LONDRES (AP) — Après avoir été la cible de divers projectiles lancés par des manifestants pacifistes ce week-end à Dublin, Tony Blair a annulé lundi une apparition publique prévue à Londres pour promouvoir ses "Mémoires" en raison des inquiétudes liées à de possibles actions de protestation.
L'ex-Premier ministre britannique a précisé qu'il "ne souhaitait pas que le public soit dérangé par la pagaille inévitable causée par des protestataires" à l'occasion de sa venue mercredi à la librairie Waterstone dans le centre de Londres.
"Je sais que la police métropolitaine ferait comme toujours un superbe travail" face à d'éventuels fauteurs de troubles, "mais je ne souhaite pas imposer" à la police une "tension supplémentaire, simplement pour une séance de dédicace" d'un ouvrage, a déclaré Tony Blair dans un communiqué.
Samedi, des manifestants protestant contre sa décision d'engager le Royaume-Uni dans la guerre en Irak avaient jeté des chaussures et des oeufs dans sa direction à son arrivée dans une librairie de Dublin pour une séance de dédicace de "Mémoires" ("A Journey", en anglais), ouvrage dans lequel il défend sa politique pendant ses dix années de pouvoir.
Des manifestants pacifistes envisageaient de se rassembler devant la librairie à Londres, et Tony Blair a précisé qu'il s'inquiétait également de possibles troubles causés par le Parti national britannique, une formation d'extrême droite.
Le directeur général de Waterstone Dominic Meyers a précisé que l'annulation de la séance de dédicace était une source de "regret", observant que les "actions probables d'une minorité" empêchaient les clients de la librairie de pouvoir rencontrer l'ancien Premier ministre britannique. D'après Tony Blair, "A Journey" se "vend de façon fantastique". L'ouvrage pointe actuellement en tête de la liste britannique d'Amazon en Grande-Bretagne et fait partie des dix meilleurs ventes de sa liste aux Etats-Unis.
Le livre, pour lequel l'ex-leader travailliste a reçu une avance de quatre millions de livres sterling (4,7 millions d'euros), a déclenché des actions de protestation dans les rangs de ses opposants, en particulier au sujet de l'invasion de l'Irak en 2003. AP