Islamophobie
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Re: Islamophobie
Gollnisch voudrait que les Musulmans se convertissent...
http://www.lentente.net/pour-bruno-gollnisch-il-serait-preferable-que-les-musulmans-qui-sont-en-france-se-convertissent/
http://www.lentente.net/pour-bruno-gollnisch-il-serait-preferable-que-les-musulmans-qui-sont-en-france-se-convertissent/
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
http://www.lariposte.org/2015/06/contre-le-racisme-ou-contre-la-soi-disant-islamophobie/
CONTRE LE RACISME OU CONTRE LA "SOI-DISANT ISLAMOPHOBIE ?
L’objectif fondamental des communistes est de rassembler les travailleurs – indépendamment de leur nationalité, leur langue, leur couleur ou leurs idées religieuses – dans une lutte commune contre le capitalisme. La lutte contre le racisme occupe une place importante dans notre action. Mais sur quelles bases faut-il mener cette lutte ? Au cours de la dernière période, et particulièrement depuis les attentats du mois de janvier dernier, des militants bien intentionnés dénoncent ce qu’ils appellent l’« islamophobie ». Mais est-ce la bonne façon de poser le problème ?
Actuellement, il y a une montée du nationalisme dans tous les pays européens, sans exception. C’est le cas en Allemagne. C’est le cas en Grande-Bretagne. Et c’est le cas en France également, comme en témoignent les réserves sociales grandissantes du Front National. En grande partie, il s’agit d’une réaction contre l’Union Européenne qui n’est qu’une vaste machine bureaucratique au service des riches et des puissants. Mais le nationalisme n’est pas limité à celui des Etats. Il y a aussi une résurgence de la « question nationale » à l’intérieur de chaque Etat, comme c’est le cas chez les Catalans et les Basques en Espagne, chez les Ecossais en Grande Bretagne ou encore chez les Flamands en Belgique. La présence au sein de la population d’une part importante de personnes dont les racines culturelles, linguistiques et religieuses proviennent des anciennes colonies des puissances occidentales constitue, elle aussi, un prolongement de la question nationale. Dans le contexte économique et social actuel, et en l’absence d’une alternative sérieuse au capitalisme, la question nationale est une source de divisions et de tensions parmi les travailleurs.
Voyons la réalité sociale telle qu’elle est. Le capitalisme n’offre plus que la régression sociale permanente. La population « excédentaire », par rapport au marché du travail, est d’environ six millions de personnes. Les uns vont travailler. D’autres ne travailleront pas. Les uns pourront nourrir convenablement leurs enfants. D’autres pas. Le problème est là, et il n’a rien à voir avec une « phobie » vis-à-vis des musulmans. Les tensions raciales – comme la revendication de la fermeture des frontières et l’arrêt de l’immigration – sont, au fond, une question de survie, une question de « pain quotidien ». Prêcher contre les « phobies », c’est passer complètement à côté du vrai problème. Ceci n’est pas religieux, au fond. Il est social et économique. Dans le contexte actuel, rien ne pourra arrêter l’exacerbation les tensions « nationales » ou religieuses. La seule chose qui pourrait les contenir dans certaines limites et les empêcher de diviser les travailleurs entre eux de façon plus profonde et durable serait l’existence d’un mouvement ouvrier porteur d’un programme susceptible de régler la question du « pain quotidien » pour tous et prêt à se battre jusqu’au bout pour l’accomplir.
En réalité, la « communauté musulmane » n’existe pas vraiment. Certes, les travailleurs peuvent s’identifier à leur religion et sentir une certaine affinité culturelle avec ceux qui la partagent. Mais les musulmans, comme toutes les « communautés religieuses », sont divisés en classes aux intérêts inconciliables. De nombreux travailleurs musulmans sont en première ligne des combats syndicaux et politiques pour la cause de la classe ouvrière, luttant jour après jour contre des employeurs rapaces et sans scrupules. Ils constituent un élément important de ce que nous pourrions appeler le fleuron de notre classe. D’autres musulmans – tout comme, ne l’oublions jamais, de nombreux non musulmans – ont sombré dans une sorte de sous-classe désœuvrée et démoralisée et se laissent aller, pour certains d’entre eux, à la délinquance et à la criminalité. Enfin, il existe également des musulmans extrêmement riches et puissants, des capitalistes et exploiteurs qui ne reculent devant rien pour satisfaire leur soif de profits. Quelle est donc cette « communauté musulmane » que nous sommes censés défendre ? Elle n’existe pas.
L’évocation de l’« islamophobie » ne fait que semer la confusion. Il n’a pas plus de sens que d’opposer le « monde musulman » à « l’occident ». Le PCF et le mouvement ouvrier s’opposent au racisme et expliquent les intérêts communs de tous face au capitalisme. Si un travailleur musulman est victime de discriminations racistes ou religieuses, nous le défendrons, non parce qu’il est musulman mais parce qu’il est un travailleur.
