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Débat stratégique dans le NPA

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Message  alexi Sam 26 Nov - 23:47

Duzgun :
Je n'ai jamais parlé de "phénomène mécanique".

Duzgun :
Donc oui, c'est certain que la gauche à l'épreuve du pouvoir pousse mécaniquement un certain nombre de ses sympathisants vers l'extrême gauche..

alexi

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Message  Roseau Sam 26 Nov - 23:56

Copas a écrit:
gérard menvussa a écrit: Aprés, si Sarko est remplacé, ce ne sera pas une victoire, mais si il est reconduit, cela sera une défaite...

C'est une bonne façon d'exprimer les choses.

...Maintenant, si de dégager Sarko peut engendrer chez les travailleurs une satisfaction relative, le choc du chaos de la crise si il n'arrive pas avant les élections, arrivera après, et on aura socialos ou UMPistes en face avec une grande violence.

La formule, qui exprime parfaitement les limites du jeu électoral, est très claire.

Par ailleurs, Copas a raison. Dans la violence de la crise, nous aurons en face tous les partis bourgeois, avec même la possibilité d'un gouvernement d'unité nationale, ou de "Salut Public" allant jusqu'à des politiciens anti-libéraux, mettant en avant le sauvetage du système bancaire, de la monnaie, de la capacité de défense, de la propriété des biens, bref de l'Etat capitaliste.
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Message  Duzgun Dim 27 Nov - 13:23

alexi a écrit:
Duzgun :
Je n'ai jamais parlé de "phénomène mécanique".
Duzgun :
Donc oui, c'est certain que la gauche à l'épreuve du pouvoir pousse mécaniquement un certain nombre de ses sympathisants vers l'extrême gauche..
OK j'ai utilisé le terme "mécaniquement". Et sur le fond, tu n'as rien à dire?
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Message  alexi Dim 27 Nov - 13:56

Duzgun :
OK j'ai utilisé le terme "mécaniquement". Et sur le fond, tu n'as rien à dire?
Tu reconnais donc avoir utilisé cette idée d'effet mécanique d'un renforcement de l'extrême-gauche quand la gauche est au pouvoir.
Si tu défends toujours cette idée, inutile d'aller plus loin dans la discussion car ton postulat de départ est faux et contredit par les faits.

alexi

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Message  gérard menvussa Dim 27 Nov - 14:12

Que gauvain l'ai dit (et qu'il se soit planté) est possible, mais on s'en fout ! Ce qui compte, c'est ce que dit Tinville :

Alain Krivine ne dit pas autre chose : «Quand la gauche gagne, la gauche anticapitaliste est toujours plus forte. Elle se renforce de la déception des gens qui ont voté à gauche.»
Et si on lui demandait, sûr que AK dirait que non, ce n'est pas "mécanique", c'est "dialectique"....

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Message  Duzgun Dim 27 Nov - 14:15

alexi a écrit:Si tu défends toujours cette idée, inutile d'aller plus loin dans la discussion car ton postulat de départ est faux et contredit par les faits.
Non, les faits c'est l'extrême gauche à plus de 10% en 2002. Et puisque tu penses que cette percée n'a aucun rapport avec la situation politique et les cinq ans de gauche plurielle au pouvoir, je suis preneur de tes explications.
Il ne suffit pas de dire "c'est faux", sans autre explication alternative, et de couper court à toute discussion sous prétexte qu'il y a désaccord.
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Message  Boutanche Dim 27 Nov - 15:06

Au lieu de prendre un microscope pour aller chercher si de passer de 1 à 5 % au moment des élections montre un renforcement ou pas de l'extrême gauche.

1° : on pourrait se dire que 5% au moment des élections : ce sont des gens qui votent, pas des gens qui sont prêt à construire un parti révolutionnaire : c'est le bilan qu'a tiré LO suite à son résultat en passant un an de caravane a chercher leurs électeurs. Et n'est ce pas ce qu'on pourrait dire du bilan du NPA ?

2° : avec la "gauche" au pouvoir, le parti qui est passé de 4,5 à 8, puis 15, puis presque 20 % ce n'est pas un parti d'extrême gauche mais bien de d'extrême droite. Il parait évident, sans prendre de microscope que le parti qui se renforce quand la gauche est au pouvoir : c'est l'extrême droite.

3° : dans vos analyses vous oubliez rapidement le PCF : qui bien que PC tout pourris qu'il soit, reste dans la tête des gens "un parti d'extrême gauche", bien sur que nous on fait une différence entre un parti révolutionnaire et un parti de gouvernement, mais pas le type que tu croises au coin de la rue. Donc dans vos analyses sur la "gauche au pouvoir" ne pas oubliez que le PCF passe de 15% à 1,3%.

Bilan : oubliez un peu vos microscopes, restons en à analyser les grandes tendances.
L'extrême droite se renforce quand la gauche est au pouvoir.
L'ensemble des forces politiques développe de plus en plus des discours qui surfent sur les thèmes d'extrême droites quand la gauche est au pouvoir.

Bref à vous voir vous espantouiller sur "est ce que l'extrême gauche se renforce quand la gauche est au pouvoir", vous faites plus rire qu'autre chose : vous vous rendez-compte de ce qui se passe actuellement en Europe dans le monde et en France ? Vous voyez la crise s'accélérer et la catastrophe qui s'annonce pour les travailleurs ?

Boutanche

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Message  Duzgun Dim 27 Nov - 16:41

Boutanche a écrit:1° : on pourrait se dire que 5% au moment des élections : ce sont des gens qui votent, pas des gens qui sont prêt à construire un parti révolutionnaire : c'est le bilan qu'a tiré LO suite à son résultat en passant un an de caravane a chercher leurs électeurs. Et n'est ce pas ce qu'on pourrait dire du bilan du NPA ?
Personne ne prétend que l'audience politique suffit pour amener à s'organiser dans un parti révolutionnaire. Ceci dit, en terme numérique, il me semble que la ligue a bien gagné suite à la campagne de 2002.

Boutanche a écrit:2° : avec la "gauche" au pouvoir, le parti qui est passé de 4,5 à 8, puis 15, puis presque 20 % ce n'est pas un parti d'extrême gauche mais bien de d'extrême droite. Il parait évident, sans prendre de microscope que le parti qui se renforce quand la gauche est au pouvoir : c'est l'extrême droite.
Contrairement à certaines idées reçues, l'extrême droite n'a pas fait de grosse percée en nombre de voix entre 95 et 2002 (4 571 138 voix en 1995, 4 804 713 en 2002). Mais dans une moindre mesure, on peut considérer qu'elle profite aussi de la déception que peut apporter la gauche au pouvoir, oui.

Boutanche a écrit:3° : dans vos analyses vous oubliez rapidement le PCF : qui bien que PC tout pourris qu'il soit, reste dans la tête des gens "un parti d'extrême gauche", bien sur que nous on fait une différence entre un parti révolutionnaire et un parti de gouvernement, mais pas le type que tu croises au coin de la rue. Donc dans vos analyses sur la "gauche au pouvoir" ne pas oubliez que le PCF passe de 15% à 1,3%.
Non le PCF n'est pas d'extrême gauche. C'est au contraire un parti de gouvernement dont les participations gouvernementales ont justement provoqué l'effondrement.
Quand on parle de progression de la gauche anticapitaliste comme résultat de cinq ans de gouvernement Jospin, on parle évidemment de l'extrême gauche et non pas des partis gouvernementaux qui eux en sont ressortis tout discrédités au contraire.

