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L'énergie nucléaire

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Message  Roseau Sam 7 Mai - 22:07

L'éco-socialisme n'est pas synonyme de décroissance énergétique hormis sur une période transitoire (courte ?).
C'est exactement ce que je veux dire, mais nous sommes dans l'urgence de cette période de transition et ton point d'interrogation est fort juste ?
Il faut diminuer immédiatement les énergies les plus polluantes (nucléaires, hydrocarbures).
La transition vers énergies propres, ça prend combien d'années précisément pour substituer ? Je ne sais pas.
Mais de toute façon, elles demandent elles aussi toutes des prélèvements sur la nature, de différents ordre.
Il y a donc une limite. Donc désolé pour les prêtres: pas de HTM (Homme Tout Puissant)
En attendant, c'est le gaspillage d'énergie, avec destruction de l'environnement et des ressources, au profit de l'accumulation du capital.
Roseau
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Message  Invité Dim 8 Mai - 16:07

Vérosa_2 a écrit:
Et explique nous aussi le coût total de ces énergies renouvelables intégrant l'extraction, la production, le transport, la maintenance, le renouvellement en fonction de la durée de vie des "énergies renouvelables", et pour finir l'énergie à dépenser pour toutes ces étapes ! Car et c'est là où le bât blesse : l'énergie renouvelable n'exprime en rien les techniques à mettre en œuvre pour parvenir à la convertir en une énergie prête à consommer !
Ca c'est sûr que si on s'inscrit dans une logique capitaliste de rentabilité on va pas avancer beaucoup...

Ces panneaux solaires ont dans l'état de l'art de la technique, une durée de vie limitée, un rendement limité de l'ordre de 15 à 20% qui décroit assez rapidement avec le temps, et à énergie équivalente charbon ou nucléaire nécessite une couverture importante.
C'est peut-être juste (je n'en sais rien). Mais l'étude en question est loin de se limiter à la simple option de l'énergie solaire.

Enfin, l'étude dont cet article rend compte me paraît quand même assez fiable, ne serait-ce que parce qu'elle a fait l'objet d'une revue "par les pairs" assez serrée (cit.: "Contrairement à nombre d’études déjà publiées sur le sujet, cette projection ne doit rien au doigt mouillé d’un seul auteur. Ce chiffre est une synthèse de 164 scénarios «moulinés» par 123 rédacteurs et des centaines d’experts-relecteurs. Ce travail s’appuie aussi sur des milliers d’études, et d’articles parus dans des revues scientifiques à comité de lecture"). J'ai plutôt pour habitude de me méfier des "experts", mais en ce cas précis l'étendue de la communauté scientifique ayant participé à l'étude m'invite plutôt à lever le doute.

______________

Sinon que suggères-tu ? Continuer avec un Tchernobyl ou un Fukushima tous les 15, 20 ou 25 ans, catastrophes qui contaminent et condamnent des milliers ou dizaines de milliers de KM2 pour de longues décennies (si ce n'est plus) ? Continuer avec les énergies fossiles qui sont la plaie des populations chinoises ou indiennes ? Continuer à (sur)vivre dans des villes où on ne peut quasiment plus respirer ? Pour info en Inde à Delhi, la pollution on la VOIT chaque soir, c'est un voile opaque qui engloutit toute une énorme conurbation, et ce voile dû a l'utilisation intensive d'énergies fossiles fait que le taux d'asthmatiques a triplé en 30 ans. Moi, ce n'est pas vraiment ça que je veux, et tant pis si les panneaux solaires ou les éoliennes "dénaturent" le paysage.
Je ne doute pas du sérieux de cette étude mais quel est le bilan énergétique pour produire les moyens à mettre en œuvre aux fins d'extraire des énergies renouvelables de l'énergie consommable. Cet article n'en fait pas mention, j'attends donc de savoir si le rapport sur lequel s'appuie l'article développe cette ligne. Car si pour produire 1kW en énergie renouvelable, il faut en mobiliser 10kW par exemple c'est à dire multiplier les moyens tels que les éoliennes, les panneaux solaires, la géothermie et donc monopoliser des surfaces énormes au détriment de la culture, de l'habitat, etc., je ne vois pas bien l'intérêt même en régime socialiste. Et là je fais abstraction des quantités invraisemblables de matières premières à extraire pour produire ces moyens.
Connais-tu la géothermie ? C'est une énergie renouvelable, abondante mais qui présente un inconvénient majeur dans l'état actuel de l'art : celui de stériliser les sols là où elle est implantée. La géothermie procède de l'échange de calories entre deux milieux, en l'occurrence le sol (ou une retenue d'eau) à moyenne profondeur et l'air ambiant. Et si il y a échange de calories entre deux milieux, il y a modification des deux milieux en question. Tu ne pourras jamais te soustraire à la loi qui énonce : "Rien de se perd, rien de se crée, tout se transforme !". Tout se résume en un bilan des "risques/avantages" et suivant ce bilan, des risques que nous sommes prêts consciemment à prendre. Quand je dis consciemment c'est détaché des contingences capitalistes.
Le médecin, le chirurgien, le pharmacologue pratique tous les jours le risque/avantage !
Je n'ai pas la science infuse et je suis prêt à admettre - étude scientifique à l'appui que le remède ne soit pas pire que le mal à terme !

