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Brésil        - Page 2 Empty Re: Brésil

Message  sylvestre Lun 17 Juin - 8:09

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Bresil.-De-nouvelles-manifestations-en-marge-de-la-Coupe-des-confederations_6346-2203232-fils-tous_filDMA.Htm

Ouest-France a écrit:Brésil. De nouvelles manifestations en marge de la Coupe des confédérations
Faits de sociétélundi 17 juin 2013

  • Brésil        - Page 2 130617011019481_77_000_apx_470_
    Les hommes du bataillon de choc sont intervenus pour disperser les manifestants devant le Maracana.
    AFP









La police a dispersé avec des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc quelque 3 000 manifestants qui tentaient de s’approcher du stade Maracana pour protester contre les dépenses colossales de l’organisation du Mondial au Brésil, juste avant le premier match de la Coupe des Confédérations à Rio, entre l’Italie et le Mexique.

« Je me fiche de la Coupe du monde »
Au moins huit personnes ont été interpellées mais il n’y a eu pour l’instant aucun blessé, selon la police militaire de Rio Janeiro.

Des centaines d’hommes du bataillon de choc, de la police montée et de la force nationale ont encerclé les manifestants qui protestaient pacifiquement.

« Je me fiche de la Coupe du monde, je veux santé et éducation »,scandaient les manifestants qui tentaient de s’approcher du Maracana entièrement rénové, avant d’être refoulés par la police.

Les manifestants, la plupart des jeunes, dont beaucoup portaient le drapeau brésilien en cape, se sont dispersés rapidement.


« La démocratie brésilienne est encore très jeune, on ne nous laisse pas protester », a déploré Fabio Gomes, un producteur culturel de 33 ans alors qu’il courait en se frottant les yeux irrités par les bombes lacrymogènes.


Barrière policière
Deux policiers ont indiqué que les manifestants étaient plus de 3 000 et qu’on en attendait 5 000 au total.

Mais selon la police militaire, le nombre officiel des manifestants n’était que de 300.

Ils avaient commencé à se mélanger aux supporteurs qui arrivaient pour assister au match, Mexique-Itlaie.

Une forte barrière policière, dont les hommes du bataillon de choc, a d’abord refoulé les manifestants, ne laissant passer que les supporteurs qui montraient leur billet, avant de charger.

Samedi, lors de l’ouverture de la Coupe des Confédérations à Brasilia où se déroulait le match Brésil-japon, la police a dispersé une manifestation similaire avec des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc : trente-trois personnes ont été blessées et vingt autres arrêtées.

D’intenses manifestations se sont multipliées au cours des derniers jours contre la vie chère et la facture colossale de la Coupe du Monde de 2014 qui s’élève à 15 milliards de dollars.
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Brésil        - Page 2 Empty Le gouvernement se fait menaçant

Message  Roseau Mar 18 Juin - 2:32

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/17/manifestations-au-bresil-le-gouvernement-menace-du-carton-rouge_3431786_3222.html
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Message  Copas Mar 18 Juin - 7:26

Le mouvement au Brésil a pris une dimension supérieure depuis 24 heures avec des manifs bien plus conséquentes, toujours agressées par la police militaire.
Avec des fois des petits groupes de policiers agresseurs ayant été rossés par la population.

100 000 à Sao Paulo, + 100 000 à Rio, le mouvement demeure en ascension et a décuplé par rapport à il y a 3 jours :

Brésil        - Page 2 1_a3-710
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Message  Copas Mar 18 Juin - 7:38

D'autres villes sont gagnées, comme Porto Allegre, avec des foules considérables, avec toujours les mêmes provocations policières.

Porto Allegre


Belo horizonte


La solidarité, c'est parti fort, ici à Dublin



New York
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Message  Copas Mar 18 Juin - 8:03

Chiffres bruts sur le Brésil.

Main d’œuvre agricole  :  15%
Main d’œuvre industrie :  22%
Main d’œuvre services  : 63%

Population urbaine
Brésil        - Page 2 Popula11
100% études secondaires, 30% d'inscription à des études universitaires (un phénomène qui devient de masse).
47% d'internautes, 100% possédant un mobile.
PIB en dollars constants :
Brésil        - Page 2 Pib10

Nombre d'enfants par femme :
Brésil        - Page 2 Naissa11

Espérance de vie
Brésil        - Page 2 Espara11
Exportations
Brésil        - Page 2 Export10
Importations
Brésil        - Page 2 Import10
IDE (investissements directs étrangers)
Brésil        - Page 2 Ide10

Enfin un des pays les plus inégalitaire des grands pays du monde :

