Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
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Roseau- Messages : 17750
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
#7
Pure récupération du problème par un aventurier d'èxtrême droite. Nicolas Miguet est un agitateur réactionnaire, ultra libéral.
Heureusement, les opposants à Notre Dame des Landes ne se font pas avoir. Ils mènent une lutte légitime et finiront par l'emporter.
Notre-Dame-des-Landes : un gâchis écologique, un gaspillage d’argent public, un scandale politique !
Les arguments de Nicolas Miguet, président du Rassemblement des Contribuables Français, contre le futur aéroport
Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont-ils en train de gagner la bataille médiatique ? Depuis plusieurs semaines, les adversaires au projet se font entendre, alors que les partisans de l’aéroport restent muets. Le dossier est-il en passe d’être abandonné ? François Hollande peut-il reculer dans ce contexte ? Nicolas Miguet, président du Rassemblement des Contribuables Français, était au micro de Kernews, mardi 20 novembre dernier, pour exposer ses arguments contre ce projet, notamment en raison de l'importante dépense publique qu’il implique. Ses propos ont été écoutés par de nombreux entrepreneurs, artisans et commerçants, qui subissent au même moment une hausse faramineuse de la Cotisation Foncière des Entreprises et les réactions ne se sont pas fait attendre : «L’Etat et les élus de Cap Atlantique doivent cesser de nous matraquer fiscalement pour financer cet aéroport !» Nicolas Miguet s’exprime sans langue de bois sur ce sujet qu’il connaît bien.
La Baule+ : Les élites UMP et PS sont pour Notre-Dame-des-Landes, le patronat y est également favorable. Mais vous êtes opposé depuis des années à ce projet alors que vous êtes de droite et libéral... Pour quelles raisons ?
Nicolas Miguet : Le projet Notre-Dame-des-Landes, c’est l’intérêt du groupe Vinci, c’est aussi l’intérêt d’un certain nombre de spéculateurs qui vont valoriser certains terrains pas très loin pour créer une zone industrielle ou une zone logistique. On nous dit qu’il n’y aura que 1600 hectares, mais on oublie qu’il faudra quand même construire des bretelles d’accès, des routes à quatre voies, on va devoir construire des grosses bases logistiques, des zones commerciales, et ce seront plutôt 15 ou 16 000 hectares qui seront mangés sur des terres magnifiques, sur des terres agricoles et sur des zones humides qui sont bien évidemment à protéger. Je suis contre pour ce côté environnemental et j’en ai assez de cette bétonisation de la France. Le deuxième élément qui explique cet unanimisme, c’est qu’il y a 600 hectares, au centre de l’agglomération nantaise, qui pourront être récupérés avec l’ancien aéroport de Nantes pour pouvoir faire de la promotion immobilière. Vous imaginez l’énormité des plus-values que pourront faire les spéculateurs immobiliers ! Nous ne sommes pas en Corse, les Bretons ne posent pas de bombes, mais si nous étions en Corse, il y a bien longtemps qu’on aurait vu des voitures sauter ! Il y a des espaces qui sont progressivement grignotés par la spéculation immobilière sur l’agglomération nantaise de ce cher Jean-Marc Ayrault : je dis «cher» au sens de coûteux car je rappelle que plusieurs dizaines de policiers et gendarmes surveillent son domicile, où il n’est pas, et que d’autres dizaines surveillent sa résidence secondaire dans le Golfe du Morbihan. Cela nous coûte beaucoup d’argent, mais comme c’est l’argent des contribuables, il s’en contrefiche ! On nous dit que la facture sera de 560 millions d’euros, c’est la troisième raison, je dis clairement que lorsque l’on aura facturé toutes les voies d’accès et les surcoûts, in fine, ce sera un projet qui coûtera 2 milliards d’euros aux contribuables. On présente toujours un devis pas cher et ensuite on avance les surcoûts ! Y a-t-il un impératif pour construire Notre-Dame-des-Landes parce que l’aéroport de Nantes est saturé ? L’aéroport de Nantes peut être restructuré légèrement, mieux opéré et finalement servir à 2 ou 3 millions de passagers supplémentaires. Il n’est pas dangereux et il est tout à fait opérationnel. En plus, il faut regarder l’impératif d’aménagement du territoire. Il dessert la Vendée et le nord des Deux-Sèvres. Notre-Dame-des-Landes va gêner les Nantais et cela va forcer les vendéens et les deux-sévriens à traverser l’agglomération nantaise pour éventuellement prendre l’avion, ce qui nécessitera une heure à deux heures supplémentaires. Pour eux, il sera aussi facile d’aller prendre l’avion à Paris… L’aménagement du territoire n’est pas une réponse à ce projet. Toutes ces manipulations d’argent en raison de la spéculation immobilière font vomir toute personne honnête, et sur l’environnement nous ne sommes pas du tout dans le paquet.
Sur la presqu’île, les commerçants et hôteliers pensent que cela amènera un peu plus de monde. Il y a beaucoup d’espoir chez les petits entrepreneurs autour de cet aéroport. Que leur dites-vous ?
Pendant le chantier, peut-être, mais une agriculture durable, ce sont aussi des emplois et ces emplois seront supprimés. Il ne faut pas oublier que sur les 15 à 20 000 hectares qui seront concernés par cet aménagement, beaucoup de gens seront perturbés. Il y a de la hausse de valeur pour certains et de la baisse de valeur pour d’autres. A La Baule, vous serez théoriquement plus proches de l’aéroport, puisque vous n’aurez pas à traverser l’agglomération nantaise. Mais est-ce que les hôteliers de La Baule peuvent s’imaginer que les passagers n’iront pas dans un Formule 1, un Etap ou un Novotel construit sur la zone aéroportuaire pour aller dormir ? C’est se bercer d’illusions de penser qu’ils viendront dormir à La Baule ! Personne ne profitera de cet aéroport à La Baule… Bien au contraire, il y aura la pollution sonore et visuelle, avec des avions au-dessus de la baie ! Mais personne ne va dire cela, puisque les enjeux sont énormes. Il ne faut pas oublier qui préside le groupe Vinci, attributaire de ce marché : c’est un ancien commissaire européen et ancien conseiller régional UMP. Cet homme de l’UMP soutient le projet puisque ses anciens camarades sont des élus UMP sur le terrain. Il ne faut jamais oublier que les grandes affaires s’entendent très bien avec les grands partis politiques. Je ne suis pas en accord perpétuel avec les Verts, mais sur ce point-là ils ont raison. Ma position est environnementale et économique, c’est une facture minimum de 2 milliards d’euros et dans les temps de disette budgétaire que nous connaissons, c’est inacceptable.
Mais Pourquoi le parti socialiste et l’UMP sont-ils main dans la main pour nous expliquer que cet aéroport sera fantastique pour tout le monde et que ceux qui sont contre n’ont rien compris ?
C’est la corrosion, la force des habitudes, la vieillerie, les élus qui sont pour ne sont pas de quatrième jeunesse... Ce ne sont pas les perdreaux de l’année, ils voient une très grande entreprise, Vinci, leur promettre de mettre en place un certain nombre d’emplois. Ce sont des gens qui sont dans leurs vieilles grandes habitudes, ils considèrent que l’État a toujours raison et qu’il faut absolument soutenir l’économie par des investissements publics, mais on en crève ! L’investissement public, c’est de la dette supplémentaire, cette dette porte un intérêt et ce sont les générations à venir qui vont subir cela. A la limite, que l’on supprime une zone humide, pourquoi pas, il y en a d’autres à côté. Mais dans la réalité, outre les dégâts environnementaux colossaux, il y aura des dégâts économiques à répétition !
Selon vous, François Hollande n’a plus d’autre choix que de faire marche arrière. Qu’est-ce qui vous incite à penser cela, alors que c’est quand même le projet de Jean-Marc Ayrault ? Comment le gouvernement peut-il reculer en gardant la tête haute ?
