Etat Espagnol
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Burgos: révolte victorieuse !
Une autre démonstration: seule l'auto-organisation et la révolte paie !
http://npa2009.org/content/etat-espagnol-burgos-une-revolte-victorieuse
http://npa2009.org/content/etat-espagnol-burgos-une-revolte-victorieuse
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
http://femmesenlutte93.over-blog.com/article-manifestation-pour-le-droit-a-l-avortement-122335265.html
Tous et toutes dans la rue samedi 1er février 2014 !
Pour le droit à l'avortement,la contraception libre et gratuite, le changement d'état civil pour les Trans, l'accès à la santé !
Demain Femmes en luttes 93 appelle à rejoindre la manifestation en soutien aux espagnoles pour le droit à l'avortement.
Nous en profiterons pour défiler avec nos deux nouvelles affiches mais aussi pour crier nos positions concernant la santé.
Nous sommes solidaires du combat des féministes et des organisations du mouvement ouvrier en Espagne qui se lèvent contre ce retour en arrière. Ce recul nous prouve plus que jamais qu'il ne faut pas prendre pour acquis les droits que nous avons arraché d'une dure lutte ! En période de crise, nous assistons à une recomposition entre tous les réactionnaires, les intégristes et les fascistes pour s'attaquer aux droits des femmes et des LGBT : sexualité au service de la reproduction, retour au foyer des femmes, remise en cause de la question du genre, homophobie, lesbophobie, transphobie.
Aujourd'hui, en France, même si le gouvernement PS joue la carte du soutien au mouvement en Espagne, Hollande et sa clique ne nous feront pas oublier qu'ils organisent la détérioration de notre accès à une santé gratuite dans les quartiers populaires : accès IVG, contraception, fermeture des maternités, de services d'hôpitaux....
Nous n'oublions pas non plus de réclamer de meilleures conditions de travail pour les travailleurs et travailleuses de la santé qui voient leurs conditions de travail se dégradaient sans relâche. Heureusement, partout dans les services, les personnelset des usagers s'organisent et résistent pour ne pas brader l'accès aux soins et leurs qualités.
De nouveaux droits sont à gagner pour améliorer notre quotidien. La PMA pour les couples de lesbiennes qui se voient encore contraintes à l'exil en Espage ou en Belgique et de payer des sommes astronomiques pour avoir un enfant. Le changement d'état civil pour les trans, pour en finir avec les humiliations et vexations quotidiennes subies, notamment dans l'accès aux soins. Une vraie prévention sur les IST et MST qui ne soient pas morales et qui s'adressent à toutes les populations, sans discriminations. Nous voulons aussi mettre fin aux jugements incessants de certains personnels soignants ou dans la société si une femme ose affirmer qu'elle ne veut pas d'enfant !
Enfin, Femmes en lutte 93 avance le mot d'ordre " Ni capitalisme, ni patriarcat, mon corps m'appartient, je décide, je résiste" . Nous ne cesserons de réaffirmer que les femmes prolétaires doivent aussi se battre contre le capitalisme qui détruit nos corps. Combien de femmes qui développent des cancers suite aux dérèglements hormonaux dus au travail à la chaîne de nuit ? Qui sait que les femmes représentent 57% des personnes souffrant de troubles musculo-squelettiques ? Combien d'hommes et de femmes n'atteignant pas la retraite à cause des maladies professionnelles ? Dire "mon corps m'appartient" c'est aussi s'engager dans une lutte contre le système capitaliste qui fait de nous de la chair à patron et des machines à reproduire !
Se battre pour nos droits,
c'est se battre pour notre émancipation individuelle et collective !
Tous et toutes dans la rue samedi 1er février 2014 !
Pour le droit à l'avortement,la contraception libre et gratuite, le changement d'état civil pour les Trans, l'accès à la santé !
Demain Femmes en luttes 93 appelle à rejoindre la manifestation en soutien aux espagnoles pour le droit à l'avortement.
Nous en profiterons pour défiler avec nos deux nouvelles affiches mais aussi pour crier nos positions concernant la santé.
