile de trier.
Est-ce normal que des agents du GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) de Rennes soient intervenus en maintien de l’ordre sur la voie publique, cagoulés, sans matricule, ni moyen d’identification ?
Ils étaient identifiés en tant que fonctionnaires de police. De toute façon, personne n’est capable de lire un matricule dans un contexte aussi agité de manifestation. Le GIPN était initialement dédié à la protection de la mairie. En fin d'après-midi, la situation est devenue tellement critique qu’ils ont demandé à venir porter assistance à leurs collègues, qui se trouvaient entre le cours des 50-Otages et le parking de la Petite-Hollande.
Attendiez-vous un milliers de « casseurs », selon le chiffre qui a ensuite été donné par la préfecture de Loire-Atlantique ?
Nous avions des informations de risques d’agrégation de gens violents, ce qui s’est révélé exact. Mais nous n’avions pas de chiffre précis.
Dans une lettre ouverte au ministre de l’intérieur, Françoise Verchère, conseillère générale du Parti de gauche et l'une des responsables du collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (le Cédépa), s’est étonnée que la police ne soit pas intervenue plus tôt pour interpeller le petit groupe de personnes qui se livrait à des dégradations en tout début de manifestation. Qu’en est-il ?
Je rappelle à Mme Verchère que lorsqu’on est élu de la République, on respecte les lois de la République. En l’occurrence, les organisateurs d’une manifestation sont censés déclarer son parcours auprès des pouvoirs publics. Ce que se sont obstinément refusé à faire les organisateurs de la manifestation du 22 février (plusieurs réunions se sont tenues entre la préfecture et les organisateurs, sans qu'aucun accord n’ait été trouvé, ndlr).
Face à l’absence de dialogue et à leur volonté de passer par le centre-ville, nous avons dû prendre des mesures de blocage des accès en centre-ville. Nous avions donc des forces mobilisées pour verrouiller le centre-ville et que nous ne pouvions pas déplacer pour aller interpeller des gens qui commettaient des dégradations le long du parcours de la manifestation. Il n’y a aucun manichéisme de notre part !
Vous avez annoncé dans une note de service du 17 avril vouloir vous-même déposer plainte. Pourquoi ?
Il y avait un certain nombre de demandes de la part de fonctionnaires qui avaient l'impression d'avoir été oubliés, au vu de la couverture médiatique offerte aux manifestants blessés. D'où mon souhait d'organiser le recueil de ces plaintes. Et, à titre personnel, je déposerai également plainte à l'appui des personnels agressés, en tant que chef de service, comme les textes m'y autorisent. Il y a eu des blessures physiques, comme des acouphènes, et d'autres moins visibles, psychologiques. Plusieurs fonctionnaires souffrent de troubles liés à la violence inouïe à laquelle ils ont dû faire face.
Boite noire : Cet entretien a eu lieu par téléphone le 15 avril 2014 et a été complété le 18 avril (dernière question). Il n'a pas été relu par M. Bertrand.
nico37- Messages : 7067
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bonne mobilisation, l'expulsion n'a pas eu lieu
http://www.reporterre.net/spip.php?article5755
Roseau- Messages : 17750
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Saint Jean du Tertre résiste
Face à une menace claire d’intervention policière sur la ZAD, le mouvement d’opposition au projet d’aéroport a montré sa détermination, son unité et sa capacité à se mobiliser.
Toute la nuit paysan-nes, occupant-es, citoyen-nes ont barricadé ensemble les accès à la ferme de SAint Jean du Tertre dont la destruction avait été planifiée ainsi que protégé les lieux occupés alentours, également menacés.
Des dizaines de tracteur, plusieurs centaines de personnes étaient présentes dès 5h du matin. Cette réction massive et unitaire du mouvement sera systématique face à toute tentative d’intervention sur la zone.
Les collectifs locaux restent vigilants et prêts à mettre en place le blocage de la région pour empêcher toute expulsion ou début de travaux. A l’échelle nationale 200 collectifs prévoient l’occupation de lieux de pouvoir en cas d’intervention.
L’aéroport ne se fera pas ! Sur plave l’occupation du territoire s’intensifie, nous continuons à l’habiter et à le cultiver. Nous déjà, ensemble, dans l’après projet.
Les résistant-es de Saint Jean du Tertre.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Soutien aux inculpés suite à la manif du 22 fév. à Nantes (comité Ariégeois-09)
Par son ampleur (50 000 participants venus des quatre coins de la France), le succès de la manifestation du 22 février dernier contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, la destruction de la zone humide qu’il implique et le monde qu’il représente, a marqué la détermination des ses opposants à se mobiliser contre ce projet absurde qu’est cet aéroport, comme tant d’autres projets inutiles en France. Et malgré toutes les images passées en boucle ne retenant que les heurts qui ont émaillé son parcours, tous les sondages réalisés depuis montrent qu’une majorité de gens restent comme eux hostiles à ce projet.
