L'énergie nucléaire
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Re: L'énergie nucléaire
Un choix d'autant plus facile à faire que l'Allemagne après l'Autriche sait qu'elle peut compter hors de ses frontières sur le parc nucléaire des petits copains capitalistes pour subvenir à ses besoins en énergie.BouffonVert72 a écrit:Soyons plus pragmatique, cad plus marxiste : la Merkel a fait un choix, le choix que tous les gouvernants devraient faire, le seul choix possible, le seul choix raisonnable : la sortie du nucléaire.
BV72 ki/ Ne soyons pas chichiteux, on ne fait pas la fine bouche lorsqu'enfin une de nos revendications aboutit !
Pas besoin d'éolienne pour sentir le sens du vent de l'écologie ...
Invité- Invité
Re: L'énergie nucléaire
L'allemagne n'achéte pas de l'electricité "nucléaire" Elle achète de l'électricité tout court... Et je te rappelle que la france achéte aussi de l'electricité en allemagne (en particulier avec la sécheresse, qui condamne la production d'une partie de nos centrales nucléaires) On pourrait dire pour prendre ton modéle polémique que la france vante son nucléaire mais n'hésite pas a utiliser les vieilles centrales au charbon ultra polluantes de Silésie... La seule statistique que j'ai à ma disposition fait état pour la france d'une exportation de 16% et d'une importation de 6% de la production nationale.. Mais c'est assez difficile à avoir une vision fine des échanges (sans compter que l'allemagne n'est pas le seul pays concerné)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
De fait chaque forme d'energie a ses avantages et ses inconvénients, en terme d'accès à la ressource (sans compter les question de pollution ou d'effet sur les gazs à effet de serre) Le nucléaire par exemple, est une forme d'energie qui gère trés mal les "pointes", sauf à avoir une surproduction permanente ce qui est arrivée en france pendant les années 70/80 C'est pour cela que la france est en même temps en état de surproduction permanente (ce qui permet de vendre une partie de la production dans les périodes "normales") et est obligée d'importer massivement dès lors qu'il y a une pointe de consommation ou un creux de production...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
Conclusion ci-dessus de l'article cité:
Il en est du nucléaire comme de la finance. Il y règne à tout point de vue une grande opacité. Dans les deux cas, leurs bienfaits sont immenses, jusqu’au jour où… Avec la même assurance, les risques qui y sont pris sont maîtrisés, mais…
Ces deux industries ont donc des points communs. Est-ce étonnant, puisqu’elles appartiennent au même monde et qu’elles ont les mêmes hagiographes et farouches défenseurs ? Que trouve-t-on quand on tire le petit fil rouge de l’électro-nucléaire ? Un complexe industriel et financier, une bande de compagnies transnationales et de mégabanques ! Un monde qui ces temps-ci à tendance à souvent trébucher.
A noter que le blog dont des articles mettent en cause tous les jours le capitalisme et le délire nucléaire, est devenu le blog économique le plus lu en français.
La crise fait avancer, trop lentement, mais surement, la conscience éco-socialiste.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Réponse à la con : Le nucléaire représente plus de 74% de l'énergie électrique crée en France on peut donc en déduire que la grande majorité de l'énergie électrique vendue à l'étranger en particulier est d'origine nucléaire.gérard menvussa a écrit:L'allemagne n'achéte pas de l'electricité "nucléaire" Elle achète de l'électricité tout court... Et je te rappelle que la france achéte aussi de l'electricité en allemagne (en particulier avec la sécheresse, qui condamne la production d'une partie de nos centrales nucléaires) On pourrait dire pour prendre ton modéle polémique que la france vante son nucléaire mais n'hésite pas a utiliser les vieilles centrales au charbon ultra polluantes de Silésie... La seule statistique que j'ai à ma disposition fait état pour la france d'une exportation de 16% et d'une importation de 6% de la production nationale.. Mais c'est assez difficile à avoir une vision fine des échanges (sans compter que l'allemagne n'est pas le seul pays concerné)
Autre réponse à la con : tu confonds une tendance de fond avec une demande ponctuelle. Les besoins autrichien et allemand répondent à une demande pérenne, une tendance de fond et tu me rétorques que la France achète aussi de l'énergie allemande ... pour des besoins circonstanciés tels que la sécheresse ou l'hiver c'est à dire quelques mois répartis sur plusieurs années à l'appui de ta démonstration. D'autant que ce qui est exporté est sans mesure avec ce qui est importé hors période particulière.
On peut tenter de croiser des citrouilles avec des singes, au final on aboutira à rien d'autre probablement qu'une intervention de ce type ! Ce qui n'est guère brillant.
Invité- Invité
Le nucléaire est la source d'énergie la plus chère
Au prix d'exploitation, il faut rajouter, le coût pharamineux de démontage en fin de vie, de la contamination des déchets sur des années sans fin à notre échelle et les accidents réguliers...La Bank of America-Merrill Lynch estime que la facture de Fukushima s’élèverait déjà à 130 milliards de dollars (2 fois la valorisation d’EDF).
Et ce n'est que le début de la catastrophe....
Et ce n'est que le début de la catastrophe....
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Omerta de plus de 30 ans sur l'incident de St Laurent (Loire et Cher)
Dossier du Point le 14 mars 2011 sur l’accident du 17 octobre 1969. Introuvable sur le Net… A l’époque cet accident a été minimisé (fusion partielle de coeur), mais des dossiers dé-classifiés permettent de se faire une meilleure idée, auquels s’ajoutent les personnes recrutés pour agir dans l’urgence à l’époque.
Très récemment sur Wikipedia:
« Le matin du 12 janvier 1987, vers 9 h 30, le refroidissement du réacteur graphite-gaz n°1 n’était plus possible car la Loire était gelée. Le réacteur fut arrêté en urgence, et son refroidissement assuré in extremis par le réseau électrique de l’Ouest de la France, qui s’est ensuite effondré vers midi suite à une panne de la centrale thermique de Cordemais[10]. La glace qui obstruait les prises d’eau a ensuite été brisée par des explosifs mis en place par l’armée française[11]. »
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
FUKUSHIMA SOUS LES MERS
Nouvelle furie des cerveaux dégénérés de la mafia nucléaire:
http://fr.dcnsgroup.com/energie/nucleaire-civil/flexblue/la-solution-flexblue/
http://fr.dcnsgroup.com/energie/nucleaire-civil/flexblue/la-solution-flexblue/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Roseau a écrit:Nouvelle furie des cerveaux dégénérés de la mafia nucléaire:
http://fr.dcnsgroup.com/energie/nucleaire-civil/flexblue/la-solution-flexblue/
J'avais alerté en janvier, mais en vain...
https://forummarxiste.forum-actif.net/t756-alerte-aux-fous-une-centrale-nucleaire-sous-marine-low-cost-en-projet
Carte interactive du nucléaire dans l'UE après Fukujima :
http://www.liberation.fr/carte-interactive-situation-nucleaire-europe-apres-fukushima.html
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: L'énergie nucléaire
loriot2010 a écrit:Réponse à la con : Le nucléaire représente plus de 74% de l'énergie électrique crée en France on peut donc en déduire que la grande majorité de l'énergie électrique vendue à l'étranger en particulier est d'origine nucléaire.gérard menvussa a écrit:L'allemagne n'achéte pas de l'electricité "nucléaire" Elle achète de l'électricité tout court... Et je te rappelle que la france achéte aussi de l'electricité en allemagne (en particulier avec la sécheresse, qui condamne la production d'une partie de nos centrales nucléaires) On pourrait dire pour prendre ton modéle polémique que la france vante son nucléaire mais n'hésite pas a utiliser les vieilles centrales au charbon ultra polluantes de Silésie... La seule statistique que j'ai à ma disposition fait état pour la france d'une exportation de 16% et d'une importation de 6% de la production nationale.. Mais c'est assez difficile à avoir une vision fine des échanges (sans compter que l'allemagne n'est pas le seul pays concerné)
Autre réponse à la con : tu confonds une tendance de fond avec une demande ponctuelle. Les besoins autrichien et allemand répondent à une demande pérenne, une tendance de fond et tu me rétorques que la France achète aussi de l'énergie allemande ... pour des besoins circonstanciés tels que la sécheresse ou l'hiver c'est à dire quelques mois répartis sur plusieurs années à l'appui de ta démonstration. D'autant que ce qui est exporté est sans mesure avec ce qui est importé hors période particulière.
