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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Re: Lutte ouvrière

Message  Vals Dim 8 Jan - 22:01

« Il est puéril d’en accuser l’absence d’appels dans ce sens [pour une grève générale] de la part des confédérations syndicales. »

« Mais elles n’ont rien freiné non plus car, en l’occurrence, elles n’avaient rien à freiner. »}


Oui, LO a dit ça, et les militants ont hélas constaté ça .
Aurait-il fallu mentir sur le niveau de la mobilisation ?
Se faire plaisir en se disant que les travailleurs voulaient la grève générale et que les confédés l'empêchaient...
Certains ont tenu ce discours, laissant entendre qu'il aurait fallu appuyer sur le bon bouton pour que la grève se généralise.
En réalité, même quand les syndicats ont fait le boulot, même quand il y avait des militants révolutionnaires actifs, le mouvement gréviste est resté faible et minoritaire ;
Oui, c'est rageant, oui il en aurait fallu beaucoup plus pour faire reculer la bourgeoisie et son gouvernement et.....déborder les syndicats...
Alors, certains ont fait des pancartes (grève générale), ont fait voter des motions devant des assemblées squelettiques, certaines minorités syndicales ont poussé à la roue, certains secteurs (peu nombreux) ont tenté des "coups" plus radicaux, des blocages, des trucs mediatiques....mais.....voilà, les rapports de classe, la combattivité ouvrière, ça ne se décrete pas à coups de sifflets ou à coups de slogans !

Et mieux vaut toujours dire la vérité, regarder les choses avec sérieux, ne pas travestir la situation pour ne pas augmenter les désillusions et démoralisations qui suivent une situation mal évaluée ou des mobilisations surestimées.
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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Re: Lutte ouvrière

Message  Vals Dim 8 Jan - 22:02

Roseau a écrit:Ulm
Tu ne comprends pas que la notion d' etat ouvrier degenerée est simplement la defense de la revolution

Magnifique aveu:
la direction le LO se moque bien de la réalité,
elle désigne la Russie comme "Etat ouvrier dégénéré" pour défendre la révolution d'il y a un siècle...

La définition même d'une direction dogmatique ;
de vieilles vestales aveugles, mais restant autour du feu, même éteint.

Tiens, le perroquet a rouvert son caquet.....C'est reparti pour un tour..... No
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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Re: Lutte ouvrière

Message  Roseau Dim 8 Jan - 22:32

Comique de répétition Laughing
dès qu'un sujet le gêne, attaque personnelle,
au mépris des principes élémentaires de discussion,
sans parler de discipline et de sérieux.
Encore une fois, c'est un site MR, pas le Figaro.


Dernière édition par Roseau le Dim 8 Jan - 22:54, édité 1 fois
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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Lutte ouvrière et la mobilisation des retraites

Message  Robert Paris Dim 8 Jan - 22:41

Sans rien cacher des limites du mouvement, voici ce que LO aurait pu écrire :

Editorial - Ce n’est pas Sarkozy qui nous a battus : c’est l’Intersyndicale !

Quelle différence y a-t-il entre un appel intersyndical à sept journées d’action séparées et une classe ouvrière s’attaquant à la classe dirigeante par sept jours de grève générale d’affilée ? Quelle différence y a-t-il entre des grèves localisées qui ne sont unies que lors de "journées" et un mouvement qui s’étend, gagne de nouveaux secteurs par l’action des travailleurs eux-mêmes ?

Quelle différence y a-t-il entre des syndicats qui admettent "la nécessité d’une réforme" et contestent seulement le manque de négociation et des organisations qui préparent le combat contre le capital ? Quelle différence y a-t-il entre une cheminée et une tuyère d’avion ? La première ne fait que lâcher la vapeur de la combustion et la deuxième la propulse. Les syndicats n’ont organisé que des lâchers de vapeur de la colère sociale. Ceux-ci ne risquaient pas de propulser bien loin la lutte sociale ! Ils ne risquaient pas de répandre la peur chez nos ennemis de la grande bourgeoisie.

La force des travailleurs ne consiste pas en des promenades sur les boulevards, même répétées... Car, à chaque fois, on rentre chez soi et on laisse retomber la lutte. On laisse isolés ceux qui continuent la grève. On laisse isolés la lutte des travailleurs des entreprises qui ferment ou licencient. On laisse isolée la lutte des ports. On laisse isolée la lutte de l’hôpital Tenon que les syndicats ne veulent pas élargir à l’ensemble de la Santé. On laisse isolée la lutte des terminaux pétroliers. On clame la solidarité des travailleurs autour d’eux mais on les abandonne à eux-mêmes, sous prétexte de décision démocratiques des assemblées générales.

La force des travailleurs n’est pas seulement de bloquer, ici ou là, un dépôt pétrolier ou même une usine. La force des travailleurs, c’est de se réunir sur leurs lieux de travail, par delà les professions, les sites, les entreprises, les catégories et de décider ensemble...

Mais, dans ce mouvement, ce ne sont pas les assemblées générales qui ont pris les décisions : c’est l’Intersyndicale. C’est elle qui a choisi des journées sans grève. C’est elle qui, dès le début, a choisi de ne pas appeler à la grève générale sous prétexte de ne pas rompre le front uni des centrales. En réalité, parce que ces directions syndicales ne sont pas une direction de combat des travailleurs !

Bien entendu, la plupart des militants syndicalistes ont pesté contre les limites que leurs centrales mettaient au mouvement. Mais il ne suffit pas de maugréer. Il faut que la classe ouvrière décide elle même. Il faut que les militants syndicalistes qui le souhaitent cessent de défendre "leur" centrale car elle ne les défend pas.

Aujourd’hui, après avoir crié victoire après chaque "mobilisation", elles sont satisfaites que le MEDEF et la CFDT unis une fois de plus, leur proposent de négocier : méchant Sarkozy mais gentil patronat ! La montagne a accouché d’une souris !!! Pas question bien entendu de remettre en question la nouvelle loi. Non, elles vont accepter de jouer à nouveau au jeu de la négociation, de la conciliation, de l’accord patronat/syndicats/gouvernement. Car c’est ainsi qu’elles entendent leur rôle.

Mais la crise du système est là et il n’y a rien à négocier. Les classes dirigeantes n’ont pas le choix. Tout le poids des sacrifices doit retomber sur les travailleurs. Les centrales syndicales peuvent tout au plus accompagner le mouvement (en marche arrière) en remerciant au passage d’y être associés...

