Islamophobie
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Re: Islamophobie
Effectivement, le premier objectif, c'est la lutte contre le Capital...sous tous ses masques !
Kock- Messages : 144
Date d'inscription : 29/02/2016
Re: Islamophobie
Kock a écrit:...comme marxistes, nous ne devons pas être neutres, combattre la religion comme instrument de domination, de superstition et de division des travailleurs...la religion reste plus que jamais "l'opium du peuple" ...
Il, lors les pogroms contre les juifs dans les années 30 puis lors de l’holocauste, aurait sans aucun doute expliqué que lutter contre la religion juive "opium du peuple" était une tache des MR...
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Il, lors les pogroms contre les juifs dans les années 30 puis lors de l’holocauste, aurait sans aucun doute expliqué que lutter contre la religion juive "opium du peuple" était une tache des MR... Rolling Eyes
Quoi que l'on puisse penser des positions défendues par Kock, cette attaque du dénommé MO2014 est abjecte et digne de son auteur.
A vomir.
Lorry- Messages : 101
Date d'inscription : 14/04/2016
Re: Islamophobie
Lorry a écrit:
Quoi que l'on puisse penser des positions défendues par Kock, cette attaque du dénommé MO2014 est abjecte et digne de son auteur.
En quoi ? Je n'ai fait que copier coller sa situation qui était érigée en principe.
Qu'il nous explique pourquoi il fallait dans la montée du fascisme au début des années 30 en Europe défendre inconditionnellement les juifs stigmatisés, discriminés et persécutés en taisant la critique "MR" de la religion juive et pourquoi en France aujourd'hui faudrait il lutter contre l'islamophobie tout en critiquant le caractère réactionnaire de la religion musulmane "opium du peuple".Kock a écrit:...comme marxistes, nous ne devons pas être neutres, combattre la religion comme instrument de domination, de superstition et de division des travailleurs...la religion reste plus que jamais "l'opium du peuple" ...
Serait ce une question du type de religion ? Serait-ce une question d'amplitude des attaques racistes ? ...
non c'est tout simplement le laïcisme de combat brandi comme porte drapeau de l'offensive islamophobe et repris hélas par une partie de l’extrême gauche.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Je ne vois pas ce qu'il y a d'abject dans le commentaire de MO2014... "quoi qu'on puisse penser de certaines de ses positions" pour reprendre ta formule.Lorry a écrit:
Il, lors les pogroms contre les juifs dans les années 30 puis lors de l’holocauste, aurait sans aucun doute expliqué que lutter contre la religion juive "opium du peuple" était une tache des MR... Rolling Eyes
Quoi que l'on puisse penser des positions défendues par Kock, cette attaque du dénommé MO2014 est abjecte et digne de son auteur.
A vomir.
Sincèrement, Lorry, penses-tu que, dans les années trente-quarante, il eut fallu consacrer une place essentielle à la dénonciation de ces Juifs obscurantistes qui obligent leurs mômes à porter des bouclettes et des grands chapeaux ?
Ne vois-tu pas que les "interventions" de Kock sont hors du temps et qu'il recopie sans cesse les mêmes litanies sans essayer de dialoguer ? S'il y a un religieux fanatique sur ce forum, c'est bien Kock qui passe son temps à reproduire des textes sacrés de façon scholastique sans essayer de tenir compte du contexte ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Un peu d'humour avec Sebastian Marx, humoriste américain :
https://www.youtube.com/watch?v=sds986Pb6hE
https://www.youtube.com/watch?v=sds986Pb6hE
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Licenciée de son poste à la banque du Crédit Lyonnais suite à son choix de porter le foulard, Madame B se battait depuis 2011 pour rétablir ses droits. Sa persévérance et sa constance viennent d’être récompensées.
L’ex-salariée et le CCIF, à ses côtés depuis le début de l’affaire, ont appris l’excellente nouvelle : déboutée dans un précédent jugement, la banque nous a notifié de sa décision d’abandonner toutes poursuites de l’affaire.
Condamné après avoir procédé à un licenciement discriminatoire en novembre 2015, le Crédit Lyonnais doit verser 15 000 euros à Madame B en réparation du préjudice subie, en plus de 2000 euros à lui verser au titre des frais de procédure.
Cette victoire, elle est pour toutes ces femmes discriminées à chaque étape de leur vie, de l’enfance à l’âge adulte. Elle est une victoire pour tous ceux qui aspirent à faire du vivre-ensemble, non pas qu’un slogan, mais une réalité.
On le répète et on ne cessera jamais de le répéter : ne perdez JAMAIS espoir quant à la capacité de la justice de rétablir vos droits.
Vous n'êtes ni défini-e-s, ni diminué-e-s, ni limité-e-s par ce que d'autres disent de vous.
Et pour continuer à nous soutenir dans la poursuite de notre travail, c’est ici: http://www.islamophobie.net/adherez
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/printemps« Printemps républicain » ? Le temps de la contre-offensive
Pour ne pas laisser le champ libre à l’autoritarisme et l’intolérance du « Printemps républicain », porté entre autres par Gilles Clavreul et Laurent Bouvet, l’ALCIR (Association de lutte contre l’islamophobie et tous les racismes) lance le « printemps de la liberté, de l’égalité et de la fraternité », le 21 septembre 2016. Nous publions ici leur appel.
Le 20 mars 2016 se tenait à la Bellevilloise, dans le 20e arrondissement de Paris, la première réunion du « Printemps républicain ». Selon son texte manifeste, publié par Marianne et Causeur, et signé par des « personnalités de gauche qui veulent défendre la laïcité […] face aux attaques contre la République », il s’agissait d’ouvrir « un lieu de débat et de pluralisme », un « mouvement du bas [qui] ne part pas des institutions mais de la société civile ».
En fait de « mouvement du bas », nous avons assisté à un rassemblement de personnalités très médiatiques et politiques auxquelles la plupart des rédactions ont largement ouvert leurs portes.
Et en fait de « débat », en dépit des dénégations de certains orateurs, et des prudences de Laurent Bouvet, son principal organisateur, on y a vu l’affirmation décomplexée des préjugés les plus éculés sur l’Islam et les musulman-e-s de France.
