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Message  verié2 Dim 26 Juin - 15:14

Nico 37
Seul le mouvement ouvrier peut venir à bout de la démagogie, pas la petite bourgeoisie politicarde prétentieuse...

Voilà, tu as tout dit. Et les intellos du genre Fourest ont beau se gargariser de leurs arguments et répéter qu'ils ont mis Marine Le Pen "en difficulté", c'est du bidon : ils n'ont convaincu que les convaincus, essentiellement leur milieu.

Que des gens du FN l'aient trouvée trop "politiquement correcte", c'est fort possible. La nouvelle ligne laico-féministe-républicaine ne doit pas être appréciée par tous les fachos. Mais elle n'a pas de concurrence à droite d'elle...

verié2

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Message  Gauvain Lun 27 Juin - 22:33

Une quinzaine d'apprentis fachos se font mettre minables par des camarades NPA et SUD. Leur communiqué est rigolo.

LE FNJ PRIS À PARTI PAR DES MILITANTS DU NPA : IL N’EXISTE PAS DE ZONES DE NON-DROIT !
Publié par Paul-Alexandre Martin le 27 juin 2011 – 20 h 29 minPas de commentaire
LE FNJ PRIS À PARTI PAR DES MILITANTS DU NPA : IL N’EXISTE PAS DE ZONES DE NON-DROIT !

Communiqué de presse de Perceval Noet, Secrétaire départemental du Front national de Paris

Le Front national de la jeunesse d’île-de-France avait prévu, en cette matinée du 27 juin, une distribution de tracts avec l’aide de quinze militants devant l’usine PSA de Citroën à Aulnay-sous-Bois afin de dénoncer la possible délocalisation du site auprès des ouvriers. Alors même que nos militants se mirent en action, une trentaine de militants du NPA et du syndicat SUD les ont violemment pris à parti en les injuriant et en tentant de saisir leurs tracts pour les déchirer.

Un de nos militants d’origine extra-européenne a été insulté pour la seule raison d’être un patriote français, les militants d’extrême-gauche jugeant « qu’il trahissait sa couleur et ses origines« . Nos militants y compris les femmes ont été bousculées, de façon à être intimidés.

Le Front national de la jeunesse dénonce cette preuve du communautarisme du NPA et de leurs sbires qui pensent avoir le monopole du vote des français d’origine immigrée.

Par la suite, alors que nos militants voulurent mener à bien leur action, invoquant que la démocratie supposait que le débat d’idées puisse avoir lieu partout, le camp d’en face leur rétorqua « qu’il emmerdait la démocratie« .

Le Front national de la jeunesse d’Île-de-France dénonce fermement ce terrorisme intellectuel et cette impunité des militants d’extrême gauche qui, comme les caïds des quartiers populaires, pensent qu’il existe des zones de non-droit sur lesquelles ils exercent la loi.

Le FNJ tient également à rappeler que, contrairement au NPA, il est un grand mouvement patriotique et républicain dont la vocation est le rassemblement de tous les Français autour de la nation et qu’il n’exerce aucune forme de discrimination sur la base de l’origine sociale, ethnique, ou religieuse.

Enfin le Front national de la jeunesse d’Île-de-France, qui s’est fait étiqueter ce matin de « serviteur de la bourgeoisie« , rappelle au NPA que d’après les sondages, Marine le Pen serait largement en tête chez les ouvriers et le classes populaires. Le FNJ certifie cependant qu’au vu des positions du NPA sur l’immigration, ce parti n’est rien d’autre que le serviteur des intérêts de Madame Parisot et du grand capital.

http://***www.fnjeunesse.fr/?p=3878
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Message  sylvestre Mar 28 Juin - 12:04

http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/06/27/psa-aulnay-le-fn-rate-son-operation/

27 juin 2011  

PSA-Aulnay: le FN rate son opération

Tentative de tractage du FN sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois/ D.R

Une dizaine de militants FN ont voulu tracter lundi 27 juin à PSA-Aulnay

Le FN avait prévu lundi 27 juin de faire une diffusion de tracts devant l'usine Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une usine menacée de fermeture, comme l'a révélé la CGT, ce que dément de manière alambiquée et pas vraiment convaincante la direction du groupe automobile.

Rendez-vous était donc pris porte 3 en tout début d'après-midi au moment du changement d'équipe. Une petite dizaine de militants frontistes -tous extérieurs à l'usine- se sont rendus sur place emmenés par Cyril Bozonnet, le responsable FN d'Aubervilliers, et par Gilles Clavel, le secrétaire départemental du 93. Un "comité d'accueil" beaucoup plus important en nombre les y attendait, formé de syndicalistes SUD et CGT locaux auxquels s'étaient joints des militants du NPA d'Olivier Besancenot.

Après une longue période d'observation des deux côtés du site, et à l'arrivée des premiers cars des équipes de l'après-midi, Cyril Bozonnet donnait le signal. "On va aller à la rencontre des masses laborieuses" intimait-il à sa petite troupe. "Non aux délocalisations!, il faut sauver PSA à Aulnay", "Délocalisations = licenciements, une solution : la Nation!", "Ne laissons pas mourir nos industries; avec Marine Le Pen, remettons l'économie au service des Français", pouvait-on lire sur les tracts du FN. Des tracts qui ont vite fait de rejoindre le bitume, après qu'un détachement de syndiqués SUD et de quelques NPA a déboulé au tout début de la diffusion. Bousculades, empoignades, cris : "FN dégage", "On veut pas des fascistes", d'un côté ; "Collabos", "On est en démocratie", de l'autre.

Dialogue. - "Vous vous trompez de combat. On vient là pour donner un coup de main aux salariés!

-Vous n'avez rien à faire ici !

- Dans trois ans, vous avez plus d'usine!

- C'est nouveau que les fascistes défendent les ouvriers! Dehors!"

Pendant ce temps là, cars, voitures et motos s'engouffrent dans l'usine, saluant de la main ou du klaxon, les syndicalistes à l'entrée, dont Mohamed Khenniche, le secrétaire général de SUD-Peugeot Citroën Aulnay. Lesquels distribuent leurs propres tracts en réponse. Devant l'entrée, ils sont en grande majorité, noirs ou maghrébins. Ce qui déclenchera la réflexion à voix haute d'une militante frontiste, évoquant l'éventuelle fermeture du site: "Ils vont être contents, ils vont toucher et les allocs et le chômage". Les militants du FN partiront quelques minutes plus tard.

Un peu plus tôt, Philippe Julien de la CGT, rappelait qu'il y avait une tradition de syndicalisme qui a parfois flirté avec l'extrême droite à PSA-Aulnay. Il citait les scores du SIA (syndicat indépendant de l'automobile) - qui a pris le relais des anciennes structures CSL et CFT- : 36% dans le collège ouvrier et 40% tous collèges confondus.



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Message  Roseau Sam 2 Juil - 7:42

http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/I07015083/jean-louis-servan-schreiber-questionne-le-pen-sur-l-antisemitisme-et-l-accusation-de-torture-en-algerie.fr.html
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Message  nico37 Sam 2 Juil - 12:01

Exclusion ou suspension de l'élu FN ? Posté le 30/06/2011 à 15:37

Yvan Benedetti comparaissait ce mercredi devant la commission des conflits du FN. Ce proche de Bruno Gollnisch, conseiller municipal de Vénissieux, devait répondre de quatre reproches : la participation à une manifestation parallèle à celle du FN lors du 8 mai, l'agression du nouveau secrétaire départemental jeunes du FN, un communiqué de presse un peu trop grinçant à l'égard de Marine Le Pen et des propos antisémites tenus à une étudiante en journalisme. "Je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangé", nous a confié l'intéressé, au sortir de la convocation. Selon lui, les échanges ont été "courtois". Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen qui siègent à la commission sont intervenus à plusieurs reprises.
Au final, la commission a émis un avis, recommandant la suspension d'Yvan Benedetti pour deux ans. C'est Marine Le Pen qui tranchera, ce vendredi ou en début de semaine prochaine. Elle devrait soit suivre cette sentence, soit aller au-delà et prononcer l'exclusion de l'élu vénissian. "Le suspendre deux ans, c'est un peu comme l'exclure, il ne reviendra sans doute pas", souffle un proche de Marine Le Pen.

COMMUNIQUE D' YVAN BENEDETTI

Il se dit et s’écrit beaucoup trop de choses depuis mon passage devant la commission des conflits du Front National, le mercredi 29 juin 2011.

Durant plus d’une heure, j’ai eu l’occasion de répondre point par point aux nombreux chefs d’accusation dont je faisais l’objet, que ce soit à propos du communiqué de soutien à Marine Le Pen que j’avais publié en réaction à l’annulation del’invitation de la présidente du Front National sur Radio J ou encore des déclarations que me prêtait une élève en école de journalisme, en mal de publicité et à la recherche d’une bonne note à ses examens de fin d’année.

Je ne suis ni dans l’après-FN, ni dans l’après-Le Pen, mais toujours membre du Front National dont j’ai défendu les couleurs à toutes les dernières élections législatives, municipales, régionales et cantonales. Avec beaucoup d’autres, derrière Jean-Marie Le Pen, nous avons fait face à l’adversité pour maintenir à flots le mouvement, suite à la déroute des élections législatives de 2007, jusqu’à la renaissance électorale des régionales de 2010. J’ai été, avec ma collègue DanicaLjustina, un des rares élus lors des municipales de 2008. Lors du dernier congrès du mouvement, qui s’est tenu à Tours le 16 janvier, les adhérents du Front m’ont fait l’honneur de m’élire en bonne place au Comité central. Il me semble qu’aujourd’hui,personne ne peut douter de mon attachement à notre mouvement et à ses militants que j’ai appris à connaître et à aimer tout au long de mon engagement militant.

Je suis donc serein, dans l’attente de la décision de la Présidente du Front National.

Yvan BENEDETTI
Conseiller municipal de Vénissieux
Membre du Comité central du Front National
Secrétaire départemental adjoint du Rhône

nico37

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Message  nico37 Lun 4 Juil - 18:38

Le grand ménage continue au FN Dominique Albertini - Le Journal du Dimanche samedi 02 juillet 2011

Après une première tournée d'expulsions en avril, le parti de Marine Le Pen devrait prochainement pousser vers la sortie un très proche de Bruno Gollnisch. Purge ou simple lifting “dédiabolisant”?

Secrétaire départemental FN du Rhône, Yvan Benedetti n’a jamais caché son hostilité à Marine Le Pen, ni sa sympathie pour les idées nationalistes radicales. Ce sont elles qui l’ont conduit devant la commission de discipline du parti mercredi. Lui et plusieurs autres militants pourraient faire l’objet de sanctions allant jusqu’à l’expulsion du Front National.

Il est notamment reproché au conseiller municipal de Venissieux de s’être déclaré “antisioniste, antisémite, antijuif” devant un journaliste. Péché mortel en ces temps de dédiabolisation : une suspension de deux ans aurait été requise, la décision finale revenant à Marine Le Pen. Seulement, Yvan Benedetti est également un proche de Bruno Gollnisch, rival malheureux de cette dernière. Et dénonce dans sa probable mise à l’écart “une véritable purge pour isoler et marginaliser” son champion.

Bras tendus

Celui-ci s’est fait discret depuis sa défaite face à Marine Le Pen. Pré-retraite ou réserve tactique? “Si elle n’est pas au second tour en 2012, ça pourrait basculer”, admet un mariniste. D’où la thèse d’une purge préventive. En avril déjà, une quinzaine de gollnischiens -la plupart issus de leur place forte, Rhône-Alpes- ont été mis à la porte. Pour insubordination, comme ce cadre de l’Ain démissionnaire à quelques jours des cantonales. Ou pour ultradicalisme : le jeune Alexandre Gabriac, coupable de salut hitlérien, mais aussi un membre du DPS (le service de sécurité du FN) accusé de gérer un blog néonazi. Dans une lettre à Marine Le Pen, celui-ci menace : “Dois-je vous donner la liste de gens dont nous avons une photo bras tendus, de vos proches au DPS et même au bureau politique et au comité central?” Ambiance...

Du côté de la direction du parti, on nie toute épuration : "On demande seulement que les cadres du mouvement soient disciplinés et efficaces. Il n'y a pas et il n'y aura pas de purge", affirme le secrétaire général Steeve Briois. Un avis partagé par plusieurs proches de Gollnisch, comme Bruno Subtil, son ex-directeur de campagne : “Des sensibilités différentes persistent, mais Marine a gagné et nous avons désormais le même combat”. Pas question d’afficher ses différences à quelques mois de la présidentielle.

Par ailleurs, des marinistes n’étaient-ils pas aussi convoqués devant la commission de discipline, pour des sujets de discipline ou de dérapages racistes? “Briois fait du caporalisme, il veut mettre le parti en coupe réglée”, lâche l’un d’eux avant de se reprendre : “Des divisions, il y en a pas plus chez nous qu’à l’UMP ou au PS”. A cet égard au moins, le FN est un parti comme les autres.

Une nouvelle purge anti-Gollnisch au FN ? Par Fabien Fournier Posté le 29/06/2011 à 14:43 | lu 1145 fois

Après Alexandre Gabriac et Olivier Wyssa, le parti d'extrême droite pourrait perdre un autre élu ce mercredi. Yvan Benedetti, conseiller municipal de Vénissieux, comparait en commission des conflits du FN. Il avait affirmé à un blog qu'il était "antisioniste, antisémite, antijuif". Cet élément radical est un proche de Bruno Gollnisch. L'intéressé estime qu'il s'agit de "purges" visant le rival de Marine Le Pen.

Après Alexandre Gabriac et Olivier Wyssa, un autre élu rhône-alpin va-t-il être exclu du Front National ? Yvan Benedetti, conseiller municipal à Vénissieux et proche de Bruno Gollnisch, passe ce mercredi en commission des conflits du parti. L'avis de cet organe n'est que consultatif et c'est la présidente, Marine Le Pen qui tranchera dans la foulée. L'élu ne se fait guère d'illusion sur son sort. "J'entends le menuisier qui fabrique mon cercueil", plaisante-t-il, détaché.

