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Réforme des retraites

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Réforme des retraites - Page 29 Empty Re: Réforme des retraites

Message  nico37 Ven 12 Nov - 20:05

Tolosa a écrit:Lundi 15 novembre à partir de 14h : soutien aux syndicalistes de Molex : rdv devant le commissariat, bd de l’embouchure.

Mardi 16 novembre : rassemblement devant la Préfecture entre 12h et 14h pour interpeller l’Etat sur notre refus maintenu de l’injuste recul social sur les retraites.

Jeudi 18 novembre, à partir de 9h : soutien aux syndicalistes de Molex : rdv devant le commissariat, bd de l’embouchure.

Vendredi 19 novembre : rassemblement unitaire devant l’Agence Régionale de Santé à partir de 11h. Avec associations et syndicats, il s’agit de dénoncer les politiques de santé en cours.

Mardi 23 novembre : grève/manifestation : rdv à 10h, métro St Cyprien pour la manif. Dans le cadre de l’appel interpro national sur les retraites, à Toulouse on ne lâche rien dans la rue !

Paris : Un casseur présumé en détention
"AFP, 09/11/2010 | Mise à jour : 11:59

La justice a placé hier soir en détention provisoire un casseur présumé, dont des images diffusées sur internet avaient fait soupconner la présence de policiers provocateurs dans les manifestations, a-t-on appris aujourd’hui de source judiciaire.

Déféré le 6 novembre au parquet, cet homme, présenté par la police comme un proche des milieux anarchistes, a comparu lundi soir devant le tribunal correctionnel de Paris. A la demande du prévenu, la 23e chambre a renvoyé son procès au 6 décembre. Entre-temps, le suspect devra rester en prison, le tribunal ayant ordonné son incarcération.

Interpellé le 28 octobre dans un squat du XXe arrondissement parisien par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), il avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Paris.

Sur la vidéo diffusée sur internet, on peut voir un individu cagoulé, armé d’un bâton, donner un coup de pied dans le dos d’une personne qui tente d’empêcher un casseur de briser une vitrine. Selon la police, c’est le donneur de coup de pied qui aurait été interpellé. Cette vidéo avait fait naître des accusations contre les policiers, soupçonnés de provoquer à dessein des incidents."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3691


Soutien au « camarade ninja » et autres considérations

Tout commence par une situation de manif tristement banale, le 16 octobre 2010 à Paris, qui aurait pu n’être qu’anecdotique et vite oubliée : celle d’un « bon citoyen » s’improvisant défenseur de la vitrine d’un institut bancaire, et ceinturant un manifestant en train d’y exprimer sa colère ; d’autres manifestant-e-s accourent pour le libérer, pendant que les flashs, se ruant comme des mouches sur la scène au premier son de verre brisé, sont vivement repoussés. C’est arrivé cent fois, hélas, et ça ne semble pas prêt de s’arrêter.

Si nous en parlons, c’est qu’à partir de quelques images confuses largement diffusées, tout le monde ou presque a su se faire mousser : les médias en ont fait du sensationnel dans l’instant, permettant à quelques centaines d’internautes d’étaler à longueur de commentaires leur très fertile imagination, suivis de près par les directions syndicales, voyant là un bon filon pour isoler les formes les plus déterminées de la contestation, jusqu’à la police - cerise sur le gâteau - qui aurait eu tort de ne pas profiter de la situation pour redorer son blason !

Quid des manifestants pris à partie dans cette histoire ? L’un deux, après s’être fait traîner dans la boue par toutes les parties précitées - « casseur » pour les uns, « flic infiltré » pour les autres - est aujourd’hui en prison ! Comment en est-on arrivé là ? C’est précisément cette situation absurde qui impose, nous semble-t-il, quelques rappels et clarifications.

FANTASMES, MANIPULATION...

la formule n’est pas nouvelle ; chaque fois ou presque que la tension monte d’un cran, que les défilés débordent, qu’un conflit social se matérialise dans l’affrontement avec la police et l’attaque d’emblèmes du pouvoir et du capitalisme (banques, panneaux de pub, supermarchés, préfectures, commissariats... les cibles ne manquent pas !), on entend la même rengaine : ces actions « décrédibiliseraient » le mouvement, n’auraient rien à voir avec les manifestations, seraient l’œuvre de « casseurs », « infiltrés » dans nos rangs, voire de flics en civils poussant aux débordements !