En s’appuyant sur des témoignages fantaisistes selon lesquels il y aurait dans Paris des lignes de bus où « l’on entre difficilement si l’on n’est pas barbu » et, hors de Paris, des « banlieues islamisées et arabisées », où se pratiquerait un « clientélisme communautaire » les orateurs du « Printemps républicain » ont développé le fantasme d’une République attaquée et même déjà partiellement livrée aux « hommes barbus » aux salafistes et aux femmes en hijab. En creux s’y dévoilaient une conception de la « patrie » repliée sur elle-même et excluante, et un projet politique préoccupé quasi exclusivement par les musulman-e-s et aveugle à toutes les menaces, réelles celles-là, qui pèsent sur la démocratie et nos institutions : les inégalités sociales croissantes, le racisme, le Front national, la relégation de nombreux quartiers et l’exclusion de populations entières...etc.
Une offensive laissée sans réponse cohérente
La « couverture médiatique » de cet événement a été très importante. De Causeur au Monde, de Marianne à Libération, de France inter à Europe 1, nombre de médias ont annoncé l’événement, puis en ont rendu compte, en termes le plus souvent acritiques, et parfois très élogieux.
A l’époque, la gauche antiraciste, associative et politique, faute de temps et de relais médiatiques, n’y avait répondu que de façon impressionniste et dispersée. Et nous avions laissée sans véritable réponse l’offensive idéologico-médiatique d’un groupe somme toute très réduit de quelques dizaines de personnes...
Le temps de la contre-offensive est venu
Le 21 septembre prochain, les organisateurs du « Printemps républicain » comptent récidiver et se réunir de nouveau. Sur leur site, ils confirment à la fois leur volonté de poursuivre la bataille idéologique engagée en mars dernier, mais expliquent aussi, au seuil d’une importante année électorale, vouloir interpeller « les futurs candidats à l’élection présidentielle sur un certain nombre de sujets ayant trait à la défense et à la promotion des valeurs républicaines. »
Cette fois-ci, nous ne resterons pas sans réagir.
Le 21 septembre, nous, citoyen-ne-s, militant-e-s, adhérent-e-s ou sympathisant-e-s d’organisations antiracistes ou progressistes, nous qui vivons dans des quartiers populaires, nous qui sommes divers socialement, culturellement, spirituellement, nous dont la vie quotidienne est rendue difficile non par l’Islam, mais par le chômage, la précarité, les bas salaires, nous qui sommes lassé-e-s d’être perpétuellement la cible de discours médiatiques soupçonneux, du racisme, des violences policières, nous serons rassemblé-e-s pour faire entendre une autre voix, et crier notre soif de liberté, d’égalité, de fraternité.
- Contre la volonté de confisquer la laïcité pour en faire un instrument d’exclusion et de stigmatisation, nous dirons l’urgence de défendre l’esprit et la lettre de la loi de 1905.
- Contre le fantasme d’une République qui serait assiégée par une communauté musulmane présentée comme un tout homogène, nous ferons valoir que les musulmanes et les musulmans qui vivent ici ne poursuivent en rien on ne sait quelle ambition d’islamisation de notre pays. Qu’ils sont comme tout un chacun attachés aux droits et aux libertés dont la France se targue d’être la patrie.
- Contre les paniques sécuritaires répandues par le « Printemps républicain » qui parle de quartiers « perdus », nous réaffirmerons que les quartiers populaires sont au contraire les lieux où peut s’inventer une société ouverte et tolérante. A condition de les considérer autrement qu’à l’aune sécuritaire et répressive. Et de leur donner les moyens de participer pleinement à la vie économique et politique de notre pays.
Le 21 septembre prochain, nous réaffirmerons notre attachement aux valeurs de liberté, d’égalité et de respect. Nous interpellerons toute la gauche, associative et politique, pour qu’elle ne cède pas à ceux qui veulent l’entraîner dans un absurde et mortifère « conflit de civilisations » pour qu’elle n’oublie pas qu’historiquement, elle s’est construite en portant le projet d’une France ouverte et multiculturelle. C’est en respectant cette histoire, en y puisant des idées pour l’avenir qu’elle pourra retrouver du crédit et mobiliser ses partisans pour faire reculer le Front national et de nouveau faire progresser les droits et les libertés.
C’est d’ailleurs son intérêt le plus immédiat, car, comme le gouvernement de Manuel Valls, dont ils sont de fervents admirateurs, les artisans du « Printemps républicain » sont minoritaires. Minoritaires dans les organisations progressistes, minoritaires dans le mouvement antiraciste, minoritaires dans la population du 20e arrondissement, minoritaires dans les organisations et chez les électeurs de gauche, ils ne représentent que les intérêts d’une petite clique qui croit se trouver un avenir en mobilisant les préjugés les plus rances pour essayer de faire oublier son bilan économique et social.
Nous interpellerons la gauche fraternellement mais très fermement, car, depuis 30 ans, en matière de lutte contre le racisme, elle a beaucoup promis mais peu tenu. Nous n’avons que trop souvent constaté ses défaillances : promesses dilatoires (droit de vote pour les étrangers, récépissé pour les contrôles policiers…), mesures démagogiques faisant d’insupportables concessions au racisme et au programme de l’extrême droite (déchéance de nationalité), discours électoralistes et racistes (de Laurence Rossignol, récemment, entre autres)…etc. L’heure n’est plus aux louvoiements ni aux calculs à la petite semaine : pour faire reculer le Front national, et battre une droite qui en a absorbé de nombreuses idées, il faut un sursaut : pas un absurde « sursaut identitaire » (Manuel Valls, le 4 avril dernier), mais un sursaut démocratique, progressiste, antiraciste…
Pour aider la gauche à retrouver la mémoire et une boussole, nous appellerons le 21 septembre tous les citoyen-ne-s, collectifs, associations, organisations, regroupements qui le souhaitent à entamer la rédaction de cahiers de doléances de la diversité dont nous exigerons qu’ils soient portés par les candidats de gauche aux élections de l’an prochain.
