Indigènes de la République
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Re: Indigènes de la République
LE MEETING "CONTRE L'ISLAMOPHOBIE ET LE CLIMAT DE GUERRE SÉCURITAIRE" AURA BIEN LIEU LE VENDREDI 6 MARS A LA BOURSE DU TRAVAIL DE St DENIS, PORTE DE PARIS MAIS A 18 H 30 ET NON 20 H COMPTE TENU DU NOMBRE ÉLEVÉ D'INTERVENANTS.
Voici la liste actualisée des organisations appelant au meeting du 6 mars contre l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire.
Depuis la semaine dernière 20 organisations de plus !
Association culturelles les Oranges
Association Falsafa (Angers)
AFAPREDESA (Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis)
APCV (agence de promotion des cultures et du voyage) Saint-Denis
ARLDFM (Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes)
Association rencontre et dialogue (Roubaix)
ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)
ATTAC
Beur FM
Capab (Collectif Antifasciste Paris Banlieues)
CAPJPO-EuroPalestine
CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France)
CEAL Collectif enseignant pour l'abrogation de la loi de 2004
Cedetim
CFPE (Collectif Féministes Pour l’Egalité)
CGT Educ'action Créteil
CGT Sony DADC France
Comité 15 Mars et libertés
Comité Montreuil Palestine
Compagnie Erinna – Grèce/Résistances !
Coopérative Ouvrière Envie de lire (Ivry)
CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires)
Droit Solidarité
Mouvement Echaâb (Tunisie)
Ensemble (FdG)
EELV (Europe Ecologie Les Verts)
FCP (Force Citoyenne Populaire)
Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF)
Femmes Plurielles
FFR (Filles et Fils de la République) Créteil
Fondation Frantz Fanon
FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives)
FUIQP (Front Uni des Quartiers Populaires)
IJAN (International Jewish anti-Zionist Network)
Les Indivisibles
MTE (Mamans Toutes Egales)
MJCF (Mouvement des jeunes communistes de France)
NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) ("sur la base de l'appel contre l'union sacrée")
Oumma.com
PCF (Parti Communiste Français)
PIR (Parti des Indigènes de la République)
PSM (Participation et Spiritualité Musulmane)
REMCC (Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture)
Respaix Conscience Musulmane
Repères antiracistes
Revue Z
Sang pour Sans (Champigny)
Solidaires (Sur la base de son propre texte)
Sortir du Colonialisme
Stop le Contrôle au Faciès
Sud Education Créteil
UJFP (Union Juive Française pour la Paix)
UOIF (Union des Organisations Islamiques de France)
Organisations appelant au meeting
Partis et mouvements politiques
Mouvement Echaâb (Tunisie)
Ensemble (FdG)
EELV (Europe Ecologie Les Verts)
FCP (Force Citoyenne Populaire)
MJCF (Mouvement des jeunes communistes de France)
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PCF (Parti Communiste Français)
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Associations nationales
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ARLDFM (Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes)
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MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
Si d’aventure il y en a parmi vous qui ne supportent pas la voix de Sœur Caroline, voici ce qu’elle dit (c’est à partir de 2mn55)
“L'urgence, c'est de rebâtir un front antiraciste qui unisse contre la haine au lieu de diviser en entonnant le sinistre refrain du « deux poids, deux mesures ». Ses promoteurs ne se limitent pas à la sphère dieudonno-soralienne, elle va de l'extrême-droite à l'extrême-gauche, en passant par quelques collectifs douteux désireux de piéger l'antiracisme pour le mettre au service de l'intégrisme. Dernière tentative en date, un appel et un meeting prévu le 6 mars prochain contre, je cite, « l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire ». Comme si le climat de guerre était dû à des mesures de sécurité, et pas du tout aux attaques terroristes. Comme si le fait d'améliorer le renseignement, la protection des personnes menacées, comme si le fait de vouloir diminuer l'incitation à la haine sur Internet, relevait du délire sécuritaire, d'un Patriot Act à la française, voire d'une guerre de civilisation. Cette façon de tout amalgamer, de renverser les responsabilités ne serait pas si grave s'il ne trouvait écho que chez les complices habituels et bien connus de l'intégrisme,, les Indigènes de la république, Présence Musulmane, le Collectif contre l'Islamophobie, l'UOIF... Non, ce qui est vraiment beaucoup plus inquiétant c'est que des organisations progressistes, altermondialistes et même de partis de gauche soient encore capables de signer avec eux. Ces signatures ne représentent pas l'état d'esprit de très nombreux militants écologistes, ou communistes, il y a même des cadres qui commencent déjà à s'en émouvoir, et la plupart se reconnaissent plutôt dans l'esprit Charlie Hebdo, évidemment. Mais la confusion des autres reste impardonnable, surtout après le 7 janvier. Combien faudra-t-il de morts pour qu'ils s'éclaircissent les idées ? Pour qu'ils cessent de collaborer avec l'extrême-droite musulmane dénonçant toute mesure contre le fanatisme comme de l'islamophobie ? Pour qu'ils se décident à ressouder les rangs de l'antiracisme face à tous les racismes, à commencer par le racisme anti-juifs, ? Pourquoi ? Parce que c'est plus qu'un racisme : le signe avant coureur, éternel annonciateur du totalitarisme, d'un totalitarisme qu'il est plus que temps de confronter, par une chaîne humaniste sans faille.”
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-caroline-fourest-le-monde-selon-caroline-fourest-2015-02-23
--
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
Matrok a écrit:Pour ma part, sympathisant de LO, je suis bien content de savoir que LO ne participera pas à un meeting commun avec l'UOIF. Et j'ai de plus en plus de mal à me reconnaître une parenté avec une certaine gauche de la gauche ou extrême gauche que ça ne dérange pas de partager la tribune avec des religieux.
Mais enfin, Matrok, ne dis pas de pareilles choses. Et le Bund pour les socio-démocrates russes ? Jacques Roux ? Martin Luther King ? Malcolm X ? Dorothy Day ? Gueorgui Gapone ? Evidemment que personne en France aujourd'hui n'arrive à la cheville de ces noms et de ces organisations, mais ton principe n'a aucun sens. L'histoire ne laissera aucune place à ceux qui seront sectaires au point d'énoncer de tels principes. Refuser d’apparaître à proximité d'associations confessionnelles, ne mener par ailleurs aucune politique pour les défendre quand elles sont attaquées, et en plus ne le mentionner que trop rarement dans sa presse, c'est montrer une parfaite indifférence à ces problèmes.
Que proposes-tu de faire en lieu et place de ce meeting ? La routine, la même démarche que dans les années 50 ?
Tu sais, peut-être que s'excentrer un peu de notre expérience personelle peut permettre de voir plus clair : nous sommes en Suisse en 2009 par exemple, le peuple et l'Etat ensemble interdisent la construction de minarets. Il faudrait bien sûr participer à des manifestations avec des représentants religieux pour défendre leurs droits.
On n'en est pas loin, quand des lieux confessionnels sont attaqués en France, et des musulmans attaqués parce que musulmans (on peut espérer qu'on entendra à ce meeting qu'il est grave que des juifs sont attaqués parce que juifs, et que ce n'est pas plus tolérable).
L'extrême-gauche a bien manifesté et candidaté aux élections avec des partis politiques au passé colonialiste, et ça te semble plus naturel, personne ne confond la sociale-démocratie (dont tu connais la politique lors de la 4ème république) avec LO, que tu défends.
Et dire cela n'est pas la politique du PIR non plus, qui à mon avis, en un mot, au mieux espère que "indigénat" et conscience de classe se confondent (et le reste du temps alignent les bêtises, voir leurs positions et écrits sur le mariage gay, sur Mohamed Merah, sur Dieudonné, sur Zemmour). Mais cesse de leur donner raison quand ils disent que la gauche n'a pas de politique antiraciste (même si la leur n'est pas meilleure).
ybaG- Messages : 23
Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Indigènes de la République
Mauvais exemple. Le Bund, considérant la question des Juifs de l'Empire russe comme une question nationale, était un parti ouvrier regroupant les travailleurs ayant une culture et une langue communes, pas sur la base d'une confession. C'était d'ailleurs une organisation assez antireligieuse.ybaG a écrit:Et le Bund pour les socio-démocrates russes ?
Par ailleurs, combattre l'islamophobie, si cela peut effectivement amener à faire des compromis en participant à des actions unitaires auxquelles peuvent appeler des groupes avec lesquels nous ne sommes à 99 % d'accord sur rien, cela ne se fait pas non plus à n'importe quel prix. Et l'on peut légitimement se demander si ce n'est pas une compromission que de se retrouver sous le même toit que l'UOIF, qui n'est pas un groupuscule inconnu mais un ennemi de classe, en plus d'avoir été de tous les raouts réactionnaires de ces dernières années, dont les "Manifs pour tous".
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Indigènes de la République
Byrrh a écrit:Mauvais exemple. Le Bund, considérant la question des Juifs de l'Empire russe comme une question nationale, était un parti ouvrier regroupant les travailleurs ayant une culture et une langue communes, pas sur la base d'une confession. C'était d'ailleurs une organisation assez antireligieuse.ybaG a écrit:Et le Bund pour les socio-démocrates russes ?
C'est une tangente, mais tu as tort d'exclure si fortement la religion de l'identité du Bund. Surtout quand on pense à l'action des membres du Bund quand ils étaient émigrés ailleurs, en Pologne ou aux Etats-Unis par exemple. D'ailleurs, la question "nationale", que tu définis par "culture et langue", c'est un mot insuffisant (ça l'était déjà à l'époque, tu parles bien ici d'une culture qui a une dimension religieuse, et du yiddish). Ils étaient contre l'orthodoxie religieuse, mais ils ont pu à différents moments défendre le chabbat. Le Bund était un judaïsme syncrétique, qu'il serait trop tentant pour des athées de résumer comme un mouvement antireligieux (d'où ton "assez"...). C'était le mouvement d'un peuple persécuté, que je dirais plutôt partiellement influencé par des principes séculiers, anti-clérical mais pas anti-religieux.