Boutanche a écrit:Bilan : oubliez un peu vos microscopes, restons en à analyser les grandes tendances.
L'extrême droite se renforce quand la gauche est au pouvoir.
L'ensemble des forces politiques développe de plus en plus des discours qui surfent sur les thèmes d'extrême droites quand la gauche est au pouvoir.
Ça, ça reste à prouver. Je n'ai pas l'impression que l'on ait particulièrement évité les "thèmes d'extrême droite" avec Sarkozy au pouvoir. Et ce qui renforce l'extrême droite, c'est avant tout la crise. A moins qu'on soit capable de faire des analyses montrant objectivement une différence dans la montée de l'extrême droite en Europe, selon que ce soit la gauche ou la droite au pouvoir?

Boutanche a écrit:Bref à vous voir vous espantouiller sur "est ce que l'extrême gauche se renforce quand la gauche est au pouvoir", vous faites plus rire qu'autre chose : vous vous rendez-compte de ce qui se passe actuellement en Europe dans le monde et en France ? Vous voyez la crise s'accélérer et la catastrophe qui s'annonce pour les travailleurs ?
Personne ne "s'espantouille". On constate simplement que l'espace politique pour l'extrême gauche est plus important quand la gauche est au pouvoir, et que la différence entre nous et la gauche institutionnelle devient évidente. Déçus par la politique menée par la gauche, beaucoup de sympathisants de gauche sont alors plus enclins à écouter ce qu'on a à dire.

Maintenant, tu poses une autre question, à savoir l'urgente réponse à la crise de notre camp social. Et là-dessus, on sera bien d'accord, y compris sur le fait que c'est ça le plus important aujourd'hui. Pas de désaccord là-dessus, ce n'était juste pas le sujet de cet échange.
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Message  Vals Dim 27 Nov - 18:20

Duzgun a écrit:
alexi a écrit:
Duzgun :
Je n'ai jamais parlé de "phénomène mécanique".
Duzgun :
Donc oui, c'est certain que la gauche à l'épreuve du pouvoir pousse mécaniquement un certain nombre de ses sympathisants vers l'extrême gauche..
OK j'ai utilisé le terme "mécaniquement". Et sur le fond, tu n'as rien à dire?

Si c'est ça les analyses eco-marxistes du XXIème siècle, y'a du mourron à se faire....
Il est vrai que ce genre de contre-vérités assénées comme des évidences (mécaniques), ça justifie tous les reniements : il suffit de soutenir la gauche dans ses campagnes et que les déçus nous tombent mécaniquement dans le bec... Suspect

Ces raisonnements à la petite semaine, sur des micro-phénomènes sont malheureusement très répendus chez beaucoup de ceux qui nous expliquent que le trotskisme et le marxisme, c'est dépassé....
Mal barrés...!
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Message  gérard menvussa Dim 27 Nov - 18:52

il suffit de soutenir la gauche dans ses campagnes et que les déçus nous tombent mécaniquement dans le bec...

Qui a dit ça ? Ca doit être la nouvelle "hygiène politique" de LO, depuis qu'elle fréquente ps et pc au sein des conseils municipaux (quand elle partage les sièges de la majorité municipale) Aprés, le fait que la gauche arrive "aux affaires" est une "opération vérité" tout a fait désagréable pour elle (et en général, elle le paye trés cher)
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Message  Duzgun Dim 27 Nov - 18:56

Vals a écrit:il suffit de soutenir la gauche dans ses campagnes et que les déçus nous tombent mécaniquement dans le bec... Suspect
Pfff... t'as lu ça où? Si t'as pas envie de discuter, pas la peine d'inventer des propos imaginaires.
Par ailleurs on n'a certainement pas l'intention d'attendre 2017 pour récolter les fruits d'une potentielle présidence Hollande. L'enjeu c'est bien de peser sur la situation et construire des mobilisations sans attendre.

Vals a écrit:ceux qui nous expliquent que le trotskisme et le marxisme, c'est dépassé....
C'est vrai que c'est la rengaine des médias bourgeois, mais on s'en fout un peu qu'ils pensent ça, non?
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Débat stratégique dans le NPA - Page 17 Empty Dernier CPN de novembre (NPA) par le CCR/P4

Message  Ciro Mar 29 Nov - 14:52

Bilan du CPN des 19 et 20 novembre
Pour une refondation (de gauche) du NPA

Daniela (93) et Manu (28), CCR/P4

Le dernier CPN s'est tenu alors que le projet NPA est en crise objective et qu'il est critiqué stratégiquement sur la droite par le courant Gauche Anticapitaliste (ancienne PB) qui propose un « dépassement » du NPA et une politique systématique d'alliance avec les antilibéraux. Et cela sans que l'actuelle majorité ne fasse un quelconque bilan critique des causes profondes de la crise du parti et des contradictions du projet fondateur.
Et pourtant du bilan du NPA, pas plus que des leçons programmatiques de la situation grecque, de la solidarité avec le peuple mahorais, opprimé par la France, ou de comment défendre un programme internationaliste face à la brutalité de la crise et la montée des nationalismes en Europe, il n’en a pas été question au dernier CPN. Les deux résolutions approuvées sont très générales et ne permettent aucun pas en avant pour répondre à la crise du parti ou pour donner des éléments d'orientation concrète aux militants. La résolution de campagne ne dessine guère de programme et évite systématiquement de préciser les enjeux pourtant centraux: notre différenciation stratégique avec le Front de Gauche, la façon concrète de poser la question du pouvoir dans notre discours, notre positionnement face au PS.
Une fois de plus, le refus d'avancer dans une clarification politique fait du CPN une occasion manquée alors même qu'il est urgent de trouver une issue à la crise du parti. La courte histoire du NPA montre que les flous politiques ont un prix. De même que le flou stratégique des principes fondateurs ont laissé des fenêtres ouvertes pour les positions de l'actuelle minorité, le refus d'ouvrir maintenant des discussions profondes sur le programme et sur notre attitude face au PS est une fuite en avant qui ne fera qu'approfondir la crise. En particulier, la question du deuxième tour concentrera nos divergences et la laisser pour le « soir du premier tour » n'aidera pas à ce qu'il y ait une véritable discussion. Plus grave, la résolution de campagne met en avant la formule ambiguë de « battre la droite » et Philippe, interrogé sur cette question a déclaré à plusieurs reprises que « nous ne resterons pas spectateurs au deuxième tour, notre principale ennemi c'est la droite », sans que jamais une discussion à ce sujet n'ait lieu. En fait le CPN est de moins en moins le lieu primordial de décision du parti et il est de plus en plus vidé de discussions politiques, ce qui explique probablement que de moins en moins de camarades y assistent.
De plus, l'inconsistance politique de la majorité a permis encore une fois à la minorité de marquer des points: une soi-disant « feuille de route » sur la campagne dette mettant en place tout un fonctionnement parallèle d'une partie de l'organisation autour d'une campagne antilibérale a été votée avec le soutien d'une partie des camarades de la P1A. C'est également une partie des camarades de la P1A qui se sont encore acharnés contre le fait que les camarades de la P2 (qui représentent 30% du parti) puissent être porte-parole de campagne... avec le soutien bienveillant de certains camarades de la minorité qui déclaraient qu'il s'agissait d'un « courant dangereux pour l'avenir du NPA ».
Pour notre part nous pensons, et c'est le sens des amendements que nous avons défendu au nom de la P4, que la question d'une politique anticapitaliste et révolutionnaire aujourd'hui passe par un profil clairement différencié de celui de la gauche institutionnelle, qui avance clairement une perspective stratégique face à la crise, celle d'un gouvernement des travailleurs dans la perspective des Etats-Unis Socialistes d’Europe et qui ne cache pas aux travailleurs et aux jeunes que le PS ne représente pas une alternative face à la droite, qu'il appliquera la même politique d'attaques contre les travailleurs. Ceci permettrait de donner à la candidature de Philippe un discours politique cohérent et offensif avec le profil ouvrier et de soutien aux luttes qu'elle commence à afficher.
Cependant, la campagne Poutou, aussi bonne soit elle et dans laquelle nous sommes investis depuis le début, ne pourra pas résoudre stratégiquement la crise du NPA. Seule une véritable refondation, sur des bases révolutionnaires peut mettre le parti à la hauteur des enjeux de la situation, où on doit se préparer à faire face à des situations (pré)révolutionnaires comme celles de la Grèce et de l'Egypte. Si rien n’est fait, c'est ceux qui parient sur l'échec du NPA comme organisation indépendante qui en tireront le profit.