Nous sommes solidaires du combat des féministes et des organisations du mouvement ouvrier en Espagne qui se lèvent contre ce retour en arrière. Ce recul nous prouve plus que jamais qu'il ne faut pas prendre pour acquis les droits que nous avons arraché d'une dure lutte ! En période de crise, nous assistons à une recomposition entre tous les réactionnaires, les intégristes et les fascistes pour s'attaquer aux droits des femmes et des LGBT : sexualité au service de la reproduction, retour au foyer des femmes, remise en cause de la question du genre, homophobie, lesbophobie, transphobie.
Aujourd'hui, en France, même si le gouvernement PS joue la carte du soutien au mouvement en Espagne, Hollande et sa clique ne nous feront pas oublier qu'ils organisent la détérioration de notre accès à une santé gratuite dans les quartiers populaires : accès IVG, contraception, fermeture des maternités, de services d'hôpitaux....
Nous n'oublions pas non plus de réclamer de meilleures conditions de travail pour les travailleurs et travailleuses de la santé qui voient leurs conditions de travail se dégradaient sans relâche. Heureusement, partout dans les services, les personnelset des usagers s'organisent et résistent pour ne pas brader l'accès aux soins et leurs qualités.
De nouveaux droits sont à gagner pour améliorer notre quotidien. La PMA pour les couples de lesbiennes qui se voient encore contraintes à l'exil en Espage ou en Belgique et de payer des sommes astronomiques pour avoir un enfant. Le changement d'état civil pour les trans, pour en finir avec les humiliations et vexations quotidiennes subies, notamment dans l'accès aux soins. Une vraie prévention sur les IST et MST qui ne soient pas morales et qui s'adressent à toutes les populations, sans discriminations. Nous voulons aussi mettre fin aux jugements incessants de certains personnels soignants ou dans la société si une femme ose affirmer qu'elle ne veut pas d'enfant !
Enfin, Femmes en lutte 93 avance le mot d'ordre " Ni capitalisme, ni patriarcat, mon corps m'appartient, je décide, je résiste" . Nous ne cesserons de réaffirmer que les femmes prolétaires doivent aussi se battre contre le capitalisme qui détruit nos corps. Combien de femmes qui développent des cancers suite aux dérèglements hormonaux dus au travail à la chaîne de nuit ? Qui sait que les femmes représentent 57% des personnes souffrant de troubles musculo-squelettiques ? Combien d'hommes et de femmes n'atteignant pas la retraite à cause des maladies professionnelles ? Dire "mon corps m'appartient" c'est aussi s'engager dans une lutte contre le système capitaliste qui fait de nous de la chair à patron et des machines à reproduire !
Se battre pour nos droits,
c'est se battre pour notre émancipation individuelle et collective !
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Etat Espagnol
Roseau a écrit:Une autre démonstration: seule l'auto-organisation et la révolte paie !
http://npa2009.org/content/etat-espagnol-burgos-une-revolte-victorieuse
Effectivement, deux reculs imposés à la réaction entre l'énorme mouvement de la santé de la région de Madrid et le blocage d'une opération délirante bétonnière à Burgos.
Dans les deux cas sont surgis des éléments d'auto-organisation réels, assez vastes dans le mouvement de la santé.
L'article rappelle le contexte de plusieurs victoires des éboueurs à Madrid aux transports à Alicante.
Mais c'est bien un événement d'importance qu'il faut relever, sous l'élan initial des mouvements d'indignés espagnols, qui étaient aussi des formes massives d'auto-organisation bousculant les frontières organisationnelles limitées, permettant de disputer et d'éroder des morceaux des influences des partis de la réaction dans le prolétariat urbain.
La semi-victoire des travailleurs des hôpitaux de Madrid , c'est aussi cela, un mouvement massif, tenace, qui commence à éroder ce qu'il y a d’influence populaire dans le parti au pouvoir, une base populaire qui fout le camp et oblige le pouvoir à reculer.
Lé clé de ce mouvement massif, c'est bien des éléments d'auto-organisation massive, des AG, qui emportent tout, boostent et entrainent les centrales syndicales, des collectifs de soutien, des usagers autour d'elles.
