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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)

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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 14 Empty Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)

Message  nico37 Sam 5 Jan - 7:17

L'OPPOSITION S'ANNONCE BRUYANTE EN 2013

Entre tracteurs et concerts reggae, l'opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes s'annonce bruyante et rythmée dans le bocage nantais en 2013, au moment où la discussion voulue par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault risque fort de tourner au dialogue de sourds.
Les opposants au projet qui campent dans la pluie et le froid sur le site prévu pour la construction de l'aéroport du grand-Ouest ont prévu de relancer leur mouvement vendredi avec un "Festi-ZAD", trois jours de musique sous chapiteaux. Mercredi, plus de 7.500 personnes avaient annoncé sur Facebook leur intention de s'y rendre.

Après la grande mobilisation de mi-novembre, qui a vu entre 13.000 et 40.000 manifestants converger sur le site, les anticapitalistes de la Zone d'aménagement différé (ZAD) ont fait parler d'eux lors de heurts sporadiques avec les gendarmes chargés de les expulser. La présence de deux jeunes fugueuses, dont une refuse de regagner son domicile, n'a pas forcément donné une bonne image du mouvement, d'où l'intérêt pour les opposants de reprendre l'initiative sur le terrain médiatique: l'Acipa, la principale association d'opposants au projet, vient d'annoncer une chaîne humaine pour le 11 mai et un autre festival musical les 3 et 4 août.

"Nous travaillons à ce que la mobilisation soit de plus en plus importante", confie à l'AFP Julien Durand, porte-parole de l'Acipa.

Le calendrier joue en faveur de ces derniers, estime "Sophie", une occupante de la ZAD qui, comme ses camarades, refuse d'être identifiée sous son vrai nom. Le gouvernement ayant annoncé fin novembre un report de six mois des opérations de défrichage, les bûcherons ne pourront revenir qu'en juillet-août.

"Ce sera l'été, il y aura plein de gens qui pourront être libres pour venir nous soutenir", espère la jeune femme.

"Il y aura plusieurs dizaines de milliers de personnes, ce sera un camping permanent. Si l'Etat décide de passer en force, ce sera très difficile à gérer", pronostique José Bové, l'eurodéputé écologiste, qui voit mal comment les pouvoirs publics pourraient justifier la présence pendant des mois de milliers de CRS sur place.

Tentant de désamorcer le dossier, M. Ayrault, en première ligne en tant qu'ancien député-maire de Nantes et fervent partisan de l'aéroport, a mis en place une commission du dialogue qui a entamé ses auditions juste avant Noël et devra rendre un rapport fin mars. Mais le gouvernement a exclu que cette commission puisse retoquer le projet dans son ensemble et certains opposants comme l'Acipa ont décidé de boycotter ses travaux.

"La commission, c'est une blague", tranche "Sophie", qui s'attend à ce que les trois sages nommés par le Premier ministre ne remettent pas en cause le bien-fondé du projet. "Ca va mettre l'Etat en position de vouloir passer en force", prévoit-elle.

Du côté des partisans du projet, à savoir l'ensemble des élus PS et UMP de la région, les positions sont tout aussi tranchées. "Ce n'est ni la violence ni des hurlements qui décident à la place de l'application du droit que le suffrage universel est seul à donner", plaide Jacques Auxiette, président PS du Conseil régional des Pays de la Loire, qui dénonce la présence de "professionnels de la guérilla venus d'Europe et d'ailleurs". "On doit être capables de faire des grands projets en France", argumente-t-il.

Le groupe Vinci, concessionnaire du projet qui doit remplacer l'actuel aéroport de Nantes, n'exclut désormais plus un retard dans l'ouverture de l'infrastructure, prévue en 2017 pour un coût qui dépasse 550 millions d'euros. Les travaux proprement dits ne démarreraient plus au mieux qu'au deuxième semestre 2014.

Pour les retarder, les opposants multiplient les recours juridiques, dont un, ayant trait à la loi sur l'eau, doit être tranché en mai par les institutions européennes. "On va faire en sorte que petit à petit, l'esprit d'un moratoire se mette en place", résume le porte-parole de l'Acipa.

Pour José Bové, le rapport de la commission du dialogue pourrait permettre au gouvernement de se sortir du dilemme sans se déjuger si les sages reconnaissent que le projet n'est pas viable économiquement. "2013 pourrait être la fin de ce projet inutile et imposé", espère-t-il.

La préfecture met en danger des milliers de personnes

Etonnant communiqué que celui émit par la prefecture hier après-midi. La première moitié est entièrement consacrée à expliquer que la préfecture n'aurait pas été prévenue et n'aurait pas non plus réussi à nous joindre.
Outre le fait que les contacts étaient visibles sur le site depuis près d'un mois et que nous recevons environ 200 mails par jour, l'équipe sanitaire avait appelé la préfecture il y a 15 jours de cela pour se mettre en relation. Le but étant d'être sure qu'ils puissent accéder sur zone. Il leur avait été répondu que la préfecture laisserait faire l'évênement et n'interviendrait pas sur site. Cela semblait coincider avec la demande émise par la commission de dialogue. Etrangement, selon le cabinet du prefet, notre interlocuteur n'aurait pas transmis les informations et serait actuellement en congés. Cela ne nous semble pas
très crédible... Effectivement, la préfecture n'a pas interdit cette manifestation festive. Pourtant, depuis ce matin, tout est bloqué aux entrées de la ZAD. Que ce soit de la nourriture, des structures, du materiel médical et même les toiles de tente des manifestants! En gros tout ce qui peut servir de près ou de loin au bon déroulement de la ManiFestiZAD. La majorité du matériel de sonorisation et quelques chapiteaux étant deja sur place, la manifestation aura bien lieu. Toutefois la sécurite sanitaire des participants s'en trouve fortement impactée : plus d'abris ni de tentes pour dormir au chaud la nuit, plus de matériel médical de premier secours et une tension évidente ne pouvant conduire qu'à des affrontements.
Loin de vouloir calmer la situation, la préfecture semble donc vouloir créer de nouveaux champs de batailles. Par cette situation, elle fait surtout en sorte de favoriser les accidents sanitaires lors de cette manifestation festive. Elle en assumera pleinement les conséquences. Cette manifestation se voulait festive, si les provocations continuent nous n'hésiteront pas à déplacer la manifestation au centre ville de Nantes.

Contact Presse : 06 43 28 23 90
Contact Mail : festizad@riseup.net

Concert à Notre-Dame-des-Landes: les gendarmes filtrent les accès (AFP)

NOTRE-DAME-DES-LANDES — La gendarmerie filtrait étroitement vendredi soir les accès au site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), où les opposants tentaient d'organiser un concert de soutien à leur mouvement.
Des barrages étaient installés sur les principales voies d'accès à la Zone d'aménagement différé (ZAD) prévue pour la construction du futur aéroport nantais, ont constaté des journalistes de l'AFP. Certains accès, comme la D281, ont été bloqués temporairement, même pour les personnes arrivant à pied.
Si des voies sont interdites à la circulation, "c'est pour garantir l'accès des secours", a expliqué à l'AFP le directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique Patrick Lapouze, en ajoutant notamment que les pompiers de deux centres de secours près de Notre-Dame-des-Landes avaient été mis en alerte pour la durée de la manifestation. "Nous ne prenons pas les choses à la rigolade, on se donne les moyens de venir au secours des gens", a-t-il affirmé.
Dans un communiqué, les organisateurs du festival - prévu pour durer jusqu'à dimanche - avaient accusé la préfecture de mettre "en danger des milliers de personnes".
"Depuis ce matin, tout est bloqué aux entrées de la ZAD. Que ce soit de la nourriture, des structures, du matériel médical et même les toiles de tente des manifestants", ont dénoncé les opposants à l'aéroport, qui estiment que "la sécurité sanitaire des participants s'en trouve fortement impactée: plus d'abris ni de tentes pour dormir au chaud la nuit, plus de matériel médical de premier secours et une tension évidente ne pouvant conduire qu'à des affrontements".
"La majorité du matériel de sonorisation et quelques chapiteaux étant déjà sur place, la manifestation aura bien lieu", assuraient les organisateurs dans leur communiqué.
"Cette manifestation se voulait festive, si les provocations continuent nous n'hésiterons pas à déplacer la manifestation au centre ville de Nantes", avertissent-ils.
Sur place, quatre chapiteaux, deux grands et deux moyens, étaient dressés vendredi, alors que la préfecture les avait interdits , mais les préparatifs pour l'organisation du Festi-ZAD prenaient du retard à la tombée de la nuit. Seuls quelques centaines de jeunes, équipés de tentes, attendaient dans la boue le début du festival, dont le programme annonçait la présence de groupes de musique rap, reggae ou punk. Les scènes étaient en cours d'installation et l'électricité n'était toujours pas raccordée.
Une association, Technoplus, a installé une "zone de relaxation" avec trois tentes, afin de venir éventuellement en aide à des festivaliers ayant besoin de repos. Selon Stella, membre de l'association, 20 bénévoles se tiennent prêts à intervenir et peuvent distribuer des préservatifs, ainsi que des éthylotests.
Sur la page Facebook du Festi-ZAD, plus de 8.600 personnes avaient annoncé vendredi soir leur intention d'assister à l'événement.

nico37

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Message  nico37 Dim 6 Jan - 23:30

Que notre volonté soit fête !

Pendant 3 jours, nous proposons d’exprimer de manière festive notre rage contre toutes celles et ceux qui décident de nos futurs loin de nous. Contre toutes celles et ceux qui, pour leurs seuls intérêts personnels, sont prêts à foutre en l’air des milliers d’hectares de notre héritage le plus précieux. Le monde de l’aéroport est un monde de guerres, de pauvreté et de misère, d’aliénation des populations et de destruction de l’environnement. Un monde d’ennui, un monde de mort ! Si justement, il y a un mal contre lequel la Fête Libre est souveraine, c’est bien l’ennui. Dans sa forme mentale, policière, policée, forcée ou consommée, peu importe. La Fête Libre et la Lutte Radicale s’entremêlent en un flot de créativité qui répand les germes de la subversion. La Fête Libre c’est la vie. Et la vie ce n’est pas cet aéroport !

Nous n’attendrons pas demain pour vivre ! Le grand soir, c’est ce soir, demain matin et demain soir. Ce soir, nous sortons les enceintes et nous faisons la fête. Bien sur, pas une fête conditionnée, standardisée, tarifée. Un festival n’est pas politique. Une fête évolue en acte politique dès lors que chacun et chacune en devient actrice, où l’espace réquisitionné devient autogéré, lieu d’échange, de création, de tolérance. Ce qui est expérimenté ici aujourd’hui sert à concevoir demain au quotidien. Dans une Zone d’Action Festive, nous sommes autonomes, nous ne dépendons que de nous mêmes. Une Fête Libre n’a pas de hiérarchie. Qu’on soit dans l’orga ou simplement de passage, nous y sommes toutes et tous chez nous. La réussite de nos actions n’est le résultat que de notre seul effort commun. « Créer c’est Résister, Résister c’est Créer ! »

La Fête Libre, éphémère, brise parfois le cours d’une histoire, d’un projet. Si périssable soit-elle, elle engendre des semences d’idées et de désirs, jusque-là inconnus, et qui, souvent, lui survivent. Celles et ceux qui parlent de révolution et de lutte sans comprendre ce qu’il y a de subversif dans une Manifestation Festive, de positif dans le refus des dogmes, des contraintes et des cloisonnements, celles-ci et ceux-là ont dans la bouche un cadavre. Mais laissons leurs illusions à celles et ceux qui pensent tout posséder, tout contrôler. Qu’ils soient rouges ou gris, en passant par le noir, le vert, le rose et le bleu, ils nous ont toujours trahis ! Ne soyons plus complices de notre propre soumission à leurs sociétés pseudo-démocratiques, ou même pseudo-libertaires, et à leurs modes de pensée. Nous avons déjà choisi. Les coupables ne seront pas Ayrault ou Vinci. Les coupables seront toutes celles et ceux qui n’auront rien fait contre l’aéroport, contre ce monde injuste et destructeur. Il n’y a pas de méchant système, juste une somme d’individuelles lâchetés...

La Liberté absolue offense, déconcerte. On préfère alors invoquer la maladie, la démoralisation ou encore la déviance pour légitimer son oppression. Qui nous juge n’est pas né à l’esprit, à cet esprit de Liberté que nous voulons dire, et qui est pour nous bien au-delà de ce que vous appelez la liberté. Gare à vos logiques, Mes-sieurs-dames, vous ne savez pas jusqu’où notre haine de la logique peut nous mener. Il faut lutter sans plus attendre pour l’apparition concrète de l’ordre mouvant de l’avenir. Les forces réactionnaires à l’œuvre dans notre pays ne laisseront à aucun prix, tout en affirmant le contraire, une véritable contestation se développer en dehors de celle qu’elles ont pris soin d’organiser elles-mêmes. Des ordres injustes existent : nous satisferons-nous de leur obéir, tacherons-nous de les amender, allons-nous obéir jusqu’à ce que nous y ayons réussi, ou les transgresserons-nous sur le champ ? On estime en général devoir attendre d’avoir persuadé la majorité de les altérer. On pense que si l’on résistait, le remède serait pire que le mal. Or c’est de la responsabilité du gouvernement et du capital que le remède soit pire que le mal. C’est eux qui le rendent pire !