Car ce n’est pas fini. L’attaque sur les retraites ouvre la voix à d’autres : sur les emplois publics, sur les contrats de travail, sur les salaires, sur le chômage... Et nous, travailleurs, n’avons pas d’autre choix : mener la lutte des classes ou nous y faire battre. Négocier, c’est céder et c’est accepter les sacrifices.

L’attaque ne fait que commencer. Nous avons perdu une bataille, nous n’avons pas perdu la guerre. C’est la guerre de classe que la bourgeoisie nous déclare et nous avons encore tous les moyens de la mener. Et pas de faire semblant comme le font "nos" dirigeants. Ce combat biaisé, saucissonné, étalé, dilué devrait nous avoir appris une chose : il faut nous organiser.

Il faut non seulement des assemblées générales souveraines mais qui prennent réellement les décisions. ce n’est pas à l’Intersyndicale de décider si on vote ou non à bulletins secrets, par exemple ! C’est à nous de définir les objectifs du mouvement et pas aux directions des centrales. Il faut que les décisions locales soient relayées centralement. les centrales ne l’ont jamais fait et ne le feront jamais. Elles ne représentent pas la dynamique de la lutte. Il faut que les assemblées locales choisissent des délégués et se centralisent pour que la lutte prenne véritablement un caractère de classe. C’est à ce prix que les classes dirigeantes verront vraiment ce qu’est notre force et que nous la mesurerons y compris nous-mêmes.

La bourgeoisie est organisée. Elle dispose, en plus d’un Etat à sa solde, de quantités de formes de décision et de réunions où elle discute de ses intérêts. En période de crise, une classe ouvrière qui ne s’organise pas est une classe qui sera écrasée. A nous de choisir ! Personne ne doit décider à notre place !
Leur « unité syndicale » n’est pas le front des travailleurs en lutte

Dans le mouvement des retraites, l’unité syndicale a servi d’argument contre... le front des travailleurs, leur organisation sur des objectifs de classe et l’extension du mouvement. Bien des travailleurs ont pensé que la force du mouvement résidait dans l’unité syndicale. Loin d’être une force, cette « unité » a été déterminante pour battre les travailleurs tout en sauvegardant le crédit des centrales syndicales et du PS, pourtant nullement décidés à mener véritablement le combat...

La lutte a été menée (jusqu’à la défaite) par l’Intersyndicale, unissant de manière inattendue des centrales qui roulent pour des intérêts de boutique concurrents, qui n’ont aucune vision commune et encore moins d’accord sur la question des retraites... Certains syndicats de l’Intersyndicale sont carrément pour des retraites privées par capitalisation, pour l’augmentation de la durée des années de travail, pour l’augmentation du nombre de trimestres cotisés et on en passe... Ces directions qui n’étaient d’accord sur rien concernant les retraites (revendications, enjeux, objectifs) n’ont montré qu’une unité de façade puisque la plupart des syndicats locaux CGC ou CFTC et parfois CFDT n’appelaient ni à la grève, ni à la manifestation dans de nombreux secteurs.

L’Intersyndicale n’a cessé de lancer des messages démobilisateurs : il ne fallait pas que le mouvement soit trop coûteux pour les salariés, il suffisait de manifester les samedis sans faire grève plutôt que de se mettre mal avec son patron, que de risquer son emploi, les blocages suffiraient à faire reculer le gouvernement ou bien les cheminots préféraient des grèves de 59 minutes ou encore la jeunesse allait prendre le relais des travailleurs ou le manque d’essence allait faire plier Sarkozy sans appel à l’ensemble de la classe ouvrière...

Ainsi, on retardait, on temporisait, on décommandait l’action… Mais il fallait faire croire aux plus combatifs que l’on ne perdait pas de vue l’idée de la généralisation. « Plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera du terrain », tonnait Bernard Thibaut, le 10 septembre, dans « Le Monde ». Mais, le 5 octobre, le même déclarait à l’AFP : « Personne ne peut prétendre faire participer sous la même forme plusieurs dizaines de millions de personnes, de la signature d’une pétition à la participation à une multitude d’initiatives locales, voire aux manifestations lors des journées interprofessionnelles. Qui dit mouvement social dit de multiples formes pour y participer ». Et le 7 octobre sur RTL : "Cela (la grève générale) n’a jamais été pratiqué dans l’histoire sociale de notre pays (...) C’est un slogan pour moi tout à fait abstrait, abscons. Cela ne correspond pas aux pratiques par lesquelles on parvient à élever le niveau du rapport de forces." Le prétexte était de laisser les travailleurs et les syndicats décider localement. Mais, dans la plupart des entreprises, il n’y a jamais eu une assemblée générale pour en discuter.

Et les centrales ont tout fait pour ne pas unir la lutte avec celle des entreprises qui licencient, des ports, des éboueurs, des raffineries ou de l’hôpital Tenon...L’unité de l’intersyndicale s’est faite contre les risques de la radicalisation comme l’explique la CFDT : « La CFDT et l’intersyndicale n’ont jamais prôné de grève reconductible. (…) Le risque d’embrasement est réel sans que les organisations syndicales ne maîtrisent le système. (…) L’absence de dialogue risque de former un jour des positions jusqu’auboutistes. » La CGC déclarait : "Il n’y a pas, d’un côté, les patrons employeurs et, de l’autre les salariés victimes. Il y a une société en marche pour laquelle chacun a un rôle qui concerne l’intérêt général." Ces centrales ont été capables de proposer des journées d’action jusqu’à épuisement des participants, sans que les plus droitières ne ressentent le risque d’être accusées de radicalisme. Car ce mode d’action visait à "s’exprimer", mais pas à engager la lutte contre le patronat et le gouvernement. Les centrales risquaient d’autant moins d’être accusée d’irresponsabilité que les classes dirigeantes savaient que, sans ce cadre étouffant de l’Intersyndicale, il y avait des risques sociaux réels de la part de travailleurs en colère...La CFDT déclare le 6 novembre : « Il nous importe de rester populaires et de conserver notre image de syndicalistes responsables ». Responsables, oui vis-à-vis de la bourgeoisie, pas des travailleurs !

