L'énergie nucléaire
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85% des japonnais veulent en sortir!
http://blog.mondediplo.net/2012-03-07-Fukushima-et-les-chiens-de-garde-du-nucleaire
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Video fantastique
Je vous laisse savourer...
A faire circuler partout
https://www.dailymotion.com/video/xq18jp_clip-de-campagne-officiel-n-2-de-philippe-poutou-pour-les-presidentielles-2012_news#
A faire circuler partout
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Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Bien qu'anti-nucléaire, je trouve ce clip de campagne particulièrement mauvais et absolument pas convaincant.
Sur la forme : non, ce ne sera pas facile de se passer du nucléaire.
Sur le fond : depuis quand sait-on stocker l'électricité à grande échelle ?
Sur la forme : non, ce ne sera pas facile de se passer du nucléaire.
Sur le fond : depuis quand sait-on stocker l'électricité à grande échelle ?
irving- Messages : 150
Date d'inscription : 23/11/2011
Re: L'énergie nucléaire
irving a écrit:Bien qu'anti-nucléaire, je trouve ce clip de campagne particulièrement mauvais et absolument pas convaincant.
Sur la forme : non, ce ne sera pas facile de se passer du nucléaire.
Sur le fond : depuis quand sait-on stocker l'électricité à grande échelle ?
Lire ce document du NPA:
http://www.npa2009.org/sites/default/files/Sortir%20du%20nucléaire-BAT_0.pdf
Voir aussi Associations Anti-N et campagne Sortir du Nucléaire.
PS Démogogie totale, là aussi du FdG, qui ne fait pas cette campagne
et ose parler de "Planification écologique"
Il est vrai que la planification, il s'essuient dessus aussi, puisque les nomenclatures
ne veulent pas socialiser la production...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Sur la façon de s'en passer, ce qui est le plus difficile est bien de s'attaquer au capitalisme (qui tient à ses profits) et qui en ferait beaucoup moins avec les moyens de production renouvelable qu'avec le nucléaire (parce que le nucléaire implique une situation de monopole, et que le monopole privé entraine une rente de monopole)Sur la forme : non, ce ne sera pas facile de se passer du nucléaire.
Je te recommande ce document qui l'explique en long, en large et en détail : http://ecrin.asso.free.fr/pdf/energies.pdfSur le fond : depuis quand sait-on stocker l'électricité à grande échelle ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Excellentes réponses sur le nucléaire et plus
http://www.npa2009.org/npa-tv/2174/all/31955
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Roseau a écrit:http://www.npa2009.org/npa-tv/2174/all/31955
La réponse de P.P.sur la division LO/NPA n'est pas tres correcte.Lorsque la LCR- NPA a propose de discuter au F.deG. et a LO,je me souviens que LO avait répondu:"d'accord pour discuter avec vous,mais avec le F.deG.cela nous semble inutile".et avait ajouté a l'époque:vous allez soit vous payer un rateau,soit bouffer votre casquette.De plus il aurait pu répondre mais l'unité nous la faisons,dans les luttes.Dans les entreprises ou nous sommes tout deux présents nous luttons ensemble.
Et je préfere la réponse moins sectaire de LO qui dit que pour les élections ce n'est pas grave,et cela fait deux fois plus de temps pour l'E.G.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: L'énergie nucléaire
Ce débat est un peu HS sur ce fil. Mais, sincèrement, je ne crois pas que LO soit moins sectaire que le NPA. A part le POI (difficile à classer dans l'extrême gauche aujourd'hui) et des minis groupes genre LTF, LO est certainement l'organisation la plus sectaire d'extrême gauche, d'une part par la vision assez méprisante qu'elle inculque à ses militants, à savoir qu'il n'y a rien de valable en dehors de LO ; d'autre part par son refus de tenter du travail en commun avec d'autres organisations. Par exemple, au moment de la grève des retraites, LO aurait pu essayer de coordonner l'action de ses militants avec ceux d'autres organisations dans divers secteurs, chez les cheminots entre autres.Dug et Klin
je préfere la réponse moins sectaire de LO qui dit que pour les élections ce n'est pas grave,et cela fait deux fois plus de temps pour l'E.G.
Donc, cette réponse ("on aura deux fois plus de temps") me semble assez hypocrite. Car ce n'est pas une question de temps mais d'impact. Imaginons une campagne commune, avec chacun ses spécificités, sur la candidature de Besancenot. Mélenchon aurait eu beaucoup plus de mal à faire passer son boniment creux. (Et il faut rappeler que, avant de "lancer" Besancenot, la LCR avait proposé à LO que A. Laguiller soit la cndidate commune : LO a refusé...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
gérard menvussa a écrit:
.....Je te recommande ce document qui l'explique en long, en large et en détail : http://ecrin.asso.free.fr/pdf/energies.pdf
Pas tres serieux le NPA qui prétend pouvoir sortir du nucléaire en moins de 10 ans en s'appuyant sur les énergies renouvelables et donc un besoin important de stockage qui ne pourrait etre oppérationel que dans 15 a 20 ans.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: L'énergie nucléaire
Pas très sérieux ? Etant totalement incompétent sur le plan technique, il m'est difficile d'en juger. Mais il ne faut pas perdre de vue que l'info, sur ce sujet comme sur d'autres, est totalement faussée par le poids du lobby pro nucléaire. Les scientifiques, c'est comme les économistes, ils ne sont pas neutres et une grande partie des spécialistes du nucléaire émargent à EDF, Areva et/ou à des organismes qui en dépendent, sont subventionnés etc.Dug et Klin
Pas tres serieux le NPA qui prétend pouvoir sortir du nucléaire en moins de 10 ans en s'appuyant sur les énergies renouvelables et donc un besoin important de stockage qui ne pourrait etre oppérationel que dans 15 a 20 ans.
Il suffit par exemple de considérer l'AFIS, que LO prend très au sérieux, dont elle diffuse les publications à la fête, qui est entièrement trustée par des pro nucléaires dont beaucoup liés à EDF.
Les syndicats corporatistes sont eux aussi de bons porte-voix du discours "On ne peut pas se passer du nucléaire".
Donc méfiance ! Rappelons nous ces scientifiques et ces syndicalistes qui soutenaient mordicus que l'amiante n'était pas nocive et qu'on ne pouvait pas s'en passer...
Donc, pour trancher cette question, il faudrait imposer une véritable transparence, un vrai contrôle de la population et un débat public où les tenants du nucléaire n'auraient pas le quasi monopole de l'expression dans les grands médias. Ce qui sera difficile dans le cadre du capitalisme en raison de l'importance des profits réalisés et du rôle clef d'Areva-EDF pour l'impérialisme français.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
C'est un peu plus compliqué que ça Déja en terme "d'énergies renouvelables", il faut lister les energies "aléatoires" (comme le vent par exemple, ou le soleil) et celle qui ne le sont pas (comme la biomasse) Et dans le cadre des energies renouvelables, une partie de la solution consiste aussi a utiliser des energies "complémentaires" (comme le vent et le soleil, sachant que les deux formes d'energies peuvent souvent "se relayer")en s'appuyant sur les énergies renouvelables et donc un besoin important de stockage
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
verié2 a écrit:
Pas très sérieux ? Etant totalement incompétent sur le plan technique.....etc.....etc.....bla bla bla....L.