28/11/11


Ciro

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Message  gérard menvussa Mer 30 Nov - 16:54

qui avance clairement une perspective stratégique face à la crise, celle d'un gouvernement des travailleurs
Est ce que la perspective d'un "gouvernement de travailleur" est elle claire, alors que les partis majoritaires de la classe sont à la ramasse, et que les révolutionnaires ne représentent que dalle aux élections bourgeoises ?
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Message  Roseau Mer 30 Nov - 17:57

gérard menvussa a écrit:
qui avance clairement une perspective stratégique face à la crise, celle d'un gouvernement des travailleurs
Est ce que la perspective d'un "gouvernement de travailleur" est elle claire, alors que les partis majoritaires de la classe sont à la ramasse, et que les révolutionnaires ne représentent que dalle aux élections bourgeoises ?

La seule perspective réaliste, et tout à fait compréhensible, c'est de sortir du capitalisme,
donc d'affirmer l'urgence du socialisme, autrement dit du pouvoir des travailleurs.

C'est ce qu'affirmaient les Principes Fondateurs du NPA,
foulés au pied pendant plus de deux ans par la vieille direction droitière du NPA.

Dans la crise en cours, c'est encore plus évident et urgent.
Mais il reste de vieux courants droitiers encore dans le NPA qui n'ont RIEN compris à la nature de la crise.
Il leur faut encore sans quelques semaines sans doute pour le faire ou renoncer à jamais.
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Message  gérard menvussa Mer 30 Nov - 18:12

La seule perspective réaliste, et tout à fait compréhensible, c'est de sortir du capitalisme,

Tant que les travailleurs ne sont pas au moins une minorité significative a en être persuadé, cela n'a pas de sens de l'avancer comme perspective "immédiate" Ce n'est pas réaliste (faire un "gouvernement de travailleurs", alors que la plupart des travailleurs n'en sont pas convaincu n'est pas trés crédible) Dire "tout le pouvoir aux soviets" implique que les soviets existent, que la grande majorité de la population s'y reconnait, que les soviets sont capable de diriger la société, et donc de s'occuper d'approvisionnement, de l'aspect militaire, de faire la police, de régler l'ensemble des problémes qui se posent à la société etc

Le probléme n'est pas dans la perspective "à terme", elle est dans la perspective immédiate. Et là, tu avance quoi de "réaliste" et de "crédible" ?
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Message  Invité Mer 30 Nov - 20:40

gérard menvussa a écrit:
La seule perspective réaliste, et tout à fait compréhensible, c'est de sortir du capitalisme,

Tant que les travailleurs ne sont pas au moins une minorité significative a en être persuadé, cela n'a pas de sens de l'avancer comme perspective "immédiate" Ce n'est pas réaliste (faire un "gouvernement de travailleurs", alors que la plupart des travailleurs n'en sont pas convaincu n'est pas trés crédible) Dire "tout le pouvoir aux soviets" implique que les soviets existent, que la grande majorité de la population s'y reconnait, que les soviets sont capable de diriger la société, et donc de s'occuper d'approvisionnement, de l'aspect militaire, de faire la police, de régler l'ensemble des problémes qui se posent à la société etc

Le probléme n'est pas dans la perspective "à terme", elle est dans la perspective immédiate. Et là, tu avance quoi de "réaliste" et de "crédible" ?
Encore que "gouvernement des travailleurs" n'est pas nécessairement un gouvernement des soviets. Je suis pas très formé sur cette question là parce que je suis trop petit, mais je crois que je tiens une partie du bout.
Ensuite, je crois que la tache la plus immédiate pour le NPA est la lutte dans les syndicats contre toute forme de dialogue sociale avec le gouvernement pour quelque projet de réforme que celui ci veut mener. Ca passe par organiser les camarades dans les syndicats, centraliser un tant soit peu l'activité sur cette question là etc. Ce que seul les camarades de la gauche du parti propose (ceux que tu appelles les "révolutionnaristes" qui sont un peu concon parce qu'ils font "révolution ! révolution !") et là on pourra peut-être espérer entrer dans un cycle vertueux de contestation et de lutte de plus en plus puissante qui permettrons de diffuser plus largement et durablement nos idées anticapitalistes.

Cela étant pour un parti anticapitaliste, ne pas appeler à la sortie du capitalisme, c'est quand même un comble Smile . Même si pour le moment ça ne sert que de propagande.

Bon après, tout ne sera pas rose non plus à partir de là. Mais c'est une direction à prendre. Comme tu le dis, on peut pas aujourd'hui s'amuser à dire aux gens qu'il faut sortir du capitalisme (même si ça demeure nécessaire), alors que sortir du capitalisme demandera une lutte massive et qu'aujourd'hui toute lutte massive est impossible à cause de la bureaucratisation des syndicats. Il faut donc dans un premier temps lever les obstacles. Y a que comme ça qu'on pourra commencer à avancer.

Petit bonhomme, naif, optimiste, trop optimiste, trop naif (sans doute...)

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Message  gérard menvussa Jeu 1 Déc - 1:14

Ca passe par organiser les camarades dans les syndicats, centraliser un tant soit peu l'activité sur cette question là etc. Ce que seul les camarades de la gauche du parti propose (ceux que tu appelles les "révolutionnaristes" qui sont un peu concon parce qu'ils font "révolution ! révolution !") et là on pourra peut-être espérer entrer dans un cycle vertueux de contestation et de lutte de plus en plus puissante qui permettrons de diffuser plus largement et durablement nos idées anticapitalistes.