L’unité du front prolétarien nécessite que les travailleurs soient organisés au sein de comités de lutte et que ces comités soient reliés et décident ensemble de l’avenir de la lutte et ensuite de l’avenir de la société. La véritable unité des travailleurs nécessite une lutte de classe sans compromission ni négociation avec la grande bourgeoisie et une perspective d’avenir : bâtir une société débarrassée de l’exploitation.
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Message  Vals Dim 8 Jan - 22:54

Editorial - Ce n’est pas Sarkozy qui nous a battus : c’est l’Intersyndicale !


Sauf que pour écrire ça (et la suite), il faut le penser..
Or, ni les révolutionnaires conséquents, ni les militants qui ramaient pour faire débrayer, ni les travailleurs qui ont suivi le mouvement n'ont pensé ça..
C'est clairement une victoire de la bourgeoisie et de son gouvernement et l'intersyndicale n'y est pas pour grand chose.
Il est clair que si le mouvement avait pris ampleur et profondeur, les bureaucraties auraient tenté de le canaliser et le juguler...
Mais elles n'ont malheureusement pas eu à le faire....


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Message  Roseau Dim 8 Jan - 23:00

En fait, c'est les deux, dans un rapport qui varie dans les conjonctures.
Là , c'est la bourgeoisie, aidée par les bureaucrates syndicaux (et politiques),
avec ses journées saute-mouton,
la répression des militants les plus dangereux pour eux,
la dénonciation de l'appel à la grève générale,
combattue y compris par appel à un référendum.
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Message  Eugene Duhring Lun 9 Jan - 0:13

Vals a écrit:
« Il est puéril d’en accuser l’absence d’appels dans ce sens [pour une grève générale] de la part des confédérations syndicales. »

« Mais elles n’ont rien freiné non plus car, en l’occurrence, elles n’avaient rien à freiner. »}


Oui, LO a dit ça, et les militants ont hélas constaté ça .
Aurait-il fallu mentir sur le niveau de la mobilisation ?
Se faire plaisir en se disant que les travailleurs voulaient la grève générale et que les confédés l'empêchaient...
Certains ont tenu ce discours, laissant entendre qu'il aurait fallu appuyer sur le bon bouton pour que la grève se généralise.
En réalité, même quand les syndicats ont fait le boulot, même quand il y avait des militants révolutionnaires actifs, le mouvement gréviste est resté faible et minoritaire ;
Oui, c'est rageant, oui il en aurait fallu beaucoup plus pour faire reculer la bourgeoisie et son gouvernement et.....déborder les syndicats...
Alors, certains ont fait des pancartes (grève générale), ont fait voter des motions devant des assemblées squelettiques, certaines minorités syndicales ont poussé à la roue, certains secteurs (peu nombreux) ont tenté des "coups" plus radicaux, des blocages, des trucs mediatiques....mais.....voilà, les rapports de classe, la combattivité ouvrière, ça ne se décrete pas à coups de sifflets ou à coups de slogans !

Et mieux vaut toujours dire la vérité, regarder les choses avec sérieux, ne pas travestir la situation pour ne pas augmenter les désillusions et démoralisations qui suivent une situation mal évaluée ou des mobilisations surestimées.
C'est l'un des traits distinctifs de LO ces dernières années et qui lui a fait manquer le coche d'un changement de stature avant l'écroulement d'Arlette. A chaque fois, le niveau de conscience politique des travailleurs n'est pas assez mur, son niveau de combattivité de vaut pas mieux, etc.
J'ai eu l'occasion pendant le mouvement sur les retraites de voir l'appareil CGT à l'oeuvre pour déminer toute vélléité de préparer les conditions de la grève générale, avec les mêmes arguments que Vals. L'appareil de la CGT si il est déstalinisé en partie continue à abriter à tous les niveaux de responsabilité des vrais bureaucrates pour qui la classe ouvrière doit être contenue, ses revendications étouffées.
Que LO se fasse le chantre des arguments de l'appareil CGT, est un marqueur de son évolution dans l'intégration à la démocratie bourgeoise.
Plus une manifestation, plus un meeting n'est organisé par LO depuis des années en dehors du calendrier électoral. Rien contre l'impérialisme français, rien contre l'interdiction des licenciements en 2007/2008 en dehors de travail des camarades dans les boites donc là où ils sont implantés. Rien depuis des années à sa seule initiative ...

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Message  ulm Lun 9 Jan - 3:22

Magnifique aveu:
la direction le LO se moque bien de la réalité,
elle désigne la Russie comme "Etat ouvrier dégénéré" pour défendre la révolution d'il y a un siècle...

La définition même d'une direction dogmatique ;
de vieilles vestales aveugles, mais restant autour du feu, même éteint..
Roseau

Ce qui est magnifique , c'est ma distinction. Je fais parti de la direction de LO cette année selon roseau.
Trop top! merci roseau. 2012 sera grandiose!

Au fait Roseau, il ya bien eu une revolution en 1917, si!si!

Ils sont trop cons ces militants de LO! Croire que des travailleurs peuvent gerer la societé! Dogmatique et sectaire, les vieilles vestales aveugles!! Je te confirme Roseau, il existe bien des militants qui se battent pour emanciper la classe ouvriere. Au fait toi, tu milites pour quoi? L'emancipation des bonobos?

Merci de ton magnifique aveu d' impuissance et d' ignorance roseau, et malgre tout bonne année!!!!! Laughing



ulm

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Message  ulm Lun 9 Jan - 3:28

Plus une manifestation, plus un meeting n'est organisé par LO depuis des années en dehors du calendrier électoral. Rien contre l'impérialisme français, rien contre l'interdiction des licenciements en 2007/2008 en dehors de travail des camarades dans les boites donc là où ils sont implantés. Rien depuis des années à sa seule initiative ...

Si tu es reelement interessé par le travail de LO, je te conseille de venir à une caravane discuter avec nos camarades. Il te suffit de lire la LO pour savoir quand une caravane passe dans ta ville. Tu pourras juger du bien fondé ou pas de nos activités. LO est visible partout en france et regulierement. Par ce travail, nous touchons beaucoup plus de monde qu' un meeting!

ulm

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Message  Roseau Lun 9 Jan - 3:47

ulm a écrit:
Magnifique aveu:
la direction le LO se moque bien de la réalité,
elle désigne la Russie comme "Etat ouvrier dégénéré" pour défendre la révolution d'il y a un siècle...

