L'énergie nucléaire
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Re: L'énergie nucléaire
Après Fukushima : une extension massive de l'industrie nucléaire mondiale se prépare par William Whitlow 18 juillet 2011
Un rapport de l'Economist Intelligence Unit [le service de recherche et d'analyses du journal The Economist, ndt] prédit une croissance massive sur toute la planète de la production d'énergie nucléaire au cours de la décennie à venir. La prise en compte du désastre de Fukushima, considéré maintenant comme le pire accident industriel de l'histoire, devrait être minime.
Toujours selon ce rapport, la décision de l'Allemagne de fermer ses centrales nucléaires sera plus que compensée par un accroissement de la production nucléaire dans d'autres pays. The Future of Nuclear Energy annonce une croissance de 27 pour cent de la production d'ici à 2020. Les réacteurs prévus en Chine, en Inde et en Russie ajouteront cinq fois la capacité nucléaire que la décision allemande supprimera de la production mondiale.
Il faut 15 ans pour construire une centrale nucléaire, l'augmentation prévue reflète la production estimée des installations déjà en construction. Seize nouveaux réacteurs ont été démarrés en 2010. Dix d'entre eux en Chine et les autres en Russie, en Inde et au Brésil. Même le Japon a repris la construction d'une nouvelle centrale nucléaire, après avoir pris des mesures anti-sismiques supplémentaires. À partir de 2015, un nouveau réacteur entrera en activité chaque mois quelque part dans le monde.
Cette extension massive de l'industrie nucléaire a lieu en dépit du fait qu'aucune des questions de sécurité inhérente à la production d'énergie nucléaire n'a été abordée. Rien que cette semaine, il y a eu une explosion dans une centrale nucléaire française. La centrale de Tricastin a été récemment critiquée par l'Autorité de sécurité nucléaire (ASN) française, qui faisait une liste de 32 mesures de sécurité à appliquer. EDF, qui gère la centrale, a insisté sur le fait que cette explosion avait eu lieu dans une zone non nucléaire de la centrale et ne présentait aucun risque de fuite radioactive. L'expérience de Fukushima a pourtant montré que la défaillance des fonctions non nucléaires, par exemple la perte de l'alimentation électrique, créé un risque pour le réacteur nucléaire. Les centrales nucléaires sont des systèmes dont la conception est très complexe et aucune de leurs parties ne devrait être considérée avec autant de légèreté comme "non-critique."
Toutes les centrales nucléaires françaises sont censées avoir subi une inspection à la suite du désastre de Fukushima. Pour qu'une explosion se produise dans l'une d'entre elles si peu de temps après, et pour qu'EDF la minimise ainsi, donne à penser que l'industrie n'a retenu aucune leçon de Fukushima.
L'extension de l'usage de l'énergie nucléaire est un phénomène international, et l'effet d'un accident quel qu'il soit serait international. Et pourtant il n'existe toujours pas de normes de sécurité internationales ayant force contraignante pour cette industrie. Au lieu de cela, comme l'a mis en évidence le désastre de Fukushima, les gouvernements nationaux et l'industrie nucléaire collaborent dans le dos du public et s'accordent pour passer sous silence les questions de sécurité.
Le Guardian a récemment publié des emails montrant de près la collusion entre le gouvernement britannique et l'industrie nucléaire dans la foulée du désastre de Fukushima. Deux jours après le tremblement de terre, des représentants du gouvernement britannique ont envoyés des courriers à EDF, Areva, Westinghouse [entreprise d'électricité américaine qui intervient fortement dans l'industrie nucléaire, rachetée par le japonais Toshiba en 2006, en France elle est notable pour avoir revendu le brevet de ses centrales à FRAMATOME en 1974, ndt], ainsi qu'à l'Association de l'industrie nucléaire, pour les prévenir que la situation à Fukushima pourrait endommager la confiance du public dans l'énergie nucléaire. Ces représentants insistaient pour qu'il soit dit que ce n'était aussi grave que les images télévisées pouvaient le laisser penser :
« La radioactivité relâchée a été contrôlée - le réacteur a été protégé. C'est la tâche normale des systèmes de sécurité de contrôler et gérer une situation de ce genre. »
Ils ont invité les industriels à envoyer leurs commentaires pour qu'ils puissent être inclus dans une déclaration du gouvernement : « Il faut que nous travaillions tous à partir des mêmes éléments pour faire passer le message aux médias et au public. »
Une campagne de propagande concertée a été organisée, sans aucun égard pour la vérité ou la sécurité de la population. L'industrie nucléaire et le gouvernement britannique ont travaillé main dans la main pour passer sous silence l'étendue du désastre qui se déroulait au Japon et son effet potentiel sur le reste du monde.
« Les opposants au nucléaire de toute l'Europe n'ont pas perdu de temps à assimiler tout ça à Tchernobyl etc. Il faut que nous réduisions au silence toutes les tentatives de comparer cela à Tchernobyl, » affirme l'un de ces e-mails.
En quelques semaines, les représentants japonais ont été contraints d'augmenter le niveau de l'accident de Fukushima de 4 à 7 , comme à Tchernobyl.
Les officiels britanniques se sont clairement considérés comme en lutte médiatique pour la défense de l'industrie nucléaire, comme les ministres se préparaient à ce moment-là à annoncer de nouveaux plans pour la construction de réacteurs nucléaires au Royaume-Uni.
« Cela a le potentiel de faire reculer l'industrie nucléaire partout dans le monde, » dit l'un des 80 e-mails rendus publics, « il faut nous assurer que les antinucléaires ne puissent pas gagner de terrain là-dessus. Il nous faut occuper le terrain et le tenir. Nous avons vraiment besoin de montrer que le nucléaire est sûr. »
Un ex-inspecteur de centrales nucléaires a déclaré au Guardian que le niveau de collusion révélé par ces e-mails est « vraiment choquant. »
Cette collusion n'est pas cantonnée à la Grande-Bretagne. Au Japon, l'ampleur du désastre de Fukushima a été constamment minimisée dès le départ. D'après l'ex-ministre de l'intérieur Haraguchi Kazuhiro, les données des stations de mesure de la radioactivité au Japon ont été jusqu'à cent fois plus élevées que celles révélées à la population.
Les experts sont de plus en plus inquiets des conséquences de Fukushima sur la santé publique. Nishio Masamichi, spécialiste en radiothérapie et directeur du centre de cancérologie d'Hokkaido, a exprimé sa « grande inquiétude » dans le journal des affaires, le Tokyo Kenzai. L'article est intitulé : « Le problème des contre-mesures à l'exposition aux radiations pour l'accident nucléaire de Fukushima : inquiétudes pour la situation actuelle, » il y donne une répartition détaillée des risques pour les travailleurs du site et les résidents de la zone environnante.
Ce fonctionnaire du ministère de la santé s'était initialement associé aux appels au « calme », mais il accuse maintenant la Compagnie électrique de Tokyo (TEPCO) de cacher la vérité sur ce désastre et de faire passer la survie de la compagnie avant la santé publique. Il a condamné l'augmentation par le gouvernement de la limité légale du taux d'exposition aux radiations pour les travailleurs de 100 millisieverts à 250 par an. Les travailleurs du site ne sont « même pas traités comme des êtres humains, » écrit-il.
Les travailleurs sont forcés à dormir et manger sur le site de l'accident, ce qui augmente leur risque d'inhaler ou d'ingérer des produits contaminés, alors qu'à seulement une demi-heure de là, il y a des hôtels vides où ils seraient déjà confrontés à un risque nettement moindre. La compagnie se préoccupe davantage, affirme-t-il, d'empêcher les travailleurs de fuir, que de protéger leur santé.
Toujours selon lui, la compagnie a donné aux travailleurs des compteurs Geiger truqués. Ils ne s'appuient pas sur des mesures effectuées sur tout le corps pour évaluer le niveau d'exposition à des radiations internes. Ils ne mesurent pas non plus les taux de radiations en les répartissant en différents types, radiations alpha émises par le plutonium et beta émises par le strontium. Aucune mesure spécifique n'a été prise pour protéger les travailleurs du MOX (du combustible à Mélange d'OXydes) utilisé dans le réacteur numéro 3. De l'iode est donné aux travailleurs mais, pour Nishio, il faudrait également qu'ils prennent de la Radiogardase (des capsules de bleu de Prusse insoluble).
Nishio a également critiqué les mesures prises par le gouvernement japonais pour protéger les populations locales. Un rayon de 30 kilomètres a été évacué, mais il a indiqué que le risque de contamination n'est pas uniforme, il dépend de la topographie et de la météo. Certaines zones hors de ce rayon ont donné des mesures très élevées.
Certaines mesures de la contamination n'ont pas été divulguées, il écrit : « La seule explication c'est que les taux de radiations élevés n'ont pas été divulgués parce que l'on craignait de provoquer la panique. »
Le taux de radiation légalement admis au Japon est de 1 millisievert par an pour les personnes ne travaillant pas dans l'industrie nucléaire. Mais le gouvernement japonais l'a fait passer à 20 millisieverts après l'accident de Fukushima. Nishio affirme que cela revient à « prendre à la légère la vie des gens. » Il a averti que c'est trop élevé pour les enfants et demandé des mesures spéciales pour mesurer le niveau de strontium, qui peut affecter les enfants parce que leurs os sont encore en développement.
Les citoyens japonais n'ont aucun moyen de mesurer leur niveau personnel d'exposition. Nishio a particulièrement insisté sur le danger de l'exposition interne à des taux de radiation élevés à long terme. Des comparaisons avec une exposition externe dans un environnement médical contrôlé ne sont pas faisables, a-t-il prévenu. Les effets sur la santé des expositions internes à long terme sont imprévisibles et assez peu connus.
La ville de Fukushima abrite 300 000 personnes et est hors du rayon évacué. Des zones de haute contamination y ayant été détectées, les résidents s'en remettent à des solutions improvisées telles que d'enlever la terre de leurs jardins et passer leurs toits au savon pour tenter d'éliminer la contamination.
« Tout et tout le monde est paralysé, et nous nous sentons abandonnés, sans savoir s'il est sûr ou pas pour nous de rester en ville, » a déclaré une mère à l'agence Reuters.
Les autorités enlèvent la couche superficielle de terre des cours d'écoles, mais il n'y a aucun plan général pour enlever la contamination des parcs, des terrains vagues ou des jardins privés. Il n'y a pas non plus d'endroit sûr pour la déposer une fois enlevée. Il n'y a aucun antécédent pour l'ampleur de l'effort de décontamination qu'il faudra faire pour rendre la zone affectée par le désastre de Fukushima à nouveau sûre.
Les conséquences mondiales de Fukushima commencent seulement à apparaître et ne font toujours pas l'objet de commentaires officiels. En juin, TEPCO a révisé ses estimations de la quantité de radiations émises au cours de la première semaine du désastre. Ils ont reconnu qu'elles étaient le double des précédentes pour la quantité totale émise par l'accident.
L'essentiel du surplus de radiations était sous forme de « particules chaudes » - de petites particules de césium, plutonium, uranium, cobalt 60 et d'autres matières radioactives. Les particules chaudes isolées sont trop petites pour être détectées par un compteur Geiger. Pourtant, elles posent un risque sérieux de cancer parce qu'elles peuvent se coincer dans les poumons ou l'appareil digestif, et bombarder une petite zone de tissus pendant une longue période.
Des scientifiques indépendants qui ont inspecté les filtres à air enlevés de véhicules japonais pensent que les habitants de Tokyo ont respiré environs 10 particules chaudes par jour en avril, immédiatement après l'accident. Dans la zone environnant la centrale, les niveaux auraient été 30 à 40 fois plus élevés, et de l'autre côté du Pacifique, à Seattle, des niveaux équivalents à 5 par jour ont été détectés.
Article original, paru le 6 juillet 2011
[url=http://www.lecourrier.ch/a_contre_courant_l_afrique_se_rue_sur_le_nucleaire]A contre-courant l'Afrique se rue sur le nucléaire
SAMEDI, 13 AOûT, 2011 Palitza Kristin
ÉNERGIE • Près des deux tiers de la population de l’Afrique subsaharienne vit sans électricité. Pour y remédier, les gouvernements africains se tournent vers le nucléaire.
Alors que la Suisse et l’Allemagne veulent débrancher leurs centrales atomiques, l’Afrique voit dans le nucléaire son avenir énergétique. Pour l’instant, seule l’Afrique du Sud possède une centrale nucléaire civile. Mais la situation devrait radicalement changer dans les deux prochaines décennies. Les gouvernement africains se tournent de plus en plus vers l’atome civil. L’Afrique a ses propres préoccupations, le développement du continent et pour cela l’électricité est nécessaire.
Le Maroc ambitionne de faire son entrée dans l’atomique en 2017 et la Namibie en 2018. Au Nigeria et en Egypte, les premières centrales électronucléaires devraient fonctionner d’ici à 2020. Le gouvernement kényan, de son côté, a investi 1,7 million de francs pour la construction d’un réacteur qui devrait produire 1000 mégawatts d’ici à la fin de cette décennie. Le Ghana, l’Angola, l’Algérie, la Tunisie et l’Ouganda envisagent aussi d’opter pour l’énergie nucléaire. Même les nations les plus pauvres de l’Afrique comme le Burundi, la République démocratique du Congo et le Cap Vert ont fait un pas vers le nucléaire en rejoignant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Sur le continent, l’Afrique du Sud reste le leader incontesté en termes d’énergie nucléaire: le pays veut construire d’ici à 2023 six nouvelles centrales et couvrir ainsi près d’un quart de ses besoins énergétiques. «L’Afrique du Sud veut aussi exporter son savoir-faire dans la région», analyse David Fig, expert nucléaire sud-africain. Premier client, l’Algérie qui a décidé de confier à l’Afrique du Sud la création de deux réacteurs nucléaires.
Face à cette vague pronucléaire, le Sénégal semble bien isolé. Le pays d’Afrique de l’Ouest est revenu en arrière sur ses plans de construire une première centrale après la catastrophe du Fukushima au Japon. Au mois d’avril, le président Abdoulaye Wade a même soumis une résolution à l’Union africaine (UA) pour déclarer le continent «zone zéro nucléaire». Mais ses chances de succès sont minces.
De l’uranium en abondance
Le combustible nucléaire est pour de nombreux pays africains – riches en matière première – le moindre de leur souci. Le continent regorge d’uranium. Le Niger, la Namibie et l’Afrique du Sud ont d’énormes gisements d’uranium qui représentent ensemble, environ 15% des ressources connues d’uranium dans le monde. Et beaucoup de leurs voisins extraient eux aussi ce métal radioactif.
Les risques engendrés par le nucléaire ne font guère l’objet de débats en Afrique. Combler le déficit énergétique passe en premier. Les risques de catastrophe nucléaire et le problème du stockage des déchets ne font pas le poids face aux promesses du lobby nucléaire de croissance économique et d’emploi. La propagande pronucléaire est particulièrement acharnée, car le marché africain attise les convoitises des entreprises nucléaires, qui peinent désormais à vendre leur technologie dans les pays du Nord. La concurrence est rude entre les firmes russes, françaises et chinoises pour séduire les dirigeant africains. «Les sociétés d’énergie nucléaire tentent désespérément de trouver de nouveaux clients et d’attirer les gouvernements africains avec des offres alléchantes», conclut David Fig.
Pour faire son entrée dans le nucléaire, l’Afrique doit toutefois passer encore quelques obstacles. Avoir son réacteur a un coût, des millions de francs, que de nombreux gouvernements sans l’aide d’investisseurs étrangers ne peuvent se permettre. Mais la barrière la plus forte reste le manque de connaissances techniques. Entre deux cents et mille scientifiques et ingénieurs spécialisés sont nécessaires pour faire fonctionner une centrale nucléaire. Or, moins de dix mille personnes travaillent actuellement dans l’ensemble du secteur nucléaire en Afrique. «Il faudra encore longtemps avant que l’Afrique ait les compétences nécessaires», confie Tristen Taylor, expert en environnement à l’organisation Earthlife. «Sans compter que la plupart des pays ne disposeraient pour l’instant même pas d’un réseau électrique suffisamment dense et puissant pour raccorder un réacteur.» INFOSUD
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Fukushima : contamination marine et silence du gouvernement par Greenpeace vendredi 12 août 2011
Nous sommes le 11 août. Depuis 5 mois, le Japon vit une catastrophe nucléaire sans précédent. La contamination se poursuit, sans que de véritables moyens de prévenir la population n’aient été mis en place. L’équipe d’experts en radioprotection de Greenpeace a relevé des niveaux élevés de radioactivité dans les fruits de mer pêchés par les japonais au large des côtes du Japon. Ces relevés ainsi que les informations récentes sur les dissimulations du gouvernement japonais sur l’étendue réelle des radiations à Fukushima, montrent l’urgence d’informer, avec transparence la population et de la mettre à l’abri.
Contamination en mer : la course contre la montre
Le 9 août, lors d’une conférence de presse , Greenpeace a détaillé comment ses experts se sont rendus dans les ports de la préfecture d’Iwaki entre le 22 et le 24 juillet, prélevant des échantillons de fruits de mer avec l’aide des pêcheurs locaux. Les laboratoires français de l‘ACRO et de la CRIIRAD ont détecté des niveaux élevés de radioactivité dans un certain nombre de ces échantillons. Ce qui signifie que la contamination de la côte de Fukushima est toujours très grave.
Greenpeace a donc demandé au gouvernement japonais de rendre l’étiquetage des produits de la mer obligatoires et d’indiquer les niveaux de radiation et la zone de pêche. Les procédures de surveillance des radiations devraient également être renforcés et les règlements de commercialisation des denrées alimentaires rendus plus strictes.
Tout cela devrait être fait aussi vite que possible. Car la saison de pêche au chalut est sur le point de commencer sur les côtes de Fukushima et Ibaraki. C’est une course contre la montre qui commence : la mer est l’une des principales sources d’alimentation pour les japonais. Contrairement à la viande bovine, aucune loi n’est en vigueur pour tracer l’origine des poissons et crustacés. Ce vide légal laisse la porte des marchés nationaux ouverte aux fruits de mer contaminés !
L’assourdissant silence du gouvernement Japonais
Mais les autorités japonaises s’enferrent dans la dissimulation. Le New York Times le révélait en début de semaine : les services publics japonais pouvaient prévoir que le vent ramènerait les particules radioactives vers le Nord, juste après la catastrophe nucléaire, mais ils n’ont rien dit aux populations concernées. Le maire de Namie, à 7 km de Fukushima, dénonce un acte « criminel ». Reportage sur la colère au Japon face aux mensonges des autorités (en anglais) Le gouvernement japonais semble faire de la désinformation. Une note a même été adressée aux principaux médias (télé, radio, presse écrite) par le Ministère des affaires internes et de la Communication Japonais, leur demandant de modérer articles et commentaires traitant du tremblement de terre, du tsunami et de la catastrophe nucléaire allant à l’encontre des communiqués officiels afin de « ne pas propager de rumeurs« .