L’unité ne peut être sérieusement et solidement acquise que dans l’action, dans la lutte. Mais cette lutte, à son tour, ne peut être menée sérieusement qu’autour de grands objectifs. Si nous disons aux travailleurs qu’il serait bien qu’il y ait une « nouvelle répartition des richesses », que l’économie cesse de fonctionner dans le seul intérêt des capitalistes, que la BCE soit réformée, etc., ils ne verront pas concrètement ce que nous attendons d’eux. Les travailleurs n’ont absolument aucune prise sur ces problèmes et n’en auront jamais tant qu’ils ne s’empareront pas des moyens de production, des banques et de tous les autres piliers de l’économie. L’expropriation des capitalistes devrait être le but clairement affiché du PCF, de la CGT et de l’ensemble des organisations syndicales. Toutes les luttes immédiates devraient être reliées à cet objectif central. Nous ne pourrons pas réaliser ce programme sans les travailleurs, mais nous ne les aurons jamais avec nous si nous ne commençons pas par leur expliquer ce qui est nécessaire. Le PCF devrait se positionner comme le parti d’une rupture décisive avec l’ordre établi et se battre pour gagner les travailleurs à ce programme, quelles que soient leur couleur, leurs croyances religieuses, leur nationalité. Les difficultés de la période actuelle sont très largement dues au fait qu’aucune force sérieuse ne propose une alternative au capitalisme. Autour du PCF et de la CGT, nous pouvons et nous devons construire cette force ! -
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
La Riposte
Prêcher contre les « phobies », c’est passer complètement à côté du vrai problème. Ceci n’est pas religieux, au fond. Il est social et économique.
A l'époque de l'affaire Dreyfus, cet auteur de La Riposte aurait pu écrire : "Prêcher contre l'antisémétisme, c'est passer à côté du vrai problème qui est social et économique". D'ailleurs certains dirigeants du mouvement ouvrier, comme Guesde, tenaient des propos de ce genre. Idem dans les années 30-40...
La lutte contre l'islamophobie ou l'antisémitisme, contre TOUS les racismes n'est en aucune façon contradictoire avec la lutte de classes. Bien au contraire, elle en fait intégralement partie car nous devons lutter contre tout ce qui divise les travailleurs.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:La Riposte
Prêcher contre les « phobies », c’est passer complètement à côté du vrai problème. Ceci n’est pas religieux, au fond. Il est social et économique.
A l'époque de l'affaire Dreyfus,cet auteur de La Riposte aurait pu écrire : "Prêcher contre l'antisémétisme, c'est passer à côté du vrai problème qui est social et économique". D'ailleurs certains dirigeants du mouvement ouvrier, comme Guesde, tenaient des propos de ce genre. Idem dans les années 30-40...
La lutte contre l'islamophobie ou l'antisémitisme, contre TOUS les racismes n'est en aucune façon contradictoire avec la lutte de classes. Bien au contraire, elle en fait intégralement partie car nous devons lutter contre tout ce qui divise les travailleurs.
Se qui ne t’empêche pas d’être antisionisme...A l'époque de l'affaire Dreyfus,
Invité- Invité
Re: Islamophobie
Dreyfus n' a jamais été sioniste à ma connaissance... Tu vas pa s nous faire le coup juif = sioniste...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Islamophobie
Cela dit, le camarade de la riposte nous propose deux avis. L'un a propos de l'islamophobie qui explique qu'il ne faut pas se battre contre l'islamophobie parce que c'est "transclassiste"... Cela me fait irrésistiblement penser a ces trotsklystes anglais qui pronaient qu'il ne fallait tenir aucun compte du féministe (transclassiste par nature) ou contre l'homophobie (tout aussi transclassiste) Une remarque en passant : on reproche beaucoup (et à juste titre) a LO des points de vue extrémement douteux sur ces deux questions. Mais ça n'a rien a voir avec le courant "militant" bien pire encore... Et en même temps les mêmes "camarades" qui se proclament d'une "pureté doctrinale de fer" concernant la "question musulmane" sont d'un opportunisme éhonté dès qu' il s'agit du pcf ! Proner que le pcf puise en pratique mener a l'expulsion de la bourgeoisie en tant que classe est encore plus ridicule que si le pri défendait l'idée que les freres musulmans puissent arriver à la "dictature du prolétariat". On se demande quelle moquette le camarade a fumé. Ou plutot on ne se le demande pas....
Dernière édition par gérard menvussa le Ven 5 Juin - 21:12, édité 1 fois
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Islamophobie
On voit bien pourquoi les gens de "la riposte" se refusent a combattre l'islamophobie : par opportunisme petit bourgeois. Dont ils sont les champions ridicules....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Islamophobie
gérard menvussa a écrit:On voit bien pourquoi les gens de "la riposte" se refusent a combattre l'islamophobie : par opportunisme petit bourgeois. Dont ils sont les champions ridicules....
Curieuse façon de parler d'un courant, dont on peut certes contester les orientations, mais qui a le mérite de se situer clairement dans le mouvement ouvrier et de défendre, à sa manière, les références au marxisme révolutionnaire. Je trouve ici beaucoup plus d'indulgence pour des courants réactionnaires, clairement ennemis du mouvement ouvrier et de l'internationalisme. C'est dommage, mais hélas inscrit dans l'air du temps.
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
Encore une fois, tu réponds de façon polémique et non sur le fond.Hadrien
Curieuse façon de parler d'un courant, dont on peut certes contester les orientations, mais qui a le mérite de se situer clairement dans le mouvement ouvrier
Le fond, c'est que La Riposte conteste l'intérêt de lutter contre le racisme, en expliquant que le racisme est un produit de la société capitaliste (ce qui est vrai), donc qu'il faut lutter contre la société capitaliste et non contre ses effets.
La fausseté de ce raisonnement "gauchiste", qui refuse de prendre en considération les luttes immédiates pour se concentrer sur la lutte finale a été démontré depuis fort longtemps. Et, en l'occurrence, force est de constater la contradiction évidente entre le discours gauchiste et la pratique droitière d'entrisme au PCF. Mais toi, Hadrien, à ton habitude également, tu t'es polarisé sur le refus de combattre l'islamophobie, sans chercher à comprendre ce qu'il y avait avec ce refus.