Coefficient de GINI : 0.57    http://www.statistiques-mondiales.com/gini_croissant.htm 

Brésil        - Page 2 8698_610
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Message  sylvestre Mar 18 Juin - 10:48

Le PSOL soutient les manifestations et s'oppose à la répression policière.
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Brésil        - Page 2 Empty Déclaration du PSOL en FR

Message  Antonio Valledor Mar 18 Juin - 14:39

http://www.avanti4.be/analyses/article/bresil-la-revolte-populaire-est-legitime

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Brésil        - Page 2 Empty Re: Brésil

Message  Roseau Mar 18 Juin - 14:57

Infos transmises par une camarade du NPA sur place:


Les manifestations d'aujourd'hui au Brésil marquent une massification du mouvement et ce sont les plus importantes des 15 dernières années. Toutes les grandes villes sont touchées. Au moins 65.000 à São Paulo, 100.000 à Rio, 20.000 à Belo Horizonte, 15.000 à Porto Alegre, 10.000 à Belém... A São Paulo des cortèges ont été organisés sur plusieurs universités et lycées. 4000 de l'Université de São Paulo. Les étudiants de la fac de Médecine se préparent a secourir les manifestants en cas de repression.

Les mères de plusieurs jeunes ont organisé leur propre cortège. Des manifestations de solidarité de la part d'artistes et intellectuels se multiplient. La police a été contrainte d'accepter que les manifestants définissent le parcours de la manif et le gouverneur "d'interdire" l'usage du flashball

A Rio il y a des affrontements avec des voitures brulées et 80 policiers pris en otage à l'intérieur du parlement local. A Brasilia les manifestants sont montés sur le toit de l'Assemblée Nationale et un siège a été mis en place, en empechant les députés de sortir. A BH un manifestant a été poussé d'un pont de 36 mètres et il pourrait y avoir des morts (information non confirmée).

Avec la Turquie, on peut dire que les pays "emergents" deviennent le maillon faible de la chaine capitaliste! Face à la popularité du mouvement, Dilma et Lula ont été contraints de dire qu'il s'agissait de manifestations démocratiques qui faisaient progresser le pays. A suivre...
 
Mediapart:

 
Manifestants et policiers s'affrontaient lundi soir devant l'Assemblée législative de Rio de Janeiro, au Brésil, où le mouvement de contestation contre la hausse du coût des transports publics et la facture du Mondial-2014 a pris une nouvelle dimension en pleine Coupe des confédérations et où des dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté lundi dans tout le pays.
Quelque 30 000 personnes, en majorité des jeunes de la classe moyenne, défilaient pacifiquement à Sao Paulo, alors qu'il n'étaient que 8 000 jeudi dernier lors d'un rassemblement violemment réprimé par la police. Des manifestations moins importantes avaient lieu dans d'autres villes du pays. A Brasilia, environ 200 manifestants, sur un total de plus de 2 000, sont parvenus à grimper sur le toit du Parlement.
Et si dans la plupart des villes, la police surveillait étroitement les défilés sans les réprimer, à Belo Horizonte, la police a tiré des gaz lacrymogènes contre les manifestants pour les empêcher de s'approcher du stade Mineirao où se jouait le match de la Coupe des confédérations entre le Nigeria et Tahiti.
Et à Rio de Janeiro, où le stade Maracana avait déjà rassemblé des Brésiliens mécontents dimanche, un groupe de manifestants a tiré des feux d'artifice sur la police et incendié des poubelles tandis que la police retranchée dans le bâtiment répondait avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Alors qu'un petit groupe de manifestants violents prenaient d'assaut depuis des heures le siège du gouvernement de l'Etat de Rio, à l'intérieur duquel étaient retranchés des dizaines de policiers, dont certains blessés lors des affrontements, des blindés de la police quadrillaient le centre de Rio dans la nuit de lundi à mardi, roulant sur des barricades en flammes, à la recherche de derniers groupes de manifestants.
Tandis qu'à Sao Paulo aussi, la police a dispersé en fin de soirée des manifestants qui tentaient de pénétrer à l'intérieur du gouvernement de l'Etat de Sao Paulo.
Mais bien qu'il s'agisse des plus importantes manifestations sociales depuis celles de 1992, dirigées contre la corruption du gouvernement de l'ex-président Fernando Collor de Melo, qui avait démissionné durant son procès politique devant le Sénat, il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Elle a déclaré lundi que les manifestations étaient « légitimes » et faisaient « partie de la démocratie ».
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Message  Copas Mar 18 Juin - 20:17

L'indication de manifestants de la classe moyenne revient sans cesse en boucle et est prise comme du pain béni par les médias. On en a bien vu le départ à un endroit et après c'est repris en boucle partout.