Cette gestion de la crise ne peut plus continuer : le gouvernement doit assumer son
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Japon. Redémarrage d'un réacteur nucléaire à Hokkaido
18 août 2011 - Réagir à cet article
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Le réacteur numéro3 de la centrale Tomari, installée sur l'île de Hokkaido a été autorisé, hier, à redémarrer au Japon, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima provoquée, le 11mars, par un séisme et un tsunami géant. Le gouverneur de Hokkaido, Harumi Takahashi, avait indiqué, auparavant, qu'elle avait discuté avec les quatre municipalités concernées par la centrale et qu'il n'y avait «aucune objection», au redémarrage du réacteur.
Opposition croissante
Alors que près des trois-quarts des 54réacteurs nippons sont actuellement à l'arrêt «pour maintenance ou par mesure de sécurité», ce redémarrage intervient malgré l'opposition grandissante des Japonais, qui craignent les éventuelles conséquences de nouveaux séismes et tsunamis. Le Premier ministre de centre-gauche, Naoto Kan, s'est lui-même prononcé en faveur d'un abandon progressif de l'électricité d'origine nucléaire et d'un recours aux énergies renouvelables. Mais le puissant ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie est, lui, favorable à la remise en exploitation commerciale des réacteurs ayant satisfait aux tests de sûreté imposés par le gouvernement.
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Le réacteur numéro3 de la centrale Tomari, installée sur l'île de Hokkaido a été autorisé, hier, à redémarrer au Japon, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima provoquée, le 11mars, par un séisme et un tsunami géant. Le gouverneur de Hokkaido, Harumi Takahashi, avait indiqué, auparavant, qu'elle avait discuté avec les quatre municipalités concernées par la centrale et qu'il n'y avait «aucune objection», au redémarrage du réacteur.
Opposition croissante
Alors que près des trois-quarts des 54réacteurs nippons sont actuellement à l'arrêt «pour maintenance ou par mesure de sécurité», ce redémarrage intervient malgré l'opposition grandissante des Japonais, qui craignent les éventuelles conséquences de nouveaux séismes et tsunamis. Le Premier ministre de centre-gauche, Naoto Kan, s'est lui-même prononcé en faveur d'un abandon progressif de l'électricité d'origine nucléaire et d'un recours aux énergies renouvelables. Mais le puissant ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie est, lui, favorable à la remise en exploitation commerciale des réacteurs ayant satisfait aux tests de sûreté imposés par le gouvernement.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
Sinon en france, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...
Visite décennale : la centrale nucléaire de Gravelines dit adieu à son bon vieux rotor
mercredi 17.08.2011, 05:09 - PAR FABIEN SOYEZ
Après 200 000 heures de fonctionnement durant 30 ans, le rotor est changé. Une opération spectaculaire. PHOTO JEAN-CHARLES BAYON Après 200 000 heures de fonctionnement durant 30 ans, le rotor est changé. Une opération spectaculaire. PHOTO JEAN-CHARLES BAYON
| ON EN PARLE |
Dans le cadre de la visite décennale de son unité de production n° 1, la centrale nucléaire de Gravelines a effectué le remplacement d'un rotor. Grâce à cette pièce d'acier de 173 tonnes, l'unité produit chaque jour jusqu'à 900 Mégawatts.
« Dans la vie d'une centrale, ça n'arrive qu'une fois. Depuis l'ouverture du site, cette pièce mécanique n'avait pas encore été changée. Après 200 000 heures de fonctionnement, soit 30 ans de bons et loyaux services, elle est finalement remplacée », s'exclame Richard Buet, sous-directeur « arrêt de tranche » à la centrale nucléaire de Gravelines. La « tranche numéro 1 » du centre nucléaire de production de l'électricité (CNPE) est en effervescence. Profitant de la visite décennale de cette unité de production, une dizaine de techniciens de l'entreprise Jeumont Electric, casques bleus sur la tête, sont en train de remplacer un rotor. « Les six tranches de la centrale fonctionnent avec des turbines, et des alternateurs qui changent l'énergie mécanique en énergie électrique », explique Richard Buet. Chaque jour, chaque unité de production génère jusqu'à 900 Mégawatts. « La partie rotative que nous retirons est une pièce maîtresse. C'est un énorme aimant, qui tourne dans le stator, la partie fixe de l'alternateur », remarque Richard Buet.
Une mise en bière
L'opération technique, évaluée à plus de 4 millions d'euros, a débuté le 30 juillet. Visant à « prolonger la durée de fonctionnement des installations au-delà de 40 ans », elle mobilise une cinquantaine de spécialistes, ingénieurs, techniciens, ouvriers. « C'est de la maintenance préventive, pour éviter que ça tombe en panne. Le rotor retiré retournera chez Alstom, dans une usine en Belgique.
À la place, on va poser un rotor tout neuf », lance Nicolas Dubois, l'un des responsables de l'opération de permutation des rotors, à travers le vacarme des engins. Au fond de la salle des machines, les ouvriers qui s'affairent posent les élingues. « C'est un sacré travail de précision : on doit retirer le rotor sans endommager les autres parties de l'alternateur, ça explique pourquoi on est ici depuis 5h du matin ! ».
Le rotor, 173 tonnes, est suspendu au-dessus du sol par le « pont », un engin de levage capable de soulever jusqu'à 190 tonnes. Le 5 septembre, le nouveau rotor sera mis en place, et le 26 octobre, l'unité de production n°1 reprendra du service. D'ici là, des contrôles seront effectués sur le stator. « Le rotor qui sera déposé a déjà été contrôlé en usine, tout fonctionne parfaitement », rassure Richard Buet, qui dirige le projet de la visite décennale. Pendant ce temps, la pièce d'acier s'élève jusqu'à 5 mètres de hauteur, puis descend tout doucement dans un wagon, élégamment surnommé « sarcophage ». « Le rotor va partir par les rails, en convoi exceptionnel, jusqu'à une usine où il sera remis en état et envoyé, trois mois plus tard, dans une autre centrale », commente Richard Buet. Autour du rotor, descendu dans son cercueil métallique, les ouvriers se penchent, comme pendant une mise en bière. « C'est quand même une belle pièce, on lui dit aussi adieu en quelque sorte », sourit Richard Buet.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
Nouvelles nucléaires de Fukushima et d’ailleurs: Fin Juin – Début Juillet 2011
Les Veilleurs de Fukushima. Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima.
L’article de Dominique: Fukushima/2012: Contamination radioactive de la chaîne alimentaire planétaire est ici sur le blog.
- 1er juillet 2011: Laboratoire Atomique de Los Alamos: les discours se suivent et ne se ressemblent pas. Il est vrai que les images publiées des tentes de stockage, avec 30 000 barils de 220 litres de déchets plutonium, ne sont pas très rassurantes et donneraient raison à cet ancien officiel de Département de l’Energie US qui n’hésite pas à dire qu’il y a sérieuse matière à ne pas pratiquer la politique de l’autruche nucléaire. D’autant plus que l’on apprend aujourd’hui même que la canyon en feu, juste au-dessus de la ville de Los Alamos de 12 000 résidents, contiendrait de « très vieux déchets nucléaires » sur une surface de trois hectares. Pas de panique, la même litanie prévaut: de vieux déchets radioactifs et, qui plus, est faiblement radioactifs.
- 1er juillet 2011: Selon le Gouvernement Anglais, la radioactivité à Fukushima a été relâchée de manière délibérée. Cette brève fait suite à celle que nous avons rédigée le 30 juin concernant un article du Guardian qui rapporte le contenu de 80 e-mails en fuite. Ces 80 mails mettent en valeur la campagne d’intoxication médiatique mise en place par le Gouvernement Anglais avec l’aide d’AREVA, d’EDF et Westinghouse. L’auteur d’un second article, John Vidal, dans le Guardian se dit très choqué des allégations du gouvernement: « But to argue that the radiation was being released deliberately and was « all part of the safety systems to control and manage a situation » is Orwellian. An ignorant government that relies for its information on companies it is planning to reward with contracts for billions of pounds smacks of corruption ».
Les mots sont lâchés: corruption, Orwellien, ignorance… Il est vrai qu’il y a de quoi être choqué lorsque la propagande, mise en place par le Gouvernement Britannique, évoque le fait que le relâchement de radioactivité faisait partie d’un système de sécurité et de gestion de la situation. Les mafieux globalistes (dont le désir le plus cher est de dépeupler la planète) n’ont bien évidemment pas le même concept de « sécurité nuclaire » que celui que puisse développer les Peuples.
Il est vrai que tout cela pue la corruption. Pour quand les Tribunaux des Peuples pour juger tous les psychopathes déments?
- 1er juillet 2011: Selon le physicien Michio Kaku: Fort Calhoun = Fukushima en mouvement lent. Vidéo de l’interview avec Michio Kaku, en anglais. On se demande parfois quel jeu joue ce physicien qui est manifestement à la solde de la mafia globaliste. Il semble qu’il intervienne à chaque fois que les medias globalistes ne peuvent plus maintenir le silence sur les scandales nucléaires et que la presse alternative, sur le net, atteint un niveau d’audience qui fait péter le couvercle de la marmite de la dissimulation et des mensonges. Michio Kaku serait ainsi une sorte de soupape de sécurité des media globalistes US.
- 1er juillet 2011: Le Palmarès des Freak Brothers du Nucléaire. Le premier semestre nucléaire de l’année 2011 étant clos, s’il fallait attribuer une Palme des Freak Brothers du Nucléaire (Palme des Fabulous Furry Freak Brothers du Nucléaire), quel serait le lauréat: AREVA, le grand propagateur du plutonium civil (par toutes voies possibles) ou TEPCO, l’opérateur de Fukushima-Daiichi ou bien le Laboratoire Atomique de Los Alamos, le grand propagateur du plutonium militaire, ou bien encore General Electrics, le concepteur de certains réacteurs de Fukushima, ou bien encore l’OPPD (Omaha Public Power District), l’opérateur des centrales nucléaires de Fort Calhoun et de Cooper totalement inondées par le Missouri en crue? Lequel obtiendrait la Palme en termes de capacité à nuire le plus? Peut-être, d’ailleurs, qu’à ce niveau d’empoisonnement planétaire, cela ne vaut même plus la peine de raisonner en termes de plus ou de moins.
Il va falloir oeuvrer à neutraliser la furie nucléaire radioactive qui impacte, présentement, la totalité de la biosphère. Assurément. Et cela, sous les augures d’une Etoile Polaire qui s’est décalée (selon notre perspective Terrienne) de l’axe d’alignement des deux étoiles de la Grande Ourse, Merak et Dubhe, selon des informations récentes transmises par le métahistorien et mythologiste John Lash. La planète Gaïa, notre Terre-Mère, encouragerait-elle le système solaire à voguer vers d’autres horizons au sein de la Voie Lactée, notre galaxie-mère?
- 1er juillet 2011: A Los Alamos, des déchets radioactifs hors-zone de sécurité? Alors que l’incendie fait rage près de Los Alamos évacué de ces 12 000 résidents, c’est ce qu’évoque, en personne, le Directeur du Laboratoire Atomique, Charles McMillan, en précisant qu’ils ne savent pas – pas du tout en fait – ce qui a été déposé (temporairement) en termes de déchets radioactifs, pendant des décennies, lorsque « les standards de sécurité étaient beaucoup moins drastiques »!! En toussotant ou sans toussoter? Cela n’a pas l’air rassurant du tout, en plus d’être surchauffé, comme zone.
(Cette nouvelle ne va pas faire la Une de la presse globaliste car, par une méga-surprise du 1er juillet, pour ne pas dire un méga-remue-ménage, il s’avèrerait probable que l’accusatrice du directeur du FMI ait menti et qu’elle serait en relation avec un distributeur de substances non permises – entendons par là du cannabis, pas du plutonium, pas encore du plutonium, du moins. Faut-il vous l’envelopper?).
(Et pour la petite histoire, le Fonds Monétaire International fut créé lors des Accords de Bretton Woods, le 22 juillet 1944, une semaine après que le Docteur Zay Jeffries eût officiellement lancé la fabrication de la bombe atomique. Et il ne faut pas oublier que ce monsieur Jeffries était, en temps de paix, l’un des directeurs de General Electric (une compagnie quelque peu impliquée dans les réacteurs de Fukushima, entre autres centrales nucléaires, et qui possède une belle panoplie de media globalistes aux USA.)
Le Laboratoire Atomique prétend qu’à ce jour il n’y pas eu d’émission de radioactivité. C’est pourtant ce dont doutent certains groupes de veille (voir en bas de page des commentaires) qui mesurent la radioactivité dans certaines zones du Texas et du Colorado. Et la lecture d’un document évoquant le mythe de l’imperméabilité du sous-sol, mythe perpétué par le Laboratoire Atomique pour éviter toute suspicion de contamination de la nappe phréatique, ne convie pas non plus à la sérénité). Tout cela est d’autant plus alarmant lorsque les media locaux n’hésitent pas à rapporter que « Fire officials said it’s looking increasingly likely that the Las Conchas fire will not reach the Los Alamos laboratory, but there are still concerns about the areas around the facility which authorities said could be filled with decades-old waste. » Traduction: « Les porte-paroles des Pompiers ont dit qu’il paraissait de plus en plus probable que le Feu de Las Conchas n’atteigne pas le laboratoire de Los Alamos mais qu’il existe encore des soucis quant aux aires entourant le Laboratoire: les autorités locales ont affirmé que ces aires pouvaient être pleines de décennies d’anciens déchets ». (Par « déchets », il faut entendre déchets extrêmement radioactifs. C’est une farce immonde que de parler de basse radioactivité pour des déchets de plutonium ou d’uranium ou, d’ailleurs, pour tout autre déchet ou non-déchet radioactif. Très sincèrement, quelle est la différence entre un déchet radioactif et un-non déchet radioactif, par exemple, une barre de combustible actif, sur le plan de leur capacité à nuire? Aucune, ce sont tous les produits de cerveaux malades, déments et inhumains. Et cela a assez duré.)
Malheureusement pour l’humanité, il n’existe pas de concept d’ancienneté (et la mafia nucléocrate en est fort consciente, elle qui met en place un lavage de cerveau permanent) en ce qui concerne le plutonium ou certains isotopes d’uranium et en ce qui concerne leur capacité de nuire, à savoir de cancériser un organisme humain, par exemple, à partir d’une seule particule. Au regard de centaines de millions d’années, quelques décennies ne sont que broutilles si tant est que la science, qui se prétend telle, a raison de conceptualiser en termes de demie-vies fixées de désintégration radioactive, ce que certains événements semblent intensément invalider.
Voir également ce lien et puis aussi ce lien. Cette invalidation semble ainsi correcte et fondée.
Est-ce donc l’aube d’une nouvelle alliance entre la Terre et le Soleil afin de tenter de remédier à la radioactivité, d’émanation humaine, qui est présentement en train d’empoisonner l’humanité et la totalité de la biosphère? Dans la catégorie: mal à l’âme de Los Alamos ou dans la catégorie: rêves éveillés, co-évolution Gaïenne et espoirs qui font vivre! C’est au choix: il est toujours plaisant de bénéficier d’alternatives!
- 1er juillet 2011: Une pompe à eau a pris feu à Fort Calhoun. Alors qu’un employé réapprovisionnait en fuel une pompe à eau, cette dernière a pris feu et a blessé l’employé qui a été emmené par hélicoptère vers l’hôpital voisin. Les pompes à eau servent à pomper en permanence les eaux du Missouri qui ont pénétré dans certains bâtiments. Rappelons que le 7 juin, il y avait déjà eu une alerte au feu dans cette centrale qui avait incapacité pendant 90 mn le système de refroidissement. Au fait, une pompe à eau qui prend feu, est ce de la faute à pas de chance?
Ne pourrait-on pas conseiller à l’opérateur de cette centrale nucléaire de faire appel aux méduses, à des escouades de méduses? Si elles sont à ce point efficaces pour bloquer le captage d’eau refroidissant deux réacteurs nucléaires en Ecosse, elles pourraient être tout aussi efficaces que des sacs de sables pour boucher les trous d’une centrale nucléaire moderne.
- 1er juillet 2011: Les mensonges officiels du Gouvernement Britannique sur Fukushima. Un article du Guardian qui dévoile les manigances du Gouvernement Britannique, deux jours après le désastre nucléaire de Fukushima, pour minimiser les impacts de ce accident. Les divers départements du Gouvernement Britannique ont mis en place avec EDF Energy, Areva et Westinghouse, une opération de diversion médiatique, en fait un programme de mensonges savamment dosés, afin de manipuler l’opinion Européenne. Choquant en plus d’être considérablement TROUBLANT. Toutes ces manigances ont été révélées par des e-mails en cavale. Un extrait: « Anti-nuclear people across Europe have wasted no time blurring this all into Chernobyl and the works, » the official told Areva. « We need to quash any stories trying to compare this to Chernobyl. » On ne pourrait pas mieux dire: écraser toute histoire comparant Fukushima et Tchernobyl. Mais leur stratégie n’a pas totalement fonctionné.
La preuve, redisons-le: Fukushima = Tchernobyl X 40.
- 1er juillet 2011: Quelle est la mission de la grue géante sur le site de Fukushima-Daiichi? Depuis deux semaines déjà, le site Radioactive.eu.com a émis de sérieux doutes quant à la mission véritable de la grue géante sur le site, d’autant plus qu’il a été prouvé (aisément) que TEPCO ne se gênait pas pour trafiquer ces caméras-vidéos et éliminer des images « live » trop embarrassantes pour son standing de multinationale ruinée mais respectable. Dans son article d’aujourd’hui, Radioactive.eu.com, se demande pourquoi TEPCO ne parle des activités de cette grue qu’à partir du 28 juin, soit une semaine entière après qu’elle ait été repérée pour la première fois par des observateurs attentifs. Il faut dire que de très nombreux internautes observent nuit et jour les caméras sur site pour tenter de dévoiler les mensonges permanents de TEPCO et du Gouvernement Japonais.
Cette grue, l’une des plus grandes du Japon, possède un bras de 140 mètres de longueur et peut soulever 750 tonnes. Radioactive.eu.com avait émis de sérieuses questions, la semaine passée, quant à la possibilité que cette grue déblaye des barres de combustible pour les stocker « ailleurs ». Ailleurs pouvant être l’océan, à quelques mètres de là. Et TEPCO a informé la presse Japonaise, le 28 juin, qu’en effet ils utilisent cette grue pour déblayer des débris radioactifs. Pourquoi avoir donc caché la présence de cette grue pendant une semaine? Pour Radioactive.eu.com, ce mensonge ne fait que corroborer leurs doutes quant à des activités illicites sur site. Radioactive.eu.com avait déjà, la semaine passée, émis l’hypothèse que TEPCO allait déblayer des barres de combustible dans la méga-barge dont plus personne ne parle. Aujourd’hui, la presse Japonaise a précisé que TEPCO vient juste de commencer à utiliser la méga-barge pour stocker de l’eau faiblement contaminée. Cette barge fait 146 mètres de long et peut stocker 10 000 tonnes. L’Agence de Sécurité Nucléaire au Japon a précisé que l’eau faiblement contaminée ne serait pas relâchée dans l’océan. Encore fallait-il le préciser. Quant à TEPCO, ils ont informé la presse qu’ils ne savaient pas quoi faire de cette eau faiblement radioactive.
