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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)

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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 16 Empty Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)

Message  nico37 Jeu 21 Fév - 12:44

Prochaine réunion du comité Pays basque de soutien à NDDL : lundi 11 mars à 18h au Gorriak, 40 rue Bourgneuf à Bayonne

Nous avons fait nos 2 premières séances de pétition-photo les jeudi 8 et vendredi 9 février, soit une cinquantaine de photos en plus sur : http://www.flickr.com/photos/nddl/sets/72157632365364648/
Faites comme nous, avec vos ami-e-s, votre famille, vos orgas, photographiez-vous comme indiqué sur le site !

Nous organisons d'autres séances de pétition-photo :
- samedi 23 février à 20h, à la M.V.C. du Polo Beyris de Bayonne, avant la lecture de la pièce de Frédéric Lordon « D’un retournement l’autre ; comédie sérieuse sur la crise financière » par des membres d'ATTAC Pays basque, entrée gratuite
- mardi 26 mars à 20h30 au cinéma le Royal à Biarritz, avant l'avant-première du film de Gus van Sant "Promised land" sur les gaz de schiste, soirée animée par l'association Bizi !

Samedi 13 avril : grande manif de remise en culture des terres expropriées "sème ta zad" : http://zad.nadir.org/Appel-a-occupations-agricoles-sur
Un covoiturage sera organisé. Plus d'info à venir.

Samedi 11 mai : grande chaîne humaine de 25 km pour entourer la ZAD. Plus de 25 000 personnes attendues, ne ratez pas ce moment historique. Départ groupé en car depuis Bayonne. Pour réserver ou soutenir financièrement, nous contacter : pb.nddl@gmail.com.
LGV - Notre-Dame-des-Landes, même combat ! Nous organiserons des soirées de soutien pour informer et financer le car. Plus d'info à venir.

du 25 au 29 juillet à Stuttgart : 3ème Forum contre les GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés)

WE du 4 août : méga rassemblement à NDDL

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Message  nico37 Ven 22 Fév - 21:21

Concert en soutien à la ZAD

Vous ne pouvez pas ignorer qu'un grand "Ayraultporc" devrait être édifié dans la région Nantaise aux bons soins de l'entreprise Vinci faisant fi de toute considérations économiques et écologiques.

Depuis plusieurs années des citoyens résistent sur place à cette aberration. Début novembre 2012 une opération policière a été déclenchée en vue de démarrer les travaux. dés lors Une Zone de résistance c'est créée qui à pris le nom de Z.A.D.

Nous ne pouvons pas rester sans réagir face à la vague de répression qui s'abat sur les derniers résidents restant sur place.

Afin de soutenir ce mouvement de résistance, KICKYOUR ASSO organise un concert de soutien le vendredi 22 février à l'athénée libertaire.

Seront présents:

KUMA NO MOTOR ( Fast Hardcore Punk de Baiona )
http://kumanomotor.bandcamp.com/

TAPE OR DIE ( Hardcore punk )

DEGRADED ( Anarko grind )
http://degraded.bandcamp.com/

DECADENT SOCIAL KLASS ( Punk Hardcore )
https://www.facebook.com/DecadentSocialK ... ts&fref=ts

L'intégralité des entrées servira à acheter du matériel qui sera expédié sur place.

à 19h, Athénée Libertaire, 7 rue du Muguet, Bordeaux

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Message  nico37 Sam 23 Fév - 19:40

Samedi 23 février 2013 à 20h à La Petite Poule Rousse, place du village de Montaud (38210) Salle accessible aux personnes à mobilité réduite Prix Libre

Possibilité de boire et manger sur place
Soirée projection conviviale autour du film “Notre Dame des Luttes”

Construire un aéroport transatlantique taillé sur mesure pour le Concorde, à 27 kms au nord de la rocade de Nantes, à Notre-Dame-des-Landes ! Les paysans conduisent la « révolte » contre ce projet qui mangera 2 000 ha de terres, les militants nous racontent leur lutte au quotidien.
Plus d’infos : http://zad.nadir.org

La soirée sera animée par Savino et des personnes du "comité de lutte contre l’aéroport de NDDL et son monde” qui se réunit tous les mardis à 18h30 à Antigone*. Plus d’infos sur http://grenoble.indymedia.org contact : nddl38@riseup.net

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Message  nico37 Dim 24 Fév - 13:58

Notre Dame des Landes : l'élan pour une lutte prolongée, résolution de la coordination générale des Alternatifs des 16 et 17 février

Malgré la répression, la mobilisation ne faiblit pas :
- sur place, où se conjuguent l'opposition des paysan-e-s et des habitant-e-s à l'expropriation, des alternatives portées par plusieurs centaines de d'opposant-e-s, la colère de toute une population contre la collusion entre pouvoirs politiques et économiques ;
- dans toute la France, où plusieurs centaines de collectifs de solidarité se sont créés, alors que de multiples initiatives et réunions témoignent d'un large soutien militant dont les Alternatifs sont partie prenante.

La lutte à Notre Dame des Landes est un point d'ancrage et une référence pour de nombreux combats contre un capitalisme et un modèle de développement destructeurs, un motif d'engagement pour de nombreux jeunes. Elle rejoint d'autres combats contre les grands projets inutiles et imposés.

Le 11 mai 2013, les collectifs de soutien organisent une chaîne humaine, les Alternatifs participeront à cette action, comme ils seront présents lors du grand rassemblement des 3 et 4 août.

L'élan est donné : nous garderons Notre Dame des Landes !

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Message  nico37 Lun 25 Fév - 14:25

Réunion publique : Non au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes Lundi 25 février 2013 de 20h15 à 22h00
Salle Dubail, 18 bis passage Dubail 75010 Paris (M° Gare de l'Est)

Interventions suivies d'un débat :
- Julien Durand, producteur laitier, membre historique de l'ACIPA
- Dorian Piette, coordinateur des actions juridiques à NDDL

à l'initiative du collectif du 10e arrondissement contre le projet d'aéroport de NDDL soutenu par ATTAC - C&A - EE-LV - GA - NPA - PG - Utopia

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Message  nico37 Mar 26 Fév - 16:42

Congrès FSU 2013 à Poitiers Thème 3 : En France, en Europe et dans le monde, pour des alternatives économiques, sociales et écologiques, pour les droits et les libertés En France, en Europe et dans le monde (.pdf)

(...)

V-b-3-a Réorienter l'industrie

Mettre un terme à la désindustrialisation est indispensable. Mais on ne peut revenir à des industries polluantes et de main-duvre à bas « coût ». La politique industrielle et linnovation doivent être repensées en lien avec lutilité sociale des productions, les besoins de la population, lempreinte écologique. Pour la FSU, une politique dinfrastructures utiles, respectueux des choix des populations, de lintérêt général et des critères écologiques, intègre cette réflexion.

La FSU porte une appréciation négative sur le projet daéroport de Notre Dame des Landes au regard de son utilité douteuse, des alternatives mal étudiées, de lintégration insuffisante de lenjeu dun développement soutenable. Ce projet est incohérent en regard des enjeux affichés et des débats attendus à léchelon national ou international. Alors que nous ne pouvons plus nous tromper sur les grands investissements davenir, la FSU demande larrêt immédiat de ce projet daéroport, assortie de louverture dun véritable débat citoyen afin quil fasse lobjet des questionnements nécessaires dans la perspective dune transition écologique et énergétique. Cest dans cet esprit quelle apporte son entier soutien à tous les citoyens qui, au quotidien, le combattent, pacifiquement et avec détermination.

(...)

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Message  nico37 Mer 27 Fév - 15:55

## 13 avril 2013 – Notre-Dame-des-Landes - Sème ta ZAD

-- Manifestation de mise en culture
-- Contre l'aéroport et son monde – Pour les terres !

RV fourche en main à 10h pour plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours.

Rendre fertile ce qu'ils veulent rendre stérile :
Le 17 novembre nous étions 40 000 à reconstruire,
le 13 avril nous occuperons et cultiverons pour que la zad échappe au béton

Appel à lire ci-dessous - Pour plus d'infos, visuels : zad.nadir.org/semetazad - semetazad@riseup.net

--------

#### Appel :

Depuis le 16 octobre, la résistance déterminée à l'opération d'expulsion de la ZAD incarne un espoir : celui que nos vies, nos habitats, nos champs ne soient plus broyés par les logiques marchandes et par les visions stériles de l'aménagement du territoire. Plus de 200 comités locaux de solidarité ont fleuri ces derniers mois, et ici où là, du bocage nantais aux autres zones à défendre, nous voulons de nouveau envisager des victoires.

Le 17 novembre, nous avons montré que malgré l'invasion policière, ils ne pourraient pas vider la ZAD de ses habitant-e-s et que nous pouvions être 40 000 à revenir et reconstruire. Début janvier, une assemblée agricole lançait un appel à projets sur les terres de la ZAD expropriées par Vinci pour remettre en place les potagers détruits et les démultiplier avec l'arrivée de nouveaux et nouvelles paysan-ne-s. Vergers, blés, légumineuses, poules et potagers...une dizaines d'initiatives s'élaborent d'ores et déjà.

Le début du mois d'avril sera un moment charnière : la fin de la « commission de dialogue » proposée par le gouvernement pour « mieux expliquer la nécessité de l'aéroport » signifiera le retour possible d'opérations d'expulsions de grande ampleur. En face, la dynamique
d'occupation de la ZAD, relancée le 17 novembre dernier, se tourne à présent vers des projets agricoles destinés à s'implanter dans la durée.
La remise en culture, en masse, des terres expropriées sera notre manière de tirer le trait sur un dialogue fantoche – et de célébrer les quelques mois passés à (re)construire, malgré l'incessante occupation militaire des routes du bocage. Cette manifestation sera aussi une manière de prendre de l'avance sur d'éventuels travaux en allant s'installer sur une partie des terres menacées à court terme.

Cette manifestation sera le fruit de ce qui se compose progressivement entre des paysans et des occupant-e-s venu-e-s s'installer pour défendre la zone : défrichage et occupation des terres maraîchères du Sabot en mai 2011, défense de la ferme du Rosier puis de la Châtaigne à l'aide de plusieurs dizaines de tracteurs enchaînés en novembre, occupation in extremis avant sa destruction de la ferme de Bellevue fin janvier... Au-delà de ces quelques dates emblématiques, la régularité des assemblées agricoles ainsi que les complicités nouées au quotidien, aussi bien autour d’un repas que derrière une barricade, ne cessent d’invalider les catégories fermées dont use le pouvoir pour qualifier et diviser les opposant-e-s au projet d’aéroport.

Ce qui se joue aujourd'hui à NDDL rappelle et renouvelle l'histoire dense de certains mouvements paysans locaux au cours des décennies passées : liens forts avec les grèves et mouvements de 68, actions directes face aux diktats de l'industrie, occupations de terre contre les « cumulards »...

Forte de ce terreau, la manifestation du 13 avril, en écho à la journée mondiale des luttes paysannes en appelle à une communisation des terres et des pratiques. Nous entendons par là :

- une forme de partage en porte à faux avec les grandes concentrations agricoles et les freins posés à l'accés au foncier pour les projets d'installation paysanne.

- l'entraide, la mutualisation de moyens, d'outils, mais aussi les possibilités d'installations collectives

- un dialogue fécond entre savoir-faire agricole traditionnel et pratiques expérimentales, entre professionnel-le-s et paysan-ne-s
hors-cadre.

- des réflexions communes autour de la question alimentaire: sur une production autonome en rupture avec les logiques agro-industrielles,
sur les liens possibles avec Nantes et ses habitant-e-s.

- la capacité de relier la question agricole à des formes de vie, d'habitat et à des luttes sociales.

En pratique il s'agira, le 13 avril, de partir outils en mains en plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours et de converger sur la ZAD pour se redéployer en direction des différents projets et chantiers agricoles. Au programme et suivant les facteurs hydrométriques :
plantation de vergers, de haies et de bosquets aromatiques, pose de ruches, défrichage, repiquage de semis, installation de structures
(serres, cabanes à outils...), drainage des terrains, nettoyage des fossés, réparations des clôtures détruites durant les affrontements et
balisage des chemins forestiers...
Seront aussi prévus des foires aux semences, des expositions de variétés anciennes et aujourd'hui clandestines, des discussions et ateliers autour des pratiques agricoles
– et en soirée, des fêtes, bals et banquets.

Nous invitons donc à cette occasion tou-te-s les opposant-e-s au projet d'aéroport à se mobiliser. Venez fêter le retour du printemps et montrons-leur qu’ici comme ailleurs, nous ne voulons ni de leur aéroport ni du monde qui va avec. Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre stérile, là est notre force.

(Une liste de besoins plus précis liés aux diverses installations sera transmise quelques semaines avant la manifestation)

## En résumé :

- 10h rv. fourche en main pour plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours pour aller occuper les terres et commencer les chantiers

- à midi, chacun-e est invité à amener une tarte à partager.