Quels sont les éléments prouvant cela ?

Je suis dubitatif.
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Brésil        - Page 2 Empty Communiqué NPA

Message  Roseau Mar 18 Juin - 22:32

Après une décennie de relative paix sociale sous les gouvernements successifs du Parti des Travailleurs, le Brésil se voit actuellement touché par la mobilisation la plus importante depuis la destitution de l'ex-président Collor en 1992. L'élément déclencheur du mouvement qui hier a mis dans la rue plus de 200.000 personnes, notamment des jeunes, dans toutes les principales villes du pays, a été la flambée des prix du transport en commun. A titre d'exemple, dans une ville comme São Paulo le prix du ticket de transport dépasse 1 euro alors que le salaire minimum est en dessous de 250 euros. Cependant, la vague de colère qui a engendré des épisodes tels que le siège du Parlement et les violents affrontements notamment à Belo Horizonte et Rio a des causes bien plus profondes.

Derrière l'image de puissance régionale émergente se cache une inflation vertigineuse entraînant une baisse importante du pouvoir d'achat dans un pays qui n'a jamais supprimé ses profondes inégalités ni surmonté l'absence de services publiques de qualité. Les dépenses faramineuses avec la préparation de la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques, ainsi que les scandales de corruption successifs rendent cette réalité encore plus inacceptable aux yeux des travailleurs et des jeunes. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la baisse de popularité de la présidente Dilma Roussef, huée lors de l'ouverture de la Coupe des Confédérations il y a quelques jours. La répression violente déclenchée par une des polices les plus meurtrières au monde, jeudi dernier à São Paulo, n'a fait que légitimer et renforcer la mobilisation. C'est toute une nouvelle génération de militants qui fait ses débuts en s'identifiant spontanément à la jeunesse de Turquie et des pays arabes.

Le NPA condamne la répression contre les manifestants et porte tout son soutien à un mouvement pourrait être en train de marquer les prémisses de l'épuisement du "modèle brésilien" - au même titre que celui de la Turquie - et la rentrée des pays dits "émergents" dans la dynamique convulsive de la lutte de classes qui se développe dans le contexte de la crise capitaliste. Vu l'importance stratégique du Brésil, ce tournant peut faire basculer la situation dans le sous-continent sud-américain.
Le NPA appelle au rassemblement solidaire organisé à l'initiative de la communauté brésilienne samedi 22 juin à 17h à la Place Saint-Michel à Paris.
Montreuil, le 18 juin 2013
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Message  Roseau Mer 19 Juin - 13:47

Brésil: les protestations s’étendent et se heurtent à la police
article de Clarin (Argentine)
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Message  Roseau Mer 19 Juin - 23:17

Le 17 juin 2013 est déjà entré dans l’histoire
Déclaration PSTU
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Message  Roseau Jeu 20 Juin - 0:58

Violents heurts à Fortaleza
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Message  Toussaint Jeu 20 Juin - 2:57

Je suis surtout sceptique sur la définition de classe moyenne. La classe moyenne en Amérique Latine est un concept souvent fort élastique qui englobe des pans entiers du salariat urbain.
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Message  Copas Jeu 20 Juin - 8:04

Brésil        - Page 2 Emptypar Toussaint le Jeu 20 Juin - 2:57
Je suis surtout sceptique sur la définition de classe moyenne. La classe moyenne en Amérique Latine est un concept souvent fort élastique qui englobe des pans entiers du salariat urbain.


J'avais mis en ligne quelques chiffres bruts sur le Brésil moderne 


Pour résumer le prolétariat urbain est devenu de façon écrasante majoritaire. Quand j'ai commencé à militer, l'Amérique Latine c'était des paysans pauvres (d'où les guérillas rurales). Le renversement est considérable et amène à des proportions qu'on voit en Europe entre les classes, mais avec un héritage social terrible : Les pires inégalités sociales de la planète (en dehors de l'Afrique du Sud et la Chine).
Un prolétariat urbain d'un très bon niveau scolaire global, informé et communicant.

La question des classes moyennes là dedans cela ressort un peu de la tarte à la crème jetée aussi en Europe pour faire se sentir riche quelqu'un à 1500 € pour la France par rapport à quelqu'un à 1000 €, mais ça ne ressort d'aucune façon d'une réalité statistique fonctionnelle.

Bref , c'est de la propagande.