Nous sommes dans une impasse, une impasse qui peut dégénérer de façon ultra violente car les opposants ne sont pas non plus les perdreaux de l’année… Quand on prend à un agriculteur la terre de ses ancêtres, dans cet Ouest de la France en partie chouan, on n’a pas seulement les Verts parisiens, mais aussi des gens qui développent un instinct normal de conservation de leur environnement multiséculaire. Ils ne se laisseront pas faire. Je crois que la violence qui est déjà sur le terrain ne peut malheureusement qu’augmenter et on peut avoir des dérapages. Je déplore les blessés chez les gendarmes et les CRS, mais il peut y avoir des morts. Le gouvernement va se retrouver coincé. Lors de sa conférence de presse, où peu de choses ont été dites, le président de la République a été questionné sur le gaz de schiste et, au grand effroi de ses alliés Verts, il a dit que ce qui était interdit est interdit, mais qu’il n’était pas hostile à ce que l’on fasse des choses qui ne soient pas interdites ! Cela veut dire que le dossier du gaz et du pétrole de schiste va être rouvert en France pour faire de l’exploration sans utiliser la technique de fracturation hydraulique. Comme les couleuvres ne peuvent pas se manger en couple - cela se mange une par une en politique - le gaz de schiste étant une grosse couleuvre, on va donner le boa de l’aéroport Notre-Dame des Landes aux écologistes, quitte à indemniser Vinci de quelques dizaines de millions d’euros. Ils s’en fichent, puisque ce n’est pas de leur poche… Cela coûterait 40 ou 50 millions d’euros, mais cela coûterait 2 milliards d’euros de continuer ! Quant à Monsieur Ayrault qui fait un voyage d’une journée à Berlin pour être reçu pendant vingt minutes par Madame Merkel, il n’est pas à une couleuvre près, puisqu’il vient d’avaler une couleuvre berlinoise… Ce village est magnifique, il porte le nom de la Sainte Vierge protectrice du royaume de France depuis le vœu de Louis XIII. Notre-Dame de là-haut aime sa Bretagne et elle ne tolérera pas que nos magnifiques paysages soient défigurés.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Jean Cévaër rappelle la genèse du projet de Notre-Dame-des-Landes
Le dernier numéro de La Baule +, comme d’habitude contenait des informations et des entretiens fort intéressants et beaucoup de ces entretiens évoquaient le projet d’un aéroport international à Notre-Dame des Landes et la contestation qu’il provoque. Si vous le voulez bien, je voudrais apporter à ce débat l’expérience de quelqu’un qui a suivi toutes ces questions aéroportuaires dans les cinq départements bretons depuis plus d’un demi siècle et, même si l’histoire n’est pas tout, l’ignorance n’est pas un excellent guide pour l’avenir et vous me permettrez de douter que ces adolescentes fugueuses venues du Puy en Velay et «accueillies» par les contestataires de la ZAD connaissaient vraiment tous les enjeux de ce projet. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a actuellement 13 aérodromes ou aéroports en Bretagne dont un seul, celui de Bouguenais est vraiment international, même si ceux de Brest et de Rennes accueillent aussi des liaisons internationales. Certains des ces aérodromes existent depuis la première guerre mondiale et au moins trois à l’origine ont eu une vocation militaire. Mais il y a plus de cinquante ans maintenant que les Bretons ont commencé à ressentir le besoin d’un aéroport vraiment intercontinental et le CELIB y voyait le moyen de faire faire venir en grand nombre des touristes étrangers en Bretagne grâce à des vols touristiques affrétés (charters en français). Or, en 1961 a été lancé le projet Concorde et d’autres projets d’avions longs courriers supersoniques, les experts ont d’abord pensé que ces avions ne pourraient voler au dessus des continents du fait de leurs nuisances sonores et qu’il faudrait les faire atterrir le plus près possible des côtes après un vol transocéanique, d’où le choix de la Bretagne pour y implanter une telle plateforme aéroportuaire qui, le cas échéant pourrait aussi servir d’aéroport de détournement en cas de restrictions d’accès aux aéroports d’Ile de France, par exemple du fait des intempéries. En 1965, la préfecture de Loire-Atlantique demande à l’OREAM (Organisation d’études d’aménagement de l’aire métropolitaine) basée à Nantes et couvrant la métropole de Nantes-Saint-Nazaire, qui venait d’être créée à l’instigation de la DATAR, de faire une étude à cet effet. Dix-huit sites des deux régions administratives de l’Ouest furent étudiés et deux furent sélectionnés, l’un situé exactement à mi-chemin entre Nantes et Rennes, proche du Grand Fougeray, l’autre à Notre-Dame-des-Landes, ce fut ce dernier qui fut choisi en 1968 par le Service Technique des Bases Aériennes, le premier étant vu comme «trop proche» de la Bretagne administrative par le préfet Vié. En 1970, le Comité Technique pour l’aménagement du territoire approuve le site et la préfecture de Loire-Atlantique demande au Conseil Général d’y constituer une réserve foncière. Les premières démarches dans ce sens sont entreprises dès 1973 et, en 1974 est créée une Zone d’Aménagement. Dès 1973 est fondée l’ADECA une association des exploitants agricoles concernés par cette zone. A l’époque, il est entendu que Château Bougon restera ouvert jusqu’à la fin des années 80 - début des années 90 du siècle dernier, quand Notre-Dame-des-Landes entrera en service. C’est en avril 1972 que deux de mes amis, Xavier Leclercq, le futur fondateur de Brit’Air et le conseiller régional et général, Jean Rohou, qui pensait que Notre-Dame-des-Landes était trop excentré, en particulier par rapport au Finistère, proposent l’implantation d’un aéroport intercontinental en Bretagne Centrale, près de Carhaix, j’avais alors proposé qu’il y soit ajouté un pôle de réparation et d’entretien pour les aéronefs et un centre de formation pour les équipages, considérant que pour ces deux activités, vu le coût des terrains en région Ile de France, les implanter en centre Bretagne pourrait avoir un grand avantage économique. Ce projet fut rejeté par la CODER de la Bretagne administrative dès juillet 1972. Mais il est intéressant de noter qu’un haut fonctionnaire du gouvernement Rocard en 1990 avait repris cette idée, y compris celle du pôle d’entretien des aéronefs, suggérant même que s’il n’était pas retenu par le pouvoir français ce projet pourrait être financé par des intérêts des USA ou du Canada. Il faut dire à ce propos qu’au début des années 80 du siècle dernier des entrepreneurs du Léon, dont plusieurs étaient des amis, et leur association Brait Wave avaient voulu faire de Brest-Guipavas un aéroport de fret intercontinental, en particulier pour expédier vers l’Amérique du Nord des légumes bretons, cette expérience intéressante fut rapidement interrompue, hélas ! Finalement, en 1992, le projet d’implanter dans l’Ouest «le troisième aéroport parisien» est relancé, sept sites supplémentaires sont étudiés dans les départements, 22, 35, 44, 49 et 85. A nouveau, c’est Notre-Dame-des-Landes qui est préféré. En 2001, sous le gouvernement Jospin, la décision est prise de lancer un grand débat public, il a lieu en 2002 et 2003, l’enquête publique est conduite en octobre-novembre 2006, le décret d’utilité publique est publié en février 2008, le cahier des charges suivra en 2009, alors que le Conseil d’Etat rejette les derniers recours contre le DUP en 2010. Cette même année, la concession du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de tous les aéroports et aérodromes de Loire-Atlantique est confiée à la société Vinci. Voilà pour l’histoire. Une simple remarque, je lis les commentaires de madame Philippe sur «un gaspillage colossal», «un projet pharaonique» et, «un aéroport encore plus grand que CDG», le moins que l’on puisse écrire c’est que cette dame ne fait pas dans la nuance, quels termes utilise-t-elle alors pour les projets vraiment pharaoniques et des gaspillages vraiment colossaux du Grand Paris ? Je n’ai de leçons à donner à personne, mais j’ai été proche de membres éminents de l’OREAM, des instigateurs des deux projets bretons précités et aussi de Gérard Bourgoin, quand il voulait faire de l’aérodrome de Guiscriff un aéroport de liaisons et d‘affaires, ce qui finalement fut fait. Ce qui précède me permet peut-être de souligner que mon premier choix pour le site de cet aéroport international était le site préféré par l’OREAM mais que si, demain l’aéroport international de Notre-Dame-des-Landes ne se fait pas, l’histoire ne repassant pas les plats, il n’y aura pas d’aéroport vraiment international dans l’Ouest, car aucun des sites précédemment suggérés, y compris en 1992, ne pourrait être aménagé à moyen terme et certains ne pourraient plus l’être. Donc, les aéroports vraiment internationaux pour les habitants de l’Ouest resteront Orly et Roissy qui, incidemment ont été construits et, pour ce qui concerne Roissy continuent de s’étendre, sur des terres autrement plus fertiles que les landes de Notre-Dame et sans qu’il y soit organisé de Festi-Zad ! Pour ce qui est du transport aérien, il suffit de consulter les carnets de commandes des constructeurs aéronautiques grands et moyens pour savoir qu’il a encore quelques belles années devant lui. Avec mes sentiments très cordiaux.