Le 21 septembre sera le premier jour d’un combat dont nous savons qu’il sera sans doute long. Mais nous sommes confiants dans nos valeurs et notre histoire, et nous savons que, comme disait le poète, « notre printemps est inexorable. »
>> Signez l'appel <<
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
C'est bien qu'il y ait une réaction à l'offensive islamophobe du "Printemps républicain", mais je n'aime pas beaucoup les expressions comme :
Pour aider la gauche à retrouver la mémoire et une boussole,
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
"pour faire reculer le Front national, et battre une droite qui en a absorbé de nombreuses idées, il faut un sursaut"
Une belle campagne qui s'amorce en faveur de la "gauche", une "gauche" bien à droite qui n'a rien à envier à la droite officielle et
au FN !
Et pas un mot sur le patronat !!!
Et Vérié 2 qui n'aime pas beaucoup l'expression " aider la gauche"..... mais un peu quand même si on comprend bien ??
Une belle campagne qui s'amorce en faveur de la "gauche", une "gauche" bien à droite qui n'a rien à envier à la droite officielle et
au FN !
Et pas un mot sur le patronat !!!
Et Vérié 2 qui n'aime pas beaucoup l'expression " aider la gauche"..... mais un peu quand même si on comprend bien ??
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:C'est bien qu'il y ait une réaction à l'offensive islamophobe du "Printemps républicain"...
à noter que le NPA appelle au meeting du 21/09, 190 Bd de Charonne, et que LO, fidèle à ses habitudes, ignore l'initiative (comme toutes les autres du camp décolonial et anti-raciste depuis des années).
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Les promoteurs de cette campagne ne se placent pas sur un terrain de classe, mais sur un terrain purement antiraciste, c'est clair. Donc ça n'a pas plus de sens de leur reprocher de ne pas parler des patrons que de reprocher à des associations féministes de ne pas en parler non plus. Quant à l'instrumentalisation par la gauche "bien à droite", bien sûr ça fait partie des possibilités. Néanmoins, ce passage me semble correct :barnum a écrit:"pour faire reculer le Front national, et battre une droite qui en a absorbé de nombreuses idées, il faut un sursaut"
Une belle campagne qui s'amorce en faveur de la "gauche", une "gauche" bien à droite qui n'a rien à envier à la droite officielle et
au FN !
Et pas un mot sur le patronat !!!
Et Vérié 2 qui n'aime pas beaucoup l'expression " aider la gauche"..... mais un peu quand même si on comprend bien ??
Nous interpellerons toute la gauche, associative et politique, pour qu’elle ne cède pas à ceux qui veulent l’entraîner dans un absurde et mortifère « conflit de civilisations » pour qu’elle n’oublie pas qu’historiquement, elle s’est construite en portant le projet d’une France ouverte et multiculturelle.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Nous interpellerons toute la gauche, associative et politique, pour qu’elle ne cède pas à ceux qui veulent l’entraîner dans un absurde et mortifère « conflit de civilisations » pour qu’elle n’oublie pas qu’historiquement, elle s’est construite en portant le projet d’une France ouverte et multiculturelle.
Quand ?
En soutenant l'Union sacrée pour la grande boucherie de 14/18 ?
En brisant les grèves de 1936 et en laissant crever les travailleurs espagnols ?
En votant les pleins pouvoirs à Petain ?
En bombardant Setif en 1945 ?
En envoyant le contingent en Algérie avec les pleins pouvoirs aux tortionnaires en 56 ?
En massacrant la population irakienne derrière Mitterrand en 1990 ?
Ces quelques exemples pour montrer que cet appel pleurnichard à "toute la gauche" est une imposture politique.
Le fait d'en appeler à "toute la gauche", en la flagornant honteusement, plutôt qu'aux travailleurs et aux classes populaires, situe clairement les initiateurs de cet appel.
Et, cerise sur le gâteau, quand on clique sur le lien, on trouve une photo en exergue, valorisant deux symboles sympathiques: un beau voile islamique entremêlé avec un magnifique drapeau bleu/blanc/rouge !
Tout un programme !
Lorry- Messages : 101
Date d'inscription : 14/04/2016
Re: Islamophobie
L'appel combat une initiative nommée le "Printemps Républicain", initiative laïciste et islamophobe, qui a reçu le soutien d'un certain nombre de journaux situés à gauche (Causeur, Le Monde, Marianne), et de personnalités proche du pouvoir et du PS (Gilles Clavreul, Élisabeth Badinter, Marcel Gauchet, Fleur Pellerin ou Kamel Daoud...).
L'appel se situe sur le terrain de la lutte contre l'islamophobie et sur le terrain de la lutte de classes :
L'appel se situe sur le terrain de la lutte contre l'islamophobie et sur le terrain de la lutte de classes :
Le 21 septembre, nous, citoyen-ne-s, militant-e-s, adhérent-e-s ou sympathisant-e-s d’organisations antiracistes ou progressistes, nous qui vivons dans des quartiers populaires, nous qui sommes divers socialement, culturellement, spirituellement, nous dont la vie quotidienne est rendue difficile non par l’Islam, mais par le chômage, la précarité, les bas salaires, nous qui sommes lassé-e-s d’être perpétuellement la cible de discours médiatiques soupçonneux, du racisme, des violences policières, nous serons rassemblé-e-s pour faire entendre une autre voix, et crier notre soif de liberté, d’égalité, de fraternité."
...
comme le gouvernement de Manuel Valls, dont ils sont de fervents admirateurs, les artisans du « Printemps républicain » sont minoritaires. Minoritaires dans les organisations progressistes, minoritaires dans le mouvement antiraciste, minoritaires dans la population du 20e arrondissement, minoritaires dans les organisations et chez les électeurs de gauche, ils ne représentent que les intérêts d’une petite clique qui croit se trouver un avenir en mobilisant les préjugés les plus rances pour essayer de faire oublier son bilan économique et social.
....
