Japon
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Re: Japon
Vals
Rions en plutôt avec ce petit film:
L'avenir (ir)radieux
http://videos.sortirdunucleaire.org/spip.php?article1...
De quoi cultiver le mythe de Tchernobyl sur Etat ouvrier...
pleurnicher contre les risques et dangers des technologies nouvelles
Rions en plutôt avec ce petit film:
L'avenir (ir)radieux
http://videos.sortirdunucleaire.org/spip.php?article1...
De quoi cultiver le mythe de Tchernobyl sur Etat ouvrier...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Le Japon sous menace nucléaire
NPA, Attac France
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article20644
Selon les autorités japonaises, citées par l'AFP, l'explosion dans le réacteur 2 a bien endommagé l'enceinte de confinement, mais ne l'a pas trouée.
NPA, Attac France
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article20644
Selon les autorités japonaises, citées par l'AFP, l'explosion dans le réacteur 2 a bien endommagé l'enceinte de confinement, mais ne l'a pas trouée.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Premier ministre Naoto Kan : "Tout a été fait pour refroidir les réacteurs mais pour les réacteurs 1 et 3, des fuites d'hydrogène ont provoqué deux explosions, un feu s'est déclaré dans le réacteur 4, et des fuites radioactives se sont produites. Les niveaux enregistrés sont hauts et il existe un fort risque que d'autres fuites plus importantes se déclarent".
Naoto Kan : "Tous les habitants dans un rayon de 20 km de la centrale doivent évacuer. Dans un rayon de 20 à 30 km, tous les habitants doivent rester chez eux."
Interrogé par un journaliste, Naoto Kan a éludé la question du réacteur n° 2
Les autorités japonaises confirment que le réacteur n°4 de la centrale est en feu.
Naoto Kan : "Tous les habitants dans un rayon de 20 km de la centrale doivent évacuer. Dans un rayon de 20 à 30 km, tous les habitants doivent rester chez eux."
Interrogé par un journaliste, Naoto Kan a éludé la question du réacteur n° 2
Les autorités japonaises confirment que le réacteur n°4 de la centrale est en feu.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Mensonge d'Etat :
http://www.romandie.com/ats/news/110315025954.zrwm763g.asp
On peut raisonablement penser que les nuages-de-la-mort ont déjà frappé Tokyo... Mais comme les autorités ont peur du désordre que pourrait créer un mouvement de panique, ils préfèrent mentir...
Qu'ils sachent qu'on ne marche plus...
http://www.lesechos.fr/journal20110314/lec1_international/0201218245380-seisme-tsunami-accident-nucleaire-le-japon-face-a-une-crise-historique.htm
http://lci.tf1.fr/filnews/monde/le-niveau-de-radiation-a-fukushima-daiichi-a-quadruple-6309778.html
http://www.romandie.com/ats/news/110315025954.zrwm763g.asp
L'ambassade de France dément l'arrivée d'un nuage radioactif sur Tokyo
TOKYO -
L'ambassade de France au Japon a démenti mardi qu'un nuage radioactif se dirigeait vers la région de Tokyo, affirmant que la plus grande mégapole du monde "n'était pas menacée par les retombées radioactives".
"Des informations provisoires recueillies tôt dans la matinée n'ont pas été confirmées et elles ont été immédiatement retirées du site de l'ambassade", a déclaré à l'AFP un porte-parole.
"Les prévisions météorologiques indiquent que le vent est en train de tourner : Tokyo n'est pas menacée par les retombées radioactives", a précisé un communiqué de l'ambassade.
Une explosion s'est produite mardi matin dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima 1 au nord-est du Japon, endommageant l'enceinte de confinement, qui n'a cependant pas été trouée.
"Au-delà d'un rayon de 30 km de la centrale, la radioactivité observée n'est pas à un niveau nécessitant des mesures spécifiques de protection de la population", a indiqué l'ambassade.
Elle conseille à ses ressortissants de suivre les consignes des autorités japonaises: "en dehors d'un rayon de 30 km autour de la centrale, c'est-à-dire notamment à Tokyo, la situation ne nécessite pas de se protéger particulièrement pour la journée".
"A titre préventif, nous vous conseillons de faire des provisions d'eau et de nourriture et de vous tenir prêt pour un éventuel calfeutrage de votre habitation", conclut le communiqué.
Un peu plus tôt, le Premier ministre japonais Naoto Kan avait appelé les personnes "qui se trouvent dans la zone distante de 20 à 30 km de la centrale de Fukushima à rester à l'intérieur des maisons ou des bureaux". Le gouvernement avait déjà appelé samedi plus de 200.000 personnes habitant dans un rayon de 20 km à évacuer la zone.
(©AFP / 15 mars 2011 03h59)
On peut raisonablement penser que les nuages-de-la-mort ont déjà frappé Tokyo... Mais comme les autorités ont peur du désordre que pourrait créer un mouvement de panique, ils préfèrent mentir...
Qu'ils sachent qu'on ne marche plus...
http://www.lesechos.fr/journal20110314/lec1_international/0201218245380-seisme-tsunami-accident-nucleaire-le-japon-face-a-une-crise-historique.htm
les principaux accidents nucléaires
Le 28 mars 1979 à Three Mile Island, aux Etats-Unis, une série d'erreurs humaines et de défaillances matérielles empêchent le refroidissement d'un réacteur, dont le coeur commence à fondre. 140.000 personnes sont déplacées. L'accident est classé au niveau 5 de l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines), qui en compte sept.
Entre janvier et mars 1981, au Japon , quatre fuites radioactives se produisent à la centrale nucléaire de Tsuruga. 278 personnes sont irradiées.
Le 26 avril 1986, à Tchernobyl, en Ukraine, le réacteur n°4 de la centrale soviétique explose au cours d'un test de sûreté. Cet accident reste la plus grande catastrophe du nucléaire civil. Les radiations auraient provoqué plus de 25.000 morts. Pendant dix jours, le combustible nucléaire, en brûlant, a rejeté dans l'atmosphère des radioéléments d'une intensité équivalente à plus de 200 bombes d'Hiroshima et contaminé les trois quarts de l'Europe.