Ce que tu dit est factuellement faux pour deux raison :

tout d'abord les "révolutionnaristes" ne proposent pas ce genre de tache décliné en objectifs pratiques (ou alors je ne les appelle plus "révolutionaristes")

Et d'autre part, il n'est pas vrai que seul "la gauche" cherche a s'orgniser dans les syndicats


Cela étant pour un parti anticapitaliste, ne pas appeler à la sortie du capitalisme, c'est quand même un comble Smile . Même si pour le moment ça ne sert que de propagande.
Le probleme pour un parti anticapitaliste n'est pas de faire de la propagance. C'est ne faire que ça, le probléme (selon moi) On peut être dans des circonstances telles que notre action se limite a de la propagande : on est particulièrement peu nombreux, limités a quelques secteurs pas vraiment représentatif et a quelques villes. Mais justement le npa avait pour but de passer a une étape supérieure...
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Message  Roseau Jeu 1 Déc - 1:57

gérard menvussa a écrit:
La seule perspective réaliste, et tout à fait compréhensible, c'est de sortir du capitalisme,

Tant que les travailleurs ne sont pas au moins une minorité significative a en être persuadé, cela n'a pas de sens de l'avancer comme perspective "immédiate" Ce n'est pas réaliste (faire un "gouvernement de travailleurs", alors que la plupart des travailleurs n'en sont pas convaincu n'est pas trés crédible) Dire "tout le pouvoir aux soviets" implique que les soviets existent, que la grande majorité de la population s'y reconnait, que les soviets sont capable de diriger la société, et donc de s'occuper d'approvisionnement, de l'aspect militaire, de faire la police, de régler l'ensemble des problémes qui se posent à la société etc

Le probléme n'est pas dans la perspective "à terme", elle est dans la perspective immédiate. Et là, tu avance quoi de "réaliste" et de "crédible" ?

Qui a parlé de " tout le pouvoir aux soviets " ? GéGé, qui polémique tout seul.

Relire les Principes Fondateurs du NPA.
Il n'est pas question de cela, mais du socialisme,
de la révolution sociale et du pouvoir des travailleurs, ce qui est le programme MR.

Dans la pire crise du capitalisme, il est indispensable d'offrir une alternative globale.
Agiter contre le capital sans faire de propagande pour l'alternative socialiste, c'est travailler pour le FN.
Ceux encore au NPA qui ne croient plus à aucune alternative au capitalisme,
n'ayant rien compris de la crise et du danger fasciste
rejoignent les anti-libéraux altercapitalistes du FdG,
par petits ruisseaux, courants ou fractions, un peu lentement, mais surement.

Quant à la perspective immédiate, il n'y en pas d'autre que de reconstruire le mouvement ouvrier,
à travers les mobilisations les plus larges et les plus diverses contre le capital,
en fonction des rythmes de la crise et de la montée de la révolte,
et construire un parti pour la révolution qui regroupe les éléments les plus avancés de ces mobilisations.
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Message  Copas Jeu 1 Déc - 11:54

Nouvelle période
Nouveau parti


Mais aussi ce qui est caractéristique de la nouvelle période c'est la fragmentation (9 principaux syndicats), la faiblesse (quelques % syndiqués), la nomenclaturisation (un nombre de permanents direct et indirect impressionnant et le secret le mieux gardé) qui pose un problème spécifique aux révolutionnaires dans leurs tâches d'aider à l'unification des résistances, leur organisation, leur démocratisation, etc...

Les organisations de masse sont en très mauvais état et sont incapables en l'état de résister à la sur-agressivité du capitalisme.

Alors que les potentiels de résistance montrent des ressources considérables (comme on le voit partout en Europe mais sur des logiques d'échec). comme on l'a vu encore en Grande-Bretagne ce week-end, la crise organisationnelle de la classe ouvrière n'est pas réservée aux partis de gauche. Elle est celle du syndicalisme.

Pour les révolutionnaires il est impensable de faire une résistance dans les entreprises sans travail syndical. Toutefois, il ne suffit pas de faire cela, ni de monter une tendance syndicale.

La question de l'auto-organisation unitaire et démocratique, de masse est un problème qui prend une tournure essentielle en Europe maintenant, sans que des progrès significatifs aient été enregistrés en ce sens.

Il y a des situations pré-révolutionnaires, voir révolutionnaires, qui peuvent se produire en Europe et qui se traduiront par des échecs, voir des défaites si cette question fondamentale n'avance pas.

La Grèce montre actuellement une situation chaotique, pré-révolutionnaire et en échec par la fragmentation du mouvement de masse, et la non-émergence de l'auto-organisation centralisée pouvant se hisser à un niveau qui dispute le pouvoir.

Dans le débat stratégique, cette question est pour moi la question numéro 1, la numéro 2 est de comment construire le parti qui va travailler à la question n° 1.

Et c'est du soviétisme, par ce qu'il représente comme cadres démocratiques unitaires non bureaucratisés;

Les seuls progrès enregistrés en ce sens ces derniers temps l'ont été par des mouvements périphériques du mouvement ouvrier mais constitués essentiellement de jeunes travailleurs, les indignés espagnols et portugais, certains mouvements Occupy aux USA, qui démontrent là aussi des potentiels encore une fois, mais pas de parti qui pense cela et y travaille avec efficacité.

Le débat stratégique, en période de crise des organisations du mouvement ouvrier (et pas seulement de leurs directions), doit se saisir de ces questions, dresser des grands lignes et développer des batailles concrètes en ce sens.

Le pied de biche de la révolution c'est l'existence de l'auto-organisation qui permet des cadres communs formateurs aux travailleurs en mouvement.


Encore un révolutionnariste et quelqu'un qui est pour les soviets...

On appellera cela des coordinations ou de la démocratie réelle, etc... Mais les stratégies qui ne traitent pas la question de la crise des organisations de masse du mouvement ouvrier et qui sont toujours dans la logique " et par un prompt renfort nous arrivâmes 3000 au port..." , arriveront toujours en retard.

Cela n'est pas antagonique au travail indispensable de création d'une tendance intersyndicale qui devrait unifier bien des énergies.
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Message  gérard menvussa Jeu 1 Déc - 17:24

Qui a parlé de " tout le pouvoir aux soviets " ? GéGé, qui polémique tout seul.

Relire les Principes Fondateurs du NPA.
Il n'est pas question de cela, mais du socialisme,
de la révolution sociale et du pouvoir des travailleurs, ce qui est le programme MR.
Je ne polémique pas "tout seul". Je rapelle juste que pour dire "tout le pouvoir aux soviets, il faut en avoir sous la pédale. Ce qui était le cas des bolcheviques, et qui n'est pas le cas du tout aujourd'hui ! Sur "les principes fondateurs". Je ne les relit pas "tous les jours", mais il me semble que je les connais bien. Ils montrent clairement l'objectif, mais pas du tout la façon d'y arriver. En clair, ils tranchent au niveau des "principes", mais pas de la stratégie. Or c'est précisément ça la discussion...