La définition même d'une direction dogmatique ;
de vieilles vestales aveugles, mais restant autour du feu, même éteint..
Roseau

Ce qui est magnifique , c'est ma distinction. Je fais parti de la direction de LO cette année selon roseau.
Trop top! merci roseau. 2012 sera grandiose!

Au fait Roseau, il ya bien eu une revolution en 1917, si!si!

Ils sont trop cons ces militants de LO! Croire que des travailleurs peuvent gerer la societé! Dogmatique et sectaire, les vieilles vestales aveugles!! Je te confirme Roseau, il existe bien des militants qui se battent pour emanciper la classe ouvriere. Au fait toi, tu milites pour quoi? L'emancipation des bonobos?

Merci de ton magnifique aveu d' impuissance et d' ignorance roseau, et malgre tout bonne année!!!!! Laughing

Génial Laughing
On sait tout de suite quand on a touché juste.
Ils dérapent tout de suite, sans le moindre argument,
en attaques personnelles et les plus grossières affabulations,
indignes d'un site MR.
Forcément, jamais le moindre argument pour démontrer que la Russie n'est pas capitaliste.
Ne cherchent même pas à comprendre, le dogme de la vieille direction suffit.

PS Que Ulm ne s'inquiète pas. J'ai déjà constaté que je connais mieux 17 que lui et aussi l'URSS et la Russie que lui.
Sur le terrain, pas en dogmes.
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Message  ulm Lun 9 Jan - 4:36

PS Que Ulm ne s'inquiète pas. J'ai déjà constaté que je connais mieux 17 que lui et aussi l'URSS et la Russie que lui.
Sur le terrain, pas en dogmes.

Arf!arf! Roseau s'inquiete! Laughing Razz

Tu veux jouer à celui qui à la plus grosse, roseau! J'adore ton argumentation politique!

Au fait en quoi est il dogmatique de vouloir detruire le capitalisme? En quoi est il dogmatique de penser que seule l' action revolutionnaire peut abatre le capitalisme? En fait je revendique de vouloir changer ce systeme pourri. Tu as laché l' affaire on dirait!!!!! Evil or Very Mad


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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Lutte ouvrière n'a pas vu les centrales

Message  Robert Paris Lun 9 Jan - 4:44

Elles n'ont rien freiné : il n'y avait rien à freiner !!!!

Elles ont empêché le développement d'une grève générale et surtout empêché les travailleurs de la généraliser eux-mêmes...

En faisant croire que les centrales allaient le faire :

« Plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera du terrain », tonnait Bernard Thibaut, vendredi 10 septembre, dans « Le Monde ».

Puis en cassant publiquement l'idée de généralisation des grèves :

Le 5 octobre, Bernard Thibaut déclare à l’AFP : « Personne ne peut prétendre faire participer sous la même forme plusieurs dizaines de millions de personnes, de la signature d’une pétition à la participation à une multitude d’initiatives locales, voire aux manifestations lors des journées interprofessionnelles. Qui dit mouvement social dit de multiples formes pour y participer ».

Bernard Thibaut le 7 octobre sur RTL : "Cela ( NDLR :la grève générale), précisons que cet amnésique pourrait se pencher sur l’histoire de la CGT du début du 20ème siècle pour s’apercevoir de l’énorme contre-vérité qu’il profère…) n’a jamais été pratiqué dans l’histoire sociale de notre pays (...) C’est un slogan pour moi tout à fait abstrait, abscons. Cela ne correspond pas aux pratiques par lesquelles on parvient à élever le niveau du rapport de forces."

Bernard Thibault : "la CGT va continuer à conjuguer mobilisation, proposition, contestation lorsqu’il le faut, et négociation."

CFDT : « La CFDT et l’intersyndicale n’ont jamais prôné de grève reconductible. (…) Le risque d’embrasement est réel sans que les organisations syndicales ne maîtrisent le système. (…) L’absence de dialogue risque de former un jour des positions jusqu’auboutistes. »
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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Ce qu'il fallait...

Message  Robert Paris Lun 9 Jan - 7:46

Le gouvernement et Sarkozy n’ont aucune raison politique et sociale de céder si les classes dirigeantes n’ont rien à craindre pour leurs affaires, rien à craindre de la classe ouvrière, et en particulier pas à craindre que la lutte des retraites n’enflamme l’ensemble de la lutte sociale, des salaires, des emplois, des chômeurs, des sans toits, des sans papiers.... Pas à craindre que cette lutte ne change le rapport de forces sociales, ce qui signifierait aussi que les travailleurs prennent la tête de toutes les couches qui sont victimes actuellement : petits paysans, petits artisans, petits épargnants, chômeurs, étudiants, etc...

Pour faire reculer Sarkozy, il faut faire peur aux classes dirigeantes pour que celles-ci disent à Sarkozy : attention danger !

Sans cela il n’aura que des raisons politiques et sociales de ne pas céder. Dire aux salariés : soyez nombreux dans la rue et en grève pour vous faire entendre de Sarkozy est faux.

Il faut dire aux salariés : faites vous craindre des classes dirigeantes en leur montrant non seulement le nombre mais la radicalité de l’auto-organisation, des assemblées interpro mais aussi des comités de travailleurs, des collectifs, des liens d’une entreprise à une autre, une popularisation de ces moyens de lutte et d’organisation...

Il ne faut pas nous arrêter aux barrières que l’on veut nous mettre : chaque secteur s’occupe seulement de son secteur, chaque catégorie de sa catégorie. Et d’abord parce que c’est le contraire qui fera peur à nos adversaires.

Il ne faut pas que des syndicalistes soient approuvés quand ils disent aux salariés : vous n’êtes pas obligés de faire grève dans le privé si votre patron n’apprécierait pas et vous pouvez agir efficacement en manifestant le samedi sans faire grève. C’est se tirer une balle dans le pied. même si des travailleurs trouvent que l’idée est bonne. L’idée bonne, c’est de dire aux salariés : sachons ce que nous voulons, décidons-le nous-mêmes, gardons la direction de nos luttes et alors ne craignons pas de nous engager dans la lutte avec le prix que cela coutera. Si nous ne sommes pas prêts à payer le prix, ne nous étonnons pas du résultat.

