Lutte ouvrière
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Quelle campagne électorale ?
La question de départ était quelle campagne électorale pour des révolutionnaires ? Et je disais que parler d’interdiction des licenciements et de contrôle ouvrier sans mettre en avant la nécessité de comités de travailleurs était réformiste et pas révolutionnaire.
Où est la réponse de LO dans tout cela ?
A part nous balancer des noms d’oiseaux, ce qui n’a rien de gênant en soi, il faudrait quand même répondre sur le fond de la question posée.
Et parler de comités ouvriers, ce n’est pas seulement parler de comités de grève. C’est donner une perspective aux luttes mais c’est aussi donner une perspective sociale à la société. Donner comme perspective « le communisme » nécessite d’affirmer que la classe ouvrière doit s’organiser politiquement en masse et pas dans des syndicats.
C’est gauchiste ? La période ne s’y prête pas ? Les révolutionnaires ne sont pas assez nombreux ?
Et en 1971 ? La période était révolutionnaire ? Les révolutionnaires étaient plus nombreux ?
Et pourtant dans la campagne de 1971 on l’avançait. J’y étais et je m’en souviens parfaitement.
Pour le rappeler, de courtes citations d’une brochure de Lutte ouvrière, celle du meeting de LO du 3/12/1971 : « le programme de gouvernement du PCF ».
Je cite ces passages :
Les fondements d’un programme des travailleurs
(…) Eh bien voilà la différence entre le programme des révolutionnaires et celui du Parti communiste français. Le Parti communiste français nous dit : pour résoudre la crise du logement, il faut avoir un bon gouvernement qui construise 70.000 logements par an. Nous disons : la solution à la crise du logement commence par des mesures immédiates. Il faut que les mal-logés forment partout des comités, enquêtent sur la situation réelle, s’emparent des logements inoccupés et les réquisitionnent au profit des plus nécessiteux d’entre eux. (…)
Le contrôle ouvrier sur l’entreprise
(…)
La seule manière, c’est d’instituer le contrôle ouvrier sur l’entreprise. C’est que dans chaque usine existe un comité de travailleurs élus par l’ensemble de leurs camarades, rendant des comptes à chaque moment et révocables à tout instant, qui contrôle toute la marche de l’entreprise et veille à ce qu’elle ne se fasse pas aux dépens des travailleurs, qui contrôle l’embauche, les licenciements, les livres de compte, les prix, les cadences, etc…
(…) A cette condition, et à cette seule condition (…) (des mesures comme) « aucune suppression de poste sans création au préalable d’un poste équivalent » pourrait peut-être être imposé aux entreprises. (…) Et finalement ce contrôle des travailleurs sur l’entreprise par leur comité élu et révocable, à un échelon plus large par les représentants élus et aussi révocables de ces comités, c’est bien aussi la seule manière pour que le plan et tous les projets (…) soient au service des travailleurs.
Pour une union et une mobilisation des travailleurs
Mais justement de tels comités de travailleurs appelés à se prononcer sur le programme qu’ils veulent, serait le moyen de mobiliser les masses populaires. Ce serait le moyen de les organiser et de leur permettre ensuite, au cas où le gouvernement qui se réclamerait des travailleurs viendrait au pouvoir, non seulement d’appliquer le programme (…) mais aussi de contrôler (…) »
En somme pas de contrôle sans comités. Pas de programme électoral des révolutionnaires sans comités…
ET AUJOURD’HUI ?
Où est la réponse de LO dans tout cela ?
A part nous balancer des noms d’oiseaux, ce qui n’a rien de gênant en soi, il faudrait quand même répondre sur le fond de la question posée.
Et parler de comités ouvriers, ce n’est pas seulement parler de comités de grève. C’est donner une perspective aux luttes mais c’est aussi donner une perspective sociale à la société. Donner comme perspective « le communisme » nécessite d’affirmer que la classe ouvrière doit s’organiser politiquement en masse et pas dans des syndicats.
C’est gauchiste ? La période ne s’y prête pas ? Les révolutionnaires ne sont pas assez nombreux ?
Et en 1971 ? La période était révolutionnaire ? Les révolutionnaires étaient plus nombreux ?
Et pourtant dans la campagne de 1971 on l’avançait. J’y étais et je m’en souviens parfaitement.
Pour le rappeler, de courtes citations d’une brochure de Lutte ouvrière, celle du meeting de LO du 3/12/1971 : « le programme de gouvernement du PCF ».
Je cite ces passages :
Les fondements d’un programme des travailleurs
(…) Eh bien voilà la différence entre le programme des révolutionnaires et celui du Parti communiste français. Le Parti communiste français nous dit : pour résoudre la crise du logement, il faut avoir un bon gouvernement qui construise 70.000 logements par an. Nous disons : la solution à la crise du logement commence par des mesures immédiates. Il faut que les mal-logés forment partout des comités, enquêtent sur la situation réelle, s’emparent des logements inoccupés et les réquisitionnent au profit des plus nécessiteux d’entre eux. (…)
Le contrôle ouvrier sur l’entreprise
(…)
La seule manière, c’est d’instituer le contrôle ouvrier sur l’entreprise. C’est que dans chaque usine existe un comité de travailleurs élus par l’ensemble de leurs camarades, rendant des comptes à chaque moment et révocables à tout instant, qui contrôle toute la marche de l’entreprise et veille à ce qu’elle ne se fasse pas aux dépens des travailleurs, qui contrôle l’embauche, les licenciements, les livres de compte, les prix, les cadences, etc…
(…) A cette condition, et à cette seule condition (…) (des mesures comme) « aucune suppression de poste sans création au préalable d’un poste équivalent » pourrait peut-être être imposé aux entreprises. (…) Et finalement ce contrôle des travailleurs sur l’entreprise par leur comité élu et révocable, à un échelon plus large par les représentants élus et aussi révocables de ces comités, c’est bien aussi la seule manière pour que le plan et tous les projets (…) soient au service des travailleurs.