On est loin de l'UOIF là, j'espère que tu ne me feras pas dire ce que je n'ai pas dit. Je réponds à l'idée qu'il ne faut pas monter sur le même podium qu'un religieux.
Pour te répondre sur ce sujet, je pense qu'il est possible de défendre les droits des LGBTQ tout en participant à ce meeting. Si les paroles étaient les mêmes, il n'y aurait qu'une seule intervention d'un porte-parole d'un collectif. Ce n'en est pas un. D'autant plus que l'UOIF est une organisation parmi, combien, 50 maintenant ? Si le meeting était à deux, ou 5, je dirais qu'il faut faire autre chose ailleurs. Ceux qui apportent la contradiction disent qu'il ne faut rien faire.
Dernière édition par ybaG le Mar 24 Fév - 0:59, édité 1 fois
ybaG- Messages : 23
Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Indigènes de la République
Hollande au dîner du CRIF.
L' insupportable jeu raciste de Hollande/ Valls: français de souche / juifs/ musulmans !
En présence du tout-Paris politique et médiatique Hollande a fustigé l'antisémitisme, le racisme, l'homophobie, il a annoncé son intention de durcir les mesures de lutte contre ces fléaux. Jusque là rien que très normal, il est dans son rôle.
Cependant, ce qui l'est moins c'est qu'Hollande a repris à son compte l' expression raciste d’essence coloniale, Français de souche, marquant bien là l'existence au regard du plus haut magistrat d'un corps traditionnel de la nation, blanc, pour reprendre les propos du non moins sinistre Hortefeux.
D'autre part, Hollande, dont chaque terme de l'intervention on l'imagine a été soupesé, a refusé d'employer l'expression d'islamophobie qu'il avait utilisée dans un discours au corps diplomatique le 16 janvier dernier sur les conseils d'un Cambadélis effrayé par d'éventuelles mesures de rétorsion électorales contre le PS suite au serment de Gaza de l'été dernier. Hollande n'a pas plus utilisé celle plus vague de racisme anti musulman.
Sans doute sous la pression d'un Manuel Valls en quête du vote juif et que l'on sait ulcéré par l'emploi du mot islamophobie,
Ce deni du terme d'islamophobie par Hollande est d'autant plus grave qu'il intervient en présence du sioniste Cukierman après que celui ait vanté les mérites de la dirigeante du FN Marine Le Pen et surtout après que celui ait une fois de plus proclamé son islamophobie en déclarant que "les actes de violence subis étaient tous dus à des musulmans". A elle seule cette participation du chef de l'Etat au dîner du CRIF à l'invitation d'un tel personnage est une infamie qui en dit long sur le peu de considération que lequel le chef de l'Etat éprouve pour ses concitoyens dits musulmans. Cet outrage de la République à l'encontre des musulmans même un Dalil Boubakeur peu coutumier d'actes d'héroïsme l'a bien perçu en refusant de participer à cette pitoyable mascarade qu'est ce dîner du CRIF.
En effet, par là même Hollande continue à faire des juifs mais aussi des musulmans, ou des "souchiens" des corps d'exception.
Nous exigeons qu'il mette fin aux mesures de discriminations positives pour les uns ou négatives pour les autres en fonction de ses intérêts politiques bien compris. Nous exigeons que la loi soit la même pour tous. Une revendication tellement évidente qu'elle ferait sourire n'importe quel observateur peu au fait des réalités racistes françaises.
Ce que nous exigeons du gouvernement, du PS comme des autres partis de ce pays c'est de cesser de jouer avec des phénomènes aussi graves que le racisme, de mettre fin à leurs manœuvres tribales. Un coup pour les juifs, un coup pour les musulmans voire zéro pour les noirs ou pour les Roms et l'essentiel pour le corps traditionnel.
Utiliser les termes exacts pour désigner des phénomènes sociaux comme le racisme n'est pas une faveur à monnayer au prorata des dividendes électoraux escomptés.
La réalité est claire. Au delà de tous les discours et professions de foi lénifiantes, la République française qui se proclame universelle et égalitaire est en fait dominée par un pouvoir blanc. Celui ci instrumentalise des minorités de couleur, d'origine, religieuses, réelles ou supposées en dotant de privilèges les unes ou au contraire en accablant les autres, selon leur plus ou moins grande proximité avec le pouvoir central où les bénéfices politiques que celui-ci attend d'elles. Ainsi loin de déplorer dans le fond les actes anti juifs ou antisémites le gouvernement entend bien les instrumentaliser à son seul profit politique.
Ce jeu communautariste est en tout point comparable aux pratiques coloniales en vigueur dans l'Algérie française par exemple où déjà cet antagonisme juifs contre Arabes était un des éléments clefs de la politique française. Le décret Crémieux en ayant été le pilier. François Mitterrand à nouveau avait repris à son compte ces pratiques communautaristes dés le début de son 1er septennat avec l’utilisation de l'UEJF au sein d'SOS Racisme pour casser le mouvement autonome des quartiers et sa marche pour l'égalité. Celles ci avaient été reprises par ses successeurs Jospin et Hollande mais aussi Sarkozy. Elles sont il faut le dire au cœur et à l'origine de tensions sociales entre juifs et musulmans. Des violences que le pouvoir central et ses représentants prétend déplorer mais qu'en fait il entretient par des traitements différenciés des membres de communautés de fait.
En effet l'été dernier après avoir donné raison à Netanyahou et alors que les membres des milices sionistes de la LDJ décidément au dessus des lois avaient toute latitude pour parader et organiser des chasses à l'Arabe, le chef du gouvernement dans le même temps avait gravement insulté les habitants des quartiers populaires et leur avait interdit violemment de manifester leur refus de l'agression israélienne contre Gaza. De là s'en étaient suivis de graves troubles communautaires à Sarcelles notamment dont l'Etat porte l'entière responsabilité. Une politique dont nos concitoyens juifs comme musulmans doivent prendre toute la mesure.
A cette politique communautariste se rattache également l’obsession du gouvernement à se trouver des imams "sur mesure", dociles et serviles comme ces prétendus imams que la république intronise de temps à autres. Une forfaiture ! Celle-ci n'est pas également sans rappeler la politique coloniale française en Algérie cherchant à instrumentaliser les dignitaires religieux ou féodaux contre le mouvement indépendantiste tout au long du XXe siècle.
Les élections approchent, les enchères politiques grimpant, le gouvernement comme l'opposition vont relancer ce jeu communautariste. Nous le dénonçons par avance. Nos concitoyens juifs doivent refuser l'autorité du CRIF dont les politiques anti palestiniennes invétérées et les pratiques islamophobes les conduiront indéniablement à la catastrophe, ils doivent refuser également l'étrange philosémitisme du gouvernement qui n'a d'autre objet que de jouer sur leurs peurs en les projetant contre leurs concitoyens musulmans . Un philosémitisme d'ailleurs loin d'être exempt lui-même de préjugés sur les juifs. Nos concitoyens musulmans doivent refuser le sous-communautarisme que leur propose cette République et refuser d'écouter les forces politiques françaises obscures qui voudraient instrumentaliser leur désarroi dans un sens sioniste ou anti juif.
Est-il si compliqué d'exiger une bonne fois pour toutes que la loi soit la même pour tous ? Tous ensemble, refusant le sionisme, l'islamophobie, la négrophobie, la romophobie mais aussi les préjugés anti juifs quand ils se présentent et l'antisémitisme traditionnel franchouillard nous sommes forts. Nous pourrons ainsi nous opposer aux lois liberticides prises à la faveur des mesures islamophobes du gouvernement. Et prévenir ainsi la catastrophe à venir que préparent les politiques gouvernementales.
Est-il si compliqué pour Hollande de déclarer que lorsque l'on touche à un cheveu d'un juif mais aussi d'un musulman, d'un noir ou d'un rom on touche à la République entière ? Est il si compliqué pour éviter d'aller au devant de graves tensions sociales de mettre fin au suprématisme blanc et d’œuvrer ainsi à l'avènement d'une Europe enfin décoloniale ?
Est-il si compliqué que les représentants de l'Etat cessent d'insulter les musulmans, les noirs, les Roms. A ce propos nous exigeons que le 1er ministre revienne sur l'expression infamante et diffamante "d'islamo-fasciste" directement né dans le creuset du vocabulaire colonial étasunien et israélien de Guerre des civilisations.
Youssef Boussoumah
L' insupportable jeu raciste de Hollande/ Valls: français de souche / juifs/ musulmans !
En présence du tout-Paris politique et médiatique Hollande a fustigé l'antisémitisme, le racisme, l'homophobie, il a annoncé son intention de durcir les mesures de lutte contre ces fléaux. Jusque là rien que très normal, il est dans son rôle.
Cependant, ce qui l'est moins c'est qu'Hollande a repris à son compte l' expression raciste d’essence coloniale, Français de souche, marquant bien là l'existence au regard du plus haut magistrat d'un corps traditionnel de la nation, blanc, pour reprendre les propos du non moins sinistre Hortefeux.
D'autre part, Hollande, dont chaque terme de l'intervention on l'imagine a été soupesé, a refusé d'employer l'expression d'islamophobie qu'il avait utilisée dans un discours au corps diplomatique le 16 janvier dernier sur les conseils d'un Cambadélis effrayé par d'éventuelles mesures de rétorsion électorales contre le PS suite au serment de Gaza de l'été dernier. Hollande n'a pas plus utilisé celle plus vague de racisme anti musulman.