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Message  Vérosa_2 Dim 8 Mai - 18:47

Car si pour produire 1kW en énergie renouvelable, il faut en mobiliser 10kW par exemple c'est à dire multiplier les moyens tels que les éoliennes, les panneaux solaires, la géothermie et donc monopoliser des surfaces énormes au détriment de la culture, de l'habitat, etc., je ne vois pas bien l'intérêt même en régime socialiste. Et là je fais abstraction des quantités invraisemblables de matières premières à extraire pour produire ces moyens.
Première chose : à mon avis -mais je ne suis pas un spécialiste (précaution d'usage) - tu confonds besoins en énergie et production d'électricité. Tous les besoins en énergie ne correspondent pas à la fourniture d'électricité : la production de chaleur ou de froid, les transports, etc... en sont quelques exemples, et ces besoins énergétiques ne nécessitent pas de stockage, ni non plus d'être eux-mêmes alimentés/relayés en énergie pour être exploitables. Par exemple, l'énergie solaire autonome nécessaire pour alimenter les habitations individuelles en France requiert une couverture de 4% à 5% du territoire pour une surface habitée de 3% à 4%, ça ne relève donc pas du scénario de fiction utopique au regard du "désert" que constitue le pays, et c'est bien sûr aussi valable pour l'ensemble des pays à forte densité de population urbaine, soit les 3/4 de la planète (les chiffres que je donne sont "de mémoire", il faut donc les vérifier, mais l'ordre de grandeur est juste).

Ensuite, l'utilisation de matières premières n'est pas non plus un problème insurmontable, selon que seules quelques sources d'énergie requièrent ces matières premières, le solaire surtout qui est (en l'état des choses) un gros consommateur de silice, soit de sable en fait. Or, la silice et ses dérivés sont présents en quantité suffisante pour subvenir - sans mise à sac de la nature - pour une période longue à l'échelle humaine (cad : quelques siècles).

Tout se résume en un bilan des "risques/avantages" et suivant ce bilan, des risques que nous sommes prêts consciemment à prendre. Quand je dis consciemment c'est détaché des contingences capitalistes.
Au vu de la véritable poubelle que nous remplit et nous lègue le capitalisme depuis les débuts de l'ère industrielle (des montagnes de charbon usé jusqu'aux joyeuses baignades dans les marées noires en passant par les centaines de bombes atomiques "civiles"), il me semble que le constat risque/opportunité est vite fait. Non ?

Vérosa_2

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Message  Invité Dim 8 Mai - 19:16

Vérosa_2 a écrit:
Car si pour produire 1kW en énergie renouvelable, il faut en mobiliser 10kW par exemple c'est à dire multiplier les moyens tels que les éoliennes, les panneaux solaires, la géothermie et donc monopoliser des surfaces énormes au détriment de la culture, de l'habitat, etc., je ne vois pas bien l'intérêt même en régime socialiste. Et là je fais abstraction des quantités invraisemblables de matières premières à extraire pour produire ces moyens.
Première chose : à mon avis -mais je ne suis pas un spécialiste (précaution d'usage) - tu confonds besoins en énergie et production d'électricité. Tous les besoins en énergie ne correspondent pas à la fourniture d'électricité : la production de chaleur ou de froid, les transports, etc... en sont quelques exemples, et ces besoins énergétiques ne nécessitent pas de stockage, ni non plus d'être eux-mêmes alimentés/relayés en énergie pour être exploitables. Par exemple, l'énergie solaire autonome nécessaire pour alimenter les habitations individuelles en France requiert une couverture de 4% à 5% du territoire pour une surface habitée de 3% à 4%, ça ne relève donc pas du scénario de fiction utopique au regard du "désert" que constitue le pays, et c'est bien sûr aussi valable pour l'ensemble des pays à forte densité de population urbaine, soit les 3/4 de la planète (les chiffres que je donne sont "de mémoire", il faut donc les vérifier, mais l'ordre de grandeur est juste).

Ensuite, l'utilisation de matières premières n'est pas non plus un problème insurmontable, selon que seules quelques sources d'énergie requièrent ces matières premières, le solaire surtout qui est (en l'état des choses) un gros consommateur de silice, soit de sable en fait. Or, le sable et ses dérivés sont présents en quantité suffisante pour subvenir - sans mise à sac de la nature - pour une période longue à l'échelle humaine (cad : quelques siècles).