En avril 1993, en Russie, une explosion dans une usine de retraitement de combustible irradié à Tomsk-7, en Sibérie, provoque la formation d'un nuage et la projection de matières radioactives.
En 1997, au Japon, l'usine expérimentale de retraitement de Tokaimura, au nord-est de Tokyo, est stoppée à la suite d'un incendie et d'une explosion qui entraînent l'irradiation de 37 personnes. Un nouvel accident dû à une erreur humaine, deux ans plus tard, en 1999, entraîne la mort de deux techniciens. Près de 320.000 personnes sont évacuées. Cet accident, classé au niveau 4 de l'Ines, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl.
En août 2004, encore au Japon , de la vapeur non radioactive s'échappe de la centrale de Mihama, à la suite de la rupture d'une canalisation due à une importante corrosion, provoquant la mort par brûlures de cinq employés.
Le 23 juillet 2008, en France, pendant une opération de maintenance sur l'un des réacteurs du site nucléaire du Tricastin, des substances radioactives s'échappent, contaminant légèrement une centaine de salariés.
Le 12 mars 2011, au Japon , après un séisme suivi d'un tsunami, une explosion a lieu dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, au nord de Tokyo.
http://lci.tf1.fr/filnews/monde/le-niveau-de-radiation-a-fukushima-daiichi-a-quadruple-6309778.html
01h21
Le niveau de radiation à Fukushima-Daiichi a quadruplé
Le niveau de radiation autour de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi a quadruplé après la nouvelle explosion survenue dans le réacteur n°2 mardi, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco) qui exploite le site.
La radiation mesurée à 08h31 heure locale (23h31 GMT) s'établit à 8.217 microsieverts par heure contre 1.941 mesurés quarante minutes plus tôt, a précisé Tepco.
Selon les autorités japonaises, en dessous d'un million de miscrosieverts par heure, le niveau de radiation ne constitue pas un danger pour la santé.
BouffonVert72- Messages : 1748
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Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
Byrrh a écrit:Second degré ?
La situation est grave et plus que préoccupante, mais j'ai l'impression que BV joue à se faire peur. Donc second degré ou pas il sera comme tout le monde : FOUTU si un nuage radio-actif nous arrive dans la gueule dans les semaines qui viennent. Alors faut le laisser paniquer si ça l'amuse. Il risque surtout, à force de se faire des frayeurs, une bonne crise cardiaque, un taux de tension artérielle très élevé qui le rendra malade (avant même les premiers symptômes de contamination). Bref il se mine, se détraque tout seul, alors qu'au final il n'en réchappera pas si on est touchés. Hé BV !! Tu sais qu'à ce rythme de panique, tu risques d'y passer avant nous ?
fée clochette- Messages : 1274
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Age : 59
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Re: Japon
Accidents nucléaires au Japon : « Ça dépasse le pire cauchemar »
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 14/03/2011 | 13H21
http://www.rue89.com/planete89/2011/03/14/accidents-nucleaires-au-japon-ca-depasse-le-pire-cauchemar-194827
« Condamner deux réacteurs, ça n'est jamais arrivé dans l'Histoire », pointe Mycle Schneider, consultant interrogé par Rue89.
Mycle Schneider (Heinrich Böll Stiftung/Wikimedia Commons).L'Allemand Mycle Schneider est consultant indépendant en énergie et politique nucléaires, auteur de nombreux articles dans des revues spécialisées et co-animateur d'un blog de l'université américaine de Princeton sur les matières fissiles.
Il décrypte pour Rue89 la communication défaillante des autorités japonaises et françaises sur les accidents nucléaires qui ont suivi séisme et tsunami au nord-est de l'archipel, et explique pourquoi il est très inquiet.
Rue89 : Comment évaluez-vous la gravité de ce qui se déroule actuellement dans les centrales nucléaires au Japon ?
Mycle Schneider : On a déjà connu des situations difficiles sur beaucoup de réacteurs dans le monde. Mais, toujours, les meilleurs cerveaux ont pu se concentrer sur la gestion de la crise. Là, c'est complètement différent : il y a actuellement sept réacteurs en situation d'« urgence nucléaire », dont deux connaissent un début de fusion [les réacteurs 1 et 3 de la centrale de Fukushima-Dai-Ichi 1, ndlr] et un troisième qui commence à connaître un très sérieux problème de refroidissement [le réacteur 2].
Imaginez-vous une Cocotte-Minute, c'est la même chose : si on ouvre la valve de sûreté, on relâche la pression, c'est bien mais on perd de l'eau et on accroît la température. Soyons précis sur les faits.
* Sur les réacteurs 1 et 3 de la centrale Fukushima-Dai-Ichi 1, on a assisté à des explosions d'hydrogène impressionnantes. (Voir la vidéo de l'explosion du réacteur 3, lundi, par Sky News, en anglais)
Ces explosions sont le signe d'un début de fusion du cœur, et elles ont dégagé des bouffées de gaz radioactifs. Cela signifie que le combustible est endommagé, et c'est particulièrement inquiétant car pour l'un des deux, c'est du combustible au plutonium MOX (fabriqué en France, d'ailleurs), qui est beaucoup plus radiotoxique.
* Sur le réacteur 2, il y a un problème de refroidissement.
Reprenons l'image de la Cocotte-Minute, comment cela peut-il évoluer ?
Relâcher de la pression fait augmenter la température, c'est donc un jeu de Yo-Yo. Si on n'est pas capable de remettre de l'eau pour refroidir, c'est dramatique.
Pour la tranche 1 [le réacteur et son système de production d'électricité – turbine et alternateur –, ndlr] de Fukushima-Dai-Ichi 1, on a littéralement inondé la centrale, ce qui signifie qu'on l'a condamnée à jamais.
Pour la tranche 3, on a injecté de l'eau de mer dans la cuve.