Alors jetons notre vote, pas un simple bout de papier, mais toute notre influence. Une minorité est impuissante tant qu’elle se conforme à la majorité. Ce n’est du reste plus une minorité, mais elle devient irrésistible quand elle la bloque de tout son poids. La Victoire sera pour celles et ceux qui auront su faire le désordre sans l’aimer. Il nous reste, dans les limites où il nous appartient d’agir avec efficacité, à témoigner en toutes circonstances de notre attachement absolu à l’Autonomie de nos existences. Non pas seulement en assurant individuellement la sauvegarde de ce principe, non pas seulement en élevant une faible protestation contre chaque violation qui en est faite, mais encore en recourant, le cas échéant, aux moyens d’agitation générale les plus propices. Notre participation à cet acte de Résistance à l’ordre établit est salutaire, nous devons prendre soin de cette Liberté si fragile que nous nous sommes réappropriée. Nous sommes toutes et tous coupables de refuser leur aéroport et le monde qui va avec !

Nous résistons à l’avenir probable dans le présent, car nous faisons le pari que ce présent offre encore matière à Résistance, qu’il est peuplé de pratiques encore vivantes même si aucune n’a échappé au parasitage généralisé qui les implique toutes. Nous montrons à toutes celles et ceux qui voudraient nous voir rentrer dans le rang ou envoyer au purgatoire, que nos modes de vies Autonomes et Festifs sont bien plus fertiles que leur vieux monde décrépi plein de projets inutiles. Ce monde fascisant qui n’a su répondre à l’expression de nos désirs que par la répression et la calomnie. Nous leur donnons ce spectacle fascinant d’une horde sauvage qui, sans chefs et sans moyens, construit un espace accessible à toutes les classes, à toutes les populations. Nous offrons à la face de ce monde nos Alternatives et nos Solidarités afin de semer nos Idées et nos Désirs. Ces germes nous survivront et finiront d’effriter petit à petit les fondements de cette société réactionnaire...

Nous ne sommes pas nées pour être possédées, pour être subalternes aux ordres, serviteurs ou instruments utiles de tout souverain de part le monde. Nous sommes nées pour marcher sur la tête des rois, apprenons à marcher seules ! Nous briserons celles et ceux qui, dans leur monde qui se meurt, n’ont que l’ambition de mourir avec lui. Aux réactionnaires qui veulent que l’histoire fasse machine arrière, à tous les soumis, indécis, suppôts de la tradition, aux apologues de la masse, à tous les serviles qui se complaisent dans les lambris ministériels, opposons notre entêtement : votre aéroport ne se fera pas et votre vieux monde, nous le briserons !

« Au vent qui sème la tempête, se récolte les jours de Fête »

Plusieurs milliers de personnes au «festiZad» de Notre-Dame-des-Landes 06/01

Le festival organisé par les opposants au projet d'aéroport se terminait dimanche soir.

Le FestiZad, le festival organisé à Notre-Dame-des-Landes par les opposants au futur aéroport nantais, touchait à sa fin dimanche soir, les trois jours de concerts ayant été suivis sans incident notable par «plusieurs dizaines de milliers de personnes», selon les organisateurs, plusieurs milliers, selon les autorités.

Depuis vendredi, «la fréquentation totale doit s’élever aux alentours de 30.000 personnes», a estimé auprès de l’AFP un «zadiste» chargé de la communication sur le festival.

De leur côté, les gendarmes ont estimé samedi soir à environ 8.000 le nombre de personnes présentes depuis la veille, tandis que la préfecture de Loire-Atlantique en comptait au moins 5.000.

La boue a quelque peu perturbé le festival dimanche, selon le zadiste. «Le sol a perdu de sa stabilité, a-t-il expliqué, nous forçant à démonter la scène principale. Le festival se poursuit sur une seule scène, comme prévu pour la journée de dimanche, mais plus petite» que celle envisagée, a-t-il dit.

Les concerts programmés dans la nuit de samedi à dimanche se sont terminés vers 8 heures dimanche, tandis que le «scène techno» a baissé le rideau vers midi.

Selon la préfecture de Loire-Atlantique, les secours ont procédé à neuf interventions, débouchant sur 5 hospitalisations, «dont trois pour des problèmes de consommation de substances».

«Les gens sont en train de partir», avait indiqué en milieu d’après-midi le directeur de cabinet du préfet, Patrick Lapouze, qui a précisé que des contrôles routiers «ciblés alcoolémie et stupéfiants» seraient effectués par les forces de l’ordre. «Il ne faut pas que les gens repartent s’ils ne sont pas en état de conduire», a-t-il justifié.

Patrick Lapouze a déploré «le manque total d’organisation», notamment en terme de parkings, rappelant en outre que c’est la préfecture qui avait organisé «le service médical sur le site».

Au total, quatre chapiteaux – sur sept prévus – avaient été dressés sur la ZAD (zone d’aménagement différée, rebaptisée «zone à défendre» par les opposants), en dépit de l’interdiction de la préfecture. Un arrêté préfectoral avait interdit du 3 au 6 janvier le transport et l’installation sur la zone de «chapiteaux, tentes et autres structures itinérantes de plein air».

La gendarmerie avait installé des barrages vendredi sur les principales voies d’accès au site, «pour garantir l’accès des secours», avait expliqué à l’AFP Patrick Lapouze. Mais les organisateurs du festival avaient accusé vendredi la préfecture de mettre «en danger des milliers de personnes».

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique. Sa concession a été confiée par l’Etat au groupe Vinci.

Le projet, cher au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, suscite une très vive opposition. En novembre, une manifestation avait réuni entre 13.000 et 40.000 personnes.

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Message  nico37 Mar 8 Jan - 0:55

Dernière Sommation

Ce texte est l’œuvre de quelques personnes présentes lors de moments d’affrontements avec la police sur la ZAD. C’est un retour d’expériences qui a pour vocation d’informer toutes celles et tous ceux qui sont prêts à venir en renfort pour défendre des lieux, des expériences grandeur nature au moment des opérations policières lorsqu’on est nombreu-ses-x à résister sur un secteur précis. Il aidera notamment toutes celles et tous ceux qui n’ont pas suffisamment d’expérience de ce genre de chose à mieux se préparer pour faire face à la violence des « forces de l’ordre » et surtout à pouvoir les ralentir efficacement. Il a pour but d’enrichir le savoir collectif en matière d’auto-défense face à la police afin d’éviter de prendre des risques inutiles et d’être victime des brutalités policières. Ce n’est pas un manuel de guérilla ni un guide légal, d’autres que nous ont déjà fait ce travail mieux que nous ne pourrions le faire. Nous avons donc essayé d’éviter de répéter ce que nous avons lu dans la documentation déjà accessible sur le sujet, à laquelle nous renvoyons expressément le lecteur désireux d’en savoir plus. On n’y trouvera donc pas de conseils du type « ayez toujours du sérum physiologique et le numéro d’un avocat sur vous » ni de recettes pour cocktails Molotov. C’est plutôt une somme de réflexions diverses, de conseils sur les bons réflexes et les erreurs à éviter, individuellement et collectivement lors d’une confrontation avec la police à émeutes (et non pas anti-émeute, conception orwellienne s’il en est) sur la ZAD.

Nous avons tou(te)s choisi des moyens divers de résistance face au monopole de la violence d’état et tous ces moyens sont les bienvenus, étant donné qu’ils garantissent notre imprévisibilité et qu’ils constituent donc notre plus grande force face aux troupes trop disciplinés de l’Empire. Il est clair que celui-ci tolère de moins en moins les expériences alternatives et les mouvements d’opposition active à ses projets technocratiques, et qu’il n’a toujours que la violence comme seule forme de dialogue à nous proposer dès lors qu’il n’est pas possible de nous acheter ou de nous convaincre. La guerre est la continuation de la diplomatie par d’autres moyens, disait Clausevitz. Voilà pourquoi le débat entre violence et non-violence est et demeurera stérile dès lors que nous sommes confrontés aux robocops, au gaz et aux matraques. Il y a un temps pour s’asseoir à une table et discuter, mais il viendra toujours un moment où nous devrons défendre nos lieux, nos combats face aux chiens de garde du capital et où toutes les tactiques, dès lors qu’elle n’augmentent pas le degré d’une violence déjà présente à cause de la police et ne mettent pas directement en danger les camarades seront les bienvenues, comme en ce moment sur la ZAD. Voilà pourquoi il importe de faire face et d’éviter les erreurs et les divisions qui nous ont trop souvent causées du tort.

Sortons-là du débat comme nous y sommes rentrés, et passons au côté pratique des choses, quand elles dégénèrent...

La route ne nous appartient pas. Il faut s’en méfier dès qu’une opération policière est en cours, l’éviter le plus possible si on est seul ou en petit groupe, se considérer en terrain ennemi dès qu’on y met les pieds, d’autant plus que sur la ZAD elles constituent un véritable piège puisqu’on ne peut souvent pas s’en échapper sur les côtés à cause des haies, des fossés et des barbelés. Si vous devez emprunter la route, regardez autour de vous au fur et à mesure que vous avancez pour repérer les « sorties de secours » en cas de rencontre avec la police. Ayez également une bonne connaissance préalable du terrain, car c’est la clé du succès dans toute guérilla. Si vous ne connaissez que les routes sur la ZAD, le jour de l’opération vous serez complètement perdu puisque contraint de les éviter, et vous perdrez un maximum de temps à contourner les innombrables obstacles du bocage et à vous orienter.

La route permet une charge rapide des fantassins et une mobilité maximale des véhicules, ce qui constitue le pré-requis obligatoire à une intervention efficace de l’ infanterie mécanisée, c’est à dire transportée par camions. Celle-ci est tributaire des routes, d’où l’utilité des barricades pour ralentir les troupes ennemies, mais sûrement pas pour les stopper durablement dans leur offensive. De là le précepte souvent entendu : « on ne peut pas tenir une barricade face aux flics ». Ce n’est pas une raison pour se barrer en courant dès qu’ils arrivent, puisqu’on a généralement un délai de plusieurs minutes entre le moment ou une section se place devant la barricade et la charge proprement dite. Il faut mettre ce temps à profit, ce temps gagné grâce à la présence d’une barricade pour préparer la défense et impressionner l’adversaire en lui montrant notre détermination, pour l’obliger à combattre là où nous avons choisi de le combattre, c’est à dire le plus loin possible du lieu à défendre sur un chemin qu’il sera forcé d’emprunter. Cette défense doit se faire dans l’esprit d’un recul inéluctable face à l’ennemi, étant donné que l’esprit n’est pas au corps à corps, puisque la plupart d’entre nous en a peur et n’a pas un profil de guerrier, et que les flics feront tout pour l’éviter, employant pour ce faire leurs fameuses grenades lacrymogènes qui vous forceront à reculer. Certain(e)s, il s’agit souvent des éléments les plus « chauds » du groupe ont tendance à l’oublier par bravade. Il faut donc un point de repli hors de la route, suffisamment large pour permettre le passage rapide de dizaines de personnes en quelques secondes. Les larges fossés suivis de talus bordés de barbelés sont donc à proscrire. Ils permettront votre passage, mais pas celui de tou(te)s les camarades en même temps lors de la fuite face à la charge. Un champ facilement accessible par une large ouverture pour le passage des tracteurs sera idéal pour ça. Il faut garder à l’esprit que ce qui nous importe est la défense du terrain hors de la route, car c’est la seule que nous pouvons réussir efficacement. En l’état actuel du rapport de force, nous sommes condamné(e)s à perdre les routes lors d’une opération policière, mais nous pouvons non seulement stopper mais même faire reculer l’ennemi dans les champs, les forêts et les chemins. Les flics s’éloignent rarement de leurs véhicules, donc des routes. C’est quand ils sont forcés de le faire qu’ils sont les plus vulnérables. Il ne faut donc pas chercher à s’interposer passivement trop longtemps face aux flics sur une route, surtout si elle est dégagée. Mieux vaut profiter du terrain autour, se disperser un peu pour ne pas constituer de cible trop compacte, sinon les flics n’ont plus qu’à charger dans le tas. On ne peut tenir une barricade sans trop de risques que si on est sûr de pouvoir s’échapper hors d’atteinte des flics dès qu’ils chargeront.

Il est arrivé que des dizaines de personnes massées entre deux barricades sur la route se retrouvent pris en tenaille par les forces de l’ordre, le chemin qui constituait l’issue de secours ayant été lui aussi barricadé. Des personnes ont été arrêtées à cette occasion et ont écopées de peines de prison ferme. Cela n’avait rien d’une fatalité. Les camarades avaient eu plus d’une demi-heure pour se préparer à l’assaut et n’ont strictement rien fait pour y faire face. Il aurait même pu y avoir des gens piétinés. La seule issue de secours lors de l’assaut était un fossé suivi d’un talus sur lequel avaient été posé une ou deux palettes en guise de pont. Ça ne suffisait manifestement pas à permettre le passage de la cinquantaine de personnes présentes. Nous aurions pu être plus efficaces si les gens s’était positionnés dans les champs alentours, ne laissant que le nombre de personnes nécessaires pour faire face et pouvant s’échapper rapidement ensuite, en l’occurrence moins de 20 personnes. Des projectiles volant de part et d’autres sur la route auraient obligés les flics à regarder sur les côtés et à parer avec leur bouclier, les ralentissant efficacement. Il aurait pu ne pas y avoir d’arrestations, seuls les « traînard(e)s » ayant été interpellé(e)s, victimes du sauve-qui-peut général.