On peut tenter de croiser des citrouilles avec des singes, au final on aboutira à rien d'autre probablement qu'une intervention de ce type ! Ce qui n'est guère brillant.
Tout ce que je dis, c'est qu'il faut étudier le probléme dans toutes ses dimensions, et sans simplifier outrageusement pour complaire à la thèse qu'on défend par ailleurs (ce qui vaud aussi pour moi, bien entendu). Les flux (achats et vente d'energie) sont particulièrement difficile à tracer. Globalement, la france a des sur capacités de procuction d'energie conséquence de son choix pour le nucléaire (celui ci se préte beaucoup plus mal que d'autres formes de production d'électricité à la production "de pointe") Dans les années 70 et 80, le problémee à été réglé en surproduisant l'energie nucléaire (pour que la production soit "assurée" même en cas de "pique" de demande) C'est pour cela que la france a depuis longtemps été exportatrice. L'inconvénient était un cout indu particulièrement important (et un endettement massif d'EDF)
Tout ce qu'on peut dire c'est que la France est exportatrice d'energie. Ce qui est aussi le cas de l'allemagne ! Quand aux échanges entre les deux pays, le solde net est en faveur de l'allemagne (dans les échanges réciproques, c'est l'allemagne qui vend de l'energie en france, plus que l'inverse) Voilà les chiffres :
Production et échanges d'électricité dans huit pays en 2006, en GWh
Pays en GWh Thermique nucléaire Total Solde des échanges % en nucléaire % en échanges
France hiver 113 213 153 620 -6 302 73,7 -4,1
France été 99 429 120 230 -18 975 82,7 -15,8
France 2006 428 668 547 222 -63 364 78,3 -11,6
Allemagne hiver 43 557 164 127 -10 322 26,5 -6,3
Allemagne été 38 448 132 619 663 29,0 0,5
Allemagne 2006 158 708 583 945 -19 772 27,2 -3,4
Belgique hiver 11 401 21 960 2 676 51,9 12,2
Belgique été 10 303 19 042 2 110 54,1 11,1
Belgique 2006 44 314 81 118 10 100 54,6 12,5
Espagne hiver 15 418 71 098 -1 783 21,7 -2,5
Espagne été 14 303 66 298 -629 21,6 -0,9
Espagne 2006 57 245 263 303 -3 468 21,7 -1,3
Hongrie hiver 3 313 8 881 1 749 37,3 19,7
Hongrie été 3 500 8 075 1 717 43,3 21,3
Hongrie 2006 12 654 33 421 7 208 37,9 21,6
Italie hiver 0 80 346 7 455 0,0 9,3
Italie été 0 75 664 10 663 0,0 14,1
Italie 2006 0 299 417 44 894 0,0 15,0
Suisse hiver 7 027 14 036 4 211 50,1 30,0
Suisse été 5 817 16 758 -1 511 34,7 -9,0
Suisse 2006 26 244 62 124 3 800 42,2 6,1
Danemark hiver 0 -849 0
Danemark été 0 -93 0
Danemark 2006 0 -4 234 0
Source : UCTE, statistiques mensuelles
hiver : janvier, février, mars - été : juillet, août, septembre
Production d'électricité en France en 2006, en GWh
en GWh
Mois Thermique nucléaire Thermique fossile Renou
velable Total Solde des échanges Pompage Consom
mation
2006-01 42 768 8 356 4 682 55 806 -2 782 758 52 266
2006-02 35 118 7 951 4 990 48 059 -967 626 46 466
2006-03 35 327 7 682 6 746 49 755 -2 553 698 46 504
2006-04 35 880 2 063 7 277 45 220 -7 230 605 37 385
2006-05 33 949 1 393 7 170 42 512 -7 220 702 34 590
2006-06 32 834 2 033 5 544 40 411 -5 927 526 33 958
2006-07 32 900 2 815 4 695 40 410 -4 945 559 34 906
2006-08 32 698 1 758 4 335 38 791 -7 072 535 31 184
2006-09 33 831 2 579 4 619 41 029 -6 958 524 33 547
2006-10 35 706 2 935 5 336 43 977 -7 313 665 35 999
2006-11 37 249 6 138 4 737 48 124 -6 509 569 41 046
2006-12 40 408 6 946 5 774 53 128 -3 888 682 48 558
2006 428 668 52 649 65 905 547 222 -63 364 7 449 476 409
Source : UCTE, statistiques mensuelles
(j'ai un pdf bien plus détaillé, mais je ne sais comment l'importer)
sinon, une étude de ce phénomène :
Les échanges d'électricité et le nucléaire
L'électricité d'origine nucléaire n'assure pas la sécurité de la production d'électricité lorsque les besoins sont les plus importants. Le nucléaire produit au contraire un excès d'électricité lorsque les besoins sont faibles.
Cette situation apparaît avec clarté lorsque l'on compare les échanges d'électricité entre pays en hiver et en été. La même constatation peut être faite pour les heures de pointe de consommation, dans l'année, la semaine ou la journée.
La France exporte 11,6% de sa production d'électricité (solde des échanges entre exportation et importation) selon les statistiques de 2006, la dernière année disponible auprès de l'UCTE (Union for the Co-ordination of Transmission of Electricity).
Certains prétendent que cela est dû à l'importance de la production d'électricité d'origine nucléaire en France. Selon eux, les pays qui développent les énergies renouvelables (éolienne, solaire …) comme l'Allemagne, l'Espagne, le Danemark, seraient bien contents de s'approvisionner en électricité nucléaire française.
La réalité est bien différente et des pays dont la production d'électricité est en grande partie d'origine nucléaire sont aussi de gros importateurs d'électricité. C'est le cas de la Belgique (54,6% de nucléaire, importations d'électricité égales à 12,5% de la production nationale), de la Hongrie (37,9% de nucléaire, 21,6% d'importation) et dans une moindre mesure de la Suisse (42,2% de nucléaire, 6,1% d'importation).
Les pays qui font de grands efforts pour développer les énergies renouvelables sont tous exportateurs d'électricité : Allemagne (3,4% de sa production nationale), Espagne (1,3%) et Danemark. Ce pays sans nucléaire est exportateur d'électricité.
Ses échanges se font avec deux réseaux indépendants : celui de l'UCTE et celui des pays nordiques. Bien que la totalité de ses échanges soit connue (avec les deux réseaux), sa production nationale n'est pas disponible dans les statistiques étudiées.
