Parti de Gauche
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Re: Parti de Gauche
« On ne veut pas perdre de temps » Philippe Ménard 08/07
Le Parti de gauche et le NPA lancent déjà leur campagne, en commençant à plancher sur leur projet pour Cognac.
Ce soir, à 19 heures au Cosy, la dernière « assemblée citoyenne » mensuelle du Front de gauche avant la pause estivale aura pour thème les élections municipales de mars 2014. On se souvient que les critiques véhémentes sur la politique du maire formulées par les élus Serge Lebreton (Parti de gauche, PG) et Jean-Marie Masson (PCF) lors de la séance précédente, le 10 juin, ont accéléré la scission au sein de la majorité municipale. Les deux conseillers se sont vus retirer leurs délégations, Brigitte Bonneau et Sylvie Mamet (PG) ont démissionné des leurs par solidarité.
Ce samedi, à Crouin, où le noyau dur de la gauche de la gauche exposait son plan d’attaque, il n’y a pas eu de piques ou de petites phrases. « On peut s’interroger sur ce délit d’opinion qui est reproché à deux personnes. Philosophiquement, c’est inacceptable. La liberté d’expression est quelque chose de fondamental », commente simplement Sylvie Mamet.
« Bousculer les choses »
Les militants veulent tourner la page pour se plonger entièrement dans le lancement de leur campagne. « On ne veut pas perdre de temps. Quand les autres partiront, on sera déjà en place », justifie Pierre-Alain Dorange, co-animateur de la section locale du PG. Trois réunions de travail sont planifiées cet été, avec un premier objectif, construire « l’architecture » du projet. « Notre stratégie, c’est de partir sur un programme, pas sur une liste. Celle-ci se construira naturellement dans les semaines suivant la rentrée », poursuit Pierre-Alain Dorange. Il va falloir commencer par harmoniser les positions entre le PG, le parti communiste, qui participe à la réflexion mais ne s’est pas encore prononcé sur ses alliances à Cognac, et le NPA. « Le NPA ne fait pas partie du Front de gauche, rappelle son représentant à Cognac, Loïc Corneaud. Nous nous allions avec eux pour voir, dans notre programme, comment les idées politiques que nous avons en commun se déclinent localement dans le concret. »
« On reste ouverts à tous les militants de gauche et les gens en dehors des partis. C’est avec eux que nous voulons construire, au plus près de la population », insiste Serge Lebreton.
Parmi les axes de travail, les militants évoquent le refus des partenariats public-privé, une autre approche de la démocratie locale à travers les maisons de quartier, ou encore la « gratuité d’usage » sur les transports, la culture ou les cantines. « On sait comment un budget municipal se monte. On veut proposer des choix différents », avance Serge Lebreton.
L’ancien adjoint se dit convaincu que la liste pourra attirer 33 noms. « On sait qu’on ne sera pas élus, mais on fera un bon score, et on va bousculer les choses ! On construit une alternative pour les années qui viennent, qui se prolongera dans toutes les élections suivantes. C’est un combat perpétuel. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Mélenchon soutient un gouvernement de droite
http://solidaritecajamarca.blogspot.fr/2013/07/communique-mr-melenchon-et-le-perou.html
Extrait:
Extrait:
Mr Mélenchon, loin de méconnaître le cas péruvien, le balaie d’un revers de main en faisant le jeu de la droite péruvienne et en délégitimant la lutte des peuples originaires qui défendent sans relâche leurs terres et une autre vision du développement humain depuis déjà presque deux ans. C’est le cas, entre autres, des Gardiens des lacs de la région de Cajamarca.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
L’action du nationalisme de gauche au Pérou
Voici donc ma synthèse de ce que j’ai compris de mon échange avec le président péruvien. Ici, il n’est question ni de rupture avec le capitalisme ni d’éco-socialisme. La politique du président Humala est celle d’un nationaliste de gauche. Il ne s’agit de rien d’autres que de donner a la communauté péruvienne, conçue comme un tout, son indépendance collective et personnelle. Cette position lui vaut la solide haine du parti médiatique qui l’accable ici comme le sont tous nos amis partout. Cela lui vaut aussi l’incompréhension de plusieurs secteurs de gauche et de sa majorité. Mais ce qu’il fait mérite attention et nous apprend aussi beaucoup de choses. A son sujet comme au sujet de beaucoup d’autres dirigeants et de beaucoup d’autres gouvernants de la vague démocratique il faut absolument renoncer aux vieilles habitudes mentales du passé qui voudraient voir partout ou bien des modèles ou bien des traitres. Ollanta Humala dans ses pires manques est dix mille fois plus à gauche que n’importe quel jour de la vie de François Hollande ou de l’un quelconque des membres de son gouvernement. Par de nombreux aspects de sa politique, il est aussi une source d’inspiration pour notre action.
Toute la politique mise en œuvre au Pérou repose sur la bonne santé de l'économie minière. Ce que l'on appelle « l'extractivisme » a donc encore ici de beaux jours devant soi. La croissance est de six points par an. La croissance reste un horizon indépassable pour nos gouvernements dans cette région. L'intensité de la misère à laquelle il leur faut arracher la société explique cette fixation. Je crois pourtant qu'il faut y ajouter quelque chose qui ne fait pas plaisir à entendre. Je veux parler du retard qui a été pris partout à gauche pour penser un modèle alternatif concret de production et d'échange. Ce genre de travail ne se commence pas quand on accède au pouvoir. Il faut l'avoir fait avant. Sinon tout ce qu'on peut dire ensuite reste des phrases creuses et abstraites que les urgences du quotidien renvoient toujours à demain. En regardant faire ce que fait le gouvernement Ayrault, on comprend plus facilement en quoi consiste le retard de prise de conscience de la vieille gauche. Dans l'Amérique du Sud, nos amis ont pris la direction de leur pays après une période terrible d'ajustement structurel imposé par le FMI. Une immense extension de la pauvreté et surtout de l'extrême pauvreté a été le résultat de cette période. La vague démocratique a d'abord été une rupture avec les politiques de coupes budgétaires et de privations dont le néolibéralisme est le prescripteur. Mais on ne doit pas perdre de vue que si cette urgence et la protestation contre elle ont permis de fédérer des mouvements sociaux et des électeurs de toutes sortes, pour autant, il n'a pas permis de formuler à soi seul un projet d'organisation économique réellement, c’est-à-dire complètement, alternatif. C'est pourquoi dans tous ces pays j'ai pu observer que la sortie de la misère, la formation d'une classe moyenne, l'extension de droits humains concrets, n'ont cependant fait remettre nulle part en cause les fondamentaux des modèles de consommation dominant. C’est un fait extrêmement important qui doit nous servir de leçon. Il ne suffira pas d'en finir avec les options politiques d'austérité et d'ajustement structurel qui dévastent l'Europe. Il faudra rompre aussi avec le modèle de consommation et d'échange. Il ne suffit pas d'en avoir conscience. Il faut se préparer effectivement avec des propositions concrètes et des modes opératoires. Sinon nous ne réglerons aucun des problèmes que rencontre aujourd'hui l'écosystème humain ni aucune des impasses existentielles que construit la société de frustration consumériste. Mais surtout si nous perpétuions les modes et les usages de la société de consommation néolibérale, nous reproduirons en même temps l'ensemble des valeurs et des comportements qui y sont attachés. Dés lors, la révolution citoyenne ne met pas seulement à l'ordre du jour la question du partage de la richesse et des formes de l'exercice du pouvoir. La définition et le contenu de cette richesse, l'objet du pouvoir à exercer et les domaines auxquels ils s'appliquent sont les dimensions qualitatives sans lesquelles le reste ne prend pas de sens de façon durable.
En tout cas, je dois préciser qu’Ollanta Humala ne fait pas de l'activité minière l'horizon indépassable de l'économie péruvienne. Il s'est réjoui de pouvoir me dire que, pour la première fois, le commerce compte davantage que la mine dans la contribution fiscale. Je comprends bien le circuit économique qu'il me décrit et j'admets que tous les plans du gouvernement dépendent de l'alimentation fiscale dont la source est dans les mines. Pour autant je ne sais pas quel est le rapport de force social et donc quelle est la proportion de ce qui est prélevé dans les mines qui revient dans les caisses de l'État. J'ai bien compris que Humala ne veut pas tuer la poule aux oeufs d'or. Il me l’a assez dit. J'ai trouvé qu'il avait tendance à reprendre à son compte des antiennes connues : il y a d'une part l'idéal et d'autre part le réel. Mais dans sa bouche cela ne m’a jamais semblé aussi plein de cette hypocrisie que l’on note sur ce thème en Europe où ce refrain sert de prétexte pour justifier que l’on ne fasse rien d’autres que de continuer « la seule politique possible ». J’ai lu que Manuel Valls avait réitéré son numéro sur ce thème en faisant l’apologie du « réformisme assumé » de François Hollande, pour faire semblant de recommencer le débat entre réforme et révolution qui a fait les grandes heures de ce type de droitier complexé. Aucun journaliste n’a eu l’insolence de lui demander de quelle réforme progressiste accomplie par François Hollande il parlait. Il est vrai que beaucoup de ses auditeurs ne comprennent même pas de quoi il est question, tout simplement.
J’en reviens à Ollanta Humala. Il ne se résigne sur aucun thème. Je l’ai trouvé très pointu sur bien des questions concrètes concernant les moyens d'agir. Son souci sincère est de parvenir à ce point ou l’activité minière ne sera plus l’alpha et l’oméga de la politique de ce pays. Du coup, il souligne avec beaucoup d'insistance ce fait que l'économie péruvienne ne dispose ni de cadres intermédiaires techniques ni d'ouvriers hautement qualifiés. Il voit bien quelle dépendance en résulte à l'égard du capital étranger qui s'investit au Pérou et amène avec lui des techniques que personne d'autre ne sait mettre en oeuvre. Je crois que les capitalistes concernés savent faire sentir par ce biais là que leur présence est indispensable. J’avais pu m'en rendre compte à l'occasion d'un voyage en Bolivie en rencontrant des professionnels du gaz et du pétrole. Ceux-là plaisantaient sur le fait qu’en toute hypothèse, nationalisation ou pas, les Boliviens ne sauraient pas faire les trous comme eux savent les faire pour sortir les matières premières. Du coup j’ai senti Ollanta Humala bien plus avancé dans la compréhension de l'importance de l'enseignement technique qu'aucun autre des dirigeants latino-américains que j'ai rencontré. Ni même que la plupart des dirigeants européens que je connais. À ce qu'on m'a dit c'est là un thème récurrent de ses interventions en matière d'éducation. Pour ma part je l'ai entendu faire plusieurs développements sur le sujet. Il m'a fait la démonstration classique pour prouver qu'une carrière technique assure un métier et qu'elle est souvent mieux rétribuée qu'une autre, plus généraliste. Il m'a dit qu'il voulait combler le fossé de ce manque « à marche forcée ». « Nous ne dépendrons plus de l'économie minière le jour où nous serons capables de faire autre chose », m'a-t-il dit. Il faut mesurer ce que ce propos a d'extraordinaire. L'enseignement technique et professionnel est la partie du système éducatif la plus méprisée et la moins connue des dirigeants de tous les pays du monde et davantage dans le monde latin que nulle part ailleurs. J’affirme que nous avons exactement le même problème de mépris de caste dans notre pays. Entendre le président du Pérou en parler comme d'une urgence absolue est pour moi un fait sans précédent. Ce n'est pas tout, sur le sujet.