Il reste que tous les doutes sont encore permis parce que TEPCO ment effrontément en permanence. Il y a 1 mois déjà, TEPCO était supposé commencer à utiliser cette méga-barge, et non pas hier. Radioactive.eu.com a détecté sur le site des activités anormales, des trucages de caméras, des colonnes de fumée de 50 mètres de hauteur la nuit. Tout cela est TROUBLANT, c’est le moins que l’on puisse dire. D’autant plus TROUBLANT que les activités de cette grue se sont concentrées au-dessus du réacteur 3, celui justement dont la radioactivité est si élevée que des êtres humains ne peuvent y pénétrer.
- 1er juillet 2011: Rapport de la Criirad sur sa mission au Japon du 24 mai au 3 juin. Ce rapport est en anglais.
- 30 juin 2011: Une vidéo de la centrale nucléaire inondée à Fort Calhoun. Dans cette vidéo, prise d’un hélicopère transportant un officiel US, (vraisemblablement le psychopathe en chef en charge du NRC), on entend distinctement la question qui fait tellement de bons sens: comment cela se fait-il qu’un boudin-barrage de 3 mètres de hauteur, 5 mètres à la base et 700 mètres de longueur ne soit composé que d’un seul segment et non pas de plusieurs afin de limiter la fragilité d’un tel système de protection. Car il s’agit bien d’une centrale nucléaire en pleine activité, n’est-ce pas? Rappelons que ce boudin a été percuté en pleine nuit par un engin mécanisé et qu’il s’est effondré de suite. TROUBLANT.
- 30 juin 2011: Les fournitures militaires vendues, par la France, à la Grèce archi-endettée comprennent-elles des bombinettes nucléaires? C’est une question que l’on peut se poser à la lecture de ce court article, mais ô combien évocateur, paru chez le Grand Soir: L’endettement de la Grèce au profit des industries militaires. Nous avons relevé le passage suivant:
« De 2005 à 2008, la Grèce a doublé la valeur de ses emprunts pour payer des armes dont elle n’avait pas besoin. Selon une recherche conjointe de juges grecs et allemands, les vendeurs d’armes ont utilisés la corruption pour s’assurer la collaboration d’importants hommes politiques, de fonctionnaires et de chefs militaires. L’argent emprunté pour acheter ces armes vient des mêmes pays d’où proviennent les armes, soit les États-Unis, la France et l’Allemagne. De 2005 à 2008, les prêts consentis à la Grèce pour l’ensemble de ses obligations ont atteints la somme astronomique de 160 000 millions de dollars. Pour un pays de 11 millions d’habitants c’est peu dire. Avec cet argent la Grèce a amplement de quoi payer la facture de 3000 millions de dollars en hélicoptères de combat français, 2000 millions de dollars en avions de combat étasuniens, plus ou moins le même montant pour les avions Mirage français et presque le triple en sous-marins allemands. »
La seule finalité de l’industrie nucléaire « civile » est la production de plutonium et d’uranium appauvri: tout le reste n’est que verbiage et propagande.
- 30 juin 2011: Interview du capitaine des pompiers de Los Alamos. Pour les Anglophones. L’incendie, aujourd’hui jeudi, a déjà consumé environ 38 000 hectares. Dans cet interview, le capitaine des pompiers réitère plusieurs fois ce qu’il a déjà affirmé depuis trois jours: ce n’est pas un feu habituel; il est très actif: les zones brûlées il y a 10 ans, par le dernier incendie, brûlent de nouveau, ce qui est totalement inhabituel… TROUBLANT.
Ce qui est fascinant, répétons-le, c’est que les USA dépensent par an 70 milliards de dollars pour le « renseignement ». Et ils dépensent 700 milliards de dollars par an pour l’armée. Ces frais n’intègrent pas les coûts des nombreuses guerres libératrices de par le monde. Le budget des pompiers aux USA n’a pas suivi les mêmes courbes que le budget de l’armée US. En fait, les courbes sont identiques mais elles ne vont pas dans le même sens. Depuis des dizaines d’années, les pompiers des USA luttent contre des incendies de plus en plus gigantesques avec de moins en moins de moyens en hommes et en ressources.
- 30 juin 2011: Des Robots-aspirateurs dans le réacteur 3 de Fukushima. Le réacteur 3 étant trop radioactif pour permettre que des employés humains y pénètrent, TEPCO a décidé d’avoir recours à des robots-aspirateurs pour évacuer « le sable radioactif » qui s’y est entassé. Le robot Warrior vient de chez IRobot.
- 30 juin 2011: Les flammes sont à 3 km des 30 000 containers de déchets de plutonium à Los Alamos. Il est difficile de croire, selon certains bloggers ayant vérifié la topographie sur Google-Earth que le site de stockage de ces 30 000 containers de 220 litres, entreposés sous des tentes, soit réellement aussi dénué de couvert forestier que les autorités nucléaires le prétendent. De plus, les groupes anti-nucléaires soulèvent le problème des sols contaminés par des dizaines d’années d’essais atomiques au Laboratoire Atomique de Los Alamos. Ces sols surchauffés par l’incendie pourraient, selon eux, libérer des particules radioactives dans les panaches de fumée recouvrant les régions du Nouveau-Mexique.
- 30 juin 2011: 2700 becquerels de césium radioactif dans un thé cueilli par 300 enfants d’écoles élémentaires à Tokyo. Les élèves de trois écoles élémentaires de Itabashi-ku à Tokyo ont récolté le 9 mai les jeunes feuilles de thé dans une ferme pédagogique d’Itabashi-ku. La municipalité a testé ce thé et a détecté 1300 becquerels de césium 137 et 1400 becquerels de césium 134 par kilo de feuilles de thé. Selon la municipalité, cette cueillette elle-même ne représenta « aucun danger pour la santé humaine »: la litanie habituelle des Autorités Japonaises qui sont tellement discréditées que la population commence à traduire « aucun danger immédiat pour la santé humaine ».
- 30 juin 2011: Le NRC (Agence de Sécurité Nucléaire US) requiert des explications de la part de U.S. Army Corps of Engineers. Hier, le 29 juin, le NRC a requis d’obtenir de l’armée US les analyses effectuées en 2009 et 2010 concernant ce qui arriverait aux deux centrales du Nebraska (déjà inondées) si l’un des barrages en amont lâchait.
- 30 juin 2011: L’inondation des centrales nucléaires du Nebraska est-elle délibérée? Le Sénateur du Nebraska, Ben Nelson, ne l’exprime pas ainsi mais il est aisé d’inférer, de ses propres interrogations, de tels doutes TROUBLANTS. En effet, il s’avère que, depuis le début des inondations catastrophiques, qui ont submergé des millions d’hectares de terres agricoles, le U.S. Army Corps of Engineers (the Corps) n’a JAMAIS pris en considération la situation des centrales nucléaires du Nebraska dans ses décisions de faire sauter telle ou telle digue en amont. Dans son courrier du 29 juin adressé au Général McMahon, le Sénateur Ben Nelson s’étonne de ce que le porte-parole du Corps de Ingénieurs de l’Armée US ait déclaré: « Nebraska’s two nuclear plants aren’t being factored into the Army Corps of Engineers schedule of dam releases. » A savoir que « les deux centrales nucléaires du Nebraska n’entrent pas en ligne de compte, pour l’Armée US, quant à leur programme de lâcher de barrages ». N’est-ce pas fascinant?
N’est-il pas TROUBLANT que de plus en plus d’agriculteurs du Mid-West inondé fassent entendre leur colère et leur rage. Pourquoi? Le U.S. Army Corps of Engineers a envoyé une lettre aux agriculteurs inondés pour leur proposer de racheter toutes leurs terres. A bas prix, cela va sans dire. D’ailleurs Soros, le milliardaire globaliste qui prétend faire la pluie et le beau temps dans la finance internationale, est dans le coup. Il est preneur-acheteur de terres agricoles, de beaucoup de terres agricoles. Le bonheur absolu pour les crapules mondialistes: de la terre agricole inondée à très bas prix.
- 30 juin 2011: Mise a jour chez Next-up du dossier Fort-Calhoun. Avec de saisissantes photographies, comme d’habitude.
- 30 juin 2011: Une nouvelle vidéo d’un Français au Japon. Laurent est au Japon depuis 20 ans et il demeure à 200 km de Fukushima, autant dire quasiment au coeur du volcan nucléaire en éruption incontrôlée.
- 30 juin 2011: TEPCO peine à injecter de l’azote dans le réacteur 3. Selon le quotidien Japonais Japan Times, TEPCO ne peut injecter de l’azote dans ce réacteur en raison de la très haute radioactivité, afin de prévenir tout risque d’explosion à l’hydrogène. Selon ce même quotidien, TEPCO peine énormément, également, a garder en état de marche le système de décontamination de l’eau radioactive: il fuit en permanence.
- 29 juin 2011: Une nouvelle qui n’a pas fait la Une. Bien que les media US ne l’aient pas mentionné, sans doute par oubli, c’est une zone d’évacuation obligatoire de 16 km qui a été décrétée autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. Juste au cas où puisqu’il n’existe aucun danger pour la population. Dernière minute: c’est officiel, ABC en a parlé avec un prime un petit reportage.
- 29 juin 2011: A Fukushima, le système de décontamination de l’eau radioactive en mode aléatoire. Aujourd’hui, le système AREVA-KURYON de décontamination de l’eau radioactive a été stoppé au moins deux fois en raison de fuites. Il est pour l’instant à l’arrêt. Présentement, ce sont 121 000 tonnes d’eau qui sont en attente de décontamination: 99 440 tonnes dans les quatre réacteurs et 21 730 tonnes dans le centre de stockage principal. Ce sont seulement 7 230 tonnes qui ont été décontaminées du 17 au 28 juin, à savoir 600 tonnes par jour.
- 29 juin 2011: Chez Next-up: des images de Fort Calhoun que vous ne verrez pas dans les media. Comme le dit Next-up, ces images de la centrale nucléaire ne nécessitent pas de commentaires.
- 29 juin 2011: Du Tellurium 129 détecté pour la première fois à Fukushima. Il a été détecté près de la prise d’eau du réacteur 1 de Fukushima-Daiichi.
- 29 juin 2011: La valse des menteurs. Le NISA (Agence de Sécurité Nucléaire du Japon) nomme un nouveau porte-parole, le 4 ème depuis le désastre nucléaire. Le premier a été viré le 12 mars pour avoir osé évoquer la fusion du réacteur 1, le second porte-parole fut viré le 13 mars pour incompatibilité d’humeur, le troisième, Hidehiko Nishiyama, a été viré aujourd’hui pour cause de relation extra-conjugale (c’est du moins le prétexte officiel). Son successeur est maintenant Yoshinori Moriyama.
- 29 juin 2011: Le Laboratoire Atomique de Los Alamos totalement encerclé par l’incendie. Selon les témoignages des pompiers dans la nuit de mardi à mercredi. Le capitaine des pompiers de Los Alamos a déclaré qu’ils pouvaient déployer des matières anti-incendie au cas où l’incendie s’introduirait sur le site du Laboratoire Atomique. Rappelons que 30 000 barils de 220 litres de déchets au plutonium sont entreposés sous des tentes en attendant le prochain Déluge.
- 29 juin 2011: L’incendie a Los Alamos s’étend inexorablement. Aujourd’hui, il n’y a aucun espoir de contenir cet incendie qui pourrait atteindre 50 000 hectares très rapidement. Les quelque 200 000 résidents de la capitale du Nouveau-Mexique, Santa Fé et sa région, commencent à angoisser des risques possibles de contamination radioactive. Santa Fé est à 40 km à vol d’oiseau du Laboratoire Atomique de Los Alamos.
- 29 juin 2011: Nouvelle fuite découverte par TEPCO: 1000 millisieverts/heure. Cette fuite s’écoule du réacteur 2, près des turbines, vers l’extérieur, à savoir dans un fossé à 50 mètres de l’océan. Selon le Telegraph, Yukio Edano, le porte-parole du Gouvernement Japonais, aurait dit que cette fuite est peut-être causée par une « fusion temporaire du coeur du réacteur ». Soit le Telegraph n’ pas bien compris, soit le porte-parole est tombé dans une faille spatio-temporelle et n’a pas suivi le cours des non-événements de ces derniers mois.
- 29 juin 2011: A Fort Calhoun: le Moyen-Age et le Nucléaire. Les employés de l’opérateur local sont maintenant obligés d’escalader les barrages de sacs de sable pour acheminer à la main des bidons de fuel pour faire fonctionner les générateurs au coeur de la centrale. N’est ce pas un humoriste national qui évoquait récemment la problématique du Moyen-Age en lien avec le nucléaire?
Au train où se précipitent les non-événements nucléaires, l’industrie nucléocrate pourrait peut-être proposer un manuel de gestion d’urgence des réacteurs nucléaires en perdition: sacs de sables, couteau-suisse, bouts de ficelle, zéolite, générateurs solaires, journaux et couches-culottes usagées (pour les fuites) … sans oublier un compteur Geiger (juste au cas où) et des bombes lacrymogènes pour écarter tout journaliste digne de ce nom.
- 29 juin 2011: Fort Calhoun: L’eau infiltrée dans la centrale nucléaire est traitée comme des effluents radioactifs. Juste au cas où, bien évidemment: qui aurait l’idée saugrenue d’insinuer que des infiltrations dans une centrale nucléaire pourraient générer un risque radioactif? D’ailleurs le Grand Nucléocrate du NRC (agence de sécurité nucléaire US) l’a dit, à la télévision locale (1mn30): « au fil des jours, les risques diminuent dramatiquement ». Plus c’est inondé, moins c’est risqué dramatiquement. Est-ce bien cela qu’il faille comprendre? Un discours à la mode Orwell ou à la mode Fukushima?
- 28 juin 2011: Le service de l’Environnement du Nouveau Mexique a commencé à analyser l’air autour de Los Alamos. Les analyses de l’air portent sur le tritium radioactif et autres substances radioactives qui pourraient s’échapper par mé-garde du Laboratoire Atomique de Los Alamos quasiment désaffecté face à l’immense danger de l’incendie. Ce n’est sûrement qu’une coïncidence (une de plus) mais, depuis plusieurs mois, sur la côte ouest des USA, d’étranges rumeurs circulent quant à la possibilité que de vilains terroristes (bronzés, n’en doutons-pas) pourraient voler du combustible nucléaire, ou une ogive nucléaire en vadrouille, pour occasionner une attaque sur le sol US.
- 28 juin 2011: Le système de refroidissement a lâché dans une centrale nucléaire du New-Jersey. Ce problème est arrivé, dimanche soir, sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Salem dans le New-Jersey.
- 28 juin 2011: Fuites en série à la centrale de Paluel. L’article avec des photos est ici. « Fuites à répétition, rejets de gaz radioactif, déclenchements de balises d’alertes, contaminations de travailleurs : depuis plus d’un mois, l’une des plus grosses centrales nucléaires françaises, le site de Paluel, en Haute-Normandie, connaît des dysfonctionnements en série. La multiplication des incidents crée un vent de panique chez les agents qui y travaillent, selon des témoignages et des documents exclusifs recueillis par Mediapart. »
- 28 juin 2011: A Los Alamos, il est prévu de lancer un nouveau programme de production d’armes nucléaires. Le laboratoire atomique de Los Alamos est l’endroit de la planète qui stocke le plus d’ogives nucléaires. Mais cela n’est jamais assez pour les déments militaristes qui détruisent notre monde. Une nouvelle tranche de production d’ogives nucléaires est en projet pour un coût de 6 milliards de dollars. Une tranche équivalente est également en projet dans le Tennessee.
Aujourd’hui, le feu s’est étendu sur plus de 30 000 hectares.
- 28 juin 2011: 9740 becquerels/kilogramme de césium radioactif dans les cendres des incinérateurs à Tokyo. Le centre de traitement des déchets urbains de Edogawa-ku dans la partie est de Tokyo qui gère 600 tonnes de déchets ménagers par jour dans deux incinérateurs a finalement analysé les cendres émanant de ses incinérateurs et y a détecté 9740 becquerels/kilogramme de césium radioactif.
Voici les analyses pour d’autres centres de traitement des déchets urbains, et pour le césium radioactif, dans la ville de Tokyo: Katsushika: 6610 becquerels/kg ; Ota: 6030 becquerels/kg ; Koto: 4850 becquerels/kg ; Meguro: 4180 becquerels/kg.
- 28 juin 2011: Des fuites de tritium radioactif dans 48 centrales aux États-Unis. Les centrales nucléaires, cela fuit de partout, tout le temps, inexorablement: sans doute cela fait-il partie du plan et les USA n’échappent pas au syndrome. Un article sur Basta.
- 28 juin 2011: Fort Alamos: le karma nucléaire de la bombe ou une super bombe nucléaire? Le sénateur a confirmé ce que disait le chef des pompiers locaux, à savoir qu’ils n’avaient jamais vu cela. Ce feu, menaçant présentement Los Alamos, a dévasté en deux jours autant que le catastrophique feu de l’année 2000 en 17 jours.
- 28 juin 2011: 30 000 containers de déchets à la sauce plutonium sur le site de Los Alamos presque englouti par les flammes. L’incendie fait rage actuellement à quelques kilomètres du site de stockage des déchets au plutonium: 30 000 containers de 220 litres sont sur ce site en attendant soit la Vague (peu plausible), soit les Feux de forêts qui permettront de disséminer encore un peu plus de poisons nucléaires dans la biosphère. A propos, où sont-ils stockés? Sous des tentes, bien sûr, c’est le Nouveau-Mexique, toujours le ciel bleu azur.
- 28 juin 2011: A propos d’uranium appauvri pour enrichir les coffres-forts de la mafia globaliste: Tripoli bombardé ne faiblit pas. Un nouvel article, sur le site du Réseau Voltaire, de Thierry Meyssan qui fait le point sur la libération forcenée du peuple Libyen (à grand renfort de bombes à uranium appauvri). Un missile sur 10, lancés par l’OTAN, atterrit au petit bonheur la malchance.
Pour quelques autres articles concernant les bombes à uranium appauvri sur la Libye, et quelques autres problématiques afférentes et troublantes, voir:
- Libye: les preuves en images du bombardement par l’OTAN de l’Université Nasser de Tripoli. Lien.
- Libye, le Fukushima de la guerre. Lien.
- Des bombes à l’uranium appauvri pleuvent sur la population libyenne. Lien.
- Avec le Sirocco, l’uranium appauvri protège-t-il les civils libyens et européens? Lien.
Et pour le Nettoyage ethnique des Libyens noirs: c’est sur le site du Grand Soir.
Quant à ce qui se passe réellement en Syrie. Voir l’article de Nabil Antaki sur le site Mondialisation. Et si les criminels de l’OTAN s’en prennent à la Syrie comme à la Libye, les bombes libératrices à l’uranium appauvri vont pleuvoir également sur le peuple Syrien. Voir également l’article de Thierry Meyssan: Le plan de déstabilisation de la Syrie.
- 28 juin 2011: Evacuation de Los Alamos au Nouveau-Mexique. Les autorités de la région ont demandé aux résidents d’évacuer les lieux et l’évacuation des 12 000 résidents est actuellement en cours. Le laboratoire atomique de Los Alamos contient un certain nombre de tonnes de plutonium, d’uranium, d’americium, etc. Pas de soucis, les bâtiments de stockage ne peuvent pas être détruits par des incendies, selon Kevin Roark, le porte-parole du Laboratoire Atomique. En 2000, l’incendie qui avait touché le Laboratoire atomique avait provoqué des dégâts à hauteur d’1 milliard de dollars. 2011: Le Nucléaire dans la Tourmente. Et l’humanité aussi. Idem pour la biosphère.