Pour en revenir à la discussion stratégique, "un gouvernement des travailleurs" peut vouloir dire deux choses : soit la "solution arithmétique" que Stef défendit (il y a longtemps) : gouvernement ps pc au service des travailleurs, sans ministres bourgeois. (la formule "classique" des lamberto) Ou "un gouvernement des travailleurs autoorganisés et moblilisé autour de la GG, c'est a dire un gouvernement des soviets, n'ayont pas peur des mots ! Si ton "un gouvernement des travailleurs" veut dire autre chose, prière de nous en faire part, tellement il régne un "flou artistique" autour de ce concept...

Quant à la perspective immédiate, il n'y en pas d'autre que de reconstruire le mouvement ouvrier,
à travers les mobilisations les plus larges et les plus diverses contre le capital,
Encore faut il discuter de la façon de reconstruire "le" mouvement ouvrier... Et c'est là d'ailleurs que les éléments avancés par Copas sont intéressant (l'importance de l'auto organisation, etc) Une autre réponse intéressante étant celle de jacques Fortin sur Europe Solidaire Sans Frontiére Evidemment, c'est d'abord une réponse au courant "unitaire", mais il dessine de façon sans doute impressionniste, mais qui ne manque pas de justice, un paysage qui pourrait être le notre....

En débat : Quelques réflexions aux auteur.e.s des « quelques éléments pour un bilan du NPA »
FORTIN Jacques
29 novembre 2011


Ces quelques réflexions s’adressent aux auteur.e.s de la contribution « quelques éléments pour un bilan du NPA », à savoir Frédéric Borras, Pierre François Grond, Ingrid Hayes, Anne Leclerc, Guillaume Liégard, Myriam Martin et Coralie Wawrzyniak . Les phrases en italiques citent leur texte [1].

Il est notable qu’enfin des membres de directions se risquent à un bilan sans s’exonérer de ce qui, à leurs yeux, furent des erreurs, même si c’est pour fonder une réorientation qui, à mon sens, en génère de nouvelles. Il serait bienvenu que d’autres retours critiques paraissent. La crise d’une tentative quand même inouïe, de créer un nouveau parti « par en bas » en tentant qu’il soit d’un nouveau genre, le vaut bien. D’autant que cette crise exacerbe deux visions archaïques du mouvement ouvrier et du parti.

Pour vous 7 et vos alliés, l’unification stratégique de la classe passe essentiellement, bien que vous vous en défendiez, par l’unité de ce qui serait « ses » organisations. Comme si elles n’étaient guère plus soit qu’avatar, passé corps et âme du côté bourgeois, pour les social-démocraties. Et des « laisses de mer », en déshérence, issues des reflux définitifs du stalinisme et d’une social-démocratie plus du tout « ouvrière bourgeoise ». Tandis que le tout est porté par des générations nostalgiques et percluses de défaites, à bout de souffle.

De plus, à y bien regarder, ce caractère « stratégique » que vous donnez à la question unitaire, résulte pour beaucoup d’une distorsion antidémocratique du système électoral français qui nous marginalise. Enfin, vous n’abordez ni même n’évoquez les mutations considérables du prolétariat (aujourd’hui un peu sans feu ni lieu, sans foi ni loi), ni la résurrection de la révolution comme acte collectif de changement social. Elle surgit sous la forme de soulèvement démocratique (et non d’insurrection armée) dont la confiance voire la référence envers les organisations historiques est des plus ténues (même en Tunisie avec la UGTT).

Même chose pour votre antithèse symétrique dans le NPA, pour qui le prolétariat semble rester ce bloc pur et dur de « bastions » ouvriers d’antan. Ces bastions sont aujourd’hui disloqués, délocalisé, intérimérisés, et en perte accélérée de conscience de classe. Leur idée de l’unification se résume à l’autoproclamation révolutionnaire du parti à laquelle les travailleurs sont sommés de se rallier. Et toute idée de pratique unitaire systématique (de la base au sommet) sur les fronts de lutte qui secouent la société, leur paraît « faire le jeu » de réformistes à l’affût de velléités radicales à étouffer. Leur programme se concentre sur la grève générale (insurrectionnelle ?). Celle-ci débouche par brusque mutation sur un « gouvernement des travailleurs ». Le tout orchestré, si on les lit de près, par ces bastions auto organisés qui seraient ipso facto « la direction » du mouvement social (lequel serait sans doute immature et pas auto organisé, lui), cf. les thèses P2 [2]. Et… ces bastions seraient eux-mêmes orchestrés par LE parti révolutionnaire, forcément révolutionnaire ?
Entre la nostalgie et le simplisme, pas facile

Les 7.

Commençons par votre fin et somme toute, l’essentiel. Vous vous affirmez convaincus que, dans l’articulation recomposition-reconstruction, le curseur doit être clairement du côté de la reconstruction. Bon, mais tout votre texte est (im)pensé quasi exclusivement versant recomposition. Vous restez bien court sur le versant reconstruction, et vous vous en tenez à la « stratégie unitaire » centrée sur les forces politiques plutôt que sur des forces sociales. Avec pour obsession de s’adresser aux forces politiques, ce qui est nécessaire, mais avec l’illusion que cela (seul ? surtout ? d’abord ?) permet de s’adresser aux masses. Or, cela fait un bail que ces forces n’ont plus guère l’oreille des masses.

Même lorsque les forces sociales sont convoquées (cf. plus loin), ça reste sous l’impulsion (la maîtrise ?!) de forces politiques dont vous zappez les atermoiements politiques, le peu d’implantation, le bureaucratisme et la faiblesse énergétique.

Si, développer sur la reconstruction après l’échec que nous venons de subir, n’est pas facile, cela implique-t-il pour autant de rester stratégiquement scotchés sur l’unification politique des formes atrophiées du vieux mouvement ouvrier ?

D’autant que, pour un courant comme le nôtre qui a plutôt bénéficié du soutien de la jeunesse et d’une image de rénovation politique et d’indépendance institutionnelle, c’est assez contre pédagogique. C’est faire accroire que ces courants, malgré leur engluement dans les logiques institutionnelles et les (en)jeux politiciens, sont susceptibles de rupture et donc de redressement. De votre propre aveu, vous n’en pensez rien ! Comment ne pas voir que donner le sentiment qu’ils le pourraient, c’est inciter leurs membres à s’y enkyster ?

Il ne s’agit pas d’écarter les « pratiques unitaires » avec la gauche de la gauche institutionnelle, au contraire sur tous les terrains de luttes elles doivent être systématiques, et l’unité est alors un combat politique (et non une danse du ventre) sur les réponses aux enjeux de ces luttes, seul vrai fil à plomb. Mais, malgré les pokers menteurs des débats entre partis transfigurer ces pratiques unitaires systématiques en une stratégie unitaire… c’est, pour la pensée, au détriment de quoi ?
Quand on pense ça à quoi ne pense-t-on pas ?

Ainsi, pour être logique avec votre affirmation certes il n’y aura pas d’avancée significative de notre projet sans une nécessaire auto-activité des masses, la priorité des priorité est-elle de carambouiller ce « débouché politique » (car ce doit être de cela qu’il s’agit, non) ? Et surtout, d’en faire le point de rupture dans la construction de notre parti ? Ne faudrait-il pas plutôt mettre nos forces (et nos débats) dans ces commencements de nécessaire auto activité des masses et leur développement ?

