Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
Pas mal l'édito de la semaine de LO :
Lutter contre le chômage commence par interdire les licenciements
Lutter contre le chômage commence par interdire les licenciements
Pedrolito- Messages : 211
Date d'inscription : 30/04/2014
Re: Lutte ouvrière
Conseil municipal du 30.06.14. ou comment éviter les problèmes qui fâchent
Lors du conseil municipal d’hier au soir à Argenteuil, il y avait un certain décalage entre les problèmes actuels qui frappent la population et le contenu peu important de l’ordre du jour. Si la question des nouveaux horaires d’école pour la rentrée scolaire a été évoquée en passant, celle de la contraction des effectifs des personnels territoriaux n’a pas été abordée. Nous reviendrons sur la situation budgétaire de la Ville, puisque le préfet, conséquence du vote du compte administratif 2013 avec un déficit supérieur à 5%, vient de saisir la chambre régionale des comptes.
Alors que l’enseignement public se dégrade…
En passant, la municipalité de droite, à propos de la friche « Balzac » des abords de la gare du Val d’Argenteuil, au Val-Sud, a réaffirmé son soutien au futur lycée privé dont la réalisation future a été initiée par l’ex-maire PS : « lycée que nous attendons de nos vœux » (X. Péricat).
Et s’il tournait la page…
En passant, il a fallu que le maire actuel reparle de la cité Joliot-Curie : « toutes les cités de ce type ont été détruites ».
Inquiétant
En passant, nous apprenons qu’il semble que l’installation de la maison de quartier du Val-Sud soit abandonnée.
Moins de service, prix à la hausse
Et pour la population, quand il s’agit de service public et de tarifs, le premier se dégrade, et les seconds sont à la hausse.
Ainsi, la municipalité réduit son soutien à une association qui aide les femmes victimes de « violences conjugales ». Deux personnes étaient présentes sur une journée sur la Ville. Elles ne le seront plus que sur une demi-journée. Mais pour l’adjoint, air connu : « on peut faire la même chose avec moins » !
Quant aux nouveaux frais de dossier pour inscription en crèche, s’il remplace le « forfait couches », la municipalité a choisi d’appliquer le tarif maximum prévu par la CAF : 50 euros !
Pour ceux qui voudraient prendre des cours à l’école de natation à la piscine Gagarine : 4 % de hausse.
Le conseil a duré deux heures. Un record.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Annonce de la fermeture du Centre de tri de créteil : 400 emplois menacés
Les 400 salariés du PIC de Créteil (plateforme industrielle de courrier-ancien centre de tri de Créteil) ont eu l’information officielle le 11 juin de la fermeture de leur site d’ici 2016. Cette décision intervient dans le cadre d’une vaste réorganisation qui touche 13 plateformes dans le pays.
A l’annonce de la fermeture l’émotion était grande, mais face au personnel qui a voulu se réunir pour discuter la directrice de production a tout de suite sorti le bâton en menaçant de sanctions.
Le 19 Juin les syndicats ont organisé un rassemblement pour exprimer l’opposition à la fermeture.
Le centre de tri (PIC)de Créteil sur la N6 près de la gare Vert de Maisons
La direction propose des reclassements dans d’autres centres Wissous, Lognes ou dans d’autres structures pour le moment fictives.
Autant dire que ça ne fait pas l’affaire. Beaucoup ont organisé leur vie en fonction de leur lieu de travail et de leurs horaires à Créteil.
Certains d’ailleurs venaient d’y être mutés après fermeture de leur ancien site. Les centres dont on parle au personnel pour d’éventuel reclassements sont éloignés et avec des horaires complètement différents.
La réorganisation cela veut dire dégradation des conditions de travail pour les salariés de la poste et dégradation du service public pour les usagers.
Tout cela dans le but de rentabiliser pour dégager des bénéfices qui aboutiront dans la poche des banquiers.
Au total, en France, avec le personnel des filiales, les postiers sont environ 260 000 et subissent tous les réductions d’effectifs, les surcharges de travail, les salaires minables, la précarisation de l’emploi.
Ils sont une force considérable, pour agir ensemble pour leurs droits essentiels : emplois et salaires, ainsi qu'avec les usagers qui sont aussi des travailleurs confrontés dans leurs entreprises aux mêmes difficultés.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
L’impérieuse nécessité d’un parti représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière
Le premier semestre 2014, jalonné par deux élections, marqué par l’effondrement électoral du Parti socialiste et la percée du Front national, s’est achevé sur la grève des cheminots.
Premier mouvement de cette ampleur depuis l’arrivée au pouvoir du PS, cette grève a exprimé le ras-le-bol des cheminots, un ras-le-bol alimenté par la pression croissante de la direction de la SNCF sur les conditions de travail, par la menace que recélait le projet de restructuration du secteur. Le mouvement a fait sien l’objectif fixé par les deux fédérations syndicales qui l’ont mené : le refus de la réforme proposée par le gouvernement et, pour ce qui est de la CGT, son remplacement par une autre réforme, meilleure (la CFDT et l’UNSA ont approuvé la réforme gouvernementale malgré toutes ses conséquences défavorables aux cheminots, malgré le pas qu’elle représente dans la voie de l’affaiblissement du service public au profit du privé).