Condamner deux réacteurs nucléaires, ça n'est jamais arrivé dans l'histoire, c'est inimaginable. A Three Mile Island, en 1979, on a eu une fusion avancée du cœur, mais on n'a pas perdu tous les moyens, là on perd tous les moyens. On est passés dans une phase palliative.
Que sait-on des moyens qui restent à disposition des autorités japonaises ?
Il est certain que les explosions font des dégâts, ça dégrade encore leurs moyens. Si, comme ils le disent, l'enceinte de confinement du réacteur [3] n'a pas cédé, c'est tant mieux, mais ça peut évoluer.
Pour aller plus loin
Qu'est-ce qui vous inquiète le plus ?
Je suis surtout extrêmement inquiet par rapport au combustible irradié dans les piscines de refroidissement, et personne n'en parle. Un cœur de réacteur à Fukushima-Dai-Ichi 1 contient de l'ordre de 50-100 tonnes de combustible ; cela dépend des tranches qui sont de taille différente. Mais les piscines contiennent des centaines de tonnes de combustible usé, déchargé des réacteurs au fur et à mesure de leur fonctionnement. La perte de l'eau de refroidissement peut conduire à une surchauffe, les combustibles pourraient s'enflammer et dégager d'énormes quantités de radioactivité.
On est face à des phénomènes qu'on n'a jamais appréhendé. Là, c'est une centrale des années 70 mais dans le cadre de la construction de l'EPR [réacteur pressurisé européen, ndlr], on a imaginé le pire du pire : c'est un combustible chauffé à plus de 2 000 degrés et qui se transforme en sorte de lave, le corium. Le combustible peut transpercer la cuve et interagir ou même traverser le béton avant de se refroidir.
Que faut-il dire alors de la gravité de la situation ?
Il faut dire clairement que ça dépasse le pire cauchemar possible, que la situation est très loin d'être stabilisée, que l'on est entrés dans des procédures U, ce qui signifie « ultime ». Quand on abandonne une installation, qu'on dit aux ingénieurs : « Oubliez votre travail habituel, inventez des procédures où l'objectif est exclusivement de réduire l'impact sur la santé et l'environnement… » C'est inimaginable.
Trouvez-vous les autorités françaises à la hauteur ?
L'Autorité de sûreté nucléaire française a publié dimanche un communiqué de presse, et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a été le premier à parler de « rejets radioactifs très importants », alors qu'au même moment, les Japonais ne disaient pas cela. Peut-être ont-ils des informations que les Japonais ne veulent pas divulguer, mais alors qu'ils le disent !
On les a entendus tout le week-end dans les médias avec la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, or, je suis stupéfait du manque d'éléments objectifs. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas capables de produire quelques pages pour expliquer aux journalistes et au public directement les enjeux, avec des schémas clairs des installation ; ainsi, quand les gens entendent parler d'explosion, ils sauraient si c'est grave ou pas. Là ,on assiste à un bricolage incompréhensible.
Dessin de Baudry sur les accidents nucléaires au Japon.Que sait-on de ces hommes en tenue blanche que l'on voit sur les photos ?
Une partie fait probablement des mesures de radioactivité, une autre est en salles de commande, mais sans doute le minimum. En temps normal, il doit y avoir des centaines de personnes, là probablement des dizaines.
On sait que deux opérateurs ont fait des malaises, il faut s'imaginer qu'ils travaillent avec des masques à gaz, et qu'en plus du fait qu'ils ont perdu des proches ou leur maison, ils sont sous un stress sans précédent depuis trois jours.
On se concentre sur Fukushima-Dai-Ichi 1. Quid des autres centrales ?
Je suis très inquiet pour la centrales de Tokai qui est la plus proche de Tokyo, et qui a un problème de sûreté aussi.
Dés le premier jour, il était question d'un arrêt de pompes de refroidissement sur Onagawa, pourtant la plus proche de l'épicentre, il n'y a pratiquement pas d'infos depuis l'incendie en salle des turbines en début des événements…
Une chose est certaine : dimanche, l'Histoire connaissait le 11-Septembre, désormais, le 11-Mars sera gravé dans la mémoire collective.
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 14/03/2011 | 13H21
http://www.rue89.com/planete89/2011/03/14/accidents-nucleaires-au-japon-ca-depasse-le-pire-cauchemar-194827
« Condamner deux réacteurs, ça n'est jamais arrivé dans l'Histoire », pointe Mycle Schneider, consultant interrogé par Rue89.
Mycle Schneider (Heinrich Böll Stiftung/Wikimedia Commons).L'Allemand Mycle Schneider est consultant indépendant en énergie et politique nucléaires, auteur de nombreux articles dans des revues spécialisées et co-animateur d'un blog de l'université américaine de Princeton sur les matières fissiles.
Il décrypte pour Rue89 la communication défaillante des autorités japonaises et françaises sur les accidents nucléaires qui ont suivi séisme et tsunami au nord-est de l'archipel, et explique pourquoi il est très inquiet.
Rue89 : Comment évaluez-vous la gravité de ce qui se déroule actuellement dans les centrales nucléaires au Japon ?
Mycle Schneider : On a déjà connu des situations difficiles sur beaucoup de réacteurs dans le monde. Mais, toujours, les meilleurs cerveaux ont pu se concentrer sur la gestion de la crise. Là, c'est complètement différent : il y a actuellement sept réacteurs en situation d'« urgence nucléaire », dont deux connaissent un début de fusion [les réacteurs 1 et 3 de la centrale de Fukushima-Dai-Ichi 1, ndlr] et un troisième qui commence à connaître un très sérieux problème de refroidissement [le réacteur 2].
Imaginez-vous une Cocotte-Minute, c'est la même chose : si on ouvre la valve de sûreté, on relâche la pression, c'est bien mais on perd de l'eau et on accroît la température. Soyons précis sur les faits.