- 27 juin 2011: Intox des media Français à propos de Fukushima. Ce n’est pas une nouvelle, cela fait presque 4 mois que cela dure et que cela dure encore. Ce matin, Le Monde informatique publie un article intitulé « Fukushima : Tepco a commencé à recycler l’eau décontaminée dans les réacteurs ». Génial, archi-magnifique, quel progrès, bla-bla-bla… Mais ce qu’ils oublient de dire, c’est que le système, tout nouveau tout beau, utilisant l’eau décontaminée a été lancé à 16h20 aujourd’hui, par TEPCO, et s’est arrêté au bout d’une heure et demie pour cause de grosses fuites. Il est vrai qu’il n’est pas aisé de contrôler en permanence les 4 km de tuyauteries qui transportent « l’eau décontaminée » vers les trois « réacteurs » en ruine totale.
Un autre exemple d’intoxication forcenée peut se retrouver dans le blog « sciences » (tous aux abris) du journal Libération à la solde des Rothschild. Ce blog est tenu par Sylvestre Huet. Est-il subventionné par l’industrie nucléaire pour sortir une telle quantité de niaiseries et de mensonges criminels sur Fukushima?
- 27 juin 2011: Fort Calhoun: Le bâtiment des turbines est maintenant inondé. Après plusieurs semaines d’un SILENCE TOTAL, les media globalistes aux USA ont tous commenté dimanche l’état d’alerte à la centrale nucléaire de Fort Calhoun (suite à la rupture du boudin de trois mètres de hauteur) en annonçant que le grand directeur de la NRC allait se précipiter à Fort Calhoun pour évaluer la situation. Un mensonge énorme, un de plus, car le directeur de la NRC était attendu sur le site dès dimanche matin: sa visite était programmée depuis plusieurs jours. Il est donc arrivé quelques heures après que le gros boudin qui protégeait la centrale nucléaire eût été percé en pleine nuit par un engin lourd non identifié. Quelle coïncidence.
Le mot d’ordre sur place est: pas de panique, tout va bien se passer. Ce que les ignobles menteurs ont prétendu pour Fukushima pendant 3 mois. Difficile de se sentir très rassurés lorsqu’il est clair, sur les photos du dossier spécial Fort Calhoun de Next-Up, que des sacs de sable sont empilés contre des ouvertures du bâtiment du réacteur. Et qu’il est clair que le boudin ayant lâché, ces sacs de sable sont maintenant sous l’eau. Et comme le dit Arnie Gundersen « Les sacs de sable ne font pas bon ménage avec un réacteur nucléaire ». Assurément. D’ailleurs, cela fait longremps que l’on n’a plus entendu Arnie Gundersen. Aurait-il reçu la visite d’hommes en noir?
Alors espérons vraiment que cela va bien se passer pour les centrales nucléaires de Cooper et de Fort Calhoun dans le Nebraska. Parce que si cela se passait mal, cela se passerait très mal: on peut s’imaginer les conséquences d’une catastrophe nucléaire disséminée par une méga-inondation sur des millions d’hectares. Aujourd’hui, personne ne sait combien de millions d’hectares de terres agricoles sont présentement inondées dans le Mid-West: 5, 6, 7 millions d’hectares? Pour comparaison, la surface agricole de la France est de 20 millions d’hectares.
Une catastrophe nucléaire dans le Nebraska = disparition de la Corn Belt. En première salve. En seconde salve: toute la partie est des USA est sous le Jet Stream soufflant de l’ouest vers l’est.
- 27 juin 2011: Fort Calhoun au Nebraska: encore 91 cm avant le risque de fusion du réacteur. En 2010, le NRC aux USA avait informé l’opérateur que la centrale nucléaire risquait une fusion du réacteur au cas où une inondation atteindrait 1010 pieds au-dessus de la mer (307,85 mètres). Le niveau de l’inondation du Missouri est aujourd’hui de 1007 pieds au dessus du niveau de la mer (306,94 mètres). C’est du moins ce niveau qui était annoncé pour le 23 juin. Il resterait donc 91 cm de latitude, si l’on en croit le NRC (Nuclear Regulation Commission) avant d’évacuer la région. Voici une vidéo toute fraîche.
- 27 juin 2011: Le centre nucléaire de Los Alamos évacué au Nouveau-Mexique. Les incendies qui ragent dans l’état du Nouveau-Mexique sont à 1 km du Laboratoire Atomique de Los Alamos. Tout va bien, comme d’habitude.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Fukushima, tragédie en sous-sol
Plus de 5 mois se sont écoulés depuis la catastrophe de Fukushima, et les gouvernements, comme les lobbys n’en finissent pas d’agiter des écrans de fumée pour tenter de nous masquer une réalité de plus en plus préoccupante.
Dans une courte vidéo consacrée à Tchernobyl, il est intéressant de faire un parallèle avec la situation qui se déroule à Fukushima.
On y entend Giscard affirmer à plusieurs reprises : « je crois tout d’abord qu’il faut rassurer les Français (…) il y a un taux de radioactivité qui est faible et qui ne peut avoir de conséquences pour la santé de la population ».
Il évoque au sujet de la centrale de Tchernobyl « une technologie rustique » ce qui n’est pas sans nous rappeler la déclaration de Nicolas Sarközi, lors de sa visite au Japon, vantant les mérites de l’EPR, affirmant qu’il est bien plus sur que les centrales japonaises.
« Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus surs » a-t-il déclaré 3 jours après la catastrophe de Fukushima.
Ce qui dénote d'un sérieux manque de diplomatie, et qui de plus est totalement erroné.
Comme le dit Marc Aroman du réseau « sortir du nucléaire" : « les centrales japonaises ont 5 barrières de confinement contre 3 en France (…) les entreprises qui ont construit les centrales nucléaires ont une avance nettement supérieure sur les technologies antisismiques »
Opale Crivello porte parole de cette organisation ajoute : « Fessenheim (et d’autres centrales françaises) ont un problème au niveau des coussinets des groupes électrogènes, sujets à une usure prématurée. En cas de coupure électrique, si ceux-ci ne tiennent pas, les conséquences pourraient être catastrophiques, une fusion partielle du cœur est possible ».
Et Jean Paul Biberian, ingénieur en Physique Nucléaire et Electronique, maitre de conférences de physique à la faculté des sciences de Luminy de conclure : « Personne n’est en mesure d’exclure l’hypothèse d’un accident (…) les centrales françaises ne seront jamais totalement sures (…) ne continuons pas le Concorde nucléaire, faisons l’Airbus des nouvelles énergies ».
On sait que ni le dernier « fleuron » l’EPR, ni les autres centrales, ou l’usine de la Hague, ne résisteront au crash d’un avion de ligne. lien
Mais revenons à Tchernobyl.
C’est ensuite Alain Madelin, alors ministre de l’industrie, des PTT, et du tourisme, qui prend la parole :
« Il faut dans cette affaire du nucléaire jouer complètement le jeu de la transparence (!) On s’aperçoit qu’il n’y a pas eu de maillon faible dans la sécurité des français, il y a eu un maillon faible dans la procédure de communication (…) je tiens à vous dire qu’il n’y a aucun problème de sécurité en France, aucun (…) nous n’avons rien à cacher, nous mettons cartes sur table (…) aucun risque sanitaire (…) aucune inquiétude à avoir ». puis on entend le Professeur Pellerin, responsable du SCPRI (service de protection contre les rayonnements ionisants) : « il s’agit d’une radioactivité qui est notable mais qui ne présente aucun inconvénient sur la santé publique, seulement on a fait tellement de catastrophisme sur le plan du nucléaire qu’on risque de déclencher des paniques (…) ça ne menace personne actuellement sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l’usine, et encore c’est surtout dans l’usine que je pense que les Russes ont admis qu’il y avait des personnes lésées »
A la question « est-ce qu’on a constaté quelque chose au dessus de la France ? » il répondait avec assurance et sérénité :
« Non, parce que les vents ne vont pas dans cette direction là, les vents tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, il y a pas lieu du tout de s’inquiéter, c’est sans aucun dangers pour la santé publique »
Quand à la ministre française de la santé de l’époque, elle prenait la défense du professeur Pellerin en disant : « ils ont travaillé comme des bêtes pendant un mois, seulement ce n’est pas leur métier de faire de la communication »
Alors on se demande ce que le professeur Pellerin faisait sur les plateaux de télévision martelant d’énormes mensonges avec la plus grande conviction ?
Dans ce court documentaire, une experte physicienne russe conclut : « Le plus dangereux isotope sorti du réacteur de Tchernobyl, ce n’est ni le césium, ni le plutonium, mais le mensonge (…) un mensonge qui s’est propagé comme la radioactivité dans notre pays et dans le monde entier ».
Mais revenons à Fukushima.
Les coriums des 3 réacteurs sont manifestement partis jouer les « filles de l’air », et pour bien en comprendre le danger, il faut savoir qu’il peut atteindre 3000°C (la lave d’un volcan est en moyenne à 1000°C), faisant fondre la plupart des matériaux qu’il rencontre, détruisant tout sur son passage : il émet tellement de radioactivité (28 térabecquerels par kilo) que personne ne peut s’en approcher sans trouver la mort en quelques secondes.
Il faudra de longs mois pour amener la température du corium "à froid". (À Tchernobyl, il a fallu entre 6 et 7 mois, mais 18 ans après la catastrophe, on mesurait encore une température de 36° C à proximité du combustible fondu).
D’après de nombreux experts, la cuve du réacteur n°1 a été traversée dès le soir du 11 mars, et elle a traversé la dalle de 8 mètres d’épaisseur dès le 12 mars.
Sa vitesse de progression est inconnue, mais doit être assez rapide, et s’il s'est rassemblé, il a formé un puits d’environ 0,80cm descendant à la verticale, à moins qu’il ne se soit dispersé s’infiltrant dans des failles rocheuses, se divisant en multiples tentacules, ce qui lui ferait perdre de sa puissance.
Les experts pensent que le pire des cas serait que le corium s’enferme dans le béton, ou dans le sol, ce qui lui permettrait de conserver son intégrité, augmentant le nombre de neutrons récupérés, le rendant inaccessible, et donc quasi impossible à refroidir.
Un autre risque existe, en cas de Melt-through, (syndrome chinois) il peut fragiliser les fondations des réacteurs, provoquant des failles supplémentaires dans le béton des constructions, laissant s’échapper les milliers de litres d’eau encore présente dans la centrale et menaçant la stabilité des bâtiments.
Cerise sur le gâteau, comme la centrale n’est qu’à 200 mètres de l’Océan, si le corium rencontre la nappe aquifère en relation avec la mer, la contamination pourrait durer des dizaines d’années, polluant pour longtemps l’ensemble du littoral oriental du Japon.
Les trois coriums de Fukushima représentent 257 tonnes émettant donc plus de 7 millions de terabecquerels. (Celui de Tchernobyl était estimé à un maximum de 80 tonnes).
Il faut aussi se souvenir que le corium du réacteur n°3 contient 300 kg de plutonium.
Le 4 aout, la caméra de surveillance a filmé un énorme dégagement de fumée, et de lumières intenses,
puis la même situation s’est produite le 13 aout
le 14 aout
et le 18 aout (à partir d’une 1’10’’)
Pour beaucoup d’observateurs, il est évident que ces dégagements de vapeur radioactive et de lumières intenses sont provoqués par le corium, chaque fois qu’il rencontre de l’eau.
Dans ces dégagements de vapeur, on trouve du Neptunium, ce qui est la preuve d’une réaction nucléaire en cours, ce Neptunium-239 a une période de 2,4 jours, et se transforme en Plutonium 239, d’où le fort dégagement de chaleur, lorsque ces matières radioactives atteignent des poches d’eau.
Un ouvrier de Fukushima témoigne :
« Des vapeurs massives sortent des fissures de la terre (…) et il semble que la réaction nucléaire arrive du sous-sol. Nous évacuons : prenez garde à la direction du vent (…) nous avons peur ! ».
Un autre ouvrier ajoute :
« Prés des réacteurs, il y a beaucoup de fissures dans la terre, la vapeur sort de la, et nous avons découvert 10Sv/h à 6 endroits différents, malgré les annonces du gouvernement ».
Alors, lorsque ces jets de vapeur se produisent, les ouvriers sont obligés d’évacuer les lieux, pour échapper au danger radioactif.
Paul Gunter évoquant le syndrome chinois, déclare : « 1000 rems sortent de ces fissures (500 rems c’est la dose mortelle) (…) la dose maximale pour le public c’est 100 millirems par an, et là, c’est 1 million de millirems par heure ! Ce sont des doses létales qui sortent du sol.
Ils cherchent à contenir cet accident en construisant des tentes par-dessus les réacteurs, ce qui est un peu absurde et montre qu’on est à un point où on emploie des mesures désespérées.
Mais maintenant la vapeur radioactive remonte du sol par des fissures autour des constructions, ce qui signifie que cet accident est maintenant clairement, sérieusement, bien plus hors de contrôle que ce qu’on veut bien admettre ».
Pas étonnant dès lors qu’avec les quantités de radioactivité que délivrent chaque jour depuis plus de 5 mois les 3 réacteurs en fusion de Fukushima, les médecins aient détecté de l’iode radioactif dans les tyroïdes de nombreux enfants Japonais.
Devant cette situation ingérable, le gouvernement Japonais veut manier une fois de plus la censure, et prépare une révision de la constitution visant à limiter le droit d’expression en cas de catastrophe naturelle.
La désinformation continue de plus belle, comme par exemple ces « scientifiques » affirmant que l’on peut boire du plutonium sans danger.
Pourtant chacun sait qu’un microgramme de plutonium inhalé peut tuer un être humain en moins de 30 jours.
Alors que certains n’hésitent plus à évoquer un génocide
ils sont de plus en plus nombreux à réclamer l’évacuation du Japon.
Pour l’expert Christopher Busby, en terme de taux de radioactivité, la situation dans les rues de Tokyo est comparable à celle de Tchernobyl.
Mais le silence médiatique mondial continue, puisqu’après le nouveau séisme d’une force de 6,8 qui s’est produit le 19 aout, on pouvait entendre sur l’antenne d’Europe 1, et ailleurs, que cela n’avait pas eu d’incidence sur la centrale nucléaire.
Donc, tout va bien…
Car comme dit mon vieil ami africain : « Le malheur peut être un pas vers le bonheur ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Un article sur le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php?id=1297&mode=film
Le reportage : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=3007
En 1985, après l'arrêt de son activité, EDF annonce que Brennilis sera la première centrale de l'histoire à être démantelée et que le chantier sera exemplaire, une vitrine de ce que deviendront toutes les centrales une fois arrivées en fin de vie. Exemplaire, EDF ne s'en vante plus trop : 26 ans après, les choses se révèlent plus compliquées que prévu et le démantèlement n'en est qu'à sa deuxième phase tandis que le coût estimé initialement (30 millions d'euros) a déjà été multiplié par vingt, et qu'on ne sait toujours pas ce qu'on va bien pouvoir faire des déchets, radioactifs pour une petite éternité et dont personne ne veut… quoique.
Le reportage : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=3007
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
EPR – Des « faiblesses » relevées sur le chantier de Flamanville
Publié par Rédaction le 24/08/11 dans la catégorie Fil Info. Surveiller les réactions RSS 2.0.
© Enviro2B - Tous droits réservés
Un mois après l’annonce par EDF d’un nouveau retard dans la livraison du chantier de l’EPR de Flamanville et d’une facture alourdie, le Canard enchaîné révèle une « inspection explosive » du site par l’ASN au printemps dernier. L’autorité de sûreté nucléaire aurait constaté des « écarts » et des « faiblesses » nécessitant des « efforts importants pour démontrer la qualité de la construction ».
L’hebdomadaire satirique affirme aujourd’hui que l’ASN aurait constaté 13 « écarts » lors de son inspection de revue réalisée sur le chantier de l’EPR de Flamanville, entre le 1er mars et le 13 mai derniers. L’examen approfondi effectué par les experts de l’autorité de sûreté nucléaire aurait relevé des « écarts » et des « faiblesses » notamment sur des filtres de la piscine de réserve d'alimentation en eau borée en cas de situation accidentelle, sur des limitateurs de débit du système d'alimentation des générateurs de vapeur, ou encore sur des accumulateurs du système d'injection de sécurité en cas de perte du système de refroidissement.
L’ASN attendrait désormais des réponses précises d’EDF sur les interrogations techniques relevées, demandant à l’électricien national maître d’ouvrage sur ce chantier, de « faire des efforts importants » pour apporter les garanties indispensables à l'exploitation de cette centrale. Pour rappel, EDF avait revu en juillet dernier à la hausse, la facture de son premier EPR dans l’hexagone, fixée désormais à 6 milliards d'euros, et retardé encore une fois la livraison prévue du chantier, fixée aujourd’hui en 2016.
Publié par Rédaction le 24/08/11 dans la catégorie Fil Info. Surveiller les réactions RSS 2.0.
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Un mois après l’annonce par EDF d’un nouveau retard dans la livraison du chantier de l’EPR de Flamanville et d’une facture alourdie, le Canard enchaîné révèle une « inspection explosive » du site par l’ASN au printemps dernier. L’autorité de sûreté nucléaire aurait constaté des « écarts » et des « faiblesses » nécessitant des « efforts importants pour démontrer la qualité de la construction ».
L’hebdomadaire satirique affirme aujourd’hui que l’ASN aurait constaté 13 « écarts » lors de son inspection de revue réalisée sur le chantier de l’EPR de Flamanville, entre le 1er mars et le 13 mai derniers. L’examen approfondi effectué par les experts de l’autorité de sûreté nucléaire aurait relevé des « écarts » et des « faiblesses » notamment sur des filtres de la piscine de réserve d'alimentation en eau borée en cas de situation accidentelle, sur des limitateurs de débit du système d'alimentation des générateurs de vapeur, ou encore sur des accumulateurs du système d'injection de sécurité en cas de perte du système de refroidissement.