Heureusement que tu préviens d'avance,Verié.Puisque tu me cite,tu aurais pu faire l'éffort de me lire vraiement,en cherchant a comprendre ce que je voulais dire.
Mon propos était,non pas de défendre le tout nucléaire,mais de relever la contradiction du NPA qui avec un mot d'ordre choc pour éffet de manche dans les meetings et racolage "la sortie du nucléaire en moins de 10 ans"se plante si l'on met en parallele les moyens nécessaires pour y parvenir sans recourir a la bougie.
Je tiens donc a préciser:
-Je suis pour sortir du nucléaire,mais pas pour gérer une pénurie.Je n'aime pas le tout nucléaire,et meme le nucléaire tout court.Parceque c'est dangereux,tres couteux et surtout parceque cela signifie une centralisation éxcessive.
-Je suis pour le dévelloppement des énergies dites renouvelables et investir dans la recherche,mais plutot pour le solaire,la géo-thermie,etc...que pour ces saloperies d'éoliennes qui sont des gouffres financiers,non rentable par leur production aléatoire,et budjetivore pour les installations de stockage.et poluante,elles meme et les sources paliant leurs lacunes devant etre tres réactives(donc thermiques pour l'instant)ou nucléaires(sur le réseau).
Je suis surpris que les écolos,et surtout une partie de l'E.G.se laisse influencer par le lobby des éoliennes(hé oui,seul des grands groupes peuvent jouer cette carte,pas d'ateliers d'artisans sur ce créneau).Et ne soit pas plus inventifs et critiques:
Par exemple l'hydrolique.Car si il était juste de combattre l'installation d'immenses retenues d'eau(ex:le lac du Der)destructices de l'environement,il faut remercier les centrales nucléaires d'avoir enrayé les projets d'EDF concernant la vallée de la Loire qui sans elles ne seraient,aujoud'hui,qu'un souvenir et une catastrophe sans précédent.Pourquoi ne pas avoir dénoncé l'abandon des"petite"centrales au fil de l'eau sous prétexte de non rentabilité.Pourquoi ne pas aujourd'hui relancer ce type d'équipement écologique,pas de réchauffement significatif des eaux,donc pas d'incidences négatives sur l'écosysteme.Notre pays est tres bien pourvu sur le plan fluvial,et l'accouplement avec le solaire permetterait une production réguliere toute l'année.Et cela aurait pour avantage colatéral de dévellopper l'autonomie des villages et cantons de notre beau pays....cocorico!!!
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: L'énergie nucléaire
Dug et Klin, je pense qu'on peut avoir un avis sur cette question sans être un spécialiste du nucléaire. Avant la catastrophe de Fukushima, je suis prêt à parier gros que des quantités de "spécialistes" japonais expliquaient que les centrales nippones étaient les plus sûres du monde.dug et klin a écrit:verié2 a écrit:
Pas très sérieux ? Etant totalement incompétent sur le plan technique.....etc.....etc.....bla bla bla....L.
Heureusement que tu préviens d'avance,Verié.Puisque tu me cite,tu aurais pu faire l'éffort de me lire vraiement,en cherchant a comprendre ce que je voulais dire.
Mon propos était,non pas de défendre le tout nucléaire,mais de relever la contradiction du NPA qui avec un mot d'ordre choc pour éffet de manche dans les meetings et racolage "la sortie du nucléaire en moins de 10 ans"se plante si l'on met en parallele les moyens nécessaires pour y parvenir sans recourir a la bougie.
Aujourd'hui, notre avis peut déjà se fonder sur l'expérience de cette dernière catastrophe. Car, quand seul un pays à la technologie arriérée et semi sous développé comme l'URSS-Russie était victime d'une grande catastrophe, on pouvait attribuer ce drame à son arrièration. Avec le Japon, ce n'est plus possible...
Si je t'ai répondu de cette manière, c'est parce que tu te revendiques de LO, qui est très pro nucléaire et très méprisante pour tous ceux qui mettent ce problème en avant.
(LO a sensiblement changé de position depuis l'époque où elle soutenait les luttes contre la centrale de Plogoff. Il y a aujourd'hui une sorte de "clan" scientiste proche de l'AFIS très influent au sein de LO.)
A te lire, je constate que nous sommes en fait à peu près d'accord. A la limite, les délais précis pour sortir du nucléaire ne sont qu'un "détail". Mais il me semble que tu vas vite en besogne en démolissant la position du NPA. Car tous les aspects techniques sont très controversés. C'est pourquoi un débat public, dans la transparence, sous le contrôle de la population serait indispensable.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Fukushima : le "mensonge" de Sarkozy dénoncé au Japon
Après avoir été dénoncé par le camp Hollande, le "voyage imaginaire" de Nicolas Sarkozy à Fukushima suscite également des réactions au Japon. " Les médias japonais aussi dénoncent les mensonges de Sarkozy qui prétend être venu à Fukushima " , rapporte jeudi la correspondante de l'AFP sur l'archipel, sur Twitter.
De son côté, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts aux législatives dans la circonscription des Français de l'étranger englobant le Japon a aussi dénoncé ce jeudi un " mensonge " de M. Sarkozy. Dans un communiqué, Janick Magne dit s'exprimer " au nom des Français du Japon plongés au coeur de la catastrophe de Fukushima et de ses conséquences sur leur vie et celle de leurs amis japonais " .
Pour critiquer son adversaire socialiste dans le cadre de la campagne présidentielle, M. Sarkozy a prétendu - à tort - s'être rendu sur les lieux de l'accident nucléaire, qui a eu lieu au Japon le 11 mars 2011.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Après 4 mois de travail sur Fukushima, le physicien JL Basdevant "vire sa cuti"
http://www.pauljorion.com/blog/?p=35944
http://www.pauljorion.com/blog/?p=35944
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Sarkozy admet ne pas s’être rendu à Fukushima | Publié le 13/04
Nicolas Sarkozy a concédé, ce vendredi, du bout des lèvres ne pas s’être rendu lui-même à Fukushima après la catastrophe nucléaire de 2011, contrairement à ce qu’il a affirmé à plusieurs reprises lors de réunions de campagne et qui a été dénoncé comme un «mensonge» par les écologistes.
«Je ne suis pas ingénieur, je n’ai pas besoin d’aller mettre le nez dans la situation à Fukushima où par ailleurs il y a un périmètre interdit», a admis le président sortant et candidat de l’UMP ce matin sur I-Télé.
«Je me suis rendu au Japon (ndlr le 31 mars 2011) avec Nathalie Kosciusko-Morizet (la ministre de l’Ecologie de l’époque), j’ai rencontré les autorités japonaises, j’ai discuté avec le Premier ministre (japonais) de la situation à Fukushima et Nathalie Kosciusko-Morizet s’y est rendue», a précisé Nicolas Sarkozy.