* Sur les réacteurs 1 et 3 de la centrale Fukushima-Dai-Ichi 1, on a assisté à des explosions d'hydrogène impressionnantes. (Voir la vidéo de l'explosion du réacteur 3, lundi, par Sky News, en anglais)
Ces explosions sont le signe d'un début de fusion du cœur, et elles ont dégagé des bouffées de gaz radioactifs. Cela signifie que le combustible est endommagé, et c'est particulièrement inquiétant car pour l'un des deux, c'est du combustible au plutonium MOX (fabriqué en France, d'ailleurs), qui est beaucoup plus radiotoxique.
* Sur le réacteur 2, il y a un problème de refroidissement.
Reprenons l'image de la Cocotte-Minute, comment cela peut-il évoluer ?
Relâcher de la pression fait augmenter la température, c'est donc un jeu de Yo-Yo. Si on n'est pas capable de remettre de l'eau pour refroidir, c'est dramatique.
Pour la tranche 1 [le réacteur et son système de production d'électricité – turbine et alternateur –, ndlr] de Fukushima-Dai-Ichi 1, on a littéralement inondé la centrale, ce qui signifie qu'on l'a condamnée à jamais.
Pour la tranche 3, on a injecté de l'eau de mer dans la cuve.
Condamner deux réacteurs nucléaires, ça n'est jamais arrivé dans l'histoire, c'est inimaginable. A Three Mile Island, en 1979, on a eu une fusion avancée du cœur, mais on n'a pas perdu tous les moyens, là on perd tous les moyens. On est passés dans une phase palliative.
Que sait-on des moyens qui restent à disposition des autorités japonaises ?
Il est certain que les explosions font des dégâts, ça dégrade encore leurs moyens. Si, comme ils le disent, l'enceinte de confinement du réacteur [3] n'a pas cédé, c'est tant mieux, mais ça peut évoluer.
Pour aller plus loin
Qu'est-ce qui vous inquiète le plus ?
Je suis surtout extrêmement inquiet par rapport au combustible irradié dans les piscines de refroidissement, et personne n'en parle. Un cœur de réacteur à Fukushima-Dai-Ichi 1 contient de l'ordre de 50-100 tonnes de combustible ; cela dépend des tranches qui sont de taille différente. Mais les piscines contiennent des centaines de tonnes de combustible usé, déchargé des réacteurs au fur et à mesure de leur fonctionnement. La perte de l'eau de refroidissement peut conduire à une surchauffe, les combustibles pourraient s'enflammer et dégager d'énormes quantités de radioactivité.
On est face à des phénomènes qu'on n'a jamais appréhendé. Là, c'est une centrale des années 70 mais dans le cadre de la construction de l'EPR [réacteur pressurisé européen, ndlr], on a imaginé le pire du pire : c'est un combustible chauffé à plus de 2 000 degrés et qui se transforme en sorte de lave, le corium. Le combustible peut transpercer la cuve et interagir ou même traverser le béton avant de se refroidir.
Que faut-il dire alors de la gravité de la situation ?
Il faut dire clairement que ça dépasse le pire cauchemar possible, que la situation est très loin d'être stabilisée, que l'on est entrés dans des procédures U, ce qui signifie « ultime ». Quand on abandonne une installation, qu'on dit aux ingénieurs : « Oubliez votre travail habituel, inventez des procédures où l'objectif est exclusivement de réduire l'impact sur la santé et l'environnement… » C'est inimaginable.
Trouvez-vous les autorités françaises à la hauteur ?
L'Autorité de sûreté nucléaire française a publié dimanche un communiqué de presse, et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a été le premier à parler de « rejets radioactifs très importants », alors qu'au même moment, les Japonais ne disaient pas cela. Peut-être ont-ils des informations que les Japonais ne veulent pas divulguer, mais alors qu'ils le disent !
On les a entendus tout le week-end dans les médias avec la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, or, je suis stupéfait du manque d'éléments objectifs. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas capables de produire quelques pages pour expliquer aux journalistes et au public directement les enjeux, avec des schémas clairs des installation ; ainsi, quand les gens entendent parler d'explosion, ils sauraient si c'est grave ou pas. Là ,on assiste à un bricolage incompréhensible.
Dessin de Baudry sur les accidents nucléaires au Japon.Que sait-on de ces hommes en tenue blanche que l'on voit sur les photos ?
Une partie fait probablement des mesures de radioactivité, une autre est en salles de commande, mais sans doute le minimum. En temps normal, il doit y avoir des centaines de personnes, là probablement des dizaines.
On sait que deux opérateurs ont fait des malaises, il faut s'imaginer qu'ils travaillent avec des masques à gaz, et qu'en plus du fait qu'ils ont perdu des proches ou leur maison, ils sont sous un stress sans précédent depuis trois jours.
On se concentre sur Fukushima-Dai-Ichi 1. Quid des autres centrales ?
Je suis très inquiet pour la centrales de Tokai qui est la plus proche de Tokyo, et qui a un problème de sûreté aussi.
Dés le premier jour, il était question d'un arrêt de pompes de refroidissement sur Onagawa, pourtant la plus proche de l'épicentre, il n'y a pratiquement pas d'infos depuis l'incendie en salle des turbines en début des événements…
Une chose est certaine : dimanche, l'Histoire connaissait le 11-Septembre, désormais, le 11-Mars sera gravé dans la mémoire collective.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
business as usual...
Les autorités sanitaires asiatiques tentent mardi d'apaiser la panique sur les côtes pacifiques du continent, où les médicaments censés protéger des conséquences des radiations s'arrachaient. L'incertitude autour de la centrale de Fukushima 1 ont provoqué des bouffées d'angoisse dans certains pays où des habitants se préparent déjà au pire.
Les stocks de sociétés installées aux Etats-Unis produisant l'iodure de potassium, utilisée en prévention d'une irradiation, ont été pris d'assaut et les pharmacies de la côte ouest ont dû faire face à une ruée de la clientèle. Ce sel est utilisé pour saturer la thyroïde et bloquer l'ingestion d'iode radioactive, une substance hautement cancérigène qui peut émaner d'une centrale nucléaire lors d'un accident.
Une boîte de 14 comprimés était vendue 540 dollars aux enchères sur le site de ventes eBay.
