Lutte ouvrière
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Suite du congrès
la revue Lutte de Classe publie une photo de la conférence de presse qui a suivie le dernier congrès de LO avec, je cite, de nombreux porte-parole de Nathalie Arthaud.
Est-ce que ce sont les porte-parole régionaux de LO ?
Si oui, de quelle région s'occupent-ils, notamment ceux qui sont à l'extrême gauche sur la photo ?
Est-ce que ce sont les porte-parole régionaux de LO ?
Si oui, de quelle région s'occupent-ils, notamment ceux qui sont à l'extrême gauche sur la photo ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Tu parles à qui, là ? Tu te prends pour qui et surtout tu prends les autres pour qui ? C'est pas le forum des patrons ici !Les ouvriers et ouvrières subissent de plein fouet les politiques d’austérité pour le plus grand bonheur du système capitaliste et de tout ce qui l’accompagne ! Des partis qui oeuvrent à soutenir à la sauvegarde d’un système, hélas ,en voie d’effondrement, plutôt que d’apporter un changement radical à la transformation des conditions de vie du monde du travail ! Faites le bilan aprés 20 ans , pas besoin d’être intellectuel, pour comprendre que dans nos rangs les longs discours font les petites journées ! Nos salaires diminuent pas les vôtres !
"M. Poutou"", il est comme "Mme Arthaud", il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Il risque pas de faire exploser la CGT ou autre si les travailleurs raisonnent ainsi :
Il n'y pas d'officiers et de "troupes" et personne ne luttera à la place des autres qui resteront à regarder. Et pour l'instant, il y a beaucoup de monde qui reste à regarder...rassemblez vos troupes afin de converger ensemble à la grève générale
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Lutte ouvrière
yannalan a écrit:Tu parles à qui, là ? Tu te prends pour qui et surtout tu prends les autres pour qui ? C'est pas le forum des patrons ici !Les ouvriers et ouvrières subissent de plein fouet les politiques d’austérité pour le plus grand bonheur du système capitaliste et de tout ce qui l’accompagne ! Des partis qui oeuvrent à soutenir à la sauvegarde d’un système, hélas ,en voie d’effondrement, plutôt que d’apporter un changement radical à la transformation des conditions de vie du monde du travail ! Faites le bilan aprés 20 ans , pas besoin d’être intellectuel, pour comprendre que dans nos rangs les longs discours font les petites journées ! Nos salaires diminuent pas les vôtres !
"M. Poutou"", il est comme "Mme Arthaud", il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Il risque pas de faire exploser la CGT ou autre si les travailleurs raisonnent ainsi :Il n'y pas d'officiers et de "troupes" et personne ne luttera à la place des autres qui resteront à regarder. Et pour l'instant, il y a beaucoup de monde qui reste à regarder...rassemblez vos troupes afin de converger ensemble à la grève générale
Entièrement d'accord avec toi, Yannalan....
On peut dire des choses, militer pour les faire entendre, diffuser notre presse, essayer de propulser nos porte-parole, appeler à la combattivité et à la bagarre nécessaires....
Nathalie...., comme Philippe Poutoux, comme de nombreux militants politiques ou syndicaux font leur boulot ;
mais en ce moment on parle un peu dans le désert et on rame...
Les militants ne peuvent .....que militer pour donner des perspectives, tenter de renforcer le camp ouvrier...mais pas faire à la place.
La grève générale ? On n'y est pas, pas par manque de volonté ou d'envie, mais faute de troupes.
Et même si la politique des syndicats n'aide pas, ça n'explique pas tout.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Justib, si elle(il) veut avancer vers ses objectifs doit absolument tenter d'avoir une démarche politique collective, travailler avec des groupes ou orgas révolutionnaires (ici sur cette liste, on parle de LO, mais il y a le NPA, d'autres démarches collectives et politiques de résistance).
Il n'y a qu'auprès des partis qui visent ses objectifs de fond qu'elle pourra progresser et se battre réellement, concrètement, au travers de quelque chose qui ait du sens.
Un parti (révolutionnaire) sert d'abord à cela , discuter de tout ce qui permet de mener une bataille qui soit efficace, résiste aux attaques de' la bourgeoisie et contre-attaque pour tout leur prendre.
Seul(e)(s) nous ne sommes rien.
Sur la question des syndicats, il faut nuancer, je ne sais pas chez les profs, mais dans mon entreprise il est impensable et impossible de résister sans être organisés syndicalement. Et ça se fait sans bureaucratie.
Il est sur qu'il faut refonder à grande échelle les organisations de résistance de masse à la bourgeoisie. Dans les briques pour reconstruire ces organisations de résistance il y aura des équipes syndicales entières , certaines UL, des sections, des UD, etc, ...
Il s'agit de construire et reconstruire avec ce qu'on a en évitant de ce faire avoir par des nomenclaturistes .
Les organisations révolutionnaires sont les lieux privilégiés pour discuter comment faire, choisir des orientations pour neutraliser les bureaucraties tout en rassemblant les travailleurs dans la lutte, au delà de nos colères légitimes.
Justib a de la chance dans cette campagne présidentielle qu'il y ait un des animateurs d'une grande lutte ouvrière réelle qui a permit de faire reculer les actionnaires, Poutou. Cela ne s'était jamais vu. C'est déjà un pas dans le bon sens.
Dans les chocs terribles qui arrivent nous allons avoir besoin de toutes les énergies (le "nous" étant les partis de l'émancipation des travailleurs), de toutes les intelligences, pour construire les coordinations nécessaires pour exploser le camp d'en face.
Mais de la coupe aux lèvres il faut bien bosser.
Si cela avait dû arriver spontanément cela serait déjà arrivé, il faut donc travailler, en discuter et convaincre.
Tu as donc LO, c'est là : contact@lutte-ouvriere.org
Tu as donc le NPA c'est là : http://www.npa2009.org/comites (en choisissant le comité concerné)
Il n'y a qu'auprès des partis qui visent ses objectifs de fond qu'elle pourra progresser et se battre réellement, concrètement, au travers de quelque chose qui ait du sens.
Un parti (révolutionnaire) sert d'abord à cela , discuter de tout ce qui permet de mener une bataille qui soit efficace, résiste aux attaques de' la bourgeoisie et contre-attaque pour tout leur prendre.
Seul(e)(s) nous ne sommes rien.
Sur la question des syndicats, il faut nuancer, je ne sais pas chez les profs, mais dans mon entreprise il est impensable et impossible de résister sans être organisés syndicalement. Et ça se fait sans bureaucratie.
Il est sur qu'il faut refonder à grande échelle les organisations de résistance de masse à la bourgeoisie. Dans les briques pour reconstruire ces organisations de résistance il y aura des équipes syndicales entières , certaines UL, des sections, des UD, etc, ...
Il s'agit de construire et reconstruire avec ce qu'on a en évitant de ce faire avoir par des nomenclaturistes .
Les organisations révolutionnaires sont les lieux privilégiés pour discuter comment faire, choisir des orientations pour neutraliser les bureaucraties tout en rassemblant les travailleurs dans la lutte, au delà de nos colères légitimes.
Justib a de la chance dans cette campagne présidentielle qu'il y ait un des animateurs d'une grande lutte ouvrière réelle qui a permit de faire reculer les actionnaires, Poutou. Cela ne s'était jamais vu. C'est déjà un pas dans le bon sens.
Dans les chocs terribles qui arrivent nous allons avoir besoin de toutes les énergies (le "nous" étant les partis de l'émancipation des travailleurs), de toutes les intelligences, pour construire les coordinations nécessaires pour exploser le camp d'en face.
Mais de la coupe aux lèvres il faut bien bosser.
Si cela avait dû arriver spontanément cela serait déjà arrivé, il faut donc travailler, en discuter et convaincre.