En dénonçant le projet de son rival socialiste François Hollande de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité en France, Nicolas Sarkozy a répété ces derniers jours à plusieurs reprises lors de meetings de campagne qu’il s’était rendu à Fukushima avec sa ministre de l’Ecologie.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Japon : déni atomique Christine Ferret
Comme s’il ne s’était rien passé. En France, la catastrophe de Fukushima est déjà oubliée ; chut, on n’en parle plus, c’est si loin. Mais sur place aussi, le drame nucléaire est mis sous cloche, relégué dans les limbes par les médias et le gouvernement. La population - délaissée et sous-informée - trinque, expliquait Christine Ferret en novembre dernier, au retour d’un séjour au Japon.
Cet article a été publié dans le numéro 7 de la version papier d’Article11 (numéro de décembre2011/janvier 2012). S’il a été rédigé en novembre 2011, au retour d’un voyage au Japon, ses conclusions restent d’une incontestable actualité. Un an après le début de la catastrophe de Fukushima, la situation est toujours catastrophique et la population sous-informée.
L’accident nucléaire de Fukushima a-t-il vraiment eu lieu le 11 mars dernier ? Qui séjourne quelques semaines au Japon, huit mois après la catastrophe, peut franchement en douter. Partout, les mêmes gestes quotidiens, les mêmes sons tintinnabulants dans les transports en commun, la même surface d’indifférence à l’autre et au monde, les mêmes regards qui se dérobent. Comme avant. Les amis laissent juste transparaître de temps à autre une nervosité ne leur ressemblant guère et paraissent soulagés quand les prévisions météo n’annoncent pas de pluie pour le lendemain : pas d’intempéries, donc moins de radioactivité se déposant dans les sols de Tokyo. Ils évitent aussi de laisser leurs enfants jouer dehors trop longtemps. Et prient poliment leurs invités de ne pas boire l’eau du robinet et de ne pas consommer de bœuf s’il n’est d’origine coréenne.
« Pas trop contaminé » ?
Les chaînes de télévision n’évoquent que rarement Fukushima et ses conséquences dramatiques, leur préférant – comme d’habitude – ces émissions de préparations culinaires en tous genres, qui convergent inlassablement vers la proclamation tapageuse du « oishiiiiii », autrement dit « délicieux ». Les plus grands journaux, y compris l’Asahi Shinbun, de centre gauche, font (quasiment) comme si de rien n’était, de peur de perdre les financements publicitaires émanant des compagnies d’électricité et autres lobbies industriels. Seules exceptions : l’hebdomadaire Shukan Kinyobi, qui se fait volontiers le relais des mouvements anti-nucléaires à travers l’archipel, et le quotidien Tokyo Shinbun, dans lequel on découvre très régulièrement une carte du nord et du centre de l’île de Honshu, avec le nombre des millisieverts qui s’y déversent inexorablement depuis des mois. Dix préfectures situées autour de Fukushima sont particulièrement touchées, y compris celles de Tokyo, Chiba et Kanagawa, aux portes de la capitale. Malgré leur relatif éloignement de la centrale, certaines zones présentent des degrés de concentration de césium très élevés en raison du mouvement des vents et du dépôt des eaux de pluie. Ainsi, à Okutama-machi, un arrondissement du nord-ouest de Tokyo, des pointes allant de 60 000 à 100 000 becquerels (Bq) par m2 ont été relevées – courant octobre – dans certains quartiers. À titre de comparaison, la moyenne des dépôts de césium 137 reçus par les différentes régions françaises après l’accident de Tchernobyl s’élevait à 1 800 Bq par m2 selon la Criirad2.
Pour autant, aucun contrôle centralisé de la chaîne alimentaire n’a été mis en place par le gouvernement japonais. Et chaque commune est censée mesurer le degré de contamination de ses sols et de ses productions agricoles, la limite autorisée étant fixée à 500 Bq par kilo pour les aliments solides, sans aucune distinction quant à la nourriture destinée aux enfants. Les supermarchés de Tokyo regorgent donc de produits en provenance de Fukushima et des préfectures environnantes, vendus à des prix qui défient toute concurrence et que certains achètent par solidarité avec les exploitants agricoles restés sur place. Anguilles, champignons, pousses de bambou, fougères, citrons, abricots, épinards, salades et bœuf sont proscrits pour tout consommateur informé (très souvent via les réseaux sociaux). Pour qui veut tenter d’échapper à « l’ennemi invisible », faire ses courses relève désormais d’un véritable parcours du combattant et de nombreuses mères de familles se sont constituées en associations pour s’entraider dans l’identification des aliments les moins radioactifs et pour sauvegarder autant que possible la santé de leur entourage. Dans une société où le conformisme domine, les cas de discrimination à leur égard ne sont pas rares, quand elles s’entêtent à demander des vérifications sur les plats servis dans les cantines scolaires ou exigent que leurs enfants puissent consommer un repas confectionné à la maison. Une activité fort répandue consiste à chercher sur Internet du riz japonais (réputé supérieur à celui des autres pays asiatiques) récolté avant l’accident nucléaire, et désormais très cher. Et la commercialisation du riz issu de la ville d’Onami, à 57 kilomètres au nord de la centrale de Fukushima, a été interdite par le gouvernement japonais le 18 novembre, après des tests révélant un taux de césium de 630 Bq. Cet embargo est le premier touchant le riz, élément de base de l’alimentation, même si d’autres interdictions ont précédemment frappé certains légumes, le lait, la viande bovine, le thé, ou encore des poissons et crustacés. La préfecture de Fukushima avait pourtant affirmé en octobre que le sol de ses rizières n’était pas « trop » contaminé - ce qui devrait contribuer à augmenter la méfiance de la population quant à la capacité des pouvoirs publics à limiter de manière fiable les risques sanitaires.
Comme si de rien n’était...
Si la consommation des produits issus de la région de Fukushima a chuté de 20 à 40 %, une grande partie de la population japonaise, dans les supermarchés comme ailleurs, continue toutefois à faire comme si de rien n’était ; fatalisme oblige, dans un pays habitué aux catastrophes naturelles depuis des siècles. Renoncer à boire l’eau du robinet au profit de bouteilles de Volvic ou d’Évian suppose en outre des moyens financiers dont tout le monde ne dispose pas. Sans parler de la difficulté objective à trouver des produits frais de substitution, provenant du sud du Japon ou de Hokkaido. En particulier pour les treize millions de Tokyoïtes, jusqu’ici largement pourvus en nourriture et en électricité par un Tohoku3 aujourd’hui dévasté, après avoir été réduit pendant des décennies à un état de dépendance quasi-coloniale à l’égard de la capitale. Le saumon d’Alaska est désormais un plat de luxe fort prisé, réservé aux soirées d’exception.
La centrale de Fukushima est loin d’être sous contrôle malgré les annonces invariablement rassurantes du gouvernement et de l’opérateur Tepco, qui a laissé des journalistes pénétrer dans le site nucléaire le 12 novembre pour montrer à quel point tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, passant notamment sous silence le décès de trois « liquidateurs » depuis mars4. Les experts « sérieux » estiment pourtant qu’il faudra plus de trente ans pour retirer complètement le combustible nucléaire baignant au fond des quatre réacteurs. Les mêmes notent que la présence de gaz xénon, décelée dans le réacteur n° 2 début novembre, implique qu’une fission nucléaire a (de nouveau) eu lieu, ce à quoi Tepco a réagi par des injections d’acide borique et d’eau, censées limiter la radioactivité. L’Agence japonaise de sûreté nucléaire, qui dépend du ministère de l’Économie et de l’Industrie, peut toujours prétendre que la situation ne présente « aucun risque d’incident de criticité de grande ampleur », la stabilité de la situation n’est pas avérée. Et ce alors même que le gouvernement a autorisé fin septembre le retour temporaire des populations habitant dans la zone dite « interdite d’accès » (soit dans un rayon de vingt kilomètres autour de la centrale), pour une durée maximale de deux heures et à condition de porter une combinaison et un dosimètre.