Source: lemonde.fr
Les stocks de sociétés installées aux Etats-Unis produisant l'iodure de potassium, utilisée en prévention d'une irradiation, ont été pris d'assaut et les pharmacies de la côte ouest ont dû faire face à une ruée de la clientèle. Ce sel est utilisé pour saturer la thyroïde et bloquer l'ingestion d'iode radioactive, une substance hautement cancérigène qui peut émaner d'une centrale nucléaire lors d'un accident.
Une boîte de 14 comprimés était vendue 540 dollars aux enchères sur le site de ventes eBay.
Source: lemonde.fr
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
infographie fusion du coeur d'un réacteur
https://www.youtube.com/watch?v=muOzWfDfFWY&feature=player_embedded
Vladimir Poutine a ordonné de mener une étude sur le secteur nucléaire en Russie. Le premier ministre a demandé aux ministères concernés d'"analyser l'état actuel des centrales nucléaires et les perspectives pour l'avenir" au cours d'une réunion gouvernementale sur la sécurité énergétique.
Vladimir Poutine a ordonné de mener une étude sur le secteur nucléaire en Russie. Le premier ministre a demandé aux ministères concernés d'"analyser l'état actuel des centrales nucléaires et les perspectives pour l'avenir" au cours d'une réunion gouvernementale sur la sécurité énergétique.
Dernière édition par Roseau le Mar 15 Mar - 14:20, édité 1 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
business as usual (continued)
Quand une catastrophe naturelle et une catastrophe humaine mettent en péril l'économie d'un pays et le travail de milliers de salariés à travers le monde :
L'expansion
Le vent de panique qui a touché la Bourse de Tokyo mardi 5 mars, alors que le Japon est confronté à une crise nucléaire majeure quatre jours après un tsunami dévastateur, a aussi largement gagné les places européennes, toutes en forte chute. Au terme d'une des pires journées de son histoire, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo s'est effondré de 10,55%, à la clôture, la troisième plus importante chute depuis sa création il y a plus d'un demi-siècle.
La séance avait débuté en forte baisse, mais la chute s'est transformée en débâcle après que le gouvernement a admis que le niveau de radioactivité mesuré sur la centrale nucléaire de Fukushima était dangereux pour la santé. "C'est un vent panique, et pas seulement chez les investisseurs étrangers. Tout le monde veut se débarrasser de ses actions", a expliqué Yosuke Shimizu, gestionnaire de titres chez Retela Crea Securities, cité par Dow Jones Newswires.
[...]
Le secteur énergétique lié au nucléaire était aussi toujours malmené alors que la crise au Japon pourrait remettre en cause les programmes mondiaux de développement de cette énergie. EDF cédait 4,23% à 27,74 euros et le certificat d'investissement d'Areva, détenu à 90% par l'Etat, chutait de 8,62% à 28,78 euros. Seules résistaient les valeurs vertes qui profitaient de l'aversion pour le nucléaire, EDF Energies Nouvelles progressait de 3,77% à 34,87 euros et Theolia prenait 13,33% à 1,36 euros.
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
La catastrophe nucléaire classée au niveau 6
La ça commence à sentir vraiment mauvais pour les Japonais :
L'Expansion toujours,
publié le 15/03/2011 à 12:22
Après deux nouvelles explosions, dans les réacteurs 2 et 4, l'accident a été classé de niveau 6. A Tokyo, un taux de radioactivité supérieur à la normale a été relevé.
Le point sur la situation ce matin :
- L'accident est désormais classé de niveau 6 sur une échelle de gravité de 7. La catastrophe aura "des conséquences régionales".
- Le réacteur n°2 a été frappé par une explosion. L'enceinte de confinement est endommagée sans que l'on sache à quel niveau. Il a été évacué. Le réacteur n°4 a connu un incendie, semble-t-il maitrisé.
- Les rejets dans l'atmoshère sont importants. Une hausse de la radioactivité a été mesurée tout autour de la centrale, avant de baisser à nouveau. Les autorités ont décidé d'une zone d'exclusion aérienne de 30km.
- Plusieurs ambassades demandent à leurs ressortissants de quitter Tokyo et sa région.
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
Re: Japon
la Malaisie se pose des questions sur son projet de centrale prévu pour 2021.
http://english.kyodonews.jp/news/2011/03/78246.html
Selon l'agence nippone Kyodo News, les niveaux de radiation sont maintenant trop élevés pour que les employés de Dai ichi puissent rester dans les salles de contrôle http://english.kyodonews.jp/news/japan_quake/
http://english.kyodonews.jp/news/2011/03/78246.html
Selon l'agence nippone Kyodo News, les niveaux de radiation sont maintenant trop élevés pour que les employés de Dai ichi puissent rester dans les salles de contrôle http://english.kyodonews.jp/news/japan_quake/
Dernière édition par Roseau le Mar 15 Mar - 14:29, édité 1 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
13h03 : Kyodo annonce que les niveaux de radioactivité sont trop élévés dans les salles de contrôle de Fukushima 1 pour que le personnel puisse y rester.
12h30 : le coeur du réacteur 2 n'est plus protégé par l'enceinte de confinement, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
12h24 : le directeur de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, confirme qu'il s'agit bien d'un accident de niveau 6. C'est à dire "un accident grave".
Ils abandonnent même les salles de contrôle... C'est dire...
Moi je classe ça en niveau 7 +.
Quand à ce que tu dis Fée Clochette, tout ceux qui avaient ce même discours y'a 15 ans sont morts-et-enterrés...
BV72 ki/Je vais acheter des groupes electrogènes...
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
BouffonVert72 a écrit:Quand à ce que tu dis Fée Clochette, tout ceux qui avaient ce même discours y'a 15 ans sont morts-et-enterrés...