Tu as donc LO, c'est là : contact@lutte-ouvriere.org
Tu as donc le NPA c'est là : http://www.npa2009.org/comites (en choisissant le comité concerné)
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
La présidentiable de LO dimanche à Rodez
Difficile de se faire un nom après Arlette Laguiller. Pourtant c'est sans complexe que Nathalie Arthaud parcourt les villes moyennes pour se faire connaître et sutout porter le programme de Lutte ouvrière.
Nathalie Athaud, candidate à la présidentielle pour Lutte Ouvrière, sera dimanche en meeting à Rodez. Entretien avec la successeur d'Arlette Laguiller.
Chalon-sur-Saône, Albi, Rodez… en trois jours seulement : vous réalisez un tour de France exhaustif des départements ?
Exhaustif, pas tout à fait. Pour Lutte ouvrière (LO), tout le monde connaissait Arlette Laguiller, aussi dois-je me faire connaître. Je visite un maximum de villes moyennes pendant cette précampagne. Je suis aussi aux côtés des travailleurs en lutte. Nous nous adressons aux travailleurs et aux chômeurs et menons une politique de classe. Il y a bel et bien deux classes sociales qui s'opposent : d'une part les travailleurs, et de l'autre les capitalistes qui s'en tirent si bien en ces temps de crise.
Quel sera votre thème de meeting à Rodez ?
La situation calamiteuse en termes de salaires et de pouvoir d'achat. Je note que dès qu'il y a une menace sur la dette de l'état - contractée pour satisfaire les besoins des grands groupes et des banques - c'est le plan hors-sec. Mais face aux chômeurs, aux bas salaires, aux travailleurs pauvres qui vont aux Restos du cœur, c'est une donne normale pour les dirigeants. Les travailleurs sont abandonnés face aux licenciements, comme chez Valaubrac. Ils doivent se défendre pour l'interdiction des licenciements et la réorganisation du travail pour tous les salariés, sans baisse de salaire, quel que soit l'état du carnet de commande. Les travailleurs doivent continuer à se battre pour l'augmentation des salaires et des retraites. L'argent existe, il alimente les places boursières. Il est surtout urgent d'indexer salaires et pensions sur le coût de la vie. Par exemple, on annonce une augmentation du gaz : il faut indexer sur une telle augmentation. Pour tout cela, il y a une condition démocratique : les travailleurs doivent savoir s'il y a de l'argent dans l'entreprise ; combien ont été mis de côté ; combien a été réservé aux actionnaires. Enfin, il y a un dernier objectif à arracher au patronat, grâce à la mobilisation : face à l'hémorragie de l'emploi, il faut arracher des emplois stables en lieu et place de l'intérim, des CDD… et réclamer de l'embauche. C'est aussi bien valable chez Bosch que dans l'agroalimentaire.
Rencontrez-vous des difficultés à obtenir les 500 signatures ?
Notre recherche avance bien par rapport aux campagnes précédentes. Nous sommes confiants.
Meeting le dimanche 11 décembre à 15 heures à la salle Montaigne, au parking Foch, boulevard Gally à Rodez. Entrée libre.
Valaubrac : LO communique « La liquidation de Valaubrac et d'Amarilis met donc 170 travailleurs sur le carreau. Autant de familles qui sont menacées de tomber dans la misère.
Tout dans cette affaire est révoltant. La manière dont les ouvriers sont traités, comme le chantage qui a été fait aux collectivités locales pour alimenter le trou sans fond creusé par les actionnaires du groupe Cauval. Combien de millions ont été gagnés sur la sueur des ouvriers du meuble et de la « filière bois » ? Où sont-ils passés ? Sur quels comptes, dans quel paradis fiscal ? Personne aujourd'hui ne pourrait le dire, car comment s'y retrouver dans les multiples sociétés écran construites autour du groupe et de ses actionnaires ?
Face à cela, comme face à la crise financière qui menace aujourd'hui
toute la société, nous revendiquons pour les ouvriers, les employés de banque et pour la population en général, le droit de contrôler les
comptes des industriels et des banquiers, et de les rendre publics. On verrait alors que l'argent pour maintenir les emplois existe bel et bien. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Fin d'année...
Meilleurs voeux à tous les camarades, quelle que soit leur organisation, qui militent sincèrement pour le socialisme, pour détruire ce système mortifère pour toute l'humanité, le capitalisme....
On se retrouvera inévitablement, on s'engueulera mais j'espère qu'on fera front contre l'ignominie qui flingue l'humanité et la planète où nous vivons....Bonne année à tous, de bonheurs personnels, mais aussi pour nos bonheurs communs qui passeront par le réveil du prolétariat, ici et ailleurs.
Meilleurs voeux à tous les camarades, quelle que soit leur organisation, qui militent sincèrement pour le socialisme, pour détruire ce système mortifère pour toute l'humanité, le capitalisme....
On se retrouvera inévitablement, on s'engueulera mais j'espère qu'on fera front contre l'ignominie qui flingue l'humanité et la planète où nous vivons....Bonne année à tous, de bonheurs personnels, mais aussi pour nos bonheurs communs qui passeront par le réveil du prolétariat, ici et ailleurs.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals a écrit:Fin d'année...
Meilleurs voeux à tous les camarades, quelle que soit leur organisation, qui militent sincèrement pour le socialisme, pour détruire ce système mortifère pour toute l'humanité, le capitalisme....
On se retrouvera inévitablement, on s'engueulera mais j'espère qu'on fera front contre l'ignominie qui flingue l'humanité et la planète où nous vivons....Bonne année à tous, de bonheurs personnels, mais aussi pour nos bonheurs communs qui passeront par le réveil du prolétariat, ici et ailleurs.
Touché. De même, à tous les camarades.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Lutte ouvrière
« La dette c’est la bourgeoisie » Par Benoit montaggioni
Nathalie Arthaud est la nouvelle candidate de Lutte ouvrière. Pas facile pour elle de faire oublier Arlette Laguiller, figure très populaire depuis des années auprès des électeurs. Photo Gilles. Dufour.
Nathalie Arthaud est la candidate de Lutte ouvrière pour 2012. Sa mission est compliquée : succéder dans les urnes à Arlette Laguiller.
Vous êtes candidate à l’élection présidentielle, votre principale préoccupation aujourd’hui ce sont les 500 signatures ?
Effectivement, nous sommes encore en train de chercher, mais on constate que ça avance bien. Donc je ne suis pas du tout inquiète, On se rend compte que l’on arrive à obtenir autant de promesses que lors des campagnes précédentes. Ce n’est donc pas plus difficile que lorsqu’Arlette Laguiller était notre candidate, ce qui prouve que LO est un courant bien ancré et légitime dans cette élection.
Est-ce qu’Arlette Laguiller joue un rôle dans votre campagne ?
Elle reste discrète pour me permettre de me faire connaître, mais elle joue évidemment un rôle. On discute régulièrement, elle suit mes interviews, mes meetings et me dit ce qu’elle en pense. Je lui téléphone fréquemment pour évoquer l’actualité. Elle m’a notamment conseillé d’avoir en tête que : à chaque fois que je m’exprime c’est d’abord pour les travailleurs.
Donc vous commencez aussi vos interventions par « travailleuses, travailleurs ? »
Bien sûr, parce que ce n’est pas seulement un slogan, c’est une politique. Une politique qui se place du point de vue des intérêts des exploités. D’ailleurs, je dénoncerai tous ceux qui veulent nous faire croire qu’on peut avoir une seule et même politique pour les capitalistes et pour les travailleurs. Il y a deux camps ! Deux camps qui s’affrontent qui ont des intérêts contradictoires et nous, nous sommes du côté des travailleurs.
La crise de la dette ce n’est pas le problème des travailleurs ?