- le soir, bal et banquets

(plus d'infos pratiques, sur les rv, besoins matériels, l'accueil et autres à venir sur le site : zad.nadir.org/semetazad)

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Message  nico37 Jeu 28 Fév - 14:27

Ferme occupée par les opposants à l’aéroport : les demandes de délais rejetées 28/02

La reconquête de la ferme de Bellevue, située sur le site du projet d’aéroport, par un collectif d’agriculteurs le 29 janvier dernier n’aura été que provisoire. Le juge du tribunal d’instance de Saint-Nazaire a rendu sa décision ce vendredi matin. Le juge rejette les demandes de délais et ordonne aux dix occupants de quitter les lieux immédiatement, sous astreinte chacun de 50 € par jour de retard à compter de cette ordonnance. Les occupants devront en outre payer 1 000 € à la société Aéroport du Grand ouest.

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Message  Roseau Jeu 28 Fév - 21:21

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Message  nico37 Ven 1 Mar - 18:12

APPEL au RASSEMBLEMENT SOUTENONS LES INCULPÉS DE SAINT-AFFRIQUE au tribunal de Rodez, le 05 mars 2013 à 8h00

Rendez-vous mardi 5 mars à 8h devant le tribunal de Rodez pour soutenir les deux militants inculpés de Saint-Affrique suite à l’occupation de la mairie le 23 novembre.

Le rassemblement sera carnavalesque, bruyant et chantant. Arrivez déguisés, munis de casseroles, de trompettes, et de tout ce qui vous passera par la tête !

Rappel des faits :

- Le 23 novembre 2012, nous occupions la mairie de saint Affrique en soutien à la lutte de notre dame des landes. pour rappel, ce même jour, des centaines de personnes se faisaient expulsé de la ZAD (Zone à défendre), au lendemain d’un appel à réoccupation du site lancé par les nombreuses organisations luttant sur place et ailleurs. Nous avons pénétrés dans la salle du conseil municipal à 16h, lorsque la mairie était encore ouverte, exigeant du Sénateur-Maire PS de saint affrique de faire remonter nos revendications et de pouvoir rester sur place jusqu’au lendemain (jour de marché donc jour de grande affluence dans notre sud Aveyron) afin d’informer la population sur ce qu’il était en train de se passer à Notre Dame des landes.
- A 2h du matin, nous avons eu l’agréable surprise (sic) de se faire expulser par une soixantaine de CRS (fraichement débarqué de toulouse), lorsque nous étions une vingtaine de militants pacifiques. Inutile de vous raconter l’ambiance, des gaz lacrymo pour nous empêcher d’aller aux toilettes, une porte fracassé à coup de hache, des coups de matraque par ci par la, accompagné de lancer de militant... militants qui n’ont pas répondu par la violence (au grand dam du capitaine de gendarmerie locale, capitaine crochet pour les intimes). Une fois de plus la seule réponse qu’il ont donc trouvé pour justifier l’intervention des CRS fut de placer 2 personnes en garde à vue, avec pour chef d’inculpation : résistance avec violence.

Notre position : Nous estimons que cette arrestation est sans fondement, arbitraire et intervient dans un mouvement de criminalisation des luttes et de la jeunesse qui les porte, et appelons toutes personnes le souhaitant à nous rejoindre devant le tribunal lors du procès.

Appel d’offre déguisé : Le procés se déroulera le mardi 5 mars à 8h30 du matin (ouille, c’est vrai que c’est tôt, mais ça ne nous découragera pas !), au tribunal de Rodez (Aveyron). Nous lançons un appel au rassemblement de toutes personnes soutenant la lutte contre le projet d’aéroport de notre dame des landes, contre la répression policière, contre la criminilisation des luttes sociales et environnementales, contre ceux qui nous divisent, contre ces élus qui n’écoutent pas les cris du peuple, contre les projets capitalistes inutiles ! Comme c’est la saison, et que l’idées originale nous plait bien, nous appelons chacunes et chacuns à venir déguisé, à amener vos instruments de musiques, et toutes banderoles de Vinci qui pourraient trainer sur votre route. Alors rendez vous à 8h devant le tribunal, et préparez vous à bruler M. Vinci-Carnaval, afin de célébrer un nouveau monde sans toutes leurs folies ! Montrons leur que nous ne lâchons rien, que le froid ne nous engourdit pas, et que leur détermination renforce la notre !

Le 5 mars à 8h, appel à rassemblement carnavalesque sur le thème de la ZAD devant le tribunal de Rodez, en soutien aux inculpés de la mairie de saint affrique et à la lutte contre l’aéroport de notre dame des landes !

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Message  nico37 Sam 2 Mar - 9:06

Notre-Dame-des-Landes : Il faut maintenir l'occupation de la ferme de Bellevue

Suite à la décision du tribunal d'instance de Saint-Nazaire ce matin, occupants, tracteurs et animaux de la ferme de Bellevue sont immédiatement expulsables. Depuis un mois, le COPAIN (Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d'aéroport, dont fait partie la Confédération paysanne 44) occupe et protège le site pour empêcher sa destruction, et cette décision ne vient que renforcer sa détermination à maintenir l'occupation.

La mise en application du jugement dépend aujourd'hui d'une décision du pouvoir politique en place. L'expulsion de la ferme de Bellevue nierait le travail de la commission du dialogue, dont on s'étonne d'ailleurs de ne toujours pas connaître la teneur. Cela va aussi à l'encontre des recours en justice en cours au niveau national et européen, et de l'accord politique du 8 mai 2012.

La Confédération paysanne appelle donc à soutenir le COPAIN et à maintenir l'occupation de la ferme de Bellevue, ainsi qu'à la protection de toutes les fermes de la ZAD. Et demande, encore une fois, la remise à plat, de la Déclaration d'utilité publique de 2008 qui prévoit la construction de l'aéroport.

Contacts :

Gérard Durand, Secrétaire national, référent Notre-Dame-des-Landes : 06 80 72 32 74
Philippe Collin, Porte-parole : 06 76 41 07 18
Elina Bouchet, Chargée de communication : 06 95 29 80 78

16h55 le 28/02 : à Bellevue, le huissier vient de passer. Accompagné par deux fourgons de flics, qui sont rester derrière la barricade à coté du Chemin de Suez, coté Rosier, parce qu'il, le huissier avait assez de confiance, pour leur donner l'assignation. Après, ils sont tous repartis.

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Message  nico37 Lun 4 Mar - 18:19

Mercredi 6 mars RDV Place du parlement à partir de 12h. à Rennes

À l’automne dernier, le déclenchement par les pouvoirs publics de l’opération "César" visant à expulser les occupants de la ZAD s’est heurté à une résistance suffisamment acharnée pour mettre en échec les projets de la préfecture et de Vinci. Alors même que de plus en plus de forces se concentraient sur la ZAD pour reconstruire à plus grande échelle ce que les flics avaient détruit, la préfecture a décidé d’augmenter la pression, en multipliant les blessures (une centaine de blessés lors de l’offensive des 24 et 25 novembre) et en essayant d’enfermer ceux qui tombaient dans les sales pattes de ses sbires.

Le lundi 26 novembre 2012, 5 personnes ont été interpellées par des gendarmes en civil, infiltrés derrière la barricade du Sabot. Selon des témoins, il n’y a pas eu de sommations. Pourtant, elles ont été accusées de ne pas avoir obéi aux ordres de dispersion. Selon les personnes arrêtées, les gendarmes ne portaient pas de brassard au moment de l’interpellation et ne l’ont mis qu’après. Elles ont également été rouées de coup (visages tuméfiés, bleus sur le corps). Ayant tenté de se défendre contre un agresseur non-identifié en l’absence de brassards visibles, elles sont accusées de violence envers les gendarmes. En l’absence de preuves formelles (photos,vidéos,témoignages), le juge a validé la version policière au détriment de celle des accusées.

Depuis cet évènement, Cyril est toujours emprisonné en attente de procès en appel. Il a été condamné notamment à cinq mois d’emprisonnement faute d’une défense préparée. Il sera jugé à la cour d’appel de Rennes le 6 mars prochain.

Nous appelons toutes les personnes solidaires de la ZAD et de ceux qui luttent pour la défendre à venir soutenir Cyril en se rassemblant devant la cour d’appel pour partager des réflexions, des textes, un repas, et notre mépris face à leur procédures.

Prochains RDVs (.pdf)

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Message  nico37 Mer 6 Mar - 3:55

Appel à soutenir les inculpé.e.s du Collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Depuis sa création, le collectif est la cible d’une répression systématique.

Le 27 janvier dernier, 15 personnes se sont invité.e.s dans le parc du château familial des multi-miliardaires François et François-Henri Pinault — actionnaires du groupe VINCI — pour dénoncer leur responsabilité dans la construction du futur aéroport de NDDL. Un pique-nique, une banderole, des slogans pour signifier que nous faisons fi de l’impunité dont bénéficient Pinault et consorts qui exploitent, expulsent et bétonnent au gré des manœuvres politiques et des grands transferts financiers. La répression ne s’est pas fait attendre, les visiteurs et visiteuses du domaine ont été placé.e.s en garde-à-vue durant 45 heures, inculpé.e.s de « violation de domicile », « menaces de mort », « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques », ils/elles comparaîtront devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (1 personne) et au TGI de Versailles (14 personnes).

Le samedi 19 janvier, une cinquantaine de personnes se sont rendues au chantier des Halles, autre exemple de connivence entre Vinci et des élus PS. À Paris comme à Notre-Dame Des Landes et ailleurs, ils font main basse sur nos vies et nos territoires. De nos mots, slogans et affiches, nous avons recouvert les palissades du chantier, immenses panneaux publicitaires à la gloire d’un Paris uni autour de la consommation. La répression fut aussi au rendez-vous, deux personnes ont été arrêtées, placées en garde-à-vue pendant 48h, interrogées par le Service d’Investigation Transversale (la police politique), puis déférées. Elles ont été relâchées 70 heures après leur arrestation et comparaitront pour « dégradation de biens privés », « rébellion » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques », au TGI de Paris.

Le 16 novembre 2012, deux personnes avaient été arrêtées alors qu’à la veille de la grande manifestation de réoccupation de la ZAD, elles avaient, par quelques inscriptions sur un local de permanence, souhaité rappeler que le PS a les mains sales. Elles ont subi 62 heures de détention, des perquisitions à leur domicile et plusieurs auditions par le fameux Service d’investigation transversale (SIT). Jugées le 30 Janvier dernier, elles ont été condamnées à un Travail d’Intérêt Général, à une amende et leur condamnation a fait l’objet d’une mention au casier judiciaire.

Nous, collectif de personnes issues de divers horizons, militant.e.s de tous âges, agissant en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpé.e.s et les personnes emprisonnées. Nous appelons chacun.e à soutenir les inculpé.e.s, en participant à la caisse de soutien et en se rendant à leur procès. Nous appelons chacun.e à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre VINCI et son monde, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !

Le collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Récapitulatif des dates et lieux des procès :

• 28 février à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (reporté)

• 11 mars à 14h devant la 7e chambre D du TGI de Versailles (report possible)

• 12 mars au tribunal de Pantin à 9h30 : procès du Transfo, espace collectif occupé à Bagnolet qui accueille nos AG

• 13 mars à 13h30 au TGI de Paris (report possible)

Et en solidarité avec ceux/celles qui luttent pour le logement à Paris comme ailleurs, nous appelons à venir soutenir un camarade arrêté lors de l’occupation d’un immeuble :

• le 14 mars au TGI de Cité

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Message  nico37 Mer 6 Mar - 23:05

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Message  nico37 Jeu 7 Mar - 15:29

http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-notre-dame-des-landes-1-des-vaches-ou-des-avions-2013-03-04
http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-notre-dame-des-landes-2-un-peuple-de-boue-2013-03-05
http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-notre-dame-des-landes-3-barrages-policiers-et-barricades-zadistes-2013-

nico37

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Message  nico37 Ven 8 Mar - 18:56

La catastrophe du 5 mars 1973 à Nantes

Les défenseurs du projet d'aéroport de Notre Dame des Landes utilisent l'accident de mars 1973 pour conforter la peur d'une collision aérienne au-dessus de Nantes.