Se limiter aux seuls mouvements à la frontière entre deux pays donne une vision fausse de la réalité puisque le réseau électrique européen est maillé et que des échanges entre deux pays peuvent être directs ou traverser un ou deux autres pays.
Par exemple, le solde des échanges d'électricité entre la France et l'Allemagne montre que la France est débitrice envers l'Allemagne en février et mars 2006 (la France importe plus qu'elle n'exporte). Cela se constate en tenant compte à la fois des transferts directs entre l'Allemagne et la France et des transferts indirects qui passent par la Belgique (et deux pays intermédiaires, les Pays-Bas et le Luxembourg).
En février 2006, mois le plus froid, la France importe 512 GWh d'électricité de l'Allemagne (75 GWh en apparence). En mars, elle importe 11 GWh d'Allemagne alors qu'elle lui en exporte 170 GWh en apparence (soldes des échanges d'électricité).
Une autre source statistique montre que, pour l'année entière, la France importe plus d'électricité d'Allemagne qu'elle ne lui en exporte. La différence est de 8,7 TWh en 2004, de 9,7 TWh en 2005 et 5,6 TWh en 2006 (RTE – Résultats techniques du secteur électrique en France, années citées).
Le Réseau de Transport de l'Electricité en France (RTE) semble ne pas se limiter aux échanges aux frontières, qui sont des échanges apparents entre pays, mais considérer les destinataires finaux des importations et exportations.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Dossier sur le secteur énergie en France
[left]http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/SOeS-Int_energie-entierV5_cle29b8cd.pdf
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le mensonge nucléaire: petit manuel
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2011/04/le-mensonge-nucleaire-petit-manuel.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La cachette à déchets
http://www.slate.fr/story/38975/cachette-dechets-nucleaires-stockage-radioactivite
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
62% des Français pour une sortie progressive du nucléaire
Contre seulement 51 % en Avril.
C'est un progrès fantastique dans le pays le plus livré aux matraquage médiatique et mensonges du capital nucléaire, fer de lance de la bourgeoisie française.
C'est une magnifique claque aussi pour les partis politiques, dans leur majorité sous influence.
http://www.leparisien.fr/environnement/62-des-francais-pour-une-sortie-progressive-du-nucleaire-05-06-2011-1481380.php
C'est un progrès fantastique dans le pays le plus livré aux matraquage médiatique et mensonges du capital nucléaire, fer de lance de la bourgeoisie française.
C'est une magnifique claque aussi pour les partis politiques, dans leur majorité sous influence.
http://www.leparisien.fr/environnement/62-des-francais-pour-une-sortie-progressive-du-nucleaire-05-06-2011-1481380.php
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Accident nucléaire : une certitude statistique
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
3 juin 2011
Augmenter police Diminuer police version imprimable n°21836
Le risque d’accident majeur dans une centrale nucléaire a été considéré comme la combinaison d’un événement d’une gravité extrême et d’une très faible probabilité d’occurrence. Certes, la multiplication de zéro par l’infini pose quelques problèmes, mais les promoteurs du nucléaire, mettant en avant cette très faible probabilité, affirmaient qu’il n’y avait aucun danger. Si la gravité des conséquences d’un tel accident a bien été confirmée par Tchernobyl et Fukushima, que peut-on dire aujourd’hui de la probabilité de son occurrence ?
Il y a deux méthodes pour estimer la probabilité d’un accident : la méthode théorique, qui consiste à la calculer sur la base de scénarios de simulation d’accidents prenant en compte les systèmes de défense et les risques de dysfonctionnement, et la méthode expérimentale, qui consiste à prendre en compte les accidents survenus, ce que l’on fait par exemple pour les accidents de voiture. Les résultats de l’approche théorique, issus des travaux des experts de la sûreté nucléaire, distinguent, pour les centrales actuellement en fonctionnement dans le monde, deux types d’accidents : « l’accident grave » avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de un pour 100’000 « années-réacteur » (un réacteur fonctionnant pendant un an) et « l’accident majeur », accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de un pour un million d’années-réacteur.
Le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires cumule 14’000 années-réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant durant trente et un ans. La probabilité théorique conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Une probabilité très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible. Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle d’un accident majeur est donc environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée.
Cet écart est considérable et conduit à un constat accablant quand on prend conscience de la pleine signification de ces chiffres.
La France compte actuellement 58 réacteurs en fonctionnement et l’Union européenne un parc de 143 réacteurs. Sur la base du constat des accidents majeurs survenus ces trente dernières années, la probabilité d’occurrence d’un accident majeur sur ces parcs serait donc de 50% pour la France et de plus de 100% pour l’Union européenne. Autrement dit, on serait statistiquement sûr de connaître un accident majeur dans l’Union européenne au cours de la vie du parc actuel et il y aurait une probabilité de 50% de le voir se produire en France. On est donc très loin de l’accident très improbable. Et cela sans prendre en compte les piscines de stockage des combustibles irradiés, les usines de production et d’utilisation du plutonium, les transports et stockages des déchets radioactifs.
Plutôt que de continuer à calculer des probabilités surréalistes d’occurrence d’événements qu’on ne sait pas même imaginer (cela a d’ailleurs été le cas pour Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima), n’est-il pas temps de prendre en compte la réalité et d’en tirer les conséquences ?
La réalité, c’est que le risque d’accident majeur en Europe n’est pas très improbable, mais au contraire une certitude statistique.
Croyez-vous que, si on le disait comme cela aux Français, il s’en trouverait encore beaucoup pour faire l’impasse sur le risque au prétexte du « on ne peut pas faire autrement » ?
Benjamin Dessus, Bernard Laponche
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
* Tribune parue dans Libération du 3 juin 2011.
* Benjamin Dessus est ingénieur et économiste, président de Global Chance ; Bernard Laponche, physicien nucléaire, expert en politiques de l’énergie.
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
3 juin 2011
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Le risque d’accident majeur dans une centrale nucléaire a été considéré comme la combinaison d’un événement d’une gravité extrême et d’une très faible probabilité d’occurrence. Certes, la multiplication de zéro par l’infini pose quelques problèmes, mais les promoteurs du nucléaire, mettant en avant cette très faible probabilité, affirmaient qu’il n’y avait aucun danger. Si la gravité des conséquences d’un tel accident a bien été confirmée par Tchernobyl et Fukushima, que peut-on dire aujourd’hui de la probabilité de son occurrence ?
Il y a deux méthodes pour estimer la probabilité d’un accident : la méthode théorique, qui consiste à la calculer sur la base de scénarios de simulation d’accidents prenant en compte les systèmes de défense et les risques de dysfonctionnement, et la méthode expérimentale, qui consiste à prendre en compte les accidents survenus, ce que l’on fait par exemple pour les accidents de voiture. Les résultats de l’approche théorique, issus des travaux des experts de la sûreté nucléaire, distinguent, pour les centrales actuellement en fonctionnement dans le monde, deux types d’accidents : « l’accident grave » avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de un pour 100’000 « années-réacteur » (un réacteur fonctionnant pendant un an) et « l’accident majeur », accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de un pour un million d’années-réacteur.
Le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires cumule 14’000 années-réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant durant trente et un ans. La probabilité théorique conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Une probabilité très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible. Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle d’un accident majeur est donc environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée.
Cet écart est considérable et conduit à un constat accablant quand on prend conscience de la pleine signification de ces chiffres.