Portée et limites du mouvement des cheminots
Le mouvement a été déclenché à l’initiative de deux fédérations de cheminots, la CGT et Sud Rail, qui l’ont assumé jusqu’au bout. Tout en gardant la direction du mouvement tout au long, les fédérations syndicales ont pris, en amont, toutes leurs précautions pour le situer dans le cadre unique de la réforme et en garder la maîtrise. Les objectifs affichés par les dirigeants syndicaux concernés étaient exprimés de telle façon que le reste de la classe ouvrière ne puisse pas se sentir concerné.
Nombre de travailleurs ont cependant spontanément réagi en tant que travailleurs justement solidaires de ceux qui étaient en train de lutter, et non pas en tant qu’usagers que la propagande gouvernementale s’efforçait de dresser contre les cheminots.
Il serait puéril de penser que, rien qu’en formulant leurs revendications sur les salaires, le pouvoir d’achat, les suppressions de postes, la flexibilité ou les conditions de travail, les cheminots auraient entraîné d’autres secteurs de la classe ouvrière. Mais le fait est que les dirigeants syndicaux se sont refusés d’emblée à proposer des objectifs que le reste du monde du travail aurait pu clairement comprendre et reconnaître comme les siens. À plus forte raison, ils n’ont pas mené une propagande en direction du reste du monde du travail, ne serait-ce que pour couper l’herbe sous le pied de la propagande du gouvernement et des médias dénonçant cette grève comme l’expression du corporatisme d’un secteur privilégié de la classe ouvrière.
Il ne faut pas s’étonner de cette complicité, contre les cheminots en grève, du personnel politique de la bourgeoisie, gouvernement et opposition confondus, et encore moins de l’engagement des médias au côté du pouvoir et de leur véritable campagne de propagande contre les cheminots. Mais il était nécessaire de prendre le contrepied de cette campagne et, de préférence, par avance.
Le gouvernement a réussi à faire passer sa loi. Plusieurs milliers de cheminots ont cependant relevé la tête, et une nouvelle génération de jeunes cheminots a pu mener son premier combat. Première expérience de la richesse de la lutte collective, première occasion de jauger les syndicats et les militants.
Manuel Valls a saisi l’occasion pour peaufiner l’image qu’il veut donner à la bourgeoisie : celle d’un chef de gouvernement droit dans ses bottes, qui ne cède pas sous la pression de la rue.
Tout en votant contre le projet de loi du gouvernement, les députés du Front de gauche ont apporté leur participation à une petite comédie parlementaire. En proposant des amendements que le gouvernement a repris à son compte, ils ont permis, comme l’ont souligné les médias, de sauver la mise aussi bien au gouvernement, qui a pu afficher sa fermeté, qu’aux dirigeants syndicaux et aux parlementaires de gauche, qui peuvent ainsi affirmer qu’ils ont obtenu quelque chose pour les cheminots !
Le gouvernement n’en a pas fini avec la contestation venue du monde du travail
Le jeu de fermeté vis-à-vis des uns et de quelques concessions envers les autres suffit pour désamorcer le mécontentement tant que les contingents de travailleurs entrés en lutte sont limités.
L’avenir dira si les cheminots sont les premières pousses d’un regain de combativité dans la classe ouvrière.
Ce qui est certain en tout cas, l’épreuve de force autour des revendications des cheminots en est l’illustration, c’est que, dans tous les combats que les travailleurs auront à mener, ils auront le gouvernement face à eux, un gouvernement dont le chef actuel se vante d’avoir pour modèle Clemenceau, homme de gauche certes à une certaine époque de sa vie mais à qui le mouvement ouvrier avait donné le sobriquet de « briseur de grève » !
Le Parti socialiste déterminé à aller jusqu’au bout de sa politique antiouvrière
L’éventualité que Hollande n’aille pas jusqu’au bout de son mandat a été évoquée à plusieurs reprises par les commentateurs. Cette éventualité reste toujours ouverte, mais sans doute pas à brève échéance. Car une des données de la situation politique est que la chute vertigineuse du PS ne s’accompagne pas d’une montée de la droite parlementaire. L’alternance UMP-PS a du plomb dans l’aile.
Pour le moment, la bourgeoisie n’est pas disposée à laisser le FN accéder au pouvoir gouvernemental. Ce n’est pas qu’elle craigne évidemment quoi que ce soit du FN sur le fond. Mais certains aspects de la démagogie du Front national gênent le grand patronat.
La stratégie de Marine Le Pen, sa course à la respectabilité, ne vise pas seulement une fraction supplémentaire de l’électorat qu’elle espère conquérir, mais aussi et surtout la bourgeoisie elle-même.