Les leçons sortent donc de la disponibilité à la bataille de couches du prolétariat, comme les mouvements d'indignés en avaient montré l'existence et le potentiel. Sans que ça passe par des batailles préalables dans les grandes centrales syndicales ni de tactiques élaborées pour faire bouger des directions qui ne veulent pas y aller.
Les travailleurs, en se concentrant sur l'essentiel, l'affirmation, la mobilisation, l'auto-organisation pour se donner les moyens de la mobilisation et l'étendre au delà des écuries traditionnelles, rassembler autour de soi, pousser à l'organisation les usagers (et non l'inverse), nous apportent une série d'enseignements précieux en Europe méditerranéenne pour faire bouger les lignes, saper les bases sociales de la réaction (même si rien n'est dit de l'avenir), faire reculer la bourgeoisie et ses gouvernements.
L'actualité de la résistance populaire à large échelle existe, la possibilité de bousculer les appuis populaires des forces réactionnaires existe, l'auto-organisation n'est ni une pétition de principe, ni une base de propagande abstraite, mais peut surgir comme une question immédiate (comme le pôle ouvrier en Bretagne).
Voilà les leçons espagnoles.
Ca ne signifie aucune leçon définitive en matière de contre-offensive mais donne des leçons sur ce qu'il est important de tenter et de tester. En ne se contentant pas d'avoir en réserve que la réplication de ce qui a été fait, mais en allant au delà.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Etat Espagnol
Espagne
La lutte paye
Par Esther Vivas
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Podemos: le début d'un grand mouvement anticapital
Depuis quelques semaines, en Espagne, un mouvement politique de masse qui attire des milliers de personnes dans les meetings, est en train de naitre.
Avec une thématique très proche du NPA, nos camarades de Podemos sont en train de construire, enfin!, un outil qui puisse rassembler la grande majorité de la population, et qui puisse offrir un débouché politique à la crise du système capitaliste.
Je suis étonné que sur ce forum, personne n'ait parlé de l'irruption brutale sur la scène politique ibère de ce mouvement massif, déterminé, démocratique et pluraliste, qui est en train de s'imposer dans tout l'Etat espagnol.
Avec une thématique très proche du NPA, nos camarades de Podemos sont en train de construire, enfin!, un outil qui puisse rassembler la grande majorité de la population, et qui puisse offrir un débouché politique à la crise du système capitaliste.
Je suis étonné que sur ce forum, personne n'ait parlé de l'irruption brutale sur la scène politique ibère de ce mouvement massif, déterminé, démocratique et pluraliste, qui est en train de s'imposer dans tout l'Etat espagnol.
Re: Etat Espagnol
Mais je ne comprends pas pourquoi IA ne l'annonce pas officiellement, mais par le biais de ses camarades ou dirigeants se présentant comme
acteur du mouvement social....
acteur du mouvement social....
Re: Etat Espagnol
un site ? Des textes ?tristana a écrit:Mais je ne comprends pas pourquoi IA ne l'annonce pas officiellement, mais par le biais de ses camarades ou dirigeants se présentant comme
acteur du mouvement social....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Etat Espagnol
tristana a écrit:
Avec une thématique très proche du NPA, nos camarades de Podemos sont en train de construire, enfin!, un outil qui puisse rassembler la grande majorité de la population, et qui puisse offrir un débouché politique à la crise du système capitaliste.
Je crois que tu vas un peu vite. Pour le moment, Podemos est un mouvement en train de se créer et de se chercher, en avançant pas à pas. D'après ce que je comprends, il y a encore un mois, c'était simplement une "méthode" qui, "ouvert aux citoyens, aux mouvements sociaux et aux organisations politiques, a pour objectif d'impulser un processus ouvert pour choisir une candidature européenne contre les coupes [budgétaires] et l'austérité". (source présentation d'une video ). Comme cette idée a eu du succès, ils sont passés à une seconde phase : construire des cercles Podemos et concrétiser la méthode de participation citoyenne. A parcourir son site web, il apparait aussi que l'objectif initial des élections européennes est largement dépassé.