La France compte actuellement 58 réacteurs en fonctionnement et l’Union européenne un parc de 143 réacteurs. Sur la base du constat des accidents majeurs survenus ces trente dernières années, la probabilité d’occurrence d’un accident majeur sur ces parcs serait donc de 50% pour la France et de plus de 100% pour l’Union européenne. Autrement dit, on serait statistiquement sûr de connaître un accident majeur dans l’Union européenne au cours de la vie du parc actuel et il y aurait une probabilité de 50% de le voir se produire en France. On est donc très loin de l’accident très improbable. Et cela sans prendre en compte les piscines de stockage des combustibles irradiés, les usines de production et d’utilisation du plutonium, les transports et stockages des déchets radioactifs.
Plutôt que de continuer à calculer des probabilités surréalistes d’occurrence d’événements qu’on ne sait pas même imaginer (cela a d’ailleurs été le cas pour Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima), n’est-il pas temps de prendre en compte la réalité et d’en tirer les conséquences ?
La réalité, c’est que le risque d’accident majeur en Europe n’est pas très improbable, mais au contraire une certitude statistique.
Croyez-vous que, si on le disait comme cela aux Français, il s’en trouverait encore beaucoup pour faire l’impasse sur le risque au prétexte du « on ne peut pas faire autrement » ?
Benjamin Dessus, Bernard Laponche
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
* Tribune parue dans Libération du 3 juin 2011.
* Benjamin Dessus est ingénieur et économiste, président de Global Chance ; Bernard Laponche, physicien nucléaire, expert en politiques de l’énergie.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
C'est quoi ces calculs statistiques bidons ? 100% en Europe et 50% en France ?gérard menvussa a écrit:Accident nucléaire : une certitude statistique
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
3 juin 2011
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Le risque d’accident majeur dans une centrale nucléaire a été considéré comme la combinaison d’un événement d’une gravité extrême et d’une très faible probabilité d’occurrence. Certes, la multiplication de zéro par l’infini pose quelques problèmes, mais les promoteurs du nucléaire, mettant en avant cette très faible probabilité, affirmaient qu’il n’y avait aucun danger. Si la gravité des conséquences d’un tel accident a bien été confirmée par Tchernobyl et Fukushima, que peut-on dire aujourd’hui de la probabilité de son occurrence ?
Il y a deux méthodes pour estimer la probabilité d’un accident : la méthode théorique, qui consiste à la calculer sur la base de scénarios de simulation d’accidents prenant en compte les systèmes de défense et les risques de dysfonctionnement, et la méthode expérimentale, qui consiste à prendre en compte les accidents survenus, ce que l’on fait par exemple pour les accidents de voiture. Les résultats de l’approche théorique, issus des travaux des experts de la sûreté nucléaire, distinguent, pour les centrales actuellement en fonctionnement dans le monde, deux types d’accidents : « l’accident grave » avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de un pour 100’000 « années-réacteur » (un réacteur fonctionnant pendant un an) et « l’accident majeur », accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de un pour un million d’années-réacteur.
Le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires cumule 14’000 années-réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant durant trente et un ans. La probabilité théorique conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Une probabilité très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible. Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle d’un accident majeur est donc environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée.
Cet écart est considérable et conduit à un constat accablant quand on prend conscience de la pleine signification de ces chiffres.
La France compte actuellement 58 réacteurs en fonctionnement et l’Union européenne un parc de 143 réacteurs. Sur la base du constat des accidents majeurs survenus ces trente dernières années, la probabilité d’occurrence d’un accident majeur sur ces parcs serait donc de 50% pour la France et de plus de 100% pour l’Union européenne. Autrement dit, on serait statistiquement sûr de connaître un accident majeur dans l’Union européenne au cours de la vie du parc actuel et il y aurait une probabilité de 50% de le voir se produire en France. On est donc très loin de l’accident très improbable. Et cela sans prendre en compte les piscines de stockage des combustibles irradiés, les usines de production et d’utilisation du plutonium, les transports et stockages des déchets radioactifs.
Plutôt que de continuer à calculer des probabilités surréalistes d’occurrence d’événements qu’on ne sait pas même imaginer (cela a d’ailleurs été le cas pour Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima), n’est-il pas temps de prendre en compte la réalité et d’en tirer les conséquences ?
La réalité, c’est que le risque d’accident majeur en Europe n’est pas très improbable, mais au contraire une certitude statistique.
Croyez-vous que, si on le disait comme cela aux Français, il s’en trouverait encore beaucoup pour faire l’impasse sur le risque au prétexte du « on ne peut pas faire autrement » ?
Benjamin Dessus, Bernard Laponche
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
* Tribune parue dans Libération du 3 juin 2011.
* Benjamin Dessus est ingénieur et économiste, président de Global Chance ; Bernard Laponche, physicien nucléaire, expert en politiques de l’énergie.
C'est du charlatanisme incompréhensible de la part d'experts de ce niveau. C'est un peu du genre 100% des gagnants ont joué au loto. Transposé dans cet article, ils nous racontent que 100% des accidents nucléaires sont le fait de centrales nucléaires.
Un exemple de calcul sur la base de cet article : http://images.math.cnrs.fr/Accident-nucleaire-une-certitude.html
L'exemple donne un résultat de 72% au lieu de 100%. A priori donc peu de différence ... sauf que 4 accidents majeurs ont été recensés dans le monde, et que sur ces 4 accidents majeurs 2 sont liés au même phénomène au même endroit : Fukushima ! Les calculs sont donc faussés à la base et en toute rigueur ce dont semble manquer ces deux "scientifiques", il eut fallu établir une statistique sur 3 accidents majeurs.
Refaisons donc le calcul : 3/(450*31) = 0,000215 et pour l'Europe et ses 143 réacteurs --> 60%, la France et ses 58 réacteurs --> 31%.
Cela peut paraitre effectivement anecdotique 60% au lieu de 100%, et 31% au lieu de 50% mais cela démontre tout de même la manipulation démagogique de ces deux scientifiques qui sont je l'espère capable de faire des stats de 1ère.
ça c'est pour le calcul statistique bête et méchant. Mais encore faut-il pondérer ces statistiques en fonction d'autres statistiques tenant compte de la localisation géographie, des techniques de confinement du coeur du réacteur, etc. A ce rythme, on finit par faire très sensiblement tomber les statistiques.
Bref, le Gérard tombe dans les travers qu'il dénonce chez les "scientistes" : la mauvaise foi élevé au rang de la science !
Faudrait inviter ces "scientifiques" à la fête de LO ...
Dernière édition par loriot2010 le Mar 7 Juin - 0:12, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'énergie nucléaire
Je ne résiste pas à ce morceau d'anthologie récupéré sur un site dont il s'agit de retrouver le nom :
Désolé mais cela vaut vraiment son pesant de cacahuètes ...
Si j'osais je dirai qu'il s'agit de partisans de la sortie du nucléaire pour le moins encombrant.
Je viens de barrer le nom de l'auteur sinon c'est trop facile.