Autre souvenir qui jette une lumière un peu particulière sur l’opportunité du dialogue avec les flics, les sit-ins et autres tentations de faire baisser la pression : les seules arrestations dont nous avons été témoins sur la ZAD, outre celles racontées précédemment ont eu lieu à l’occasion d’un autre face à face, toujours sur une route.

Cette fois-ci, une trentaine de personnes s’étaient laissées progressivement endormir par l’apparente décontraction et le comportement passif des gardes mobiles assez peu nombreux qui leur faisaient face. Certain(e)s se sont assis(e-s) sur la route, d’autres se sont mis à haranguer longuement les flics, façon moraliste, d’autres encore à jouer de la musique. Seule issue pour tous ces gens, dont bon nombre avaient dépassé la cinquantaine d’années : un petit trou dans la haie, de l’autre côté du fossé qui séparait la route du champ adjacent. Une seule personne pouvait passer à la fois, et non sans difficulté. Après analyse de la situation, nous y retrouvons la même absence de sortie de secours adaptée que la fois précédente. Nous avons décidé de ne pas rester là, et de revenir dans le champ d’à côté. Ça n’a pas raté, les flics ont chargé brusquement et ont maîtrisé 3-4 personnes. On a pu obtenir leur libération une heure plus tard, mais de nombreuses personnes ont été gazées, ont fait des chutes, ont pris des coups... Encore une fois, pas de fatalité ; il suffisait de jauger la situation calmement comme nous l’avons fait pour réaliser qu’elle n’était pas à notre avantage. Notre grand regret est, dans les deux cas cités de n’avoir pas osé(e)s élever la voix pour prévenir les camarades d’un danger qui malheureusement n’était pas immédiatement perceptible pour toutes/tous.

La route est un terrain où nous n’avons jamais l’avantage. Par contre, des flics ont été légèrement blessé par des pavés ou des bouteilles jetés depuis le champ ou le bois d’à côté, sur lesquels ils n’avaient pas de visibilité. Cela les a forcé à s’arrêter et à envoyer de petits détachements pour reconnaître le terrain. Ceux-ci étaient vite forcés de rebrousser chemin à cause de la résistance active qu’ils y ont rencontré, retardant leur décision de charger pour prendre pied dans le champ de plusieurs heures (oui, plusieurs heures de face à face et ça n’a rien d’exceptionnel). Nous avons donc constaté l’efficacité d’une résistance à la fois passive et active venue de plusieurs côtés à la fois, provoquant constamment les flics pour les empêcher de se sentir en terrain conquis. Également notable est le fait que la résistance passive, pacifique et frontale est toujours la plus dangereuse pour celles et ceux qui y prennent part, puisqu’ils/elles s’exposent directement à la répression, souvent sans y être préparé(e)s.

Il est clair que bien plus de personnes « non-violentes » se font arrêter sur la ZAD lors des affrontements avec la police que de personnes ayant eu des gestes offensifs envers elle, tout simplement parce que croyant n’avoir rien à se reprocher, elles ne réalisent pas le danger, ou alors trop tard. Ça ne changera pourtant rien, les flics les accuseront souvent de violences, d’outrage ou de rébellion, faux témoignages des leurs à l’appui. Au risque d’énoncer des évidences, rappelons tout de même que la police n’est pas là pour maintenir l’ordre mais pour provoquer l’affrontement avec ceux qu’elle juge dangereux pour la sécurité de l’état. Elle n’est pas là pour attraper les criminels, mais pour faire du chiffre à l’aide de toute personne s’étant trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, comme le type assis devant eux par exemple.

Il n’ y a pas de dialogue possible autre que celui du rapport de force, et donc de l’intimidation face à des gens lourdement armés, astreints au silence et se considérant en terrain ennemi à reconquérir y compris « en faisant usage de la force ». S’ils doutent de notre détermination, ils feront un carton et pas de quartiers. S’ils croient avoir affaire à une véritable opposition qui n’hésitera devant rien pour les repousser, ils avanceront en prenant plus de précautions, car malgré l’impunité dont ils jouissent ils chercheront à éviter les bavures qui pourraient rendre la situation incontrôlable. Nous pensons qu’il n’y a donc pas d’utilité à vouloir faire baisser la pression par des manifestations de bonne volonté si nous voulons conserver nos acquis, cela ne sert qu’à se faire endormir. La demi-heure de préparation que n’ont pas mis à profit les gens dont il a été question dans le premier exemple pour se préparer à l’assaut avait été obtenue par une brève négociation avec les flics afin de faire partir ceux qui ne voulait pas assister à l’affrontement. Le seul résultat visible a été l’endormissement des gens présents, qui n’ont pas su faire face à l’assaut dans les bonnes conditions, occasionnant la retraite en désordre que souhaitait la police à ce moment-là afin de faire des arrestations. Nous pensons que le dialogue courtois avec la police n’a qu’une seule utilité : instaurer le doute et calmer les éléments trop bouillants des deux côtés. Il est important que le troufion de base sache qu’il n’a pas affaire à des « ultras » terroristes, mais à des gens réfléchis en situation de légitime défense face à l’arbitraire de l’état dont lui, troufion est le représentant légal. Ce dialogue n’en est en fait pas un, étant donné le devoir de réserve et la pression des officiers sur leurs troupes pour ne pas qu’ils parlent avec les opposants. Parlez donc aux flics si vous le voulez, mais ne prenez pas de risques inutiles et restez vigilant(e)s.

Lorsque vous voyez un officier faire le tour de ses petits gars en leur glissant quelques mots à l’oreille à chaque fois, c’est probablement les ordres pour la charge qui va suivre. Celle-ci ne devrait donc pas trop tarder, et ne sera pas toujours précédée des sommations d’usage. Cependant, il y a souvent des tirs de grenades lacrymogènes avant. En effet, la procédure veut que 1) les sommations soit effectuées, 2) on dispersent les opposants à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes, puis 3) on prend possession du terrain ainsi dégagé à l’aide d’une bonne charge. C’est ce qui se produit dans peu ou prou 90% des cas, du moment que les flics ont l’initiative. Dès que celle-ci change de camp, attendez-vous à beaucoup moins de précautions et de savoir-vivre de leur part.

Le bluff, l’intimidation est une tactique toujours payante, quelque soit la situation. Peu de lanceur(euse)s de pavés sont des gens « violents ». Peu d’entre elles/eux espèrent blesser un flic, mais toutes et tous veulent faire peur. A tel point qu’il font parfois peur, à tort, à ceux qui se revendiquent de la « non-violence ». Ceux-là doivent comprendre que cette tactique là aussi est nécessaire, car rien ne ralentit mieux une escouade qu’une bonne pluie de projectiles, et celle-ci les obligent à s’arrêter à distance respectueuse avant de charger, plutôt qu’à jouer le rouleau compresseur imperturbable. C’est aussi un bon moyen de prendre conscience de notre force et de ses limites. Il est peu probable que vous mettiez hors de combat un flic avec un pavé. Dans la plupart des cas, celui-ci n’atteint pas sa cible, ou bien il est paré, ou bien il ne fait pas grand dégât à ces gaillards cuirassés de la tête au pied. On ne peut cependant pas écarter la possibilité d’un coup au but occasionnant une blessure grave, même si à notre connaissance cela ne s’est jamais produit sur la ZAD. Voilà pourquoi la boue, la peinture et le fumier sont à privilégier, car ils rajoutent l’humiliation au tableau et indisposent moins les « pacifistes », tout en aveuglant le flic qui le reçoit sur la visière. Le cocktail molotov, lui, est un véritable joker. Dans chaque intervention policière, il y a un avant et un après cocktail. Dès lors qu’un molotov atterrit devant eux, les flics changent d’attitude et deviennent beaucoup plus prudent, voir lâches. Il ne faut jamais oublier de quel côté est le courage. Le courage est de notre côté. Sans armure et pratiquement sans armes, sans discipline et sans la protection de la loi et de l’état nous affrontons une armée ayant toute latitude pour agir de manière violente, y compris lors d’une « bavure », vu que celle-ci n’est jamais sanctionné par la hiérarchie ou les tribunaux. Si vous en doutez, nous vous conseillons la lecture de l’excellent rapport d’Amnesty International dont voici le lien : http://www.amnesty.fr/sites/default.... Ce rapport examine entre autres des cas de décès en garde à vue. Avis aux amateur(ice)s...

Bref, soyez conscient(e) de la lâcheté de l’adversaire et de son manque de motivation préalable pour mieux l’impressionner. La guerre que nous menons face à lui est avant tout psychologique. Le simple fait de hurler fonctionne, soyez donc vous aussi une grande gueule face aux flics, en évitant bien entendu les insultes qui pourraient heurter les camarades, tel que « cassez-vous bandes de pédales » ou autres « ta femme eh ben moi je la suce, t’entends, j’l’encule bien profond » qu’on a parfois entendu. Ce genre de propos a déjà occasionné des prises de becs entre camarades devant les flics, ce qui est bien entendu contre-productif. Montez sur les barricades, faites croire au flics que vous êtes bien plus nombreu(ses)x que vous ne l’êtes, par exemple en allant les harceler par petit groupe si vous pouvez le faire depuis la forêt ou derrière des buissons, ça marche très bien et permet en plus d’écouter ce qui se dit de leur côté moyennant un peu plus de discrétion. Faites un maximum de bruit en tapant sur tout ce qui traîne. Soyez déroutant(e)s. Imaginez que ces braves policiers qui se lèvent de bon matin pour aller faire ce qu’ils appellent leur travail font face à une foule bigarrée, d’où sortent tour à tour des gens venus s’asseoir devant eux, leur offrir des fleurs, se mettre à poil, les haranguer longuement ou bien les insulter, leur jeter des pierres, des engins incendiaires ou de la merde au visage. De quoi être sacrément perturbé. César en perdrait son latin.

L’humour est une arme redoutable, et souvent absent de ces moments de tension. Il est pourtant très important afin d’alléger l’atmosphère et de redonner le moral aux camarades. On ne saurait en abuser tant ses vertus sont grandes. Moquez-vous des flics dès que c’est possible.

Quant au matériel (cailloux, nourriture, eau, boucliers, etc...), il est souvent oublié lors des charges et saisi par la police. Prenez-donc le temps de le mettre en sécurité plus en arrière lorsque vous sentez que la charge est proche, il est indispensable car la confrontation peut durer toute la journée, voire plus. Si vous vous en sentez le courage, n’hésitez pas à venir apporter des projectiles en première ligne s’il y a du monde pour s’en servir, vous rendrez ainsi un grand service. Transmettez alentour toutes les informations utiles dont vous prenez connaissance, par rapport à ce qu’il se passe plus loin, à la répartition des effectifs de police, les actions de soutien, qui sont les R.G, flics en civil ou indics présents, etc... si vous êtes en recherche d’infos fiables pour confirmer une rumeur, allez voir le porteur ou la porteuse de talkie-walkie ou de radio le/la plus proche. La circulation de l’information est un facteur crucial dans ces moments-là, elle aide à la cohésion du groupe et à la prise de décisions informelle et collective. Côté flics, ils agissent toujours sur ordre et il y a des choses à savoir : autorisation ou non d’employer les gaz, objectifs de l’opération, quota d’arrestations, démonstration de force ou bien ordre de "calmer le jeu", etc... Si vous apercevez un blessé, réconfortez-le et appelez tout de suite un « médic », il y en a toujours un dans le coin. Ne prenez pas en charge vous-même les soins si ce n’est pas immédiatement nécessaire, comme dans le cas d’une hémorragie importante que vous pouvez tenter d’arrêter en comprimant la plaie, événement peu probable quand-même. Criez "flashball" si vous voyez un flic en épauler un avec l’intention de tirer sur quelqu’un. Surveillez les gens inconscients qui se mettraient à pique-niquer alors que la situation est précaire, et avertissez-les calmement du danger s’il existe. Soyez toujours extrêmement attentif aux autres, ils sont votre principale protection, et vous êtes la leur. Si vous sentez que certains se mettent en danger, ou bien font courir des risques aux autres de par leur inconscience, ne soyez pas timide et dites-leur franchement. Il arrive que des provocateurs cherchent à mettre les gens en situation de se faire attraper par les flics, soyez attentif à cela sans tomber pour autant dans la parano. Un type très motivé qui veut "casser du flic" n’en est pas forcément un, ni plus que celui qui joue au chef. Tout deux sont par contre nuisibles à l’esprit de groupe, il faut les remettre à leur place ou s’en inquiéter auprès des autres. Ne cédez jamais à la panique, c’est extrêmement contagieux et crée facilement un effet de troupeau qui peut faire prendre des décisions stupides, ou n’en faire prendre aucune lorsque cela s’avérerait pourtant nécessaire. Lorsque les lacrymos sont de sortie, passez-donc entre les gens leur proposer du sérum physiologique, beaucoup n’y pensent pas à temps. A titre individuel, restez sur les bords du groupe, sur les côtés et non pas à l’avant ou au milieu, vous avez de meilleure chance de pouvoir vous échapper rapidement en cas d’assaut, et vous aurez une meilleure vue d’ensemble sur ce qu’il se passe. Ayez toujours une sortie de secours en tête, vous éviterez d’hésiter au moment critique. De manière générale, éloignez-vous à l’arrière dès que vous ne comprenez plus la situation ou dès que vous êtes inquiet(e). Si vous êtes du genre à lancer des trucs pour toucher votre cible, lancez-les prioritairement lors des charges sous réserve que vous soyez bon(ne) coureur(euse), vous aurez de meilleures chances de succès, l’ennemi étant moins attentif, moins couvert par son bouclier et en train de foncer vers vous. Le top est d’être embusqué sur les côtés si le terrain le permet. Ne vous isolez jamais entre les flics et le groupe, ni à fortiori derrière les lignes ennemies. Vous pouvez tenter des actions de ce type à plusieurs, c’est risqué mais ça peut en valoir la peine. Ayez un(e) binôme, un groupe de potes qui va veiller sur vous et savoir qui vous êtes en cas d’arrestation. Autrement, ce n’est pas grave mais ne prenez pas de risques. Sachez que si vous n’avez pas ni cheveux longs ni vêtements trop cool et que vous êtes un homme seul, vous risquez d’être pris pour un flic, ce qui n’est jamais très agréable.