Ces populations sont méprisées, laissées dans l’ignorance de ce qui leur advient et les menace. Il est pourtant désormais évident que les enfants et jeunes femmes sont condamnés à plus ou moins brève échéance à des cancers de la thyroïdee5 et à des leucémies, sans parler du symptôme de léthargie « burabura », lié à la perte des défenses immunitaires et parfaitement connu des médecins depuis les bombardements sur Hiroshima et Nagasaki. Le gouvernement japonais n’en a cure – il n’a d’ailleurs pas hésité, peu après la catastrophe, à relever les normes d’exposition aux radiations dans les écoles de la région de Fukushima : les enfants peuvent y subir une exposition de 20 millisieverts par an, soit la limite autorisée pour les personnels des centrales nucléaires françaises… Et s’ils portent des dosimètres permettant de connaître la radioactivité qu’ils reçoivent quotidiennement, ceux-ci ne sont pas en mesure d’estimer la contamination interne de l’organisme. Au passage, les normes de radioactivité pour l’eau potable ont également été relevées : le taux limite était précédemment de 10 Bq/litre pour le césium et l’iode ; il est à présent de 200 Bq/litre pour le césium et de 300 Bq/litre pour l’iode.
Secteur nucléaire japonais : une crise passagère
Quant aux 80 000 habitants évacués, déjà fragilisés par leur condition de réfugiés du nucléaire et/ou du tsunami, ils ont été soumis à une discrimination précédemment connue par les irradiés d’Hiroshima et de Nagasaki, comme par leurs descendants. Soupçonnés d’être « contagieux », risquant de donner naissance à des enfants malformés ou malades, ils sont mis au ban d’une société qui n’a pas hésité à utiliser ses parias, sans abris et burakumin6 pour nettoyer les centrales. L’indemnisation des victimes a par ailleurs tardé à se mettre en place ; elle est aujourd’hui conditionnée à des procédures paraissant très complexes à une population rurale privée de tout, guère en mesure de venir à bout d’un questionnaire de soixante pages sur ses frais médicaux, de subsistance et de déplacement, ni de se défendre face à un interlocuteur protégé par l’État, qui vient de lui consentir une avance de trésorerie équivalente à huit milliards d’euros. Selon Tepco, le nombre de personnes à indemniser s’élève à 160 000, mais la compagnie annonçait n’avoir reçu que 18 900 dossiers à la mi-novembre.
Les autorités continuent à prévoir un arrêt à froid (stabilisation de la température au-dessous de 100 degrés) des réacteurs de la centrale de Fukushima d’ici à la fin de l’année, mais les Japonais n’y croient guère, inondés d’annonces trompeuses depuis le début de la crise nucléaire. Ils se montrent désormais plus que méfiants à l’égard d’une puissance publique dont l’action, loin de se placer au service d’un peuple et de son avenir, semble se consacrer exclusivement à la défense des intérêts industriels et au maintien à tout prix du nucléaire civil, introduit après la Seconde Guerre mondiale par les Américains.
Alors que l’ancien Premier ministre Kan Naoto avait imposé au mois de mai l’arrêt de la centrale de Hamaoka, située dans la préfecture de Shizuoka et censée être la plus dangereuse, et qu’il avait annoncé une sortie progressive du nucléaire, son successeur Noda Yoshihiko prône la relance rapide des 54 réacteurs dont dispose le pays. Se souciant comme d’une guigne que 70 % des citoyens japonais se déclarent opposés à une telle mesure. Et feignant d’ignorer que le Japon n’était pas plongé dans le noir cet automne, quand seuls onze réacteurs étaient encore exploités - il faut reconnaître que les écrans géants et néons de Shinjuku avaient un peu pâli et qu’un été passé sans climatisation électrique fut, de l’aveu général, difficile mais vivable. Qu’importe, donc... Le réacteur n°4 de la centrale de Genkai, sur l’île de Kyûshû, a récemment été remis en marche, après avoir subi un arrêt automatique. Sans aucun scrupule, un accord a aussi été signé fin octobre avec le Vietnam, où la société Japan Atomic Power doit étudier la construction d’une centrale. Et des négociations sont même en cours pour vendre des réacteurs japonais à la Turquie et à la Lituanie... Dans le même temps, dans certains milieux politiques, on commence à évoquer la possibilité de délocaliser la capitale à Osaka, tant Tokyo est menacée par une contamination qui ne manquera pas de faire fuir les étrangers. Bref, le Japon marche sur la tête.
Une contestation marginale
Qu’en sera-t-il demain du projet qui, avant la catastrophe et d’ici à 2030, ambitionnait de faire passer de 30 à 53 % la part de l’énergie nucléaire dans les approvisionnements électriques du pays, grâce à la construction de 14 nouveaux réacteurs ? Nul ne le sait. Les militants anti-nucléaires japonais sont perplexes. Beaucoup d’entre eux rêvent surtout de quitter l’archipel ou, tout au moins, de s’installer au sud du pays, loin de Fukushima.
C’est que la contestation est loin d’être massive. Depuis la manifestation historique du 19 septembre, qui a rassemblé 60 000 personnes à Tokyo et à laquelle se sont associées des personnalités faisant figure de consciences nationales (OE Kenzaburo, Kamata Satoshi), aucun mouvement d’ampleur n’a pris forme. Les initiatives ne manquent pourtant pas, orchestrées le plus souvent par des militants dont la jeunesse est frappante – de quoi ne pas tout à fait perdre espoir, dans cet univers de compteurs Geiger. Une centaine de femmes de Fukushima, redoutant un redémarrage des réacteurs, ont organisé, du 27 au 29 octobre, un sit-in devant le ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Commerce, pour exiger une réorientation radicale de la politique énergétique et la préservation de la santé des enfants. Des tentes contenant du matériel d’information à destination de la population de la capitale ont aussi été dressées, déclenchant l’ire de l’extrême-droite. Les jours suivants, des femmes de Tokyo et d’ailleurs ont continué, dans l’indifférence générale, à réclamer la protection de leurs enfants, tout en chantant et en récitant des poèmes devant le bâtiment du ministère. Enfin, une chaîne humaine de 1 200 personnes munies de chandelles a encerclé ce même ministère le 11 novembre, sous la surveillance hargneuse d’une police qui n’hésite pas à arrêter violemment les manifestants pacifistes. Il est décidément périlleux de s’opposer à l’ordre établi au Japon, pays où la libre circulation des passants affairés et les lois du marché constituent un impératif catégorique, supérieur aux intérêts de santé publique.