Jean Cévaër (Pornichet)
NDLR : Jean Cévaër est notamment l’un des fondateurs de l'Organisation des Bretons émigrés, du Comité pour l'unité administrative de la Bretagne et de Bretagne Prospective. Il est également vice-président de l'Institut Culturel de Bretagne et responsable des dynamiques associations Agora de l'Estuaire et ECLAT.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
APPEL A MOBILISATION Ferme de Bellevue
Comme vous le savez, la Ferme de Bellevue est occupée depuis lundi (lire communiqué de presse ci-dessous). Aujourd’hui, des travaux ont été entamés pour la remettre en état, mais il y aura encore besoin d’un coup de main demain !
C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui le peuvent à se rendre demain, samedi 2 février sur la Ferme de Bellevue à Notre Dame des Landes, avec des pelles, des brouettes, ... La Ferme doit être remise en état pour l’arrivée des animaux le lendemain et c’est notre rôle de le faire.
Vous êtes également invités à venir pour la réintroduction des animaux ce dimanche 3 février, à partir de 12h00.
Merci d’avance pour votre mobilisation.
Le Secrétariat de la Conf’ 44
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport (COPAIN), occupe depuis lundi, la ferme de Bellevue libérée la veille. Cette occupation la protège de sa démolition et de son démantèlement afin qu’elle garde son potentiel de production en attendant l’arrêt du projet.
C’est dans une démarche constructive qu’un jeune paysan s’est déclaré résidant et actif dans la ferme et qu’une réintroduction d’animaux (vaches, moutons, poules) va se faire dimanche 3 février et nous vous invitons à une conférence de presse lors de l’arrivée des animaux, dimanche à 12h sur le site de "Bellevue".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Notre Dame des Landes : les opposantEs remportent une victoire judiciaire Erwan Le Moigne et Etienne Boittin - 01/02
La Cour de Cassation vient de rendre un arrêt qui empêche les expropriations à Notre Dame des Landes. Elles ne pourraient avoir lieu qu’au terme des recours juridiques engagés à leur propos. Cette décision est un revers important pour les promoteurs de l’aéroport.
En octobre 2011, des propriétaires de terres et exploitations agricoles impactés par le projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes ont saisi le Juge administratif d’une demande d’annulation de l’arrêté de cessibilité (acte élaboré par le Préfet consistant à lister les parcelles expropriables).
Le 18 janvier 2012, le Juge de l’expropriation a rendu des ordonnances prononçant l’expropriation de propriétaires de terres et exploitations agricoles dans le cadre du projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes.
Les propriétaires et les exploitants ont formé un pourvoi en cassation contre cette ordonnance, il ressort de cette procédure :
- Les expropriés ont notamment demandé la cassation (annulation) des ordonnances d’expropriation pour des motifs de procédure qui dépendent de l’issue du recours à l’encontre de l’arrêté de cessibilité,
- La société AGO, concessionnaire désigné au titre du projet aéroportuaire, a sollicité le rejet immédiat du pourvoi, sans attendre l’issue du recours contre l’arrêté de cessibilité.
En décembre 2012, le Tribunal administratif de Nantes n’a pas annulé l’arrêté de cessibilité. Il s’agit d’une décision rendue en première instance, qui va faire l’objet d’un appel et n’est en aucun cas définitive.
Le 29 janvier 2013, la Cour de cassation a rendu cinq arrêts qui rejettent la demande de la société AGO et prononcent la radiation de l’affaire dans l’attente d’une décision définitive de la Juridiction Administrative concernant l’arrêté de cessibilité.
Concrètement, jusqu’à expiration de l’ensemble des recours devant les juridictions administratives à l’encontre de l’arrêté de cessibilité (Cour administrative d’appel de Nantes et ultérieurement Conseil d’Etat), la Cour de cassation met le dossier en attente en ne prononçant aucune décision.
Cette décision est donc favorable aux intérêts des expropriés puisqu’elle sanctionne la volonté de la société AGO de « passer en force » sans laisser le temps aux juridictions saisies de statuer.
Enfin, il sera relevé que l’accord politique signé par l’équipe du candidat François Hollande en 2012, stipule qu’aucune expulsion des propriétaires et exploitants n’interviendra avant que la Cour de Cassation se soit prononcée sur l’Ordonnance d’expropriation du 18 Janvier 2012.
...............................
Voici le texte des arrêts de la Cour de Cassation : http://www.reporterre.net/IMG/pdf/ND_Landes-Arrets_cassation_v_0.pdf
Source : Courriel du cabinet Avocatlantic (http://www.avocatlantic.fr
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Communiqué du collectif NDDL Bassin minier Hénin Beaumont, le 4 février 2013
ATTENTAT A L’IMPUDEUR
Ce matin, les automobilistes circulant au croisement de la rocade minière et de l’A1 ont eu la surprise de découvrir, fichée sur le terril Sainte-Henriette, une banderole de 20 mètres sur 10 marquée « Vinci, dégage », suivi de l’emblématique avion barré des zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
Nous, Camille, Camille, Camille, et autres Camille des comités de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (sections de la région de Lens-Liévin, Béthune et Saint Pol), petite part d’une opposition nationale grandissante, revendiquons cet attentat à l’impudeur en soutien à nos camarades zadistes en lutte.
- Parce que nous ne tolérons plus l’impudeur d’un gouvernement qui s’acharne à maintenir un projet d’aéroport obsolète, contre toute logique écologique, humaine, sociale et même économique, au seul bénéfice d’intérêts privés,
- Parce que, au-delà de ce projet d’aéroport, nous ne tolérons plus que notre destin soit dirigé par ces même intérêts privés, soumis à un marchandage éhonté,
- Parce que nos choix de vie s’opposent catégoriquement aux aménagements polluants et inutiles,
- Parce que nous ne supportons pas que nos contributions financières à la société soient employées à frapper sur nos soeurs et nos frères,
- Parce que nous sommes conscient.es et écoeuré.es par les manœuvres politico-financières,
- Parce que la vraie justice, c’est ce qui est juste, et n’est pas un instrument de pouvoir,
Nous luttons, nous lutterons et ne lâcherons rien.
Broutchoux est vivant, la ZAD est partout.
les Camille des Comités de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ; sections des régions de Lens-Liévin, Béthune et Saint-Pol
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Notre-Dame-des-Landes : les opposants gagnent un répit d’un an et demi
La Cour de cassation vient d’accorder un délai d’au moins 18 mois aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une heureuse surprise pour les défenseurs du bocage.
L’embourbement du gouvernement Ayrault dans la zone humide de Notre-Dame-des-Landes n’est pas près de se dénouer. Nouveau fait majeur dans la bagarre qui oppose Vinci aux paysans menacés d’expulsion, mardi 29 janvier, la Cour de cassation a décidé… de ne rien décider. Elle attendra que tous les recours administratifs soient jugés pour examiner un pourvoi formé par les occupants de la zone d’aménagement différé contre leur expropriation (lire les arrêts de la Cour de cassation sur Teporterre).
Ces derniers ont saisi le juge administratif en octobre 2011 pour faire annuler l’arrêt de cessibilité (liste préfectorale des parcelles qui doivent être expropriées) qui les concerne. Ce recours a été débouté en décembre 2012 par le tribunal administratif de Nantes, mais il fera l’objet d’un appel, voire ultérieurement si besoin d’un recours devant le Conseil d’État.
Une quinzaine de fermes doivent encore être détruites
En attendant, le concessionnaire Aéroport du Grand-Ouest (Vinci), qui doit acquérir les terrains convoités, devra patienter. Les expulsions sont donc retardées pour la quinzaine de fermes qui doivent encore être détruites. Et ce, pour une période de 18 mois à deux ans, selon les estimations des opposants et leurs avocats. « C’est une surprise, explique Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, une association d’habitants et d’exploitants menacés d’expulsion. Jusqu’à présent le projet avançait malgré tous nos recours. »
Cet arrêt ne protège pas pour autant les occupations illégales installées dans des cabanes et des fermes expulsées, sur la Zone d’aménagement différé (Zad) visé par le projet d’aéroport. Le face-à-face entre opposants et forces de l’ordre, qui dure depuis le 17 novembre, devrait donc se poursuivre, alors qu’une « trêve » est encore théoriquement à l’œuvre jusqu’au mois de mars dans le cadre des travaux de la « commission de dialogue ».
« Le pouvoir joue l’apaisement, il n’y a pas de pression de la préfecture centrale, raconte Dominique Fresneau. Les contrôles systématiques embêtent surtout les locaux qui doivent circuler pour travailler sur leurs terres. C’est une stratégie qui vise à installer un climat malsain, mais il n’y a pas d’affrontements. »
Embarras de François Hollande
Sur le plan politique, le dossier reste un véritable bourbier pour la majorité. Interviewé, mercredi 30 janvier par l’Express, Nicolas Hulot, « envoyé spécial de François Hollande pour la préservation de la planète », décrivait un Président « embarrassé » sur la question.
« Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le Président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer son Premier ministre. Nous avons en France un déficit démocratique ; nous ne savons pas organiser des débats publics dignes de ce nom », jugeait-il.
L’embarrassante épreuve de force devra donc encore durer au moins un an et demi. Un marathon que les opposants comptent mettre à profit pour organiser et densifier une mobilisation « lourde, ardue, mais que nous avons tous ici à cœur », confie Dominique Fresneau.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
D'après le Journal de l'Environnement,
ce serait pendant au moins deux ans et demi,
les 5 arrêts de la Cour de cassation, rendus le 29 janvier,
mettant le dossier en attente jusqu’à la fin des autres recours.
Les pelleteuses envoyées par Vinci vont devoir retourner au garage !
PS Etant donné le bordel que nous allions faire à Vinci aux 4 coins de la terre,
l'action Vinci a du ou va remonter
ce serait pendant au moins deux ans et demi,
les 5 arrêts de la Cour de cassation, rendus le 29 janvier,
mettant le dossier en attente jusqu’à la fin des autres recours.
Les pelleteuses envoyées par Vinci vont devoir retourner au garage !
PS Etant donné le bordel que nous allions faire à Vinci aux 4 coins de la terre,
l'action Vinci a du ou va remonter
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
http://npa29quimper.over-blog.fr/article-notre-dame-des-landes-les-opposants-gagnent-un-repit-d-un-an-et-demi-politis-115091656.html
La Cour de cassation vient d’accorder un délai d’au moins 18 mois aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une heureuse surprise pour les défenseurs du bocage.
L’embourbement du gouvernement Ayrault
dans la zone humide de Notre-Dame-des-Landes n’est pas près de se dénouer. Nouveau fait majeur dans la bagarre qui oppose Vinci aux paysans menacés d’expulsion, mardi 29 janvier, la Cour de cassation a décidé… de ne rien décider. Elle attendra que tous les recours administratifs soient jugés pour examiner un pourvoi formé par les occupants de la zone d’aménagement différé contre leur expropriation (lire les arrêts de la Cour de cassation sur Reporterre).
Ces derniers ont saisi le juge administratif en octobre 2011 pour faire annuler l’arrêt de cessibilité (liste préfectorale des parcelles qui doivent être expropriées) qui les concerne. Ce recours a été débouté en décembre 2012 par le tribunal administratif de Nantes, mais il fera l’objet d’un appel, voire ultérieurement si besoin d’un recours devant le Conseil d’État.
Une quinzaine de fermes doivent encore être détruites
En attendant, le concessionnaire Aéroport du Grand-Ouest (Vinci), qui doit acquérir les terrains convoités, devra patienter. Les expulsions sont donc retardées pour la quinzaine de fermes qui doivent encore être détruites. Et ce, pour une période de 18 mois à deux ans, selon les estimations des opposants et leurs avocats. « C’est une surprise, explique Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, une association d’habitants et d’exploitants menacés d’expulsion. Jusqu’à présent le projet avançait malgré tous nos recours. »
Sur le web :
Notre Dame des Landes : les opposants remportent une victoire judiciaire (Reporterre)
Cet arrêt ne protège pas pour autant les occupations illégales installées dans des cabanes et des fermes expulsées, sur la Zone d’aménagement différé (Zad) visé par le projet d’aéroport. Le face-à-face entre opposants et forces de l’ordre, qui dure depuis le 17 novembre, devrait donc se poursuivre, alors qu’une « trêve » est encore théoriquement à l’œuvre jusqu’au mois de mars dans le cadre des travaux de la « commission de dialogue ».
« Le pouvoir joue l’apaisement, il n’y a pas de pression de la préfecture centrale, raconte Dominique Fresneau. Les contrôles systématiques embêtent surtout les locaux qui doivent circuler pour travailler sur leurs terres. C’est une stratégie qui vise à installer un climat malsain, mais il n’y a pas d’affrontements. »
Embarras de François Hollande
Sur le plan politique, le dossier reste un véritable bourbier pour la majorité. Interviewé, mercredi 30 janvier par l’Express, Nicolas Hulot, « envoyé spécial de François Hollande pour la préservation de la planète », décrivait un Président « embarrassé » sur la question.
« Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le Président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer son Premier ministre. Nous avons en France un déficit démocratique ; nous ne savons pas organiser des débats publics dignes de ce nom », jugeait-il.
L’embarrassante épreuve de force devra donc encore durer au moins un an et demi. Un marathon que les opposants comptent mettre à profit pour organiser et densifier une mobilisation « lourde, ardue, mais que nous avons tous ici à cœur », confie Dominique Fresneau.
La Cour de cassation vient d’accorder un délai d’au moins 18 mois aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une heureuse surprise pour les défenseurs du bocage.
L’embourbement du gouvernement Ayrault
dans la zone humide de Notre-Dame-des-Landes n’est pas près de se dénouer. Nouveau fait majeur dans la bagarre qui oppose Vinci aux paysans menacés d’expulsion, mardi 29 janvier, la Cour de cassation a décidé… de ne rien décider. Elle attendra que tous les recours administratifs soient jugés pour examiner un pourvoi formé par les occupants de la zone d’aménagement différé contre leur expropriation (lire les arrêts de la Cour de cassation sur Reporterre).
Ces derniers ont saisi le juge administratif en octobre 2011 pour faire annuler l’arrêt de cessibilité (liste préfectorale des parcelles qui doivent être expropriées) qui les concerne. Ce recours a été débouté en décembre 2012 par le tribunal administratif de Nantes, mais il fera l’objet d’un appel, voire ultérieurement si besoin d’un recours devant le Conseil d’État.
Une quinzaine de fermes doivent encore être détruites
En attendant, le concessionnaire Aéroport du Grand-Ouest (Vinci), qui doit acquérir les terrains convoités, devra patienter. Les expulsions sont donc retardées pour la quinzaine de fermes qui doivent encore être détruites. Et ce, pour une période de 18 mois à deux ans, selon les estimations des opposants et leurs avocats. « C’est une surprise, explique Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, une association d’habitants et d’exploitants menacés d’expulsion. Jusqu’à présent le projet avançait malgré tous nos recours. »
Sur le web :
Notre Dame des Landes : les opposants remportent une victoire judiciaire (Reporterre)
Cet arrêt ne protège pas pour autant les occupations illégales installées dans des cabanes et des fermes expulsées, sur la Zone d’aménagement différé (Zad) visé par le projet d’aéroport. Le face-à-face entre opposants et forces de l’ordre, qui dure depuis le 17 novembre, devrait donc se poursuivre, alors qu’une « trêve » est encore théoriquement à l’œuvre jusqu’au mois de mars dans le cadre des travaux de la « commission de dialogue ».
« Le pouvoir joue l’apaisement, il n’y a pas de pression de la préfecture centrale, raconte Dominique Fresneau. Les contrôles systématiques embêtent surtout les locaux qui doivent circuler pour travailler sur leurs terres. C’est une stratégie qui vise à installer un climat malsain, mais il n’y a pas d’affrontements. »
Embarras de François Hollande
Sur le plan politique, le dossier reste un véritable bourbier pour la majorité. Interviewé, mercredi 30 janvier par l’Express, Nicolas Hulot, « envoyé spécial de François Hollande pour la préservation de la planète », décrivait un Président « embarrassé » sur la question.
« Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le Président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer son Premier ministre. Nous avons en France un déficit démocratique ; nous ne savons pas organiser des débats publics dignes de ce nom », jugeait-il.
L’embarrassante épreuve de force devra donc encore durer au moins un an et demi. Un marathon que les opposants comptent mettre à profit pour organiser et densifier une mobilisation « lourde, ardue, mais que nous avons tous ici à cœur », confie Dominique Fresneau.
fée clochette- Messages : 1274
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Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
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Détachez vos Ceintures Editions du Kyste
Une collaboration de co-éditeurs et une soixantaine d’auteurs
Le livre sortira le 15 février et sera distribué par les Belles Lettres.
Si vous êtes un comité anti-aéroport, une association ou une organisation politique
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Le coût d’un lot, incluant l’expédition est de 70€.
Commandes :http://www.detachezvosceintures.net/Se-procurer-le-livre
Les recettes iront à l’ACIPA
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Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Ils marchèrent de Nice à la ZAD, émoi, émoi, émoi...
D'Angers, de Lille, de Nice, les défenseurs de Notre-Dame des Landes ont convergé, se sont fondus dans une joyeuse cohue malgré l'omniprésente pluie. Vendredi soir 8 février, c'était l'arrivée à Rezé, l'accueil au Canon à Pat', café sympathique devenu soudain bien trop petit. Puis ce fut le pique-nique, ou presque. Il valait mieux avoir prévu un toit même si alors l'eau du ciel avait suspendu son vol. Merci aux structures municipales de nous avoir accueillis ce soir-là pour un repas convivial, où des gens du cru avaient apporté de quoi se sustenter aux affamés marcheurs.