L’offre politique du Front national à la bourgeoisie est de prendre la place de l’UMP, c’est-à-dire fournir à la bourgeoisie un personnel politique de droite qui ne soit pas usé et qui pourrait prendre le relais lorsque le PS sera contraint de dégager.
Les prises de position protectionnistes du Front national cependant, le projet de se retirer de la zone euro, voire de l’Union européenne, ne correspondent pas à la politique souhaitée par la bourgeoisie. Bien sûr, si le FN était associé au pouvoir, le grand patronat a les moyens de l’obliger à mettre de l’eau dans son vin et à mener vis-à-vis de l’Europe et de l’euro la politique que la bourgeoisie lui demanderait de mener.
Et puis, malgré tous les scandales qui secouent l’UMP, celle-ci n’est pas morte, loin de là. Et la bourgeoisie n’a pas envie de se « payer » une crise politique par les temps qui courent, pas plus qu’elle n’a envie que ses représentants politiques jouent les francs-tireurs « eurosceptiques » dans les institutions de l’Union européenne.
Elle a intérêt, sur le plan politique, à ce que la politique d’austérité soit menée par un gouvernement de gauche et que le PS assume toutes les mesures antiouvrières, en démoralisant toujours plus la fraction populaire de son électorat. À moins de se heurter à des mouvements sociaux ou à des contestations politiques importantes, le Parti socialiste se cramponnera au pouvoir le temps qu’une solution de rechange un peu plus stable se dessine, si tant est qu’il pourra s’en dessiner une un jour. Est-ce sous la forme d’une recomposition de la droite et de l’extrême droite ? Est-ce sous la forme d’un « tripartisme » officialisé ? L’avenir le dira.
La démocratie bourgeoise est bien ficelée et, en l’occurrence, la Constitution de la Ve République. Le parti au pouvoir peut être discrédité, rien ne l’oblige, dans le jeu institutionnel, à tirer conclusion de l’évolution de l’opinion publique et à se démettre, même si l’écrasante majorité de l’électorat se détourne de lui.
La dissolution de l’Assemblée aboutirait à priver Hollande de sa majorité parlementaire. Il serait cantonné au rôle de potiche, gardée pour que la continuité de l’État ne soit pas affectée. Mais quelle majorité pourrait sortir des urnes ? Et quel gouvernement ?
La dissolution est régulièrement réclamée par le Front national, l’idée étant reprise de temps à autre par certains ténors de la droite parlementaire. Mais cela fait partie de la comédie parlementaire, la droite elle-même n’y croit pas et, pour le moment, ne le souhaite certainement pas, secouée qu’elle est par les scandales qui se succèdent et par les rivalités des chefs.
Pour le moment, le PS peut encore rendre bien des services à la bourgeoisie en portant donc tous les mauvais coups aux classes populaires.
Pour tenter de freiner son érosion électorale, il ne reste aux dirigeants socialistes qu’à agiter l’idée qu’il constitue un rempart contre le FN. Vieille ficelle ! Dans le temps, la gauche brandissait le slogan « Au secours, la droite revient ! » ; aujourd’hui, cela se transforme en : « Au secours, l’extrême droite vient ! »
Se poser en rempart contre le FN ne permettra pas au PS de regagner son électorat populaire, de plus en plus tourné vers l’abstention, voire attiré précisément par le FN. Il n’est pas dit cependant que le PS ne trouve pas un écho dans l’électorat petit-bourgeois de gauche, chez les « bobos » en tout genre qui, de toute façon, ne peuvent imaginer d’autre rempart contre l’extrême droite que l’« unité de la gauche » ou éventuellement le « front des partis républicains ».
L’alignement de toute la gauche, PCF compris, derrière le vote Chirac à l’élection présidentielle de 2002, a montré avec quelle facilité cela peut se faire.
Les tribulations de la gauche de la gauche
Le discrédit croissant du gouvernement socialiste nourrira évidemment les ambitions de tous ceux qui essaient de se poser en alternative à gauche. C’est le créneau sur lequel est positionné de longue date le Front de gauche. De ce point de vue, cependant, ses tentatives pour être crédible ont capoté dans toutes les élections des dernières années. Mais les mêmes raisons, qui ont poussé le Front de gauche à tenter de se positionner en alternative pour le cas où il faudrait prendre le relais sur la gauche du PS déconsidéré, continuent à agiter la gauche institutionnelle.
Il serait vain et inutile de suivre les manœuvres tortueuses engagées par le Front de gauche pour agglomérer autour de lui les écologistes et les « frondeurs » du Parti socialiste. Sur le fond politique, rien ne s’y oppose, tant ils se ressemblent les uns et les autres. Mais, aussi bruyants que soient les « frondeurs » pour prendre leurs distance à l’égard de la politique gouvernementale afin d’éviter d’être entraînés dans le discrédit, « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Et les tentatives de rafistolage de la gauche autour d’un autre axe que ceux qui sont installés à l’Élysée et à Matignon n’ont pas l’air d’être efficaces.