"Nos amis juifs ont toute leur place au FN"

Parmi les reproches qui lui sont faits, un billet publié sur son site après l'annulation en mars dernier de l'interview de Marine Le Pen sur Radio J. Il venait au secours de sa présidente, tout en ajoutant qu'à son sens, cet épisode démontrait qu'il "ne sert à rien de s'engager dans une forme quelconque de repentance au service d’une prétendue dédiabolisation". Un crime de lèse-majestée. "Ce n'est pas à lui de définir la ligne du mouvement", tranche Steeve Briois, secrétaire général du FN et bras droit de la présidente. L'autre motif de sa convocation tient à ses propos tenus à une étudiante en journalisme et publiés sur le site Trans Europe extrêmes : il lui a confié être "antisioniste, antisémite, antijuif".

De l'humour, s'est-il ensuite défendu. "Ce sont des sujets que je n'aborde jamais. Des questions complexes qui ne sont pas libres de réflexion à cause des lois liberticides", développe aujourd'hui Yvan Benedetti. Steeve Briois note qu'il n'a jamais demandé un droit de réponse pour corriger le tir. Ces louvoiements apparaissent incompatibles avec la nouvelle ligne du parti. "Le Front national est un mouvement ouvert à tous dès lors que la patrie passe avant la religion. Nos amis juifs y ont toute leur place", expose le secrétaire général du mouvement à la flamme tricolore.

Un ex-dirigeant de l'Oeuvre française

Bruno Gollnisch regrette cette procédure. "La judiciarisation des problèmes qu'il peut y avoir dans le mouvement est fâcheux. Nous sommes une famille", invoque-t-il. Le vice-président du FN juge la convocation d'Yvan Benedetti "abusive" notamment parce que celui-ci a déjà été entendu à l'automne dernier par la même commission. On lui avait alors demandé de choisir entre le FN auquel il appartient depuis six ans, et l'Oeuvre française, groupuscule radical d'extrême droite dont il est membre depuis vingt ans. Selon Steeve Briois, il était même l'un des dauphins de son fondateur, Pierre Sidos. L'Oeuvre française est une organisation radicale qui ne cache pas son opposition à la démocratie et sa préférence pour un régime autoritaire. "Un Français 100% ne peut être physiquement qu'indo-européen, politiquement gallo-romain, spirituellement greco-latin" énonce leur site Internet. Marine Le Pen a plusieurs fois dénoncé les tentatives d'entrisme de leurs membres qui sont désormais personæ non gratæ au FN. Elle veut à tout prix lisser le parti pour le dédiaboliser.

Le FN "soutient une politique socialiste"

Du coup, l'aile droite du parti a le blues. "On ne parle plus du combat contre l'avortement ou des racines chrétiennes du pays au profit de la laïcité. On ne propose plus de supprimer l'impôt sur le revenu. On soutient une politique socialiste", s'emporte Olivier Wyssa. Avant Benedetti et après Gabriac, ce conseiller régional originaire de l'Ain avait été aussi exclu. Une décision à laquelle il porte une responsabilité : il avait démissionné fin janvier de son poste de secrétaire départemental du FN dans l'Ain. Et dans la foulée, avait abandonné sa candidature aux cantonales quelques semaines avant l'élection. "Je n'étais pas en phase avec les orientations nouvelles", argue-t-il. Dans son sillage, dix autres membres du FN, proches de lui, ont été exclus. Chez eux pointe la nostalgie de l'ancien président, Le Pen père. "Lui avait réussi à unir les différentes tendances de la droite nationaliste", souligne Olivier Wyssa. Bruno Gollnisch regrette cet ostracisme à l'égard des éléments radicaux. "Il n'y a pas de raison d'entourer de suspicions les gens venus du mouvement nationaliste. C'est paradoxal alors que des personnes du mouvement marxiste viennent à nous, du PCF voire du NPA", observe le leader frontiste.

Des purges anti-Gollnisch ?

Au total, parmi les 17 convocations du mois d'avril (dont celle d'Alexandre Gabriac), quinze concernaient des proches de Bruno Gollnisch selon un blog du Monde (lire ici). Et parmi ces 15, treize étaient Rhônalpins, le fief du challenger de Marine Le Pen à la présidence du parti. La stratégie de dédiabolisation du FN converge avec celle d'exclure des soutiens de Bruno Gollnisch. Pour Yvan Benedetti, il n'y a pas de doute : il s'agit bien d'une "purge". "Si ce n'est pas une purge, je ne sais pas comment ça s'appelle", renchérit Olivier Wyssa. "Ce serait fâcheux d'en donner l'impression" euphémise Bruno Gollnisch. Steeve Briois refuse ce procès. "Quinze secrétaires départementaux ont été récemment changés. Or parmi eux, douze étaient en faveur de Marine. On n'a pas alors parlé de purge mariniste", relève-t-il.

Yvan Benedetti, ex-bras droit de Gollnisch, prépare un après-FN musclé

Il ne se fait aucune illusion et ne cherche pas à arranger son cas. Yvan Benedetti, conseiller municipal FN de Vénissieux (Rhône), sait qu'il va se faire exclure du Front national. Il est passé devant la commission des conflits (instance disciplinaire du parti d'extrême droite), mercredi 29 juin, pour les raisons que nous évoquions ici, le 1er juin

Yvan Benedetti devrait être exclu du FN.

Dirigeant de l'Oeuvre française, groupuscule antisémite et pétainiste - qu'il a quitté "officiellement" le 1er aout 2010 mais dont il continue à organiser les troupes- il a été le chef d'orchestre de la campagne de Bruno Gollnisch pour le congrès. Il avait la main sur les Jeunes avec Gollnisch ainsi que sur l'association des Amis de Bruno Gollnisch. C'est un personnage important dans la galaxie des opposants à Marine Le Pen. Les marinistes ne l'aiment pas et il le leur rend bien."Si je devais parier, je miserai un gros paquet d'argent sur mon exclusion", nous a-t-il déclaré à la sortie de sa convocation devant la commission. C'est Marine Le Pen, en tant que présidente du FN, qui, en dernier ressort, décidera de la sanction à appliquer.

Elle était composée d'Alain Jamet qui la présidait, de Jean-Marie Le Pen, Wallerand de St Just (trésorier du FN), Steeve Briois (secrétaire général), Bruno Gollnisch, Marie-Christine Arnautu (vice-présidente chargée des affaires sociales), Bruno Subtil, Huguette Fatna, Eric Domard (directeur de cabinet de Marine Le Pen) et Christian Maréchal. Benedetti pouvait espérer compter deux soutiens en les personnes de Gollnisch et Subtil.

Promotion "Maréchal Pétain".

Benedetti dirige aussi Jeune nation, une structure liée à l'Oeuvre et qui essaime sur la région Rhône-Alpes. Chaque année, il organise un "camp école nationaliste" (voir ici pour le cru 2009), qui prend le nom d'une figure du panthéon nationaliste. En 2009, c'était José-Antonio Primo de Rivera, le chef historique de la Phalange espagnole. En 2010, Marcel Bucard, leader d'un groupuscule fasciste français dans les années 1930 et collaborationniste. Cette année, en guise d'ultime provocation, la promo prendra le nom du "Maréchal Pétain". Une information parue sur le site de Jeune nation, à la veille de l'audition d'Yvan Benedetti. "J'ai été très étonné qu'ils ne m'en parlent pas", s'amusait-il mercredi après-midi.

Yvan Benedetti avait prévu de se défendre en faisant le procès de la "dédiabolisation". "Je leur ai dit que la dédiabolisation était un monstre froid qui dévorera ses enfants. Une fois que le monstre aura digéré les anachroniques que nous sommes [les militants issus de l'Oeuvre française], les prochains sont les historiques du parti. Dont Jean-Marie Le Pen. Marine doit tuer le diable, on ne sait pas où ça s'arrêtera", a-t-il affirmé à Droites extrêmes.

De toute manière, Yvan Benedetti est déjà dans l'après-FN. "Pas question" ,pour lui, de rejoindre la coalition des ex du FN menée par Carl Lang, Roland Hélie et Robert Spieler. Celui qui se définit comme "nationaliste révolutionnaire" et qui refuse "l'électoralisme" serait plutôt tenté par un activisme plus musclé. Dans lequel pourraient le rejoindre Alexandre Gabriac, exclu définitivement, Jérôme Guigue ou encore Christophe Georgy, tous deux sous le coup d'une exclusion d'une durée de 6 mois.

NB du 30 juin : Yvan Benedetti a diffusé, jeudi 30 juin au matin, un communiqué de presse où il affirme qu'il n'est "ni dans l’après-FN, ni dans l’après-Le Pen, mais toujours membre du Front National". Il ajoute: "J’ai défendu les couleurs [du FN] à toutes les dernières élections législatives, municipales, régionales et cantonales. Avec beaucoup d’autres, derrière Jean-Marie Le Pen, nous avons fait face à l’adversité pour maintenir à flots le mouvement, suite à la déroute des élections législatives de 2007, jusqu’à la renaissance électorale des régionales de 2010. J’ai été, avec ma collègue Danica Ljustina, un des rares élus lors des municipales de 2008. Lors du dernier congrès du mouvement, qui s’est tenu à Tours le 16 janvier, les adhérents du Front m’ont fait l’honneur de m’élire en bonne place au Comité central. Il me semble qu’aujourd’hui, personne ne peut douter de mon attachement à notre mouvement et à ses militants que j’ai appris à connaître et à aimer tout au long de mon engagement militant. Je suis donc serein, dans l’attente de la décision de la Présidente du Front National."

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Message  BouffonVert72 Mar 5 Juil - 1:26

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/04/les-familles-de-l-extreme-droite-sur-le-net_1544700_823448.html#xtor=AL-32280184

Les familles de l'extrême droite sur le Net

04.07.11 | 16h17 • Mis à jour le 04.07.11 | 23h05


Front national - Page 16 1544696_5_c3f5_la-famille-extreme-droite-de-la-cartographie

La famille "extrême droite" de la Cartographie de la blogosphère 2011, réalisée par Linkfluence, en partenariat avec "Le Monde" et Le Monde.fr DR



Le poids de l'extrême droite s'accroît sur le réseau. Le Monde.fr publie, avec Linkfluence, une carte de la blogosphère nationaliste. Quelles sont les différents courants qui la composent ? Tour d'horizon des familles qui composent cette nébuleuse.

Les néoconservateurs

Ils sont à la lisière entre la droite et l'extrême droite. Ultra-libéraux économiquement, se réclamant souvent de l'ancien président des Etats-Unis Ronald Reagan, ils soutiennent que l'Occident a une mission civilisatrice. Proches des blogs et site se réclamant du choc des civilisations, ils soutiennent la ligne dure de la droite israélienne dont ils considèrent que c'est un avant poste dans un moyen-orient islamisé.

Choc des civilisations

Les attentats du 11 Septembre 2001 a fourni une nouvelle grille de lecture : " le racisme hiérarchisant a laissé la place à un racisme culturaliste qui tient plutôt à la théorie du choc des civilisations ", selon le mot de Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite. Une partie de l'extrême droite s'y est engouffrée, se focalisant sur l'islam, et sur son incompatibilité supposée avec les valeurs qui sont censées fonder l'espace européen. Pour les plus virulents l'interdiction de l'expression de l'islam en Europe est une nécessité.

Les identitaires ethno-différencialistes

Le courant identitaire promeut une vision "ethodifférencialiste", totalement opposé au métissage et violemment anti-islam. Il a pour horizon une grande Europe des "patries charnelles" qui se résume, in fine, à une Europe-continent blanc.
Le Bloc identitaire est, dans cette famille, la formation politique qui fait le plus parler d'elle. C'est aussi l'un des plus actives sur leNet.

Pour ses militants, le Net est une arme politique de première importance et ils entendent l'utiliser au maximum : ils multiplient ainsi les vitrines, en visant des publics précis, ce que montre la cartographie de Linkfluence. Avec cependant une limite : les liens entrants et sortants de chaque site restent cantonnés à leur sphère s'influence.

Les Nationalistes révolutionnaires

Les Nationalistes révolutionnaires (ou NR) se vivent à la fois comme nationalistes, anticapitalistes (sans la lutte des classes) et anticommunistes, anti-américains par rejet du système libéral et du "cosmopolitisme". Ils sont également violemment antisionistes.

Sur la carte de Linkfluence, ils sont éparpillés un peu partout. L'association Egalité et Réconciliation d'Alain Soral peut sans problème être rattaché à cette mouvance et est un cœur de trafic sur le net. Absent de la cartographie, le site VoxNR de Christian Bouchet, cadre régional du FN, est le site référence de cette famille. 593 signes.

Front national

Le Front national a mis du temps avant d'investir la toile, mais c'est la force en progression. Autour du site du parti et de Nations presse info, dévoué à la cause de Marine Le Pen, les lepénistes ont essaimé un très grand nombre de blogs. Cette multiplicité n'implique pas la fréquentation mais assure néanmoins une diffusion des idées frontistes sur la toile. Consciente de l'importance du Net, Marine Le Pen a mis en place depuis janvier 2011 une " cellule de veille " sur Internet, composée de deux jeunes pousses du FN. Cette cellule est chargée de repérer les sujets qui montent et dont le parti d'extrême droite pourrait s'emparer.