Samedi, ce fut la parade sous un crachin supportable, mais persistant, le traître ! Vu le temps, ce n'était bien sûr pas la triomphale marée humaine de la Reconstruction de la ZAD, le 17 novembre. Comme les marcheurs et leurs amis locaux avaient tous "la patate", ce sont trois sympathiques tubercules à pattes qui ouvraient le cortège. Bien entendu, une dizaine de tracteurs, eux aussi rois de la fête, fermaient la marche.
Tout le monde s'est retrouvé, au bout de ce périple à travers la ville de Nantes, au square Davais, qui il y a presque un an avait accueilli les grévistes de la faim. Dommage, l'un d'eux n'était pas là avant-hier : une grave maladie le contraint depuis à rester loin de la foule. Nous pensons beaucoup à toi, Michel ! C'est Françoise qui a pris la parole, au nom de ces grévistes de l'an dernier.
Hier dimanche, les marcheurs ont repris la route pour la dernière étape, la plus symbolique. La pluie s'était mise au diapason, et tombait plus que jamais. Une trentaine "d'habitués" s'étaient mis en route ainsi, tôt le matin. Mais à La Paquelais les attendaient des "troupes" bien plus nombreuses, avec les tracteurs et la maintenance. C'est donc une masse de personnes largement multipliée par dix qui a accompli la fin du chemin, sur des routes moins encombrées de véhicules (à part ceux en bleu bien sûr). Heureusement ceux-ci ont bien voulu s'écarter pour permettre de visiter les lieux historiques, encore debout ou détruits, avant d'arriver à la Vache Rit.
Ce fut un beau succès que cette marche. Difficile, vu les conditions climatiques, elle n'en a pas moins été exemplaire. Nous, population d'un pays nommé France, mais aussi d'autres pays menacés par de Grands Projets Inutiles Imposés, nous sommes levés pour dire NON, non à la gabegie des fonds (qui seraient tellement plus utiles ailleurs), non à la gabegie des terres arables qui rétrécissent chaque année de façon dramatique. Rappelons que tous les dix ans disparaît sous les maisons, les infrastructures industrielles, les autoroutes, ronds-poins, LGV nouvelles, etc... l'équivalent d'un département français !
Nous disons aussi et surtout NON à des technocrates, à des hauts fonctionnaires ou "élus" issus des soit-disant "Grandes Écoles", machines à formater une "élite" coupée du monde et insensible. NON à un $¥$T€M qui ne pense qu'au Pouvoir et au Fric qui lui est associé. Place au Peuple, celui qui n'hésite pas à descendre dans la rue, au risque de recevoir de la part des forces dites "de l'Ordre" des horions, et ensuite d'être accusé par ces même forces d'avoir usé de violence. Le monde à l'envers.
Pour plus de détails, je vous invite à vous reporter à ce site fort bien fait (http://kalzadud.fr/perche/), vous aurez tout, le son, les photos....
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Du 20 au 27 février 2013. Collectif Livradois Forez (63)
Pourquoi aller à la zad ?
Lors des rencontres des comités de soutien à Notre Dame des Landes en décembre 2012, la question du relais sur le terrain de la Chateigne a été posée.
Que nous soyons déjà montés à la Zad ou que nous nous y rendions pour la première fois, le projet a fait « Tilt ».
Parce que ce qui se passe à Notre Dame Des Landes nous parle et nous donne envie d?agir ici et ailleurs.
Parce que nous avions envie de créer, de partager ensemble, à la fois dans notre collectif et avec d?autres sur la zad.
Nous serons présents à la ZAD entre le 20 et le 27 février 2013.
******
Quelques envies se sont fêtes jour?. (« Programme » en cours, dates et contenus susceptibles de modification)
(Nous partagerons au moins deux journées avec le collectif du Plateau.)
- 22/02 : Soirée projection/témoignage/discussion sur le thèmes de l'enfermement, de la
justice et de la prison (avec la participation de Natchav, émission de radio anti carcérale nantaise et du journal l'Envolée).
- 23/02 : Dans l?après midi, Atelier « fais ton réchaud » à base de récup (boites de sodas et
autres boîtes du même type + Concert en soirée (groupes pas encore surs)
- 24/02 : Fin d'après midi/Soirée, jeux extérieurs.
- 25/02 : Soirée Projection/débat/échanges sur les questions agricoles.
- 26/02 : Soirée musique et boum.
Reste à caler :
- Jeu des mille (zero) ayrault/zéros, sur radio Klaxon, à 12h45, à partir du 23/02.
- Installation de panneaux solaires là où il y en aurait besoin? (Il nous manque
principalement un onduleur à ce jour)
- Travaux sur la cabane auvergnate.
- Coups de main sur les projets agricoles, notamment à Bellevue.
- Essaimage de pépins de pommiers dans des boulettes d'argile.
- Projet vidéo réalisée collectivement (précisions à venir).
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Bordeaux : des opposants à Notre-Dame-des-Landes écrivent au préfet et à « Sud Ouest »
Les opposants à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes menacent de s'attaquer aux lignes électriques
Au cours de la nuit de lundi à mardi, entre minuit et 2 heures du matin, un ou plusieurs individus se sont rendus devant la préfecture à Bordeaux, mais aussi devant les sous-préfecture de Langon, Arcachon et Libourne, ainsi qu'au siège de notre journal, pour déposer à chaque fois un colis contenant de gros boulons oxydés d'un pylône de ligne électrique à très haute tension accompagnés d'une lettre de soutien « aux inculpé(e)s de Notre-Dame-des-Landes ».
Le texte adressé au préfet de la Gironde précise que « Nddl, THT, LGV, les ZAD sont partout » et que « la situation risque d'être grave, car si l'on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et éventuellement des pelotons de CRS, ce n'est pas le cas des pylônes ». L'affaire a été prise très au sérieux par les services de l'Etat. Le parquet de Bordeaux a saisi la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) afin de conduire les investigations.
Au mois de décembre dernier, des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient mené une action symbolique au péage de Saint-Selve, sur l'autoroute A62, mais ils avaient disparu dans la nature à l'arrivée des gendarmes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Le Collectif Centre Bretagne Notre Dame des Landes organise une Projection / Débat « Notre Dame des Landes au cœur de la lutte » Jeudi 21 février à 20h30 au Cinéma le Rex à Pontivy
Soyez nombreux à venir vous informer, débattre de la réalité du projet d'aéroport de Notre Dame des Landes, prendre conscience des enjeux de cette lutte emblématique.
Le débat sera entre autre animé par Hervé THÉBAUD un représentant du Comité des Pilotes de l'aéroport de Nantes Atlantique opposés à ce projet et Julien DURAND porte-parole de l'ACIPA.
Le Collectif Centre Bretagne NDDL nddl.centre-bretagne@laposte.net
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Répression et criminalisation des opposant-e-s à Notre Dame des Landes : le PS chausse les mêmes bottes que le droite Bertrand Achel & Sandra Cormier Dossier " A bas la répression des mouvements sociaux " (hebdomadaire Tout est à nous, 14/2/2013)
A Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement Hollande-Ayrault conduit la même politique de stigmatisation médiatique, de criminalisation judiciaire et de répression policière du mouvement social que celui de Sarkozy et Fillon. Une politique qui consiste à rejeter toute opposition dans l'illégalité et dont l'objectif est de susciter un sentiment de peur chez le plus grand nombre. Ce que le ministre de l'Intérieur Pasqua appelait en 1986 « terroriser les terroristes », inaugurant ainsi le renouveau répressif de la politique d’État.
Une politique de répression spectaculaire a été entamée en juillet 2011, sous Sarkozy : les CRS évacuent violemment les manifestants du hall de l'aéroport, blessant grièvement une jeune femme. Ce sera le début d'une large campagne médiatique de stigmatisation des opposant-e-s.
La fabrique médiatique du danger
La fabrique médiatique du danger utilise tous les registres pour qualifier les occupant-e-s de la Zad : politiques (« casseurs », « ultras », « anarchistes ») mais aussi sociaux (« jeunes ») et xénophobes (« étrangers »). On recycle les stéréotypes et vieilles recettes utilisés pour stigmatiser la population des cités : c'est ainsi que le « passer la banlieue au Kärscher » du ministre de l'Intérieur Sarkozy en 2005, dénoncé à l'époque par la gauche, est devenu en 2011 dans la bouche d'Auxiette, président PS de la Région, « karchériser les opposants les plus radicaux ». La première pierre de la politique de répression-spectacle était posée : le pouvoir cherche à diviser les opposant-e-s entre les zadistes radicaux et les autres, plus proches du monde institutionnel.