Tout se résume en un bilan des "risques/avantages" et suivant ce bilan, des risques que nous sommes prêts consciemment à prendre. Quand je dis consciemment c'est détaché des contingences capitalistes.
Au vu de la véritable poubelle que nous remplit et nous lègue le capitalisme depuis les débuts de l'ère industrielle (des montagnes de charbon usé jusqu'aux joyeuses baignades dans les marées noires en passant par les centaines de bombes atomiques "civiles"), il me semble que le constat risque/opportunité est vite fait. Non ?
Encore une fois, pour extraire les matières premières par exemple le sable (la silice), pour transformer cette matière première (silice) en une matière composée (le silicium), pour ensuite transformer la matière composée en un produit fini c'est à dire rassemblant tous les autres matériau du panneau solaire : acier, nickel, verre, inox, caoutchouc, etc. combien d'énergie au total doit-on dépenser pour produire 1kW d'électricité ? Et pour la production d'1kW avec du charbon ou du nucléaire, faire le même calcul ? Tel est le bilan à faire !
Et là dedans, je ne compte pas non plus les moyens supplémentaires à mettre en œuvre au niveau de chaque particulier ou ensemble de particuliers ... De plus, si tu veux une quelconque autonomie c'est à dire que tes appareils ménagers (frigo, congélo) continuent à produire du froid la nuit venue ou l'hiver ou par temps maussade), il te faut un stockage donc une batterie ... donc un apport d'énergie et la boucle est bouclée.
Moi, ce que je veux, c'est un bilan énergétique exhaustif et les risques associés !

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Message  Vérosa_2 Dim 8 Mai - 19:22

Tel est le bilan à faire !
Non. Le bilan à faire est celui que j'ai exprimé en conclusion de ma contribution précédente.

Vérosa_2

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Message  Invité Dim 8 Mai - 20:00

Vérosa_2 a écrit:
Tel est le bilan à faire !
Non. Le bilan à faire est celui que j'ai exprimé en conclusion de ma contribution précédente.
Le bilan doit être fait sur l'intégralité de la chaîne : de l'exploration pour la recherche des matériaux, de l'extraction des matériaux à l'installation finale du produit fini incluant son taux de remplacement lié à l'usure et les risques associés. Car à chacune de ces étapes de l'énergie est incorporée que tu le veuilles ou non. Il s'agit de savoir si tel ou tel procédé de création d'énergie à partir d'une ou plusieurs sources d'énergie données est rentable ou pas. Je ne vois pas comment tu peux t'extraire de ce bilan. Et le fait de dire que dans telle ou telle ville on étouffe par la pollution ne change rien à la chose.
Comme je le disais : rien ne se crée, rien ne se perd mais tout se transforme et qui dit transformation dit bilan énergétique pour réaliser cette transformation.
Je reprends donc l'exemple du panneau solaire. Si pour faire fonctionner un panneau solaire et délivrer 1kW d'énergie sur la vie du panneau disons sur 10 ans, il te faut dépenser 100kW correspondant à toute la chaîne de production du panneau. A mon avis, cela ne présente non seulement aucun intérêt mais en plus c'est le serpent qui se mord la queue !

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Message  Vérosa_2 Dim 8 Mai - 21:01

Et le fait de dire que dans telle ou telle ville on étouffe par la pollution ne change rien à la chose.
Ah bon. Ce que je faisais était pourtant un constat social sur lequel il me semble urgent de s'engager. Mais peu importe...

Vérosa_2

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Message  nico37 Dim 8 Mai - 23:46

Analyse anarchosyndicaliste du fait nucléaire

L’émotion collective suscitée par la catastrophe nucléaire nippone obéit à un sentiment parfaitement légitime d’insécurité face à ce mode de production d’énergie. Constatons que l’État, par la voix de son sinistre Besson, a tout fait pour se montrer rassurant, rappelant ce nuage radioactif venant d’Ukraine et déclinant poliment son identité à la douane française en 1986 pour se voir interdire le survol de l’espace aérien hexagonal.

Dans cette actualité dramatique (parmi d’autres), nous souhaiterions ici analyser plus avant la question nucléaire, d’un point de vue anarchiste. Pour cela - question de vocabulaire nécessaire -, nous appellerons nucléarisme la pensée favorable à la production d’énergie nucléaire, pour ensuite en décliner les différents aspects.

I. Le nucléarisme est un étatisme

L’État-Nation, sous le prétexte (entre autres) d’indépendance énergétique, a imposé cette solution de production d’électricité dans les années 70. Il n’y a pas eu de débat démocratique et la violence [1] de la Raison d’État a balayé les révoltes nées de cet arbitraire. Cet arbitraire d’État concerne deux nucléarismes : militaire et civil. Pour le nucléaire militaire, l’inscription de la nation France dans le champ de la «  dissuasion  » témoigne de son agressivité foncière vis-à-vis des autres nations, une attitude séculaire de militarisme et d’impérialisme colonial que le simple humanisme déplore, quant l’internationalisme doit le combattre résolument. La république ne fait ici que reprendre, en plus dangereux, la théorie du « pré-carré » de Louis XIV, Vauban et Louvois.

À cette agressivité militaire répond l’outrance de l’équipement civil, avec 58 réacteurs nucléaires produisant plus des 3/4 de l’électricité en France (un taux unique en Europe et dans le monde). L’État possède également la mainmise sur le marché britannique (British Energy), 4 réacteurs en Allemagne (EnBW), et 7 réacteurs en Belgique (Electrabel, filiale de GDF) [2] . Nous pouvons donc parler ici d’un projet étatique dépassant largement le cadre de l’autosuffisance énergétique pour apparaître plutôt comme un instrument d’extension de l’influence de l’État.