Le problème c’est que le gouvernement veut nous la faire payer. Mais cette dette ce n’est pas la nôtre, c’est celle de la bourgeoisie. Aucun chômeur, aucun retraité, aucun ouvrier n’a vu la couleur de ces 500 milliards de dettes. C’est de la dette qui a été faite au profit des banquiers, au profit des grands groupes industriels et c’est à eux de la payer ! Quand les travailleurs s’endettent pour acheter leur voiture ou leur appartement, ils remboursent leurs dettes. Pourquoi auraient-ils aussi à rembourser la dette du patronat ?
En Saône-et-Loire on a beaucoup parlé de démondialisation. Est-ce une idée qui vous séduit ?
Pas du tout, pour moi c’est la version moderne des idées nationalistes qui sont un véritable poison pour les travailleurs. Si on veut dénoncer le chômage, pourquoi montrer du doigt les travailleurs de l’autre bout du monde ? Pourquoi ne pas plutôt accuser les licencieurs, ceux qui décident de fermer les usines chez nous ? Pourquoi aller chercher l’ouvrier chinois comme bouc émissaire ? Cette politique revient à exonérer de leurs responsabilités les capitalistes, le grand patronat. Le nationalisme même quand il vient de gauche, c’est toujours un poison pour les travailleurs.
La Bourgogne c’est près de 10 000 emplois liés au nucléaire. Quelle est la position de LO sur une éventuelle sortie du nucléaire ?
Nous, nous sommes pour la sortie du capitalisme. Le nucléaire, bien sûr que c’est dangereux, mais ce qui démultiplie sa dangerosité c’est qu’il est dans les mains d’entreprises qui cherchent à faire du profit et pour qui la sécurité passe après la rentabilité.
Donc sortie ou pas ?
L’urgence qu’il y a c’est de sortir le nucléaire des mains de ces grands groupes capitalistes comme Areva ou EDF qui n’ont qu’une logique : celle du profit. Il faudrait que nous puissions contrôler toute cette filière-là nous, les travailleurs, et ceux qui ne sont pas ceux liés à la recherche du profit maximum. Quand on parle de sortir du nucléaire qu’est ce que ça veut dire ? Encore faire confiance aux mêmes pour démanteler les centrales ? Faire confiance à ces groupes-là pour cette mission, ça aussi ça serait dangereux !
Vous parlez d’augmenter les salaires, avez-vous, comme Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) défini un Smic ?
Je pense, comme la CGT, qu’avec moins de 1 700 euros nets c’est difficile de vivre. Et à quoi sert un salaire s’il ne permet pas de payer les factures, remplir son frigo, payer les traites de la maison ? Mais nous, ce qu’on veut ce n’est pas seulement une augmentation de salaire, c’est surtout une indexation sur les prix. Revenons à l’échelle mobile des salaires ! Regardez le gaz par exemple : il a augmenté de 60 % depuis 2005 ! Il faut que ces salaires augmentent au même rythme que les prix.
Si on sort de l’euro c’est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?
Très franchement, que l’on sauve l’euro ou qu’on l’enterre, ce sera encore aux travailleurs de payer. Et vous savez, quand on se retrouve au chômage, qu’on est privé de salaire, que ce soit en franc ou en euro ça ne change absolument rien.
À partir de quel score votre campagne sera pour vous une réussite ?
On ne le mesurera pas par les chiffres, mais plutôt en regardant si nos idées ont été portées, entendues et reprises dans classe ouvrière. Mais bien sûr, on va essayer de convaincre le maximum d’électeurs. Montrer que l’opposition au capitalisme vient des travailleurs et qu’ils se préparent à des grandes luttes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de la construction du parti communiste révolutionnaire ? vendredi 30 décembre 2011, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed
Construire l’organisation et la politique des révolutionnaires est un combat sans cesse recommencé
"Avant tout, qu’est‑ce qui caractérise un parti prolétarien ? Personne n’est obligé de militer dans un parti révolutionnaire, mais, s’il le fait, il prend son parti au sérieux. Quand on ose appeler le peuple à un changement révolutionnaire de société, on porte une énorme responsabilité qu’il faut prendre très au sérieux. Et qu’est-ce que notre théorie, sinon, simplement l’outil de notre action ? Cet outil, c’est la théorie marxiste, parce que, jusqu’à présent, nous n’en avons pas trouvé de meilleur. Un ouvrier ne se livre à aucune fantaisie avec ses outils : si ce sont les meilleurs outils qu’il puisse avoir, il en prend grand soin ; il ne les abandonne pas et n’exige pas des outils fantaisistes, qui n’existent pas."
Trotsky dans "Réponse à des questions concernant les Etats Unis" (1940)
« Comprendre clairement la nature sociale de la société moderne, de son Etat, de son droit, de son idéologie constitue le fondement théorique de la politique révolutionnaire. La bourgeoisie opère par abstraction (« nation », « patrie », « démocratie ») pour camoufler l’exploitation qui est à la base de sa domination. (…) Le premier acte de la politique révolutionnaire consiste à démasquer les fictions bourgeoises qui intoxiquent les masses populaires. Ces fictions deviennent particulièrement malfaisantes quand elles s’amalgament avec les idées de « socialisme » et de « révolution ». Aujourd’hui plus qu’à n’importe quel moment, ce sont les fabricants de ce genre d’amalgames qui donnent le ton dans les organisations ouvrières françaises. »
Léon Trotsky dans « La France à un tournant » (28 mars 1936)
"La question de l’attitude de l’Etat envers la révolution sociale et de la révolution sociale envers l’Etat a très peu préoccupé les théoriciens et les publicistes les plus en vue de la IIe Internationale (1889-1914), comme du reste le problème de la révolution en général. Mais le plus caractéristique dans le développement graduel de l’opportunisme, qui a abouti à la faillite de la IIe Internationale en 1914, c’est que même quand ce problème se posait de front, on s’appliquait à le tourner ou on l’ignorait totalement.
D’une façon générale, on peut dire que la tendance à éluder la question de l’attitude de la révolution prolétarienne envers l’Etat, tendance avantageuse pour l’opportunisme qu’elle alimentait, a conduit à la déformation du marxisme et à son total avilissement."
Lénine dans "L’Etat et la révolution"
En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de construction du parti communiste révolutionnaire ?
Dans les textes qui suivent et qui définissent Lutte Ouvrière, on trouve de nombreuses proclamations de communisme révolutionnaire et d’internationalisme. Pourtant, la politique de Lutte Ouvrière est centrée sur la France et sur les élections, sur le syndicalisme plus que sur la lutte politique de classe. Il suffit pour le constater de lire son compte-rendu public de congrès annuel de cette organisation par sa porte-parole qui ne parle quasiment que de la France et que des élections : voir ici
Ces textes sont reproduits intégralement à la fin afin qu’on ne puisse pas penser que sortis du contexte, ils aient été mal interprétés.
(...)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
nico37 a écrit:En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de la construction du parti communiste révolutionnaire ? vendredi 30 décembre 2011, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed
(...)
Avec le lien, c'est mieux : http://www.matierevolution.org/spip.php?article2081
Pour une fois, une analyse péchée par nico qui ouvre la discussion sur LO !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Salut camarade Duhring,
Le problème n'est pas forcément ce que fait Lutte Ouvrière en France, cette organisation, où elle existe, assume ses tâches politiques, mais la question reste, quel doit être le travail des révolutionnaires dans ce pays à échelle large, pour être parti prenante de la réalité sociale de ce jour ?
Fraternellement,
GdM
Le problème n'est pas forcément ce que fait Lutte Ouvrière en France, cette organisation, où elle existe, assume ses tâches politiques, mais la question reste, quel doit être le travail des révolutionnaires dans ce pays à échelle large, pour être parti prenante de la réalité sociale de ce jour ?
Fraternellement,
GdM
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Lutte ouvrière
Le texte cité par Nico et dont Duhring fournit le lien (http://www.matierevolution.org/spip.php?article2081) émane d'un petit groupe de militants de LO passés d'abord par la Fraction L'Etincelle, avant de former leur propre organisation. Il pointe de très nombreux aspects de la politique, du fonctionnement et des positions de LO.