Ces affirmations ont beau être absurdes, elle ne sont pas dues au hasard. Elles sont le fruit d’un discours élaboré sciemment, d’une propagande mensongère dans laquelle se rejoignent en pratique ceux qui s’opposent symboliquement : directions syndicales et gouvernements. Si les centrales syndicales prétendent représenter la contestation, elles cherchent surtout à lui dicter rythme et ton, n’ayant de cesse de modérer la colère des premier-e-s concerné-e-s, dans une logique de pouvoir et d’auto-préservation (assurer sa respectabilité, pour être invitées de choix à la table des négociations). L’histoire des combats ouvriers le montre tristement, à qui veut bien s’y intéresser.

Il n’est pourtant pas besoin de remonter très loin pour vérifier combien les victoires (comme le retrait du CPE en 2006) sont systématiquement le fruit d’une articulation entre mobilisations d’ampleur et généralisation des actes de désobéissance et de confrontation (blocages, séquestrations de patrons, sabotages, défense et offensives contre la police, casse, etc.). S’il ne s’agit pas de nier l’importance des grandes manifestations, force est de constater qu’elles n’ont, seules, rien donné jusqu’à présent, car c’est justement la perspective du dépassement des mots d’ordres syndicaux, la grève illimitée et le blocage de l’économie, l’insoumission généralisée et la jonction avec la colère couvant dans les cités dont l’État a explicitement peur !

Dès lors, pour brider la colère des participant-e-s et assurer l’ordre dans les rangs, rien de tel qu’un épouvantail : le « casseur », défini par contraste avec le « manifestant ». Le premier serait un barbare opportuniste s’immisçant dans un mouvement qui n’est pas le sien, le second un citoyen respectable exprimant son indignation démocratiquement. L’enjeu est clair : marteler par tous les moyens cette distinction imaginaire, diviser pour mieux régner, quand bien même la réalité ne cesse de mettre le mythe en défaite, des ouvrier-e-s de Continental saccageant la sous-préfecture de Compiègne aux syndicalistes de Charleville caillassant flics et locaux de l’UMP, en passant par quantité de lycéens, lycéennes et déscolarisé-e-s qui, sortant dans la rue pour manifester, refusent de se laisser disperser et répondent aux agressions des policiers.

... ET INFILTRATION !

il est clair que le mouvement actuel dépasse le seul cadre des retraites, et que pour bien des gens, cette réforme constitue la goutte d’eau les poussant à (ré)agir ; pour les sans-papiers, Rroms, jeunes issus des quartiers populaires, et quantité d’autres exploité-e-s... cela ne constitue qu’une attaque supplémentaire, qu’un pas de plus dans l’inacceptable. De là, part une colère singulière, à laquelle vient s’ajouter le ras-le-bol de tou-te-s celles et ceux qui, épuisé-e-s par la cécité et la surdité du gouvernement, sentent qu’il est nécessaire de déborder les cadres usés de la contestation (en)cadrée.

Or, si les flics en civil ont toujours été de tous les cortèges, il est évident que le contexte a bien des raisons de les mobiliser. C’est que ça pète un peu par ci, par là, de tous les bouts ; contrairement à ce que nous assène la propagande, les fameux « casseurs » sont partout : jeunes ou vieux, profs comme élèves, travailleurs et travailleuses syndiqué-e-s ou non, chômeurs/chômeuses ou salarié-e-s... les « populations à risque » ne cessent de se multiplier. Mais quand le spectre de cette « délinquance », agité quotidiennement au JT, ne suffit plus à l’endiguer, il faut du chiffre et des peines de prison pour dissuader.