À propos de la jeunesse, le plus grand problème pour lui, me dit-il, c'est cette énorme quantité de jeunes qu’il nomme les « ni-ni ». Ni étudiant, ni travailleurs. Il s'agit des jeunes qui n'étudient pas et qui ne travaillent pas. « Alors que peuvent-ils faire, me dit le président ? Rien, ou de la violence, ou de la délinquance ! Ou alors faire les fourmis pour le trafic de drogue. On leur met un sac sur le dos avec quelques kilos de drogue, ils mettent une capuche par-dessus et ils passent des jours et des nuits dans la montagne à essayer de traverser avec leur cargaison. Nous en capturons beaucoup. Vraiment beaucoup. Nous en avons déjà trois à quatre mille en prison. Et bien sûr ils ne sont pas condamnés à vie. Que veux-tu qu'ils fassent ensuite en sortant de la ? Ils retournent à la vie quotidienne et ils recommencent la seule chose qu'ils savent faire, de la violence et des trafics, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Nous préparons un programme de formation technique pour ceux qui seront volontaires. Ceux-là passeront leur temps de peine à étudier. Sinon quel avenir peuvent-ils espérer ? En Amérique du Sud, le phénomène des bandes de «ni-ni » qui se répartissent des territoires de délinquance est maintenant généralisé. C'est un fléau dont personne ne sait comment sortir une fois qu'il a commencé. Comment convaincre un jeune d'aller chercher du travail quand il peut gagner grâce au trafic de drogue davantage en une journée que son père en un mois de travail honnête ? Il faut régler le problème avant d'en arriver à la cartelisation des zones de délinquance. Il faut que les jeunes aillent directement au travail après leurs études. Pour ça il faut qu'ils finissent leurs études et qu’ils trouvent du travail. Ça c'est notre responsabilité ». Je partage complètement, cela va de soi. J'ai été heureux de l'entendre formuler ce diagnostic. Je sais que nous n’échapperons pas en Europe à ce qu’il décrit. D’une certaine façon je crois que cela est commencé en France et que la récession va précipiter le mouvement. Je n'ai pas relancé cette discussion. Je sais comme lui que le Pérou est devenu le premier pays producteur de cocaïne. Je sais ce qu'il m'en aurait dit et je sais aussi qu'il est sincère.
Je me suis renseigné. Les gens avec qui j'ai pu échanger attestent du fait que les autorités péruviennes au sommet de l'État et du gouvernement sont totalement déterminées et ne font aucun compromis avec le narcotrafic. Ce n'est pas si courant ! Au cours du premier semestre de l'année 2013, presque 300 laboratoires de production de pâte base de cocaïne ont été détruits ainsi que 529 puits de macération et trois pistes d'atterrissage clandestines. Plus de 10 000 hectares de surface de cultures de la coca ont été éradiquées. 10 tonnes de cocaïne ont été saisies et détruites. C'est bien, c'est spectaculaire. Mais ça ne suffit pas. Au Pérou sont produites 325 tonnes de cocaïne par an. Il faut comprendre ce qui se cache derrière ce chiffre, le défi que cela représente pour l'autorité de l'État et même pour la construction d'une société organisée. La culture et le commerce de la drogue pourrit tout ce qui l'approche et l'entoure. En 2011, il y avait eu 11 pistes clandestines d'aviation repérées par satellite. En 2013 il y en avait déjà plus de 75 repérées à la moitié de l'année. Ainsi de tous côtés l'État est mis au défi ! Son espace aérien, son espace fiscal, ses ports, sa jeunesse, les instruments de l'État comme la police, tout est rapidement contaminé. Sans oublier la dimension politique. Car 60 % des cultures sont actuellement sous le contrôle de la pseudo guérilla maoïste « Sentier lumineux ».
Cet aspect ne saurait être négligé. Le lien qui existe entre la culture et le commerce de la cocaïne et la prétendue guérilla « Sentier lumineux » n’est pas anecdotique ici. Il fait ressurgir le fantôme d’un passé qui a laissé un terrible souvenir : celui des années de guerre qui ont défiguré la société péruvienne pendant une décennie. Les gens que j'ai rencontrés, porte-paroles des associations de victimes, parlent de 70 000 morts et 4000 disparus. Comme je m'ébahissais du nombre des morts et du fait que cela se sache si peu, même de gens comme moi qui suivent l'actualité de l'Amérique du Sud depuis tant d'années, on me demanda de bien prendre en compte qui sont ces morts et ces disparus ! Au contraire de la situation du Brésil, de l'Argentine ou du Chili dans le cadre des meurtres planifiés par les dictatures et les nord américains avec le plan Condor, ici toute la bataille a eu lieu dans les campagnes. Les protagonistes dans tous les autres pays étaient urbains. Ils venaient de toutes les classes sociales, certes. Mais beaucoup étaient des cadres, des étudiants, des enfants de la classe moyenne. Ils avaient une voix, des relais et se firent entendre. Rien de tel ici. L'armée patrouillait dans les campagnes, le «Sentier lumineux » et le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru de même. Les paysans étaient seuls devant eux. Tous seuls. « Tupac Amaru était mieux équipé, m’a raconté un témoin. Ils avaient des armes et certains étaient en uniforme. Ils fusillaient les gens qu’ils condamnaient. Les militaires aussi. Ceux du « Sentier lumineux » étaient plus pauvres, en haillons. Souvent ils n'avaient pas de chaussures. Ils tuaient les gens leur écrasant la tête avec une pierre ou en leur coupant la gorge avec un couteau ou une machette.» Il y avait aussi des attentats en ville qui tuaient les gens à l'aveuglette. Mais pour l'essentiel les victimes sont de pauvres paysans illettrés, sans relation, coupés du monde. Il y a une commission admirable qui a fait le décompte des morts et qui s'est efforcé de rétablir la vérité. Tant d'années après, évidemment, la société veut tourner la page. Il faut le comprendre. Mais beaucoup de familles des victimes ne lâchent pas la prise. Elles se battent encore pour la vérité et les réparations. Ce sont de pauvres gens. Ils méritent notre aide.
Ce 14 juillet, au terme de la cérémonie place de France à Lima, pour la fête nationale des Français à laquelle participent de nombreuses personnalités péruviennes, il y avait un groupe de représentantes des familles des victimes. Elles se sont groupées devant nous pour nous présenter une modeste pancarte large comme une feuille de papier sur lequel était écrit : « familles des victimes ». Rien de plus. L'ambassade de France avait organisé une exposition de photographies qui donnaient des témoignages de cette époque. Je pense que c'est ce qui explique la présence de ces personnes. Quand on voit les photos on comprend mieux… Et on comprend surtout pourquoi le narcotrafic est aussi vécu comme un ticket de retour du passé de guerre civile. Dans ce domaine encore il n'y a pas d'autre issue que la reconstruction de l'État, de son autorité et des moyens qu’il peut mettre en œuvre pour donner à la population une autre issue que la production de coca qui finira dans les puits de macération et les sentiers de fourmis.
C'est tout cela l'arrière-plan d'une discussion comme celle que j'ai pu avoir avec le président péruvien. Un passé terrible, un présent incertain, surplombent toute la décision politique. Le programme le plus simple prend alors une dimension qu’il n'a pas ailleurs ! Il s’agit de construire un État et de le mettre à la disposition de toute la population et non pas seulement de quelques secteurs. Il faut développer massivement les infrastructures pour unifier le marché péruvien et par ce seul moyen offrir des débouchés aux régions enclavées qui s'en tiennent à une économie de subsistance. Par-dessus tout, l’objectif est d’élever le niveau d'éducation et de santé du peuple. Le but est d’éradiquer la très grande pauvreté et de réduire massivement la pauvreté ordinaire. Voilà les quelques axes essentiels auxquels Ollanta Humala s'accroche. En deux ans les résultats sont solides, sérieux, avérés. Pour faire tout cela, il dit qu'il a besoin de la rente minière. « Et tout cela, rappelle-toi, nous sommes en train de le réussir dans la démocratie ». Il aurait pu ajouter : et dans… l'honnêteté. Car ses pires adversaires ne lui disputent pas ce point d'honneur : pour la première fois depuis bien longtemps le président de la république du Pérou est un homme honnête.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Pourquoi Mélenchon appuie un gouvernement de droite au Pérou ?
http://blogs.mediapart.fr/blog/patricio-paris/200713/perou-jean-luc-melenchon-sur-le-gouvernement-d-ollanta-humala
http://blogs.mediapart.fr/blog/patricio-paris/200713/perou-jean-luc-melenchon-sur-le-gouvernement-d-ollanta-humala
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Nous, Parti Communiste Français et Gauche Unitaire de Haute-Garonne, regrettons profondément l’initiative de division du Front de Gauche que constitue la conférence de presse du 27 juin de trois organisations (Parti de Gauche, CA-GA, FASE) annonçant la présentation d’une liste s’intitulant « Front de Gauche » aux prochaines élections municipales à Toulouse.
Nous rappelons que, depuis sa fondation par le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et Gauche Unitaire en 2009, le Front de Gauche a toujours adopté pour règle le fonctionnement au consensus de ses différentes composantes, hors de tout recours aux pratiques du fait accompli ou de la mise en demeure, et sans que quiconque s’arroge le droit de s’approprier notre sigle commun contre un ou plusieurs de ses partenaires.
La conférence de presse du 27 juin n’est, au demeurant, pas de nature à rassembler largement à gauche autour d’un projet à l’ambition majoritaire en faveur d’une municipalité au service de la population : défense et protection des salariés et des citoyens contre les logiques d’austérité qui ravagent la France et l’Europe, promotion et développement des services publics, renforcement de la citoyenneté et de la démocratie communale, mise en oeuvre d’une politique d’égalité et de redistribution des richesses… C’est à la mise en débat d’un tel projet, entre toutes les forces de gauche qui s’y montreront prêtes et avec les citoyens, qu’il convient aujourd’hui de consacrer prioritairement nos énergies.
Nous, Parti Communiste Français et Gauche Unitaire de Haute-Garonne, appelons donc nos partenaires du Front de Gauche à agir collectivement afin qu’ensemble nous soyons le vecteur d’une mobilisation exceptionnelle de la gauche et des citoyens à même de mettre en échec les prétentions de la droite comme de l’extrême droite à reconquérir nos cités, et tout particulièrement Toulouse, en redonnant un espoir aux électeurs et électrices de gauche que la politique de François Hollande et de son gouvernement plonge dans le désarroi.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
« Une caste de petits hiérarques »
Par Nathanaël Uhl, militant PG, auteur Blog Cri du Peuple:
http://www.lecridupeuple.org/pas-de-mannequins-dans-le-parti-de-gauche/
Extraits :
http://www.lecridupeuple.org/pas-de-mannequins-dans-le-parti-de-gauche/
Extraits :
L’enthousiasme né de la campagne présidentielle et le souffle que nous avons créé à cette occasion sont retombés….Reconnaissons-le ensemble, l’absence globale de renouvellement de nos directions a accouché d’une caste de petits hiérarques. Ce ne sont même pas des apparatchicks, alors qu’ils mettent en avant leur position dans l’appareil, puisque leurs pratiques illustrent leur autonomisation vis-à-vis du parti. Cette réalité donne l’impression désagréable d’un parti dont la ligne est à géométrie variable en fonction des intérêts personnels de tel ou tel. Ces petits barons locaux, ou nationaux, ont en commun de vouloir conforter leur position de pouvoir. En témoigne qu’il n’y a plus de communiqué du Parti de gauche sur le site Internet du PG mais des communiqués d’un tel ou de telle autre, parfois au nom du Parti…Du coup, aussi, bon nombre de militants de la première heure décident de réorienter leurs propres priorités militantes, s’éloignant gentiment et discrètement d’une organisation à laquelle ils ont sacrifié beaucoup.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Remue Méninges-Estivales : du 22 au 25 août à Grenoble
Du 22 au 25 août Grenoble accueille à nouveau le Remue-Méninges du Parti de Gauche et les Estivales du Front de Gauche. Ce rendez-vous politique ensoleillé est la principale rencontre annuelle des militants venus de tous les horizons du Front de Gauche qui se préparent ensemble aux combats politiques à venir.