Sur les manifestants, savoir si ils font partie des privilégiés par rapport aux pauvres eux qu'on ne saurait priver de football et qui n'ont pas de temps à perdre au luxe de manifester (arguments entendus à la radio par une commentatrice qui brodait sur le thème) me semble un peu curieux par le thème des manifs.

Au début les cortèges ont été réduits ça c'est OK, après ils ont été bien plus fournis. Maintenant ils deviennent considérables mais l'extrème violence de la police et l'absence de points fixes comme des places manquent certainement pour faire murir la mobilisation à échelle d'une grande base sociale.

On verra.

Mais on a là un premier échantillon d'une rébellion sociale et politique importante  par rapport au système capitaliste et son état.
Je suis dubitatif sur les explications données sur le sujet de la crise économique internationale qu'on essaye souvent trop de mettre à toutes les sauces pour expliquer des soulèvements ("arabes")  et mouvements (Turquie et Brésil,  mais aussi plein d’autres états) qui ne sont pas spécialement et forcement des états dévastés par la grande crise capitaliste.

Le fond de l'air est rouge.
Et des peuples commencent à cogner un peu partout pour parer des coups et aller plus loin par rapport aux motifs de départ des secousses.
Il faudrait enfin qu'on relie tous ces phénomènes, toutes ces secousses, pour en tirer une compréhension des possibilités de l'heure dans le monde.
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Message  Prado Jeu 20 Juin - 8:55

Le président de la Fédération internationale, Joseph Blatter, a déclaré que le football  était «plus fort que l'insatisfaction des gens», réagissant après les manifestations sociales qui ont secoué le pays lundi, à un an du Mondial-2014. «Le football est plus fort que l'insatisfaction des gens. Nous avons vu cela aussi en Turquie et nous faisons entière confiance aux autorités. Le football existe au Brésil pour unir les gens. Je pense que les gens se servent de la vitrine du football et de la présence de la presse internationale pour faire certaines réclamations», a expliqué le dirigeant au quotidien Estado de S. Paulo publié mardi.


A Rio, lundi 17 juin, devant l'Assemblée législative.

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Message  Roseau Jeu 20 Juin - 14:09

Copas a écrit:La question des classes moyennes là dedans cela ressort un peu de la tarte à la crème jetée aussi en Europe pour faire se sentir riche quelqu'un à 1500 € pour la France par rapport à quelqu'un à 1000 €, mais ça ne ressort d'aucune façon d'une réalité statistique fonctionnelle.

La propagande sur les classes moyennes s'est étendue des Etats-Unis à l'Amérique Latine. Les journalistes et "sociologues" désignent ainsi le prolétariat qui n'est pas dans l'armée de réserve du capital ou la paysannerie. Pure propagande pour diviser
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Message  Roseau Jeu 20 Juin - 15:50

Transmis par une camarade du NPA au Brésil

A Rio aussi l'augmentation est annulée. A São Paulo la manifestation prévue pour demain est maintenue et prendra certainement un caractère de fête populaire et dans la banlieue de Rio la manifestation en cours se poursuit, ainsi que les affrontements avec la police, et ce malgré le recul du gouvernement local. Il y a chez les jeunes un clair sentiment de victoire, une première depuis très longtemps. Cette victoire relativement rapide fait en plus que les manifestants ne sont pas du tout usés et restent motivés, en se posant la question de quel sera leur prochain combat.

La tendance immédiate pourra être néanmoins à une trève des manifestations massives, car même s'il y a un sentiment très répandu que c'est possible d'aller plus loin, l'absence de tout cadre d'auto-organisation et la direction du MPL (Mouvement pour le Libre Passage) font qu'aucun programme de revendications plus avancées n'est formulé pour l'instant. Par ailleurs, des secteurs de classe moyenne plus à droite ont rejoint les dernières manifestations et essayent de dévier le mouvement vers une lutte contre la corruption en général et une critique sur la droite au gouvernement du PT, le tout sous un fond idéologique très nationaliste.

Cependant, plus stratégiquement cette première victoire booste le moral de dizaine de milliers de jeunes qui font leur première espérience politique et le signe principal envoyé c'est que la lutte paye et que c'est possible de faire reculer le gouvernement et d'obtenir dans la rue ses revendications. Aujourd'hui il y a eu un fait très significatif dans le pays du football: pendant que qu'un match de l'équipe brésilienne avait lieu à Fortaleza, 3000 manifestants montaient des barricades à l'exterieur et s'affrontaient aux flics. On a même du envoyer Pélé aux médias dire que maintenant il fallait oublié tout ce "bordel" et soutenir la Seleção!

La tâche principale des organisations révolutionnaires est désormais d'essayer d'organiser l'avant-garde du mouvement par lieu d'étude et de travail pour refléchir aux prochains pas et formuler un programme qui pose la question de l'étatisation des entreprises de transport en commun, du tarif zéro pour la jeunesse et les chômeurs, de mesures contre l'augmentation du coût de la vie telles que l'indéxation des salaires aux prix, de la défense d'un service public de qualité pour la santé et l'éducation, de la limitation des salaires des politicien à celui d'un travailleur moyen, etc. Il faudra également chercher à construire des liens avec les travailleurs, que comme je disais dans mon mail précedent ont mené ces derniers mois un nombre croissant de grèves économiques. D'autant plus que ces dernièrs jours on voyait de plus en plus de travailleurs jejoindre les manifestations, ainsi que des secteurs populaires organisés comme celui des "sans-toits" qui ont organisé des blocages de route ce matin. La question des dépenses avec la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques reste un sujet sensible, il faudrait poser la question de l'ouverture des comptes de l'Etat et d'investissements massifs dans des travaux d'intérêt public.

Bref, il s'agit de toutes premières impressions, à chaud, et il faudra suivre de très près les évènements des prochains jours!
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Brésil        - Page 2 Empty Les raisons d'un mouvement social inédit

Message  Roseau Jeu 20 Juin - 16:21

Source: http://www.mediapart.fr/journal/international/190613/bresil-les-raisons-dun-mouvement-social-inedi


PAR LAMIA OUALALOU



Rio de Janeiro, correspondance

Lundi, ils étaient 250 000. Mardi soir, ils étaient encore

50 000 à manifester à Sao Paulo, mais aussi dans

les principales capitales brésiliennes, dénonçant pêlemêle

le coût de la vie, le scandale des dépenses liées

aux grands événements sportifs, dans un mouvement

de protestation inédit depuis plus de vingt ans au

Brésil. C’est à Sao Paulo que le mouvement a surgi, il y

a moins de deux semaines, quand un groupe de jeunes

s’est mobilisé pour rejeter la nouvelle augmentation

de vingt centimes du prix du billet de bus. À Rio de

Janeiro, les Cariocas ont suivi, eux aussi ulcérés de

constater que depuis 2007, le prix du transport public

ne cesse d’augmenter, alors même que sa qualité se

détériore.

Manifestation mardi soir à Sao Paulo. © Reuters

Taxés de vandalisme par la grande presse, très

conservatrice, les manifestants ont été réprimés dans

la violence, rappelant à tous les heures de la

dictature. Et cette répression a ainsi poussé dans la

rue des personnes qui ne connaissent pas le prix

du ticket de bus, mais qui se retrouvent dans une

indignation confuse à l’égard des autorités publiques

et de leur utilisation des fonds des contribuables.

L’organisation, ces jours-ci, de la Coupe de la

Confédération, répétition un an à l’avance de la Coupe

du Monde de football, a joué l’effet de révélateur :

tout d’un coup, les Brésiliens prennent conscience

que plus de 11 milliards d’euros sont engagés par

le gouvernement pour financer le Mondial, alors que

les services publics comme le transport, la santé et

l’éducation sont en souffrance.

Le gouvernement de Dilma Rousseff a mis plusieurs

jours à comprendre, puis désormais à formellement

« appuyer » le mouvement de la rue. Même si c’est

la perplexité qui prévaut. Alors que dans les premiers

temps, de nombreux cadres du Parti des travailleurs

(PT), la formation politique de la présidente et de son

prédécesseur, Luiz Inacio Lula da Silva, ont vu dans

ces manifestations une tentative de déstabilisation

pilotée par la droite, il n’en est rien. Mardi, la

présidente a estimé, lors d'un discours télévisé, que «

le Brésil s'est réveillé plus fort aujourd'hui. L'ampleur

des manifestations d'hier illustre la vigueur de notre

démocratie, la puissance de la voix de la rue et la

civilité de notre population ».

Au contraire des grandes marches conservatrices

– la plus importante de l’histoire brésilienne avait

été en 1964 la Marche pour Dieu et la famille,

précédant de peu le coup d’État militaire –, les

rassemblements festifs, et leurs dérapages violents de

ces derniers jours, ne portaient aucun mot d’ordre,

visant directement le gouvernement. Nulle pancarte

dénonçant Bolsa Familia, le principal programme

social du gouvernement, ni ProUni, le mécanisme

permettant aux étudiants pauvres de bénéficier de

quotas dans des universités privées, deux mesures

honnies par la droite.

À court terme, plusieurs villes, comme Porto Alegre

et Recife, ont déjà baissé le prix des transports,

et le maire de Sao Paulo Fernando Haddad, du

Parti des travailleurs, envisage de faire de même.

Mais l’indignation va désormais au-delà, comme

l’explique Gilberto Maringoni, professeur de relations

internationales à l’université fédérale ABC de Sao

Paulo. Pour cette figure du Parti socialisme et

liberté (PSOL), fondé en 2004 par une scission de

l’aile gauche du PT, le gouvernement doit désormais

prendre conscience avec urgence des demandes de la

rue, pour les exploiter le mieux possible dans le sens

d’une avancée des droits citoyens.

Comment expliquez-vous qu’un mouvement de

protestation contre la hausse du prix du ticket de

bus provoque en quelques jours les plus grandes

manifestations de ces vingt dernières années ?

Ce qui se passe exactement n’est pas clair. Bien que

nous assistions déjà à une baisse de la croissance

économique, on ne ressent pas encore son impact en

termes d’emploi et de revenu. Il y a eu une accélération

de l’inflation, surtout liée au prix des aliments, mais

c’est un phénomène limité et ponctuel. Quant à

la popularité de la présidente Dilma, les dernières

enquêtes, publiées il y a deux semaines, montrent

certes un petit effritement, mais rien d’inquiétant. Son

action est approuvée par plus de 50 % de la population,

bien plus que ce dont jouissait Lula à la même époque

de son premier mandat.

Objectivement, il n’y a pas d’explications directes

à ces mobilisations. Mais il faut prendre en compte

d’autres éléments. Ces dix dernières années ont vu le

niveau de consommation des ménages augmenter de

façon notable. Les pauvres ont pu s’acheter des biens

de consommation durables, comme des voitures, des

téléphones portables ou des produits électroménagers.

Mais les services publics continuent à être de très

mauvaise qualité au Brésil, qu’il s’agisse du transport,

de l’éducation ou de la santé. Et quand la population

compare cela à l’aune des investissements énormes

faits pour la Coupe du Monde, elle ressent une

indignation diffuse. Sans qu’on arrive clairement

encore à mettre des mots sur cette insatisfaction.

Ces trente dernières années, tous les mouvements

sociaux comptaient avec la participation centrale

du Parti des Travailleurs, la formation politique de

Dilma Rousseff et de son prédécesseur Lula. Cette

fois-ci, pourtant, le parti semble avoir été pris de

court. Comment en est-on arrivés là ?

Gilberto Maringoni.

C’est la grande nouveauté. Le PT s’est adapté à un

certain « pragmatisme » de la politique brésilienne,

entre les financements de campagne, qui influent

directement sur les priorités du gouvernement, et les

accords avec la droite, pour obtenir ce qu’on appelle ici

la « gouvernabilité », la possibilité de gouverner dans

un système politique éclaté qui ne permet à aucun parti

d’avoir la majorité. Dans le cas précis de la ville de

Sao Paulo, la mairie est devenue otage des compagnies

privées de bus, qui disposent d’un pouvoir énorme

pour imposer leurs tarifs.

Au niveau national, on note une marche arrière de

Dilma par rapport au deuxième mandat de Lula. Le PT

a cessé de se comporter comme un parti qui pousse le

gouvernement à prendre des postures progressistes.

Peut-on en conclure que l’ère Lula est terminée ?

C’est aller vite en besogne. Ce qui est sûr, c’est que

le modèle de développement basé sur l’exportation de

matières premières – qui ont bénéficié, cette dernière

décennie, de prix élevés sur le marché international

– semble atteindre ses limites. La prospérité interne

des dernières années a été permise par un modèle

qui nous insère de façon subordonnée dans le marché

international. Notre industrie a perdu en compétitivité,

même si en parallèle, dix millions d’emploi ont été

créés, en général de basse qualification.

Je pense en revanche que ce mécontentement à

l’égard des services sociaux démontre que ce qui

atteint ses limites, c’est ce qu’on appelle le « lulisme »,

ce mouvement politique qui a attaché des millions

de personnes pauvres à l’ex-président, grâce aux

transformations réelles qu’il a apporté à leur vie.

Il suffit de voir une des publicités de campagne

électorale de Fernando Haddad, le maire de Sao Paulo,

lui aussi du PT. L’une d’entre elle disait : « Avec Lula,

vous avez eu la télévision, la voiture, la maison et de

l'électroménager, tout a changé chez vous, mais pas

encore dehors ».