Pensez à vous munir de miroirs, vous pouvez aveugler les flics avec lorsque le soleil est de la partie ou mieux lorsque ils utilisent des projecteurs la nuit. Dans ce dernier cas de figure ce n’est vraiment pas un extra, ceux-ci vous aveuglant complètement, rendant toute action difficile à mener alors que le contexte y est très favorable. Les flics lâchés de nuit sur la ZAD ont peur, ils ne voient pas forcément venir la menace et elle peut toujours leur tomber dessus.

Pour en revenir aux projectiles, n’oubliez pas que les flics ne peuvent pas parer de tous les côtés à la fois. Ce qui fait que si en même temps il en prennent par devant depuis la barricade et depuis les côtés ils vont être obligés de se replier s’ils n’arrivent pas à chasser les assaillant(e)s plus loin. Lorsqu’on en arrive à un cas de figure semblable, où les charges policières alternent avec les contre-charges et les lancers de projectiles, n’oubliez pas de ne jamais vous approcher trop près des flics, à moins d’avoir une excellente raison de le faire, car vous pouvez être victime du « friendly fire », c’est à dire d’un tir venu de votre propre camp et aussi parce qu’en cas d’arrestation vous allez prendre pour tous les autres, y compris si vous êtes « pacifique ». Après tout, pour eux vous aurez pris part à un attroupement armé et masqué ayant refusé de se disperser après sommation. Les robocops sont lourds et bardés d’équipement divers, ce sont donc de piètres coureurs. Surveillez les quelques flics non cuirassés du coin de l’œil, soyez toujours prêt(e) à courir et vous n’avez pas de raison de vous affoler. En règle générale, une charge policière ne parcoure pas plus d’une trentaine de mètres avant de s’arrêter. Regardez donc derrière vous et ne courez pas trop loin, au risque de laisser des camarades seuls et d’inciter les flics à avancer pour venir les choper. Un bon moyen pour ne pas trop se fatiguer, sans se faire arrêter ni laisser trop de camarades derrière est de faire un bon sprint dès le début de la charge sans attendre que les flics se rapprochent mais sur une courte distance, puis de continuer à courir normalement en se retournant à ce moment-là. Lorsque vous voyez les flics s’arrêter après leur charge, retournez immédiatement vers eux, en restant à la distance qui vous semblera bonne, jamais moins de 15 ou 20 mètres, en tout cas dans un premier temps. Pensez à prendre un bouclier quelconque dans votre avancée si vous en trouvez un afin de vous protéger vous-même ainsi que les autres. Cela redonne du courage à ceux qui vous entoure de vous voir avancer et envoie un signal fort au flic, tout en les ralentissant. En effet, comme c’est généralement ce que font les gens après une charge, les flics gagnent peu de terrain au pris d’une dépense physique considérable et réalisent qu’ils ne font pas très peur à leurs adversaires.

Toujours essayer de regagner du terrain sur les flics, sans prendre de risques inconsidérés mais avec obstination, sinon autant rentrer à la maison. Vous observerez de toute façon qu’ils ont un rituel bien rodé et facilement prévisible, et qu’ils ne prennent jamais le risque de s’isoler délibérément de leurs collègues pour frapper ou bien procéder à une arrestation. Le moment précis de la charge est quant à lui plus difficile à prévoir, ce qui fait que si vous êtes à moins de 50 mètres des flics soyez très vigilant(e) par rapport à leurs manœuvres, et restez éloigné(e) si vous n’êtes pas bien réveillé(e). Cependant, il faut remarquer que les flics procèdent généralement à peu d’arrestations, en tout cas dans le cadre d’une lutte hors zones urbaines, car la présence d’un véhicule est nécessaire pour évacuer au plus vite le ou les interpellés, sans quoi ceux-ci constituent un facteur d’emmerdement maximal pour les flics, qui ont d’autres chats à fouetter dans ces moments-là. Il arrive régulièrement que des personnes maîtrisées par les flics soient relâchés peu de temps après à cause de ça. Vous avez donc mathématiquement beaucoup plus de chance d’être arrêté(e) si vous êtes sur une route ou à proximité d’une route. En tout cas, ne perdez pas de temps et profitez du premier moment de calme relatif pour gueuler franchement et plusieurs fois « libérez nos camarades » avec motivation si vous apprenez que des arrestations ont eut lieu. A tous les coups, les gens autour de vous reprendront le slogan et foutrons la pression aux flics tout en se rappelant immédiatement ce pourquoi ils sont là. Ce simple « libérez nos camarades » est une telle manifestation de solidarité que tous les cœurs en sont immédiatement réchauffés.

Hors des charges, il y a un endroit dangereux et un moment dangereux. L’endroit dangereux, c’est juste derrière la première ligne, c’est-à-dire les quelques braves qui provoquent les flics, s’abritent derrière des boucliers improvisés et jettent des pavés ou autres. Juste là, à 10 ou 15 mètres derrière elles/eux, c’est le spot précis que vont viser les flics s’ils balancent des grenades assourdissantes, des grenades lacrymos ou s’ils tirent au flashball sans intention de faire mouche, ce qui arrive lorsqu’on à affaire à des humains, après tout. Soyez d’autant plus prudent(e) lorsque vous vous aventurez dans cette zone. Si vous remarquez un flic en train de vous pointer avec une arme, c’est un flashball, et dans ce cas-là si vous voyez qu’il ne vous lâche pas avec son canon, ne faites pas le héros/l’héroïne, reculez à plus de trente mètres (c’est à peu près la distance ou le flashball cesse d’être efficace et précis) et faites vous oublier quelques minutes. Si vous entendez les lacrymos (pop-pschiiiiiiit), levez la tête et éloignez vous du point de chute, ça peut brûler. Mieux vaut être bien couvert et avoir le visage propre, cela diminuera l’effet des gaz. Sachez également que ceux-ci peuvent occasionner des dommages irréversibles à l’appareil respiratoire et digestif, bien que ce soit rarement le cas dans des espaces ouverts. Évitez-les donc un maximum. Si une grenade tombée à proximité n’explose pas tout de suite, courrez, c’est peut-être une grenade assourdissante. Vous pouvez essayer de renvoyer les grenades, mais utilisez de préférence une raquette pour ça et ne vous précipitez pas trop : il est possible de prendre une grenade à éclats pour une grenade lacrymo dans le feu de l’action, et votre main ou votre pied s’en souviendrait, vos oreilles aussi. Dans tous les cas, ne paniquez pas : même à moins de 5 mètres du point de chute d’une lacrymo, du moment que le vent ne pousse pas le nuage dans votre direction et n’est pas trop changeant ni trop faible, vous êtes tranquille pendant un moment avant de commencer à sentir les gaz, le temps qu’ils se dispersent. Cependant, restez proche du groupe car c’est au moment où ces foutues grenades tombent ou que les flics chargent que vous êtes le plus susceptible d’être lâché(e) par les autres. N’ayez jamais une trop grande confiance dans le courage de vos camarades, c’est le meilleur moyen d’être arrêté bêtement. C’est triste à dire, mais réaliste. Jaugez tout le temps l’état d’esprit et des flics et des vôtres, et modelez votre conduite là-dessus. Méfiez-vous de l’esprit de troupeau qui fait parfois rester groupés à des endroits dangereux pour tout le monde, sachez prendre du recul sur les événements. Pour en revenir aux gaz, leur effet semble être cumulatif, c’est à dire qu’on peut en prendre une bonne grosse bouffée et ne pas trop en sentir les effets, et être vraiment indisposé un peu plus tard par seulement de petites quantités résiduelles, bien après la chute des grenades. Ce qui fait qu’il est important dès le départ de contourner le gros du nuage, pour pouvoir ensuite supporter des quantités plus faibles pendant plus longtemps. Il ne sert à rien de supporter stoïquement le gaz pendant que tout le monde fuit, pour ensuite être hors-combat à la moindre approche d’un nuage. Lorsque les gaz sont utilisés massivement, c’est quelque chose qu’il faut garder à l’esprit, en même temps qu’il faut toujours se placer par rapport au sens du vent, lorsque c’est possible.

Le moment le plus dangereux, c’est lorsque les flics se replient, car c’est dans ces instants qu’ils sont les plus vulnérables, et ils le savent. C’est le temps pour eux d’envoyer le bouquet final, de vider les chargeurs et la peur peut alors les rendre plus agressifs et moins disciplinés. Ils auront alors la gâchette facile et auront plus souvent recours aux tirs tendus. C’est aussi le moment ou le courage renaît dans nos rangs, incitant bon nombre de gens à prendre des risques supplémentaires. C’est souvent un moment très marrant, voire grisant, mais évitez tout de même d’être la dernière victime du peloton. N’oubliez pas : il y a toujours un moyen approprié selon le moment d’être efficace contre les flics sans prendre beaucoup de risques, à vous de le trouver. Soyez toujours conscient que si vous avez peu de chance de sympathiser avec l’ennemi, peu de flics souhaitent faire autre chose que leur boulot et aller au delà des ordres directs en faisant du zèle. C’est avec leur trop grande discipline la grande faiblesse des forces de l’ordre, celle qui devrait vous inciter à ne pas vous laisser intimider. Au contraire, intimidez-les à votre tour, ça mange pas de pain comme on dit. C’est frappant de constater leur peu d’efficacité vu tous les moyens dont ils disposent. On a vu lors d’une énième opération de dégagement de route, lorsque la lutte s’est déplacée dans les champs autour un guerrier viking défier avec courage, que dis-je, avec une témérité insensée les flics qui venaient de nous repousser plus loin dans le champ. Avec son casque à cornes et son épée en plastique il a carrément chargé tout seul 2-3 flics un peu isolés, et les à fait reculer (!). La vidéo a été publiée sur le web. Le guerrier en question ne devait même pas mesurer 1m70, et n’avait rien d’un monstre... C’est une belle leçon d’audace et d’humour qu’il nous a donné, en tout cas. Sortez de votre tête l’image des guerriers invincibles et surentraînés ayant tout prévu que beaucoup associent aux gardes mobiles. Lorsqu’on leur laisse l’initiative, leurs tactiques sont excellentes, mais dès qu’ils font face à une résistance déterminée ils temporisent immédiatement, car eux non plus ne souhaitent pas le corps à corps ni faire de martyrs. Ils ne faut ni les sous-estimer ni les surestimer ; la légitimité, le courage sont de notre côté, et eux le savent, quoiqu’ils en disent, ce qui abaisse considérablement leur moral. Ainsi avons-nous souvent affaire à de simples pions que déplacent les officiers à grand peine sur un terrain qui ne leur est pas favorable, face à des camarades qui prennent toutes sortes d’initiatives personnelles et imprévisibles, ce qui je le répète constitue notre grande force. En conséquence, la police est souvent dépassée par les événements si vous restez mobiles et réactif(ve)s. Nous ne devrions pas chercher à nous discipliner, ou adopter de tactiques communes trop prévisibles, hors celles que dicte le bon sens tel que se masquer le plus souvent possible, ne serait-ce que pour atténuer l’effet des gaz. Les flics aiment beaucoup les photos-souvenirs et les films de vacances, ils sont très souvent en train de nous filmer lorsqu’ils interviennent. Se masquer permet d’éviter à certaines personnes un peu trop motivées de se faire identifier et cibler, ou d’être reconnues comme ayant déjà participé à des actions semblables. Si vous êtes là, c’est que vous êtes solidaires avec eux, quoi qu’ils fassent et même si vous n’approuvez pas leurs méthodes. Alors masquez-vous, même et surtout si vous n’avez rien à vous reprocher. Vous pourrez toujours discuter avec les camarades ensuite si certaines choses ne vous conviennent pas. 