Pour une union et une mobilisation des travailleurs
Mais justement de tels comités de travailleurs appelés à se prononcer sur le programme qu’ils veulent, serait le moyen de mobiliser les masses populaires. Ce serait le moyen de les organiser et de leur permettre ensuite, au cas où le gouvernement qui se réclamerait des travailleurs viendrait au pouvoir, non seulement d’appliquer le programme (…) mais aussi de contrôler (…) »
En somme pas de contrôle sans comités. Pas de programme électoral des révolutionnaires sans comités…
ET AUJOURD’HUI ?
Re: Lutte ouvrière
Roseau a écrit:Et entre nous, le NPA doit beaucoup au militants de LO passé dans ses rangs.
C'est tout à fait exact.
L'espoir du projet NPA, cad la construction d'un parti révolutionnaire,
ce sont quantité de militants qui ont dépassé, et des milliers qui dépasseront
les limites de vieilles directions, que cela soit le dogmatisme de celle de LO,
le centrisme de la moitié de la vieille LCR,
l'oportunisme aventuriste sans rive du lambertisme, et quelques autres...
La triste habitude de faire dire aux autres ce qu'ils ne disent pas...
Ulm n'a pas parlé de "quantité de militants"...(mais roseau prend souvent ses rêves pour des réalités... , gare au réveil !)...
Ulm évoque probablement, l'ultra minorité de ceux qui, se retrouvant à la dérive, ont voulu rejoindre une auberge espagnole où tout est permis, sans démarcation ou exigences....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Robert Paris a écrit: La question de départ était quelle campagne électorale pour des révolutionnaires ? Et je disais que parler d’interdiction des licenciements et de contrôle ouvrier sans mettre en avant la nécessité de comités de travailleurs était réformiste et pas révolutionnaire.
Où est la réponse de LO dans tout cela ?
A part nous balancer des noms d’oiseaux, ce qui n’a rien de gênant en soi, il faudrait quand même répondre sur le fond de la question posée.
Et parler de comités ouvriers, ce n’est pas seulement parler de comités de grève. C’est donner une perspective aux luttes mais c’est aussi donner une perspective sociale à la société. Donner comme perspective « le communisme » nécessite d’affirmer que la classe ouvrière doit s’organiser politiquement en masse et pas dans des syndicats.
C’est gauchiste ? La période ne s’y prête pas ? Les révolutionnaires ne sont pas assez nombreux ?
Et en 1971 ? La période était révolutionnaire ? Les révolutionnaires étaient plus nombreux ?
Et pourtant dans la campagne de 1971 on l’avançait. J’y étais et je m’en souviens parfaitement.
Pour le rappeler, de courtes citations d’une brochure de Lutte ouvrière, celle du meeting de LO du 3/12/1971 : « le programme de gouvernement du PCF ».
Je cite ces passages :
Les fondements d’un programme des travailleurs
(…) Eh bien voilà la différence entre le programme des révolutionnaires et celui du Parti communiste français. Le Parti communiste français nous dit : pour résoudre la crise du logement, il faut avoir un bon gouvernement qui construise 70.000 logements par an. Nous disons : la solution à la crise du logement commence par des mesures immédiates. Il faut que les mal-logés forment partout des comités, enquêtent sur la situation réelle, s’emparent des logements inoccupés et les réquisitionnent au profit des plus nécessiteux d’entre eux. (…)
Le contrôle ouvrier sur l’entreprise
(…)
La seule manière, c’est d’instituer le contrôle ouvrier sur l’entreprise. C’est que dans chaque usine existe un comité de travailleurs élus par l’ensemble de leurs camarades, rendant des comptes à chaque moment et révocables à tout instant, qui contrôle toute la marche de l’entreprise et veille à ce qu’elle ne se fasse pas aux dépens des travailleurs, qui contrôle l’embauche, les licenciements, les livres de compte, les prix, les cadences, etc…
(…) A cette condition, et à cette seule condition (…) (des mesures comme) « aucune suppression de poste sans création au préalable d’un poste équivalent » pourrait peut-être être imposé aux entreprises. (…) Et finalement ce contrôle des travailleurs sur l’entreprise par leur comité élu et révocable, à un échelon plus large par les représentants élus et aussi révocables de ces comités, c’est bien aussi la seule manière pour que le plan et tous les projets (…) soient au service des travailleurs.
Pour une union et une mobilisation des travailleurs
Mais justement de tels comités de travailleurs appelés à se prononcer sur le programme qu’ils veulent, serait le moyen de mobiliser les masses populaires. Ce serait le moyen de les organiser et de leur permettre ensuite, au cas où le gouvernement qui se réclamerait des travailleurs viendrait au pouvoir, non seulement d’appliquer le programme (…) mais aussi de contrôler (…) »
En somme pas de contrôle sans comités. Pas de programme électoral des révolutionnaires sans comités…
ET AUJOURD’HUI ?
Eh bien, fais encore un effort et tu comprendras peut-être qu'un PC de centaines de milliers de militants et sympathisants et représentant la grande majorité de l'electorat, c'est un peu différent de la situation actuelle...
Et que s'adresser aux travailleurs qui trois ans avant ont connu une immense grève générale, c'est aussi quelque peu différent ...
alors, si tu veux militer comme en 1971, ne te prive pas et garde ton calendrier arrêté avec une propagande intangible....
Mais d'autres pensent, que stratégie et tactiques se construisent et évoluent en fonction d'un contexte et de la conscience REELLE des travailleurs au moment où on s'adresse à eux...!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals a écrit:
Ulm évoque probablement, l'ultra minorité de ceux qui, se retrouvant à la dérive, ont voulu rejoindre une auberge espagnole où tout est permis, sans démarcation ou exigences....