Son site : http://www.podemos.info/
A noter que plusieurs journaux (au moins en ligne) essayent de montrer, bulletin intérieur à l'appui, que Podemos est l'oeuvre d'Izquierda Anticapitalista.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Manifeste des marches de la dignité 22M
Nous lançons un appel pour la dignité et contre le mépris de l’Etat Espagnol, dans la capitale, Madrid, le 22 mars :
Non au paiement de la Dette
Plus de coupe budgétaire
Contre les gouvernements au service de la Troika
Un travail et un Toit, pour Toutes et Tous.
http://marchasdeladignidad.org/objetivos/manifiesto/manifeste-francais/
Non au paiement de la Dette
Plus de coupe budgétaire
Contre les gouvernements au service de la Troika
Un travail et un Toit, pour Toutes et Tous.
http://marchasdeladignidad.org/objetivos/manifiesto/manifeste-francais/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
"Podemos" Nous pouvons
http://npa2009.org/content/etat-espagnol-podemos-nous-pouvons
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La pauvreté devient chronique
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-la-pauvrete-devient-chronique.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le destin porte nom et date: Madrid, 22 mars !
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-le-destin-porte-un-nom-et-une-date-madrid-22-mars.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
22 mars : succès des marches de la dignité !
Succès des marches de la dignité !
L'article de l'AFP ce soir :
Espagne: un défilé monstre à Madrid contre la rigueur se termine par des incidents
De Ingrid BAZINET (AFP) –
Madrid — Des affrontements ont éclaté samedi soir à Madrid à la fin d'une gigantesque manifestation contre l'austérité, qui a réuni des colonnes venues de toutes les régions d'Espagne pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage et l'austérité.
Certains ont traversé le pays, parcouru à pied des centaines de kilomètres, d'autres les ont rejoints aux portes de Madrid. Agitant des drapeaux de toutes les régions d'Espagne, une immense foule avait envahi dans la journée le centre de la capitale pour le plus grand défilé organisé depuis ceux de 2012.
Les incidents ont éclaté en fin de manifestation, la police chargeant ou tirant avec des balles en caoutchouc contre plusieurs dizaines de jeunes qui jetaient des projectiles.
Les jeunes ont également monté des barricades, enflammé des poubelles, cassé les vitres de banques à coup de chaises et de pots de fleurs. Non loin de là, d'autres ont installé des tentes sur une grande avenue en plein centre de la Madrid, avec l'intention d'y passer la nuit.
Des dizaines de milliers de personnes venaient de défiler à l'arrivée des "marches de la dignité", des colonnes de manifestants partis de toutes les régions d'Espagne, pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage qui frappe 26% des actifs et la politique d'austérité menée depuis deux ans par le gouvernement de droite.
"Debout, debout, nous allons lutter!", criaient les manifestants.
Tous avaient le sentiment d'une grande injustice, de payer le marasme économique, les déficits publics et le sauvetage bancaire européen de plus de 40 milliards en 2012 tandis que, selon eux, les responsables de l'explosion de la bulle immobilière, de la corruption et des abus bancaires qui ont ruiné les petits épargnants continuent de s'enrichir.
Comme un symbole, un gigantesque doigt d'honneur surgit de l'immense foule. "Le peuple se réveille. C'est fini la fête", assure une pancarte accrochée au doigt.
"Les responsables politiques ont transformé la politique en un commerce pour leurs intérêts", proclame une autre pancarte orange surmontée des visages de membres du gouvernement de Mariano Rajoy.
"Ils ont profité des citoyens, nous ont escroqués: les banquiers, les politiques, Urdangarin (l'époux de la fille du roi inculpé de détournement de fonds, Inaki Urdangarin) et ils sont toujours en liberté. Mais qu'au moins, ils nous rendent l'argent", dénonce Justina Santamarta, une surveillante d'hôpital de Madrid.
Au total, huit colonnes ont convergé vers la gare d'Atocha, à l'appel de multiples organisations sociales, groupes de la mouvance des "indignés" ou collectifs professionnels.
Une mobilisation rappelant les grands défilés qui avaient marqué la poussée de fièvre sociale, retombée depuis, qui a agité l'Espagne en 2011 et 2012.
1.700 policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité.