Un ami a attiré mon attention sur cet accident. Une page Wikipédia lui est consacré.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Collision_a%C3%A9rienne_de_Nantes_en_1973

Il est clairementr expliqué que suite à une grève des contrôleurs aériens, ils ont été remplacé par des contrôleurs militaires qui ne travaille pas d ela même manières que l'aviation civile, L'anglais qu'ils emploient n'a pas été compris correctement par les pilotes.
Accident donc : 68 morts
Le second pilote a réussi à se poser à Cognac malgré le fait que son avion était endommagé, il lui manquait une aile.
Après cela le service minimum a été instauré pour les contrôleurs aériens.
L'avion est tombé à La Planche assez loin de Nantes.
La cause de l'accident a été établie clairement, ce n'est pas la passage au-dessus de Nantes qui a posé problème, mais l'emploi de contrôleurs militaires pour casser la grève des aiguilleurs du ciel civils.
Encore une arnaque des pro-aéroports.
Cet accident a marqué l'histoire du Rock mondial. Le manager de Jimmy Hendrix est mort dans cette catastrophe aérienne.

http://nantesatlantique.forumactif.com/t1595-le-crash-de-l-avion-fantome-elucide
http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-La-Planche.-Crash-de-1973-les-habitants-marques-a-vie-%5BPHOTOS%5D_52716-2301675_actu.Htm
http://jimihendrix.forumactif.org/t924-la-mort-de-mike-jeffery

Rapport du BEA (.pdf)

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Message  nico37 Sam 9 Mar - 19:57

ND des Landes : la commission de dialogue partagée selon le Monde AFP 07/03

La commission de dialogue sur le futur aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, semble partagée entre les arguments des pro et des anti-aéroport et "pourrait suggérer au gouvernement des compléments d'enquête", selon un article du Monde à paraître dans l'édition de dimanche/lundi.

Dans cet article Claude Chéreau, président de la commission de dialogue, explique que "tout dossier qui attend une trentaine d'années perd beaucoup de ses possibilités de conviction" et ajoute: "Les arguments justifiant sa construction ont beaucoup varié dans le temps. Certains datent, d'autres sont devenus moins prioritaires".

"On nous a mis en avant la saturation de l'aéroport actuel; or le problème n'est pas aussi simple", cite aussi le quotidien.
Selon Le Monde, la commission pourrait donc "suggérer au gouvernement des compléments d'enquête".
Mais M. Chéreau, qui est aussi président de la Commission des comptes de l'Agriculture de la Nation, ex-conseiller de François Mitterrand et de Lionel Jospin, relativise aussi les arguments des anti-aéroport.

"Sur la richesse de la biodiversité, je ne suis pas certain que Notre-Dame-des-Landes soit une rareté comparée à la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu", située au sud de Nantes, relève le président de la commission.
Sur ce dossier très politique, l'un des ardents défenseurs du transfert d'ici 2017 de l'aéroport actuel Nantes Atlantique, situé dans la périphérie nantaise, vers Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes, n'est autre que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ex-député maire de Nantes.

Il a lui-même créé fin novembre la commission de dialogue sur l'aéroport pour tenter de sortir de l'impasse après l'émoi suscité par les interventions massives des forces de l'ordre contre les opposants.
La commission, qui termine ses entretiens en fin de semaine prochaine, doit rendre son rapport "à la fin du mois et on tiendra la date, soit le 29 mars soit le 2 avril", a précisé mercredi à l'AFP M. Chéreau.

Mais l'objectif de la commission "n'est pas la remise en cause du projet", avait-il rappelé tout en soulignant que la commission fera "des recommandations autonomes, quelles que soient les opinions des gens que nous avons rencontrés: on essayera d'être impartiaux"

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Message  nico37 Dim 10 Mar - 19:56

Notre-Dame-des-Landes : vol " retardé " Rémi Barroux | 09.03

C'est désormais une certitude : annoncé pour le printemps 2013, le chantier du futur aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes – s'il démarre – aura au minimum plusieurs mois de retard. A trois semaines de la remise de ses conclusions au premier ministre et ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, le président de la commission du dialogue, Claude Chéreau, par ailleurs président de la commission des comptes de l'agriculture de la nation, avoue son scepticisme.Après plus de soixante-quinze auditions des pro et anti-aéroport, il a confié au Monde ses doutes sur la pertinence de certains arguments justifiant la construction de la nouvelle plate-forme destinée à remplacer l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. "Tout dossier qui attend une trentaine d'années perd beaucoup de ses possibilités de conviction, avance M. Chéreau. Les arguments justifiant sa construction ont beaucoup varié dans le temps. Certains datent, d'autres sont devenus moins prioritaires."

Il se garde bien toutefois de condamner le projet, prérogative qui n'est pas comprise dans sa lettre de mission, dit-il en souriant. Car il sait le dossier "politique" : "Notre rapport présentera les inconvénients et les avantages du futur aéroport, et ce sera au gouvernement de décider."

"LE PROBLÈME N'EST PAS AUSSI SIMPLE"

Peu convaincue par les chiffres avancés par les deux camps, la commission, composée aussi de Claude Brévan, architecte et ancienne déléguée à la ville, et du juriste Rouchdy Kbaier, pourrait suggérer au gouvernement des compléments d'enquête. "On nous a mis en avant la saturation de l'aéroport actuel ; or le problème n'est pas aussi simple", avance M. Chéreau. Le président de la commission du dialogue souhaite plus de précisions sur le schéma des transports devant desservir le futur aéroport. Ses bienfaits économiques et le nombre d'emplois à la clé ne semblent pas non plus avoir emporté sa conviction.

Pour autant, les arguments des opposants au projet ne l'ont pas tous séduit. "Sur la richesse de la biodiversité, je ne suis pas certain que Notre-Dame-des-Landes soit une rareté, comparée à la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu ", fait valoir M. Chéreau. De même, le plan d'exposition au bruit, réalisé il y a dizaine d'années, doit être révisé. Autant de données réclamées par la commission du dialogue.

A Matignon, où le premier ministre est un ardent défenseur du projet, on fait valoir que la bataille de chiffres est stérile. "La commission du dialogue ne dispose pas de son bureau d'études, elle ne peut que constater que les parties divergent sur les éléments avancés, déclare-t-on. Les opposants font des plans sur la comète, les pro-aéroport font d'autres hypothèses, sur la démographie nantaise, le coût du pétrole, les prévisions de trafic aérien, la croissance, etc."

CERTAINS S'INQUIÈTENT AU PS

Les écologistes, reçus de nouveau par la commission mardi 5 et mercredi 6 mars, insistent sur la nécessité de mener une enquête – non réalisée à ce jour – sur les possibilités de transformation de l'actuel aéroport.
D'autres incertitudes demeurent, comme la demande d'informations de la Commission européenne sur d'éventuels manquements aux règles communautaires.

Le dossier se complique, et certains au Parti socialiste s'inquiètent de l'entêtement de Jean-Marc Ayrault. "Si ce n'était pas le dossier du premier ministre, cela fait longtemps qu'il aurait été renvoyé à plus tard : Notre-Dame-des-Landes n'est pas une priorité nationale", confient des élus préférant garder l'anonymat. Ils ne veulent pas d'un dossier porteur de fractures avec leurs alliés écologistes, à quelques mois d'élections municipales et régionales difficiles.

"On ne peut pas prendre le risque d'affrontements longs et violents sur ce dossier, explique Jean-Paul Chanteguet, président socialiste de la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, qui recevra M. Chéreau le 12 mars. Il faut poursuivre le dialogue et, avant tout démarrage du chantier, élaborer un schéma national des infrastructures aéroportuaires."
Matignon dit attendre la fin mars : "Soit les travaux peuvent commencer après l'été par exemple, soit le rapport nous dit que le projet n'est pas prêt et nous prendrons le temps nécessaire."

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Message  nico37 Mar 12 Mar - 3:04

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Message  nico37 Mar 12 Mar - 15:27

Lettre ouverte au Comité d’expertise scientifique dans le cadre de la Procédure d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau pour le projet d’« Aéroport du Grand Ouest » à Notre-Dame-des-Landes Par les décompenseurs en lutte[1]

À l’attention de Monsieur le président et MM. les membres du comité d'expertise scientifique
Copie à :
Monsieur le Président de la République
Monsieur le Premier Ministre
Madame la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie
Monsieur le Ministre des transports
Monsieur le Directeur de la DREAL Pays de la Loire.
Monsieur le Président du comité de suivi environnemental
« La compensation ne doit pas être un droit à détruire »
(Fabien Quétier, 2012)
« Une mesure compensatoire n’est pas à instruire comme un droit à détruire »
(Barnaud et Coïc, 2011, p. 83)
Que ce soit au regard de la biodiversité ou au titre de la loi sur l’eau, Aéroport Grand Ouest (AGO-Vinci) et l’État présentent diverses mesures visant à compenser la destruction irréversible de la Zone d’Aménagement Différé (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes qui serait occasionnée par la construction du futur aéroport de l’agglomération nantaise. La compensation est la dernière étape d’un triptyque Éviter, Réduire, Compenser qui doit prévaloir aux actions d’aménagement (loi de 1976 relative à la protection de la nature et loi sur l’eau révisée en 2004). Ainsi, selon la loi n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, les procédures de décision publique doivent permettre de « privilégier les solutions respectueuses de l’environnement, en apportant la preuve qu’une décision alternative plus favorable à l’environnement est impossible à coût raisonnable » et de limiter la consommation des surfaces agricoles, forestières et naturelles. Il nous semble évident que la construction de cet aéroport ne répond pas à ces critères, faute de recherche sérieuse d’un autre site moins nocif à l’environnement (à commencer par le site de l’actuel aéroport de Nantes) et doit avant tout être évitée. Les opérateurs, forts de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP), se sont largement affranchis de l'étape « Éviter », ont prestement traversé l’étape « Réduire » et avancé jusqu’à l’étape « Compenser ».
La démarche de compensation présentée par les porteurs de projet est dite « innovante », c’est-à-dire qu’elle n’a pas d’antécédent en France, voire en Europe et s’inspire de méthodologies pratiquées notamment aux Etats-Unis où il existe un marché de la compensation pour les zones humides et les espèces protégées, avec des banques privées commercialisant des « crédits » à des aménageurs achetant ainsi un droit à détruire. Il s’agit ici de rendre commensurables par diverses métriques des écosystèmes à détruire d’une part, et des écosystèmes à recréer ou préserver d’autre part. L’efficacité de cette approche pour freiner l’érosion de la biodiversité ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique internationale (Walker et al. 2009). En dépit de plusieurs décennies de pratique aux États-Unis et en Australie notamment et d’un effort de recherche croissant, tant de la part d’institutions publiques (universités) que privées (bureaux d’étude), les mesures compensatoires se heurtent toujours à de sérieuses limitations qui justifient de larges doutes sur leur pertinence (Maron et al. 2012). Il s’agit notamment de limitations techniques, qui peuvent être classées suivant trois catégories (Maron et al. 2012) : (1) la difficulté à évaluer objectivement un écosystème afin de mettre en place des équivalences dans un système d’échange, (2) les incertitudes pesant sur la capacité à reconstituer les écosystèmes détruits et (3) le délai entre la destruction d’un écosystème et la mise en place des équivalences, le temps étant très évidemment une dimension non-compensable en écologie (Walker et al. 2009).
Plusieurs éléments laissent penser que la méthodologie proposée et l’expérience qui serait tentée ici pourraient devenir un modèle pour d’autres grands projets en France et en Europe. Cette méthodologie, commune aux dossiers Biodiversité et Loi sur l’eau, a été élaborée non par des spécialistes indépendants issus d’établissements de recherche publique ou d’enseignement supérieur, mais par le bureau privé d’études environnementales leader en France, Biotope. Ce bureau s’est lui-même partiellement déchargé de sa responsabilité scientifique en précisant bien que « les maîtres d’ouvrage ont également apporté leur contribution à la rédaction du dossier, en rédigeant ou amendant certains chapitres, notamment la présentation et la justification du projet, les mesures de réduction des impacts, la démarche compensatoire et les mesures complémentaires » (Dossier Desserte routière, Pièce A, p. 70). Autant dire que cette méthodologie de compensation, inédite et taillée sur mesure pour et par les maîtres d’ouvrage, est, en de nombreux aspects, contestable.
Suite aux réserves émises par la Commission d’enquête publique dans le cadre de la loi sur l’eau concernant cette méthodologie, et devant l’indignation suscitée par les opérations policières d’octobre et novembre 2012, le gouvernement a décidé de constituer un « Comité d’expertise scientifique » ayant pour mission de « valider la méthode de compensation environnementale, dans le respect de l’ensemble des règles applicables et conformément aux conclusions de l’enquête publique Loi sur l’eau » (Communiqué du 30 novembre 2012, des Ministres de l’Écologie et des Transports). « Valider », voilà un mandat bien « cadré »… Nous imaginons qu’ainsi conviés à donner une validation dans l’urgence, avec une seule visite sur le terrain cet hiver (guère la meilleure période pour l’observation en écologie), en autocar, au petit matin et encadrés par des CRS, il n’a pas été possible aux membres du Comité d’expertise scientifique de se faire une idée précise de l’écosystème en question et de sa valeur écologique, qui est indissociable d’une valeur agri-culturelle (gestion d’un territoire bocager par une petite paysannerie riche en savoirs agro-écologiques), ni de relever le grand nombre d’erreurs et mésestimations des méthodes et mesures de compensation écologiques proposées dans des dossiers atteignant le millier de pages. Aussi nous permettons-nous de vous soumettre humblement nos observations[2], en les souhaitant utiles à la mission d’expertise scientifique à finalité d’intérêt général, qui devrait être le vôtre, en toute indépendance, osons-nous l’espérer, par rapport aux intérêts économiques et politiques des maîtres d’ouvrages (État et AGO-Vinci).