Voilà une fois de plus la façon parfaitement bureaucratique
de faire taire la réflexion qui menace les dogmes.
Traiter de gens "à la dérive", les vagues de militants qui réfléchissent
et qui se sont fait virer, beaucoup plus nombreux encore qui sont partis,
découragés par les méthodes administratives illustrées par Vals
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Traiter de gens "à la dérive", les vagues de militants qui réfléchissent
et qui se sont fait virer,
Dire que des petits groupes ou des individus se trouvent "à la dérive" n'est nullement une injure...
Ca veut simplement dire que les amarres avec leur origine politique ont été rompues....
Dans l'hypothèse où il s'agit d'exclusions, ça signifie seulement que ce n'est pas un choix qu'ils ont fait de quitter la proie pour l'ombre, mais se rattacher à une autre boutique, plus accueillante et aux contours, disons plus "flous", a peut-être été un pis-aller pour ne pas crever dans l'isolement...
Cela dit, même si laisser entendre, comme l'innéfable Roseau, que ça a concerné "quantité de militants" est proprement grotesque, on ne voit pas ce qu'il y peut y avoir de choquant, nouveau ou exceptionnel a ce que des militants changent d'affiliation pour aller vers ce qu'ils pensent mieux correspondre à leurs orientations ou à leur évolution : et on peut même leur souhaiter réussite et satisfaction dans leur démarche d'un type nouveau....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Ce n'est pas une injure, seulement une conception administrative et clinique.Vals a écrit:
Dire que des petits groupes ou des individus se trouvent "à la dérive" n'est nullement une injure...
Ca veut simplement dire que les amarres avec leur origine politique ont été rompues....
C'est une conception... le parti comme amarre, où les résolutions sont adoptées à 100 %...
Les MR ont toujours préféré rompre les amarres...rester toujours en éveil.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Voilà une fois de plus la façon parfaitement bureaucratique
de faire taire la réflexion qui menace les dogmes.
Traiter de gens "à la dérive", les vagues de militants qui réfléchissent
et qui se sont fait virer, beaucoup plus nombreux encore qui sont partis,
découragés par les méthodes administratives illustrées par Vals
LO n' a pas subi d' erosion à la naissance du NPA. L'etincelle organisé en fraction depuis plus de 15 ans (50 militants selon les chiffres de krivine donc les chiffres du NPA, ce qui correspond aux chiffre avancer par matiere et revolution: scission de l' etincelle qui ne voulait pas rentrer au NPA! Purée cela devient compliqué)) et VDT en 1999 (j'ai un doute) qui avait adheré a la LCR (ce qui commence à dater non!) sont à ma connaissance les seuls à avoir rejoint le NPA. Comme le dit Vals, c'est vraiment ultra minoritaire.Rappelons que LO s' est aussi construite en acceuillant des militants de la LCR. Il semble que eux aussi est reflechi.
au contraire LO se renforce comme le montre ses diverses interventions dans la classe. Mais tous ceux qui frequentent ce forum savent ce que valent les interventions de Roseau.
Donc si je comprends bien des militants qui reflechissent ce sont ceux qui rentrent au NPA. Une petite question, la moitié du NPA est parti, tu les qualifie comment? de gens qui ont reflechi?
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
CQFDulm a écrit:
Mais tous ceux qui frequentent ce forum savent ce que valent les interventions de Roseau.
Après avoir traité les militants de LO qui refusent les votes à la polonaise de gens "à la dérive",
voici, c'est un tic, l'attaque personnelle.
C'est une signature: malaise et absence d'argument.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
he!hé! touché coulé, le pauvre Roseau!
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
ulm a écrit:he!hé! touché coulé, le pauvre Roseau!
Tu vas encore nous l'énerver et le stress, c'est pas bon pour lui...!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Ben le Roseau est un excelent punching ball! je sais c'est bas! J'ai honte! Mais ça detends!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals a écrit:
Tu vas encore nous l'énerver et le stress, c'est pas bon pour lui...!
Au contraire, j'ai toujours salué le pétage de plomb,
les attaques personnelles et insanités de Vals,
et quelques autres comme bienvenues.
C'est comme cela qu'ils tentent de détourner les thèmes qui les gênent.
Comme ici, avec constance.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Quelle est le problème de LO ?
Roseau a écrit :
Certes, LO a perdu en cours de route bien plus que la Fraction, certains de ses meilleurs militants ouvriers et dirigeants. Ce n'est pas moi qui le dit c'est le dirigeant de LO Viria-Duburg qui a toujours dit que, du groupe de départ, c'étaient les pires qui étaient restés, même s'il rajoutait qu'ils avaient bien fait de rester..
Mais perdre Granier, ce n'est pas rien. Perdre Cédar et Labé, ce n'est pas rien. Perdre Arnout, ce n'est pas rien. Perdre les camarades de boite du Creusot, ce n'est pas rien. Et je ne continue pas la liste des divers Rodier. Et un certain... Barta !!!
Quant à rester, il ya pas mal qui l'ont fait en se faisant une raison, en se résignant, en la fermant.
Ceci dit, Roseau, en l’occurrence, telle n'est pas la question : ce n'est pas la raideur qui est en cause dans l'attitude de Vals. C'est un vrai problème politique. Il se fâche parce que, connaissant très bien la LO, je souligne des changements radicaux que la direction ne tient pas à rendre publics...
La question des comités ouvriers est l'un de ceux-ci.
Les calculs de LO ont changé de nature et donc il ne faut pas chercher à étudier l'évolution politique du discours.
Il est ridicule de prétendre que je chercherais à les faire revenir en 1971 quand on est un groupe qui pendant des décennies a prétendu n'avoir pas d'autre programme que le programme de transition de Trotsky de ... 1938.