J'ignore si, comme l'affirme Gérard Ménussa, on peut qualifier La Riposte d'opportunisme petit bourgeois (revers de la médaille du discours en apparence gauchiste), mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas critiquer ce groupe. Dans la mesure où il se revendique du marxisme, on le critique sur ce terrain, ce qui n'est évidemment pas le cas du PIR, auquel tu fais allusion en reprochant (à qui exactement ?) de faire preuve d'indulgence. Les discussions concernant le PIR ne se situent évidemment pas sur le même terrain que les discussions concernant La Riposte, LO ou le NPA...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
En même temps, quand on dit "petit-bourgeois" on a tout dit.hadrien a écrit:gérard menvussa a écrit:On voit bien pourquoi les gens de "la riposte" se refusent a combattre l'islamophobie : par opportunisme petit bourgeois. Dont ils sont les champions ridicules....
Curieuse façon de parler d'un courant, dont on peut certes contester les orientations, mais qui a le mérite de se situer clairement dans le mouvement ouvrier et de défendre, à sa manière, les références au marxisme révolutionnaire. Je trouve ici beaucoup plus d'indulgence pour des courants réactionnaires, clairement ennemis du mouvement ouvrier et de l'internationalisme. C'est dommage, mais hélas inscrit dans l'air du temps.
Ce mot permet d'éviter de penser.
On a connu nos camarades plus complaisants avec le PCF.
Pour moi l'idéologie petite-bourgeoise est celle du FN.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Islamophobie
A elle seule, cette remarque montre que tu n'as pas compris grand chose au marxisme, Rougevert... Et montre qu'il est difficile de prendre au sérieux ton discours.Rougevert
Pour moi l'idéologie petite-bourgeoise est celle du FN.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:A elle seule, cette remarque montre que tu n'as pas compris grand chose au marxisme, Rougevert... Et montre qu'il est difficile de prendre au sérieux ton discours.Rougevert
Pour moi l'idéologie petite-bourgeoise est celle du FN.
En image c'est plus claire?
A l'origine français de souche viens d'organisation d’extrême droite.
Invité- Invité
Re: Islamophobie
Ce reportage est en effet très intéressant, notamment quand il montre la récupération du discours laïque par l'extrême-droite, le caractère obsessionnel de l'islamophobie et le pont qu'elle constitue entre extrême droite et une certaine gauche ultra laïque. Mais il est un peu réducteur en ne mettant l'accent que sur l'islamophobie d'extrême-droite alors que l'islamophobie couvre un champ politique beaucoup plus large.En image c'est plus clair
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
Cette "seule" remarque?verié2 a écrit:A elle seule, cette remarque montre que tu n'as pas compris grand chose au marxisme, Rougevert... Et montre qu'il est difficile de prendre au sérieux ton discours.Rougevert
Pour moi l'idéologie petite-bourgeoise est celle du FN.
Quand j'ai cité Karl Marx et Friedrich Engels dans "Le Manifeste du Parti Communiste" là où ils définissent la petite-bourgeoisie et ses tendances, tu n'as pas donné suite.
Or, ma "remarque" en découle directement.
Je dénonce le travers des gauchistes à qualifier de petite-bourgeoise toute forme d'opposition ou de contradiction.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Islamophobie
A l'origine français de souche viens d'organisation d’extrême droite.
Effectivement.
Et ce n'est un hasard si les communautaristes du PIR utilisent sans cesse cette "notion" en l'embellissant avec des qualificatifs méprisant et haineux du type, la "gauche blanche".
Tout ce petit monde réactionnaire et raciste, FN et PIR, se tient par la barbichette pour, au bout du compte, creuser davantage le fossé au sein de la classe ouvrière, blanche ou pas, de souche ou pas.
Avec comme petit fumet des deux côté, une bonne dose d'antisémitisme pour assaisonner le tout.
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:Ce reportage est en effet très intéressant, notamment quand il montre la récupération du discours laïque par l'extrême-droite, le caractère obsessionnel de l'islamophobie et le pont qu'elle constitue entre extrême droite et une certaine gauche ultra laïque. Mais il est un peu réducteur en ne mettant l'accent que sur l'islamophobie d'extrême-droite alors que l'islamophobie couvre un champ politique beaucoup plus large.En image c'est plus clair
Des militant de gauche qui rejoigne l’extrême droite c'est pas nouveaux, Riposte laïque qui au départ se revendiqué de gauche, en font parti.
Je voie aucune organisation de gauche qui revendique une identité de souche blanche, contrairement se que affirme certain membre du NPA, qui s'autorise a nous dicté de soutenir des organisation réactionnaire et du coups, de taxé ceux qui s'oppose a leurs délire d'islamophobe . Et a se que je sache, personne ici propose aux musulmans de se convertir au christianisme ou a l'athéisme, et se mette a consommé du pinard et du porc.
L’islam a était une vrai évolution par rapport au mœurs polythéisme, par exemple Les hommes avaient pour tradition d'enterrer leurs filles vivantes, quand ils en avaient trop, avant l'apparition de l'islam.
Ont peut aussi cité l'Espagne musulmane comme le centre culturel le plus important du monde à cette époque.