Si des syndicats nationaux dignes de ce nom existaient, ils n’auraient pas décidé à la place de la classe ouvrière ni des journées d’action ni une grève générale reconductible mais ils auraient dit aux travailleurs de tous le pays : lundi, avant la grève nationale, assemblez vous partout à telle heure. Dans ces assemblées, votez des décisions, des revendications, des moyens d’action, élisez des délégués et envoyez les à une assemblée centrale. Ces directions ouvrières là n’existent pas. A nous de les faire naitre !!!
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Message  verié2 Lun 9 Jan - 12:04

Cette discussion part un peu dans tous les sens. Sur la grève de défense des retraites, il me semble qu'il y a déjà un fil et qu'il vaudrait mieux en débattre dans ce cadre.

Il y a un point particulier des critiques de Robert Paris à l'encontre de LO que je trouve curieux. En substance, il reproche à LO de ne pas considérer, comme Trotsky le fait... en 1938, que le capitalisme est arrivé en phase d'agonie et de minimiser la crise. Dans cette situation, souligne-t-il, il n'y a plus de politique réformiste possible, plus de marge de manoeuvre, les syndicats sont complètement intégrés à l'Etat etc.

Or, s'il y a un point qui caractérise LO, c'est bien de refuser d'admettre que le capitalisme a connu une expansion extraordinaire après la seconde guerre mondiale, une croissance dont le rythme dépasse celui de la révolution industrielle ! (Même si LO ne défend des positions caricaturales sur ce plan, comme le POI qui considère toujours que "les forces productives ont cessé de croître".)

Robert Paris semble donc... plus extrémiste que LO sur la décadence du capitalisme.
Or, cette vision d'un capitalisme ascendant puis décadent est fausse ! Le capitalisme connait des phases d'expansion, puis des crises, plus ou moins profondes, qu'il résorbe par la destruction plus ou moins massive de forces productives, mais il repart toujours, à un niveau plus élevé tant qu'il n'est pas abattu et remplacé par un autre système. (A moins évidemment que la prochaine crise ne débouche sur des destructions d'une telle ampleur que l'humanité sombre dans d'autres systèmes plus barbares encore, mais c'est un peu de la social-fiction...).

Donc, ce que Robert Paris ne semble pas comprendre, c'est que cette nouvelle période d'expansion a donné du grain à moudre aux syndicats, leur permettant de jouer un rôle réformiste et permettant à la bourgeoisie d'intégrer les grands partis communistes, ne laissant qu'une place groupusculaire aux tendances révolutionnaires.
Ce texte mis en ligne sur le fil "Crise" est intéressant à ce propos :
http://www.medelu.org/L-illusion-sociale-democrate

La période qui a suivi la seconde guerre mondiale est en effet celle qui, dans les grands pays impérialistes, a connu les réformes sociales les plus importantes et une amélioration considérable des conditions de vie de la population. On peut même dire que ce fut la période la plus prospère et la plus "démocratique" de l'histoire, du moins dans l'Occident privilégié.

LO n'a jamais compris et admis ces faits, mais en a néanmoins empiriquement tenu compte dans sa pratique qui n'a jamais évidemment dépassé le niveau d'un syndicalisme radical, pas plus radical que celui du PCF dans les années cinquante, et la situation ne le permettait pas. (Pour éviter toute incompréhension, précisons que LO ne s'est pas mis en travers de certaines luttes comme le PCF, a essayé de pousser les mouvements jusqu'aux limites de leurs potentialités et tenter d'imposer (sans grand succès, sauf quelques exceptions) la démocratie ouvrière et la participation du plus grand nombre de travailleurs aux décisions au cours de ces luttes limitées.)


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Message  Vals Lun 9 Jan - 12:35

Or, s'il y a un point qui caractérise LO, c'est bien de refuser d'admettre que le capitalisme a connu une expansion extraordinaire après la seconde guerre mondiale


???????????????????????????????
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Message  verié2 Lun 9 Jan - 12:45

Vals a écrit:
Or, s'il y a un point qui caractérise LO, c'est bien de refuser d'admettre que le capitalisme a connu une expansion extraordinaire après la seconde guerre mondiale
???????????????????????????????
Eh bien oui, la plupart des textes de LO tendent à minimiser ce développement, même s'ils ne le nient pas complètement. Comme si admettre ce développement revenait à parer le capitalisme de vertus qu'il n'a pas et à nier la nécessité du socialisme. La façon dont LO a minimisé aussi jusqu'à présent le développement de la Chine et d'autres Etats semi coloniaux s'inscrit dans la même conception selon laquelle, à notre époque, le capitalisme ne peut plus développer vraiment les forces productives.

Idem pour la caractérisation du développement de l'économie de l'URSS comme "globalement positif". Cette économie aurait donc été supérieure à celle du capitalisme "traditionnel", en se développant plus rapidement ? D'une part, tous les faits constatables par les statistiques infirment ce point de vue. D'autre part, développer l'économie au prix du travail forcé du goulag ou des bagnes industriels chinois, ça n'a plus rien de "positif" ou "progressiste", dans la mesure où les forces productives sont suffisamment développées pour permettre de passer au socialisme...

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Message  Roseau Lun 9 Jan - 12:59

verié2 a écrit:
Or, s'il y a un point qui caractérise LO, c'est bien de refuser d'admettre que le capitalisme a connu une expansion extraordinaire après la seconde guerre mondiale, une croissance dont le rythme dépasse celui de la révolution industrielle ! (Même si LO ne défend des positions caricaturales sur ce plan, comme le POI qui considère toujours que "les forces productives ont cessé de croître"

Exact. C'est le fond du problème et bien entendu une des conséquences du raisonnement à partir de dogmes.
Sur la question du développement des forces productives,
LO reste le cul entre deux chaises, comme l'ont montré plusieurs discussions sur l'ancien FMR et celui-ci.
Ce qui a été reflété entre autres dans discussions sur les pays dominés,
dont ils refusent de voir le développement. Voir discussion à une occasion sur Chine.

Même dogme sur la Russie qui ne serait pas capitaliste.
Le rage de Ulm plus haut, déviant le sujet en attaques personnelles,
est un signe du malaise profond autour de LO qu'entraine le dogmatisme,
autrement dit le refus de partir des faits.
Il faudra au minimum un renouvellement de sa direction.


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Message  ulm Lun 9 Jan - 13:49

Le rage de Ulm plus haut, déviant le sujet en attaques personnelles,
est un signe du malaise profond autour de LO qu'entraine le dogmatisme,

bah oui! je suis vert de rage bahouh!!!!!!!!!!! hein mon petit roseau. Surtout reste calme! bois frais (de la vodka) et tu verras tout ira bien!