Sans doute sous la pression d'un Manuel Valls en quête du vote juif et que l'on sait ulcéré par l'emploi du mot islamophobie,
Ce deni du terme d'islamophobie par Hollande est d'autant plus grave qu'il intervient en présence du sioniste Cukierman après que celui ait vanté les mérites de la dirigeante du FN Marine Le Pen et surtout après que celui ait une fois de plus proclamé son islamophobie en déclarant que "les actes de violence subis étaient tous dus à des musulmans". A elle seule cette participation du chef de l'Etat au dîner du CRIF à l'invitation d'un tel personnage est une infamie qui en dit long sur le peu de considération que lequel le chef de l'Etat éprouve pour ses concitoyens dits musulmans. Cet outrage de la République à l'encontre des musulmans même un Dalil Boubakeur peu coutumier d'actes d'héroïsme l'a bien perçu en refusant de participer à cette pitoyable mascarade qu'est ce dîner du CRIF.
En effet, par là même Hollande continue à faire des juifs mais aussi des musulmans, ou des "souchiens" des corps d'exception.
Nous exigeons qu'il mette fin aux mesures de discriminations positives pour les uns ou négatives pour les autres en fonction de ses intérêts politiques bien compris. Nous exigeons que la loi soit la même pour tous. Une revendication tellement évidente qu'elle ferait sourire n'importe quel observateur peu au fait des réalités racistes françaises.
Ce que nous exigeons du gouvernement, du PS comme des autres partis de ce pays c'est de cesser de jouer avec des phénomènes aussi graves que le racisme, de mettre fin à leurs manœuvres tribales. Un coup pour les juifs, un coup pour les musulmans voire zéro pour les noirs ou pour les Roms et l'essentiel pour le corps traditionnel.
Utiliser les termes exacts pour désigner des phénomènes sociaux comme le racisme n'est pas une faveur à monnayer au prorata des dividendes électoraux escomptés.
La réalité est claire. Au delà de tous les discours et professions de foi lénifiantes, la République française qui se proclame universelle et égalitaire est en fait dominée par un pouvoir blanc. Celui ci instrumentalise des minorités de couleur, d'origine, religieuses, réelles ou supposées en dotant de privilèges les unes ou au contraire en accablant les autres, selon leur plus ou moins grande proximité avec le pouvoir central où les bénéfices politiques que celui-ci attend d'elles. Ainsi loin de déplorer dans le fond les actes anti juifs ou antisémites le gouvernement entend bien les instrumentaliser à son seul profit politique.
Ce jeu communautariste est en tout point comparable aux pratiques coloniales en vigueur dans l'Algérie française par exemple où déjà cet antagonisme juifs contre Arabes était un des éléments clefs de la politique française. Le décret Crémieux en ayant été le pilier. François Mitterrand à nouveau avait repris à son compte ces pratiques communautaristes dés le début de son 1er septennat avec l’utilisation de l'UEJF au sein d'SOS Racisme pour casser le mouvement autonome des quartiers et sa marche pour l'égalité. Celles ci avaient été reprises par ses successeurs Jospin et Hollande mais aussi Sarkozy. Elles sont il faut le dire au cœur et à l'origine de tensions sociales entre juifs et musulmans. Des violences que le pouvoir central et ses représentants prétend déplorer mais qu'en fait il entretient par des traitements différenciés des membres de communautés de fait.
En effet l'été dernier après avoir donné raison à Netanyahou et alors que les membres des milices sionistes de la LDJ décidément au dessus des lois avaient toute latitude pour parader et organiser des chasses à l'Arabe, le chef du gouvernement dans le même temps avait gravement insulté les habitants des quartiers populaires et leur avait interdit violemment de manifester leur refus de l'agression israélienne contre Gaza. De là s'en étaient suivis de graves troubles communautaires à Sarcelles notamment dont l'Etat porte l'entière responsabilité. Une politique dont nos concitoyens juifs comme musulmans doivent prendre toute la mesure.
A cette politique communautariste se rattache également l’obsession du gouvernement à se trouver des imams "sur mesure", dociles et serviles comme ces prétendus imams que la république intronise de temps à autres. Une forfaiture ! Celle-ci n'est pas également sans rappeler la politique coloniale française en Algérie cherchant à instrumentaliser les dignitaires religieux ou féodaux contre le mouvement indépendantiste tout au long du XXe siècle.
Les élections approchent, les enchères politiques grimpant, le gouvernement comme l'opposition vont relancer ce jeu communautariste. Nous le dénonçons par avance. Nos concitoyens juifs doivent refuser l'autorité du CRIF dont les politiques anti palestiniennes invétérées et les pratiques islamophobes les conduiront indéniablement à la catastrophe, ils doivent refuser également l'étrange philosémitisme du gouvernement qui n'a d'autre objet que de jouer sur leurs peurs en les projetant contre leurs concitoyens musulmans . Un philosémitisme d'ailleurs loin d'être exempt lui-même de préjugés sur les juifs. Nos concitoyens musulmans doivent refuser le sous-communautarisme que leur propose cette République et refuser d'écouter les forces politiques françaises obscures qui voudraient instrumentaliser leur désarroi dans un sens sioniste ou anti juif.
Est-il si compliqué d'exiger une bonne fois pour toutes que la loi soit la même pour tous ? Tous ensemble, refusant le sionisme, l'islamophobie, la négrophobie, la romophobie mais aussi les préjugés anti juifs quand ils se présentent et l'antisémitisme traditionnel franchouillard nous sommes forts. Nous pourrons ainsi nous opposer aux lois liberticides prises à la faveur des mesures islamophobes du gouvernement. Et prévenir ainsi la catastrophe à venir que préparent les politiques gouvernementales.
Est-il si compliqué pour Hollande de déclarer que lorsque l'on touche à un cheveu d'un juif mais aussi d'un musulman, d'un noir ou d'un rom on touche à la République entière ? Est il si compliqué pour éviter d'aller au devant de graves tensions sociales de mettre fin au suprématisme blanc et d’œuvrer ainsi à l'avènement d'une Europe enfin décoloniale ?
Est-il si compliqué que les représentants de l'Etat cessent d'insulter les musulmans, les noirs, les Roms. A ce propos nous exigeons que le 1er ministre revienne sur l'expression infamante et diffamante "d'islamo-fasciste" directement né dans le creuset du vocabulaire colonial étasunien et israélien de Guerre des civilisations.
Youssef Boussoumah
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
@PierreMinnaert: "... si la loi de notre pays ne vous plaît pas il y a l'Arabie."
Dérapage raciste d'un militant de EELV !
Lui c'est un militant des Verts, il fait partie de ceux qui se sont opposés au fait que les Verts participent au grand meeting contre l'islamophobie de vendredi 6 mars comme ils en avait d'abord l'intention il y a quelques jours. Au motif qu'il s'y trouverait des organisations infréquentables et/ou racistes anti blancs comme le PIR ou proches des Frères musulmans ( sic) comme l'UOIF, PSM, CCIF ou non Charliesques comme les Indivisibles.
Ça c'est son tweet raciste. Car admettons qu'un Français non musulman, un souchien s'oppose à une loi quelconque, évidemment il ne lui viendrait pas à l'esprit de lui dire de dégager de France. Il ne le fait que parce qu'il s'adresse à des indigènes.
Les organisations et partis français qui agissent ainsi commettent une faute très grave. Car c'est un affaiblissement général qu'ils contribuent à nourrir face à la répression d'Etat.
Cette attitude consistant à choisir parmi les victimes du racisme entre celles qui méritent d'être soutenus et ceux que l'on peut laisser crever la gueule ouverte, me fait irrésistiblement penser à une certaine gauche radicale française proche notamment de Jules Guesde et certains milieux libertaires au moment de l'affaire Dreyfus en 1894. Ceux-ci refusèrent de soutenir le "juif Dreyfus" victime d'une accusation antisémite au motif que la priorité des socialistes n'était pas de soutenir "un bourgeois réactionnaire et une religion, le judaïsme".
L'expérience a montré comment ces gens finalement ont été balayés par l'histoire. Exactement comme la gauche française historique s'était structurée au début du XXe siècle autour de la lutte contre l'antisémitisme, la nouvelle gauche sera anti islamophobie ou ne sera plus.
Ce que je ne saurai trop suggérer à cet énergumène c'est de dissoudre les musulmans de France et de s'en commander d'autres sur mesure. Quand un peuple dérange il suffit d'en changer selon la fameuse boutade de Bertolt Brecht moquant une pratique stalinienne.
Néanmoins félicitons les militants des Verts qui maintiennent leur participation au meeting de vendredi . Nous savons qu'ils constituent la majorité des militants sincères de ce parti. Quant au meeting lui-même il s'annonce sous les meilleurs
hospices, les signatures affluent et les opposants à celui -ci s'en mordront les doigts d'ici peu soyons en certains.
Youssef Boussoumah
Dérapage raciste d'un militant de EELV !
Lui c'est un militant des Verts, il fait partie de ceux qui se sont opposés au fait que les Verts participent au grand meeting contre l'islamophobie de vendredi 6 mars comme ils en avait d'abord l'intention il y a quelques jours. Au motif qu'il s'y trouverait des organisations infréquentables et/ou racistes anti blancs comme le PIR ou proches des Frères musulmans ( sic) comme l'UOIF, PSM, CCIF ou non Charliesques comme les Indivisibles.
Ça c'est son tweet raciste. Car admettons qu'un Français non musulman, un souchien s'oppose à une loi quelconque, évidemment il ne lui viendrait pas à l'esprit de lui dire de dégager de France. Il ne le fait que parce qu'il s'adresse à des indigènes.
Les organisations et partis français qui agissent ainsi commettent une faute très grave. Car c'est un affaiblissement général qu'ils contribuent à nourrir face à la répression d'Etat.
Cette attitude consistant à choisir parmi les victimes du racisme entre celles qui méritent d'être soutenus et ceux que l'on peut laisser crever la gueule ouverte, me fait irrésistiblement penser à une certaine gauche radicale française proche notamment de Jules Guesde et certains milieux libertaires au moment de l'affaire Dreyfus en 1894. Ceux-ci refusèrent de soutenir le "juif Dreyfus" victime d'une accusation antisémite au motif que la priorité des socialistes n'était pas de soutenir "un bourgeois réactionnaire et une religion, le judaïsme".