Introduction
L’occupation arabe de l'Espagne durant huit siècles laisse un grand héritage scientifique et culturel. Certains historiens considèrent d'ailleurs l'Espagne musulmane comme le centre culturel le plus important du monde à cette époque.
L'activité intellectuelle est le trait dominant de l'élite al-andalouse vue par elle-même. L'honnête homme andalou a un penchant pour la musique, la poésie, les jeux de l'esprit; il cultive l'amour des sciences, des livres et la pratique religieuse.
La langue arabe est, à cette époque, la langue scientifique internationale. De plus, elle est synonyme de raffinement et d' érudition. L'arabe était non seulement étudié et parlé par les musulmans mais aussi par les mozarabes (chrétiens sous domination musulmane) et les juifs, communautés très actives dans la vie publique.
Des émirs et califes, tels qu' Abderrahman II, Abderrahman III y al-Hakam II furent eux-mêmes de grands érudits qui s'entourèrent de savants. Ils firent traduire les principales oeuvres grecques et édifièrent des mosquées où l'on enseignait la religion et la jurisprudence. Certains furent même de grands poètes comme le roi Al-Mutamid de Séville. On créa aussi des bibliothèques publiques et privées, ce qui traduit bien la portée culturelle de cet empire.
Le célèbre Ibn Hazm (994-1064) consacra de nombreuses pages au classement des sciences dans des livres comme le Maratib al-ulum ou Kitab al-ajlak. Cet auteur a été un des plus prolifiques de l'Islam qui s'est distingué en tant que poète, théologien, juriste, historien et philosophe. Un autre des grands sages fut Said (m.1070) qui rédigea, entre autres, le Tabaqat.
http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9900/bin08/heritage.htm
Invité- Invité
Re: Islamophobie
Aucune non plus ne revendique d'ouvrir des camps de concentration... Ta remarque n'a strictement rien à voir avec mon commentaire de ce reportage.Jesuisfred
Je voie aucune organisation de gauche qui revendique une identité de souche blanche
Il existe des courants islamophobes "de gauche", par exemple au sein du PS, dans certains groupes féministes etc. Ils ne parlent pas pour autant d'"identité de souche blanche"...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Islamophobie
verié2 a écrit:Aucune non plus ne revendique d'ouvrir des camps de concentration... Ta remarque n'a strictement rien à voir avec mon commentaire de ce reportage.Jesuisfred
Je voie aucune organisation de gauche qui revendique une identité de souche blanche
Il existe des courants islamophobes "de gauche", par exemple au sein du PS, dans certains groupes féministes etc. Ils ne parlent pas pour autant d'"identité de souche blanche"...
Aucune non plus ne revendique d'ouvrir des camps de concentration... Ta remarque n'a strictement rien à voir avec mon commentaire de ce reportage.
Très bien, mon propos était de rendre a l’extrême droite se qui lui appartiens, et Français de souche en fait parti. Ta peut être toi aussi pas compris le reportage par rapport au affirmation sur les sous chiens qui sont les blanc philosémite, et que certain ici voudrait attribué "a la gauche" comme tu dit.
Les féminisme de gauche sont pas les seule féminisme, Simone Veil était de droite et féminisme, et dans le PS les courent centrisme na de gauche que le nom qu'il s'auto proclame.
Le féminisme est-il de gauche ?
Invité- Invité
Re: Islamophobie
Jesuisfred a écrit:
Et a se que je sache, personne ici propose aux musulmans de se convertir au christianisme ou a l'athéisme, et se mette a consommé du pinard et du porc.
Bien sur que si ! Jesuisfred et ses compères islamophobes exigent des musulmanes de se découvrir cheveux et oreilles : Ils soutiennent bien la loi de 2004 !
Il soutient aussi la loi qui interdit aux mamans portant le foulard d'accompagner les sorties extra-scolaires.
On n'a jamais lu Jesuisfred dénoncer la suppression des repas alternatifs dans les écoles de certaines communes.
On ne l'a jamais vu dénoncer les déclarations prônant l'interdiction du foulard à l'université.
En plus il ne fait que publier des informations concernant l'islam dans des pays réactionnaires et féodaux comme si ces questions étaient d'actualité en France...
Bref il n'existe plus que l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre ses positions et celle d'une Caroline Fourest.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:Jesuisfred a écrit:
Et a se que je sache, personne ici propose aux musulmans de se convertir au christianisme ou a l'athéisme, et se mette a consommé du pinard et du porc.
Bien sur que si ! Jesuisfred et ses compères islamophobes exigent des musulmanes de se découvrir cheveux et oreilles : Ils soutiennent bien la loi de 2004 !
Il soutient aussi la loi qui interdit aux mamans portant le foulard d'accompagner les sorties extra-scolaires.
On n'a jamais lu Jesuisfred dénoncer la suppression des repas alternatifs dans les écoles de certaines communes.
On ne l'a jamais vu dénoncer les déclarations prônant l'interdiction du foulard à l'université.
En plus il ne fait que publier des informations concernant l'islam dans des pays réactionnaires et féodaux comme si ces questions étaient d'actualité en France...
Bref il n'existe plus que l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre ses positions et celle d'une Caroline Fourest.
T'en dit qu'il reste plus aucune feuille entre les indigène et les fa comme Dieudonée, c'est tout a fait exacte que je suis impuissant contre les réactionnaire du pire a l’extrême droite, et les dérivent des militant qui par lâcheté abandonne leurs idée féminisme pour des cause qui valent pas mieux que se qu'il reproche au patriote de tout poiles.