Et ce débouché pourrait s’avérer plutôt un… bouchon comme ce fut la cas dans la bataille au sein des collectifs du 29 mai autour de la candidature présidentielle.

Quant à la nécessaire auto activité des masse, vous semblez en négliger le potentiel évoqué quasiment « pour mémoire », au profit de combinaisons « unitaires » dont nous avons éprouvé les impasses, depuis l’épisode référendaire. À vous lire et à suivre nos sempiternels débats de congrès qui ne se préoccupent que marginalement de l’analyse des luttes et des mouvements sociaux l’essentiel de nos débats restent… politiciens. Et relier dans votre bilan, notre crise à l’affaiblissement de l’auto activité des masses semble être évoqué pour l’orthodoxie, tandis qu’obsessionnellement votre argumentation se déporte sur l’absence de « vision unitaire stratégique ».

Ne peut-on pas estimer plutôt que notre impasse actuelle provient aussi et beaucoup de notre incapacité à penser le neuf qui se trame au sein des masses, à mettre nos forces dans le suivi des luttes, dans des initiatives protestataires propres et/ou unitaires, tout occupés que sont nos débats par ces questions politiciennes ? Et que le temps passés en conciliabules pourrait être utilement occupé à des actions de terrain ? De nombreuses sont conduites par beaucoup de nos camarades, mais en direction, quelle attention avez-vous porté à leur centralisation, à leur coordination, à leur développement ? Actions écologistes, sur la guerre, les grèves de résistances, les violences faites aux femmes etc, bref tous ces terrains où se « mature » l’auto activité des masses que vous invoquez.

Au moins la P3 [3] fait porter au NPA la responsabilité de ces impasses pour avoir privé les masses impatientes de leur débouché politique…

En êtes-vous là ? Pas loin ?

En effet vous notez : il existe cependant des éléments de résistance dont les potentialités anticapitalistes sont réelles. Le mouvement des indignés représente à cet égard une excellente nouvelle même s’il faut convenir de ses limites. En effet, il recèle une dynamique planétaire mais celle-ci est contrebalancée par un fort sentiment anti-parti et anti-organisation.
On ne peut s’empêcher de trouver significatif, comme un lapsus votre chagrin devant ce fort sentiment anti parti et anti organisation ! Et pourtant, si cette dynamique devait s’en remettre à ou nourrir un tant soit peu de bienveillance envers les partis et organisations existantes, où en serait-elle ?

Serait-elle ?

Quoique qualifié de bonne nouvelle vous me semblez donc bien restrictifs sur ce qui se cherche de neuf : les Indignés, les « del plirono » grecs, Occupy Wall Street, les révolutions démocratiques arabes. Et plutôt que de convenir (comme votre antithèse symétrique dans le NPA) de leurs limites, ne faudrait-il pas en apprécier les promesses ?

En quoi le fort sentiment anti parti, anti organisation contrebalancerait-il la dynamique ? N’en serait-il pas, à l’inverse une condition pour pouvoir surgir, exister, s’exprimer, mûrir, demain se structurer ? N’est-il pas une bonne chose, en l’état actuel des dits partis et des dites organisations dans le monde que de s’en dégager avec un fort sentiment de devoir le faire de toute urgence ?

Votre tropisme stratégique ne nourrirait-il pas là encore vos réticences ?

Ces indignés divers disqualifient les pratiques, les discours, les inhibitions, les ruses d’un mouvement ouvrier dont vous rappelez que dans ses branches syndicales comme politiques, (il) subit sur la longue durée un mouvement d’adaptation au capitalisme et aux politiques libérales. Or en appelant à s’insurger contre la folie capitaliste, ces 99% rallient des couches sociales. Ils créent une dynamique d’unification dont l’ancien mouvement ouvrier est bien incapable sauf lorsqu’il y est poussé et contraint. Ce qu’il fait (cf le CPE) souvent pour contenir la mobilisation dans les marges fixées par le système.

Malicieusement, constatons ensemble que défiants envers les « représentants » et les formes organisationnelles verticales, se posant hors système, même explicitement anti-système, avec toutes les limites qu’on voudra (mais la radicalisation n’est pas plus un fleuve limpide que tranquille), ces indignés, occupants, 99% et autres « del plirono ! » ou « dégage » rappellent furieusement nos, déplorables à vos yeux, développements sur le parti des anonymes. Celui qui, selon vous auraient traduit non seulement une extériorité vis-à-vis des autres forces politiques, mais en réalité vis-à-vis de l’ensemble de la société.

Jugement téméraire de votre part, qui, à l’époque des indignés ne me semble pas si pertinent…

Hein ?

Que vous pensiez recomposition bien plus que reconstruction votre texte le trahit de bout en bout. Dans votre conclusion sur la nécessité d’un bloc anti-crise indépendant du PS, vous prônez : Une politique qui devra se développer sans exclusive vis-à-vis de forces politiques mais aussi envers les associations et les militants du mouvement social. Et vous voilà, dans votre tropisme « stratégique unitaire » subordonnant le mouvement social aux forces politiques : « mais aussi », mettant la priorité dans la constitution par le partidaire plutôt que l’ancrage au sein de mouvement social. Pourquoi ne pas écrire une politique qui devra se développer « d’abord » envers les associations et les militants du mouvement social comme vis-à-vis des forces politiques sans exclusives. Le choix du levier n’est pas secondaire, et c’est un fort indice du côté où on penche : recomposition ou reconstruction, donc d’une vision et du mouvement ouvrier actuel (y compris les mouvements sociaux dont les indignés et autres) et des tâches.

Il semble bien que pour vous le verrou de la situation sociopolitique en France, comme de la construction du NPA soit l’unité politique, et que le levier, sauf erreur, soit le fameux débouché politique jusqu’à le chercher dans le trou d’aiguille quasi groupusculaire des bouts de « non ralliés » au Front de Gauche (honorables) que vous sollicitez (à juste titre).

Au fait, pourquoi ce « développer sans exclusive » ?. Il paraît superflu, si la délimitation est bien de formaliser un bloc indépendant du PS sans ceux qui participeraient ou soutiendraient son gouvernement. Vous écrivez à ce propos avec un bel optimisme vis-à-vis des ruses de l’Histoire et… de nos partenaires de gauche : Une séparation s’opérera entre ceux qui iront ou soutiendront un gouvernement socialiste et les autres. Sera-ce si automatique donc si simpliste ? Soit dit en passant une force comme le PG peut fort bien la jouer soutien critique dedans dehors, un soutien dans les antichambres une critique dans la rue. Le PCF aussi. Comment jouerez-vous le « sans exclusive » dans ces cas de figure ? Pas facile.

D’où l’importance, même si c’est moins évident que l’élaboration d’une énième plateforme interpartis élaborées en chambre d’ancrer le front du refus des politiques libérales sur le mouvement social plutôt que le centrer sur la (re)composition entre partis. Non ?