Comme d’habitude, l’État et les partisans de l’aéroport ont cherché, par ce matraquage médiatique et leurs mensonges, à décrédibiliser et à diviser ce vaste mouvement ; certains, dont Jacques Auxiette, président de la région Pays de Loire, allant même jusqu’à déclarer que l’ACIPA et la coordination des opposants “étaient une vitrine légale d’un mouvement armé” ! Rien que ça ! Pour éviter de reconnaître que le mouvement n’était armé que de sa seule colère, il a choisi de l’insulter en le traitant de terroriste. Mais les différentes composantes de l’opposition ne sont pas tombées dans le piège tendu de la division et demeurent unies dans la lutte. Ne restait plus alors pour l’État et sa Justice qu’à prononcer contre les inculpés des peines exemplaires pour des faits mineurs ou imaginaires afin de décourager toute velléité ultérieure de participation à un mouvement de contestation déterminée. Et la solidarité pour dénoncer ces jugements iniques et infondés n’a cessé depuis de s’élargir et de s’affermir.
Le comité ariégeois contre le projet de NDDL et tout GPII, comme beaucoup d’autres comités, tient en ces circonstances à réaffirmer son soutien à tous les inculpés des 22 et 23 février ainsi qu’à ceux du 22 mars, et plus particulièrement à notre jeune camarade Enguerrand, condamné à un an de prison ferme pour avoir lancé un fumigène !
A ce jour, quatre peines de prison ferme et d’autres assorties de sursis ou de travaux d’intérêt général ont été prononcées. Dans les semaines à venir, deux mineurs seront déférés devant le juge des enfants. Un dernier inculpé comparaîtra ultérieurement devant le tribunal correctionnel pour des faits de violences par jets de pétards contre les forces de l’ordre.
Nous dénonçons ces jugements rendus dans une parodie de procès en comparution immédiate qui ôte toute possibilité aux personnes incriminées de préparer une défense digne de ce nom. Nous dénonçons ces sentences prononcées malgré des dossiers approximatifs et un manque de sérieux manifeste dans les enquêtes. Nous dénonçons la disproportion de ces peines au regard de ce qui leur est reproché.
A travers ces condamnations, c’est bien sûr l’ensemble du mouvement qui est visé et d’abord en raison de son succès. La volonté de faire un exemple cherche à décourager tous ceux qui refusent un monde qu’on nous impose et qui détruit avec une violence implacable les hommes et la nature. L’État qui s’autorise cette violence condamne celle de son refus. La police et la Justice sont ses instruments pour imposer par la force des projets qui n’ont pas selon lui à être discutés. Il lui faut donc criminaliser les luttes et les révoltes que ses projets suscitent. Ceux qui comme le procureur ayant prononcé ces peines en comparution immédiate veulent voir dans ces camarades quelques “lampistes” sont encore bien loin du compte : ce 22 février, nous avons été 50 000 lampistes !
Mais c’est d’abord sur le terrain nantais que s’est déchaînée une autre volonté, celle de faire un exemple en blessant et en mutilant, par l’usage répété de tirs volontaires de grenades et de flash-balls LBD au visage ou à la poitrine. C’est celle que la plupart des politiques et des médias ont passé sous silence. Elle n’a pas concerné les seuls manifestants mais s’est également exercée sur de simples passants ou badauds et sur des journalistes, sans parler de ceux qui tentaient de les secourir. Comme s’il fallait décourager par la terreur non seulement les manifestants mais aussi tous ceux qui approchaient du théâtre des violences policières et tous ceux qui tenteraient d’en rendre compte. Deux personnes y ont perdu un oeil et une troisième doit être opérée avant de savoir si on pourra le lui sauver.
Nous dénonçons ces violences policières comme nous dénonçons la disproportion vertigineuse entre les actes dérisoires des inculpés jugés délictueux et ceux autrement plus graves des forces de police bénéficiant d’une totale impunité et qui, à l’évidence, obéissaient à une stratégie précise. Dans ces conditions, c’est un permis de blesser qui leur a été accordé.