Définition de guérilla (source : toupie.org) :

Étymologie : de l’espagnol guerrilla, petite guerre, qui est un diminutif de guerra, guerre. Son utilisation remonte aux tactiques utilisées par les Espagnols pour lutter contre le régime imposé par Napoléon Bonaparte au début du XIXe siècle.

Le terme "guérilla" est employé pour désigner des combats réalisés par de petits groupes menant une guerre de harcèlement, de coups de main, d’embuscades et de sabotages contre une armée régulière. Contrairement au terrorisme, elle ne vise pas les civils. Elle a pour objectif de renverser une autorité en place en la déstabilisant par des confrontations peu intense mais de longue durée. Le terme "guérilla" est plutôt réservé à des combats politiques menés par des groupes de partisans qu’à des missions militaires de commandos conduites par des corps francs (détachement d’une armée chargé d’opérations de sabotage ou de la réalisation de coups de main). Par extension, "guérilla" désigne aussi les groupes qui mettent en œuvre ce type de combats.

Caractéristiques de la guérilla :

asymétrie des forces en présence (nombre, armement, organisation),
effet de surprise des attaques,
terrain d’action étendu et difficile d’accès,
mobilité, dispersion et flexibilité des guérilleros,
absence de ligne de front,
un lien fort avec la la population locale.

nico37

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Message  iztok Mar 8 Jan - 1:53

mouais ... l'impression de revenir au mouvement de 2009 sur ma fac avec certains cinglés qui se croient en période révolutionnaire, moralisateurs, et méga agressifs quand une décision collective ne leur convient pas. D'ailleurs j'en ai repéré certain-e-s sur des vidéos de la mobilisation à Notre Dame des Landes...
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Message  nico37 Mer 9 Jan - 1:14

Les beaufs réacs s'expriment à Notre Dame Des Landes, mais passeront-ils à l'offensive?...
...encouragé par le maire Jean Paul Naud


Ah, la campagne, on connait bien. On aime la nature, les animaux qui nous entourent et qu'on élèvent, la solidarité qui peut parfois s'y nouer. Mais faut bien l'avouer, c'est aussi souvent le refuge des propos et comportements des plus fachos et réacs... et on a pas mal eu à batailler personnellement contre cela. On est paysans parce que l'on aime la terre et ce qu'elle peut nous enseigner, en terme de respect des différences, de l'importance de chaque être vivant, même de celui qui parait le plus insignifiant... mais on se demande si certain-ne-s de nos collègues y voient la même chose...

Alors on est pas trop étonné d'entendre sur France Inter qu'un "paysan" de Notre Dame Des Landes est prêt à tirer au fusil sur les camarades zadistes. On l'est encore moins lorsque l'on entend dans ce même enregistrement, fait par un journaliste surement à la botte des socialos, des gars dans le bistrot de NDDL, lâcher tous leurs ressentiments nauséabonds sur les camarades zadistes.
On retrouve donc de tout dans leur discours nauséeux, beauf et proche des fachos. Du mensonge lorsqu'ils mentionnent un soi-disant péage obligatoire sur la D281, alors qu'il s'agissait d'un faux péage Vinci à valeur humoristique (mais bon l'humour avec eux, ça se résume à comparer une vache à une femme...urk ! mais déjà entendu dans des bistrots et caves du 44). Y'a aussi le bon vieil argument du "bon à rien" (sic)... Peut-être que pour eux "bon à rien" signifie ne pas pointer au bistrot tous les jours, ils voulaient en fait dire "bon à rien...boire" non ?...

Sérieusement, comme tout bon beauf des campagnes, ils parlent de choses qu'ils ne connaissent pas. Ont-ils été voir les cabanes de la ZAD, ont-ils lu les nombreux textes écrits par les camarades, les potagers qui nourrissaient une centaine de personnes, la boulangerie zadiste qui nourrit toujours pas mal d'habitant-e-s de NDDL et des environs, la chèvrerie... ?

Et puis même, ils n'ont pas torts d'être bons à rien nos camarades dans un système qui vous rend esclaves de vous-mêmes, qui vous enchaînent par des crédits de toute sorte dans un boulot commun pour une maison aux normes pour une vie aux normes ! Bon à rien pour le système peut-être, mais pour eux-mêmes pas du tout, car ils prennent le temps de réfléchir, de discuter et d'agir collectivement, de tâtonner, de bricoler pour trouver quelque chose qui sera véritablement bon pour eux/elles, pour le reste du monde et pour la nature.

Ce seraient plutôt eux les bons à rien, ces beaufs de campagnes qui n'arrivent pas à rentrer des vaches égarées au bout de deux jours ! (non mais on se fout de qui ?!). On imagine bien leur "agriculture de pro", comme ils disent, avec ses pesticides, ses engrais chimiques qui nous tuent au quotidien. Ce seraient plutôt d'eux dont on devrait avoir peur !

Quand aux arbres coupés (qui d'ailleurs ne le sont plus depuis longtemps par décision collective sur la ZAD, et qui sont "replantés" via des appels à plantation), à la D281 et ses chicanes et trous dans la route... peut-être préféreraient-ils que l'aéroport se réalise et élimine complètement cette route et les arbres qu'ils ont l'air de tant chérir (hypocrisie!)?! On voudrait après nous faire croire qu'ils sont contre l'aéroport, non mais on se fout encore de notre gueule !

En fait, si on est autant en colère, c'est parce qu'à la fin de cet enregistrement de france inter-socialo et dans un enregistrement précédent, on entend Jean Paul Naud (Jean Paul Nigaud ?), maire de Notre Dame Des Landes, déblatérer une nouvelle fois ses discours de terreur, propres à ne pas calmer les réacs du coin ! Ce bon vieux maire de NDDL, toujours prêt à veiller sur la propreté de son territoire, comme il y a deux ans, où il avait demandé, par lettre au préfet, l'expulsion rapide de tous/toutes les zadistes.

Cette fois-ci, les zadistes, et les jeunes en général, sont assimilés à des pollueurs en puissance, des envahisseurs d'un bourg si tranquille habituellement... merde on s'est trompé jean paul ! On croyait que c'était Vinci et le parti socialo les envahisseurs et pollueurs mais apparemment on doit pas être du même bord. Ah oui, on avait oublié, tu es contre l'aéroport en facade, mais par derrière tu collabores, comme d'autres élus des communes concernées par le projet, avec le PS, pour que les impacts du projet éventuel (mais pour vous certain, c'est pour cela que les zadistes vous dérangent tant...hein, hein...) ne nuisent pas trop à tes électeurs/trice-s, et donc à toi-même.

Tu es aussi coprésident du collectif des élu-e-s qui doutent de la pertinence du projet d'aéroport(CEDEPA) (sic). Ah, nous on croyait qu'il n'y avait pas de doute sur la question... mais au fait comment cela se fait qu'il existe toujours ce collectif composé de ce genre d'élu-e-s? Petite question personnelle à la coordination des opposant-e-s à l'aéroport de NDDL (en fait seulement composée de partis et d'associations) qui compte quand même Debout La République dans ses rangs... y'a de quoi être fière quand même (sic).

Pour finir, Jean Paul Naud ne plonge pas du tout dans la caricature politicienne en affirmant que les habitant-e-s de NDDL sont majoritairement contre l'aéroport de NDDL mais massivement contre les zadistes... c'est pas comme si les dons et soutiens de toutes sortes affluent pas mal du bourg de NDDL... Mais en fait Jean Paul, tu n'es plus du tout à l'écoute de tes électeur-trice-s, qu'est-ce que tu fais là alors ? Ce n'est plus l'heure d'être à la récré et d'avoir peur des plus débrouillards que toi jean paul. Il faut changer de bac à sable dans ces conditions là....

Mais ne t'inquiète pas jean paul, tu retrouveras tes petits camarades au bistrot après la fin de la lecture de cet article, et vous pourrez ressortir toutes vos vieilles saloperies bien crasses sur les zadistes en rigolant comme des bons beaufs que vous êtes. Et pourquoi pas préparer la prochaine charge* contre les zadistes à coups de pétoires et de hochets ?

A moins que d'ici là on te vire de la mairie... Ce sera peut-être l'heure de sonner la fin de la récré ?

Des paysans bio du 44, membres du CLCA

* On rigole mais lors de la nuit de samedi à dimanche, au cours du festizad, des habitant-e-s du coin ont gueulé des insultes xénophobes, homophobes, genre: "bande d'enculés"(sic) en direction de plusieurs camarades et d'un membre du CLCA, puis, deux heures plus tard, tagués une dizaine de camions de slogans pro-aéroport et pro-Vinci. L'un d'entre nous se souvient de la lutte contre le projet de centrale nucléaire du Carnet (44), où des petits fachos du coin tiraient à coups de fusils sur les manifestant-e-s sous les yeux des flics, ont brûlé plusieurs bus et voitures de camarades venu-e-s lutter contre ce projet... et tout cela avec le soutien tacite du maire. Bientôt la même à NDDL... ?

Le lien vers les enregistrements de France Inter : http://www.franceinter.fr/depeche-un-festizad-sans-incident-a-notre-dame-des-landes

Lire aussi En réponse aux mensonges et aux courbettes de Jean-Paul Naud et Philippe Grosvalet par rapport au événements aux Ardillières début mars : http://zad.nadir.org/spip.php?article252

nico37

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Message  nico37 Mer 9 Jan - 23:48

Défendre La Chataigneraie

A Notre-Dame -des-Landes

« Enfin, je dois encore te dire ça : beaucoup d'entre nous ignoraient la saveur de la liberté, et ils ont appris à la connaître ici, dans les forêts, dans les marais et les périls, en même temps que l'aventure et la fraternité (...).
Si ce n'est ainsi qu'il faut faire, quoi faire?
Et si ce n'est maintenant, quand alors? »
(Primo Levi, Maintenant ou jamais)

A l'ouest de la Lande de Rohanne, dans la Châtaigneraie, un petit village a été bâti dans le temps d'une semaine, sans autorisation préalable. Cet ensemble de maisons de bois se divise en deux parties : l'une destinée à dormir et à soigner, l'autre composée d'une grande cuisine, une salle de réunion, une taverne et une manufacture. Près de quarante mille personnes rassemblées le 17 novembre contre un projet d'aéroport et pour la ré-occupation du bocage que dépeuplaient les forces de l'ordre depuis le 16 octobre, en rasant des maisons anciennes, confluèrent de Notre-Dame -des -Landes vers la forêt. Dès lors commença, plus qu'un chantier : une oeuvre, une oeuvre commune. Tel jour au son d'un duo de saxo et d'accordéon grimpé sur un toit, tel autre sous une pluie battante ; toujours dans la boue et sous les espèces d'une fraternité communicative. Un de ces moments de pur bonheur où l'on pourrait croire qu'un tel déploiement de forces libres est facile et durerait toujours. Pourtant, tout a été accompli sous la pression jamais relâchée des gendarmes, des hélicoptères, des déclarations menaçantes des notables, et dans la conscience que le reste du monde n'avait pas changé, qu'il regorgeait de dispositifs hostiles, braqués contre nous dès lors que nous démontrions par l'exemple que nous n'avions pas besoin d'eux pour nous conduire.

Une telle oeuvre est le fruit de ce qui, autrefois, portait le beau nom d'émotion populaire : un ébranlement d'être qui engendre ce cri : ça suffit ! On a tout supporté jusque-là, les mutilations et les prothèses, la mise à l'encan de tout ce qui vit, le bétonnage des sols, la programmation et la traçabilité de tous les déplacements, des sentiments et des gestes, et les discours des imposteurs pour faire avaler tout cela. Mais il aura suffit qu'à Notre-Dame-des-Landes les machines de l'Etat viennent ravager, sous haute protection policière et après des années de tension, le potager du Sabot, les cabanes des bois de la Saulce et de Rohanne, des Cent chênes et de la Bell'ich, les vieilles fermes du Rosier, des Planchettes, de La Gaité et quelques autres, pour que la colère remonte des profondeurs. Autant de destructions, autant de blessures, autant de raisons d'apporter dans la Z.A.D. ( Zone d' Aménagement Différé, devenue Zone A Défendre) tout ce que nous avions de meilleur : matériel pour reconstruire, vêtements, nourriture, literie, forces, rêves et pratiques qui se conjuguent pour figurer une conception concrète du monde, foncièrement opposée à celle de l'entreprise Vinci dont les édifices ( aéroports, parkings, autoroutes ...) reposent sur la dévitalisation froide, préalable, des territoires qu'elle occupe, pour plaquer ses décors en béton massif. Auprès d'eux, quoi de plus frêle que ces assemblages de bois, de paille et d'argile, que nous façonnons : des châteaux de cartes gonflés de sève, de vie, qui ressemblent à nos rêves mais sculptés dans la matière, et que nous défendrons comme on défend sa peau.

Un « kyste », déclare l'Etat chirurgical ; une « zone de non-droit » selon les barons du département. Est-ce en vertu de tels commentaires qu'il existe des juges pour exécuter la sentence de Vinci – faire table rase – en bannissant systématiquement ceux qui comparaissent en justice pour faits de résistance aux gendarmes ? Mais ceux qui distribuent si généreusement leurs forces sont chez eux dans la Z.A.D., et c'est une manière de crime de les arracher à un sol et à un milieu qui redonne le souffle et la vie à toutes sortes de déracinés. Ce bocage, ainsi habité, est un refuge et un commencement.