- Un pays asphyxié -
Certains manifestants ont marché pendant près d'un mois, depuis l'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, la Catalogne, dans l'est, les Asturies, dans le nord-ouest, ou l'Estrémadure, dans l'ouest.
"Nous voulons du travail. Nous ne pouvons pas accepter que des millions de personnes au chômage doivent retourner chez leurs parents", lance Jorge Balbas, un chômeur de 24 ans de Burgos, dans le nord de l'Espagne, rappelant que plus d'un jeune actif espagnol sur deux est au chômage.
"Ni chômage, ni exil, ni précarité. Des marches, des marches, des marches pour la dignité", hurlent dans une sono des jeunes, nombreux dans la manifestation, juchés sur une camionnette à ciel ouvert.
L'austérité sans précédent appliquée par le gouvernement conservateur depuis son arrivée fin 2011 a donné lieu à deux grèves générales en 2012, avec des centaines de milliers de personnes dans la rue.
La mobilisation s'est ensuite essoufflée, dans un pays asphyxié par la récession, un chômage record et un plan d'économies de 150 milliards d'euros.
"En 2014, nous sommes face à une situation extrêmement difficile, une situation limite, d'urgence sociale, qui exige une réponse collective et massive des salariés, des citoyens et du peuple", affirment les organisateurs dans leur manifeste.
"Ce système est en bout de course", disait samedi soir près d'une tente Gabriel, un jeune manifestant de 26 ans venu d'Avila avec l'intention, comme des dizaines de jeunes encore présents dans les rues, d'y passer la nuit.
Pour lui, alors que l'ex-chef du gouvernement Adolfo "Suarez se meurt. C'est la fin d'un cycle. Il faut un nouveau processus pour créer une nouvelle constitution"
sur le site de L'Humanité ce soir :
La plus grande manifestation de l'histoire récente de l'Espagne
Ils sont de l'avis général près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta (une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée historique "qui ne va pas s'achever ce 22 mars" clame le cortège. Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple, mille d'entre eux dans le secteur de Recoletos. Des Assemblées Générales, des opérations symboliques ("faire le siège de la Bourse", etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.
L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les "marches de la dignité". L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la "dette illégale", la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter "dehors les gouvernements de la Troïka". C'est une mobilisation gagnée "à la force de nos muscles", pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.
Société condamnée
Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre "un paradigme de société condamnée: le néolibéralisme" pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des "pères de la transition", Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n'échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent: "le futur ne sera pas capitaliste, il sera ouvrier et socialiste". La "place Colon" déborde. Cibeles est engorgée. Tout le centre de Madrid est congestionné, comme en attestent les images des télés alternatives.
La tribune est dressée au fond de la place. Les représentants des marches régionales s'y succèdent au micro, soulignant la "dimension historique de la journée"; pour tous: "un point de départ". Ils dénoncent "les gouvernements de la troïka", aussi bien ceux du PSOE que ceux du parti populaire qui ont instauré un "état d'exception sociale".
Avenir
Au premier rang, les travailleuses catalanes de "Panrico" en grève depuis cinq mois. La déléguée catalane dénonce la politique austéritaire du gouvernement catalan (800 000 chômeurs) et exige le droit pour tous les peuples de pouvoir décider de leur avenir. Daniel Avilés, jeune chômeur de 26 ans, marche depuis Murcia. La colonne des Asturies, chante Santa Barbara. Des milliers de drapeaux républicains, de drapeaux andalous, des bannières rouges du PCE, rouges et noires de la CNT, de chaque "autonomie", flottent. Tous scandent "Vivent les luttes de la classe ouvrière!". "Nous ne voulons pas l'aumône. Les droits ne se négocient pas". A la tête des colonnes, beaucoup d'immigrés accueillis aux cris de "aucune personne n'est illégale". L'Aragonaise Amparo Bella chante une jota politique et un hymne de Labordeta. Vingt heures.
Le leader du SAT, Diego Cañamero prend la parole, la gorge brisée. Il appelle passionnément à l'unité du peuple et invite "la gauche qui a du plomb dans ses poches, à rejoindre le raz de marée". Il appelle à "la rébellion pacifique". Il lance: "Il faut un Front Populaire". La foule lui répond par d'interminables "Sí, se puede" (Oui, on peut). C'est le slogan qui revient le plus souvent.