L'expérience a montré comment ces gens finalement ont été balayés par l'histoire. Exactement comme la gauche française historique s'était structurée au début du XXe siècle autour de la lutte contre l'antisémitisme, la nouvelle gauche sera anti islamophobie ou ne sera plus.
Ce que je ne saurai trop suggérer à cet énergumène c'est de dissoudre les musulmans de France et de s'en commander d'autres sur mesure. Quand un peuple dérange il suffit d'en changer selon la fameuse boutade de Bertolt Brecht moquant une pratique stalinienne.
Néanmoins félicitons les militants des Verts qui maintiennent leur participation au meeting de vendredi . Nous savons qu'ils constituent la majorité des militants sincères de ce parti. Quant au meeting lui-même il s'annonce sous les meilleurs
hospices, les signatures affluent et les opposants à celui -ci s'en mordront les doigts d'ici peu soyons en certains.
Youssef Boussoumah
Dernière édition par MO2014 le Lun 2 Mar - 22:08, édité 1 fois
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
Qui a fait cette déclaration ? Ce n'est pas clair. Il y a une série de "demi adresses" mail, avec le nom de Pierre Minnaert connu au contraire comme pro palestinien. Alors ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
C'est bien Pierre Minnaert qui fait partie du groupe qui a obtenu le retrait d'EELV de l'appel au meeting du 6 mars.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
Pro-palestinien, ce salaud? Bah, tu m'en diras tant, on connaît un autre "pro-palestinien" comme Picquet, le "dirigeant" le GU, ex-LCR, qui a été en pointe sur la loi de 2004, comme on voit des gens qui se prétendent anti-islamophobe qui soutiennent encore de nos jours la loi raciste, c'est le double langage des partis blancs, point barre.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Toussaint a écrit:Pro-palestinien, ce salaud? Bah, tu m'en diras tant, on connaît un autre "pro-palestinien" comme Picquet, le "dirigeant" le GU, ex-LCR, qui a été en pointe sur la loi de 2004, comme on voit des gens qui se prétendent anti-islamophobe qui soutiennent encore de nos jours la loi raciste, c'est le double langage des partis blancs, point barre.
C'est clair.
Youssef Boussoumah résume bien la situation :
Pour la direction des Verts, les musulmans sont fréquentables mais sous conditions.
Il faudra quand même que la direction des Verts qui s'offusque de la participation éventuelle de EELV à notre meeting contre l'islamophobie du 6/03, au prétexte qu'il s'y trouve des gens infréquentables comme l'UOIF, le PIR, Les Indivisibles, CCIF et PSM tous d'affreux nazis anti blancs et anti femmes, bien sûr, nous explique pourquoi elle n'a eu aucun état d'âme à marcher pour Charlie aux côtés d'impérialistes de la France Afrique comme Hollande, d'insulteurs de la jeunesse de ce pays comme Valls, de criminels de guerre comme Netanyahou, le boucher de Gaza ou de personnages très douteux comme Petro Porochenko l'ami des partis pro nazis ukrainiens, SVOBODA ou OUN/UPA.
La direction des Verts JV. Placé en tête condamne Pierre Minnaert pour des propos soi disant douteux sur Israël mais ils acceptent tout à fait les accès de xénophobie et d'islamophobie de ce même individu concernant notre meeting du 6 pour lequel ils ont retiré la signature de EELV car pour eux les musulmans ne comptent que pour du beurre !
Le fait qu'il dise à des musulmans supposés de dégager en Arabie, s'il ne sont pas contents, n'est pas du tout offusquant pour les dirigeant se EELV.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
T'as raison mon gars, le double langage c'est une exclusivité des partis dits blancs ! Franchement pénibles tes interventions répétées à la c...Toussaint a écrit:c'est le double langage des partis blancs, point barre.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Oui, en effet, le double langage est une des caractéristiques les plus marquantes de ce qu'on appelle l'Occident, et cela n'est pas nouveau même si les adhérents de partis français républicains blancs font semblant de l'ignorer. Il y a longtemps que cela a été démontré par des analystes qui venaient de ce même champ politique blanc, mais évidemment c'est toujours très vite oublié.
La caractéristique de l'Occident est bien de prolamer des valeurs, des règles et des principes dont il s'affranchit en permanence tout en exigeant des autres qu'ils les respectent sous peine de sanctions.
C'est au coeur du fonctionnement du système politique français par exemple lorsque l'on voit des adhérents de partis au vieux passé criminel ou de jeunes partis absolument compromis avec le néo-colonialisme et le colonialisme s'offusquer que l'on puisse se trouver aux côtés d'organisations musulmanes aux positions sexistes. Ou lorsque l'on voit des crapules comme Hollande justifier l'intervention au Mali par le fait qu'on y voile des femmes de force, ceci dit en Arabie Saoudite, cet immonde personnage va lécher les pieds des Saoud qui font la même chose ou pire, et dans le sud du Mali que sa soldatesque défend des "djihadistes", on excise les femmes. Pas un mot de condamnation n'est sorti du groin de ce porc et pour cause, ce sont ses amis qui excisent... On pourrait citer de multiples exemples dans tous les domaines, y compris dans la création de termes concentrant cela, comme "bénéficiaires d'un plan de consolidation de l'emploi", ou bien d'autres saletés, la droite et la gauche rivalisant dans la virtuosité du travestissement du réel.
La caractéristique de l'Occident est bien de prolamer des valeurs, des règles et des principes dont il s'affranchit en permanence tout en exigeant des autres qu'ils les respectent sous peine de sanctions.
C'est au coeur du fonctionnement du système politique français par exemple lorsque l'on voit des adhérents de partis au vieux passé criminel ou de jeunes partis absolument compromis avec le néo-colonialisme et le colonialisme s'offusquer que l'on puisse se trouver aux côtés d'organisations musulmanes aux positions sexistes. Ou lorsque l'on voit des crapules comme Hollande justifier l'intervention au Mali par le fait qu'on y voile des femmes de force, ceci dit en Arabie Saoudite, cet immonde personnage va lécher les pieds des Saoud qui font la même chose ou pire, et dans le sud du Mali que sa soldatesque défend des "djihadistes", on excise les femmes. Pas un mot de condamnation n'est sorti du groin de ce porc et pour cause, ce sont ses amis qui excisent... On pourrait citer de multiples exemples dans tous les domaines, y compris dans la création de termes concentrant cela, comme "bénéficiaires d'un plan de consolidation de l'emploi", ou bien d'autres saletés, la droite et la gauche rivalisant dans la virtuosité du travestissement du réel.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Sans dire, mais en le disant quand même, la notion d'occident est une notion à la con, pratique.
La notion de parti blanc demeure débile là où on a un parti bourgeois et impérialiste qui sait être raciste quand ça l'arrange.
Ce n'est pas une caractéristique spécifique à ce qui est nommé occident là. C'est le cynisme de l'impérialisme.
La notion de parti blanc demeure débile là où on a un parti bourgeois et impérialiste qui sait être raciste quand ça l'arrange.
La caractéristique de l'Occident est bien de proclamer des valeurs, des règles et des principes dont il s'affranchit en permanence tout en exigeant des autres qu'ils les respectent sous peine de sanctions.
Ce n'est pas une caractéristique spécifique à ce qui est nommé occident là. C'est le cynisme de l'impérialisme.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Indigènes de la République
Allocution de Houria Bouteldja à la Maison de la Littérature à Oslo, le 3 Mars 2015, lors de la conférence « Minorités, nationalisme et États-Nations ».
Je voudrais commencer par rappeler que la conscience française est fortement structurée autour de la mémoire du génocide des Juifs, communément appelé « Shoah », et que cette conscience constitue une colonne vertébrale de l’antiracisme français.
À ce stade, je voudrais évoquer ce que j’appelle des lapsus d’État, et qui s’apparentent à des vérités inconscientes. Il y en a trois :
- Le premier a été prononcé par Raymond Barre, le 3 octobre 1980. Une bombe tue trois personnes devant la synagogue de la rue Copernic, à Paris. Le Premier ministre évoque un « attentat odieux qui voulait frapper des Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic ». Ainsi pour le Premier ministre, les « Israélites » ne sont pas des Français puisqu’ils sont opposés aux « Français innocents ».
– Le second lapsus est fait par Jacques Chirac, président de la République, lors de son allocution du 14 juillet 2004 : « Nous sommes dans une période où les manifestations d’ordre raciste, (…) mettent en cause nos compatriotes juifs ou musulmans ou tout simplement parfois des Français (…) ». Là aussi, les Juifs, tout comme les musulmans, sont distingués du corps national français.
– Le troisième a été prononcé la semaine dernière par François Hollande, quelques jours après la profanation d’un cimetierre juif. Lors de son discours au dîner du CRIF, il a dit : « J’étais la semaine dernière à Sarre-Union, dans ce cimetière dévasté par de jeunes lycéens, Français de souche comme on dit ». Lorsque le président de la République utilise cette expression « Français de souche », il désigne exclusivement des Blancs chrétiens (qui étaient effectivement les auteurs du crime) et exclut de la souche, tant les musulmans que les Juifs.
Ce qu’expriment ces lapsus, ce sont des vérités de l’État français. Alors que le récit national s’est réadapté progressivement après la Seconde Guerre mondiale et que depuis une vingtaine d’années on parle de « civilisation judéo-chrétienne », la catégorie « Juifs » ne constitue toujours pas un corps pleinement légitime de la nation et de son identité. La France reste la fille aînée de l’Église. Pour faire partie du corps légitime de l’État-Nation, il faut cumuler trois critères : être d’origine européenne, chrétien (croyant ou pas, pratiquant ou pas) et blanc de peau. Exemple : quand on est chrétien mais d’origine libanaise, ou blanc de peau mais Turc, on n’est pas Blanc. Il faut cumuler les trois qualités pour être pleinement Blancs et donc parfaitement Français.