L’ASN attendrait désormais des réponses précises d’EDF sur les interrogations techniques relevées, demandant à l’électricien national maître d’ouvrage sur ce chantier, de « faire des efforts importants » pour apporter les garanties indispensables à l'exploitation de cette centrale. Pour rappel, EDF avait revu en juillet dernier à la hausse, la facture de son premier EPR dans l’hexagone, fixée désormais à 6 milliards d'euros, et retardé encore une fois la livraison prévue du chantier, fixée aujourd’hui en 2016.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Le Japon prévoit d’investir 90 milliards d’euros d’ici2020, dans le développement des énergies renouvelables
http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-empire-du-solaire-levant,24698
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Tu n'as pas d'autres choses à faire qu'à nous balancer ce genre de conneries !nico37 a écrit:
Invité- Invité
Re: L'énergie nucléaire
Et encore, c'est parce qu'il n'a pas trouvé la vidéo du monstre marin que des pécheurs nippons ont découvert ! Monstre marin engendré par la pollution nucléaire (certains disent qu'il s'agit d'un fake, mais on ne la fait pas à nico 37 !)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
11 septembre 2011 - 6 mois de Fukushima Catastrophe nucléaire majeure au Japon Un dossier d'actualité du Réseau "Sortir du nucléaire"
• Lire la suite du dossier en ligne : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Lire-en-ligne-la-suite-du-dossier
• Téléchargez le dossier au format pdf : http://groupes.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/_Fukushima_6_mois_apre_s-_dossier_de_presse_SDN-ff2-4-1.pdf
Fukushima, six mois de mensonges et de désinformation
Ce 11 septembre 2011, six mois se seront écoulés depuis le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Six mois que Tepco, l’ensemble du lobby nucléaire, le gouvernement japonais, mentent et désinforment les citoyens du Japon et du reste de la planète. Six mois déjà, à lutter contre l’opacité, à tenter de démêler les fils de la vérité, concernant la situation des réacteurs, la contamination de l’environnement, des habitants et des aliments. A la veille du 11 septembre 2011, nous sommes toujours confrontés à un mur de censure.. Les grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, de Mayak à Fukushima en passant par Tchernobyl, se suivent… la désinformation reste entière, et nous, citoyens du Japon et d’ailleurs, sommes les premières victimes. Ce silence doit cesser..
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ souhaite ici fournir un aperçu – sans prétendre être exhaustif – de la situation des populations dans la préfecture de Fukushima à ce jour. Ce dossier met en valeurs certains aspects scandaleux de la gestion de la catastrophe par les autorités japonaises qui sont passés inaperçus dans les médias en France. Alors que l’accident n’en est qu’à son commencement, le Japon en a-t-il tiré les leçons ?
• Lire la suite du dossier en ligne : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Lire-en-ligne-la-suite-du-dossier
• Téléchargez le dossier au format pdf : http://groupes.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/_Fukushima_6_mois_apre_s-_dossier_de_presse_SDN-ff2-4-1.pdf
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Marcoule : explosion à la centrale – 1 mort
Une explosion à la centrale nucléaire de Marcoule dans le Gard aurait fait un mort et plusieurs blessés ce midi
L’accident se serait produit à la suite d’un feu dans un site de stockage de déchêts radioactifs. Il aurait provoqué une explosion faisant, selon les pompiers, 1 mort et 3 blessés. L’alerte a été rapidement donnée. Un périmètre de sécurité est déjà en place autour de la centrale nucléaire.
http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/marcoule–explosion-a-la-centrale—1-mort-70366079.html
Le site http://www.gard.pref.gouv.fr/
est évidemment inaccessible...
L’accident se serait produit à la suite d’un feu dans un site de stockage de déchêts radioactifs. Il aurait provoqué une explosion faisant, selon les pompiers, 1 mort et 3 blessés. L’alerte a été rapidement donnée. Un périmètre de sécurité est déjà en place autour de la centrale nucléaire.
http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/marcoule–explosion-a-la-centrale—1-mort-70366079.html
Le site http://www.gard.pref.gouv.fr/
est évidemment inaccessible...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Communiqué du NPA. Accident nucléaire de Marcoule : la sortie du nucléaire, seule solution face aux risques de catastrophe
http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-accident-nucl%C3%A9aire-de-marcoule-la-sortie-du-nucl%C3%A9aire-seule-solution-face-
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Fukushima : les Japonais entre colère et résignation
| 12.09.11 | 11h33 • Mis à jour le 12.09.11 | 11h39
Six mois après la catastrophe, des manifestants ont formé une chaine humaine devant le ministère de l'économie (chargé de la politique nucléaire) à Tokyo, pour protester contre la gestion gouvernementale de la crise nucléaire après le séisme et le tsunami du 11 mars.REUTERS/ISSEI KATO
TOKYO (JAPON), CORRESPONDANCE - Kasumigaseki, le dimanche, n'attire guère les promeneurs. Mais, depuis la catastrophe du 11 mars et la crise nucléaire qui a suivi, l'austère quartier des ministères du cœur de Tokyo s'anime presque chaque semaine avec des manifestations appelant à l'abandon de cette énergie.
Pour les six mois du début de la crise, le 11 septembre, 1 500 personnes ont bravé, avec des banderoles affirmant notamment qu'un "autre Fukushima peut arriver", un fort dispositif policier pour littéralement encercler le ministère de l'économie, chargé de la promotion du nucléaire. Puis quatre jeunes ont débuté une grève de la faim devant cette administration dont le dirigeant, Yoshio Hachiro, a dû démissionner samedi, huit jours seulement après sa nomination.
En cause, ses propos qualifiant de "villes fantômes" certaines zones de la préfecture de Fukushima à l'issue de son déplacement dans la région et ses blagues avec des journalistes sur l'irradiation dont il était désormais victime. Il a été remplacé, lundi, par Yukio Edano, porte-parole du gouvernement précédent de Naoto Kan.
LE SITE DE FUKUSHIMA, PAS À L'ABRI DE NOUVEAUX SÉISMES
Ce rassemblement – à l'instar de celui de Shinjuku, toujours à Tokyo, où des heurts ont eu lieu avec des militants d'extrême droite venus défendre le nucléaire, ou encore celui de Kobé (ouest) où 3 000 personnes ont pu écouter l'un des rares parlementaires critiques du nucléaire, Taro Kono – reflète le malaise d'une population qui hésite entre colère, face au manque d'informations sur l'accident de Fukushima, et résignation.
Officiellement, à la centrale, la situation s'améliore. Les réacteurs 1 à 3 sont maintenus autour de 100°C grâce à un refroidissement assuré en circuit fermé au moyen d'un dispositif de traitement de l'eau contaminée. La piscine du réacteur 4 bénéficie aussi de ce dispositif. Cela faisait partie des objectifs de la première étape du plan de reprise de contrôle, finalisé le 17 avril, et atteinte en juillet. La seconde devrait l'être en janvier 2012. Il s'agit maintenant de réduire la contamination de l'eau de mer et celle des sous-sols.
Or la réalité semble plus complexe. Le gouvernement et Tepco (Tokyo Electric Power Company) ont reconnu que le combustible des réacteurs 1 à 3 avait fondu, que les cuves étaient percées et que l'écoulement du corium menaçait de polluer les sous-sols.
La décontamination de l'eau soulève le problème de l'accumulation des résidus hautement radioactifs qui s'ajoutent aux débris des explosions de mars et s'accumulent à la centrale, où des points contaminés à plusieurs sieverts ont été découverts.
De plus, les bricolages réalisés ne mettent pas le site à l'abri de nouveaux séismes. Depuis le 11 mars, le Japon a subi 559 répliques de magnitude 5 ou plus, dont 6 de magnitude supérieure à 7.
La santé des quelque 1 500 travailleurs du site inquiète aussi, l'un d'eux étant décédé fin août d'une leucémie aiguë. L'information, donnée par Tepco, était accompagnée d'une précision : sa mort n'aurait rien à voir avec son travail à la centrale. Beaucoup en doutent.
YOSHIHIKO NODA, AMBIGU SUR L'AVENIR DU NUCLÉAIRE
L'attitude de la compagnie continue donc de soulever des interrogations, comme l'information donnée par le gouvernement, jugée tardive et parcellaire. Une carte de la contamination radioactive dans un rayon de 100 km autour de la centrale n'a été rendue publique que début septembre, alors que les mesures avaient été effectuées en juin et en juillet.
Et puis, selon la presse japonaise qui reprenait, le 9 septembre, des conclusions de chercheurs, le chiffre du cumul des substances radioactives déversées dans le Pacifique serait trois fois plus important que celui avancé par Tepco: 15 000 terabecquerels (TBq), contre 4 700 TBq. A cela s'ajoutent les polémiques sur la contamination des aliments, contrôlés de manière erratique et opaque.
Enfin, contrairement à son prédécesseur Naoto Kan, le nouveau premier ministre, Yoshihiko Noda, en place depuis le 2 septembre et soutenu par le patronat japonais (Keidanren), est ambigu sur l'avenir du nucléaire et souhaite relancer rapidement les réacteurs à l'arrêt.
Six mois après le drame, la polémique sur le nucléaire ne saurait faire oublier la reconstruction des zones dévastées par le séisme et le tsunami, dont le bilan officiel atteint 19 868 morts et disparus.
Le coût de ces catastrophes est estimé à 16 900 milliards de yens (160 milliards d'euros). Les infrastructures de transport ont vite été remises en état. Mais de nombreux sites ne sont toujours pas nettoyés. Fin août, 49 000 logements temporaires (94 % du total) étaient achevés. Le dernier centre d'hébergement de la préfecture d'Iwate a été fermé. Ceux des préfectures de Fukushima et de Miyagi devraient l'être début octobre, au plus tôt.
Mais seules cinq des quarante municipalités touchées ont dressé de plans pour la reconstruction, dont le financement reste à définir. Il devrait l'être dans le troisième budget supplémentaire dont le montant pourrait atteindre 10 000 milliards de yens.
Découvrez aussi les témoignages de Japonais dans l'édition Abonnés du site et dans Le Monde daté du 13 septembre, disponible dans les kiosques ce lundi 12 septembre à partir de 14 heures.
Philippe Mesmer
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Il y a trois mois, un article prémonitoire publié dans l'excellent "CQFD" :
Marcoule, Fukushima-sur-Rhône ?
paru dans CQFD n°89 (mai 2011), rubrique Le dossier, par Gilles Lucas,
mis en ligne le 20 juin 2011
Industriels et responsables politiques nationaux comme locaux sont unanimes : Fukushima est une affaire intérieure strictement japonaise. Pourtant, la vallée rhodanienne, qui abrite de très nombreux centres nucléaires, est exposée à un aléa sismique loin d’être négligeable. Mais tout ce beau monde de nous rassurer aussitôt : l’intensité de nos tremblements de terre aura le bon goût de rester modérée, et les plans destinés à protéger la population sont aussi imparables que ceux du général Gamelin face aux panzers d’Adolf en 1940. CQFD a enfilé son tablier de plomb pour recenser les informations disponibles sur le sujet, et le résultat est aussi rassurant qu’une fuite radioactive au Pays du Soleil Levant…
Marcoule, au cœur du Gard rhodanien, son ex-centrale Phénix, son site d’entretien et de réarmement des ogives nucléaires, son usine de fabrication du combustible Mox, ses stocks et son laboratoire de recherche sur les déchets radioactifs, ses réacteurs Célestin qui servent à fabriquer le tritium destiné aux bombes nucléaires, sa future centrale au sodium Astrid qui devrait être lancée en 2012… Pas de problèmes ! L’industrialisation de l’agriculture mêlée aux appâts de la modernité ayant vidé les campagnes de ses agriculteurs, le nucléaire a fourni travail et revenus à bon nombre d’entre eux. Les villages environnants sont abonnés aux catalogues de mobiliers urbains et rivalisent de trottoirs, réverbères torsadés et bacs à fleurs bétonnés – ou l’inverse – financés par les bienfaits fiscaux du nucléaire. Du travail pour cinq mille salariés, des gymnases, des piscines olympiques, des clubs de jeunes-vieux-boules-photos-etc. des partenariats avec les municipalités, des animations, des résidences pour les ingénieurs, des crédits faciles, des sociétés d’intérim fournissant une armée de travailleurs-Kleenex aux boîtes de sous-traitance, un syndicat coopératif et défenseur de l’indépendance énergétique de la France – on se lève, s’il vous plaît –, des camps de vacances, des visites pour les écoles du coin… Bref, un véritable Eldorado pour Areva et ses complices. Ici, rien à craindre des quelques réfractaires qui se risqueraient un peu, juste un peu, à manifester des réserves face à l’atome. De toute façon, la loi du 13 juin 2006 « relative à la transparence et à la sécurité nucléaire » n’a-t-elle pas donné un fondement législatif à la Commission locale d’information (CLI) dont la mission est de « garantir le droit du public à une information fiable et accessible en matière de sécurité nucléaire » ? Composées de conseillers généraux, régionaux, de parlementaires du département, de représentants d’ONG de protection de l’environnement, d’acteurs économiques, de médecins et de syndicalistes représentatifs, ces commissions siègent au moins deux fois par an et sont financées à l’instar des associations… par des subventions de l’État et des collectivités territoriales. Et afin de parfaire la plus totale objectivité de l’affaire, c’est le président du conseil général qui en nomme les membres. Dans le Gard, la CLI se réunit jusqu’à six fois par an sous l’autorité du très subversif et socialiste Damien Alary. Ce dernier invite régulièrement les patrons de Marcoule à quelques pots où ils peuvent à loisir conjuguer leurs très intègres et indolores litanies sur le fait que « le risque zéro, ça n’existe pas, ha, ha ! » De toute façon, qu’y aurait-il à craindre puisque aucun réacteur ne fonctionne à Marcoule, et que « le site n’est dédié qu’au traitement des déchets et à la recherche », informations que récitent à l’envi presses, acteurs sociaux et politiques du quartier.
par LL de MarsMais dans les profondeurs, pas celles de leurs consciences, mais plus simplement de la terre, un autre débat s’agite. Dans un rapport publié en septembre 2001, l’École et Observatoire des sciences de la terre de Strasbourg explique : « […] La vallée rhodanienne est une zone de rift [1] datant de vingt-cinq millions d’années, et donc à l’origine d’une ligne sismique allant du Tricastin jusqu’à Cavaillon et Nîmes. La région de Montélimar a connu plusieurs séismes qui ont atteint l’intensité VIII [l’équivalent de 6 sur l’échelle de Richter] (1772-1773, 1873 et 1901). » Tandis que, en 2008, la Direction régionale de l’environnement insiste : « En 2005, une cartographie nationale […] fait ressortir en Languedoc-Roussillon deux secteurs où l’aléa sismique est particulièrement présent avec des degrés allant de modéré à moyen. Il s’agit du sud-ouest de la région (Pyrénées-Orientales et sud de l’Aude) ainsi que son extrémité est (Gard rhodanien). »
Modéré ou moyen ? En clair et en tentant de décrypter ces expressions scientifiques hors normes, on arrive jusqu’à 7 sur l’échelle de Richter [2]. Nous voilà donc presque rassurés… ou franchement inquiets. Le 17 juillet 2007, c’est justement un séisme de niveau 6,8 qui secouait méchamment la centrale nucléaire de Kashiwazaki Kariwa – la plus importante du Japon avec ses sept réacteurs de 8,2 gigawatts. Des fûts de déchets radioactifs s’étaient ouverts et un incendie s’était déclaré… Le problème avait été jugé suffisamment grave pour que le gouvernement décide de fermer le site dans l’attente d’une sécurisation des installations. Dans cette lointaine contrée, où les normes antisismiques font l’admiration de tous, où la population est louée pour sa promptitude à se ruer sous les tables, les enseignements tirés de 2007 auront fait leurs preuves quatre ans plus tard à Fukushima compte non tenu des effets induits par un séisme. On ne peut pas penser à tout ! « Rien à voir avec ce qui peut se passer ici », affirment en chœur les nucléocrates, tout en pointant du doigt les anti-nucléaires qu’ils accusent de vouloir bassement profiter de la catastrophe japonaise pour faire gober leurs idéologies rétrogrades. Un séisme dans le Gard rhodanien n’est-il pas purement hypothétique ? La preuve ne réside-t-elle pas dans le fait qu’il n’y en a pas eu depuis la construction du site de Marcoule ? Et quand bien même, le laboratoire d’étude de mécanique sismique du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ne disposerait-il pas de la plus grande table vibrante d’Europe, mesurant six mètres sur six et pouvant éprouver la résistance aux chocs d’une modélisation de cent tonnes – taille néanmoins dérisoire en regard du dispositif japonais d’une taille de vingt mètres sur quinze et supportant une charge de 1 200 tonnes ? De toute façon, répètent-ils, Marcoule n’est qu’un « site dédié au traitement des déchets et à la recherche. » C’est là donc, qu’à titre expérimental, sont stockées d’importantes quantités de déchets radioactifs afin de trouver un moyen pour les traiter. Deux réacteurs Célestin continuent, par LL de Marsaujourd’hui, à produire pour la Défense nationale du tritium dont la durée de vie de plus de douze ans nécessite son remplacement régulier dans les armes de destruction massive stockées sur place. C’est là aussi que sont fabriquées et entreposées les cent quarante tonnes de Mox, fleuron de l’industrie française, vendu dans le monde entier et utilisé depuis peu dans la centrale de Fukushima avant que celle-ci ne rencontre quelques défaillances. Ce combustible nucléaire est composé de 7 % de plutonium et de 93 % d’uranium, et son activité radioactive est cinq à sept fois plus importante que celle des éléments initiaux [3].
« Rien à craindre » ; « Tout va bien » ; « On renforce la sécurité » ; « Un séisme comparable à celui du Japon est impossible ici », fredonnent les nucléocrates qui voient dans la catastrophe japonaise l’occasion de développer une savante surenchère dans le « renforcement de la sûreté, et la généralisation des contrôles » et, aussi, une opportunité pour vanter les mérites du réacteur EPR « absolument sûr » [4]. De toute façon, à Marcoule et dans la région, tout est prêt en cas de problème majeur. Quantité de rustines officielles sont disponibles pour réparer, intervenir, soigner, minimiser, mentir dans un déploiement quasi militaire de postes opérationnels de commandement, avec médecins, pompiers, soldatesques, et journalistes embedded. Concrètement, pour les habitants lambda des vingt-quatre communes comprises dans un rayon de dix kilomètres, le Plan particulier d’intervention rassemble des consignes extrêmement pointues : en cas d’alerte, ne pas envoyer ses enfants à l’école, se mettre à l’abri dans un bâtiment clos, s’il en reste encore debout, calfeutrer les ouvertures et écouter la radio. En quelques heures, la zone est verrouillée par les forces de police et le trafic routier détourné. Des mesures de radioactivité sont réalisées par les pompiers et les cellules mobiles d’intervention radiologiques des départements voisins. Dans le cas où l’évacuation s’imposerait, ne pas oublier de prendre, surtout, ses papiers d’identité, quelques affaires et, toujours, écouter la radio après avoir coupé l’eau, l’électricité et le gaz. Puis prendre des pastilles d’iode stable… C’est ce qu’on appelle des mesures sérieuses, quoique un peu dérisoires comparé aux hautes technologies rassemblées sur le site de Marcoule. Sous le coup d’un séisme pressenti mais non défini, quelques dégâts « imprévus » – comme cela s’est dit dans toutes les langues après Fukushima – feraient de la région un désert pour quelques milliers d’années. Reste à savoir quels végétaux résisteront, quels types d’animaux s’y développeront, et comment. Avec leurs très scientifiques capacités d’anticipation, on peut être sûr que des laboratoires y travaillent déjà.
Notes
[1] Un rift est une région où la croûte terrestre s’amincit. En surface, un rift forme un fossé d’effondrement allongé, dont les dimensions peuvent atteindre quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long.
[2] Selon l’Autorité de sûreté nucléaire, la centrale du Tricastin et ses quatre réacteurs de 900 mégawatts a été construite pour résister à un séisme de 5,2. Inférieur, donc, à la magnitude de 6,2 du tremblement de terre de Lambesc (Bouches-du-Rhône), le 11 juin 1909, à une centaine de kilomètres au sud-est.