Alors il en faut beaucoup, des flics, pour suivre pas à pas tout ce monde là ; à commencer par les plus déterminé-e-s, les plus énervé-e-s, mais aussi par les plus stigmatisé-e-s ; outre les « jeunes de banlieues », les dits « anarcho-autonomes » constituent un élément de choix, désignés comme « ennemis intérieurs » au terme de procédures antiterroristes bidons. Prendre en photo, observer, écouter, cartographier des vies, des affinités... mais aussi sortir un brassard (ou pas) au moment opportun, pour ramasser les copines, les copains, et les gens qui traînaient par là à ce moment là... voilà le sale boulot des flics infiltrés. Réprimer la révolte, à défaut de pouvoir la tuer dans l’œuf, et non pas... la provoquer ! Il suffit d’avoir participé à quelques situations émeutières pour réaliser combien les flics peuvent être vite débordés et peiner pour regagner le terrain !

En conséquence, savoir que les manifs grouillent de flics est une chose, et il est normal d’être méfiant-e - qu’ils se déguisent avec des autocollants CGT ou même CNT n’a par ailleurs rien de nouveau, n’en déplaise à Bernard Thibaut -, mais il importe, aussi, de faire preuve d’un brin de discernement. Car quand ceux et celles qui agissent de manière plus directe en manif sont accusé-e-s d’être des flics déguisé-e-s en manifestant-e-s, c’est le pouvoir qui est content (au delà des indignations des dirigeants et policiers, qui ne peuvent se permettre de laisser penser que la police ment, ceux-ci savent aussi en profiter) ! Mettre dos à dos flics et « casseurs », outre que cela est infamant, c’est contribuer directement à la propagande pacificatrice menée parallèlement par les directions syndicales et le gouvernement, c’est neutraliser ces autres possibilités d’action, qui seront dès lors accueillies avec suspicion, et c’est isoler ceux et celles qui se font prendre (puisque ça, les flics le font !), en substituant le doute à la solidarité. En bref, c’est faire le jeu du pouvoir, qu’on le veuille ou non !

DE « NINJAS » ET DE « VIEUX CONS »

Ceci étant dit, revenons à notre « situation de manif tristement banale, le 16 octobre 2010 à Paris ». Ni anecdotique, ni vite oubliée, hélas, puisque quantité de spécialistes auto-proclamés se sont depuis succédé, pour prouver qu’un manifestant en particulier - le « camarade ninja » - (ainsi que nous choisirons de l’appeler) n’était autre qu’un flic. Quant à nous, nous ne tenterons pas de « prouver » le contraire : rien ne semble pouvoir faire taire les conspirationnistes les plus averti-e-s, et il n’est pas de notre souhait de faciliter le travail des policiers, en versant quelque élément au dossier. Nous nous contenterons donc de rappeler des faits, et de dire ce que notre subjectivité d’individus engagés dans des luttes, ici et ailleurs, depuis des années, a vu dans la fameuse séquence de l’agence Reuters, si regardée, si commentée.

Retour au 16, donc, à la dispersion de la manif syndicale : autour d’une banderole « contre l’exploitation, bloquons l’économie », un millier de personnes part en manifestation sauvage de Nation, malgré l’intervention du service d’ordre de la CGT (tristement connu pour ses exactions, et notamment le tabassage de sans-papiers) qui tente de limiter le débrayage (on peut certainement dire de ce SO qu’il fait objectivement le travail des flics, mais nous nous garderons bien de parler d’infiltration !). Plusieurs centaines de personnes réussissent néanmoins à passer, et accélèrent en direction de Bastille, au rythme de divers slogans. Les flics croisés sont tenus en respect par des jets de pétards, alors que tags et pochoirs revendicatifs fleurissent sur les murs des banques et de la préfecture de police situés sur le chemin. Ça court, ça crie, ça vit.

Évidemment, pas mal de journalistes avec force flashs et caméras sentent qu’il peut y avoir de l’action, et se tiennent à l’affût des premières poubelles renversées. La vidéo dont il est ici question commence à hauteur d’une banque, quand un « homme à capuche » entreprend d’en briser la vitre avec un poteau. Un monsieur, la cinquantaine, que nous appellerons « vieux con » par simplicité, est assis en terrasse non loin de là, et sirote une boisson en famille, revenant de la manifestation. Non content d’avoir pu manifester plusieurs heures à sa manière sans que personne ne vienne l’emmerder, cette seconde manifestation semble éveiller en lui une âme policière, puisqu’il se dirige vers l’« homme à capuche » en lui criant « arrête, pauvre con ! », avant de le ceinturer.