Deuxième appendice de l’étatisme, le Secret d’État, ou Mensonge d’État, est à l’œuvre en la matière : soi-disant garant de la sûreté des dispositifs techniques, l’État ne considère que le sentiment de sécurité ou d’insécurité (notions subjectives aux « citoyens », et non objectives, liées aux faits et risques, comme la sûreté [3]). Sa propagande créera donc de l’insécurité dans la ruelle de banlieue et de la sécurité dans les centrales nucléaires (La manipulation des sentiments et des émotions est utilisée pour contrôler la population, vers les fins voulues par l’État). Le secret d’État couvre ses crimes : contamination des ouvriers dans le désert algérien, accidents répétés dans les centrales, assassinat du Rainbow Warrior... Par ailleurs, la logique de la Raison d’État permet de s’acoquiner avec les tyrans les plus sanguinaires (le Shah, Saddam Hussein, l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid, Kadhafi,...)

II. Le nucléarisme est un capitalisme

Avec notamment ces deux mastodontes que sont EDF et AREVA [4] , le nucléaire constitue un exemple important du capitalisme, avec toutes les caractéristiques afférentes : utilisation vorace et destructrice de biens publics gratuits tels que l’eau et l’air, exposition des salariés à des conditions de travail dangereuses [5] , incapacité foncière à envisager les risques pour la population ou les générations futures. Nous avons là un résumé des tares du capitalisme.

Sur la question des biens publics, le nucléarisme a pour caractéristique de ne pas payer les coûts réels de sa production en profitant à outrance des biens publics et en amassant une dette en termes de coûts de pollutions qu’il souhaite faire payer aux générations futures. Ce transfert du coût donne l’illusion aux générations présentes que cette technique de production d’énergie est valable et moins coûteuse. Ceci repose en fait sur une imposture comptable : les financiers ne confondent pas le principal et l’intérêt dans leurs comptes, mais quand il s’agit de la nature, patrimoine commun dont nous ne sommes que les usufruitiers, cette confusion scandaleuse opère sans beaucoup de contestation.

Autre caractéristique du capitalisme : son absolue cécité face à la nécessité éthique (celle qui ne rapporte jamais rien) et à la corruption politique qui en découle. L’exploitation de l’uranium par Areva à Arlit et Akouta au Niger a produit des dommages écologiques considérables, et constitue par ailleurs une caricature du post colonialisme de la France au Niger.

Au niveau de la théorie anarchosyndicaliste, on perçoit bien ici la différence entre un syndicalisme révolutionnaire qui considère le syndicat comme le centre décisionnel après la Révolution, et l’anarchosyndicalisme qui prévoit la dissolution du syndicat à ce moment : en effet, comment empêcher une prise de pouvoir, si on laisse un groupe de personnes décider seul des destinées d’un lieu aussi important qu’une centrale nucléaire  ?

III. Le nucléarisme est un scientisme

Nous appelons scientisme la confusion opérée entre le progrès humain et le progrès technique, ou plus précisément l’identification de ces deux progrès. Le scientisme a une conséquence politique : ses tenants refusent que les scientifiques répondent de leurs actes devant la communauté, au non de l’expertise, qui ne pourrait obéir à l’ignorance.

L’aventure du nucléarisme en France répond parfaitement à ce schéma, avec un lobby de scientifiques (CEA : Commissariat à l’énergie atomique, EDF...) qui obtient l’oreille de l’État et impose ses vues sans qu’une quelconque consultation de la population ait lieu. Il faut donc ici rappeler qu’il n’existe pas d’élite pouvant se permettre de confisquer le débat politique, quelles que soient ses compétences (scientifiques, militaires, oratoires...). La science permet le progrès technique (ce n’est pas uniquement son objet), mais doit de ce point de vue répondre démocratiquement de ses avancées [6] devant l’assemblée générale.

Face à la catastrophe se pose la question d’un optimisme forcené basé sur les possibilités de la technique. Celle-ci pourrait en effet tout résoudre et garantir à la communauté des hommes une énergie infinie et une sûreté face aux phénomènes naturels. Cette croyance est en partie née d’un autre tremblement de terre, celui de Lisbonne (1755), qui a vu l’émergence de nouvelles disciplines scientifiques comme la sismologie, laissant espérer que la prévision permettrait d’éviter « le mal ». Le débat initial de Voltaire [7] et de Rousseau à ce sujet n’est pas clos, mais nous pouvons considérer à juste titre que la conjonction des catastrophes naturelle et nucléaire balaye l’optimisme forcené de ceux qui croient que la technique peut tout résoudre.

Le scientisme s’accompagne généralement d’un tel mépris du bon sens qu’il nous permet cet aparté. Il repose en effet sur un mythe du progrès technique que l’on pourrait qualifier de prométhéen. Que penser en effet de cette catastrophe au Japon, où l’on a construit des centrales nucléaires « sur un volcan ». « Le dragon s’est réveillé » aurait-on pu entendre dans un conte traditionnel. Quel échec en tout cas de l’entendement humain et de la raison, au non de la rationalité et de la Science (en apparence...). La politique consiste donc aussi à connaître les mythes agissants dans le monde, avec une sympathie pour l’expérience des hommes du passé (les habitants de Pompéi ne nous sont plus aussi lointains ces derniers jours...).