Cette année, le Remue-Méninges du PG est marqué par le grand nombre d’ateliers de formation, une dimension utile à tous et notamment aux nombreux nouveaux adhérents qui bénéficient ainsi des acquis mis en partage au sein du PG. Nos principes et nos analyses, l’extrême-droite, les municipales, nos pratiques militantes, les cycles de formation proposés voient large. Bien sûr ces rencontres sont aussi une préparation aux rendez-vous militants de l’année à venir. Les estivales accueilleront un cycle Europe. Nous discuterons des projets gouvernementaux sur les retraites, la sécurité sociale, l’UNEDIC. Dans le Remue-Méninges les militants du PG prépareront également leur convention municipale. Autre thème très présent, la révolution citoyenne, étudiée sous divers angles, avec notamment des ateliers sur les expériences historiques passées et en cours (Brésil, Egypte…) et plusieurs sur la 6e République que nous voulons. Ou encore un atelier montrant le lien entre luttes sociales et lutte pour l’intérêt général à partir de l’exemple de la librairie. Côté approfondissement programmatique, citons parmi de très thèmes la mer, la reconversion de la grande distribution, le protectionnisme solidaire.
Nous aurons le plaisir d’accueillir de nombreux intervenants. Citons quelques noms parmi ceux qui ne sont pas des animateurs du Front de Gauche et qui nous font l’amitié de venir : Frédéric Pierru, Bernard Friot, Jean-Baptiste Malet, Benoit Boussemart, Françoise Minetti, Bernadette Jayles, Michel Marie, Bertrand Thullier, Emmanuel Schotté, François Ruffin, Eric Beynel, Dany Lang, Daniel Bachet, Jean-Marie Kuhn, Frédéric Lebaron, Cédric Durand, Guillaume Duval, Peter Wahl, Christiane Marty, Jean-Marie Harribey, Laurent Mauduit, Sophie Béroud, Karel Yon, Dominique Bourg, Razmig Keucheyan, Pierre-Henri Gouyon, Stéphane Lavignotte, Ben Cramer, Arielle Denis, Henri Sterdyniak, Bernard Cassen, Niels Anderson, Alain Joxe, Felipe Van Keirsbilck, Aurélie Trouvé, Christine Delcourt, Annick Coupé, Elsa Dorlin, Olivier Nobile, André Grimaldi, Alexis Spire, Eric Alt…
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Qui voudrait rejoindre le PS sur son radeau de la Méduse ? Eric Coquerel 16/07
Neuf mois après une première tentative sans lendemain, le PS relance l’idée d’un comité de liaison permanent de sa majorité pouvant aller jusqu’au PCF en vue des prochaines échéances électorales. La ficelle pour diviser le Front de Gauche reste toujours aussi grosse que vaine.
Après huit partielles perdues de suite, le PS reprend donc son disque rayé pour éviter le naufrage. Pour convaincre ses partenaires de remonter sur le radeau de la Méduse, la direction du PS agite au culot l’épouvantail du FN. Il est vrai qu’on chercherait en vain d’autres arguments : en neuf mois la majorité gouvernementale a été invitée à gober l’ANI, le refus de la loi d’amnistie sociale, l’annonce du budget le plus austère depuis la Libération et l’ouverture des négociations du GMT malgré les révélations sur l’espionnage Etats-unien. La rentrée promet d’être pire encore puisque François Hollande a balayé la timide revendication du PS consistant à retarder l’augmentation de la durée de cotisation des retraites après 2020. Le PS n’a d’ailleurs pas réagi à ce rappel à l’ordre Elyséen.
Ce sont autant de mesures inefficaces et toujours plus à droite qui ne peuvent que diviser toujours plus la gauche politique et sociale. Voilà ce qui fait le lit de la droite et l’extrême droite comme l’a très bien diagnostiquée Delphine Batho.
Il est une seule politique qui peut rassembler tous ceux qui ont voulu le changement en mai 2012 : celle du refus de l’austérité, du partage des richesses et de la 6ème République. C’est celle que propose le Front de Gauche. Elle tourne le dos à la politique du gouvernement Ayrault et au radeau de la Méduse des Solfériniens.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Le Parti de Gauche reproche à François Hollande d'avoir félicité les parents du " Royal Baby " Corentin Dautreppe | 23/07
Un communiqué "franchement pitoyable", estime le secrétaire national du Parti de Gauche à propos des félicitations adressées par François Hollande aux parents du "Royal Baby".
Dans le concert de louanges sur la naissance du fils du Prince William et la duchesse de Cambridge Kate Middleton, Alexis Corbière a "bien conscience d'être le rabat-joie", dit-il au Lab, mais a estimé que les mots choisis par François Hollande dans son communiqué étaient "pitoyables" :
Le peuple français se moque royalement de cette naissance, si je peux me permettre le jeu de mots...
Dans son communiqué, François Hollande avait en effet affirmé que "l'heureuse nouvelle de la naissance du Prince a réjoui le peuple français".
Alexis Corbière se dit choqué de ce que le Président de la République félicite le duc et la duchesse de Cambridge en tant que chef d'Etat :
Au moins, qu'il s'exprime à titre personnel... Ce n'est pas digne de la République. On ne devrait pas s'exprimer là-dessus, adopter une position similaire à celle sur la laïcité, consistant à ne pas s'exprimer sur ces thématiques.
Pour le coauteur du livre Robespierre, reviens !, cette naissance contribue à faire oublier que la monarchie est un "système politiquement, idéologiquement odieux" :
Par définition, c'est un régime illégal et injuste, où un bébé, dès son premier gazouillement, se voit déjà porter un titre. (...) C'est la vitrine d'un système odieux, réactionnaire.
Le secrétaire national de la formation politique de Jean-Luc Mélenchon avait déjà dénoncé sur son site internet "le côté gagateux" accompagnant cette naissance :
Ce barouf médiatique qui accompagne l'arrivée du nouveau-né est grotesque. Cette "royal mania", machine à infantiliser les peuples, anachronique et décérébrante, est absurde.
Elle justifie toujours les pires inégalités. Les rois et reines sont les vestiges poussiéreux de systèmes politiques honteusement réactionnaires.
Au Lab, il explique que si la monarchie britannique est une monarchie parlementaire, la médiatisation de la naissance de son troisième héritier contribue à "réhabiliter un système inégalitaire" :
Cet engouement est symptômatique d'une période où on a un problème démocratique :
Plus un système démocratique est avachi, moins il semble pertinent, et plus on cherche à remplir le vide laissé, en se demandant s'il ne faudrait pas adopter une monarchie ou un régime autoritaire.
Alexis Corbière conclut en rappelant l'importance du "respect de la souveraineté populaire"
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Extraits des Commentaires au texte cité précédemment sur ce fil:
PG « Une caste de petits hiérarques »
Par Nathanaël Uhl, militant du PG
http://www.lecridupeuple.org/pas-de-mannequins-dans-le-parti-de-gauche/
PG « Une caste de petits hiérarques »
Par Nathanaël Uhl, militant du PG
http://www.lecridupeuple.org/pas-de-mannequins-dans-le-parti-de-gauche/
Fredduss dit :
16 juillet 2013 à 11 h 27 min
Peut-être pour devenir plus crédible faudrait-il mettre en application en interne ce que nous voulons mettre en place au niveau national : la 6ème République ?
rivoallan dit :
16 juillet 2013 à 11 h 47 min
Le nombre d’adhérents ne fait pas le nbre de « militants ».1 sur 5 peut être...Personne ne vient aux assemblées citoyennes d’information,hormis les militants.
Fredduss dit :
16 juillet 2013 à 11 h 54 min
Peut-être aussi faudrait-il faire preuve d’imagination et d’innovation et oser !
Oser proposer un système économique alternatif et réaliste qui fédèrerait les 99% qui souffrent du système actuel, esclavagiste et mortifère.
Oser le revenu d’existence et le partage du travail avant qu’il ne soit trop tard.
Sylvie Va dit :
16 juillet 2013 à 23 h 39 min
chez nous trop trop de basistes qui font quitter le parti aux adhérents qui ne comprennent plus l’intérêt de ces comités qui se réclament sans cesse souverains et ne font RIEN !.. D’ailleurs notre département est cité. Il est sous tutelle, plus rien ne bouge. On a l’impression qu’à chaque réunion beaucoup arrivent avec leur belles paroles et un flingue dans la poche !
nm38 dit :
16 juillet 2013 à 12 h 36 min
Il y a tant de luttes desquelles nous sommes totalement absents (mais peut-être beaucoup au PG ont-ils la chance d’être épargnés par les effets de la « crise » ?). Je me disais même que pour ne pas risquer d’être déçue au bout du compte, je n’irais pas au Remue-méninges…
Tavarichtch Vladimir dit :
16 juillet 2013 à 13 h 04 min
Si nous sommes coupés intellectuellement et physiquement de notre cible électorale, faut pas s’étonner qu’ils ne votent pas pour nous.
Et obligés de constater que notre militantisme s’adresse à une bourgeoisie « intellectuelle » ou diplômée déclassée, et aucunement aux classes populaires qui se sentent exclues de fait quand on emploie une phraséologie lyrique, que leur expose de beaux principes etc alors qu’eux se demandent comment joindre les deux bouts…
Seule solution : recréer un tissu social, un tissu de classe. Par les luttes oui c’est important, par une présence tout simplement, un point d’appui…Comment peut-on défendre des gens qu’on ne CONNAIT PAS? Ce qui est le cas pour nombre de militants que je connais, qui sont bien au chaud dans leur petite vie bourgeoise mais ne connaissent rien aux souffrances du quotidien…
Il y a urgence, assez de branlette intellectuelle et de combats incompris (genre Kerviel, qu’est-ce que ça me met en rogne ça)
palumbo dit :
16 juillet 2013 à 14 h 47 min
Dans les départements il se passe bien ce que décrit notre camarades, c’est la pagaille ! nous avons passé ici dans le Var plus d’un semestre à débattre de questions administratives sur un règlement intérieur au lieu de faire de la politique et trouver des idées face au FN qui nous nargue dans les lieux de tractage !! et pourtant le département étant très bleu Marine, vous voyez ce que je veux dire, il faudrait vraiment se bouger le cul pour une union aux municipales en dehors du PS avec le PCF qui joue les gros bras car ils ont le fric, le fric ils n’ont que cela à la bouche, je suis dégoûtée !!
Leo dit :
17 juillet 2013 à 0 h 18 min
Pareil dans le Bas-Rhin. Et j’ai bien vu au Congrès qu’une déléguée (je crois bien que c’est le Var aussi) avait dit être débordée, mis en place un « secrétariat départemental », un état-major avec une dizaine d’élus qui font tout et résultat l’entre-soi …
micmousse dit :
16 juillet 2013 à 15 h 58 min
le PG et JL Mélenchon sont des socialistes en désaccord avec Hollndémou mais dans la même majorité et dans le même sac et ce sera bien pire si le PCF s’engage avec le PS même si cela ne concerne que quelques communes
Marcel Friboul dit :
16 juillet 2013 à 19 h 15 min
Trickster Ghul dit :
16 juillet 2013 à 21 h 58 min
Sur Quimper nous sommes une dizaine à avoir démissionné en 1 an, 1 an 1/2.