Les Catholiques traditionalistes et intégristes

Si, en nombre, les blogs et sites catholiques ne sont pas très nombreux, certains sont très influents à l'extrême droite, comme le Salon Beige, le site de Bernard Anthony, ancien cadre du FN, ou encore E-deo, absent néanmoins de la cartographie de Linkfluence. Ils ne partagent pas tous la même idéologie. Si le socle commun est d'être hostiles à Vatican-II, homophobes, opposés à l'avortement, à l'euthanasie, et à la République, certains versent clairement dans un antisémitisme des plus virulents et obsessionnels. C'est le cas de deux sites, les Intransigeants – aujourd'hui disparu – et de Contre-info.com, émanation du Renouveau Français, un groupuscule contre-révolutionnaire, pétainiste et antisémite.
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Message  BouffonVert72 Ven 8 Juil - 19:29

C'est un peu ancien, mais je trouve ça intéressant... On y apprend entre-autres (mais ce n'est qu'évoqué brièvement) que
...l'une des principales éminences patronales aurait organisé un possible coup de force, avec des factions militaires et des civils nationalistes, devant placer Poniatowski au pouvoir...

http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/07/08/le-monde-magazine-francois-duprat-le-nationaliste-revolutionnaire_1546548_1477893.html

"Le Monde Magazine" : François Duprat, le nationaliste-révolutionnaire

Les numéros deux du Front national (1/4) | LE MONDE MAGAZINE | 08.07.11 | 16h55 • Mis à jour le 08.07.11 | 17h18

Nous sommes le 18 mars 1978. Claude François est mort depuis une semaine et l'Amoco Cadiz vient d'inonder les côtes bretonnes de pétrole. Ce samedi est la veille du second tour des élections législatives. La gauche, dit-on, peut les remporter.

Sur les hauteurs du village du Trait, entre Rouen et Le Havre, le professeur d'histoire-géographie François Duprat s'apprête à rejoindre le collège Victor-Hugo de Caudebec-en-Caux pour faire cours. Son épouse a sorti la Citroën GS bleue du garage. Elle est au volant, il est trop myope pour conduire. Gascon au verbe rocailleux et au physique imposant, passionnément provocateur, possédant une aisance rhétorique exceptionnelle, François Duprat est le numéro deux d'un parti encore méconnu, le Front national.

Il a tenu tous les rôles à l'extrême droite : activiste, chroniqueur, théoricien et stratège. Avec lui la politique tient autant de la commedia dell'arte que du film noir. A 8h40, sur la route départementale 982, sous un ciel bleu et sec, la bombe placée sous le siège du passager propulse la voiture à une trentaine de mètres.

Des débris de l'automobile sont projetés alentours, des tracts frappés d'une croix celtique jonchent le sol. Duprat est déchiqueté sur le coup. Son épouse est grièvement blessée.

Informé de l'attentat, Jean-Marie Le Pen s'est précipité au siège du parti. Aux jeunes militants présents, il lance : "Vous voyez, mes petits, quand je vous disais que la politique n'est pas un jeu…" François Duprat était atypique, résolument atypique. Né en 1940 dans une famille de gauche – son père, ancien résistant, est sympathisant communiste –, il a pourtant rejoint en 1958 le mouvement néofasciste Jeune nation. Un petit groupe violent qui constitue des stocks d'armes. Son chef, Pierre Sidos, fils d'un collaborateur fusillé à la Libération, réclame la "séparation de la synagogue et de l'Etat".

Toute sa vie, Duprat racontera avoir d'abord été trotskiste, de tendance "lambertiste". Il s'agit en fait du penchant de son frère aîné. "Il aimait entretenir le mystère, il savait très bien que des rumeurs courraient sur lui et faisaient de lui un gauchiste plus ou moins traître, mais cela accroissait son aura", se remémore son ancienne camarade Catherine Barnay. Duprat connaît effectivement la mouvance gauchiste, ses idées et ses méthodes. Il lui a consacré plusieurs ouvrages.

Lorsqu'en 1975, il réfléchit à la stratégie syndicale que pourrait développer l'extrême droite, il s'inspire des tactiques d'infiltration dans les syndicats des lambertistes, dont il a souvent vanté la discipline et l'usage de la violence. Il vend même ses analyses sur ces milieux aux Renseignements généraux. Il entretient aussi des contacts avec la police judiciaire et les services d'espionnage. Ce sont des relations complexes : Duprat est moins une "balance" qu'un consultant extérieur, il informe mais conserve son autonomie.

C'est une figure du Quartier latin dans les années 1960. Pour rire, il traite ses camarades de "vermines fascistes" ou de "rats visqueux"… Il porte l'imperméable kaki des dirigeants d'Occident, Alain Madelin, Alain Robert, Patrick Devedjian, Hervé Novelli, Xavier Raufer, qui feront de belles carrières par la suite. En 1967, ses liens avec les RG lui valent pourtant d'être exclu du groupe.

"UN FASCISME SOURIANT"

En 1969, on le retrouve à Ordre nouveau, dont il est la tête pensante. Ce mouvement néofasciste est le plus important qu'ait jamais connu la France, avec environ 1 500 membres. Il mêle actions violentes antigauchistes et participation aux élections. Au congrès de 1972, François Duprat rédige un rapport préconisant la création d'une structure parallèle réutilisant la vieille idée de "compromis nationaliste" mise en place pour la création d'un "front national" en 1934 : unir toutes les extrêmes droites.

Il prône la participation aux mouvements sociaux pour montrer que l'extrême droite est du côté du peuple et l'engagement dans la "course au pouvoir" par les élections en renonçant à la tentation putschiste. Les néofascistes du Mouvement social italien (MSI) ont obtenu en 1970 des succès sur cette ligne. Ordre nouveau récupère même sur ses affiches la flamme du parti transalpin, en la mettant aux couleurs françaises, et une note interne demande aux militants de pratiquer… "un fascisme souriant".

Mais comment donner vie à ce Front national ? Les groupuscules activistes refusent d'y adhérer et les personnalités contactées pour en devenir la vitrine déclinent l'offre. Ordre nouveau est en contact avec Jean-Marie Le Pen depuis décembre 1971. L'ex-député poujadiste et para en Algérie est une légende à l'extrême droite. Il a déclaré que le FN n'aurait de sens que "si la rigueur des principes demeurait intacte" mais qu'en aucun cas il ne serait l'otage des radicaux. Si Duprat apprécie le talent oratoire de Le Pen, il le trouve un peu saltimbanque.


Front national - Page 16 1505102_3_273f_francois-duprat-en-1972

François Duprat en 1972.AFP

Le 5 octobre 1972, une réunion houleuse va quand même accoucher d'un FN avec trois coprésidents : Le Pen, François Brigneau (ex-milicien représentant Ordre nouveau) et Guy Ribeaud, un proche de l'ancien résistant Georges Bidault, qui claquera la porte au bout d'une semaine. François Duprat et Jean-Marie Le Pen se retrouvent donc côte à côte dans ce Front naissant.

Pas pour longtemps. En février 1973, Le Canard enchaîné révèle que, pour préparer les élections municipales, François Duprat s'est rendu à l'hôtel Matignon pour négocier avec les gaullistes. Jean-Marie Le Pen dément. Mais, soupçonné par ses camarades de chercher à saborder les élections pour le compte d'une droite qui craint la victoire de la gauche, Duprat est exclu d'Ordre nouveau comme du FN. Le scrutin est un désastre. Ordre nouveau cherche à se renforcer par d'autres moyens et organise un meeting le 21 juin au Palais de la Mutualité, à Paris, sur le thème provocateur : "Halte à l'immigration sauvage !"

Deux mille gauchistes menés par la Ligue communiste prétendent empêcher la réunion par la force. Les heurts sont sévères avec la police, qui tente d'éviter l'affrontement direct entre gauchistes et fascistes, mais le meeting est tenu. Au matin, on dénombre 76 policiers blessés. Le gouvernement réagit par la dissolution d'Ordre nouveau et de la Ligue communiste.

Quant à Duprat, qui a toujours dénoncé les thèses biologiques et racistes, déclarant que le Front national est mort-né, il fait cette année-là un aller-retour au Nouvel ordre européen, une internationale néonazie. Jean-Marie Le Pen, malgré les protestations de ses amis, décide de réintégrer Duprat dans le parti et lui confie d'abord sa presse. Il n'a pas le titre de numéro deux mais Jean-Marie Le Pen, l'évoquant en 2011, le qualifie de "vice-président". Chose rare, Le Pen est impressionné par sa personnalité et, fait unique dans l'histoire des "numéros deux" du FN, plie parfois face à lui.

A cette époque, Duprat fédère autour de lui les radicaux du FN, tels les anciens Waffen SS Pierre Bousquet et Jean Castrillo. Pour ce dernier, au congrès de 1976, "c'était Duprat qui menait la danse". Un tiers des candidats aux législatives de 1978 sont ses affidés. Selon le cadre dirigeant Franck Timmermans, "Le Pen avait une grande admiration pour ce jeune professeur qu'il découvrait et qui était une mine d'informations et d'explications".

SUR LE TERRAIN SOCIAL

En matière électorale, fidèle à ses méthodes, Duprat cherche à vendre au plus offrant les consignes de vote pour le second tour. Il sait d'autant mieux que l'argent n'a pas d'odeur qu'il a travaillé avec le Redressement économique. Cette officine dirigée par d'ex-collaborationnistes est présidée par un ancien haut fonctionnaire de Vichy, Etienne Michel, qui s'occupe du lobbying de groupes industriels et du financement politique, surtout pour la gauche non-communiste, un peu pour l'extrême droite.

Duprat ne fait pas mystère de ces opérations et laisse courir les rumeurs qui lui attribuent à tort un enrichissement personnel. Estimant que, pour être crédible, le FN doit avoir des notables provinciaux, il organise le secteur normand pour en faire une vitrine. Les jeunes fidèles qui l'entourent se surnomment ses " mousquetaires ". Son véhicule, une GS, lui apporte son propre surnom : "Guide Suprême". Duprat fait des allers-retours à Paris pour participer aux réunions de direction du Front, arrivant en avance pour rencontrer son agent traitant des Renseignements généraux.

A partir de 1976, Duprat tente de fédérer la kyrielle de groupuscules néofascistes et néonazis au sein de ses Groupes nationalistes-révolutionnaires (GNR), à la lisière du FN. L'ex-partisan de l'OAS est devenu un fervent défenseur des régimes égyptien et syrien. Il a créé deux associations antisionistes et entretient des contacts avec les bureaux parisiens de la Ligue arabe. Ses GNR sont l'avant-garde d'un "mouvement de libération nationale" car, selon lui, la France comme la Palestine seraient occupées par les sionistes. Le "mensonge des six millions de morts" de la Shoah serait le biais permettant la culpabilisation et la soumission des peuples. Duprat est le premier à mettre en place une telle propagande négationniste.

Dans le même temps, il veut un Front national "attrape-tout" : les tracts mélangent allègrement libéralisme débridé et ouvriérisme. Il réussit à imposer un thème et un slogan : "Un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés en trop." Dans une note interne aux sections, il demande "la suppression immédiate de tout tract FN à connotation raciste". Il est convaincu que, sur le terrain social, le thème de la lutte contre l'immigration séduira les classes populaires parce que la désindustrialisation et le chômage croissant ont démonétisé les référents communistes. François Duprat parie, en visionnaire, que les partis traditionnels de droite rejoindront le FN sur ce thème mais que "l'électeur préfèrera toujours l'original à la copie", selon la formule que Jean-Marie Le Pen rendra fameuse.

SULFUREUX MARTYR

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Jean-Marie Le Pen assiste aux obsèques de François Duprat, le 22 mars 1978 en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris. AFP/-


Dans le même temps, Duprat explique à ses militants des GNR qu'ils doivent être au FN ce que les SA furent au parti nazi, car sans ce mélange entre violence révolutionnaire et stratégie électorale, jamais le IIIe Reich n'eût éclos. Pariant sur une victoire de la gauche aux législatives de 1978, il imagine un scénario : grâce aux provocations gauchistes et néofascistes, le pays plongera dans le chaos. S'appuyant sur ses amis dans les forces armées, le nationalisme prendra le pouvoir. Toujours ambigu, Duprat condamne cependant les attentats d'extrême droite et déclare qu'en cas de victoire de la gauche, son camp se rangera auprès des "néogaullistes". Les temps sont troubles, nourrissant les fantasmes.

En 1977, Michel Poniatowski, ministre de l'intérieur proche du président Giscard d'Estaing, promet à la gauche une salve d'attentats si elle gagne. Selon un manuscrit jamais publié auquel travaille Duprat lorsqu'il meurt, l'une des principales éminences patronales aurait organisé un possible coup de force, avec des factions militaires et des civils nationalistes, devant placer Poniatowski au pouvoir… Aux législatives de 1978, dans sa circonscription, Duprat n'engrange que 0,7 % des voix. Le FN fait en moyenne 0,8 %. Jean-Marie Le Pen culmine à 3,9 % des suffrages. Le 18 mars, la grande majorité des citoyens ne sait pas qui est l'homme qui vient d'exploser avec sa voiture, ni ce qu'est ce Front national.

A l'extrême droite, toutes les rumeurs circulent après l'attentat contre Duprat. L'hommage que publie le journal du FN attribue le crime à ceux qui auraient voulu faire taire le négationniste. Mais le Front désigne aussi son concurrent, le Parti des forces nouvelles formé par des anciens d'Ordre nouveau. Puis l'extrême gauche est pointée du doigt.

En fait, au sein de l'extrême droite, les hypothèses les plus folles courent. Aurait-il été éliminé à la demande d'anciens du milieu qu'il aurait fait chanter ? Pour ses doubles jeux avec les services ? Pour avoir pris langue avec le Mossad dans la traque des criminels nazis ? Afin de faire peur à l'électorat de droite et le mobiliser ? A cause de ce livre sur l'argent et la politique qu'il s'apprêtait à publier ? Le non-lieu prononcé en 1982 clôt la recherche de la vérité judiciaire. Au FN, une deuxième période s'annonce : les fidèles de François Duprat vont être rapidement épurés par Jean-Pierre Stirbois, l'homme qui monte. Et le sulfureux Duprat devient un martyr désincarné à qui Jean-Marie Le Pen rend hommage tous les ans.

Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg



Parcours

1940 François Duprat naît à Ajaccio, dans un milieu de gauche. 1958 Il devient militant néofasciste. Années 1960 Il entretient des contacts avec les services de police et de renseignement. 1964-1967 Il est cadre du mouvement Occident.
A partir de 1967 Il théorise l'idéologie antisioniste et négationniste de l'extrême droite.
1969-1973 Il est le stratège d'Ordre nouveau.
1972 Il rédige le rapport préconisant la création du Front national.
1974 Il organise la campagne présidentielle de J.-M. Le Pen (0,75 %). 1975 Il devient professeur d'histoire-géographie dans un collège public en Normandie. 1976 Au congrès de Bagnolet, les amis de Duprat montent dans les instances de direction du FN.
1978 Il invente le slogan : "Un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop". Candidat aux législatives en Normandie, il réalise 0,7 % des voix au premier tour, le 12 mars. Il meurt le 18 mars dans l'explosion d'une bombe sous sa voiture. Depuis, J.-M. Le Pen lui rend un hommage annuel.


Aller plus loin

François Duprat. Une histoire de l'extrême droite, webdocumentaire de Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg, Manifeste nationaliste-révolutionnaire, de François Duprat, Ars Magna, 2006 (1re éd. 1976).
Histoire du négationnisme en France, de Valérie Igounet, Le Seuil, 2000, 690 p., 28 €.
Le monde vu de la plus extrême droite. Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire, de Nicolas Lebourg, Presses universitaires de Perpignan, 2010, 260 p., 20 €.
Nombreuses études relatives à Duprat sur tempspresents.wordpress.com
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Message  nico37 Dim 10 Juil - 12:58

Marine Le Pen mobilise plus que son père Paris | 05.07.2011 | 13:02

FRANCE | Bannissant les néofascistes – trop voyants – de sa fête du 1er Mai, la cheffe du Front national se pose en rassembleuse

Marine Le Pen a mobilisé, hier à Paris, plusieurs milliers de partisans lors du cortège organisé traditionnellement le 1er Mai par le Front national (FN), sous l’égide «de Jeanne d’Arc et des travailleurs français». Le défilé aurait rassemblé 3200 personnes selon la police, et 20 000 selon le FN. Seule certitude, la nouvelle présidente du mouvement attire nettement plus de monde que son père, dont les cortèges étaient bien moins fournis ces dernières années.

Pas de symbole sulfureux

Marine Le Pen a banni de «son» défilé les skins au crâne rasé et autres porteurs de treillis ou de croix celtique, symbole néofasciste. Pour les crânes rasés, il faudra attendre que les cheveux repoussent. Hier matin, les cuirs chevelus du FN étaient encore nombreux à briller au soleil parisien. En revanche, nous n’avons pas rencontré la moindre tenue d’assaut. Quant à la croix celtique, elle a fait l’objet d’une chasse toute particulière. De jeunes Italiens de Mantoue situés juste devant nous, place de l’Opéra, l’ont subie à leur détriment. A peine avaient-ils brandi le drapeau néofasciste que des jeunes frontistes portant maillot bleu marine leur ont demandé fermement de cacher cette croix celtique qu’ils ne sauraient voir.

A un an de l’élection présidentielle, la candidate du Front national s’est voulue rassurante et rassembleuse afin d’augmenter son capital de sympathie auprès des classes moyennes et ouvrières. Tout ce qui pouvait rappeler le passé sulfureux du FN a donc été balayé. Son ancien rival au sein du Front, Bruno Gollnisch – qui, lui, revendique le patrimoine politique et culturel de l’extrême droite française – a ainsi été écarté de la tribune d’honneur, installée à l’arrivée du défilé, place des Pyramides.

L’immigration stigmatisée

Le discours de Marine Le Pen a parachevé cette manœuvre. Il se composait à la manière d’un gratin. La couche supérieure évoquait la France éternelle, celle de Jeanne d’Arc, dont la statue dorée surplombait l’oratrice, qui semblait communier avec la sainte dans la même identité blonde. Toutes les grandes figures nationales étaient convoquées, de droite comme de gauche, même celle de Victor Schœlcher, qui a mis fin à l’esclavage. Or, cet homme d’Etat du XIXe siècle fut un haut dignitaire du Grand Orient de France, obédience maçonnique qui combat l’idéologie du Front national. Mme Le Pen ratisse vraiment très large.

La deuxième couche, bien épaisse, du discours de la cheffe frontiste rendait hommage aux travailleurs français, et tout particulièrement aux syndicalistes qui ont été exclus de la CGT et de FO pour s’être présentés à des élections sous l’étiquette du FN.

Enfin, la troisième couche — le fond du gratin rhétorique — stigmatisait l’Europe unie, l’euro, le capitalisme mondialisé et, surtout, l’immigration. Marine Le Pen retrouvait ainsi les «fondamentaux» de son mouvement qu’elle semble tenir d’une main ferme.

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Message  nico37 Lun 11 Juil - 20:21

Front national - Page 16 Trim20112
En période estivale, il est recommandé de plonger dans la vogue Marine. L'héritière Le Pen surfe sur la vague pour tenter d'imposer à la présidentielle de l'an prochain un nouveau 21 avril. Et elle a plus d'un tour dans son sac de plage. Elle feint d'avoir gardé le meilleur de Jean-Marie et d'avoir jeté le pire. Elle a exclu quelques furieux au bras tendu proches de son rival Gollnisch et elle en a terminé avec les jeux de mots douteux de son papa sur la Shoah. Cela s'appelle repeindre la devanture, mais le fonds de commerce a-t-il changé ?

'' Les Dossiers du Canard '' ont passé au crible la nouvelle Marine, son programme et ses amis, pour découvrir qu'elle reste bien la fille de son père et que sa rupture est dans la parfaite continuité d'un parti d'extrême droite d'autant plus dangereux qu'il feint de ne plus l'être. Pour ne pas se laisser ensabler par la fausse rupture de Marine, il est donc recommandé de déguster bien frais ce nouveau numéro des '' Dossiers '', en vente chez tous les kiosquiers.

''Les dégâts de la Marine'', le nouveau numéro des '' Dossiers du Canard '', est en kiosques : 84 p., 5,35 €.

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Message  nico37 Mar 12 Juil - 22:13

Argumentaire anti-FN Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP). Le 12 juillet 2011.

Le jeudi 23 juin 2011 sur la chaîne de télévision France 2, lors de l’émission animée par le journaliste David Pujadas à 20h35 « Des paroles et des actes », Madame Le Pen a été mise en scène. Jacques Nikonoff, porte-parole du M’PEP, participait à l’émission. Tous les thèmes du FN ont été passés au laminoir : l’immigration, la politique nataliste, le communautarisme, la préférence nationale, la sortie d’extrême droite de l’euro, le protectionnisme…

Jacques Nikonoff a montré que Marine Le Pen était une politicienne attrape-tout que le microcosme politico-médiatique nourrit tout en se défendant du contraire. La version d’extrême droite de la sortie de l’euro qu’elle préconise enfoncerait davantage encore le pays dans la crise et n’a rien à voir avec la sortie de gauche de l’euro.

Pour accéder au compte rendu intégral de cette émission, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article2089

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Message  ramiro Mer 13 Juil - 11:02

nico37 a écrit:

Jacques Nikonoff a montré que Marine Le Pen était une politicienne attrape-tout que le microcosme politico-médiatique nourrit tout en se défendant du contraire. La version d’extrême droite de la sortie de l’euro qu’elle préconise enfoncerait davantage encore le pays dans la crise et n’a rien à voir avec la sortie de gauche de l’euro.

pour avoir un aperçu des arguments de J.Nikonoff au sujet d'une éventuelle sortie de l'Euro contre Marine Le Pen
Quelle différences entre ce plan et celui que propose le Front national?

Elles sont très simples: pour le FN, la sortie de l'euro est un but en soi à vocation de racolage électoral sans aucune chance de succès, alors que pour moi il ne s'agit que d'un moyen de résoudre les problèmes du pays. Ensuite, cette sortie doit s'inscrire dans une visée universaliste, pas nationaliste, pour aller vers un nouvel ordre commercial international fondé sur la solidarité et la coopération et non sur la confrontation. La sortie «groupée» de l'euro proposée par le FN est illusoire, car les pays qui sortiront le feront chacun à leur rythme. Enfin, Marine Le Pen propose de négocier pendant six à huit mois: pendant ce temps, la France sera livrée au pillage des marchés financiers.

le reste de l'interview sur libé.fr http://www.liberation.fr/economie/01012348580-aucune-politique-de-gauche-n-est-possible-avec-l-euro
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Message  nico37 Jeu 14 Juil - 15:25

Alerte à la lepénoactivité Le Monde libertaire # 1631 du 14 au 20 avril 2011

Front national - Page 16 1631Antifasciste


Les crépitations de notre compteur Geiger-Führer

Lundi 4 avril, une conférence de presse a réuni trois groupuscules fangeux : Bloc identitaire (BI), Riposte laïque (RL), Résistance républicaine (RR). Il s’agissait de statuer sur la place des musulmans en France : « Il est possible de résoudre tous nos problèmes avec quelques mesures simples et de bon sens pour les musulmans, comme celles qui ont déjà été utilisées sous Napoléon pour que les juifs puissent devenir des citoyens français à part entière. » Sus aux mahométans, tel était le mot d’ordre de cette conjugaison des imbéciles. Pris entre le marteau UMP et l’enclume FN, il faut bien, pour exister, abattre des cartes prétendument inédites. Alors s’associent dans le même projet de bouter le musulman hors de France : le BI, excroissance national-beaufiste revendiquant un combat contre le « discours jacobin ultrarépublicain » dans lequel « la notion de citoyenneté républicaine désincarnée – et sans relation avec la filiation – est en opposition totale avec [sa] vision de l’identité charnelle et enracinée », précisant qu’« au concept de « France des lumières », [ils opposent] celui de la terre et des morts de Barrès 1 » ; RL et RR, revendiquant au contraire un républicanisme jusqu’au-boutiste – « Je suis une folle de 1789, de la République, des Lumières », explique Christine Tasin 2, la présidente de RR (compagne du président de RL, Pierre Cassen), autrefois passée par le souverainisme de Chevènement. Tous trois forment des diverticules 3 grotesques de ce « con-glomérat » insensé que sécrète une certaine France : un nationalisme qui se veut à la fois républicain, issu des Lumières (revendication première – et usurpation ultime – de RR) et barrésien ; un antilibéralisme pour mieux faire accroire (RR encore, BI également) qu’il y va de la survie de la classe ouvrière 4 ; un culte de l’apéro saucisson-pinard (moins classe que celui de l’Être suprême…) ; une haine des immigrés non européens, vus comme des envahisseurs, des voleurs d’emplois français ; une obnubilation fanatique quant à l’islam, qui serait non « pas seulement une religion, mais un projet politico-religieux totalitaire 5 » ; etc.

Tasin évoque ses accointances avec le FN de Marine Le Pen : « Son discours n’est pas xénophobe mais républicain et laïque. Il me semble le plus proche des valeurs que je porte. Quand elle dit, « stop à l’immigration », c’est du réalisme politique 6. » Elle a d’ailleurs écrit à Bernard Thibault, en défense de ce syndicaliste CGT qui s’est présenté sur une liste FN aux cantonales de mars. Elle l’admoneste ainsi sur son blog, au nom de la charte d’Amiens : « Une foule de cégétistes appuyée par des gauchistes et des sans-papiers (dont on se demande quelle est leur légitimité à manifester, eux qui osent défier les lois et la police), a hurlé sa haine et son intolérance, au passage de Fabien Engelmann. Ce dernier a été insulté, menacé physiquement, par une foule haineuse qui lui crachait dessus. Quelle terrible image pour votre organisation syndicale, qui se réclame des valeurs émancipatrices de la classe ouvrière, et prétend lutter contre le fascisme ! […] Osez dire que Fabien Engelmann ne défend pas mieux que vous les travailleurs français ET immigrés en s’opposant par son engagement politique à la venue d’une main-d’œuvre illégale qui fait baisser les salaires et monter le chômage des travailleurs. » Tout cela se passe de commentaires, en notant tout de même qu’Engelmann est membre de RR…

On appelle « oxymore » l’association de deux termes incompatibles (l’eau sèche, par exemple) ; on appelle « chimère » un monstre d’aspect composite. Tout cela relève de l’oxymore et du chimérique, mais tout cela fonctionne néanmoins, car le contexte idéologique actuel permet cette prospérité. Face aux chimères que sont les religions, d’autres chimères : des groupuscules aux paroles incantatoires (république, peuple, nation…), où le bicot a cédé la place au barbu, où le national-libéral se pare des vertus de l’anticapitalisme, où la saucisse et la Morteau ont remplacé la faucille et le marteau, où le péril arabe est perçu à chaque coin de rue. En un mot : la F(rance).

Religion, nein danke

Il faut être clair : la critique d’une seule religion est l’indice éloquent du travestissement d’un racisme pas encore totalement assumé. En revanche, la critique de toutes les religions est une nécessité, un combat vital. Aussi, face à ces confusions délibérément entretenues, cette lutte contre toutes les Églises et sectes ne doit pourtant pas s’estomper. La religion, ce pouvoir et cet instrument du pouvoir (pouvoir d’humains sur des humains, via le pouvoir d’une vue de l’esprit : une entité transcendante), ne peut rester indemne de nos plus sévères réprobations, dans le droit fil du plus essentiel pilier de la révolution anthropologique portée par le mouvement anarchiste : Ni dieu ni maître.

Marc Silberstein - Groupe Louise Michel de la FA

1. Manifeste du Bloc identitaire sur son site.
2. Liberation.fr, 2 mars 2011.
3. En anatomie, cavité normale ou pathologique communiquant avec un organe creux.
4. Au point que des syndicalistes, des syndiqués, s’y laissent prendre. Voir dans le présent Monde libertaire l’article de J.-P. Anselme.
5. Or les religions, notamment les trois monothéismes, ne sont rien d’autre que des projets à visée totalitaire.
6. Liberation.fr, 2 mars 2011.

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Message  nico37 Ven 15 Juil - 21:29

Le vieux n'a pas encore raccroché, il a la main sur la campagne de sa fille...

Jean-Marie Le Pen aux étangs d'Aix jeudi 09.06.2011, 14:00

Le Front national a réservé les étangs d'Aix, récemment ouverts, pour sa fête départementale qui se déroulera dimanche 12 juin à Aix-Noulette.
Jean-Marie Le Pen en sera l'invité d'honneur.
Avec une salle de 200 m² totalement indépendante pouvant accueillir jusqu'à 200 personnes assises, des étangs de pêche situés au bout d'un chemin, en dehors de la ville, accolé à un bois, le Front national a trouvé aux étangs un endroit calme. Mais la venue de Jean-Marie Le Pen s'est vite ébruitée dans le village et dans les alentours. « Ce sont des clients comme les autres. Ils nous ont sollicités pour avoir un parcours », explique le propriétaire des étangs d'Aix. Quant à Alain Lefebvre, maire de la commune, cela lui est égal. « Cela se passe chez un privé. Ce qui est sûr, c'est que je n'irai pas », ironise-t-il.
Très vite, le Front national a également su que nous avions enquêté sur sa venue à Aix. Le secrétaire départemental du parti, Laurent Brice, très mécontent que nous ayons posé des questions (et donc fait notre travail) a interdit à L'Avenir de l'Artois d'être présent à la conférence de presse organisée le 12 juin, à 11h30, après nous y avoir invités. La liberté de la presse, une notion floue pour le Front national, épinglé à ce sujet plusieurs fois en France par l'association Reporters sans frontière.

C. J. et D. C.

FN : À Aix-Noulette, Jean-Marie Le Pen à la pêche aux voix pour Marine lundi 13.06.2011, 05:13 - La Voix du Nord

Les étangs d'Aix-Noulette ont accueilli hier la fête départementale du Front national. Un événement qui a pris une dimension importante avec le passage de Jean-Marie Le Pen. Alors que depuis la rocade conduisant à Aix, les affichettes de la candidate Marine Le Pen indiquait la route, c'est en son absence qu'a eu lieu la journée de politique et de détente. Son père dira simplement qu'elle est sur le terrain à Perpignan. ...

Les leaders locaux du FN ont guidé leur invité parmi la foule des militants, 300 personnes qui étaient présentes, autant que peut en contenir la salle du restaurant. Tout le monde a patienté le temps de la conférence de presse. Ensuite Jean-Marie Le Pen a dû se frayer un passage pour accéder à la place qui lui était réservée à table, sous les applaudissements des militants. Au passage il prend plaisir à poser pour les journalistes ou pour les conjoints qui veulent prendre la photo de leur épouse en sa compagnie.


À peine assis, l'homme politique a tout juste le temps de boire un verre d'eau avant que ses supporters affluent pour les autographes. Il faudra les arrêter pour permettre à Jean-Marie Le Pen de se restaurer, mais peu de temps. Une demi-heure plus tard, il reprend la parole devant les militants À la tribune, Jean-Marie Le Pen reste redoutable, arrosant son auditoire de petites phrases assassines qui suscitent les applaudissements des militants.

L'homme politique aguerri jongle avec les mots comme avec les sujets. Il parle des ces affaires qui touchent la classe politique. Le député européen frontiste dénonce cette complaisance « émanant de la bourgeoisie qui gouverne ce pays ». Pour lui l'analyse est simple : « ces dirigeants sont d'anciens soixante-huitards qui ont évolué depuis l'extrême gauche parfois jusqu'à la droite et qui restent liés entre eux par leurs frasques de jeunesse et l'anarchisme de l'esprit de 68 ». Jean-Marie Le Pen pointe du doigt « la caste des dirigeants français qui sont aujourd'hui directeurs de banque, de journaux, ministres... » Lui affirme préférer parler « des vrais problèmes », comme la délocalisation ou l'immigration « qui va poser à notre pays un problème de survie ». Il apprécie donc l'intervention de Marine Le Pen sur la double nationalité.

Le fondateur du FNgarde cependant le meilleur pour la fin quand, à Aix-Noulette, il parle de l'ancien et de l'actuel président de la République. Il évoque également la prochaine échéance électorale. Les sondages favorables à Marine Le Pen semblent avoir légèrement fléchi ces derniers jours : « C'est normal, depuis l'affaire DSK, on ne parle que des socialistes », dit le fondateur du FN. En attendant, il se demande qui seront les candidats des autres partis. Il attend dont la sortie « des déchirements socialistes après les primaires » et il pense que Nicolas Sarkozy ne sera pas candidat. En tout cas, il est persuadé que les électeurs vont « choisir une autre direction que celle qui a été prise depuis 30 ans ». •

D. B.

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Message  BouffonVert72 Ven 15 Juil - 21:53

et il pense que Nicolas Sarkozy ne sera pas candidat.
Effectivement, l'éventualité que Marine LePen soit la candidate umpiste n'est pas écartée.
Quand on compart le niveau de réactionnariat globale à l'Ump, notemment la Droite Populiste (Lucas, et les autres saucifleurs), et au Fn, on cherche, en vain, les differences...
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Message  BouffonVert72 Ven 15 Juil - 22:50

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/15/le-monde-magazine-jean-pierre-stirbois-l-apparatchik_1549049_823448.html#xtor=AL-32280184

"Le Monde Magazine" : Jean-Pierre Stirbois, l'apparatchik

Les numéros deux du Front national (2/4) | LE MONDE MAGAZINE | 15.07.11 | 17h36

Au soir du 11 septembre 1983, la tension ne cesse de monter sur la place de la mairie de Dreux, dans l'Eure-et-Loir. La soirée du second tour de l'élection municipale partielle est animée. La foule scande : "Stirbois, fasciste et assassin !", "Stirbois, salaud, le peuple aura ta peau !". La liste qui a remporté la victoire compte des chiraquiens, des centristes et des frontistes, dont le numéro deux du Front national, Jean-Pierre Stirbois.

Une semaine auparavant, ce dernier avait bousculé l'échiquier politique avec le "coup de tonnerre de Dreux" : sa liste obtenait près de 17 % des voix au premier tour et il allait réussir l'exploit – obliger les droites à fusionner avec le FN. L'homme de cette victoire historique qui fait connaître le Front national aux Français est l'inverse de Jean-Marie Le Pen. L'un est austère, l'autre brillant, l'un est un tribun, l'autre un apparatchik.

Jean-Pierre Stirbois est un fils d'ouvrier né en 1945. Adolescent, il est proche de l'OAS-Métro-Jeunes. En 1965, il participe à la campagne présidentielle du candidat d'extrême droite Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont Jean-Marie Le Pen est l'animateur. Stirbois y rencontre à cette occasion une militante prénommée Marie-France, qui va partager sa vie affective et politique.

La déroute électorale qui suivra va provoquer une lutte fratricide entre Tixier et Le Pen. Stirbois choisit le premier puis s'en va participer au lancement du Mouvement jeune révolution. "Solidariste", ce groupe réunit des anciens de l'OAS-Métro-Jeunes, leur idole est le capitaine Pierre Sergent. Au retour de son service militaire en 1969, Stirbois prend en charge le secrétariat national. "C'est là que vont se former le style et les méthodes d'organisation du futur numéro deux du FN", estime l'historien Jonathan Preda.

Stirbois veut construire une élite révolutionnaire apte à l'action clandestine. Il est lié avec Aginter Press, une officine portugaise de contre-subversion très impliquée dans les actions terroristes qui frappent l'Italie. La découverte dans sa cave d'armes et de matériel destiné à la production d'explosifs lui vaut d'ailleurs un an de prison avec sursis en 1971. L'organisation vit alors des crises successives. En 1975, Stirbois renomme son noyau de fidèles l'Union solidariste et fonde une imprimerie. Dix ans plus tard, elle tournera à 90 % pour le FN.

Un drame va précipiter le rapprochement de Stirbois avec Le Pen. Lors de la venue à Paris, en 1977, du chef de l'Etat soviétique Leonid Brejnev, le militant solidariste Alain Escoffier s'immole par le feu. L'ensemble de l'extrême droite est en deuil. Le 23 février 1977, à la messe funèbre, tous les groupes d'extrême droite font corps. Sur le parvis de l'église, Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Stirbois discutent. Ils se reverront et l'Union solidariste adhérera en bloc au FN.

FORMULES CHOCS

Dix ans après, Stirbois se souvient clairement de ses débuts auprès de Jean-Marie Le Pen : "Je m'imaginais que le Front national était une organisation puissante, mais découvris vite que s'il y avait un chef, des idées et quelques bonnes volontés, il manquait de structures et de militants encadrés…" Le couple Stirbois décide de s'implanter à Dreux en 1978 et commence à quadriller les quartiers populaires. Un élu local aura ce mot : "C'est curieux que Stirbois soit au Front national, il a l'air normal". Le solidariste se lance dans une OPA sur le Front. La tension monte avec la tendance nationaliste-révolutionnaire de François Duprat qui a perdu son chef assassiné dans un attentat à la voiture piégée en 1978 (lire Le Monde Magazine du 9 juillet).

Stirbois est pro-israélien et récuse toute connotation fascisante qui, à son sens, freine le développement du FN. Ses adversaires l'accusent d'être un "agent sioniste", son vrai nom serait "Stirnbaum". Il crie à la provocation, traite ses détracteurs de "nazillons" et applique la formule de Lénine : "Le parti se renforce en s'épurant"… En deux ans, les radicaux sont liquidés. Après avoir pris la direction du comité de soutien à la candidature Le Pen pour la présidentielle de 1981, en vain car le nombre de signatures ne sera pas atteint, il récupère le secrétariat général. Travailleur acharné, il veut édifier un véritable appareil maillant la France entière et s'initie aux formules chocs, lançant en 1982 un tonitruant : "Immigrés d'au-delà de la Méditerranée, retournez à vos gourbis !".


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Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Stirbois, président et numéro deux du FN,, lors d'une conférence de presse avant les élections municipales de Dreux, le 6 septembre 1983.AFP / Gabriel Duval

Dans une France qui est passée du "changer la vie" de François Mitterrand à la "rigueur" de Jacques Delors, dans une ville de Dreux où un habitant sur cinq est un immigré, un sur dix chômeur, Stirbois obtient un premier succès aux cantonales de 1982 (12,6 %) qui lui permet d'aboutir à une union RPR-FN aux municipales de 1983. Son slogan est sans ambiguïté : "Inverser le flux de l'immigration à Dreux". La gauche gagne mais l'élection est annulée. On doit revoter en septembre. Le couple Stirbois se lance cette fois sous la seule bannière du Front. Tout l'été, ils vont à la rencontre des Drouais. Des Parisiens viennent les aider, mais pas Jean-Marie Le Pen : il est en vacances. En septembre, c'est le "coup de tonnerre" qui donne des ailes à Stirbois. Certains frontistes pensent qu'il est temps de changer de chef.

Reste que le succès apporte de nouvelles difficultés. Des transfuges des droites rejoignent le FN, mais leur culture politique a peu à voir avec celle des "historiques". Le ton monte. Persuadé que le vivier naturel de l'électorat frontiste se situe dans les milieux populaires, Stirbois craint l'embourgeoisement et redoute que la droite veuille détruire son parti de l'intérieur. Main de fer dans un gant d'acier, il provoque des scissions, menace les déviants, constitue des dossiers sur les cadres. En 1986, grâce à une modification de la loi électorale, le FN entre à l'Assemblée avec 35 députés, élus sur des listes de "rassemblement national" alliant FN et divers droite.

BRAS DESSUS BRAS DESSOUS

L'image de Stirbois évolue. Celui qui avait purgé les radicaux est perçu comme leur chef de file. Il est en permanence suspecté de préparer un putsch ou une scission. Aux journées parlementaires frontistes de 1987, Stirbois et Le Pen arrivent bras dessus bras dessous, afin de démentir le conflit. Les journalistes interrogent le président du Front sur son avenir. "Faites très attention de vouloir dépouiller l'ours pendant qu'il est encore vivant, rétorque Jean-Marie Le Pen. Il peut encore très bien vous enlever la tête d'un coup de patte." Pour contrer l'influence de son secrétaire général, Jean-Marie Le Pen fait monter Carl Lang et Bruno Mégret dans l'appareil. Dans la presse, Stirbois menace : "Le FN était en 1983 une entreprise artisanale, il est devenu une PME et maintenant presque une grande surface. Si le chef d'entreprise fait preuve de mollesse, l'affaire périclitera. Je suis sans mollesse."

Cette idée d'un duel entre les deux têtes du parti n'est pas partagée par Lorrain de Saint-Affrique. Alors conseiller en communication de Le Pen, cet ex-giscardien est un ennemi de Stirbois. Il est aujourd'hui loin de l'extrême droite. Il considère qu'en aucun cas le numéro deux n'a voulu déstabiliser le chef : "Il aurait pris une balle pour Le Pen". Conscient qu'il a les qualités d'un apparatchik et non d'un leader populiste, Jean-Pierre Stirbois serait resté à sa place. En cas d'empêchement de Le Pen, il n'imaginait pas le remplacer mais aurait souhaité introniser Bruno Gollnisch, qui avait su prouver sa fidélité au parti après l'avoir rejoint en 1983. Par-delà certaines tensions, Stirbois confortait Le Pen dans sa position de patron assurant l'équilibre entre tous.

La base de la démarche de Stirbois est de faire subir à la droite une double pression. Par la droite : il s'agit de caricaturer ses thèmes (néolibéralisme, antifiscalisme, antimarxisme) pour démontrer qu'ils sont identiques à ceux de la gauche et poser le FN comme la "vraie droite". Par la gauche : dès 1982, il affirme que seul le FN peut aller chercher des voix populaires, et donc assurer une alternance à la gauche. Il reprend comme un étendard le qualificatif de "national-populiste" apposé par les politistes au parti. Pour lui, "ceux qui votent traditionnellement à gauche parce qu'ils s'imaginent depuis toujours que la gauche défend les travailleurs vont petit à petit comprendre que le mouvement qui défend le mieux les travailleurs français, c'est le Front national". La sociologie électorale va dans son sens : entre 1984 et 1988, la part des ouvriers votant FN est passée de 8 à 19 %.

"UN PARTI PUR ET DUR"

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Jean-Marie Le Pen et son service d'ordre font le coup de poing avec des manifestants, après une conférence de presse, le 19 mai 1984 à Olivet (Loiret). Dans le fond à droite, Jean-Pierre Stirbois.AFP / Frank Perry




Pour les cantonales de 1985, Stirbois défend l'idée que le Front n'appelle pas à voter pour la droite au second tour. Il souhaite l'affaiblir afin de la contraindre à une alliance aux législatives à suivre. Le président du FN rêve d'être ministre de la défense du gouvernement de cohabitation, mais préfère la méthode douce. "Stirbois a dit à Le Pen qu'il commettait une erreur, que seule une stratégie de rupture ferait plier le RPR et l'UDF", relate son camarade Jean-François Touzé. Le débat reste en suspens. Il se repose au lendemain du premier tour de la présidentielle de 1988 où Le Pen a obtenu 14 % des voix. Depuis un an, Stirbois plaide pour que le Front fasse voter Mitterrand. Au bureau politique, Le Pen dit qu'"il faut faire voter Chirac". Stirbois rétorque sèchement : "Pourquoi ?".
Finalement, Le Pen prône l'abstention ou le vote Chirac mais son second glisse un bulletin François Mitterrand dans l'urne.

Stirbois se lance ensuite à corps perdu dans la campagne pour le "non" au référendum sur le statut de la Nouvelle-Calédonie. Le soir du 5 novembre 1988, il tient meeting à Dreux. Dans une référence lourde de sens, un clin d'œil à Pierre Sergent, ancien chef de l'OAS-Métro qui a été élu député FN de Perpignan, il se déclare prêt à retourner en Nouvelle-Calédonie "mettre sa peau au bout de ses idées". Après avoir ainsi menacé la France d'une nouvelle OAS, il reprend la route dans sa Golf GTI et percute un arbre. Le maître d'œuvre de la deuxième période du FN meurt sur le coup.

L'émotion est intense au Front national, et la rumeur enfle : Jean-Pierre Stirbois aurait été assassiné, comme François Duprat. Les amis du défunt se retrouvent à la Mutualité pour une soirée d'hommage. Roger Holeindre, vieux compagnon de Le Pen, salue celui qui "a chassé du FN les incapables et les voyous [pour bâtir] un parti pur et dur".

Mais cette disparition va entraîner l'élimination de ses affidés. En 1990, son camarade Michel Schneider tente de renverser la vapeur en adressant un courrier aux principaux cadres de l'extrême droite. Son texte est une charge contre l'autoritarisme et la "banalisation conservatrice" de Jean-Marie Le Pen qui le mènerait vers la droite, et donc "dans le cul-de-sac". Son objectif est de construire un courant national-populiste poussant Marie-France Stirbois. C'est un échec. Quand Bruno Mégret conquiert, via son épouse, la mairie de Vitrolles, il débaptise l'avenue Jean-Marie-Tjibaou (leader kanak assassiné) pour la renommer avenue Jean-Pierre-Stirbois. L'apparatchik disparu a intégré le rayon des symboles du parti frontiste.

Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg



Parcours

1945 Jean-Pierre Stirbois naît dans un milieu ouvrier. Adolescent, il est proche de l'OAS-Métro-Jeunes.
1965 Il participe à la campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour.
1969 Il est nommé secrétaire national du Mouvement jeune révolution.
1975 Il fonde l'Union solidariste.
1977 Lui et son groupuscule rejoignent le Front national.
1978 Stirbois devient le numéro deux du FN et le bras droit de Jean-Marie Le Pen après l'assassinat de François Duprat. Il entame aussitôt la purge des fidèles de ce dernier.
1980 En vue de la présidentielle, il est à la tête du comité de soutien à Jean-Marie Le Pen.
1981 Il accède au poste de secrétaire général du FN.
1983 Il obtient près de 17 % au premier tour des municipales de Dreux.
1984 Il est élu député européen.
1986 Les législatives voient l'élection de 35 députés FN. Stirbois est vice-président du groupe parlementaire.
1988 Il échoue à imposer à Jean-Marie Le Pen une consigne de vote pour Mitterrand. Il meurt le 5 novembre dans un accident de voiture.

Aller plus loin

Le Pen. Biographie, de Gilles Bresson et Christian Lionet, Le Seuil, 1994, 476 p., 23,20 €.
Les Nationalistes en France : La montée du FN, 1983-1997, de Roland Gaucher, Jean Picollec, 1997, 446 p., 24,70 €.
Les Droites nationales et radicales en France, de Jean-Yves Camus et René Monzat, Presses universitaires de Lyon, 1992.
Le Front national à découvert, sous la direction de Nonna Mayer et Pascal Perrineau, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1998.
"A l'école du militantisme extrême : le cas des courants “solidaristes” de 1969 à 1972", de Jonathan Preda.
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Message  nico37 Jeu 21 Juil - 22:01

Le Parti populaire monte au Front (national)

Dans le journal L’Echo, Misckaël Modrikamen, patron du petit Parti populaire, a avoué la séduction qu’exerçait sur lui Marine Le Pen, présidente du Front national français. Le PP passerait-il de la « droite décomplexée » à l’extrême droite affirmée ? Sa « frontnationalisation » est en marche.

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Fondé par l’ex-avocat vedette de l’« affaire Fortis », le Parti populaire pourrait devenir le partenaire officiel en Belgique du Front national français.

Depuis son apparition récente dans le paysage politique belge, le Parti populaire (PP), de l'ex-avocat Misckaël Modrikamen, se présente comme une alternative à la classe politique traditionnelle. Malgré des scores encore marginaux (ce qui est normal pour une nouvelle formation dans le système électoral belge), il a réussi à faire élire un premier député fédéral en juin dernier grâce au système électif indirect. Depuis son mandataire unique a été exclu du parti suite à des propos jugés racistes, et a fondé une dissidence des plus folkloriques.

Avec des accents poujadistes, le PP tente officiellement de représenter en Belgique une « droite décomplexée ». Une « nouvelle droite » populiste, patriotique, protectionniste, mais aussi ultralibérale et sans aucun complexe au sujet de la critique de l’Islam, de l’immigration et de l’insécurité. Des thématiques chères aux formations nationalistes populistes de droite radicale qui, partout en Europe, se développent avec des succès certains en Hollande, au Danemark, en Suède, en Hongrie et en France.


Petit Degrelle

Jusqu’à récemment encore, Misckaël Modrikamen a toujours refusé d’être assimilé à la droite extrême et ses images d’Épinal. Certains avaient osé le comparer à un « petit Degrelle », le chef charismatique de l’extrême droite francophone des années trente.

Profitant de l'implosion du Front national belge et de sa disparition des parlements, Modrikamen semble vouloir occuper l'espace national-populiste désormais vide « à la droite de la droite ». Avec son discours populiste, comme jadis le FN, il louche également sur l'électorat populaire du Parti socialiste, dont des franges ont déjà dans le passé été séduites par un « vote protestataire » en faveur de l'extrême droite.

Ce n'est donc pas étonnant que Mischaël Modrijkamen, fondateur et patron absolu du PP, avoue maintenant au grand jour son attirance pour Marine Le Pen et son « nouveau » Front national. Une formation qui n'appartiendrait plus, selon lui, à l'extrême droite classique. Dans L'Echo du 13 juillet dernier le président du Parti populaire s'est ainsi clairement exprimé : « Un mouvement de retour vers les aspirations du peuple grandit en Europe, avec Wilders, avec Marine Le Pen. Elle est en train de transformer le Front national en un parti de gouvernement. Ce n'est plus une extrême droite, critiquable, mais une droite qui s'assume avec un côté populaire. Notre parti s'inscrit dans ce mouvement. Il va décoller ». L’Echo n'hésitera d’ailleurs pas à titrer sans équivoque l’interview: « Le PP dans la lignée de Marine Le Pen ».

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Pour L’Echo du 13 juillet 2011 : la stratégie du Parti populaire de Mischaël Modrikamen est claire…

Petit milieu « néoréac »

Le leader populiste belge profitera encore de cet entretien accordé à L'Echo pour dire tout le bien qu'il pense de la N-VA, le parti nationaliste-libéral de Bart De Wever, et de plusieurs politiciens du Mouvement réformateur (MR), comme Denis Ducarme, Alain Destexhe ou Jacqueline Galand. Des politiciens ayant tout récemment renoués d’une certaine manière avec les discours populistes - et xénophobes - des années quatre-vingt du Parti réformateur libéral (PRL), le pilier-fondateur du MR ().

Toujours à l’occasion de cette interview, Mischaël Modrikamen liste aussi ses principales cibles : le laxisme, le communautarisme (de et en faveur de populations immigrées), le bourgmestre PS de Molenbeek Philippe Moureaux... Ces sympathies politiques et ces ennemis revendiqués par Modrikamen sont aussi, comme par hasard, ceux d'un petit milieu « néoréac ». Ce courant idéologique conservateur et réactionnaire est conduit par un ancien journaliste antisioniste radical (et ex-sympathisant de l'extrême gauche stalinienne !) qui a trouvé une confidentielle assise médiatique dans un journal satirique d'ultradroite. Vraiment un hasard ?
Sur un même front Modrikamen et ce milieu « néoréac » s’opposent à la « bartophobie »… une « maladie » qui toucherait le monde politique francophone par son opposition systématique à Bart De Wever et son Alliance néoflamande (N-VA).

Partenaire belge du FN ?

L’aveu de l’attirance du chef du Parti populaire belge pour la présidente du Front national français pourra-t-il permettre au premier de représenter tout prochainement, dans notre pays, le courant politique de la seconde ? C’est d’autant plus possible que les FN locaux (ils ne sont plus aujourd’hui que trois), complètement groupusculisés, restent empêtrés dans d’interminables « guerres de clans ».

Dans cette perspective, Marine Le Pen pourrait avoir l’idée de faire de Mischaël Modrikamen son partenaire officiel en Belgique. Un acquis pour celle qui souhaite ardemment « dédiaboliser » son parti. L’abandon de ses liens avec une extrême droite belge francophone devenue complètement ridicule, et une alliance politique avec le PP, plus crédible et sans racines fascistes, serait pour Le Pen fille une aubaine. Et peut-être un propulseur électoral pour le populiste Parti populaire de Mischaël Modrikamen.

Manuel ABRAMOWICZ

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Front national - Page 16 Empty un tract antifasciste exemplaire...

Message  ramiro Jeu 21 Juil - 22:42

trouvé sur Bellaciao.fr

Ce tract sera diffusé le 26 juillet à partir de 10h00 sur le marché de la commune d’Auchel (62) par les camarades de la CGT

C’est contre le patronat, la misère et le chômage qu’il faut lutter. Pas contre les immigrés et les pauvres !

LA CGT brise 6 MENSONGES de l’INTOLERANCE et de la HAINE pour faire face aux chants des sirènes de l’extrême droite populiste et identitaire…et ses alliés !

1) « Les immigrés ont la priorité pour obtenir les logements HLM »

Mensonge. Trois ménages immigrés sur quatre vivent dans les logements privés. Les étrangers occupent 7 fois plus souvent des logements précaires et 4 fois plus souvent des logements surpeuplés que les Français de même condition sociale. Un quart des familles manquent soit d’un W.C. soit d’une installation sanitaire. Un dixième seulement des HLM est occupé par une famille étran-gère. Il y a encore 10 ans, 9,5 % des HLM étaient occupés par des cadres supérieurs. Le gouvernement Balladur avait augmenté en 1993 le plafond d’accès aux HLM, défavori-sant ainsi encore plus les familles les plus nécessiteuses. Dans le même temps, alors que des milliers de familles prioritaires attendent un logement, il y a des milliers de logements vacants, malgré la loi.

2) « Les immigrés coûtent cher à la Sécu »

Mensonge. Jacques Chirac avait repris ce mensonge en affirmant que grâce aux aides sociales, une famille d’immigrés vivait mieux qu’une famille française. Une enquête des élèves de l’ENA (l’Ecole Nationale d’Administration qui forme les élites) dé-montre que les étrangers cotisent plus qu’ils ne perçoivent dans les deux secteurs défici-taires de la Sécu. Ils cotisent à hauteur de 7,6 % pour le régime maladie alors qu’ils ne tou-chent que 6,3 % des prestations. De même ils cotisent à hauteur de 7,9 % pour les retraites alors qu’ils n’en perçoivent que 5 %. Par ail-leurs, ayant rarement les moyens de cotiser à une mutuelle complémentaire, le taux de remboursement des dépenses médicales n’est que de 51% pour les immigrés contre 77,8 % pour les Français.

3) « Les immigrés sont la cause prin-cipale de la délinquance »

Mensonge. A condition sociale identique, la délinquance n’est pas plus élevée chez les immigrés que chez les Français. La petite délinquance est généralement plus importante dans les milieux défavorisés où se retrouvent les immigrés venant des pays pauvres. Sur les condamnations prononcées, 18,7 % concernent des étrangers, mais 1/4 de ces délits se rapporte à des infractions liées aux lois sur l’immigration. Infractions qui ne cessent d’augmenter du fait d’une législation de plus en plus dure et sévère pour les « illégaux ». Le harcèlement incessant de la police explique aussi le fait que les immigrés soient plus souvent mis en cause. D’ailleurs, pour une même infraction, 35 % des personnes seront envoyées au parquet si elles sont françaises contre 63 % si elles sont maghrébines ou français issus de l’immigration notamment nord-africaine.

4) « La France aux français » ?

Imbécile. Être français de souche est tota-lement dénué de sens dans un pays où 32% des français ont des grands-parents d’origine étrangère. La population française actuelle est le fruit de siècles d’immigrations et de métissages incessants, qui en font sa richesse et sa diversité.

Non, nos ancêtres ne sont pas tous d’irréductibles Gaulois !

Non, il n’y a pas 65 millions de français et 6 milliards d’étrangers !

5) « Les immigrés ne s’assimileront jamais » ?