IV. Le nucléarisme est un élément particulièrement probant de la nocivité du Contrat Social

Le Contrat social, ou pacte social est une théorie politique qui considère que les individus, à un moment donné de leur histoire, ont passé un pacte mutuel et transféré leur souveraineté à l’État, afin de gagner plus de liberté, en tant que groupe, qu’en tant qu’individus isolés face à la nature. Cette théorie est née au XVIIIème siècle, avec Hugo Grotius, et surtout Jean-Jacques Rousseau [8].

Cette théorie était en rupture avec les considérations traditionnelles sur la monarchie, l’État de droit divin ; aussi est-elle souvent présentée comme une idée progressiste, ancrée dans la philosophie des Lumières, présentée comme un bloc positif dans les manuels. Cependant, Le contrat social est plutôt à considérer comme une justification laïcisée de l’existence de l’État et de la souveraineté nationale. S’ils sont en rupture avec la monarchie absolue, les révolutionnaires de 1791 n’en sont pas moins des tenants de l’État central, détenteur d’une souveraineté nationale transcendante par rapport aux individus. Cette théorie est en rupture avec le libéralisme politique, notamment hérité de John Locke.


Pourquoi évoquer ici cet aspect de l’histoire des idées politiques ? Tout simplement parce que l’obligation faite aux générations futures de gérer les déchets nucléaires, la servitude imposée à ces personnes non encore nées est l’expression parfaite de l’arbitraire des décisions « démocratiques » reposant sur le contrat social. Ces personnes à naître ne peuvent être consultées, mais elles sont déjà liées, parce que les générations antérieures considèrent qu’elles doivent se soumettre aux décisions antérieures justifiées par la souveraineté nationale, qui n’est d’aucun temps, comme l’État. Nous ne pouvons que refuser ce « serf-arbitre », en reprenant les arguments de Thomas Paine en 1791 :

«  Il n’exista, n’existera et ne pourra jamais exister de parlement, ou des hommes d’aucune sorte ou d’aucune génération, dans aucun pays, possédant le droit ou le pouvoir de lier et de dominer leur postérité jusqu’à la "fin des temps", ou celui de commander à jamais comment le monde doit être gouverné, ou qui doit le gouverner ; par conséquent, toutes les clauses, actes et déclarations produites par leurs initiateurs pour essayer ce qu’ils n’ont, ni le droit, ni le pouvoir de faire ou d’exécuter, sont en elles-mêmes nulles et vides.

Chaque âge et génération doit être aussi libre d’agir pour lui-même dans tous les cas que les générations qui l’ont précédé. La vanité et la présomption de gouverner depuis la tombe est la plus ridicule et la plus insolente de toutes les tyrannies. L’homme n’à aucune propriété sur l’homme, pas plus qu’aucune génération n’a de propriété sur celles qui suivent. » [9]


Dans les faits, nous constatons ici que, de manière carica-turale, la théorie du Contrat Social, et l’État pseudo-démocratique qui en dérive, n’est qu’une continuité « laïque » des États de monarchie de droit divin. Ici le roi avait deux corps [10] , l’un physique et périssable, l’autre immortel, et au décès d’un roi, le « mort saisissait le vif » (le successeur, avec l’expression convenue, le « Roi est mort, Vive le Roi ! »), là un État crée un phénomène physique polluant et dangereux qui saisit les générations à venir d’une main de fer. Tyrannie insolente, contradictoire avec ses principes démocratiques apparents, mais ô combien cohérente avec l’essence-même de l’État et de la souveraineté nationale qui a pour projet de perdurer à jamais.

Conclusion : l’éthique doit être au coeur du projet politique anarchiste !

L’anarchisme n’est pas un léninisme, qui asservit les moyens aux fins : il doit subordonner l’action à la réflexion éthique. De ce point de vue, il ne m’apparaît pas possible de défendre un projet nucléariste, expression de la raison d’État, capitaliste et scientiste, subordonnant les moyens d’actions aux fins envisagées. Une assemblée générale ne peut envi-sager de produire une électricité qui empêcherait de manière irréversible les assemblées générales à venir de choisir elles-mêmes leur propre destin. Et cela simplement parce qu’elle n’en n’a pas le droit. Non pas le droit bourgeois, mais l’impératif moral créé par le souci de ne pas imposer la souveraineté des vivants à celle des hommes à naître. Aussi faut-il certainement envisager une économie moins gourmande en électricité, et cela est notre problème, qui est d’ailleurs plus une question de sobriété que de survie. Citons en guise de conclusion un passage éclairant de Rudolf Rocker, critique de Rousseau : «  C’est un phénomène étrange que le même homme, qui prétendument dédaignait la culture et prônait le retour à la nature, l’homme pour qui la sensibilité rejetait le monument de la pensée intellectuelle des encyclopédistes ; et dont les écrits éveillèrent chez ses contemporains un si profond désir de retourner à une vie simple et naturelle, il est étrange que ce même homme, en tant que théoricien de l’État, ait administré la nature de bien pire façon que le plus cruel des despotes et mis tout en place pour la réduire au diapason de la loi. » [11]

Il me semble que l’électricité nucléaire est un diapason supplémentaire de l’activité humaine que nous devons refuser.