Pour moi t'est un ignorent qui pige que dalle a l'Islam, votre obsession du foulard prouve vos limite a interprété modérément des prescription qui abolisse des coutume polythéisme barbare d'avant l'Islam.
Enfin comment peut ont encore penser que des gens qui sont payer pour préparé les jeune adulte au marché du travail, peuvent ne pas réagir quant une élève se pointe avec un voile a l’école?
Et enfin c'est pas l’habit qui fait le moine, ça fait pas d'eux des sous musulmanes, c'est pas un drame non plu, il y a pire comme se faire refusé l'entré d'un magasin a une femme sous prestesse qu'elle porte pas de gang, et malgré qu'elle porte un voile intégrale, mais la on te voie pas réagir se qui en dit long sur ta personne.
Invité- Invité
Re: Islamophobie
tro de fote d'or teu graffe pour moa, un con préhensible !
Ce n'est pas la peine d'échanger avec des individus qui justifient la violence et les agressions sous prétexte que des femmes ont choisi de porter un foulard.
Si jesuisfred veux mener sa croisade il peut le faire dans le fil des croisés, des antireligieux, du kkk ou du sujet dont il est libre de choisir le titre, mais venir en permanence ici déverser son racisme, c'est ..........
Basta !
Ce n'est pas la peine d'échanger avec des individus qui justifient la violence et les agressions sous prétexte que des femmes ont choisi de porter un foulard.
Si jesuisfred veux mener sa croisade il peut le faire dans le fil des croisés, des antireligieux, du kkk ou du sujet dont il est libre de choisir le titre, mais venir en permanence ici déverser son racisme, c'est ..........
Basta !
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:tro de fote d'or teu graffe pour moa, un con préhensible !
Ce n'est pas la peine d'échanger avec des individus qui justifient la violence et les agressions sous prétexte que des femmes ont choisi de porter un foulard.
Si jesuisfred veux mener sa croisade il peut le faire dans le fil des croisés, des antireligieux, du kkk ou du sujet dont il est libre de choisir le titre, mais venir en permanence ici déverser son racisme, c'est ..........
Basta !
Invité- Invité
Re: Islamophobie
Et voila comment jesuisfred conçoit son combat raciste en France : par les vidéos dont raffolent les sites web fachos.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Islamophobie
MO2014 a écrit:Et voila comment jesuisfred conçoit son combat raciste en France : par les vidéos dont raffolent les sites web fachos.
Fait toi pas passé pour un antiraciste avec des insulte comme sous chien ou philo sémite t'es (ou vous) loin de cette lute, surtout que les indigène cire les pompe de dieudoné.
Invité- Invité
Re: Islamophobie
https://bouamamas.wordpress.com/2015/06/06/la-revolte-du-quartier-populaire-de-la-bourgogne-a-tourcoing-quelques-lecons-sur-larticulation-systemique-police-medias-justice/La révolte du quartier populaire de la Bourgogne à Tourcoing : Quelques leçons sur l’articulation systémique police-médias-justice
Le 6 juin 2015, Said Bouamama
Depuis 4 jours au moment où nous écrivons cet article, le quartier de la Bourgogne à Tourcoing est le lieu d’affrontement entre la police et les jeunes du quartier. Véritable scène de guerre avec un hélicoptère survolant le quartier dès le soir tombé, courses-poursuites contre des groupes de jeunes lançant des pierres et nombreuses arrestations. Le déclencheur est une nouvelle fois la « mort d’un frère (1) », comme disent couramment les jeunes dans nos quartiers. La presse locale se fait comme toujours le relais des explications officielles et ne se donne même pas la peine de recueillir les autres versions circulant sur le quartier ni d’interroger sur les conditions de l’accident. Quant à la presse nationale, le silence est assourdissant. Il faut attendre le quatrième jour et l’extension de la révolte aux villes voisines de Roubaix et Wattrelos pour entendre les premières émissions radio. Ce type de drame et les révoltes qui les accompagnent sont récurrents en France. Malgré cette fréquence, l’articulation systémique police-médias-justice conduit à une minoration des incidents et à leur occultation, elle-même productrice d’une banalisation.
La cécité volontaire
Les autorités françaises se refusent à comptabiliser les morts successives à un contact avec les « forces de l’ordre ». Il est dès lors impossible de produire des analyses objectives se basant sur les récurrences et les comparaisons des circonstances. Ce type de recensement existe dans d’autres pays comme les USA, le Canada ou l’Allemagne (2). Il s’agit donc bien d’une cécité volontaire ayant comme conséquence de construire chaque situation comme « cas » isolé ne relevant d’aucune cause systémique. Avec un tel aveuglement volontaire, les « morts de frères » apparaissent au mieux comme des « bavures » et au pire comme de la « légitime défense ».
Dans les deux cas, l’institution policière comme système n’est pas interrogée ni dans ses missions, ni dans ses méthodes, ni dans son organisation. L’organisation d’une cécité volontaire ne se limite pas en France à la police. Le refus de mettre en place des statistiques selon les origines aboutit à une même invisibilité des discriminations racistes avec le même résultat d’occultation des processus systémiques en œuvre.
Quelques récurrences peuvent cependant être relevées en comparant les situations parvenant à trouver un écho dans les médias. Au-delà des analyses de nombreux articles de presses se refusant par « professionnalisme » à toute comparaison, des faits têtus contraignent à l’interrogation :
« C’est un homme noir ou d’origine arabe, habitant un quartier populaire de l’agglomération francilienne ou lyonnaise, âgé de 25 à 30 ans. Idem pour les circonstances qui leur ont été fatales : course-poursuite en voiture, garde-à-vue ou placement en cellule de dégrisement, contrôle d’identité ou interpellation qui tourne mal, tentative de fuite…(3) »
Les journalistes sont pourtant (nous l’espérons) au courant de quelques caractéristiques de l’institution policière mises en évidence par la recherche. Celles-ci devraient au moins les conduire à une posture d’interrogation critique. Le journal le Monde se félicite ainsi que « l’extrême-droite ne parvient pas à percer dans la police » dans les élections professionnelles de décembre 2014 (4) en soulignant que « La percée des syndicats de police proches de l’extrême droite, redoutée par des organisations représentatives et la place Beauvau, n’a finalement pas eu lieu (5) ». Une autre conclusion de ce décalage entre crainte et résultat est cependant possible : celui de la banalisation, bien au-delà de l’extrême-droite classique des postures essentialistes, sécuritaires et racistes à l’endroit des quartiers populaires en général, de leurs habitants issus de la colonisation en particulier et des jeunes de cette origine encore plus spécifiquement.
En témoigne l’investigation anthropologique de Didier Fassin auprès d’une équipe de la BAC. L’auteur y met en évidence trois faits saillants des pratiques de la Brigade Anti Criminalité : les arrestations arbitraires ; le caractère disproportionné des moyens mis en œuvre ; (quatre véhicules, soit une quinzaine de policiers, avec exhibition de Flash-Ball…) ; le recours à des pratiques vexatoires. Surtout, il démontre le lien entre opinions racistes des policiers qu’il a accompagné dans leur travail et pratiques discriminatoires (6).
Le livre témoignage de la policière Sihem Souid concerne, lui, Les policiers de la PAF et met en évidence les mêmes propos racistes (ici complétés par d’autres mots homophobes) et les mêmes pratiques humiliantes et vexatoires (7).
Ces deux exemples convergent avec les rares études portant sur le point de vue des premiers concernés c’est à dire ici les jeunes des quartiers populaires. Marwan Mohammed résume ainsi l’opinion de ces jeunes dans son enquête sur les « bandes de jeunes » de la région parisienne : « le statut de la police est relativement homogène : elle est raciste, violente et vicieuse ( ». Le son de cloche est le même dans les propos recueillis par Sophie Body-Gendrot, Catherine Wihtol de Wenden. Voici celui de Faudil à propos de son expérience :
« Ce qui m’a choqué, c’est le manque de respect … Ils m’ont mis la honte… On est rien du tout … C’est comme si j’étais pas comme eux, ils m’ont tué avec le fait que je sois basané… Ils m’ont massacré. J’étais comme un prisonnier de guerre avant l’exécution … Ce qui m’a le plus choqué… ils ont touchés à la dignité de mes parents … Ici on est victimes de la naissance à la mort … l’humiliation est dans ma tête, personne ne pourra me l’enlever sauf si justice est faite (9). »
Ce qui est frappant dans le point de vue des premiers concernés, c’est son caractère trans-générationnel. L’expérience d’humiliation que restitue le terme de « hoggra (10) » qu’utilisent les jeunes dans les quartiers populaires est la même que celle que nous avons-nous même vécue dans notre propre adolescence. Je l’ai retrouvée en novembre 2005 lors de conférences dans les quartiers populaires de la région parisienne (11). C’est encore elle que je rencontre dans les séances consacrées à l’écriture d’un livre avec un groupe de femmes de Blancs-Mesnil (12).
C’est enfin le même sentiment d’humiliation entendu par ces quadragénaires de Tourcoing à propos des explosions actuelles : « On a envie d’exploser nous aussi. On ne le fait pas parce qu’on a nos familles. La police et ses contrôles c’est vraiment de la hoggra qui dure et qui donne envie de tout faire péter ».
L’expérience du rapport à la police dans les quartiers populaires est généralement marquée par l’abus, la discrimination et surtout l’humiliation. L’occultation de cette donnée de base, empêche toute compréhension aux révoltes qui explosent fréquemment à l’issue des « morts des frères ». Mais bien sûr là-dessus : silence de la presse.
La production d’un système
Nous ne sommes pas, bien entendu, en présence d’une « essence » raciste de la police et des policiers mais bien du résultat d’un système de fonctionnement alliant des héritages culturels, des missions précises orientant les pratiques, des modes de fonctionnement, etc. Quelques études se sont penchées sur ces processus systémiques. Analysant la « flambée raciste de 1973 en France (13) », Yvan Gastaut met en évidence une causalité historique marquant l’inconscient collectif :
« La crainte conjoncturelle du chômage donna au racisme anti-immigrés, au début des années soixante-dix, un visage nouveau, longtemps masqué par l’euphorie de la croissance économique. Derrière cette perspective, d’autres peurs plus cachées, liées au souvenir de la guerre d’Algérie ou au mythe de l’invasion de l’Occident par l’Islam touchèrent les Français dans leur inconscient collectif. Le racisme semble être un comportement toujours présent dans notre société. Sa flamme, jamais véritablement éteinte, se rallume dès qu’un problème apparaît. En 1973, les comportements de rejet jusqu’alors enfouis dans la mémoire, ressurgissent sur un nouveau support : les Arabes. (14) »
Depuis, le support a encore changé pour devenir le « musulman », incluant ainsi les « noirs » perçus globalement comme musulmans. La police est plus que d’autres institutions et que la société globale un espace de reproduction des images héritées du bon « temps des colonies ». Emmanuel Blanchard a mis en évidence les facteurs de continuité entre la police en métropole et l’ordre colonial de 1944 à 1962 : continuité de discrimination avec des structures spécifiques pour les Algériens (Brigade Nord-Africaine de 1925 à 1945 puis Brigade des Agressions Violentes à partir de 1953) mais aussi continuité de pratiques discriminatoires (15). Les traces sont encore présentes dans le vocabulaire lui-même, comme le souligne ce commissaire de police :
« Plus tard l’expression : « individu de type N.A. » pour nord-africain a été employée dans les télégrammes et les messages radios. C’était pour préciser un signalement à l’attention des véhicules en patrouille. Cette expression est encore utilisée quelquefois. Elle est de plus en plus remplacée par « de type maghrébin ». Je n’aime pas l’entendre, comme celle de « J.V. » pour jeune voyou. (16) ».