En guise de conclusion, on n’en sait pas grand-chose sur les dangers du nucléaire ! Mais face à un danger, se boucher les yeux est la pire des attitudes possibles, nous l’avons suffisamment reproché à nos adversaires pour ne pas faire comme eux ! Comme pour l’islamisation, nous devons examiner les faits, non les ressentis, notre fierté nationale dût-elle en souffrir, et en tirer les conclusions. Tout comme la crainte de l’islam n’est pas réservée aux fascistes, la crainte du nucléaire n’est pas réservée aux anciens de mai 68 ou aux partisans de la privatisation d’EDF (cette privatisation n’étant que purement rhétorique, car quel investisseur voudrait racheter une entreprise aussi lourdement endettée, et qui est déjà grevée de ses futures dépenses de démantèlement des centrales hors-service ?). Personne n’a dit qu’il serait facile de se passer de l’électricité d’origine nucléaire, mais nécessité fait loi, et si c’est la survie de l’humanité qui est en jeu, il lui faudra bien trouver d’autres solutions pour son approvisionnement en énergie. Non, Cohn-Bendit n’est pas crédible quand il demande un référendum sur le nucléaire après avoir refusé comme il l’a fait un référendum sur les minarets, mais nous ne le serions pas plus si nous refusions un référendum sur le nucléaire après nous être réjouis de celui sur les minarets. Espérons qu’encore une fois, la petite Suisse va nous montrer le chemin !
Désolé mais cela vaut vraiment son pesant de cacahuètes ...
Si j'osais je dirai qu'il s'agit de partisans de la sortie du nucléaire pour le moins encombrant.
Invité- Invité
Re: L'énergie nucléaire
A l'échelle du monde, on entendait bp les arguments des nucléocrates avant Three Miles Island, moins après Tchernobyl, assez peu après Fukushima, dont les dévastations à l'échelle de toute la région pacifique ne font que commencer.
Nous sommes gâtés: c'est en France que s'agglomèrent les grappes de derniers Mohicans, entre intégristes scientistes et mercenaires du capital nucléaire.
Les nucléocrates vont devoir s'y faire: non seulement de plus en plus d'ingénieurs nucléaires, comme dans la tribune proposée par Gégé, reconnaissent les risques, mais désormais la grande majorité des français veut sortir du nucléaire (62 %) , car comme lors du TCE, le lent travail de décontamination avance.
La bataille a été longue, difficile, mais des années de persevérance donnent leurs fruits. Dernière victoire face au capital: en Allemagne.
Le PC et le PS sont même divisés! Le PG a rompu sur ce point avec les dirigeants PS. Duflot, après le tournant de l'opinion française, annonce que l'accord avec le PS est au prix de la sortie de la folie nucléaire. Il devra plier, car sinon, les verts pourraient faire un carton au premier tour, au détriment du PS.
Les français savent désormais que la filière ne répond qu'aux besoins du profit, entre le coût à venir de démontage, la radio-activité sans fin des déchets, et les catastrophes, dont la probabilité est avérée et les conséquences encore incalculables.
Un billet bien tourné:
NUCLÉAIRE CIVIL : TESTER PLUTÔT LES ACCIDENTS QUI N’ARRIVERONT PAS
6 mai 2011
Nous sommes gâtés: c'est en France que s'agglomèrent les grappes de derniers Mohicans, entre intégristes scientistes et mercenaires du capital nucléaire.
Les nucléocrates vont devoir s'y faire: non seulement de plus en plus d'ingénieurs nucléaires, comme dans la tribune proposée par Gégé, reconnaissent les risques, mais désormais la grande majorité des français veut sortir du nucléaire (62 %) , car comme lors du TCE, le lent travail de décontamination avance.
La bataille a été longue, difficile, mais des années de persevérance donnent leurs fruits. Dernière victoire face au capital: en Allemagne.
Le PC et le PS sont même divisés! Le PG a rompu sur ce point avec les dirigeants PS. Duflot, après le tournant de l'opinion française, annonce que l'accord avec le PS est au prix de la sortie de la folie nucléaire. Il devra plier, car sinon, les verts pourraient faire un carton au premier tour, au détriment du PS.
Les français savent désormais que la filière ne répond qu'aux besoins du profit, entre le coût à venir de démontage, la radio-activité sans fin des déchets, et les catastrophes, dont la probabilité est avérée et les conséquences encore incalculables.
Un billet bien tourné:
NUCLÉAIRE CIVIL : TESTER PLUTÔT LES ACCIDENTS QUI N’ARRIVERONT PAS
6 mai 2011
Le nucléaire civil a bien assimilé les leçons de la finance : les stress-tests, les tests de résistance européens, ignoreront ce qui est le plus dangereux : l’erreur humaine. Le raisonnement est familier : comme l’erreur humaine ne devrait normalement pas se produire, il est de loin préférable de faire comme si elle n’aura jamais lieu. C’est la manière exactement dont les économistes du courant dominant raisonnent : l’économie reflète le comportement de l’homo oeconomicus qui est une créature parfaitement rationnelle. « Si l’économie ne se comporte pas de la manière dont nous l’avons prévu, c’est que l’homme ne se conduit pas de manière rationnelle. Ce qui n’est quand même pas de notre faute ! », s’exclament en choeur ces économistes, quand la catastrophe a quand même lieu.
De la même manière, les ingénieurs du nucléaire civil nous disent : « Nous résolvons les problèmes qui sont de notre ressort. Vous ne voudriez tout de même pas que nous tenions compte du fait qu’un taré écrase délibérément un avion sur une centrale, essaie de la faire sauter, ou qu’un hacker à l’enfance malheureuse pirate le logiciel du système de sécurité d’une centrale nucléaire ? »
Pour notre grand malheur, ces ingénieurs confondent deux choses : « Ce ne serait pas de notre faute si ça arrivait ! » et « Ça n’arrivera pas ». Qu’est-ce qui peut bien leur passer par la tête pour qu’ils confondent deux choses aussi tragiquement différentes aux yeux des gens qui exercent une autre profession ? La réponse est malheureusement très simple. Il y a deux dimensions au problème : 1) le fait qu’un ingénieur puisse perdre son boulot à la suite d’une déplorable erreur de calcul et 2) le fait qu’un accident nucléaire rende une partie de la planète inhabitable et, dans l’ordre des préoccupations des ingénieurs, la première considération leur semble infiniment plus importante que la seconde.
Le résultat, c’est que nous vivrons sur une planète de plus en plus exigüe, dont on aura réduit la surface habitable d’un bout d’Ukraine ici, d’un bout de Japon là, et ainsi de suite au fil des années.
Grâce aux économies qu’on aura réalisées en s’accrochant au nucléaire civil en ignorant les règles élémentaires de la gestion du risque – sans même mentionner celles du bon sens, on pourra financer substantiellement la recherche dans la lutte contre le cancer – qui en aura bien besoin. « C’est la rançon du progrès », dira-t-on d’un ton sentencieux.
Dernière édition par Roseau le Mar 7 Juin - 2:22, édité 2 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
loriot2010 a écrit:C'est quoi ces calculs statistiques bidons ? 100% en Europe et 50% en France ?gérard menvussa a écrit:Accident nucléaire : une certitude statistique
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
3 juin 2011
Augmenter police Diminuer police version imprimable n°21836
Le risque d’accident majeur dans une centrale nucléaire a été considéré comme la combinaison d’un événement d’une gravité extrême et d’une très faible probabilité d’occurrence. Certes, la multiplication de zéro par l’infini pose quelques problèmes, mais les promoteurs du nucléaire, mettant en avant cette très faible probabilité, affirmaient qu’il n’y avait aucun danger. Si la gravité des conséquences d’un tel accident a bien été confirmée par Tchernobyl et Fukushima, que peut-on dire aujourd’hui de la probabilité de son occurrence ?