1. Un état des lieux tronqué

De l’analyse des dossiers présentés, il ressort que les surfaces et les « fonctionnalités » des zones humides (y compris en matière de biodiversité) ont été systématiquement sous-évaluées.

1.1. Des surfaces impactées sous-estimées

Les dossiers mentionnent une dégradation d’environ 1140 ha, comprenant deux zones d’impacts. La première, d’environ 704 ha, correspond à la zone d’emprise (bétonnage) et regroupe la plate-forme aéroportuaire de 526 ha et la desserte routière de 178 ha. La seconde, d’environ 433 ha, correspond à une zone subissant des « altérations fonctionnelles notables », et concerne 151 ha sous influence de la desserte routière, 80 ha sous influence de l’aéroport et 202 ha sous influence conjointe.
Ces chiffres ne concernent que la phase de « mise en service » et non l’« aéroport en extension à terme » – alors qu’il est prévu d’étendre les pistes et les bâtiments quelques années après la mise en service en cas de succès commercial –, et ne tiennent aucun compte d’une vision prospective de l’évolution foncière de la région si l’aéroport se faisait (multiplication de zones d’activité, de constructions, urbanisation…). On peut déplorer l’absence d’intégration dans les dossiers d’études prospectives de l’agence départementale ou régionale d’urbanisme. Cet « oubli » permet non seulement de sous-estimer grossièrement les impacts écologiques de l’aéroport sur la région, mais aussi, on le verra, de proposer des actions de « compensation » sur des parcelles dont on sait qu’elles seront détruites ou impactées dans une phase ultérieure.
Le cas du drainage apporte un exemple supplémentaire d’un travail de sous-estimation systématique. La superficie annoncée de l’emprise des travaux à l’ouverture de l’aéroport est de 537 ha (543 ha avec le taxiway). Les superficies déclarées drainées sont estimées à seulement 65 ha (73 ha avec taxiway). On peut sérieusement avoir des doutes sur les surfaces annoncées, compte-tenu du caractère humide de l’ensemble de la zone. Il est probable que la surface réellement drainée en cas de réalisation du projet soit bien supérieure. Comment construire des bâtiments et des parkings sur un sol saturé en eau sans drainage ? La création de fossés à ciel ouvert (notamment en bord des voiries) n’a pas été prise en compte, alors que, suivant la profondeur des fossés, cela peut entraîner un rabattement de la nappe plus ou moins important et dans tous les cas, un assèchement par drainage des zones humides.

1.2. Des zones humides mal caractérisées et sous-évaluées

Les zones humides de la zone sont mal caractérisées et mal classifiées, ce qui aboutit à une sous-estimation de leur valeur écologique et donc du besoin de compensation. La carte intitulée Identification des zones humides – Aéroport – Résultat du critère Habitats (Dossier AGO Loi sur l’eau, pièce C, p. 112) présente les zones humides caractérisées selon le critère « habitats » (associations végétales). Les parcours sur le terrain permettent d’identifier des erreurs de rattachement aux codes CORINE biotopes entraînant une sous-estimation importante des surfaces ainsi caractérisées en tant que zones humides. D’autre part, le critère « végétation caractéristique » (basé sur la présence d’espèces caractéristiques) n’a pas été pris en compte de façon effective. Une liste d’espèces est définie par l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 « précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides » : lorsque cette végétation est dominante sur la zone étudiée, cela entraîne la caractérisation d’une zone humide. L’observation de terrain montre que l’absence de prise en compte de ce critère réglementaire a également conduit à sous-estimer la surface des zones humides caractérisées par la végétation présente sur le site. Cette sous-estimation entraîne par la suite, et d’après la méthode employée, une minimisation des fonctionnalités des zones humides du site.
L’analyse pédologique est également déficiente dans l’étude. Le chapitre L 1.3.2. (Dossier AGO Loi sur l’eau, pièce C, p. 118) indique les surfaces des sols caractéristiques d’une zone humide sans description des différents types de sol observés. Un rapprochement des sols aux classes d’hydromorphie du Groupe d’Étude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA, 1981) aurait permis de mieux aborder les caractéristiques fonctionnelles de ces zones humides en tenant compte du degré d’hydromorphie. Selon le critère pédologique, 97 % du site est en zone humide ! Il est surprenant de ne pas avoir adopté une approche dite « Potentielle – Effective – Efficace » qui aurait été beaucoup plus pertinente (Mérot et al. 2006) car, d’après sa pédologie, le site représente une zone humide effective au regard du dossier Loi sur l’eau. Les zones humides efficaces auraient dû être définies précisément par les différentes fonctionnalités et notamment au travers d’un découpage en Unités HydroGéoMorphologiques (H.G.M.U.). « Une HGMU est une entité géomorphologique homogène où se déroule un type de processus hydrologique et correspondant à un même type de sol. Le type de végétation peut être variable en liaison avec les modalités de gestion et peut être intégré secondairement »(Mérot et al. 2006). Cette méthode aurait permis de ne pas sous-estimer les fonctionnalités des zones humides. Le travail présenté, focalisant son diagnostic sur la végétation, conduit à minimiser la fonctionnalité des zones humides lorsque la gestion de la parcelle a entraîné une modification de la flore (ré-ensemencement, mise en culture…). Mais si l’on prend par exemple la fonction de régulation hydraulique, le fait d’être sur une prairie humide ou sur une culture humide apporte peu d’indication sur la saturation du sol en eau et sur la présence d’une nappe. Au lieu d’une étude pédologique et végétationnelle rigoureuse, le dossier AGO définit trois catégories « à la louche » : les zones humides liées à un cours d’eau (18 % – 230 ha), les zones humides de plateau (81 % – 1000 ha) et les zones humides liées à un plan d’eau (0.4 % – 5 ha; cf. carte intitulée Typologie des zones humides p.124 du dossier Loi sur l’eau).
Cet habile tour de passe-passe permet de caractériser plus de 80 % des surfaces comme « zones humides de plateau ». Or l’observation de terrain conduite par les Naturalistes en Lutte et les associations indique que la zone d’étude pouvant être caractérisée en tant que « plateau » (au niveau des lignes de crête) est d’environ 40 %, soit moitié moins que les 81 % annoncés. Les zones humides liées à un cours d’eau, en secteur de « têtes de bassins versants » sont donc non de 18 % mais 59 % (soit environ 729 ha), avec des pentes relativement faibles à moyennes, avec certains petits secteurs présentant des zones de plat ou de replat mais sans déconnexion apparente (pas de rupture de pente).
Ce classement erroné génère une sous-estimation importante des fonctionnalités des zones humides. En effet, il est sous-entendu que les zones humides de « plateau » ne sont pas en tête de bassin versant, ont moins de valeur que les autres, et sont déconnectées des autres zones humides et des cours d’eau, alors qu’il n’en est rien. L’observation de terrain montre au contraire des connexions importantes entre ces zones humides et les ruisseaux, avec notamment, de nombreux écoulements de surface. On peut aussi supposer la présence d’importants flux de sub-surface. Ainsi catégorisées en « plateau », donc « non connectées », ces zones humides voient alors leurs fonctions hydrologiques (restitution différée, recharge des cours d’eau) et écologiques (épuration) négligées ou sous-estimées.
1.3. Une biodiversité sous-estimée
La désignation du site de Notre-Dame-des-Landes comme un site présentant un enjeu naturel « modéré » est faussée par rapport aux enjeux soulevés aussi bien dans les dossiers de demande de dérogation à la protection d’espèces faunistiques et floristiques que dans les dossiers d’autorisation Loi sur l’eau. Le CNPN n’a pas fait de visite sur le site et a donc dû s’en tenir à la présentation du dossier (si certains de ses membres avaient pu s’y rendre par le passé, c’était sans avoir à l’esprit les problématiques actuelles). On notera que le dossier sur lequel ils ont dû se prononcer ne comporte aucun document de synthèse et qu’il est si volumineux qu’il semble très précisément destiné à interdire toute vision d’ensemble. L’importance de la zone humide est soigneusement gommée et le pourcentage total des zones humides concernées n’apparaît pas.
Malgré cela, dans son avis, le CNPN ne manque pas de souligner le caractère relictuel et donc remarquable du bocage de Notre-Dame-des-Landes dans la mesure où tous les autres ont été touchés par l’évolution de l’agriculture intensive : « les travaux connexes ayant fait régresser de manière drastique tous les types de bocages, dont celui concerné par la construction de l’aéroport et des dessertes ».

1.3.1. Une prospection insuffisante

Sachant que l’étude d’AGO-Vinci portait sur 3000 ha, on peut calculer que les équipes de Biotope ont prospecté 158 ha par jour pour les insectes, 79 ha par nuit pour les amphibiens, 250 ha par jour pour les reptiles, et 67 ha par jour pour les oiseaux. Un inventaire qui a couvert une telle surface en si peu de temps ne peut pas avoir été réalisé d’une manière minutieuse. Par ailleurs, l’inventaire des espèces piscicoles est insuffisant car ayant été réalisé en une seule journée pendant une période de sécheresse (mai 2011), il a dû être complété par de la bibliographie disponible sur les espèces présentes en périphérie du secteur concerné.

1.3.2. Des espèces oubliées

Le travail des Naturalistes en Lutte révèle chaque jour la présence de nombreuses espèces non-prises en compte dans l’étude d’impact, dont certaines sont protégées. La compensation pour la fonctionnalité « Biodiversité » du dossier Loi sur l’eau de l’aéroport n’a été calculée qu’à partir d’un seul groupe : les amphibiens. Elle fait donc abstraction de tous les autres taxons. Ont ainsi été « oubliées » les espèces avicoles et piscicoles, les odonates et les lépidoptères, les reptiles, les mollusques et certaines espèces de mammifères, telle que la loutre d’Europe, dont l’étude aurait dû être incontournable. Ces « oublis » sont justifiés par des arguments non recevables. Notamment les odonates et les lépidoptères ont été balayés parce que « présentant un moindre intérêt » (Pièce C, dossier Plateforme, p.130). Pourtant, sur la ZAD ont déjà été recensées 28 espèces d’intérêt communautaire et 74 autres espèces protégées par le droit français. Rien que pour la faune, des espèces dites de cohérence Trame Verte et Bleue ont été définies à l’échelle de la région des Pays de la Loire. Au total, 64 espèces animales ont été retenues, dont 22 espèces sont indicatrices pour les réservoirs et 42 espèces pour les corridors. À ce jour, 22 espèces de cohérence Trame Verte et Bleue ont été recensées sur la ZAD (13 indicatrices de réservoirs de biodiversité et 9 de corridors) et 7 autres espèces de cohérence sont potentiellement présentes (aucune recherche spécifique n’ayant été réalisée dans le cadre des différentes études menées sur le secteur) soit un total possible de 29 espèces. Pour comparaison, le site Natura 2000 de la Vallée et des marais de l’Erdre comptabilise lui aussi 22 espèces de cohérence Trame Verte et Bleue, la Vallée de la Loire de Nantes jusqu’au Pont-de-Cé comptabilise 19 espèces et le Lac de Grand-lieu 30 espèces. Zone parmi les plus riches de la région, la ZAD abrite 59 à 68 % des 22 espèces indicatrices de réservoir de biodiversité de la région et 21 à 33 % des espèces indicatrices de corridors.
Parmi les espèces indicatrices de réservoir de biodiversité, on peut citer par exemple le triton marbré (Triturus marmoratus) dont la population sur la ZAD est remarquable (la population est estimée entre 1500 et 8000 individus adultes dans le Dossier Loi sur l’eau, l’une des plus importantes au niveau régional) ou encore le lézard vivipare (Zootoca vivipara) dont la population est très importante avec quelques centaines d’individus… Parmi les espèces indicatrices de corridor biologique, citons encore une fois la Loutre d’Europe qui n’a même pas été évaluée dans les dossiers ! Il est pourtant avéré que la loutre fréquente le territoire impacté par le projet. Le Groupement mammalogique breton a ainsi mis en évidence des éléments attestant de la présence de cette espèce dans les bocages du nord de l’agglomération nantaise[3].
C’est également tout le tissu de la biodiversité « ordinaire », qui génère cette matrice indispensable à la vie d’espèces plus rares, qui a été « oublié ». Pourtant l’article 23 de la loi Grenelle I portant sur la Trame Verte et Bleue (2009) comprend l’obligation de compensation comme s’appliquant aux espèces et écosystèmes dits « ordinaires ».
Par ailleurs, la position géographique de la ZAD ajoute à ce site une fonctionnalité majeure pour la dispersion et la circulation des espèces. Située en tête de bassins versants et à cheval entre le bassin versant de l’Isac (affluent de la Vilaine) et le bassin versant du Gesvres (affluent de l’Erdre puis de la Loire), cette position confère à ce réservoir de biodiversité un rôle fondamental à l’échelle départementale. Cette zone non fragmentée par l’urbanisation ou par un important réseau routier permet la circulation d’un bassin à l’autre de la faune et de la flore et participe pleinement au maintien de la biodiversité du territoire. L’aéroport couperait cette circulation entre deux grands bassins, provoquant l’isolation génétique de plusieurs sous-populations qui pourraient alors dégénérer faute de diversité génétique suffisante… Qu’il s’agisse de l’estimation des surfaces impactées, de la caractérisation et de l’évaluation des zones humides et de leurs degrés d’interconnexion avec le réseau hydrographique ou bien de l’évaluation de la biodiversité du site (espèces inventoriées, prise en compte de la biodiversité ordinaire, carrefour écologique pour la circulation et la dispersion des espèces), de nombreuses insuffisances ont conduit à un état des lieux tronqué de l’intérêt écologique de la Zone d’Aménagement Différé, et des fonctionnalités qui y sont rattachées.

