Forum des marxistes révolutionnaires
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-16%
Le deal à ne pas rater :
Friteuse sans huile NINJA Foodi Dual Zone 7,6 L 2400W à 135€
135.01 € 159.99 €
Voir le deal

L'énergie nucléaire

+32
Vic
mykha
Byrrh
Toussaint
Prado
Estirio Dogante
Oel
Antonio Valledor
Achille
vilenne
Rougevert
Lascar Kapak
dug et klin
Eugene Duhring
irving
sylvestre
chejuanito
Aura
verié2
Gaston Lefranc
Oudiste
Duzgun
yannalan
Zappa
fée clochette
nico37
Vals
Roseau
BouffonVert72
gérard menvussa
jacquouille
Vérosa_2
36 participants

Page 15 sur 32 Précédent  1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 23 ... 32  Suivant

Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Jeu 15 Déc - 13:32

mesopinions.com a écrit:
http://www.mesopinions.com/detail-petition.php?ID_PETITION=f56c2c36f35eba31de03789bf706d8ca

Créée le 02/12/2011 - Fin le 05/01/2012
NATURE & ENVIRONNEMENT


Contre l'entreposage des déchets radioactifs à Neuvy Pailloux

3850 signatures

Auteur :
EELV36 31 rue de Bourgogne 36000 Chateauroux mail : europe-ecologie36@laposte.net

A l'attention de Mr le Commissaire Enquêteur

Pour la troisième fois en vingt ans, l’Indre est regardé comme un lieu idéal pour l’installation d’une poubelle nucléaire. Après les FAVL (éléments à Faible Activité et Vie Longue) voici des déchets dont l’ « Avis de l’autorité environnementale » dit qu’ils ne sont même pas précisés.

Au regard de cet avis, et en particulier du chapitre 3.5 intitulé Évaluation des risques sanitaires, il existe de fortes raisons d’être inquiet :

- « Les déchets entreposés ne sont pas caractérisés par rapport à leur activité et à leur période ».

- « Aucun élément n’est fourni dans l’étude sur l’éventuelle pollution de captages d’eau ».

- « En fonctionnement normal, seuls les rejets gazeux (tritium 3H, radon 222 et krypton 84) sont radioactifs ».

- « Ne sont abordées ni les mesures pour supprimer ou compenser les inconvénients de l’installation, ni les méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’installation sur l’environnement ».

- « Les impacts de plusieurs produits radioactifs (Plomb 210, krypton 85…) ne sont pas quantifiés, sans explication ».

- « un incendie induirait une contamination environnementale significative et diversifiée »

Nous ne pouvons admettre tant d’incertitudes dans un projet d'entreposage de déchets présentant une dangerosité potentielle avérée pour les populations riveraines, et ceci pour 25 ans (maximum ?), en attendant qu’une filière ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radio-Actifs) soit opérationnelle. Mais il n’est pas indiqué de quelle filière ANDRA il est question. Une hypothétique filière hypothétique?

D’autres questions se posent :

- quelles garanties aurons-nous quant à l’utilisation future du site dans 10 ou 20 ans ?

- quels types de déchets pourraient y être entreposés une fois le site en fonctionnement?

- quel contrôle complet et démocratique sera mis en place afin que les populations soient informées du type de composants présents sur le site ?

- y aura-t-il une autorité indépendante de l’armée pour effectuer ses contrôles avec participation des populations?

En matière de déchets radioactifs, nous nous opposons à la dissémination nucléaire dans de nouveaux sites de stockage ou "d'entreposage", les déchets doivent être stockés sur un des lieux de production actuels afin de ne pas multiplier les risques envers les populations.

Pour toutes ces raisons, nous nous opposons à l'installation de ce site d'entreposage de déchets radioactifs à Neuvy Pailloux.
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Sam 17 Déc - 20:26


http://www.libemarseille.fr/henry/2011/12/laccident-du-camion-de-transport-nucléaire-fantome-.html

16.12.2011


L'accident du camion de transport nucléaire fantôme


Vendredi 16 décembre - C'est une curieuse histoire, restée jusque-là secrète, que raconte ce matin le quotidien La Marseillaise. En juin 2010, un semi-remorque roule trop vite, est mal entretenu, avec de surcroit un dispositif de bridage bidouillé. Le conducteur est enfin mal formé, son engin se couche dans un virage, un passager aura les cervicales brisées. Mimile au volant d'un bahut d'occasion transportant un fret banal ? Pas franchement. L'engin, militaire, était censé convoyer des ogives nucléaires. Il roulait heureusement à vide ce jour-là, mais l'accident aurait coûté à l'armée la bagatelle de 50 millions d'euros. La grande muette est restée très discrète sur l'épisode mais un procès doit se tenir en janvier devant la chambre militaire du tribunal de grande instance de Marseille. Un journaliste de La Marseille a eu vent de l'incident. Son enquête révèle les petites tricheries qui ont mené à l'incident...

Il s'était produit le 9 juin 2010. Le semi-remorque connaissait depuis un moment des soucis mécaniques. Un jour, a raconté aux enquêteurs un militaire, il avait fallu pincer une durite qui fuyait pour arriver à bon port, à Valduc (Côte d'or), où l'on construit des têtes nucléaires... Un autre militaire raconte que le système de frein du camion s'était bloqué la veille de l'accident, ils avaient failli partir dans le décors plusieurs fois. Finalement c'est sur la base d'Istres que la remorque s'est renversée, quand le camion a voulu éviter un soldat qui faisait son footing...
L'enquête a montré que malgré les soucis mécaniques, le camion roulait souvent en excès de vitesse, que son système de bridage à 80 km/h avait été trafiqué. Surtout, l'armée aurait donné a posteriori au conducteur responsable de l'accident la qualification nécessaire. En urgence, le militaire est devenu "conducteur grand routier de transport de fret" en juin 2010, avec effet rétroactif au 1er mars 2010. Lire la suite du dossier dans le quotidien ce matin.

OlB.
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  nico37 Dim 18 Déc - 16:05

L’ACRO a mis en ligne de nouveaux résultats d’analyse d’échantillons en provenance du Japon. Cet organisme de mesure de radioactivité indépendant a analysé, en particulier, des poussières d’aspirateur qui se révèlent être toutes contaminées jusqu’à 200 km de la centrale, parfois fortement. Il surveille également les urines des enfants et les résultats conduisent à pointer du doigt la nourriture comme source principale de la contamination interne.

D’importantes quantités de césium ont été détectées dans des habitations situées à plus de 200 kilomètres :

Du césium dans les maisons - Nolwenn Weiler (16 décembre 2011)]

D’importantes quantités de césium 134 et 137 ont été détectées dans des habitations situées à plus de 200 kilomètres de la centrale de Fukushima. C’est ce que révèlent les résultats publiés ce 15 décembre par l’Association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest (Acro), un laboratoire indépendant agréé par l’Autorité de sûreté nucléaire.

Présents aux côtés de la population japonaise depuis le début de la catastrophe, les scientifiques de l’Acro ont réalisé des analyses de poussières prélevées par aspirateur dans 13 habitations. « C’est dans le district de Watari de la ville de Fukushima que la contamination est la plus forte avec presque 20 000 becquerels par kg pour les deux césiums. Ce district, situé à une cinquantaine de kilomètres de la centrale, est connu pour être particulièrement contaminé, et la vente de riz vient d’y être interdite » , souligne l’Acro. Mais on trouve aussi des habitations contaminées dans la banlieue nord de Tokyo. « Il nous paraît donc important de faire des mesures systématiques dans les habitations et de prendre en compte ces risques dans la gestion de la catastrophe », estime l’Acro.

À la demande des citoyens japonais, le laboratoire indépendant poursuit par ailleurs les analyses d’urine d’enfants. Même si la contamination interne diminue, ce qui est une bonne nouvelle, « de nombreux enfants continuent à être contaminés à des niveaux qui ne baissent pas depuis nos premières analyses du mois de mai ». Pour la première fois, les urines d’un enfant de Tokyo se sont révélées contaminées. Probablement à cause de l’alimentation.

nico37

Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  nico37 Mar 20 Déc - 1:52

Tous unis (ou presque) contre le nucléaire 19.12.2011 | Junko Takahashi | Asahi Shimbun

Après Fukushima, le mouvement antinucléaire, qui existe depuis des années, continue à mobiliser. Une organisation d’extrême droite s’est même jointe à une cause qui a longtemps été la chasse gardée de la gauche dans le pays, écrit l’Asahi Shimbun.