Effectivement, les baronnets locaux, rebuts des baronnies socialistes tuent le mouvement.
Le pire est que le bureau national connait ces dérives et ne fait rien, il enfonce même les militants de base ! La commission des conflits n’est qu’une mascarade !
Comment un mouvement peut il prôner la révolution citoyenne et avoir un fonctionnement déjà sclérosé ? Un reste des habitudes du parti solférinien sans doute, mais pas seulement.
Pascale dit :
16 juillet 2013 à 23 h 31 min
OUI ! je dois dire personnellement que je désespère que le PG reprenne confiance dans sa base idéologique. J’ai repris ma carte aussi mais je dois dire que je n’ai plus la même envie de m’impliquer qu’avant ! j’ai l’impression qu’il y a un conflit de classe à l’intérieur même du parti. Les petits hiérarques ont pris le pouvoir et les autres sont déprimés parce que cela ne répond pas à leur attentes si grande pourtant. Cela est absolument gênant et empêche la lutte commune. J’espère que le PG s’en apercevra à temps.
Fred dit :
17 juillet 2013 à 1 h 21 min
Moi de mon humble point de vue extérieur je pense qu’un des problèmes du pg c’est cette figure aussi inattaquable qu’ imparfaite de JL Mélenchon. Je reconnais toute sa valeur mais souvent les personnes extérieures au pg considèrent ce parti comme le fan club de Mélenchon. Beaucoup essayent même de le copier en frôlant le ridicule. C’est dommage et en tous cas c’est l’impression que ça donne vu de dehors. Parfois les adhérents du pg donnent trop l’impression de manquer de sens critique vis à vis de Mélenchon et c’est dommage.
eduardo dit :
17 juillet 2013 à 4 h 07 min
Que le PG est parfois le gros bordel, c’est sur ! Qu’il y a des gens menés par des ambitions personnelles, j’en connais. Mais de là, à le présenter comme un appareil stalinien, noyauté par des apparatchiks… Quand même.
Nous avons tous des camarades issus des nos divers départements participant aux instances nationales de notre parti. Nous les avons élu et envoyé pour nous représenter. Sommes-nous exigeants à leur égard ? Demandons-nous avec force des comptes-rendus et des explications régulières sur leur positionnement ? Non!
tnt dit :
17 juillet 2013 à 20 h 05 min
Ce truc de 6ème république c’est vraiment le joujou dont on sait très bien que ça n’aboutira jamais, et qui empêche (évite ?) de se concentrer sur les vrais problèmes que sont par exemple la zone euro, le protectionnisme.
Mais le réel s’adaptant rarement aux délires des partis, le front de gauche va se reprendre tout ça en pleine face, à mon avis il devra affirmer des positions plus tranchées ou dépérir, en laissant le FN rafler la mise.
radtransf dit :
18 juillet 2013 à 16 h 25 min
Entre la défense de Kerviel le voleur devenue Kerviel, la victime, la focalisation sur les questions constitutionnelles qui intéressent personne, une série de coups médiatiques foireux de Mélenchon. Il y a de quoi s’y perdre
shaunlemouton dit :
17 juillet 2013 à 11 h 43 min
- un parti sans élus est nécessairement en crise permanente. C’est pourquoi les municipales sont fondamentales contrairement à la ligne officielle du PG.
- nous fonctionnons encore (ou sommes vus comme) l’écurie de Melenchon. La parisianisation du BN lors du Congrès est une erreur majeure pointée très fort par les militants. Le non renouvellement des têtes médiatiques et des dirigeants est une faute eu égard à la philosophie de notre partie (nous sommes tous interchangeables sur le mode Cincinatus).
Camille-Mélusine Engrève dit :
18 juillet 2013 à 13 h 50 min
Je partage l’essentiel de ce que tu écris, à une différence près : pour ce qui me concerne, je n’ai pas encore repris ma carte au PG.
Pourquoi ? Parce que j’attends de voir si ta bouteille à la mer va être lue, si « on » va y répondre, si « on » va réellement tenter de remédier à la situation.
Comme nombre de personnes qui ont commenté ton billet, le fait que nous soyons une organisation un peu bordélique qui parfois frise l’amateurisme, ça ne me pose pas de problème plus que cela : il faut bien commencer. Par contre, ce qui me soucie plus, c’est cette petite oligarchie hors sol qui s’est tranquillement installée dans la place, à l’insu de la majorité des petites mains oh combien utiles et nécessaires au PG (on ne le dira jamais assez)…coté « base », il y a beaucoup d’attente, d’idées, d’envie de militer, de radicalement changer le système … coté « tête », on est dans la représentation, l’entre soi et la gestion de carrière. Et ça, c’est non, définitivement !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Après les inondations, le Parti de Gauche veut généraliser la récupération des eaux de pluie Aubin Laratte 31/07
Après l’orage de dimanche qui a inondé en seulement quelques minutes le centre-ville de Laval, le Parti de Gauche de la Mayenne a son idée pour « atténuer les inondations » : généraliser la récupération des eaux de pluie par les particuliers et dans les bâtiments publics.
L’idée serait que la ville de Laval aide financièrement les particuliers à installer un double-circuit de canalisations permettant de récupérer l’eau de pluie et de l’utiliser « à des fins sanitaires qui ne demandent pas une eau traitée » comme les toilettes, la douche ou le lave-linge. « L’investissement est important, d’où la nécessité d’une aide publique, mais génère des économies à long terme sur la facture d’eau » explique Claude Piou, co-président du Parti de Gauche.
En plus d’équiper les particuliers, le Parti de Gauche demande à ce que les bâtiments publics (écoles, hôpital, logements HLM…) en bénéficient eux aussi.
Plusieurs conséquences positives peuvent être attendues selon le Parti de Gauche qui a appelé à constituer une liste autonome pour les municipales : atténuer les inondations en absorbant la pluie, diminuer la consommation d’eau traitée et générer de l’emploi local dans l’artisanat.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Retour de Notre Dame des Landes. Du soleil, du biniou et pas un seul mot en « isme » 05/08
De retour de NDDL où nous étions ce week end. Coups de soleil, sourires unitaires et comme un avant goût de victoire... Un encouragement à continuer. Mais bon sang, enterrons ce projet que l'année prochaine on puisse aller se baigner
J'ai eu le plaisir de retrouver sur place compagnons de lutte et camarades du PG, venus de pas moins de 9 départements du grand Ouest et au-delà.
Cette année les copains tenaient un joli stand "verre de rage et vert de rouge" : une sandwicherie politique unitaire avec les autres organisations du Front de Gauche présentes, où l'on pouvait causer en mangeant des sandwichs nommés "buen vivir", "la tomme, pas l'atome" ou encore "veni, vidi, Vinci". Grand succès, une idée à garder. Et côté unité, s'y distribuait le tract unitaire signé cette année de GU, GA, PG, Alternatifs, FASE et PCF 56 et 85... On progresse
Ma camarade du Bureau National Laurence Pache est brillamment intervenue avec Jef Pellissier des Alternatifs dans un atelier sur les transports et l'aménagement du territoire, vite squatté par le bon vieux débat sur jacobinisme et décentralisation... Et je suis intervenue quant à moi (voir en fin de billet) au nom de l'ensemble des organisations du FDG présentes sur la grande scène entre deux concerts le samedi soir, sur fond de tests de biniou et d'installation de scène. Rock'n roll.
Côté infos, sur NDDL la lutte n'est pas finie. Je n'en dirai pas trop ici mais plusieurs recours juridiques sont encore en cours... Des dates importantes à surveiller à la rentrée, la vigilance sera de mise sur place fin septembre - début octobre, on reste en veille. Prêts à se mobiliser.
Cette année le rassemblement a fait un sacré saut en terme de qualité et d'orga logistique. Impressionnant. Un lâcher de lampions illuminés dans le ciel étoilé samedi soir à pleurer de beauté...
De belles rencontres, avec la Parisienne Libérée notamment, venue chanter Le fol aéroport..., des retrouvailles et échanges d'infos avec les décroissants, Thomas Coutrot d'Attac, les copains de Bizi!, de Greenpeace suite à leur incursion sur le site de Tricastin, des Amis de la Terre, ou encore d'Utopia et bien sûr de l'Acipa, du COPAIN et du Cédpa.
On a évidemment causé austérité, retraites et Grand Marché Transatlantique, et j'ai pris des contacts intéressants sur ce dernier sujet en vue du débat que j'organise à la Fête de l'Huma. J'ai aussi pu échanger un peu sur place avec les camarades qui luttent contre le projet Erscia dans le Morvan et la méga-décharge à Nonant les Pins. A noter enfin, sur le front du combat écologique, que le rassemblement de samedi contre le pétrole de schiste sur le site de Jouarre dans le 77 a également réuni plusieurs centaines de personnes, en plein milieu de l'été et avec la gare fermée c'est pas mal du tout !
Voilà. Des vidéos ne devraient pas tarder, l'été le combat continue... Mais cette fois moi je pars en vacances
Belle fin d'été, et rendez-vous au remue méninges !
***
Pour mon intervention au cœur du rassemblement de Notre Dame des Landes cette année, sur la grande scène entre deux concerts du samedi soir, j'ai décidé de faire court et sans un seul mot en « isme ». C'était notre quatrième été dans les champs de Notre Dame des Landes, on sait tous pourquoi on est là. Et puis c'est l'été.
Du coup, pour m'inspirer, j'ai relu tous mes billets et communiqués sur le combat depuis un an, depuis le rassemblement de juillet dernier. Et bon sang... Quelle année ! Alors je me suis dit que finalement ce serait pas mal de prendre le temps, avec le recul, de revenir sur quelques dates clés. Parce que franchement on n'a pas chômé.
Le 16 octobre d'abord. A 15 jours de la trêve hivernale, c'est expulsions et répression policière sur la ZAD, des averses de gaz et de matraques, les maisons détruites. Pour déloger 150 jeunes civils désarmés, ce gouvernement qui se dit de gauche envoie pas moins de 1200 CRS, gardes mobiles, gendarmes et policiers.
17 novembre, marche de soutien et de réoccupation. 40.000 jeunes, paysans, tracteurs, élus, clowns et militants. Tous unis. Cette fois les médias dominants ne peuvent pas faire autrement que d'en parler, et Notre Dame des Landes commence à ressembler à une sacrée épine dans le pied.
24 novembre. Jean-Marc Ayrault n'a visiblement toujours pas pris la mesure de ce qu'il se passe à Notre-Dame-des-Landes. La colère monte partout en France, des collectifs se créent. Un monde fou rassemblé à Nantes. Réprimés par des lances à eau, 6.000 manifestants crient « libérez la ZAD », « Ayrault t'es foutu, la vraie gauche est dans la rue » et appellent à sa démission. L'inénarrable Valls parle de "kyste", toujours élégant. Et un peu partout en France, de Marseille à Niort, les façades des locaux du PS se font tagger.
25 novembre. Après 40 jours de répression, Ayrault annonce le report de 6 mois des travaux de défrichement et lance une commission pour, comme il dit, appeler "à l'apaisement".
Apaisés, je ne sais pas, mais toujours motivés. Le collectif d'élus Cédpa saisit la justice européenne pour un recours en matière de loi sur l'eau. Le 8 décembre a lieu la 3e journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, en avril c'est "Sème ta ZAD", le 11 mai c'est une grande chaîne humaine sur la « Zone à Défendre ».
Entre-temps, le 9 avril, la commission du dialogue a remis ses conclusions. Elle met à mal les arguments des pro-aéroport : tous sont jugés disproportionnés ou problématiques. La commission préconise de reporter le projet, le premier ministre s'empresse de répliquer qu'il se fera quand même. Vinci se frotte les mains. E nous... Ben nous on lâche rien.