Il y a deux méthodes pour estimer la probabilité d’un accident : la méthode théorique, qui consiste à la calculer sur la base de scénarios de simulation d’accidents prenant en compte les systèmes de défense et les risques de dysfonctionnement, et la méthode expérimentale, qui consiste à prendre en compte les accidents survenus, ce que l’on fait par exemple pour les accidents de voiture. Les résultats de l’approche théorique, issus des travaux des experts de la sûreté nucléaire, distinguent, pour les centrales actuellement en fonctionnement dans le monde, deux types d’accidents : « l’accident grave » avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de un pour 100’000 « années-réacteur » (un réacteur fonctionnant pendant un an) et « l’accident majeur », accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de un pour un million d’années-réacteur.
Le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires cumule 14’000 années-réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant durant trente et un ans. La probabilité théorique conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Une probabilité très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible. Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle d’un accident majeur est donc environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée.
Cet écart est considérable et conduit à un constat accablant quand on prend conscience de la pleine signification de ces chiffres.
La France compte actuellement 58 réacteurs en fonctionnement et l’Union européenne un parc de 143 réacteurs. Sur la base du constat des accidents majeurs survenus ces trente dernières années, la probabilité d’occurrence d’un accident majeur sur ces parcs serait donc de 50% pour la France et de plus de 100% pour l’Union européenne. Autrement dit, on serait statistiquement sûr de connaître un accident majeur dans l’Union européenne au cours de la vie du parc actuel et il y aurait une probabilité de 50% de le voir se produire en France. On est donc très loin de l’accident très improbable. Et cela sans prendre en compte les piscines de stockage des combustibles irradiés, les usines de production et d’utilisation du plutonium, les transports et stockages des déchets radioactifs.
Plutôt que de continuer à calculer des probabilités surréalistes d’occurrence d’événements qu’on ne sait pas même imaginer (cela a d’ailleurs été le cas pour Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima), n’est-il pas temps de prendre en compte la réalité et d’en tirer les conséquences ?
La réalité, c’est que le risque d’accident majeur en Europe n’est pas très improbable, mais au contraire une certitude statistique.
Croyez-vous que, si on le disait comme cela aux Français, il s’en trouverait encore beaucoup pour faire l’impasse sur le risque au prétexte du « on ne peut pas faire autrement » ?
Benjamin Dessus, Bernard Laponche
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
* Tribune parue dans Libération du 3 juin 2011.
* Benjamin Dessus est ingénieur et économiste, président de Global Chance ; Bernard Laponche, physicien nucléaire, expert en politiques de l’énergie.
C'est du charlatanisme incompréhensible de la part d'experts de ce niveau. C'est un peu du genre 100% des gagnants ont joué au loto. Transposé dans cet article, ils nous racontent que 100% des accidents nucléaires sont le fait de centrales nucléaires.
Un exemple de calcul sur la base de cet article : http://images.math.cnrs.fr/Accident-nucleaire-une-certitude.html
L'exemple donne un résultat de 72% au lieu de 100%. A priori donc peu de différence ... sauf que 4 accidents majeurs ont été recensés dans le monde, et que sur ces 4 accidents majeurs 2 sont liés au même phénomène au même endroit : Fukushima ! Les calculs sont donc faussés à la base et en toute rigueur ce dont semble manquer ces deux "scientifiques", il eut fallu établir une statistique sur 3 accidents majeurs.
Refaisons donc le calcul : 3/(450*31) = 0,000215 et pour l'Europe et ses 143 réacteurs --> 60%, la France et ses 58 réacteurs --> 31%.
Cela peut paraitre effectivement anecdotique 60% au lieu de 100%, et 31% au lieu de 50% mais cela démontre tout de même la manipulation démagogique de ces deux scientifiques qui sont je l'espère capable de faire des stats de 1ère.
ça c'est pour le calcul statistique bête et méchant. Mais encore faut-il pondérer ces statistiques en fonction d'autres statistiques tenant compte de la localisation géographie, des techniques de confinement du coeur du réacteur, etc. A ce rythme, on finit par faire très sensiblement tomber les statistiques.
Bref, le Gérard tombe dans les travers qu'il dénonce chez les "scientistes" : la mauvaise foi élevé au rang de la science !
Faudrait inviter ces "scientifiques" à la fête de LO ...
Il se trouve que je suis tombé sur cet article aprés une longue discussion avec des syndicalistes d'Air France sur les accidents aériens et le rôle (controversé) du Béa (l'organisme qui est censé analyser les accidents aériens dus au transport par aéronef) Par ailleurs, ces copains sont membre d'une organisation dont je taierais le nom (et qui donne bientôt sa grande fête annuelle) et qui n'est pas spécialement contaminé par "les verts technophobes". Il n'empêche que ces camarades disaient que si les avions se cassaient la gueule avec la même proportion que les accidents "majeurs" du nucléaire, il y aurait du soucis à se faire lors de la "grande visite"...
Sinon, même en considérant (à mon avis, ce n'est pas un raisonnement rationnel) que les accidents déclenchés dans la "même tranche" peuvent être confondu, il n'en reste pas moins que le risque d'accident majeur du nucléaire a été largement sous estimé ! Si on prend (comme nous invite loriot) non pas les "centrales", mais les tranches, alors la proportion est encore plus importante !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'énergie nucléaire
gérard menvussa a écrit:loriot2010 a écrit:C'est quoi ces calculs statistiques bidons ? 100% en Europe et 50% en France ?gérard menvussa a écrit:Accident nucléaire : une certitude statistique
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
3 juin 2011
Augmenter police Diminuer police version imprimable n°21836
Le risque d’accident majeur dans une centrale nucléaire a été considéré comme la combinaison d’un événement d’une gravité extrême et d’une très faible probabilité d’occurrence. Certes, la multiplication de zéro par l’infini pose quelques problèmes, mais les promoteurs du nucléaire, mettant en avant cette très faible probabilité, affirmaient qu’il n’y avait aucun danger. Si la gravité des conséquences d’un tel accident a bien été confirmée par Tchernobyl et Fukushima, que peut-on dire aujourd’hui de la probabilité de son occurrence ?
Il y a deux méthodes pour estimer la probabilité d’un accident : la méthode théorique, qui consiste à la calculer sur la base de scénarios de simulation d’accidents prenant en compte les systèmes de défense et les risques de dysfonctionnement, et la méthode expérimentale, qui consiste à prendre en compte les accidents survenus, ce que l’on fait par exemple pour les accidents de voiture. Les résultats de l’approche théorique, issus des travaux des experts de la sûreté nucléaire, distinguent, pour les centrales actuellement en fonctionnement dans le monde, deux types d’accidents : « l’accident grave » avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de un pour 100’000 « années-réacteur » (un réacteur fonctionnant pendant un an) et « l’accident majeur », accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de un pour un million d’années-réacteur.
Le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires cumule 14’000 années-réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant durant trente et un ans. La probabilité théorique conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Une probabilité très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible. Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle d’un accident majeur est donc environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée.
Cet écart est considérable et conduit à un constat accablant quand on prend conscience de la pleine signification de ces chiffres.
La France compte actuellement 58 réacteurs en fonctionnement et l’Union européenne un parc de 143 réacteurs. Sur la base du constat des accidents majeurs survenus ces trente dernières années, la probabilité d’occurrence d’un accident majeur sur ces parcs serait donc de 50% pour la France et de plus de 100% pour l’Union européenne. Autrement dit, on serait statistiquement sûr de connaître un accident majeur dans l’Union européenne au cours de la vie du parc actuel et il y aurait une probabilité de 50% de le voir se produire en France. On est donc très loin de l’accident très improbable. Et cela sans prendre en compte les piscines de stockage des combustibles irradiés, les usines de production et d’utilisation du plutonium, les transports et stockages des déchets radioactifs.