2. Une méthodologie de compensation au rabais, scientifiquement défaillante

2.1. Des coefficients de « transaction » non validés scientifiquement et imposés par le porteur de projet

La méthode soi-disant « innovante » de calcul des mesures compensatoires masque par son apparente complexité une absence totale de base scientifique sérieuse. Partant d’une hiérarchisation des enjeux fonctionnels, les différentes zones humides se voient attribuées des valeurs et des coefficients de « besoin compensatoire ». En miroir, des actions de restauration et de gestion se voient attribués des coefficients de réponse au besoin compensatoire.
« Une zone de 1 ha sur laquelle un niveau d’impact résiduel très fort a été défini (impact maximal), telle la destruction de milieux très favorables aux reptiles ou aux oiseaux, se voit affecter un coefficient de définition du besoin compensatoire de 2. Ainsi, le besoin compensatoire de cette zone est de 2 unités de compensation (UC). Si une mesure ayant un coefficient de plus-value fort également (coefficient 2), telle que la création de milieux bocagers de très fort intérêt (prairies extensives avec densité élevée de haies bocagères), est mise en œuvre sur une surface de 1 ha, alors la surface de réponse au besoin est de 2 UC. Le ratio de compensation alors réellement appliqué serait dans ce cas de 1/1, répondant à une logique d’équivalence fonctionnelle. Pour répondre à ce besoin compensatoire de 2 UC, si seule de la gestion conservatoire est réalisée (coefficient de plus-value de 0,25), il faut 8 hectares pour compenser la destruction d’un hectare, soit un ratio de compensation réel de 8/1. Pour la mise en œuvre d’une mesure ayant un plus faible coefficient de plus-value (0,5) sur 1 ha, du type amélioration des pratiques de gestion, la réponse au besoin est de 0,5 UC. Il faut alors mettre en œuvre ce type de mesure sur 4 hectares pour compenser 1 hectare de zone subissant un impact résiduel très fort. Le ratio de compensation réel dans ce cas est de 4/1. » (Dossier AGO CNPN, pièce B, p.181)
Inversement,
« une zone de 1 ha sur laquelle un niveau d’impact résiduel modéré a été défini, telle une zone humide liée à un point d’eau fortement altérée par le projet par exemple, se voit affecter un coefficient de définition du besoin compensatoire de 0,5 UC. (…) En cas de mise en œuvre d’une mesure ayant un coefficient multiplicateur fort (coefficient 2), telle que la création de fonctionnalités de zones humides fortes, la mise en œuvre sur 1 ha apportera une réponse au besoin compensatoire de 2 UC. Dans ce cas, l’intervention à forte plus-value sur 0,25 ha compensera d’incidence modérée sur 1 ha soit un ratio de compensation réel de 1/4. » (Dossier AGO Loi sur l’eau, pièce F, p. 75)
Autrement dit, on pondère l’impact selon la richesse de la zone détruite et on pondère en miroir les aménagements selon leur potentiel de restaurer quelque chose d’important ou pas. Et au bureau d’étude Biotope de préciser que « les coefficients de définition du besoin compensatoire sont proposés par les maîtres d’ouvrage et sont identiques pour la desserte routière (DREAL des Pays de la Loire) et l’aéroport du Grand Ouest (concessionnaire AGO) ». (Dossier AGO CNPN, pièce B, p.172). Avec ce système et la grille adoptée (coefficients de 0,25 à 2 pour les besoins compensatoires et également de 0,25 à 2 pour la réponse aux besoins), on peut aller jusqu’à compenser 1 ha détruit de zone à forte valeur par 8 ha restaurés par une action de compensation de faible valeur, ou bien l’inverse : 1 ha restauré peut suffire dans certains cas à compenser la dégradation de 8 ha jugés de faible valeur… Ainsi, les maîtres d’ouvrage espèrent que des actions de restauration ou de gestion sur moins de 640 ha pourraient suffire à compenser les quelques 1140 ha dégradés, ce qui n’est pas sans les arranger, étant donné leurs difficultés à acquérir du foncier ou convaincre les agriculteurs de s’engager dans des baux agri-environnementaux. La définition des besoins de compensation selon l’importance des impacts est particulièrement discutable. L’échelle (fixée par les maîtres d’ouvrage) a été plafonnée à 2 pour 1 : 0,25 pour un impact « faible », 0,75 pour un impact « modéré », 1,25 pour un impact « assez fort », 2 pour un impact « fort ». Pourtant il existe aussi un niveau d’impact « majeur », qui lui aussi reste étrangement plafonné à une besoin de compensation de 2 pour 1 (Dossier AGO CNPN, pièce B, p.171). De fait le niveau d’« impact majeur » est purement escamoté puisqu’affecté du même coefficient (2) que le niveau d’impact « très fort ».Ce bricolage ad hoc pour limiter les dépenses de compensation écologiques de d’AGO-Vinci apparaît d’autant plus criant si l’on compare ce barème avec le barème actuellement en vigueur dans l’évaluation CNPN des dossiers de dérogation à l'interdiction de destruction des espèces protégées. Les ratios de compensation montent alors à 10 pour 1 (et une case « autorisation impossible » en cas d’impact majeur et inacceptable) au lieu du plafond de 2 pour 1 (Barnaud et Coïc, 2011, Tableau 2, p. 14).
Dans le cas du triton marbré, espèce protégée, et des fonctions d’habitat et de connectivité entre deux bassins jouées par la ZAD et qui seraient anéanties si l’aéroport était réalisé (cf. 1.3.2.), ou encore dans le cas des fonction hydrologiques jouées par les centaines d’hectares de zones humides en tête de bassins versants, ne faudrait-il pas monter à des coefficients d’au moins 10 pour 1, voire conclure à une compensation impossible ?
Les coefficients de « transaction » imposés par le porteur de projet semblent relever plus d’un bricolage permettant d’adapter des mesures compensatoires à la hauteur de ce qu’il est prêt à y investir que d’une méthode scientifique prenant en compte la valeur intrinsèque des complexes écologiques et des fonctionnalités qui vont être détruits.

2.2. « Vente à la découpe » : des découpages à contresens de l’approche fonctionnelle pourtant mise en avant

La compensation telle que pensée par les aménageurs, se fait à « la découpe » : parcelle par parcelle, espèce par espèce, fonction par fonction. Ces tranches seront plus tard « interchangeables », si bien que l’on pourra compenser la perte de l’une par la « bonne gestion » ou la restauration d’une autre. L’entité globale et systémique que forme l’écosystème détruit n’est pas compensée en tant que telle comme un tout écologique cohérent – zones humides de bocage reliant deux bassins versants et comprenant de nombreuses têtes de bassin et de nombreuses mares en réseau, le tout évoluant sur un sol fonctionnel, assurant la reproduction des cycles biogéochimiques et la production primaire, liées à des pratiques agri-culturelles – mais morceau par morceau. Ces morceaux seraient compensés séparément et indépendamment de leur degré de connexion. L’entité fonctionnelle que constitue cette zone d’aménagement différée n’est pas prise en compte alors que le tout est beaucoup plus que la somme des parties.
Un exemple de fonctionnalité non compensable est celui de trame écologique supportant la diversité des amphibiens. Comme indiqué plus haut, le bocage situé sur l’emprise du projet constitue un réseau de mares et zones humides interconnectées reliant le bassin de la Loire et le bassin de la Vilaine. Avec ses deux pistes et son grand axe routier afférent constituant trois barrières majeures, le projet d’aéroport signerait la fin de la connexion entre ces deux bassins. Or, cette connexion est particulièrement importante pour les amphibiens puisqu’elle assure un flux génétique permanent entre les différentes populations de part et d’autre du plateau, permettant leur viabilité dans le temps. Une telle fonctionnalité ne peut évidemment pas être découpée en différentes fonctions élémentaires et montre bien en quoi la zone humide de Notre-Dame-des-Landes constitue un tout auquel sont associées des fonctionnalités globales non compensables.
Notons que la découpe de la zone humide en fonctions élémentaires pose aussi la question de l’exhaustivité des fonctions considérées. Comment être sûr, dans l’état actuel des connaissances, que l’ensemble des fonctions seront prises en compte alors même que le rôle des zones humides dans les systèmes hydriques et les dynamiques des populations est loin d’être intégralement décrit, si tant est qu’il puisse l’être un jour ? En tout état de cause, les fonctions décrites dans le dossier de compensation sont incomplètes puisque, comme le montre l’exemple ci-dessus, seules certaines fonctions écologiques sont considérées, de même que seules les espèces protégées – avec, ici aussi, une exhaustivité douteuse – sont prises en compte, aux dépens de la nature ordinaire, dont le rôle de matrice est pourtant avéré.

3. Quelles garanties ? Compenser où, comment et pour combien de temps ?

Une autre réserve peut être exprimée sur les garanties qu’offrent les mesures compensatoires proposées par les opérateurs. En effet, alors que la destruction des milieux et des fonctionnalités sera réelle, immédiate et définitive, les opérateurs avancent sous couvert de mesures à venir, qui relèvent de l’intentionnalité et dont rien ne garantit l’équivalence, la mise en œuvre, la pérennité et le contrôle. Ce manque de garanties ne peut être ni occulté, ni négligé, sachant que les mesures compensatoires annoncées sont mises en balance avec la destruction effective d’une matrice agroécologique dont dépend tout un réseau hydrographique. En cela, les garanties qui accompagnent, ou non, les mesures compensatoires doivent être interrogées.
On peut ainsi légitimement se demander ce qui garantit que les mesures compensatoires choisies pourront être mises en balance avec les zones humides détruites. À partir de quel moment et sur quelle temporalité les mesures compensatoires seront-elles effectives ? Quelles sont les garanties de la pérennité de ces mesures dans le temps ? Qu’est-ce qui garantit qu’une zone et un moyen de compensation mobilisés aujourd’hui ne seront pas l’objet d’un nouvel aménagement demain ? Quels seront les contrôles de la mise en œuvre des mesures compensatoires ? Dans le cas où les porteurs du projet ne tiendraient pas leurs engagements, quelles seraient les sanctions encourues et les recours possibles ?

3.1. Le choix d’AGO-Vinci : la compensation « fonctionnelle » sans contrôle

Dans le cadre du SDAGE Loire, AGO-Vinci a dû choisir entre une compensation en surface et une compensation visant l’équivalence sur le plan fonctionnel et de la biodiversité. Dans le premier cas, la compensation en surface aurait nécessité une compensation de 2 ha pour 1 ha détruit, soit 2200 ha de zones humides à restaurer et à conserver dans la région. Si l’objectif était impossible à atteindre en termes fonciers, cette modalité de compensation à 200 % s’accompagnait de précisions concernant sa mise en œuvre. A contrario, AGO-Vinci a opté pour la compensation fonctionnelle, qui, bien qu’elle implique une obligation de résultats, ne s’accompagne d’aucune précision de mise en œuvre et permet de surcroît d’abaisser la surface de compensation. À charge pour le pétitionnaire de revoir ses mesures si un contrôle met en évidence qu’elles sont insuffisantes et non « garanties à long terme ». Cette révision des mesures est elle-même extrêmement hypothétique sachant qu’aucune méthodologie et aucun indicateur de résultats n’est proposé dans les SDAGE pour un tel contrôle, qui, s’il avait lieu, devrait être mené par une administration déjà débordée, juge et partie dans le cas du barreau routier, et sans recours possible à une quelconque sanction en cas de violation des engagements.
Ce manque de garanties dans le contrôle et les indicateurs qui devraient accompagner l’obligation de résultats n’est pas sans lien avec la question même de la compensation des fonctionnalités des zones humides. À l’heure actuelle, aucune méthode standardisée ne permet de retrouver de manière certaine l’équivalence fonctionnelle et structurelle d’une zone humide particulière, et il n’existe pas de méthode permettant d’associer à une zone humide X une compensation Y (Barnaud et Coïc, 2011 p. 70; Moreno-Mateo et al., 2012). Associées aux besoins de réduire les coûts et à un manque de contrôle, cette incapacité à compenser réellement les fonctionnalités perdues de zones humides conduit, de manière générale, à une mise en œuvre de mesures compensatoires trop simplistes, dont la gestion et le suivi demeurent insuffisants voire inexistants (Barnaud et Coïc, 2011 p. 81). Mais loin de nous arrêter au postulat d’un échec joué d’avance dans les propositions d’AGO-Vinci, prenons le temps de réfléchir aux enjeux des mesures compensatoires avancées face à la destruction présentée comme inéluctable des agroécosystèmes bocagers de la ZAD, et à la nécessité de garde-fous qui brillent pour le moment par leur absence.