A chaque étape, à chaque acte de répression, à chaque confiscation, chaque déni, on a répondu mobilisation et démocratie.
Et il faut dire que le gouvernement nous a aidé... A sa manière, en tombant les masques. Volte-faces sur l'extraction des gaz et huiles de schiste, autorisation des 44 tonnes sur la route, forages off-shore, report de la fermeture de Fessenheim, parodie de débat public sur l'enfouissement des déchets à Bure, débat national sur la transition énergétique tronqué...
Jusqu'à la dernière perle de l'été... Encore du Ayrault tout craché. En visite en Malaisie cette semaine, il a déclaré : « La France n'est pas hostile à l'huile de palme ». L'huile de palme qui provoque déforestation et accaparement de terres vivrières, perte de biodiversité côté producteurs et obésité pour les consommateurs... Contrairement a ce que semble penser M. Hollande, ses Ministres devraient partir en vacances, vraiment. Tous, loin, et vite.
Ce gouvernement qui se dit socialiste et écologiste, n'est ni l'un, ni l'autre. Son programme c'est chasse aux Roms, cadeaux au patronat, risette aux lobbies et collusion d'intérêts, avec une seule boussole politique : l'austérité. Enfin, l'austérité... Quand ça les arrange. Parce qu'en attendant Notre Dame des Landes, c'est au bas mot 131 millions pour l’État.
Ça coûte cher, ça détruit, et en plus on ne nous demande pas notre avis. Tout ça pour faire plaisir à une petite oligarchie. Les Vinci, Veolia, Monsanto, Chevron ou Total... Mais on n'est pas au casino ici, et nos terres ne sont pas un terrain de Monopoly.
Ce qui se joue ici est tellement important, pour la démocratie et pour le climat, on n'a pas le droit de perdre ce combat. Alors on continue, jusqu'à l'enterrement total du projet. Et là, on fera la fête comme jamais. Les Camille, paysans, ZADistes, élus, clowns et activistes... Bravo pour la lutte ! Merci à vous.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Ayrault décroche la palme Corinne Morel Darleux 29/07
« La France n’est pas hostile à l’huile de palme », voici ce qu’a déclaré le Premier Ministre en visite en Malaisie.
M. Ayrault semble avoir besoin de repos.
Nous lui rappelons que l’huile de palme est responsable de déforestation, d’accaparement de terres agricoles transformées en monoculture destinées a l’export, qu’elle provoque perte de biodiversité dans les pays producteurs et obésité chez les consommateurs.
Contrairement a ce que semble penser M.Hollande, ses Ministres devraient partir en vacances, vraiment. Tous, loin, et vite.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Résolutions du Parti de Gauche de Tours sur les élections municipales de 2014 : « Pour une liste autonome et unitaire »
Il y a déjà quelques semaines que les discussions au sein du Front de Gauche ont commencé quant à la stratégie à adopter pour les prochaines élections municipales sur la ville de Tours.
Le Parti de Gauche de Tours estime qu’il y a au moins 7 raisons d’être autonomes au premier tour.
La première tient à la politique menée par le gouvernement solférinien, qui est une politique (sociale ?) libérale, d’encouragement et de mise en œuvre de l’austérité en France et en Europe. Comment peut-on encore imaginer que nous ayons davantage de points communs que de désaccords avec cette ligne politique ? Il y a désormais une totale incompatibilité entre les objectifs d’intérêt général du Front de Gauche et la politique gouvernementale, qui a choisi le camp de la finance. Comment vouloir ancrer le PS plus à gauche alors qu’il part sur la droite ?
La seconde tient aux politiques mêmes de Jean Germain, représentant l’une des orientations les plus libérales de son parti. Comment pouvons-nous nous retrouver sur la liste de celui-là même qui vote au Sénat LA TOTALITE des cadeaux à la finance, des coupes budgétaires, la casse des droits sociaux et les projets anti-écologiques ? Comment pouvons-nous nous retrouver sur la liste de celui qui, à Tours, mène une politique d’urbanisme et d’aménagement en connivence avec les multinationales (Bouygues, etc.), délègue nombre de compétences municipales au privé, pratique à outrance le cumul des mandats et des fonctions, écarte les habitants des décisions qui les concernent et n’hésite pas à recourir à des instruments financiers préjudiciables aux comptes de la Ville ?
La troisième tient à l’analyse de la situation politique et aux conséquences à prévoir dans les prochains mois. Les institutions de la 5e République sont décrédibilisées. Le PS en général, Jean Germain en particulier, se révèlent impliqués, comme l’UMP et le FN, dans de nombreuses « affaires » dont seulement une partie a été rendue publique. Les militants socialistes sont pour la plupart des gens honnêtes et de bonne foi, mais le parti solférinien est pourri jusqu’à la moelle. Nous ne devons pas donner l’impression de lui être liés, d’être complices, de faire comme si nous ne savions pas. Ou alors nous coulerons avec lui !
La quatrième tient à notre cohérence politique et à la raison même de la création du Front de Gauche. En 2009, nous n’avons pas créé cette force avec l’objectif d’être les « bagages accompagnés » du PS. D’autres l’ont déjà essayé, avec une absence quasi totale de résultats en terme d’alternative politique et d’influence sur les politiques menées. S’allier au PS dès le premier tour serait une grave erreur stratégique et politique pour nos combats futurs. Comment expliquer ensuite à la population notre opposition aux politiques d’austérité menées par le PS ? Face à une droite et une extrême droite revanchardes, nous n’avons pas le droit de commettre cette erreur. La déception du peuple qui croyait au « changement » est palpable. Nous devons, au contraire, profiter de ces élections intermédiaires de 2014, municipales et européennes, pour modifier le rapport de force à gauche. Il s’agit de mobiliser les électeurs de gauche, les jeunes et les salariés trahis par le Parti Solférien, et réussir ainsi à nous imposer comme une alternative crédible aux politiques d’austérité.
La cinquième raison tient à la base électorale du Front de gauche sur Tours et à son assise militante. Depuis sa création, il a toujours atteint des scores au-dessus de la barre des 5% des voix. Lors de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon y a réalisé plus de 12% des voix, faisant du Front de Gauche la troisième force politique de la ville et la seule alternative crédible face au PS et à l’UMP. Pourquoi ne pas continuer tout ce que nous avons entrepris depuis 2009 ?
La sixième raison tient à la conception même que nous avons de la politique. Négocier dès le premier tour avec l’équipe de Jean Germain et son premier cercle, afin d’obtenir immédiatement un maximum d’élus, est une pratique que nous rejetons. Un tel choix conduirait à élaborer le programme municipal au travers de discussions de couloir, entre partis, et dans le cadre d’un rapport de force défavorable. La politique est noble et les divergences fondamentales qui existent entre le Front de Gauche et le PS, national ou local, doivent être pleinement assumées auprès des citoyens. Nos idées doivent passer avant les calculs, politiciens ou financiers, des organisations.
La septième raison tient à notre volonté de vraiment changer les choses et de voir appliquées nos propositions alternatives. Seule une liste autonome au premier tour peut y conduire et permettre une mobilisation populaire autour de propositions réellement transformatrices en matière de solidarité, d’écologie ou de démocratie. Agir ainsi, c’est mettre toutes les chances de notre côté pour prendre la municipalité ou y obtenir un maximum d’élus, c’est placer le PS face à ses contradictions et peser efficacement sur son orientation, c’est opposer à la droite et l’extrême droite une force combative et sûre d’elle-même, qui ne lâche rien ! Quoi qu’il arrive, nous aborderons donc le second tour en position de force.
L’ensemble de ces raisons nous conduit à affirmer clairement notre volonté de construire, dès le premier tour, une liste autonome à gauche du parti solférinien tourangeau. Liste que nous souhaitons la plus large possible.
Nous invitons donc les hommes et les femmes de gauche (associatifs, syndicalistes, mutualistes, etc.), les organisations politiques à gauche du PS telles que EELV, le MRC, le NPA, etc., les militants socialistes qui refusent la politique du gouvernement et la politique locale de Jean Germain, à travailler ensemble, dès aujourd’hui, à l’élaboration d’un projet débouchant sur la constitution d’une liste unitaire lors des prochaines élections municipales.
Au-delà de nos divergences d’approches sur certains sujets, nous rejetons tous les politiques néo-libérales et faisons la même analyse quant à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Ensemble sur une liste commune, nos scores ne seront pas divisés et nous saurons construire une dynamique politique capable de bouleverser véritablement le rapport de force à gauche, voire de passer devant le PS. Par notre unité, en proposant un projet crédible et alternatif à celui de Jean Germain, le vote utile n’aura plus aucun sens pour nombre de nos concitoyens.
La dispersion des forces de gauche alternatives aux politiques du PS serait dommageable pour chacun d’entre nous et nos combats communs.
Travaillons dès maintenant, avec les habitants de notre ville, à une liste autonome et unitaire !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Résolution n°2 du Parti de Gauche de Tours sur les élections municipales de 2014 10/07
Lors d’une première résolution[1], le Parti de Gauche de Tours a proposé aux composantes du Front de Gauche, et plus largement à l’ensemble des organisations, militants et personnes non encartées se réclamant d’une gauche véritable, de travailler à « la mise en place d’un projet de rupture avec les politiques d’austérité » menées aujourd’hui par le PS. Dans cette résolution argumentée de 7 thèses, nous développions les raisons qui motivent notre volonté de bâtir, pour les prochaines élections municipales à Tours, un programme et une liste à la fois autonome du PS et la plus unitaire possible à gauche.
Lors de différentes réunions et par le biais de plusieurs textes, le PCF de Tours nous a fait part de sa position quant à l’échéance électorale.
D’abord, dans un courrier en date du 3 juin :
« Vous avez insisté en nous demandant de choisir entre une liste autonome du Front de Gauche ou une liste avec le Parti socialiste. Cette alternative ne correspond pas à notre vision de l’élargissement du Front de Gauche indispensable pour peser à gauche. Nous ne pouvons pas résumer la question des alliances au seul Parti de Gauche ou au PS. Il s’agit pour nous de travailler à la réunion de trois objectifs qui nous paraissent indispensables dans la situation actuelle : * battre la droite et l’extrême droite * construire un programme d’action municipale qui soit le plus avancé possible dans le sens de la solidarité et de la démocratie. * conserver et gagner le plus d’élus possibles du Front de gauche. »
Puis, au cours d’une réunion du Front de Gauche, le 13 juin, le PCF de Tours a confirmé cette position et a refusé, malgré nos demandes, de « lever le flou » sur sa stratégie à l’égard du PS au premier tour.
Dans le compte-rendu de cette réunion et un texte intitulé Préparer les prochaines échéances électorales, le PCF de Tours a une nouvelle fois réitéré sa position, expliquant que les questions d’alliances électorales et de composition des listes ne devaient intervenir qu’après un travail de construction du programme, élaboré collectivement par les forces du Front de Gauche et l’ensemble des citoyens tourangeaux. Il a ainsi proposé au Parti de Gauche de Tours et autres forces tourangelles du Front de Gauche, de mettre en place un groupe de coordination – ou collectif de liaison – du Front de Gauche composé de 4 personnes (PCF-PG-GA-Personnalité de la société civile) qui assure la permanence des contacts et impulse ce travail d’élaboration programmatique. L’objectif énoncé est de « contribuer à construire un projet d’action municipale pour la prochaine mandature », qui pourrait aboutir « d’ici mi-octobre avec un document pour un programme et la gestion municipale à Tours. »
Nous prenons acte de cette position du PCF de Tours, constatons des points d’accord, notamment sur la méthode d’élaboration du programme, ouverte à tous les citoyens, mais nous déplorons, en même temps, que le PCF n’ait pas voulu lever le flou sur sa stratégie à l’égard du PS au premier tour.