Mmmm; les autres aussi
fée clochette- Messages : 1274
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Re: Japon
Crise nucléaire : le gouvernement français victime du « syndrome MAM »
LHOMME Stéphane
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article20664
Source: lemonde.fr
Nous avons recontacté Bruno Comby, ingénieur en génie nucléaire, pour avoir des précisions concernant la situation au réacteur n°4 de Fukushima Dai-Ichi : mardi 15 mars 2011 14h27
14h27 ""Les explosions qui ont eu lieu la nuit dernière expliquent que nous soyons maintenant au niveau 6 de l'échelle INES, avec de grosses interrogations, pour l'heure, concernant le réacteur n°4", nous a-t-il expliqué.
mardi 15 mars 2011 14h27
14h27 "Ce dernier connaissait en effet des opérations de maintenance avant le séisme. On avait pour cela rempli une piscine de stockage [aussi appelé condenseur] avec le combustible usagé en provenance du réacteur, en attendant leur remplacement et leur évacuation. C'est pendant cette phase que le séisme est survenu.. alors que la piscine n'est pas confinée" mardi 15 mars 2011 14h27
14h28 "Le problème est que la première explosion survenue cette nuit à Fukushima lui a causé d'importants dégâts, au point où elle s'est vidée de son eau. Résultat, le combustible usagé s'est remis à chauffer, sans qu'il y ait d'enceinte de confinement." mardi 15 mars 2011 14h28
14h28 "De l'hydrogène s'est une nouvelle fois formé, ce qui a provoqué une deuxième explosion et un incendie, qui ont dispersé les particules radioactives (émanant du combustible usagé) un peu partout sur la centrale" mardi 15 mars 2011 14h28
14h29 "On a à ce moment changé d'ordres de grandeur dans la catastrophe, principalement en ce qui concerne l'exposition à la radioactivité. Certains compteurs Geiger ont mesuré des doses de 400 millisieverts près du réacteur n°1 ce matin...Ce qui explique que, d'après les informations que l'on a, nous avons pour de bon dépassé l'ampleur de Three Mile Island, avec des radiations et une exposition 1000 fois plus importantes." mardi 15 mars 2011 14h29
LHOMME Stéphane
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article20664
Source: lemonde.fr
Nous avons recontacté Bruno Comby, ingénieur en génie nucléaire, pour avoir des précisions concernant la situation au réacteur n°4 de Fukushima Dai-Ichi : mardi 15 mars 2011 14h27
14h27 ""Les explosions qui ont eu lieu la nuit dernière expliquent que nous soyons maintenant au niveau 6 de l'échelle INES, avec de grosses interrogations, pour l'heure, concernant le réacteur n°4", nous a-t-il expliqué.
mardi 15 mars 2011 14h27
14h27 "Ce dernier connaissait en effet des opérations de maintenance avant le séisme. On avait pour cela rempli une piscine de stockage [aussi appelé condenseur] avec le combustible usagé en provenance du réacteur, en attendant leur remplacement et leur évacuation. C'est pendant cette phase que le séisme est survenu.. alors que la piscine n'est pas confinée" mardi 15 mars 2011 14h27
14h28 "Le problème est que la première explosion survenue cette nuit à Fukushima lui a causé d'importants dégâts, au point où elle s'est vidée de son eau. Résultat, le combustible usagé s'est remis à chauffer, sans qu'il y ait d'enceinte de confinement." mardi 15 mars 2011 14h28
14h28 "De l'hydrogène s'est une nouvelle fois formé, ce qui a provoqué une deuxième explosion et un incendie, qui ont dispersé les particules radioactives (émanant du combustible usagé) un peu partout sur la centrale" mardi 15 mars 2011 14h28
14h29 "On a à ce moment changé d'ordres de grandeur dans la catastrophe, principalement en ce qui concerne l'exposition à la radioactivité. Certains compteurs Geiger ont mesuré des doses de 400 millisieverts près du réacteur n°1 ce matin...Ce qui explique que, d'après les informations que l'on a, nous avons pour de bon dépassé l'ampleur de Three Mile Island, avec des radiations et une exposition 1000 fois plus importantes." mardi 15 mars 2011 14h29
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
sur la dangerosité du mox
« ….
Le plutonium est un radionucléide qui n’existe pas dans la nature, et qui est 100 000 fois plus radioactif que l’uranium naturel (2). Son rayonnement est très destructeur mais peu pénétrant. Absorbé par le corps humain il se fixe dans le foie, les os ou les poumons. Sur la base de la dose maximale de radiation admissible, fixée par les autorités sanitaire pour un civil, 0,1 microgramme de plutonium absorbé par le corps humain suffirait à atteindre cette dose sur toute la vie (3). Ce qui veut dire qu’un seul gramme de plutonium peut suffire théoriquement à faire dépasser la dose de radiation maximale admissible de 10 millions de civils. La dose létale (suffisante à provoquer la mort en moins de 30 jours dans un cas sur deux) et de l’ordre du milligramme (2). Il y a plusieurs centaines de kilos de plutonium dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima, soit plusieurs centaines de millions de milligrammes. La bombe lachée sur Nagasaki en 1945 ne contenait que 8 kg de plutonium
…. »
http://www.mjackson.fr/index.php?/topic/3634-pourquoi-le-reacteur-nucleaire-n%C2%B03-de-fukushima-est-plus-inquietant/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
infographie de la catastrophe
Les pleurnicheries écologiques selon Vals...
http://www.lemonde.fr/japon/infographie/2011/03/14/le-scenario-de-la-catastrophe-de-fukushima_1493124_1492975.html#ens_id=1493262
Source: Oleocene
En gros, pour environ 3% de l’energie finale consommee dans le monde, on a eu 3 accidents majeurs en 30 ans ( TMI, Tcherno et Japon aujourd’hui).
En premiere approximation, sous l’hypothese que les risques passés sont représentatifs du risque moyen, on peut dire que si 100 % de l’énergie etait nucléaire, on aurait donc grosso modo _un accident majeur (= fusion du coeur) en moyenne tous les ans. Parmi ces fusions de coeur, on aurait de temps à autre un ou plusieurs Tchernobyl sur la planete
http://www.lemonde.fr/japon/infographie/2011/03/14/le-scenario-de-la-catastrophe-de-fukushima_1493124_1492975.html#ens_id=1493262
Source: Oleocene
En gros, pour environ 3% de l’energie finale consommee dans le monde, on a eu 3 accidents majeurs en 30 ans ( TMI, Tcherno et Japon aujourd’hui).