Il est ridicule de prétendre que c'est l'existence d'un PC fort qui rendait possible et nécessaire la propagande pour les comités.
Il y a ici contradiction : le programme de transition souligne que toute propagande pour des revendications transitoire est nécessairement inséparable d'une propagande pour des comités de travailleurs, des conseils d'usine et de quartier, des soviets sous toutes les formes imaginables.
Or une telle propagande est incompatible avec des visées d'entrisme discret dans la CGT...
Voilà une fois de plus la façon parfaitement bureaucratique
de faire taire la réflexion qui menace les dogmes.
Traiter de gens "à la dérive", les vagues de militants qui réfléchissent
et qui se sont fait virer, beaucoup plus nombreux encore qui sont partis,
découragés par les méthodes administratives illustrées par Vals
Certes, LO a perdu en cours de route bien plus que la Fraction, certains de ses meilleurs militants ouvriers et dirigeants. Ce n'est pas moi qui le dit c'est le dirigeant de LO Viria-Duburg qui a toujours dit que, du groupe de départ, c'étaient les pires qui étaient restés, même s'il rajoutait qu'ils avaient bien fait de rester..
Mais perdre Granier, ce n'est pas rien. Perdre Cédar et Labé, ce n'est pas rien. Perdre Arnout, ce n'est pas rien. Perdre les camarades de boite du Creusot, ce n'est pas rien. Et je ne continue pas la liste des divers Rodier. Et un certain... Barta !!!
Quant à rester, il ya pas mal qui l'ont fait en se faisant une raison, en se résignant, en la fermant.
Ceci dit, Roseau, en l’occurrence, telle n'est pas la question : ce n'est pas la raideur qui est en cause dans l'attitude de Vals. C'est un vrai problème politique. Il se fâche parce que, connaissant très bien la LO, je souligne des changements radicaux que la direction ne tient pas à rendre publics...
La question des comités ouvriers est l'un de ceux-ci.
Les calculs de LO ont changé de nature et donc il ne faut pas chercher à étudier l'évolution politique du discours.
Il est ridicule de prétendre que je chercherais à les faire revenir en 1971 quand on est un groupe qui pendant des décennies a prétendu n'avoir pas d'autre programme que le programme de transition de Trotsky de ... 1938.
Il est ridicule de prétendre que c'est l'existence d'un PC fort qui rendait possible et nécessaire la propagande pour les comités.
Il y a ici contradiction : le programme de transition souligne que toute propagande pour des revendications transitoire est nécessairement inséparable d'une propagande pour des comités de travailleurs, des conseils d'usine et de quartier, des soviets sous toutes les formes imaginables.
Or une telle propagande est incompatible avec des visées d'entrisme discret dans la CGT...
Re: Lutte ouvrière
Je doute qu'il y ait une source publique de cette affirmation !Robert :
Certes, LO a perdu en cours de route bien plus que la Fraction, certains de ses meilleurs militants ouvriers et dirigeants. Ce n'est pas moi qui le dit c'est le dirigeant de LO Viria-Duburg qui a toujours dit que, du groupe de départ, c'étaient les pires qui étaient restés, même s'il rajoutait qu'ils avaient bien fait de rester..
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Blague à part, si c'est la source de ce que disait Viria, il y a sans doute lui-même ou ses camarades de la direction qui le connaissent autant d'ailleurs qu'ils me connaissent !!!
Re: Lutte ouvrière
Tu as de la chance, la guillotine est à la retraite...
a dit l'ami Vals.
Mais l'important, c'est d'avoir une tête sur les épaules et pas de se contenter de "faire confiance" en on ne sait qui, puisque même la direction se contente de faire confiance.
Ceci étant, j'attends toujours sur les comités ouvriers...
Nous sommes dans une période de catastrophe économique, de développements révolutionnaires dans le monde...
... et la question des conseils ouvriers serait hors de propos !!!
Vals, pour toi, l'est-elle au moins en Egypte, en Tunisie ?
Re: Lutte ouvrière
Je connais peu Duburg, mais j'aurais bien vu Hardy sortir un truc de ce genre. De toute manière, ce ne sont pas des choses qui s'écrivent.alexi a écrit:Je doute qu'il y ait une source publique de cette affirmation !Robert :
Certes, LO a perdu en cours de route bien plus que la Fraction, certains de ses meilleurs militants ouvriers et dirigeants. Ce n'est pas moi qui le dit c'est le dirigeant de LO Viria-Duburg qui a toujours dit que, du groupe de départ, c'étaient les pires qui étaient restés, même s'il rajoutait qu'ils avaient bien fait de rester..
Cela-dit, je ne suis pas convaincu qu'il faille rendre systématiquement LO responsable du départ de militants énergiques et compétents... qu'elle avait recrutés et formés. Les organisations qui ont adopté d'autres méthodes de fonctionnement et acceptent ou tolèrent, soit l'expression de points de vue différents comme la LCR, soit le travail intellectuel théorique et historique individuel à condition qu'il n'empiète pas sur la politique officielle du parti et ses analyses comme le POI ex OCI, ont connu elles aussi un turn over de militants et d'individualités de talent.
C'est la routine, l'absence de résultats et de perspectives qui décourage les militants, jointe à la pression sociale. Mais il faut évidemment distinguer les militants qui ont poursuivi le travail dans d'autres organisations, ou à leur manière comme le camarade qui a fondé RESF ou Coleman qui édite SPNF, de ceux qui se sont fondus dans leur milieu. C'est pourquoi je ne mettais pas Granier sur le même plan que Popol - je connais un peu ce dernier...