« Mes bottes me manquent » a écrit un jeune tailleur de pierres emprisonné pour cinq mois. Les bottes et la boue, la vie commune, les animaux de rencontre, les coups de griffe des ajoncs, l'épuisement, le pain de chaque jour, les feux dans la brume, les barricades habitées, les planches transportées et cloutées, les frondes forgées, la nourriture offerte ... C'est la vie même, sous la forme d'une brèche aux mille contours par où s'engouffrent les mille visages de l'avenir, que veulent canaliser ou anéantir les spéculateurs du vivant.

Cette brèche, il faudra la tenir ouverte et pour cela, défendre ce lieu « jusqu'à l'extrême limite » ; parce qu'il incarne l'un des terrains que nous offre la vie pour éprouver nos forces effectives et mesurer ( la mesure d'aimer, c'est d'aimer sans mesure ) nos chances de faire de notre passage d'enfants perdus sur la terre une aventure directe, âpre, éblouissante.

Patrick Drevet, à la Châtaigneraie, le 7 janvier 2013

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Message  nico37 Ven 11 Jan - 1:12

SOUTIEN AUX INCULPéES de la ZAD /NOTRE DAMES DES LANDES 10/01

Notre Dames des Landes Z.A.D ACTION A PARIS Solidarité avec tous les inculpéEs le 16 janvier 09.00 24 em chambre correctionnelle ( Entrez individuellement dans le palais, ce sera plus facile pour entrer dans le palais de justice et ainsi être visible dans la salle d’audience ou tout du moins devant la salle ) pour soutenir nos poteESSES accuséEs de dégradations.et refus de prise ADN tags... et les personnes incarcérées à Nantes (par exemple six mois ferme pour un camarade pour avoir voulu dégager un garde mobile déguisé en manifestant d’une barricade)

Rassemblement devant le Palais de Justice à 11h30 métro Cité, si par mesures "de sécurité répressive" la station Cité était fermée au public BUS 38 67 métro Chatelet ou St Michel... Ramener de quoi pique niquer..... Venez Nombreux contre toute l’illégitimité de la répression.de plus en plus active contre nos espaces de liberté de pensée. Ne vous laissez pas impressionner par le dispositif policier qui sera surement mis en place pour nous empêcher de nous rassembler et exprimer notre mécontentement face à ce système qui utilise la répression pour nous formater et qui nous engage à reproduire un système, qui de toute évidence augmente les inégalités entre les individuEs, qui donne tous les droits et le confort à une certaine minorité s’enrichissant méprisant les droits les plus élémentaires d’unE être humainE qui devient de plus en plus riche et pour la majorité de plus en plus pauvre, ce qui suppose de problème de logements, des problèmes pour se soigner normalement, pour seulement se nourrir normalement dans la 5em puissance mondiale et normalement considérée comme le pays des droits de la Femme et de l’Homme . La lutte continue !

Collectif IDF ZAD

PS VINCI tire la majorité des ses profits en construisant des prisons totalement inhumaines complètement automatisées qui empêchent maintenant toute relation entre les prisonniers ou même des relations un tant soi peu humaine s avec le maton si par hasard un homme a envie de se suicider, il ne peut plus appeler à l’aide La France est visée par L’O.I.P.( Observatoire International des Prisons) et les rapport d’Amnesty International comme pour entretenir les prisons les plus inhumaines d’Europe...

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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 14 Empty Rassemblement de soutien contre répression

Message  Roseau Ven 11 Jan - 4:35


RENDEZ-VOUS LE 16 JANVIER 2013 À 8H30 DEVANT LA 24ÈME CHAMBRE DU TGI (MÉTRO CITÉ - 4, BD DU PALAIS)

Tract d'appel au rassemblement : http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/tractnotre.pdf

Affiche : http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/nddl.pdf
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Message  nico37 Sam 12 Jan - 0:10

Saines et sauves

Pendant cette longue absence, je n'en ai pas moins gueulé sur Twitter, sur divers sujets — les connards homophobes, les crétins machistes qui s'assument pas (et même ceux qui s'assument), la surveillance, les élitistes, les bigots, les flics, la répression, les pollueurs, les capitalistes. Et ce sera pareil cette année. Je n'ai toutefois pas trouvé matière à écrire un vrai post, surtout parce que ça m'aurait donné l'impression d'enfoncer des portes ouvertes.

Mais je voulais revenir sur une histoire dont les grands médias nous ont rebattu les oreilles avec une médiocrité affligeante, à savoir la "fugue" de Camille et Geneviève, les deux lycéennes qui ont osé s'échapper de leur lycée pour aller rejoindre la Zone A Défendre de NDDL.

Ils disent que c'est une fugue. Que c'est pas bien, que ce sont des jeunes en pertes de repères, que leurs parents faut les comprendre. Et surtout, surtout, ils insistent bien sur leur âge. Des "jeunes filles", des "adolescentes" voire des "ados" (ce diminutif qui décrédibilise encore plus les paroles et les actes de quelqu'un). Bref, des gens irresponsables.

Putain de merde. Le nombre de fois où j'ai eu envie d'exploser la radio/l'ordinateur.

Ces filles se sont débrouillées toutes seules. Autonomes. Elles ont eu le courage de partir pour aller donner un coup de main, se sentir utiles, lutter. Elles ont eu le courage d'accomplir ce que je n'ai pas su faire : partir vraiment, aller lutter concrètement, joindre leurs gestes à la parole, prendre leurs idées en main, faire.
Et leurs parents, au lieu de se poser des questions sur la force de ce geste, de les féliciter pour leur investissement politique, vont les chercher de force, alors que Camille les avaient invités à venir voir comment ça se passait.

C'est pourtant ce qu'on prône, nan, en méritocratie ? Les self-made (wo)men, tout ça… Des gens qui se prennent en main (dixit mes profs).

Aaaah oui. Mais il y a un petit problème. Plusieurs, en fait.

D'abord, elles vont quand même voir des gens ultra-dangereux.
Des anarcho-autonomistes. Des délinquants. Des opposants au gouvernement qui utilisent des méthodes de protestation très très louches, comme les débats, les concerts, le plantage de choux-fleurs, l'écriture de tracts (activité qui rappelle la période souvent évoquée avec un ton paternaliste et condescendant, genre c'était-pas-sérieux-et-ça-a-pas-marché, mai 68).
C'est tellement suspect que l'autre soir, au JT de France 2, la journaliste disait que Camille n'avait "subi aucune agression". Avec deux sous-entendus : "c'est bizarre" et "si elle avait eu quelque chose, ça aurait forcément été la faute des anarchistes".
Mais dites-moi, c'est qu'on avait peur hin. C'est sûr que depuis deux mois, c'est vraiment les Zadistes qui font le plus preuve de violence. J'aurais eu plus peur qu'elle se fasse taper par des flics, personnellement.

Ensuite, ce sont des gens qui n'ont pas eu envie de suivre des voies toutes faites. Ça, ça ne plaît pas, ni aux parents, ni à l'opinion, ni aux flics, ni aux journalistes de France 2, ni aux ministres. Ces ingrates qui osent défier le système qui les nourrit !

Et puis, et puis, leur âge.
La place des mineurs, c'est à la maison chez papa-maman. Sûrement pas en train de prendre des initiatives.
Les mineurs ne doivent pas trop réfléchir.
Ou plutôt si. Ils doivent réfléchir à se trouver une "bonne place" dans la société. Et pour ça, ils doivent ingurgiter ce qu'on leur sert à l'école. Que la démocratie c'est le bien, que le capitalisme ça va forcément avec et que c'est tout ce qui existe pour éviter les dictatures. Et par-dessus tout, que l'enfant ou l'adolescent a une place bien définie (celui pour qui on décide), tandis que l'adulte a le rôle du décideur.
Et que ces rôles ne changeront jamais.
Alors autant l'accepter.
Autant se résigner.
Les mineurs doivent réfléchir selon des normes imposées "pour leur bien".
Les mineurs doivent être continuellement protégés, et ce sont les gentils adultes qui vont le faire.

Que… quoi ? Qu'entends-je ? L'autogestion ? Mais vous n'y pensez pas ! Des enfants ? Se protéger eux-mêmes ? Ils en sont incapables, voyons. Ils sont faibles. Ils sont inexpérimentés. Et l'expérience, bien sûr, ne s'acquiert qu'à l'école dans les bras des adultes. Pas sur les routes ou en construisant des cabanes en rondins.

Ceux qui contestent cette vision des choses doivent en permanence se justifier de leurs idées : la domination des adultes sur les enfants n'est pas admise et remise en question par grand monde. Elle semble couler de source.
Non, je ne dis pas qu'il ne doit jamais y avoir d'adultes pour donner quelques repères aux enfants.
Non, je ne pense pas qu'un enfant de cinq ans doit pouvoir faire ce qu'il veut.
Non, je ne suis pas contre la notion de respect, au contraire. Je veux juste que ce respect soit exactement le même de l'adulte pour l'enfant que de l'enfant pour l'adulte. Sans que plus personne ne dise "mais enfin, c'est évident, on ne doit pas le même respect à quelqu'un de 10 ans qu'à quelqu'un de 40".
Oui, je connais des gens de tous âges qui défendent ces idées.
Non, ce n'est pas lié à une rébellion passagère contre mes parents. C'est politique. Ça s'inscrit dans un refus du monde tel qu'il est, dans un refus de toutes les oppressions et de toutes les inégalités.
(Et suivent les habituelles approximations sur l'autogestion) : Non, je n'ai jamais dit qu'il ne devait pas y avoir de règles, anarchie ≠ anomie. Non, ça ne conduit pas au chaos. Oui, ça a déjà été expérimenté et ça a très bien marché, ça existe toujours aujourd'hui.

A l'école, on nous dit qu'on doit être « responsables ».
Responsable, pour eux, ça veut dire rentrer dans le rang. Faire plaisir aux profs. Être sage, ne rien déranger. Ne pas faire partie des statistiques de la délinquance juvénile, "problème fondamental de nos sociétés actuelles". Se "prendre en main", mais selon leurs règles.
Si tu ne corresponds pas à ce schéma (et même pas besoin de caillasser des voitures, hein, suffit d'avoir des idées un peu bizarres), tu es décrété inexpérimenté, immature, idéaliste. Bref, la définition habituel du "jeune" par les adultes.
On doit tous s'excuser d'être libres, mais encore plus quand on est jeune, femme, pas très hétéro et pas très blanc.
Le fugueur ou la fugueuse est toujours supposé instable, victime de problèmes familiaux, etc. Toujours sans but.
Nous sommes trop jeunes pour comprendre, trop jeunes pour penser par nous-mêmes. On nous rabâche ça tous les jours, mais la justice des adultes peut quand même nous foutre en prison quand ça les arrange. Toujours ça de potentiel contestataire en moins.

Ce qui est drôle, c'est de voir les journalistes qui aimeraient bien pouvoir dire que les deux filles ont été maltraitées, mais qui sont bien obligés de rapporter leurs réactions : elles étaient en sécurité, elles se sentaient en accord avec elles-mêmes, et utiles à une lutte.

Je me suis surprise à apprécier les déclarations du proc. Il les prend au sérieux, lui ; beaucoup ont considéré cet acte comme quelque chose d'irréfléchi. Des mineures qui s'engagent, réellement, dans un vrai combat politique, pas juste pour "jouer les rebelles", ça n'existe pas dans l'idée qu'ils se font de la jeunesse.

Il suffit de voir les premiers paragraphes, lamentables, précédant cette interview de Geneviève dans Le Parisien.
"Le manteau de cuir clouté, les rangers de bûcheron et le pantalon camouflage n’y font rien. Derrière son look un peu rude, Geneviève cache mal sa petite bouille d’adolescente."
"Les deux ados, qui se revendiquent anarchistes, voulaient goûter à la vie en communauté sur fond de contestation écolo."
On a droit aux classiques. "Elle essaye de faire rebelle mais en fait c'est un cœur tendre"… "Elle se revendique anarchiste" = "elle ne sait pas vraiment ce que c'est, elle est trop petite pour ça, elle ne se rend pas compte, elle ne l'est pas vraiment, c'est juste une attitude". Je passerai sur le sous-entendu condescendant sur le combat même de tous les zadistes.

Cet excellent article d'un zadiste (Lisez la suite, j'ai envie de le citer en entier. Faut juste ignorer les fautes d'accord dues à une louable volonté de parité du langage...) dit :
Si les réactions journalistiques sont si violentes, si les commentaires sur les blogs ou sites ”d’infos” sont si durs, c’est parce que Geneviève et Camille ont osé remettre en cause la famille et leur dépendance à l’autorité parentale, illes ont osé proclamer qu’illes étaient en droit de choisir ce qu’illes voulaient faire de leur vie, librement. [...] Les familles s’inquiètent nous dit-on, heureusement qu’illes s’inquiètent, illes ont décidés que c’est d’eulles que devait venir l’éducation apportée aux plus jeunes et illes n’ont jamais pensé à leur apprendre à vivre libre, illes n’ont jamais pensé à leur expliquer ce que pourrait être le quotidien sans eulles, illes s’inquiètent parce que ces deux jeunes ne sauraient pas (selon eulles) se débrouiller, se protéger, … Illes s’inquiètent parce qu’illes ont pris soin de ne pas leur apprendre tout ça. [...]
Illes s’inquiètent surtout, parce que les unes et les autres se rendent compte qu’en fait, les jeunes n’ont pas besoin d’eulles, que les parent-es ne sont utiles aux jeunes que tant qu’illes n’ont pas la possibilité de se nourrir par eulles-mêmes (et encore ce pourrait être aussi un besoin assumé par la société, comme cela c’est apparemment passé pour Camille et Geneviève, nourri-es par le partage de dons de tous horizons).