Nous interpellerons la gauche fraternellement mais très fermement, car, depuis 30 ans, en matière de lutte contre le racisme, elle a beaucoup promis mais peu tenu. Nous n’avons que trop souvent constaté ses défaillances : promesses dilatoires (droit de vote pour les étrangers, récépissé pour les contrôles policiers…), mesures démagogiques faisant d’insupportables concessions au racisme et au programme de l’extrême droite (déchéance de nationalité), discours électoralistes et racistes (de Laurence Rossignol, récemment, entre autres)…etc.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
L'appel prend en compte les difficultés sociales. De là à dire qu'il se situe sur "un terrain de classe", il y a de la marge !L'appel se situe sur le terrain de la lutte contre l'islamophobie et sur le terrain de la lutte de classes :
Le 21 septembre, nous, citoyen-ne-s, militant-e-s, adhérent-e-s ou sympathisant-e-s d’organisations antiracistes ou progressistes, nous qui vivons dans des quartiers populaires, nous qui sommes divers socialement, culturellement, spirituellement, nous dont la vie quotidienne est rendue difficile non par l’Islam, mais par le chômage, la précarité, les bas salaires,
Sinon, pour info, Causeur n'est pas de gauche !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
https://www.contretemps.eu/printemps-republicain-le-rappel-a-lordre-de-la-bourgeoisie-jacobine/
« Printemps républicain » : le rappel à l’ordre de la bourgeoisie jacobine
Philippe Marlière 4 avril 2016
Dans cet article, Philippe Marlière analyse l’émergence et la signification politique du « Printemps républicain ». Il montre notamment comment s’exprime, à travers ce collectif et son manifeste, ce qu’il nomme un « communautarisme national », autrement dit une Union sacrée fondée pour l’essentiel sur l’essentialisation de l’islam et la stigmatisation des musulman•e•s.
Philippe Marlière est professeur de sciences politiques à University College London. Il est notamment l’auteur de La Social-démocratie domestiquée. La voie blairiste (Aden, 2008) et La Gauche radicale en Europe (Éditions du Croquant, 2013), avec Jean-Numa Ducange et Louis Weber.
Selon son promoteur, le politologue Laurent Bouvet, le Printemps républicain est un collectif indépendant des partis. La publication de son manifeste dans le magazine Causeur a été suivie d’un rassemblement public à Paris le 20 mars1. Parmi les premiers soutiens, on trouve de nombreux cadres et sympathisants du Parti socialiste. À deux exceptions près (Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj), l’aile droite du PS y est surreprésentée (des proches de François Hollande et de Manuel Valls – dont Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, d’ex-partisans de Dominique Strauss Kahn), ainsi que le chevènementiste Mouvement républicain et citoyen. Quelques communistes, au moins un membre et un ex-membre du Parti de gauche sont présents.
Élisabeth Badinter et Catherine Kintzler sont également parmi les signataires. Elles étaient les instigatrices d’un autre article-manifeste en 1989 qui avait fait beaucoup de bruit à l’époque : « Profs, ne capitulons pas ! »2. Dans ce texte co-signé avec Régis Debray, Alain Finkielkraut et Élisabeth de Fontenay, les auteures mettaient en garde contre un « Munich de l’école républicaine », et s’opposaient à la position pragmatique et conciliatrice du ministre de l’Éducation Lionel Jospin et du Conseil d’État relative au port des signes religieux à l’école. Caroline Fourest n’a pas signé le manifeste du Printemps républicain, faisant savoir sur son compte tweeter qu’elle se battait « pour un compromis laïque bien plus modéré que le radicalisme de certains membres du Printemps républicain (sur les questions des accompagnements scolaires par exemple) ».
Des principes et des valeurs
Le manifeste est paru au moment même où les manifestations et grèves salariales contre le projet de loi El Khomri se propageaient et se radicalisaient. Les médias dominants ont d’ailleurs assuré une promotion appuyée du mouvement, ce qui a permis une diversion médiatique aussi bienvenue qu’inespérée. Le manifeste ne fait aucune référence aux luttes en cours ; il est exempt de tout contenu « social ». Il se réfère, de manière abstraite, à des « principes » et des « valeurs ». Revenant sur les attaques terroristes à Paris en 2015, le texte désigne deux dangers majeurs : le terrorisme islamiste et l’extrême droite. Sans préciser exactement qui sont les « assaillants » (l’ensemble procède par sous-entendus et amalgames), le manifeste affirme que la « République est attaquée », que « son esprit laïque est mis en cause » et « ses défenseurs [sont] pointés du doigt », qu’elle est « manipulée à des fins politiques », « attaquée à des fins religieuses » ou tout simplement « ignorée dans l’indifférence générale ». Il s’agit d’un appel pour que la République « reprenne sa place au cœur du contrat civique et social » des Français.
Les propos s’inspirent dans le contenu et la forme d’un célèbre discours d’Ernest Renan3 : « pour nous, la République, c’est ce qui nous est commun » ; « pour nous, la Nation est à la fois une histoire et un destin communs ». Les signataires entendent combattre le racisme, l’antisémitisme, la discrimination liée au sexe et à l’orientation sexuelle. Qui, notamment à gauche, pourrait s’opposer à un tel programme ? En théorie, personne. Mais, nous le verrons, tout est question de contexte et de mise en pratique des « principes » et des « valeurs ».
La réunion publique dans la salle de la Bellevilloise, le 20 mars, a permis de préciser les objectifs généraux fixés dans le manifeste. Entre autres invités, on trouve Gilles Kepel, le politologue, Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo et de la crèche Baby Loup, Élisabeth Lévy et Marc Cohen, journalistes à Causeur, Fadela Amara, ex-ministre sarkozyste ou encore Zined El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo.
Dans la salle, les débats se concentrent sur le « clientélisme communautaire » et les « territoires perdus de la République ». Frédérique Calandra (maire du 20e arrondissement de Paris) s’exclame : « la patrie et la laïcité ne sont pas des mots sales. N’ayez pas peur du mot islamophobe, car c’est nous le dernier rempart contre les extrémistes »4. Ces propos sur le « courage d’être islamophobe » font écho à ceux tenus par Élisabeth Badinter récemment5. L’élue socialiste a soutenu et maintenu à son poste le directeur général des services à la mairie qui avait interdit aux agents municipaux de parler l’arabe. Ce cadre administratif avait argué que l’arabe renvoie à une foi religieuse (l’islam) et son utilisation, par conséquent, contrevient à la laïcité6. Samuel Mayol, directeur de l’IUT de Saint-Denis, prend également la parole. Il a été suspendu par son autorité de tutelle pour avoir introduit lui-même des tapis de prière dans un local de son université pour faire croire à une menace islamiste7.