“J’adore le Japon ! Je chante pour que les habitants de Fukushima puissent retrouver leur vie d’avant, et ce le plus vite possible. Je souhaite que notre pays sorte rapidement du nucléaire.” Chaque fois que Cocoro Fujinami, chanteuse et star montante de la télévision, âgée seulement de 15 ans, est invitée à un rassemblement antinucléaire, elle interprète la chanson Furusato [“Le pays natal”, chanson populaire connue de tous les enfants nippons]. Le 23 mars, une dizaine de jours après l’accident nucléaire survenu à Fukushima, elle a posté le commentaire suivant sur son compte Twitter : “Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller pour défendre le nucléaire ? !” En trois jours, le nombre de visiteurs de sa page a dépassé les 3 millions, son nom s’est répandu comme une traînée de poudre sur la Toile et les invitations à manifester se sont multipliées.

Quand Cocoro se met à chanter Furusato lors des rassemblements, certaines personnes dans le public fredonnent avec elle les paroles “Qu’il est dur d’oublier mon pays natal”, tandis que d’autres la couvrent de huées et lui lancent des projectiles. Ses producteurs reçoivent des critiques de la part des partisans de droite comme de gauche : “Il est scandaleux de réquisitionner une mineure à des rassemblements de gauche”, “Il faut qu’elle cesse de tenir des propos qui encouragent le patriotisme et le militarisme !” Ce à quoi elle répond : “J’agis de mon propre chef. Mon souhait, qui est celui de la sortie de l’énergie nucléaire, n’a aucun rapport avec la politique. Qu’y a-t-il de mal à dire que j’aime le Japon ? N’est-ce pas le cas de tout le monde ?”

Le soir du 21 novembre, une centaine de personnes ont défilé en bon ordre dans le quartier de Yurakucho, à Tokyo, en scandant : “Sortons du nucléaire ! Cessons de détruire notre magnifique nature !” Quelque chose d’inhabituel flottait en tête de cortège : le drapeau japonais. L’organisateur n’était autre que Daisuke Hariya, 46 ans, qui dirige le groupe nationaliste d’extrême droite Toitsu Sensen Giyugun [Armée des volontaires du front uni]. Après la catastrophe, le groupe a dépêché à trois reprises des secours dans les zones sinistrées. Au mois de juillet, il a commencé à organiser des manifestations antinucléaires afin de “préserver la belle nature que nous ont léguée nos ancêtres”.

“Si le mouvement antinucléaire est monopolisé par la gauche, dit Daisuke Hariya, les dirigeants n’auront aucune difficulté à l’étouffer.” Auparavant, la contestation des armes et de l’énergie nucléaire était une revendication propre à la gauche nippone. Cependant, après l’accident de Fukushima, de nombreux Japonais, craignant que les terres familiales ne soient contaminées par les rejets radioactifs et que leurs enfants et leurs petits-enfants n’en subissent les conséquences, ont rejoint le mouvement. Les partisans de droite ont commencé à faire entendre leur voix contre le nucléaire en prônant l’amour de la terre. La manifestation du 21 novembre a pris fin au bout d’une heure et une cinquantaine de participants se sont retrouvés dans un bar.

“Contrairement aux manifestations de gauche, les nôtres sont tranquilles, car il n’y a pas de jeunes qui provoquent la police”, me confie une femme d’une trentaine d’années. J’ai également rencontré un homme qui, dans sa région, manifestait contre le nucléaire aux côtés des communistes. Au final, une vingtaine de manifestants ont terminé la soirée dans une boîte à karaoké.

En avril dernier, Taichi Hirano, un jeune homme de 26 ans, a envoyé ce tweet : “Si vous souhaitez vous rassembler et participer à une manifestation antinucléaire dans le quartier de Shibuya [à Tokyo], merci de retweeter ce message.” Rapidement, 1 200 personnes lui ont exprimé leur soutien. Il a alors annoncé : “16 h 30 : manif antinucléaire à Shibuya”. Taichi ne fondait pas de très grands espoirs sur cette manifestation, car il n’était pas sûr de rassembler suffisamment de monde. Mais un millier de jeunes brandissant des pancartes ont afflué au parc de Yoyogi. Jusqu’à la catastrophe du 11 mars, il était difficile de rejoindre le mouvement antinucléaire si l’on n’adhérait pas aux idées des partis politiques et organisations qui y étaient associés. Mais aujourd’hui la contamination radioactive est devenue un problème collectif et, grâce à Internet, toutes sortes de gens peuvent se joindre facilement au mouvement. Il est donc possible que celui-ci devienne une véritable force de contestation au lieu de servir de simple exutoire à nos frustrations. En tout état de cause, les rassemblements et les manifestations contre l’atome dans notre pays ne sont pas près de disparaître.

Repère

Quelque 200 000 personnes ont trouvé la mort dans les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en août 1945. Mais le véritable déclencheur de la lutte contre le nucléaire au Japon a été la bombe H testée par les Etats-Unis sur l’atoll de Bikini en 1954 : une centaine de bateaux de pêche nippons furent irradiés alors qu’ils se trouvaient en dehors de la zone interdite. Chaque année, lors de la commémoration de la catastrophe d’Hiroshima et de Nagasaki, des manifestations

antinucléaires ont lieu dans les deux villes, devenues centres mondiaux de la contestation de l’arme nucléaire. Au sein de la gauche japonaise, qui s’opposait avant tout au nucléaire militaire, ces mobilisations ont généré une forte cohésion politique. Cependant, après l’accident de Fukushima, le mouvement antinucléaire s’est étendu au nucléaire civil, et il rassemble de plus en plus de monde, y compris les partisans de la droite japonaise.

nico37

Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Mar 20 Déc - 15:43



2011: catastrophe au Japon, l'atome vacille dans le monde

Par Bertrand Boucey | Reuters – il y a 19 minutes


  • L'énergie nucléaire - Page 15 2011-12-20T131856Z_1_APAE7BJ10ZL00_RTROPTP_2_OFRTP-BILAN-2011-FUKUSHIMA-20111220Agrandir la photo
    Habitante en pleurs à Natori, dans la préfecture de Miyagi, dans le nord du Japon. La ville, comme de nombreuses autres du nord-est de l'archipel, a été complètement rasée par le séisme du 11 mars, d'une puissance inégalée, et le tsunami qui s'est ensuivi. La catastrophe a fait 20.000 morts et disparus et des dizaines de millions d'euros de dégâts. /Photo prise le 13 mars 2011/REUTERS/Asahi Shimbun

PARIS (Reuters) - Un séisme, un tsunami puis un accident nucléaire. Le 11 mars, une triple catastrophe frappe le Japon et son onde de choc se propage bien au-delà des rives de l'archipel.

Outre les 20.000 morts et disparus, outre des dégâts se chiffrant en dizaines de milliards d'euros, la crise survenue à la centrale de Fukushima-Daiichi provoque une remise en cause internationale de l'énergie nucléaire, certains pays, tels l'Allemagne, décidant même d'y renoncer brusquement.

Ce 11 mars, à 14h46, un tremblement de terre d'une puissance jamais enregistrée au Japon ébranle le nord-est de l'archipel. Le pays est habitué aux séismes et il a adapté ses infrastructures à ce risque. Mais cette secousse de magnitude 9 est déjà à elle seule dévastatrice et meurtrière. Survenue en mer, elle déclenche en outre un tsunami qui s'abat bientôt sur les côtes nippones, celles des préfectures de Miyagi, d'Iwate et de Fukushima notamment.