« Camarade ninja » fait alors irruption, masqué et équipé de ce qui semble être un bâton. Il repousse « vieux con » d’un habile coup de pied sauté, puis se lance en direction des objectifs occupés à capturer la scène, aux cris de « cassez-vous ». Les journalistes reviennent aussitôt, mais repartent sous la menace du bâton. Pendant ce temps, d’autres gens sont occupés, en arrière plan, à faire lâcher prise à « vieux con », qui semble ne pas vouloir laisser l’« homme à capuche » tranquille. Coupure. La suite de la vidéo montre la grande fiesta policière à Bastille, après qu’une quarantaine de personnes aient été interpellées par une troupe de flics en civil, ayant soudain sorti brassards et matraques de sous leurs habits.

C’est tout. Ce que nous avons vu, nous, c’est un manifestant venir en aide à un autre, alors aux prises avec un citoyen-justicier, puis dissuader activement les journalistes présents d’enregistrer des images dont on sait qu’elles facilitent le travail policier, en vue d’interpellations puis d’inculpations après ce type d’action. On pourra certes juger que le coup de pied dans le dos était de trop, bien que ce ne soit notre intention de distribuer les bons et mauvais points, et que la « victime » ait ensuite précisé dans les médias qu’elle avait été à peine bousculée, et que personne n’avait cherché à lui faire mal (là où e bât blesse, c’est que « vieux con » semble y voir un argument supplémentaire en faveur de la thèse des policiers infiltrés ; on réalise combien le monde est à l’envers pour certains, quand la qualité de manifestant-e-s est mise en doute du fait qu’un passant, même chiant, n’ait pas été tabassé par ces dernier-e-s, alors que les flics, eux, offrent des fleurs, comme chacun-e sait !).

Quoi qu’il en soit, à partir de ces quelques images seulement, les esprits se sont échauffés : le coup de pied sauté devient la preuve d’un flic « venant en secours à un collègue occupé à casser » ; le bâton tenu comme une batte de baseball devient « matraque policière » ; l’efficacité du « camarade ninja » une preuve de son professionnalisme et de son appartenance au corps de métier incriminé ; l’intimidation des journalistes mitraillant les protagonistes (dont certains ne semblent pas masqués) devient « opération de maintien de l’ordre » ou « sécurisation du périmètre » ; enfin, les journalistes deviennent des manifestant-e-s, que le « camarade ninja » aurait tenté de repousser, en bon flic infiltré (seul contre tous !). Évidemment, l’intervention brutale des vrais flics en civil en fin de manifestation n’arrange rien au cafouillage...

On en serait bien resté là. À quelques théories complotistes sur Internet, qui ne datent pas d’hier. Mais l’ampleur du « débat » autour de l’identité et des mobiles du « camarade ninja » jusque sur Indymedia nous a contrarié-e-s. Plus encore quand journaux et syndicats en ont fait leurs choux gras. La police accusée de faire ce contre quoi elle s’escrime, ça n’allait pas passer... et ce n’est pas passé ! Une semaine plus tard, les flics arrêtaient un camarade lors de la perquisition en grande pompe d’un squat politique du XXe arrondissement. De quoi présenter un trophée (estampillé « anarcho-autonome », qui plus est !) lavant la police de tout soupçon, et décrédibilisant du même coup la parole contestataire contre cette même police, dès lors qu’elle s’élève contre les violences bien réelles que la police commet tous les jours, depuis toujours, puisque telle est sa fonction. Beau cadeau fait à la flicaille que celui de l’absolution !

Alors, serait-ce les « casseurs » qui décrédibilisent le mouvement ? Ses « représentants » ne se décrédibiliseraient-ils pas seuls ? Évidemment, il ne nous appartient pas de dire si la personne arrêtée et « camarade ninja » ne font qu’un, et à vrai dire, cela n’importe pas. Ce qui importe, selon nous, c’est que le buzz spectaculaire et l’alimentation de rumeurs et fantasmes sans éléments tangibles n’a eu à priori que des conséquences désastreuses... dont l’incarcération de quelqu’un !