1) L'attitude de LO vis à vis de l'Etat, et notamment la modification du passage concernant la "destruction de l'Etat bourgeois" qui devient le "remplacement" dans le texte du "Qui sommes nous ?" publié dans l'hebo.
Ce passage pointe l'attitude ambigüe de LO par rapport à la police, qui constitue un élément essentiel de l'Etat :
Je serais tenté de dire que les camarades de Matière et révolution se réveillent très tardivement ! En effet dans les années 70/80, Combat Communiste, groupe exclu de LO, pointait déjà des dérives de ce genre - qui se sont, il faut le dire, accentuées depuis. (Conséquence pratique, il semble que des élus de LO aient voté pour des polices municipales et/ou le budget afférant - à vérifier toutefois).
2) Le mot d'ordre de "contrôle ouvrier" qui non accompagné de la nécessité du pouvoir ouvrier peut prendre un caractère réformiste. Cette déviation classique du mouvement trotskiste me semble liée à une mauvaise appréciation de la période. On ne peut avancer un tel mot d'ordre que dans une période pré-révolutionnaire. La façon de présenter le "contrôle ouvrier" par LO varie sensiblement selon les textes, les tracts, les déclarations, mais a parfois donné lieu à des déviations malheureuse, par exemple quand Arlette donnait l'exemple... des comités d'entreprise !
3) Sur la Russie, la critique de Matière et Révolution me semble un peu tirée par les cheveux. LO, selon MetR, ne soulignerait pas suffisamment le fait que les bolcheviks considéraient la révolution russe comme un détachement de la révolution mondiale. En fait, cette discussion renvoie à celle sur la nature de l'URSS (voir le fil). LO trouve ainsi aujourd'hui que le bilan de l'URSS stalinienne est "globalement positif". Comme si le développement économique très relatif d'un Etat isolé, au prix de la surexploitation de la population et de la terreur, pouvait avoir un caractère positif ! Mais, MetR reste sur les positions trotskistes traditionnelles, ce qui rend nécessairement incomplète sa critique de LO sur ce sujet.
4) La critique de l'attitude de LO sur les journées d'action. Certes, la critique des bureaucraties syndicales et de leurs sempiternelles journées carrées s'est adoucie au cours de ces dernières années. Toutefois, comme on le dit sur un autre fil, ce n'est qu'une question tactique, pas toujours facile à régler au jour le jour.
5) L'attitude de LO vis à vis de la crise. LO présente la crise comme un "prétexte" pour nous exploiter davantage et répète "de l'argent il y en a". Cette vision est si simpliste et réductrice qu'elle est fausse. Et elle doit être reliée en effet au refus de LO de tenter d'analyser le monde contemporain, l'évolution du capitalisme et d'une manière générale de se pencher sur les questions théoriques...
__
Dernière remarque. Le texte parle de l'échec de LO dans sa tentative de construire un parti ou au moins une organisation révolutionnaire. Mais, à mon avis, les faiblesses et dérives de LO ne sont pas à l'origine de cet échec. Car il faut convenir que, malgré la multitude de groupes défendant des positions théoriques diverses, aucun n'a fait mieux que LO, et certainement pas la IVème IC. S'il existe, par exemple en Angleterre, un groupe, le SWP, qui a réuni des théoriciens d'une certaine envergure (Cliff, Harman, Kidron etc), il ne semble pas pour autant que son bilan soit supérieur à celui de LO.
En fait, c'est plutôt la période qu'il faut incriminer. Dès qu'un groupe dépasse une certaine dimension, il est soumis à toutes sortes de pressions sociales qui le conduisent tôt ou tard à l'opportunisme. Seule une poussée virulente de la classe ouvrière militante pourrait contre-balancer ces pressions et dérives. Il ne me semble pas donc du tout évident qu'il eut été possible de faire mieux avec d'autres positions et théories. Cela-dit, aujourd'hui, alors que la situation bascule, qu'elle attendrait une réponse d'ampleur de tous ceux qui se revendiquent du marxisme révolutionnaire, sans esprit de boutique, ces faiblesses, et notamment cette sclérose théorique et ce sectarisme, peuvent devenir des obstacles, s'ils ne le sont pas déjà...
1) L'attitude de LO vis à vis de l'Etat, et notamment la modification du passage concernant la "destruction de l'Etat bourgeois" qui devient le "remplacement" dans le texte du "Qui sommes nous ?" publié dans l'hebo.
Ce passage pointe l'attitude ambigüe de LO par rapport à la police, qui constitue un élément essentiel de l'Etat :
Pour voir à quel point la différence est d’importance, on trouve des textes de LO par lesquels cette organisation réclame des flics de proximité. Les révolutionnaires nous avaient habitué à ne pas vouloir avoir des forces de répression de la bourgeoisie trop à proximité !!!
Je serais tenté de dire que les camarades de Matière et révolution se réveillent très tardivement ! En effet dans les années 70/80, Combat Communiste, groupe exclu de LO, pointait déjà des dérives de ce genre - qui se sont, il faut le dire, accentuées depuis. (Conséquence pratique, il semble que des élus de LO aient voté pour des polices municipales et/ou le budget afférant - à vérifier toutefois).
2) Le mot d'ordre de "contrôle ouvrier" qui non accompagné de la nécessité du pouvoir ouvrier peut prendre un caractère réformiste. Cette déviation classique du mouvement trotskiste me semble liée à une mauvaise appréciation de la période. On ne peut avancer un tel mot d'ordre que dans une période pré-révolutionnaire. La façon de présenter le "contrôle ouvrier" par LO varie sensiblement selon les textes, les tracts, les déclarations, mais a parfois donné lieu à des déviations malheureuse, par exemple quand Arlette donnait l'exemple... des comités d'entreprise !
3) Sur la Russie, la critique de Matière et Révolution me semble un peu tirée par les cheveux. LO, selon MetR, ne soulignerait pas suffisamment le fait que les bolcheviks considéraient la révolution russe comme un détachement de la révolution mondiale. En fait, cette discussion renvoie à celle sur la nature de l'URSS (voir le fil). LO trouve ainsi aujourd'hui que le bilan de l'URSS stalinienne est "globalement positif". Comme si le développement économique très relatif d'un Etat isolé, au prix de la surexploitation de la population et de la terreur, pouvait avoir un caractère positif ! Mais, MetR reste sur les positions trotskistes traditionnelles, ce qui rend nécessairement incomplète sa critique de LO sur ce sujet.
4) La critique de l'attitude de LO sur les journées d'action. Certes, la critique des bureaucraties syndicales et de leurs sempiternelles journées carrées s'est adoucie au cours de ces dernières années. Toutefois, comme on le dit sur un autre fil, ce n'est qu'une question tactique, pas toujours facile à régler au jour le jour.
5) L'attitude de LO vis à vis de la crise. LO présente la crise comme un "prétexte" pour nous exploiter davantage et répète "de l'argent il y en a". Cette vision est si simpliste et réductrice qu'elle est fausse. Et elle doit être reliée en effet au refus de LO de tenter d'analyser le monde contemporain, l'évolution du capitalisme et d'une manière générale de se pencher sur les questions théoriques...
__
Dernière remarque. Le texte parle de l'échec de LO dans sa tentative de construire un parti ou au moins une organisation révolutionnaire. Mais, à mon avis, les faiblesses et dérives de LO ne sont pas à l'origine de cet échec. Car il faut convenir que, malgré la multitude de groupes défendant des positions théoriques diverses, aucun n'a fait mieux que LO, et certainement pas la IVème IC. S'il existe, par exemple en Angleterre, un groupe, le SWP, qui a réuni des théoriciens d'une certaine envergure (Cliff, Harman, Kidron etc), il ne semble pas pour autant que son bilan soit supérieur à celui de LO.