Le PCF de Tours n’excluant pas, une fois le travail d’élaboration de programme municipal effectué, de partir sur la liste du PS, il nous est dès lors impossible – et nous le regrettons vivement – de travailler avec lui dans le cadre d’un groupe de coordination. Ce serait contribuer au flou qu’entretient le PCF et aller, par-dessus tout, à l’encontre de la clarté en politique que souhaite la population, à Tours comme ailleurs. En outre, nous ne pouvons attendre fin octobre pour commencer à travailler à l’élaboration du programme et à la constitution de cette liste de gauche écologiste, solidaire, alternative à l’austérité néo-libérale, que nous appelons de nos vœux. Ce serait prendre le risque, par manque de temps, d’un projet bâclé voire de l’impossibilité de présenter cette liste. Si en octobre, le PCF fait le choix d’une liste autonome, nous pourrons alors mettre en commun les travaux réalisés, et nous partirons rassemblés au premier tour des élections municipales. S’il fait le choix d’un accord programmatique dès le premier tour avec le PS, nous constaterons alors ce désaccord électoral sur la stratégie en vue des municipales. Cela ne remettra nullement en cause la poursuite du travail effectué ensemble, dans l’action, pour construire à tous les échelons et dans tous les domaines une alternative aux politiques d’austérité néolibérale.
Nous ne reviendrons pas ici sur les raisons politiques, nationales et locales, qui, pour le Parti de Gauche de Tours, rendent impossible tout accord programmatique avec le PS : elles ont déjà été clairement énoncées et détaillées dans notre première résolution, disponible sur notre site internet.
Nous souhaitons plutôt répondre à certains de nos camarades communistes, partisans de l’alliance avec le PS dès le 1er tour, sur deux arguments d’ordre local qui fondent leur position et nous semblent, l’un calculateur, l’autre erroné.
Le premier argument serait que pour conserver le maximum d’élus, voire en obtenir davantage, il n’est pas inenvisageable – d’où le maintien du flou… – de négocier dès le premier tour avec le PS.
C’est une pratique que nous rejetons. La politique est noble et les prises de position ne doivent pas être calculées en fonction des intérêts financiers de nos organisations.
De plus, un tel choix conduirait à terme à élaborer le programme municipal au travers de discussions de couloir, entre partis, et dans le cadre d’un rapport de force défavorable.
Enfin, il n’est pas certain que ce calcul soit le « bon » en raison du fort mécontentement au sein de la population qui pourrait conduire à la défaite de l’équipe de Jean Germain !
Le second argument tient à la volonté de ne pas mettre en danger la gauche, face à la droite et à l’extrême droite revancharde.
Nous comprenons tous que cet argument ne tient pas. Une liste autonome au premier tour peut très bien appeler à battre la droite au second tour en cas de non-qualification ! Au contraire même, ce pourrait bien même être la mobilisation des électeurs par le Front de Gauche au premier tour qui fasse la différence pour battre la droite lors du second tour, comme ce fut le cas lors de l’élection présidentielle.
Dès lors, il peut très bien y avoir des listes distinctes du PS et du Front de Gauche au premier tour et défaite de la droite au second. Par ailleurs, si la mairie bascule à droite en 2014, ce ne sera pas de la responsabilité d’un Front de gauche autonome, mais bien une sanction par les Tourangeaux des politiques menées, soit à l’échelon national, soit local, par les élus PS.
Pour le Parti de Gauche, il est inimaginable que la gauche, de refus et d’alternative aux politiques d’austérité néo-libérale, ne puisse pas présenter un projet aux suffrages des électeurs tourangeaux lors du premier tour des prochaines élections municipales.
Ainsi, sans attendre, avec les organisations et les citoyens qui souhaitent la mise en place de cette liste alternative, à la fois autonome du PS et la plus unitaire possible à gauche, nous allons prochainement constituer des groupes de travail afin de préparer un projet municipal fondé sur cinq principes :
- L’indépendance vis-à-vis de la finance et des multinationales
- La solidarité communale et la transformation sociale de la société
- La préservation de l’écosystème
- L’émancipation globale de la personne humaine
- La refondation républicaine et citoyenne de la démocratie locale
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Le Parti de Gauche part en campagne 04/08
Après avoir appelé à créer une liste de gauche « autonome », le Parti de Gauche ne traîne pas et part, dès cet été, en campagne. Première phase : une opération « porte-à-porte » qui a pour objectifs de rappeler aux Lavallois qu’ils ont jusqu’au 31 janvier pour s’inscrire sur les listes électorales et de sonder les habitants sur ce qu’ils veulent réellement.
Cette opération a déjà commencé dans les quartiers de Saint-Nicolas et des Vignes et continuera tout l’été. Les habitants visités sont à chaque fois invités à remplir un « livret citoyen » où ils doivent répondre par « oui » ou « non » à des questions portant sur la politique gouvernementale et municipale. Ainsi, le parti de Jean-Luc Mélenchon demande l’avis des habitants sur l’augmentation des impôts locaux, la privatisation des parkings ou encore les nouveaux rythmes scolaires.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Courrier des lecteurs du Parti de Gauche : Vite, une nouvelle nuit du 4 août ! François FASQUEL, Parti de Gauche
L'alternance classique, qui s'est dessinée un jour de mai, était loin de constituer une espérance, mais plutôt un enlisement. La joie de 1981 avait duré trois ans, celle de 2012 n'aura duré que trois mois. Notre président n'a que du socialisme, le mot !
La rentrée politique s’annonce déjà explosive : énième réforme des retraites pour rassurer les marchés financiers et la Commission de Bruxelles ; baisse historique du taux de rémunération du célèbre livret A ; et finalement hausse de la TVA pour trouver les 20 milliards et boucler le budget 2014. Pour les moutons que nous sommes, nous n’aurons qu’à bêler un temps, puis nous nous ferons facilement prendre pour nous faire tondre. Peu importe si le berger Hollande soutenait mordicus, avant son investiture, qu’il n’y aurait pas de hausses d’impôts, que le chiffre 60 était comme le saint Graal et que la France devait renégocier le traité Merkozy ! Après le sacre du 10 mai, devait-il encore gouverner avec le mandat reçu des Français ? De toute façon, aucun président de la Ve ne l’a fait. Les apparences changent mais pas l’essence de leur politique économique et leur vision de la société juste.
Comment tolérer que la France s’enfonce toujours un peu plus dans la crise ? Que de plus en plus de Français viennent chaque jour grossir les rangs de la pauvreté et de la précarité ? Les politiques d’austérité compriment la demande. Derrière les coupes budgétaires se cachent une famille qui ira cette année pointer aux Restaurants du Cœur, une personne âgée qui ne pourra pas prendre les médicaments adéquats dus aux déremboursements ou des enfants qui ne pourront pas partir en vacances. Où est la justice sociale promise par le candidat Hollande en 2012 ? D’autant que la crise n’est pas la même pour tout le monde. La fortune globale des 500 Français les plus riches a progressé de presque 25% en un an, selon l’hebdomadaire Challenges. En dix ans, ce chiffre a été multiplié par 4 alors que le PIB n’a même pas doublé. Les énergies, les prises de risques, et les talents doivent être bien entendu rémunérés, mais à leur juste valeur ! Monsieur de Chateauvieux : combien dépensez-vous chaque année pour vous et votre famille ? Avez-vous vraiment besoin d’une fortune personnelle estimée à 605 millions (+25% en un an) ?
Comment ne pas penser aujourd’hui au Tiers-état qui représentait 97% de la population à la fin du 18e siècle et qui était écrasé par le train de vie des deux autres ordres privilégiés, la noblesse et le clergé ? L’Histoire se répète, seuls les mots ont changé : nous sommes le peuple, dos courbé, face aux marchés financiers et aux politiques austéritaires (Commission de Bruxelles comprise). Il est temps de dénoncer tous ces égoïsmes, ces corporatismes, et les cynismes de ces puissants, et d’appeler à une nouvelle nuit du 4 Août où nous replacerions l'humain au centre de nos sociétés. Souvenez-vous qu’il y a 224 ans, au moment de la belle Révolution Française, l’Assemblée Nationale Constituante mettait, au milieu des applaudissements et des cris de joie, la société d’Ancien Régime à terre en abolissant les justices seigneuriales, les banalités, les jurandes et les maîtrises ; la vénalité des charges, et les privilèges de la noblesse et du clergé.
L’Assemblée décidait du principe de l’égalité de chaque citoyen devant l’impôt et que celui-ci devait être proportionnel à la richesse. Même si les députés pouvaient aller plus loin, en abolissant par exemple dès 1789 l’esclavage, cette folle nuit fut pour le moins révolutionnaire ! Prenez le pouvoir. La France n’a jamais été aussi riche, posséder des privilèges et des millions d’euros au moment où la société réunionnais connaît une grande pauvreté, c’est tout simplement indécent.
La fortune globale des 500 plus riches avoisine les 330 milliards d’€ ! Bonne nouvelle : nous n’en prendrions que 7 pour financer nos retraites et ainsi voir l’ouvrier partir à 60 ans avec moins de 1500€ après 42 années de bons et loyaux services. Allez Jacques, à vot’bon cœur !
nico37- Messages : 7067
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Re: Parti de Gauche
Et oui Melenchon THIERRY DE PONTCHARRA 08/08
Et oui Melenchon, créer du conflit pour créer de la Conscience, car la Conscience ne peut naitre que du conflit, pas du consensus. C'est bien ce dont il s'agit, encore faut il travailler le terreau, car la Conscience comme vous dites ne peut pas pousser dans n'importe quelles conditions, il lui faut un certain degré de " pourriture" , un compost équilibré pour commencer a voir le jour, et nous n'y sommes pas encore. Il est nécessaire de passer par la mort de l' Etre pour éventuellement accéder a une authentique prise de Conscience, et c'est bien la le noeud de toutes les contradictions auxquelles nous devons nous confronter, et ceux qui sont en mesure d'accepter une telle confrontation sont encore a un stade embryonnaire, ça vient mais trés progressivement, et ceux qui voudront a tous prix accélérer la cadence se casseront la pipe inévitablement. ce qui n'est pas une raison non plus pour trainer les pieds et s'enliser dans une foret de malentendus. Cela dit, le grand " congrés" n'est pas encore d'actualité , c'est la raison ponctuelle pour laquelle il existe des basses cours genre le " parlement Européen" qui font office d´antenne et d'annexe des services de surveillance américains, c'est pas vraiment ce que l'on aurait pu souhaiter en ce qui concerne l'Europe.
nico37- Messages : 7067
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Re: Parti de Gauche
L’UMP et le PS suppriment discrètement le référendum obligatoire 07/08
J'apprends dans les DNA que l'UMP et le PS ont voté en toute discrétion la suppression du référendum en cas regroupement de départements, de changement de limites d’une région, de regroupement de régions et de fusion d’une région et des départements qui la composent.
Dans les quatre cas, la loi impose un vote au suffrage universel, et pour une fois l'exigeance démocratique est forte puisqu'il faut l’accord de la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits, ce qui détonne à une époque où la majorité des édiles se satisfait, sans mot piper, d'être élu dans un océan d'abstention.
Au creux de l'été, comme sont faites les meilleures réformes anti-démocratiques, Hervé Gaymard (UMP) et Olivier Dussopt (PS) ont ainsi fait voter un amendement au Code Général des Collectivités Territoriales.
Cela pourrait avoir pour conséquence de refaire voter les alsaciens qui avaient voté NON à la création d'une Collectivité Territoriale d'Alsace. Procès d'intention? Pas du tout.