Tout est bon désormais pour mettre en scène la supposée violence du mouvement et légitimer la répression, ainsi que les millions d'euros qui seront engloutis pour cela. Les médias se chargeant de faire le reste.
Opération « César »
L'opération « César »sera le point d'orgue de cette politique de répression féroce et spectaculaire. L’évacuation militaire et policière par des centaines de CRS et gardes mobiles des occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, au petit matin du mardi 16 octobre, est d’une ampleur sans précédent. L’État n'hésite pas a employer les grands moyens en déployant 1200 CRS et gendarmes sur la zone. La répression est massive et violente. L'objectif est de frapper fort à la fois physiquement et psychologiquement. Les forces de l'ordre n'hésitent pas à fouler au pied le moindre protocole, envoyant en tirs tendus grenades assourdissantes et flashballs, démontrant une fois de plus que l’État bourgeois se moque bien de la légalité quand il s'agit de servir ses intérêts ou ceux des patrons comme Vinci. Le 24 novembre, un pic de violence est franchi avec une centaine de blessé-e-s, dont une trentaine grave.
De la répression-spectacle à une stratégie d'usure
Mais politiquement, la répression-spectacle est un échec. Parce qu'elle a renforcé les liens entre opposant-e-s, elle a amplifié le mouvement et amené le gouvernement a changer de stratégie. Il applique désormais une répression plus discrète et plus insidieuse. A côté des opérations de communication, comme la fameuse Commission de dialogue, il continue de maintenir une forte présence policière sur la Zad dans une stratégie d'usure. Tous les moyens sont bons : contrôles de police incessants, fouilles de véhicules sous les prétextes les plus fallacieux, courses-poursuites, provocations, lacération des tentes et bâches, saccage des cabanes et chicanes, interpellations ciblées, infiltration et provocation des policiers de la BAC. On condamne a tour de bras. Le pouvoir cherche à casser des militant-e-s individuellement, sur le terrain judiciaire, avec à la clé arrestations, perquisitions, saisies, interdictions de séjours, prison ferme, mises en examen sous les prétextes les plus futiles.
Face aux provocations policières, à la désinformation médiatique, nous devons plus que jamais mettre au grand jour ce qui se passe, étendre les solidarités et continuer de populariser ce mouvement. Chaque mouvement est un laboratoire de la répression pour le gouvernement, chaque résistance est un exemple pour l'ensemble du mouvement social.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Notre-Dame-des-Landes: enrôlé malgré moi Michel Gautier spécialiste de l'histoire de la poche de Saint-Nazaire.
Les mésaventures d’un historien enrôlé malgré lui dans le camp des défenseurs du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes par la revue du conseil général de Loire-Atlantique. Par Michel Gautier,
Spécialiste de l’histoire de la poche de Saint-Nazaire, je reçois le 10 janvier dernier ce message de Matthieu Bonamy, journaliste au département de Loire-Atlantique:
«Bonjour monsieur,
Je travaille pour le magazine du Département de Loire-Atlantique. Je cherche la confirmation d'une information qui m'a été donnée, dans le cadre d'un article sur l'histoire des aéroports dans le département: Alain Mustière, ancien président de la CCI, m'a dit qu'il y avait déjà eu une piste à Notre-Dame-des-Landes pour accueillir des avions américains à la fin de la guerre, juste à la frontière de la Poche de Saint-Nazaire. Je n'avais jamais entendu parler de cette piste provisoire. Pouvez-vous me dire si elle a bien existé et comment elle a été utilisée? Je vous remercie.
Cordialement. »
Dès le lendemain, je réponds à cette requête, en lui expliquant qu’il a bien existé un petit aérodrome militaire à Notre-Dame-des-Landes en 1944-45, mais pour une seule raison: sa proximité immédiate avec les premières positions de défense allemandes de la poche de Saint-Nazaire.
Voici ma lettre :
« Monsieur,
Je ne dispose pas de beaucoup d’éléments permettant d’alimenter votre article, sinon que je vous confirme qu’il a bien existé pendant toute la poche un petit aérodrome de campagne à Notre-Dame-des-Landes d’où décollaient les coucous d’observation américains qui venaient repérer le dispositif allemand de la poche.
Une piste avait été aménagée sur un champ de 5 ha d’où décollaient les «mouchards» bientôt tellement redoutés des «empochés», sans doute plus même que des soldats allemands. Car, dès qu’on les voyait survoler la zone, on pouvait craindre de se voir bientôt arrosés d’obus.
Les premiers obus tombent sur Guenrouët le 8 septembre 1944 mais ce n’est que le 7 décembre que le clocher sera abattu, comme nombre d’autres clochers et moulins du secteur, tous les points hauts de la zone pouvant servir de postes d’observation aux Allemands. Le clocher de Bouvron tombera le 18 novembre.
25.000 obus vont tomber sur Guenrouët et 30.000 sur Bouvron, y faisant respectivement 2 et 26 victimes civiles. Ces obus sont tirés par des batteries disposées dans les secteurs de Fégrac, Plessé, Le Temple de Bretagne, Saint-Etienne de Montluc, Cordemais... Canons de 76, de 105 et lance roquettes multiples, tous guidés par les Piper Cub américains ayant décollé de Notre-Dame-des-Landes.
Le 27 novembre 1944, l’un de ces «mouchards», un Piper, sera abattu avec ses deux pilotes par les artilleurs allemands devant Fégréac. Un autre Piper sera perdu les jours suivants en se prenant dans les fils électriques alors que son pilote faisait du rase-motte pour impressionner une jeune civile française.
Les civils “empochés” nourrissent beaucoup d’amertume et même de colère contre ces avions et contre ces pilonnages destructeurs et parfaitement inutiles sur le plan militaire. Ces opérations visent plus à entretenir le moral des troupes de siège qu’à réduire les capacités militaires des assiégés qui, eux, savent se protéger et s’enterrer dans leurs bunkers. Mais ce sont les civils qui trinquent et conservent jusqu’à ce jour une rancœur tenace contre les artilleurs américains. On a ainsi retrouvé dans le journal d’une empochée de Guenrouët cette remarque: “Ah! C’est du beau travail ! Et quand ces messieurs viendront dans notre quartier, nous pourrons les féliciter.” Le “mouchard” américain devient sous sa plume “un oiseau de proie qui rôde pour venir admirer son travail de la veille”. D’autres, habitant Guenrouët, écrivent: “C’est nous les Guérinois de la poche, depuis huit mois sous les obus, peut-être destinés aux Boches mais que les Français ont reçus, car des sauvages venus d’Amérique ont décidé la destruction de notre bourg, pourtant bien pacifique, mais qu’ils bombardaient sans raison...” Un autre écrit encore: “Les Boches, on les enquiquine; on les a dans les narines; l’Amérique et l’Angleterre, on les a au derrière”!
Voilà quelques notes d’ambiance qui vous montrent que l’histoire d’un aérodrome à Notre-Dame-des-Landes a déjà marqué l’histoire de la région par de nombreux sacrifices, récriminations, incompréhensions ayant laissé beaucoup d’amertume. Tout cela pour un petit aérodrome de 5 ha il y a presque 70 ans ! Qu’en serait-il dans 70 ans pour un grand aéroport de 2000 ha ?
Cordialement.
Michel Gautier»
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le numéro de février du magazine du conseil général, où mes propos apparaissent dans un article favorable à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, sous le titre : « Aéroport, le transfert s’inscrit dans l’histoire ». Ou comment un petit aérodrome de campagne de 5 ha aux limites de la poche de Saint-Nazaire en 1944 peut justifier un aéroport de 2000 ha en 2017… Décidément, le conseil général de Loire-Atlantique ne recule devant aucune facilité pour justifier son projet de «grand aéroport international» à Notre-Dame-des-Landes.
Choqué par cette instrumentalisation de mes propos, j’envoie ce dernier message à la rédaction du magazine:
Monsieur,
Vous m’avez contacté le 10 janvier dernier pour me demander un avis concernant la présence éventuelle et la fonction d’un aérodrome à Notre-Dame-des-Landes pendant la dernière guerre.
J’ai trouvé intéressant de donner une information sur l’histoire de ce petit aérodrome pendant la poche de Saint-Nazaire, mais il était pour moi exclu que ma réponse soit utilisée à des fins partisanes. Je vous ai donc répondu de façon circonstanciée, précisant en particulier l’usage controversé de cet aérodrome de surveillance de la poche de Saint-Nazaire, et resituant son rôle dans une certaine complexité historique. En effet, lorsque dans une guerre, les civils sont mêlés aux soldats des deux camps, il ne faut pas s’étonner de voir surgir ensuite des mémoires et des récits divergents.