Emmanuel Blanchard rappelle également les circulaires et notes confidentielles (17) appelant les policiers à ne pas utiliser les mots « bicot » et « raton » soulignant ainsi la banalité de cet usage.
Bien sûr, on ne peut pas réduire les rapports entre les forces de polices et les jeunes des quartiers populaires à ces héritages de structure et de culture. Mais les éliminer entièrement est tout aussi réducteur. Ils font partie, avec d’autres, des matériaux qui ont produit le système policier actuel dont une des caractéristiques est de comporter une norme raciste, sexiste et homophobe. Concernant la norme raciste qui nous intéresse aujourd’hui, Philippe Bataille (18) converge avec Sihem Souid pour en constater l’existence. La psychologue de la police Dominique Lhuillier souligne l’effet reproducteur de cette norme : on n’entre pas dans la police par conviction raciste mais on le devient ensuite par imprégnation des relations de travail (19).
Le système policier se caractérise également par une « norme de virilité » lourde de conséquences dans le rapport aux jeunes des quartiers populaires. Cette norme est produite et reproduite par les dispositifs de formation. Voici ce qu’en dit Geneviève Pruvost :
« La virilisation physique, comportementale, idéologique des élèves hommes et femmes est prise en charge par l’ensemble du dispositif d’enseignement – à commencer par le respect des règles militaires, qui n’accordent pas seulement une prime à la discipline, mais à la force, au courage et à l’endurance (20). » On comprend dès lors les constats rencontrés par Didier Fassin dans l’étude citée ci-dessus : peur de perdre l’estime des copains, d’être perçu comme « faible », « femmelette », « mauviette », « pédé », etc.
Ajoutons à ces matériaux la politique du chiffre utilisée périodiquement par les différents gouvernements pour mettre en scène la fermeté dans la « lutte contre la délinquance », le ciblage particulier de certains quartiers en fonction de leurs caractéristiques socio-économiques et ethniques, l’image de ces mêmes quartiers dans le champ médiatique, etc., l’ensemble de ces matériaux font système pour produire « la mort des frères ».
Le système médiatique
Il n’y a pas que la police qui intervienne dans la production d’un contexte et d’un climat meurtriers. La presse intervient également en amont et en aval de ces moments. En amont, elle contribue à forger une image des quartiers populaires, de leurs habitants et de leurs jeunesses en termes de dangerosité, de décomposition et d’irrationalité. Les résultats sont perceptibles dans les enquêtes annuelles de « l’observatoire de la jeunesse solidaire ». La livraison 2011 (21) nous apprend ainsi que trois Français sur quatre (73 %) ont un regard positif sur la jeunesse et qu’ils ne sont plus que deux sur cinq (39 %) à avoir une telle image pour les jeunes des quartiers populaires. Interrogés sur l’origine de cette image, ils sont 24 % à l’attribuer à la représentation de ces jeunes dans les médias et 24 % également à l’expliquer par la « délinquance ». Ici aussi, nous ne sommes pas en présence d’une volonté machiavélique de déformer la réalité mais d’une production systémique.
Jérôme Berthaut (22) a mis en évidence les différents segments du système : fait-diversification de l’actualité en lien avec les politiques éditoriales, « la conversion aux attitudes et aux points de vue des policiers », apparition de « journalistes des banlieues » ayant intérêt à défendre leur pré-carré, recherche de sensationnalisme aboutissant à la « mise à l’agenda permanent de la banlieue », sous-traitance de l’accès au terrain, etc. Ces facteurs conduisent pour l’auteur à la production d’un « journalisme de raccourci ». Une des conséquences essentielles, souligne Julie Sedel, est l’imposition « d’une représentation alarmiste de cette fraction de la jeunesse populaire […] dans les médias et dans le champ politique (23) ». Espace de non-droit, « territoires perdus de la république », lieux de la décomposition, du trafic et de l’islamisme, etc., l’image a vraiment de quoi faire peur même à des policiers fascinés par leur virilité.
