Etat Espagnol
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Re: Etat Espagnol
tristana a écrit:
Avec une thématique très proche du NPA, nos camarades de Podemos sont en train de construire, enfin!, un outil qui puisse rassembler la grande majorité de la population, et qui puisse offrir un débouché politique à la crise du système capitaliste.
Je crois que tu vas un peu vite. Pour le moment, Podemos est un mouvement en train de se créer et de se chercher, en avançant pas à pas. D'après ce que je comprends, il y a encore un mois, c'était simplement une "méthode" qui, "ouvert aux citoyens, aux mouvements sociaux et aux organisations politiques, a pour objectif d'impulser un processus ouvert pour choisir une candidature européenne contre les coupes [budgétaires] et l'austérité". (source présentation d'une video ). Comme cette idée a eu du succès, ils sont passés à une seconde phase : construire des cercles Podemos et concrétiser la méthode de participation citoyenne. A parcourir son site web, il apparait aussi que l'objectif initial des élections européennes est largement dépassé.
Son site : http://www.podemos.info/
A noter que plusieurs journaux (au moins en ligne) essayent de montrer, bulletin intérieur à l'appui, que Podemos est l'oeuvre d'Izquierda Anticapitalista.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Manifeste des marches de la dignité 22M
Nous lançons un appel pour la dignité et contre le mépris de l’Etat Espagnol, dans la capitale, Madrid, le 22 mars :
Non au paiement de la Dette
Plus de coupe budgétaire
Contre les gouvernements au service de la Troika
Un travail et un Toit, pour Toutes et Tous.
http://marchasdeladignidad.org/objetivos/manifiesto/manifeste-francais/
Non au paiement de la Dette
Plus de coupe budgétaire
Contre les gouvernements au service de la Troika
Un travail et un Toit, pour Toutes et Tous.
http://marchasdeladignidad.org/objetivos/manifiesto/manifeste-francais/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
"Podemos" Nous pouvons
http://npa2009.org/content/etat-espagnol-podemos-nous-pouvons
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La pauvreté devient chronique
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-la-pauvrete-devient-chronique.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le destin porte nom et date: Madrid, 22 mars !
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-le-destin-porte-un-nom-et-une-date-madrid-22-mars.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
22 mars : succès des marches de la dignité !
Succès des marches de la dignité !
L'article de l'AFP ce soir :
Espagne: un défilé monstre à Madrid contre la rigueur se termine par des incidents
De Ingrid BAZINET (AFP) –
Madrid — Des affrontements ont éclaté samedi soir à Madrid à la fin d'une gigantesque manifestation contre l'austérité, qui a réuni des colonnes venues de toutes les régions d'Espagne pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage et l'austérité.
Certains ont traversé le pays, parcouru à pied des centaines de kilomètres, d'autres les ont rejoints aux portes de Madrid. Agitant des drapeaux de toutes les régions d'Espagne, une immense foule avait envahi dans la journée le centre de la capitale pour le plus grand défilé organisé depuis ceux de 2012.
Les incidents ont éclaté en fin de manifestation, la police chargeant ou tirant avec des balles en caoutchouc contre plusieurs dizaines de jeunes qui jetaient des projectiles.
Les jeunes ont également monté des barricades, enflammé des poubelles, cassé les vitres de banques à coup de chaises et de pots de fleurs. Non loin de là, d'autres ont installé des tentes sur une grande avenue en plein centre de la Madrid, avec l'intention d'y passer la nuit.
Des dizaines de milliers de personnes venaient de défiler à l'arrivée des "marches de la dignité", des colonnes de manifestants partis de toutes les régions d'Espagne, pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage qui frappe 26% des actifs et la politique d'austérité menée depuis deux ans par le gouvernement de droite.
"Debout, debout, nous allons lutter!", criaient les manifestants.