Ce que la « gauche de la gauche » réformiste appelle pompeusement une « vraie politique de gauche », consistant en quelques mesures favorables aux classes exploitées, n’est plus possible dans cette période de crise économique. Quelle que soit la composition de l’équipe au pouvoir, le grand patronat, les banquiers, exigeront d’elle une politique offensive contre les classes populaires.
Une partie de l’électorat populaire qui s’est détournée de la gauche ne s’est pas contentée de s’abstenir. Aux élections européennes, le FN est arrivé en tête, loin devant l’UMP et encore plus devant le PS. Le parti d’extrême droite a réussi à capter à son profit une fraction de l’électorat populaire qui votait traditionnellement à gauche.
Un des principaux arguments électoraux du FN a été, et reste encore, qu’il n’a jamais été au pouvoir, qu’il ne s’est jamais compromis, contrairement aux grands partis qui alternent au gouvernement.
Celles et ceux de l’électorat populaire qui ont cru à ce discours et ont choisi le vote FN pour exprimer leur rejet du gouvernement se sont dangereusement trompés. Le Front national est tout autant au service de la grande bourgeoisie que les partis de l’alternance.
Opposer aux dangereuses illusions sur le FN la réalité de la lutte consciente de la classe ouvrière
Le FN a appris à manier la démagogie à l’égard des classes populaires pour capter leurs voix, mais son orientation politique est un régime plus autoritaire, plus réactionnaire et plus antiouvrier. Il est dans la continuité de la vieille extrême droite de ce pays, avec ses nostalgiques des guerres coloniales, ses calotins, ses petits patrons antiouvriers, si bien représentés pendant longtemps par l’ex-parachutiste Le Pen père.
Rien que le renforcement électoral du Front national encourage dans le pays les forces les plus réactionnaires à relever la tête, à se faire entendre, à s’organiser et à agir à l’occasion. Et ceux qui agiront le feront contre le mouvement ouvrier organisé.
Quand Le Pen s’attaque verbalement aux travailleurs immigrés, ce ne sont pour l’instant que des mots, mais demain son parti ou d’autres de la même espèce passeront aux actes. Ils commenceront peut-être par s’en prendre aux travailleurs sans papiers. Mais ceux qui ont des papiers en règle suivront. Ce sera ensuite le tour de ceux qui, quelle que soit leur origine, auront le défaut d’être syndiqués ou de gauche.
La perspective politique de l’extrême droite est de s’attaquer au mouvement ouvrier, de limiter ou d’interdire les grèves, d’éliminer toute conscience de classe et, à plus forte raison, toutes les idées communistes. Le Pen fait des appels du pied à l’électorat populaire et même aux chômeurs, aux salariés, mais son programme, c’est de creuser la tombe des classes exploitées.
Aujourd’hui, on peut encore discuter avec les travailleurs influencés par le FN, il n’est pas dit que demain on le puisse encore. L’évolution dépend bien sûr de bien des facteurs liés à la crise, à la politique du PS, à ce que peut dire ou ne pas dire le FN, à sa force militante. Mais les choses ne peuvent pas évoluer, spontanément, dans le bon sens, dans la mesure où le FN n’est pas associé au pouvoir et n’en subit pas la déconsidération.
Il ne s’agit ni de hurler au fascisme, ni de considérer comme des ennemis ceux des classes populaires qui se sont laissé tenter par le vote FN. Il faut discuter avec eux, discuter avec les hésitants, opposer à l’illusion à l’égard du FN le langage de lutte de classe.
Bien des militants de la classe ouvrière, au-delà des rangs des communistes révolutionnaires, sont sincèrement inquiets devant la montée électorale du FN dans les classes populaires.
Certains d’entre eux, issus du PC ou de la CGT, s’interrogent sur la responsabilité des gouvernements de gauche dans la désorientation de l’électorat populaire qui a contribué à la montée de l’influence du Front national. Ils ne peuvent pas s’opposer efficacement à cette montée s’ils s’identifient à la politique des gouvernements de gauche du passé. Ils ne le pourront pas plus s’ils courent derrière la dernière en date des tentatives de rafistolage de la gauche. Ils ne peuvent s’opposer efficacement aux illusions propagées par le parti d’extrême droite dans le monde du travail qu’au nom des intérêts de la classe ouvrière et de la réalité de la lutte de classe.
Aux élections européennes, les listes Lutte Ouvrière ont recueilli 222 509 voix (1,17 %) [1]. C’est un résultat modeste mais il témoigne de l’existence dans l’électorat populaire d’un courant qui se retrouve dans les idées du « camp des travailleurs ».
Les élections terminées, il faut que ce courant continue à s’exprimer. Il faut que tous ceux qui ont été entraînés dans l’action par les campagnes électorales et qui y ont reconnu leur camp continuent à le faire.