L'âge adulte n'est pas beaucoup mieux, mais au moins, tes pairs te considèrent comme un interlocuteur légitime.
Jamais on ne prend au sérieux le désir de révolte des enfants. Suffit de taper "children rebellion" dans son moteur de recherche : des images de petits garçons qui boudent, des solutions pour endiguer la "rébellion" de vos enfants qui ne veulent pas manger leurs épinards. Des analyses de psychologues disant que "ça les aide à se construire", aka "ça va passer, c'est normal, circulez, rien à voir". C'est ça, la révolte des enfants, pour beaucoup d'adultes.

Il est très difficile de trouver des informations sur les mouvements de mineurs des années 70 en France. Il y en a un peu plus sur les grèves d'enfants de 1911 en Angleterre, parce que leurs revendications paraissent aujourd'hui raisonnables : baisse du prix des livres scolaires, suppression des châtiments corporels. Ça ne vient pas d'une volonté de taire ces évènements. C'est juste que tout le monde s'en fout.

Les quelques discours positifs sur la jeunesse aujourd'hui servent juste à encourager leur engagement dans La Vie Politique pour dire "aaaah, les jeunes, l'aveniiiiir". Genre "ouf, heureusement que vous êtes là pour réparer les conneries des générations précédentes". Quand on s'intéresse à nous sans nous dénigrer complètement, c'est pour nous mettre sur le dos un engagement forcé. De manière raisonnable et "adulte", nous allons devoir « améliorer le système ». Pas nous révolter contre notre condition et contre le monde qui va avec. Jamais.
On demande aux élèves de respecter leurs profs sous prétexte d'une "reconnaissance de l'expérience et du savoir". Et alors ? On doit féliciter chaque prof de tout ce qu'il/elle sait en disant « merci maître » ?
Ça ne veut pas dire qu'on ne peut/veut rien apprendre d'eux (sinon je n'irais pas en cours de violon). Ça ne veut pas dire qu'on n'estime pas le travail qu'ils ont fait pour en arriver là. Ça veut juste dire que ce n'est pas ce qui doit déterminer les relations prof-élèves.

J'ai tellement envie que les gosses, ensemble, reprennent en main leur vie, leurs libertés, soient conscient de l'aliénation et aillent contre elle. Et même que les majeurs se joignent à eux.
L'aliénation des enfants fait partie d'un système, comme toutes les formes d'oppression. Elle témoigne d'un fonctionnement plus global. On ne sera pas assez de milliers de mômes pour la détruire. Il ne s'agit pas d'une guerre contre "les adultes", mais contre le monde qui leur permet d'être "les adultes", d'avoir le pouvoir qu'ils ont, et surtout de ne pas voir eux-même l'oppression qu'ils exercent sur les mineurs.


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Message  nico37 Sam 12 Jan - 19:01

Documentaire sur l'occupation de la forêt de Rohanne de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, avant et pendant les expulsions.
http://archive.org/details/ZadNddlQuandLesArbresSagitentWhenTheTreesShake

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Message  nico37 Dim 13 Jan - 15:42

Appel à une journée internationale de dénonciation des violences d’Etat !

. . . . . . . Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 14 236855afficheGADNV26janvierFESTIZAD085b0

Invitation à participer et relayer l’appel à la JOURNEE INTERNATIONALE DE DENONCIATION PUBLIQUE DES VIOLENCES D’ETAT

Le Samedi 26 janvier 2013 créons des espaces d’expressions publiques festifs et artistiques là ou nous le voulons ! http://zad.nadir.org/spip.php?article990

Victimes d’irréparables violences policières (fractures, hémorragies internes, éclats de grenades, surdités, yeux crevés…) plus de 120 blessé(e)s en deux jours lors de la dernière opération policière) et d’une forte répression politique (des centaines de procès et d’arrestations, et deux prisonniers politiques à ce jour), des occupant(e)s de la ZAD - Zone à Défendre contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes - auxquels s’associe l’ACIPA, lancent une invitation à dénoncer publiquement les violences d’Etat le 26 janvier, dans toutes les villes de France et d’ailleurs.

Ces violences ont été extraordinairement choquantes, mais les occupant(e)s politiques de la ZAD ne sont évidemment pas les seuls à subir des violences d’Etat. Violences symboliques, légales, judiciaires, policières, militaires, institutionnelles, présomption de culpabilité, discriminations, humiliations, déportation de sans-papiers, contrôle de nos vies... sont autant de formes de violences ordinairement subies par la population. Invitation est donc lancée à toute personne qui se sentirait concernée à dénoncer aussi ces autres formes de la violence d’Etat.

Cet appel porte au delà des frontières, en résonance avec d’autres luttes contre la dictature économique et les grands projets inutiles qui l’accompagnent, en Italie (No TAV), en Espagne, en Russie (Kimski), au Brésil (Mouvement des Sans-Terre)...

A la violence d’Etat, nous avons décidé de répondre par des actions non-violentes, des marches festives, artistiques, conviviales et fédératrices. Il n’y aura pas d’organisateurs officiels, ni de programme prédéfini. Toute action artistique est donc la bienvenue (théâtre de l’opprimé, Chorales Républicaines de Sérénité (CRS), expos photos, projections vidéos, musique,...).

La marche de Nantes partira à 15 h de la place de la Petite Hollande.

Nous appelons a :
vous coordonner avec les comités de soutien de la zad - la liste est disponible sur zad.nadir.org.
relayer l’appel le plus largement possible afin que des espaces d’expressions fleurissent partout

Exprimons nous publiquement et collectivement, que les idées fusent, et que soit une nouvelle fois démontrée la force de l’auto-organisation populaire !

ZAD partout !

Quelques idées : Projection de vidéos ; chorales ; expositions (photos, musée des armes des "forces de l’ordre", témoignages...) ; théâtre-forum ; théâtre de l’opprimé ; clown ; ateliers divers (survie en garde à vue...) ; conférences gesticulées etc.

Témoignage : Une liste de textes, videos, idées en tout genre pourra vous être envoyée par mail : gadnv@riseup.net

Liste des comités de soutien à la ZAD : http://zad.nadir.org/spip.php?rubrique34&lang=fr


https://copwatchnord-idf.info/?q=node/166

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Message  nico37 Lun 14 Jan - 22:46

EN 2013 SEULE LA LUTTE DÉCOLLE ! CorrespondantEs du NPA 44 Hebdo Tout est à nous ! 177 (10/01/13)

Début d'année en fanfare pour les opposantEs à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : 20 000 personnes sont passées au festival organisé sur la Zad, dans une ambiance à la Woodstock version bretonne, pour assister aux concerts rap, reggae et punk organisés en soutien au mouvement.C'est dire à quel point Notre-Dame-des-Landes est devenue une lutte et un lieu populaires. De quoi énerver un pouvoir qui tente, dès qu'il en a l'occasion, de discréditer le mouvement, comme le montre l'actualité récente. Un pouvoir qui essaie de rétablir sa légitimé après l'échec de sa stratégie d’expulsion, en décrétant une commission de dialogue bidon dont le seul but est de faire passer la pilule aéroport à la population. Peine perdue, personne n'est dupe de la manœuvre, et les constructions sur la Zad ont repris de plus belle.

Le mouvement se construit

Même chose pour l'entreprise de communication honteuse des pouvoirs locaux : un appel d'offres pour du lobbying sur internet et auprès des journalistes a échoué, noyé par près de 3 000 réponses des opposantEs. Et ce n'est pas non plus en maintenant un harcèlement policier quotidien, en arrêtant et en condamnant des jeunes à la prison ferme (jusqu’à six mois) dans une stratégie d'usure, que le gouvernement Ayrault enrayera le formidable élan de solidarité qui continue de se développer.
Les 180 comités de soutien qui se sont réunis les 15 et 16 décembre le montrent. Les actions à venir aussi ! Le recul du gouvernement dans la mise en œuvre du projet fait que le temps joue désormais pour nous. D'ores et déjà des initiatives de grande envergure sont engagées : les 18 et 19 janvier, une journée d’action contre Vinci ; le 9 février, l'arrivée des marches Nice-Lille ; au printemps, une grande manifestation de remise en culture ; le 11 mai, une chaîne humaine de 20 000 personnes autour de la Zad ; les 4 et 5 août, un « méga rassemblement » avec pour objectif 300 000 personnes. Plus que jamais, à Notre-Dame-des-Landes en 2013, seule la lutte décolle !

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Message  nico37 Mer 16 Jan - 2:58


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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 14 Empty Aéroport Berlin: autre fiasco !

Message  Roseau Mer 16 Jan - 20:48

http://www.journaldelenvironnement.net/article/a-berlin-le-projet-d-aeroport-tourne-au-fiasco,32591

PS Regardez la video ci-dessus. Pas mal.
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Message  nico37 Ven 18 Jan - 1:16

Un opposant à l’aéroport jugé… au milieu des violeurs et des escrocs 17/01 Fabien Lécuyer

Curieux mélange des genres en ce moment au tribunal de Nantes (44). « Aristide », un opposant à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est jugé pour « participation à un attroupement sans arme après sommation de se disperser ». Les horribles faits ont été commis le 12 décembre dernier à Vigneux-de-Bretagne (44), sur la ZAD.

« Aristide » attend d’être jugé au milieu des escrocs, violeurs (deux affaires cette après-midi), consommateurs de stupéfiants, etc… La cour des miracles révèle aussi aujourd’hui des affaires de violence à la personne et autres atteintes aux biens et aux individus.

Une trentaine de personnes est présente sur le parvis du tribunal pour lui apporter son soutien. En face, une forte mobilisation policière est chargée de parer à tout débordement.

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Message  nico37 Sam 19 Jan - 15:35

[Pont-de-Buis] 2 actions réussies contre l'aéroport NDDL et mauvaise soirée pour la ministre

Pour ce week-end d'actions contre VINCI, la coordination du Finistère des Comités de soutien contre l'aéroport de NDDL appelait à une double action. D'abord une manifestation vendredi à 16 h30, dans les rues de PONT DE BUIS, qui permit à environ 200 personnes de défiler joyeusement jusqu'à l'ancienne entrée de l'entreprise NOBELSPORT, entreprise désormais célèbre pour ses engins de répression (flash-balls et grenades assourdissantes) qui firent de nombreux dégats sur la ZAD il y a quelques semaines... Un tract fut distribué,puis le cortège remonta jusqu'à la nouvelle entrée, face au poste de gardiennage.

Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 14 460_0___30_0_0_0_0_0_photos266448

Un premier succès, malgré l'heure pas évidente pour les salariés, et malgré une température assez hivernale...

La seconde action de la journée était prévue à partir de 19 h, un rassemblement pacifique devant l'espace F. Mitterrand, en centre ville de Pont de Buis où devait se tenir une assemblée générale des élus socialistes du Finistère. Quelques nouvelles têtes rejoignèrent le premier cortège et la porte de la salle prévue étant ouverte, une grande partie des manifestants s'installa au premier étage, en effectuant une agréable re-décoration de la salle (voir photos) à base de divers produits NOBELSPORT ramassés sur la ZAD, afin que les élus puissent admirer la dangerosité de ces engins...

A 20 heures, alors que certains manifestants distribuaient des bols de soupe chaude, le sénateur François Marc eut la mauvaise idée de demander l'évacuation de la salle, ce qui bien entendu, n''était pas raisonnable vu la température extérieure... Quelques manifestants prirent le micro pour demander le dialogue à l'ensemble des élus présents dans la salle, mais en vain. Juste une délégation pourrait être reçue (10 personnes !) pour dialoguer avec la ministre présente. La notion assez vaine de délégation ne fit pas l'unanimité, l'assemblée proposant une discussion entre la salle et les élus. Ce qui ne sembla pas du goût des élus. Sans doute n'étaient-ils pas mandatés pour discuter de l'aéroport. Après quelques échanges un peu vifs, leurs chefs décidèrent de se replier en bonne ordre vers la sortie, sans que personne ne soit à "deux doigts" ni à "trois doigts", de les séquestrer, comme l'écrivait vendredi soir le journaliste du Télégramme. Le mouvement est demeuré bon enfant, même si certains étaient un peu énervés d'entendre un sénateur socialiste parler de démocratie...

L'assemblée générale des élus socialistes et républicains (UESR 29) étant annulée, de chaleureuses discussions se poursuivirent une partie de la soirée permettant aux membres des Comités présents d'échanger sur les futures actions à entreprendre.

Un bon moment de convivialité et de politique...Une partie des manifestants aidèrent même les élus à ranger les chaises... La commission du dialogue travaille toujours à Nantes, mais à Pont de Buis, le dialogue avec les élus socialistes, c'était pas maintenant...