SIA 32 CNT-AIT

Télécharger ce texte au format PDF

Article d’Anarchosyndicalisme ! n°123 Mai - Juin 2011

Voir en ligne : Textes - Analyse des luttes dans le Gers (SIA 32 CNT-AIT)

Notes
[1] Exemple : mort d’une manifestant à Creys-Malville en juillet 1977.

[2] Voir l’article de Courrier International N°1068, citant l’hebdomadaire autrichien Profil à ce sujet (21-27 avril 2011 ; p°18).

[3] Voir à ce sujet l’article de Jean Delumeau sur la différence entre sûreté et sécurité, dans l’Histoire N°88, pages 71-75 (La «  sécurité  » n’est plus ce que l’on croit !)

[4] 9,104 milliards d’euros de CA en 2010, et 883 millions d’euros de résultat ;

[5] Accidents connus à Marcoule en 1959, Chinon en 1965, Saint-Laurent-des-Eaux en 1969, 1980, 1984, 1987...

[6] Ce point précisé, nous devons dire que l’anarchosyndicalisme s’oppose autant au scientisme qu’aux courants anti-scientifiques, qui, dans une sorte de pensée magique, privent les travailleurs des avancées possibles pour diminuer les efforts et les risques nécessaires à la vie en société, et à la survie en général.

[7] Voltaire, auteur du poème sur le désastre de Lisbonne en 1756, s’interroge sur le mal physique.

[8] Du Contrat Social ou Principes du droit politique, publié en 1762.

[9] “There never did, there never will, and there never can, exist a Parliament, or any description of men, or any generation of men, in any country, possessed of the right or the power of binding and controlling posterity to the "end of time," or of commanding for ever how the world shall be governed, or who shall govern it ; and therefore all such clauses, acts or declarations by which the makers of them attempt to do what they have neither the right nor the power to do, nor the power to execute, are in themselves null and void. Every age and generation must be as free to act for itself in all cases as the age and generations which preceded it. The vanity and presumption of governing beyond the grave is the most ridiculous and insolent of all tyrannies. Man has no property in man ; neither has any generation a property in the generations which are to follow.” Thomas Paine : Rights of man - Being an Answer to Mr. Burke’s Attack on the French Revolution - Part I - 1791.

[10] Voir là-dessus le livre d’Ernst Kantorowicz : Les Deux corps du roi - Essai sur la théologie politique au Moyen Âge - 1957.

[11] Rudolf Rocker - Nationalisme et culture - chap X, p. 180.

nico37

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Message  fée clochette Lun 9 Mai - 8:45

http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/contre-courant-articles-section/contre-courant/1106-sarkozy-gravelines-audit-nucleaire

Quand Sarkozy fait son audit personnel sur le nucléaire
Contre-courant - Écrit par Arnaud Bihel - Mercredi, 04 Mai 2011 13:31

Lundi, le chef de l'Etat acceptait un audit indépendant sur le coût réel de la filière nucléaire en France. Mardi, il utilisait des chiffres fantaisistes et un discours radical pour défendre le nucléaire coûte que coûte.

Lundi 3 mars, à l'Elysée, Nicolas Sarkozy rencontrait huit grandes ONG de défense de l'environnement. Celles-ci appelant à sortir du nucléaire, celui-là déterminé à poursuivre dans la voie de l'atome. Malgré ce profond désaccord, ils avaient pu s'entendre sur un point : la Cour des comptes mènera un audit indépendant sur le coût réel du parc électro-nucléaire. Un outil qui pourrait permettre de débattre - enfin - de façon raisonnée sur les avantages et les inconvénients de la filière nucléaire. Avec un parc désormais vieillissant se posera notamment dans les années qui viennent la question du démantèlement des centrales, sur le coût duquel personne ne s'est jamais penché jusque là.

On pouvait donc voir dans cette décision une légère concession du chef de l'Etat. Serge Orru, Directeur général du WWF France, saluait « une étape fondatrice ». Pourtant, dès le lendemain à Gravelines, Nicolas Sarkozy a balayé de quelques phrases l'espoir d'un débat serein sur le nucléaire en France.



Chiffres imaginaires

Sur les bords de la mer du Nord la centrale de Gravelines, avec ses 6 réacteurs, est la plus importante d'Europe occidentale. C'est là, devant un auditoire largement acquis au nucléaire, que le chef de l'Etat a assuré qu'il continuera à investir dans cette énergie, coûte que coûte.