Tous avaient le sentiment d'une grande injustice, de payer le marasme économique, les déficits publics et le sauvetage bancaire européen de plus de 40 milliards en 2012 tandis que, selon eux, les responsables de l'explosion de la bulle immobilière, de la corruption et des abus bancaires qui ont ruiné les petits épargnants continuent de s'enrichir.
Comme un symbole, un gigantesque doigt d'honneur surgit de l'immense foule. "Le peuple se réveille. C'est fini la fête", assure une pancarte accrochée au doigt.
"Les responsables politiques ont transformé la politique en un commerce pour leurs intérêts", proclame une autre pancarte orange surmontée des visages de membres du gouvernement de Mariano Rajoy.
"Ils ont profité des citoyens, nous ont escroqués: les banquiers, les politiques, Urdangarin (l'époux de la fille du roi inculpé de détournement de fonds, Inaki Urdangarin) et ils sont toujours en liberté. Mais qu'au moins, ils nous rendent l'argent", dénonce Justina Santamarta, une surveillante d'hôpital de Madrid.
Au total, huit colonnes ont convergé vers la gare d'Atocha, à l'appel de multiples organisations sociales, groupes de la mouvance des "indignés" ou collectifs professionnels.
Une mobilisation rappelant les grands défilés qui avaient marqué la poussée de fièvre sociale, retombée depuis, qui a agité l'Espagne en 2011 et 2012.
1.700 policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité.
- Un pays asphyxié -
Certains manifestants ont marché pendant près d'un mois, depuis l'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, la Catalogne, dans l'est, les Asturies, dans le nord-ouest, ou l'Estrémadure, dans l'ouest.
"Nous voulons du travail. Nous ne pouvons pas accepter que des millions de personnes au chômage doivent retourner chez leurs parents", lance Jorge Balbas, un chômeur de 24 ans de Burgos, dans le nord de l'Espagne, rappelant que plus d'un jeune actif espagnol sur deux est au chômage.
"Ni chômage, ni exil, ni précarité. Des marches, des marches, des marches pour la dignité", hurlent dans une sono des jeunes, nombreux dans la manifestation, juchés sur une camionnette à ciel ouvert.
L'austérité sans précédent appliquée par le gouvernement conservateur depuis son arrivée fin 2011 a donné lieu à deux grèves générales en 2012, avec des centaines de milliers de personnes dans la rue.
La mobilisation s'est ensuite essoufflée, dans un pays asphyxié par la récession, un chômage record et un plan d'économies de 150 milliards d'euros.
"En 2014, nous sommes face à une situation extrêmement difficile, une situation limite, d'urgence sociale, qui exige une réponse collective et massive des salariés, des citoyens et du peuple", affirment les organisateurs dans leur manifeste.
"Ce système est en bout de course", disait samedi soir près d'une tente Gabriel, un jeune manifestant de 26 ans venu d'Avila avec l'intention, comme des dizaines de jeunes encore présents dans les rues, d'y passer la nuit.
Pour lui, alors que l'ex-chef du gouvernement Adolfo "Suarez se meurt. C'est la fin d'un cycle. Il faut un nouveau processus pour créer une nouvelle constitution"
sur le site de L'Humanité ce soir :
La plus grande manifestation de l'histoire récente de l'Espagne
Ils sont de l'avis général près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta (une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée historique "qui ne va pas s'achever ce 22 mars" clame le cortège. Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple, mille d'entre eux dans le secteur de Recoletos. Des Assemblées Générales, des opérations symboliques ("faire le siège de la Bourse", etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.
L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les "marches de la dignité". L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la "dette illégale", la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter "dehors les gouvernements de la Troïka". C'est une mobilisation gagnée "à la force de nos muscles", pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.
Société condamnée
Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre "un paradigme de société condamnée: le néolibéralisme" pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des "pères de la transition", Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n'échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent: "le futur ne sera pas capitaliste, il sera ouvrier et socialiste". La "place Colon" déborde. Cibeles est engorgée. Tout le centre de Madrid est congestionné, comme en attestent les images des télés alternatives.