Plutôt que de continuer à calculer des probabilités surréalistes d’occurrence d’événements qu’on ne sait pas même imaginer (cela a d’ailleurs été le cas pour Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima), n’est-il pas temps de prendre en compte la réalité et d’en tirer les conséquences ?
La réalité, c’est que le risque d’accident majeur en Europe n’est pas très improbable, mais au contraire une certitude statistique.
Croyez-vous que, si on le disait comme cela aux Français, il s’en trouverait encore beaucoup pour faire l’impasse sur le risque au prétexte du « on ne peut pas faire autrement » ?
Benjamin Dessus, Bernard Laponche
DESSUS Benjamin, LAPONCHE Bernard
* Tribune parue dans Libération du 3 juin 2011.
* Benjamin Dessus est ingénieur et économiste, président de Global Chance ; Bernard Laponche, physicien nucléaire, expert en politiques de l’énergie.
C'est du charlatanisme incompréhensible de la part d'experts de ce niveau. C'est un peu du genre 100% des gagnants ont joué au loto. Transposé dans cet article, ils nous racontent que 100% des accidents nucléaires sont le fait de centrales nucléaires.
Un exemple de calcul sur la base de cet article : http://images.math.cnrs.fr/Accident-nucleaire-une-certitude.html
L'exemple donne un résultat de 72% au lieu de 100%. A priori donc peu de différence ... sauf que 4 accidents majeurs ont été recensés dans le monde, et que sur ces 4 accidents majeurs 2 sont liés au même phénomène au même endroit : Fukushima ! Les calculs sont donc faussés à la base et en toute rigueur ce dont semble manquer ces deux "scientifiques", il eut fallu établir une statistique sur 3 accidents majeurs.
Refaisons donc le calcul : 3/(450*31) = 0,000215 et pour l'Europe et ses 143 réacteurs --> 60%, la France et ses 58 réacteurs --> 31%.
Cela peut paraitre effectivement anecdotique 60% au lieu de 100%, et 31% au lieu de 50% mais cela démontre tout de même la manipulation démagogique de ces deux scientifiques qui sont je l'espère capable de faire des stats de 1ère.
ça c'est pour le calcul statistique bête et méchant. Mais encore faut-il pondérer ces statistiques en fonction d'autres statistiques tenant compte de la localisation géographie, des techniques de confinement du coeur du réacteur, etc. A ce rythme, on finit par faire très sensiblement tomber les statistiques.
Bref, le Gérard tombe dans les travers qu'il dénonce chez les "scientistes" : la mauvaise foi élevé au rang de la science !
Faudrait inviter ces "scientifiques" à la fête de LO ...
Il se trouve que je suis tombé sur cet article aprés une longue discussion avec des syndicalistes d'Air France sur les accidents aériens et le rôle (controversé) du Béa (l'organisme qui est censé analyser les accidents aériens dus au transport par aéronef) Par ailleurs, ces copains sont membre d'une organisation dont je taierais le nom (et qui donne bientôt sa grande fête annuelle) et qui n'est pas spécialement contaminé par "les verts technophobes". Il n'empêche que ces camarades disaient que si les avions se cassaient la gueule avec la même proportion que les accidents "majeurs" du nucléaire, il y aurait du soucis à se faire lors de la "grande visite"...
Sinon, même en considérant (à mon avis, ce n'est pas un raisonnement rationnel) que les accidents déclenchés dans la "même tranche" peuvent être confondu, il n'en reste pas moins que le risque d'accident majeur du nucléaire a été largement sous estimé ! Si on prend (comme nous invite loriot) non pas les "centrales", mais les tranches, alors la proportion est encore plus importante !
Il ne s'agit pas de rationalité mais de science en l'occurrence de mathématiques probabilistes. Le calcul qui est donné en exemple par les deux "scientifiques" relève des probabilités, le calcul en question pour avoir une validité scientifique doit reposer sur l'indépendance des évènements aléatoires. Hors, deux coeurs qui crament au même moment au même endroit pour les mêmes raisons ne forment pas mathématiquement des évènements aléatoires indépendants. Je n'y peux rien, la théorie mathématique probabiliste est ainsi faite. Le calcul est alors faussé.
Si par exemple, je dis : j'ai un dé donc 1 chance de 6 de tirer un six, c'est simple à comprendre. Mais au cours de X lancés du dé, 1 fois sur 3 on tombe sur 6. On en conclut quoi : que le dé est pipé ! On regarde attentivement le dé et miracle on s'aperçoit que deux faces présentent un 6. Et bien ces deux scientifiques ont appliqué cette méthode de calcul en gardant les 4 accidents majeurs alors que sur 4, 2 accidents majeurs sont liés. Ils ont délibérément faussé le calcul probabiliste.
Toujours est-il comme je le mentionne que le résultat reste élevé mais là encore on utilise le minimum syndical en matière probabiliste ; un gosse de 10 ans est capable de faire ce calcul. Hors, pour être parfaitement honnête scientifiquement, il y a un certain nombre de paramètres probabilistes qu'il convient de prendre en compte et qui peuvent jouer sur le résultat dans un sens de réduction des risques : la localisation géographique favorable, la technique de confinement du coeur, etc. A l'inverse, d'autres facteurs peuvent aggraver ce risque : un mauvais entretien, une localisation géographique défavorable, une conception douteuse, etc.
Donc il n'y a pas lieu de parler de rationalité ou d'irrationalité mais d'appliquer scientifiquement la théorie des probabilités !
Tes deux types sont des tricheurs alors qu'en tout rigueur des calculs honnêtes montrent de toute façon que les risques sont minorés par les autorités. Pas besoin de tricher ... ils se déconsidèrent pour rien !
Invité- Invité
Re: L'énergie nucléaire
Au Japon et dans le monde, le mouvement antinucléaire se mobilise et les rassemblements et actions se multiplient. Le 11 juin, les japonais appellent à de grandes manifestations, le Réseau "Sortir du nucléaire" relaie en France cet appel et invite ses militants, groupes et sympathisants à organiser une journée d’action. Il appelle également les associations, syndicats et partis politiques à rejoindre la mobilisation.
Samedi 11 juin 2011 – 3 mois de Fukushima
"Opération carton rouge pour le nucléaire"
Organisez des actions, happening et rassemblements
Informez, sensibilisez
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Appel-a-actions
Samedi 11 juin 2011 – 3 mois de Fukushima
"Opération carton rouge pour le nucléaire"
Organisez des actions, happening et rassemblements
Informez, sensibilisez
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Appel-a-actions
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
FUKUSHIMA (suite 38) Les réacteurs ne seront pas stabilisés cette année !
http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/05/31/fukushima-suite-38-les-reacteurs-ne-seront-pas-stabilises-ce.html
Stabiliser les réacteurs de Fukushima sera « impossible avant la fin de l’année » (1), estime désormais TEPCO, l’opérateur de la centrale sinistrée. Une annonce faite ce dimanche 29 mai, mais qui n’a pas été, semble-t-il, très médiatisée. De fait, toute la subtilité de l’annonce vient du mot « stabiliser »… Qu’est-ce que cela peut bien signifier à ce stade ? On sait désormais que les trois cœurs de réacteurs ont fondu, que le combustible mélangé à des morceaux de métal (provenant par exemple des tuyaux divers arrivant sur les cuves) –ce qu’on appelle « corium » - se retrouve au fond des cuves de réacteurs, que ces cuves sont elles-mêmes fissurées et laissent passer ce corium extrêmement chaud (jusqu’à 2800°C), que ce corium s’attaque au béton des enceintes de confinement sous le réacteur… Alors, comment « stabiliser » ? Comment envisager un « circuit » de refroidissement alors que tout liquide finira par s’écouler par des fissures – que l’on serait bien en peine de reboucher actuellement, vu la radioactivité ambiante. Comment envisager un véritable « arrêt à froid » - réalisé normalement par la présence de barres de contrôle – qui n’existent plus ici - et un refroidissement petit à petit moins nécessaire – parce que l’ensemble est contenu et fermé, ce qui n’est plus le cas ici ? (2) En clair, on peut douter - parce que la puissance demeure forte (elle n’est en aucun cas « résiduelle » et allant en diminuant comme dans un véritable arrêt) - qu’une date précise de stabilisation puisse être sérieusement énoncée ! Pendant ce temps, des personnels encaissent de la radioactivité.