Regarder côté indignés ou ce genre de chose plutôt que s’obnubiler sur le FDG. Car, si voir le monde tel qu’il est et assumer la confrontation politique c’est devoir gérer sans exclusives, les dedans dehors prévisibles du FDG tout ou partie, nous sommes mal barrés et ce me semble plutôt porter de vieilles œillères.

Lorsque vous affirmez que sans même attendre le résultat des élections, il nous faut commencer à regrouper les forces disponibles pour construire un bloc de gauche indépendant du PS méfiez-vous encore. Car ce front que vous préconisez en l’ancrant d’abord sur le politique, connaîtra de sérieuses turbulences entre ceux qui crieront avec la rue « del plirono ! » (je ne paie pas) et ceux qui déjà laissent entendre que pour « ne pas se mettre à dos » les marchés, il faudra… « faire payer les riches ». S’il faut faire payer les riches doit-ce être pour leur payer la dette, ou pour répondre aux besoins sociaux ? Nous partageons la même réponse.

Mais seul le rapport de force dans un front social construit d’emblée, peut y pourvoir, pas les palabres unitaires entre partis travaillés par le « réalisme ». Non ? L’un peut-être le levier les secondes un frein voire un engluement.
Même si, encore une fois, ce n’est pas si facile à faire.

Ceci dit oui notre stratégie doit inclure une pratique unitaire systématique. Contrairement aux visions sectaires qui prétendent ne pas l’être parce qu’elles consentent à participer aux collectifs unitaires existants. Mais elles le sont, sectaires, parce qu’il n’est pas dans leur politique d’y avoir recours de façon systématique, offensive, en étant à l’initiative de ces fronts, comme outils stratégiques de politisation, d’unification, de mise en mouvement de l’auto organisation. Non, en l’état actuel du mouvement ouvrier, l’unité entre partis n’a pas de caractère stratégique, elle est tactique comme lors de l’épisode référendaire, et d’une tactique pesante. Elle ne polarisera pas le mouvement social avec des appareils (sclérosés et marginalisés) comme le PCF ou (d’opportunité discutable) comme le PG dont les accords de façade cachent mal les divergences stratégiques.

Et si vous priorisez bien la reconstruction, alors en quoi votre caractère stratégique de la question unitaire est-il opératoire ? Ou alors il s’agit bien de recomposition, et vous nous proposez de nous insérer dans le concert de la gauche, le « bon grain dans l’ivraie », le « levain dans une pâte » d’une gauche pleine d’avenir, dont nous serions le flanc gauche anticapitaliste ?

Penseriez-vous sérieusement que nous appartiendrions à cette gauche institutionnelle, arrimée au PS et aux institutions par « réalisme national-républicain », porteuse d’un utopique capitalisme d’Etat, et ne supportant l’auto activité des masses qu’en support de leurs propres visées ?

Enfin, question un brin vicelarde mais de bon sens : et si la proportionnelle existait en France ? Si, avec LO nous n’avions pas raté les européennes de 0,3% ? Si nous pouvions avoir des élus dans les diverses institutions par le simple jeu de la démocratie, qui donnerait des élus aux votants comme au Danemark ou au Portugal au lieu d’écrémer au profit des partis institutionnels et de leurs ralliés ? Que resterait-il du caractère stratégique de la question unitaire, telle que vous la posez ? Devrions-nous chercher des accords, ou tout simplement présenter nos propositions et nous allier avec celles ceux qui les partageraient ?

Nous adresserions-nous directement aux masses, ou pas ?

Ensuite, on ne peut qu’être surpris par le passage suivant : (lors des élections) politiquement, l’essor d’un bloc anti crise nécessairement conflictuel, avait une fonctionnalité, une utilité et la possibilité de trouver un large écho dans les classes populaires. Au lieu de cela nous nous sommes focalisés sur les questions tactiques liés à la gestion de l’institution.

D’abord, vous allez un peu vite sur « le large écho » dans les classes populaires. Ensuite vous passez très très vite sur le forcément conflictuel en zappant le « jusqu’à quel point… de rupture ! Mais surtout vous réduisez le fond du débat à la gestion de l’institution qui serait tactique alors que la question était celle de la gestion AVEC le PS.

Vous semblez quelque peu désinvoltes à brader, pour quelques élus et un large écho de masse putatif, une question qui, depuis les politiques conduites en Europe sous la crise, s’est avérée, pour le coup, bel et bien avérée, et ne finira pas de l’être, une question stratégique que nous étions les seuls à tenir ferme : pas d’accord avec les PS ! Avec subsidiairement, (mais pas si subsidiairement pour les mouvements d’indignés et autres) le refus de la logique infernale des institutions.

Fallait-il se focaliser sur le refus d’accords avec le PS, et de participation aux institutions ?

L’actualité montre plutôt que oui. Non ?

Aux Européennes, l’erreur fut tactique (nous aurions dû proposer l’unité, nous n’étions sans doute pas en position interne de le faire), mais son motif stratégique.

Un mot, maintenant sur votre perception singulière du champ politique à gauche. On n’y voit pas qu’il est l’espace de grandes et petites manœuvres, d’offensives destructrices, de défaites et de victoires fragiles. Vous soulignez : l’incroyable difficulté de la tâche (… de ) construire un parti anticapitaliste ou révolutionnaire capable de s’inscrire dans la durée sans être happé par la bureaucratisation et l’institutionnalisation doit être pris à sa juste mesure. Ce qui est indubitable, et dont nous avons fait l’exaltante et amère expérience. Par contre, vous n’évoquez jamais, ni quant à l’émergence du Front de gauche, ni à propos de la candidate portant foulard (et non le voile), la part que peuvent avoir dans cette incroyable difficulté les offensives politiques que nos adversaires de gauche et de droite (bureaucraties et institutions) conduisent contre nous.

En ce qui concerne les Européennes comme les Régionales il y a eu le changement des lois, qui rendit la tâche encore plus difficile aux partis qui ne disposent ni de « sortants » ni de moyens financiers liés aux mandats divers, ni d’accords avec le PS. Sous les lois précédentes nous aurions eu des élu/es au parlement européen, ce qui aurait changé la donne en terme de dynamique du parti pour les élections suivantes, et inversé le climat interne !!! La politique unitaire, à mon avis fétichisée que vous présentez comme stratégique, est aussi et beaucoup relative aux contraintes des institutions en matière électorale. Imaginons qu’il ait existé ne fût-ce qu’une dose de proportionnelle nous n’aurions pas pensé les élections dans les mêmes termes. Nous n’aurions pas été pris par la nécessité d’accords unitaires (ni certains esprits hantés par elle). Auriez-vous appliqué avec autant de ferveur l’impératif unitaire à ces élections ?

Vous écrivez encore à la fin de l’année 2008 et au début de l’année 2009, nous avions la main pour hégémoniser la gauche radicale. Mais la dite « gauche radicale » se laisse-elle hégémoniser comme ça ? Le champ politique est un champ de bataille. Vous omettez de dire que dans l’affaire des comités, nous avons renoncé à nous battre d’emblée et en préalable sur la question de l’indépendance envers le PS, en acceptant le trompe nigaud dilatoire (un an !) des élaborations sur les contenus programmatiques (qui n’engagent que ceux qui y croient). Nous avons ainsi ouvert la boîte de Pandore du chantage unitaire (celui qui fait renoncer à tout au profit d’une unité mythifiée). Et, dans cette incapacité à la confrontation politique que vous reprochez, sur cette question du PS dans les comités, il semble que certains d’entre vous n’aient pas été les derniers à appuyer le trompe nigaud dilatoire.