La tribune est dressée au fond de la place. Les représentants des marches régionales s'y succèdent au micro, soulignant la "dimension historique de la journée"; pour tous: "un point de départ". Ils dénoncent "les gouvernements de la troïka", aussi bien ceux du PSOE que ceux du parti populaire qui ont instauré un "état d'exception sociale".
Avenir
Au premier rang, les travailleuses catalanes de "Panrico" en grève depuis cinq mois. La déléguée catalane dénonce la politique austéritaire du gouvernement catalan (800 000 chômeurs) et exige le droit pour tous les peuples de pouvoir décider de leur avenir. Daniel Avilés, jeune chômeur de 26 ans, marche depuis Murcia. La colonne des Asturies, chante Santa Barbara. Des milliers de drapeaux républicains, de drapeaux andalous, des bannières rouges du PCE, rouges et noires de la CNT, de chaque "autonomie", flottent. Tous scandent "Vivent les luttes de la classe ouvrière!". "Nous ne voulons pas l'aumône. Les droits ne se négocient pas". A la tête des colonnes, beaucoup d'immigrés accueillis aux cris de "aucune personne n'est illégale". L'Aragonaise Amparo Bella chante une jota politique et un hymne de Labordeta. Vingt heures.
Le leader du SAT, Diego Cañamero prend la parole, la gorge brisée. Il appelle passionnément à l'unité du peuple et invite "la gauche qui a du plomb dans ses poches, à rejoindre le raz de marée". Il appelle à "la rébellion pacifique". Il lance: "Il faut un Front Populaire". La foule lui répond par d'interminables "Sí, se puede" (Oui, on peut). C'est le slogan qui revient le plus souvent.
Le gouvernement cherche la provocation: il a déployé 1 700 agents anti-émeute et a décrété le rassemblement illégal après 21h30. Une sorte de couvre-feu. Il tente manifestement d'engager une épreuve de force. Les manifestants n'ont pas l'intention de se laisser intimider. Ils vont évacuer la Place Colon, et ceux qui restent vont rejoindre des micro-campements un peu partout dans Madrid.
Jean Ortiz
L'article du même journaliste il y a une semaine
L'article de l'AFP ce soir :
Espagne: un défilé monstre à Madrid contre la rigueur se termine par des incidents
De Ingrid BAZINET (AFP) –
Madrid — Des affrontements ont éclaté samedi soir à Madrid à la fin d'une gigantesque manifestation contre l'austérité, qui a réuni des colonnes venues de toutes les régions d'Espagne pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage et l'austérité.
Certains ont traversé le pays, parcouru à pied des centaines de kilomètres, d'autres les ont rejoints aux portes de Madrid. Agitant des drapeaux de toutes les régions d'Espagne, une immense foule avait envahi dans la journée le centre de la capitale pour le plus grand défilé organisé depuis ceux de 2012.
Les incidents ont éclaté en fin de manifestation, la police chargeant ou tirant avec des balles en caoutchouc contre plusieurs dizaines de jeunes qui jetaient des projectiles.
Les jeunes ont également monté des barricades, enflammé des poubelles, cassé les vitres de banques à coup de chaises et de pots de fleurs. Non loin de là, d'autres ont installé des tentes sur une grande avenue en plein centre de la Madrid, avec l'intention d'y passer la nuit.
Des dizaines de milliers de personnes venaient de défiler à l'arrivée des "marches de la dignité", des colonnes de manifestants partis de toutes les régions d'Espagne, pour dénoncer "l'urgence sociale", le chômage qui frappe 26% des actifs et la politique d'austérité menée depuis deux ans par le gouvernement de droite.
"Debout, debout, nous allons lutter!", criaient les manifestants.