En conséquence, le comité ariégeois soutiendra toute action dénonçant ces atteintes et toute plainte déposée par les victimes de ces violences policières, et aidera les condamnés sous la forme qu’ils pourraient retenir. En outre, il se mettra en relation avec les autres comités de la région et tout collectif défendant les libertés et les principes démocratiques fondamentaux pour porter ce message. Ces manipulations de l’opinion et cette volonté d’atteindre les opposants dans leur chair pour les faire renoncer à leurs idées et à leur mouvement sont intolérables, et nous ne devons pas accepter la criminalisation des luttes qui est une atteinte manifeste à notre droit que nous prenons de critiquer tout ce qui est critiquable.
Quelles que soient les méthodes répressives et judiciaires attentatoires utilisées par l’État et les partisans de ce projet d’aéroport, nous resterons unis dans la lutte, nous ne lâcherons rien !
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Frédéric Cuvillier ne peut plus reculer Pierre Sparaco
Rescapé du récent remaniement ministériel, Frédéric Cuvillier retrouve plusieurs dossiers qu’il ne peut plus ignorer. Les pilotes de ligne maintiennent leur préavis de grève pour le mois de mai, les opposants à Notre-Dame-des-Landes, renforcés par les doutes de la nouvelle Ministre de l’Ecologie (Ségolène Royal), préparent une grande manifestation début juillet, la FNAM gronde… Le Secrétaire d’Etat aux Transports, n’a plus le choix. Il doit se découvrir.
Maintenu aux Transports et aux affaires maritimes dans le gouvernement de Manuel Valls, cette fois-ci en qualité de secrétaire d’Etat, Frédéric Cuvillier ne pourra plus ignorer les dossiers aéronautiques qui s’accumulent sur son bureau. On ne l’avait pas entendu, sous Jean-Marc Ayrault, à propos du projet empoisonné de Notre-Dame-des-Landes, sur le manque de compétitivité des compagnies aériennes françaises et encore moins sur les inquiétudes des pilotes, prêts à lancer une grève d’un mois entier.
Cette fois-ci, il n’est plus question de faire la sourde oreille. D’autant que Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a exprimé à plusieurs reprises de sérieux doutes à propos du projet d’aéroport de NDDL. De même que certains des plus influents de ses collègues, à commencer par Arnaud Montebourg.
Les opposants à NDDL, très organisés, bien coordonnés, préparent d’ores et déjà un « grand rassemblement de l’été », les 5 et 6 juillet, bien décidés à montrer qu’ils ont de la suite dans les idées. Mais on retiendra surtout que la Commission européenne a adressé à la France une mise en demeure de se conformer au droit communautaire en matière environnementale, le site aéroportuaire envisagé ne se prêtant en aucune façon à un projet de l’ampleur envisagée
Au nombre de prises de position récentes, on retiendra celle de Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « Ségolène Royal n’a jamais caché son scepticisme quant à ce projet, il lui appartient maintenant, en tant que ministre de l’Ecologie, de faire un geste fort en mettant un terme définitif à ce projet ». Deux associations viennent par ailleurs de lui demander d’être reçues pour faire valoir le point de vue des opposants, estimant que le dossier NDDL est dans une impasse, que c’est « un projet du siècle passé » et regrettant que la DGAC prétende que l’amélioration de l’aéroport de Nantes Atlantique coûterait plus cher que la construction d’un aéroport neuf.
Les calculs de la DGAC, en effet, sont étonnants dans la mesure où ils estiment à 825 millions d’euros le maintient de la plate-forme existante, un montant effectivement supérieur au coût prévisionnel de NDDL, lequel est manifestement très sous-estimé. La DGAC ajoute par ailleurs que plus d’un milliard d’euros l’investissement serait requis pour créer une piste transversale, opération qui impliquerait l’acquisition de 260 hectares de terrains.
L’ancien Premier ministre, ancien maire de Nantes, a défendu le dossier NDDL au-delà du bon sens. Aujourd’hui, on imagine que le bras de fer prenne rapidement une tout autre allure et la confrontation Ségolène Royal/Frédéric Cuvillier s’annonce particulièrement « intéressante ».
Le même Cuvillier devra sortir de sa réserve, sans plus attendre, pour aplanir le différend qui oppose le gouvernement aux pilotes de ligne. Le très puissant SNPL a perdu patience et annonce « un conflit majeur », à savoir une grève du 3 au 30 mai. Du jamais vu, aboutissement de « près de deux ans de longs pourparlers polis mais improductifs ». Les revendications, explique le SNPL, sont « légitimes, raisonnables et faciles à satisfaire ». Elles portent principalement sur la création d’une convention collective propre aux pilotes, un allègement des taxes qui pénalisent les compagnies et, de ce fait, l’emploi, ainsi que l’abrogation de la loi Diard qui « encadre » le droit de grève.