Reconstruire un parti communiste révolutionnaire sur le champ de ruines laissé par le réformisme social-démocrate puis stalinien n’est pas une tâche facile. Mais la crise de l’économie capitaliste et la faillite des partis réformistes en rendent brûlante la nécessité.
27 juin 2014
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/l-imperieuse-necessite-d-un-parti
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Lutte ouvrière
J'ai bien aimé les articles (enfin ceux que j'ai lus, c-à-d quatre je crois) de Lutte de classe ce mois-ci. Ceux sur les travailleurs et l'industrie automobile sont très bien aussi : un reportant les interventions de Mercier et d'un autre militant travaillant aussi chez PSA à la fête de LO, l'autre sur Ford et le fordisme traduit d'un texte de the Spark.
Pedrolito- Messages : 211
Date d'inscription : 30/04/2014
Re: Lutte ouvrière
L’été : période noire pour les services publics
Après deux semaines de fermeture, les Caisses d'allocations familiales d'Argenteuil et de Sarcelles ont rouvert leurs portes. Cette fermeture temporaire devait permettre de rattraper le retard et d'accélérer le traitement des dossiers en attente...
La Poste quant à elle prévoit de réduire les horaires d’ouverture dans de nombreux bureaux du département.
La SNCF, pour sa part, a décidé la fermeture du guichet Grandes Lignes la seconde moitié de juillet et la première d’août à la gare d’Argenteuil.
On annonce pour cet été une hausse du nombre de ceux qui ne partiront pas en vacances. Et pourtant, on réduit le service public pendant les vacances.
Double peine.
Dimanche 6 juillet 12h30 - France Culture - Le Rendez-vous des grands témoins Arlette Laguiller sera l’invitée de l’émission
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Seules les luttes pourront changer les choses
Le patronat était sorti de la première conférence sociale avec un cadeau de 20 milliards de crédit d’impôt compétitivité et un accord sur la flexibilité. Puis il était sorti de la seconde en ayant obtenu l’allongement de la durée de cotisation retraite à 43 ans. Et il commence la troisième déjà satisfait !
Il lui a suffi de menacer de boycotter la conférence pour imposer d’avance ce qu’il voulait. Il demandait au gouvernement le report de la mise en place du compte pénibilité permettant aux travailleurs de partir un tout petit peu plus tôt à la retraite. C’est accordé. Il voulait plus de liberté pour imposer des temps partiels. C’est chose faite. Il souhaite la simplification du droit du travail. Elle est sur la table.
Le Medef a aussi prévenu : il ne tolèrera aucune « contrainte ». Il demande à bénéficier au plus vite des 41 milliards de baisses de cotisations et d’impôts du pacte de responsabilité, mais il ne s’engagera pas à créer le moindre emploi.
Et qu’ont répondu Valls et Hollande ? « Oui, maîtres. D’accord, maîtres ! ». Voilà le dialogue social : une mascarade qui cache les ordres du patronat.
C’est ainsi depuis le début du quinquennat Hollande, et avec Valls Premier ministre, le Medef est encore plus ravi. Valls est l’homme du patronat et il l’assume sans complexe. Tout comme il revendique fièrement son intransigeance face aux cheminots et aux intermittents du spectacle. Tout comme il se prépare à enterrer la SNCM et à faire pointer les marins au chômage.
En revenant sur les accords pénibilité pour donner satisfaction au Medef à la veille d’une conférence sociale, Valls a démontré qu’il se moquait des confédérations syndicales. Et que font les dirigeants syndicaux ainsi piétinés ? Ils pleurnichent et… en redemandent !
« Valls a porté un coup au dialogue social », a regretté Berger de la CFDT. « Ce n’est pas du dialogue social, c’est du diktat patronal », a déclaré Mailly, dirigeant de FO. Quant à Lepaon de la CGT, il s’est fendu d’une lettre à Hollande pour demander… sa définition du dit dialogue social.
La CFDT n’en a pas moins annoncé qu’elle se rendrait à la dite conférence, tandis que FO et la CGT ont réservé la réponse sur leur participation à Hollande ; une réponse qu’elles devraient pourtant en priorité aux travailleurs.
Les dirigeants syndicaux ne savent que se lamenter de ne pas être écoutés. Mais où et quand ont-ils vu que le « dialogue social » était autre chose qu’une sinistre farce ? Il faut d’ailleurs être un bureaucrate indécrottable pour voir en Gattaz et ses acolytes, qui ne visent qu’à démolir les droits des travailleurs et des chômeurs, des « partenaires sociaux ».
Il suffit d’être, en entreprises, confrontés à la guérilla patronale, pour comprendre que dans cette période de crise les patrons sont prêts à tout pour leurs profits. La seule chose qu’ils veulent négocier, ce sont des baisses de salaires, des augmentations du temps de travail ou des suppressions d’emplois.