En fait, c'est plutôt la période qu'il faut incriminer. Dès qu'un groupe dépasse une certaine dimension, il est soumis à toutes sortes de pressions sociales qui le conduisent tôt ou tard à l'opportunisme. Seule une poussée virulente de la classe ouvrière militante pourrait contre-balancer ces pressions et dérives. Il ne me semble pas donc du tout évident qu'il eut été possible de faire mieux avec d'autres positions et théories. Cela-dit, aujourd'hui, alors que la situation bascule, qu'elle attendrait une réponse d'ampleur de tous ceux qui se revendiquent du marxisme révolutionnaire, sans esprit de boutique, ces faiblesses, et notamment cette sclérose théorique et ce sectarisme, peuvent devenir des obstacles, s'ils ne le sont pas déjà...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
La période qu'il faut incriminer !? C'est le genre de phrase que l'on retrouve souvent dans les propos des militants de LO, cela constitue probablement un reste de ta formation. Elle permet de se dédouaner d'un grand nombre d'erreurs. Une période résulte des rapports entre les classes à un moment donné. Incriminer une période revient à en faire un objet doué de sa propre dynamique alors que cette période résulte d'une dynamique entre les classes.verié2 a écrit:
En fait, c'est plutôt la période qu'il faut incriminer. Dès qu'un groupe dépasse une certaine dimension, il est soumis à toutes sortes de pressions sociales qui le conduisent tôt ou tard à l'opportunisme. Seule une poussée virulente de la classe ouvrière militante pourrait contre-balancer ces pressions et dérives. Il ne me semble pas donc du tout évident qu'il eut été possible de faire mieux avec d'autres positions et théories. Cela-dit, aujourd'hui, alors que la situation bascule, qu'elle attendrait une réponse d'ampleur de tous ceux qui se revendiquent du marxisme révolutionnaire, sans esprit de boutique, ces faiblesses, et notamment cette sclérose théorique et ce sectarisme, peuvent devenir des obstacles, s'ils ne le sont pas déjà...
Il faudrait plutôt inverser la chose : ce n'est pas la période qu'il faut incriminer mais les groupes et partis se revendiquant de classe ouvrière qui ont été dans l'incapacité de donner à la classe ouvrière la boussole qu'il leur fait tant défaut !
Je note cependant la fin de ton propos sur l'urgence de se fédérer en laissant de côté nos querelles de boutiques. Effectivement, les partis LO, NPA, POI sont devenus des obstacles au regroupement de la classe ouvrière et il faudrait urgemment trouver les moyens de s'en prémunir. Mais comment ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
La période qu'il faut incriminer !? C'est le genre de phrase que l'on retrouve souvent dans les propos des militants de LO, cela constitue probablement un reste de ta formation. Elle permet de se dédouaner d'un grand nombre d'erreurs. Une période résulte des rapports entre les classes à un moment donné. Incriminer une période revient à en faire un objet doué de sa propre dynamique alors que cette période résulte d'une dynamique entre les classes.
Il ne s'agit pas "d'incriminer" une période mais de savoir l'analyser et d'avoir une politique et des tactiques qui en tiennent compte...
Oui, il y a les rapports de classes à un moment donné mais aussi la dynamique des rapports de classe (évolution du nombre de mouvements de grève, leur nature, leurs caractéristiques, l'éventuel dépassement des cadres syndicaux, la syndicalisation, l'engagement dans des mouvements politique etc...).
Erreurs ou pas des révolutionnaires, quand la classe ouvrière reste l'arme au pied et transforme sa colère en résignation, ce n'est pas le problème.
Oui, il faut chercher une politique juste (en tenant compte de ses propres forces et influences....sans se faire de films sur l'impact des groupes révolutionnaires )...
Mais chercher des explications au reculs ouvriers, ici ou ailleurs, dans les erreurs des communistes révolutionnaires, c'est se tromper lourdement et se préparer à de vraies erreurs et au gaspillage des quelques forces existentes...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Oui je maintiens que LO mais pas seulement LO, est devenu un obstacle pour la classe ouvrière. Un exemple ? L'interdiction des licenciements ! L'année 2008 a été l'année où les capitalistes ont probablement le plus concentré ces licenciements. A ce moment donné, le mot d'ordre d'interdiction de licenciement aurait pu avoir une forte résonnance dans la classe ouvrière et qu'a fait LO en 2008 ? Que dalle et que propose t'elle pour LES PRESIDENTIELLES, l'interdiction des licenciements. C'est une faute politique majeure et qui ne saurait trouver une quelconque justification sur une "période qu'il faut incriminer " ! Ce genre d'erreur grave amène un début de compréhension de l'egarement manifeste d'une classe ouvrière privée de ses outils et non l'inverse ...Vals a écrit:La période qu'il faut incriminer !? C'est le genre de phrase que l'on retrouve souvent dans les propos des militants de LO, cela constitue probablement un reste de ta formation. Elle permet de se dédouaner d'un grand nombre d'erreurs. Une période résulte des rapports entre les classes à un moment donné. Incriminer une période revient à en faire un objet doué de sa propre dynamique alors que cette période résulte d'une dynamique entre les classes.
Il ne s'agit pas "d'incriminer" une période mais de savoir l'analyser et d'avoir une politique et des tactiques qui en tiennent compte...
Oui, il y a les rapports de classes à un moment donné mais aussi la dynamique des rapports de classe (évolution du nombre de mouvements de grève, leur nature, leurs caractéristiques, l'éventuel dépassement des cadres syndicaux, la syndicalisation, l'engagement dans des mouvements politique etc...).
Erreurs ou pas des révolutionnaires, quand la classe ouvrière reste l'arme au pied et transforme sa colère en résignation, ce n'est pas le problème.
Oui, il faut chercher une politique juste (en tenant compte de ses propres forces et influences....sans se faire de films sur l'impact des groupes révolutionnaires )...
Mais chercher des explications au reculs ouvriers, ici ou ailleurs, dans les erreurs des communistes révolutionnaires, c'est se tromper lourdement et se préparer à de vraies erreurs et au gaspillage des quelques forces existentes...
Quand je dis que les partis se revendiquant des travailleurs sont devenus des obstacles c'est en prenant individuellement ces formations. Que l'on trouve entre nous le chemin qui permettrait de nous unir indépendamment de nos directions et souvent contre nos directions d'ailleurs constituerait à mon sens un pas en avant important.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Je suis loin d'être spécialiste de la question, mais cela me semble présomptueux. Outre le fait que la "boussole" soit quelque chose de peu convaincant dès lors qu'on parle de lutte de classes (qui n'a pas besoin de boussole mais est relative d'un mouvement "dialectique"), je vois mal - en France pour le moins - où l'influence de l'E.G pèse un seul instant sur le prolétariat. Décréter que les petites (très petites) organisations "révolutionnaires" sont peu ou prou responsables de l'immobilisme ambiant, c'est à mon sens faire preuve de pas mal d'arrogance et de peu de discernement face au quotidien des luttes, qu'elles soient politiques, qu'elles participent de mouvements sociaux divers, ou qu'elles soient strictement syndicales. Et, toujours à mon avis, une telle position relève du gauchisme. Comme disait un barbu, ce sont les masses qui font l'histoire, et il est illusoire de vouloir les/nous aiguillonner à grands coups de pureté partisane aussi parfaite soit la "boussole".Eugene Duhring a écrit:Il faudrait plutôt inverser la chose : ce n'est pas la période qu'il faut incriminer mais les groupes et partis se revendiquant de classe ouvrière qui ont été dans l'incapacité de donner à la classe ouvrière la boussole qu'il leur fait tant défaut !
Pour faire court et conclure, je suis particulièrement d'accord avec Vals lorsqu'il écrit ceci :
Oui, il faut chercher une politique juste (en tenant compte de ses propres forces et influences....sans se faire de films sur l'impact des groupes révolutionnaires )...