Ces récriminations en suivent d’autres, à commencer par la grande inquiétude exprimée par la FNAM, Fédération nationale de l’aviation marchande sur les charges qui pèsent sur la profession et pèsent sur sa compétitivité. Ou encore la mauvaise humeur suscitée par l’attitude de Frédéric Cuvillier vis-à-vis d’EasyJet, encensée au-delà du raisonnable en marge d’une récente commande d’Airbus A320. De toute évidence, les ailes commerciales françaises mériteraient un meilleur traitement.
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Le convoi anti-aéroport relayé à Auray 30/04
Parti de Rosporden ce mercredi matin, un convoi de tracteurs transportant un hangar démonté fait route vers Notre-Dame-des-Landes.
Organisé par le réseau COPAIN, Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d'aéroport, avec l'aide du collectif du pays de Lorient des opposants au projet d'aéroport, un relais de tracteurs s'est mis en place.
Objectif : atteindre Notre-Dame-des-Landes ce 1er mai au soir.
Le hangar sera ensuite remonté en lieu et place d'anciens locaux de la ferme du Rosier, détruits en novembre 2012 sur ordre des autorités.
Si la progression du convoi a été stoppée par les gendarmes au niveau Brandérion en venant d'Hennebont, il est ensuite arrivé à Landévant pour suivre, après une courte pause, la direction d'Auray.
A nouveau, il a observé un arrêt et un passage de relais pour certains manifestants, avant de traverser Auray en direction d'Arradon, toujours dans le Morbihan.
nico37- Messages : 7067
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Relais de tracteurs de NOTRE DAME DES LANDES – ROSPORDEN … pour la reconstruction du Rosier
Dans la nuit du 14 novembre 2012 , 15 tracteurs des COPAIN entourèrent la ferme du Rosier sous les « hourras » des squatteurs qui l’occupaient. Nous pensions la protéger de la destruction, mais au lendemain de la grande manif de réoccupation les flics, accompagnés des bulls de VINCI, détruisirent et même brûlèrent maison et dépendances endommageant quelques tracteurs au passage. Un an et demi plus tard, dans un moment où, sans crier victoire, nous ne nous sommes jamais sentis si près de gagner, le temps de la reconstruction est venu.
Comme d’autres lieux sur la ZAD, où des collectifs construisent, cultivent et élèvent, le Rosier va refleurir en ce printemps prometteur.
Un collectif du Finistère donne un hangar qui, une fois remonté au Rosier, servira à abriter chèvres, moutons et récoltes. Pour l’acheminer, un plateau à foin va bénéficier d’un relais de tracteur des COPAIN 44, 56 et 29. Autour de ce plateau, paré de panneaux et banderoles, et en compagnie des comités NDDL des villes traversées, nous échangerons sur cette lutte et sur d’autres projets inutiles qui y font écho dans une ambiance militante et festive.
Lundi 28 avril – matin départ de NDDL
- midi pique-nique à Redon
- soir halte à Guéhenno
mardi 29 avril – matin départ de Géhenno
- midi pique-nique à Plouay
- soir arrivée à Rosporden
Mercredi 30 avril – matin départ de Rosporden
- midi pique-nique à Hennebont
- soir halte à Arradon
Jeudi 1er mai – matin départ de Arradon
- midi pique-nique à Arzal
- soir arrivée au Rosier ou on nous promet un accueil mémorable
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
NDDL annulé, Rennes renforcé ? 24/04
Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes a du plomb dans l'aile. Selon Olivier Razemon, journaliste au Monde et spécialiste des questions de transport, le projet pourrait même « être tout simplement abandonné ». En compensation, les pouvoirs publics proposeraient l'extension de l'aéroport de Rennes Saint-Jacques, indique le journaliste sur son compte Twitter. « Nous n'avons aucune information à ce sujet », indique-t-on à l'aéroport de Rennes. L'équipement connaît en tout cas ces derniers temps un regain d'activité avec l'arrivée de nouvelles liaisons européennes comme Barcelone et bientôt Londres et Porto. Ce développement devrait se poursuivre. Selon Le Mensuel de Rennes, Francfort, Genève et Amsterdam figurent parmi les destinations à l'étude.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Brève de reporterre.net
Un directeur de Vinci est chargé de l’environnement au cabinet de Manuel Valls. Loïc Rocard est nommé chef de pôle Energie, transport, environnement au cabinet du Premier ministre Manuel Vall. M. Rocard travaille au sein du groupe Vinci depuis 2007, à des postes de directeur. Le plus récent : directeur des concessions chez Cofiroute, la filiale autoroutière de Vinci.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028887685&dateTexte=&categorieLien=id
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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