Le mur d'eau dépasse à certains endroits 30 mètres de hauteur, selon les médias japonais. Il emporte tout sur son passage, bateaux, voitures, bâtiments, et pénètre de plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres. Des villes entières sont rasées. Lorsque la mer se retire enfin, elle laisse derrière elle un paysage dévasté, rappelant au président de la Croix-Rouge japonaise, Tadateru Konoe, le spectacle de désolation au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Par des températures glaciales, des dizaines de milliers de Japonais se retrouvent sans toit, contraints de se masser autour d'appareils de chauffage dans des abris installés le long de la côte. Plus nombreux encore sont les foyers privés d'électricité et d'eau courante. L'aide leur parvient difficilement en raison des dégâts subis par le réseau routier.

LE PLUS GRAVE ACCIDENT NUCLÉAIRE DEPUIS TCHERNOBYL

Le cauchemar n'est pourtant pas encore terminé. Au déchaînement imprévisible de la nature succède la plus grave catastrophe nucléaire survenue dans le monde depuis Tchernobyl 25 ans plus tôt.

Bâtie au bord de l'océan Pacifique, à 240 km au nord de Tokyo, la centrale de Fukushima-Daiichi est elle aussi inévitablement frappée par le séisme et le tsunami. Dans les heures et les jours qui suivent la double catastrophe naturelle, des explosions retentissent sur le site et de la fumée s'élève au-dessus de la centrale. Son circuit de refroidissement est endommagé, ses réacteurs entrent en fusion et des rejets radioactifs empêchent toute intervention sur place.

Le gouvernement impose une zone d'exclusion d'un rayon de 20 km autour de la centrale, entraînant l'évacuation de 80.000 habitants dont beaucoup, dans cette région rurale, vivaient de l'exploitation de la terre ou de la pêche.

Au cours d'une allocution télévisée sans précédent, l'empereur Akihito exprime sa profonde préoccupation.

Au Japon comme à l'étranger, les critiques pleuvent sur le gouvernement, l'autorité de sûreté nucléaire et la compagnie électrique de Tokyo (Tepco), qui exploite la centrale, accusés de collusion, de minimiser la situation et de manquer de transparence dans leur gestion de la crise. Les causes mêmes de l'accident - le tsunami ou l'insuffisance des normes antisismiques - continuent de faire débat en cette fin d'année.

Avec l'aide notamment des groupes français Areva, numéro un mondial du secteur nucléaire, et EDF, Tepco parvient progressivement à reprendre le contrôle de la situation, évitant ainsi - au moins provisoirement - que des matières radioactives entrées en fusion ne se dispersent dans le sol et les nappes phréatiques.

Mais même si "l'arrêt à froid" des réacteurs est présenté comme une étape essentielle, les conséquences de cette catastrophe nucléaire dureront encore longtemps: le combustible dans les réacteurs ne pourra probablement pas être retiré avant une dizaine d'années; la décontamination de la centrale pourrait prendre des décennies; des terres agricoles sont durablement condamnées et le ministère japonais de l'Environnement s'attend à devoir nettoyer 2.400 km2 de sol superficiel, soit quasiment la superficie du Luxembourg, avant d'envisager un retour des habitants évacués.

UNE REMISE EN CAUSE INTERNATIONALE

L'accident de Fukushima frappe les esprits dans le monde entier et il relance aussitôt le débat sur la dangerosité de l'énergie nucléaire. Pour les opposants à l'atome, la catastrophe au Japon apporte la preuve évidente que la production nucléaire est porteuse de risques démesurés.

Premier concerné, d'autant qu'il est déjà le seul pays au monde à avoir subi les ravages d'un bombardement nucléaire à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon ne renonce cependant pas à l'atome civil mais décide de renforcer la part des énergies renouvelables dans sa production électrique. Selon des sondages réalisés dans les semaines suivant la catastrophe, trois quarts des Japonais se prononcent pour une sortie progressive du nucléaire.

En Allemagne, le gouvernement d'Angela Merkel effectue un revirement complet. Quelques mois après avoir décidé de prolonger la durée de vie des plus anciennes centrales du pays, il propose brusquement en mai de fermer d'ici 2022 tous les réacteurs d'Allemagne. L'opposition est associée à cette décision, approuvée ensuite par le parlement.

Fin mai toujours, le Conseil fédéral en Suisse décide d'abandonner progressivement l'énergie nucléaire avec la fermeture de la dernière centrale envisagée en 2034.

Deux semaines plus tard, lors d'un référendum, les Italiens se prononcent à une écrasante majorité, avec près de 95% des voix, contre une relance du programme nucléaire civil.

Fin octobre, les partis politiques belges négociant un accord de gouvernement s'entendent sur une sortie complète du nucléaire d'ici 2025, à condition de trouver des sources énergétiques de substitution pour éviter des pénuries.

En France en revanche, le gouvernement exclut tout abandon du nucléaire. En vue de l'élection présidentielle du printemps prochain, il en fait même un argument de campagne face au Parti socialiste, accusé de "brader" une filière d'excellence française et des milliers d'emplois contre un accord législatif avec les Verts.

Nicolas Sarkozy multiplie les déplacements auprès des acteurs de la filière pour fustiger la peur "irrationnelle" et "moyenâgeuse" entretenue selon lui par les opposants au nucléaire, jugés hostiles à "l'idée même de progrès".

La négociation de l'accord entre socialistes et écologistes suscite en outre de vives tensions entre les deux camps mais aussi au sein d'Europe-Ecologie-Les Verts. Cet accord prévoit de réduire de 75% à 50% d'ici 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité en France, ce qui conduit la candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly, qui exigeait un abandon du nucléaire, à manifester son mécontentement en observant une cure de silence.

Comme d'autres pays européens, la France lance tout de même un audit sur ses 58 réacteurs. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en conclut qu'aucune raison de sécurité ne justifie la fermeture éventuelle du moindre réacteur, tout en invitant à un renforcement des protections de ces installations. Les antinucléaires dénoncent le paradoxe de ce double constat, preuve, selon eux, de l'aveuglement des autorités.

Pour illustrer leurs craintes, des militants de Greenpeace parviennent en décembre à pénétrer dans plusieurs centrales. Dans celle de Nogent-sur-Seine, ils réussissent à déployer sur le dôme d'un réacteur une banderole proclamant "Le nucléaire sûr n'existe pas".

Au niveau international, les 151 Etats membres de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) n'ont pu se mettre d'accord que sur un plan non contraignant de renforcement de la sécurité des centrales nucléaires.

édité par Henri-Pierre André
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Jeu 22 Déc - 15:09


http://www.liberation.fr/sciences/01012378801-la-hague-en-sursis

Hier à 0h00

La Hague en sursis

grand angle

Au cœur de la polémique entre le Parti socialiste et les Verts, l’usine de La Hague retraite les combustibles usés des centrales d’EDF. Mais pour combien de temps encore ?


Par SYLVESTRE HUET Envoyé spécial à La Hague

"Tenez-vous à la rampe." Ce conseil émis sur un mode très directif est répété à chaque passage d’escalier par Lionel Gaiffe, l’énergique directeur technique de l’usine de La Hague (Manche) aux visiteurs qu’il cornaque ce jour-là. Voudrait-il faire oublier que son établissement, qui appartient à Areva, concentre l’essentiel de la radioactivité générée par les centrales nucléaires françaises ? Qu’on s’y livre à une chimie de haut vol afin d’y séparer matières nucléaires (uranium et plutonium) des déchets radioactifs ? Voir dans le conseil du directeur une manœuvre de diversion serait une erreur. Tout juste un de ces multiples paradoxes que porte l’usine de La Hague. Il y en a quatre autres à percer pour saisir les dessous du pataquès survenu le mois dernier entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts dans l’ultime épisode de leurs négociations d’un accord électoral.

Le paradoxe de la pénurie

A l’origine, l’usine de La Hague devait «traiter» les déchets ultimes des centrales et surtout anticiper une pénurie d’uranium que l’on imaginait alors se profiler, doublée d’un inévitable renchérissement de cette matière première. En effet, les réacteurs actuels - dits «à neutrons lents» - n’utilisent dans leur fonctionnement que 0,7% de l’uranium naturel (l’uranium 235). Pour utiliser les 99,3% d’uranium restants, on espère donc mettre au point des «réacteurs à neutrons rapides», capables d’utiliser tout l’uranium naturel.Il y a quarante ans, des ingénieurs - en France, aux Etats-Unis, en Russie et au Japon - voient donc l’avenir du nucléaire avec des milliers de réacteurs «rapides». Encore fallait-il trouver le plutonium dont ils ont besoin pour démarrer, même s’ils peuvent ensuite en fabriquer plus qu’ils en consomment. D’où le tirer ? Des combustibles usés issus du fonctionnement des réacteurs «lents», proposent alors les ingénieurs.