Je pensais de surcroît que vous seriez en mesure de lire le sous-texte de ma réponse et de faire vous-même le parallèle avec une situation contemporaine qui bien sûr ne s’inscrit pas dans un cadre de guerre mais prend pourtant la forme d’un conflit parfois violent, autour cette fois d’un projet d’aéroport international controversé. Et pour être sûr de me voir bien compris, je m’étais d’ailleurs permis une chute sans équivoque que je vous rappelle ici :
“Voilà quelques notes d’ambiance qui vous montrent que l’histoire d’un aérodrome à Notre-Dame-des-Landes a déjà marqué l’histoire de la région par de nombreux sacrifices, récriminations, incompréhensions ayant laissé beaucoup d’amertume. Tout cela pour un petit aérodrome de 5 ha il y a presque 70 ans ! Qu’en serait-il dans 70 ans pour un grand aéroport de 2000 ha ?”
Depuis cette réponse, hors un simple avis de réception automatique pas même assorti de remerciements, je n’ai reçu aucune information concernant la suite ou l’usage éventuel qui serait fait de mon texte. Je me serais d’ailleurs accommodé d’un refus total de l’utiliser. Or, quelle n’est pas ma surprise de lire ces lignes dans le numéro de février de la revue du Conseil général :
“Le site de Notre-Dame-des-Landes est retenu. Il avait déjà connu une piste pendant la Seconde Guerre mondiale: «Pendant toute la Poche de Saint-Nazaire, un petit aérodrome de campagne avait été installé à Notre-Dame-des-Landes sur un champ de 5 ha. Des coucous d’observation américains y décollaient et venaient repérer le dispositif allemand de la Poche», détaille l’historien Michel Gautier.”
Vous fallait-il vraiment la caution d’un “historien” pour formuler un avis aussi banal et n’apprenant rien de bien nouveau à la plupart de vos lecteurs? Outre que cet extrait de ma contribution ne rend absolument pas compte de sa teneur générale qui est beaucoup plus complexe et pédagogique, je suis consterné de la voir utilisée à des fins de soutien quasi explicite au projet d’aéroport. En effet, la tournure de ce passage signifie que “puisqu’il y en a déjà eu un, il est logique qu’il y en ait un autre!” D’autant que le premier, bien que petit, était aux mains des Américains et qu’il a joué un rôle très positif pendant la poche de Saint-Nazaire, et que pour faire bonne mesure, c’est l’avis d’un “historien”!
Me voilà donc enrôlé dans un combat que je ne partage pas, à titre personnel, ce qui me semble-t-il avait été suffisamment signalé dans la chute de mon texte. Autrement dit, je suis victime d’une manipulation où l’on utilise mon nom à des fins partisanes. Je me vois donc dans la nécessité de faire connaître publiquement la nature de notre échange et le détournement d’usage que la rédaction de votre magazine en a fait.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Quelques notes de mon court séjour sur la ZAD.
Voici quelques photos de la ZAD de notre dame des landes. Les 55 premières photos sont des lieux d’habitation, les 102 autres photos sont des barricades.
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.4548212952097.2162606.1494535829&type=3
Je me permet d'écrire quelques notes de mon court séjour sur la ZAD.
De ce que j'en ai compris, la ZAD est occupée en ce moment par environ 200 ou 300 personnes, qui vivent dans environ 20 lieux. Certains lieux sont des maisons en pierre pas encore expulsables, d'autres sont des maisons en pierre expulsables que Vinci veut détruire, d'autres sont des cabanes en bois/plastique/métal et sont expulsables, d'autres en tentes. Les zadistes sont là pour différentes raisons, certains pour essayer la vie en Autogestion, certains pour tester la démocratie directe, certains pour draguer, certains pour casser du flic, certains sont là pour construire des cabanes, certains pour protéger la nature l'écologie, certains pour la défonce, la picole, certains pour combattre l'Etat et le Capitalisme, certains sont radicalement pacifistes, certains sont là pour plusieurs de ces raisons et d'autres pour d'autres raisons j'imagine.
Ce mélange de genre donne une ambiance très particulière sur la ZAD et c'est beau. Le tout s'organise par des assemblées et des décisions au consensus. Le respect est très présent. La lutte contre l'aéroport est une convergence des luttes qui rassemble plein de monde ayant la volonté d'agir pour un monde meilleur.
Les occupations sont de construire des barricades, des cabanes, de tenir la garde aux barricades jour et nuit, de s'occuper des taches du quotidien.
Les travaux de construction de l'aéroport sont ralentis, car dès que les bûcherons arrivent pour couper les arbres, les bruits des tronçonneuses attirent les zadistes qui se mobilisent très vites [ par téléphone, talkie walkie et même une radio FM ] et viennent empêcher les bûcherons d'avancer. Les gendarmes protègent les travailleurs en les encerclant, mais ils sont eux même encerclés par 100 ou 200 zadistes et ne peuvent plus avancer, s'ensuit parfois affrontement, caillassage et lacrymogène qui ne permet pas aux bûcherons de travailler. Et donc les travaux de construction ne peuvent pas commencer.
J'ai relevé quelques problèmes cependant, que je dis ici, dans l'espoir que cela serve pour la résolution de ces problèmes, car il me semble que c'est en parlant des problèmes qu'on les résout, avec l'intelligence collective.
En ce moment il existe une ambiance de suspicion, car apparemment les flics viennent en civil et sabotent les cabanes en coupant des cordes ou autre. De plus se rajoute une petite paranoïa de suspicion d'espionnage. On peut y rajouter une tension dû au fait que les gendarmes maintiennent la pression sur le lieu de La Sécherie en chargeant régulièrement les barricades. ET J'EN PROFITE POUR DIRE QUE CEUX QUI SONT MOTIVÉS POUR DE L'ACTION PEUVENT ALLER SOUTENIR LA ZAD ET TENIR LES BARRICADES. Donc une ambiance désagréable s'installe et cela peut nuire et faire fuir certaines personnes sincères. J'imagine que c'est le même problème que celui de la cinquième colonne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cinquième_Colonne
Et donc c'est pas nouveau, ceci dit, il me semble que si on se concentrait sur ce problème on pourrait peut être trouver des solutions qui permettent de coller avec les valeurs de l'Autogestion tout en combattant le sabotage et l'espionnage.
Un autre problème de taille est l'ambiance avec le voisinage, les habitants de la campagne alentour. J'ai entendu des gens se plaindre d'une recrudescence des cambriolages et vol divers et cela est mis en lien avec les zadistes. Même si d'autres disent que les cambrioleurs profitent de la situation dans la région et que les zadistes ne seraient pas forcement responsable. Si on rajoute le fait que quand je tenais une garde sur une barricade, on me prévient que des chasseurs ont foncés sur la route D281 et ont balancé des cocktails molotovs et ont failli écraser deux personnes. J'ai rencontré des chasseurs dans un petit bar des alentours, qui m'ont dit qu'un des leurs c’était fait voler un chien, tabassé et menacé avec une machette. Rajouté au fait que les médias ont dit que le père de la jeune fugueuse s'était fait frappé par les zadistes quand il était revenu récupérer sa fille.
Je pense qu'il faudrait apporter une attention particulière au problème de voisinage car il pourrait entacher l'image de la lutte et parce que cela pourrait légitimer une intervention plus musclée si l'opinion publique venait au fait de penser que les zadistes soient des sauvages. De plus un des chasseurs m’avait lancé que cela ce terminerait avec un coup de fusil. Donc avant que ça dégénère, je pense qu'il faudrait s'occuper de cela.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Notre-Dame-des-Landes : Le gouvernement a construit l’aéroport en cachette cette nuit
Nantes – Désillusion cruelle pour les nombreux opposants et militants qui occupaient le site de Notre- Dame-des-Landes depuis des mois. En effet, le gouvernement a construit la nuit dernière la totalité de l’aéroport qui devrait accueillir ses premiers vols dans le courant de la journée. Récit.
Partagés entre stupeur, indignation et incrédulité
Le réveil de ce matin avait des allures de gueule de bois pour tous les opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. En effet, pour mettre un terme à des mois d’opposition, le gouvernement a profité de la nuit pour construire la totalité de l’aéroport et ce, en un temps record. « Nous avions besoin d’une nuit très sombre. Le couvercle nuageux était très bas, c’était parfait. Nos ingénieurs étaient préparés, tout s’est bien déroulé » a commenté le chef de chantier lors d’une conférence de presse. « Nous avons eu un peu de difficultés avec le toit du terminal principal mais nous avons pu terminer à temps à six heures du matin » a-t-il ajouté avant de féliciter les équipes de travaux qui ont fait sortir de terre l’aéroport, ses centaines de mètres carrés de surface et ses kilomètres de pistes en l’espace de simplement quelques heures.