Mais chercher des explications au reculs ouvriers, ici ou ailleurs, dans les erreurs des communistes révolutionnaires, c'est se tromper lourdement et se préparer à de vraies erreurs et au gaspillage des quelques forces existentes...
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
Re: Lutte ouvrière
Il est tout de même assez curieux que pour étayer des masses qui font l'histoire tu t'appuies sur un barbu qui a tant oeuvré pour permettre que les "masses" sortent de la classe en soi pour devenir classe pour soi !Vérosa_2 a écrit:Je suis loin d'être spécialiste de la question, mais cela me semble présomptueux. Outre le fait que la "boussole" soit quelque chose de peu convaincant dès lors qu'on parle de lutte de classes (qui n'a pas besoin de boussole mais est relative d'un mouvement "dialectique"), je vois mal - en France pour le moins - où l'influence de l'E.G pèse un seul instant sur le prolétariat. Décréter que les petites (très petites) organisations "révolutionnaires" sont peu ou prou responsables de l'immobilisme ambiant, c'est à mon sens faire preuve de pas mal d'arrogance et de peu de discernement face au quotidien des luttes, qu'elles soient politiques, qu'elles participent de mouvements sociaux divers, ou qu'elles soient strictement syndicales. Et, toujours à mon avis, une telle position relève du gauchisme. Comme disait un barbu, ce sont les masses qui font l'histoire, et il est illusoire de vouloir les/nous aiguillonner à grands coups de pureté partisane aussi parfaite soit la "boussole".Eugene Duhring a écrit:Il faudrait plutôt inverser la chose : ce n'est pas la période qu'il faut incriminer mais les groupes et partis se revendiquant de classe ouvrière qui ont été dans l'incapacité de donner à la classe ouvrière la boussole qu'il leur fait tant défaut !
Pour faire court et conclure, je suis particulièrement d'accord avec Vals lorsqu'il écrit ceci :Oui, il faut chercher une politique juste (en tenant compte de ses propres forces et influences....sans se faire de films sur l'impact des groupes révolutionnaires )...
Mais chercher des explications au reculs ouvriers, ici ou ailleurs, dans les erreurs des communistes révolutionnaires, c'est se tromper lourdement et se préparer à de vraies erreurs et au gaspillage des quelques forces existentes...
Si les masses font l'histoire, un élément tout à fait subjectif mais primordial, c'est l'organisation politique et syndicale de la classe ouvrière. Tellement primordial d'ailleurs que de nombreux communistes Marx, Engels, Lénine, trotsky et bien d'autres encore ont passé leur vie à cet ouvrage. Tellement primordial qu'un Lénine écarté des centres de décision, seul contre tous a su trouver dans cette histoire que font les masses, les clés de la révolution d'Octobre pour que la boussole coincide avec l'histoire et les masses. Tellement primordial que Marx, Engels, et cie ont oeuvré aussi pour donner un corps théorique - une boussole à ces masses qui font l'histoire. Jaurès aurait pu tout aussi bien, et cela lui aurait probablement épargné son meurtre, s'épargner la seule boussole internationaliste de l'époque : le refus des crédits de guerre ; après tout les masses seules font l'histoire. Mais bon, si l'heure est au grand lessivage du matérialisme scientifique, arguant de la seule capacité des masses, pourquoi pas !
Cela s'appelle du spontanéisme, et n'a jamais engendré grand chose dans cette histoire que les masses sont sensées faire seule et sans repère !
Mais foin d'ergotage, les partis se revendiquant de la classe ouvrière n'ont visiblement aucune responsabilité dans le recul de la classe ouvrière face au capitalisme. Pas davanatage le syndicalisme. Si la classe recule, elle ne le doit qu'à elle-même et son incurie.
Oh et puis zut, à quoi bon militer, attendons simplement la spontanéité des masses qui seules font l'histoire et si d'aventure cette spontanéité ne voit jamais le jour - au moins de mon vivant, alors je pourrais me joindre à toi et m'écrier : les masses font l'histoire et cette histoire s'est écrite sans les masses !
Je rajouterai que ce genre d'argument pour se défiler de ses propres responsabilités, je l'entends quasiment tous les jours dans mon syndicat : c'est pas notre faute, c'est la faute des salariés. Y sont pas combattifs, y sont pas çi y sont pas ça, etc. Ben là aussi c'est les travailleurs qui font l'histoire !!
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Tu caricatures les positions de tes interlocuteurs jusquà les pervertir totalement...Ca ne facilite pas l'expression des vrais désaccords.
Il ne s'agit pas de nier l'importance fondamentale de la politique des partis, de syndicats et des militants révolutionnaires à condition de prendre en compte au moins deux données fondamentales :
-ce ne sont pas les révolutionnaires qui créent, même avec une politique juste, une situation pré-révolutionnaire ou même révolutionnaires, voire même l'occasion concrète d'une riposte d'ensemble aux agressions du camp bourgeois.
-on peut toujours analyser les éventuelles erreurs ou défaillances des groupes révolutionnaires et leurs conséquences : mais en restant sérieux et en mesurant quel peut ou a pu être leurs poids réel dans les évènements et les rapports de force..
Beaucoup de groupes se référant au trotskisme ont accumulé erreurs et dérives, tant pendant et après la seconde guerre mondiale que dans leurs alignements sur les directions nationalistes anti-coloniales : on peut leur reprocher légitimement leurs désastreuses politiques opportunistes (et sur tout de n'avoir jamais vraiment fait un bilan de leurs errements pour pouvoir redresser la barre) : mais il serait ridicule de leur faire porter la responsibilité de l'incapacité des travailleurs à disputer la direction des luttes anti-coloniales par exemples, alors qu'on peut poser autrement la question de responsabilité des PC qui avaient, eux, un poids réels sur les orientations des masses....
A quelques exceptions près, aucun mouvement marxiste révolutionnaire n'a été en situation (nombre de cadres, de militants ouvriers implantés, capacité de s'adresse largement aux travailleurs et d'en être respectés et suivis.....) de jouer un rôle décisif au cours des dernières décennies ....et je n'ai pas l'impression que même en regroupant aujourd'hui le ban et l'arrière-ban de l'extrême-gauche, on changerait cette réalité .
En France, les regroupements "a vocation large" tels que POI ou NPA n'on pas démontré qu'il élargissaient ou renforçaient le capital militant ouvrier, c'est le moins qu'on puisse dire :
mais ce serait absurde de considérer que leurs politiques attrappe-tout et opportunistes aient joué un rôle négatrif dans les mobilisation larges des dernières années : elles n'en ont pratiquemment joué aucun de quelque importance (comme LO du reste avec une tout autre politique)....
Il ne s'agit pas de nier l'importance fondamentale de la politique des partis, de syndicats et des militants révolutionnaires à condition de prendre en compte au moins deux données fondamentales :
-ce ne sont pas les révolutionnaires qui créent, même avec une politique juste, une situation pré-révolutionnaire ou même révolutionnaires, voire même l'occasion concrète d'une riposte d'ensemble aux agressions du camp bourgeois.
-on peut toujours analyser les éventuelles erreurs ou défaillances des groupes révolutionnaires et leurs conséquences : mais en restant sérieux et en mesurant quel peut ou a pu être leurs poids réel dans les évènements et les rapports de force..
Beaucoup de groupes se référant au trotskisme ont accumulé erreurs et dérives, tant pendant et après la seconde guerre mondiale que dans leurs alignements sur les directions nationalistes anti-coloniales : on peut leur reprocher légitimement leurs désastreuses politiques opportunistes (et sur tout de n'avoir jamais vraiment fait un bilan de leurs errements pour pouvoir redresser la barre) : mais il serait ridicule de leur faire porter la responsibilité de l'incapacité des travailleurs à disputer la direction des luttes anti-coloniales par exemples, alors qu'on peut poser autrement la question de responsabilité des PC qui avaient, eux, un poids réels sur les orientations des masses....