Cette stratégie à long terme devait garantir à la France, pour des siècles, son indépendance en matières nucléaires grâce aux stocks de plusieurs centaines de milliers de tonnes d’uranium appauvri. Mais elle s’est écroulée: le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde plafonne à 430. Et le prix de l’uranium s’est effondré au rythme d’une offre satisfaisant largement les besoins et du démantèlement des armes nucléaires américaines et russes - soit l’équivalent de 150 000 tonnes d’uranium naturel. Près de cinq ans de production…

Comment rebondir après cet échec stratégique et industriel ? En fabriquant du Mox, un combustible mixte où 8,5% de plutonium se combine à de l’uranium appauvri issu des opérations d’enrichissement. Lequel Mox alimentera les réacteurs d’EDF. Ce qui reste de l’uranium est «réutilisé, après une nouvelle phase d’enrichissement, pour un tiers en combustibles neuf, le reste est stocké à Pierrelatte», précise Dominique Mockly, directeur chez Areva. Voilà donc les ingénieurs du nucléaire posant aux «écolos» puisqu’ils «recyclent» leurs déchets, comme le compost du jardin.

Le paradoxe de l’enfer

Mais ce discours, en réalité, n’engage à rien car le devenir du plutonium repose sur celui des réacteurs rapides, dont personne ne sait aujourd’hui s’ils seront mis en œuvre et quand… Ces derniers sont l’objet d’un programme de recherche international - baptisé «Génération-IV». Et si recycler le Mox dans des réacteurs lents n’est pas impossible, sa teneur accrue en plutonium-242 «dégrade» sa capacité à fissionner. Cette solution ne peut donc être que transitoire, en attendant ces hypothétiques réacteurs rapides.

Néanmoins, la récupération du plutonium destiné à fabriquer du Mox (à Marcoule, dans le Gard) est devenue la raison d’être de La Hague, avec plus de 26 000 tonnes de combustibles retraités. Les clients ? L’Allemagne en bonne part, avec 5 483 tonnes, et «qui en recevra jusqu’en 2018», précise Mockly. Environ 700 tonnes pour les Belges et les Suisses, mais les contrats n’ont pas été renouvelés. Quelques centaines pour les Pays-Bas et l’Italie. Les Japonais pour un peu moins de 3 000 tonnes, mais personne ne sait ce qu’ils vont décider après la catastrophe de Fukushima. Tout le reste est pour EDF qui a signé «un contrat allant jusqu’à 2040, mais les tonnages sont décidés tous les cinq ans», précise Mockly. Or, 2040, c’est la date probable de «l’obsolescence des équipements actuels», indique Lionel Gaiffe.

Aujourd’hui, environ 1 100 tonnes par an sont retraitées, alors qu’EDF décharge en moyenne 1 200 tonnes de combustibles usés par an. Logique, car pour éviter de se retrouver avec du plutonium «sur étagère» ne sont retraitées que les quantités correspondant aux Mox commandés par EDF. «Dans un de ces puits, nous glissons neuf conteneurs de déchets vitrifiés, soit six mois de fonctionnement d’un réacteur de 900 MW d’EDF.» Lionel Gaiffe se trouve dans une des salles où sont entreposés les «déchets ultimes». Fondus dans des matrices de verres, ces déchets (1) constituent l’enfer nucléaire forgé par les réacteurs : seulement 4% du combustible usé, mais la radioactivité de ces cylindres de verres d’1,30 m sur 40 cm de diamètre se compte en million de milliards de becquerels. Pourtant, on se déplace sans protection radiologique sur un plancher de béton de deux mètres d’épaisseur, seule protection contre cette radioactivité. Ces déchets porteurs de tous les discours apocalyptiques - ils vont «empoisonner la Terre pour des millions d’années», s’alarment les opposants - n’exigent pour leur refroidissement (500°C au cœur, 300°C en surface) qu’une circulation d’air, forcée ou générée par les écarts thermiques entre haut et bas du bâtiment.

Si ces déchets vitrifiés sont terriblement irradiants, ils sont inertes, «sans contamination, et seraient capables de durer des centaines de milliers d’années, comme leurs analogues naturels [des obsidiennes], enfouis à -500 mètres dans la couche d’argile de Bure si le Parlement le décide». Lionel Gaiffe se plaît ainsi à opposer la «solution de La Hague» à la situation américaine. «Ils ont dépensé autant voire plus d’argent que nous, et se retrouvent avec leurs combustibles usés et aucune solution de gestion des déchets.»

La «solution» française suppose toutefois la manutention des déchets vitrifiés. Elle n’est pas sans défaut, puisqu’un conteneur a déjà échappé à la pince du robot qui les dépose au fond des trous. Une autre fois, c’est le «bouchon» du trou qui a été oublié. Dans le futur stockage géologique, il faudra s’assurer contre de tels défauts, construire une «chaîne» garantissant que l’irradiation sera toujours sous cloche, jusqu’au dépôt dans une alvéole creusée dans la roche.

Le paradoxe chinois

Avant la catastrophe de Fukushima, le discours était à la renaissance du nucléaire. Boosté par l’appétit féroce de la Chine, où se construisent 27 des 64 réacteurs nucléaires actuellement en chantier dans le monde, le secteur se voyait «roi du pétrole» de ce siècle. Huit mois après Fukushima, Areva se fait sermonner par le gouvernement pour une menace de suppression d’emplois. L’industrie nucléaire doit-elle se préparer à un nouvel «hiver», comme pour les vingt ans post-Tchernobyl ? Pas certain. Certes, l’Allemagne et plusieurs petits pays européens ont annoncé leur «sortie du nucléaire». Mais le gouvernement britannique n’a pas renoncé à ses projets.

Les Etats-Unis, eux, hésitent. Ils ont gagné quelques années avant de décider ou non de renouveler leurs centrales nucléaires en raison de leurs ressources en gaz non conventionnel. En août, la Tennessee Valley Authority engageait 5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) pour finir la construction de la centrale nucléaire de Bellafonte. L’interdiction du retraitement, posée par la «doctrine Carter» (à l’époque président des Etats-Unis), a sauté avec la construction d’une usine de fabrication de Mox, utilisant le plutonium militaire issu du démantèlement des armes. En Russie, en Chine, aucun signal de renoncement aux ambitieux plans pour l’énergie nucléaire. Même climat en Inde. Surtout, Areva négocie avec Pékin - en position favorable grâce à son monopole technologique - un contrat de «plusieurs milliards d’euros», glisse Mockly, pour la construction d’une usine de retraitement et d’une autre pour le Mox. Le principe en serait acté, y compris le non-transfert de technologie sur certaines «boîtes noires» du procédé.

Le paradoxe de la sécurité

Si le potentiel de radioactivité de l’usine est énorme, les mesures de radioprotection sont sévères. Les accidents du travail les plus fréquents sont «les chutes», assure Gaiffe. Le visiteur ne risque pas d’oublier qu’il côtoie le risque nucléaire. L’accès aux zones contrôlées se fait après passage au vestiaire où l’on ne conserve que son caleçon. Chaque entrée s’effectue par un sas. Chaque sortie exige un contrôle de radioactivité sur les mains, les pieds ou le corps. Cet arsenal est efficace, assure l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. En 2010, pour les 3 163 travailleurs du retraitement des combustibles, la dose moyenne se limitait à 0,04 millisievert - la plus faible de toutes les activités nucléaires (fabrication du combustible, réacteurs d’EDF, enrichissement de l’uranium, etc.). La raison ? Procédés et manutentions se déroulent en milieux confinés par des systèmes automatisés pilotés depuis des salles de commandes éloignées de la radioactivité.