L’opérateur lui-même commence à reconnaître que certains travailleurs sont soumis à des expositions très dangereuses. Ainsi, il a été annoncé hier que deux d’entre eux qui sont intervenus sur les unités 3 et 4, ont vu (et cela perdure) leur thyroïde gravement atteinte. Une mesure effectuée le 23 mai (3) a permis de constater que la thyroïde de l’un avait absorbé 7690 becquerels d’iode 131 et celle de l’autre 9760 bq, ce qui correspond à un niveau 10 fois plus élevé que chez les autres intervenants. Pourtant, ils ne se sont pas rendus – sauf si les informations se révèlent tronquées - dans des endroits particulièrement dangereux, tels les intervenants qui ont été obligés d’aller ouvrir ou fermer des vannes ou valves récalcitrantes à la main ! Ils seraient restés dans les salles de contrôle des réacteurs, selon Tepco qui a annoncé par ailleurs que 150 personnes allaient être plus soigneusement examinées.
On finit par se demander combien de personnes vont être soumises à pareil régime ! Et comme le font remarquer certains spécialistes, sauf à en sacrifier délibérément certaines, avec qui continuer à travailler si elles ont atteint les doses maximales autorisées (même si les seuils ont été relevés, comme 250 millisieverts au lieu de 100, pour les travailleurs dans la centrale) ? Et où travailleront-elles ensuite, une fois cette dose atteinte ?
Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si le ministre de la défense japonais Toshimi Kitazawa, a insisté aujourd’hui lors d’une conférence de presse (4) sur la nécessité pour le Japon de disposer de robots capables d’intervenir en milieu dangereusement irradié. « On a dit que le Japon était une superpuissance robotique » a-t-il déclaré « mais il nous a fallu compter sur les robots venus des Etats-Unis » pour prendre des vidéos ou vérifier certains niveaux de radioactivité. On se souvient aussi que les images (films et photos) des unités dévastées ont été prises depuis des drones (américains mais aussi français), équipement manifestement en défaut au Japon.
Cette nécessité robotique devient cruciale dans des situations aussi dramatiques que celle que connaît actuellement la centrale. Comment agir en milieu aussi contaminé ?
1) http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/94111.html
2) « Moins mauvaise » nouvelle, un circuit de refroidissement aurait justement pu être ré-installé dans la plus importante des piscines de la centrale (piscine commune à plusieurs unités) où plus de 6000 barres de combustible sont entreposées et dont l’eau avait atteint récemment une température de 69°C.
3) http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/94249.html
4) http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/94329.html
Oudiste- Messages : 207
Date d'inscription : 28/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Tchernobyl, Fukushima, à qui le tour ?
Le 11 juin 2011, la société civile japonaise appelle à une journée d’action internationale pour la sortie du nucléaire… IMMEDIATEMENT !
En solidarité avec les antinucléaires japonais, nous soutenons ces rassemblements partout où ils auront lieu.*
Devant l’intolérable tragédie de Fukushima, devant l’indigence des propositions des partis politiques de tous bords ou des ONG « écologistes », le temps est venu de rappeler que depuis des années, existe en France un point de vue antinucléaire dissident pour un arrêt immédiat du nucléaire.
Nous ne pouvons nous satisfaire d’une proposition d’accompagnement de la sortie du nucléaire sur 10 ans, 20 ans, 30 ans ou plus, ni des négociations de certains partis politiques visant à des compromis électoralistes qui au final, ne tiennent aucun compte de la dangerosité inacceptable de cette industrie.
Qui pense encore que la catastrophe nucléaire est impossible en France alors que les autorités s’y préparent, que des scénarios de gestion existent depuis quelques années pour la « phase d’urgence », et maintenant pour une stratégie de gestion post-accidentelle à long terme (le CODIRPA) pour les territoires français dont le sol serait durablement contaminé après la fin des rejets ?
Faut-il attendre un nouveau désastre avec ses dramatiques conséquences sanitaires, sociales, économiques, pour sortir de cette impasse nucléaire ? Combien de morts, de territoires contaminés, de centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs légués aux générations futures avant que le cauchemar ne prenne fin ?
L’arrêt immédiat du nucléaire ne relève pas d’un délire irrationnel, ni d’une utopie. L’arrêt immédiat du nucléaire, c’est du concret, c’est applicable, c’est possible maintenant ! Nous n’avons pas à attendre un développement hypothétique des énergies renouvelables en courant tous les jours le risque d’une catastrophe.
Des solutions existent : arrêt de la production d’électricité pour l’export, de l’auto-consommation de la filière nucléaire, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (charbon, fioul, gaz). Nous savons que de nouvelles centrales thermiques au gaz ou charbon peuvent être construites très rapidement, et que le remplacement des centrales nucléaires par du thermique classique n’influera que très marginalement sur les émissions globales de gaz à effet de serre.
Mettre fin au danger des centrales nucléaires n’est pas un problème technique, mais un problème politique qui dépend de l’exigence de la population vis-à-vis de ses représentants.
L’incontournable urgence n’est malheureusement pas d’attendre un changement de société ou de modèle économique pour un monde meilleur. L’urgence est de sauver nos vies !
STOP-NUCLEAIRE ©
Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire
Premiers signataires : Stop-Nogent, Collectif Antinucléaire 13, Infonucléaire, Stop Nucléaire 31 l’Antidette, Sortir du Nucléaire Cornouaille, Collectif Antinucléaire de Saône et Loire, Sortir du Nucléaire nord-Franche-Comté, Collectif Antinucléaire 84… ...
Contact : stop.nucleaire@yahoo.fr – 06 82 45 13 89
* Paris : 14h30, Place de la République ; Marseille, 11h Réformés (haut de la Canebière) ; Toulouse, 14h30 face à Bioasis Balma, M°Gramont ; Quimper, 10h30 Halles St François ; Montceau-les-Mines, 9h30 parking de l’Embarcadère ; Pont Saint-Esprit, 10h marché du Rond-Point de l’Europe ; Avignon, 14h30 Place de l’Horloge.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Sortie en Allemagne, et en France comment faire ?
http://www.npa2009.org/content/sortie-du-nucl%C3%A9aire-en-allemagne-et-en-france-comment-faire%E2%80%89
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'énergie nucléaire
Contribution de la tendance CLAIRE : La leçon de Fukushima : sortir du nucléaire et du capitalisme
http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=252
http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=252
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
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