Le gouvernement cherche la provocation: il a déployé 1 700 agents anti-émeute et a décrété le rassemblement illégal après 21h30. Une sorte de couvre-feu. Il tente manifestement d'engager une épreuve de force. Les manifestants n'ont pas l'intention de se laisser intimider. Ils vont évacuer la Place Colon, et ceux qui restent vont rejoindre des micro-campements un peu partout dans Madrid.
Jean Ortiz
L'article du même journaliste il y a une semaine
L'article de l'AFP ce soir :
Espagne: un défilé monstre à Madrid contre la rigueur se termine par des incidents
De Ingrid BAZINET (AFP) –
Madrid — Des affrontements ont éclaté samedi soir à Madrid à la fin d'une gigantesque manifestation contre l'austérité, qui a réuni des colonnes venues de toutes les régions d'Espagne pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage et l'austérité.
Certains ont traversé le pays, parcouru à pied des centaines de kilomètres, d'autres les ont rejoints aux portes de Madrid. Agitant des drapeaux de toutes les régions d'Espagne, une immense foule avait envahi dans la journée le centre de la capitale pour le plus grand défilé organisé depuis ceux de 2012.
Les incidents ont éclaté en fin de manifestation, la police chargeant ou tirant avec des balles en caoutchouc contre plusieurs dizaines de jeunes qui jetaient des projectiles.
Les jeunes ont également monté des barricades, enflammé des poubelles, cassé les vitres de banques à coup de chaises et de pots de fleurs. Non loin de là, d'autres ont installé des tentes sur une grande avenue en plein centre de la Madrid, avec l'intention d'y passer la nuit.
Des dizaines de milliers de personnes venaient de défiler à l'arrivée des "marches de la dignité", des colonnes de manifestants partis de toutes les régions d'Espagne, pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage qui frappe 26% des actifs et la politique d'austérité menée depuis deux ans par le gouvernement de droite.
"Debout, debout, nous allons lutter!", criaient les manifestants.
Tous avaient le sentiment d'une grande injustice, de payer le marasme économique, les déficits publics et le sauvetage bancaire européen de plus de 40 milliards en 2012 tandis que, selon eux, les responsables de l'explosion de la bulle immobilière, de la corruption et des abus bancaires qui ont ruiné les petits épargnants continuent de s'enrichir.
Comme un symbole, un gigantesque doigt d'honneur surgit de l'immense foule. "Le peuple se réveille. C'est fini la fête", assure une pancarte accrochée au doigt.
"Les responsables politiques ont transformé la politique en un commerce pour leurs intérêts", proclame une autre pancarte orange surmontée des visages de membres du gouvernement de Mariano Rajoy.
"Ils ont profité des citoyens, nous ont escroqués: les banquiers, les politiques, Urdangarin (l'époux de la fille du roi inculpé de détournement de fonds, Inaki Urdangarin) et ils sont toujours en liberté. Mais qu'au moins, ils nous rendent l'argent", dénonce Justina Santamarta, une surveillante d'hôpital de Madrid.
Au total, huit colonnes ont convergé vers la gare d'Atocha, à l'appel de multiples organisations sociales, groupes de la mouvance des "indignés" ou collectifs professionnels.
Une mobilisation rappelant les grands défilés qui avaient marqué la poussée de fièvre sociale, retombée depuis, qui a agité l'Espagne en 2011 et 2012.
1.700 policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité.
- Un pays asphyxié -
Certains manifestants ont marché pendant près d'un mois, depuis l'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, la Catalogne, dans l'est, les Asturies, dans le nord-ouest, ou l'Estrémadure, dans l'ouest.
"Nous voulons du travail. Nous ne pouvons pas accepter que des millions de personnes au chômage doivent retourner chez leurs parents", lance Jorge Balbas, un chômeur de 24 ans de Burgos, dans le nord de l'Espagne, rappelant que plus d'un jeune actif espagnol sur deux est au chômage.
"Ni chômage, ni exil, ni précarité. Des marches, des marches, des marches pour la dignité", hurlent dans une sono des jeunes, nombreux dans la manifestation, juchés sur une camionnette à ciel ouvert.