A quelques exceptions près, aucun mouvement marxiste révolutionnaire n'a été en situation (nombre de cadres, de militants ouvriers implantés, capacité de s'adresse largement aux travailleurs et d'en être respectés et suivis.....) de jouer un rôle décisif au cours des dernières décennies ....et je n'ai pas l'impression que même en regroupant aujourd'hui le ban et l'arrière-ban de l'extrême-gauche, on changerait cette réalité .
En France, les regroupements "a vocation large" tels que POI ou NPA n'on pas démontré qu'il élargissaient ou renforçaient le capital militant ouvrier, c'est le moins qu'on puisse dire :
mais ce serait absurde de considérer que leurs politiques attrappe-tout et opportunistes aient joué un rôle négatrif dans les mobilisation larges des dernières années : elles n'en ont pratiquemment joué aucun de quelque importance (comme LO du reste avec une tout autre politique)....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
A la fête de Lutte Ouvrière...
Chaque année, nos deux organisations NPA et LO s’invitent à tenir une table de presse. Nous étions à la fête de LO, une fête conviviale aux couleurs et slogans anticapitalistes.
Au « menu » politique, il y a eu l’intervention de Nathalie Artaud. Elle a certes dénoncé le système capitaliste qu’il faudra changer par l’intervention consciente des peuples, pour mettre en place une autre société ; programme dans lequel peuvent se retrouver tous les anticapitalistes. Sauf qu’il s’agissait d’une allocution totalement intemporelle : les révolutions dans les pays arabes, les mouvements des indigné(e)s d’Espagne, des USA… pas un mot !
Idem au débat sur la situation qui a suivi : « Lutte Ouvrière la seule à défendre le communisme révolutionnaire et donc à représenter le camp des travailleurs ».
Nous sommes intervenus pour rappeler que les révolutionnaires ne peuvent qu’être interpellés par les processus révolutionnaires en cours et cette vague de fond des indigné(e)s. Le fait de faire payer la dette aux travailleurs entraînera ici aussi des mouvements d’ampleur auxquels nous devons nous préparer.
Sur le nucléaire, LO explique que « Le danger n’est pas inhérent au nucléaire, mais au capitalisme ; c’est dangereux si … c’est mal maîtrisé », reprenant l’argument que nous ne pouvons pas remplacer le nucléaire aujourd’hui.
Des divergences qui ne nous empêchent pas de débattre.
Jacques et Isabelle
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
FALO
Quelqu'un a des nouvelles? Le site semble fermé.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Lutte ouvrière
Je n'ai pas écrit cela du tout, tu fais là un procès d'intention sans aucun fondement. Ou alors mon intervention était mal formulée, ce qui est aussi possible.Eugene Duhring a écrit: (.../...) Si la classe recule, elle ne le doit qu'à elle-même et son incurie.
J'ai simplement voulu pointer la chose suivante :
Ce ne sont pas les révolutionnaires qui font les révolutions, c'est le prolétariat en tant que corps social constitué, classe "pour soi" pour reprendre l'expression consacrée. C'est une évidence que tu partages, je suppose. De plus, dans le cas précis qui nous préoccupe aujourd'hui, les orgas d'extrême-gauche étant réduites à peau de chagrin, elles ne peuvent en aucun cas faire surgir ex-nihilo les conditions adéquates de ces mêmes révolutions. Il n'y a pas de parti de masse, et aucun des groupuscules existants (LO, NPA...) n'est implanté dans la classe de façon significative. C'est ça la réalité. Et on ne s'établit pas au sein de la classe en un tour de main lorsqu'il n'existe qu'une poignée de militants.
Partant de là, il me parait assez présomptueux de rejeter la responsabilité de la situation sur la stratégie des groupuscules révolutionnaires. Il y a des erreurs dans ces stratégies, très certainement, mais quand on ne dispose que d'un canif et de trois bouts de ficelle on ne fait pas de miracles.
Enfin, pour reprendre ton propos, oui, si la classe recule elle le doit principalement à elle-même. Il n'y a rien de péjoratif ni d'injurieux à dire cela, c'est un simple constat basé sur l'état des luttes, montrant que la classe "pour soi" n'est pas au mieux de sa forme. Par contre je n'adjoint pas à cela une quelconque "incurie", notion morale qui m'est étrangère.
Et pour conclure sur le "spontanéisme", l'histoire des révoltes et révolutions passées montre qu'il y a bien souvent au départ un caractère spontané qui met le feu aux poudres (mais nous sortons là du débat qui nous occupe).
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
Re: Lutte ouvrière
Verosa
il me parait assez présomptueux de rejeter la responsabilité de la situation sur la stratégie des groupuscules révolutionnaires
C'est non seulement présomptueux, mais cela relève de l'idéalisme ! Personne, du moins sur ce forum, ne nie la nécessité d'un parti reposant sur une vision théorique juste et capable de proposer une tactique et une stratégie adaptées au contexte. Personne parmi nous ne se revendique du spontanéisme. Mais un parti révolutionnaire ne peut pas se développer en dehors de périodes révolutionnaires ou pré-révolutionnaires. Croire que nous avons traversé plusieurs décennies de relative paix sociale, du moins dans les grands pays industriels, en raison des erreurs des groupuscules trotskistes et autres, c'est donc, je le répète, de l'idéalisme pur et simple.
Tout parti qui prend un peu d'envergure en dehors d'une situation, sinon pré révolutionnaire, marquée par des luttes intenses, ne peut, à moyen terme, que subir l'influence ambiante et évoluer vers une sorte d'institutionnalisation. Les bonnes théories et méthodes d'organisation peuvent freiner ces tendances mais pas les anhiler. Ni LO ni même le NPA n'en sont encore là à mon avis, mais il existe néanmoins toutes sortes de symptômes inquiétants
Mais peut-être que nous divergeons avec Duhring sur l'évaluation de la période que nous venons de traverser ? Peut-être pense-t-il justement que seule manquait une "bonne direction" ? Or les raisons essentielles de cette relative paix sociale et de l'intégration des organisations ouvrières sont à rechercher dans la, non moins relative, prospérité du système capitaliste depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les rares situations révolutionnaires où le prolétariat aurait - peut-être - pu s'emparer du pouvoir sont la Bolivie de 1953 et la Hongrie de 1956 - encore cette dernière était-elle fortement teintée de nationalisme... Mais, si l'on examine ces mouvements prolétariens dans le contexte international, on constate tout de même qu'ils étaient très isolés et par conséquent leurs chances très faibles - une révolution prolétarienne n'aurait que partiellement changé cette situation - de toute façon, on ne réécrit pas l'histoire...
__
Précisions. Quand j'écrivais que les faiblesses de l'extrême gauche peuvent devenir des obstacles, c'est dans un sens très général. Ce serait absurde de considérer que LO et le NPA ont constitué des obstacles à la lutte pour la défense des retraites ou contre les licenciements. Tout ce qu'on peut dire, c'est que l'extrême-gauche n'a pas su apparaître à ces occasions pour avancer d'autres perspectives, au moins sur le plan de la propagande et de l'agitation. Donc que son manque d'initiative et d'esprit unitaire a peut-être empêché que se rassemble au moins une minorité de travailleurs combatifs, mais elle n'a pas par elle-même constitué un obstacle du genre de celui des appareils syndicaux qui font barrage aux luttes. Là où ils se trouvaient, les militants ont "poussé" la lutte, mais ils ne se sont pas donné tous les moyens pour la coordonner, pour avancer des comités de grèves, des coordination etc.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
J'étais loin de supposer que le fond de ta pensée concernaient la révolution, les masses qui surgissent et la place d'un parti révolutionnaire tant il est évident que ce sont les masses qui font la révolution.Vérosa_2 a écrit:Je n'ai pas écrit cela du tout, tu fais là un procès d'intention sans aucun fondement. Ou alors mon intervention était mal formulée, ce qui est aussi possible.Eugene Duhring a écrit: (.../...) Si la classe recule, elle ne le doit qu'à elle-même et son incurie.