ET MAINTENANT ?

ce texte vise notamment à inciter toutes les personnes hostiles à la répression, mais qui ont néanmoins accrédité ou cru la thèse de « flics-casseurs » à se reposer la question sur les conséquences, à court et moyen terme, de cette affaire.

Au delà du fait qu’un camarade ait été jeté en prison, l’enjeu, pour le mouvement actuel comme pour tous les mouvements à venir, est de ne pas céder à la paranoïa, à la culture de la rumeur et aux théories du complot, sauf à vouloir participer de la criminalisation et de l’exclusion des formes les plus vives et nécessaires de la contestation.

En outre, le slogan aberrant « flic-casseur », tel qu’on l’a vu scandé dans de très récentes manifestations, est à même d’encourager des comportements pour le moins effrayants. S’il est désormais considéré que « casser » en manif relève du comportement policier, alors les flics n’ont plus qu’à se frotter les mains, puisque leur seront livré-e-s les émeutier-e-s par des manifestant-e-s persuadé-e-s de renvoyer à leurs collègues des infiltré-e-s, faisant très ironiquement le travail de la police qu’ils entendent ainsi dénoncer et chasser !

À bon entendeur.

Contre l’État, les flics et les patrons, ne lâchons rien !

le 9 novembre 2010, des révolté-e-s d’ici et d’ailleurs

nico37

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Message  topaze Ven 12 Nov - 23:57

Je partage ton avis Marco Pagot quand tu dis à propos de la pétition citoyenne

On va pas recommencer avec ces guignolades ?

Et contrairement à Sylvestre je ne trouve rien de dialectique entre une lutte et une mobilisation électorale. Parce que la mobilisation électoral peut importe sur quoi elle porte n’est pas un moment de la lutte , mais de non lutte. Donc l’une ne vient pas remplacer l’autre pour qu’ensuite celle qui était affaibli se renforce ou reparte.
Pour ma part la lutte aujourd’hui vu que la mobilisation diminue serait plutôt d’aller dans le sens de comprendre pourquoi avec une mobilisation qui a été aussi forte et qui a duré plusieurs mois n’a pas fait cédé le gouvernement, contrairement à 2006 ?

Topaze. Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/

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Message  Vals Sam 13 Nov - 1:25

topaze a écrit:Je partage ton avis Marco Pagot quand tu dis à propos de la pétition citoyenne

On va pas recommencer avec ces guignolades ?

Et contrairement à Sylvestre je ne trouve rien de dialectique entre une lutte et une mobilisation électorale. Parce que la mobilisation électoral peut importe sur quoi elle porte n’est pas un moment de la lutte , mais de non lutte. Donc l’une ne vient pas remplacer l’autre pour qu’ensuite celle qui était affaibli se renforce ou reparte.
Pour ma part la lutte aujourd’hui vu que la mobilisation diminue serait plutôt d’aller dans le sens de comprendre pourquoi avec une mobilisation qui a été aussi forte et qui a duré plusieurs mois n’a pas fait cédé le gouvernement, contrairement à 2006 ?

Topaze. Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/

La question, la vraie, c'est plutot d'essayer de comprendre pourquoi la mobilisation n'a pas été plus forte, en particulier en terme de grève.
A aucun moment ,les bureaucraties syndicales n'ont senti une poussée de masse et encore moins n'ont été ou même ont risqué d'être débordées.

La bourgeoisie, son gouvernement attaquent de front le prolétariat, ses droits, ses acquis et veut lui faire payer les effets de sa crise.
Et ce n'est pas fini.

Au delà de la phraseologie ou du simplisme gauchistes (syndicats traitres), il faudra bien tirer des vraies leçons .
Quant à la mobilisation très "forte qui a duré plusieurs mois"...restons un peu sérieux face à la réalité des rapports de classe pour préparer l'avenir.( qui n'a évidemment rien à voir avec 2012 et l'antisarkozisme de sondages ou même d'élection).
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Message  Invité Sam 13 Nov - 11:59

sylvestre a écrit:Pas d'accord - il y a une dialectique à attraper entre luttes et mobilisation électorale - quand l'une faiblit les travailleurs se tournent souvent vers l'autre, à nous d'appuyer sans se planter de moment dans la dynamique pour ne pas jouer... à contrepied, et utiliser par exemple une campagne pour un référendum pour ne pas laisser le champ libre à l'abattement (qui est clairement la seule perspective là tout de suite en terme de mouvement de grève contre la réforme des retraites).
Si une campagne pour un référendum prend de l'ampleur il est en revanche parfaitement imaginable d'aborder le 23 par exemple en ayant redonné confiance, et de repartir dans la lutte.