Cela-dit, il est clair à mon avis que LO a toujours refusé d'utiliser les compétences intellectuelles de ses militants pour tenter de réfléchir collectivement sur l'évolution de la société et, d'une façon générale, sur les questions théoriques, en se satisfaisant du fait que LO a d'une façon générale mieux résisté aux modes et aux pressions sociales que les autres organisation trotskistes et que, pour limitées qu'elles soient, ses analyses attestent de sa fidélité à des principes de classe. Mais ce choix a bien évidemment des limites et les positions de classe ne peuvent que s'effriter et se diluer au fil du temps si elles ne sont étayées ni par des apports venant de la classe elle-même, une réflexion critique permanente et l'audace de se remettre en question...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Mon intervention se plaçait dans un cadre général où une forme de gauchisme consiste à prendre le syndicat comme un appendice du parti. Un responsable syndical tire son mandat des travailleurs majoritairement non-encartés qu'il regroupe ce qui par moment lui prive d'un degré de liberté. Sur ce point seulement Vals a raison, c'était un simple rappel.Robert Paris a écrit:Ah ! Quel affreux gauchiste suis-je ! Je n'avais pas vu que ce sont les travailleurs qui voulaient qu'on mette en avant le nationalisme ? Je n'avais pas vu que ce sont les travailleurs qui voulaient qu'on fasse croire que les travailleurs chinois et brésiliens nous prennent nos emplois ? Je n'avais pas vu que ce sont les travailleurs qui voulaient qu'on cautionne l’intersyndicale quand elle mettait tout en oeuvre pour promener la volonté de lutte contre la réforme des retraites ?
Par contre, j'ai vu que, du moment que LO a eu un petit pouvoir sur le terrain électoral ou syndical, cela la fait tourner radicalement vers la droite dans son discours. Quand la grand voile est mise, le véhicule va plus vite mais il va aussi plus vite à suivre le vent dominant quand il n'est gouverné que par des dirigeants de pacotille.
En ce qui concerne ce syndicaliste LO que tu pointes, rien ne peut justifier la teneur de son intervention. Je me suis plusieurs fois exprimé sur LO en tant que groupe politique et non comme somme de militants dans les boites. Cette intervention résume parfaitement l'abdication de LO face à l'intégration de plus en plus poussée des organisations syndicales dans les institutions capitalistes. Ainsi LO reprend à son compte les arguments des syndicats sur les masses apathiques pour justifier sa ligne défaitiste.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
A la racine, le dogmatisme de la direction, dont les militants se fatiguent...Ainsi LO reprend à son compte les arguments des syndicats sur les masses apathiques pour justifier sa ligne défaitiste.
A noter que ce dogmatisme est le résultat de la quiétude que Vérié décrit plus haut.
Jusqu'au Congrès de 2010 avec la résolution d’anthologie,
sept semaines après le tous ensemble des retraites affirmant…accrochez vos ceintures…
"Les appels à la grève générale lancés par quelques gauchistes n’étaient que des paroles creuses"
Tellement creuses que les lieutenants du capital se sont égosillés
contre la perspective de grève générale,
lui balançant dans les pattes un leurre de référendum...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Ce qui fonde la parti
Divergences sur ce qui fonde le parti révolutionnaire
Le parti communiste révolutionnaire suppose une analyse historique de la situation des classes sociales à l’échelle mondiale, puis des grandes régions du monde, puis nationale, puis spécifique à telle zone du pays ou partie de la population. Pas seulement des deux grandes classes historiques, bourgeoisie impérialiste et prolétariat, mais aussi des bourgeoisies nationales, locales, des autres classes et couches dirigeantes, de la moyenne et de la petite bourgeoisie, des autres couches travailleuses ou chômeuses, des autres groupes sociaux opprimés. Cette analyse mène à une vision des conditions objectives de la révolution, telles qu’elles sont vues par la direction politique. Leur expression doit être diffusée le plus largement possible
C’est seulement à partir des conditions objectives que l’on peut en déduire les tâches nécessaires du prolétariat et les perspectives des révolutionnaires.
On ne prend pas le problème en décrétant de manière abstraite qu’on est contre la société bourgeoise, puis qu’on est pour le communisme, puis qu’il faut tenir compte de l’état de l’opinion ouvrière et tenter de la faire progresser au travers des discussions, de la propagande et des événements et luttes. Cette dernière manière de procéder est celle de Lutte Ouvrière. Cette organisation en déduit que quiconque prépare d’avance les prolétaires aux tâches à venir est « gauchiste », prend ses désirs pour des réalités, se moque de l’état réel des préoccupations ouvrières et, du coup, ne jouera jamais aucun rôle de direction de la seule classe révolutionnaire. Quiconque a discuté avec Lutte Ouvrière a entendu ce discours qui sert à justifier l’alignement sur les directions syndicales et l’alignement sur le niveau prétendu de l’opinion ouvrière.
Dans la conception de la propagande publique qui est celle de Lutte Ouvrière, par exemple dans les éditoriaux des bulletins d’entreprise ou dans les campagnes électorales, LO part de la dénonciation de la domination bourgeoise, de la dénonciation des politiciens et des gouvernants, pour en tirer que l’intérêt des travailleurs est ailleurs. Pour finalement sauter à l’époque heureuse où le prolétariat aura un niveau de combativité (plus que de conscience) qui lui permettra de dépasser tout ce foutoir (celui de la société bourgeoise, celui des luttes partielles, celui des tromperies politiciennes). Personne n’a vu comment on passe de l’un à l’autre car il n’y a pas de rapport entre les aspirations actuelles (économiques ou politiques) et les perspectives que des révolutionnaires offriraient en fonction de leur programme communiste !
La révolution prolétarienne, loin d’être comprise comme le développement scientifique des conditions politiques et sociales de la domination de la bourgeoisie à l’échelle mondiale, de ses contradictions irréductibles explosant dans des conditions à préciser, elle devient un horizon qui reste sans cesse … au loin !