Gardez ce propos préliminaire en tête. J’y reviendrai dans le développement de mon intervention et venons-en au sujet de ce débat : « Minorités, nationalisme et États-Nations ».
Le 7 janvier, ont eu lieu dans le coeur de la capitale des attentats criminels et spectaculaires. Des attentats qui ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo et qui ont visé un supermarché casher entraînant la mort de 3 jeunes juifs.
Au sommet de l’État, on a d’abord cherché le retour au calme. L’État devait impérativement éviter que la situation ne dégénère. Il a donc largement encouragé une politique d’union sacrée autour des « valeurs de la République » et plus exactement de l’Occident. La plupart des grandes formations politiques ont suivi le pas, à quelques exceptions près. C’est l’esprit de la manifestation historique du 11 janvier 2015 qui a réuni les grands représentants des grandes nations occidentales et même de l’OTAN. Dans un second temps, l’État français, a renforcé son appareil sécuritaire et législatif contre la communauté musulmane. Pour assurer cette mission, il a convoqué trois de ses plus importants ministères : le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Justice et le ministère de l’Éducation nationale. Tous trois ont mutualisé leurs compétences pour renforcer l’appareil répressif contre les supposés musulmans jugés dans leur ensemble comme potentiellement enclins au jihadisme. Ceci s’est fait avec la complicité d’une grande partie des acteurs sociaux.
Qu’en est-il de la gauche de gauche qui va du Parti de gauche au NPA en passant par les Verts et le PC ? Pour ce qui concerne la question strictement antiraciste, rappelons que cette gauche est :
– d’une part, très fortement imprégnée de la mémoire du génocide des Juifs et des ravages de l’antisémitisme. Et qu’elle est globalement antifasciste avec toutes les nuances qui s’imposent.
– d’autre part, elle est historiquement antiraciste et plutôt anticoloniale, toujours avec les nuances qui s’imposent. Elle est donc généralement favorable à la lutte contre le racisme anti-Noirs, anti-Arabes et anti-Rroms. Mais ce qui caractérise cet antiracisme, c’est qu’il est abstrait et moral. Le racisme n’est pas appréhendé comme structurel et comme créant des catégories statutaires non-officielles, les Blancs et les non-Blancs, à qui l’État va distribuer un pouvoir économique, politique et symbolique de façon inégalitaire. Ainsi, le racisme n’est pas défini comme un système de privilèges, ce qui le vide de toute dimension politique. Pour une grande partie de la gauche de gauche, le racisme reste le fait de l’extrême-droite. Ce qui, bien entendu, innocente cette gauche, l’empêche de penser que le racisme républicain la traverse et l’empêche de faire son propre aggiornamento.
C’est ce qui explique son malaise lorsque ont eu lieu les attentats. Je m’explique :
– les tueurs sont des musulmans. Ils font partie d’un groupe que la gauche se doit de défendre. Un groupe qui est dominé, exploité, écrasé socialement et racialement et qui constitue une communauté de destin, une communauté de condition.
– mais ces tueurs ont visé une autre communauté de destin : les Juifs. Plus qu’une communauté de destin, c’est une communauté sur laquelle la gauche a progressivement refondé sa conscience humaniste.
La gauche se trouve alors devant un dilemme insupportable. Il lui faut à la fois condamner le prétendu antisémitisme de la banlieue que la gauche institutionnelle, la droite et l’extrême-droite lui reproche de nier et en même temps poursuivre sa mission morale et politique de soutenir les pauvres et les exploités. Il faut ici préciser qu’il existe un clivage important qui traverse cette gauche :
– Celle qui refuse de reconnaître l’islamophobie comme un racisme. Cette partie de la gauche a un avantage sur l’autre, c’est qu’elle résout son dilemme par le fait même de nier l’islamophobie.
– Celle, de plus en plus importante, qui commence à reconnaître l’islamophobie. C’est ce courant qui nous intéresse ici.
Cette gauche va résoudre son dilemme avec une pirouette rhétorique. Elle va créer de fausses symétries. Elle va dénoncer dans le même mouvement ET l’islamophobie ET l’antisémitisme. Cette facilité à laquelle elle cède n’a qu’une seule fonction : éviter les questions de fond pour éviter les questions qui fâchent, éviter les questions qui fâchent pour sauver la gauche blanche. Je m’explique.
Moi qui n’appartiens pas à la gauche blanche et qui parle d’un point de vue décolonial, je prétends qu’il y a ici un angle mort dans cette équivalence entre islamophobie et antisémitisme :
Pour nous, il est important d’identifier le lieu de production du racisme : l’État-Nation impérialiste. Le racisme structurel ne peut pas se comprendre si on ne comprend pas d’abord et avant tout la nature des rapports Nord-Sud et la racialisation planétaire de l’humanité pour les besoins de l’exploitation impérialiste. En d’autres termes, on ne peut pas comprendre l’islamophobie si on ne comprends pas la guerre en Afghanistan et en Irak, comme on ne peut pas comprendre la négrophobie si on ne comprend pas la Françafrique et les DOM-TOM. Parallèlement, on ne peut pas comprendre le racisme républicain, si pour la survie de l’État-Nation, on ne comprend pas la nécessité pour lui d’élire un corps de privilégiés, les Blancs, et de distribuer le pouvoir et la richesse en fonction notamment de critères raciaux. Autrement dit, il faut comprendre l’existence du « salaire de la blanchité ». Ce n’est que lorsqu’on comprend cette mécanique que l’on est en capacité de développer une politique efficace. Cette gauche qui aujourd’hui se laisse convaincre par la nécessaire lutte contre l’islamophobie n’en est pas encore à saisir la logique profonde du racisme d’État. Cela dit, le simple fait de se mobiliser contre les lois sécuritaires qui visent les musulmans est un pas significatif qu’il faut savoir apprécier.
Mais la question que je pose ici en tant que militante décoloniale est la suivante : Pourquoi cette gauche tient-elle à associer lutte contre l’islamophobie et lutte contre l’antisémitisme ? Pour ce qui me concerne, je n’ai pas d’opposition de principe à condition d’appliquer la même méthodologie que pour l’islamophobie, le racisme anti-Noir ou le racisme anti-Rrom, c’est à dire identifier le lieu de production de l’antisémitisme. C’est ce que cette gauche se garde bien de faire.
À l’évidence, le lieu de production de l’antisémitisme n’est pas l’État. Les Juifs en France ne sont pas discriminés au travail et au logement, ne sont pas harcelés par la police et ne subissent pas de propagande médiatique antisémite à grande échelle. Si ce n’est pas l’État, d’où vient-il ? Il y a effectivement en France, des partis politiques, notamment le Front national, qui même s’il tente de cacher sa nature profonde reste très antisémite. Comme il y a aussi des groupes identitaires ou néonazis qui le sont très clairement et parmi lesquels se recrutent des profanateurs de tombes juives. Mais ma question reste entière : sont-ils les lieux de production de l’antisémitisme ? Pour ma part, je ne le crois pas. Je crois au contraire qu’ils tirent leur cohérence antisémite de l’existence même de l’État-Nation fondé sur l’identité blanche et chrétienne.
Donc si ni l’État, ni l’extrême-droite ne sont les lieux de production de l’antisémitisme, où se trouve ce lieu ?
Depuis quelques années, il est très tentant d’affirmer que la blanlieue produit de l’antisémitisme. Citons en exemple Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, et Amédy Coulibaly. Tous les trois ont visé et tué des Juifs. Citons aussi en exemple l’alliance entre Dieudonné qui est un humoriste noir très connu avec Alain Soral qui est un militant d’extrême-droite particulièrement hostile aux Juifs. Devant cette nouvelle réalité, la gauche éprouve un très grand malaise. Comment poursuivre son combat historique contre la bête immonde et continuer à défendre les opprimés qui participeraient peu ou prou au « renouveau » de l’antisémitisme ? Son malaise est d’autant plus grand, qu’elle est parfaitement incapable d’identifier le lieu exact de la production de ce « nouvel antisémitisme ». Peut-elle accuser la communauté musulmane sans distinction et sans devenir elle-même raciste ? Peut-elle dénoncer la banlieue sans tomber dans les amalgames les plus grossiers ? Les quartiers populaires, en effet, ne forment pas une unité politique contrairement aux groupes d’extrême-droite qui se revendiquent comme tel. C’est la raison pour laquelle elle cède à la facilité en choisissant de ne pas chercher les causes structurelles ET de l’islamophobie ET de l’antisémitisme. Et c’est la raison pour laquelle elle choisit des slogans creux et apolitiques en associant lutte contre l’islamophobie et lutte contre l’antisémitisme. J’ajoute que c’est la gauche la plus radicale qui se situe sur ce créneau. Car quand elle n’est pas radicale, elle lutte abstraitement contre le racisme et l’antisémitisme, en veillant à nommer, donc à distinguer, donc à hierarchiser, donc à privilégier la lutte contre le racisme anti-Juifs, ce qui bien sûr est pire.
En réalité, ce qu’elle refuse radicalement de faire, et c’est là son véritable angle mort, c’est non pas de combattre l’antisémitisme mais de combattre le philosémitisme d’État. Je prétends pour ma part que si l’on change radicalement de perspective, la lumière jaillit. Sartre disait, « c’est l’antisémitisme qui fait le Juif ». C’est toujours vrai, l’antisémitisme fait toujours le Juif mais sous sa forme philosémite. Et c’est ici que je vous invite à méditer ce que j’ai appelé plus haut des lapsus d’État. Des lapsus qui signifient en gros : on aime les Juifs mais pas trop et surtout à la place qui leur est assignée et en vérité les moins juifs possible.