Tous avaient le sentiment d'une grande injustice, de payer le marasme économique, les déficits publics et le sauvetage bancaire européen de plus de 40 milliards en 2012 tandis que, selon eux, les responsables de l'explosion de la bulle immobilière, de la corruption et des abus bancaires qui ont ruiné les petits épargnants continuent de s'enrichir.
Comme un symbole, un gigantesque doigt d'honneur surgit de l'immense foule. "Le peuple se réveille. C'est fini la fête", assure une pancarte accrochée au doigt.
"Les responsables politiques ont transformé la politique en un commerce pour leurs intérêts", proclame une autre pancarte orange surmontée des visages de membres du gouvernement de Mariano Rajoy.
"Ils ont profité des citoyens, nous ont escroqués: les banquiers, les politiques, Urdangarin (l'époux de la fille du roi inculpé de détournement de fonds, Inaki Urdangarin) et ils sont toujours en liberté. Mais qu'au moins, ils nous rendent l'argent", dénonce Justina Santamarta, une surveillante d'hôpital de Madrid.
Au total, huit colonnes ont convergé vers la gare d'Atocha, à l'appel de multiples organisations sociales, groupes de la mouvance des "indignés" ou collectifs professionnels.
Une mobilisation rappelant les grands défilés qui avaient marqué la poussée de fièvre sociale, retombée depuis, qui a agité l'Espagne en 2011 et 2012.
1.700 policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité.
- Un pays asphyxié -
Certains manifestants ont marché pendant près d'un mois, depuis l'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, la Catalogne, dans l'est, les Asturies, dans le nord-ouest, ou l'Estrémadure, dans l'ouest.
"Nous voulons du travail. Nous ne pouvons pas accepter que des millions de personnes au chômage doivent retourner chez leurs parents", lance Jorge Balbas, un chômeur de 24 ans de Burgos, dans le nord de l'Espagne, rappelant que plus d'un jeune actif espagnol sur deux est au chômage.
"Ni chômage, ni exil, ni précarité. Des marches, des marches, des marches pour la dignité", hurlent dans une sono des jeunes, nombreux dans la manifestation, juchés sur une camionnette à ciel ouvert.
L'austérité sans précédent appliquée par le gouvernement conservateur depuis son arrivée fin 2011 a donné lieu à deux grèves générales en 2012, avec des centaines de milliers de personnes dans la rue.
La mobilisation s'est ensuite essoufflée, dans un pays asphyxié par la récession, un chômage record et un plan d'économies de 150 milliards d'euros.
"En 2014, nous sommes face à une situation extrêmement difficile, une situation limite, d'urgence sociale, qui exige une réponse collective et massive des salariés, des citoyens et du peuple", affirment les organisateurs dans leur manifeste.
"Ce système est en bout de course", disait samedi soir près d'une tente Gabriel, un jeune manifestant de 26 ans venu d'Avila avec l'intention, comme des dizaines de jeunes encore présents dans les rues, d'y passer la nuit.
Pour lui, alors que l'ex-chef du gouvernement Adolfo "Suarez se meurt. C'est la fin d'un cycle. Il faut un nouveau processus pour créer une nouvelle constitution"
sur le site de L'Humanité ce soir :
La plus grande manifestation de l'histoire récente de l'Espagne
Ils sont de l'avis général près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta (une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée historique "qui ne va pas s'achever ce 22 mars" clame le cortège. Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple, mille d'entre eux dans le secteur de Recoletos. Des Assemblées Générales, des opérations symboliques ("faire le siège de la Bourse", etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.
L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les "marches de la dignité". L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la "dette illégale", la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter "dehors les gouvernements de la Troïka". C'est une mobilisation gagnée "à la force de nos muscles", pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.
Société condamnée
Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre "un paradigme de société condamnée: le néolibéralisme" pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des "pères de la transition", Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n'échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent: "le futur ne sera pas capitaliste, il sera ouvrier et socialiste". La "place Colon" déborde. Cibeles est engorgée. Tout le centre de Madrid est congestionné, comme en attestent les images des télés alternatives.