C'est là qu'il s'est assis, d'ores et déjà, sur ce futur audit, en répétant à plusieurs reprises devant le personnel de la centrale, puis lors d'une table ronde, d'étranges chiffres. « Ceux qui veulent qu'on sorte du nucléaire, est-ce qu'ils seront prêts à expliquer aux Français que l'électricité leur coûtera 4 fois plus cher ? », s'est interrogé Nicolas Sarkozy. Et de poursuivre : « Est-ce qu'ils sont prêts à trouver les 45 milliards d'euros pour compenser ? C'est irresponsable. »

Quatre fois plus cher ? 45 milliards d'euros ? A moins qu'ils soit issus de documents secrets, ces chiffres ne correspondent à rien. Sans compter que « c’est bien joli de chiffrer la sortie du nucléaire sans faire la même chose pour le maintien du choix nucléaire », s'étrangle Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace. Pour la fédération France Nature Environnement, c'est le signe que « l'Etat s'enferme aveuglement dans le nucléaire ».

L'atome ou le Moyen-âge
La catastrophe de Fukushima a conduit nombre d'Etats dans le monde à s'interroger sur la place du nucléaire. En Allemagne, Angela Merkel a effectué un demi-tout complet, et envisage désormais la fermeture des réacteurs, ce qu'elle jugeait inconcevable il y a quelques mois encore.

Mais pour Nicolas Sarkozy, la cause est entendue : « Nous ne renoncerons pas à la filière nucléaire ». Parce c'est le « progrès » ; le choix de la France, il y a 40 ans, de devenir le pays le plus nucléarisé au monde, était l'oeuvre de « visionnaires ».

Au lendemain de Fukushima, les pro-nucléaire français visaient « l'indécence » de ceux qui osaient douter des bienfaits de ce « progrès ». Depuis, le discours du chef de l'Etat n'a pas changé. Il n'y a pas d'alternative à ses yeux, et ceux qui prônent la sortie du nucléaire prônent le retour à la bougie. « On n'a pas le droit de jouer sur des peurs moyen-âgeuses pour remettre en cause des choix qui font la puissance de notre pays », a-t-il répété à Gravelines.

Double jeu sur la sécurité ?
Pas question d'avoir peur, puisque le nucléaire français est le plus sûr au monde, ajoute le chef de l'Etat. Début avril, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire évoquait la possibilité d'un moratoire sur l'EPR, le réacteur de 3ème génération en construction à Flamanville (et donc la sécurité avait été mise en cause dès novembre 2009). Pas question, a martelé Nicolas Sarkozy : « C'est la centrale qui sera la plus sûre, parce que la plus neuve ».

Mais attention, ajoute-t-il : les centrales françaises les plus vieilles, comme celle de Gravelines, sont les plus sûres aussi... grâce au retour d'expérience.

La sécurité, d'ailleurs, c'est la priorité de Nicolas Sarkozy. Il s'est félicité que l'Union européenne ait décidé, suite à l'accident de Fukushima, de pratiquer des tests de sécurité, « les plus complets possibles », sur les 146 réacteurs de l'Union (la France en compte plus du tiers : 58).

Sauf qu'à Bruxelles la France fait pression, avec la Grande-Bretagne pour que ces tests ne soient pas si stricts que cela, affime ce mercredi le journal allemand Süddeutsche Zeitung : ils ne prendraient en compte que les risques naturels, laissant de côté les risques terroriste ou d'erreur humaine.

Ailleurs sur le web :

"Sortir du nucléaire, c'est le Moyen-Age ? Faux, M. Sarkozy", sur Rue89.

Les deux interventions du chef de l'Etat à Gravelines, sur le site de l'Elysée.

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L'énergie nucléaire - Page 5 Empty Les principaux producteurs et profiteurs de l'uranium

Message  Roseau Mer 11 Mai - 17:27

La World Nuclear Association (WNA) a publié fin avril une série de chiffres à jour donnant une photographie exacte des producteurs d'uranium dans le monde. La WNA, qui rassemble environ 200 membres liés à la production d’uranium et à celle d’électricité d’origine nucléaire, estime que ceux-ci sont à l’origine de 85% de l’énergie d’origine nucléaire dans le monde. Hors Etats-Unis, ses membres produisent même 95% de l’électricité d’origine nucléaire dans le monde.

Première information, le Kazakhstan a été le premier producteur mondial d’uranium (33,17%) en 2010. Il conforte même sa place puisque sa production a augmenté de 27% l’année dernière pour atteindre 17 803 tonnes d’uranium (tU). Le pays est devenu numéro un mondial en 2008 en dépassant le Canada. En 2010, les autres grands pays producteurs ont été le Canada (18,23%), l’Australie (10,99%), la Namibie (8,37%), le Niger (7,82%), la Russie (6,63%), l’Ouzbékistan (4,47%), et les Etats-Unis (2,98%). Au niveau des ressources connues, en 2007, l’Australie arrive de loin en tête (22,72%), devant le Kazakhstan (14,93%), la Russie (9,98%), l’Afrique du Sud (7,95%), le Canada (7,73%), et les Etats-Unis (6,25%).