En premiere approximation, sous l’hypothese que les risques passés sont représentatifs du risque moyen, on peut dire que si 100 % de l’énergie etait nucléaire, on aurait donc grosso modo _un accident majeur (= fusion du coeur) en moyenne tous les ans. Parmi ces fusions de coeur, on aurait de temps à autre un ou plusieurs Tchernobyl sur la planete
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Des précisions apportées par physiciens nucléaires
Source: lemonde.fr
Des précisions apportées par Monique et Raymond Sené, physiciens nucléaires : mardi 15 mars 2011 16h01
16h02 Question : N'y a-t-il pas un autre système que l'injection d'eau de mer pour refroidir les combustibles ? (comme de l'azote liquide)
Réponse : Impossible l'azote liquide rendrait les métaux cassants. Le gaz inerte de l'enceinte de confinement est de l'azote certes mais gazeux. Il n'y a plus d'autre source d'eau que l'eau de mer : les autres sources réservoirs ou autres ont pu être endommagés par le tsunamis et de toute façon les réserves n'auraient pas été suffisantes pour compenser les pertes pendant 4 jours (un réacteur a besoin de 30m/s pour évacuer la chaleur)
mardi 15 mars 2011 16h02
16h03 Question : quelle serait la zone d'évacuation dans le cas d'une combustion totale du coeur du réacteur ?
Réponse : Tout va dépendre de la direction des vents, de la hauteur du panache mais l'exclusion réglementaire est 30km et ensuite on parle de confinement dans les la zone entre 30 et 40 km. Mais on constate dèjà des augmentations de taux de radioactivité à Tokyo qui est à presque 400 km. Elles sont pour le moment déclarées supportables mais ceci est seulement une affirmation car les effets des faibles doses sur le long terme sont loin d'être connus.
Et si 3 coeurs fondent et que les produits partent je peux seulement rappeler ce qu'on a pu constater à Tchernobyl, sachant qu'il n'y aura pas l'explosion du réacteur en marche donc le panache ne montera pas aussi haut.
mard
Des précisions apportées par Monique et Raymond Sené, physiciens nucléaires : mardi 15 mars 2011 16h01
16h02 Question : N'y a-t-il pas un autre système que l'injection d'eau de mer pour refroidir les combustibles ? (comme de l'azote liquide)
Réponse : Impossible l'azote liquide rendrait les métaux cassants. Le gaz inerte de l'enceinte de confinement est de l'azote certes mais gazeux. Il n'y a plus d'autre source d'eau que l'eau de mer : les autres sources réservoirs ou autres ont pu être endommagés par le tsunamis et de toute façon les réserves n'auraient pas été suffisantes pour compenser les pertes pendant 4 jours (un réacteur a besoin de 30m/s pour évacuer la chaleur)
mardi 15 mars 2011 16h02
16h03 Question : quelle serait la zone d'évacuation dans le cas d'une combustion totale du coeur du réacteur ?
Réponse : Tout va dépendre de la direction des vents, de la hauteur du panache mais l'exclusion réglementaire est 30km et ensuite on parle de confinement dans les la zone entre 30 et 40 km. Mais on constate dèjà des augmentations de taux de radioactivité à Tokyo qui est à presque 400 km. Elles sont pour le moment déclarées supportables mais ceci est seulement une affirmation car les effets des faibles doses sur le long terme sont loin d'être connus.
Et si 3 coeurs fondent et que les produits partent je peux seulement rappeler ce qu'on a pu constater à Tchernobyl, sachant qu'il n'y aura pas l'explosion du réacteur en marche donc le panache ne montera pas aussi haut.
mard
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
et pendant ce temps là "mais que fait le NPA, complétement absent" panchoa
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Communiqué du NPA. Contre le danger nucléaire, se mobiliser.
http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-contre-le-danger-nucl%C3%A9aire-se-mobiliser
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Roseau a écrit:http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-contre-le-danger-nucl%C3%A9aire-se-mobiliser
"oui, merci, j'ai lus Les communiqués mais vu les rassemblements de dimanche et aprés; On voie les verts, le PG, melanchon et l'homme invisible intervenant au nom du NPA. les comuniqués c'est une chose, la présence sur le terrain une autre. en ce moment cela se joue vite et de manière visible. panchoa"
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Japon
panchoa a écrit:Roseau a écrit:http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-contre-le-danger-nucl%C3%A9aire-se-mobiliser
"oui, merci, j'ai lus Les communiqués mais vu les rassemblements de dimanche et aprés; On voie les verts, le PG, melanchon et l'homme invisible intervenant au nom du NPA. les comuniqués c'est une chose, la présence sur le terrain une autre. en ce moment cela se joue vite et de manière visible. panchoa"
J'ai reçu un cr de la commission écologie. le NPA sera présent ce week end devant les préfectures et les centrales pour manifester. après c'est aussi aux comités locaux de se bouger les fesses non ? faut pas tout attendre de la direction. on n'a pas besoin du feu vert de quiconque pour se mobiliser. localement nous on a déjà participé à un rassemblement
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
La preuve par Fukushima: pas de nucléaire sans catastrophe
http://www.npa2009.org/content/la-preuve-par-fukushima-pas-de-nucl%C3%A9aire-sans-catastrophe
Extrait de ce long article
Une alternative à ce système infernal est plus urgente que jamais. Elle passe par la réduction radicale du temps de travail sans perte de salaire, avec embauche proportionnelle et baisse des cadences de travail : pour produire moins, il faut travailler moins, et le faire en redistribuant les richesses. Elle passe aussi par la propriété collective des secteurs de l’énergie et de la finance, car les renouvelables sont plus chers que les autres sources, et le resteront pendant une vingtaine d’années, au moins. Elle passe enfin par une planification à tous les niveaux, du local au global, afin de concilier le droit du Sud au développement et la sauvegarde des équilibres écologiques.