Le refus de développer une analyse marxiste du monde actuel peut ne pas apparaitre au militant de LO ou au travailleur sans formation politique. On le comprend quand on constate que le discours de LO sur les perspectives peut, sans changer, être transposé d’une année sur l’autre. Au point que LO estime que son programme est le même que celui de Trotsky dans « Le programme de transition » écrit en 1938. Depuis il y a eu le début et la fin de la deuxième guerre mondiale, la fin du fascisme allemand, l’échec de la vague révolutionnaire de l’après deuxième guerre mondiale, et on en passe… Cela ne change rien ? Tout cela pour en retirer des petits bouts du style du « contrôle ouvrier » ou de « l’expropriation des banques ». Sans se demander si les banques représentent exactement la même chose aujourd’hui et en 2000. Exactement la même chose en 2000 et en 2011 !!!!
Divergences sur la révolution russe
On pourrait penser que les courants se revendiquant entièrement de la politique des bolcheviks en Russie ne sont pas si nombreux et que c’est quand même une convergence fondamentale. Mais se revendiquer ne signifie pas y attribuer la même signification. Par exemple, Lutte Ouvrière a raison de dire que les bolcheviks militaient pour l’extension internationale de la révolution prolétarienne, seule perspective socialiste de cette révolution. Mais ils en profitent pour omettre que la raison fondamentale de ce choix politique et social provenait d’une analyse selon laquelle la révolution prolétarienne devait nécessairement prendre tournure à l’échelle européenne. Voilà bien le type d’analyse objective des conditions de la révolution à une époque donnée qui n’appartient nullement à la tradition de LO.
Citons le Cercle Léon Trotsky de LO intitulé "Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation !" :
"La révolution russe a été le point culminant de l’ascension du mouvement ouvrier commencée en 1848. Elle a renforcé l’idée selon laquelle le prolétariat était la classe révolutionnaire de l’avenir. La révolution russe n’a ressemblé à rien de ce qui s’était fait auparavant, et à rien de ce qui s’est fait après, jusqu’à maintenant tout au moins. Car cette révolution ne s’est pas contentée de renverser un tyran : elle a aussi renversé les républicains bourgeois qui ont succédé au tyran, ce que juin 48 n’avait pas réussi. Elle a placé à la tête d’un pays les ouvriers armés, et entrepris sous leur direction de remodeler totalement la société, sur une autre base que la propriété privée des moyens de production.
Elle s’est donnée, dès le premier jour, l’objectif de gagner à elle les travailleurs du monde entier, de devenir une révolution mondiale, d’extirper le capitalisme de tous les recoins de la planète."
Le texte ne dit pas que le prolétariat a détruit l’Etat bourgeois et pas seulement l’Etat tsariste et construit un Etat d’un type nouveau, celui des soviets, l’Etat en voie de dépérissement....
Lénine déclarait : "La révolution russe n’est qu’un détachement de l’armée socialiste mondiale, et le succès et le triomphe de la révolution que nous avons accomplie dépendent de l’action de cette armée. C’est un fait que personne parmi nous n’oublie (...). Le prolétariat russe a conscience de son isolement révolutionnaire, et il voit clairement que sa victoire a pour condition indispensable et prémisse fondamentale, l’intervention unie des ouvriers du monde entier." ("Rapport à la Conférence des comités d’usines de la province de Moscou", 23 juillet 1918).
Il dit que les bolcheviks se sont donné l’objectif d’étendre la révolution. Pas que la révolution était objectivement internationale et socialiste parce qu’européenne. Et c’est pourquoi les bolcheviks militaient dans cette perspective. lire ici
Lénine se contentait d’autant moins de dire aux autres révolutions en Europe de suivre ce qui s’était passé en Russie qu’il ne considérait pas la révolution russe comme un modèle, mais seulement comme la première des séries de révolutions en Europe arrivée dans la partie la plus faible de l’impérialisme car la plus arriérée. Dans sa dernière intervention, au 4e Congrès de l’Internationale communiste, Lénine avait mis en garde les communistes de tous les pays contre une imitation mécanique et servile des méthodes russes. Il est intervenu plusieurs fois à l’Internationale communiste pour dire que les révolutions en Europe ne devaient pas imiter la Russie et a écrit au moins une fois au nouveau pouvoir soviétique hongrois dans le même sens… C’est le stalinisme qui développera l’idée du modèle de parti et du modèle de révolution...
Dans "la maladie infantile", Lénien écrivait : "On aurait également tort de perdre de vue qu’après la victoire de la révolution prolétarienne, si même elle n’a lieu que dans un seul des pays avancés, il se produira, selon toute probabilité, un brusque changement, à savoir : la Russie redeviendra, bientôt après, un pays, non plus exemplaire, mais retardataire (au point de vue "soviétique" et socialiste)."
Le parti communiste révolutionnaire suppose une analyse historique de la situation des classes sociales à l’échelle mondiale, puis des grandes régions du monde, puis nationale, puis spécifique à telle zone du pays ou partie de la population. Pas seulement des deux grandes classes historiques, bourgeoisie impérialiste et prolétariat, mais aussi des bourgeoisies nationales, locales, des autres classes et couches dirigeantes, de la moyenne et de la petite bourgeoisie, des autres couches travailleuses ou chômeuses, des autres groupes sociaux opprimés. Cette analyse mène à une vision des conditions objectives de la révolution, telles qu’elles sont vues par la direction politique. Leur expression doit être diffusée le plus largement possible
C’est seulement à partir des conditions objectives que l’on peut en déduire les tâches nécessaires du prolétariat et les perspectives des révolutionnaires.