La tribune est dressée au fond de la place. Les représentants des marches régionales s'y succèdent au micro, soulignant la "dimension historique de la journée"; pour tous: "un point de départ". Ils dénoncent "les gouvernements de la troïka", aussi bien ceux du PSOE que ceux du parti populaire qui ont instauré un "état d'exception sociale".
Avenir
Au premier rang, les travailleuses catalanes de "Panrico" en grève depuis cinq mois. La déléguée catalane dénonce la politique austéritaire du gouvernement catalan (800 000 chômeurs) et exige le droit pour tous les peuples de pouvoir décider de leur avenir. Daniel Avilés, jeune chômeur de 26 ans, marche depuis Murcia. La colonne des Asturies, chante Santa Barbara. Des milliers de drapeaux républicains, de drapeaux andalous, des bannières rouges du PCE, rouges et noires de la CNT, de chaque "autonomie", flottent. Tous scandent "Vivent les luttes de la classe ouvrière!". "Nous ne voulons pas l'aumône. Les droits ne se négocient pas". A la tête des colonnes, beaucoup d'immigrés accueillis aux cris de "aucune personne n'est illégale". L'Aragonaise Amparo Bella chante une jota politique et un hymne de Labordeta. Vingt heures.
Le leader du SAT, Diego Cañamero prend la parole, la gorge brisée. Il appelle passionnément à l'unité du peuple et invite "la gauche qui a du plomb dans ses poches, à rejoindre le raz de marée". Il appelle à "la rébellion pacifique". Il lance: "Il faut un Front Populaire". La foule lui répond par d'interminables "Sí, se puede" (Oui, on peut). C'est le slogan qui revient le plus souvent.
Le gouvernement cherche la provocation: il a déployé 1 700 agents anti-émeute et a décrété le rassemblement illégal après 21h30. Une sorte de couvre-feu. Il tente manifestement d'engager une épreuve de force. Les manifestants n'ont pas l'intention de se laisser intimider. Ils vont évacuer la Place Colon, et ceux qui restent vont rejoindre des micro-campements un peu partout dans Madrid.
Jean Ortiz
L'article du même journaliste il y a une semaine
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Etat Espagnol
Les centrales syndicales historiques, CCOO, UGT, etc, n'ont pas été artisanes de cette énorme mobilisation ouvrière.
Il serait temps que les révolutionnaires dans les pays comparables d'Europe du point de vue de l'état des organisations du mouvement ouvrier prennent attention à ce qui se passe.
Il serait temps que les révolutionnaires dans les pays comparables d'Europe du point de vue de l'état des organisations du mouvement ouvrier prennent attention à ce qui se passe.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Etat Espagnol
Article du Monde
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=7758
Concernant les centrales liées au politiciens réformistes,
leur refus de participer affaiblit la mobilisation,
mais c'est aussi un indice à prendre compte:
elles craignent un tous ensemble.
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=7758
Concernant les centrales liées au politiciens réformistes,
leur refus de participer affaiblit la mobilisation,
mais c'est aussi un indice à prendre compte:
elles craignent un tous ensemble.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Roseau a écrit:Article du Monde
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=7758
Concernant les centrales liées au politiciens réformistes,
leur refus de participer affaiblit la mobilisation,
mais c'est aussi un indice à prendre compte:
elles craignent un tous ensemble.
Sauf que là, le tous ensemble se produit ... à coté d'elles...