En production d’uranium par compagnie, le numéro un mondial est le canadien Cameco (16,32%), suivi du français Areva (15,50%), du kazakhstanais KazAtomProm (15,12%), de l'anglo-australien Rio Tinto (11,72%), et du russe ARMZ (8,03%). Areva pourrait retrouver son premier rang mondial en 2013 et surtout 2014 avec l’entrée en production (mi-2013) de la mine namibienne de Trekkopje (3 000 tU par an à pleine capacité) et celle (fin 2013) d’Imouraren au Niger (5 000 tU par an à pleine capacité – Areva : 66,65% du capital).

En Namibie, la partie sera plus serrée car des opérateurs australiens (Extract Resources, Bannerman Resources) et canadien (Forsys) ont aussi des projets d’ouverture de mines autour de 2012, tandis que les deux mines qui existent déjà (Rossing, détenue au deux tiers par Rio Tinto, et Langer Heinrich) ont prévu d’accroître leur production. Au total, en 2014, c’est entre 11 400 tU et 12 215 tU qui vont venir s’ajouter à la production actuelle (5 500 tU).
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Message  Roseau Ven 13 Mai - 22:36

L’actualité des crises : MÊME MONDE OPAQUE, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=24244

Un commentaire savoureux:

Rien n’est dit sur les chutes d’avion, à propos desquels la Commission envisage probablement d’adopter une réglementation leur interdisant de tomber, à charge pour les Etats membres de la transposer et de la faire respecter dans leurs espaces aériens respectifs. A condition toutefois qu’un accord soit trouvé sur les types d’avions qui seront concernés, les autres conservant le droit de se crasher au nom de la libre circulation des biens et des marchandises
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Message  Invité Sam 14 Mai - 17:21

Vérosa_2 a écrit:
Et le fait de dire que dans telle ou telle ville on étouffe par la pollution ne change rien à la chose.
Ah bon. Ce que je faisais était pourtant un constat social sur lequel il me semble urgent de s'engager. Mais peu importe...
On peut effectivement discuter en étalant une certaine démagogie. D'ailleurs je vais m'essayer à cet art ! Puisque tu considères le problème sous l'angle des maladies que la pollution engendre, il est évident qu'une fois débarrassée de cette engeance, la population de ces villes indiennes (en partant de ton exemple) vivront des années et des années de bonheur ... pour la majorité misérables toujours, vivant dans des conditions d'hygiène immondes encore mais les poumons intacts de toute pollution industrielle ! Et un grand hourra pour l'écologisme ...

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L'énergie nucléaire - Page 5 Empty Société nucléaire, société policière

Message  Roseau Sam 14 Mai - 18:14

http://www.npa2009.org/content/soci%C3%A9t%C3%A9-nucl%C3%A9aire-soci%C3%A9t%C3%A9-polici%C3%A8re
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Message  Vérosa_2 Sam 14 Mai - 18:44

loriot2010 a écrit:
Vérosa_2 a écrit:
Et le fait de dire que dans telle ou telle ville on étouffe par la pollution ne change rien à la chose.
Ah bon. Ce que je faisais était pourtant un constat social sur lequel il me semble urgent de s'engager. Mais peu importe...
On peut effectivement discuter en étalant une certaine démagogie. D'ailleurs je vais m'essayer à cet art ! Puisque tu considères le problème sous l'angle des maladies que la pollution engendre, il est évident qu'une fois débarrassée de cette engeance, la population de ces villes indiennes (en partant de ton exemple) vivront des années et des années de bonheur ... pour la majorité misérables toujours, vivant dans des conditions d'hygiène immondes encore mais les poumons intacts de toute pollution industrielle ! Et un grand hourra pour l'écologisme ...
Les termes "constat social" que j'ai employés se rapportent aux méfaits du capitalisme, à rien d'autre, et tu le sais très bien Loriot. Ton intervention est pour le coup d'assez mauvaise foi. Ainsi que je l'ai déjà écrit à plusieurs reprises, le tout est de savoir si on peut décemment appeler "socialisme" un système qui entérine les effets hautement nocifs des énergies fossiles et la dangerosité particulière de la fission nucléaire. C'est là-dessus que porte - pour moi - le débat.

Rappel :
Auto-cit.
Au vu de la véritable poubelle que nous remplit et nous lègue le capitalisme depuis les débuts de l'ère industrielle (des montagnes de charbon usé jusqu'aux joyeuses baignades dans les marées noires en passant par les centaines de bombes atomiques "civiles"), il me semble que le constat risque/opportunité est vite fait. Non ?

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Message  nico37 Dim 15 Mai - 15:14

Alors que des experts indépendants nous ont dit pendant des semaines qu’il existait des preuves qu’une catastrophe nucléaire était en cours à Fukushima, confirmation par les autorités japonaises qui a été absent de l’histoire officielle au cours des deux derniers mois.
Aujourd’hui, tout change avec l’annonce que les travailleurs du réacteur nucléaire ont finalement entré dans le réacteur n ° 1 du bâtiment pour trouver dès les 5 premiers mètres les barres de combustible de 13 pieds de long qui avait complètement fondu dans un bassin de lave en fusion qui se trouve maintenant sur le fond de la enceinte de confinement du réacteur.

Temps comprimé des séquences vidéos des réacteurs nucléaires de Fukushima enfumés: