Brésil
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Re: Brésil
Une partie du régime semble désemparée.
La présidente a tenu des propos en faveur du mouvement de protestation , et elle est très populaire cette présidente. Donc du coeur à l'ouvrage en faveur des manifestants maintenant, à ce moment du mouvement;
Un commentateur a dit :
"Rio et Sao Paulo abrogent la hausse des tarifs des transports "
La présidente a tenu des propos en faveur du mouvement de protestation , et elle est très populaire cette présidente. Donc du coeur à l'ouvrage en faveur des manifestants maintenant, à ce moment du mouvement;
Un commentateur a dit :
"Rio et Sao Paulo abrogent la hausse des tarifs des transports "
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Brésil
Les brésiliens de Vancouver avec les sympathisants canadiens dans la solidarité :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Objectif ce soir: un million
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/20/bresil-des-dizaines-de-milliers-de-manifestants-dans-les-rues_3433966_3222.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Brésil
On voit que la repression n'est pas propre au fascisme
il y a quelques mois ce n'est pas Mélanchon qui nous vanter l'economie bresilienne comme un modéle ?
Topaze Lecteur de Revolution Internationale http://fr.internationalism.org/
il y a quelques mois ce n'est pas Mélanchon qui nous vanter l'economie bresilienne comme un modéle ?
Topaze Lecteur de Revolution Internationale http://fr.internationalism.org/
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Brésil
Interview de Jeanette Habel par le figaro
Par ailleurs, voir cet article plus détaillé sur certains aspects de cette mobilisation :
Grande vitória da luta do povo,
Ou pour les anglophones :
A victory for the mass struggle
Ce mouvement a effectivement engrangé des reculs du gouvernement et des villes sur la question du prix des transports.
Sur la question de la politisation du mouvement, elle est en cours mais s'est d'abord faite par une agressivité d'une partie du mouvement contre les formes partidaires d'expression. Ce qui s'est passé est un nouvel avertissement aux formes organisées du mouvement ouvrier international : les masses sont prêtes à se mobiliser et elles le font souvent, mais souvent ça ne passe pas par les organisations du mouvement ouvrier .
Il y a là tout un travail à faire pour reprendre pied.
par ailleurs le mouvement syndical brésilien très puissant dans un prolétariat industriel puissant, s'est mis en branle lentement .
Des motions de solidarité avec le mouvement en cours ont été votées mais la présence des organisations syndicales c'est pas ça encore. Voir ici pour l'état du Paraná :
http://www.simec.com.br/index.php?area=ler_noticia&id=2653
**
Et pendant ce temps à Toyota, un accord patronat-syndicats
Janette Habel, chargée de cours à l'Institut des hautes études d'Amérique latine, analyse la vague de protestation spontanée qui s'est emparée du Brésil ces derniers jours.
LE FIGARO. - Faut-il s'étonner que l'annonce d'une baisse du prix des transports n'ait pas calmé la fronde?
Janette Habel. - La hausse du prix des transports a été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. Ce mouvement de protestation traduit un malaise beaucoup plus profond qui touche les mégapoles, notamment dans les pays émergents. Ce qui se passe est complexe. En toile de fond, il y a une série de déceptions accumulées malgré des conquêtes sociales indéniables. La pauvreté a beaucoup reculé, mais le Brésil affronte un net ralentissement de la croissance. Elle ne s'élèvera qu'à 0,9 % cette année, contre 7,5 % à l'époque du président Lula.
De plus, l'inflation augmente. C'est un sujet sensible au Brésil. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 20 % depuis le début de l'année. Les services publics - santé et éducation - sont en mauvais état. La corruption est massive et d'autant plus choquante qu'elle a été un cheval de bataille du Parti des travailleurs (PT, au pouvoir) et que la société brésilienne est restée très inégalitaire. Souvenez-vous du scandale des «mensalao», des pots-de-vin mensuels que le PT versait à des députés de l'opposition pour obtenir la majorité au Parlement. L'inspirateur de cette pratique, c'est José Dirceu, un proche de Lula, qui a été condamné l'an dernier à onze ans de prison.
Que peut faire la présidente Dilma Rousseff?
Dilma Rousseff bénéficiait il y a encore quelques mois d'une popularité incroyable. Elle est désemparée parce que son parti entretient des liens très étroits avec les syndicats et qu'ils n'ont rien vu venir, ce qui traduit une déconnexion, une coupure du pouvoir avec la population, notamment avec la jeunesse.
Rousseff s'est montrée intransigeante lors de la grande grève des fonctionnaires, fin 2012. Leurs représentants syndicaux exigeaient des hausses salariales de 40 à 50 %, mais n'ont obtenu qu'une augmentation de 15,8 % échelonnée sur trois ans. Dans le même temps, trois corps de l'armée brésilienne ont obtenu une revalorisation de leurs soldes d'environ 30 %. La présidente a sous-estimé l'impact de sa fermeté.
Au début de l'année, les centrales syndicales ont signé un texte pour la critiquer. Comme si elle remettait en cause le contrat social établi avec les syndicats depuis dix ans. Elle a aussi infléchi la politique économique suivie par Lula, non parce qu'elle n'était pas d'accord, mais à cause de la conjoncture internationale. Elle a engagé une politique de privatisations d'autant plus mal perçue que, durant sa campagne, elle avait polémiqué contre les privatisations du président Cardoso. Sur le plan social, elle prétend que les classes moyennes représentent aujourd'hui 50 % de la population brésilienne, or cela ne correspond pas à la réalité. Ce qu'elle appelle les classes moyennes désigne souvent des gens qui gagnent entre 141 et 500 dollars par mois. On comprend dès lors que ces classes moyennes-là soient indignées par des constructions somptuaires qui, en outre, occasionnent beaucoup de gêne dans les mégapoles que sont Rio ou Sao Paulo.
Ce mouvement de protestation risque-t-il de s'amplifier?
Il s'amplifie déjà et le comportement brutal de la police y contribue. L'inconnue, c'est: va-t-il être relayé par les syndicats et des appels à la grève? Le PT de Lula, élu triomphalement en 2002, s'est beaucoup bureaucratisé. Ses élus, issus des masses populaires, en sont maintenant coupés. Ils se sont intégrés dans l'appareil d'État, ont grimpé dans l'échelle sociale et certains pratiquent eux aussi le clientélisme. Le mouvement de contestation est en train de se politiser auprès d'une partie des jeunes, ce qui va déstabiliser le PT à court ou moyen terme.
Par ailleurs, voir cet article plus détaillé sur certains aspects de cette mobilisation :
Grande vitória da luta do povo,
Ou pour les anglophones :
A victory for the mass struggle
Ce mouvement a effectivement engrangé des reculs du gouvernement et des villes sur la question du prix des transports.
Sur la question de la politisation du mouvement, elle est en cours mais s'est d'abord faite par une agressivité d'une partie du mouvement contre les formes partidaires d'expression. Ce qui s'est passé est un nouvel avertissement aux formes organisées du mouvement ouvrier international : les masses sont prêtes à se mobiliser et elles le font souvent, mais souvent ça ne passe pas par les organisations du mouvement ouvrier .
Il y a là tout un travail à faire pour reprendre pied.
par ailleurs le mouvement syndical brésilien très puissant dans un prolétariat industriel puissant, s'est mis en branle lentement .
Des motions de solidarité avec le mouvement en cours ont été votées mais la présence des organisations syndicales c'est pas ça encore. Voir ici pour l'état du Paraná :
http://www.simec.com.br/index.php?area=ler_noticia&id=2653
**
Et pendant ce temps à Toyota, un accord patronat-syndicats
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Brésil
RETRAIT OU AUGMENTATION DES TARIFS, LA LUTTE CONTINUE POUR L’OBTENTION DES AUTRES REVENDICATIONS !
Par Zé María
Ouvrier métallurgique
Président national du Parti Socialiste des Travailleurs Unifiés (PSTU) du Brésil
Importante victoire des mobilisations qui secouent le pays tout entier que celle remportée hier soir ! En effet, le gouvernement vient d’opérer le retrait de l’augmentation des tarifs de transport qu’il venait de passer. Cependant, ce retrait n’arrêtera pas le processus de lutte en cours.
L’augmentation des tarifs d’autobus, loin d’être la seule cause des protestations, fut à peine la goutte d’eau qui éleva une mer d’insatisfactions de la population brésilienne. La lutte doit continuer ! Car nous devons mettre en évidence toutes les tribulations qui martyrisent les travailleurs et les jeunes de notre pays.
Retrait ou maintien de l’augmentation, décision importante certes ; mais, de toute façon, le prix des transports demeure trop élevé. Le vrai prix des transports doit être celui indiqué par la Constitution qui en fait un droit. Donc : zéro ! Il n’est pas normal que ne peuvent jouir de ce droit que ceux qui en ont les moyens : dans la ville de Sao Paulo, 34% des déplacements s’effectuent à pied ou en bicyclette !
Autre questionnement d’importance qui reste sans réponse : pourquoi autant d’argent pour la coupe du monde, si les gouvernements disent qu’ils n’ont pas de ressources pour améliorer la santé ou l’éducation ?
La lutte contre la corruption est un autre sujet important. Dans ce sens, les pancartes dénonçant les projets de loi qui visent à renforcer l’impunité des politiciens corrompus furent très applaudies. De même celles qui fustigeaient la répression et la criminalisation des mouvements sociaux.
Bannières de la classe travailleuse et méthodes de lutte
Un autre aspect de grande importance dans la continuité de ce processus est de promouvoir la participation de notre classe de manière de plus en plus organisée. Pour cela il sera fondamental de porter les revendications qui ont trait à notre classe elle-même : augmentation des salaires, contrôle des prix des produits de première nécessité, annulation de la réforme sur les retraites, contre la tertiarisation, contre les privatisations, paiements des professeurs, investissement dans la santé, l’éducation, le logement, assainissement de nos quartiers populaires etc, etc, etc… À bien y réfléchir : les revendications des différents secteurs de notre classe exigeraient simplement, en fait, un autre modèle économique pour notre pays.
Il est nécessaire que tous les secteurs des travailleurs concernés se mettent à cette tâche de manière urgente. La CSP-Conlutas, participant pleinement du processus, mobilisera toutes ses bases en ce sens. Les majeures centrales syndicales devraient, à l’occasion, appeler à une grève générale dès que possible, le principal étant que, d’abord, tous nous participions à cette mobilisation. Rien de moins n’est acceptable pour les organisations des travailleurs.
Dans ce même ordre d’idées, il faut de suite renforcer l’appel à la participation générale aux mobilisations en cours. Hier, à une rencontre de bilan partiel, la présence de la jeunesse du PT (au pouvoir actuellement) fut critiquée. Je pense le contraire. À mon sens, il est bon que les jeunes du PT s’ajoutent aux revendications de la mobilisation générale, cela prouve qu’elles sont réellement de base et concernent le peuple dans son entier. Certains diront que c’est une contradiction, le gouvernement venant du PT lui-même. Peut-être… mais c’est une contradiction positive. Plus il y aura des gens du PT dans les rues, moins sera la capacité du gouvernement d’agir comme il le fait maintenant et ceci, d’une manière ou d’une autre, nous amènera à dépasser cette contradiction. Que s’ajoutent donc les drapeaux PT ! Ils ne feront que renforcer la lutte des travailleurs et des jeunes brésiliens.
Le caractère de classe des manifestations
Si les travailleurs entrent dans cette bataille, de manière organisée, non seulement participant dans les mobilisations de rue, mais également avec leurs méthodes de lutte traditionnelles (grèves, occupation des lieux de travail ou paralysant l’économie…), nous aurons beaucoup plus de force pour conquérir nos demandes. En plus – et ceci est fondamental – nous aurons assuré aux protestations le caractère de classe qui leur est nécessaire, bloquant du même coup l’entrée en jeu des réactionnaires de droite et l’utilisation qu’ils pourraient faire du processus en cours.
En ce sens, il est nécessaire par exemple de bien lever l’étendard de la lutte contre la corruption mais il est tout aussi obligatoire de toujours y ajouter nos revendications de travailleurs, nos demandes de classe bien spécifiques et précises contre l’exploitation capitaliste.
Manifestations et partis politiques
Une des contradictions parmi les plus importantes à s’être exprimée clairement durant les différentes mobilisations, est la résistance au déploiement des banderoles et drapeaux des partis politiques. Le sens commun de la population affiche en effet un refus catégorique à la présence des partis politiques en tant que tels. Ceci est tout à fait compréhensible, compte tenu de la pratique que la population a depuis toujours observé de la part de ces partis et autres politiciens qui, ensemble, ont généralisé la corruption et le clientélisme électoraliste qui l’accompagne.
Ce problème n’est cependant pas trop grave. Il sera dépassé grâce à notre patience et notre persévérance : les masses finiront par comprendre la grande différence qui existe entre les partis traditionnels et leurs politiciens de ceux qui sont partie prenante des luttes et mobilisations du peuple. Dans le cadre de ce processus, elles finiront par comprendre alors l’importance de la présence des partis effectivement insérés dans la lutte des travailleurs et qui proposent réellement la transformation profonde de notre pays. Le Parti Socialiste des Travailleurs Unifiés (PSTU), dont je suis membre, est un de ceux-ci. Non seulement sommes-nous de plein pied dans cette mobilisation mais nous portons avec nous notre appareil de lutte, avec l’objectif déclaré de construire avec les travailleurs et jeunes de notre pays une société socialiste.
Le plus grave ces jours-ci est l’utilisation instrumentale du sens commun des masses par des secteurs qui se déclarent « de gauche » (anarchistes, punks…) et attaquent les représentants de partis politiques de lutte qui y apportent leurs drapeaux ou autres signes distinctifs. Ces éléments, rarement structurés, prétendent s’opposer au capitalisme sans organisation aucune. Avec leur slogan selon lequel « …uni, le peuple gouvernera sans parti », ils ne savent pas qu’ils font le jeu des capitalistes, maintenant le peuple prisonnier des partis qui justement gouvernent aujourd’hui. En réalité, ils transmettent l’illusion qu’il suffit de vouloir en terminer avec le capitalisme pour assurer sa perte. Ainsi, ils amènent le peuple à une paralysie de fait, incapable qu’il sera de réaliser de manière structurée et consciente les tâches qui lui incombent pour sortir de l’exploitation et la domination dont il souffre.
Il est de la plus haute importance de finir avec cette contradiction qui nous paralysera tôt ou tard, à savoir : lutter contre le PT et la répression que ce parti au pouvoir nous inflige nous qui défendons nos droits justes et légitimes, et bloquer la présence « de tout parti politique », y inclus ceux qui ont émané de la lutte des travailleurs eux-mêmes.
D’un autre côté, il est urgent de donner un caractère de classe à cette mobilisation en cours. La massifier au possible, avec l’entrée structurée des travailleurs organisés. Enfin, y apporter les revendications de notre classe, en consolidant les tendances qui aspirent à un modèle économique réellement autre. Vamos à luta !
Sao Paulo, 20 juin 2013
[ Traduction Batay Ouvriye ]
Par Zé María
Ouvrier métallurgique
Président national du Parti Socialiste des Travailleurs Unifiés (PSTU) du Brésil
Importante victoire des mobilisations qui secouent le pays tout entier que celle remportée hier soir ! En effet, le gouvernement vient d’opérer le retrait de l’augmentation des tarifs de transport qu’il venait de passer. Cependant, ce retrait n’arrêtera pas le processus de lutte en cours.
L’augmentation des tarifs d’autobus, loin d’être la seule cause des protestations, fut à peine la goutte d’eau qui éleva une mer d’insatisfactions de la population brésilienne. La lutte doit continuer ! Car nous devons mettre en évidence toutes les tribulations qui martyrisent les travailleurs et les jeunes de notre pays.
Retrait ou maintien de l’augmentation, décision importante certes ; mais, de toute façon, le prix des transports demeure trop élevé. Le vrai prix des transports doit être celui indiqué par la Constitution qui en fait un droit. Donc : zéro ! Il n’est pas normal que ne peuvent jouir de ce droit que ceux qui en ont les moyens : dans la ville de Sao Paulo, 34% des déplacements s’effectuent à pied ou en bicyclette !
Autre questionnement d’importance qui reste sans réponse : pourquoi autant d’argent pour la coupe du monde, si les gouvernements disent qu’ils n’ont pas de ressources pour améliorer la santé ou l’éducation ?
La lutte contre la corruption est un autre sujet important. Dans ce sens, les pancartes dénonçant les projets de loi qui visent à renforcer l’impunité des politiciens corrompus furent très applaudies. De même celles qui fustigeaient la répression et la criminalisation des mouvements sociaux.
Bannières de la classe travailleuse et méthodes de lutte
Un autre aspect de grande importance dans la continuité de ce processus est de promouvoir la participation de notre classe de manière de plus en plus organisée. Pour cela il sera fondamental de porter les revendications qui ont trait à notre classe elle-même : augmentation des salaires, contrôle des prix des produits de première nécessité, annulation de la réforme sur les retraites, contre la tertiarisation, contre les privatisations, paiements des professeurs, investissement dans la santé, l’éducation, le logement, assainissement de nos quartiers populaires etc, etc, etc… À bien y réfléchir : les revendications des différents secteurs de notre classe exigeraient simplement, en fait, un autre modèle économique pour notre pays.
Il est nécessaire que tous les secteurs des travailleurs concernés se mettent à cette tâche de manière urgente. La CSP-Conlutas, participant pleinement du processus, mobilisera toutes ses bases en ce sens. Les majeures centrales syndicales devraient, à l’occasion, appeler à une grève générale dès que possible, le principal étant que, d’abord, tous nous participions à cette mobilisation. Rien de moins n’est acceptable pour les organisations des travailleurs.
Dans ce même ordre d’idées, il faut de suite renforcer l’appel à la participation générale aux mobilisations en cours. Hier, à une rencontre de bilan partiel, la présence de la jeunesse du PT (au pouvoir actuellement) fut critiquée. Je pense le contraire. À mon sens, il est bon que les jeunes du PT s’ajoutent aux revendications de la mobilisation générale, cela prouve qu’elles sont réellement de base et concernent le peuple dans son entier. Certains diront que c’est une contradiction, le gouvernement venant du PT lui-même. Peut-être… mais c’est une contradiction positive. Plus il y aura des gens du PT dans les rues, moins sera la capacité du gouvernement d’agir comme il le fait maintenant et ceci, d’une manière ou d’une autre, nous amènera à dépasser cette contradiction. Que s’ajoutent donc les drapeaux PT ! Ils ne feront que renforcer la lutte des travailleurs et des jeunes brésiliens.
Le caractère de classe des manifestations
Si les travailleurs entrent dans cette bataille, de manière organisée, non seulement participant dans les mobilisations de rue, mais également avec leurs méthodes de lutte traditionnelles (grèves, occupation des lieux de travail ou paralysant l’économie…), nous aurons beaucoup plus de force pour conquérir nos demandes. En plus – et ceci est fondamental – nous aurons assuré aux protestations le caractère de classe qui leur est nécessaire, bloquant du même coup l’entrée en jeu des réactionnaires de droite et l’utilisation qu’ils pourraient faire du processus en cours.
En ce sens, il est nécessaire par exemple de bien lever l’étendard de la lutte contre la corruption mais il est tout aussi obligatoire de toujours y ajouter nos revendications de travailleurs, nos demandes de classe bien spécifiques et précises contre l’exploitation capitaliste.
Manifestations et partis politiques
Une des contradictions parmi les plus importantes à s’être exprimée clairement durant les différentes mobilisations, est la résistance au déploiement des banderoles et drapeaux des partis politiques. Le sens commun de la population affiche en effet un refus catégorique à la présence des partis politiques en tant que tels. Ceci est tout à fait compréhensible, compte tenu de la pratique que la population a depuis toujours observé de la part de ces partis et autres politiciens qui, ensemble, ont généralisé la corruption et le clientélisme électoraliste qui l’accompagne.
Ce problème n’est cependant pas trop grave. Il sera dépassé grâce à notre patience et notre persévérance : les masses finiront par comprendre la grande différence qui existe entre les partis traditionnels et leurs politiciens de ceux qui sont partie prenante des luttes et mobilisations du peuple. Dans le cadre de ce processus, elles finiront par comprendre alors l’importance de la présence des partis effectivement insérés dans la lutte des travailleurs et qui proposent réellement la transformation profonde de notre pays. Le Parti Socialiste des Travailleurs Unifiés (PSTU), dont je suis membre, est un de ceux-ci. Non seulement sommes-nous de plein pied dans cette mobilisation mais nous portons avec nous notre appareil de lutte, avec l’objectif déclaré de construire avec les travailleurs et jeunes de notre pays une société socialiste.
Le plus grave ces jours-ci est l’utilisation instrumentale du sens commun des masses par des secteurs qui se déclarent « de gauche » (anarchistes, punks…) et attaquent les représentants de partis politiques de lutte qui y apportent leurs drapeaux ou autres signes distinctifs. Ces éléments, rarement structurés, prétendent s’opposer au capitalisme sans organisation aucune. Avec leur slogan selon lequel « …uni, le peuple gouvernera sans parti », ils ne savent pas qu’ils font le jeu des capitalistes, maintenant le peuple prisonnier des partis qui justement gouvernent aujourd’hui. En réalité, ils transmettent l’illusion qu’il suffit de vouloir en terminer avec le capitalisme pour assurer sa perte. Ainsi, ils amènent le peuple à une paralysie de fait, incapable qu’il sera de réaliser de manière structurée et consciente les tâches qui lui incombent pour sortir de l’exploitation et la domination dont il souffre.
Il est de la plus haute importance de finir avec cette contradiction qui nous paralysera tôt ou tard, à savoir : lutter contre le PT et la répression que ce parti au pouvoir nous inflige nous qui défendons nos droits justes et légitimes, et bloquer la présence « de tout parti politique », y inclus ceux qui ont émané de la lutte des travailleurs eux-mêmes.
D’un autre côté, il est urgent de donner un caractère de classe à cette mobilisation en cours. La massifier au possible, avec l’entrée structurée des travailleurs organisés. Enfin, y apporter les revendications de notre classe, en consolidant les tendances qui aspirent à un modèle économique réellement autre. Vamos à luta !
Sao Paulo, 20 juin 2013
[ Traduction Batay Ouvriye ]
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Brésil
le moment de rappeler aussi la résistance des peuples indigènes brésiliens
contre le non respect de leurs droits:
http://www.icrainternational.org/actualites/1000
http://raoni.com/actualites-737.php
http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/
contre le non respect de leurs droits:
http://www.icrainternational.org/actualites/1000
http://raoni.com/actualites-737.php
http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Brésil
Remarquable franchise du secrétaire général de la FIFA :
Jérome Valcke a écrit:Je vais dire quelque chose de fou, mais un moindre niveau de démocratie est parfois préférable pour organiser une Coupe du monde.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Brésil
Dans l'article que j'ai copié plus haut, Ze Maria (PSTU) explique :
Mais, selon un article posté aujourd'hui sur le site du PSOL, il semble que parler de "résistance au déploiement des banderoles et drapeaux des partis politiques" soit parfois un doux euphémisme. En effet, hier, à São Paulo,des groupes qui portaient des drapeaux ont été expulsés d'un rassemblement (ou d'une manif), et leurs militants agressés. Des drapeaux du PSTU ont été brûlés. Selon l'article, "il suffisait à peine de porter quelque chose de rouge pour être lynché par ceux qui disaient défendre la démocratie ". Ceux qui incitaient le plus les autres manifestants à agir ainsi exigèrent également que les mouvements sociaux enlèvent leurs banderoles, sous le prétexte qu'ils étaient forcément liés à des partis. Or il se pourrait bien qu'ils soient eux-mêmes liés à des partis...de droite.
"Une des contradictions parmi les plus importantes à s’être exprimée clairement durant les différentes mobilisations, est la résistance au déploiement des banderoles et drapeaux des partis politiques. Le sens commun de la population affiche en effet un refus catégorique à la présence des partis politiques en tant que tels. Ceci est tout à fait compréhensible, compte tenu de la pratique que la population a depuis toujours observé de la part de ces partis et autres politiciens qui, ensemble, ont généralisé la corruption et le clientélisme électoraliste qui l’accompagne.
Ce problème n’est cependant pas trop grave. Il sera dépassé grâce à notre patience et notre persévérance
Mais, selon un article posté aujourd'hui sur le site du PSOL, il semble que parler de "résistance au déploiement des banderoles et drapeaux des partis politiques" soit parfois un doux euphémisme. En effet, hier, à São Paulo,des groupes qui portaient des drapeaux ont été expulsés d'un rassemblement (ou d'une manif), et leurs militants agressés. Des drapeaux du PSTU ont été brûlés. Selon l'article, "il suffisait à peine de porter quelque chose de rouge pour être lynché par ceux qui disaient défendre la démocratie ". Ceux qui incitaient le plus les autres manifestants à agir ainsi exigèrent également que les mouvements sociaux enlèvent leurs banderoles, sous le prétexte qu'ils étaient forcément liés à des partis. Or il se pourrait bien qu'ils soient eux-mêmes liés à des partis...de droite.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Brésil
Cette confusion est un peu inévitable quand on a un gouvernement de gauche qui mène une politique anti-sociale. On assiste un peu au même phénomène en Argentine contre le gouvernement Kirchner : une partie de la droite n'hésite pas à le contester sur un terrain social. En revanche, personne n'a les moyens d'empêcher les organisations d'extrême-gauche de défiler avec leurs drapeaux...Or il se pourrait bien qu'ils soient eux-mêmes liés à des partis...de droite.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Brésil
Tout en annonçant
La dernière partie de son papier tente d'apporter des éléments de réponse au phénomène "d'anti-politisme" rapporté par Prado :
Libération consacre un dossier comprenant une interview de"Plus d'un million de Brésiliens dans les rues"
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/21/premier-mort-dans-les-manifestations-au-bresil_91265
et une tribune d'une universitaire "spécialiste du Brésil" :Miguel Lago, jeune cofondateur d'une organisation de mobilisation citoyenne à Rio de Janeiro, explique les raisons du mouvement de contestation.
«Les Brésiliens étaient endormis depuis vingt ans. Ils se réveillent.»
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/19/les-bresiliens-etaient-endormis-depuis-vingt-ans-ils-se-reveillent_912163
Pas mal.Que signifient les mobilisations des derniers jours? Un réveil de la gauche radicale? Ou plutôt le constat d'une non-redistribution de plus en plus flagrante dans le pays le plus puissant d'Amérique latine...
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/20/au-bresil-le-geant-s-est-reveille_912458
Par Maud CHIRIO, maître de conférences à l'Université Paris-Est.
La dernière partie de son papier tente d'apporter des éléments de réponse au phénomène "d'anti-politisme" rapporté par Prado :
La récupération est cousue de fil blanc
Dans le même temps, les municipalités rasent les favelas qui risqueraient de heurter les gringos. Or, si les manifestants sont des jeunes de classe moyenne et n’ont donc pas eux-mêmes été expulsés de leurs maisons au prétexte du Mondial, ils voient dans ces politiques un déni d’un «droit à la ville» qui est aussi le leur. La mobilisation a d’ailleurs des cibles locales : tel maire qui a accru le prix des transports et entrepris ces politiques urbaines ; tel gouverneur qui envoie la police Militaire sur les manifestants ; et enfin Dilma elle-même, moins systématiquement visée, en tout cas par la frange gauche des contestataires. En effet, et c’est là que les choses se compliquent, le mécontentement s’est élargi bien au-delà de ses frontières initiales. Le noyau progressiste a été rejoint par d’autres jeunes de classe moyenne, parfois peu politisés, parfois issus de familles de droite, historiquement hostiles au PT. Leur slogan ? Le rejet de la corruption, marotte de la droite brésilienne depuis les années 1950, revenu en force depuis les scandales des années 2000 ; l’antipolitisme, plus ou moins directement dirigé contre le pouvoir fédéral ; et le rejet d’impôts trop lourds. La récupération est cousue de fil blanc, comme le retournement favorable des médias conservateurs et des hérauts de la droite.
Pourtant il ne s’agit pas d’une simple récupération. Le dégoût pour la classe politique, l’hostilité aux partis, l’idée que le Brésil est grevé par une corruption endémique sont des éléments d’une culture politique très largement partagée. Or l’absence de véritable direction d’un mouvement organisé sur les réseaux sociaux, qui le rendent si séduisant, le fragilisent et laissent dans l’incertitude ses débouchés politiques. Depuis lundi, les maires des plusieurs grandes villes ont commencé à céder sur le prix des transports. Reste à savoir, parmi les centaines d’autres slogans, lesquels entreront, par les urnes ou la rue, dans l’histoire.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Brésil
Oui le déferlement des revendications devient torrentiel.
Encore une fois, il faut prendre du recul sur le phénomène et voir l'émergence d'un prolétariat urbain jeune, éduqué, communicant, bourré de frustrations, qui peut exploser à la moindre occasion, au moindre prétexte.
Ce n'est pas le Brésil, c'est la planète.
Ce n'est pas forcement dans des pays accablés par la grande crise internationale, ou pas encore.
On retrouve ces couches de jeunes prolétaires urbains très importantes numériquement, plus ou moins précarisées, ayant suivi des études, communicantes et informées, maintenant presque partout sur terre, coincées entre leurs aspirations et des commandements de la bourgeoisie violents, profondément inégalitaires et prédateurs.
Ces deux dernières années on ne peut sans cesse passer des révolutions arabes (une quinzaine d'états) aux explosions en Iran et en Turquie, aux centaines de milliers d'indignés qui ont manifesté en Israel, aux phénomènes comparables en Espagne et au Portugal qui ont mobilisé des centaines de milliers de jeunes prolétaires, des mouvements puissants qui ont secoué la Malaisie, la Bosnie-Herzégovine, au organisations ouvrières indonésiennes très organisées qui ont eu une puissance colossale, au prolétariat précaire migrant chinois qui a mené des dizaines de milliers de luttes de masse et dont une étude d'une université chinoise a montré le haut niveau de scolarisation, l'énorme utilisation du net, la combativité et des salaires effroyables de misère, etc, en croyant avoir affaire à chaque fois à des mouvements distincts dont les raisons de se battre seraient seulement endogènes;
Les sociétés d'une série de pays dits en développement mais véritables états industriels et puissances économiques développées, entrent en percussion avec les modes de commandement de la bourgeoisie héritées des dictatures précedentes ou toujours en place, avec des inégalités sociales monstrueuses comme au Brésil, un des pays les plus inégalitaires du monde .
Cette situation déboule sur des affrontements de plus en plus grande importance dans un nombre croissant de pays mais dans un contexte de crise globale du mouvement ouvrier organisé international (tant du point de vue des modes d'organisations que des éléments stratégiques). Sauf dans une série de pays révélateurs (Indonésie, et quelques autres d'Asie).
Le rattrapage en matière d'organisations ouvrières de résistance de masse se fait souvent dans des états qui sortent non seulement du sous-développement économique, mais aussi d'une série de dictatures qui, avec leurs terribles exactions, ont dépolitisé des secteurs de masse.
L'explosion brésilienne exprime toute une série de contradictions dont le tour de force d'avoir réussi une des seules transitions démocratiques d'un pays qui était à l'époque sous-développé, sans carnage et en même temps d'avoir eu ensuite un mouvement ouvrier organisé ayant réussi à vendre père et mère, prolétaires, en peu de temps.
Je profite de l'histoire brésilienne pour rappeler que nous ne pouvons plus maintenant négliger que des masses considérables dans le monde sont prêtes au combat, qu'une partie va au baston, et que la crise de l'émancipation n'est pas la crise du mouvement des prolétaires en marche mais bien celle des organisations de celui-ci.
Encore une fois, il faut prendre du recul sur le phénomène et voir l'émergence d'un prolétariat urbain jeune, éduqué, communicant, bourré de frustrations, qui peut exploser à la moindre occasion, au moindre prétexte.
Ce n'est pas le Brésil, c'est la planète.
Ce n'est pas forcement dans des pays accablés par la grande crise internationale, ou pas encore.
On retrouve ces couches de jeunes prolétaires urbains très importantes numériquement, plus ou moins précarisées, ayant suivi des études, communicantes et informées, maintenant presque partout sur terre, coincées entre leurs aspirations et des commandements de la bourgeoisie violents, profondément inégalitaires et prédateurs.
Ces deux dernières années on ne peut sans cesse passer des révolutions arabes (une quinzaine d'états) aux explosions en Iran et en Turquie, aux centaines de milliers d'indignés qui ont manifesté en Israel, aux phénomènes comparables en Espagne et au Portugal qui ont mobilisé des centaines de milliers de jeunes prolétaires, des mouvements puissants qui ont secoué la Malaisie, la Bosnie-Herzégovine, au organisations ouvrières indonésiennes très organisées qui ont eu une puissance colossale, au prolétariat précaire migrant chinois qui a mené des dizaines de milliers de luttes de masse et dont une étude d'une université chinoise a montré le haut niveau de scolarisation, l'énorme utilisation du net, la combativité et des salaires effroyables de misère, etc, en croyant avoir affaire à chaque fois à des mouvements distincts dont les raisons de se battre seraient seulement endogènes;
Les sociétés d'une série de pays dits en développement mais véritables états industriels et puissances économiques développées, entrent en percussion avec les modes de commandement de la bourgeoisie héritées des dictatures précedentes ou toujours en place, avec des inégalités sociales monstrueuses comme au Brésil, un des pays les plus inégalitaires du monde .
Cette situation déboule sur des affrontements de plus en plus grande importance dans un nombre croissant de pays mais dans un contexte de crise globale du mouvement ouvrier organisé international (tant du point de vue des modes d'organisations que des éléments stratégiques). Sauf dans une série de pays révélateurs (Indonésie, et quelques autres d'Asie).
Le rattrapage en matière d'organisations ouvrières de résistance de masse se fait souvent dans des états qui sortent non seulement du sous-développement économique, mais aussi d'une série de dictatures qui, avec leurs terribles exactions, ont dépolitisé des secteurs de masse.
L'explosion brésilienne exprime toute une série de contradictions dont le tour de force d'avoir réussi une des seules transitions démocratiques d'un pays qui était à l'époque sous-développé, sans carnage et en même temps d'avoir eu ensuite un mouvement ouvrier organisé ayant réussi à vendre père et mère, prolétaires, en peu de temps.
Je profite de l'histoire brésilienne pour rappeler que nous ne pouvons plus maintenant négliger que des masses considérables dans le monde sont prêtes au combat, qu'une partie va au baston, et que la crise de l'émancipation n'est pas la crise du mouvement des prolétaires en marche mais bien celle des organisations de celui-ci.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Brésil
Déclaration des syndicats brésiliens sur la mobilisation contre la hausse des prix des transports
CUT, FS, UGT, CTB, NCST 21 juin 2013
La lutte contre l’augmentation des prix des transports à travers tout le pays exprime le mécontentement des travailleurs et du peuple soumis quotidiennement à des conditions inhumaines dans bus, trains, métros, et en particulier dans les grandes villes. Les tarifs sont absurdement élevés vu les conditions de fourniture de ce service public essentiel.
Bien plus qu’une réaction contre les tarifs, les manifestations démontrent que les travailleurs, les étudiants et la société dans son ensemble n’admettent plus de mépris qu’ils subissent pour les problèmes tels que l’absence de politiques de mobilité urbaine et l’amélioration urgente de la qualité des transports publics.
Dans ce sens, les syndicats considèrent que les manifestations sont tout à fait légitimes et démocratiques. La virulence de la répression policière contre les manifestants est inacceptable, elle fragilise le droit constitutionnel à la liberté d’expression et renoue avec la vieille politique des pouvoirs en place de répondre aux questions d’intérêt social comme s’il s’agissait d’une question de maintien de l’ordre.
Ainsi, les syndicats signataires de cette déclaration s’expriment en soutien à la lutte contre l’augmentation des tarifs, contre la violence policière, pour le droit de manifester, pour la création de canaux de dialogue et de négociation avec la société pour discuter conjointement et trouver des solutions au problème de la mobilité urbaine, qui affecte durement les conditions de vie de la classe travailleuse.
Il est essentiel que les manifestations pacifiques débouchent sur des négociations avec les gouvernements des États et des municipalités sur le montant des tarifs et sur les conditions offertes aux usagers des transports publics.
São Paulo, le 17 Juin 2013.
CENTRAL ÚNICA DOS TRABALHADORES – CUT
FORÇA SINDICAL
UNIÃO GERAL DOS TRABALHADORES - UGT
CENTRAL DOS TRABALHADORES E TRABALHADORAS DO BRASIL - CTB
NOVA CENTRAL SINDICAL DOS TRABALHADORES – NCST
Source :
http://www.cut.org.br/destaques/23382/nota-das-centrais-sindicais-sobre-a-mobilizacao-contra-o-aumento-das-passagens-urbanas-sp
Traduction française pour Avanti4.be
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Brésil
Des milliers à Cologne en Allemagne en solidarité avec les Turcs et contre Erdogan :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Brésil
Ce n'est pas le Brésil, c'est la planète.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Brésil
Article publié par: Revolução Internacional, organe de presse du CCI au Brésil.
http://fr.internationalism.org/icconline/201306/7501/manifestations-contre-laugmentation-du-prix-des-transports-au-bresil-repressio
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale
http://fr.internationalism.org/icconline/201306/7501/manifestations-contre-laugmentation-du-prix-des-transports-au-bresil-repressio
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Les mots de la colère
http://www.mediapart.fr/portfolios/rio-de-janeiro-les-mots-de-la-colere
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Interview avec Joao Machado (PSOL)
" On ne peut faire aucune alliance avec des secteurs qui, en ce moment, défendent (même si c’est une défense prétendument « critique ») des gouvernements du PT. L’unité de la gauche que nous devons construire est celle avec les secteurs qui se situent dans l’opposition aux gouvernements du PT (et, bien entendu, dans l’opposition aux gouvernements de l’opposition de droite). Cela inclut des secteurs anarchistes, sans parti, mouvementistes, comme le MPL de São Paulo. "
http://www.avanti4.be/analyses/article/dossier-bresil-des-couches-significatives-du
http://www.avanti4.be/analyses/article/dossier-bresil-des-couches-significatives-du
Antonio Valledor- Messages : 160
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: Brésil
C'est une façon assez crapuleuse et ou sectaire de dépeindre le pstu comme soutien du pt
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Brésil
Marco Pagot a écrit:C'est une façon assez crapuleuse et ou sectaire de dépeindre le pstu comme soutien du pt
Tu peux expliquer ? Je ne comprends pas. As-tu lu l'interview dans son entier ?
"Cela inclut" n'est pas équivalent à "Cela inclut uniquement".
Quand il dit "Cela inclut des secteurs anarchistes, sans parti, mouvementistes, comme le MPL de São Paulo",
João Machado ne parle pas des partis politiques.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Brésil
Tu n'as pas lu l'article. Dans cet extrait sont visés les partis satellites du PT, comme le PCdoB (Parti communiste du Brésil).Marco Pagot a écrit:C'est une façon assez crapuleuse et ou sectaire de dépeindre le pstu comme soutien du pt
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Brésil
Oui j'ai lu l'article.
Il évoque juste en passant que le pstu participe à la mobilisation comme des secteurs du pt.
Mais ce que je comprends c'est que pour lui l'unité, ça doit se faire avec les anars, les sans-partis mais pas le pstu donc je m'interroge
Il évoque juste en passant que le pstu participe à la mobilisation comme des secteurs du pt.
Mais ce que je comprends c'est que pour lui l'unité, ça doit se faire avec les anars, les sans-partis mais pas le pstu donc je m'interroge
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
bonjour
concernant la manif pour les tarifs de transports ,il me semble que tout cela n'est un prétexte, un peu comme l'arbre cache la foret
voici un tit lien sur lequel j'aime m'informer du brésil
http://www.autresbresils.net/
ps:voilà quelques jours que j'essaye d'avoir des infos via le brésil mais la censure semble faite
si quelqu'un de vous connait des personnes habitant au brésil il serait sympa d'avoir leurs infos
glané sur RFI /Au Brésil, Facebook accusé de censurer intégralement une page parodiant la présidente
voici un tit lien sur lequel j'aime m'informer du brésil
http://www.autresbresils.net/
ps:voilà quelques jours que j'essaye d'avoir des infos via le brésil mais la censure semble faite
si quelqu'un de vous connait des personnes habitant au brésil il serait sympa d'avoir leurs infos
glané sur RFI /Au Brésil, Facebook accusé de censurer intégralement une page parodiant la présidente
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