[3] Et avant utilisation, c’est-à-dire lors du stockage et du transport, un million de fois plus radioactive que l’uranium…
[4] Comme le dit Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva : « S’il y avait des EPR à Fukushima, il n’y aurait pas de fuites possibles dans l’environnement quelle que soit la situation. » Une affirmation qui n’est pas sans rappeler la pub du Japonais Tepco qui affirmait à la fin des années 1980 que ses centrales étaient les plus sûres du monde.
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: L'énergie nucléaire
Lutte Ouvrière n°2250 du 16 septembre 2011
Explosion mortelle à Marcoule : comment leur faire confiance ?
Lundi 12 septembre, l'explosion d'un four industriel a causé la mort d'un ouvrier, sur le site de Marcoule dans le Gard. Plusieurs ouvriers ont également été blessés dont un très grièvement.
L'explosion a eu lieu précisément dans le centre de retraitement des déchets faiblement radioactifs, centre géré par une filiale d'EDF, la Socodei, et situé sur un site tout entier dédié à la filière nucléaire : il y a, outre le centre de retraitement, le réacteur Phénix, à l'arrêt depuis 2009 et en attente de démantèlement, un laboratoire de recherche sur les déchets, et une usine de fabrication de combustible nucléaire -- le Mox -- exploitée par Areva.
Immédiatement, la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est répandue sur les radios et dans les journaux pour marteler qu'il n'y avait « aucune fuite radioactive » et qu'il n'y avait donc « aucune raison de s'inquiéter ».
Eh bien si, les salariés du site et les populations qui habitent autour auraient des raisons de s'inquiéter, tant les industriels et les gouvernements cultivent le secret sur les incidents et accidents. L'usine de retraitement des déchets en question est sous un régime de surveillance renforcée de la part de l'ASN, l'Agence de Sûreté Nucléaire. Ces dernières années, la filiale d'EDF avait été prise en flagrant délit de non-respect des règles de sécurité, et l'agence avait pointé divers incidents sérieux : « Perte temporaire de la détection de l'alarme incendie de l'unité d'incinération », « perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique », « dépassement des limites mensuelles et annuelles de rejets gazeux en tritium... » Neuf incidents avaient été enregistrés en 2007, puis encore onze incidents en 2008.
« C'est un accident industriel et non pas nucléaire », a tenu à préciser Éric Besson, le ministre de l'Énergie, comme pour se dédouaner. Mais les responsables, patrons d'entreprises et gouvernants traitent, l'industrie nucléaire comme le reste de l'industrie, avec les mêmes règles communes : des mesures d'économies dans tous les domaines, y compris en sacrifiant la sécurité de leurs salariés. Alors, comment avoir confiance dans leurs déclarations ?
Bertrand GORDES
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
L’accident de Marcoule révèle la faillite du modèle nucléaire français
COLSON Jean-Philippe
14 septembre 2011
version imprimable n°22856
Bien que qualifié de non nucléaire – comme le disait déjà la présidente d’Areva à propos de Fukushima –, l’accident de Marcoule illustre une fois de plus les dangers liés à cette énergie. Cette fois-ci, c’est le plus ancien centre industriel nucléaire de notre pays qui est atteint. Et demain ? La France possède une tradition nucléaire bien établie, avec 58 réacteurs, soit près d’un réacteur par million d’habitants, ce qui en fait le pays le plus nucléarisé au monde. Cette tradition tourne à l’obstination, voire à l’idéologie. Serions-nous condamnés au nucléaire, malgré les avertissements répétés qu’il nous donne et qu’il vient de renouveler à Fukushima ? Cette obstination éclaire les constantes de notre développement nucléaire et a refusé les évolutions nécessaires à notre temps, à commencer par la prise de conscience environnementale.
La première constante est l’absence de débat public, tant sur la décision d’implantation d’une centrale que sur les grands choix de la politique nucléaire. Nul texte (pas plus la loi de 2006, aujourd’hui, que le décret de 1963, hier) ne requiert de déclaration d’utilité publique pour la création d’une centrale nucléaire ou d’un centre de stockage de déchets radioactifs.
C’est ainsi, et cela s’appelle le droit nucléaire ! Par comparaison, on peut remarquer que plusieurs pays ont, au contraire, recouru au législateur ou à des consultations populaires pour décider de leur avenir énergétique. Les renoncements au nucléaire se multiplient : Autriche, Suisse, Allemagne, Italie. D’autres pays décident de ne pas remplacer les réacteurs en fin de vie (Espagne, Suède).
La deuxième constante de la politique nucléaire de la France, c’est le secret. La liste de ces secrets est longue, qu’il s’agisse, bien sûr, du nucléaire militaire, mais aussi des transports de matières radioactives et, surtout, des incidents de sites (Saint-Laurent, le Blayais, la Hague, Tricastin, Paluel, etc.). Les dangers atomiques, ainsi occultés par le secret, le sont aussi par la publication de statistiques rassurantes sur la très faible probabilité supposée d’un accident nucléaire majeur.
Mais la réalité contredit ces probabilités. Les trois accidents de Three Mile Island (1979), Tchernobyl (1986) et enfin Fukushima (2011) sont intervenus en une trentaine d’années. Soit en moyenne un accident majeur tous les dix ans.
La troisième constante est qu’il conviendrait de faire confiance aux techniciens de l’atome. A tous les niveaux : sûreté des centrales, radioprotection, gestion des déchets radioactifs à vie longue, etc. Ainsi, depuis ses origines, le droit nucléaire français n’est pas autre chose qu’une codification de la confiance que l’on nous impose de faire aux techniciens de l’atome et aux savants. Pour cette nucléocratie, l’atome est affaire de technique, pas de démocratie.
Confiance aveugle, secret et absence de débat sont liés, se renforcent mutuellement et caractérisent depuis ses origines le développement nucléaire français. Pour le reste, circulez, dispersez-vous, irradiez-vous, le nucléaire est trop important pour être discuté.
Ces constantes se sont conjuguées avec deux séries d’évolutions. En premier lieu, la part d’électricité d’origine nucléaire dans le bilan énergétique français n’a cessé de croître. En 1975, cette part était de 8,3%. Elle est aujourd’hui proche de 80%. Nous sommes donc devenus dix fois plus dépendants du nucléaire. Et dix fois moins libres d’en sortir… Cette croissance s’accompagne d’une augmentation de notre dépendance. Il y a belle lurette que les mines d’uranium du sol français sont épuisées (depuis 1990) et que nous dépendons d’un approvisionnement étranger, avec toutes les contraintes, incertitudes et risques de conflits que cette situation comporte pour l’avenir.
La deuxième évolution est un processus continu et croissant de privatisation. Certes, EDF et Areva sont deux sociétés – encore – détenues par une majorité de capitaux publics, mais les nombreux sous-traitants auxquels elles recourent sont, eux, privés et emploient souvent des personnels intérimaires chargés de la décontamination et de la maintenance des sites. Des intérimaires qu’il suffit de changer quand ils tombent malades… Ces personnels connaissent une forte rotation et sont devenus les « nomades » du nucléaire. Une rotation qui risque d’ouvrir la voie à la répétition de ce que Nils Diaz, président de la commission de réglementation nucléaire américaine, rappelait en 2004 à propos de l’accident de Three Mile Island : « Quelqu’un aurait dû le faire. N’importe qui aurait pu le faire. Tout le monde pensait que quelqu’un d’autre le ferait. Finalement, personne ne l’a fait… »
Dans le même temps, deux évolutions nécessaires à notre temps restent refusées par le nucléaire. La précaution s’efface devant la confiance réclamée par la technocratie nucléaire. Y compris lorsque celle-ci ne sait que faire. Le démantèlement de la centrale à eau lourde de Brennilis en est l’illustration. Que fait l’industrie nucléaire ? Elle construit des réacteurs sans savoir comment elle les démantèlera sans dommage pour l’environnement ni ce qu’elle fera de leurs déchets.
Ainsi, depuis sa consécration par la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement, le principe de précaution est violé par les autorisations de création de réacteurs nucléaires (Flamanville, Penly) et de centres de déchets (Bure), du fait de l’absence de données précises (techniques, environnementales et financières) concernant leur démantèlement futur et les conditions d’élimination de leurs déchets radioactifs à haute activité et/ou à vie longue. Et les réacteurs construits antérieurement ne le respectent pas davantage.
Le principe du « pollueur payeur » n’est pas non plus appliqué par le nucléaire. Envisageable pour le temps court (mais sous-estimé par Areva et EDF), il est exclu pour la gestion à long terme des déchets radioactifs (plusieurs dizaines de milliers d’années). Le long terme pose également le problème de l’irréversibilité.
Faut-il s’orienter vers un stockage à grande profondeur, c’est-à-dire irréversible, ou bien privilégier des solutions permettant aux générations futures d’intervenir ? La question n’est plus ici seulement technique, elle devient aussi éthique. Long terme, incertitude et irréversibilité se conjuguent ainsi pour reporter l’application du principe du « pollueur payeur » sur les générations futures.
Dans notre pays, le nucléaire aura donc la vie dure et toute sortie prendra plus de temps qu’ailleurs parce qu’il y est devenu une véritable idéologie. Nombreux sont cependant les chantiers d’énergies renouvelables à exploiter. Contrairement à ce que le discours dominant veut faire croire, les obstacles à cette sortie et au développement massif de ces chantiers sont plus politiques que proprement techniques.
Si les Français veulent à leur tour sortir du nucléaire, sans perdre davantage de temps, il leur reste à se convaincre que le nucléaire comporte une constante et une évolution : il est toujours aussi dangereux, et il est devenu une source d’énergie ringarde.
Jean-Philippe Colson, professeur émérite à la faculté de droit de l’université Montpellier-I, auteur de « Nucléaire sans les Français » (Maspero, 1977)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
Introduction:
En France, à partir des critères internationalement reconnus, différents types de déchets ont été définis par l'Autorité de sûreté nucléaire, chacun nécessitant une gestion différente :
les déchets de haute activité (HAVL) et les déchets de moyenne activité et à vie longue (MAVL) : ce sont principalement les déchets issus du cœur du réacteur, hautement radioactifs ; et dont la radioactivité reste notable pendant des centaines de milliers, voire millions d'années. Ces déchets se transforment en "faible activité vie longue" (FAVL)). 5 000 tonnes sont des déchets ultimes contenant 99 % de la radioactivité totale. Ils sont stockés dans les usines de retraitement de La Hague et de Marcoule.
les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont principalement les déchets technologiques (gants, combinaisons, outils, etc.) qui ont été contaminés pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur nocivité va jusqu'à 300 ans.
les déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaires : ferraille, gravats, béton... Ils sont peu radioactifs mais les volumes attendus sont plus importants que ceux des autres catégories.
Développement:
Incident nucléaire à Marcoule : au moins 1 mort, des blessés et des radiations
13/09/2011-13h15. Un incident nucléaire est en cours sur le site nucléaire de Marcoule (Gard) à quelques encablures d’Avignon. Un four de traitement de déchets nucléaires vient d’exploser entraînant la mort d’au moins un salarié tandis que d’autres se trouvent blessés ou dans un état grave. Des rejets radioactifs ont lieu malgré les démentis des autorités. Les mesures indépendants réalisées par le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) indiquent à 15h30 un taux de radioactivité 10 fois supérieur à la mesure quotidienne sur Avignon et 4 fois supérieure au pied du Ventoux. Cette société nucléaire n'en est pas à son coup d'essais et cumule depuis des années les accidents et incidents. Le CAN84 exige la fermeture immédiate des sites nucléaires de la vallée du Rhône et de Provence .
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Nucléaire : Ca suffit ! Il faut fermer immédiatement les sites nucléaires de la région
Ca suffit ! La destruction atomique civile mise en œuvre sur les sites nucléaires génère des atteintes graves et répétées à la santé et à la vie : leucémies, cancers, atteintes neuronales, atteintes cardiaques, atteintes des fœtus, modifications de l’ADN,… et menace la Provence, la France, la terre entière.
Après l'incident nucléaire dans l'unité Melox Areva de Marcoule le mardi 28 juin 2011, c'est ce lundi 12 septembre 2011 un four de traitement de déchets nucléaires (1) de l'installation nucléaire Centraco de la filiale EDF la Socodei qui explose entrainant la mort d'un salarié et des blessures importantes sur 4 autres dont l'un est dans un état grave. Un périmètre de sécurité a été installé en raison des risques de fuites.
Si le gouvernement et le ministère de l'Intérieur affirme que les blessés "n'ont pas été contaminés et qu'aucune mesure de confinement ou d'évacuation" des salariés "n'a été nécessaire" ce n'est pas ce qu'ont vécu les salariés du site, retenus sur place et ne pouvant ni s'éloigner ni rentrer, les uns à la fin de leur journée de travail, les autres à la reprise.
Devant, une nouvelle fois, les mensonges d'Etat et du lobby nucléaire, des membres du Collectif antinucléaire de Vaucluse ont effectué des mesures indépendantes de radioactivité en différents points de Vaucluse, du Gard et de l'Hérault. Le mistral soufflant ce jour c'est en aval de Marcoule que les mesures ont été réalisées dans un périmètres de 120km.
En voici les relevés (achevés à 23h00) qui font apparaître une augmentation anormale de la radioactivité dont la cause pourrait être liée à l'incident de Marcoule, sauf à ce qu'une autre explication crédible soit fournie par les responsables de l'accident nucléaire.
La Provence est la région la plus nucléarisée de France et, comme nous le rappelions encore la semaine passée aux Conseillers Généraux de Vaucluse, les provençaux sont exposés aux radiations et rejets dans l’atmosphère ainsi que dans l’eau des sites nucléaires du Triscastin, de Marcoule et de Cadarache, tous situés sur des failles sismiques qui, comme en juillet dernier, deviennent actives. L’eau du robinet est contaminée (présence de Tritium radioactif) et le Rhône et de ses sédiments aussi (présence de plutonium) jusqu’en Camargue.
La Centraco n'en est pas à son coup d'essai
La Centraco n'en est pas à son coup d'essai en matière d'accidents et d'incidents. L'ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) en donne une liste à la Prévert (2) :
. Perte temporaire de la détection de l’alarme incendie de l’unité d’incinération (mai 2011)
. Perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique (aout 2010)
. Non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs (novembre 2008)
. Dépassement des limites mensuelles et anuelles de rejets gazeux en tritium (décembre 2007)
. Dépassement d'une des limites radiologiques pour l'acceptation de déchets (juillet 2007)
. Perte de ventilation de locaux de l'unité d'incinération et absence (juillet 2006)
. Non respect d'une prescription technique suite à une opération de maintenance périodique (septembre 2006)
. Anomalie liée au non-respect d'une prescription technique particulière (avril 2006)
. Non respect de la prescription technique limitant l'activité radioactive massique de fûts de déchets liquides (février 2005)
. Départ de feu à l'atelier de reconditionnement automatique de déchets (février2003)
. Dépassement de la limite de radioactivité autorisée pour le reconditionnement manuel des déchets (mars )
. Dépassement des valeurs autorisées en dioxines et furannes dans les rejets (03/2002)
. Dépassements de la concentration en monoxyde de carbonne (CO) maximale ( juillet 2000)
. Manque d'efficacité des filtres THE du dernier niveau de filtration (DNF) (avril 2000)
C'est au quotidien que la contamination radioactive existe.
Les 950 000 victimes à ce jour de Tchernobyl, les centaines de milliers d’habitants expulsés de chez eux, les territoires entiers contaminés pour des milliers d’années, les 4000 salarié-e-s contaminé-e-s de Fukushima, les enfants japonais irradiés au quotidien, les territoires devenus impropres à la vie pour des milliers d’années, les milliers de travailleurs et d’habitants expulsés de chez eux démontrent que le nucléaire porte atteinte au vivant, à la démocratie, aux territoires et à toutes les activités et projets humains. En France aussi.
Le Collectif antinucléaire de Vaucluse, regroupant des citoyen-ne-s, des associations, et des travailleurs du département, rappelle qu’il a alerté à plusieurs reprises les maires des communes vauclusiennes et, encore dernièrement, chaque Conseiller Général du département. Vont-ils enfin assumer leur responsabilités et faire fermer les sites nucléaires de la région? Les élus vont-ils faire preuve enfin de courage en se libérant du joug du lobby nucléaire et des compromissions qui en découlent?
Plus de 3000 vauclusien-ne-s ont signé à ce jour une pétition exigeant l’arrêt immédiat et définitif des réacteurs nucléaires de Tricastin, tous vétustes, et de l’ensemble des sites nucléaires de la région et au-delà.
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1 - L'usine CENTRACO - acronyme pour « centre nucléaire de traitement et de conditionnement » - située sur la commune de CODOLET dans le GARD pratique l'incinération et la fusion de déchets faiblement radioactifs.
En France, à partir des critères internationalement reconnus, différents types de déchets ont été définis par l'Autorité de sûreté nucléaire, chacun nécessitant une gestion différente :
les déchets de haute activité (HAVL) et les déchets de moyenne activité et à vie longue (MAVL) : ce sont principalement les déchets issus du cœur du réacteur, hautement radioactifs ; et dont la radioactivité reste notable pendant des centaines de milliers, voire millions d'années. Ces déchets se transforment en "faible activité vie longue" (FAVL)). 5 000 tonnes sont des déchets ultimes contenant 99 % de la radioactivité totale. Ils sont stockés dans les usines de retraitement de La Hague et de Marcoule.
les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont principalement les déchets technologiques (gants, combinaisons, outils, etc.) qui ont été contaminés pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur nocivité va jusqu'à 300 ans.
les déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaires : ferraille, gravats, béton... Ils sont peu radioactifs mais les volumes attendus sont plus importants que ceux des autres catégories.
Selon la définition de l'AIEA, est considéré comme déchet radioactif « toute matière pour laquelle aucune utilisation n'est prévue, et qui contient des radionucléides en concentrations supérieures aux valeurs que les autorités compétentes considèrent comme admissibles dans des matériaux propres à une utilisation sans contrôle »1. En France2, un déchet radioactif est une matière radioactive ne pouvant être réutilisée ou retraitée (dans les conditions techniques et économiques du moment). Ne sont considérés, au sens juridique, comme « déchets radioactifs » que les seuls déchets ultimes. De ce fait, des substances radioactives déjà utilisées ne sont pas nécessairement considérées comme des déchets, mais peuvent être comptabilisées comme des matières valorisables, quand elles peuvent faire l'objet d'une utilisation industrielle future (par exemple, l'uranium de traitement, l'uranium appauvri ou le combustible usé). D'autre part, un déchet n'a légalement le caractère « radioactif » que s'il nécessite des dispositions de contrôle de radioprotection : une substance dont la radioactivité est suffisamment faible peut ne pas entrer dans la catégorie de « déchet radioactif » si sa radioactivité est suffisamment faible, ou suffisamment diluée (par rapport aux critères de la CIPR). Ainsi, d'une manière générale, les rejets d'effluents radioactifs liquides ou gazeux (tritium, carbone 14...) ne sont pas considérés comme des déchets radioactifs si leur activité ne dépasse pas les limites autorisées (variables selon les états et les époques), et est considérée comme suffisamment faible pour qu'aucune mesure de radioprotection ne soit nécessaire. De même, en France, un arrêté ministériel daté du 5 mai 2009 précise les conditions de dérogation pour l'utilisation de rebuts faiblement radioactifs dans la fabrication des produits de grande consommation 3, les matériaux de construction inclus (en l'occurrence, contre l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire4).