Du côté des opposants, passée la gueule de bois, c’est l’incompréhension. « Des mois qu’on se battait et ce matin il était là, en face de nous » se lamente Jérôme, 34 ans. « J’ai entendu du bruit la nuit dernière mais je pensais que c’était juste des patrouilles de la gendarmerie qui passaient comme d’habitude sur la route plus loin, j’étais loin d’imaginer qu’ils construisaient l’aéroport » s’explique Clémence, visiblement très abattue. « On peut quand même reconnaître qu’ils ont été très malins » a concédé à demi-mots, Gabriel, 20 ans.
Les opposants sont désormais en colère contre le gouvernement qu’ils accusent de ne pas avoir été très « fair play » dans l’affaire. « Faire ça en une nuit, alors que ça fait des mois que nous nous battons, c’est pas très juste. On est très tristes de ce manque de sportivité de la part du gouvernement » ont commenté les associations. Le nouvel aéroport de Notre-Dame-Des-Landes devrait accueillir le Premier ministre qui assistera à son inauguration en fin de matinée, avant que les premiers vols commerciaux ne débutent dans l’après-midi.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
[quote="nico37"][quote]Notre-Dame-des-Landes : Le gouvernement a construit l’aéroport en cachette cette nuit
/quote]
?????..... Poisson d'avril en avance ?????....
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?????..... Poisson d'avril en avance ?????....
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Collectif Pontivy a écrit:- Jeudi 21 Février, 20h30, projection-débat "Notre Dame des Landes, au coeur de la lutte" au Rex de Pontivy : l'accueil d'Hervé Thébaut (pilote) et Julien Durand (ACIPA) se fera à 18h30 au Grenier à Bières. Le débat sera animé par Olivier Le Clainche, de Radio Bro Gwened ; il fera une interview (émission Mégaphone)
- Lundi 25 février, 20 h, à la Maison des Associations de Pontivy (changement de lieu pour ne plus être limité dans le temps) : réunion du Collectif.
Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : les rebonds d’un aménagement conflictuel ( Jean Renard, Cécile Rialland-Juin,[1] )
Le projet de transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique sur un nouveau site implanté sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, membre de la communauté de communes d’Erdre et Gesvres (CCEG), au nord-ouest de l’agglomération nantaise, s’explique, se comprend et se justifie, dans l’esprit de ses promoteurs par une logique d’aménagement du territoire. Il s’agit aujourd’hui, pour les partisans de ce projet, de donner à l’ouest de la France le grand aéroport international qui lui manque, l’aéroport du Grand Ouest.
Que l’agglomération nantaise ait besoin d’un aéroport international pour son développement économique est une évidence. L’aéroport de Nantes-Atlantique est l’un des 9 aéroports de province d’intérêt régional. Qu’il y ait besoin d’un nouvel aéroport sur un autre site que l’actuel, là est le débat. En d’autres termes, l’aéroport de Nantes-Atlantique dont le trafic dépasse, en 2012, 3,6 millions de passagers doit-il être abandonné au profit de son transfert sur un nouveau site ? Et si oui, pour quelles raisons ?
En 2013, dans un contexte de transition énergétique, après la signature de deux « Grenelle de l’environnement », au moment où la crise économique remet en cause la croissance des trafics aériens, ce grand équipement structurant pose question. A suivre les différentes prises de positions, manifestations et mobilisations autour de l’acceptation ou du refus du projet, on constate que le débat s’est largement diffusé dans la société française et même au-delà, et devient emblématique.
Cet exemple d’aménagement conflictuel représente, par son épaisseur temporelle, les jeux d’échelles imbriquées et la nature des acteurs impliqués, une étude de cas exceptionnelle pour les géographes qui réfléchissent aux rapports entre aménagement et développement des territoires.
Nantes Atlantique en 2012 : la réussite d’un aéroport
L’aéroport de Nantes Atlantique se situe au premier rang pour la croissance du trafic passagers depuis 2000, si l’on met à part le cas de Beauvais qui a bénéficié de l’installation de Ryan Air en 1997. Cette performance reflète le dynamisme de la métropole nantaise, que l’on peut lire par ailleurs dans la croissance démographique, l’essor des fonctions du tertiaire supérieur, le changement de l’image, même si Nantes demeure « une métropole inachevée » (Renard, 2008).
(...)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)
Bouguenais 2017 : avec ou sans avions ? Rencontre au Centre Marcet 2 rue Célestin Freinet - Bouguenais - Ligne 3 arrêt Les Couëts
Mardi 5 mars 20h00
Avec Françoise Verchère, Conseillère générale, membre du Parti de gauche
Yves Ardil, syndicaliste CGT, secrétaire UL Sud Loire
Thérèse Leparoux, ancienne élue, responsable de la question agricole à la communauté de communes Erdre/Gesvre
A l’initiative du collectif Bouguenais, Agir Solidaires bouguenaisagirsolidaires@gmail.com
J'avais, tu avais, elle avait, nous avions ?
Imaginons un instant que le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes ouvre ses pistes en 2017 en (faux) vert et contre tout. Que le lobbying intensif matraqué sur place par les centaines de gendarmes finisse par venir à bout des résistants, permettant ainsi à l'entreprise Vinci d'y construire, à l'aide de subventions publiques, ce projet témoin d'une époque où l'on pensait que la croissance ne s’arrêterait jamais.
Dès lors, a-t-on une idée précise de ce que deviendra la ville de Bouguenais ?
Ça et là, au hasard de la communication municipale de la commune, quelques réunions d'informations à ce sujet se sont tenues. Et à chaque fois le flou demeure. Dans son dernier mot du maire, Mme Gressus parle d'opportunité économique, sociale, environnementale, et assure que les entreprises existantes ne seront pas transférées... Même celles qui dépendent directement de l'aéroport ? Même Airbus ?
La municipalité, le conseil général, régional, tous garantissent la survie de l'usine Airbus grâce au maintien de la piste actuelle de Nantes Atlantique. Difficile à croire car le projet de départ de ce nouvel aéroport (vendu avec hypocrisie comme un transfert) n'en fait pas mention.
Doit-on se satisfaire de promesses tenues par voie de presse, lâchées comme quelques concessions comme on marchanderait une voiture alors que se joue notre mode de vie ?
Engagements d'autant plus compliqués à croire quand par ailleurs on entend les mêmes élus hurler tous azimut qu'il faut du foncier, beaucoup de foncier afin de loger les milliers de nouveaux arrivants annuels en Loire-Atlantique. L’atterrissage de trois bélugas par semaine sur la piste désertée tiendra-t-il longtemps face à la spéculation immobilière ?
Que deviendra le sud-Loire si l'usine Airbus, symbole des industries locales en voie d’extinction, pourvoyeuse de 1986 emplois directs (sans compter les emplois indirects), disparaît ? Tout le monde ne pourra pas se reconvertir dans les quelques postes d'ingénieurs des nouvelles entreprises de « haute » technologie qui poussent sur la commune.
A-t-on envie durant les prochaines années de rejoindre la cohorte de voitures bloquées sur le périphérique allant travailler au nord ? Pour rentrer dormir au sud ?
Des dizaines de milliers de personnes sont venues de toute la France manifester leur opposition à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les habitants qui résistent sont aidés par des dizaines de collectifs, là aussi répartis nationalement, mais pas encore à Bouguenais, commune pourtant particulièrement concernée.
Toujours dans son dernier mot du maire, Mme Gressus se demande si nous vivons fenêtres fermées l'été à cause des avions. Des dizaines d'années après l'installation de l'aéroport de Nantes-Altlantique, le bruit deviendrait aujourd'hui insupportable ? A-t-on envie de rester caricaturé par les pro-aéroport qui nous présentent comme des habitants ne supportant plus le survol des avions et vivant en permanence dans la crainte d'un crash ?
Le nouvel aéroport, avaleur de terres agricoles, conçu par des décideurs politiques en quête de reconnaissance internationale et obtus face aux enjeux écologiques, économiques et sociaux actuels, remet fondamentalement en cause le mode de vie de milliers d'habitants dans le nord Loire mais aussi dans le sud Loire, et en particulier à Bouguenais. Ici se joue la disparition à terme d'un milieu industriel et des entreprises qui en dépendent. Ici se joue aussi l'aménagement urbain qui en découle. Un aménagement urbain qui, si l'aéroport disparaît, reste aujourd'hui extrêmement nébuleux.
Il est temps d'en parler.
Nous vous invitons à une Rencontre au Centre Marcet le mardi 5 mars 20h00
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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