Quelle est cette place ? Je crois qu’après la Seconde Guerre mondiale et la succession de défaites françaises face à la révolution anticoloniale et progressivement et de manière accélérée dans les années 1980, l’État-Nation a donné aux Juifs deux missions cardinales :
– devenir la bonne conscience blanche et faire de la Shoah une nouvelle « religion civile » en la dépouillant de toute historicité. La commémoration de la Shoah devient en quelque sorte, un solde de tout compte. L’État paie sa dette aux Juifs et se rachète une probité morale. Mais ce faisant, il crée une discrimination mémorielle, puisque tout en instrumentalisant la mémoire du génocide des Juifs, il occulte la mémoire de la traite négrière, ce qui fâche les communautés afro-antillaises, il occulte la mémoire coloniale, ce qui fâche les communautés arabo-musulmanes et africaines, il occulte la mémoire du génocide des Tziganes, ce qui fâche les communautés rroms et qui crée du ressentiment envers les Juifs vus, à juste titre, comme les enfants chéris de la République. C’est ici la première source de l’hostilité de la part des sujets post-coloniaux envers les Juifs.
– devenir les porte-paroles de l’Occident ou plus exactement ses goumiers notamment par le biais d’un autre État-Nation colonial : Israël, qui, lui, a pour mission de garantir les intérêts occidentaux dans le monde. Les Juifs, parce que très majoritairement annexés par le mouvement sioniste au projet israélien, sont ainsi rendus complices de ses crimes comme l’été dernier à Gaza. Je vous invite à lire à ce propos l’excellent livre de Yitzhak Laor, Le nouveau philosémitisme européen et qui dit: « Les pieds et les poings sont ceux de l’Occident, mais nous sommes les bottes et les coups de poings en acier ». Ceux qui instrumentalisent les Juifs au profit des intérêts israéliens sont bien les mouvements sionistes avec la complicité de la France officielle qui se rend chaque année au dîner du Crif et qui fait des organsiations sionistes ses interlocuteurs privilégiés. Cette attitude de l’exécutif français est dénoncé par des associations juives : l’UJFP, l’IJAN ou une Autre voix juive qui y voient à juste titre un danger pour tous les Juifs du monde. Il est important de noter ici que des militants se revendiquant autrefois d’une identité de classe et internationaliste, se sentent obligés aujourd’hui de se revendiquer juifs pour se distinguer de ceux qui confisquent la judéité à des fins idéologiques.
Je ne résiste pas à l’envie de vous raconter l’histoire de ces tirailleurs d’Afrique qui se sont rendus coupables d’atrocités au Maroc pendant la colonisation française. Bien évidemment, ils ont été enrôlés de force par la France et c’est en son nom qu’ils ont commis ces atrocités. Les femmes qui ont été violées et les villages massacrés ont retenu que les plus sauvages étaient les Sénégalais. Cela a laissé des traces indélébiles dans la mémoire du pays. Ils ont amorti la haine des Marocains contre le colon blanc. Aujourd’hui, le parallèle avec les Juifs est édifiant. Les Juifs sont les boucliers, les tirailleurs de la politique impérialiste française et de sa politique islamophobe. Parce qu’ils bénéficient aujourd’hui d’une « racialisation positive » d’une part, et que l’amalgane entre Juifs et sionisme est constamment alimenté d’autre part, ils détournent la colère des damnés de la terre sur eux et en même temps protègent l’infrastructure raciale de l’État-Nation. Ils protègent le corps blanc. C’est là la seconde source du ressentiment anti-Juif qui, comme vous le voyez, n’a rien à voir avec l’antisémitisme européen même si parfois il en prend les formes.
Ainsi, si l’on est clairement anti-raciste et qu’on s’inquiète de la montée de l’extrême-droite qui va viser prioritairement les populations des quartiers et qu’on s’inquiète du sort des Juifs devenus cibles de groupes terroristes, il faut avoir le courage de s’attaquer aux formes actuelles du racisme d’État : islamophobie, négrophobie et rromophobie et s’attaquer au philosémitisme d’État qui est une forme subtile et sophistiquée de l’antisémitisme de l’État-Nation.
Dernière question : qu’est-ce qui empêche la gauche de gauche de lutter contre le philosémitisme d’État ? Ma réponse est sans ambiguïté : elle est elle-même, à quelques exceptions près, peu ou prou philosémite.
Merci.
Houria Bouteldja, membre du PIR
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Salut,
Sur le début du texte, je pense qu'avec des mots que je ne partagent pas forcément Houria Bouteldja identifie un "problème" du moins " une discussion" qui a eu lieu à l'extrême gauche autour de ce qu'elle appelle le "dilemne" qu'elle identifie comme suit :
Si je lis bien entre les lignes, elle explique que le NPA " gauche la plus radicale" s'en sort par une pirouette " condamner l'islamophobie ET l'antisémitisme".
Au passage elle lui donne un bon point, j'ai toujours trouvé cette manière de procéder d'Houria Bouteldja dérangeante mais bon.
Je crois que ce que l'auteure sous estime c'est la possibilité que ça ne soit pas "une pirouette" bien au contraire. Elle considère que ce sont des formules abstraites etc. Je ne crois pas. Je crois qu'agir en plein cœur des mouvements pro-palestiniens pour juguler les théories "du complot juif" n'est pas "abstrait", c'est du concret, du quotidien, pour bien des militants du NPA ou d'ailleurs, et c'est d'ailleurs avant tout pour rendre cette lutte plus efficace.
Ensuite sur le fonds que pose l'auteure.
Si je comprends bien elle explique qu'il faudrait, pour se faire, identifier les lieux de production de l'antisémitisme, ce qui me semble être une bonne idée et pas assez entendue ces dernières semaines à l'extrême gauche.
Ça me semble tout à fait juste.
Là je serais plus partagé. Je pense que les groupes strictement néonazis ne peuvent être considérés comme les lieux de production principaux de l'antisémitisme français car ils ne regroupent pas tellement de monde.
Le FN est lui en proie aussi à un dilemme, faut-il maintenir une veine antisémite dans son discours ou au contraire taper sur les arabes à tout prix quitte à fricoter avec les sionistes ? Je crois que c'est la deuxième option que prend le FN.
Surtout je crois pour ma part que l'extrême droite d'Alain Soral, véhiculée par Dieudonné, est un vrai lieu de production de l’antisémitisme.
Enfin pour en venir au nœud de la question que soulève Bouteldja.
Ensuite :
Au détour d'une phrase et sans le dire explicitement, en parlant de "nouvelle réalité", l'auteure répond donc à sa question : pour elle les quartiers populaires sont les lieux de production de l'antisémitisme et c'est pour ça que la gauche radicale est gênée.
Chacun sa pirouette donc puisque là c'est Bouteldja qui "renverse" la discussion :
Ouch ! Mais qu'est-ce donc que le philosémitisme ? Au passage si l'antisémitisme est un terme tellement utilisé qu'il n'est pas très utile d'expliquer qu'il ne veut pas dire grand chose, réutiliser le terme "sémite" qui ne correspond à rien de réel ne me semble pas judicieux. Enfin si je comprend bien ce que l'auteure dit en substance c'est :
en réalité ce sont les quartiers populaire qui sont de nouveaux producteurs de l'antisémitisme mais tout ça a une cause : c'est parce que l'Etat est pro-juif (ou philosémite).
Ce philosémitisme d’État ferait monter le sentiment des "damnés de la terre" envers les juifs sur deux éléments. 1) On ne parle que de la Shoah à l'école alors qu'on ne parle pas de l'esclavage. C'est vrai que l'on parle bien moins de l'esclavage et de la colonisation dans les écoles françaises que de la Shoah.
2) l'autre visage du philosémitisme d'Etat serait de laisser faire les mouvements sionistes qui assimilent la judeité à Israël, cela aussi serait cause du ressentiment des opprimés à l'égard des juifs.
Je crois que ces deux explications sont partiellement vraies, mais teinté de propos que je ne partage pas, à commencer par le "philosémitisme".
Parce qu'avec de tels mots on en arrive à de tels propos :
Antisémite pour les uns, philosémite pour les autres, mais que cette gauche radicale intéresse ses détracteurs !
Surtout de tels propos sont assez choquants car ils rappellent ceux mettant en avant le soit disant lien entre la judeité, réelle ou supposée, et le "gauchisme".
Encore une fois, je crois que Bouteldja se voile une réalité qui est celle des militantes et militants qui dénoncent depuis bien longtemps ce qu'elle pointe là : sur les deux formes du "philosémitisme" est-ce que H.Bouteldja pense réellement que la gauche radicale, ou l'extrême gauche ne dénonce pas les crimes coloniaux de son propre impérialisme (oui nous étions bien seuls à dénoncer les dernières incursions militaires post-coloniales de l’État français en Afrique) ou que l'on se tait sur le rôle du CRIF dans sa volonté d'assimiler juifs/sionistes et antisionisme/antisémitisme ?
Oui nos forces sont bien faibles, mais sur ces deux élément là, je crois que c'est volontairement oublier beaucoup de ce que font,de ce que disent des militants du NPA ou d'extrême gauche ainsi que tout simplement des communiqués.
A mon avis la raison est la suivante : l'auteure se fait prendre à son propre piège à savoir utiliser comme caractérisation politique la blancheur ou non. En parlant en bloc de la "gauche de la gauche blanche", avec quelques phrases qui disent abstraitement qu'il y a des divergences entre eux (les gens de gauche de gauche blancs), H.B veut créer un contenu réel a la construction idéologique du PIR autour de ce thème "blancs - non-blancs".
Mais à l'épreuve de la réalité il me semble que cela n'est pas fonctionnel : sur les questions précédemment abordées, tout le monde voit bien qu'il y a peu de choses en communs entre le NPA, le PG et le PC. Pour gommer cet état de fait là, Bouteldja est obligée de volontairement "oublier" une grande partie du discours porté par l'extrême gauche.