D’expérience, les travailleurs savent que leurs intérêts ne dépendent pas des réunions au sommet mais de leur capacité à se défendre collectivement. Alors faire croire, comme le font certains dirigeants syndicaux, que le sort des travailleurs dépend de ce genre de grand-messe revient à les désarmer et à trahir leurs intérêts.
Même dans les périodes de prospérité économique, le patronat n’a jamais rien donné aux travailleurs. Tous les droits qui leur ont été accordés ont été conquis de haute lutte.
Le dialogue social est une invention de la bourgeoisie, un leurre, une façon de détourner les exploités des luttes nécessaires. Aujourd’hui, gouvernement et patronat s’assoient dessus, ils font ce qu’ils veulent et comme ils veulent. Cela a le mérite d’être clair. Oui, tout est une question de rapport de force.
Les travailleurs doivent se préparer à retrouver le chemin de la lutte contre un patronat aussi riche que menteur, contre un patronat qui attaque et qui n’a pas de limites. À l’instar de la BNP Paribas, toujours prête à se plaindre quand les salariés revendiquent mais qui s’apprête à payer au gouvernement américain une amende de 6,4 milliards d’euros, comme s’il s’agissait d’une simple amende de stationnement !
À l’instar du groupe Bouygues qui se dit forcé de licencier dans la téléphonie mais qui était prêt à mettre 15 milliards sur la table pour racheter SFR.
Pour que tout cet argent cesse de passer de main en main entre bourgeois et soit utilisé pour créer des emplois avec des salaires et des retraites qui permettent de vivre, il faudra que les travailleurs en fassent l’objectif de leurs luttes.
EDITO LO 7 JUILLET
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Jacques Ramboz
Je recherche la brochure de Jacques Ramboz (1917-1999): Contribution à l'histoire de l'Union Communiste.
Qu'a -t-il fait politiquement en dehors de l'UC ?
Qu'a -t-il fait politiquement en dehors de l'UC ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
alexi a écrit:Je recherche la brochure de Jacques Ramboz (1917-1999): Contribution à l'histoire de l'Union Communiste.
Qu'a -t-il fait politiquement en dehors de l'UC ?
Ça aurait plus sa place dans la rubrique histoire que dans le fil consacré à la politique de Lutte Ouvrière.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Lutte ouvrière
LO 11 JuilletInsulte au peuple algérien
Le gouvernement français ayant décidé de convier des militaires algériens aux cérémonies du 14 juillet, avec ceux de 80 pays ayant participé à la Première Guerre mondiale, des députés du Front national sont aussitôt montés au créneau. Ils y voient une insulte aux soldats français tués par le FLN.
L'armée française, que prétendent défendre ces nostalgiques du passé colonial, s'illustra en Algérie par bien d'autres opérations que des défilés. Cela commença par les populations asphyxiées dans les grottes lors de la conquête pour s'achever avec tous les Algériens tués ou torturés pendant la guerre d'indépendance. Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, s'est illustré parmi les tortionnaires.
Pendant plus d'un siècle, les troupes françaises imposèrent l'ordre colonial, écrasant ceux qui tentaient de relever la tête. L'envoi forcé des combattants algériens sur les fronts de la Première Guerre mondiale pour servir de chair à canon au service de l'impérialisme français constitua un épisode particulièrement sanglant de cette domination.
C'est tout cela que rappellent aujourd'hui en Algérie les anciens combattants de la guerre d'indépendance.
Alors, si quelqu'un doit se sentir insulté par la présence de militaires algériens au défilé du 14 juillet aux côtés de l'armée française, c'est bien plutôt le peuple algérien.
Daniel MESCLA
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Lutte ouvrière
alexi :
Je recherche la brochure de Jacques Ramboz (1917-1999): Contribution à l'histoire de l'Union Communiste.
Qu'a -t-il fait politiquement en dehors de l'UC ?
Mykha :
Ça aurait plus sa place dans la rubrique histoire que dans le fil consacré à la politique de Lutte Ouvrière.
Le journal Lutte Ouvrière est rédigé par l'Union Communiste.
Je ne crois pas qu'il y ait un fil sur l'histoire de l'UC.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Le journal Lutte Ouvrière est rédigé par l'Union Communiste.
Oui, mais il ne s'agit pas de la même UC que celle dont parle Ramboz et qui a disparu au début des années 50 faute de combattants.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Lutte ouvrière
L'UC d'aujourd'hui ne serait donc pas en filiation directe avec celle de l'époque Barta ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
alexi a écrit:L'UC d'aujourd'hui ne serait donc pas en ligne directe à celle de l'époque Barta ?
Ligne directe, certainement pas. C'est pourquoi je pense que l'histoire de l'UC des années 40 par Ramboz n'a guère sa place dans un fil consacré à LO qui est née en 68 et a succédé "directement" à Voix Ouvrière née elle-même vers 1956.(je ne suis cependant pas un spécialiste de cette histoire).