J'ai simplement voulu pointer la chose suivante :
Ce ne sont pas les révolutionnaires qui font les révolutions, c'est le prolétariat en tant que corps social constitué, classe "pour soi" pour reprendre l'expression consacrée. C'est une évidence que tu partages, je suppose. De plus, dans le cas précis qui nous préoccupe aujourd'hui, les orgas d'extrême-gauche étant réduites à peau de chagrin, elles ne peuvent en aucun cas faire surgir ex-nihilo les conditions adéquates de ces mêmes révolutions. Il n'y a pas de parti de masse, et aucun des groupuscules existants (LO, NPA...) n'est implanté dans la classe de façon significative. C'est ça la réalité. Et on ne s'établit pas au sein de la classe en un tour de main lorsqu'il n'existe qu'une poignée de militants.
Partant de là, il me parait assez présomptueux de rejeter la responsabilité de la situation sur la stratégie des groupuscules révolutionnaires. Il y a des erreurs dans ces stratégies, très certainement, mais quand on ne dispose que d'un canif et de trois bouts de ficelle on ne fait pas de miracles.
Enfin, pour reprendre ton propos, oui, si la classe recule elle le doit principalement à elle-même. Il n'y a rien de péjoratif ni d'injurieux à dire cela, c'est un simple constat basé sur l'état des luttes, montrant que la classe "pour soi" n'est pas au mieux de sa forme. Par contre je n'adjoint pas à cela une quelconque "incurie", notion morale qui m'est étrangère.
Et pour conclure sur le "spontanéisme", l'histoire des révoltes et révolutions passées montre qu'il y a bien souvent au départ un caractère spontané qui met le feu aux poudres (mais nous sortons là du débat qui nous occupe).
Je ne parlais pas davantage de partis révolutionnaires mon propos se cantonnant à ce que devraient être des partis ouvriers authentiquement communistes ou socialistes. Et pour appuyer mes propos, j'ai donné un exemple de campagne à la-mort-moi-le-noeud de LO sur les licenciements pour démontrer que la classe ouvrière où qu'elle se tourne ne trouve que désolation politique quand il ne s'agit pas de désolation syndicale comme les manifs sur les retraites où, au lieu de préparer les conditions de la grève générale, les bureaucrates syndicaux ont balladé les travailleurs de manifs en manifs arguant comme vous le faites du manque de combattivité des travailleurs, de leur manque d'appétit pour la grève générale.
Reprenons sur LO et l'interdiction des licenciements. Il est évident que là où les camarades de LO sont organisés syndicalement dans les boites, ils font ou ont fait leur boulot correctement sur l'interdiction des licenciements - comme nous tous tout aussi probablement, mais là où le bât blesse c'est politiquement : qu'à fait LO en tant que corps politique constitué en 2007/2008 lorsque les plans de licenciements tombaient les uns après les autres : QUE DALLE ! En fait si, LO a attendu 2012 pour en faire un argument de campagne. Est-ce bien sérieux pour des travailleurs qui attendent des perspectives politiques de combat ? Moi, je dis non, et cela n'a strictement rien à voir avec le recul de la classe ouvrière ou plutôt participe de ce recul. Il est trop facile de se réfugier derrière ce genre d'argument pour se soustraire à ses propres responsabilités. Si la classe ouvrière recule aujourd'hui, les organisations s'en revendiquant ont une part de responsabilité - pas toute mais une part quand même. Surtout face au vide incommensurable laissé par un PS embourgeoisé et inféodé au capital, un PCF déstalinisé et réduit à la portion congrue - portion encore enviable à mon sens suffisamment pour que je réflechisse à m'encarter, et un capitalisme qui redouble ses coups.
Querelles de chapelles, combats quinze pas devant les masses parfois alternant avec des reculades devant l'obstacle parois aussi, etc. sont les traits saillants des organisations de l'EG. Chacun se préoccupant davantage de faire fructifier son petit capital "trotskyste", son petit journal, sa petite bureaucratie. Tant qu'à faire, autant rejoindre un parti authentiquement bureaucratisé mais qui représente encore un petit quelque chose pour les travailleurs ...
Alors on peut effectivement résumer la situation comme tu le fait par : les masses sont seules responsables de leurs défaites où bien se regarder en face et prendre notre part de responsabilités comme on peut le faire au niveau de sa section syndicale quand une grève n'a pas fonctionné : qu'est-ce qui a manqué, pourquoi n'ont-ils pas suivi, a t'on correctement analysé la situation, a t'on réuni toutes les conditions pour la réussite, etc ...
Tel était mon propos, du terre à terre loin de la révolution, des révolutionnaires, des masses déboulant dans l'arène de l'histoire ... du concret, rien que du concret !
Et encore, il s'agit du fil consacré à LO mais la déroute LCR/NPA vaut aussi son pesant de cacahuètes dans la vision dévastée qui s'offre à la classe ouvrière quand elle se tourne vers les organisations se revendiquant de ses intérêts !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
D'accord, mais une toute petite part, du moins dans la situation actuelle...
Duhring
Si la classe ouvrière recule aujourd'hui, les organisations s'en revendiquant ont une part de responsabilité - pas toute mais une part quand même.
Certes, il n'y a pas de lien mécanique entre la combativité de la masse des travailleurs et la conscience politique des minorités militantes organisées politiquement, néanmoins ce lien existe. L'histoire a amplement montré que ce sont les luttes ouvrières qui ont fécondé les partis ouvriers et permis aux tendances, non seulement les plus lucides mais les plus audacieuses, de s'imposer...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Reprenons sur LO et l'interdiction des licenciements. Il est évident que là où les camarades de LO sont organisés syndicalement dans les boites, ils font ou ont fait leur boulot correctement sur l'interdiction des licenciements - comme nous tous tout aussi probablement, mais là où le bât blesse c'est politiquement : qu'à fait LO en tant que corps politique constitué en 2007/2008 lorsque les plans de licenciements tombaient les uns après les autres : QUE DALLE ! En fait si, LO a attendu 2012 pour en faire un argument de campagne. Est-ce bien sérieux pour des travailleurs qui attendent des perspectives politiques de combat ? Moi, je dis non, et cela n'a strictement rien à voir avec le recul de la classe ouvrière ou plutôt participe de ce recul. Il est trop facile de se réfugier derrière ce genre d'argument pour se soustraire à ses propres responsabilités. Si la classe ouvrière recule aujourd'hui, les organisations s'en revendiquant ont une part de responsabilité - pas toute mais une part quand même. Surtout face au vide incommensurable laissé par un PS embourgeoisé et inféodé au capital, un PCF déstalinisé et réduit à la portion congrue - portion encore enviable à mon sens suffisamment pour que je réflechisse à m'encarter, et un capitalisme qui redouble ses coups.
Est-ce bien sérieux pour des travailleurs qui attendent des perspectives politiques de combat ? Moi, je dis non, et cela n'a strictement rien à voir avec le recul de la classe ouvrière ou plutôt participe de ce recul
C'est ton point de vue, respectable; mais assume sans phraseologie justificatrice de ton non -engagement...Sio tu penses que les travailleurs sont en attente de tes perwspectives, vas y ....!
Pour ce que je souligne en fin, fais le, je me suis posé les mêmes questions et je respecte , en pensant qu'ils se trompent, ceux qui s'y mettent.....Mais fais le et arrête cde tourner du cul dans tous les sens pour garder ta virginité d'observateur critique...
Vas au PC, quitte les illusions sur les groupes révolutionnaires et engage toi vraiment dans l'action avec le PC, ses beuax (ou moches) restes et , à la fin, on verra ...mais parloter, critiquer, commenter, c'est du pipeau....!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
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