Je suis plutôt en accord avec ça, de plus c'est un très bon exercice pédagogique, parce que c'est exactement se qui a était fait en 2005 contre le CPE et le TCE.
Je me rappelle d'un Fred a EDF qui avait consacré sur leurs site des page d'explication du tce, les gens se son fourni le texte l'on lu et au finale se qui devait être une victoire, c'est transformé en défaite idéologique cuisant pour le pouvoir.

Cela dit le dialectique de 2005 a était épuisé, tout le monde est devenue antiliberal, mais cela dit la créativité et la patience est fondamentale pour servir les intérêt de la classe ouvrier.

Ceux qui pense que les syndicat ont échoué ont tout a fait tord et se trompe d'analyse, les syndicat ont était responsable, les casseur et ça se vérifie, c'est le pouvoir en place.
Tout est une question de dialectique non? study

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Message  Duzgun Sam 13 Nov - 12:51

sylvestre a écrit:Si une campagne pour un référendum prend de l'ampleur il est en revanche parfaitement imaginable d'aborder le 23 par exemple en ayant redonné confiance, et de repartir dans la lutte.
Ça ce n'est pas sérieux. Ce n'est pas une campagne pour un référendum qui va faire repartir dans la lutte.
Le but du référendum, c'est justement de propager l'illusion qu'on peut éviter la lutte.
Que Ségolène Royal pousse à un référendum OK. Que Mélenchon fasse pareil, rien d'étonnant même si c'est révélateur. Mais que des militants du NPA envisagent une seule seconde de rentrer dans ce jeu là sous prétexte d'un reflux de la lutte, je pense que ce n'est vraiment pas sérieux, ni acceptable.

D'autant que c'est complètement idiot : il n'y aura pas de référendum sur l'adoption d'une loi ... déjà promulguée!
Et même s'il y en avait eu un, ça n'aurait pas empêché Sarkozy de faire ce qu'il veut au final, de même qu'avec le TCE/traité de Lisbonne.
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Message  Invité Sam 13 Nov - 13:23

Et même s'il y en avait eu un, ça n'aurait pas empêché Sarkozy de faire ce qu'il veut au final, de même qu'avec le TCE/traité de Lisbonne.

Et du coups cela prouve que ceux qui affirmait que le TCE était un traité contre les population (se qui c'est passé partout en Europe en grece en espagne ou en grande Bretagne la confirmer avec la crise), dans le but libéral de remplir les poches "des marchés", c'est a dire 2% de la population, ceux la avait raisons dans leurs analyse.

Finalement il a fait se qu'il a voulu, mais son bilant c'est la faillite de l'Europe économique.

Sur se coups la je vous trouvent un peut trop défaitisme, alors que en réalité ils ont échoué eux!

Ils sont impopulaire comme jamais ils l'ont était, ils peuvent bien promulguer les lois qu'ils veulent.

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Message  gérard menvussa Sam 13 Nov - 14:09

Ils peuvent bien être impopulaire comme jamais, tant qu'ils peuvent promulguer les lois tranquillement...

La question, la vraie, c'est plutot d'essayer de comprendre pourquoi la mobilisation n'a pas été plus forte, en particulier en terme de grève.
A aucun moment ,les bureaucraties syndicales n'ont senti une poussée de masse et encore moins n'ont été ou même ont risqué d'être débordées.

La bourgeoisie, son gouvernement attaquent de front le prolétariat, ses droits, ses acquis et veut lui faire payer les effets de sa crise.
Et ce n'est pas fini.

Au delà de la phraseologie ou du simplisme gauchistes (syndicats traitres), il faudra bien tirer des vraies leçons .
Quant à la mobilisation très "forte qui a duré plusieurs mois"...restons un peu sérieux face à la réalité des rapports de classe pour préparer l'avenir.( qui n'a évidemment rien à voir avec 2012 et l'antisarkozisme de sondages ou même d'élection).

ll faut effectivement garder "un peu de sérieux" : comment les travailleurs pourraient croire à leurs chance de victoire alors même que certains "trotskystes canal historique" n'y croient pas eux même ? Heureusement que LO n'est pas sur cette pente totalement défaitiste...

Je te conseille de lire le dernier éditorial de LO "La prise de conscience de notre force : une garantie pour l’avenir"...

Sur la question de la "gréve générale", il y a deux écueils à absolument éviter :

* Appeler à la GG en tout temps, en tout lieu et en toute perspective...

* Ne commencer à parler GG que quand elle s'inscrit dans les faits...

Bref, soit être à des années lumières devant les travailleurs, soit prudemment un pas derrière...

Mais l'expérience de cette lutte, c'est qu'elle ne pouvait être gagnée qu'en bloquant tout. Et pour "bloquer tout", il n'y a pas 36000 manières. Cela des dizaines de milliers de travailleurs l'ont bien compris, prouvant qu'ils étaient plus intelligent que bien des "avants gardes autoproclamées"....

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Message  Invité Sam 13 Nov - 14:35

Mais l'expérience de cette lutte, c'est qu'elle ne pouvait être gagnée qu'en bloquant tout.
Au passé?

Tu est sur de ne pas être toi aussi atteint par la maladie de la défaite, parce que parlé d'une lute en cour au passé, voila une rhétorique et un dialecte a bannir a jamais.
Surtout quant ont veux démontré que l'ont est pas défaitisme. scratch

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Message  Invité Sam 13 Nov - 14:39

Ils peuvent bien être impopulaire comme jamais, tant qu'ils peuvent promulguer les lois tranquillement...

C'est justement pour ça que ont peut l'utilisé pour démontré leurs incompétence, suffi de visé juste, en utilisant un dialecte novateur.

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Message  nico37 Sam 13 Nov - 15:35

Entretien avec des occupants de la Maison de la Grève mise en place à Rennes lors du mouvement social de cet automne, « pour faire perdurer l’expérience antagoniste de grève et de blocage économique visant à s’opposer à la réforme du régime des retraites ».

Réalisé dans l’émission l’Egrégore du 8 novembre 2010, sur Radio Primitive (Reims).

http://sonsenluttes.net/IMG/mp3/Entretien_avec_des_occupants_de_la_Maison_de_la_Greve_Rennes.mp3

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Message  Hugues Sam 13 Nov - 16:13

On peut voter non, ils s'assoient dessus. On a voté non en 2005, ils sont passés par le Parlement en 2008. Lorsque, par malheur, le résultat d'un scrutin leur échappe, ils trouvent un moyen de faire quand même ce qu'ils veulent. Le seul avantage pour nous c'est que la manipulation se voit, je connais pas mal de copains à qui cette manœuvre a ouvert les yeux.

Hugues

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Message  BouffonVert72 Sam 13 Nov - 16:34

topaze a écrit:
Pour ma part la lutte aujourd’hui vu que la mobilisation diminue serait plutôt d’aller dans le sens de comprendre pourquoi avec une mobilisation qui a été aussi forte et qui a duré plusieurs mois n’a pas fait cédé le gouvernement, contrairement à 2006 ?

Car certains membres influents du gouvernement en 2006 avaient intérêt à ce que le 1er ministre d'alors n'arrive pas à faire passer sa loi (le CPE) qui lui tenait tant à coeur, tout ça à 1 an environ de l'élection présidentielle de 2007 ?

D'ailleurs on l'a su après, NS faisait mine de, mais en fait s'activait pour que DdV tombe... La lutte du pouvoir... Tout simplement...

Mais cette explication pour comprendre la victoire contre le CPE, si elle était la bonne , serait assez terrible... Ca voudrait dire qu'en fait on n'aurait pas gagné en 2006 que par nous-mêmes...
Ca voudrait dire que chaque victoire serait en partie le fait que le Pouvoir en place nous laisse gagner exprès 1 victoire... Pour mieux nous avoir qq temps plus tard...
Effectivement, 2007, on a vu ce que ça a donné (bien pire qu'avant...).