Cela dit, chacun parle de ce qu'il veut où il veut mais ça me parait un sujet différent.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Lutte ouvrière
Voix Ouvrière, ou Lutte Ouvrière qui lui a succédée, sont des journaux, tous deux édités par l'Union Communiste à des époques différentes.
L'UC de 1956 a repris la tradition politique de l'UC de Barta qui, elle, s'était interrompu depuis quelques années, avec nombre des militants initiaux.
L'UC de 1956 a repris la tradition politique de l'UC de Barta qui, elle, s'était interrompu depuis quelques années, avec nombre des militants initiaux.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
alexi a écrit:Voix Ouvrière, ou Lutte Ouvrière qui lui a succédée, sont des journaux, tous deux édités par l'Union Communiste à des époques différentes.
L'UC de 1956 a repris la tradition politique de l'UC de Barta qui, elle, s'était interrompu depuis quelques années, avec nombre des militants initiaux.
Sans doute, mais cette interruption et la création par la suite d'une nouvelle organisation, auraient plus leur place dans un sujet intitulé "aux origines de LO" ou par exemple "la véritable histoire de Lutte Ouvrière".
D'autant que cette filiation a amené quelques débats avec d'ex-militants, pas forcément intéressants dans un thème plus consacré à la politique actuelle de LO.
Mais une fois de plus, si tu veux en parler ici, c'est évidemment ton droit.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Lutte ouvrière
alexi a écrit:Voix Ouvrière, ou Lutte Ouvrière qui lui a succédée, sont des journaux, tous deux édités par l'Union Communiste à des époques différentes.
L'UC de 1956 a repris la tradition politique de l'UC de Barta qui, elle, s'était interrompu depuis quelques années, avec nombre des militants initiaux.
J'ai lu le bouquin de conversations de Hardy et Christophe Bourseiller, et le groupe Barta, c'était cinq à dix membres, pas plus, si je me rappelle bien. Barta, sa compagne (dont j'ai oublié le nom), Hardy et Pierre Bois pour les principaux. Et Voix ouvrière s'est constituée autour des deux derniers, avec l'aide de la compagne de Barta (là encore, si ma mémoire est bonne). Barta n'a pas voulu y prendre part, malgré les demandes de Hardy et Pierre Bois. Il était en quelques sortes démotivé.
Enfin, malgré leur faible nombre, le groupe Barta a réussi à avoir une influence énorme en agrégeant des ouvriers de l'usine Renault à Billancourt par l'intermédiaire de Pierre Bois, et en dirigeant la grève de 1947 (edit : 47 et non 48. Oups) sur le site.
Apparemment, c'est ce mouvement qui a ouvert la période des grandes grèves qui a débouché sur la démission des ministres PCF du gouvernement.
Dernière édition par Pedrolito le Ven 11 Juil - 21:10, édité 2 fois
Pedrolito- Messages : 211
Date d'inscription : 30/04/2014
Re: Lutte ouvrière
Non, le groupe Barta était un peu plus nombreux mais tout est relatif.
L'UC de 1956 a repris au delà des deux que tu cites.
Barta avait accepté d'y participer mais les conditions qui lui ont été imposées ont rendu caduque cette participation.
Ils ont préféré se passer de lui !
L'UC de 1956 a repris au delà des deux que tu cites.
Barta avait accepté d'y participer mais les conditions qui lui ont été imposées ont rendu caduque cette participation.
Ils ont préféré se passer de lui !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
alexi a écrit:Non, le groupe Barta était un peu plus nombreux mais tout est relatif.
L'UC de 1956 a repris au delà des deux que tu cites.
Barta avait accepté d'y participer mais les conditions qui lui ont été imposées ont rendu caduque cette participation.
Ils ont préféré se passer de lui !
Ah, okay. Tu dois en savoir largement plus que moi alors. Le peu que je sais, ça vient de ce bouquin où ce que tu avances sur Barta n'est pas précisé. À la lecture, on a l'impression que ça tenait plus de démotivation et de lassitude.
Pedrolito- Messages : 211
Date d'inscription : 30/04/2014
Re: Lutte ouvrière
C'est la version Hardy de l'histoire. Il y en a d'autres, notamment celle de Barta lui-même, et diverses polémiques. Cela-dit, Hardy a réussi à construire une organisation, et pas Barta. Ca ne veut pas dire qu'il ait eu raison sur tout, mais il a été plus efficace, quelques soient les critiques qu'on puisse lui adresser...J'ai lu le bouquin de conversations de Hardy et Christophe Bourseiller
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
verié2 a écrit:C'est la version Hardy de l'histoire. Il y en a d'autres, notamment celle de Barta lui-même, et diverses polémiques. Cela-dit, Hardy a réussi à construire une organisation, et pas Barta. Ca ne veut pas dire qu'il ait eu raison sur tout, mais il a été plus efficace, quelques soient les critiques qu'on puisse lui adresser...J'ai lu le bouquin de conversations de Hardy et Christophe Bourseiller
Ok. Il y a des textes ou des bouquins où l'on trouve la version Barta ?