On ne prend pas le problème en décrétant de manière abstraite qu’on est contre la société bourgeoise, puis qu’on est pour le communisme, puis qu’il faut tenir compte de l’état de l’opinion ouvrière et tenter de la faire progresser au travers des discussions, de la propagande et des événements et luttes. Cette dernière manière de procéder est celle de Lutte Ouvrière. Cette organisation en déduit que quiconque prépare d’avance les prolétaires aux tâches à venir est « gauchiste », prend ses désirs pour des réalités, se moque de l’état réel des préoccupations ouvrières et, du coup, ne jouera jamais aucun rôle de direction de la seule classe révolutionnaire. Quiconque a discuté avec Lutte Ouvrière a entendu ce discours qui sert à justifier l’alignement sur les directions syndicales et l’alignement sur le niveau prétendu de l’opinion ouvrière.
Dans la conception de la propagande publique qui est celle de Lutte Ouvrière, par exemple dans les éditoriaux des bulletins d’entreprise ou dans les campagnes électorales, LO part de la dénonciation de la domination bourgeoise, de la dénonciation des politiciens et des gouvernants, pour en tirer que l’intérêt des travailleurs est ailleurs. Pour finalement sauter à l’époque heureuse où le prolétariat aura un niveau de combativité (plus que de conscience) qui lui permettra de dépasser tout ce foutoir (celui de la société bourgeoise, celui des luttes partielles, celui des tromperies politiciennes). Personne n’a vu comment on passe de l’un à l’autre car il n’y a pas de rapport entre les aspirations actuelles (économiques ou politiques) et les perspectives que des révolutionnaires offriraient en fonction de leur programme communiste !
La révolution prolétarienne, loin d’être comprise comme le développement scientifique des conditions politiques et sociales de la domination de la bourgeoisie à l’échelle mondiale, de ses contradictions irréductibles explosant dans des conditions à préciser, elle devient un horizon qui reste sans cesse … au loin !
Le refus de développer une analyse marxiste du monde actuel peut ne pas apparaitre au militant de LO ou au travailleur sans formation politique. On le comprend quand on constate que le discours de LO sur les perspectives peut, sans changer, être transposé d’une année sur l’autre. Au point que LO estime que son programme est le même que celui de Trotsky dans « Le programme de transition » écrit en 1938. Depuis il y a eu le début et la fin de la deuxième guerre mondiale, la fin du fascisme allemand, l’échec de la vague révolutionnaire de l’après deuxième guerre mondiale, et on en passe… Cela ne change rien ? Tout cela pour en retirer des petits bouts du style du « contrôle ouvrier » ou de « l’expropriation des banques ». Sans se demander si les banques représentent exactement la même chose aujourd’hui et en 2000. Exactement la même chose en 2000 et en 2011 !!!!
Divergences sur la révolution russe
On pourrait penser que les courants se revendiquant entièrement de la politique des bolcheviks en Russie ne sont pas si nombreux et que c’est quand même une convergence fondamentale. Mais se revendiquer ne signifie pas y attribuer la même signification. Par exemple, Lutte Ouvrière a raison de dire que les bolcheviks militaient pour l’extension internationale de la révolution prolétarienne, seule perspective socialiste de cette révolution. Mais ils en profitent pour omettre que la raison fondamentale de ce choix politique et social provenait d’une analyse selon laquelle la révolution prolétarienne devait nécessairement prendre tournure à l’échelle européenne. Voilà bien le type d’analyse objective des conditions de la révolution à une époque donnée qui n’appartient nullement à la tradition de LO.
Citons le Cercle Léon Trotsky de LO intitulé "Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation !" :
"La révolution russe a été le point culminant de l’ascension du mouvement ouvrier commencée en 1848. Elle a renforcé l’idée selon laquelle le prolétariat était la classe révolutionnaire de l’avenir. La révolution russe n’a ressemblé à rien de ce qui s’était fait auparavant, et à rien de ce qui s’est fait après, jusqu’à maintenant tout au moins. Car cette révolution ne s’est pas contentée de renverser un tyran : elle a aussi renversé les républicains bourgeois qui ont succédé au tyran, ce que juin 48 n’avait pas réussi. Elle a placé à la tête d’un pays les ouvriers armés, et entrepris sous leur direction de remodeler totalement la société, sur une autre base que la propriété privée des moyens de production.
Elle s’est donnée, dès le premier jour, l’objectif de gagner à elle les travailleurs du monde entier, de devenir une révolution mondiale, d’extirper le capitalisme de tous les recoins de la planète."
Le texte ne dit pas que le prolétariat a détruit l’Etat bourgeois et pas seulement l’Etat tsariste et construit un Etat d’un type nouveau, celui des soviets, l’Etat en voie de dépérissement....
Lénine déclarait : "La révolution russe n’est qu’un détachement de l’armée socialiste mondiale, et le succès et le triomphe de la révolution que nous avons accomplie dépendent de l’action de cette armée. C’est un fait que personne parmi nous n’oublie (...). Le prolétariat russe a conscience de son isolement révolutionnaire, et il voit clairement que sa victoire a pour condition indispensable et prémisse fondamentale, l’intervention unie des ouvriers du monde entier." ("Rapport à la Conférence des comités d’usines de la province de Moscou", 23 juillet 1918).
Il dit que les bolcheviks se sont donné l’objectif d’étendre la révolution. Pas que la révolution était objectivement internationale et socialiste parce qu’européenne. Et c’est pourquoi les bolcheviks militaient dans cette perspective. lire ici
Lénine se contentait d’autant moins de dire aux autres révolutions en Europe de suivre ce qui s’était passé en Russie qu’il ne considérait pas la révolution russe comme un modèle, mais seulement comme la première des séries de révolutions en Europe arrivée dans la partie la plus faible de l’impérialisme car la plus arriérée. Dans sa dernière intervention, au 4e Congrès de l’Internationale communiste, Lénine avait mis en garde les communistes de tous les pays contre une imitation mécanique et servile des méthodes russes. Il est intervenu plusieurs fois à l’Internationale communiste pour dire que les révolutions en Europe ne devaient pas imiter la Russie et a écrit au moins une fois au nouveau pouvoir soviétique hongrois dans le même sens… C’est le stalinisme qui développera l’idée du modèle de parti et du modèle de révolution...