L'austérité sans précédent appliquée par le gouvernement conservateur depuis son arrivée fin 2011 a donné lieu à deux grèves générales en 2012, avec des centaines de milliers de personnes dans la rue.
La mobilisation s'est ensuite essoufflée, dans un pays asphyxié par la récession, un chômage record et un plan d'économies de 150 milliards d'euros.
"En 2014, nous sommes face à une situation extrêmement difficile, une situation limite, d'urgence sociale, qui exige une réponse collective et massive des salariés, des citoyens et du peuple", affirment les organisateurs dans leur manifeste.
"Ce système est en bout de course", disait samedi soir près d'une tente Gabriel, un jeune manifestant de 26 ans venu d'Avila avec l'intention, comme des dizaines de jeunes encore présents dans les rues, d'y passer la nuit.
Pour lui, alors que l'ex-chef du gouvernement Adolfo "Suarez se meurt. C'est la fin d'un cycle. Il faut un nouveau processus pour créer une nouvelle constitution"
sur le site de L'Humanité ce soir :
La plus grande manifestation de l'histoire récente de l'Espagne
Ils sont de l'avis général près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta (une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée historique "qui ne va pas s'achever ce 22 mars" clame le cortège. Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple, mille d'entre eux dans le secteur de Recoletos. Des Assemblées Générales, des opérations symboliques ("faire le siège de la Bourse", etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.
L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les "marches de la dignité". L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la "dette illégale", la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter "dehors les gouvernements de la Troïka". C'est une mobilisation gagnée "à la force de nos muscles", pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.
Société condamnée
Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre "un paradigme de société condamnée: le néolibéralisme" pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des "pères de la transition", Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n'échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent: "le futur ne sera pas capitaliste, il sera ouvrier et socialiste". La "place Colon" déborde. Cibeles est engorgée. Tout le centre de Madrid est congestionné, comme en attestent les images des télés alternatives.
La tribune est dressée au fond de la place. Les représentants des marches régionales s'y succèdent au micro, soulignant la "dimension historique de la journée"; pour tous: "un point de départ". Ils dénoncent "les gouvernements de la troïka", aussi bien ceux du PSOE que ceux du parti populaire qui ont instauré un "état d'exception sociale".
Avenir
Au premier rang, les travailleuses catalanes de "Panrico" en grève depuis cinq mois. La déléguée catalane dénonce la politique austéritaire du gouvernement catalan (800 000 chômeurs) et exige le droit pour tous les peuples de pouvoir décider de leur avenir. Daniel Avilés, jeune chômeur de 26 ans, marche depuis Murcia. La colonne des Asturies, chante Santa Barbara. Des milliers de drapeaux républicains, de drapeaux andalous, des bannières rouges du PCE, rouges et noires de la CNT, de chaque "autonomie", flottent. Tous scandent "Vivent les luttes de la classe ouvrière!". "Nous ne voulons pas l'aumône. Les droits ne se négocient pas". A la tête des colonnes, beaucoup d'immigrés accueillis aux cris de "aucune personne n'est illégale". L'Aragonaise Amparo Bella chante une jota politique et un hymne de Labordeta. Vingt heures.
Le leader du SAT, Diego Cañamero prend la parole, la gorge brisée. Il appelle passionnément à l'unité du peuple et invite "la gauche qui a du plomb dans ses poches, à rejoindre le raz de marée". Il appelle à "la rébellion pacifique". Il lance: "Il faut un Front Populaire". La foule lui répond par d'interminables "Sí, se puede" (Oui, on peut). C'est le slogan qui revient le plus souvent.
Le gouvernement cherche la provocation: il a déployé 1 700 agents anti-émeute et a décrété le rassemblement illégal après 21h30. Une sorte de couvre-feu. Il tente manifestement d'engager une épreuve de force. Les manifestants n'ont pas l'intention de se laisser intimider. Ils vont évacuer la Place Colon, et ceux qui restent vont rejoindre des micro-campements un peu partout dans Madrid.