BV72 ki/Désormais je me méfie des victoires qu'on pourrait gagner...


Dernière édition par BouffonVert72 le Sam 13 Nov - 16:35, édité 1 fois (Raison : dyslexie clavière)
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Message  Vals Sam 13 Nov - 19:29

Extrait du quatre pages LO sur le mouvement contre la réforme des retraites:

Forces et limites du mouvement

Tous ceux qui ont participé au mouvement sur les retraites ou l’ont soutenu savent qu’il a permis de changer, ne serait-ce qu’un peu, l’ambiance du pays. Et à ceux qui se disent que cela n’a servi à rien, puisque la loi a été votée en définitive, il y a bien des choses à répondre. Si nous ne nous étions pas battus, si nous n’avions pas relevé la tête, est-ce que cela aurait été mieux ? Dans les trois dernières décennies, il y a beaucoup de mauvais coups qui sont passés sans la moindre résistance du monde du travail, sans même, d’ailleurs, que les syndicats prennent la peine de lever un doigt pour s’y opposer. En 1993, pour ne prendre que cet exemple, lorsque le gouvernement Balladur a fait passer de 37,5 à 40 le nombre d’annuités nécessaires pour toucher une retraite à taux plein, que s’est-il passé ? Rien. Aurait-il été préférable que les choses se passent ainsi cette année ? Évidemment non.

Nos intérêts communs
Le mouvement de septembre-octobre a permis aux travailleurs de mesurer leur force, et surtout de renouer avec une certaine conscience de leurs intérêts communs : les trois millions de personnes qui ont participé au mouvement l’ont fait sur une seule et même revendication, commune à tous. Cela a permis à beaucoup de comprendre, de réapprendre, que tous les salariés appartiennent à la même classe et ont les mêmes intérêts.

C’est ainsi que les raffineries en grève sont par exemple devenues des points de rendez-vous naturels pour tous les grévistes, quel que soit leur secteur – cheminots, ouvriers, enseignants, éboueurs. Et les centaines de personnes qui sont venues, durant le mouvement, apporter aux grévistes des raffineries, qui des thermos de café, qui un chèque, qui des gâteaux, faisaient eux aussi la démonstration qu’ils comprenaient que cette lutte les concernait, même s’ils n’étaient pas encore prêts à la rejoindre.

Cette grève a engendré des difficultés pratiques pour des millions de gens. Mais qui l’a dénoncé, à part quelques journalistes, quelques petits patrons de droite, et les habituels porte-flingues de Sarkozy ? Personne. La télévision elle-même, pourtant si prompte à nous livrer des interviews de « malheureux usagers pris en otage », n’a pas réussi à en trouver, et elle montrait bien plus souvent des conducteurs faisant la queue à la station-service, ou des usagers des transports bloqués, prenant leur mal en patience et disant au micro qu’ils étaient solidaires des grévistes. C’est bien cette solidarité de l’immense majorité du monde du travail qui a été le principal acquis de cette grève.

Préparer la suite
Finalement, les gros bataillons du monde du travail ne sont pas entrés dans la lutte. C’est que l’on ne vainc pas en quelques jours des décennies de démoralisation, des décennies de coups reçus sans riposter, des décennies de trahison des partis de gauche et des centrales syndicales.

Il faudra un certain temps pour que les salariés retrouvent le goût de la lutte et l’espoir que cela peut permettre de changer les choses. Mais le mouvement qui vient de se dérouler a fait grimper, d’un seul coup, le curseur de plusieurs crans ! Nous espérons que cela marque le début d’une remontée de la combativité ouvrière.

Tous ceux qui ont participé à ce mouvement peuvent dès maintenant commencer à en discuter avec leurs camarades, pour les convaincre que la prochaine fois, il faudra qu’ils en soient. C’est la meilleure façon de préparer le prochain mouvement, plus ample et plus explosif, que tous les travailleurs combatifs attendent et espèrent.


Vals
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Message  nico37 Sam 13 Nov - 20:20