Assimilation (déf. Scientifique) : « processus par lequel un être vivant en transforme un autre en sa propre substance » Les immigrés n’ont pas à « s’assimiler » car personne n’est en droit de forcer un individu à abandonner ou à détruire son identité et sa culture. En revanche, il faut favoriser le processus de participation active et collective à la société, de membres variés et différents, tout en acceptant leurs spécificités culturelles, sociales et morales qui, elles, enrichissent la société.

CONTRE L’ASSIMILATION : Il faut se battre pour une vraie citoyenneté : Droit de vote pour les immigrés. Régularisation de TOUS les sans-papiers. Interdiction des partis xé-nophobes et racistes.

6) « 4 millions de chômeurs, 4 mil-lions d’immigrés » ?

Mensonge. Il n’y a aucune corrélation entre le chômage et l’immigration : 17% d’immigrés en Suisse et « seulement » 5% de chômeurs. En France, la proportion d’étrangers n’a pas évoluée depuis 1974, alors que le nombre de chômeurs a plus que triplé. Les immigrés sont les premières victimes du chômage et de la précarité (25% des immigrés sont au chômage, 40 % dans la précarité) ; ils sont utilisés comme « amortisseurs de la crise » et « bouc émis-saires » de tous les maux de cette société qui met les êtres humains au service des éco-nomies. De plus, les immigrés subissent la discrimination à l’embauche ainsi que leurs enfants et leurs petits enfants (par exemple il faut être français pour être fonctionnaire). Non, les immigrés ne prennent pas le travail des français mais Oui les multinationales françaises s’accaparent des richesses dans les pays du Sud !

Rappelons que les pays d’Afrique notamment, sont pillés depuis des siècles par les colonisateurs, auxquels ont succédé les multinationales et les groupes occidentaux, cette bourgeoisie a toujours été protégée par des milices et des armées dirigées par les grandes puissances.

Rappelons que dans les années 30, les nazis menaient campagne en Allemagne avec comme slogan « 400 000 chômeurs, 300 000 juifs ; la solution est simple ! ». Ce slogan a abouti à l’extermination de 6 millions de juifs et de 500 000 tziganes... et à 100 millions de morts !

La Maison de l’Artois installée à Auchel est la copie conforme de la Maison Flamande installée à Lamber-sart. Les « identitaires » sont une ramification occulte du Front National et des extrémistes fascistes eu-ropéens, ils agissent comme une secte (gourou et adeptes sous emprise).

Il suffit de se rendre sur internet pour découvrir réellement qui ils sont et comment ils agissent. Les « identitaires » ont des liens étroits avec les catholiques intégristes et les milieux financiers bourgeois.

Dans les années 1920/1930, les « identitaires » d’aujourd’hui étaient les « Croix de Feu », mouvance fac-tieuse, ultra catholique et royaliste qui demandait la reconnaissance des identités régionales et leur sou-veraineté, d’où aujourd’hui les Maisons identitaires qui s’installent un peu partout, et bien sûr en toute légalité…

Mais en Allemagne en 1933, le parti nazi était aussi légalement constitué…et « ne faisait » que 30% aux élections… Tout le monde connaît la suite de cette « légalité » et de cette banalisation des idées racistes, xénophobes et identitaires…et les conséquences mondiales des alliances politiques entre la droite dites Républicaine et la droite extrémiste, arme de guerre ultime du capitalisme en crise, contre les intérêts des travailleurs et des Peuples : 100 millions de morts dont 75 000 camarades de la CGT !

A Propos du Capitalisme, Karl MARX écrivait : « A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime ».
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Message  nico37 Dim 24 Juil - 10:24

Le FN attaque Fourest Caroline Vigoureux - leJDD.fr jeudi 21 juillet 2011

Depuis plusieurs semaines, le Front national tempête contre la biographie de la présidente du FN signée par Caroline Fourest et sobrement intitulé Marine Le Pen. Jeudi, le parti a décidé de déposer une citation à comparaître pour diffamation et injure.

Le 23 juin dernier, Marine Le Pen et la journaliste Caroline Fourest s’affrontaient à travers un vif échange sur le plateau de l’émission Des paroles et des actes, sur France 2. Au cœur de la discorde : la biographie de la présidente du FN écrite par l’essayiste et fustigée par Marine Le Pen qui accuse la journaliste de livrer de fausses informations sur sa vie.

Mercredi, le FN a décidé d’aller plus loin. Le parti frontiste et ses leaders ont cité à comparaître au tribunal de Paris Caroline Fourest et Fiammetta Venner, les accusant de diffamation et injure dans ce livre paru début mai. Au total, quelque 17 passages du livre sont visés par la citation directe, déposée mercredi au tribunal correctionnel aux noms du FN, de Jean-Marie et Marine Le Pen, ainsi que du vice-président du parti, Louis Aliot.

Des propos peu amènes envers Le Pen

"Ce bouquin renferme énormément d’erreurs matérielles. Il est sectaire, diffamatoire et injurieux. C’est clair comme de l’eau de roche", s’agace Me Wallerand de Saint-Just, avocat et trésorier du parti, contacté par leJDD.fr. Au total, quelque 120.000 euros de dommages et intérêts sont réclamés.

De son côté, Caroline Fourest était injoignable jeudi, selon Grasset, sa maison d’édition. Elle a tenu à se couper du monde pendant ses vacances, explique-t-on.

Le FN reproche notamment aux auteurs d'avoir utilisé une ancienne interview de la mère de Marine Le Pen, Pierrette, parue en 1988 dans les revues Globe et Rolling Stone. La première épouse de Jean-Marie Le Pen y jugeait alors très sévèrement son ancien mari.

D'anciens responsables du FN, comme Fernand le Rachinel et Jean-Claude Martinez, sont également poursuivis pour des propos rapportés dans le livre au sujet des Le Pen, père et fille, que le FN n’a pas vraiment apprécié.

"Il y a plus de gens qui diffament le parti"

Ces derniers mois, Marine Le Pen multiplie les recours en justice. La leader frontiste a engagé plusieurs actions en diffamation ou injure, notamment à l'encontre de Georges Tron, Rama Yade ou Jean-Luc Mélenchon.

Plus récemment, le FN avait aussi annoncé avoir assigné fin juin France Télévisions pour un numéro de l'émission Complément d'enquête, diffusé début mai sur France 2 et consacré à l'extrême droite.

Nouvelle stratégie de défense ? "Tous ceux qui diffament le FN et ses dirigeants se retrouvent avec une action en justice", prévient Wallerrand de Saint-Just, assurant qu’il y a "plus de gens qu’avant qui critiquent le parti".

nico37

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Message  BouffonVert72 Mar 26 Juil - 19:38

http://www.20minutes.fr/politique/762652-militant-fn-suspendu-parti-avoir-qualifie-tueur-norvegien-d-icone

Un militant FN suspendu du parti pour avoir qualifié le tueur norvégien «d'icône»

Créé le 26/07/2011 à 17h55 -- Mis à jour le 26/07/2011 à 18h20

Le frontiste Jacques Coutela a publié un texte sur son blog dans lequel il encense Anders Behring Breivik.

Le secrétaire général du Front national, Steeve Briois, a annoncé mardi à l'AFP la suspension de Jacques Coutela, son candidat dans l'Yonne aux cantonales de mars, qui a posté sur son blog un texte faisant l'apologie du suspect des attaques meurtrières d'Oslo.

«Il a été suspendu aujourd'hui de ses fonctions, dans l'attente de son passage devant la commission des conflits», chargée des questions disciplinaires et des sanctions, a indiqué M. Briois, en précisant que Jacques Coutela n'était qu'«un adhérent lambda».

Sur son blog, baptisé «la valise ou le cercueil», un texte, qui a été retiré mardi, présente Anders Behring Breivik comme un «résistant», «une icône», «le premier défenseur de l'Occident», ou encore un «Charles Martel 2».

«La raison de l'action terroriste du nationaliste norvégien : combattre l'invasion musulmane, voilà ce que l'on vous cache», dit ce billet, signé Jacques Coutela.

«Je n'ai pas écrit ces propos, je les ai trouvés sur internet et publiés sur mon blog, pour informer», a réagi Jacques Coutela, interrogé par l'AFP après l'annonce d'une plainte pour «incitation à la haine raciale» du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).

M. Coutela, qui était candidat aux cantonales de mars 2011 à Saint-Florentin (Yonne), a ajouté qu'il ne cautionnait pas «le terrorisme, d'où qu'il vienne, même s'il vient de mes idées».

«La duplicité de Marine Le Pen ne trompe personne ! Alors qu'elle pousse des cris d'orfraie contre le Mrap (...), elle adoube des candidats FN racistes qui assurent la promotion de Anders Behring Breivik», a dénoncé le Mrap.


Par ailleurs, un cadre national du FN, Laurent Ozon, épinglé lundi par le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) pour ses commentaires sur Twitter après la tuerie, a confirmé à l'AFP qu'il ne ferait l'objet d'aucune sanction, mais que Marine Le Pen lui avait rappelé «la ligne du parti», comme l'a indiqué Le Monde mardi.

Laurent Ozon, qui avait été nommé par Marine Le Pen au bureau politique du FN, en janvier dernier, a posté samedi plusieurs messages sur Twitter où il pointe une hausse de l'immigration en Norvège, semblant faire un lien avec la tuerie.

«Expliquer le drame d'Oslo: explosion de l'immigration: X6 (multipliée par 6, NDLR) entre 1970 et 2009», dit l'un de ces tweets.

Il s'est néanmoins défendu de toute justification des actes imputés à Anders Behring Breivik.

© 2011 AFP
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Message  BouffonVert72 Mer 27 Juil - 22:56

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/27/les-numeros-deux-du-fn-3-4-bruno-megret-le-technocrate_1550919_823448.html#xtor=AL-32280184

Les numéros deux du Front national (3/4) : Bruno Mégret, le technocrate

LE MONDE MAGAZINE | 27.07.11 | 10h47

Ce 11 décembre 1998, lors d'une réunion publique du Front national à Metz, Jean-Marie Le Pen, cravate et veste noire, lâche, cinglant : "Ce qui me différencie de César, qu'approchait Brutus le couteau à la main et qui releva sa toge pour se couvrir la tête, c'est que, moi, je sors mon épée et je tue Brutus avant qu'il ne me tue !" Une quarantaine de mégrétistes se lèvent alors et quittent la salle. Le président du FN se passe la langue sur les lèvres et engloutit un verre d'eau. Il vient de franchir le Rubicon en poussant son second à la scission. Le Pen avait averti quelques semaines plus tôt : "Il n'y a qu'un seul numéro au FN, c'est le numéro un."

Bruno Mégret n'a pas le profil habituel d'un cadre du FN. Il est né en 1949, d'un père énarque et centriste qui a fait carrière dans la haute fonction publique. Lui-même a intégré Polytechnique en 1969 avant de terminer ses études à l'université de Californie, centre de la contre-culture. Revenu en France, il intègre le commissariat au Plan. C'est autour d'un plateau-repas qu'il sympathise avec un collègue, Yvan Blot. Celui qui va devenir son mentor l'amène aux réunions du Club de l'Horloge, un cercle de hauts fonctionnaires aux idées radicales. "Le Club est le côté néolibéral et occidentaliste de la nébuleuse de la Nouvelle Droite, explique le politologue Stéphane François (Université de Strasbourg). Celle-ci veut faire revivre l'héritage indo-européen et préserver 'l'identité' biologique et culturelle des groupes ethniques." Les "horlogers" prennent leur carte dans les partis de droite. Bruno Mégret choisit le RPR, et Charles Pasqua le place au comité central en 1979.

RALLIEMENT

Le traumatisme de la victoire de la gauche en 1981 amène les droites à créer une noria de clubs afin de se lancer dans la bataille des idées. Pour Patrick Buisson, actuellement conseiller de Nicolas Sarkozy, ces structures doivent "former, maillon après maillon, la chaîne de la résistance à l'emprise idéologique de l'Etat socialiste". Mégret quitte le RPR et lance ses Comités d'action républicaine en 1982. S'y retrouvent aussi bien des déçus de la droite que des radicaux. En 1983, il réunit une centaine d'associations dans une confédération des clubs. La même année est marquée par le succès à Dreux du secrétaire général du Front national, Jean-Pierre Stirbois.

Cela n'impressionne pas Bruno Mégret, qui ne donne pas cher d'un FN qu'il décrit comme englué dans son passéisme et son amateurisme. Celui qui va le convaincre de s'y rallier s'appelle Jean-Yves Le Gallou. En 1985, cet énarque et membre de la direction du Parti républicain (UDF), comme du Club de l'Horloge, a été déçu par l'accueil fait à son livre La Préférence nationale. Il passe au FN, où son concept devient le mot d'ordre du parti. Avec Patrick Buisson, ils encouragent Mégret à faire le pas.

Il ne s'encarte pas, mais rallie avec ses clubs les listes du Rassemblement national présentées par le Front aux législatives de 1986. A ceux que son ralliement étonne, Mégret répond invariablement : "Mieux vaut être numéro deux au FN que numéro trente au RPR." Aujourd'hui, il résume ainsi l'impression que lui a faite sa nouvelle famille politique : "Un parti artisanal constitué de multiples chapelles issues de l'extrême droite et d'une masse de militants et de cadres nouveaux, venus pour beaucoup du RPR. Il n'existe pas de cohérence politique ni idéologique." Il va tenter d'y mettre de l'ordre.

Au sein du groupe parlementaire frontiste, entre 1986 et 1988, le profil sociologique de Bruno Mégret fait croire qu'il est un modéré alors qu'il est déjà un des plus radicaux. Le notable catholique Olivier d'Ormesson, qui permit à Jean-Marie Le Pen de rencontrer le pape Jean Paul II, doit prendre en charge l'organisation de la campagne présidentielle. Mais il se retire après que Le Pen a qualifié de "point de détail" l'utilisation des chambres à gaz par les nazis. Bonne nouvelle pour Mégret que Le Pen nomme à la place vacante, pour contrer Stirbois.