Jean Ortiz
L'article du même journaliste il y a une semaine
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Etat Espagnol
Les centrales syndicales historiques, CCOO, UGT, etc, n'ont pas été artisanes de cette énorme mobilisation ouvrière.
Il serait temps que les révolutionnaires dans les pays comparables d'Europe du point de vue de l'état des organisations du mouvement ouvrier prennent attention à ce qui se passe.
Il serait temps que les révolutionnaires dans les pays comparables d'Europe du point de vue de l'état des organisations du mouvement ouvrier prennent attention à ce qui se passe.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Etat Espagnol
Article du Monde
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=7758
Concernant les centrales liées au politiciens réformistes,
leur refus de participer affaiblit la mobilisation,
mais c'est aussi un indice à prendre compte:
elles craignent un tous ensemble.
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=7758
Concernant les centrales liées au politiciens réformistes,
leur refus de participer affaiblit la mobilisation,
mais c'est aussi un indice à prendre compte:
elles craignent un tous ensemble.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Roseau a écrit:Article du Monde
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=7758
Concernant les centrales liées au politiciens réformistes,
leur refus de participer affaiblit la mobilisation,
mais c'est aussi un indice à prendre compte:
elles craignent un tous ensemble.
Sauf que là, le tous ensemble se produit ... à coté d'elles...
Ce qui n’empêche pas la critique des limites de cet énorme mouvement. Mais ça ne se passe pas par les centrales historiques ni avec ce qui reste des partis ouvriers.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
impressions et réflexions sur le 22 - M
On a l’impression qu’il y a un pas en avant dans la conscience collective des travailleurs. Dans la Marche de la Dignité, le sujet (les travailleurs-euses) n’apparaît pas dilué ; il se manifeste au contraire de manière consciente avec ses mots d’ordres et sa présence revendicative. Le 22-M a été un grand cri de protestation des classes les plus meurtries par la crise : « Ça suffit, nous en avons marre et nous ne le supportons plus ! ». Tel était le sentiment absolument majoritaire que j’ai personnellement pu observer.
http://www.avanti4.be/analyses/article/etat-espagnol-impressions-et-reflexions-sur-la
http://www.avanti4.be/analyses/article/etat-espagnol-impressions-et-reflexions-sur-la
Antonio Valledor- Messages : 160
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: Etat Espagnol
Antonio Valledor a écrit:On a l’impression qu’il y a un pas en avant dans la conscience collective des travailleurs. Dans la Marche de la Dignité, le sujet (les travailleurs-euses) n’apparaît pas dilué ; il se manifeste au contraire de manière consciente avec ses mots d’ordres et sa présence revendicative. Le 22-M a été un grand cri de protestation des classes les plus meurtries par la crise : « Ça suffit, nous en avons marre et nous ne le supportons plus ! ». Tel était le sentiment absolument majoritaire que j’ai personnellement pu observer.
http://www.avanti4.be/analyses/article/etat-espagnol-impressions-et-reflexions-sur-la
Un article très interessant.
J'ai été intéressé par la partie construction et formes d'organisation utilisée pour construire la mobilisation.
Peux-t-on espérer une progression de ces formes d'organisation vers plus d'extension, plus de démocratie, plus de coordination et plus de permanence, afin de constituer une alternative réelle montante se dressant progressivement face à l'appareil d'état ?
Mais on a bien compris que la plus grosse mobilisation ouvrière et populaire en Espagne s'est déroulée sans aide des appareils de l'UGT et des CCOO, et sans que cela n’empêche les mobilisations.
A méditer au moment où la grande journée unitaire des appareils qui vient de se dérouler en France a réuni 100 fois moins de monde à Paris.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Madrid 22 M : la marche de la dignité
http://npa2009.org/content/madrid-22-m-la-marche-de-la-dignite
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Manifeste de "Podemos" : une nouvelle force dans l'Etat espagnol
http://npa2009.org/content/manifeste-de-podemos-une-nouvelle-force-dans-letat-espagnol
http://npa2009.org/content/manifeste-de-podemos-une-nouvelle-force-dans-letat-espagnol
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La campagne de criminalisation du 22M
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-la-campagne-de-criminalisation-du-22m.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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