Dans l’amont médiatique intervient également le processus d’ethnicisation des grilles explicatives. Analysant les « mots de l’immigration » de sept émissions télévisées des chaines hertziennes en 1996 et 1997, Christine Barats en arrive à la conclusion suivante :
« Il est question de certains groupes, de caractéristiques physiques, culturelles ou cultuelles. Cette observation sur « ce que parler veut dire » souligne bien à quel point les mots de l’immigration rendent compte d’une ethnicisation implicite de l’immigration. L’origine géographique fait l’objet d’une transmission généalogique à travers la stigmatisation des « banlieues ». L’appartenance religieuse est invoquée car elle rendrait impossible l’intégration (voir « musulman »). L’apparence physique, la couleur de la peau s’avèrent incontournables dans le traitement discursif de l’immigration, induisant une dimension ethnique de l’entité « France ». (24)
Au moment des drames et des révoltes, le rôle des médias n’est pas moins problématique. Nous l’avons déjà souligné, la « version policière » des faits est la seule qui a véritablement droit au chapitre. De même que les révoltes sont systématiquement renvoyées à des réactions « émotives ». Le facteur déclencheur est systématiquement le seul pris en compte pour analyser les révoltes requalifiées de « violences urbaines ». Les causes plus profondes de la révolte sont éludées (paupérisation, discriminations, rapport avec la police, etc.).
Le mode de traitement médiatique des quartiers populaires, des « morts des frères » et des révoltes qu’elles suscitent renforce ainsi à chaque drame le sentiment d’injustice et de « Hoggra ».
Le système judiciaire
Reste le système judiciaire sur lequel nous ne nous étendrons pas tant est grande la proximité avec la relaxe des policiers impliqués dans la mort de Zyed et Bouna. Contentons-nous de citer l’avocat des familles qui résume le sentiment massif existant dans les quartiers populaires à chaque fois qu’un procès oppose des habitants des quartiers populaires et un représentant de la police :
« la parole de deux policiers blancs l’emporte sur toute autre considération (…) Dans ce pays, il y a des fractures raciales. Dans ce jugement, je vois de la distance. […] A un moment, ce pays aura besoin de se réveiller, de se choquer (25) ».
Loin d’être de simples « bavures », les drames réguliers qui ensanglantent les quartiers populaires sont le résultat d’un fonctionnement systémique dans lequel sont acteurs l’institution policière, l’institution judiciaire et l’institution médiatique. Il en est de même des révoltes qui les accompagnent. Ces dernières ne font qu’exprimer une révolte légitime en l’absence d’autres canaux d’expressions disponibles et/ou face à l’invalidation médiatique et politique de ces canaux lorsqu’ils tentent de se mettre en place.
Notes :
1) Au moment où nous écrivons un autre jeune est gravement blessé avec un pronostic vital engagé.
2) – http://wwwa.bastamag.net/Homicides-…, consulté le 5 juin à 10 h
3) – Idem.
4) – La Fédération Professionnelle Indépendante de la Police et France Police, les deux syndicats classés à l’extrême droite réunissent 3.3 % pour le premier et un peu moins de 1 % pour le second.
5) – http://www.lemonde.fr/police-justic…, consulté le 5 juin à 10 h 30,
6) – Didier Fassin, La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, Seuil, Paris, 2011.
7) – Sihem Souid, Omerta dans la police, Le Cherche-Midi, Paris, 2010.
– Marwan Mohammed, La place de la famille dans la formation des bandes, thèse de sociologie, Université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, 2007, p. 595.
9) – Sophie Body-Gendrot,Catherine Wihtol de Wenden, Police et discriminations raciales, le tabou français, l’Atelier, Paris, 2003, p. 51.
10) – Voici la définition que nous donnions en 2000 du sentiment de Hoggra : « Ce terme employé par les jeunes exprime un mélange de négation de la réalité vécue, une impression d’être méprisé et rabaissé volontairement et une discrimination vécue comme permanente », in Said Bouamama, Le sentiment de « Hoggra » : discrimination, négation du sujet et violence, in Les classes et quartiers populaires, Editions du Cygne, Paris, 2009, p. 51.
11) – https://www.youtube.com/watch?v=kzt…, consulté le 5 juin à 12 h,
12) – Zouina Medour et Said Bouamama, Femmes des quartiers populaires en résistance contre les discriminations, Le Temps des Cerises, Paris, 2013.
13) – On dénombre cette année plus de 50 assassinats et près de 300 blessés.
14) – Yvan Gastaut, La flambée raciste de 1973 en France, Revue Française des Migrations Internationales (REMI), n° 9-2, 1993, p. 70.
15) – Emmanuel Blanchard, La police parisienne et les algériens 1944-1962, éditions du Nouveau-Monde, Paris, 2011.
16) – http://jeanfrancoisherdhuin.blog.le…, consulté le 5 juin à 14 h,
17) – Emmanuel Blanchard, L’encadrement des algériens de Paris (1944-1954), entre contraintes juridiques et arbitraire policier, Revue Crime, Histoire et Société, volume 11, n° 1, 2007, p. 9.
18) – Philippe Bataille, Racisme et Police, in Michel Wieviorka (dir.), La France raciste, Le Seuil, Paris, 1992.
19) – Dominique Lhuillier, Les policiers au quotidien : une psychologue dans la police, L’Harmattan, Paris, 1987.
20) – Geneviève Pruvost, Profession : policier, sexe : féminin, Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2007, p. 66.
21) http://www.afev.fr/communication/Ob…, consulté le 5 juin à 16 h
22) – Jérôme Berthaut, La banlieue du « 20 heures », Agone, Marseille, 2013.
23) – Julie Sedel, Les médias et la banlieue, éditions du Bord de l’eau, Paris, 2009,
24) – Christine Barats, Les mots de l’immigration et l’ethnicisation des rapports sociaux, le cas des débats télévisés sur l’immigration, Revue Réseaux, 2001/3, http://www.cairn.info/revue-reseaux…, consulté le 5 juin à 18 h,
25) – Jean-Pierre Mignard, France inter, mardi 19 mai.
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