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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Le désespoir, c'est aussi une politique

Message  Robert Paris Lun 9 Jan - 14:42

Vals écrit : "Oui, c'est rageant, oui il en aurait fallu beaucoup plus pour faire reculer la bourgeoisie et son gouvernement et.....déborder les syndicats..."

C'était pas le bon moment...

La classe ouvrière n'était pas encore au rendez vous

On la connait la rengaine :

On est trop petits...

On n'est pas assez nombreux...

On n'est pas assez influents...

On n'a pas de parti...

La classe ouvrière n'était pas prête...

Les travailleurs n'étaient pas assez mobilisés...

Il n'y avait pas assez de grévistes...

Le moment n'est pas arrivé...

La situation n'est pas mure...

Les travailleurs ne voulaient pas...

Il ne faut pas se couper des masses...

Il ne faut pas prendre nos désirs pour des réalités...

Il ne faut pas être gauchistes...

On ne pouvait pas dire cela : les travailleurs ne comprendraient pas...

Cette grève, ce n'était pas encore grand chose.

On n'a rien raté...

etc, etc...

Lutte Ouvrière ou l'organisation du désespoir militant !!!

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Message  verié2 Lun 9 Jan - 15:02


Robert Paris
Lutte Ouvrière ou l'organisation du désespoir militant !!!
LO a manqué de dynamisme et d'esprit d'initiative au moment de la grève pour la défense des retraites, de la bagarre contre le CPE et sans doute dans d'autres occasions. Mais... "le désespoir militant", faut pas charrier quand même. A se demander comment tu as pu toi-même militer à LO aussi longtemps.

D'une façon générale, les organisations, partis, syndicats sont souvent, si ce n'est le plus souvent, en retard sur les masses, du moins quand de véritables luttes se déclenchent après de longues périodes de calme ou de calme relatif. Si ça arrive, ce que nous souhaitons, je pense que cette poussée sera très bénéfique à LO et que cette organisation ne restera pas sur le quai à regarder passer le train.

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Message  Vals Lun 9 Jan - 15:22

On peut bien sûr s'affubler de lunettes rouges, se mentir sur les faits et les chiffres, découvrir une situation prérévolutionnaire tous les matins en se levant, se dire qu'il n'y avait qu'à et qu'il fallait qu'on (les autres, les "défaitistes"), que la volonté politique suffit à changer le fer en or, que quelques milliers de militants et sympathisants, ça fait un parti de masse....etc...

L'espoir militant, ce n'est pas ça, ce n'est pas se saouler d'illusions et bourrer le mou des travailleurs en leur racontant des contes de fées.
Ce n'est pas non plus avec du vent et des à peu près euphorisants qu'on recrute et qu'on forme des militants révolutionnaires, des matérialistes conséquents.

Malgré le volontarisme de LO (et d'autres sans doute), les rapports et la conscience de classe, le poids et l'implantation ouvrière des révolutionnaires, l'état du mouvement ouvrier sont ce qu'ils sont...
L'espoir militant (raisonné), c'est que tout ça peut changer très vite et que ce que l'on construit soit utile à la classe ouvrière pour ne pas se faire berner et balader quand elle reprendra l'offensive .
Et ça amène effectivement à agir et militer autrement, y compris et surtout quand on est à contre-courant et que les idées de communisme et de révolution sont loin, très loin de la conscience et des préoccupations des travailleurs...
Plutot que de donner des leçons aux autres, que de passer sont temps à commenter leurs fautes, leurs erreurs, leurs déviations coupables....mieux vaut retrousser les manches et s'adresser directement au monde du travail : il y a vraiment de la place pour tout le monde dans un tel désert politique...!
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Message  Robert Paris Lun 9 Jan - 18:15

Vals écrit : "Plutot que de donner des leçons aux autres, que de passer sont temps à commenter leurs fautes, leurs erreurs, leurs déviations coupables....mieux vaut retrousser les manches et s'adresser directement au monde du travail : il y a vraiment de la place pour tout le monde dans un tel désert politique...!"

Si cela n'est pas donner des leçons aux autres...

Si on discute, c'est qu'il ne suffit pas de retrousser les manches mais encore faut-il savoir avec quelle politique.

Vérié s'interroge comment j'ai pu militer à LO. J'aurai compris son propos si j'avais dit que LO était un ramassis de menteurs. Mais j'ai seulement dit que c'est une organisation qui désarme ses propres militants et je le maintiens.

LO participe activement au programme organisé par les centrales, tente dans ce cadre de faire en sorte que le nombre de travailleurs en lutte augmente, mais ne propose pas de perspective pour sortir d'un cadre étouffant et mortel pour les luttes ouvrières.

Il n'est pas besoin de nous demander de militer pour d'autres perspectives, les nôtres, nous le faisons déjà.

Par exemple, nous diffusions dans les entreprises avant la mobilisation des retraites en septembre cet édito :


Le 7 septembre et les retraites :

Suffit-il de nous promener derrières les centrales ?

Toutes les directions syndicales, des associations, les partis de gauche et d’extrême gauche nous tiennent tous le même discours : ce qui compte le 7 septembre, c’est le nombre. Il faudra être des millions en grève et dans la rue. Mais, désolé de devoir le rappeler, ce qui manque aujourd’hui à la classe ouvrière ce n’est pas de répondre nombreux à des appels pour des journées d’actions syndicales : cela s’est vu en 2009 et même plusieurs fois de suite… sans succès. Ce qui manque, c’est une claire conscience des enjeux, c’est-à-dire des buts des classes dirigeantes et des objectifs et moyens de la classe ouvrière pour y répondre.

Tel n’est pas le problème de ces organisations qui se revendiquent pourtant de nous, travailleurs. Les centrales syndicales cherchent seulement à conserver leur crédit pour mieux revenir autour de la table de négociation et être reconnus des gouvernants. Mais notre avenir gravement menacé est bien loin de tels intérêts de boutique. Pour les partis de gauche, il s’agit d’abord et avant tout de nous préparer à bien voter à l’élection présidentielle. C’est dans ce but qu’ils présentent l’attaque actuelle comme une lubie propre à Sarkozy et à la droite française, alors que l’on constate la même attaque de la part des classes dirigeantes de toute l’Europe. Quant à l’extrême gauche, sans illusion sur la politique des centrales, elle se garde d’en parler, espérant que, malgré les calculs des dirigeants syndicaux, l’ampleur de la grève pourrait « redonner le moral » aux travailleurs. Mais lutter ainsi, en aveugles, est-ce bon pour le moral ? Est-ce bon pour engranger des victoires et, ainsi, prendre conscience de notre force réelle ou de la faiblesse réelle aussi des classes dirigeantes ? La première des questions n’est-elle pas : comment se fait-il qu’un gouvernement incapable de lutter pour l’emploi, pour les salaires, capable seulement de distribuer l’argent de nos impôts aux banquiers et autres capitalistes, un gouvernement peu populaire, assez discrédité même, déjà isolé, ayant besoin de se raccrocher à des opérations dégoûtantes comme les rafles de Roms, soit encore capable de mener une des attaques les plus ouvertement antisociales de ces dernières années ? Et quel intérêt peut-il trouver à cette opération ?

Sa force n’est certainement pas dans ses arguments. Faire travailler les salariés jusqu’à 62 ans – et même 67 pour une retraite à taux plein ! – au moment où la plupart des salariés ne parviennent pas à se maintenir dans un emploi jusqu’à 60 ans, faire travailler des seniors alors que les jeunes ne trouvent aucun emploi fixe, parler de problème démographique alors que chacun sait qu’il s’agit d’une politique de rigueur, tout cela devrait encore affaiblir l’attaque gouvernementale. Et pourtant…

Sa force pour agir ainsi ne provient-elle pas justement des démonstrations syndicales de ces dernières années ? Car, depuis les journées débutées en janvier 2009 puis mars, etc…, n’a-t-on pas vu les mêmes centrales syndicales incapables de faire face à des vagues de licenciements, au blocage des salaires, aux attaques sur les services publics… Loin de développer l’organisation de la lutte, la conscience des travailleurs dans leurs capacités, n’ont-elles pas développé, à tort, la croyance de la fatalité des attaques et la confiance en eux-mêmes des classes dirigeantes ?

Pour le gouvernement, il ne s’agit pas d’un objectif politicien : une telle politique ne peut rien pour le rendre plus populaire en vue des élections. Il s’agit donc de défendre les intérêts de la classe capitaliste et pas seulement celui de l’UMP et de la droite. En cassant les retraites, le gouvernement mise sur leur privatisation par les fonds de pension offrant des milliards aux financiers affamés qui craignent de rechuter dans la crise. C’est la suite de la casse des services publics qui vise, en les discréditant, à mieux les offrir au privé qu’il s’agisse de la santé, des transports, de l’énergie, de la poste ou des télécommunications. Et même de l’enseignement. La retraite au cimetière n’a pas d’autre but que d’obliger la population à se payer des retraites privées. C’est la suite des centaines de milliards déversés depuis 2008 aux capitalistes pour sauver le système. Il n’est toujours pas sauvé !

C’est une fuite en avant. Elle est causée par la débâcle économique du système. Cela ne veut pas dire qu’elle est justifiée. Elle l’est pour les classes dirigeantes. Le bateau prend l’eau et on jette du lest : les travailleurs et les milieux populaires en l’occurrence. C’est un tonneau sans fond des besoins de la finance aux abois que le gouvernement ne cesse de remplir. Nos retraites n’y suffiraient pas pour sauver les capitalistes de la nouvelle crise qui approche inexorablement. C’est dans cette situation qu’il faut comprendre cette « mobilisation » syndicale pour les retraites… Loin de faire partie d’une contre-offensive ouvrière, elle est la suite (pour tous qui parlent sans cesse de « suite » des journées syndicales) de l’organisation pré-programmée des défaites passées. Et cela pour une raison de fond : ce que contestent les directions syndicales et politiques, ce n’est nullement le droit du capital à diriger la société.

Que faudrait-il faire pour qu’il en soit autrement ? Il faudrait d’abord que partout, sur les lieux de travail, dans les quartiers, comme lors des rassemblements les salariés discutent entre eux… L’heure est grave. Notre avenir, et celui de nos enfants, est menacé. C’est à nous de réfléchir et de proposer. Cela signifie avancer nous-mêmes les mots d’ordre, les revendications des banderoles, des panneaux, des tracts, ne pas nous contenter de suivre les dirigeants. Ceux des syndicalistes qui sont véritablement soucieux des intérêts de leur classe ne pourraient qu’en être satisfaits. Ils ne tiennent pas à un monopole de parole dans les AG et dans les tracts. Une telle organisation signifierait déjà pour la classe dirigeante que les travailleurs se mettent en ordre de bataille. Elle voudrait dire que l’entreprise redevient un lieu de développement d’une force ouvrière comme en 36 ou en 68 et, en plus, que, contrairement à ces deux grands mouvements, les travailleurs risquent de décider eux-mêmes d’en finir avec la domination de système pourri.

Car il y a une alternative. Soit on ne construit pas un vrai rapport de forces et on va sombrer avec le bateau. Soit on construit un vrai rapport de forces et alors nous n’avons aucune raison de nous en tenir à remettre sur le papier les 60 ans officiels de la retraite. Des travailleurs mobilisés ensemble dans tout le pays peuvent faire bien plus et faire ravaler toutes les autres mesures antisociales de ces dernières années, se lier aux paysans, artisans, retraités, chômeurs ruinés en faisant payer les financiers et autres capitalistes. C’est ou eux ou nous !

- - -
Nous ne demandons pas à LO de reprendre notre politique.

Nous savons qu'elle en a une tout autre et nous la combattons.
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Message  verié2 Lun 9 Jan - 19:07

A Robert Paris, à propos de votre édito

Il y a pas mal à dire sur la façon dont cet édito est rédigé, car il traite vraiment beaucoup de sujets à la fois de façon parfois confuse. Mais, sur le fond, ça me semble juste d'essayer d'expliquer la politique et la nature des directions syndicales, sans se contenter de regretter qu'elles n'aillent pas plus loin ou, pire, de le le leur demander. La critique de l'extrême-gauche est lapidaire, pas nuancée du tout, puisqu'elle met toute l'extrême-gauche dans le même sac, elle demanderait à être développée et conviendrait mieux à mon avis dans un journal ou une revue que dans un tract.

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Message  Robert Paris Lun 9 Jan - 20:29

Puisque tu as aimé, tu as droit à la suite...