Rappellons-nous du précédent européen, où l'habitude a été prise de refaire le suffrage lorsque les peuples ne votent pas selon les desideratas oligarchiques. En France, c'est le vote NON de 2005 qui a été contourné sans vergogne.
Pour une fois que le peuple avait le dernier mot.. on lui supprime! La réforme doit maintenant être étudiée au Sénat. Je m'attends au pire. Dans cette 5ème République où la souveraineté est concentrée entre les seules mains du Président de la République, la suppression d'un référendum populaire c'est une broutille. En fait, ces fous rêvent de supprimer le peuple!
LA VIDEO de la forfaiture ! Il n’aura pas fallu plus de 3 minutes à Hervé Gaymard et Olivier Dussopt pour retirer le pouvoir aux citoyens.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
INTERVIEW DE PATRICE FINEL, LE CONSEILLER AFRIQUE DE JEAN LUC MELENCHON ET DU PARTI DE GAUCHE : " LA FRANÇAFRIQUE A ÉTÉ PRIVATISÉE " Mingwa Mia Biango In congo-liberty.com 11/08
Il a quitté le PS avec Jean Luc Mélenchon pour créer le Parti de Gauche et participer à la construction du Front de Gauche qui rassemble toute la gauche de transformation sociale en France.Intéressé par les questions Africaines depuis plus de 20 ans, ami personnel de Laurent Gbagbo, il est responsable des questions africaines pour le Parti de Gauche, le parti de la Gauche Européenne et il suit ses dossiers pour Jean Luc Mélenchon.
Congo-liberty : Vous êtes personnellement impliqué dans plusieurs projets en Afrique. Pourquoi cet attrait pour ce continent ?
Patrice Finel : La France est la patrie des Lumières, des droits de l’homme, de la République et de « Liberté, égalité, fraternité ».Je me suis occupé pendant 10 ans de coopération décentralisée dont l’objectif premier est le rapprochement des peuples et des cultures par du travail et des coopérations locales, car Nous avons un destin commun avec l’Afrique, de par notre histoire et de part la population aujourd’hui en France.
L’Afrique c’est d’abord une grande histoire commune.
C’est d’abord les occasions perdues, à la Libération par la bêtise et la convoitise des colons et des grandes entreprises qui ont voulu continuer à exploiter les richesses sans donner l’égalité aux hommes.
C’est ensuite une fausse décolonisation, 50 ans après les décolonisations africaines les espoirs de développement et de construction de sociétés démocratiques, souveraines, solidaires et égalitaires n’ont pas été réalisés. La responsabilité historique du capitalisme européen est engagée, pour toutes les entraves qu’il a mis au développement de l’Afrique, de l’esclavagisme qui a déstructuré les sociétés africaines, jusqu’au colonialisme et aux politiques impérialistes qui ont organisé le pillage des ressources et formaté l’activité économique de l’Afrique pour les seuls besoins des entreprises multinationales.
C’est maintenant un espoir, qu’avec le Front de Gauche nous puissions construire enfin ensemble une histoire commune, Le continent africain dispose d’innombrables richesses, naturelles et minérales, en plus de la jeunesse de sa population et de sa vitalité démographique, Le Front de Gauche veut engager la France dans un processus de révolution citoyenne qui marquera une rupture avec le productivisme et rendra au peuple ses droits dans le cadre d’une société solidaire, ouverte et internationaliste.
Avec les « révolutions citoyennes » qui naissent sur le continent, et en soutenant les associations des sociétés civiles, les mouvements sociaux et partis progressistes qui résistent au libéralisme, nous aurons l’opportunité historique de donner un nouveau cours, tant en France que dans les pays africains, à un processus d’émancipation que nous pourrons bâtir en commun afin d’en finir avec la surexploitation économique et l’obstruction politique et déconstruire le multi-interventionnisme néo-colonial.
Voila ce qui m’intéresse !
Congo-liberty : En charge de l’Afrique au parti de Gauche, pouvez-vous nous dire, si votre Parti se définit comme, communiste, du socialisme, ou de la social démocratie ?
Patrice Finel : Le « sous-titre », sous le logo du Parti de Gauche est : « écologie-socialisme-république ». Le parti de Gauche est un parti creuset composée de femmes et d’hommes à l’histoire et au parcours différents, socialistes, écologistes, communistes, militants d’extrême gauche,…. nous essayons de tirer le, meilleur de nos histoires.
La social démocratie, qui était un compromis capital-travail dans le cadre de l’état Nation, n’est plus une option opératoire avec la mondialisation. D’ailleurs on le voit partout, que cela soit en Amérique Latine ou en Europe, partout elle s’allie avec la Droite, voir l’extrême droite comme en Grèce ou au Venezuela.
Congo-liberty: Jean Luc Mélenchon Président de votre Parti, et candidat du Front de Gauche aux présidentielles 2012, a été sans aucun doute la star de ce scrutin.Mais on ne l’a pas entendu parler de l’Afrique. Avez-vous un programme spécifique au continent noir ?
Patrice Finel : Il est vrai que les questions internationales et notamment entre la France et l’Afrique ont été absente de la campagne présidentielle.
Jean Luc Mélenchon a été un des seuls à en parler, brièvement je le reconnais, notamment en demandant la libération de Michel Gbagbo, citoyen français, emprisonné par M. Ouattara uniquement en raison de son nom.
Le Front de Gauche a élaboré un document intitulé « pour une nouvelle politique entre la France et l’Afrique » encore disponible en téléchargement sur le site www.placeaupeuple2012.fr. Ce document d’une douzaine de page traite de l’ensemble des questions et nous sert de base dans nos interventions.
Il nous reste beaucoup à faire pour faire prendre conscience à nos concitoyens de l’interdépendance et de l’importance des relations entre la France et l’Afrique.
Congo-liberty : L’Afrique est l’un des continent qui souffre le plus des politiques d’austérité des institutions financières internationales, et des multinationales principalement dans le domaine minier. Pourtant, il n’y a pratiquement pas de forces politiques anticapitalistes, comment l’expliquez-vous ?
Patrice Finel : La domination idéologique du libéralisme et la domination des grandes puissances contre les pays du Sud ont engendré la marchandisation générale de toutes les activités humaines, y compris le corps lui-même, et de toutes les ressources de la planète. Désormais, aucun pays ne peut échapper à la mondialisation néolibérale. Tout s’y vend.
En Afrique, ces politiques ont été imposées et soutenues par la Banque mondiale et le FMI à partir des années 80 sous couvert « d’ajustement structurel ». Elles ont organisé la privatisation et le dépérissement des Etats, démantelé les barrières douanières, et confié l’exploitation des richesses aux multinationales étrangères. Elles ont ainsi privé les Etats de leurs instruments de souveraineté et de leurs possibilités de développer des politiques de développement endogène adaptées.
Le constat est accablant : l’Afrique continue d’être exclue d’une partie des flux financiers internationaux et des investissements étrangers. Les conditions de vie stagnent depuis 10 ans, et diminuent même pour sa partie subsaharienne. La plupart des Etats ne parviennent pas à réduire leurs dettes, ni à offrir les services publics essentiels pour atteindre les objectifs du Millénaire : accès à l’éducation, à la santé, à l’eau, etc.
Nous proposons de construireunvéritable partenariat, que La France s’engage dans un partenariat d’égal à égal avec les pays africains : appui à la définition d’un modèle de développement centré sur le social et l’écologique, à la redéfinition d’un modèle démocratiqueréel et des conditions concrètes du fonctionnement démocratique, et à la création d’un marché africainprotégé permettant un développement auto-centré et des échanges équilibrés avec le marché mondial.
Nous devrions participer au transfert de technologie et aider au développement d’une industrie de transformation sur place à partir des ressources agricoles et minières, pour sortir de l’économie de rente et de pillage, et de la dépendance aux exportations de productions industrielles des pays du Nord.
La coopération avec les pays africains devrait être redéfinie en fonction de la volonté manifestée en commun de sortir du modèle productiviste d’exploitation et du déséquilibre des échanges. Les droits humains et la co-construction des projets de coopération avec les pays concernés devraient être au cœur de la nouvelle politique de coopération au développement.
Cette domination idéologique appuyer souvent par les militaires s’est accompagnée d’un travail de « formation » idéologique auprès des « élites » africaines, et aussi par ailleurs d’une politique de corruption qui a permis de dégager des castes ralliés à la domination libérale mondialisée ; le tout accompagné d’une politique de répression, parfois féroce, empêchant l’émergence du mouvement populaire et de responsables voulant un développement auto centrés de leur pays.
Cela est en train de changer comme nous l’avons vu au Sénégal et en ce moment au Gabon.
Congo-liberty : Le Parti de Gauche a-t-il un programme pour favoriser l’émergence de Partis politiques « de Gauche » en Afrique, qui feraient avancer vos idées dans cette partie du monde ?
Patrice Finel : Chacun combat dans son propre pays pour le changement et remettre au centre « l’Humain d’abord » mais le Parti de Gauche est un parti internationaliste, la victoire d’Hugo Chavez aux présidentielles au Vénézuela est la notre. Elle montre aussi que l’implication populaire constante permet la « révolution » par les urnes !
Le Combat d’Alexis Tzipras et de Synasimous en Grèce est aussi le notre, nous avons participé et discuter avec lui du programme qu’il avait élaboré, de même nous participons et soutenons aujourd’hui nos camarades gabonais.
Toutes les forces progressistes, notamment d’Afrique peuvent venir nous voir, nous pourrons ensemble avancer et mettre en place des actions d’intérêts communs. Mais nous restons modestes et sommes aussi conscient de nos forces.
Et surtout personne ne peut se mettre à la place de l’autre, les combats de chacun sont ceux de leurs propres pays.
Congo-liberty : Les forces progressistes à travers le monde ont encouragé les mouvements de décolonisation en Afrique. Aujourd’hui, plusieurs pays africains sont sous le joug de dictatures corrompues, piétinant les droits de l’homme et la démocratie. En tant que progressiste, pourquoi votre formation politique n’aide pas ceux qui combattent ces régimes ?
Patrice Finel : Vous ne pouvez pas dire que nous ne les aidons pas ! À chaque fois que nous sommes sollicités nous agissons en commun, nous interpellons le gouvernement français et essayons de populariser ces luttes de résistances,
Nous demandons que, dans un premier temps, La France cesse d’apporter son soutien aux dictateurs africains et de cautionner des scrutins frauduleux. Nos efforts portent sur le soutien aux mouvements démocratiques et populaires ainsi qu’aux hommes et femmes politiques réfugié-e-s en France à cause des dictatures.
Les missions d’observation des scrutins et les projets d’appui aux processus électoraux devront être mis en œuvre, à la demande des forces progressistes concernées, par des organismes internationaux multilatéraux (ONU, Union africaine), avec la participation d’organisations de défense des droits démocratiques, à commencer celles qui sont actives en Afrique.
Sur ce terrain aussi, Nous menons une politique de dénonciation et de lutte contre les biens mal acquis par les dictateurs et leurs familles sur le sol français. Les pratiques de corruption dans les affaires commerciales et le financement de la vie politique française doivent également être bannis.
Congo-liberty : Vous êtes très critique contre la politique de François Hollande en Afrique, pourquoi ? Pensez-vous qu’à sa place Mélenchon aurait fait mieux, n’est-ce pas tout simplement de la realpolitik au nom des intérêts de la France ?
Patrice Finel : Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, François Hollande pratique d’une part la politique des promesses qu’il ne tient pas et d’autres parts l’immobilisme et la politique du « pas de vagues ».
Il a proclamer « la francafrique s’est finie » mais cela nécessite une vraie volonté politique, il faut des actes : en finir avec le soutien aux dictatures, redéfinir une coopération à l’écoute, revoir les conditions de l’aide publique au développement (APD), soutenir le développement d’une agriculture paysanne auto-centrée et respecter la souveraineté agricole des pays africains, agir contre la prédation des terres, favoriser l’appropriation collective des biens communs africains par les Africain-e-s, co-inventer un nouveau modèle de développement avec les peuples africains, exiger et contrôler la transparence des pratiques des grandes entreprises françaises en Afrique, rendre aux Africains l’autonomie de gestion du Franc CFA, créer un rapport de force avec les structures internationales qui pillent l’Afrique, appuyer les dynamiques de renforcement régional et continental, ré-examiner la dette et l’annuler, soutenir les politiques d’éducation et d’enseignement supérieur, favoriser l’enrichissement réciproque de nos cultures, avoir une politique ouverte de circulation et de résidence des personnes, regarder en face notre histoire en soutenant la création de commissions d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les responsabilités de la France dans les atrocités commises durant la colonisation et sur les implications de la France dans les génocides, coups d’Etat et renversements militaires. En voila quelques uns !
Mais que fait il dans la réalité : baisse de l’APD, non respect des engagements financiers, maintien et renforcement du Franc CFA, maintien de l’Accord de Partenariat Economique (APE) qui livre aux multinationales les marchés africains, proposition d’aide dans les domaines de l’agroalimentaire, les télécommunications et les services financiers, une façon d’imposer les multinationales françaises, proposition d’une aide pour négocier avec les multinationales minières et pétrolières, maintien des forces militaires françaises en Afrique, réception d’à peu prés tous les dictateurs du continent !
Il a déclaré que l’Afrique « est une terre d’avenir pour l’économie mondiale » et ajouté « les grands pays émergents se tournent vers vous et investissent massivement » car ce qui l’intéresse ce n’est pas le développement auto-géré de l’Afrique mais son accompagnement par ses soins intéressés du capitalisme français.
Il indique ensuite : « le futur de l’Afrique se bâtira par le renforcement de la capacité des Africains à gérer eux-mêmes les crises africaines ». Or c’est sans vergogne que la France reste militairement présente en Côte d’Ivoire pour appuyer le régime de Ouattara conduit au pouvoir par l’armée française et maintenu au pouvoir par des criminels de guerre. C’est sans vergogne qu’il s’ingère dans les affaires internes au Mali par le biais de la CEDEAO, en imposant un gouvernement prétendument d’union nationale et une solution militaire extérieure pour lutter contre les troupes mafieuses et islamistes du nord du pays.
La real politique, à long terme c’est créer une histoire d’amour entre la France et l’Afrique par un développement commun ! Pour ensemble construire un autre monde.
Congo-liberty : On parle toujours de la Françafrique, est-ce un fantasme, existe-t-elle toujours, et comment la définirez-vous ?
Patrice Finel : Elle existe toujours, elle a était simplement privatisée ! Son centre de décision s’est déplacé de l’Elysée sous De Gaulle, aux sièges de Bouygues, Bolloré, Total, Areva, Orange,…… M. Sarkozy n’était plus que le représentant de commerce de ses grands groupes.
C’est une toile de réseaux relationnels entre castes qui en profitent ici et là-bas.
Congo-liberty : Alors, comment y mettre fin ?
Patrice Finel :La première des ruptures consiste à réintégrer la politique entre la France et les pays africains dans le cadre normal de la politique internationale de la France : fin du « domaine privé » du Président de la République, débat et vote au Parlement des orientations stratégiques et de la mise en œuvre de cette politique. Cela correspond à notre combat pour une 6éme république parlementaire.
La deuxième rupture est le choix délibéré de contribuer au développement des pays africains plutôt que de renforcer par notre présence militaire le maintien au pouvoir de dictateurs à la solde de l’impérialisme français.
La troisième rupture est celle de la non-ingérence et du respect des identités et des cultures : nous ne chercherons pas à imposer notre conception de la démocratie et du fonctionnement de la société mais nous soutiendrons toute innovation progressiste visant l’émancipation humaine.
Les accords de défense et leurs clauses secrètes – qui ont pour objectif réel de contrôler les mouvements populaires et leurs luttes sociales – doivent être dénoncés. Tous les accords militaires et de coopération militaire doivent être remis en cause et soumis au contrôle démocratique et aux décisions du Parlement.
La France ne doit plus accepter que ses bases militaires permanentes en Afrique soient un instrument au service du pillage des ressources naturelles par les grandes entreprises françaises, du financement des dictatures en place et du développement du clientélisme et de la corruption. Elles seront donc supprimées.
Il faut mener une action active dans les instances internationales pour appuyer les pays africains dans leurs revendications à ne plus connaître d’occupations militaires de puissances étrangères.
Congo-liberty : Vous êtes aussi très impliqué dans le dossier ivoirien, quel est votre position à ce propos ?
Patrice Finel : Je suis malheureusement très pessimiste, M. Ouattara n’est qu’une façade imposée par son ami Sarkozy avec la complicité des organismes internationaux car il est politiquement dans le moule de la mondialisation libérale, mais il contrôle très mal les bandes qui pillent et rançonnent le pays, qui martyrise le peuple souvent sur des bases ethniques. La réconciliation nationale n’est qu’un mot pour rassurer la communauté internationale mais sans contenu réel sur le terrain.
Laurent Gbagbo a essayé de mener une des seules politiques sociales démocrates en Afrique, il a commis des erreurs mais aujourd’hui la situation exige de tous les progressistes un soutien inconditionnel pour la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire.
Congo-liberty : Avez-vous un dernier mot pour vos amis africains et tous ceux qui aiment ce continent ?
Patrice Finel : Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu » B. Brecht
La lutte va devenir de plus en plus commune, le capitalisme mondialisée essaye maintenant d’imposer à l’Europe, pour le profit des banques, l’austérité, qui va de plus en plus ressembler aux » plans d’ajustement structurels » qu’a subi l’Afrique.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Jean-Luc Mélenchon : " Manuel Valls est contaminé par le FN de Marine Le Pen " 18/08
Rentré d'un voyage en Amérique du Sud, où il a donné des conférences et s'est réjoui d'y avoir croisé cinq présidents de la République, Jean-Luc Mélenchon est de retour à Paris. Fidèle à sa stratégie d'opposition implacable à François Hollande, le leader du Front de gauche élargit le nombre de cibles. Il moque Jean-Marc Ayrault mais réserve ses meilleures flèches à Manuel Valls, qu'il juge " séduit " par les idées de Marine Le Pen.
Qu'avez-vous pensé de l'activisme estival de l'exécutif ?
C'est de la politique à l'ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon ? Des gosses en vacances au bureau du grand chef? Quelle faveu r! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque !
Partagez-vous l'optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance ?
Non. Le chômage augmente, l'investissement s'effondre, le pouvoir d'achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l'augmentation de la CSG! On va dans le mur! Ce n'est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.
Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes ?
C'est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l'ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n'a de vision sur rien. Voyez le crédit d'impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n'importe quoi, n'importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme! La raison d'être de la gauche, c'est l'économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d'emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert ! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.
François Hollande ne serait pas de gauche ?
Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l'huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d'archaïsmes !
Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer ?
Quel faux problème! La clé du financement des retraites est le niveau de l'emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu'appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C'est un drame.
L'un de vos proches a qualifié Manuel Valls " d'extrême droite du PS " . Qu'est-ce que cela veut dire ?
Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C'est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy !
Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l'intérieur le cap de la majorité ?
J'encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l'orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l'Allemagne. Aurait-il changé d'avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français? Eux, comme l'aile gauche du PS, s'ils croient ce qu'ils disent, doivent passer à l'acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n'était dans les ministères et à l'Assemblée.
Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN ?
Le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m'en attribue une part. Nous n'avons pas assez mobilisé, et je m'en veux beaucoup.
Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS ?
Non. Notre formation n'a que quatre ans et nous sommes déjà l'une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n'avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C'est donc globalement qu'il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.
Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l'autonomie ?
Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l'humain d'abord. J'aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur! On doit faire l'essai d'une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.
Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l'objectif ?
Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette Europe " austéritaire " et cette gauche toxique ! Le parti de Hollande peut s'effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c'est une décision collective. L'élection est nationale. Je veux surtout être utile.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Le Parti de gauche invite Eva Joly 12/08
Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a envoyé avant l'été une invitation à Eva Joly pour participer à la rentrée politique du Front de gauche, qui se tiendra à Grenoble, fin août, révèle ce matin Libération.
L'eurodéputée Europe Ecologie-les Verts, n'aurait pour l'instant pas donné suite à l'invitation, précise le journal.
Eva Joly avait défilé, le 5 mai, aux côtés du Front de gauche, en faveur d'une VIème République.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Mélenchon raille «le garde-à-vous si impeccable» de Pierre Laurent à Harlem Désir
http://www.newsring.fr/politique/3995-pour-ou-contre-le-parler-cru-et-dru-de-jean-luc-melenchon/66059-rlc-melenchon-raille-le-garde-a-vous-si-impeccable-de-pierre-laurent-a-harlem-desir
http://www.newsring.fr/politique/3995-pour-ou-contre-le-parler-cru-et-dru-de-jean-luc-melenchon/66059-rlc-melenchon-raille-le-garde-a-vous-si-impeccable-de-pierre-laurent-a-harlem-desir
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Front de gauche : rien ne va plus entre Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent 24/08
Aux Estivales du Front de gauche ce samedi, le leader du Parti communiste Pierre Laurent a déploré les attaques de Jean-Luc Mélenchon envers sa personne. Le second n'avait pas apprecié que le premier désavoue ses propos virulents sur le PS.
" C'est inutilement blessant " . Voilà comment a jugé samedi Pierre Laurent les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait accusé la veille " de tirer dans le dos " .
Le parti arrivé 4e à la présidentielle juxtapose en effet plusieurs sensibilités d'extrême gauche, parmi lesquels le Parti de gauche dont Jean-Luc Mélenchon est le co-président et le Parti communiste dont Pierre Laurent est le numéro 1.
Mélenchon seul contre tous
A l'origine de la brouille entre les deux alliés, une sortie de Jean-Luc Mélenchon lors de son discours à l'université d'été de son parti à Saint-Martin-d'hères (Isère). "On ne gagne rien au rôle de tireur dans le dos", a t-il vitupéré à l'adresse de Pierre Laurent.
Jean-Luc Mélenchon reproche à son allié d'avoir désavoué dans une interview à Libération ses propos sur le Parti socialiste, et notamment Manuel Valls. Dans un entretien au JDD, il avait en effet accusé le ministre de l'Intérieur d'être "contaminé par le Front national ".
Le Parti socialiste avait alors immédiatement condamné ces propos et appelé le Parti communiste à se détacher " des outrances " de Jean-Luc Mélenchon. Message reçu 5 sur 5, puisque Pierre Laurent a rappelé qu'il ne fallait pas " confondre la colère et la radicalité nécessaire avec la provocation et l'invective " .
De quoi mettre hors de lui Jean-Luc Mélenchon, qui y voit une trahison. Vendredi matin, lors d'une conférence de presse, il a déclaré au sujet de l'interview de Pierre Laurent: " Depuis mon départ du PS, les dirigeants socialistes n'ont pas cessé un seul mois d'avoir recours à l'invective contre moi (...) Vous comprendrez que dans ce contexte j'ai si mal vécu que Pierre Laurent réponde de manière quasi instantanée, dans un garde-à-vous si impeccable, aux injonctions d'Harlem Désir. "
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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