3.2. Reconstituer la nature… questions de temps

La destruction occasionne une perte de nature immédiate et certaine tandis que la compensation par des projets de restauration écologique ne se fait que de façon différée dans le temps et sans garantie véritable quant à sa pérennité.
Perte immédiate, restauration différée. Selon l’engagement du maître d’ouvrage, et comme cela est d’usage pour les autorisations et dérogations individuelles (Barnaud et Coïc, 2011 p. 69), les actions de compensation doivent débuter simultanément au chantier, limitant en théorie le délai de compensation. C’est en vérité oublier la disproportion d’échelle entre la vitesse de destruction de l’écosystème – dont les opérations de défrichement et de terrassement prendront tout au plus de quelques semaines à quelques mois – et la vitesse de reconstitution, ou même de restauration, d’une fonction, d’un habitat ou d’une population dans un écosystème bocager humide hérité de plusieurs siècles de pratiques agricoles. De même qu’il est infiniment plus rapide de creuser une mare que de la voir colonisée par une faune et une flore aussi riche et variée que celles observables dans une mare ancienne, les surfaces « compensées » ou « restaurées » ne verront leur richesse spécifique attendue que plusieurs dizaines d’années après la mise en place de mesures de compensation. Citons à titre d’exemple, outre les mares, la constitution d’une haie bocagère dense à arbres vieux et souches creuses. On ne peut aller plus vite que les cycles biologiques et les successions écologiques ne le permettent.
Ces haies bocagères denses, que AGO-Vinci propose de « recréer » ne pourront jamais retrouver les fonctionnalités et les spécificités de celles, associées à des talus, qui auront été détruites sur la ZAD. Outre leurs rôles significatifs dans le fonctionnement du réseau hydrographique (réorientation, ralentissement et infiltration des eaux superficielles), elles ont aussi la particularité d’être associées, pour certaines, à des talus oligotrophes, remarquables par leur ancienneté et par leur intérêt biologique. Ces talus sont le produit d’une construction humaine et d’une histoire agraire de plusieurs siècles. Formés à partir d’un substrat qui n’avait pas encore reçu d’amendements minéraux notoires, ils ont conservé un caractère oligotrophe favorisant le développement d’une flore et de tout un cortège vivant qui leur sont inféodés (Chicouène, 2013).
Or, le bocage de Notre-Dame-des-Landes renferme la plus grande densité de haies bocagères du département de Loire-Atlantique et même de la région des Pays de la Loire, avec une densité de 121 ml/ha. Ce maillage bocager si singulier, tant par sa densité que par sa qualité, est le fruit d’une histoire humaine et écologique de plusieurs siècles, qui s’inscrit dans une temporalité complètement différente – et difficilement compensable – de celle des aménagements d’AGO-Vinci.
Perte définitive – restauration temporaire. La compensation pose aussi la question de la garantie à long terme des opérations de compensation. En effet, la marge de manœuvre foncière étant restreinte, les mesures compensatoires proposées aussi bien pour l’aéroport que pour le barreau routier se feront en grande partie par des contractualisations avec des agriculteurs afin d’« améliorer » le bocage et les zones humides existantes en périphérie de la ZAD. Outre le fait qu’il ne s’agit le plus souvent que de simples mesures agri-environnementales, leur pérennité peut être mise en doute puisque les contractualisations se feraient sous la forme de baux ruraux de 9 ans dont la reconduction n’est en rien garantie – par exemple si l’agriculteur refuse de collaborer avec AGO-Vinci du fait d’un refus des nuisances aéroportuaires ou s’il gagne plus à intensifier sa ferme ou à la céder qu’à poursuivre la contractualisation.
À titre d’exemple, l’agricultrice Katia F., éleveuse exploitant des parcelles vers L’Épine (« enveloppe de compensation Nord est ») a été démarchée par Vinci pour signer un bail agri-environnemental éligible comme surface de « réponse au besoin de compensation ». Or la parcelle envisagée pour le contrat se trouve être dans le prolongement de la piste nord, et ferait inévitablement partie, comme cela est visible sur les plans prospectifs du dossier de dérogation, de la zone impactée (drainages, grillages de sécurité, bruit intense) par l’extension de ladite piste; extension prévue d’ici à 2050 en cas de vérification des perspectives de trafic attendues. Cet exemple illustre le fait que, faute de foncier suffisant pour réaliser une compensation véritable, AGO-Vinci se voit contraint de compenser sur des surfaces qu’il sait vouées à la destruction en cas de vérification de ses prospectives. Ainsi, à compenser sur des zones inappropriées, les mesures de compensations ne peuvent qu’entraîner une perte nette à une échéance de 30 ans après mise en service, en contradiction avec l’objectif assigné à toute compensation.
Cette limite a d’ailleurs déjà été soulignée dans d’autres cas de mise en œuvre de mesures compensatoires dans le cadre de la gestion de zones humides. Ainsi, rien n’empêche un maître d’ouvrage d’utiliser un terrain servant de mesure compensatoire pour réaliser un nouvel aménagement dessus (Lucas, 2009). C’est le cas, par exemple, d’une papeterie qui, pour la construction de son entreprise, a dû recourir à des mesures compensatoires sur un terrain du Conseil Général. Celui-ci a revendu ce terrain à quelqu’un d’autre, pour la construction d’un autre établissement à la place des mesures compensatoires (Etchecopar Etchart, 2011).
Dans le cadre d’une concession de 55 ans dans un écosystème dont la restauration écologique nécessiterait plusieurs décennies, il est absolument inacceptable qu’aucune garantie, par une sécurisation réglementaire, ne soit donnée quant à la pérennité des mesures compensatoires. Les seules intentions proclamées du porteur de projet ne garantissent pas que les mesures compensatoires mises en œuvre précisément dans la zone d’extension du futur aéroport ne seront pas tout simplement supprimées le jour où le trafic aérien nécessitera de nouveaux aménagements.

3.3. Reconstituer la nature… questions de lieux

Concernant l’évaluation des surfaces à compenser, l’incidence de l’aménagement est minimisée puisque le projet d’aéroport et sa desserte routière sont seuls pris en compte, le reste du bassin versant étant considéré comme étant composé de surfaces « naturelles » alors qu’une analyse devrait déjà nous montrer une imperméabilisation existante du territoire. De plus, il n'est présenté aucune analyse prospective de l’évolution foncière qui permette une estimation du devenir des parcelles comprises dans les « enveloppes de compensations ». Il est pourtant évident – et cela constituait d’ailleurs un argument de taille lors de la DUP – qu’une réalisation du projet aéroportuaire modifierait profondément la dynamique industrielle et commerciale de la zone et, incidemment, sa dynamique foncière : dessertes routières, zones d’activités, drainages, urbanisation. L’ignorance étant savamment entretenue sur le devenir foncier de la région entourant l’aéroport où sont localisées les « enveloppes de compensation », AGO-Vinci peut alors envisager sans vergogne, comme nous l’avons vu précédemment, de mener des opérations de compensation sur des zones qui se verraient détruites si le fonctionnement de l’aéroport se montrait à la hauteur des attentes du concessionnaire.
D’autre part, le type de mesures compensatoires envisagées au sein de la concession correspond plus à des mesures d’aménagement et à des mesures agri-environnementales améliorées. Ainsi, les reprofilages des berges, la mise en place de micro-seuils en enrochement et le reméandrage, ne permettent pas le rétablissement des échanges entre les cours d’eau et les nappes latérales qui auront été détruits. Des projets de restauration de ruisseaux recalibrés par la mise en place de programme de « remontée » du fond de cours d’eau (rechargement) seraient nécessaires notamment pour répondre aux impacts liés à la suppression (2315 ml) et au busage (450 à 700 ml) des cours d’eau. Il en est de même des mares de compensation, dont les premières ont été creusées illégalement, et de la « gestion » de prairies naturelles prévues par AGO-Vinci. Sans compter que ces opérations peuvent être lourdes. En effet, certaines techniques d’ingénierie utilisées pour la restauration écologique sont tout bonnement comparables à du génie civil. Les engins et techniques utilisés pour creuser, déplacer ou changer le profil du terrain participent à la dégradation du sol et très souvent à son surtassement, un objectif qui va à contresens de l’objectif de restauration.
Comme le rappelle le SDAGE Loire-Bretagne, « de simples mesures d’entretien d’une zone humide existante ne peuvent être considérées comme des mesures compensatoires à la destruction d’une zone humide. La compensation devra apporter une plus-value écologique » (Fiche d’aide à la lecture du SDAGE Loire-Bretagne - Application de la disposition 8B-2 du SDAGE Loire-Bretagne sur les zones humides – page 6).
Plus largement, AGO-Vinci prétend compenser de façon dispersée dans diverses parcelles fragmentées et diverses « enveloppes » des fonctionnalités d’un écosystème bocager humide qui s’expriment de façon cohérente à la jonction de deux bassins, ceux de la Loire et de la Vilaine. Or, contrairement à ce que peut laisser penser l’expression consacrée dans le dossier de dérogation rédigé par Biotope, la nature ne se déplace pas dans des « enveloppes » comme des lettres à la poste ! Elle ne se segmente et ne se compte pas comme des flux financiers ou des voyageurs aériens… En réalité, une véritable compensation, sans perte nette, aurait impliqué de restaurer 1600 ha de zone humide d’un seul tenant, dans une zone d’agriculture intensive se situant de la même façon à la jonction de deux bassins importants. Au lieu d’une approche globale du besoin de compensation, le projet qui nous est proposé s’apparente à un droit à détruire compensé par pièces détachées (dans des bassins versants qui ne sont pas connectés), par fragments de fonctions, par des « améliorations » de zones humides en aval de bassin versant sachant que le rôle majeur (hydrologique, épurateur, biodiversité) est en amont, à la jonction de deux bassins.

3.4. Le leurre de l’approche fonctionnelle

Malgré l’emphase mise sur la fonctionnalité, celle-ci n’est évaluée que de façon partielle. En plus des lacunes déjà soulignées, nous pouvons noter que la garantie d’équivalence par rapport aux milieux destinés à être détruits n’est pas assurée. Certaines fonctionnalités n’ont pas du tout été prises en compte, telles que le rôle des zones humides dans le cycle du CO2. D’autres ont été diluées par une mise en équivalence faussée. Ainsi, par le système des Unités de Compensation, deviennent commensurables (c’est-à-dire comparables sur une même unité de valeur) des fonctions hydrologiques de type source avec des fonctions écologiques de type épuration, mais aussi des habitats d’importance majeure pour des couleuvres et ceux essentiels aux chauves-souris. Ces unités permettent donc de rendre fongibles les fonctions identifiées et de les échanger aux dépens du maintien des fonctions initialement présentes. La solution trouvée est presque miraculeuse, elle permet de compenser la perte d’une zone humide jouant un rôle de régulation hydraulique par la conversion d’une culture en prairie, ou bien la conversion d’une peupleraie en boisements alluviaux et pour des surfaces comparables de bénéficier d’une plus-value de compensation. Cette perte de correspondance entre les impacts réels et les mesures compensatoires mises en place ne peut garantir à terme que les fonctionnalités détruites seront compensées. L’ambition de « pas de perte nette » (no net loss) ne peut être assurée par une telle approche. En pratique, on remplace des fonctions rares et irremplaçables en tête de bassin versant par des fonctions ordinaires et faciles à « produire » par l’ingénierie écologique en aval et dans des zones agricoles déjà artificialisées. La garantie d’équivalence est alors tronquée par l’oubli de la nature même des termes mis en rapport, qu’il s’agisse de fonctions, de surfaces ou d’espèces.
Le problème majeur est que ce type d'approche est déjà à l’étude au sein d’autres bureaux d’études peu scrupuleux et pourrait ainsi faire « passer » de nombreux dossiers au détriment de la conservation des zones humides alors que la politique menée jusqu’à présent allait dans le sens de leur protection. C’est un retour en arrière énorme. Les inventaires zones humides dans le cadre des SAGE venaient tout juste d’engager une prise de conscience des acteurs du territoire de la présence et de la nécessité de conserver ces milieux. On leur donne aujourd’hui le mode d’emploi pour contourner cette réglementation ! La validation scientifique de cette méthode, notamment par l’aval que pourrait donner le Comité d’expertise scientifique, aurait pour conséquence de légitimer, pour tous les dossiers Loi sur l’eau, cette abstraction de l’échangeabilité des fonctionnalités des zones humides qui ouvre grand la porte à une marchandisation de la nature.