(2) CENTRACO - Traitement de déchets et effluents radioactifs - Marcoule - SOCODEI
. Le 25 mai 2011 à 17h08 lors du déroulement d’un essai périodique visant à tester le bon fonctionnement de détecteurs incendie de l’installation CENTRACO, un dysfonctionnement technique a entraîné la perte de la détection de l’alarme incendie sur l’unité d’incinération.
. Perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique... Dans la nuit du 15 août 2010, lors du fonctionnement de l’incinérateur, une défaillance de l’alimentation électrique a occasionné l’arrêt du dispositif de contrôle des rejets gazeux à la cheminée, pendant une durée de quatre heures et dix minutes.
. Non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs. Le 26 novembre 2008, un audit de surveillance interne a révélé le non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs incendie sur différents ateliers.
. Dépassement des limites mensuelles et anuelles de rejets gazeux en tritium. Le 17 décembre 2007 dernier à 17h30, l'analyse des rejets en tritium gazeux de l'usine CENTRACO, a permis de détecter un dépassement de la limite annuelle autorisée de l'ordre de 10%.
. Dépassement d'une des limites radiologiques pour l'acceptation de déchets. Le 3 juillet 2007, à la suite de la réception dans l'installation CENTRACO de fûts de déchets liquides destinés à y être incinérés, l'analyse radiologique réalisée par SOCODEI a permis de constater que la radioactivité d'un des fûts était supérieure à une limite fixée par les prescriptions techniques de l'installation.
. Perte de ventilation de locaux de l'unité d'incinération et absence. Le 31 juillet 2006, suite à une opération de maintenance, le système de ventilation de plusieurs locaux de l'unité d'incinération, s'est mis à l'arrêt. L'alarme reportée en salle de conduite n'a pas été détectée par les opérateurs et l'ordre d'évacuation des locaux, tel que prévu par les règles générales d'exploitation de l'installation, n'a pas été donné.
. Non respect d'une prescription technique suite à une opération de maintenance périodique. Le 22 septembre 2006, dans le cadre d'une opération de maintenance périodique, la bonne efficacité d'un filtre qui venait d'être remplacé n'a pas été contrôlée, conformément au référentiel de l'installation.
. Anomalie liée au non-respect d'une prescription technique particulière. Le 26 avril 2006, des fûts de déchets liquides, reçus à Centraco dans le cadre d'une autorisation dérogatoire particulière, n'ont pas été gérés suivant la procédure définie.
. Non respect de la prescription technique limitant l'activité radioactive massique de fûts de déchets liquides. Le 23 février 2005, après un contrôle de la radioactivité massique de fonds de fûts de déchets liquides, il est apparu qu'une limite fixée par les prescriptions techniques de CENTRACO avait été franchie.
. Départ de feu à l'atelier de reconditionnement automatique de déchets. Le 24 février à 20 heures, un départ de feu a été détecté dans l'installation CENTRACO, au niveau de l'atelier de reconditionnement automatique des déchets destinés à être incinérés. L'équipe locale d'intervention sur incendie a rapidement circonscrit le feu. L'atelier de reconditionnement automatique assure notamment le broyage des déchets. C'est là que s'est produit le départ de feu, causé par la présence de solvants dans les déchet de flacons de solvants provenant du centre du CEA de Cadarache. Cette présence de solvants dans les déchets est interdite mais leur détection s'avère très difficile.
. Le 7 mars, un dépassement de la limite de radioactivité autorisée pour le reconditionnement manuel des déchets a été constatée dans sept fûts de déchets à l'installation CENTRACO sur le site de Marcoule.
. Dépassement des valeurs autorisées en dioxines et furannes dans les rejets (03/2002). La concentration en dioxines et en furannes dans les rejets gazeux de l'incinérateur de l'usine CENTRACO a dépassé les valeurs autorisées par arrêté ministériel.
. Dépassements de la concentration en monoxyde de carbonne (CO) maximale (12/2000). Les 27 et 29 juillet, la concentration en monoxyde de carbone (CO) maximale autorisée dans les rejets gazeux de l'incinérateur de CENTRACO a été dépassée.
. Manque d'efficacité des filtres THE du dernier niveau de filtration (DNF) . Le 6 avril, alors que l'unité d'incinération était à l'arrêt, l'exploitant a constaté que l'efficacité des filtres THE du dernier niveau de filtration (DNF) était inférieure aux valeurs prescrites par les règles générales d'exploitation.
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Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 - collectifantinucleaire84@hotmail.fr - 06 60 76 04 03 - www.coordination-antinucleaire-sudest.org
Communiqué de Presse du 12 septembre 2011 16h30
En France, à partir des critères internationalement reconnus, différents types de déchets ont été définis par l'Autorité de sûreté nucléaire, chacun nécessitant une gestion différente :
les déchets de haute activité (HAVL) et les déchets de moyenne activité et à vie longue (MAVL) : ce sont principalement les déchets issus du cœur du réacteur, hautement radioactifs ; et dont la radioactivité reste notable pendant des centaines de milliers, voire millions d'années. Ces déchets se transforment en "faible activité vie longue" (FAVL)). 5 000 tonnes sont des déchets ultimes contenant 99 % de la radioactivité totale. Ils sont stockés dans les usines de retraitement de La Hague et de Marcoule.
les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont principalement les déchets technologiques (gants, combinaisons, outils, etc.) qui ont été contaminés pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur nocivité va jusqu'à 300 ans.
les déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaires : ferraille, gravats, béton... Ils sont peu radioactifs mais les volumes attendus sont plus importants que ceux des autres catégories.
Développement:
Incident nucléaire à Marcoule : au moins 1 mort, des blessés et des radiations
13/09/2011-13h15. Un incident nucléaire est en cours sur le site nucléaire de Marcoule (Gard) à quelques encablures d’Avignon. Un four de traitement de déchets nucléaires vient d’exploser entraînant la mort d’au moins un salarié tandis que d’autres se trouvent blessés ou dans un état grave. Des rejets radioactifs ont lieu malgré les démentis des autorités. Les mesures indépendants réalisées par le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) indiquent à 15h30 un taux de radioactivité 10 fois supérieur à la mesure quotidienne sur Avignon et 4 fois supérieure au pied du Ventoux. Cette société nucléaire n'en est pas à son coup d'essais et cumule depuis des années les accidents et incidents. Le CAN84 exige la fermeture immédiate des sites nucléaires de la vallée du Rhône et de Provence .
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Nucléaire : Ca suffit ! Il faut fermer immédiatement les sites nucléaires de la région
Ca suffit ! La destruction atomique civile mise en œuvre sur les sites nucléaires génère des atteintes graves et répétées à la santé et à la vie : leucémies, cancers, atteintes neuronales, atteintes cardiaques, atteintes des fœtus, modifications de l’ADN,… et menace la Provence, la France, la terre entière.
Après l'incident nucléaire dans l'unité Melox Areva de Marcoule le mardi 28 juin 2011, c'est ce lundi 12 septembre 2011 un four de traitement de déchets nucléaires (1) de l'installation nucléaire Centraco de la filiale EDF la Socodei qui explose entrainant la mort d'un salarié et des blessures importantes sur 4 autres dont l'un est dans un état grave. Un périmètre de sécurité a été installé en raison des risques de fuites.
Si le gouvernement et le ministère de l'Intérieur affirme que les blessés "n'ont pas été contaminés et qu'aucune mesure de confinement ou d'évacuation" des salariés "n'a été nécessaire" ce n'est pas ce qu'ont vécu les salariés du site, retenus sur place et ne pouvant ni s'éloigner ni rentrer, les uns à la fin de leur journée de travail, les autres à la reprise.
Devant, une nouvelle fois, les mensonges d'Etat et du lobby nucléaire, des membres du Collectif antinucléaire de Vaucluse ont effectué des mesures indépendantes de radioactivité en différents points de Vaucluse, du Gard et de l'Hérault. Le mistral soufflant ce jour c'est en aval de Marcoule que les mesures ont été réalisées dans un périmètres de 120km.
En voici les relevés (achevés à 23h00) qui font apparaître une augmentation anormale de la radioactivité dont la cause pourrait être liée à l'incident de Marcoule, sauf à ce qu'une autre explication crédible soit fournie par les responsables de l'accident nucléaire.
La Provence est la région la plus nucléarisée de France et, comme nous le rappelions encore la semaine passée aux Conseillers Généraux de Vaucluse, les provençaux sont exposés aux radiations et rejets dans l’atmosphère ainsi que dans l’eau des sites nucléaires du Triscastin, de Marcoule et de Cadarache, tous situés sur des failles sismiques qui, comme en juillet dernier, deviennent actives. L’eau du robinet est contaminée (présence de Tritium radioactif) et le Rhône et de ses sédiments aussi (présence de plutonium) jusqu’en Camargue.
La Centraco n'en est pas à son coup d'essai
La Centraco n'en est pas à son coup d'essai en matière d'accidents et d'incidents. L'ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) en donne une liste à la Prévert (2) :
. Perte temporaire de la détection de l’alarme incendie de l’unité d’incinération (mai 2011)
. Perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique (aout 2010)
. Non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs (novembre 2008)
. Dépassement des limites mensuelles et anuelles de rejets gazeux en tritium (décembre 2007)
. Dépassement d'une des limites radiologiques pour l'acceptation de déchets (juillet 2007)
. Perte de ventilation de locaux de l'unité d'incinération et absence (juillet 2006)
. Non respect d'une prescription technique suite à une opération de maintenance périodique (septembre 2006)
. Anomalie liée au non-respect d'une prescription technique particulière (avril 2006)
. Non respect de la prescription technique limitant l'activité radioactive massique de fûts de déchets liquides (février 2005)
. Départ de feu à l'atelier de reconditionnement automatique de déchets (février2003)
. Dépassement de la limite de radioactivité autorisée pour le reconditionnement manuel des déchets (mars )
. Dépassement des valeurs autorisées en dioxines et furannes dans les rejets (03/2002)
. Dépassements de la concentration en monoxyde de carbonne (CO) maximale ( juillet 2000)
. Manque d'efficacité des filtres THE du dernier niveau de filtration (DNF) (avril 2000)
C'est au quotidien que la contamination radioactive existe.
Les 950 000 victimes à ce jour de Tchernobyl, les centaines de milliers d’habitants expulsés de chez eux, les territoires entiers contaminés pour des milliers d’années, les 4000 salarié-e-s contaminé-e-s de Fukushima, les enfants japonais irradiés au quotidien, les territoires devenus impropres à la vie pour des milliers d’années, les milliers de travailleurs et d’habitants expulsés de chez eux démontrent que le nucléaire porte atteinte au vivant, à la démocratie, aux territoires et à toutes les activités et projets humains. En France aussi.
Le Collectif antinucléaire de Vaucluse, regroupant des citoyen-ne-s, des associations, et des travailleurs du département, rappelle qu’il a alerté à plusieurs reprises les maires des communes vauclusiennes et, encore dernièrement, chaque Conseiller Général du département. Vont-ils enfin assumer leur responsabilités et faire fermer les sites nucléaires de la région? Les élus vont-ils faire preuve enfin de courage en se libérant du joug du lobby nucléaire et des compromissions qui en découlent?
Plus de 3000 vauclusien-ne-s ont signé à ce jour une pétition exigeant l’arrêt immédiat et définitif des réacteurs nucléaires de Tricastin, tous vétustes, et de l’ensemble des sites nucléaires de la région et au-delà.
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1 - L'usine CENTRACO - acronyme pour « centre nucléaire de traitement et de conditionnement » - située sur la commune de CODOLET dans le GARD pratique l'incinération et la fusion de déchets faiblement radioactifs.
En France, à partir des critères internationalement reconnus, différents types de déchets ont été définis par l'Autorité de sûreté nucléaire, chacun nécessitant une gestion différente :
les déchets de haute activité (HAVL) et les déchets de moyenne activité et à vie longue (MAVL) : ce sont principalement les déchets issus du cœur du réacteur, hautement radioactifs ; et dont la radioactivité reste notable pendant des centaines de milliers, voire millions d'années. Ces déchets se transforment en "faible activité vie longue" (FAVL)). 5 000 tonnes sont des déchets ultimes contenant 99 % de la radioactivité totale. Ils sont stockés dans les usines de retraitement de La Hague et de Marcoule.
les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont principalement les déchets technologiques (gants, combinaisons, outils, etc.) qui ont été contaminés pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur nocivité va jusqu'à 300 ans.
les déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaires : ferraille, gravats, béton... Ils sont peu radioactifs mais les volumes attendus sont plus importants que ceux des autres catégories.
Selon la définition de l'AIEA, est considéré comme déchet radioactif « toute matière pour laquelle aucune utilisation n'est prévue, et qui contient des radionucléides en concentrations supérieures aux valeurs que les autorités compétentes considèrent comme admissibles dans des matériaux propres à une utilisation sans contrôle »1. En France2, un déchet radioactif est une matière radioactive ne pouvant être réutilisée ou retraitée (dans les conditions techniques et économiques du moment). Ne sont considérés, au sens juridique, comme « déchets radioactifs » que les seuls déchets ultimes. De ce fait, des substances radioactives déjà utilisées ne sont pas nécessairement considérées comme des déchets, mais peuvent être comptabilisées comme des matières valorisables, quand elles peuvent faire l'objet d'une utilisation industrielle future (par exemple, l'uranium de traitement, l'uranium appauvri ou le combustible usé). D'autre part, un déchet n'a légalement le caractère « radioactif » que s'il nécessite des dispositions de contrôle de radioprotection : une substance dont la radioactivité est suffisamment faible peut ne pas entrer dans la catégorie de « déchet radioactif » si sa radioactivité est suffisamment faible, ou suffisamment diluée (par rapport aux critères de la CIPR). Ainsi, d'une manière générale, les rejets d'effluents radioactifs liquides ou gazeux (tritium, carbone 14...) ne sont pas considérés comme des déchets radioactifs si leur activité ne dépasse pas les limites autorisées (variables selon les états et les époques), et est considérée comme suffisamment faible pour qu'aucune mesure de radioprotection ne soit nécessaire. De même, en France, un arrêté ministériel daté du 5 mai 2009 précise les conditions de dérogation pour l'utilisation de rebuts faiblement radioactifs dans la fabrication des produits de grande consommation 3, les matériaux de construction inclus (en l'occurrence, contre l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire4).
(2) CENTRACO - Traitement de déchets et effluents radioactifs - Marcoule - SOCODEI
. Le 25 mai 2011 à 17h08 lors du déroulement d’un essai périodique visant à tester le bon fonctionnement de détecteurs incendie de l’installation CENTRACO, un dysfonctionnement technique a entraîné la perte de la détection de l’alarme incendie sur l’unité d’incinération.
. Perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique... Dans la nuit du 15 août 2010, lors du fonctionnement de l’incinérateur, une défaillance de l’alimentation électrique a occasionné l’arrêt du dispositif de contrôle des rejets gazeux à la cheminée, pendant une durée de quatre heures et dix minutes.
. Non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs. Le 26 novembre 2008, un audit de surveillance interne a révélé le non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs incendie sur différents ateliers.
. Dépassement des limites mensuelles et anuelles de rejets gazeux en tritium. Le 17 décembre 2007 dernier à 17h30, l'analyse des rejets en tritium gazeux de l'usine CENTRACO, a permis de détecter un dépassement de la limite annuelle autorisée de l'ordre de 10%.
. Dépassement d'une des limites radiologiques pour l'acceptation de déchets. Le 3 juillet 2007, à la suite de la réception dans l'installation CENTRACO de fûts de déchets liquides destinés à y être incinérés, l'analyse radiologique réalisée par SOCODEI a permis de constater que la radioactivité d'un des fûts était supérieure à une limite fixée par les prescriptions techniques de l'installation.
. Perte de ventilation de locaux de l'unité d'incinération et absence. Le 31 juillet 2006, suite à une opération de maintenance, le système de ventilation de plusieurs locaux de l'unité d'incinération, s'est mis à l'arrêt. L'alarme reportée en salle de conduite n'a pas été détectée par les opérateurs et l'ordre d'évacuation des locaux, tel que prévu par les règles générales d'exploitation de l'installation, n'a pas été donné.
. Non respect d'une prescription technique suite à une opération de maintenance périodique. Le 22 septembre 2006, dans le cadre d'une opération de maintenance périodique, la bonne efficacité d'un filtre qui venait d'être remplacé n'a pas été contrôlée, conformément au référentiel de l'installation.
. Anomalie liée au non-respect d'une prescription technique particulière. Le 26 avril 2006, des fûts de déchets liquides, reçus à Centraco dans le cadre d'une autorisation dérogatoire particulière, n'ont pas été gérés suivant la procédure définie.
. Non respect de la prescription technique limitant l'activité radioactive massique de fûts de déchets liquides. Le 23 février 2005, après un contrôle de la radioactivité massique de fonds de fûts de déchets liquides, il est apparu qu'une limite fixée par les prescriptions techniques de CENTRACO avait été franchie.
. Départ de feu à l'atelier de reconditionnement automatique de déchets. Le 24 février à 20 heures, un départ de feu a été détecté dans l'installation CENTRACO, au niveau de l'atelier de reconditionnement automatique des déchets destinés à être incinérés. L'équipe locale d'intervention sur incendie a rapidement circonscrit le feu. L'atelier de reconditionnement automatique assure notamment le broyage des déchets. C'est là que s'est produit le départ de feu, causé par la présence de solvants dans les déchet de flacons de solvants provenant du centre du CEA de Cadarache. Cette présence de solvants dans les déchets est interdite mais leur détection s'avère très difficile.
. Le 7 mars, un dépassement de la limite de radioactivité autorisée pour le reconditionnement manuel des déchets a été constatée dans sept fûts de déchets à l'installation CENTRACO sur le site de Marcoule.
. Dépassement des valeurs autorisées en dioxines et furannes dans les rejets (03/2002). La concentration en dioxines et en furannes dans les rejets gazeux de l'incinérateur de l'usine CENTRACO a dépassé les valeurs autorisées par arrêté ministériel.
. Dépassements de la concentration en monoxyde de carbonne (CO) maximale (12/2000). Les 27 et 29 juillet, la concentration en monoxyde de carbone (CO) maximale autorisée dans les rejets gazeux de l'incinérateur de CENTRACO a été dépassée.
. Manque d'efficacité des filtres THE du dernier niveau de filtration (DNF) . Le 6 avril, alors que l'unité d'incinération était à l'arrêt, l'exploitant a constaté que l'efficacité des filtres THE du dernier niveau de filtration (DNF) était inférieure aux valeurs prescrites par les règles générales d'exploitation.
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Communiqué de Presse du 12 septembre 2011 16h30
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: L'énergie nucléaire
Source : Média Part
http://blogs.mediapart.fr/edition/article/170911/inondation-en-salle-des-machines
Inondation en salle des machines
17 Septembre 2011 Par Laurent DUBOST
Edition :
A la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, près du centre de la France, un incident dans la salle des machines l'été dernier révèle la persistance d'une multitude de problèmes techniques et organisationnels depuis des années. C'est ainsi que se construisent les scénarios catastrophes, s'inquiète et dénonce Laurent Dubost, agent EDF sur le site. Premier volet de notre série de témoignages sur le travail dans le nucléaire.