La grande majorité des interventions porte sur l’islam et l’islamisation de la France : « l’anti-islamisme » est incontestablement le dénominateur commun de ce rassemblement. Le compte tweeter du Printemps républicain rapporte les propos d’un contrôleur de la RATP8 : « Dans le nord de Paris, il y a une ligne de bus où il est difficile de rentrer si on n’est pas barbu ». Un intervenant déclare : « Nous ne voulons pas du concept d’islamophobie qui ne sert qu’à museler toute critique de l’islam ». Un autre participant estime que les mères portant le hijab doivent être interdites de sorties scolaires (une mesure qui serait illégale au regard de la loi et de la jurisprudence laïques). Nadia Remadna, présidente de l’association « La brigade des mères », décrit des « banlieues islamisées et arabisées ».
La république, entre conservatisme et consensus mou
Au-delà de cercles idéologiquement proches des acteurs du Printemps républicain, l’initiative a été reçue avec circonspection à gauche. La gauche française est pourtant pétrie de « valeurs républicaines ». Toutefois, la démarche suscite des réserves et des critiques dans la gauche sociale, pour deux raisons. D’une part, la notion de « république » (comme son pilier, la laïcité qui, selon Élisabeth Badinter, n’est plus défendue que par Marine Le Pen9) sont devenues des notions « omnibus ». Plus on l’évoque, plus son contenu s’appauvrit, plus elle est l’objet d’un consensus – de la gauche radicale à l’extrême droite – moins elle apparait capable de revêtir un sens progressiste concret. La droite sarkozyste a récemment renommé son parti Les Républicains et, en 2011, Jean-Marie Le Pen a fait acte de candidature à l’élection présidentielle depuis le champ de bataille de Valmy, au nom des « valeurs républicaines ». Qui voudrait cohabiter avec un tel voisinage républicain ?
Comme l’écrivait Pierre-Joseph Proudhon : « Républicain, oui ; mais ce mot ne précise rien. Res publica, c’est la chose publique ; or quiconque veut la chose publique, sous quelque forme de gouvernement que ce soit, peut se dire républicain »10. Nonobstant la répression sanglante de la Commune par les troupes républicaines d’Adolphe Thiers en 1871, la colonisation républicaine au nom de la « supériorité des races sur d’autres » (Jules Ferry à la Chambre des députés le 28 juillet 1885) ou encore le raz-de-marée républicain contre les grévistes en mai 68, la république reste, bon gré mal gré, une référence positive à gauche. La gauche possède son eschatologie républicaine depuis Jean Jaurès11 : la république bourgeoise ou libérale, issue de la période révolutionnaire, est incomplète et peut être dépassée. Sociale, elle sera la forme chimiquement pure du socialisme français16. Il y a, d’autre part, une autre critique qui insiste sur le « radicalisme » et la « rigidité » de ce Printemps républicain : ce dernier serait excessif dans son interprétation de la loi république ou de la laïcité, bref « laïcard »12.
Une critique de gauche cohérente doit commencer par observer que le régime républicain en France a presque toujours été synonyme de conservatisme et de « consensus mou »13. Dans sa stimulante étude sur la guerre civile pendant les années 1793-95, Daniel Guérin a montré que la révolution française a été la source de deux grands courants de pensée socialiste qui se sont perpétués jusqu’à nos jours : un courant jacobin autoritaire et un courant libertaire. Le premier est d’inspiration bourgeoise, centralisateur et orienté de haut en bas. Le second, prolétarien, fédéraliste, orienté du bas vers le haut, met au premier plan la sauvegarde de la liberté et l’autonomie de l’individu14.
La clé de lecture du Printemps républicain est là. Son aspect le plus douteux n’est pas tant son « déficit social », même s’il est avéré. Le problème majeur est qu’il se positionne dans la tradition jacobine et bourgeoise de la gauche française. Ce républicanisme-là prend refuge dans un discours holiste et abstrait. Les mots d’ordre « d’indivisibilité de la nation » et de « l’égalité des droits » – l’antienne universaliste des Lumières – semblent dispenser les tenants de ce courant de toute réflexion sur les situations concrètes d’inégalité liées à la position sociale, mais aussi au genre ou à l’ethnie. Bref, les participants au Printemps républicain se désintéressent des inégalités réelles. Depuis 1789, c’est une constante : il suffirait de proclamer des droits dits « universels » pour que, selon un procédé magique, les hommes et les femmes soient égaux et que le racisme ou le sexisme disparaissent.
Un communautarisme national
Mais il est une aporie encore plus inquiétante au cœur de cette initiative : le discours universaliste et abstrait du Printemps républicain se double d’une vision culturaliste de la citoyenneté. J’appelle ceci un communautarisme national. Le repli sur une conception normée et exclusive de la citoyenneté n’est pas simplement le fait de groupes religieux ou culturels, mais peut connaitre une traduction nationale. Ce que suggère à demi-mot le Printemps républicain, c’est que les éléments allogènes doivent se conformer à un modèle culturel et à un mode de vie national et français (les pratiques linguistiques et religieuses, les habitudes alimentaires et le code vestimentaire). Ce ne sont pas d’aimables recommandations, mais des injonctions symboliquement violentes qui sont énoncées à l’égard de citoyen-nes issu-es de cultures et de religions minoritaires.
Soyons précis : c’est l’islam – ou plus particulièrement « l’islam visible » – qui est ici en ligne de mire ; c’est-à-dire l’islam des femmes portant le hijab et des « hommes barbus ». Le rassemblement de la Bellevilloise a amplement mis en scène cet « islam visible » : les musulmanes qui portent le hijab ne peuvent être que soumises et dominées, et les hommes barbus dans les lignes de bus sont des terroristes potentiels. Le 31 mars, le Printemps républicain a apporté son soutien à Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes et l’une des fondatrices de SOS-Racisme. La ministre avait comparé les femmes qui portent volontairement le hijab aux « nègres américains qui acceptaient l’esclavage ». Laurence Rossignol a confirmé ses propos en précisant que ces musulmanes sont des « militantes d’un islam politique »15.
Peu importe que des musulmanes décident de leur propre chef de porter le hijab : le républicanisme communautarien entend émanciper ces femmes contre leur gré. Il se moque de l’autonomie individuelle, un principe pourtant au cœur de toute société libre et tolérante. Pour nos républicains communautariens, les choix de vie individuels ne sont respectables que quand ils s’accordent totalement à la culture dominante. Bref, ôtez vos hijabs, rasez vos barbes, parlez français, ne vous faites pas remarquer et surtout ne vous plaignez de rien. Il est, à ce propos, symptomatique que la discussion nourrie à propos des « territoires perdus de la république » (perdus au « communautarisme musulman », bien entendu) ne s’est pas accompagnée d’une réflexion sur les raisons de cet état des lieux. Ces territoires n’ont, de fait, pas été « perdus » par la « République », mais celle-ci, après y avoir rassemblé des populations immigrées et pauvres, s’en est retirée.
En résumé, le Printemps républicain véhicule les craintes et préjugés socio-culturels de la bourgeoisie jacobine. L’idéologie républicaine fait office de récit politiquement correct qui permet d’euphémiser des objectifs peu avouables : la stigmatisation et le rejet d’un « islam visible ». Cette initiative est un rappel à l’ordre qui trahit une aversion profonde pour le pluralisme et la diversité culturelle. Le républicanisme communautarien est par ailleurs totalement compatible avec la politique sécuritaire et néolibérale de Manuel Valls. Nombre des signataires du manifeste sont des proches du premier ministre.
références
1. ⇧ « Manifeste pour un printemps républicain », Causeur, 10 mars 2016.
2. ⇧ Élisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay, Catherine Kintzler, « Profs, ne capitulons pas ! », Le Nouvel observateur, 2-8 novembre 1989.
3. ⇧ Ernest Renan, « Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris, Sorbonne, 1882.
4. ⇧ Guillaume Gendron, « Au lancement du ‘Printemps républicain’ : ‘N’ayez pas peur du mot islamophobe’ », Libération, 21 mars 2016.
5. ⇧ Louis Hausalter, « Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe », Marianne, 6 janvier 2016.
6. ⇧ « Paris. À la mairie du 20e, les agents priés de ne plus parler l’arabe », 20 Minutes, 26 septembre 2014.
7. ⇧ Renaud Lecadre, « Nouveau pataquès à l’IUT de Saint-Denis : le directeur suspendu », Libération, 13 novembre 2015.
8. ⇧ Jérôme Martin, « Le Printemps républicain en 5 tweets », Contre-attaque(s). Pour en finir avec l’islamophobie, 21 mars 2016.
9. ⇧ « Élisabeth Badinter déplore qu’en dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité », Le Monde, 29 septembre 2011.
10. ⇧ Pierre-Joseph Proudhon, Qu’est-ce que la propriété?, Paris, le Livre de poche, 2009 (1e éd. 1840).
11. ⇧ « C’est parce que le socialisme proclame que la République politique doit aboutir à la République sociale, c’est parce qu’il veut que la République soit affirmée dans l’atelier comme elle est affirmée ici, c’est parce qu’il veut que la nation soit souveraine dans l’ordre économique pour briser les privilèges du capitalisme oisif, comme elle est souveraine dans l’ordre politique, c’est pour cela que le socialisme sort du mouvement républicain », Jean Jaurès, discours à l’Assemblée nationale, 18 novembre 1893.
12. ⇧ Loïc le Clerc, « L’extrême laïcité du Printemps républicain », Regards, 21 mars 2016.
13. ⇧ Philippe Marlière, « La république est un consensus mou » (entretien avec Max Leroy), Ballast, 3 juin 2015.
14. ⇧ Daniel Guérin, Bourgeois et bras-nus. Guerre sociale durant la révolution française 1793-1795, Paris, Libertalia, 2013 (1e éd. 1973), p. 439.
15. ⇧ Franz Durupt, « Laurence Rossignol et les ‘nègres qui étaient pour l’esclavage’ », Libération, 30 mars, 2016.
16. ⇧ Kévin Victoire, « L’Hiver social du Printemps républicain », Le Comptoir, 21 mars 2016.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Encore une femme de culture musulmane attaquée :
http://www.marianne.net/agora-proces-djemila-benhabib-feminisme-halal-100245933.html
Les crapules islamistes sont à l'offensive mais des voix de femmes, souvent de culture musulmanes, s'élèvent contre leurs visées sexistes et réactionnaires.
Nous serons, n'en dotons pas, d'accord pour soutenir toutes celles qui résistent à l'abjection du voile islamique et de l'abaissement qu'il représe,nte pour toutes les femmes.
http://www.marianne.net/agora-proces-djemila-benhabib-feminisme-halal-100245933.html
Le 26 septembre s’ouvrira le procès de Djemila Benhabib au palais de justice de Montréal, procès intenté par un établissement scolaire privé portant le nom d’Écoles musulmanes de Montréal (EMMS). Quelle qu’en soit l’issue, ce procès interpelle de nombreux citoyens sur la place accordée à la liberté d’expression, à l’égard notamment des dogmes et des comportements religieux, au Québec, en 2016.
Ce procès est cruellement symbolique. D’un côté, des religieux qui encouragent au hijab dès le plus jeune âge dans un pays démocratique. De l’autre une femme libre, militante de l’égalité des sexes et de la laïcité, originaire d’un pays qui a été laminé par l’islamisme. Deux camps, deux visions de la femme, deux conceptions du monde. Beaucoup de féministes, universitaires engagées dans le débat intellectuel et politique, ayant accès à la parole publique, s’expriment très régulièrement dans les médias. Dans ce procès, leur mutisme n’en est que plus révélateur.
Cela fait des années que, sur ces thématiques corrélées les unes aux autres – du blasphème à la laïcité, de la liberté de conscience et d’expression à l’égalité des sexes – des féministes envoient des signaux particulièrement dangereux. Où étaient-elles ces derniers mois ? Au nom de l’inclusion et de l’ouverture inconditionnelle à l’Autre, elles défendaient le droit au burkini, caressant les militantes du voile et autres « féministes islamiques » dans le sens du poil. Elles défendaient, par exemple, le droit de la pakistanaise Zunera Ishaq à prêter le serment de citoyenneté canadienne le visage dissimulé conformément à la tradition pachtoune. Le paroxysme de l’incivilité.