4. Nature à vendre ?

Le glissement lexical qui s’opère au profit de la fonctionnalité des habitats dans les politiques de protection de la nature n’est pas sans conséquence normative. En effet, les fonctionnalités des habitats, les fonctions des écosystèmes, sont les précurseurs des fameux « services écosystémiques », le nouveau paradigme en vogue supposé permettre aux écologistes de parler le même langage que les décideurs. Il est même étonnant que Biotope n’ait pas encore franchi le pas de ne plus parler qu’en terme de services, car ces services ne sont pas loin, cachés derrières les fonctionnalités d’épuration ou de régulation des crues.

4.1. Les prémices d’un nouveau marché

Pour Robert Costanza, l’écologue et économiste qui a proposé en 1997 un premier calcul de la valeur monétaire des services de la nature à l’échelle globale, les services écosystémiques « consistent en des flux de matière, d’énergie et d’information en provenance d’un stock de capital naturel, qui se combinent avec les services des activités industrielles en humaines pour générer du bien-être humain ». Reprenant les calculs économiques de Costanza, l’Union Internationale de Conservation de la Nature voit en la nature « la plus grande entreprise de la terre ». Le Millenium Ecosystem Assessment, publié par les Nations Unies en 2005 après avoir mobilisé des centaines d’experts, a imposé cette nouvelle représentation dans les arènes internationales. La nature y devient une entreprise de « services » : en arrière-boutique, des « services d’appui » pour reproduire le tissu écologique lui-même ; et au guichet, trois types de « services » rendus aux humains par la nature : les « services d’approvisionnement » (correspondant à ce qui était autrefois appelé « ressources » : bois, production alimentaire, etc.), les « services de régulation » (du climat, des maladies, de la pluviométrie, de la qualité de l’eau, etc.), et les « services culturels » (fonction récréative et touristique, spirituelle de la nature, etc.).
Le nouveau mode de gestion de la biodiversité entend calculer la valeur monétaire des services rendus par celle-ci en vue d’internaliser ces fonctions écologiques dans le calcul économique en créant des mécanismes permettant à des individus ou collectifs utilisateurs des services, par exemple des collectivités consommatrices d’eau potable, de rémunérer les populations qui gèrent les milieux, par exemple les agriculteurs d’un bassin ayant des pratiques respectueuses de la qualité de l’eau. C’est le principe du « paiement pour service écologique ». Après avoir marchandisé les éléments de la biodiversité, on en marchandise désormais les services et c’est là une caractéristique majeure de l’économie verte. Les forêts tropicales sont alors conceptualisées comme des « équipements, grands pourvoyeurs mondiaux de stockage de l’eau, de stockage du carbone, de conservation des sols » et d’hébergement de biodiversité (Steiner et Sukhdev, 2009).
Cette nouvelle approche s’accorde avec la financiarisation de l’économie et des ressources naturelles. De nouveaux fonds d’investissement fleurissent et tentent de se positionner sur ces nouvelles marchandises fictives que sont les services écosystémiques : EKO Asset Management Partners, Inflection Point Capital Management, Innovest Strategic Value Advisors, Canopy Capital, Caisse des Dépôts et Consignation en France… en sont quelques exemples.
Aux États-Unis, près de 500 « banques de biodiversité » (par habitats ou par espèces) ont été établies depuis les années 1990 sur 80000 ha et pour un chiffre d’affaire annuel de 3,8 milliards de dollars. Ces banques sont nées de l’obligation réglementaire (ou d’engagements volontaires d’entreprises soucieuses de leur image) faite aux opérateurs de compenser dans un endroit Y les dégâts causés par une activité économique en un endroit X. Dans ce cas, la compensation se fait en achetant au gestionnaire de la réserve Y (banque de biodiversité) des « crédits » supposés égaux ou supérieurs à la valeur de ce qui a été dégradé en X. En bonne logique libérale, c’est là un mécanisme de flexibilité qui incite à compenser là où c’est le moins cher plutôt qu’à veiller à l’intégrité de territoires qui ne sont nullement interchangeables.
Ce marché émerge aujourd'hui en France où les opérateurs peuvent achetés des « crédits » auprès de banques d’un nouveau genre, des banques « d’actifs naturels » à l’instar de la CDC-Biodiversité, créée en 2008. Récemment, l’État Français a labellisé de nouveaux opérateurs de compensation autorisant des multinationales à se positionner comme opérateurs de compensation, notamment quand elles possèdent du foncier comme c’est le cas pour les opérateurs industriels. Ces multinationales pourraient faire des profits supplémentaires grâce à ce nouveau marché compensatoire. Telle entreprise dégrade la biodiversité ici, telle autre lui propose de compenser cette perte par une opération de restauration sur son terrain, et voilà le marché du carbone appliqué à la biodiversité, avec toute la réussite qu’on lui connaît pour diminuer les taux de CO2... À l’instar des États-Unis, il sera bientôt possible d’échanger des espèces et des fonctions écologiques sur des marchés comme des titres d’actifs financiers.

4.2 Tout n’est pas compensable !

La compensation écologique repose sur l’illusion que l'ingénierie écologique et la toute puissance de la technologie sont capables de restaurer la nature de façon équivalente. Pourtant, une vaste étude rassemblant des données disponibles pour 621 zones humides restaurées ou crées et 556 zones humides de référence montre que les pratiques de restauration sont très généralement incapables de reconstituer le niveau de fonctionnalité original (Moreno-Mateos et al. 2012). Les prétentions de compensations équivalentes de la fonctionnalité des zones humides ont donc toutes les chances de n’être que de fausses promesses. Quand bien même seraient élaborées les théories scientifiques les plus exhaustives sur la restauration d’une zone humide et de ses fonctionnalités dans son ensemble, nul ne pourrait anticiper la réussite de ces opérations, vu le manque de connaissances sur la dynamique globale des écosystèmes et les effets toujours inattendus. Il est donc important de rappeler que les mesures compensatoires ne sont que l’ultime échelon de la séquence « Éviter Réduire Compenser ». Que certains impacts ne puissent être compensés (comme l’expérience le prouve pour les zones humides; Moreno-Mateos et al. 2012) doit suffire à privilégier l’alternative « Éviter » de la séquence (Brownlie et al. 2012). La question de l’évitement n’est jamais posée comme en attestent certains projets, dont l’autoroute A65, aujourd’hui sous-utilisée. C’était un projet inutile que l’on aurait pu éviter. Comme le rappellent Barnaud et Coïc, « la généralisation de tels mécanismes risque fort d’aller à l’encontre des objectifs affichés tout en évitant la remise en cause des stratégies de développement économique. Plus d’un expert craint de voir la compensation financière devenir “une licence de destruction” de la nature » (Barnaud et Coïc, 2011, p.83).
C’est pourtant bien ce qui est en jeu à travers la mise en œuvre des mesures compensatoires d’AGO-Vinci face à la destruction des zones humides de Notre-Dame-des-Landes : la généralisation d’un droit à détruire en France, porté par une jurisprudence, que vous avez aujourd’hui la possibilité d’entériner ou non par votre expertise.

Références

Barnaud, G., Coïc, B., 2011. Mesures compensatoires et correctives liées à la destruction des zones humides : revue bibliographique et analyse critique des méthodes. Service du Patrimoine Naturel – MNHN. Septembre 2011.
Brownlie, S., King, N., & Treweek, J. 2012. Biodiversity tradeoffs and offsets in impact assessment and decision making: can we stop the loss?. Impact Assessment and Project Appraisal, (ahead-of-print), 1-10.
Chicouène, D. 2013. Gestion des talus oligitrophes du bocage pour préserver la biodiversité. Penn ar bed. 212.
Etchecopar Etchart, Cl. 2011. La gestion des zones humides dans les dossiers Loi sur l’au. État des lieux de la mise en œuvre des mesures compensatoires. Onema, Master 2 Pro « Dynamique des Ecosystèmes Aquatiques », UFR Sciences & Techniques Côte Basque, 30 p. + annexes.
Lucas, M. 2009. La compensation environnementale, un mécanisme à améliorer. Revue juridique de l’environnement. 1, 59-68.
Maron, M., Hobbs, R. J., Moilanen, A., Matthews, J. W., Christie, K., Gardner, T. A., Keith, D. A., Lindenmayer, D. B., McAlpine, C. A., 2012. Faustian bargains? Restoration realities in the context of biodiversity offset policies. Biological Conservation, 155, 141-148.
Merot, P., Hubert-Moy, L., Gascuel-Odoux, C., Clement, B., Durand, P., Baudry, J., & Thenail, C. 2006. A method for improving the management of controversial wetland. Environmental management, 37, 258-270.
Moreno-Mateos, D., M. E Power, F. a Comín, R. Yockteng (2012) Structural and functional loss in restored wetland ecosystems. PLoS Biology 10 (1) e1001247.
Quétier, F., 2012. La compensation écologique. Regards croisés sur la biodiversité - Société Francaise d’Écologie, Regards et Débats R34, Article en ligne : http://www.sfecologie.org/regards/2012/07/03/r34-f-quetier/.
Steiner et Sukhdev, 2009. Steiner, A., Sukhdev, P. (2009). Why the world needs a Green New Deal. http://www.qfinance.com/macroeconomic-issues-viewpoints/why-the-world-needs-a-green-new-deal?page=1
Walker, S., Brower, A. L., Stephens, R. T. T., Lee, W. G., 2009. Why bartering biodiversity fails. Conservation Letters, 2, 149-157.
[1] Les décompenseurs en lutte est un groupe de contre-expertise des compensations en pièces détachées et au rabais qui visent à justifier un aéroport injustifié et à marchandiser toujours plus la nature. Il est constitué de naturalistes en lutte, d’occupantEs de la ZAD, de membres d’Attac et de Bretagne Vivante, et de citoyenNEs concernéEs par l’intégrité du site et le retrait des grands projets inutiles.
[2] Nous nous concentrerons sur le dossier aéroportuaire bien que le dossier du barreau routier présente des problèmes similaires.
[3] Carte de la répartition de la loutre : http://www.gmb.asso.fr/cartes/Carte_Lulu.html

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Message  nico37 Mer 13 Mar - 16:26

À Notre-Dame-des-Landes, la mobilisation mieux enracinée que jamais 13/03

Les opposants au projet d’aéroport sortent de l’hiver plus forts et plus nombreux et abordent sereinement les échéances déterminantes du mois d’avril.

La petite cabane installée au bord de la route départementale pour l’accueil des visiteurs enregistre des arrivées quotidiennes. Un « zadiste » se charge des salutations et affiche un large sourire, malgré la pluie et la marée de boue qui submerge les alentours. « Une dizaine de personnes arrivent chaque jour, beaucoup plus le week-end, lance-t-il enthousiaste. Les gens arrivent de toute l’Europe. »

Avec la fin des travaux de la « commission de dialogue » et de la trêve hivernale, le début du mois d’avril pourrait voir relancer les menaces d’expulsion des occupants « illégaux » de la zone visée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En attendant, la vie continue de s’organiser sur la « Zad », avec la certitude que ce qui s’est construit ici depuis 2008 sera difficile à détruire.

« Les constructions avancent chaque jour un peu plus »

La mobilisation s’est étoffée depuis la vague de destruction de l’automne. Deux à trois cents occupants ont installé une vingtaine de petits campements sur la zone. Des barricades, dont certaines gardées jour et nuit, sont dressées sur les routes et les chemins gorgés d’eau qui traversent les bois. Aux carrefours stratégiques, les petites équipes de gendarmerie mobiles constamment présentes se contentent de contrôler les passages. Une routine s’est installée et les constructions avancent chaque jour un peu plus.

Les zadistes peuvent aussi compter sur de nombreux amis. Début décembre, une réunion des Comités de soutien rassemblait sur la zad les représentants de 180 comités de soutien dans toute la France. Et le mariage tient, malgré quelques difficultés, entre les paysans locaux opposés à l’aéroport et les occupants venus combattre « l’aéroport et son monde ».

Fin janvier, la ferme Bellevue, désertée par son occupant était réoccupée à son tour par le collectif de paysans « Copain 44 ». La demeure est aujourd’hui encerclée par des dizaines de tracteurs prêtés par les paysans locaux et l’activité y a repris grâce à la solidarité. Des sympathisants se relaient toutes les 24 h pour venir soutenir le jeune paysan qui assure la permanence sur l’exploitation.