L'aéroport c'est non, on lâche rien, la ZAD est partout dans le Finistère, comme ailleurs...

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Message  nico37 Dim 20 Jan - 13:35

http://www.ledauphine.com/savoie/2013/01/17/happening-aux-voeux-du-maire-de-chambery

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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 14 Empty Rassemblement à Montpellier

Message  Roseau Lun 21 Jan - 3:37

http://npaherault.blogspot.fr/2013/01/montpellier-nddl-vinci-degage.html
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Message  nico37 Mer 23 Jan - 1:12

L'AMAP Val'en SOL [Valencienne] et la MJC de Saint-Saulve organisent une projection-débat sur le thème :

" 2000 hectares de terres agricoles supprimées pour la construction de l'aéroport de Notre Dame des Landes "
- Où en est ce projet ?
- Qu'en penser ?
- Pourquoi l'opposition à cette construction est-elle si forte ?

Projection prévue le jeudi 31 janvier 2013 à 20h à la MJC de Saint-Saulve (place du 8 mai 1945).

En espérant vous y voir nombreux !

Bien à vous, L'Association Val'enSOL

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Message  nico37 Jeu 24 Jan - 20:37

#BiarritzOcéan, aéroport de Notre-Dame des Landes (#NDDL): même combat, mais pas la même mobilisation

Ça coûte aussi cher qu’un aéroport pour le contribuable; C’est aussi géré par Vinci, comme un aéroport tristement célèbre connu sous les initiales « NDDL »
Et pourtant, ça n’a jamais mobilisé autant de monde qu’à Notre-Dame des Landes. Pourquoi? Parce que la société de consommation (mais quand va-t-il nous foutre la paix avec sa société de consommation celui-là!) nous as implanté l’idée du confort au plus profond de nous. Et comme je vous le disais dans l’article « La consommation: une arme de destruction massive« , c’est une arme à double tranchant dont nos dirigeants aiment pourtant abuser

La mobilisation contre le projet de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, là aussi orchestré par Vinci, est encore très forte à l’heure actuelle malgré la muselière médiatique que représente maintenant la guerre « contre le terrorisme » au Mali. La différence entre un aéroport et un parc aquatique? Vous ne trouvez pas? Tout simplement les nuisances sonores logiquement générés par le trafic aérien, qui va ainsi grandement perturber la tranquillité et le confort des villageois des alentours.

Quand ça touche à notre mode de vie, on sait se mobiliser. Un constat positif, mais malgré tout alarmant et révélateur de l’efficacité de la stratégie de la distraction.

La cité de l’océan et le musée de la mer, à Biarritz sont dénoncés par leurs détracteurs comme le « Vulcania de la mer », du nom du parc à thème auvergnat en déficit chronique lourdement subventionné. Et pour cause, ce projet, décidé en 2004, doté d’un projet prévisionnel de 8,380 millions d’euros, aura coûté 23,5 millions d’euros, dont 9 millions pour la seule ville de Biarritz au titre de la construction.

Mais le montage financier choisi, un partenariat public privé (PPP), va faire exploser les coûts : en effet. La cité de l’océan, en 2011, a perdu 25.000 euros, malgré 388.000 euros de subventions versés par la ville de Biarritz (voir les comptes). De plus, la « Cité » termine l’exercice très endettée, le montant dépassant les 4 millions d’euros (pour un chiffre d’affaires de 3,3 millions).

Mais il existe d’autres subventions : la ville verse chaque année 1,6 million d’euros au groupe privé Vinci (pour encore 30 ans au titre du PPP), et ne refacture pas la totalité à la cité de l’océan. Les ristourne sur le loyer sont ainsi une subvention qui ne dit pas son nom de près de 350.000 euros. Le total, pour l’année 2011, sera d’environ 740.000 euros de subventions au projet.

L’opposition municipale, pessimiste sur la fréquentation à venir, prévoit que la Cité du surf et de l’océan (son autre nom) coûtera chaque année 2 millions d’euros par an. Rapporté à la population, la cité de l’océan représente un coût de80 euros par an et par habitant, financé par leurs impôts. Espérons qu’à ce prix là, ils bénéficient d’entrées gratuites !

Une mauvaise nouvelle pour les habitants d’une ville très dépensière et beaucoup plus endettée que ses voisines, très mal classée dans l’Argus des Communes de Contribuables associés.

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Message  nico37 Sam 26 Jan - 1:34

Notre Dame des Landes : la démocratie passée par perte et profit - Bertrand Vrain répond à Patrick Rimbert, maire de Nantes

Quelle déception de lire la réponse du Maire de Nantes à la question d’actualité, posée en Conseil Municipal du 7 décembre par Isabelle Loirat, et relative au projet de Notre Dame des Landes ! Je pensais qu’enfin, un début de dialogue avec débat pieds à pieds pouvait s’engager. Mais, las, je ne peux que constater la reprise des arguments habituels des promoteurs du projet, toujours aussi mal étayés et si peu rigoureux.

Qu’on en juge : la « poignée d’activistes violents et radicalisés » décriée est opposée à « l’état de droit » où les « décisions de justice doivent êtres respectés ». Reprise donc du vieil antagonisme entre les trublions et les sages, drapés dans leur dignité. En dehors des effets de manche, tes propos, Patrick, contestent les conclusions de l’étude CE Delft avec des arguments surprenants : elle n’a pas coûté assez cher. Il est vrai que les collectivités ont l’habitude de diligenter moult études, en général assez onéreuses, mais la pertinence des résultats n’est pas toujours proportionnelle à leur coût.

Nier les dépassements potentiels du coût de NDL, comme tu le fait, Patrick, est bien curieux en terme de prudence comptable et l’argument du financement par VINCI « à ses risques et périls » ne tient pas puisque le dossier économique (la fameuse Annexe F) était dans le dossier de l’enquête publique de 2006 alors que le contrat a été attribué à VINCI en 2010.

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Message  nico37 Sam 26 Jan - 18:13

Jeu de dupes à Notre-Dame-des-Landes Delphine de Mallevoüe 25/01

La « commission du dialogue » et les opposants au projet restent sur leurs positions.

Après s'être réunie trois fois, la «commission du dialogue», mise en place en novembre dernier par le gouvernement pour apaiser les tensions liées au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a-t-elle fait avancer le dossier? Surnommée «commission du monologue» par les plus dubitatifs, elle peine à convaincre de son utilité par sa nature même - puisque sa vocation n'est pas de «remettre le projet en cause», comme l'a défini la lettre de mission - et par ses développements.

Les interlocuteurs déjà auditionnés, des opposants constitués en collectifs d'élus, de juristes, de pilotes d'avion et de militants écologistes, ont le sentiment de «remplir un cahier de doléances que personne n'ouvrira». «Entendre tous les avis», avait prévenu la ministre de l'Écologie, Delphine Batho, «sans refaire les dossiers», avait précisé Claude Chéreau, président de la «commission du dialogue». C'est la raison pour laquelle l'Acipa, l'association historique des opposants au projet, constituée essentiellement d'agriculteurs, a refusé d'y participer.

« Une grosse épine dans le pied »

Dans un cadre de discussion si étroit, quels espoirs ont les opposants? Après trois sessions, autour de Claude Chéreau, Claude Brévan, architecte du développement urbain, et Rouchdy Kbaier, spécialiste du droit communautaire, il semble qu'une brèche se soit pourtant ouverte. «On sent que les membres de la commission sont interpellés par nos arguments, explique Thierry Masson, un pilote du collectif auditionné. Les nôtres sont imparables car ils sont techniques, fondés sur une expertise professionnelle. Nous ne sommes pas opposés au projet sur le fond, nous sommes juste des professionnels qui doutons de la pertinence du nouvel aéroport.» Études et rapports à l'appui, le collectif de pilotes ressent son argumentaire comme «une grosse épine dans le pied» de la commission. Un sentiment partagé par Françoise Verchère, membre du collectif des élus opposés au projet (CéDéPa). Si elle avoue avoir participé «pour ne pas jouer la politique de la chaise vide», elle sent poindre une «déstabilisation» de la commission avec le pointage des «contradictions du dossier».

Raphaël Romi, un professeur de droit de l'environnement, qui sera auditionné en février avec le collectif d'avocats et de juristes, avoue même sa surprise. «Nous partions avec cette idée que le projet était inébranlable or la commission est plus ouverte que prévu, nettement plus souple que les collectivités locales par exemple», dit-il. Pour ce spécialiste, cela ne remettra sûrement pas en cause le projet mais cela permettra peut-être de mieux le conduire. «La commission, qui était une absolue nécessité même si elle est une vraie nasse, ne pourra pas balayer toutes les contradictions d'un revers de main, analyse-t-il. Je la vois bien adopter une ligne médiane et trouver des accommodements.»

Le «dialogue» se poursuivra jusqu'en mars et un rapport sera publié. Pour l'heure, le seul intérêt concret pour les opposants est la trêve des expulsions du site. Alors que les procédures judiciaires ont été menées à terme pour expulser les occupants illégaux de la ZAD, le préfet, de qui relève l'appréciation d'intervention, juge que «ce n'est pas opportun pour l'instant, au moins pendant cette période dédiée au dialogue», a indiqué un haut fonctionnaire de la préfecture des pays de la Loire.


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Message  nico37 Lun 28 Jan - 19:30

La Zad en Hte Normandie !

Petit bilan des actions passées et à venir...

Ce samedi 19 Janvier, des opposants solidaires des Zadisites ont marié à Rouen, place de l'hotel de ville, à l'occasion d'une journée d'action en faveur du mariage pour Tous, JM Ayrault et Vinci... Photos à venir.

Ce fut l'occasion pour les convives de décréter la gratuité du parking de la Pucelle pour quelques heures...

http://zaddarouen.noblogs.org/parking-de-la-pucelle-vinci-depucelle

prochaine réunion du collectif mardi 29 janvier à partir de 19h Faites le Vous Même 192 rue Eau de Robec 76000 Rouen

Prochain RDV, le 9 Fév dans l'Eure, Journée de soutien aux ZADistes #1 avec :

Assemblée populaire (point sur la lutte là bas, et sur les initiatives à mettre en oeuvre ici en lien avec Rouen et le Havre)
Présentation de Télé Action Directe (débats et projections autour de cet automédia)
Interlude musical
Apéro et Bouffe collective
Concert des Bulgarians Queens
et aussi : Infokiosk, collecte de messages de soutien et de matériel etc etc...

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Message  nico37 Mar 29 Jan - 17:11

Appel à soutien au tribunal : 14 personnes comparaissent après une action de soutien à Notre Dame des Landes

Suite à une action menée en soutien à la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 14 personnes ont été placées en garde à vue depuis dimanche 27 janvier à 14h30.
Il s'agissait d'une action clownesque : un pique-nique solidaire dans le jardin du second plus gros actionnaire du groupe VINCI, François Pinault.

Accusés de violation de propriété privée et de menace de mort, ils comparaissent ce jour devant le procureur au Tribunal de Grande Instance de Versailles.

Nous dénonçons des mesures disproportionnées à l'encontre des militants solidaires de la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Après des détentions de 62 h pour deux militants en novembre dernier et de 68h pour deux autres le 19 janvier, ce sont 14 personnes, dont une mineure, qui sont mises en garde à vue durant 43h avant de comparaître.

Cette privation de liberté de 48h est totalement démesurée au vu du type d'action menée et rappelle le traitement que plusieurs opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont subi depuis le début de ce dossier.

Allons-y nombreux.euses pour dénoncer un procès politique insensé et montrons à nos ami-e-s notre solidarité et notre détermination.

Rendez-vous à 8h45 devant le palais de justice de Versailles (TGI) : 5, Place André Mignot

Depuis Paris prendre la Ligne L du transilien à Gare Saint-Lazare à 7h59. Arrêt: Versailles Rive droite.

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Message  nico37 Mer 30 Jan - 11:15

Notre-Dame-des-Landes : la répression contre les opposants plus intense de jour en jour ACIPA Porte-parole : Anne-Marie Chabod

Au lendemain de la journée de dénonciation des violences de l'Etat, l'ACIPA constate avec indignation que la répression contre les opposants au projet d'aéroport devient de jour en jour plus intense. Après Sylvain et Clément jugés pour violence (avec arme et sans arme) en août pour avoir pour le premier reculé doucement son tracteur, Erwan et Elise, qui passent en procès le 12 février pour attentat à la pudeur pour s'être dénudés devant les gardes mobiles pour symboliquement dénoncer la fragilité des manifestants en face des gendarmes sur-équipés, Cyril en prison après s'être défendu face à des policiers déguisés en zadistes qui l'agressaient, des opposants parisiens en garde à vue pour des collages d'affiches, .....voici des jeunes qui passent en comparution immédiate après 48h de garde à vue pour un pique nique dans une propriété privée suite à une manifestation pacifique et clownesque. L'ACIPA dénonce de nouveau la disproportion scandaleuse entre les actes reprochés et leur traitement par les autorités, et plus généralement la criminalisation des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, seule réponse apportée par l'Etat qui n'a trouvé que l'emploi de la force pour contrer une argumentation solide contre un projet insensé.

Contact Presse : Julien DURAND : 02 40 57 25 62 Dominique FRESNEAU : 06 71 00 73 69

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