Leur « unité syndicale » n’est pas le front des travailleurs en lutte

Dans le mouvement des retraites, l’unité syndicale a servi d’argument contre... le front des travailleurs, leur organisation sur des objectifs de classe et l’extension du mouvement. Bien des travailleurs ont pensé que la force du mouvement résidait dans l’unité syndicale. Loin d’être une force, elle a été déterminante pour battre les travailleurs tout en sauvegardant le crédit des centrales syndicales et du PS, pourtant nullement décidés à mener véritablement le combat...

La lutte a été menée (jusqu’à la défaite) par l’Intersyndicale, unissant de manière inattendue des centrales qui roulent pour des intérêts de boutique concurrents, qui n’ont aucune vision commune et encore moins d’accord sur la question des retraites... Certains syndicats de l’Intersyndicale sont carrément pour des retraites privées par capitalisation, pour l’augmentation de la durée des années de travail, pour l’augmentation du nombre de trimestres cotisés et on en passe... Ces directions qui n’étaient d’accord sur rien concernant les retraites (revendications, enjeux, objectifs) n’ont montré qu’une unité de façade puisque la plupart des syndicats locaux CGC ou CFTC et parfois CFDT n’appelaient ni à la grève, ni à la manifestation dans de nombreux secteurs.

L’Intersyndicale n’a cessé de lancer des messages démobilisateurs : il ne fallait pas que le mouvement soit trop coûteux pour les salariés, il suffisait de manifester les samedis sans faire grève plutôt que de se mettre mal avec son patron, que de risquer son emploi, les blocages suffiraient à faire reculer le gouvernement ou bien les cheminots préféraient des grèves de 59 minutes ou encore la jeunesse allait prendre le relais des travailleurs ou le manque d’essence allait faire plier Sarkozy sans appel à l’ensemble de la classe ouvrière...

Ainsi, on retardait, on temporisait, on décommandait l’action… Mais il fallait faire croire aux plus combatifs que l’on ne perdait pas de vue l’idée de la généralisation. « Plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera du terrain », tonnait Bernard Thibaut, le 10 septembre, dans « Le Monde ». Mais, le 5 octobre, le même déclarait à l’AFP : « Personne ne peut prétendre faire participer sous la même forme plusieurs dizaines de millions de personnes, de la signature d’une pétition à la participation à une multitude d’initiatives locales, voire aux manifestations lors des journées interprofessionnelles. Qui dit mouvement social dit de multiples formes pour y participer ». Et le 7 octobre sur RTL : "Cela (la grève générale) n’a jamais été pratiqué dans l’histoire sociale de notre pays (...) C’est un slogan pour moi tout à fait abstrait, abscons. Cela ne correspond pas aux pratiques par lesquelles on parvient à élever le niveau du rapport de forces." Le prétexte était de laisser les travailleurs et les syndicats décider localement. Mais, dans la plupart des entreprises, il n’y a jamais eu une assemblée générale pour en discuter.

Et les centrales ont tout fait pour ne pas unir la lutte avec celle des entreprises qui licencient, des ports, des éboueurs, des raffineries ou de l’hôpital Tenon...L’unité de l’intersyndicale s’est faite contre les risques de la radicalisation comme l’explique la CFDT : « La CFDT et l’intersyndicale n’ont jamais prôné de grève reconductible. (…) Le risque d’embrasement est réel sans que les organisations syndicales ne maîtrisent le système. (…) L’absence de dialogue risque de former un jour des positions jusqu’auboutistes. » La CGC déclarait : "Il n’y a pas, d’un côté, les patrons employeurs et, de l’autre les salariés victimes. Il y a une société en marche pour laquelle chacun a un rôle qui concerne l’intérêt général." Ces centrales ont été capables de proposer des journées d’action jusqu’à épuisement des participants, sans que les plus droitières ne ressentent le risque d’être accusées de radicalisme. Car ce mode d’action visait à "s’exprimer", mais pas à engager la lutte contre le patronat et le gouvernement. Les centrales risquaient d’autant moins d’être accusée d’irresponsabilité que les classes dirigeantes savaient que, sans ce cadre étouffant de l’Intersyndicale, il y avait des risques sociaux réels de la part de travailleurs en colère...La CFDT déclare le 6 novembre : « Il nous importe de rester populaires et de conserver notre image de syndicalistes responsables ». Responsables, oui vis-à-vis de la bourgeoisie, pas des travailleurs !

L’unité du front prolétarien nécessite que les travailleurs soient organisés au sein de comités de lutte et que ces comités soient reliés et décident ensemble de l’avenir de la lutte et ensuite de l’avenir de la société. La véritable unité des travailleurs nécessite une lutte de classe sans compromission ni négociation avec la grande bourgeoisie et une perspective d’avenir : bâtir une société débarrassée de l’exploitation.
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Lutte ouvrière - Page 25 Empty Les syndicats font quel boulot ?

Message  Robert Paris Mar 10 Jan - 4:25

Vals écrit que "même quand les syndicats ont fait le boulot", il ne s'est pas passé grand chose....

C’est oublier quel boulot font actuellement les syndicats, comment ils ont promené la lutte des raffineries, promené une par une les grèves d'hôpitaux du public, promené les grévistes des boites qui licencient...

Vérié écrit : En ce qui concerne les syndicats à l'époque impérialiste. Cette intégration n'a pas empêché les syndicats d'avoir une certaine marge de manoeuvre, donc de mener une politique réformiste, depuis la seconde guerre mondiale, grâce à la nouvelle période d'expansion capitaliste... que Trotsky ne pouvait évidemment pas prévoir. Avec la crise et les attaques successives de la bourgeoisie contre les acquis accumulés pendant cette période de prospérité, les appareils syndicaux vont perdre toute marge de manoeuvre et nous allons nous retrouver dans la situation précédente.

Justement, cela fait un bon moment que le syndicalisme d'accompagnement a frappé et toutes les centrales unies ne voulaient pas dire en lutte, mais voulait dire encadrant la lutte pour empêcher qu'elle ne déborde.

Nous sommes tout à fait dans le type de période dont parlait Trotsky où les syndicats peuvent sembler à la tête de grandes grèves et, en même temps, être les meilleurs défenseurs de l'ordre.

Et tous ceux qui se contenteront d'accompagner, sur l'aile gauche, ces centrales, seront dans le même rôle...
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