Pedrolito- Messages : 211
Date d'inscription : 30/04/2014
Re: Lutte ouvrière
Richard Noyon, ex militant de LO aujourd'hui engagé dans RESF, a pendant longtemps édité des recueils de textes consacrés à cette période. Certains étaient même disponibles sur le net, mais j'ignore s'ils y sont toujours. Il me semble que la revue Sans patrie ni frontières éditée par Yves Coleman, autre ex LO, a publié aussi des textes sur le sujet. Si je retrouve, je t'indiquerai les liens et références.
En fait, ça ne me semble pas passionnant et, côté Hardy dans ses interviews, comme de l'autre côté, ça fait un peu réglement de comptes. Ce qui me semble plus intéressant, c'est la discussion sur la vision qu'avait Barta au moment de la grève Renault, qui diffère sensiblement de celle de LO aujourd'hui sur cette période.
En fait, ça ne me semble pas passionnant et, côté Hardy dans ses interviews, comme de l'autre côté, ça fait un peu réglement de comptes. Ce qui me semble plus intéressant, c'est la discussion sur la vision qu'avait Barta au moment de la grève Renault, qui diffère sensiblement de celle de LO aujourd'hui sur cette période.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
verié2 a écrit:Richard Noyon, ex militant de LO aujourd'hui engagé dans RESF, a pendant longtemps édité des recueils de textes consacrés à cette période. Certains étaient même disponibles sur le net, mais j'ignore s'ils y sont toujours. Il me semble que la revue Sans patrie ni frontières éditée par Yves Coleman, autre ex LO, a publié aussi des textes sur le sujet. Si je retrouve, je t'indiquerai les liens et références.
En fait, ça ne me semble pas passionnant et, côté Hardy dans ses interviews, comme de l'autre côté, ça fait un peu réglement de comptes. Ce qui me semble plus intéressant, c'est la discussion sur la vision qu'avait Barta au moment de la grève Renault, qui diffère sensiblement de celle de LO aujourd'hui sur cette période.
Okay, merci !
Pas que c'est ultra-passionnant, mais c'est toujours bien d'avoir les différents points de vue.
Sur la grève de Renault, justement, on n'en apprend pas énormément dans le bouquin. On sait que c'était plus ou moins Barta qui élaborait la stratégie, que Vic se chargeait d'appliquer sur place, mais guère plus.
Si t'as des éléments plus précis là-dessus, je suis preneur aussi !
Pedrolito- Messages : 211
Date d'inscription : 30/04/2014
Re: Lutte ouvrière
Il y a des choses sur le site "matière et révolution".
Là, aussi :
http://www.marxists.org/francais/barta/
Là, aussi :
http://www.marxists.org/francais/barta/
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Lutte ouvrière
Le groupe de Richard Noyon intitulé le GET :
http://unioncommuniste.free.fr/
Mais il me semble qu'il y avait beaucoup d'autres textes qui ont disparu.
En gros, la divergence, c'est que Barta et ses camarades pensaient qu'on allait vivre une période révolutionnaire, comme au lendemain de la seconde guerre mondiale, donc que la grève Renault était le début de l'offensive ouvrière. Suffit de lire les textes de l'époque - publiés d'ailleurs par LO - pour constater que leur vision était optimiste, avec des titres du genre "Le soleil lui de l'Orient" sur la Chine. Ils se sont donc épuisés à faire vivre un syndicat de masse, le SDR, et c'est ce qui a entraîné les divergences, l'usure et la fin du groupe. Force est de reconnaître, comme Barta l'a fait, qu'ils se sont trompés sur la situation et la période. Mais c'était aussi la vision de la plupart des trotskystes à l'époque. Hardy, à ma connaissance, n'est jamais revenu sur ces conceptions.
http://unioncommuniste.free.fr/
Mais il me semble qu'il y avait beaucoup d'autres textes qui ont disparu.
En gros, la divergence, c'est que Barta et ses camarades pensaient qu'on allait vivre une période révolutionnaire, comme au lendemain de la seconde guerre mondiale, donc que la grève Renault était le début de l'offensive ouvrière. Suffit de lire les textes de l'époque - publiés d'ailleurs par LO - pour constater que leur vision était optimiste, avec des titres du genre "Le soleil lui de l'Orient" sur la Chine. Ils se sont donc épuisés à faire vivre un syndicat de masse, le SDR, et c'est ce qui a entraîné les divergences, l'usure et la fin du groupe. Force est de reconnaître, comme Barta l'a fait, qu'ils se sont trompés sur la situation et la période. Mais c'était aussi la vision de la plupart des trotskystes à l'époque. Hardy, à ma connaissance, n'est jamais revenu sur ces conceptions.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
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