Les islamistes cultivent l’art de se présenter comme des victimes. Et quoi de plus sensationnel qu’une victime « issue de la diversité » ? Mais ces féministes oseront-elles se déplacer jusqu’au palais de justice pour écouter (et entendre) ce que ces « victimes » ont à dire ? Iront-elles se frotter au contact de la réalité ? Viendront-elles écouter les doléances de religieuses et de religieux adorant voiler les filles dès leur plus jeune âge ? Ce hijab dont on nous ressasse qu’il est un « vêtement comme les autres » des deux côtés de l’Atlantique. Un vêtement comme les autres… dès lors que ce sont des musulmanes qui le portent. Car on n’a jamais vu les enfants de ces féministes blanches et privilégiées porter le hijab. Il y a même de grandes chances qu’elles ne le portent jamais.
Le lundi 12 septembre au matin, j’ai croisé la députée de gauche radicale Manon Massé près de l’université. Je ne lui ai pas demandé si le parti qu’elle représente à l’Assemblée nationale viendrait soutenir Djemila Benhabib dans son combat. Car je connais d’avance la réponse. Ces personnalités n’ont que les mots « liberté », « égalité » et « justice » à la bouche. Mais dans les faits, quand un procès injuste, conduit par les champions de l’inégalité des sexes, met en cause notre droit collectif à la liberté d’expression, il n’y a plus personne. Cette attitude est d’autant plus scandaleuse que l’ascension fulgurante du fondamentalisme musulman est une réalité planétaire qui accrédite les thèses que développe Djemila Benhabib depuis de nombreuses années.
Déjà, lorsque le premier ministre du Canada célèbre l’Aïd, accompagné de députées portant le voile islamique, ce bout de tissu comme les autres, dans une mosquée séparant minutieusement femmes et hommes, cela ne suscite aucune réaction réelle de la part des féministes. La Fédération des femmes du Québec (FFQ), toujours aussi courageuse, « n’a pas souhaité se prononcer sur le sujet ». Quant à Justin Trudeau, peut-être égorgera-t-il le mouton lui-même en 2017 devant une foule inclusive et intersectionnelle en délire.
À ce féminisme halāl qui n’a jamais œuvré qu’à la promotion de l’islam, c’est-à-dire d’un particularisme religieux, Djemila Benhabib oppose un féminisme résolument harām, tourné vers l’universel. Dans ce procès, c’est le droit de toute la société à la liberté d’expression qu’elle défendra. Sachons la soutenir et l’en remercier.
Les crapules islamistes sont à l'offensive mais des voix de femmes, souvent de culture musulmanes, s'élèvent contre leurs visées sexistes et réactionnaires.
Nous serons, n'en dotons pas, d'accord pour soutenir toutes celles qui résistent à l'abjection du voile islamique et de l'abaissement qu'il représe,nte pour toutes les femmes.
Lorry- Messages : 101
Date d'inscription : 14/04/2016
Re: Islamophobie
Je ne sais rien de cette affaire. Mais citer Marianne sur un tel sujet, c'est à peu près la même chose que de citer le Figaro Magazine ou Valeurs actuelles. Il faut tout de même mieux choisir tes sources ou bien au moins prendre des distances et précautions avec le discours des professionnels acharnés de l'islamophobie. Je suppose que tu ne citerais par un article de Minute sur les trafiquants du Sentier...Lorry
http://www.marianne.net/agora-proces-djemila-benhabib-feminisme-halal-100245933.html
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:Je ne sais rien de cette affaire. Mais citer Marianne sur un tel sujet, c'est à peu près la même chose que de citer le Figaro Magazine ou Valeurs actuelles. Il faut tout de même mieux choisir tes sources ou bien au moins prendre des distances et précautions avec le discours des professionnels acharnés de l'islamophobie. Je suppose que tu ne citerais par un article de Minute sur les trafiquants du Sentier...Lorry
http://www.marianne.net/agora-proces-djemila-benhabib-feminisme-halal-100245933.html
J'ai discuté personnellement plusieurs fois avec Djemila à l'occasion de ses séjours en France et j'ai lu deux de ses bouquins. Je sais ce qu'il en est du harcèlement, pour elle et d'autres qui osent s'exprimer, quand la crasse islamiste a décidé de les cibler.
Je ne suis pas fan de "Marianne". ni de la presse bourgeoise en général mais il m'arrive de les lire et les citer si le contenu m'intéresse ou peut faire réfléchir.(il ne me semble pas être le seul ici).
Je note que tes "conseils d'évitement" pour ne pas dire de censure sont rares quand il s'agit des publications issues des cul-bénits d’Oumma.com et de ce genre de production des bénitiers . Curieusement d'ailleurs, le Monde Diplo n'est plus en odeur de sainteté chez tes amis depuis qu'Halimi a joyeusement étrillé votre soeur Bouteldja. Le Diplo sera-il aussi bientôt à l'index ?
Curieux, non, à moins qu'il y ait une bonne et mauvaise presse bourgeoise, celle qui publie des témoignages anti-islamistes et celle qui s'écrase ?
Lorry- Messages : 101
Date d'inscription : 14/04/2016
Re: Islamophobie
Lorry a écrit:des cul-bénits d’Oumma.com et de ce genre de production des bénitiers . Curieusement d'ailleurs, le Monde Diplo n'est plus en odeur de sainteté chez tes amis depuis qu'Halimi a joyeusement étrillé votre soeur Bouteldja. Le Diplo sera-il aussi bientôt à l'index ?
Son style est le reflet de son fond qu'il a touché depuis longtemps...
verié2 a écrit:Je suppose que tu ne citerais par un article de Minute sur les trafiquants du Sentier...
L'islamophobe ne trie pas ses sources. Riposte Laïque, Marianne sont des sources d'inspiration et des références qui le nourrit depuis des années.
Le texte de référence pour Lorry est méprisant et haineux, extraits :
Au nom de l’inclusion et de l’ouverture inconditionnelle à l’Autre, elles défendaient le droit au burkini, caressant les militantes du voile et autres « féministes islamiques » dans le sens du poil...
Les islamistes cultivent l’art de se présenter comme des victimes. Et quoi de plus sensationnel qu’une victime « issue de la diversité » ? ..
Viendront-elles écouter les doléances de religieuses et de religieux adorant voiler les filles dès leur plus jeune âge ? ...
Cette attitude est d’autant plus scandaleuse que l’ascension fulgurante du fondamentalisme musulman est une réalité planétaire...
Déjà, lorsque le premier ministre du Canada célèbre l’Aïd, accompagné de députées portant le voile islamique, ce bout de tissu comme les autres, dans une mosquée séparant minutieusement femmes et hommes, cela ne suscite aucune réaction réelle de la part des féministes...
Quant à Justin Trudeau, peut-être égorgera-t-il le mouton lui-même en 2017 devant une foule inclusive et intersectionnelle en délire...
À ce féminisme halāl qui n’a jamais œuvré qu’à la promotion de l’islam, c’est-à-dire d’un particularisme religieux, Djemila Benhabib oppose un féminisme résolument harām, tourné vers l’universel...
Zemmour, Lepen et Ménard boivent du petit lait !
Lorsqu'on combat le racisme de l'état post-colonial français Lorry nous parle du Québec ou du qatar ou de Daesh. Il essentialise "les" musulmans en une entité unique à combattre en priorité mondiale, en niant les critères de classe qui les caractérisent en reprenant en cœur dans une sainte alliance, les arguments de la réaction raciste et classiste. La boucle est bouclée, des éléments d'extrême gauche, y compris ici comme on a pu le constater depuis longtemps, ont le choisi camp de la pire réaction, le camp du capital et de l'extrême droite.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
Pour être parfaitement sincère, la réaction de MO2014 n'a rien pour me déplaire, même si je la trouve un peu molle.
Lorry- Messages : 101
Date d'inscription : 14/04/2016
Re: Islamophobie
Je ne préconise aucune censure et je ne suis pas hostile à l'utilisation des informations et analyses venant de la presse bourgeoise. A condition de les décoder, de les prendre parfois avec des pincettes et de s'en démarquer en soulignant ses intentions. Qui sont claires en ce qui concerne Marianne : casser du Musulman à toute occasion.Lorry
Je ne suis pas fan de "Marianne". ni de la presse bourgeoise en général mais il m'arrive de les lire et les citer si le contenu m'intéresse ou peut faire réfléchir (...) tes "conseils d'évitement" pour ne pas dire de censure
Dans une récente intervention, Nathalie Arthaud a souligné qu'on ne pouvait certainement pas s'appuyer sur les politiciens bourgeois pour défendre les droits des femmes, car ils n'en ont rien à cirer, que leurs seules intentions sont de stigmatiser les Musulmans, de diviser etc. Et bien c'est exactement la même chose pour la presse du genre de Marianne.
A l'époque où il y a eu la campagne contre "Hardi, le gourou de la secte LO", qu'aurais-tu dit si des militants d'autres organisations s'étaient appuyés sur les "enquêtes" de Koch dans L'Evénement, ancêtre de Marianne ?
Quant au Monde diplomatique, hors sujet ici, il est critiquable mais tout de même d'un tout autre niveau que Marianne.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
"en niant les critères de classe qui les caractérisent"
Amusant, MO2014, lui qui nous saoule avec sa "lutte des races", au-dessus de la lutte des classes !
Amusant, MO2014, lui qui nous saoule avec sa "lutte des races", au-dessus de la lutte des classes !
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Islamophobie
Sur l'affaire elle-même, suite à une (modeste) recherche sur le net :
Il s'avère que Djemila Benhabib fait partie des partisans de la guerre des civilisations, avec son livre "Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident". Le titre à lui seul est parlant. Elle a notamment obtenu le prix "Laicité république", dont l'un des animateurs, Kessel, est un islamophobe acharné qui soutient les arrêtés anti burkini pris par plusieurs municipalités de droite et d'extrême droite.
Comme un certain nombre d'intellectuel(le)s émigré(e)s du monde arabo-musulman, Djavann, Daoud etc, Benhabib a fait de l'islamophobie son fonds de commerce, même si sa révolte contre l'obscurantisme était probablement sincère à l'origine. Un peu comme les dissidents de l'URSS faisaient de l'anti communisme leur fonds de commerce en Occident, passant d'une critique légitime d'un régime dictatorial à l'acceptation d'une instrumentalisation réactionnaire. L'islamophobie, même si le créneau est désormais encombré, est en effet un des rares moyens de percer en Occident pour ces intellectuel(le)s, car les places sont chères et il n'y en a pas beaucoup pour les émigré(e)s qui n'intéressent les médias que s'ils tapent sur l'Islam.
Quoi qu'on pense des écoles religieuses (et je n'en pense pas du bien), les comparer à des camps de formation de terroristes, c'est de la diffamation et, dans le contexte actuel, un appel à la répression, voire au pogrom.L'auteure du livre Ma vie à contre Coran a comparé en 2012 l'établissement à un camp d'entraînement de combattants islamistes en Afghanistan ou au Pakistan, dans une entrevue radiophonique accordée à l'animateur Benoit Dutrizac.
Il s'avère que Djemila Benhabib fait partie des partisans de la guerre des civilisations, avec son livre "Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident". Le titre à lui seul est parlant. Elle a notamment obtenu le prix "Laicité république", dont l'un des animateurs, Kessel, est un islamophobe acharné qui soutient les arrêtés anti burkini pris par plusieurs municipalités de droite et d'extrême droite.
Comme un certain nombre d'intellectuel(le)s émigré(e)s du monde arabo-musulman, Djavann, Daoud etc, Benhabib a fait de l'islamophobie son fonds de commerce, même si sa révolte contre l'obscurantisme était probablement sincère à l'origine. Un peu comme les dissidents de l'URSS faisaient de l'anti communisme leur fonds de commerce en Occident, passant d'une critique légitime d'un régime dictatorial à l'acceptation d'une instrumentalisation réactionnaire. L'islamophobie, même si le créneau est désormais encombré, est en effet un des rares moyens de percer en Occident pour ces intellectuel(le)s, car les places sont chères et il n'y en a pas beaucoup pour les émigré(e)s qui n'intéressent les médias que s'ils tapent sur l'Islam.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
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