Les contre-exemples n’affaiblissent pas le paradoxe. Les salariés des entreprises prestataires reçoivent des doses cinq fois plus élevées selon un rapport de 2008 (0,24 millisievert par an) ? Certes, mais ce n’est que 10% de la radioactivité naturelle. Les accidents de radioprotection ? Survenus en 2002, en 2006, en 2008 et en 2009, ils sont rares et de faible intensité radiologique. Le plus controversé ? En 2006, lorsque deux techniciens nettoient une cuve à l’arrêt depuis 1998 et respirent un peu de plutonium. Mauvaise préparation ou non-port de masque ? Une instruction judiciaire est en cours.

La nuit tombe sur l’usine de La Hague, on aperçoit un halo lumineux au sud. C’est le chantier de l’EPR de Flamanville. «L’EPR peut fonctionner sans Mox, mais si on le charge à 100% de Mox, c’est l’équivalent de ce que l’on met dans 5 des 20 réacteurs 900 MW actuellement utilisés pour ce combustible», précise Mockly. On comprend l’acharnement d’Areva à le défendre : si des EPR remplacent, à raison d’un pour trois, les réacteurs qui seront arrêtés d’ici à 2025 selon la proposition de François Hollande, c’est l’assurance-vie de son usine normande pour les décennies à venir.

(1) Produits de fission (césium, strontium…) et les actinides mineurs (neptunium, américium, curium).
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Alerte à la radioactivité dans le Vaucluse !

Message  BouffonVert72 Jeu 22 Déc - 20:24


http://www.maxisciences.com/pollution/presence-de-radioactivite-dans-le-vaucluse_art19844.html

Présence de radioactivité dans le Vaucluse

Info rédaction, publiée le 22 décembre 2011

Depuis 3 ans déjà, le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) se bat pour que des analyses et contrôles systématiques de radioactivité soient effectuées dans toutes les villes et villages de Vaucluse. Ce taux de radioactivité d’uranium soupçonné par l’organisation depuis, est désormais "avéré" à Pernes les Fontaines.

Le nucléaire n’est pas vu d’un bon œil partout en France depuis longtemps, mais il inquiète d’autant plus depuis l’accident de la centrale de Fukushima Daichi. Le CAN84 souligne que la radioactivité mesurée se retrouvera évidemment dans l’eau de ruissellement, les sols, dans les cultures et par conséquence dans la chaîne alimentaire.

L’origine de cette existence mystérieuse d’uranium à Pernes, identifiée depuis près d’un an, n’est toujours pas déterminée. "La population ne peut se satisfaire de la réponse apportée par l'Agence Régionale de Santé qui fonde son hypothèse d’une origine naturelle de cet uranium", a déclaré le CAN84 qui dénonce la radioactivité artificielle générée par les centrales de Marcoule et de Tricastin et une entreprise retraitant les métaux à proximité des coins d'eau.

"La radioactivité mesurée va se retrouver évidemment dans l’eau de ruissellement, les sols, dans les cultures et par conséquence dans la chaîne alimentaire. Il est ainsi impossible de définir un périmètre limité de zone contaminée", selon le Collectif dans un communiqué. Ce taux de radioactivité risque de mettre en péril la totalité de la production de fromage de chèvre de la région.

Le Collectif antinucléaire de Vaucluse insiste sur le fait que tous les sites nucléaires de Provence et de la Vallée du Rhône sont implantés sur des failles sismiques; c'est d'ailleurs sur ce fondement qu'ils articulent leurs demandes de tests systèmatiques, pour éviter, selon eux, la production de rejets permanents de radioactivité, de déchets solides, liquides et gazeux très toxiques pour des centaines, voire des milliers d’années.
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  Vals Ven 23 Déc - 1:11

Ce taux de radioactivité risque de mettre en péril la totalité de la production de fromage de chèvre de la région.


On mangera du brebis.....
Vals
Vals

Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  nico37 Ven 23 Déc - 21:38

http://www.tribunalrusselnucleaire.org

nico37

Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  nico37 Dim 25 Déc - 18:15

Guide de survie à un dîner avec des pro-nucléaires (.pdf)

nico37

Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty L’ÉCHELLE FINANCIÈRE DU NUCLÉAIRE, par F. Leclerc

Message  Roseau Mar 27 Déc - 18:22

http://www.pauljorion.com/blog/?p=32277
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Un sous-marin atomique sur le point d'exploser ?

Message  BouffonVert72 Ven 30 Déc - 0:16


Un sous-marin nucléaire en feu dans le nord de la Russie

Par Guy Faulconbridge | Reuters – il y a 35 minutes

L'énergie nucléaire - Page 15 2011-12-29T172617Z_1_APAE7BS1CFV00_RTROPTP_2_OFRWR-RUSSIE-SOUS-MARIN-20111229
Un incendie s'est déclaré jeudi à bord d'un sous-marin nucléaire russe en cours de réparation sur un chantier naval de la région de Mourmansk, dans le nord de la Russie, mais les taux de radioactivité relevés sont normaux selon les services d'urgence. /Image diffusée le 29 décembre 2011/REUTERS/TV21/Handout

MOSCOU (Reuters) - La Russie a mobilisé hélicoptères et remorqueurs pour combattre un incendie qui a embrasé jeudi un sous-marin nucléaire en réparation sur un chantier naval, mais les taux de radioactivité relevés sont normaux selon les services d'urgence.

Une chaîne locale a diffusé des images d'une immense colonne de fumée au-dessus de ce chantier de la région de Mourmansk, dans le nord du pays. Des hélicoptères s'efforçaient d'éteindre les flammes qui, d'après des témoins, s'élevaient jusqu'à 10 mètres au-dessus du bâtiment, a-t-elle rapporté.

Les autorités russes ont dit que toutes les armes avaient été retirées du sous-marin Ekaterinbourg (167 mètres), qui avait lancé en juillet dernier un missile balistique de la mer de Barents, et que son réacteur nucléaire avait été mis à l'arrêt.

"Les niveaux de radiation sont normaux", a déclaré un porte-parole du ministère des Situations d'urgence. "Personne n'a été blessé."

Un représentant du chantier naval a indiqué à l'agence RIA qu'il avait été décidé d'immerger la coque du sous-marin, en ne laissant que le kiosque hors de l'eau, pour éteindre les flammes.

Le feu semble avoir pris dans un échafaudage de bois au chantier naval de Rosliakovo, à 1.500 km au nord de Moscou, pendant les réparations dont faisait l'objet le sous-marin de type K-84 qui, selon certaines agences russes, avait été placé en cale sèche.

Le Ekaterinburg, bâtiment de 18.200 tonnes construit en 1984, peut transporter 16 missiles balistiques doté de quatre ogives chacun.

Le plus grave accident survenu à un submersible russe de l'ère post-soviétique remonte à août 2000 : le sous-marin nucléaire Koursk avait coulé en mer de Barents et les 118 personnes à bord avaient péri.

Jean-Stéphane Brosse et Philippe Bas-Rabérin pour le service français
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  nico37 Sam 31 Déc - 2:09

Le Japon est en passe (malgré lui) de sortir du nucléaire en moins d’un an :
La compagnie d’électricité du sud-ouest du Japon, Kyushu Electric Power, a arrêté dans la nuit du dimanche 25 décembre son dernier réacteur pour maintenance,ne laissant que six unités en service dans tout le pays sur un parc de 54. Les réacteurs japonais doivent subir des contrôles durant plusieurs semaines tous les treize mois environ.
Les six unités encore en service doivent être stoppées d’ici à la fin mai 2012, et nul ne sait quand les autres tranches pourront être réactivées.
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Chronologie-du-mois-de-decembre

nico37

Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Lun 2 Jan - 22:28


http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/02/apres-l-ex-presidente-d-areva-greenpeace-porte-plainte-pour-espionnage_1624909_3224.html#xtor=AL-32280515

Espionnage à Areva : Greenpeace va porter plainte


LEMONDE.FR | 02.01.12 | 19h59 • Mis à jour le 02.01.12 | 20h13
Nouveau rebondissement dans l'affaire d'espionnage concernant le numéro un mondial du nucléaire, Areva : après la plainte d'Anne Lauvergeon, ex-présidente du directoire, et de son époux, Olivier Fric, c'est désormais Greenpeace qui promet lundi 2 janvier de déposer plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, pour intrusion frauduleuse dans un système informatique et complicité et recel d'informations à caractère secret ou personnel.