L’expulsion immédiate de cette ferme, ordonnée le 28 février, a été différée face à la mobilisation. La préfecture a annoncé le 1er mars qu’elle s’abstiendrait de demander une intervention policière jusqu’à la fin des travaux de la commission de dialogue.

Périlleuse volte-face

Dans Le Monde daté du samedi 9 mars, le président de la « commission de dialogue », Claude Chéreau, exprimait des doutes sur les arguments des défenseurs du projet d’aéroport, jugeant que « tout dossier qui attend une trentaine d’années perd beaucoup de ses possibilités de conviction ». Une sortie surprenante, pour l’ancien conseiller de Mitterrand, nommé par Matignon en novembre pour calmer le face-à-face explosif sur la « zad », sans toutefois que cela ne remette en question le projet d’aéroport.

Dimanche soir, l’intéressé revenait sur ses déclarations, niant les « doutes », que lui prêtait samedi Le Monde. Il est « tout à fait légitime de songer à un nouvel aéroport dès maintenant, même si la saturation n’est pas encore complètement au rendez-vous [dans l’actuel aéroport Nantes-Atlantique] », lançait-il même sur le plateau de France 3.

« Il se passe quelque chose, assure Frédérique, habitant du village voisin de Vigneux-de-Bretagne concerné lui aussi par le projet d’aéroport. Cette lutte est un symbole de beaucoup de choses… Sur les 30 000 personnes présentes sur la Zad le 17 novembre [durant la grande manifestation de réoccupation] il y avait 30 000 motivations différentes. »

« Le point commun de nos luttes, c’est qu’on les a perdues »

En sortant renforcée de l’hiver qui impose par moment des conditions de vie « épouvantables » sur la zone humide, la coalition des « zadistes », aussi hétéroclite que solidaire, semble aujourd’hui indéracinable, si ce n’est au prix d’un bras de fer politiquement périlleux pour Jean-Marc Ayrault. « Il y a toujours eu des suspicions sur notre capacité à nous installer ici pour longtemps, explique un « zadiste » chargé de l’accueil des journalistes. Mais ils ont compris aujourd’hui que nous sommes venus ici pour y vivre. »

L’occupation est pensée pour durer et avec le répit d’au moins un an et demi obtenu le 29 janvier par la quinzaine de fermes encore en activité, auprès de la cour de cassation, il est désormais certain que les travaux ne pourront pas commencer comme prévu (après report) au printemps.

« Le point commun de toutes les luttes anticapitalistes qu’on a vécu chacun de notre côté, c’est qu’on les a toutes perdues. Cela pourrait se finir différemment ici, raconte un « zadiste ». On commence à réfléchir à comment réoccuper ces terres qui sont en grande partie inoccupées, si l’aéroport était abandonné. »

La date du 13 avril a d’ores et déjà été arrêtée pour un nouveau gros rassemblement de réoccupation des terres agricoles, « sème ta zade », quoi que décide le gouvernement.

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Message  nico37 Jeu 14 Mar - 15:44

Réunion publique du Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes : GRANDS TRAVAUX ET URBANISATION DE NOTRE-DAME-DES-LANDES AU GRAND PARIS, RESISTONS AUX GRANDS PROJETS DE METROPOLES !

DIMANCHE 17 MARS au Lavoir moderne parisien 14 h - 19 h

Rencontres et débats entre les opposant-e-s au projet d’aéroport de Notre-Dames-des-Landes et des collectifs de région parisienne en lutte contre les choix d’urbanisation et les grands projets imposés en Ile-de-France. A l'initiative du collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes http://www.nddl-idf.org/, et avec :

Associations en lutte contre des projets de tri indutriel et de méthanisation des déchets sur Romainville et Ivry,
COSTIF (Coordination pour la Solidarité des Territoires d’Ile-de-France et contre le Grand Paris),
Collectif pour le Triangle de Gonesse (contre le projet Europa City d'Auchan),
collectifs franciliens contre les gaz de schiste,
Flins sans circuit F1,
Monts 14 (membre du collectif contre la Tour Triangle),
Souriez vous êtes filmés,
Terres fertiles/Saclay.
Avec le soutien des des Amis de la Confédération paysanne, Amis de la Terre, ATTAC, Quartiers en transition, collectif No TAV.

De Notre-Dame-des-Landes au Grand Paris, les pouvoirs publics nous vendent de faramineux projets d’urbanisation sous couvert de progrès, de désenclavement des quartiers par les transports, de création d’emploi et de développement local. En réalité, ces arguments cachent des intérêts tout autres, tandis que ces plans promettent les conséquences les plus néfastes, que ce soit sur l’habitat et son prix, sur les populations, ou sur des zones encore rurales vouées à la destruction.
A Nantes, où le projet de « futur nouvel aéroport » s’inscrit dans un plan pour la compétitivité économique de la région Grand Ouest censé attirer
investissements et entreprises, le « développement local » va consister d’abord à bétonner des terres agricoles et l’écosystème précieux de Notre-Dame-des-Landes et à détruire les maisons de ses habitant-e-s.
A Paris et dans sa banlieue, des projets semblables veulent reconfigurer les pôles urbains au mépris du cadre de vie, et bien-sûr de la volonté des populations. Le tout pour que les capitales régionales ou nationales puissent se livrer une âpre concurrence pour attirer les capitaux et les classes aisées.

Ces questions sont au cœur de nos luttes, ainsi que celle de la connivence entre pouvoirs publics et grosses entreprises de construction. Les raisons de combattre « l’aéroport et son monde » résonnent en Île-de-France, où des habitant-e-s ont engagé des combats contre divers aménagements, notamment liés au Grand Paris, mais pas seulement. Bétonnage de terres agricoles fertiles, ouverture de nouvelles décharges et construction d'usines d'incinération, construction d'infrastructures hors de prix commandées à des multinationales du BTP, partenariats public-privé, spéculation immobilière et foncière, embourgeoisement des quartiers populaires et éviction des indésirables…
Nous, rurales-aux ou citadin-e-s, habitant-e-s d’Ile-de-France, nous n’y voyons aucun intérêt ! Ces gigantesques projets dessinent un monde dont
nous ne voulons pas, nous dépossèdent de nos quartiers comme du choix de nos modes de vie.

A ce modèle, nous préférons un monde inventé par nous tou-te-s. Nous ne donnerons pas le pouvoir à Vinci et consorts ou à des maire-sse-s intéréssé-e-s, car nous sommes capables de créer nos propres quartiers : habiter des villes et des quartiers écologiques et populaires, moins chers, irrigués non plus par le tout-bagnole mais par des pistes cyclables et pédestres, des transports en communs, des circuits courts de production alimentaire.
Habitant-e-s de l'agglomération parisienne, la lutte de Notre-Dame-des-Landes vous parle aussi de vous. La ZAD est partout !

Grande rencontre le dimanche 17 mars 2013 de 14 h à 19 h au Lavoir moderne parisien (35, rue Léon - Paris 18e - M° Château-Rouge, Marcadet-Poissonniers).

Programme : Description de la métropolisation autour de Nantes et en Île-de-France, puis échanges sur les luttes locales.

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Message  nico37 Ven 15 Mar - 18:00

Notre-Dame-des-Landes : friture à la commission Fabienne Proux 11/03

Le président de la commission sur l'aéroport mis en place par Jean-Marc Ayrault a émis des réserves sur le projet.

Alors qu'il lui reste encore une semaine d'auditions, notamment de grands élus à l'instar de Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire, le président de la commission du dialogue sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, créée par le premier ministre en novembre 2012, a lâché un pavé dans la mare ce week-end. «Je ne suis ni pour ni contre. Je ne remets pas en cause le projet, mais j'exprime des doutes sur certains arguments présentés qui, sans entacher la valeur du projet, ne sont pas valides», a assuré Claude Chéreau dans Le Monde puis dans Ouest-France. Selon lui, la saturation de l'aéroport actuel «est relative», «ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas se préoccuper de ce que sera la situation dans dix ans».

Claude Chéreau pointe également du doigt les réelles retombées économiques du futur équipement, mises en avant par les partisans du projet qui «ne sont pour l'instant pas chiffrées», constate-t-il. Selon Claude Chéreau, les arguments des opposants ne seraient pas davantage pertinents, «Notre-Dame-des-Landes n'est pas une zone si merveilleuse que cela sur le plan de la biodiversité». Pour éviter tout malentendu, il a insisté sur France 3 Pays de la Loire dimanche soir, ne pas avoir «de doute sur le projet aéroportuaire lui-même» qui «se justifierait par d'autres arguments» que celui de la saturation, notamment les nuisances sonores…

Situation délicate

Ainsi, la commission demanderait des compléments d'information, notamment sur le plan de l'exposition au bruit des Nantais, l'évolution du trafic actuel de l'aéroport et les dessertes tant routières que ferroviaires, loin d'être finalisées. L'ancien conseiller de Lionel Jospin s'est placé dans une situation délicate avant même la rédaction de son rapport et surtout sa présentation à Jean-Marc Ayrault fin mars début avril.

Pour Alain Mustière, président de l'Association citoyenne pour la réalisation d'un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes (Acipran), Claude Chéreau a commis une «erreur» en s'exprimant avant la fin du travail de la commission du dialogue. Du côté des opposants, les déclarations de Claude Chéreau montrent que la commission du dialogue n'est pas un simple «gadget» et qu'elle devrait faire des «recommandations objectives», se réjouit Jean-Philippe Magnen, porte-parole national EELV (Europe Écologie-Les Verts) et vice-président du conseil régional des Pays de la Loire. Si les compléments d'enquête demandés par la commission devraient permettre «une sortie par le haut» de ce dossier, EELV espère surtout «qu'un cabinet indépendant analysera enfin l'optimisation des installations et des dessertes de l'aéroport existant», ce qui n'a encore jamais été réalisé.

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Message  nico37 Sam 16 Mar - 12:30

Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 16 ScreenShot004

Une cinquième colonne ou comment certain-ne-s opposant-e-s luttent contre l’aéroport mais pas contre son monde ! Les Amis de l’Égalité

Il en est des formules qui ont un sens comme des poésies. Dès que l’on escamote un vers, cela ne veut plus rien dire. En 1789 , une de ces formules était : « La liberté, l’égalité, la fraternité, OU LA MORT . » La bourgeoisie savait bien qu’elle ne pourrait pas assumer ce programme. Alors, elle procéda en deux temps. Elle supprima le deuxième terme de la formule : « Ou la mort. » Mais le reste de la formule était bancal : la liberté, l’égalité, la fraternité... c’était encore trop. Cela devint : Liberté, Égalité, Fraternité. Liberté de quoi ? Égalité où ça ?Fraternité entre qui ?

En 2012, à Notre Dame Des Landes, les résistants qui tiennent la ZAD ont eux aussi résumé leurs combats en une formule : CONTRE L’AEROPORT ET SON MONDE . Là encore ce que l’on peut appeler des faux amis ou même pour certains une cinquième colonne, tentent aujourd’hui de tronquer cette lutte pour la vider de son contenu. Il suffit de supprimer le deuxième terme de cette formule : « Et son monde ». Et la lutte devient : « Contre l’aéroport NDDL, dans le cadre de cette société qu’il ne faut pas remettre en question. » Ils peuvent ainsi espérer déplacer le centre de gravité de cette lutte du terrain politique sur celui d’une démarche légale devant les juridictions nationales et européennes. Ce projet serait inutile et un contre sens économique dans le cadre très respectable de notre belle société capitaliste productiviste. Ce qui sous -entend que si c’était utile et économiquement rentable, on regarderait ailleurs... Les mots pour tronquer et trahir font partie de l’arsenal de l’idéologie dominante au même titre que l’emploi de la violence par les forces armées et policières qui sont sur le terrain. Faire, ou laisser croire que ce type de lutte peut se gagner en discutant avec une commission du dialogue, ou devant les tribunaux aux ordres de l’état , c’est impuissanter la lutte politique qui ne connaît que le rapport de force. La démarche n’est pas nouvelle, c’est celle que l’on rencontre dans les conflits sociaux, quand pour contenir la colère des salariés, les organisations syndicales et politiques privilégient les recours devant les tribunaux plutôt que l’action directe des salariés. Le résultat est connu, reproductible, durable, ...etc. … c’est la capitulation devant ce monde capitaliste, ses lois et ses tribunaux. C’est en cela que l’on peut parler de cinquième colonne qui sabote de l’intérieur la colère et l’envie d’en finir avec le système du profit et de l’exploitation. La classe au pouvoir ne peut arriver à ses fins QUE grâce à cette cinquième colonne au sein des résistances populaires. La propriété privée, l’appareil judiciaire, les lois rédigées par le pouvoir, etc. … Tout cela fait partie et constitue le:ET SON MONDE .

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Message  nico37 Dim 17 Mar - 14:17

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