Ce qui n’empêche pas la critique des limites de cet énorme mouvement. Mais ça ne se passe pas par les centrales historiques ni avec ce qui reste des partis ouvriers.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
impressions et réflexions sur le 22 - M
On a l’impression qu’il y a un pas en avant dans la conscience collective des travailleurs. Dans la Marche de la Dignité, le sujet (les travailleurs-euses) n’apparaît pas dilué ; il se manifeste au contraire de manière consciente avec ses mots d’ordres et sa présence revendicative. Le 22-M a été un grand cri de protestation des classes les plus meurtries par la crise : « Ça suffit, nous en avons marre et nous ne le supportons plus ! ». Tel était le sentiment absolument majoritaire que j’ai personnellement pu observer.
http://www.avanti4.be/analyses/article/etat-espagnol-impressions-et-reflexions-sur-la
http://www.avanti4.be/analyses/article/etat-espagnol-impressions-et-reflexions-sur-la
Antonio Valledor- Messages : 160
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: Etat Espagnol
Antonio Valledor a écrit:On a l’impression qu’il y a un pas en avant dans la conscience collective des travailleurs. Dans la Marche de la Dignité, le sujet (les travailleurs-euses) n’apparaît pas dilué ; il se manifeste au contraire de manière consciente avec ses mots d’ordres et sa présence revendicative. Le 22-M a été un grand cri de protestation des classes les plus meurtries par la crise : « Ça suffit, nous en avons marre et nous ne le supportons plus ! ». Tel était le sentiment absolument majoritaire que j’ai personnellement pu observer.
http://www.avanti4.be/analyses/article/etat-espagnol-impressions-et-reflexions-sur-la
Un article très interessant.
J'ai été intéressé par la partie construction et formes d'organisation utilisée pour construire la mobilisation.
Peux-t-on espérer une progression de ces formes d'organisation vers plus d'extension, plus de démocratie, plus de coordination et plus de permanence, afin de constituer une alternative réelle montante se dressant progressivement face à l'appareil d'état ?
Mais on a bien compris que la plus grosse mobilisation ouvrière et populaire en Espagne s'est déroulée sans aide des appareils de l'UGT et des CCOO, et sans que cela n’empêche les mobilisations.
A méditer au moment où la grande journée unitaire des appareils qui vient de se dérouler en France a réuni 100 fois moins de monde à Paris.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Madrid 22 M : la marche de la dignité
http://npa2009.org/content/madrid-22-m-la-marche-de-la-dignite
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Manifeste de "Podemos" : une nouvelle force dans l'Etat espagnol
http://npa2009.org/content/manifeste-de-podemos-une-nouvelle-force-dans-letat-espagnol
http://npa2009.org/content/manifeste-de-podemos-une-nouvelle-force-dans-letat-espagnol
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La campagne de criminalisation du 22M
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-la-campagne-de-criminalisation-du-22m.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
In memoriam - Miguel Romero (MORO) (1945-2014)
Photos du cortège d'Izquierda Anticapitalsta dans la Marche de la Dignitié du 22 mars à Madrid :
Photos du cortège d'Izquierda Anticapitalsta dans la Marche de la Dignitié du 22 mars à Madrid :
photos
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Le 22M , marches des convergences
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-le-22m-marches-de-la-convergence.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
«Podemos» le besoin d’un renouvellement politique
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-podemos-et-le-besoin-dun-renouvellement-politique.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Roseau a écrit:http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-podemos-et-le-besoin-dun-renouvellement-politique.html
Un espace attrape-tout à finalité électoraliste.
Extrêmement décevant de ne concevoir des mouvements politiques que tendus vers une représentation électorale et un poids électoral. Cette sous-estimation du fonctionnement de la démocratie bourgeoise, telle qu'elle est, avec les espaces étriqués et manipulatoires qu'elle laisse, est vraiment dommageable.
Plutôt que de partir des phénomènes d'auto-organisation, justement relevés, d'essayer de mieux les developper, les coordonner mieux et accentuer leur démocratisation pour en faire un pouvoir réel, on part d'un mouvement réel qui agite les peuples d'Espagne pour donner une issue dans un cadre qui ne peut exprimer les volontés des travailleurs et de la jeunesse.
Tout au long du texte ça renvoie vers la question des élections.
Des centaines de personnes se sont organisées dans ce qu’on a appelé des Cercles avec la volonté de participer et d’être acteurs de la création d’une nouvelle force politique. En ce moment, Podemos est engagée dans le processus des élections primaires ouvertes à l’ensemble des citoyens et citoyennes pour choisir celles et ceux qui feront partie de sa liste électorale à l’occasion des prochaines élections européennes [le 25 mai 2014, dans l’Etat espagnol].
Podemos est un organe politique vivant en cours de structuration, dont l’avenir dépendra exclusivement de la volonté de ceux et celles qui l’ont organisé et de l’accueil qu’il recevra de l’électorat.
et ? on développe la démocratie populaire qui s'y exprime pour que ces luttes abordent la question du pouvoir ? qu'elles dirigent elles-mêmes les affaires ?
Nous avons également constaté les limites des luttes populaires, massives mais strictement défensives et qui manquaient d’une expression politique.
Mais nous avons aussi constaté le «Oui, on peut», le retour enthousiaste à la lutte auto-organisée, solidaire, coopérative et collective, à l’éthique publique et à la dignité sociale. Tout cela a impliqué l’apparition de nouveaux sujets sociaux et politiques.
Oui...
Mais :
Le fait de donner cours aux énergies sociales et démocratiques qui ont mis en question les politiques d’austérité et le profond déficit démocratique du régime politique actuel exigent un nouvel acteur politique et c’est cela qu’est Podemos. Personne ne peut penser que la seule représentation parlementaire d’une gauche de la gauche suffira à changer la société. Par contre, elle peut aider à réorganiser et à impulser, en alliance avec les mouvements sociaux, la résistance populaire face aux politiques néolibérales.
Ce mouvement politique vise donc à donner une représentation parlementaire au soulèvement social espagnol. Il s'articule fondamentalement autour de cela. L'obsession électorale tout du long montre la place qui lui est accordée dans l'orientation politique de ce mouvement.
Fondamentalement réformiste.
(du point de vue de la question des institutions de l'appareil d'état)
On verra la dynamique, si elle implique ou pas de se tourner d'abord vers une démocratie prolétarienne (auto-orga massive prenant le pouvoir) ou un processus classique d’absorption des représentations d'une espérance populaire dans les entonnoirs bien peu démocratiques du parlementarisme tel qu'il est.
Ce n'est pas la participation aux élections qui pose problème, ni les revendications démocratiques qui peuvent s'y exprimer, mais de constituer un mouvement où dés le départ et les fondements la question de la participation au parlementarisme est avancée.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Etat Espagnol
Concernant PODEMOS, il y a plusieurs articles critiques sur le site d'Izquierda Anticapitalista.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Etat Espagnol
Dévaluation salariale et sortie de la crise.
Sortie? Pour les riches en tout cas
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-devaluation-salariale-et-sortie-de-la-crise-sortie-pour-les-riches-en-tout-cas.html
Sortie? Pour les riches en tout cas
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Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Trois ans d’indignation: du 15M aux marches de la dignité
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-trois-ans-dindignation-du-15m-aux-marches-de-la-dignite.html
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Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Etat Espagnol
Très beau meeting de cloture de campagne à Madrid hier soir. Si, podemos!
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=318609261629153&set=pcb.318609381629141&type=1&theater
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=318609261629153&set=pcb.318609381629141&type=1&theater
Re: Etat Espagnol
PODEMOS a obtenu 8% des voix et 5 eurodéputés, dont Teresa Rodriguez, militante d'IZQUIERDA ANTICAPITALISTA à Cadix (Andalousie), numéro 2 de la liste (à droite sur la photo).
L'alliance IZQUIERDA PLURAL (=IZQUIERDA UNIDA + une série de partis régionaux / coalition créée en 2011) a obtenu 10% des voix et 6 eurodéputés.
L'alliance IZQUIERDA PLURAL (=IZQUIERDA UNIDA + une série de partis régionaux / coalition créée en 2011) a obtenu 10% des voix et 6 eurodéputés.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
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