En fait, Le Pen scinde en deux le poste de second : à Stirbois ce qui relève de l'appareil, au nouveau délégué général, Bruno Mégret, ce qui a trait à la doctrine et à la propagande. "Le Pen éprouvait du mépris pour ceux qui se soumettaient à lui et il ne supportait pas ceux qui lui tenaient tête, se souvient aujourd'hui Bruno Mégret. Il ne me supportait pas mais ne me méprisait pas. Et de mon côté, il en allait de même à son égard." Stirbois meurt en novembre 1988 dans un accident de voiture. Jean-Marie Le Pen enchaîne dès lors une décennie d'erreurs stratégiques. D'abord, il liquide les soutiens du défunt. Il n'a donc plus un clan à opposer à un autre.

CONFRONTATION

Pis : il conserve la structure duale, dans le but de gêner Bruno Mégret. Il nomme au secrétariat général Carl Lang puis Bruno Gollnisch, qui ne noyautent pas l'encadrement. Carl Lang se tient à dessein en retrait. Il est conscient que tout succès personnel d'un cadre annonce sa liquidation. Le système bicéphale ne pouvait fonctionner au profit du numéro un qu'avec deux "Brutus" en concurrence : rien ne s'oppose plus à la machine mégrétiste. Pour Carl Lang, la campagne de 1988 a prouvé que Mégret était "un remarquable chef d'état-major" et que, n'eût été l'affaire du "point de détail", Le Pen aurait pu arriver au second tour.


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Bruno Mégret, numéro deux du FN, et Carl Lang, secrétaire général, le 12 janvier 1992, à Paris.AFP / JEAN-LOUP GAUTREAU

En somme, il s'inquiète plus de la fiabilité du chef que de celle du second… La voie est libre pour Bruno Mégret. Il place ses hommes, généralement issus de la Nouvelle Droite, à tous les postes-clés. L'effondrement du bloc de l'Est a rendu obsolète l'outillage idéologique anticommuniste de la vieille garde. Mégret avance son propre corpus intellectuel. Un mois après la chute du Mur, il lance la revue doctrinaire frontiste Identité. Il contrôle l'institut de formation des élus et militants. Il produit des listes de thèmes et de mots que ces derniers doivent aborder selon la profession de leur interlocuteur.

L'idéologie du FN se radicalise. Désormais, on met en avant l'opposition planétaire entre les partisans de "l'identité" et ceux du "nouvel ordre mondial". Bruno Mégret cloue au pilori la "volonté de déracinement ethnique, volonté de métissage culturel" du "système" qui utiliserait l'immigration pour assurer une "colonisation". Il lui oppose un Front national assimilé à la "Résistance".

En 1991, il avance ses "50 propositions sur l'immigration". Il propose, entre autres, une vague de dénaturalisation car "l'identité française est liée au sang". Le gouvernement de Vichy est le seul à avoir eu une telle politique. Bruno Mégret sait bien que le thème est explosif, Jean-Pierre Stirbois avait dû à plusieurs reprises démentir des propos en ce sens. Pour être certaine que le scandale éclate, l'équipe mégrétiste a pris soin de faxer le document aux associations antiracistes.

En revanche, le délégué général n'a pas averti Jean-Marie Le Pen. Les "50 propositions" sont un peu une réponse au "point de détail". Comme le dit Lorrain de Saint-Affrique, alors conseiller en communication de Le Pen : "Mégret venait de lui signifier qu'il n'avait plus le monopole du dérapage compétitif." Le clou est enfoncé.

En 1993, Bruno Mégret chapeaute le programme frontiste pour qui "un libre-échangisme sans frein détruit les économies nationales au seul profit de l'idéologie cosmopolite". Il s'agit moins de protester contre les effets sociaux de la mondialisation que d'affirmer qu'elle constitue une destruction des nations et du patrimoine génétique de leurs peuples. Cela permet à Bruno Mégret d'enclencher un tournant dans un parti dont le chef se voulait le "Reagan français".

STRATÉGIE

La transfiguration du parti ne se fait pas sans heurts. En interne, Roger Holeindre, l'un des plus vieux compagnons de Le Pen, dénonce le risque de voir le FN se muer en "parti nazi". Devant la presse, Lorrain de Saint-Affrique condamne les pulsions nazifiantes de cadres mégrétistes. Il est exclu. Car si Jean-Marie Le Pen s'agace de l'empressement de son second à le pousser vers la sortie, il valide ses orientations.

Après 1995, le putsch idéologique est repérable en trois radicalisations du discours du président du FN, accordant son imprimatur à des thèses nettement plus radicales qu'antérieurement : la dénonciation d'un complot mondialiste dirigé contre les nations et les "travailleurs" par la "fortune anonyme et vagabonde" ; l'affirmation de "l'inégalité des races" et enfin l'idée que la nationalité repose sur le sol, le sang et l'âme des peuples. Selon les principes de la Nouvelle Droite, la victoire idéologique entraîne la victoire politique. C'est là où le technocrate Mégret va découvrir que celui qu'il ne nomme plus guère que "le Vieux" reste un redoutable adversaire.

A l'été 1995, Bruno Mégret tire les conséquences de la présidentielle d'avril où Le Pen a obtenu 15 % des suffrages : la voie de la prise du pouvoir par le seul charisme du tribun ne peut fonctionner, il faut une stratégie "à la base". Elle commence avec les municipales. Pour conquérir la mairie de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), une terre déjà labourée par Stirbois, Mégret fait venir des militants de toute la France.

Fleurissent sans discontinuer des associations locales dont l'activité se limite à placer dans les boîtes aux lettres le message de telle ou telle catégorie de Vitrollais appelant à voter Mégret. La ville est conquise de haute lutte. Lui, le stratège, l'idéologue, est enfin reconnu comme un homme de terrain. Dans la légende frontiste, la victoire de Vitrolles vient dépasser celle de Dreux en 1983. L'Evénement du jeudi barre sa couverture d'un "Cet homme est plus dangereux que Le Pen".

Alors que le délégué général souhaite imposer une alliance aux droites, Le Pen veut favoriser la gauche. En 1995, il déclare que "Chirac c'est Jospin en pire". Les mégrétistes parlent de mettre fin à la "dérive monégasque" du FN. Au congrès de 1997, ils battent Marine Le Pen, qui n'est pas élue au comité central. Pour les régionales de 1998, ils parviennent à imposer leur stratégie. Le Pen prend soin d'aller sur la tombe du "nationaliste-révolutionnaire" François Duprat pour menacer : en aucun cas le parti ne doit trahir ses racines anti-système. Pendant ce temps, sur ses affiches, Mégret se présente comme "National et Républicain". Cinq régions sont gagnées par une alliance droite-FN. La dissension fait exploser la droite : les partisans de l'union quittent l'UDF pour former Démocratie libérale, qui intégrera ensuite l'UMP.

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Jean-Marie Le Pen, Bruno Mégret et Bruno Gollnisch, le 11 mars 2007, lors d'un meeting à Lyon.AFP / MARTIN BUREAU


SCISSION

Le succès précipite l'affrontement : ne pouvant se présenter aux futures européennes, Le Pen évoque son épouse pour conduire la liste. Mégret n'apprécie pas la provocation et condamne publiquement l'idée. Pour régler le litige, les chefs s'enferment avec, en cas de besoin, leurs trois gardes du corps respectifs devant la porte. Le 4 décembre 1998, veille de conseil national, Jean-Yves Le Gallou lâche : "La phase diplomatique est terminée, on passe à la phase militaire." Le lendemain, Jean-Marie Le Pen est hué, sifflé. La bourrasque fait éclater le FN.

Les scissionnistes créent un nouveau parti, d'abord baptisé Front national-Mouvement national, emportant derrière Mégret plus de la moitié des secrétaires départementaux et des conseillers régionaux. Les mégrétistes cultivent l'idée que la droite va empêcher Le Pen d'obtenir les 500 signatures pour la présidentielle, et qu'ils récupéreront le leadership à l'extrême droite tout en se liant aux droites. La compétition est finalement ouverte, le candidat Bruno Mégret tente de faire la différence avec un thème neuf : l'islam. Peine perdue, le 21 avril 2002, Le Pen est au second tour de la présidentielle. Pour Mégret, c'est la fin.

Retiré de la vie publique en 2008, il tire le constat suivant de ces années d'affrontement : "Deux conceptions de l'avenir du Front national s'affrontaient… Il s'agissait simplement pour Le Pen de jouir de la notoriété, du prestige et des avantages financiers que lui procurait un électorat dont il limitait l'ampleur par ses dérapages et l'ostracisation qui en résultait. Et il y avait par ailleurs ma conception, partagée par une écrasante majorité des cadres, qui cherchait à faire du FN une grande formation capable de passer des alliances, de gouverner, de perdurer et donc d'exister en dehors de Le Pen. Mes succès en tant que numéro deux ont été d'avoir créé les structures de cette grande formation. Mon échec a été de n'avoir pu empêcher le numéro un de les détruire."

En 2011, les pages Bruno Mégret et Jean-Marie Le Pen sont presque tournées, les mégrétistes sont revenus nombreux au FN. Fallait-il que tout change pour que rien ne change ?
Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg




Parcours


1949 Bruno Mégret naît à Paris. Son père est haut fonctionnaire.
1969 Il intègre l'Ecole polytechnique.
1975 Il entre au commissariat au Plan.
1976 Il devient un pilier du Club de l'Horloge.
1979 Catapulté par Charles Pasqua, il entre à la direction du RPR.
1981 Baptême du feu électoral contre Michel Rocard.
1982 Il fonde les Comités d'action républicaine.
1986 Il est élu député Rassemblement national de l'Isère.
1988 Il dirige la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen et devient numéro deux du FN où il vient de s'encarter.
1995 Candidat malheureux à la mairie de Vitrolles, il devient inéligible pour ses dépenses de campagne.
1997 Son épouse est élue maire de Vitrolles.
Décembre 1998- janvier 1999 Scission du FN et fondation du Mouvement national républicain.
21 avril 2002 Il obtient 2 % des voix à la présidentielle.
2007 Il soutient la candidature de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle.
2008 Il annonce qu'il se retire de la vie politique.

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Message  cundo Jeu 28 Juil - 10:07

les www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/04/les-familles-de-l-extreme-droite-sur-le-net_1544700_823448.htmlfamilles des extrêmes droites sur le net
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Message  cundo Jeu 28 Juil - 10:11

www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/04/les-familles-de-l-extreme-droite-sur-le-net_1544700_823448.html
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Front national - Page 16 Empty Les Anonymous français ciblent le Front national

Message  ramiro Ven 29 Juil - 16:05

http://www.rue89.com/2011/07/29/les-anonymous-francais-ciblent-le-front-national-216105

Les « hacktivistes » Anonymous – un groupe de pirates militant pour la transparence numérique – s'attaquent à l'extrême droite française : le compte Twitter @anon_FR a révélé les coordonnées de 100 dirigeants présumés du Front national. Le document en ligne indique les départements, noms, prénoms, adresse e-mail et numéros de téléphone de ceux qui sont présentés comme « ces fachos de “dirigeants” du FN ».

Les « anons » français présentent ces infos comme des données d'élus volées directement sur le site du FN. Dans ce document, très sobre, on peut lire dès la première ligne « Et pour commencer », ce qui peut laisser présumer d'éventuelles actions à venir.

Rue89 n'a pas souhaité republier cette liste de données personnelles.

Dès le 14 juin, le site Undernews, spécialisé dans l'actualité informatique et multimédia, mentionnait une intrusion sur le site du FN par un Anonymous.
L'extrême droite dans le viseur des Anonymous

Les Anonymous ont orienté leur action contre l'extrême droite notamment suite au massacre d'Oslo, que le terroriste d'extrême droite Anders Breivik a voulu être un tremplin médiatique pour son manifeste xénophobe intitulé « 2083 : une Déclaration d'Indépendance Européenne ».

Le 24 juillet, les Anonymous ont donc lancé une campagne de détournement de ce manifeste, intitulée « Unmanifest », pour que la version originale se retrouve noyée dans une multitude de versions parodiques. Le but est de « [laisser] Anders devenir une blague, de façon à ce que personne ne le prenne plus au sérieux ».
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Message  BouffonVert72 Ven 29 Juil - 23:51

Après le point de détail, après Durafour crématoire, après l'inégalité des races, voici donc la dernière provoc de JMLP (dernière en dâte car apparemment on n'a pas finit de l'entendre) :

La tuerie d'Oslo n'est, selon lui, qu'un "accident".
Et ce qui est grâve, selon lui, n'est pas la tuerie en elle-même, mais la naïveté du gouvernement norvégien...

Jean-Marie Le Pen critique la "naïveté" de la Norvège

Par Jean-Loup Fiévet | Reuters – il y a 2 heures 44 minutes

PARIS (Reuters) - Jean-Marie Le Pen a estimé vendredi que la "naïveté" du gouvernement norvégien était "plus grave" que les attaques commises par Anders Behring Breivik.

Pour le président d'honneur du Front national, la Norvège "n'a pas pris la mesure du danger mondial que représentent d'abord l'immigration massive, qui est la cause principale, semble-t-il, dans l'esprit de ce fou meurtrier, mais encore le terrorisme, qui est un phénomène mondial".


"La situation me paraît grave non pas par cet accident d'un individu qui, sous l'effet d'une folie fut-elle passagère, se met à massacrer ses concitoyens", estime-t-il sur son blog vidéo hebdomadaire,

"Ce qui me paraît plus grave et que démontre cette affaire, c'est la naïveté et l'inaction du gouvernement norvégien. Vous savez que les policiers en Norvège ne sont pas armés", a-t-il ajouté. "Alors il est évident que quand un individu se met à massacrer ses concitoyens, il n'est pas très facile aux policiers de lui faire face."

L'attentat à la bombe d'Oslo et la tuerie de l'île d'Utoya ont fait 77 morts le 22 juillet et ont été revendiqués par un Norvégien de souche proche des milieux chrétiens d'extrême droite qui a été arrêté par la police.

Gérard Bon, édité par Jean-Loup Fiévet
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