En fin de compte, elle implique le projet écosocialiste d’une société produisant pour la satisfaction des besoins humains réels, démocratiquement déterminés, dans le respect des rythmes et des fonctionnements des écosystèmes. Faute d’une telle alternative, la croissance capitaliste provoquera toujours plus de catastrophes, sans satisfaire pour autant les besoins sociaux.
Telle est, en dernière instance, la terrible leçon de Fukushima.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Manifs dimanche pour en Sortir !
Communiqué du NPA.
Contre le risque nucléaire, mobilisation.
mardi 15 mars 2011
Chaque jour fait monter d'un cran la crainte d'être confronté à une catastrophe nucléaire. Le tremblement de terre puis le tsunami ont eu des conséquences terribles au niveau humain, et ont provoqué des réactions catastrophique en chaine dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, installée sur la côte nord-est.
Les difficultés de refroidissement ont entraîné des explosions dans trois réacteurs avec rejet dans l'atmosphère de substances radioactives qui se répandent aujourd'hui sur un large secteur du territoire japonais. Le même problème de refroidissement se pose pour les barres d'uranium entreposées dans une piscine et une fusion de réacteur est à craindre.
L'exigence de la transparence pour disposer de toutes les informations sur la situation réelle au Japon est indispensable pour la population japonaise, la première concernée, mais aussi pour l'ensemble des pays.
Ces graves événements remettent brutalement au centre de l'actualité dans les pays nucléarisés la question de la sûreté du nucléaire pour les travailleurs de toute la filière et pour la population.
Des questions se posent ou se reposent quant à l'avenir de nos sociétés mis en danger par les choix énergétique de nos gouvernements successifs de droite comme de gauche depuis plusieurs décennies. Nous devons rompre avec ces politiques à la solde des multinationales de l'énergie, pour prendre en compte l'exigence de sûreté pour la vie des populations.
C' est un droit fondamental qu'il faut respecter.
Ce n'est donc nullement indécent aujourd'hui de poser la nécessité de sortir du nucléaire tout en assurant la reconversion de la filière et de ses salariés, de stopper tous les projets en cours, de fermer les centrales qui atteignent ou vont avoir 30 ans de fonctionnement, de mettre les moyens pour développer les énergies alternatives, renouvelables qui, à investissement égal, offrent des capacités de production supérieures au nucléaires tout en créant de nombreux emplois .
Le NPA sera donc présent dimanche 20 mars, à 15h, au rassemblement unitaire devant l'assemblée nationale à Paris, ainsi que dans toutes les régions de France où les appels à manifester se multiplient.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
A vos compteurs geiger !
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE72E0P120110315?pageNumber=2&virtualBrandChannel=0&sp=true
Les radiations, quelle mesure pour quelle dangerosité ?
mardi 15 mars 2011 17h04
(Reuters) - Les autorités sanitaires mondiales ont appelé les gouvernements de la région Asie-Pacifique à contrôler les niveaux de radioactivité dans l'air, après la série d'explosions observées à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima.
Les lourds dégâts causés par le séisme de vendredi ont entraîné la diffusion d'un nuage de particules radioactives qui a notamment atteint Tokyo mais pourrait également affecter les pays voisins.
Ces mesures s'effectuent en sieverts (Sv), une unité évaluant la quantité de radiation absorbée par les tissus humains.
Un Sievert équivaut à 1.000 millisieverts (mSv), ou un million de microsieverts (µSv).
Le secrétaire du gouvernement japonais Yukio Edano a un temps estimé que le niveau de radiations autour de Fukushima pouvait atteindre des pics à 400 mSv par heure.
Ce chiffre horaire serait 20 fois supérieur à la dose de radiations reçue en une année par certains employés du secteur nucléaire ou de l'extraction d'uranium.
L'exposition moyenne d'un être humain à la radioactivité naturelle est de l'ordre de deux à trois mSv par an.
Lors d'un scanner médical, l'organe ciblé reçoit environ 15 mSv dans le cas d'un adulte et 30 mSv chez un nouveau-né. Une radiographie de la poitrine expose à 0,02 mSv, des dents à 0,01 mSv.
Il a été démontré qu'une exposition cumulée à 90 mSv après deux ou trois scanners peut accroître le risque de cancer. Le phénomène est davantage étayé chez l'enfant.
Le seuil de 100 mSv par an est le plus faible à partir duquel une hausse du risque de développer un cancer peut être mise en évidence.
Une exposition cumulée sur un an à 1.000 mSv, ou 1 Sv, causerait probablement un cancer mortel, de nombreuses années plus tard, chez 5% des personnes touchées.
Une dose élevée de radiations a pour effet de détruire le système nerveux, les globules rouges et les lymphocytes, ce qui endommage le système immunitaire.
Une dose unique d'un sievert déclenche ainsi des nausées, des vomissements, des hémorragies, mais n'est pas mortelle. Une dose unique de cinq sieverts serait en revanche fatale pour 50% des personnes exposées dans un délai d'un mois.
Lors de la catastrophe de Tchernobyl, le critère déterminant l'évacuation des riverains était une exposition à 350 mSv, selon l'Association mondiale du nucléaire.
Données compilées par Richard Borsuk, Kim Coghill, Tan Ee Lyn. Gregory Schwartz pour le service français, édité par Danielle Rouquié
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BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
Tout ça c'est bien joli et ronronnant, mais je saisis mal le lien entre le capitalisme et le désastre naturel à l'origine de cette catastrophe nucléaire (qui n'a rien de commun avec celle de la centrale pourrie de Tchernobyl, sauf à nier l'évidence).Vals a écrit:le problème, le danger, ce n'est pas le nucleaire, le charbon ou le pétrole ....
L'horreur, c'est le capitalisme et sa logique de profit, mêlée à celle des imbécilités nationales .
L'ennemi à abattre , le tueur , c'est le capital , et pas l'une ou l'autre façon de produire l'énergie nécessaire
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
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