Par sa passivité mêlée de peur face à l’ennemi radioactif, mais aussi face à une crise économique dont l’invocation permanente sert de rempart au changement, la population japonaise entretient un ordre nucléaire qui menace sa survie même, sur un archipel fragile et dont la sismicité a notoirement augmenté depuis le tremblement de terre de Kobe en 1995. Elle entrevoit désormais, de manière encore confuse, que l’accident de Fukushima a accéléré le processus de perte de puissance du Japon, désormais voué à une dépendance grandissante à l’égard de la Chine - notamment du point de vue alimentaire. Les dirigeants japonais seront-ils en mesure de le reconnaître et d’accepter que le Japon, truffé de réacteurs au sacrifice de ses rares enfants, est désormais un « petit » pays ? Rien n’est moins sûr.
En attendant, le gouvernement consacre, dans la zone « interdite d’accès », ses efforts à la poursuite de ces animaux domestiques réduits à l’état sauvage faute de compagnie humaine, de nourriture et de soins. Si les bêtes d’élevage, principalement des bovins, ont été abattus dès le mois d’avril, chiens et chats errants parfois irradiés, abandonnés par leurs propriétaires sinistrés, continuent à hanter les environs de la centrale de Fukushima. Certains ont été sauvés par des ONG ayant établi des refuges où sont aujourd’hui gardés quelque 600 animaux. L’opinion publique se montre très sensible sur le sujet.
1 Réalisée par les amis de Formes Vives.
2 Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité.
3 La région de Tohoku couvre le nord-est de Honshu, île principale du Japon.
4 Contrairement à la réglementation en vigueur en France, les centrales nucléaires japonaises et leurs sous-traitants ne sont pas dans l’obligation de vérifier l’identité des personnes qu’elles recrutent, d’où la difficulté des contrôles sanitaires : un travailleur dans le besoin peut se faire embaucher sous un faux nom. Pas de suivi, donc, du niveau d’irradiation lié aux précédents contrats.
5 Rappelons au passage que la population japonaise n’a eu droit à aucune forme de prévention ; le gouvernement n’a pas distribué de pilule d’iode, ni dans la région de Fukushima ni ailleurs, alors que de nombreux ressortissants étrangers en bénéficiaient par le biais de leurs ambassades.
6 Terme désignant un groupe social minoritaire japonais, discriminé socialement et économiquement.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Débat Philippe avec porte-parole des Verts
Je l'avais collée sur fil Poutou.
Après l'avoir vue, elle a sa place encore plus ici.
Ca vaut son pesant ! A diffuser auprès des camarades écolos.
Après ce débat, difficile pour un écolo cohérent de ne pas voter Poutou!
[dailymotion]
Philippe Poutou sur LCP dans Objectif Élysée por E_varlin[/dailymotion]
Après l'avoir vue, elle a sa place encore plus ici.
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Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Nouvelles du JAPON traduction Laurent Mabesoone
東京にいる方、明日こそ、黄色い服を着て、経産省前の「脱原発テン ト」へ赴き、福島の母たちを応援しましょう!明日は、IAEA調査団の最終日で、経産省に報告書を手渡し、記者会見を開くそうで す。要はIAEAは、大飯原発のストレステストを「妥当」と判断した経産省を助けるために、「やはり妥当」と墨付の印を押しに来 た訳です。もちろん、おおい市長や福井県知事は再稼働を許さないと表明しているので、しばらくはこのまま話が終わると思いますが。 しかし、経産省の前、連日これだけ民意がハッキリと示されてきたお陰で、もしかするとIAEAが経産省に対して否定的な注文も 付ける可能性があります。だからこそ、明日こそ、経産省へ行きま しょう!
ファックスや電話での抗議もどうぞ!
<国際原子力機関(IAEA)東京地域事務所>
〒102-0072 東京都千代田区飯田橋1-5-9 精文館ビル9F
Tel:03-3234-7186/Fax:03-3234-7214 http://www.iaea.org (本部/英語)
一方、IAEAの調査に、もう一つの目的があったようですね。それは、28日に天野事務局長が報告した通り「年内に福島にIAEAの事務所を設置する」ための準備でした。実はこれが調査の一番大きな目的だったかもしれません。しかし、何のための事務所設置か不明であり、知りたいという方が多いでしょう。産経新聞など、中央のマスコミはその意向だけを伝えましたが、案外、地方の小さな新聞「大阪大阪日日新聞」(28日)のトップ記事では、天野事務局長の別の言葉を発が書かていて大変興味深いです。
「除染や使用済み核燃料の処理の問題に関してはウィーンの本部で扱うが、現地と連絡を密にすることができる」と意義を強調しました。
ええ、使用済み核燃料の処理の話??はじめてだね!
除染に関しては既に分かっています。いくつかの自治体が受入れを拒んでいるなか、細野大臣は困ったあげく福島県知事にお願いして、IAEAの力を借りて中間施設を作り、除染で出たガレキ・汚土などを福島に保管してもらおうということでしょう。
しかし、使用済み核燃料に関する言及はめずらしいですね。
以下の写真、4号機のプールにある使用済み燃料棒(原子炉約3個分、1500本以上)ですが、今、危機的状態にあるということでしょか。相次ぐ地震に加えて、非常配管(ソフト・プラスティック)の凍結・破裂によって、いつ崩れても、いつ炎上してもおかしくないということか。IAEAは早く燃料棒を取り出し、大惨事になる前に処分したいのか。
(以下のサイト http://togetter.com/li/240902 に多くな写真があります)
東電の内部資料
http://www.meti.go.jp/earthquake/nuclear/pdf/111226_02p.pdf
によると、本来はこの作業を2013頃に開始する予定だったが、やはりこのままではまずいと判断したのでは?ただ、IAEAが主権で工程を行うと、現在よりもさらに不透明となり、アメリカの圧力が受けやすくなります。たとえば、米軍基地から出た高放射能廃棄物などを一緒に保管したりすることが可能になります・・・。
とにかく、隠蔽組織IAEAに要注意。明日、意思表示しましょう。
Demain, plus que jamais, habillons-nous de jaune et, pour les habitants de Tokyo qui ont le temps, rendons-nous en face du Ministere de l'economie (Meti) afin de soutenir “ la tente des Mamans de Fukushima ”. Car demain est un jour crucial. C'est demain, 31 janvier, que l'inspection de l'IAEA au Japon se termine, et que ses membres vont remettre au Ministère de l'economie japonais leur rapport sur les stress tests a la centrale de Ohi (R2 et R3). Bien-sur, cette inspection avait simplement pour but de justifier, de “ légitimer ” l'accord déjà donné par la NISA (dependante du Ministere de l'economie). Mais bien-sur aussi, la remise en service de la centrale d'Ohi n'aura pas lieu tant que le gouverneur de Fukui et le maire de Ohi ne donnent pas leur accord, ce qui est loin d'arriver, vu la forte mobilisation citoyenne. Cependant, nous pouvons peut-etre obtenir, grâce au sitting qui se prolonge devant le ministere, une chose très importante : une declaration de l'IAEA critique ou accompagnée de conditions.
Aussi, vous pouvez declarer votre opposition a la remise en service des centrales nucleaires au Japon en telephonant, en faxant ou en ecrivant au bureau de l'IAEA a Tokyo : IAEA Tokyo Office Bldg SEIBUNKAN 9F 1-5-9 IIDABASHI CHIYODA-KU TOKYO 102-0072 Tel:03-3234-7186/Fax:03-3234-7214 http://www.iaea.org (HP du siege, en anglais)
Par ailleurs, cette mission de l'IAEA au Japon avait un autre but, que nous avons appris de la bouche de son Secretaire General AMANO, le 28 janvier dernier. Il s'agissait de preparer la creation d'un bureau de l'IAEA dans la prefecture de Fukushima. L'annonce de la creation de ce bureau a ete largement relayee par les grands quotidiens, mais personne n'a indique pourquoi ce bureau etait indispensable. Sauf un seul petit journal de province, Le Osaka nichinichi Shimbun n'a pas hesite a reproduire une phrase etonnante de M. AMANO :
「除染や使用済み核燃料の処理の問題に関してはウィーンの本部で扱うが、現地と連絡を密にすることができる」
“ Le siege [de l'IAEA], à partir de Vienne, s'occupera de la decontamination et du problème du combustible usage, et nous pourrons ainsi avoir prise directe sur ce qui se passe sur place. ”
Qu'ouis-je ? “ Le probleme du combustible usage ” !?
C'est la premiere fois depuis tres longtemps que des autorites officielles osent parler des 1533 barres de combustible usage (environ le chargement de trois reacteurs) encore “toutes chaudes”, dans la piscine du reacteur 4 (Voire la photo jointe, et d'autres sur ce site : http://togetter.com/li/240902 ). Nous savons tous que cette piscine a ete endomagee regulierement par les tremblements de terre successifs , que son systeme de refroidissement a ete repare de partout, avec des canalisations en plastique mou, qui explosent en cas de gel (il fait -6 degres en ce moment tous les matins a Fukushima Daiichi). Les 14 fuites reconnues avant-hier par la tepco ne sont que la partie visible de cette pieuvre geante blessee a mort. L'IAEA le sait bien, un effondrement de la piscine, c'est la fonte des barres, avec des quantites considerables – 2 a 3 reacteurs -de radionucleides a nouveau liberees dans l'air. Et Tokyo doit etre evacuee...
Or, un document interne de la tepco de fin decembre 2011 (.pdf) indique que le deplacement des barres de combustible usage vers un lieu plus sur ne doit que commencer qu'a la fin de l'annee 2013. Selon toute vraisemblance, la tepco via le gouvernement a demande l'aide de l'IAEA, car il y a maintenant urgence. Depuis le seisme du 1 janvier, tout indique qu'il y a une reprise importante des fuites de cesium en provenance de la centrale...
Mais un “ passage d'armes ” a l'IAEA signifie aussi une influence accrue des USA sur la gestion de la catastrophe, et encore moins de transparence. Deja, des rumeurs sur internet parlent de la volonte des USA de faire passer, via l'IAEA, les dechets nucleaires – d'origine militaire - de leurs bases, afin de les stocker avec les barres de combustible, dans une installation sous la coupe de l'ONU... Ce qui est sur, c'est qu'aucun contrôle démocratique ne sera plus possible, si l'IAEA devient le principal maitre d'oeuvre a Fukushima...
Allez, demain, tous au ministère de l'economie !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Le Japon arrête son dernier réacteur, politique énergétique en suspens 05-05
Le processus d'arrêt du dernier réacteur actif au Japon a débuté samedi, en vue d'une session de maintenance de plusieurs mois, réduisant à néant la part de l'énergie nucléaire dans l'électricité nippone un peu plus d'un an après la catastrophe de Fukushima. (c) Afp
Mots-clés : Japon, énergie, nucléaire, accident, nucléaire, gouvernement
L'arrêt du dernier réacteur encore actif au Japon a débuté, un peu plus d'un an après l'accident nucléaire de Fukushima qui a forcé les autorités à prendre de nouvelles précautions et oblige le pays à repenser sa politique énergétique pour les prochaines décennies.
Sur un parc de 50 unités, plus aucune ne sera en service à partir de dimanche, la dernière encore en marche, Tomari 3 (nord), étant entrée samedi en processus d'extinction pour maintenance.
De nombreuses autres tranches, arrêtées aussi pour entretien obligatoire après 13 mois de fonctionnement en continu, n'ont pu redémarrer jusqu'à présent: les autorités veulent au préalable leur faire passer des tests de résistance et obtenir l'aval des élus locaux.
Au moment de l'accident de Fukushima, survenu le 11 mars 2011 à la suite du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est de l'archipel, 37 réacteurs étaient en fonction, les autres étant alors inactifs, principalement pour maintenance.
Onze unités du nord-est ont été stoppées par la catastrophe, puis deux autres, dans le centre, mises à l'arrêt en raison de faiblesses face aux risques sismiques.
Depuis, les dernières ont été suspendues pour respecter les cycles d'entretien.
Le gouvernement plaide désormais pour la relance des réacteurs qui ont réussi les examens de résistance aux catastrophes naturelles et répondent aux nouvelles règles, mais les élus locaux, dont l'accord est nécessaire, hésitent à prendre cette responsabilité face à des citoyens méfiants.
Les industriels militent également pour le redémarrage, menaçant sans cela de déplacer des sites de production à l'étranger.
Pour compenser l'absence d'énergie nucléaire, les compagnies d'électricité ont dopé ou remis en marche des centrales thermiques et exigent des sociétés et particuliers une réduction de consommation.
Bien qu'aucune interruption massive de courant n'ait eu lieu jusqu'à présent en dépit de la baisse de production, le mode d'approvisionnement actuel n'est satisfaisant pour personne: ni pour les clients, qui doivent limiter leur activité et risquent de voir les tarifs augmenter, ni pour les compagnies, dont la facture d'hydrocarbures grimpe en flèche, ni pour le pays dont la dépendance énergétique s'accroît vis-à-vis de l'étranger, ni pour la planète du fait d'une augmentation des rejets de dioxyde de carbone (CO2).
Pour autant, le gouvernement est conscient que la politique énergétique antérieure est caduque: elle était basée sur une augmentation de la part du nucléaire à plus de 50% de l'électricité en 2030, contre 30% environ avant le désastre de Fukushima, ce qui est devenu inadmissible pour les citoyens nippons.
Le Premier ministre au moment de l'accident, Naoto Kan, avait carrément plaidé pour l'abandon de l'énergie atomique. Son successeur, Yoshihiko Noda, a juste proposé une réduction de la part du nucléaire, via notamment le non-remplacement des réacteurs en fin de vie.
La population espère en majorité la suppression des centrales atomiques sur le sol japonais, mais seulement une minorité exige un arrêt immédiat.
Les plus farouches opposants, parmi lesquels l'écrivain prix Nobel Kenzaburo Oe, tentent de mobiliser afin de forcer les autorités à décréter l'abandon pur et simple de l'atome.
Plus de 5.000 personnes ont ainsi défilé samedi dans le centre de Tokyo en arborant des banderoles proclamant "Adieu, énergie nucléaire !".
"Nous devons agir tout de suite pour que Fukushima soit le dernier accident nucléaire, non seulement au Japon mais dans le monde", a expliqué à l'AFP la dirigeante du Parti social-démocrate, Mizuho Fukushima, pendant la manifestation.
L'ONG Greenpeace presse les autorités de se concentrer sur l'amélioration de l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables, qui pourraient figurer en meilleure place dans le nouveau plan énergétique promis par le gouvernement pour cet été.
En attendant, les compagnies d'électricité risquent de souffrir de pénurie lors des pics de consommation estivaux et pourraient devoir programmer des coupures ciblées, afin de réguler la distribution et éviter une panne de grande ampleur.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Demande urgente de l’intervention de l’ONU pour stabiliser l’unité de Fukushima 4 combustible nucléaire usé
Récemment, d’anciens diplomates et des experts à la fois au Japon et à l’étranger a souligné la condition extrêmement risqué de l’Unité de Fukushima Daiichi 4 passé piscine du combustible nucléaire, ce qui est largement rapportée par les médias mondiaux. Robert Alvarez, chercheur principal à l’Institute for Policy Studies (IPS), qui est l’un des experts les plus connus sur le carburant nucléaire irradié, a déclaré que dans l’unité 4, il est le combustible nucléaire irradié qui contient du césium-137 (Cs-137) que est équivalent à 10 fois le montant qui a été publié au moment de l’accident nucléaire de Tchernobyl. Ainsi, si un tremblement de terre ou tout autre événement venait à provoquer cette piscine de se vider, ce qui pourrait provoquer un incendie catastrophique radiologique impliquant près de 10 fois la quantité de Cs-137 publié par l’accident de Tchernobyl.
Presque tous les 10 893 assemblages de combustible usé à l’usine de Fukushima Daiichi sit dans les piscines vulnérables aux tremblements de terre futurs, avec environ 85 fois la radioactivité plus longue durée de vie que d’être libérés de Tchernobyl.
Les experts nucléaires des États-Unis et le Japon comme Arnie Gundersen, Robert Alvarez, Hiroaki Koide, Masashi Goto, et Mitsuhei Murata, un ancien ambassadeur du Japon en Suisse, et, Akio Matsumura, un ancien diplomate des Nations unies, ont constamment mis en garde contre le risque élevé de l’Unité de Fukushima 4 passé piscine de combustible nucléaire.
Le sénateur américain Roy Wyden, après sa visite à l’usine de Fukushima Daiichi l’énergie nucléaire, le 6 Avril 2012, a publié un communiqué de presse le 16 Avril, en soulignant le risque catastrophique de Fukushima Daiichi Unité 4, appelant à l’intervention du gouvernement d’urgence des États-Unis. Le sénateur Wyden a également envoyé une lettre à M. Ichiro Fujisaki, ambassadeur du Japon aux États-Unis, demandant au Japon d’accepter l’aide internationale pour lutter contre la crise.
“Nous, Japonais, les organisations civiles exprimons notre profonde inquiétude que notre gouvernement n’informe pas ses citoyens sur l’ampleur du risque de l’Unité de Fukushima Daiichi 4 passé piscine de combustible nucléaire. Compte tenu du fait que l’effondrement de ce groupe pourrait potentiellement conduire à des conséquences catastrophiques ayant des implications dans le monde, ce que le gouvernement japonais devrait faire en tant que membre responsable de la communauté internationale est d’éviter toute nouvelle catastrophe en mobilisant toute la sagesse et les moyens disponibles afin pour stabiliser ce combustible nucléaire usé. Il est bien évident que 4 Fukushima Daiichi Unité passé piscine de combustible nucléaire n’est plus un problème japonais mais un problème international avec des conséquences potentiellement graves. Par conséquent, il est impératif pour le gouvernement japonais et la communauté internationale à travailler ensemble sur cette crise avant qu’elle ne devienne trop tard. Nous lançons un appel à l’Organisation des Nations Unies pour aider le Japon et la planète afin d’éviter les conséquences irréversibles d’une catastrophe qui pourrait affecter les générations à venir. Par la présente nous rendre notre demande urgente pour vous comme suit :
1. L’Organisation des Nations Unies devrait organiser un sommet sur la sécurité nucléaire pour prendre le problème crucial de l’Unité de Fukushima Daiichi 4 passé piscine de combustible nucléaire.
2. L’Organisation des Nations Unies devraient mettre en place une équipe d’évaluation indépendante sur Fukushima Daiichi Unité 4 et coordonner l’assistance internationale afin de stabiliser passé de l’unité de combustible nucléaire et de prévenir les conséquences radiologiques, avec des conséquences potentiellement catastrophiques.
30 Avril 2012 Arrêter de Tomari (Japon) kaori-izumi@ta3.so-net.ne.jp Green Action (Japon) info@greenaction-japan.org
Approuvé par : Hiroaki Koide l’Université de Kyoto réacteur nucléaire Research Institute (Japon) Mitsuhei Murata Ancien ambassadeur en Suisse et à la République du Sénégal Membre du Conseil, du Système mondial d’éthique et de société (Japon) Akio Matsumura Ancien diplomate aux Nations Unies Robert Alvarez principal Scholar, Institut d’études politiques, Washington, DC (USA), Masashi Goto ancien ingénieur centrale nucléaire (Japon)
Organisations signataires : 72 organisations japonaises ont signé cette pétition (en date du 30 Avril 2012) 1. Arrêter de Tomari, Hokkaido 2. Green Action, Kyoto 3. Citoyen Centre d’information nucléaire, Tokyo 4. Osaka Groupe contre Mihama · · Ooi Takahama Nuclear Power, Osaka 5. Le vieillissement de Fukushima Groupe centrale nucléaire, Tokyo 6. Arrêtez usine nucléaire de Hamaoka !, Shizuoka 7. Espace des Femmes, Hokkaido 8. "Apprenons Pluthermal" Réseau des citoyens de Shiribeshi, Hokkaido 9. Hairo action Fukushima, Fukushima et des zones d’évacuation au Japon 10. ARRÊT MOX ! Fukushima, Fukusima 11. Fukushima Moonlight, Fukuoka 12. Yawatahama Groupe de femmes pour protéger les enfants à partir de la centrale nucléaire, Ehime 13. Les gens Ikata contre Mox, Ehime 14. Nous ne voulons pas du plutonium ! , Tokyo 15. Genkai Nuclear Power Group Pluthermal Soutenir Trial, Fukuoka 16. Genkai Nuclear Power Group Pluthermal de première instance de soutien, Fukuona 17. Années Pluthermal et 100 de la préfecture de Saga Group, Saga 18. Pas de centrales nucléaires ! Yamaguchi Réseau, Yamaguchi 19. Centre sur les politiques alimentaires · Vision21 20. Genpatsu Yamenkai, Fukuoka 21. Japon droit de l’environnement Lawyers Association (Jelf) 22. Nonviolent Direct Action Network (Hanet) 23. Anti-nucléaire-électrique et nucléaire de retraitement des carburants protestation Advertising Group, Tokyo 24. Kochi vert citoyen Réseau, Kochi 25. Kaku-no-Gomi campagne, Chubu, Nagoya, Aichi 26. Aloha from Hawaii 27. Tohoku Asie Centre d’information, Hiroshima 28. Non-Nukes citoyen Réseau, Tokushima 29. Non-nukes net Kushiro, Hokkaido 30. Réunion Fukushima pour l’environnement, droits de l’homme et la paix, Fukushima 31. Amis de la Terre (Friends of the Japan Terre), Tokyo 32. Citoyen du Groupe sur les déchets nucléaires, Horonobe, Hokkaido 33. Équipe From Now On, Hokkaido 34. Pas de Nukes ! Protéger les enfants de la radioactivité 35. Concerned Citizens pour les droits des enfants de l’homme, Ehime 36. Protéger la mer de Sanriku de la radioactivité, Iwate 37. Iwate organique Étude agriculture de groupe, d’Iwate 38. Maison de pissenlit, Tokyo 39. Désaffectation toutes les centrales nucléaires ! Groupe des femmes pour la protection de Kariwa Village, Niigata 40. Sapporo Shoku Machi Réseau, Hokkaido 41. Les citoyens du vent pour la paix, à Tokyo 42. En collaboration avec l’ASBL Terre, Osaka 43. Kawauchi Tsuyukusa Groupe, Kagoshima 44. Groupe contre la construction de la centrale nucléaire de Kawaunchi, Kagoshima 45. Hassei Groupe contre Ikata centrale nucléaire, Ehime 46. Pour l’autonomie du citoyen, Hokkaido 47. Non-Nukes Femmes Groupe · Hokkaido, Hokkaido 48. Hokkaido paix Net, Hokkaido 49. Avenir pour les enfants de Fukushima, Hokkaido 50. Good Bye Kashiwazaki Kariwa projet de centrale nucléaire, Niigata 51. Tissage un groupe de mères avenir meilleur » 52. Groupe Aozora MeeMee 53. Les mères et les Fathers’No-Nukes Déclaration 2011 54. Sud Osaka Réseau pour la protection contre la radioactivité, Osaka 55. Kansai Réseau sur la protection des enfants contre la radioactivité, Kansai 56. Voyage vers le futur 57. Morinokoya 58. Kaburaya 59. Nishiyashiki 60. Forteresse de pissenlit, Fukuoka 61. Dohatsuten Wo Kai Tsuku, Fukuoka 62. Mondial de l’éthique Association 63. Buppouzan Zenngennji 64. ARRÊT centrales nucléaires avant qu’une Quake énormes ! 65. Lee Groupe visant à prévenir en cas de catastrophe Tremblement de terre et d’accident nucléaire 66. Village Rokkasho · Accueil des fleurs et des herbes, Aomori 67. Anti-TEPCO-nucléaire-Power Consumers Group, Tokyo 68. Miyazu Mitsubati projet, Kyoto 69. Citoyen de la Plaza, Minoh, Osaka 70. Citizen Monoh du Groupe sur l’énergie nucléaire Good Bye, Osaka 71. Campagne contre le nucléaire et Fukuoka armes à l’uranium, Fukuoka 72. Cherche pour le Japon-États-Unis Avis de sécurité Résiliation traité, Tokyo
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Les femmes et les hommes du nucléaire en France
http://greenpeace.fr/facenuke/
Ce travail de Greenpeace offre une vision du réseau social du secteur de l’énergie en France.
La carte les interactions professionnelles entre les hommes et les femmes qui font ce secteur.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Après Fukushima, Toshiba table sur la sûreté renforcée des sites nucléaires AFP 17/05
TOKYO - Le conglomérat industriel japonais Toshiba a annoncé jeudi viser un chiffre d'affaires de 1.000 milliards de yens (près de 10 milliards d'euros) en 2017-2018 pour son activité d'énergie nucléaire, tablant notamment sur le renforcement requis de la sûreté des sites existants.
"Nous voulons contribuer au renforcement de la sûreté des installations nucléaires au Japon et à l'étranger", a expliqué le PDG de Toshiba, Norio Sasaki, lors d'une conférence de presse.
Avant l'accident de la centrale de Fukushima, mise en péril par le séisme et le tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon le 11 mars 2011, le groupe espérait hisser ses revenus tirés de l'activité nucléaire à 1.000 milliards de yens en 2015-2016.
Mais il reconnaît à présent que ce désastre retarde des projets, tout en forçant les opérateurs des centrales en fonctionnement à modifier leurs installations.
Toshiba, qui a entre autres fourni des équipements pour le complexe Fukushima Daiichi, est déjà fortement impliqué dans le traitement du site où il s'occupe notamment de la décontamination des dizaines de milliers de tonnes d'eau servant au refroidissement des réacteurs et piscines de désactivation du combustible.
Au-delà de son action dans ce complexe, où le processus de démantèlement devrait durer environ 40 ans, le groupe veut proposer des solutions pour sécuriser d'autres centrales non seulement au Japon, où les 50 réacteurs commerciaux sont pour l'heure stoppés, mais aussi à l'étranger.
Toshiba, qui détient la société américaine de conception d'équipemements nucléaires Westinghouse, mise aussi sur des commandes de nouveaux réacteurs dans le monde et développe des modèles de petites tailles qu'il nomme 4S ("super safe, small et simple" = très sûrs, petits et simples).
Le groupe se félicite ainsi de la construction de 4 nouveaux réacteurs aux Etats-Unis, une première depuis 34 ans, ou encore des projets en Chine.
Toshiba ambitionne par ailleurs de profiter des besoins croissants en énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire, géothermique, piles à combustible).
Le groupe estime que ses revenus tirés de cette activité pourraient atteindre 350 milliards de yens (près de 3,5 milliards d'euros) dès 2015-2016.
M. Sasaki a par ailleurs indiqué que depuis le désastre de Fukushima qui a forcé les compagnies nippones d'électricité à doper ou remettre en service leurs centrales thermiques, le groupe avait bénéficié dans ce domaine d'un important surcroît de commandes au Japon. Il profite aussi de besoins également importants à l'étranger, notamment en provenance des pays émergents où il compte accentuer sa présence.
Groupe des plus éclectiques, Toshiba se considère aussi comme très bien placé pour répondre à la nécessité de construire des infrastructures de distribution électrique de nouvelle génération à meilleur rendement ("smart grid"), grâce notamment à des systèmes de contrôle de consommation et de mesure en temps réel (compteurs intelligents).
Il table aussi sur les batteries pour véhicules électriques et sur les appareils électroniques et électroménagers dotés de vertus écologiques.
In fine, Toshiba escompte une augmentation annuelle de 12% de son chiffre d'affaires dans l'activité des infrastructures (incluant les divisions énergétiques) pour atteindre 3.240 milliards de yens (32 milliards d'euros) en 2014-2015.
Les revenus du segment des composants électroniques devraient croître au même rythme pour s'établir à 2.060 milliards de yens en 2014-2015, un montant égal à celui des recettes attendues de la division des appareils électroniques (dont les PC et TV).
Au total, toutes branches confondues, Toshiba, qui a également entrepris une refonte ses activités de puces électroniques et téléviseurs, escompte un chiffre d'affaires de 7.800 milliards de yens (près de 78 milliards d'euros) en 2014-2015, contre 6.400 milliards prévus pour cette année.
La part provenant des pays émergents devrait passer du seuil de 24% l'an passé à 33% en 2014-2015, quand celle tirée du marché japonais devrait dans le même temps au contraire régresser d'un niveau de 45% à 35%.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Carte transport déchets radioactifs
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Carte-de-France-des-transports-de
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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