Dans "la maladie infantile", Lénien écrivait : "On aurait également tort de perdre de vue qu’après la victoire de la révolution prolétarienne, si même elle n’a lieu que dans un seul des pays avancés, il se produira, selon toute probabilité, un brusque changement, à savoir : la Russie redeviendra, bientôt après, un pays, non plus exemplaire, mais retardataire (au point de vue "soviétique" et socialiste)."
Re: Lutte ouvrière
Et un certain... Barta !!!
Pauvre Robert Paris ! A trop vouloir dégoiser, tu te prends les pieds dans le tapis....
Car, bien sûr, Barta n'a jamais milité à LO !!!
Bel exemple de sérieux dans la démonstration !
Alors tous tes ragots sur Truc ou Machin qui ont cessé de militer, ça n'a aucun intérêt ni d'ailleurs aucune crédibilité...
On ne fait pas de politique ou même de critique politique en ne faisant que débiter des ragots et en citant des faits que personne ne peut ou ne doit (par minimum d'honneteté pour les intéressés) confirmer ou contester...
Cela dit, ça devient lourd les déballages persos !
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Barta...
Le courant LO n'ayant qu'une différence formelle avec le courant VO, comme tu fais semblant de l'oublier, et Barta expliquant dans ses textes qu'il a honnêtement essayé par deux fois d'y participer, je ne sais pourquoi j'aurai plutôt tendance à croire Barta que je n'ai pas vu mentir...
Re: Lutte ouvrière
Robert Paris a écrit:Divergences sur ce qui fonde le parti révolutionnaire
Le parti communiste révolutionnaire suppose une analyse historique de la situation des classes sociales à l’échelle mondiale, puis des grandes régions du monde, puis nationale, puis spécifique à telle zone du pays ou partie de la population. Pas seulement des deux grandes classes historiques, bourgeoisie impérialiste et prolétariat, mais aussi des bourgeoisies nationales, locales, des autres classes et couches dirigeantes, de la moyenne et de la petite bourgeoisie, des autres couches travailleuses ou chômeuses, des autres groupes sociaux opprimés. Cette analyse mène à une vision des conditions objectives de la révolution, telles qu’elles sont vues par la direction politique. Leur expression doit être diffusée le plus largement possible
C’est seulement à partir des conditions objectives que l’on peut en déduire les tâches nécessaires du prolétariat et les perspectives des révolutionnaires.
Dans "la maladie infantile", Lénien écrivait : "On aurait également tort de perdre de vue qu’après la victoire de la révolution prolétarienne, si même elle n’a lieu que dans un seul des pays avancés, il se produira, selon toute probabilité, un brusque changement, à savoir : la Russie redeviendra, bientôt après, un pays, non plus exemplaire, mais retardataire (au point de vue "soviétique" et socialiste)."
T'es sur que Lenien a existé. Erreur de frappe , certes mais révélatrice... Tu es plongé dans tes écrits .Tu évoques Lenine, je crois qu'il a "fait" une révolution alors que toi tu "pompes" une phraséologie sorties des "classiques".Tu nous fais le coup du PCR que tu veux construire , tu n'es pas le seul à vouloir le construire dans ton coin . Tu fais des phrases incompressibles avec des mots codés sortis de la prose dite marxiste révolutionnaire au fond cet habillage est un prétexte pour casser du LO.
Je m’interroge : pourquoi tant de haine ,LO est LO ni plus ni moins,ils ont une ligne politique certes parfois electoraliste ( je ne suis pas d'accord) mais ils militent, ils croient dans leur (la leur: la vraie) idéologie communiste , ils défendent des travailleurs .Le débat surréaliste pour savoir si un tel est militant Lo ou syndicaliste , s’il n a pas fait de comité de grève , appeler à la grève générale bref être un vrai militant ouvrier révolutionnaire , quand on voit l ‘état du mvt révolutionnaire/ extrême gauche, je me dis je ne vis pas dans votre monde , au fond comme des milliers de militants d’avant garde ouvrier qui se désespèrent de voir cet éparpillement narcissique du "gauchisme" alors on fuit .
Quant à Barta , il faut relire les lettres envoyées a JPB ,Barta a été "découragé" i la continué à écrire jusqu'à son déces mais il a arrêté de militer activement en 1950 après avoir écrit " L’arbre prolétarien a rejeté la greffe révolutionnaire " et cela continue malgré la crise du capitalisme .Pourquoi ?
Il suffit de lire ce débat .....
nelum- Messages : 64
Date d'inscription : 10/10/2010
argumentez s'il vous plait...
Mon camarade, relis toi : ce n'est pas des fautes de frappe qui t'accablent !!! Je te cite :
Ne crains tu pas que cette phrase se retourne aussi contre toi ?
Et en quoi elle répond aux arguments évoqués plus haut :
- pourquoi refuser de mettre en avant les comités ouvriers dans la propagande électorale
- pourquoi refuser de mettre en avant les comités ouvriers face aux trahisons syndicales
- pourquoi refuser de mettre en avant la destruction de l'Etat bourgeois au lieu de parler de contrôle de l'Etat
etc, etc...
Tu évoques Lenine, je crois qu'il a "fait" une révolution alors que toi tu "pompes" une phraséologie sorties des "classiques"
Ne crains tu pas que cette phrase se retourne aussi contre toi ?
Et en quoi elle répond aux arguments évoqués plus haut :
- pourquoi refuser de mettre en avant les comités ouvriers dans la propagande électorale
- pourquoi refuser de mettre en avant les comités ouvriers face aux trahisons syndicales
- pourquoi refuser de mettre en avant la destruction de l'Etat bourgeois au lieu de parler de contrôle de l'Etat
etc, etc...
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