Sur le début du texte, je pense qu'avec des mots que je ne partagent pas forcément Houria Bouteldja identifie un "problème" du moins " une discussion" qui a eu lieu à l'extrême gauche autour de ce qu'elle appelle le "dilemne" qu'elle identifie comme suit :
" les tueurs sont des musulmans. Ils font partie d’un groupe que la gauche se doit de défendre. Un groupe qui est dominé, exploité, écrasé socialement et racialement et qui constitue une communauté de destin, une communauté de condition.
– mais ces tueurs ont visé une autre communauté de destin : les Juifs
Si je lis bien entre les lignes, elle explique que le NPA " gauche la plus radicale" s'en sort par une pirouette " condamner l'islamophobie ET l'antisémitisme".
Au passage elle lui donne un bon point, j'ai toujours trouvé cette manière de procéder d'Houria Bouteldja dérangeante mais bon.
Je crois que ce que l'auteure sous estime c'est la possibilité que ça ne soit pas "une pirouette" bien au contraire. Elle considère que ce sont des formules abstraites etc. Je ne crois pas. Je crois qu'agir en plein cœur des mouvements pro-palestiniens pour juguler les théories "du complot juif" n'est pas "abstrait", c'est du concret, du quotidien, pour bien des militants du NPA ou d'ailleurs, et c'est d'ailleurs avant tout pour rendre cette lutte plus efficace.
Ensuite sur le fonds que pose l'auteure.
Si je comprends bien elle explique qu'il faudrait, pour se faire, identifier les lieux de production de l'antisémitisme, ce qui me semble être une bonne idée et pas assez entendue ces dernières semaines à l'extrême gauche.
À l’évidence, le lieu de production de l’antisémitisme n’est pas l’État. Les Juifs en France ne sont pas discriminés au travail et au logement, ne sont pas harcelés par la police et ne subissent pas de propagande médiatique antisémite à grande échelle
Ça me semble tout à fait juste.
Mais ma question reste entière : sont-ils [les groupes d'extrême droite] les lieux de production de l’antisémitisme ? Pour ma part, je ne le crois pas.
Là je serais plus partagé. Je pense que les groupes strictement néonazis ne peuvent être considérés comme les lieux de production principaux de l'antisémitisme français car ils ne regroupent pas tellement de monde.
Le FN est lui en proie aussi à un dilemme, faut-il maintenir une veine antisémite dans son discours ou au contraire taper sur les arabes à tout prix quitte à fricoter avec les sionistes ? Je crois que c'est la deuxième option que prend le FN.
Surtout je crois pour ma part que l'extrême droite d'Alain Soral, véhiculée par Dieudonné, est un vrai lieu de production de l’antisémitisme.
Enfin pour en venir au nœud de la question que soulève Bouteldja.
Depuis quelques années, il est très tentant d’affirmer que la banlieue produit de l’antisémitisme.
Ensuite :
Devant cette nouvelle réalité, la gauche éprouve un très grand malaise.
Au détour d'une phrase et sans le dire explicitement, en parlant de "nouvelle réalité", l'auteure répond donc à sa question : pour elle les quartiers populaires sont les lieux de production de l'antisémitisme et c'est pour ça que la gauche radicale est gênée.
Chacun sa pirouette donc puisque là c'est Bouteldja qui "renverse" la discussion :
En réalité, ce qu’elle refuse radicalement de faire, et c’est là son véritable angle mort, c’est non pas de combattre l’antisémitisme mais de combattre le philosémitisme d’État.
Ouch ! Mais qu'est-ce donc que le philosémitisme ? Au passage si l'antisémitisme est un terme tellement utilisé qu'il n'est pas très utile d'expliquer qu'il ne veut pas dire grand chose, réutiliser le terme "sémite" qui ne correspond à rien de réel ne me semble pas judicieux. Enfin si je comprend bien ce que l'auteure dit en substance c'est :
en réalité ce sont les quartiers populaire qui sont de nouveaux producteurs de l'antisémitisme mais tout ça a une cause : c'est parce que l'Etat est pro-juif (ou philosémite).
Ce philosémitisme d’État ferait monter le sentiment des "damnés de la terre" envers les juifs sur deux éléments. 1) On ne parle que de la Shoah à l'école alors qu'on ne parle pas de l'esclavage. C'est vrai que l'on parle bien moins de l'esclavage et de la colonisation dans les écoles françaises que de la Shoah.
2) l'autre visage du philosémitisme d'Etat serait de laisser faire les mouvements sionistes qui assimilent la judeité à Israël, cela aussi serait cause du ressentiment des opprimés à l'égard des juifs.
Je crois que ces deux explications sont partiellement vraies, mais teinté de propos que je ne partage pas, à commencer par le "philosémitisme".
Parce qu'avec de tels mots on en arrive à de tels propos :
Dernière question : qu’est-ce qui empêche la gauche de gauche de lutter contre le philosémitisme d’État ? Ma réponse est sans ambiguïté : elle est elle-même, à quelques exceptions près, peu ou prou philosémite.
Antisémite pour les uns, philosémite pour les autres, mais que cette gauche radicale intéresse ses détracteurs !
Surtout de tels propos sont assez choquants car ils rappellent ceux mettant en avant le soit disant lien entre la judeité, réelle ou supposée, et le "gauchisme".
Encore une fois, je crois que Bouteldja se voile une réalité qui est celle des militantes et militants qui dénoncent depuis bien longtemps ce qu'elle pointe là : sur les deux formes du "philosémitisme" est-ce que H.Bouteldja pense réellement que la gauche radicale, ou l'extrême gauche ne dénonce pas les crimes coloniaux de son propre impérialisme (oui nous étions bien seuls à dénoncer les dernières incursions militaires post-coloniales de l’État français en Afrique) ou que l'on se tait sur le rôle du CRIF dans sa volonté d'assimiler juifs/sionistes et antisionisme/antisémitisme ?
Oui nos forces sont bien faibles, mais sur ces deux élément là, je crois que c'est volontairement oublier beaucoup de ce que font,de ce que disent des militants du NPA ou d'extrême gauche ainsi que tout simplement des communiqués.
A mon avis la raison est la suivante : l'auteure se fait prendre à son propre piège à savoir utiliser comme caractérisation politique la blancheur ou non. En parlant en bloc de la "gauche de la gauche blanche", avec quelques phrases qui disent abstraitement qu'il y a des divergences entre eux (les gens de gauche de gauche blancs), H.B veut créer un contenu réel a la construction idéologique du PIR autour de ce thème "blancs - non-blancs".
Mais à l'épreuve de la réalité il me semble que cela n'est pas fonctionnel : sur les questions précédemment abordées, tout le monde voit bien qu'il y a peu de choses en communs entre le NPA, le PG et le PC. Pour gommer cet état de fait là, Bouteldja est obligée de volontairement "oublier" une grande partie du discours porté par l'extrême gauche.
Dernière édition par Jonhy le Ven 13 Mar - 19:43, édité 2 fois
Jonhy- Messages : 211
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Indigènes de la République
Allocution de Houria Bouteldja à la Maison de la Littérature à Oslo, le 3 Mars 2015
Tiens, il y a des textes d'extrême droite sur ce forum maintenant ?
(j'essaie d'en sourire, mais c'est à vomir)
Re: Indigènes de la République
Non, ce n'est pas un texte d'extrême-droite. Inutile de caricaturer. L'analyse de Jonhy est très intéressante. Il souligne bien les ambiguités et les confusions de Bouteldja, même si celle-ci dit aussi des choses justes.Eleanor a écrit:Allocution de Houria Bouteldja à la Maison de la Littérature à Oslo, le 3 Mars 2015
Tiens, il y a des textes d'extrême droite sur ce forum maintenant ?
(j'essaie d'en sourire, mais c'est à vomir)
L'antisémitisme est aujourd'hui le produit de divers facteurs :
-La tradition antisémite française encore très vivace, qui ne demande qu'à renaître. Le virus est toujours présent, même si l'antisémitisme n'est plus défendable publiquement depuis 1945.
-L'assimilation des Juifs à la politique d'Israël - les Sionistes font le forcing pour les "mouiller" et renforcer le communautarisme juif - déclenche inévitablement des réactions hostiles. Le CRIF et la politique de l'Etat d'Israël, soutenu par les gouvernements français, comme le souligne Bouteldja, sont de forts vecteurs d'antisémitisme.
-Le ressenti deux poids/deux mesures par toute une partie de la jeunesse, d'où le succès de Dieudonné.
Ces divers"catégories" d'antisémitisme peuvent parfaitement converger, se mélanger.
La politique de l'extrême-gauche.
Bouteldja nous somme de dénoncer ce qu'elle appelle le "philosémitisme" de l'Etat et des médias. Nous ne l'avons pas attendu pour dénoncer le soutien du gouvernement français aux bombardements de Gaza, la lèche faite au CRIF etc. Mais qu'elle ne compte pas sur nous pour débusquer les "Juifs" dans le gouvernement ou dire que le gouvernement est "au service des Juifs". Ce qu'elle dit implicitement en "langage de sociologue".
Ses conceptions "racialistes" conduisent Bouteldja à classer la population en communautés en fonction de leurs religions et leurs origines. Donc, en substance, on devrait choisir entre "les Juifs soutenus par le pouvoir" et les Indigènes.
Ce sont des conceptions évidemment très dangereuses qui, sur le terrain, peuvent amener à flatter les préjugés antisémites dans un langage qui ne serait plus celui du sociologue...
Il n'y a pas de priorité, de hiérarchie à adopter dans la lutte contre TOUS les racismes. Il est difficile de savoir comment la situation évoluera, mais on ne peut rien exclure, même pas une convergence de l'islamophobie et de l'antisémitisme... traditionnel.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Fondamentalement, ce qu'il faut retenir et qui concentre son propos c'est ce passage :
Houria est une imbécile et seuls ceux qui s'éblouissent à la lecture d'un propos bien léché, littéraire souvent pompeux, peuvent se laisser prendre.