L'ONG environnementale réagit aux révélations faites par le JDD dimanche 1er janvier, à propos d'un document "strictement confidentiel" daté du 11 mars et émanant d'Alp Services, un cabinet d'intelligence économique suisse, qui visait Greenpeace, mais également Transparency international et Worldwatch. L'enquêteur suisse aurait ainsi proposé "une veille préventive, et infiltration/lobbying" de ces trois organismes, proposition à laquelle Areva assure ne pas avoir donné suite.

"LES FLEURONS DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE"

Greenpeace rappelle dans un communiqué qu'en novembre, c'est une autre entreprise publique liée au nucléaire, EDF, qui avait été mêlée à des opérations d'espionnage informatique menées à son encontre. L'entreprise avait écopé d'une amende d'1,5 million d'euros, et deux de ses anciens responsables de la sécurité avaient été condamnés à des peines de prison ferme. EDF a fait appel.

>> Lire : "Les mots durs du tribunal de Nanterre"

" Que des entreprises publiques, qui ont pignon sur rue et sont présentées comme les fleurons de l'industrie française, puissent se livrer à ce type de pratiques illégales est indigne", dénonce Adélaïde Colin, la directrice de Greenpeace France. "Commanditer des opérations d'espionnage illégales à l'encontre de Greenpeace, est-ce là la seule réponse que les majors de l'industrie nucléaire ont à apporter aux questions que nous soulevons ?" poursuit-elle.

Greenpeace souligne également le problème du "contrôle comptable d'entreprises publiques comme EDF ou Areva". Si les faits sont avérés, "cela signifierait que le contribuable français aura, via Areva, financé l'espionnage illégal de Greenpeace et de deux autres ONG à hauteur de 40 à 60 000 euros chaque mois".

ÉCOUTES ILLÉGALES

Fin décembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, suite aux plaintes d'Anne Lauvergeon et de son époux, Olivier Fric, concernant des écoutes illégales qui auraient été menées par la même officine privée suisse. Son objectif : obtenir des informations sur l'acquisition par Areva de la société canadienne d'extraction d'uranium UraMin en 2007.

Dans un document daté du 26 septembre et estampillé "strictement confidentiel" – dévoilé par le Canard enchaîné – figurait en effet l'agenda, les comptes en banque et les données téléphoniques de M. Fric, ainsi que son parcours universitaires, ses voyages en Suisse et son casier judiciaire. Le document concluait que les recherches "menées sur M. Fric n'ont pas permis d'obtenir d'informations laissant penser qu'il aurait pu bénéficier de manière illégitime du rachat d'UraMin par Areva".

Anne Lauvergeon devrait être entendue par la police cette semaine.

>> Lire l'éclairage du Monde(édition abonnés) : "Des officines privées ont espionné des proches de l'ex-présidente d'Areva"
Le Monde.fr
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Lun 2 Jan - 22:56


http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/02/union-sacree-a-fessenheim-pour-defendre-la-centrale-nucleaire_1624775_3244.html#xtor=AL-32280515

Union sacrée à Fessenheim pour défendre la centrale nucléaire

02.01.12 | 13h58 • Mis à jour le 02.01.12 | 20h16
Fessenheim (Haut-Rhin) Envoyé spécial - A Fessenheim, petit village alsacien sur la frontière allemande, tout le monde est convaincu de la poursuite de l'activité de la centrale nucléaire.

C'est l'union sacrée : habitants, commerçants, salariés, syndicats, direction de la centrale... Personne n'imagine que l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), attendu d'ici à la fin de la semaine, puisse signifier l'arrêt des deux réacteurs de 900 mégawatts de la plus ancienne centrale du parc français. L'accident de Fukushima, au Japon, et les doutes sur la sûreté nucléaire qu'il a fait naître, sont loin, désormais. Tant pis pour ceux, en Allemagne et en Suisse, pays voisins, ou même à Paris, qui réclament la fermeture du site.

Assise dans son bureau, au coeur du bourg de 2 341 habitants, la maire de Fessenheim (sans étiquette), Fabienne Stich, choquée, s'apprête à écrire au candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, qui a annoncé vouloir fermer la centrale. "Tous les opposants habitent à des centaines de kilomètres pour certains, alors que nous, ici, sommes pour continuer, dit-elle irritée. Moi, je fais confiance à l'exploitant (EDF)."

Pour madame le maire, la présence de la centrale, depuis plus de trente ans sur le territoire de la commune, rapporte : 200 à 250 habitants du village lui doivent leur emploi et 200 entreprises locales travaillent avec elle. Plus de la moitié du budget de la commune (5 millions d'euros) est apporté par les cotisations versées par EDF.

"BIEN VIVRE"

Le budget permet à Fessenheim de bien vivre : le village compte 37 employés communaux - un nombre appréciable pour un bourg de cette taille -, des salles de sport, une médiathèque inaugurée en 2006 et un projet de rénovation de la piscine suspendu à l'avenir de la centrale, donc à l'avis de l'ASN et à la décision du gouvernement.

"Je ne crois pas à la fermeture, la centrale on l'aime bien", affirme Joël Vonau, le boucher-charcutier situé au coeur du village. Le commerçant démonte les arguments des "anti". Trop vieille ? "Tout a été refait, c'est l'une des plus modernes de France." Dangereuse ? "J'ai plus peur du complexe chimique Rhodia, à quelques kilomètres du village, que du nucléaire." Les Allemands et les Suisses veulent la fermeture ? "Ils sont malins, ils disent vouloir la fermer et ils nous achètent son courant." Sortir du nucléaire ? "Si on retourne au fioul ou au charbon, on crame la planète."

Le directeur de la centrale, Thierry Rosso, ne dit pas autre chose. Mais, affirme-t-il, "un exploitant nucléaire doit rester serein et nous ferons ce que l'on nous dira de faire, même si nous sommes confiants dans la réponse".

Le gigantesque chantier de la troisième visite décennale du réacteur n°2, quelque 200 millions d'euros, qui a permis de changer aussi les trois générateurs de vapeur, doit s'achever en février. Six mois plus tard, la centrale rendra son rapport à l'ASN, qui donnera son avis sur la poursuite de la production début 2013. La tranche n°1 a été autorisée, en juillet 2011, à continuer. Si l'avis sur le réacteur n°1 a été favorable, il ne saurait être distinct sur le n°2, estime M. Rosso.

"CHOIX INDUSTRIEL"

L'avis de l'ASN portera notamment sur les tests demandés par François Fillon, le premier ministre, suite à la catastrophe de Fukushima. EDF a mené ses propres évaluations pour l'ensemble des réacteurs français et rendu son audit. Celui de Fessenheim a été bouclé le 15 septembre. "L'ASN est une autorité indépendante, avance M. Rosso, mais je constate que le nucléaire est devenu un sujet clivant politiquement, qui occulte la question technique."

Le 15 décembre, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, déclarait que la fermeture de Fessenheim "n'était pas exclue", mais qu'elle n'était "pas non plus annoncée". Cinq jours plus tard, le premier ministre annonçait que le gouvernement suivrait "scrupuleusement" l' avis de l'ASN.

Laurent Lemoine, du Groupement des industriels de la maintenance de l'Est, le Gimest, qui regroupe 75 prestataires des centrales régionales, déplore aussi la tournure qu'a pris le débat. "Le devenir de la centrale, c'est à l'ASN de le fixer et pas à des entités extérieures, des pressions politiques. Le choix doit être industriel."

L'arrêt éventuel de la centrale et son démantèlement, qui prendrait une vingtaine d'années, n'assurerait pas le même nombre d'emplois, plaident les défenseurs de Fessenheim. "Le nombre d'emplois serait divisé par dix ou quinze, affirme M. Rosso. Quand la production de Creys-Malville, d'une taille voisine de Fessenheim, a été arrêtée en décembre 1998, ils sont passés de 1 200 à quelque 100 salariés."