Dehors, ce sont ces heures perdues dans un transport

cher et de mauvaise qualité, des écoles publiques

manquant de matériel et de professeurs motivés, une

santé publique en deshérence et un sentiment constant

d’insécurité. Le lulisme a donné aux plus pauvres la

capacité de consommer, mais il ne leur a pas encore

donné l’accès à de vrais droits citoyens. Si cette

hypothèse se vérifie, ce serait formidable, car cela

ouvrirait la voie à des transformations plus profondes

que celles réalisées ces dernières années.

Dans la rue, les mobilisations reflètent des

revendications et des acteurs très divers, comment

voyez-vous évoluer le mouvement ?

L’objectif initial, dans la majorité des capitales, est

d’obtenir la baisse du prix des transports. Mais le

mouvement va bien au-delà désormais. La droite, à

travers la grande presse, veut orienter ces protestations

en mettant en avant des thèmes comme la corruption,

pour fragiliser le gouvernement. Il y a des secteurs

anarchistes, à l’horizon politique limité, qui rejettent

la participation des partis politiques. Et il y a un

grand groupe de gauche qui cherche une meilleure

organisation sociale à partir de cette ébullition de la

rue. Il est encore trop tôt pour savoir qui en tirera le

mieux parti.

Comment avez-vous interprété la réaction de la

présidente Dilma Rousseff ?


Lundi, le jour des premières grandes manifestation

nationales, elle est apparue perplexe, comme beaucoup

de Brésiliens. Le lendemain, elle a déclaré appuyer

le mouvement de la rue et que les autorités devraient

essayer de comprendre ce qui s’y passe. Je pense

que c’est ce qu’elle fait : essayer de comprendre la

situation. C’est une position plus avancée que celle

de plusieurs autres membres du PT, qui, au début des

manifestations, se sont retrouvés avec la droite et les

grands médias pour accuser les manifestants d’être des

« vandales ».

Pensez-vous que ces mobilisations peuvent avoir un

impact sur l’élection présidentielle de 2014 ?


Cela va dépendre de leur évolution ces prochaines

semaines, de leur capacité à se maintenir. Si ce

mouvement de rue donne naissance à de nouvelles

formes d’organisation, il pourrait avoir un impact

important en 2014, avec de réelles conquêtes en terme

d’amélioration de droits des citoyens. Si, au contraire,

c’est une vision anarcho-libérale qui prévaut, les gens

retourneront rapidement chez eux, chacun avec son

indignation individuelle, sans que cela se transforme

en une force collective démocratique.

Nous avons beaucoup à apprendre des limites

de plusieurs autres mouvements, comme celui des

Indignés espagnols ou des activistes d’Occupy Wall

Street. À l’époque, ces mouvements paraissaient se

suffire à eux-mêmes. Ils ont été très positifs, mais

n’ont généré aucun changement significatif dans

le modèle économique ultralibéral qui continue à

s’imposer au monde entier.

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Message  Copas Jeu 20 Juin - 21:06

Près de 90 villes devraient participer aux manifs aujourd'hui.
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Message  Copas Jeu 20 Juin - 21:46

Une partie du régime semble désemparée.
La présidente a tenu des propos en faveur du mouvement de protestation , et elle est très populaire cette présidente. Donc du coeur à l'ouvrage en faveur des manifestants maintenant, à ce moment du mouvement;



Un commentateur a dit :
"Rio et Sao Paulo abrogent la hausse des tarifs des transports "


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Message  Copas Jeu 20 Juin - 21:55

Les brésiliens de Vancouver avec les sympathisants canadiens dans la solidarité :


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Message  Roseau Jeu 20 Juin - 23:32

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/20/bresil-des-dizaines-de-milliers-de-manifestants-dans-les-rues_3433966_3222.html
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Message  topaze Ven 21 Juin - 6:24

On voit que la repression n'est pas propre au fascisme

 il y a quelques mois ce n'est pas Mélanchon qui nous vanter l'economie bresilienne comme un modéle ?

Topaze Lecteur de Revolution Internationale http://fr.internationalism.org/

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Message  Copas Ven 21 Juin - 7:53

Interview de Jeanette Habel par le figaro


Janette Habel, chargée de cours à l'Institut des hautes études d'Amérique latine, analyse la vague de protestation spontanée qui s'est emparée du Brésil ces derniers jours.  



LE FIGARO. - Faut-il s'étonner que l'annonce d'une baisse du prix des transports n'ait pas calmé la fronde?