Si l'Etat-Nation cherche à se protéger, c'est non pas contre une minorité "non-blanche" - terrain de prédilection de HB, non pas pour défendre un corps blanc mais contre la classe antagoniste indépendamment de sa couleur - la classe ouvrière. HB reste aujourd'hui comme hier sur le champ racialiste et rejette à chacune de ses phrases de manière souvent inconsciente la lutte des classes. Les références "marxisantes" dont se pare parfois le discours du PIR n'est là que pour détourner le regard de l'interlocuteur d'un propos purement racialiste voire raciste. Pourquoi ? Simplement le PIR a besoin de se construire et pour se construire doit s'attirer des organisations ouvrières dont la surface militante sinon médiatique, pourrait devenir l'étrier qui lui fait cruellement défaut. Le PIR a fait le choix de miser sur le NPA depuis sa création, elle continue donc son oeuvre avec la complicité très active de militant à la Toussaint !
Du PIR, Houria est pour moi la PIRe.
Ils protègent le corps blanc. Qui sont ces damnés de la terre contre qui cet Etat-Nation détourneraient la colère pour protéger ce corps blanc ? Quel est donc ce corps blanc qui aurait besoin que l'on dresse un mur pour la défendre ? La minorité non-blanche ?HB a écrit:Parce qu’ils bénéficient aujourd’hui d’une « racialisation positive » d’une part, et que l’amalgane entre Juifs et sionisme est constamment alimenté d’autre part, ils détournent la colère des damnés de la terre sur eux et en même temps protègent l’infrastructure raciale de l’État-Nation. Ils protègent le corps blanc. C’est là la seconde source du ressentiment anti-Juif qui, comme vous le voyez, n’a rien à voir avec l’antisémitisme européen même si parfois il en prend les formes.
Houria est une imbécile et seuls ceux qui s'éblouissent à la lecture d'un propos bien léché, littéraire souvent pompeux, peuvent se laisser prendre.
Si l'Etat-Nation cherche à se protéger, c'est non pas contre une minorité "non-blanche" - terrain de prédilection de HB, non pas pour défendre un corps blanc mais contre la classe antagoniste indépendamment de sa couleur - la classe ouvrière. HB reste aujourd'hui comme hier sur le champ racialiste et rejette à chacune de ses phrases de manière souvent inconsciente la lutte des classes. Les références "marxisantes" dont se pare parfois le discours du PIR n'est là que pour détourner le regard de l'interlocuteur d'un propos purement racialiste voire raciste. Pourquoi ? Simplement le PIR a besoin de se construire et pour se construire doit s'attirer des organisations ouvrières dont la surface militante sinon médiatique, pourrait devenir l'étrier qui lui fait cruellement défaut. Le PIR a fait le choix de miser sur le NPA depuis sa création, elle continue donc son oeuvre avec la complicité très active de militant à la Toussaint !
Du PIR, Houria est pour moi la PIRe.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Eugene Duhring a écrit:Fondamentalement, ce qu'il faut retenir et qui concentre son propos c'est ce passage :Si l'Etat-Nation cherche à se protéger, c'est non pas contre une minorité "non-blanche" - terrain de prédilection de HB, non pas pour défendre un corps blanc mais contre la classe antagoniste indépendamment de sa couleur - la classe ouvrière.HB a écrit:Parce qu’ils bénéficient aujourd’hui d’une « racialisation positive » d’une part, et que l’amalgane entre Juifs et sionisme est constamment alimenté d’autre part, ils détournent la colère des damnés de la terre sur eux et en même temps protègent l’infrastructure raciale de l’État-Nation. Ils protègent le corps blanc. C’est là la seconde source du ressentiment anti-Juif qui, comme vous le voyez, n’a rien à voir avec l’antisémitisme européen même si parfois il en prend les formes.
"Indépendamment de sa couleur". Les opposants au féminisme pourraient ajouter "indépendamment de son sexe".Ces hommes militants du patriarcat défendaient les privilèges sexistes (à "l'insu de leur plein gré") dont ils bénéficiaient en matière de salaire, en matière de carrière... et ne comprenaient pas consciemment ou inconsciemment, que c'est l'exploitation capitaliste et sa division du travail qui générait une hiérarchie et une concurrence qui divisaient la classe ouvrière. Ces hommes qui s'estimaient être les plus qualifiés pour décider à la place des femmes ce qui était nécessaire ou non à l'émancipation des ouvrières... et qui jetaient l'anathème de division non pas sur les phénomènes réels mais sur les combattantes du féminisme.
La similitude est grande avec les discriminations racistes et la mise en concurrence des travailleurs des catégories racisées. Tout comme lors des luttes féministes, les bénéficiaires des privilèges relatifs du racisme systémique se dressent frontalement contre les mulsumans, les noirs, les roms... pour reproduire et maintenir une hiérarchie à leur avantage, y compris lorsque les immigrés s'organisent et luttent contre l'ennemi commun comme le montrait les grèves à Citroen en 1982 :
https://youtu.be/IB08Did6Q6Q
où les médias et les politique ont tout de suite pointé du doigt le contenu « islamique » de cette lutte, ses manipulations de « khomeynistes », sans parler concept d'islamogauchistes... Ces situations se sont répétées depuis, dans des formes différentes et trouvant une expression politique plus institutionnelles et systémique qui ont débouché sur les lois islamophobes de 2004 à aujourd'hui.
Les véritables diviseurs de la classe ouvrière ne sont donc pas ceux qui analysent ces productions hiérarchiques parmi les travailleurs, non pas ceux qui luttent pour ne plus les subir, non pas ceux qui s'organisent et luttent, mais bien ceux qui les nient au profit tout relatif des strates supérieures de cette hiérarchie et surtout au profit du véritable adversaire : l'état colonial.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
C'est cette façon de poser les problèmes que je trouve la plus inquiétante chez H.B. Car, en langage simple "philosémite" signifie "ami des Juifs". H.B. reproche donc à l'extrême-gauche d'être trop ami des Juifs. Elle ne dit même pas des Sionistes et/ou de l'Etat d'Israël - que les trotskistes ont tout de même dénoncés des dizaines d'années avant la naissance des Indigènes.H.B.
qu’est-ce qui empêche la gauche de gauche de lutter contre le philosémitisme d’État ? Ma réponse est sans ambiguïté : elle est elle-même, à quelques exceptions près, peu ou prou philosémite
Comme elle est universitaire, elle sait que "les mots sont importants". Elle les choisit à dessein. Alors, jusqu'où va-t-elle aller dans cette direction ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Quand on est féministe matérialiste, on sait que les femmes subissent une exploitation spécifique en tant que femmes. Contrairement à ce qu'affirme ce texte, les musulmans ne sont pas exploités en tant que musulmans. Il y a, comme dans toute religion, des exploiteurs et des exploités parmi les musulmans.
Quand on lit un texte qui affirme que le problème de l'extrême gauche c'est qu'elle aime les juifs, si on connait l'histoire on sait que c'est un texte d'extrême droite.
La même Houria Bouteldja s'était déjà prononcée contre le droit à l'IVG pour les palestiniennes (voir là). A ce niveau, il faut la reconnaître pour ce qu'elle est : une ennemie politique.
Quand on lit un texte qui affirme que le problème de l'extrême gauche c'est qu'elle aime les juifs, si on connait l'histoire on sait que c'est un texte d'extrême droite.
La même Houria Bouteldja s'était déjà prononcée contre le droit à l'IVG pour les palestiniennes (voir là). A ce niveau, il faut la reconnaître pour ce qu'elle est : une ennemie politique.
Re: Indigènes de la République
Il faut se garder de vouloir simplifier et tout ramener à l'extrême-droite. Les partis, organisations, individus ne sont pas parfaits. Ils sont parcourus de contradictions. Le mouvement ouvrier et ses dirigeants ont par exemple été longtemps imprégnés de l'antisémitisme. Suffit de voir l'attitude de Guesdes ou de Lissagaray (auteur d'un excellent livre sur la Commune).Eleanor
Quand on lit un texte qui affirme que le problème de l'extrême gauche c'est qu'elle aime les juifs, si on connait l'histoire on sait que c'est un texte d'extrême droite.
Ce n'est pas parce qu'un parti dérive sur un point qu'il faut aussitôt considérer qu'il est passé dans l'autre camp voire dans celui des fachos. Cette démarche simpliste est par exemple celle, sur ce forum, de gens qui traitent LO de "secte raciste" en raison de sa complaisance envers certaines mesures et campagnes islamophobes. Ils n'envisagent pas que LO puisse évoluer, se reprendre etc.
En ce qui concerne le PIR, oui, il y a des aspects très inquiétants dans son discours. Va-t-il évoluer vers une sorte de "dieudonnisme intellectuel" ? Va-t-il se reprendre sous la pression de certains de ses membres ? Ce parti n'a pas vraiment de base sociale et cherche à s'en constituer une. Il cherche à exister. S'ils se développe un peu, nous verrons ce qu'il deviendra. Tout n'est pas joué d'avance.
Ca n'empêche pas bien sûr de le critiquer sans complaisance...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Eleanor a écrit:
La même Houria Bouteldja s'était déjà prononcée contre le droit à l'IVG pour les palestiniennes (voir là).
Encore un falsificateur... la citation exacte exacte et non modifiée est :
http://indigenes-republique.fr/intervention-dhouria-bouteldja-au-iveme-congres-international-du-feminisme-islamique/Un autre exemple : Une amie me racontait à son retour d’un voyage de solidarité en Palestine comment des femmes françaises abordaient des femmes palestiniennes en leur demandant si elles utilisaient des moyens de contraception pour contrôler leurs grossesses. D’après mon amie, les palestiniennes ne comprenaient même pas qu’on puisse leur poser ce genre de questions tellement selon elles l’enjeu démographique en Palestine est important. Leur perspective est tout à fait autre. Pour beaucoup de femmes palestiniennes, faire des enfants est un acte de résistance face au nettoyage ethnique israélien.
on est bien loin du prise de position contre l'IVG d'Houria B., mais le trucage et la falsification sont des méthodes pour certains ici.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
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