Nous y avons en partie échappé grâce au forcing du PCF autour de sa candidate, et de la concurrence entre professionnels de la personnalité de la gauche de la gauche. Mais le ver était dans le fruit. Nous avions lâché sur les deux gauches.

Il y a dans cette absence de regard critique sur le champ politique et ses manœuvres la même hypnose par le tropisme unitaire qui vous fait zapper les coups reçus et ne voir que nos coups ratés.

Il est à craindre que, tout à ce tropisme, vous ne voyiez guère le monde tel qu’il est ou en tout cas devient ni ne soyez mieux à même d’y mener les confrontations politiques envers nos « partenaires et adversaires » ! En parlant de ce trouillomètre, vous n’êtes pas mal placés dès qu’il s’agit de se trouver seuls contre le reste de la gauche de la gauche.

Un dernier mot sur un grand absent de votre réflexion : ce laps de dix ans durant lequel nous nous sommes adressé directement aux larges masses (n’est-ce pas !) par le biais d’O. Besancenot. Expérience que vous semblez passer par pertes et profits. De même, LO avec Arlette, qui n’en a rien fait ni tenté. Ce qui laisse à penser que c’est possible lorsque se conjuguent des circonstances qui nous en offrent l’occasion et qu’on sait la saisir ! Ce sont des circonstances dans lesquelles il n’y a plus rien à recomposer, puisque la rupture entre les masses et le mouvement ouvrier traditionnel est profonde. Or ces circonstances pourraient fort bien se reproduire, et très vite !!! Si elles ne sont pas déjà inscrites dans l’actualité !

Avoir vécu cette expérience pourrait s’avérer précieux : du capital accumulé, quoi, plutôt que pertes et profits.

Fraternellement
Jacques

NB. Vous n’employez pas la formule sacramentelle « faire bouger les lignes », mais elle est sous jacente à votre démarche. Jamais on ne nous dit quelles lignes doivent bouger, ni dans quel sens. Et pour finir ce sont à nos lignes qu’il est demandé de bien vouloir bouger, et pas exactement vers la gauche.

De même pour revenir sur le parti des anonymes, il vous faut convenir que la formule, même lapidaire en l’état, touchait juste à l’ère des révoltes/révolutions indignées, ou du moins quelque chose de juste à propos duquel vous ne pouvez pas maintenir l’agacement condescendant sous lequel vous l’enterrez.
FORTIN Jacques
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Message  Roseau Jeu 1 Déc - 17:41

Encore une fois, les Principes du NPA et sa gauche qui les respecte, disent "gouvernement des travailleurs",
absolument pas "tout le pouvoir aux soviets", ce qui n'a aucun sens.

Même en 68, nous (JCR) n'avons jamais dit "tout le pouvoir aux comités d'action et/ou comités de grève",
car justement, une des faiblesses de Mai 68, pour ne pas dire la principale,
c'était un niveau d'auto-organisation trop limité.
Les réformistes, malgré la situation pré-révolutionnaire, encadraient encore le mouvement ouvrier.

Le gouvernement des travailleurs, c'est une "formule algébrique" qui prend précisément corps
dans la lutte, au moment du développement d'une situation de double pouvoir.
Impossible à prévoir.
Et seule une orga révo largement implantée,
avec une Direction aguerrie, peut percevoir sans trop se tromper.

Par contre, évidemment, Copas a encore raison.
La clé, dans les luttes partielles souvent, et dans les affrontements généralisés toujours,
c'est l'auto-organisation.
Elle peut prendre des formes variées, elle est toujours à renforcer.
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Message  gérard menvussa Jeu 1 Déc - 20:04

Encore une fois, les Principes du NPA et sa gauche qui les respecte, disent "gouvernement des travailleurs",
Les principes du npa ne disent a aucun moment "gouvernement des travailleurs". Tout au plus parlent ils d'un "gouvernement anticapitaliste" issu des mobilisations sociales...
absolument pas "tout le pouvoir aux soviets", ce qui n'a aucun sens.
Cela n'a aucun sens autre que stratégique Donc d'un lieu précis (la russie, ou le mot "soviet" a un sens, alors qu'en france on parlerait plus d'un "gouvernement issu des structures auto organisées" ) d'une date précise, d'une configuration du terrain (avec la question de la légitimité de la constituante versus les structures d'auto organisation) etc etc Et le mot d'ordre de "gouvernement des travailleurs" est lui aussi un mot d'ordre stratégique, qui répond a une période, a une topologie, à une période bien précise.
Le gouvernement des travailleurs, c'est une "formule algébrique" qui prend précisément corps
dans la lutte, au moment du développement d'une situation de double pouvoir.
Donc c'est plus confusionniste qu'autre chose d'en parler alors qu'on est pas du tout dans une situation de "double pouvoir"... Et dans ce cas là, ce mot d'ordre pourra être tout a fait approprié (mais nous n'y sommes pas)

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Message  Roseau Ven 2 Déc - 0:07

Les Principes fondateurs se fixent comme objectif le "pouvoir des travailleurs".
Ce n'est pas le mot "gouvernement", mais "pouvoir", qui est encore plus fort et clair pour des marxistes.
Le terme est mentionné deux fois dans les Principes,
comme il fixent comme stratégie une révolution sociale
et écartent toutes les illusions sur une transformation par la voie de réformes,
vieille lune reprise par les bisounours des droites du NPA.

La formule "pouvoir des travailleurs" est volontairement "algébrique",
c'est à dire qu'elle deviendra une formule concrète en fonction des formes de pouvoir
que se donnent les travailleurs dans la période pré-révolutionnaire.

Je répète, se taire sur l'alternative socialiste dans la crise et dans les révoltes à venir, c'est travailler pour le FN.
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Message  BouffonVert72 Ven 2 Déc - 0:22

Roseau a écrit:La formule "pouvoir des travailleurs" est volontairement "algébrique",
c'est à dire qu'elle deviendra une formule concrète en fonction des formes de pouvoir que se donnent les travailleurs dans la période pré-révolutionnaire.
Il n'y a aucune période "pré-révolutionnaire" en ce moment en France. Je prédis même qu'il n'y en aura aucune ici dans l'hexagone jusqu'à l'extinction de l'espèce humaine. Car malgré tout (la paupérisation du prolétariat, etc), les conditions de vie ici sont encore bonnes, relativement parlant évidemment. Donc pas la peine de rester dans cette lubie de "Révolution par la Rue" puisqu'il n'y aura même pas de "pré-révolution". C'est là où Ze Projet Réformiste prend tous son sens...

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Message  Roseau Ven 2 Déc - 1:49

Personne n'a écrit ici qu'on est en période pré-révolutionnaire.
Par contre, nous sommes pas mal à en avoir connu, en France et ailleurs.


Quant aux révolutions, certains n'en ont encore jamais vus de leurs yeux,
donc c'est comme les requins, cela n'existe pas...
Roseau
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