"Quand je commence ce récit, j'ai les pieds mouillés pour avoir pataugé dans l'eau une partie de l'après-midi avec mes collègues d'infortune. Je travaille à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, je prépare les interventions de la maintenance et suis plus ou moins en charge de ce qui relève de la sécurité du personnel. Auparavant, j'ai été agent de terrain puis opérateur une vingtaine d'années. L'incident que je vais raconter résume assez bien ce qui se passe chez nous et comment, en extrapolant un peu, se construisent les scénarios catastrophes que nos dirigeants qualifieraient d'impossibles.
Une multitude de problèmes perdurent depuis des années. Des matériels ne sont pas réparés, des révisions sont reportées d'un arrêt de tranche au suivant. Pourtant, dans le même temps, des sommes colossales sont dépensées pour tout repeindre du sol au plafond, y compris les tuyauteries percées par la rouille, les pompes en panne, les vannes qui n'ont pas été révisées depuis dix ans...
Bref, on mise tout sur l'image et la façade. Cette politique se nomme pompeusement OEEI (prononcer O deux E I : « obtenir un état exemplaire des installations » !!!). Elle est célébrée hebdomadairement par un aréopage qui effectue une « visite terrain », avec un avis forcément très pertinent sur l'installation. Contrairement à nos soucis techniques qui s'empilent, là, présence des « gradés » oblige, les choses vont très vite. Voire trop vite. Exemple : lors d'une « visite terrain », horreur ! De l'eau chaude s'écoule sur le sol par des vannes de purge laissées ouvertes. Les vannes sont prestement refermées par les visiteurs. Non loin de là, en salle de commande, la température des lignes vapeur en cours de conditionnement se stabilise. Les opérateurs s'en étonnent et dépêchent un agent de terrain sur place. Celui-ci constate que les vannes qu'il avait ouvertes pour évacuer l'eau de condensation et créer un débit de conditionnement des lignes vapeur ont été refermées...Les conséquences d'une mise en service des lignes vapeur insuffisamment purgées est une destruction possible des vannes d'isolement situées en aval.
Deux logiques s'affrontent en permanence. D'abord celle de ceux qui entretiennent et exploitent directement la machine. Pour nous, c'est le temps réel qui impose les priorités. Par expériences, les aléas sont imprévisibles, et tous nos efforts se concentrent pour préserver le maximum de marge de manœuvre pour y faire face. Ainsi, si trois pompes remplissent le même rôle et que deux suffisent pour assurer le fonctionnement , celle qui montre des signes de faiblesse sera systématiquement en marche. De telle sorte, en cas de défaillance, celle qui prendra le relais sera la plus fiable. Il existe toujours devant nous cette incertitude dont les contours se dessinent progressivement et qui commande des compromis, des ajustements permanents avec le plan initial. Résoudre les problèmes avant qu'ils ne se posent véritablement , c'est ça notre métier. Encore faut-il en avoir les moyens.
La maintenance est accaparé par le fortuit, et n'a plus le temps d'entretenir ce qui marche encore, ce qui multiplie les pannes. Ainsi, quand dans le même temps on nous repeint toute l'installation et même des fresques dans les couloirs d'accès aux salles de commande, c'est notre identité professionnel qui est bafouée. Progressivement, les chefs sont devenus « managers ». Le chef n'avait pas toujours raison, mais il s'embarquait avec nous et assumait ses décisions tandis que le manager « gouverne de loin » avec son « discours de proximité ». Les savoir-faire professionnels ont été dilués dans un dédale inextricable de procédures. la coopération entre fonctions et spécialités, les collectifs de travail, toute la trame relationnelle qui permettait de capitaliser l'expérience et (de) garantissait la disponibilité immédiate de toute information technique pertinente ont été délibérément anéantis. Notre autonomie, tolérée pour son efficience à l'époque du démarrage des tranches est devenue insupportable pour nos dirigeants et probablement aussi pour les grandes centrales syndicales.
Aujourd'hui 150 cadres passent leur temps en réunion pour ne prendre aucune décision, phosphorent sur le « compagnonage » et « les pratiques de fiabilisation » et s'inquiètent du « renouvellement des compétences » face à la vague des départs en retraite. Pourtant, à Belleville, quand nous avons démarré les tranches en 87/88, nous étions 80% de gamins sans expérience et les consignes tenaient dans quelques dizaines de classeurs. Nous n'avons cependant rien cassé et respecté les délais. Je ne loupe jamais une occasion de le rappeler comme j'affirme que l'EPR ne démarrera jamais avec une organisation comme la nôtre. Derrière une façade trompeuse donc, se cache un monde peu reluisant où je vous invite à me suivre (chaussez vos bottes car comme vous le savez l'histoire se termine les pieds dans l'eau).
Tout commence dans la partie la plus visible de la centrale mais où peu de monde s'aventure : le réfrigérant atmosphérique. Cette tour de 165 mètres sert à refroidir l'eau brute, c'est-à-dire dans notre cas, l'eau de la Loire, qui circule dans les faisceaux du condenseur. C'est la principale source froide. L'eau à refroidir est amenée au château d'eau situé au centre du réfrigérant à 20m de hauteur par deux pompes qui y acheminent 45m3 d'eau/seconde. Par débordement dans des galeries, cette eau est distribuée vers les secteurs centraux ou périphériques du réfrigérant, puis dans des tubes de répartition et finalement dispersés sur le « packing ». Le packing est un mille-feuille de PVC d'un à 2 mètres d'épaisseur, traversé par le courant d'air naturel qui monte dans le réfrigérant, et à travers lequel l'eau s'écoule, cédant ses calories à l'air, essentiellement par l'évaporation d'environ 1m3 d'eau par seconde (c'est le panache visible à des dizaines de kilomètres du site). La puissance ainsi « perdue » dans l'atmosphère est de 2500 MW.
A l'intérieur, le bruit de cette pluie diluvienne est assourdissant et l'ambiance tropicale (40°c). L'hiver les choses se compliquent car cette pluie risque de se transformer en glace. Heureusement, les deux secteurs centraux les plus sensibles au phénomène de prise en glace sont isolés. Un grillage suspendu et des panneaux accrochés complètent le dispositif. L'état général de ce matériel de protection contre la prise en glace est pitoyable. Des blocs entiers de packing chargés de glace sont détruits et entraînés dans le bassin froid. Des stalactites de glace menacent partout. En sortie de bassin froid, avant d'être aspirée jusqu'aux pompes de circulation en salle des machines, l'eau est filtrée par deux grilles où s'amoncèlent les débris. Elles sont nettoyées chaque semaine. Là encore c'est la misère : pompes de lavage HS, grilles coincées...Finalement pour ne pas arrêter la production, la décision a été prise de fonctionner toutes grilles extraites, sans filtration.
Le puisard de la salle des machines qui récupère puis évacue les eaux brutes est équipé de deux pompes de relevage. Du moins à l'origine, car depuis des années nous fonctionnons régulièrement avec une seule. C'est le cas pour les deux tranches. Nous relançons régulièrement la maintenance sur le sujet sans résultat. Une grosse pompe mobile a été achetée et se promène d'une tranche à l'autre.
Une première pompe tombe en panne. En vidant complètement le puisard avec la deuxième, on remarque la présence de packing à l'aspiration de la pompe ainsi qu'une arrivée d'eau continu. Mais pas de bras disponibles pour réparer (travaux urgents ailleurs, congés d'été, manque de personnel récurrent...). L'affaire traîne 15 jours.
Premier débordement du puisard un matin. La seule pompe disponible s'est arrêtée. Je suis de quart. Je demande l'installation d'une pompe mobile provisoire. Les effluents qui ont débordé en salle des machines ont été récupérés, évacués et stockés dans deux bâches de 700 m3. Nous les avons rempli d'eau brute, l'eau de la Loire. Mais l'analyse de la première bâche que nous devons réaliser avant de rejeter le liquide dans la Loire révèle la présence d'une grande quantité d'huile. Le rejet de l'eau devient impossible, il faut la laisser décanter, pomper l'huile qui flotte en surface, alors seulement la vider puis la nettoyer. Pendant ce temps, la deuxième bâche se remplit.
La direction prend la décision de remplir une troisième bâche, qui sert habituellement à gérer les scénarios accidentels. L'origine de l'huile a été localisée, probablement issue du débordement de notre déshuileur à la suite des inondations qui se sont succédées. Une société extérieure spécialisée en vidange de fosses en tout genre et habituée des lieux, a été chargée de vider et nettoyer le déshuileur. Sans résultat. De l'huile continue d'arriver dans le puisard. En réalité, elle provient de l'autre tranche. Si, si, chez nous tout est possible. Il suffit d'avoir deux défaillances de plus.
Enfin il y a la goutte d'eau qui j'espère fera déborder le vase. La société chargée de nettoyer le déshuileur, à pied d'œuvre depuis des semaines, a sorti du site un camion rempli d'eau contenant du tritium. Le tritium est un émetteur « bêta » de très faible énergie. Il n'est pas détecté par les balises devant lesquelles passent obligatoirement les véhicules qui sortent du site.
Rappelé dans l'après-midi, il est revenu rendre sa cargaison et la vider dans notre puisard. J'ai une mauvaise impression : ça sentait franchement la merde et de la merde, on n'en produit pas encore. D'ici à ce qu'on trouve du tritium dans une station d'épuration de la région..."
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
De la radioactivité sur toute la ligne chez France Telecom
http://www.journaldelenvironnement.net/article/de-la-radioactivite-sur-toute-la-ligne-chez-france-telecom,25059
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Mobilisons nous pour l'arrêt immédiat du nucléaire !
La catastrophe de Fukushima a sonné comme un rappel et un avertissement sur la réalité d'une source d'énergie prétendument « propre et sans danger ». Plus récemment, en France , une explosion a eu lieu dans le centre de traitement et conditionnement de déchets radioactifs de Marcoule. Tout en multipliant les déclaration visant à nier toute contamination, avant même qu'une quelconque expertise ait lieu, l'État s'est pourtant empressé de mettre en alerte tous les pompiers volontaires du sud de la France.
Comme à chaque accident, l'État, la bourgeoisie et le lobby nucléaire nient la réalité des faits, pour maintenir la population à l'écart de toutes les décisions en matière de gestion de l'énergie; et c'est en ce sens que le slogan « société nucléaire, société totalitaire » prend toute sa signification. La société nucléaire est également une société policière et militaire, puisque le complexe industriel nucléaire est également un complexe industriel militaire (la France ayant une longue tradition de production de missiles nucléaires et poursuivant la construction de sous-marins et de porte-avions nucléaires) qui s'appuie sur la répression policière pour exclure les travailleuses et travailleurs de toute possibilité de contrôle des choix et de la production énergétique. De la même manière un discours bien rodé tente de disqualifier les opposants au nucléaire en les assimilant à des partisans technophobes du « retour à la bougie ».
Le risque de catastrophe nucléaire s'accroit pourtant à mesure de l'allongement de la durée de vie des centrales, mais aussi sous l'effet de la logique de rentabilité qui pousse aussi bien les ErDF à utiliser des matériaux encore moins fiables et à espacer les contrôle. Mais au delà de ce risque de catastrophe, se pose également la question des déchets qui quoi qu'en disent les défenseurs du nucléaire, n'a toujours pas trouvé de solutions acceptable. L'industrie nucléaire envisage seulement d'enfouir les déchets radioactifs et les problèmes qu'ils créent avec. Cette poubelle géante située 500m sous terre contiendrait alors des éléments radioactifs pendant plusieurs centaines de millier d'années. Personne ne peut raisonnablement prévoir ce qu'ils deviendront ni quelle société aura à vivre au dessus de ce dangereux amas.
Pour nous une seule solution s'impose. Il faut arrêter immédiatement le nucléaire civil et militaire : mettre fin à l'extraction d'uranium qui maintient des pays comme le Niger dans des rapports néo-coloniaux, arrêter toute nouvelle construction de centrale et d'arme nucléaire et entamer immédiatement le démantèlement des installations nucléaires existantes.
Pour cela, il nous faut mettre fin à l'organisation capitaliste du travail, de l'économie, et au le rôle organisateur de l'État qui nous privent de nos capacités de décision et d'organisation, en matière de production de bien et de service (choix de production comme de conditions de travail) et plus particulièrement en matière énergétique. Il nous faut également mettre en cause la logique productiviste qui implique une surconsommation énergétique et empêche toute gestion rationnelle de la production pour lui substituer celle de la satisfaction des besoins réels des populations.
Il nous faut lutter pour la gestion directe des moyens de production et de distribution par les travailleuses et les travailleurs seul moyen d'assurer le contrôle de la production c'est à dire de permettre de répondre collectivement à: Que produire ? Pour qui ? Comment ? Avec quelles conséquences énergétiques et environnementales ?
Ce Samedi 15 octobre 2011 les groupes de la CGA seront présents dans les manifestations de Saint Vulbas (Centrale du Bugey), de Rennes et d'Avignon (près des centrales de Marcoule et du Tricastin) avec les mots d'ordre suivants :
Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire
Reprenons le contrôle sur les choix énergétiques et économiques:
Rompons avec la société nucléaire, capitaliste et étatique !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Une catastrophe nucléaire n’a pas de frontière. Notre résistance non plus !
PONTIGNIE Jean-François, VERHEYDEN Louis
17 septembre 2011
Nous reproduisons ci-dessous l’intervention prononcée par Louis Verheyden, du réseau « Stop Nucléaire », faite à Tihange le 17 septembre dernier au meeting qui a suivi la manifestation antinucléaire internationale, avec près de 2000 participants. Dans cette intervention, appel est lancé à se mobiliser activement pour l’échéance du 11 mars 2012, premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima. (LCR-Web)
Chères amies, chers amis,
Merci pour votre présence à cette manifestation. Nous sommes ici à 2000, c’est un deuxième succès pour le mouvement antinucléaire belge et international après la manifestation réussie du 24 avril et un encouragement pour celles et ceux qui veulent déjà organiser une grande manifestation à Bruxelles le dimanche 11 mars prochain, exactement 1 an après la catastrophe de Fukushima.
J’ai reconnu ici plusieurs personnes qui ont comme moi participés aux manifestations des années ‘70 à Doel et à Chooz contre la construction des centrales nucléaires. Nous nous rappelons : nous avons été ignorés, puis tabassés et gazés et enfin traités d’imbéciles. Les hauts responsables d’Electrabel et du gouvernement nous disaient qu’en l’année 2000 le problème des déchêts serait résolu et qu’on constatera qu’il n’y aura pas eu un seul accident nucléaire.
Malheureusement : nous avions raison en 1970 et nous avons incontestablement raison aujourd’hui. Nous sommes en 2011, et malgré des recherches très largement subventionnées par le secteur public menées intensivement depuis plus d’un demi-siecle il n’y a pas de solution pour les déchêts nucléaires. Je vous demande d’avoir une pensée pour l’ouvrier de la centrale de Marcoule qui l’a payé de sa vie. Nous sommes de tout cœur avec les personnes qui participent en ce moment même au festival de Bure qui exigent un moratoire d’enfouissement de déchêts nucléaires à cet endroit comme ailleurs.
Quant aux accidents, nous avons une tâche sacrée de résister à l’oubli. Nous ne pouvons jamais oublier la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986 ni les mensonges à propos des nuages radioactifs qui s’arrêtent aux frontières. Nous ne pouvons pas oublier la catastrophe de Fukushima, le 11 mars 2011. Nous n’oublierons pas l’accident nucléaire à l’Institut des Radio-Elements à Feluy, en Belgique, en août 2008, classé 3 sur l’échelle de gravité INES qui compte 7 degrés. C’est donc possible chez nous ! C’est d’autant plus possible que sous nos pieds se trouve une faille géologique qui a provoqué le tremblement de terre de novembre 1983 à Liège, d’une magnitude de 4.7 sur l’échelle de Richter. Un séisme dans la même région a atteint 6.3 sur l’échelle de Richter en 1692. Qui nous garantit que cela ne se reproduira pas ? Les mêmes qui ont calculé la hauteur maximale des tsunamis à Fukushima ?
La probabilité de vivre cet évènement sismique est effectivement petite. Mais quand cela se produira, et cela se produira un jour, et si a ce moment là il y a encore un réacteur en activité, il faudra évacuer 5.7 millions de personnes. Huy, Liège, Namur, Charleroi mais aussi Maastricht et Aachen devront être abandonnés à toujours, inhabitables.
C’est pour cela qu’il y a parmi nous des manifestants allemands et néerlandais. Car une catastrophe nucléaire ne connait pas de frontières. Notre résistance non plus !
Nous voulons réduire ce risque, maintenant. Nous, à Nucléaire Stop, exigeons la fermeture immédiate des trois plus vieux réacteurs, Tihange 1 mais aussi Doel 1, et Doel 2 situés en pleine zone SEVESO, entouré de raffineries de pétrole et d’usines chimiques dans la zone portuaire d’Anvers. S’il y a une catastrophe dans un de ces réacteurs ce ne sont pas 5 mais 9 millions de personnes qu’il faudra évacuer ! Ces trois vieux réacteurs, qui datent de 1975, produisent ensemble 1800 Mwatt électriques par an, alors qu’Electrabel dispose actuellement d’une surcapacité de 2800 Megawatt ! Ces trois vieilles centrales produisent ensemble moins d’un tiers de l’électricité nucléaire belge. Le nucléaire produit la moitié de l’électricité. L’électricité délivre 20 % de l’énergie en Belgique. Il s’agit donc aujourd’hui de débrancher un tiers de la moitié d’un cinquième de la production d’énergie nationale : 3% du total. Est-ce que cela nous ramènera à l’âge de la bougie ? Non. Est-ce que cela diminuerait les bénéfices d’Electrabel ? Oui, car le KW nucléaire provenant d’un réacteur amorti financièrement est très bon marché pour Electrabel, qui le revend très cher aux ménages puisqu’il est seul producteur belge. La centrale derrière moi ne produit pas uniquement de l’électricité : elle produit aussi une rivière de bénéfices pour ses grands actionnaires ! Voilà pourquoi Tihange 1 fonctionne encore !
Nous défendrons la loi de sortie du nucléaire contre ceux, le Ministre Magnette et electrabel qui veulent en reporter le côté sortie du nucléaire. Mais nous voulons aller plus loin, tout de suite avec la fermeture immédiate des trois réacteurs les plus âgées et la fermeture des autres réacteurs aussi vite que techniquement possible. Nous voulons un plan plurtiannuel de politique énergétique résolument tourné vers l’isolation thermique des bâtiments, vers l’augmentation de l’efficacité énergétique et vers les énergies renouvelables organisés dans un réseau intelligent et décentralisé. Ceci est parfaitement réalisable et doit se réaliser rapidement sans tenir compte de la cupidité des grands actionnaires d’Electrabel.
Merci de m’avoir écouté. Rendez-vous est pris le dimanche 11 mars 2012, construisez des demain des comités de mobilisation dans votre école, votre quartier, dans votre village et amenez vos amis !
Jean-François Pontegnies, Louis Verheyden
PONTIGNIE Jean-François, VERHEYDEN Louis
* http://www.lcr-lagauche.be
gérard menvussa- Messages : 6658
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