Janette Habel. - La hausse du prix des transports a été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. Ce mouvement de protestation traduit un malaise beaucoup plus profond qui touche les mégapoles, notamment dans les pays émergents. Ce qui se passe est complexe. En toile de fond, il y a une série de déceptions accumulées malgré des conquêtes sociales indéniables. La pauvreté a beaucoup reculé, mais le Brésil affronte un net ralentissement de la croissance. Elle ne s'élèvera qu'à 0,9 % cette année, contre 7,5 % à l'époque du président Lula.
De plus, l'inflation augmente. C'est un sujet sensible au Brésil. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 20 % depuis le début de l'année. Les services publics - santé et éducation - sont en mauvais état. La corruption est massive et d'autant plus choquante qu'elle a été un cheval de bataille du Parti des travailleurs (PT, au pouvoir) et que la société brésilienne est restée très inégalitaire. Souvenez-vous du scandale des «mensalao», des pots-de-vin mensuels que le PT versait à des députés de l'opposition pour obtenir la majorité au Parlement. L'inspirateur de cette pratique, c'est José Dirceu, un proche de Lula, qui a été condamné l'an dernier à onze ans de prison.


Que peut faire la présidente Dilma Rousseff?


Dilma Rousseff bénéficiait il y a encore quelques mois d'une popularité incroyable. Elle est désemparée parce que son parti entretient des liens très étroits avec les syndicats et qu'ils n'ont rien vu venir, ce qui traduit une déconnexion, une coupure du pouvoir avec la population, notamment avec la jeunesse.
Rousseff s'est montrée intransigeante lors de la grande grève des fonctionnaires, fin 2012. Leurs représentants syndicaux exigeaient des hausses salariales de 40 à 50 %, mais n'ont obtenu qu'une augmentation de 15,8 % échelonnée sur trois ans. Dans le même temps, trois corps de l'armée brésilienne ont obtenu une revalorisation de leurs soldes d'environ 30 %. La présidente a sous-estimé l'impact de sa fermeté. 


Au début de l'année, les centrales syndicales ont signé un texte pour la critiquer. Comme si elle remettait en cause le contrat social établi avec les syndicats depuis dix ans. Elle a aussi infléchi la politique économique suivie par Lula, non parce qu'elle n'était pas d'accord, mais à cause de la conjoncture internationale. Elle a engagé une politique de privatisations d'autant plus mal perçue que, durant sa campagne, elle avait polémiqué contre les privatisations du président Cardoso. Sur le plan social, elle prétend que les classes moyennes représentent aujourd'hui 50 % de la population brésilienne, or cela ne correspond pas à la réalité. Ce qu'elle appelle les classes moyennes désigne souvent des gens qui gagnent entre 141 et 500 dollars par mois. On comprend dès lors que ces classes moyennes-là soient indignées par des constructions somptuaires qui, en outre, occasionnent beaucoup de gêne dans les mégapoles que sont Rio ou Sao Paulo.


Ce mouvement de protestation risque-t-il de s'amplifier?


Il s'amplifie déjà et le comportement brutal de la police y contribue. L'inconnue, c'est: va-t-il être relayé par les syndicats et des appels à la grève? Le PT de Lula, élu triomphalement en 2002, s'est beaucoup bureaucratisé. Ses élus, issus des masses populaires, en sont maintenant coupés. Ils se sont intégrés dans l'appareil d'État, ont grimpé dans l'échelle sociale et certains pratiquent eux aussi le clientélisme. Le mouvement de contestation est en train de se politiser auprès d'une partie des jeunes, ce qui va déstabiliser le PT à court ou moyen terme.

Par ailleurs, voir cet article plus détaillé sur certains aspects de cette mobilisation :
Grande vitória da luta do povo,


Ou pour les anglophones :
A victory for the mass struggle

Ce mouvement a effectivement engrangé des reculs du gouvernement et des villes sur la question du prix des transports.
Sur la question de la politisation du mouvement, elle est en cours mais s'est d'abord faite par une agressivité d'une partie du mouvement contre les formes partidaires d'expression. Ce qui s'est passé est un nouvel avertissement aux formes organisées du mouvement ouvrier international : les masses sont prêtes à se mobiliser et elles le font souvent, mais souvent ça ne passe pas par les organisations du mouvement ouvrier .
Il y a là tout un travail à faire pour reprendre pied.
par ailleurs le mouvement syndical brésilien très puissant dans un prolétariat industriel puissant, s'est mis en branle lentement .

Des motions de solidarité avec le mouvement en cours ont été votées mais la présence des organisations syndicales c'est pas ça encore. Voir ici pour l'état du  Paraná :
http://www.simec.com.br/index.php?area=ler_noticia&id=2653




**

Et pendant ce temps à Toyota, un accord patronat-syndicats


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