De quoi fâcher les syndicats. Pour Jean-Luc Cardoso, élu CGT au comité d'entreprise, il s'agit d'un dossier politique et Fessenheim risque de faire les frais de l'accord passé entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts. "Il est inacceptable de sacrifier des salariés pour que des politiques puissent poursuivre leur carrière, d'échanger l'avenir de la centrale contre des postes de députés", s'énerve-t-il.

Pas question pour autant de relativiser les problèmes de sécurité. "Si l'ASN nous dit que Fessenheim est une bombe en instance d'exploser, on se pliera", dit M. Cardoso. Un scénario improbable, selon lui. "On connaît notre centrale, on sait sa fiabilité, on n'a aucun doute."

La pétition lancée mi-décembre 2011 par la CGT, la CFDT, FO et la CFE-CGC dénonce "l'acharnement médiatique et la prise en otage politique". Elle aurait réuni 4 000 signatures en dix jours. "Nous avons le soutien des 700 salariés EDF de la centrale et des 200 prestataires permanents", avance le syndicaliste qui annonce des actions, dont certaines "spectaculaires", pour le début de l'année 2012.

Rémi Barroux

Article paru dans l'édition du 03.01.12
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Mar 3 Jan - 21:42



La sûreté du parc nucléaire français est à améliorer, juge l'ASN

Par Benjamin Mallet | Reuters – il y a 43 minutes

PARIS (Reuters) - Des milliards d'euros d'investissements sont nécessaires pour améliorer la sécurité des installations nucléaires françaises mais aucune centrale ne nécessite un arrêt immédiat, a annoncé mardi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

L'ASN avait été chargée en mars, après la catastrophe de la centrale de Fukushima, au Japon, d'un audit de sécurité portant en priorité sur 79 installations nucléaires françaises, dont les 58 réacteurs en fonctionnement, l'EPR de Flamanville (Manche) en cours de construction et les usines de gestion du combustible.

L'Autorité considère dans un avis que "les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu'elle ne demande l'arrêt immédiat d'aucune d'entre elles", mais que "la poursuite de leur exploitation nécessite d'augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes".

Une porte-parole d'EDF a ensuite indiqué que les investissements de l'électricien public pour prolonger de 40 à 60 ans la durée de vie des 19 centrales nucléaires françaises pourraient en conséquence atteindre le haut d'une fourchette de 40 à 50 milliards d'euros sur trente ans, alors qu'il visait auparavant le bas de cette estimation.

Le Premier ministre François Fillon, dans un communiqué, a demandé aux ministres concernés "de veiller à ce que les exploitants se conforment à l'intégralité des demandes de l'ASN dans le calendrier qui leur est imposé".

EDF devra notamment prévoir un groupe électrogène et une alimentation en eau "d'ultime secours" pour chacun de ses réacteurs et envisager une protection des eaux souterraines et superficielles en cas d'accident grave.

Pour le président de l'ASN, André-Claude Lacoste, les mesures imposées représentent des investissements "massifs".

"Si je prends un exemple d'investissement matériel qui est celui des diesels d'ultime secours imposé à chacun des 59 réacteurs d'EDF (...), ça fait un chiffre qui peut être de 40 à 60 millions d'euros pièce. On est face à un investissement de plusieurs milliards d'euros", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

"Si ces investissements demandent du temps, nous serons amenés à imposer des dispositions transitoires", a-t-il ajouté.

UNE "FORCE D'ACTION RAPIDE"

Dans son rapport, l'ASN précise qu'EDF, l'exploitant des 58 réacteurs, devra présenter avant le 30 juin des dispositions permettant de mettre en place un "noyau dur" dans chaque centrale afin de "maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté dans des situations extrêmes", notamment en cas d'inondation ou de séisme.

EDF, ajoute l'ASN, devra aussi mettre en place la "force d'action rapide nucléaire" qu'elle a proposée d'ici fin 2014, ce dispositif devant permettre de fournir des moyens d'intervention d'urgence en moins de 24 heures.

L'ASN estime en outre que "la surveillance des sous-traitants intervenant dans les installations nucléaires doit être renforcée et ne doit pas être déléguée par l'exploitant quand il s'agit de contrôler les interventions importantes pour la sûreté".

"Si EDF juge que ce que nous demandons est tellement onéreux que ça ne vaut plus la peine de faire fonctionner l'installation, alors l'exploitant décide de l'arrêter", a déclaré André-Claude Lacoste.

Prié de dire si les investissements imposés à EDF se traduiraient par des hausses de tarifs, le président de l'ASN a répondu : "Je vois mal par quel miracle des investissements de plusieurs milliards d'euros pourraient ne pas se traduire par un changement du prix de revient."

L'audit de l'ASN a donné lieu ces derniers mois à un débat sur l'opportunité de fermer la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne du parc français, en service depuis 1978.

Avant la publication du rapport de l'ASN, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, n'avait pas exclu un arrêt de cette centrale si le coût des travaux à entreprendre était trop élevé.

"Il n'y a que deux solutions : soit l'Autorité recommande la fermeture, et à ce moment-là il y a fermeture, soit l'Autorité recommande des travaux importants et à ce moment-là, il y aura le choix entre faire les travaux et intégralement les travaux, ou fermer si les travaux s'avéraient trop cher", avait-elle déclaré sur RMC-BFM TV.

A quatre mois et demi du premier tour de l'élection présidentielle, les résultats de l'audit de l'ASN devraient alimenter le débat sur l'avenir du nucléaire en France, alors que plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont annoncé leur volonté de fermer leurs réacteurs après la catastrophe de Fukushima.

En France, le nucléaire assure près des trois quarts de la production d'électricité et environ 18% de la consommation énergétique globale.

Avec Marc Angrand et Muriel Boselli, édité par Dominique Rodriguez
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Mar 3 Jan - 21:48


http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/suret-nucl-aire-doit-pouvoir-intervenir-premi-res-heures-dominique-voynet-187236

Sureté nucléaire : « on doit pouvoir intervenir dans les premières heures » pour Dominique Voynet

Aladine Zaïane
Le 03.01.2012 à 19:02

« L’ASN est formellement indépendante. Mais avec des personnes formées dans le même moule. Mr André-Claude Lacoste, le président de cette agence, est en place depuis très longtemps et je l’ai connu à une époque où il était moins attentif à ces questions » déclare l’ancienne ministre de l’Ecologie.

Certaine que la catastrophe de « Fukushima a changé la donne », la porte parole d’Eva Joly demeure sceptique au sujet des prescriptions de l’ASN à l’image de la Force d’action rapide (FAR) sensée intervenir dans les 24h en cas d’accident. « 24h c’est énorme, on doit pouvoir intervenir dans les premières heures ».

Même ton concernant les « investissements massifs » destinés à la « robustesse » des centrales nucléaires. Parmi ces investissements, on compte les diesels d'ultime secours, qui sont des générateurs électriques. L’unité « coûte entre 30 et 50 millions d'euros » selon André-Claude Lacoste, soit un total pour équiper toutes les centrales de deux milliards d’euros. « Ces sommes sont considérables alors que le dixième n’est même pas investi dans des filières alternatives. Aucun autre pays ne renouvelle son parc nucléaire. Le problème n'est pas simplement d’investir ces deux milliards,mais de préparer la transition vers la sortie du nucléaire » dit Dominique Voynet.

La ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré ce mardi matin que si l'ASN le recommandait, la centrale de Fessenheim, en service depuis 1977, serait fermée : « Ca fait plusieurs fois que j’entends ce type de déclaration. En quoi consiste cette politique, qui ressemble à une sorte de sacrifice rituel ».

Concernant l’accord PS/EELV sur le nucléaire, cette annonce ne change rien pour la maire de Montreuil : « Le rythme de sortie sur lequel on s’est entendus est très rapide. Il faudra juste commencer par les centrales qui posent le plus de problème concernant l’obsolescence ».

Suite à ce rapport de l’ASN, le ministre de l'Énergie Éric Besson a annoncé qu'il allait réunir les exploitants des sites nucléaires français (EDF, Areva, CEA) le 9 janvier, pour « définir le calendrier de mise en œuvre des demandes" de l'Autorité de sûreté nucléaire.

Le nucléaire en France assure près des trois quarts de la production d'électricité et environ 18% de la consommation énergétique globale
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  Eugene Duhring Mar 3 Jan - 22:06

BouffonVert72 a écrit:

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/suret-nucl-aire-doit-pouvoir-intervenir-premi-res-heures-dominique-voynet-187236

Sureté nucléaire : « on doit pouvoir intervenir dans les premières heures » pour Dominique Voynet

Aladine Zaïane
Le 03.01.2012 à 19:02

« L’ASN est formellement indépendante. Mais avec des personnes formées dans le même moule. Mr André-Claude Lacoste, le président de cette agence, est en place depuis très longtemps et je l’ai connu à une époque où il était moins attentif à ces questions » déclare l’ancienne ministre de l’Ecologie.

Certaine que la catastrophe de « Fukushima a changé la donne », la porte parole d’Eva Joly demeure sceptique au sujet des prescriptions de l’ASN à l’image de la Force d’action rapide (FAR) sensée intervenir dans les 24h en cas d’accident. « 24h c’est énorme, on doit pouvoir intervenir dans les premières heures ».

Même ton concernant les « investissements massifs » destinés à la « robustesse » des centrales nucléaires. Parmi ces investissements, on compte les diesels d'ultime secours, qui sont des générateurs électriques. L’unité « coûte entre 30 et 50 millions d'euros » selon André-Claude Lacoste, soit un total pour équiper toutes les centrales de deux milliards d’euros. « Ces sommes sont considérables alors que le dixième n’est même pas investi dans des filières alternatives. Aucun autre pays ne renouvelle son parc nucléaire. Le problème n'est pas simplement d’investir ces deux milliards,mais de préparer la transition vers la sortie du nucléaire » dit Dominique Voynet.

La ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré ce mardi matin que si l'ASN le recommandait, la centrale de Fessenheim, en service depuis 1977, serait fermée : « Ca fait plusieurs fois que j’entends ce type de déclaration. En quoi consiste cette politique, qui ressemble à une sorte de sacrifice rituel ».

Concernant l’accord PS/EELV sur le nucléaire, cette annonce ne change rien pour la maire de Montreuil : « Le rythme de sortie sur lequel on s’est entendus est très rapide. Il faudra juste commencer par les centrales qui posent le plus de problème concernant l’obsolescence ».

Suite à ce rapport de l’ASN, le ministre de l'Énergie Éric Besson a annoncé qu'il allait réunir les exploitants des sites nucléaires français (EDF, Areva, CEA) le 9 janvier, pour « définir le calendrier de mise en œuvre des demandes" de l'Autorité de sûreté nucléaire.

Le nucléaire en France assure près des trois quarts de la production d'électricité et environ 18% de la consommation énergétique globale
C'est sur que Voynet a mis à profit son passage ministériel pour remettre à plat le système !

Eugene Duhring

Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Mer 4 Jan - 1:47

Comme j'ai déjà expliqué plusieures fois : c'est le Cor(p)s (au pied) des Mines qui dirigeaient la politique énergétique du pays. Elle ne pouvait rien faire... D'autant plus qu'elle était complétement isolée au sein du gouvernement, aucun ministre ne voulant la soutenir, ni aucun député... Logique : le PS est contre la sortie du nucléaire. Même moi, avec toutes mes capacités, je n'aurais probablement pas pu faire mieux qu'elle dans les mêmes circonstances...

Pour remettre à plat les choses, il est nécessaire d'être nombreux et coalisés.
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  Vals Mer 4 Jan - 2:14

BouffonVert72 a écrit:Comme j'ai déjà expliqué plusieures fois : c'est le Cor(p)s (au pied) des Mines qui dirigeaient la politique énergétique du pays. Elle ne pouvait rien faire... D'autant plus qu'elle était complétement isolée au sein du gouvernement, aucun ministre ne voulant la soutenir, ni aucun député... Logique : le PS est contre la sortie du nucléaire. Même moi, avec toutes mes capacités, je n'aurais probablement pas pu faire mieux qu'elle dans les mêmes circonstances...

Pour remettre à plat les choses, il est nécessaire d'être nombreux et coalisés.

Compte la dessus...! drunken
Vals
Vals

Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  BouffonVert72 Jeu 5 Jan - 1:38


http://www.20minutes.fr/article/852217/fessenheim-fermer-selon-asn

Fessenheim n'a pas à fermer, selon l'ASN

Créé le 04/01/2012 à 03h52 -- Mis à jour le 04/01/2012 à 03h52

L'énergie nucléaire - Page 15 Article_0401-STR02-NUCLEAIRE
Jean-Marie Brom (avec le mégaphone) lors d'une manifestation anti-Fessenheim, en mars 2011. G. Varela / 20 Minutes

Énergie L'Autorité de sûreté nucléaire a rendu, hier, un rapport sur la sécurité des centrales

Ni Fessenheim, ni aucune centrale du parc français, ne nécessite d'être fermée pour des raisons de sécurité, estime l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Dans un rapport remis hier au Premier ministre, qui l'avait commandé après le drame de Fukushima, l'organisme préconise uniquement qu'EDF renforce « la robustesse » de ses installations.

Exemple, il lui demande « des études indiquant de façon précise le niveau d'eau » sur le site de Fessenheim « en cas de rupture des digues du Grand canal d'Alsace et d'évaluer les conséquences qui en découlent ». Il rappelle également que son radier – comprendre la dalle sur laquelle reposent les réacteurs – doit être renforcé « avant le 30 juin 2013 ». La « gestion des essais de maintenance des matériels » doit, elle aussi, être « améliorée ».

Une décision politique

Pour le physicien Jean-Marie Brom, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, le « rapport est vide. Il est avant tout politique dans le sens où l'ASN dit que tout va bien, et religieux car, en cas de problème, nous n'aurons plus qu'à prier pour qu'il ne se passe rien ». Egalement membre du collectif, Rémi Verdet renchérit : « C'est catastrophique, mais on ne pouvait pas s'attendre à autre chose de l'ASN, qui, bien que se disant indépendante, est sous la tutelle de l'Etat. » Son « postulat a toujours été que le nucléaire doit continuer, déplore Alain Jund, porte-parole des Verts-Alsace. C'est le politique qui a décidé de lancer le nucléaire, c'est à lui de prendre maintenant la décision de l'arrêter. »

Election oblige, les opposants à la centrale haut-rhinoise attendent désormais beaucoup des candidats à la présidentielle d'avril-mai. La plupart d'entre eux se sont déjà prononcés pour sa neutralisation, à l'instar de François Hollande (PS) et d'Eva Joly (Europe écologie). « S'il se présente à sa propre succession, dans le but de couper l'herbe sous le pied de Hollande, Nicolas Sarkozy pourrait très bien annoncer sa fermeture », lance Rémi Verdet. Et ce « dès 2013 », ajoute Jean-Marie Brom en ouvrant les paris.

Philippe Wendling
BouffonVert72
BouffonVert72

Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Pavé dans le marigot électoral

Message  Roseau Sam 14 Jan - 21:14

Nucléaire : le rapport qui va jeter le trouble dans la campagne
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20120112trib000677463/nucleaire-le-rapport-qui-va-jeter-le-trouble-dans-la-campagne.html
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Deuxième partie

Message  Roseau Dim 22 Jan - 15:31


Oui à la recherche scientifique, non au négativisme manipulatoire (2/2)
http://www.les-crises.fr/climat-30-conclusion-2/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  Roseau Ven 17 Fév - 20:31

L'énergie nucléaire - Page 15 6a0120a864ed46970b0163017ca445970d-pi
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Fukushima, un an après – et en France ?

Message  Roseau Jeu 8 Mar - 16:32



LOWY Michael, GAY Vincent
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article24501
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'énergie nucléaire - Page 15 Empty Re: L'énergie nucléaire

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 15 sur 32 Précédent  1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 23 ... 32  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum